La France du foot
NUMÉRO 73JUIN 2002
SpécialCoupe
du monde2002
Jean-François Lamour a été nommé ministre des Sports le 7 mai 2002. Le ministre des Sports a auto-rité sur la direction des Sports, la direction du Personnel et de l’Administration, la délégation à l’Emploiet aux Formations, et l’inspection générale de la Jeunesse et des Sports. La direction de la Jeunesse et de l’Education populaire est désormais sous l’autorité du ministre de laJeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche. Le ministre des Sports, pour l’exercice de ses fonctions, pourra en disposer en tant que de besoin. Pour des raisons de délai, ce dernier numéro de Relais JS reste inchangé dans sa ligne éditoriale. Unenouvelle formule vous sera présentée dès les prochains numéros et traitera de l’actualité du ministèredes Sports.
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n coup de blues, une remontée de spleen ? Alors, on se met à rêver. On penseau 12 juillet 1998 et cela va tout de suite mieux. La date est inscrite dans nosmémoires et ne s’en échappera pas de sitôt. Quand dans la rue, les gens se sou-rient, quand une solidarité renaît spontanément, on se prête souvent à dire : « Cela
me rappelle le 12 juillet. » Une équipe de football qui a prolongé ce sentiment avec sa vic-toire à l’Euro 2000 et qui pourrait une nouvelle fois unir les Français avec cette nouvelle Coupedu Monde.
Il n’y a plus un Grand Chelem remporté, une Coupe Davis soulevée, unejoie sportive sans les notes bienveillantes du I will survive de Gloria Gaynor.En 1995, le Mondial de handball décroché par les Bleus de DanielCostantini n’avait pas connu telle adhésion populaire. Pourtant, les pré-mices étaient là. Et ces joueurs aux mains d’or et d’orfèvre remettront çasix ans plus tard. Tout aussi adroits avec leurs mains, nos rugbymen por-tent désormais leur sport de combat à un niveau de grâce appréciable.Guy Forget et ses tennismen règlent les succès en métronomes: tous lescinq ans, une Coupe Davis. La prochaine fois, gourmands et impatients,nous n’attendrons plus cinq ans pour goûter à nouveau à ses exploits.Mais ce sont les filles, du hand encore, de Bourges au basket, desBleues au football sous la férule d’Elisabeth Loisel, qui nous épatent le plus.On contemple leurs exploits avec l’assurance d’un accomplissement cou-rageux, d’une abnégation vraie où toute forme d’argent a laissé place àtoute forme d’amour.
Le football nous a offert en 1998 un moment d’égarement dépourvu de toute espèce son-nante et trébuchante où seul le sport comptait. Comme pour ces 12 000 bénévoles, volon-taires d’efforts et de coeur. Comme Jérôme, Lensois de 26 ans, descendu à Paris faire leUn
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secouriste pendant le Mondial au Parc des Princes. Sur sa civière de joueurs blessés, il atransporté Ronaldo, Zamorano ou Okocha. « Ce fut l’un des plus grands moments de ma vie. Vivrede près un événement dont on pressent au moment où il se déroule qu’il vous laissera des joiesindélébiles. Quelle apothéose ! »
Il y a encore Hakim, responsable des écrans géants à Saint-Denis où une foule passionnée se réga-lait des dribbles de Berkamp ou des gris-gris de Thierry Henry. « Depuis la Coupe du monde, jevis mieux dans mon pays. Je l’aime et je sens qu’il m’aime. »
Quant à Brigitte Tamaya, elle s'est lancée en avril 1998 dans l’aventure de la Coupe du monde.Cette jolie femme de 29 ans, originaire de La Réunion, raconte cette expérience qu'elle n'est pasprête d'oublier. « Je suis devenue volontaire par hasard. C'est un ami de ma fac, à Toulouse, lui-même bénévole, qui m'en a parlé. Fin mai, j'ai intégré l'équipe des volontaires installés Porte deVersailles en tant qu'assistante du chef de presse du Comité français d’organisation (CFO). J'étaisfolle de joie d'avoir été choisie. Mon père étant un aficionado de football, j'étais fière pour lui departiciper à cette immense manifestation sportive. Un souvenir me tient particulièrement àcœur : du début de la compétition jusqu'au 12 juillet, on fêtait les anniversaires des volontai-res. C'était chaleureux, convivial, j'avais l'impression d'avoir trouvé une famille. J'ai vécu un évé-nement énorme, des émotions inouïes. Et dans le pays, on avait le sentiment de ne faire plusqu'un. Toute une nation était réunie. Je me suis fait énormément d'amis parmi les gens avecqui je travaillais. J'ai gardé le contact. J'ai rencontré des gens de tous les milieux, de tous lespays, notamment des Etats-Unis, de la Corée, de l'Argentine. Il n'y avait aucune différence decouleur, d'âge, de niveau social. Ce fut un moment de solidarité monumentale. Quatre ansaprès, les mots me manquent encore pour décrire ce que j'ai vécu et ressenti. Ces instantsm'accompagneront toute ma vie. » ■■
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râce aux 45,734 millions d’euros de bénéfices réalisés par le Mondial 98, la vic-toire des Bleus est devenue aussi celle du foot amateur. En effet, en juillet1999, l’Etat et la FFF ont signé une convention afin de redistribuer cet excédent.C’est ainsi que le fonds Fernand-Sastre, du nom de l’ancien co-président du CFO
décédé quelques jours avant le coup d’envoi de la Coupe du monde, fut créé. A ce jour, cesont 2 039 projets, pour un total de 43,65 millions d’euros, qui ont reçu le soutien du minis-tère de la Jeunesse et des Sports.
