Download - Journal n°19 - Janvier / Février 2009
Pour chacun d’entre nous, le logement est un enjeu très important. Car, sans logement, il est difficile de s’insérer socialement et de trouver un travail. Trouver un toit qui nous convient n’est aujourd’hui pas chose aisée. Consciente de cet enjeu, Nantes Métropole agit quotidiennement pour que tous les habitants de l’agglomération aient accès à un logement adapté à leurs besoins et à leurs ressources, notamment en développant le logement social.
Adopté en 2004, le Programme local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole définit des objectifs chiffrés et les principes d’une politique intercommunale visant à répondre aux besoins en logements et à favoriser la mixité sociale.Le PLH assure une répartition équilibréeet diversifiée de l’offre en logements sur l’ensemble du territoire. Le PLH de Nantes Métropole, qui sera revu en 2009, poursuit 3 objectifs : construire des logements plus nombreux, plus variés et plus accessibles.
Le développement et la gestion du parc locatif social du territoire de Nantes Métropole sont assurés par une dizaine de bailleurs sociaux. En lien étroit avec
les collectivités locales,ils construisent, réhabilitent,
gèrent, attribuent. Toutes les demandes de logement social sont traitées à partir d’un unique fichier de demandes, commun à tous les bailleurs du département.
Nantes Métropole, dans le cadre de son PLH, finance la réhabilitation de 850 logements sociaux par an, dont 50 font l’objet de restructurations lourdes.Nantes Métropole participe égalementà des Opérations publiques d’améliorationde l’habitat (OPAH) sur des logementsprivés pour lutter contre le logement indigne et insalubre.
Réhabilitation
C’est quoi le PLH ? Bailleurs sociaux
Lancé en septembre 2006, le Prêt à taux zéro Nantes Métropole, dont les intérêts sont pris en charge par la Communauté urbaine, a pour objectif d’aider les ménages, sous certaines conditions de ressources, à acquérir un bien immobilier dans l’agglomération.
Le Plan local d’urbanisme (PLU) fixe l’utilisation des sols en intégrant les objectifs du PLH.Pour organiser la ville dans un souci de développement durable, le PLU s’appuiesur plusieurs principes :• créer des quartiers à vivre regroupant habitat, activités économiques et commerces ;• construire en priorité le long des lignes de transports collectifs ;• combler les espaces inoccupés, les « dents creuses », pour limiter l’étalement urbain ; • préserver le patrimoine.
Une ZAC est une Zone d’aménagement concertée. Un périmètre sur lequel une réflexion d’ensemble est menée pour contribuer au juste développement des villes de l’agglomération. Quels aménagements ? Quels publics ?Quels usages ? Quels équipements publics ?C’est l’illustration de la politique d’urbanismeet d’habitat de Nantes Métropole. C’est aussi une garantie minimum de 20 % de logements sociaux sur les programmes d’habitations.
Adoptée en 2001, la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) instaure au moins 20 % de logements sociaux dansles 742 villes françaises de plus de 3 500 habitants.19 des 24 communes de Nantes Métropole sont concernées par cette loi. Pour répondre à la demande croissante de logements sociaux, Nantes porte à 25 % la part de logements sociaux dans toutes les nouvelles opérations.
Loi SRUC’est quoi une ZAC ?
Utiliser le PLU
Le PTZ NantesMétropole
Aujourd’hui Nantes Métropole compte plus de 47 000 logements sociaux. Pour répondre à une demande croissante, la politique de Nantes Métropole prévoit la construction de 900 logements sociaux par an. En 2007, 950 logements sociaux ont été construits.
Des logementsplus accessibles
Des logementsplus variés
Nantes Métropole s’engage dans une politique de diversification des types de logements, du studio à la maison individuelle. Le PLH tient également compte des publics spécifiques, tels que les étudiants,les jeunes actifs,
les personnes âgéesou les gens du voyage.
Le PLH a pour butde relancer à court terme la construction de logements sur l’ensembledes 24 communes. L’objectif : construire au moins 3 900 logements neufs par an, pour répondre aux besoins de tous les habitants.En 2007, environ
5 150 logements ontété construits sur l’ensemble du territoire.
Des logementsplus nombreux
Nantes Métropole agit pour le logement
Le Logement Pages 12 et 13
Infographie du dossier
L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L
Lelogementetl’habitatsontaucœurdevotreviequotidienneetaucœurdel’actiondevotremétropole.Undossierpourcomprendre.Pages 11 à 17
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
N°19. Janvier / Février 2009
Nantes Métropole se mobilise pour le logement
Entreprise
Santé et recherche
Des cartons et des idées Page 4
International
L’Europe à la une Page 2
Le cyclotron en route Page 9
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Métropole grands événements
2 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
Le27octobredernieràLyon,45villesmembresduréseauEurocitiessignaientunedéclarationcommunepourluttercontrelechangementclimatique.CetravailaétéaniméparNantesMétropole.
Les villes d’Europe s’engagent pour le climat
Aujourd’hui, 1 homme sur 2 vit en ville. Ainsi les villes émettent aujourd’hui 85% des gaz à effet de serre, et
consomment 75% de l’éner-gie de la planète. Elles doivent donc agir face au réchauffement du globe. Réunis le 27 octobre à Lyon, les maires de 45 vil-les d’Eurocities ont signé une déclaration qui « affirme l’en-gagement des collectivités loca-les dans la lutte contre le chan-gement climatique ». Présentée par Jean-Marc Ayrault, prési-dent de Nantes Métropole, et Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole chargé du développement durable, cette déclaration atteste de la perti-nence du niveau local pour agir et permettre un changement de comportement des citoyens. « Le problème du changement climatique peut être résolu loca-lement. En signant ce texte, les métropoles européennes s’en-gagent à mettre en œuvre des politiques innovantes plus res-pectueuses de l’environnement. Notre but est de diviser par 4 nos
émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 », explique Jean-Marc Ayrault. Vélo et HQE. Pour atteindre cet objectif, les villes signataires de la déclaration d’Eurocities ont pris plusieurs engagements en s’appuyant sur un recensement des bonnes pratiques de plus de 20 villes, dont Berlin, Varsovie, Barcelone et Londres, effec-tué par Nantes Métropole. En matière de mobilité urbaine, il s’agit de développer les modes de déplacements doux — le vélo et la marche — et les transports collectifs, peu polluants. Les villes doivent aussi limiter leur étalement urbain et préserver ainsi les espaces naturels. La densité urbaine est gage d’éco-nomie d’espace et d’énergie. Enfin la déclaration d’Eurocities invite les villes à agir sur l’effica-cité énergétique des bâtiments, généraliser l’architecture à haute qualité environnementale, créer des éco-quartiers, utiliser des énergies renouvelables, réduire le volume des déchets, et planter des arbres. « L’approche envi-ronnementale doit être le fil rouge de toutes nos politiques publiques, assure Ronan Dantec. La ville durable est notre prio-rité, elle doit devenir le modèle de l’avenir pour toute l’Europe et au-delà. L’Europe ne peut s’en-gager dans la voie du changement climatique sans le concours des villes. » • CP
Eurocities:lavoixdesvilleseuropéennesFondé en 1986, Eurocities est le réseau des grandes villes européennes. Réunissant 130 villes de plus de 250 000 habitants de 34 pays différents, Eurocities représente les intérêts de ses membres auprès des institutions européennes. L’objectif du réseau : faire entendre la voix des villes au plus haut niveau de l’Europe et permettre à ses membres d’échanger idées et bonnes pratiques mises en œuvre sur leurs territoires. Ainsi, le réseau veille à ce que les questions urbaines et le rôle des villes soient pris en compte par l’Union européenne. Eurocities agit dans tous les domaines relevant des politiques publiques des villes. Grâce à ce réseau, les villes européennes s’enrichissent les unes les autres, profitent des expériences menées par leurs voisines, identifient les problèmes et développent des solutions innovantes.