Les projets retenus par le Fonds s’inscrivent dans le cadre du PNDF (Plan national du déve-loppement du football) : les actions doivent concerner la formation, la lutte contre la violenceou le développement du football féminin. Ainsi la commune de La-Rivière-de-Corps, dans ledépartement de l’Aube, a reçu une subvention de 21 340 euros pour l’aménagement d’unterrain de football et l’Union Sportive Laffitoise dans le département de Haute-Garonne, unesubvention de 1524 euros pour ses actions en faveur du football féminin. Pour améliorerle quotidien sportif des handicapés, le Comité Départemental du Gard du Sport Adapté a perçu3 811 euros pour ses actions d’animations. Les aides du fonds Fernand-Sastre auront per-mis la réalisation de plus de 100 nouveaux terrains de football, la formation gratuite de plusde 50 000 bénévoles du football et la création de plus de 360 sections ou équipes de foot-ball féminin. On notera également les actions (plus de 150) d’insertion par le sport depublics défavorisés et de découverte de nouvelles pratiques sportives.
L’une des actions marquantes de ce fonds a été lancée par le ministère de la Jeunesse etdes Sports et la Fédération française de football, qui ont donné le coup d’envoi de l’opérationUne équipe, un ballon. Les 233 clubs du District de football du Val-de-Marne, ont été les pre-miers bénéficiaires avec plus de 2 200 ballons reçus. Au total, ce sont 150 000 ballons quiseront distribués au foot amateur pour un total de 1,16 million d’euros. ■■
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fin de faire revivre l’esprit sportif et festif né de la Coupe du Monde 1998, le ministèrede la Jeunesse et des Sports a décidé de financer des projets sportifs et culturels danstout l’hexagone. Ces projets ont été nommés Serges-Mesones en hommage à cetancien Capitaine de l’AJ Auxerre et conseiller technique du ministère mort subitement
fin 2001. Ces projets, sportifs ou culturels, doivent concerner le football et la Coupe du monde,et être initiés par des associations ou des collectivités locales en reprenant les thèmes chers àSerge Mésonès : la solidarité, le fair-play et l’éthique du sport. Au total 78 projets associatifs ontété sélectionnés qui permettront de faire revivre dans les villes, dans les quartiers et les villagesde France, l’esprit festif, les valeurs de solidarité et de respect qui avaient prévalu lors de la Coupedu monde de 1998.
144 dossiers avaient été constitués et envoyés au Conseil de gestion du Fonds Fernand-Sastre. Ces projets sélectionnés proviennent de 11 régions et de 61 départements françaiset représentent un budget total d’un millions d’euros. Ce sont 64 projets de dimension localequi ont été retenus et recevront une subvention de 7 622 euros (50 000 F).
Parmi ces opérations, et à titre d’exemple, une Coupe du monde des collégiens, avec 720participants, sera organisée par le conseil régional du Doubs. A Guéret, dans la Creuse, desanimations et des retransmissions se tiendront pendant le Mondial. Dans le Calvados, ce seraune Coupe du monde au féminin qui animera Hérouville-Saint-Clair. En plus de ces manifes-tations, 14 projets d’importance significative ont également été sélectionnés et subventionnés(30 488 euros, soit 200 000 F) parmi lesquels le Mondial de football des jeunes en Seine-et-Marne ou encore l’opération Alsace-Japon initiée par le conseil régional du Bas-Rhin. ■■
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i Zinédine Zidane et les Bleus tutoient aujourd'hui les sommets, c'est bien sûr grâceà leur talent et à leur volonté de réussir mais aussi grâce à la formation qu'ils ontreçue. Implantée en France depuis les années 1970, celle-ci demeure l'un des fac-teurs fondamentaux de la progression du football français. Naturellement la formation
est encore aujourd'hui l'une des priorités de l'ensemble des acteurs du football hexagonal.
Pour respecter les critères liés à la scolarité et au contexte familial (et pas seu-lement au travail technique), la FFF a lancé une phase d'expérimentation avec l'INFClairefontaine, étendue par la suite à six Centres Fédéraux, officialisés en qualitéde Pôles Espoirs. Pour éviter certaines dérives liées à l'économie du footballnotamment, la protection de la formation dans sa globalité (Préformation com-prise, soit de 10 à 15 ans), a nécessité une réglementation plus ferme sur lesconditions d'ouverture et d'agrément des Centres. L’agrément qui est délivré chaquesaison classe les Centres en trois catégories suivant des critères d'installations,d'équipements, d'hébergement d'encadrement, d'enseignement et d'efficacitéen conformité avec la nouvelle loi sur le Sport. Les critères d'évaluation des cen-tres sont fixés par la Commission Nationale Paritaire sur proposition de la DTN.
Afin d'encadrer ces jeunes, le ministère de la Jeunesse et des Sports met à dispo-sition chaque année un personnel technique compétent auprès d'eux. Ce sont 87CTR et CTD qui assuraient en 2000 et en 2001 ce travail. En soutien à ces cadres, ce sontdeux cents emplois jeunes qui ont aussi été créés. Aujourd'hui, l'une des raisons profondesde la progression du football français repose sur le fait d'avoir su mener conjointement la for-mation du joueur et celle de l'encadrement technique, tout en construisant une pyramide har-monieuse des compétitions pour tous les niveaux de pratique. Le football de la base conduitun jour aux Zidane. ■■
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La formation,l’une des clés de la réussite
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est l’équivalent de vingt-quatre terrains de football. Le centre technique sportif du Racingclub de Lens (RCL) s’impose comme un outil novateur et inédit. Immense avec ses vingt-deux hectares et ses treize surfaces de jeu différentes, la Gaillette est l’unique lieu d’en-traînement en France à regrouper les jeunes, le personnel administratif et les joueurs
professionnels. Dans l’architecture, les rappels des valeurs de ce club si particulier sont per-manents : des briques rouges côtoient des lampes en forme de loupiotes de mineurs et l’ascenseurest une imitation de la cage noire dans laquelle ces derniers descendaient travailler.
Inspiré de Milanello, l’endroit ressemble comme deux gouttes d’eau à Clairefontaine, là où lesBleus ont construit leur titre de champion du monde. Soixante-trois jeunes, sous contrat aspi-rants ou stagiaires, des poussins jusqu’aux joueurs de la CFA occupent l’espace, mixte de salonsde convivialité et de salles hi-tech où ils peuvent autant jouer au baby-foot que surfer sur le net.Toute la Gaillette fonctionne selon un système de gradation. Plus les joueurs montent dans lahiérarchie, plus le confort est perceptible. Les jeunes se changent dans des vestiaires de typelycéen, sur des bancs en pin comme on en trouve dans n’importe quel gymnase. L’équipe deJoël Muller, elle, jouit d’un espace qui est l’exacte reproduction des vestiaires du Stade de France.
Les tout petits dorment dans une chambre de quatre et dans des lits en fer, puis avec l’âge,par deux dans des installations en bois. Le règlement interne interdit le port de la cas-quette, les sonneries de mobile à table ou les chewings-gum. En cas d’infraction, ils sont pri-vés de télévision ou de salles de jeu. Par contrat, les parents sont obligés de se rendre dixfois par an à la Gaillette et leurs enfants de retourner six fois dans leurs maisons. Au final,les familles se retrouvent environ tous les quinze jours. Le responsable du site reçoit 300CV de jeunes par mois. Un record en France... ■■ FJ
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es filles qui jouent au football, cela paraissait pendant de longues années commequelque chose d’incongru. D’accord pour la gymnastique, la natation ou encorele patinage artistique, mais sûrement pas pour le football, discipline estam-pillée exclusivement masculine.
Pourtant, le football féminin connaît actuellement un véritable essor. Sur le plan international,la finale de la dernière Coupe du monde, en 1999, organisée et remportée par les Etats-Unis,fut disputée devant plus de 90 000 spectateurs. Toujours de l’autre côtéde l’Atlantique, une ligue professionnelle (WUSA) a vu le jour en 2001 etattire toutes les meilleures joueuses de la planète, dont la FrançaiseMarinette Pichon, attaquante des Philadelphia Charge. Sur le VieuxContinent, le dernier Championnat d’Europe, l’été dernier en Allemagne, aconnu un véritable succès populaire, confortant l’UEFA dans sa décision decréer cette saison la première Coupe d’Europe des Clubs féminins champ-ions auquel a pris part Toulouse, triple champion de France.