Nantes Métropole plante des forêts urbaines pour lutter contre le réchauffement climatique. OL
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La culture au cœur de l’Europe
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 3
Nantes Métropole vous présente ses meilleurs vœux.L’année 2009 sera l’année européenne de la créativité et de l’innovation.
édit
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L’Union européenne, c’est aujourd’hui un ensemble de 27 pays et de 493 millions d’habitants… Parfois, il est ainsi difficile de se faire entendre de l’Europe, même si l’on s’appelle Nantes Métropole et que l’on pèse 580 000 habitants. Alors, pour peser plus, pourquoi ne pas s’associer à d’autres grandes villes qui ont les mêmes besoins dans le domaine des transports, du développement économique ou de la culture ? C’est un peu l’idée d’Eurocities (ou Eurocités en fran-çais), une association regroupant les 130 plus grandes métropoles européennes. « Eurocités permet de faire davantage entendre la voix des villes, estime Karine Daniel,
NantesaétéélueàlaprésidenceduForumculturedesEurocités.Unepremièrepourunevillefrançaise.
adjointe au Maire de Nantes en charge de l’Europe et des rela-tions internationales. Ce parte-nariat entre villes permet d’agir sur les orientations de la politique européenne. » Autrement dit, Barcelone, Helsinki, Eindhoven, Stockholm, Nantes, même com-
bat. Il y a quelques semaines de cela, à Istanbul, en Turquie, Nantes a été élue à la tête du Forum culture d’Eurocités, tan-dis que Varsovie assurera la vice-présidence. À compter de janvier 2009, la Ville de Nantes et Nantes Métropole seront les interlocu-teurs de la Commission euro-
L’Europe au cœurLa crise financière, économique et sociale actuelle doit nous encourager à être plus exigeants et plus inventifs. Face aux difficultés, nous devons agir, mais nous ne pouvons agir seul. Aujourd’hui, 27 pays et près de 500 millions d’habitants vivent le projet européen. C’est pourquoi, Nantes Métropole travaille depuis longemps à l’échelle européenne. Avec le concours de l’Europe, nous finançons quantité de projets qui font votre quotidien aujourd’hui comme le tramway ou le BusWay. Nantes Métropole est également partie prenante d’Eurocities. Cette association regroupe les 130 plus grandes villes européennes. Ensemble, elles pèsent sur les décisions qui seront prises demain sur le changement climatique, les transports ou la culture. L’Europe s’est construite il y a 50 ans sur un rêve de paix. Aujourd’hui, c’est à 27 que nous pouvons relever le défi du développement économique, le défi social et le défi écologique. Face aux immenses choix qui nous attendent, l’échelle européenne s’impose plus que jamais. Nos investissements futurs devront préparer l’avenir, favoriser l’innovation, renforcer la cohésion sociale et permettre une croissance durable, tel est mon vœu. Un vœu que je souhaite vous adresser à toutes et à tous en ce début d’année 2009.
Jean-Marc AyraultPrésident de Nantes Métropole
« Eurocités permet de faire davantage entendre la voix des villes. »Karine Daniel, ajointe au Maire de Nantes en charge de l’Europe et des relations internationales.
péenne pour la culture. «Nous avons fait des propositions sur l’accès des jeunes à la culture, la mobilité des artistes, le dialogue interculturel et la créativité cultu-relle, poursuit Karine Daniel. Ces sujets font partie de l’identité nantaise, et ils permettent de faire rayonner Nantes au niveau euro-péen. » Rayonner ? Cela veut dire accroître la notoriété. Une néces-sité pour une métropole qui veut attirer à elle touristes, chefs d’en-treprise, chercheurs, étudiants, qui tous participeront à son déve-loppement futur. « Au-delà de ça, continue Karine Daniel, une ville a besoin d’échanges. Avoir des collègues étrangers, des copains étudiants venus d’ailleurs, côtoyer dans son quotidien des Espagnols, des Suédois, des Irlandais, des Italiens, change notre vie et notre vision de l’Europe et du monde. » • DP
Partager la culture, un enjeu majeur pour l’Europe.
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4 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
Ses idées font un cartonCélineBarangervientdemonterunesociétéaunomévocateur:Dreamdéco.Entresesmainsdefée,lecartonsemétamorphoseenmeublesetobjetsdedécorationenchanteurs.
Les armes de Céline Baranger pour conquérir la métropole nantaise sont originales : un cutter, des ciseaux, un pisto-let à colle, du carton et une
malle pleine d’idées. Travaillant à la commande et sur mesure, cette habitante d’Orvault propose des tonnes de créations sur son site Internet. Rien que des pièces
uniques pour petits et grands ! Certaines boutiques nantaises sont également intéressées par ses œuvres insolites : luminaires, boî-tes à thé, table de nuit nénuphar, arbre bibliothèque, etc. Et ce n’est pas tout ! « Je peux décorer des événements familiaux (mariage, baptême, etc.) ou des devantures commerciales, explique celle qui
a été aidée par L’ouvre-Boîtes 44, une coopérative d’activités et d’emploi soutenue par Nantes Métropole. Je propose également des journées ateliers pour partager mon savoir-faire. J’ai choisi le car-ton pour des questions pratiques et aussi éthiques, mais je travaille également d’autres matériaux. L’idée de donner une deuxième
vie à une matière délaissée me plaît beaucoup.» Impressionnant ! On comprend facilement que la passion du bri-colage de Céline Baranger ne date pas d’hier. « Ma mère était pas-sionnée de bricolage. On réno-vait les maisons qu’on louait. Nos propriétaires nous adoraient. » La petite Céline grandit, devient infirmière, puis opticienne, mais sa passion reste intacte : « Quand je ne trouvais pas de meubles à ma convenance, je les fabriquais moi-même. » En 2005, elle prend un congé parental. Cette parenthèse
dans sa vie lui permet de faire le point sur sa vie professionnelle et de redonner vie à sa passion créa-tive. Elle fabrique une « biblio-thèque fusée » pour la crèche où sont ses enfants. Le succès auprès des parents, des enfants et du personnel est immédiat. Ensuite, par l’intermédiaire de son blog, un éditeur remarque son talent. Il commande dix malles en car-ton qui feront l’objet d’un livre de loisirs créatif : « J’ai fait les maquettes en une nuit ».La suite ? La rencontre avec l’Ouvre-Boîtes 44 est décisive. Cette coopérative d’activités et d’emploi permet aux apprentis entrepreneurs de structurer leur projet. « Pour franchir le pas, dit Céline, j’avais besoin de me sentir épaulée. » Il y a un an maintenant, elle se lance, et ça marche. Ses réalisations sont poétiques, mais n’oublient pas d’être solides. « Je teste mes meubles sous presse. » Son but : faire plaisir aux gens en donnant vie à leurs rêves et les enchanter… • Gilles Rihet
Imaginez : vous êtes un professionnel du textile. Supposez qu’on vous propose un modèle de T-shirt en coton à 50 centimes l’unité. Demandez-vous alors combien gagnent ceux qui cultivent le coton, le tissent ou teintent les fibres... Pour Jerri Bassett et son associé Jean-Yves Goulet, ce commerce-là est impensa-ble. C’est pour filer un meilleur coton, dans le respect du travail de chacun et de l’environnement, que ces deux habitants de la région nantaise, l’un britannique, l’autre breton, ont décidé de créer la marque Nojoke, 100% éthique et coton biologique. En un an et demi, une vingtaine de modèles de T-shirts et sweat-shirts sont sortis de l’atelier de confection certifié par un label international qui garantit les bonnes conditions de travail et de sécurité des ouvriers qui les réalisent en Turquie. Les visuels originaux sont dessinés par Jean-Yves. Il dénonce avec humour et esthétisme les travers de la société de consommation, espérant ainsi sensibiliser la clientèle au bien-fondé de sa démarche et contribuer au développement d’une filière textile irréprochable en France. • IC
L’exempleparleT-shirt
[email protected] Tél. : 06 89 11 71 62
« Quand je ne trouvais pas de meubles à ma convenance, je les fabriquais moi-même. »
Boutique en ligne : www.nojoke-coop.com
www.lafeedreamdeco.comCéline Baranger fabrique des meubles à la mesure de vos rêves.