En France, justement, la fédération, qui reconnut la pratique féminine en1970, compte aujourd’hui près de 40 000 licenciées. Certes, ce chiffrene représente qu’environ 2 % du total général des licenciés et peut paraî-tre dérisoire en comparaison des 800 000 joueuses en Allemagne ouencore des 75 000 en Norvège et des 65 000 aux Pays-Bas. Mais avecune augmentation de 40 % en dix ans, et le constat que 60 % des ces foot-balleuses ont moins de 16 ans, l’avenir s’annonce prometteur. Vitrine de la discipline, l’équipede France se fraye petit à petit un chemin parmi les nations fortes. Pour l’aider dans son déve-loppement, la fédération s’est dotée d’un outil unique, le Centre national de formation et d’en-traînement (CNFE). Basé à Clairefontaine (78), ce centre reproduit avec les jeunes filles lesrecettes de la formation à la française qui ont si bien fonctionné avec les garçons. ■■ ACAu
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En France, la fédération
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epuis un certain 12 juillet 1998,Clairefontaine est devenu un lieuculte du football français. Au-delà dela présence de nos stars, la forêt de
Rambouillet résonne quotidiennement aux frap-pes des apprentis footballeurs et…footballeu-ses. En effet, depuis août 1998, les filles ontfait leur nid dans l’antre de la formation fran-çaise avec la création du CNFE. Travail technique, physique, tactique, mental,suivi médical de première qualité, gros effortsportés sur les études, toutes les conditionssont mises en œuvre pour le développementtant sportif qu’humain des pensionnaires.« L’objectif est de donner aux joueuses unematurité qui leur permette de se hisser au plushaut niveau, avance la sélectionneuse ElisabethLoisel. Mais pas question de tout sacrifier pourle football. Nous sommes d’une rigidité extrêmesur les études. Aucun laxisme n’est toléré. Siles résultats scolaires d’une fille ne sont pasbons, nous ne la gardons pas. » Le CNFE, structure unique dans le monde dufootball féminin est ainsi devenu le véritable
vivier des sélections féminines.Repérées lors d’épreuves nationalesde jeunes ou bien suite à des candida-tures spontanées, les candidates sontensuite sélectionnées à l’issue d’unconcours final. La saison prochaine,40 joueuses occuperont les lieuxavec à la clé une grande nouveauté :la présence au sein du championnatde Division 1, d’une équipe duCentre, composée de pensionnairesâgées de 17, 18 et 19 ans. « Ellespourront ainsi retranscrire en com-pétition ce qu’elles travaillent à l’en-traînement, sans véritable obliga-tion de résultats mais seulementde performance, explique Loisel.Cela permettra également de corriger certaines lacunes tac-tiques. » « Nous préparons l’élitede demain », conclut GérardPrêcheur, entraîneur. Pour qu’unjour les Bleues suivent les tracesdes Bleus. ■■ Axel Chevalier
DDClairefontaine, l’avenir en Bleues
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a Corée du Sud domine traditionnellement le football asiatique et participera àsa cinquième phase finale d’affilée. Le Japon espère pourtant profiter de laCoupe du monde pour lui disputer son hégémonie sportive.
Le 31 mai 1996, lorsque la FIFA attribue l’organisation de la Coupe du monde à la Coréedu Sud et au Japon, elle prend une décision historique. Junji Ogura, le numéro deux du comitéjaponais d’organisation, le Jawoc, rappelle ainsi sans ambages qu’aucundes deux pays n’a apprécié ce choix. Il les oblige en effet à s’entendre mal-gré leurs relations politiques très tendues depuis la seconde guerre mon-diale. Traditionnellement, les formations sud-coréennes, que ce soit sesclubs ou l’équipe nationale, dominent l’Asie. La seconde victoire consécutiveau mois d’avril du club coréen des Suwon Bluewings en Coupe d’Asie desclubs champions - cinq des sept derniers titres sont revenus aux Coréens- et la participation de la péninsule à sa cinquième phase finale de la Coupedu monde consécutive le prouvent indubitablement. Cette suprématie s’ex-plique par la forte promotion réalisée par le gouvernement coréen : tousles enfants ont ainsi frappé dans un ballon à l’école. Si le football est tou-tefois moins populaire que le base-ball, l’audimat des matchs de l’équipenationale n’en demeure pas moins irréprochable. Ce soutien est renforcépar la position du Japon qui demeure l’un des pays les plus faibles de larégion. Dominé par des sports américains (le base-ball et le basket), lechampionnat japonais a bien du mal à se faire une place, aussi bien auniveau médiatique qu’auprès de la population, qui préfère regarder lesmatchs des championnats européens à la télévision.
Pourtant, depuis le début des années 90, le Japon du football réalise sa mutation. La premièreétape a consisté en la création d’un véritable championnat professionnel grâce à l’arrivée deCo
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grandes entreprises nippones. Ces nouveaux sponsors fortunés ont permis le recrutement de joueurset d’entraîneurs étrangers. Le club de Nagoya Grampus Eight a été le symbole de cette nouvelle poli-tique : après avoir engagé le Français Arsène Wenger à la suite de ses bons résultats avec l’ASMonaco, il n’a pas hésité à faire appel à d’autres joueurs internationaux comme Franck Durix, Francket Gérald Passi, ou encore les ex-Marseillais Basile Boli et Dragan Stojkovic. Les étrangers ont apportéleur professionnalisme et leur connaissance du football aux Japonais. Ces derniers ont ainsidécouvert les exigences du haut-niveau, que ce soit en termes d’hygiène de vie ou d’entraînements.Ils ont aussi pu élever leur niveau de connaissance du jeu sur les plans techniques et tactiques.
Ce grand chambardement a permis l’inversement des valeurs en Asie ces dernières années. Lorsde sa première participation à la Coupe du monde il y a quatre ans, le Japon a fait bien meilleureimpression que la Corée du Sud. En 2000, il d’ailleurs remporté la Coupe d’Asie des nations alorsque sa voisine n’a décroché que la troisième place. Enfin, lors des derniers matchs amicaux,le système de jeu mis en place par le Français Philippe Troussier, nommé en 1998, a paru bienplus solide que celui du Hollandais Guus Hiddink, seulement en poste en Corée depuis début2001.
Pourtant, le tirage au sort, favorable à la Corée du Sud, pourrait permettre de mettre en peud’animation dans le pays. Ce n’est en effet pas la connaissance ou l’attirance des Coréens pourle football qui mobilisera les troupes pour les rencontres qui ne concerneront pas l’équipe natio-nale. Le base-ball se confirme en effet chaque jour comme le sport numéro un du pays, loindevant son poursuivant au ballon rond. Les rencontres de championnat se disputent souventdans des stades peu remplis (une moyenne de 8 000 spectateurs est considérée commeexcellente) en raison d’un niveau très faible. Sans résultats de l’équipe coréenne, la Coupedu monde dans la péninsule risque vraiment de manquer d’ambiance. Tous comptent doncsur Guus Hiddink pour changer tout cela. ■■
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Entraîneur des footballeurs de Gamba Osaka durant la saison 98-99, Frédéric Antonetti, aujourd’hui aux com-mandes de Saint-Etienne, n’a pas oublié une expérience qu’il juge très enrichissante.
FFrrééddéérriicc AAnnttoonneettttii,, qquueell ssoouuvveenniirr ggaarrddeezz--vvoouuss ddee vvoottrree ssaaiissoonn ppaassssééee aauu JJaappoonn ??Ce fut une année très agréable. J’ai eu un peu de difficulté dans les six premiers mois. Mais une fois que j’aipris le pouls du pays, je me suis adapté en simplifiant par exemple les entraînements et en utilisant la vidéo pourgommer un peu les barrières de la langue. Cela m’a permis d’appréhender mon métier d’une façon différente.
CCoommmmeenntt jjuuggeezz--vvoouuss llee ffoooottbbaallll nniippppoonn ?? C’est un football technique et bien organisé. Les Japonais ont la faculté d’intégrer ce qu’il y a de meilleur àl’étranger. Avec la présence de nombreux entraîneurs et joueurs sud-américains notamment, ils ont progressé.Le niveau est donc bon même s’il reste inférieur au championnat de France. Il existe toutefois un manqued’homogénéité que ce soit entre les formations de la J-League ou au sein même d’une équipe. Il y a par exem-ple beaucoup d’écarts entre le quinzième de l’équipe et les titulaires.
QQuueellllee iimmaaggee ffoorrttee rreetteenneezz--vvoouuss ??Osaka était une équipe moyenne du championnat. Mais quand nous nous déplacions, on aurait dit le RealMadrid ! Au niveau de l’organisation, les clubs japonais font partie des meilleurs du monde. C’est mêmeparfois exagéré. Il n’y a aucune improvisation. C’est un trait que l’on retrouve aussi dans la vie quotidienne.Les installations sont aussi remarquablement bien pensées. J’avais inauguré un centre de formation etquelques idées méritaient d’être retenues. Arsène Wenger, s’en est d’ailleurs inspiré à Arsenal.
QQuuee ppeeuutt eessppéérreerr llee JJaappoonn ppoouurr llaa CCoouuppee dduu mmoonnddee ?? C’est une bonne équipe qui peut atteindre les huitièmes de finale, voire les quarts. Les joueurs auront toutun pays derrière eux. Le sentiment nationaliste est très ancré dans les mentalités et la sensation d’évoluerpour défendre l’honneur du pays devrait les transcender.
Propos recueillis par Axel Chevalier
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Les Bleus dorlotésVoici dix-huit années qu’Henri Emile s’occupe de l’intendancede l’équipe de France. L’adjoint de Roger Lemerre nous emmè-ne dans les coulisses des champions du monde.
LL’’oorrggaanniissaattiioonn dduu vvooyyaaggee ddeess BBlleeuuss vvoouuss aa--tt--eellllee ccaauusséé ddeess ssoouucciiss ?? J’ai fait cinq voyages en Corée et au Japon, au total j’y aipassé un mois. Je prépare cette Coupe du Monde depuisdeux ans et je n’ai pas connu trop de soucis. Le Sheraton,qui est notre pied-à-terre pour le premier tour en Corée,était au départ réservé pour les arbitres. J’ai dû menerune action auprès de la FIFA pour nous permettre deréserver cet hôtel, mais cela a pris du temps. Il fautsavoir qu’en Corée, les installations sportives sont géné-ralement situées en dehors des villes, à plus d’une heurede route des hôtels. Mais je suis rassuré car nousserons dans une position confortable : le Sheraton est àseulement dix minutes du stade.