Vélo sur l’ÎleSur l’Île de Nantes, entre le site du Tripode et le Palais des sports de Beaulieu, une nouvelle continuité cyclable et piétonne de 300 m de long vient d’être réalisée par Nantes Métropole. Début 2009, 300 mètres supplémentaires verront le jour. À terme, l’objectif est de créer une promenade de 12 km de long faisant le tour complet de l’île et passant le plus près possible de l’eau. Déjà aménagé pour un tiers, ce nouveau parcours vélos et piétons avance progressivement.
Bicloo 4800 abonnés bicloo. En ce début d’année, faites-vous plaisir : abonnez-vous à ce vélo en libre-service ! Les 30 premières minutes sont gratuites. www.bicloo.nantesmetropole.fr Bon plan 193 plans de mobilité ont été signés concernant près de 62 000 salariés. D’autre part, 67 plans concernant près de 10 000 salariés sont en cours d’étude. Enfin, 210 entreprises totalisant près de 18 700 salariés ont engagé la réflexion préalable à l’élaboration de leur plan de mobilité. coVoiturage ? Diviser pour mieux rouler, ça vous intéresse ? Dans ce cas, surfez sur www.covoiturage-nantesmetropole.fr
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La Salle du ChoiseauNantesMétropoleetlescommunestravaillentmaindanslamainpourrenforcerl’attraitdescentres-bourgs.ExempleàMauves-sur-Loireoùunenouvellesalledespectaclevabientôtvoirlejour.
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 5
À Mauves-sur-Loire, une nou-velle salle culturelle sort de terre. Baptisée pour l’instant Salle du Choiseau, du nom du vallon qui la jouxte, elle ouvrira ses portes au printemps prochain. « Cet équipement va répondre aux besoins d’une politique de lec-tures publiques qui se développe tout au long de l’année, grâce
notamment au Festival Mauves en Noir », explique Jean-François Retière, maire de Mauves-sur-Loire. Avant tout dédiée aux associations culturelles de danse, théâtre ou musique, elle pourra accueillir des débats publics ou des conférences. L’accueil de
troupes artistiques en résidence est aussi envisagé. Son rayonne-ment dépassera donc les frontiè-res de Mauves-sur-Loire. Dédiée à des soirées à l’ambiance essen-tiellement acoustique, cette salle sera dotée d’une scène à plat, de gradins amovibles d’une capaci-té d’environ 230 places, et d’un matériel son et lumière adap-table à diverses scénographies. Situé à 200 mètres de l’hôtel de ville, cet équipement marquera l’entrée de la ville. Conçu par les architectes Haumont et Rattier de Châteaubriant, le bâtiment, en verre et en bois, s’inté-
grera au vallon du Choiseau. L’aménagement se veut très naturel. Dans le hall d’entrée, une vaste baie vitrée offrira une vue sur le vallon et, à l’extérieur, une passerelle enserrant la salle le surplombera, offrant un joli point de vue. Le vallon va deve-nir un vrai lieu de promenade pour tous les Malviens. Enfin, une esplanade verte sera créée jusqu’au pied du nouvel édifice. « Au-delà de la salle elle-même, le projet concerne sa relation avec les beaux espaces naturels qui l’entourent », souligne Jean-François Retière. • CP
« Cet équipement va répondre aux besoins d’une politique de lecture publique. »Jean-François Retière, Maire de Mauves-sur-Loire.
Renfermant jus de fruits, lait et autres soupes, la brique alimentaire est entièrement recyclable. Pourtant, parce qu’elle contient encore quelques gouttes de liquide au moment de la jeter, beaucoup d’entre nous ne la trient pas. Résultat, son taux de recyclage (39 %) est le plus faible des emballages alimentaires. Pour tenter d’inverser cette tendance, Nantes Métropole, Tetra Pak et l’association de protection de l’environnement WWF s’associent pour informer et sensibiliser le public. L’objectif : augmenter de 50 % le taux de recyclage des briques alimentaires sur l’agglomération nantaise. Une fois recyclées, les briques sont très utiles. Elles servent notamment à fabriquer du papier-toilette, de l’essuie-tout, des enveloppes ou des couvertures de bandes dessinées. Alors, pour lui offrir une seconde vie et contribuer ainsi à la protection de la planète, jetez la brique dans le sac ou le bac jaune ! • CP
Triezlesbriques,ellesserecyclent!
La salle du Choiseau accueillera danse, musique, théâtre et lecture !
OLP
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6 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
Gros plan sur des métiers qui recrutentOnconnaissaitl’associationEntreprisesdanslaCitépoursonrôlepharedanslamanifestationdequartierPlaceÔGestes.LarevoicidansunprojetaudiovisuelbaptiséMétiersàlaUne.
Ce projet est consacré à la décou-verte de métiers en tension, autrement dit qui peinent à trou-ver des recrues. « Le mieux pour découvrir un métier, c’est d’en parler avec des professionnels qui
savent communiquer leur intérêt, sans fard et dans l’authenticité de la rencontre », résume Alain Zivy, président d’Entreprises dans la Cité. Avec le concours d’un réa-lisateur professionnel, des élèves de troisième du collège nantais Claude Debussy ont ainsi approché de près les métiers d’aide à domi-
cile, de technicien réseau en élec-tricité et d’opérateur sur machine automatisée, chacun travaillant en binôme avec un étudiant de Polytech’Nantes. « Il a fallu trou-ver des réalisateurs pour piloter et filmer les jeunes, des moyens financiers, des entreprises d’ac-cord pour accueillir les équipes », se souvient Nathalie Pinson, res-ponsable du projet. Les apprentis filmeurs ont suivi une formation de trois jours, participé au casting de celui ou celle qui raconte son métier ainsi qu’aux repérages
techniques pour ensuite tour-ner pendant une semaine, tan-tôt en situation, tantôt derrière la caméra et finalement prendre part au montage. Le résultat tient en 3 films de 18 minutes, bientôt accessibles aux enseignants et à leurs classes grâce à un partena-riat établi avec le Centre national
de documentation pédagogique de l’Éducation nationale et dif-fusés sur Télénantes. Forte de ce premier succès couronné par un prix « coup de cœur » du jury au
Festival international de l’image des métiers de Pézenas, l’associa-tion entend poursuivre l’aventure en 2009 avec une autre série de 3 ou 4 films. • ALP
François Gauducheau Documentariste« Des rencontres et des
histoires »
« Je me suis lancé dans l’aventure pour faire œuvre utile et promouvoir auprès des jeu-nes des métiers qui recrutent, en présentant leurs qualités mais aussi leurs contraintes. Il n’était pas question de faire des films lan-gue de bois. On voulait proposer de vraies rencontres avec des moments inattendus. Dans les trois premiers films de la collection, on sent une progression dans le regard que pose le collégien sur le métier présenté ainsi que sur le monde de l’entreprise en général. Le très bon accueil reçu lors des premières projections me conforte dans l’idée que ce sont les rencontres et les histoires humaines qui marchent au cinéma, qu’on s’adresse aux jeunes ou aux moins jeunes. »
Gaëtan Poulain ÉlèveingénieuràPolytech’Nantes« Des heures et des heures de
montage »
« J’avais envie de faire autre chose qu’étu-dier. Dans le cadre du projet 100 000 étu-diants 100 000 élèves, on nous a proposé de participer à Métiers à la Une. J’y ai vu l’occasion de découvrir comment on fait un film. Et je n’ai pas été déçu : le tournage, c’est une chose, mais ce qui prend le plus de temps, c’est le montage, un exercice difficile ! Je garde un excellent souvenir de tous ces moments passés avec les réalisa-teurs et mon équipière, une jeune fille très dynamique. Je me suis rendu compte que le métier d’aide à domicile est fatigant, notamment parce qu’on est confronté à beaucoup de difficultés sociales. »
Kamelia HammouCollégiennedevenuelycéenne« Un petit film de rien du
tout… »
« Avant de faire le film l’an dernier, je ne connaissais pas le métier d’aide à domi-cile. Je ne me doutais pas que c’est un métier aussi important : ceux qui le font aident beaucoup de gens. Ils se lèvent tôt… On a travaillé sur le film jusqu’à 3 ou 4 fois par semaine en fonction de mon emploi du temps. Refaire plusieurs fois les mêmes prises pendant le tournage, c’était difficile. J’ai participé au choix des images pendant le montage. Je pensais qu’on avait fait un petit film de rien du tout, et pourtant, on a eu un prix. Je suis contente de voir que ce qu’on a fait inté-resse du monde. »
L’idée : faire découvrir des métiers qui recrutent en laissant des jeunes en parler.