LLoorrss ddee vvooss ssééjjoouurrss,, aavveezz--vvoouuss ééttéé ssuurrpprriiss ppaarr lleess pprreessttaa--ttiioonnss ??Pour préparer le Mondial 86 au Mexique, j’avais dû visi-ter 78 hôtels ! Il y avait sans cesse des problèmes depropreté. Nous voulions éviter la turista même si toutel’équipe l’a eue au final. Je visite toujours en premierles cuisines et les toilettes du hall, partant de l’idéeque si les deux sont propres, l’hôtel est propre. Jen’ai pas eu à faire autant de visites en Corée et auJapon où la propreté est une obsession permanente.
SSii lleess BBlleeuuss ffrraanncchhiisssseenntt llee pprreemmiieerr ttoouurr,, aavveezz--vvoouussaannttiicciippéé llee ttrraannssffeerrtt vveerrss llee JJaappoonn ??Les choses sont facilitées par la FIFA qui, selon leclassement en poule, a déjà attribué les hôtels. J’aidonc fait un voyage de reconnaissance pour avoiren tête nos futurs lieux. J’ai voulu ainsi me libérerl’esprit car je sais par expérience que sur place, ily aura quelques problèmes. Si nous passons lepremier tour, j’espère pouvoir transporter facile-ment vers le Japon nos six tonnes de matériel(quatre tonnes qu’on amène et deux tonnes déjàsur place). C’est l’aspect qui me chagrine aujour-d’hui mais je reste tout de même serein.
CCoommbbiieenn ddee ccuuiissiinniieerrss aaccccoommppaaggnneenntt lleess BBlleeuuss ??Ils seront deux. En dehors d’André Bisson, unhabitué, nous rappelons un Chef Italien qui a
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travaillé avec nousdurant l’Euro 2000. Ilvient de Turin et aura laresponsabilité de toutesles pâtes, le sucre lentle plus absorbé par lesjoueurs. Il a un rôle trèsimportant à jouer.
CCoommmmeenntt lleess BBlleeuuss ccoommpp--tteenntt--iillss ttrroommppeerr ll’’eennnnuuiieennttrree lleess mmaattcchheess ??Ils auront tous un lec-teur de DVD dans leurchambre et une Play-station. France Loisirsleur offre autant de liv-res, CD, DVD qu’ils veu-lent. Au Sheraton, unmini-golf est mis à leurdisposition. Il existe uneplaine de jeux pour s’a-donner à la pétanque. Endehors de la récupéra-tion, ils auront de quoituer le temps.
Propos recueillis parFrançois Julien
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Meilleur buteur de l’équipe de France en activité avec 28 réalisations en 78 sélections, Youri Djorkaeff, milieu de terrainoffensif de Bolton (Angleterre), s’apprête à disputer sa seconde et dernière Coupe du monde. A 34 ans, The Snake (le ser-pent, son surnom), déjà vainqueur du Mondial et de l’Euro, entend quitter les Bleus par la grande porte. Avant de rejoindrel’Asie, il revient sur l’euphorie collective que lui et les siens ont engendrée.
YYoouurrii,, qquuaattrree aannss aapprrèèss llaa lliieessssee qquuii aa eennvvaahhii llaa FFrraannccee,, qquuee rreetteenneezz--vvoouuss ddee cceettttee aavveennttuurree hhoorrss nnoorrmmee ??L’émotion est toujours présente. Au départ, c’est l’histoire d’un groupe. Un groupe qui a préparé ensemble, dans la bonnehumeur, cette épreuve si particulière, parce qu’elle se déroulait chez nous. Sur la lancée de l’Euro 96 (ndlr, la France avaitété éliminée en demi-finale par la République Tchèque aux tirs au but), on désirait réussir un truc fort. Chacun se connais-sait par cœur et on passé deux mois extraordinaires. Mais on vivait dans notre bulle. Quand, petit à petit, on a mesuré l’engoue-ment que notre victoire avait suscité, cela a été phénoménal. On touchait là, de façon concrète, l’énormité de notre exploit.
AAvveezz--vvoouuss ttoouujjoouurrss ccrruu eenn llaa vviiccttooiirree ddeess BBlleeuuss eenn 11999988,, ccoommmmee ddeeuuxx aannss pplluuss ttaarrdd àà ll’’EEuurroo ??Ce groupe vivait tellement bien ensemble qu’on avait conscience de pouvoir marquer l’époque. On l’a fait : on a marqué l’his-toire. On a fait rêver des tas de gens, on a amené de plus en plus de monde dans les stades, etc. Oui, c’est fabuleux. Cen’est que du bonheur. 1998 appartient à tout le monde. Les Français se sont retrouvés dans la rue car c’était la victoirede tout un pays. Avoir rendu les Français heureux constitue une immense fierté.
VVoouuss eessttiimmeezz--vvoouuss ccaappaabbllee,, ddaannss qquueellqquueess sseemmaaiinneess,, ddee ddoouubblleerr llaa mmiissee eett ddee bbrraannddiirr àà nnoouuvveeaauu llaa CCoouuppee dduu mmoonnddee ??Oui. On a le même appétit, la même envie de vaincre. Je sais aussi qu’on aura une plus forte pression. Selon moi, cela seraplus difficile qu’en 1998 ou même durant l’Euro 2000. Il est toujours plus compliqué d’accomplir deux fois la même chose.Mais, si on venait à gagner une nouvelle fois le Mondial, alors là, ce serait grandiose, unique.
VVoottrree ppèèrree,, JJeeaann,, aanncciieenn ccaappiittaaiinnee ddee ll’’OOllyymmppiiqquuee ddee MMaarrsseeiillllee,, aa lluuii aauussssii ppoorrttéé llee mmaaiilllloott ddee ll’’ééqquuiippee ddee FFrraannccee.. VVoouuss aa--tt--iill aaiiddéé àà ddiiggéérreerr vvooss ssuuccccèèss eenn BBlleeuuss ??Pas besoin d’avoir un père footballeur pour correctement appréhender notre victoire en Coupe du monde. Chaque joueurde l’équipe de France l’a bien vécu. Entre nous, on a cette envie commune de gagner, de nous surpasser. A l’arrivée, je saisYo
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que mes parents sont fiers de moi. Joli clind’œil d’avoir remporté le Mondial 1998, alorsque mon papa a disputé la Coupe du monde1966 en Angleterre.
EEsstt--ccee qquuee cceellaa ffllaattttee ll’’eeggoo dd’’êêttrree uunnee ssttaarr ??Bien sûr, c’est appréciable d’être populaire.Mais, rassurez-vous, je n’ai pas de problèmed’ego. Je ne me considère pas comme unestar. Comme on a gagné la Coupe du mondeavec le cœur, les gens vivent eux aussi celaavec cœur, avec simplicité.
AAvvaanntt ddee ccoonnnnaaîîttrree RRoonnaallddoo àà ll’’IInntteerr MMiillaannoouu mmêêmmee ZZiiddaannee,, vvoouuss aavveezz ddéémmaarrrréé ddaannss ll’’aa--nnoonnyymmaatt àà GGrreennoobbllee,, eenn 11998844.. RReeggrreetttteezz--vvoouuss cceettttee ééppooqquuee ooùù vvoouuss ppoouuvviieezz vvoouusspprroommeenneerr iinnccooggnniittoo ??Oui et non. C’est parfois délicat, lorsqu’onest en famille, de sentir tous les regardsbraqués sur vous. D’un autre côté, lesréactions sont tellement spontanées etsincères que je me vois mal refuser unautographe quand, par exemple, je reçoisdes sourires alors que je suis attablé tran-quillement à une terrasse. La notoriétéprésente plus d’avantages que d’inconvé-nients. C’est en quelque sorte la rançon dela gloire mais les Bleus le gèrent bien. Onne se prend pas la tête avec ça.
LLaa FFrraannccee eesstt ddeerrrriièèrree vvoouuss.. AAvveezz--vvoouussddeess ccrraaiinntteess ddee ddéécceevvooiirr ccee ppuubblliicc eenn nneerreemmppoorrttaanntt ppaass llaa CCoouuppee dduu mmoonnddee ??Non, car on se comporte en adultesresponsables. Chaque match détient savérité. Le football reste d’abord un sport.N’exagérons rien, nous ne sommes pasen mission. On sait juste ce qu’on doitfaire et on va le faire, le plus profession-nellement possible. On est suffisammenthabités comme ça lorsqu’on pénètre surla pelouse pour ne pas éprouver le besoinde se rajouter de stress supplémentaire.
SSii ttoouutt vvaa bbiieenn,, vvoouuss ppaasssseerreezz uunn mmooiiss eettddeemmii eennttrree CCoorrééee dduu SSuudd eett JJaappoonn..NNééaannmmooiinnss,, vvoouuss aauurreezz ppeeuu ll’’ooppppoorrttuu--nniittéé ddee ddééccoouuvvrriirr ll’’AAssiiee.. NN’’eesstt--ccee ppaassffrruussttrraanntt ??Non, absolument pas. Nous ne som-mes pas là pour faire du tourisme. Dansde tels moments, tout est axé sur lapréparation et la compétition. Rien d’au-tre ne peut nous perturber. On ne vitque pour ça. C’est pourquoi on se coupedu monde. J’aurais bien le temps deretourner dans ces pays plus tard. Mapriorité en Asie, c’est d’abord de gagnernotre seconde Coupe du monde !