Des collégiens nantais ont réalisé des films sur les métiers qui recrutent.
DR
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 7
La Montagne se fait belle
Chateaubriand redessinée à Carquefou
LaMontagneréaménagesoncentre-bourgpourplusdeconvivialité.
Devenue commune au XIXe siècle, La Montagne a une histoire toute particu-lière. Entre 1839 et 1841, Aristide Demangeat, fils
cadet de l’ex-directeur de l’arsenal d’Indret, fait construire, au som-met du coteau, une demeure bour-geoise entourée d’un parc et de dépendances, qu’il nomme Villa La Montagne. Le village qui se forme autour devient tout naturellement La Montagne. Bientôt, les ouvriers d’Indret forment la majorité de la population, achetant des terrains qu’ils construisent et cultivent après leur journée de travail dans les villages alentour. Souvenir de ce passé, le blason de la commune comporte le symbole des ouvriers de l’arsenal, des ancres marines, et une ondée d’azur qui rappelle la Loire. Aujourd’hui, La Montagne compte près de 6 000 habitants. En lien avec Nantes Métropole, elle s’est lancée dans un projet de renouvellement urbain visant à
faire de son centre-bourg un cœur de ville attractif et dynamique. Tilleuls et dalle bleue. Sur la place de l’église, 20 nouveaux logements sociaux, dont 2 maisons, sont sortis de terre en lieu et place d’un hangar industriel désaffecté. La construc-tion de cet ensemble s’est accom-pagnée de la rénovation complète de l’espace public par Nantes Métropole. Auparavant envahie par les voitures, la place de l’église est désormais une vaste esplana-de ouverte et conviviale faisant la
part belle aux piétons. Au pied du grand cèdre planté près de l’église, une aire de jeux pour enfants a été créée. Des bancs publics ont été installés sous les vieux tilleuls. Le stationnement et la circulation ont été réorganisés, les trottoirs, élar-gis, les réseaux aériens, enfouis, et l’éclairage public, rénové afin de mettre en valeur l’église. Au sol, le cheminement piéton est matérialisé par une dalle de granit bleu gravé d’un motif ondoyant évoquant la proximité de la Loire. L’aménagement paysager rappelle la flore ligérienne. « Le réamé-nagement de la place de l’église n’est que la première phase de la rénovation du centre-ville, expli-que Liliane Plantive, maire de La Montagne et vice-présidente de Nantes Métropole. Le bourg a vraiment besoin d’être remodelé. Notre objectif est de répondre aux attentes des habitants, d’améliorer leur qualité de vie et leur sécurité, et d’embellir la ville.» • CP
À Carquefou, la rue François-René de Chateaubriand va faire peau neuve. Sur une distance de 600 mètres, des travaux d’amé-nagement vont débuter sur cet axe important. Menés par Nantes Métropole, ces travaux s’inscrivent dans la continuité de ceux qui furent réalisés en 2005. « L’objectif est d’apai-ser la circulation, de créer un véritable boulevard urbain et de requalifier cette entrée de ville tout en améliorant la sécurité des habitants et la qualité paysagère du site », déclare Claude Guillet, maire de Carquefou et vice-pré-sident de Nantes Métropole.
Ainsi, des bandes cyclables et des trottoirs vont être créés afin que tous les usagers puissent trouver leur place. Le stationnement va être réorganisé sous forme de
« poches » positionnées à inter-valles réguliers. Des arbres vont être plantés unilatéralement afin de préserver la perspective sur le clocher de l’église. Les traver-sées piétonnes vont être sécu-risées et, pour réduire la vitesse des automobilistes, des plateaux et des chicanes seront mis en place. Les réseaux aériens, qui aujourd’hui zèbrent l’hori-zon, vont être enfouis. Pendant toute la durée des travaux, soit 10 mois environ, la circulation sera maintenue sur une file depuis le centre-ville et une déviation sera mise en place pour entrer dans Carquefou. • CP
un carnet très gastronomiQue !Le carnet du gastronome nantais version 2009 est arrivé ! Depuis le 10 décembre, vous pouvez le trouver dans les 84 restos qui participent cette année au prix Charles Monselet. Créé à l’initiative de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole et d’Inter-Loire Nantes, le prix Charles Monselet met en valeur la cuisine nantaise, les produits de ses terroirs et les chefs qui font vivre notre patrimoine culinaire, ainsi que les vins de Nantes. Leur bébé, ce carnet rose, est particulièrement alléchant : un jeu concours vous y attend en effet. Remplissez un bulletin et gagnez des repas, des coffrets œnologiques et des cours de cuisine ! www.nantes-tourisme.com
tri’sac s’étendDepuis début décembre, Tri’Sac, la collecte sélective des déchets en porte à porte sur Nantes, s’est étendue à de nouveaux quartiers : Île de Nantes, Malakoff, Carcouët, les Dervallières. Lancé en novembre 2006 auprès de 40 000 habitants de trois quartiers nantais, ce système de collecte innovant concerne à présent 185 000 Nantais. Aujourd’hui, 100 % des habitants de Nantes Métropole ont la possibilité de trier leurs déchets, dont 80 % bénéficient d’un service de collecte sélective en porte à porte.
Une Métropole d’avance
8 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
Huit semaines sans voiture« Se déconditionner est finalement facile »CécileBaudry,30ans,employéedebanque
« À Paris, je vivais très bien sans voiture. Revenue vivre à Nantes, j’en ai repris une pour seulement 15 minutes de trajet domicile-travail que je pourrais très bien faire à vélo ou en transports en commun ! Désormais, je co-voiture presque tous les jours, alors que je pensais que cela serait difficile avec mes horaires variables. Lorsque ce n’est pas possible, j’arrive à compenser avec le bus. Penser autrement les transports s’avère assez facile, mais il faut se “repro-grammer ” : réveil un peu plus tôt ; ne pas oublier sa carte de transport TAN… Je vais néan-moins conserver ma voiture car l’organisation familiale va évoluer avec l’arrivée d’un bébé. Mais nous envisageons de nous séparer d’une des deux autos du foyer. »
« Une seule voiture suffira largement » CyrilleGuérin,30ans,sapeur-pompier
« J’habite Sainte-Luce-sur-Loire, une commune bien desservie par les transports en commun. Je n’ai modifié aucu-ne de mes destinations, seule-ment les moyens de transport.
Tout est affaire d’anticipation. Aux beaux jours, ma femme s’est mise à aller au travail à vélo ! Nous n’utilisions plus aucune voiture. Avec deux enfants en bas âge, il est plus simple de marcher et de prendre le bus que d’aller chercher une voiture Marguerite ou un vélo. Je me suis surpris, grâce au bus, à redécouvrir le centre-ville de Nantes. J’y fais mes courses désormais, alors qu’avant j’allais dans les grandes surfaces en périphérie. La dépendance à la voiture est étonnante : durant l’expérience, les amis me charriaient, mais, derrière les blagues, il y avait beaucoup de curiosité. » • EB
« Mon budget transport divisé par deux »EdouardGoin,30ans,réalisateurTV
« J’habite en centre-ville de Nantes, à deux pas du travail et de la nounou. En sortant de chez moi, j’ai la chance de disposer de la ligne de tram-way n°1, d’une station bicloo et d’une station Marguerite de voiture en libre-service. Pourtant, par facilité, je faisais tous mes trajets en voiture. À peine 3 km par jour, en semai-ne ! L’expérience m’a permis de casser mes habitudes : j’ai testé toutes les solutions et appris à choisir le mode de transport le plus adapté à chaque trajet. Evidemment, cela demande un peu plus d’organisation, mais on y arrive. Je suis passionné d’automobile, mais j’ai mis la mienne en vente. Je divise mon budget transport par deux et je me fais plaisir en louant de belles voitures le week-end. »
« Jusqu’au périphérique, c’est assez simple… » EricCabanas,50ans,journalisteetartistepeintre
« J’aime pouvoir partir au dernier moment. Je n’ai pas beaucoup de mérite : j’habite en centre-ville de Nantes où la voiture ne se justifie pas le plus souvent. La complémentarité des offres de transport est convaincante si on reste dans le péri-mètre du périphérique. Au-delà, c’est plus sportif ! La voiture en libre-service Marguerite est indispensable si on veut abandonner son véhicule personnel. Mais il faut améliorer le choix des empla-cements, la modularité des lieux de restitution… Je mesure mieux les efforts restant à mener pour donner au vélo et aux piétons la place qui leur revient. Durant ces huit semaines, j’ai failli me faire renverser trois fois, cours des 50 Otages. Et je ne compte plus les refus de priorité que j’ai subi en tant que cycliste… »
LaZenuisexpérience?Vousconnaissez?Lavoilà:4personnesontrenoncéàleurvoiturependanthuitsemainesetexpérimentélesautresmoyensdetransportdel’agglomérationnantaise:bus,tram,vélo,marche,voitureenlibre-serviceMarguerite…
Retrouvez 3 films sur www.nantesmetropole.frLe clin d’œil au web…
L’emploi en directUne visite dans la galerie d’Atlantis Le Centre.
Entreprendre autrement L’économie sociale et solidaire à l’honneur.
Economiser l’énergie Une semaine pour apprendre à faire mieux.
Une Métropole d’avance
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 9
Cyclotron : une arme contre le cancerInauguréle7novembre,lecyclotronArronax,lepluspuissantaccélérateurdeparticulesexistant,estunéquipementdepremierplandanslaluttecontrelecancer.
Erigé à Saint-Herblain, à proxi-mité de l’hôpital Laënnec, un bâtiment de 4 000 m2 abrite l’accélérateur de particules d’un diamètre de 4 mètres. Une infrastructure que l’un des trois initiateurs du projet, Jacques Martino, chercheur et profes-seur à la Faculté de Nantes, décrit comme « un outil de développe-ment de la région, tant au niveau de la recherche qu’au niveau éco-
nomique ». Il souligne l’atout majeur de ce prototype nouvelle génération : « le cyclotron assu-rera la production de radio-isoto-pes en quantité significative, pour la recherche et pour l’industrie. » Ces radionucléides sont produits, actuellement, en quantité insuf-fisante. Pour preuve, ceux utilisés par l’Association européenne de médecine nucléaire provien-nent « de Russie et d’Afrique du
Sud », témoigne le professeur anglais Peter J. Ell. 37 millions d’euros. Majo-ritairement dévolu à la médeci-ne nucléaire, pour le diagnostic comme pour la thérapie en can-cérologie, ce cyclotron va aussi être exploité dans la recherche en radiochimie, axée sur l’interac-tion des rayons avec la matière, afin de répondre au problème de stockage des déchets nucléai-
res. Dernière application, et non des moindres : l’enseignement supérieur (physique nucléaire, radiochimie, radiopharmacie, radiobiologie…). Son budget de 37 millions d’euros est financé aux deux tiers par les collectivités territoriales locales, qui ont mon-tré « leur capacité à se rassem-bler », comme l’a relevé Jacques Auxiette, président du Conseil régional des Pays de la Loire. Le tiers restant est pris en charge par l’État et l’Europe (FEDER). « Cet équipement de recherche de classe mondiale » va, selon le Premier ministre, François Fillon, « conforter l’attrait de la région Ouest dans le domaine biomédical. » • IC
Un bâtiment de 4000 mètres carrés abrite le cyclotron Arronax.
Pierre Jallet, président du Cancéropôle Grand Ouest
Comment Arronax va contribuer à la lutte contre le cancer ?
« Arronax va produire des atomes radioactifs, qui vont servir à fabriquer des médicaments, lesquels seront injectés aux malades pour faire des diagnostics par imagerie ou pour traiter certains cancers. Certains atomes radioactifs (cuivre et gallium) vont permettre de détecter les petites tumeurs aux premiers stades de leur développement, au moment où le traitement est le plus efficace, et d’optimiser ce traitement. Arronax va aussi produire une toute nouvelle génération d’atomes radioactifs émettant un rayonnement beaucoup plus toxique pour les cellules tumorales que celui émis par les atomes radioactifs actuellement utilisés. Un autre usage (hors cancer) dans le secteur de la cardiologie : pour l’imagerie, avec des examens plus performants, moins longs, et à plus faible dose d’irradiation. »
le grand palais de la Beaujoire Construit en 1971, le grand palais de la Beaujoire, qui s’étend sur 12 000 m², n’avait jamais été réhabilité. Réalisés de juin 2007 à novembre 2008, des travaux d’un montant de 6 millions d’euros ont consisté à la mise aux normes et à l’embellissement de cet équipement .Le Cyclotron Arronax sera dédié à la recherche et à la santé.