Propos recueillis par Martin CUENOT
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Les arbitres aussidisputent le Mondial
eux arbitres français participeront aussi à cette17e Coupe du Monde. Avec 64 matches inscrits
au programme, la FIFA a fait appel à 72 assesseurs(36 arbitres et 36 assistants) issus des six confé-dérations de la planète foot.Arbitre numéro un en France depuis trois saisons,Gilles Veissières a déjà participé au championnatd’Europe des nations 2000 tandis que FrédéricArnault connaîtra sa première sélection sur unecompétition majeure. Sélectionnés parmi les 28arbitres européens, les deux représentants ducorps arbitral français ont participé à un stage enCorée du 20 au 23 mars au cours duquel ils onteffectué des tests physiques. Après un dernierrassemblement à Séoul le 23 mai pour une ultimevérification de leur état de forme, ils prendront ladirection du Japon pour le premier tour del‘épreuve. Souhaitons leur le plus long parcoursen compétition mais sans sélection pour la finalecar cela pourrait signifier une élimination pré-coce des bleus ! Car naturellement les arbitresne peuvent officier sur les matches disputéspar leur équipe nationale. HGU
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9 h 30Paraguay
Afrique du S.Busan
13 h 30Chine
Costa RicaGwangju
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DanemarkUlsan
13 h 30EspagneSlovénieGwangju
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TurquieUlsan
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PologneBusan
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8 h 30Afrique du S.
SlovénieDaegu
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TurquieIncheon
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8 h 30Costa Rica
BrésilSuwon
13 h 30Portugal
Corée du S.Incheon
8 h 30Corée du S.Etats-Unis
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FranceIncheon
13 h 30Afrique du S.Espagne
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13 h 30Pologne
Etats-UnisDaejeon
Vendredi Samedi Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi31 mai 1er juin 2 juin 3 juin 4 juin 5 juin 6 juin 7 juin 8 juin 9 juin 10 juin 11 juin 12 juin 13 juin 14 juin
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Coupe du monde de football 2002 • Corée/JaponCalendrier des matchs
8 h 30Eire
CamerounNiagata
7 h 30Angleterre
SuèdeSaïtama
8 h 30CroatieMexique
Niagata
11 h 30ArgentineNigéria
Ulsan
13 h 30Italie
EquateurSapporo
11 h 00Japon
BelgiqueSaïtama
8 h 30RussieTunisie
Kobé
13 h 30Allemagne
EireIbaraki
11 h 00CamerounArabie S.
Saïtama
8 h 30SuèdeNigéria
Kobé
13 h 30ArgentineAngletere
Sapporo
11 h 00Italie
CroatieIbaraki
8 h 30MexiqueEquateur
Miyagi
13 h 30JaponRussie
Yokohama
11 h 00Tunisie
BelgiqueOïta
13 h 30Arabie S.
EireYokohama
8 h 30Suède
ArgentineMiyagi
13 h 30EquateurCroatie
Yokohama
8 h 30Belgique Russie
Shizuoka
13 h 30CamerounAllemagne
Shizuoka
15 h 30Nigéria
AngleterreOsaka
13 h 30Mexique
ItalieOïta
8 h 30TunisieJaponOsaka
11 h 00AllemagneArabie S.
Sapporo
ministère des Sports
L.17juin13 h 301er C 2e HKobé
S.15juin13 h 301er A 2e F
Niagata
D.16juin8 h 301er F 2e AOïta
Ma.18juin8 h 301er H 2e C
Miyagi
L.17 juin8 h 301er G 2e D
Jeonju
S.15 juin8 h 301er E 2e B
Sogwipo
S. 29 juin13 h 00
Troisièmeplace
Sogwipo
D. 30 juin13 h 00Finale
Shizuoka
D.16 juin13 h 301er B 2e E
Suwon
Ma.18 juin13 h 301er D 2e GUlsan
V. 21 juin13 h 301/4 definale A
Ulsan
V. 21 juin8 h 301/4 definale DShizuoka
Me. 26 juin13 h 30
1/2 finaleD/CKobé
S. 22 juin13 h 301/4 definale C
Osaka
Ma. 25 juin13 h 30
1/2 finaleA/BSéoul
V. 21 juin13 h 301/4 definale A
Ulsan
S. 22 juin18 h 301/4 definale BGwangju
Matchs de phase finale
Les groupesGroupe A : France, Sénégal, Uruguay, DanemarkGroupe B : Espagne, Slovénie, Paraguay, Afrique du SudGroupe C : Brésil, Turquie, Chine, Costa-RicaGroupe D : Corée du Sud, Pologne, Etats-Unis, PortugalGroupe E : Allemagne, Arabie Saoudite, Eire, CamerounGroupe F : Argentine, Nigéria, Angleterre, SuèdeGroupe G : Italie, Equateur, Croatie, Mexique
Relais JS, le journal des acteurs de la jeunesse et des sports
est une publication du ministère des Sports
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aris CED
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opkins (Tél.: 01
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7)
Rédaction : H
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ise en page: Frédéric C
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enou - 48, rue de l’A
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