Une Métropole d’avance
10 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
Automne 2008. Université de Nantes. L’ouverture de locaux remis à neuf dédiés à la formation professionnalisante des
étudiants est imminente et signe le démarrage officiel des ate-liers WIIN (Workshop Industrie Innovation Nantes). Les quatre salles équipées pour des travaux en électronique ou en mécani-que constituent la partie visible d’un dispositif conçu pour per-mettre aux étudiants de mas-ter professionnel d’honorer les commandes d’industriels volontaires. « Les entreprises de toutes tailles intéressées par les compétences de nos étudiants
n’ont qu’à nous contacter pour déposer leurs projets, explique Christian Boisrobert, ensei-gnant-chercheur et chef du pro-jet. Le Comité de suivi de WIIN, composé d’industriels et d’en-seignants, étudie chacun d’entre
eux pour s’assurer de sa faisabi-lité et confie ensuite sa réalisa-tion à un binôme d’étudiants. » Ces derniers planchent pendant une durée moyenne de six mois comme de vrais professionnels impliqués de la conception à la réalisation de prototypes qu’ils
présentent eux-mêmes à l’in-dustriel. « Le système est des-tiné à favoriser un bon départ des étudiants en leur mettant le
pied à l’étrier, mais il ne s’agit pas de remplacer le départe-ment R&D des entreprises ni de développer la recherche uni-versitaire », précise son fonda-teur. À l’instar de Valeo, 3M ou Capa Electronic déjà séduits, les
entreprises s’engagent à suivre les étudiants tout au long du projet et contribuent au finan-cement de WIIN, soit en lui versant une partie de leur taxe d’apprentissage, soit en faisant don d’équipements nécessaires
à la réalisation des projets. Le Conseil régional, la Chambre de commerce et d’industrie Nantes-Saint-Nazaire, le Medef local et l’Université de Nantes soutiennent cette initiative. • Anne Le Pennec
PascalPenneauPDGdeCapaElectronic« Cette logique de cotraitance convient bien aux petites
entreprises »
« La filière universitaire est peu connue des industriels, qui ont plutôt tendance à recruter des ingénieurs issus d’écoles. À l’Université, j’ai découvert des étudiants polyvalents capables de s’adapter à des postes évolutifs, très intéressants à ce titre pour les petites entreprises comme la mienne. Dans le partenariat prévu par WIIN, l’industriel pilote le projet dans une logique de co-traitance et non de sous-traitance. Soumettre un projet de formation est particulièrement facile et ne coûte rien. J’ai aujourd’hui plusieurs sujets sous le coude, tous susceptibles de déboucher sur des solutions industrielles innovantes. Chacun représente des heures de travail qu’on ne pourrait pas fournir en interne. Là, on bénéficie d’une collaboration précieuse tout en formant d’éventuels futurs salariés, c’est une chance. »
BouchrahSaroukouÉtudianteenmaster2professionnel« On apprend à se débrouiller »
« J’ai commencé à travailler sur ce projet l’an dernier, quand les étudiants en master 2 sont partis en stage. Pendant l’été, la société a affiné son cahier des charges et découpé le travail en 3 parties. Mon binôme et moi sommes chargés de tester une fibre optique. Comme la source optique est chère, l’industriel espère à terme réduire ses coûts en l’exploitant au mieux. On apprend à se débrouiller seul quelle que soit la personne avec laquelle on fait équipe, comme en entreprise. Pour nous, c’est une chance d’être mis en situation réelle et de fabriquer un composant à partir de rien. En travaux pratiques, nous n’aurions pas pu appliquer nos résultats. En principe, nous serons en mesure de présenter des prototypes à l’industriel début 2009. »
Projets industriels pour étudiantsLedispositifWIINimaginéparlafacultédessciencesettechniquesdel’UniversitédeNantesproposedemettreàcontributionlescompétencesdesétudiantspourdesprojetsindustrielsinnovants.
« C’est une façon de mettre le pied à l’étrier des étudiants dans l’industrie. »Christian Boisrobert, chef de projet WIIN.
Pour en savoir plus ou déposer un projet industriel : [email protected]
La crise financière actuelle produit des effets qui se font déjà sentir dans plusieurs domaines de l’éco-nomie. Dans le secteur de l’immobilier, les achats et ventes enregistrent partout un recul. Des opéra-tions immobilières sont retardées et la production
de logements ralentit. « Pour faire face à cette situation, Nantes Métropole ne baisse pas les bras, déclare Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. Il faut continuer à mener une politique volontariste en matière de logement et d’habitat en développant notamment le logement social. » Adopté en 2004, le Programme local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole vise à répondre aux besoins en logement de tous les habitants. Favorisant la mixité sociale, il pour-suit 3 objectifs : proposer à tous des logements plus nom-breux, plus variés et plus accessibles. Réaliste et ambi-tieux, le PLH de Nantes Métropole prévoit la construction de 3 900 logements par an, dont 900 sociaux, répondant ainsi à l’obligation de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) de 2001 qui impose 20 % minimum de loge-ments sociaux dans les communes de plus de 3 500 habi-tants. Contrairement à une idée trop souvent répandue,
les logements sociaux ne sont pas réservés aux plus modes-tes d’entre nous. 70 % des Français peuvent prétendre y accéder et la demande ne cesse de croître. Nantes Métropole introduit 25 % de logements sociaux dans toutes les opé-rations publiques d’aménage-ment, comme le Pré Gauchet ou l’Île de Nantes. Remplir les objectifs du PLH et faire de Nantes Métropole une agglomération accessible à tous exigent un effort collec-tif. Aujourd’hui, le PLH porte
ses fruits. En 2007, 5 200 logements, dont 950 sociaux, ont été construits, portant ainsi le nombre de logements de l’agglomération à 255 350, dont plus de 47 600 sociaux, soit 18,3 % de l’ensemble. Chaque nouveau logement social est financé en moyenne à hauteur de 8 000 € par Nantes Métropole et de 5 000 € par l’État. Malgré ce rythme sou-tenu de production, les besoins restent importants. Sur plus de 22 000 demandes de logement social enregistrées en 2007, 5 119 ont été satisfaites. La production de logement social relève de Nantes Métropole mais elle ne construit, ne gère, ni ne réha-bilite directement. Cette mission incombe aux bailleurs sociaux, qui conjuguent leurs efforts pour que le parc de logement social de Nantes Métropole soit de qualité, équilibré, varié et bien réparti sur les 24 communes de la métropole nantaise. Le journal vous propose ainsi un dossier complet sur le logement au moment où cette préoccupation est impor-tante pour nombre d’entre vous. • CP
Lelogementetl’habitatsontaucœurdevotreviequotidienneetaucœurdel’actiondevotremétropole.
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 11
Agir pour le logement
logementdossier
«Notreobjectifestquetouslesménages,quellequesoitleursituationéconomique,puissentselogerdanstouteslescommunesdel’agglomération.»Gilles Retière, vice-président délégué à l’urbanisme et à l’habitat de Nantes Métropole.
Pour chacun d’entre nous, le logement est un enjeu très important. Car, sans logement, il est difficile de s’insérer socialement et de trouver un travail. Trouver un toit qui nous convient n’est aujourd’hui pas chose aisée. Consciente de cet enjeu, Nantes Métropole agit quotidiennement pour que tous les habitants de l’agglomération aient accès à un logement adapté à leurs besoins et à leurs ressources, notamment en développant le logement social.
Adopté en 2004, le Programme local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole définit des objectifs chiffrés et les principes d’une politique intercommunale visant à répondre aux besoins en logements et à favoriser la mixité sociale.Le PLH assure une répartition équilibréeet diversifiée de l’offre en logements sur l’ensemble du territoire. Le PLH de Nantes Métropole, qui sera revu en 2009, poursuit 3 objectifs : construire des logements plus nombreux, plus variés et plus accessibles.
Le développement et la gestion du parc locatif social du territoire de Nantes Métropole sont assurés par une dizaine de bailleurs sociaux. En lien étroit avec
les collectivités locales,ils construisent, réhabilitent,
gèrent, attribuent. Toutes les demandes de logement social sont traitées à partir d’un unique fichier de demandes, commun à tous les bailleurs du département.
Nantes Métropole, dans le cadre de son PLH, finance la réhabilitation de 850 logements sociaux par an, dont 50 font l’objet de restructurations lourdes.Nantes Métropole participe égalementà des Opérations publiques d’améliorationde l’habitat (OPAH) sur des logementsprivés pour lutter contre le logement indigne et insalubre.
Réhabilitation
C’est quoi le PLH ? Bailleurs sociaux
Lancé en septembre 2006, le Prêt à taux zéro Nantes Métropole, dont les intérêts sont pris en charge par la Communauté urbaine, a pour objectif d’aider les ménages, sous certaines conditions de ressources, à acquérir un bien immobilier dans l’agglomération.
Le Plan local d’urbanisme (PLU) fixe l’utilisation des sols en intégrant les objectifs du PLH.Pour organiser la ville dans un souci de développement durable, le PLU s’appuiesur plusieurs principes :• créer des quartiers à vivre regroupant habitat, activités économiques et commerces ;• construire en priorité le long des lignes de transports collectifs ;• combler les espaces inoccupés, les « dents creuses », pour limiter l’étalement urbain ; • préserver le patrimoine.
Une ZAC est une Zone d’aménagement concertée. Un périmètre sur lequel une réflexion d’ensemble est menée pour contribuer au juste développement des villes de l’agglomération. Quels aménagements ? Quels publics ?Quels usages ? Quels équipements publics ?C’est l’illustration de la politique d’urbanismeet d’habitat de Nantes Métropole. C’est aussi une garantie minimum de 20 % de logements sociaux sur les programmes d’habitations.
Adoptée en 2001, la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) instaure au moins 20 % de logements sociaux dansles 742 villes françaises de plus de 3 500 habitants.19 des 24 communes de Nantes Métropole sont concernées par cette loi. Pour répondre à la demande croissante de logements sociaux, Nantes porte à 25 % la part de logements sociaux dans toutes les nouvelles opérations.
Loi SRUC’est quoi une ZAC ?
Utiliser le PLU
Le PTZ NantesMétropole
Aujourd’hui Nantes Métropole compte plus de 47 000 logements sociaux. Pour répondre à une demande croissante, la politique de Nantes Métropole prévoit la construction de 900 logements sociaux par an. En 2007, 950 logements sociaux ont été construits.
Des logementsplus accessibles
Des logementsplus variés
Nantes Métropole s’engage dans une politique de diversification des types de logements, du studio à la maison individuelle. Le PLH tient également compte des publics spécifiques, tels que les étudiants,les jeunes actifs,
les personnes âgéesou les gens du voyage.
Le PLH a pour butde relancer à court terme la construction de logements sur l’ensembledes 24 communes. L’objectif : construire au moins 3 900 logements neufs par an, pour répondre aux besoins de tous les habitants.En 2007, environ
5 150 logements ontété construits sur l’ensemble du territoire.
Des logementsplus nombreux
Nantes Métropole agit pour le logement Sa
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Pour chacun d’entre nous, le logement est un enjeu très important. Car, sans logement, il est difficile de s’insérer socialement et de trouver un travail. Trouver un toit qui nous convient n’est aujourd’hui pas chose aisée. Consciente de cet enjeu, Nantes Métropole agit quotidiennement pour que tous les habitants de l’agglomération aient accès à un logement adapté à leurs besoins et à leurs ressources, notamment en développant le logement social.
Adopté en 2004, le Programme local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole définit des objectifs chiffrés et les principes d’une politique intercommunale visant à répondre aux besoins en logements et à favoriser la mixité sociale.Le PLH assure une répartition équilibréeet diversifiée de l’offre en logements sur l’ensemble du territoire. Le PLH de Nantes Métropole, qui sera revu en 2009, poursuit 3 objectifs : construire des logements plus nombreux, plus variés et plus accessibles.
Le développement et la gestion du parc locatif social du territoire de Nantes Métropole sont assurés par une dizaine de bailleurs sociaux. En lien étroit avec
les collectivités locales,ils construisent, réhabilitent,
gèrent, attribuent. Toutes les demandes de logement social sont traitées à partir d’un unique fichier de demandes, commun à tous les bailleurs du département.
Nantes Métropole, dans le cadre de son PLH, finance la réhabilitation de 850 logements sociaux par an, dont 50 font l’objet de restructurations lourdes.Nantes Métropole participe égalementà des Opérations publiques d’améliorationde l’habitat (OPAH) sur des logementsprivés pour lutter contre le logement indigne et insalubre.
Réhabilitation
C’est quoi le PLH ? Bailleurs sociaux
Lancé en septembre 2006, le Prêt à taux zéro Nantes Métropole, dont les intérêts sont pris en charge par la Communauté urbaine, a pour objectif d’aider les ménages, sous certaines conditions de ressources, à acquérir un bien immobilier dans l’agglomération.
Le Plan local d’urbanisme (PLU) fixe l’utilisation des sols en intégrant les objectifs du PLH.Pour organiser la ville dans un souci de développement durable, le PLU s’appuiesur plusieurs principes :• créer des quartiers à vivre regroupant habitat, activités économiques et commerces ;• construire en priorité le long des lignes de transports collectifs ;• combler les espaces inoccupés, les « dents creuses », pour limiter l’étalement urbain ; • préserver le patrimoine.
Une ZAC est une Zone d’aménagement concertée. Un périmètre sur lequel une réflexion d’ensemble est menée pour contribuer au juste développement des villes de l’agglomération. Quels aménagements ? Quels publics ?Quels usages ? Quels équipements publics ?C’est l’illustration de la politique d’urbanismeet d’habitat de Nantes Métropole. C’est aussi une garantie minimum de 20 % de logements sociaux sur les programmes d’habitations.
Adoptée en 2001, la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) instaure au moins 20 % de logements sociaux dansles 742 villes françaises de plus de 3 500 habitants.19 des 24 communes de Nantes Métropole sont concernées par cette loi. Pour répondre à la demande croissante de logements sociaux, Nantes porte à 25 % la part de logements sociaux dans toutes les nouvelles opérations.
Loi SRUC’est quoi une ZAC ?
Utiliser le PLU
Le PTZ NantesMétropole
Aujourd’hui Nantes Métropole compte plus de 47 000 logements sociaux. Pour répondre à une demande croissante, la politique de Nantes Métropole prévoit la construction de 900 logements sociaux par an. En 2007, 950 logements sociaux ont été construits.
Des logementsplus accessibles
Des logementsplus variés
Nantes Métropole s’engage dans une politique de diversification des types de logements, du studio à la maison individuelle. Le PLH tient également compte des publics spécifiques, tels que les étudiants,les jeunes actifs,
les personnes âgéesou les gens du voyage.
Le PLH a pour butde relancer à court terme la construction de logements sur l’ensembledes 24 communes. L’objectif : construire au moins 3 900 logements neufs par an, pour répondre aux besoins de tous les habitants.En 2007, environ
5 150 logements ontété construits sur l’ensemble du territoire.
Des logementsplus nombreux
Nantes Métropole agit pour le logement
14 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
« Le logement est un enjeu de cohésion sociale »EntretienavecGillesRetière,vice-présidentdéléguéàl’urbanismeetàl’habitatdeNantesMétropole.
FranckSavageestledirecteurdeNantesAménagement.Cettesociétéd’aménagementassureledéveloppementurbainetéconomiqued’unegrandepartiedelamétropolenantaise.Entretien.
En quoi consiste la politique de logement et d’habitat de Nantes Métropole ? « Notre objectif est que chaque habitant puisse trouver un logement adapté sur tout le territoire de l’agglomération. Pour cela, il faut diversifier l’offre. Cela passe par la construction de logements sociaux et le développement du parc locatif privé. Seule une offre diversifiée permet une réelle diversité sociale. Chaque quartier doit receler tous les types de logements afin d’accueillir tous les types de populations : propriétaires et locataires, familles et céli-bataires, jeunes actifs et personnes âgées, personnes modestes et plus aisées. »
Pourquoi le logement social est-il si important ? « Le logement social est un enjeu de cohé-sion sociale. Nous devons offrir des solu-tions aux ménages à très faibles revenus qui ont peu de solutions pour se loger. La production de logements sociaux doit leur permettre d’avoir un vrai parcours résiden-
Qu’est-ce qu’une société d’aménagement ? « Une ville qui se développe a des besoins en logements, en bureaux, en équipements (crè-che, piscine, etc.). Les élus formulent un projet public de développement urbain. Ils peuvent déléguer à une société d’aménagement comme Nantes Aménagement la conduite du projet. Notre travail s’apparente à celui d’un chef d’orchestre. Il consiste à mettre en musique les intérêts privés (propriétaire foncier, pro-moteur, constructeur, urbaniste, architecte, etc.) autour d’un projet public. Sur une ZAC (zone d’aménagement concerté), on pilote l’opération du début à la fin, de la friche à la réalisation d’un quartier. »
Quels sont les objectifs à respecter ? « Un programme de construction doit être bien pensé, répondre aux idées des élus et au travail des services. Ces idées répondent, elles, aux attentes des habitants, aux besoins des entreprises. Nous sommes attentifs à la diversité sociale et urbaine, à la préser-vation du patrimoine et à la qualité archi-tecturale. »
Quels types d’activités Nantes Aménagement mène-t-elle ? « Elles sont de trois types. La maîtrise d’ouvrage sur les Zac, la maîtrise d’ouvrage sur la réalisation de bâtiments (IEA, MSH, piscine de la Petite Amazonie, etc.) et la
gestion d’immo-bilier économique (accueil de créa-teurs d’entreprises dans des pépiniè-res). Actuellement, cela représente 25 concessions, 507 hectares à aména-ger, 9 500 loge-ments, un quart du
plan local de l’habitat de l’agglomération, la moitié de celui de la ville de Nantes. Sur le quartier Bottière-Chênaie, nous menons une opération de 1 600 logements. » • David Pouilloux
tiel conforme à leurs attentes. Pour cela,
il faut construire partout des logements à faible loyer. La construction de 20 % de logements sociaux doit être systématique, diffuse sur tout le territoire. Aujourd’hui, avec la crise immobilière, de nombreuses opérations intégrant des logements sociaux ralentissent, menaçant les résultats du PLH en 2008. »
Le PLH de Nantes Métropole sera révisé en 2009. Quels en seront les grands axes ? « Le logement social sera véritablement le fond de notre intervention. Nous allons continuer à le soutenir fortement en construisant et en réhabilitant les loge-ments existants. Nous allons aussi aider le locatif privé dans le cadre d’opérations publiques d’amélioration de l’habitat. Le Prêt à taux zéro Nantes Métropole sera maintenu, selon des critères différents. Enfin, nous agirons aussi pour des popu-lations spécifiques, comme les personnes âgées, les personnes en situation de han-dicap et les gens du voyage. » • CP
logementdossier
Gilles Retière.
« Pour l’aménagement d’une ville, les élus écrivent une partition qui tient compte des besoins des habitants et de l’expertise des services publics. » Alexandre Mazzorana-Kremer, vice-président de Nantes Métropole et président de Nantes Aménagement.
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Construire la ville ensemble
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 15
La mixité pour vivre la cité
Magalie,Patriceetleurstroisenfants,Nicolas,JulieetLisonviventenlogementsocialàRezédepuisplusd’unan.
Lelogementsocialestaujourd’huidiffus,disséminédanstouteslesvillesetdanstouslesquartiers.
« Adoptée en 2001, la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) impose 20 % minimum de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants, rappelle Patrick Rimbert vice-président de Nantes Métropole en charge du Grand Porjet de Ville. Par ailleurs, l’un des objectifs du Plan local de l’urbanisme (PLU) de Nantes Métropole est de créer des quar-tiers à vivre mêlant toutes les fonc-tions urbaines. » S’appuyant sur ce cadre réglementaire, Nantes Métropole mène des opérations d’aménagement où cohabitent logements sociaux et privés, com-merces, services, activités écono-miques, espace public. C’est ce qu’on nomme la mixité, sociale
« Avant d’arriver ici, nous étions locataires d’un appartement dans le privé. Nous avions une surface de 80 m² pour un loyer de plus de 700 €. Avec notre niveau de revenus, nous som-mes éligibles au logement social. Nous avons donc déposé une demande et, au bout de 5 ans, on nous a proposé cette maison. Nous vivons ici depuis septem-bre 2007. Avec trois chambres et un grand salon, nous avons une surface habitable de 90 m², auxquels s’ajoutent un garage et un beau jardin. Le tout pour 598 € par mois. Le logement social est vraiment moins cher et, au niveau de la qualité, il n’y
a aucune différence. C’est même mieux. Nous sommes ravis d’avoir pu emménager ici. Les transports en commun desser-vent vraiment bien le quartier, il y a des commerces de proximité et c’est extrêmement calme. Ce logement ne correspond pas du tout aux HLM telles que les gens se les imaginent. Ici, dans ce quartier, il y a des locataires et des propriétaires, des jeunes ménages et des personnes âgées et l’ambiance est très bonne. Même si nous n’avons pas les moyens d’acheter, nous avons le sentiment d’être comme chez nous ici. » • Carole Paquelet
et fonctionnelle. L’heure n’est donc plus aux grands ensembles de logements sociaux comme ce fut le cas dans les années 1960. Aujourd’hui, le logement social est diffus dans tous les quartiers d’une même ville. À Nantes, dans le quartier Madeleine-Champs de Mars, l’aménagement de l’îlot Crucy-Fouré s’est achevé début 2007. Composé de 233 logements, dont 54 sociaux, de 1 000 m² de locaux commerciaux, d’un immeuble tertiaire de 3 000 m², d’un mail piétonnier et d’un jar-din paysager, cet ensemble est l’archétype de l’aménagement urbain d’aujourd’hui. Chimère urbaine. Situés sur l’Île de Nantes, Playtime et Arboréa, immeubles remarquables d’un
point de vue architectural, illus-trent aussi la mixité désormais de mise. Conçus par le cabinet Tétrarc, ils abritent des loge-ments, privés et sociaux, de types
variés, du studio pour étudiant à la maison familiale, une cli-nique vétérinaire pour l’un, et
« On se sent vraiment comme chez nous »
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Le Nouveau MalakoffUn quartier en pleine métamorphose.
une école de sport pour l’autre. « L’exigence de mixité introduit de la complexité urbaine, enri-chit les formes et les usages, et provoque du plaisir urbain. On crée ainsi des sortes de chimères urbaines. L’ambition architec-turale est de plus en plus grande dans le logement social qui a tou-jours été un champ d’expérimen-tation pour les architectes. On développe pour le parc social les formes éprouvées dans le loge-ment privé. En tant qu’architec-tes, nous traitons les logements sociaux exactement de la même manière que les logements pri-vés. Au final, il ne doit pas y avoir de différence », explique Michel Bertreux, architecte de l’agence Tétrarc. • CP
16 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
Profession : bailleur socialPrésentssurl’ensembleduterritoiredeNantesMétropole,lesbailleurssociauxontconstruit950nouveauxlogementsen2007.
Le 21 février 1913, le maire de Nantes, Paul Bellamy, crée l’Office public d’habitation à bon marché (OPHBM) pour lutter contre l’in-salubrité des logements et offrir une alterna-tive à l’initiative privée. Avec cette création, Paul Bellamy fait de Nantes une ville pion-nière en matière de logement social, puisque c’est la deuxième ville française à se doter d’un OPHBM, après celle de La Rochelle. Aujourd’hui, près d’un siècle plus tard, avec Nantes Habitat, héritier historique de l’OPHBM, une dizaine de bailleurs sociaux proposent plus de 47 000 logements sur l’en-semble du territoire de l’agglomération nan-taise. En lien avec tous les acteurs du service public du logement, ils assument plusieurs missions fondamentales. Cohésion sociale. Pour faire face à une demande qui ne cesse de croître, ils construi-sent et achètent de nouveaux logements. Ils réhabilitent et entretiennent leurs patrimoi-nes, assurent une haute qualité de service auprès des locataires qu’ils accompagnent dans leur parcours résidentiel et dévelop-pent l’accession sociale. Enfin, avec les élus, ils attribuent les logements. « Les bailleurs sociaux ont vocation à loger les personnes les plus défavorisées qui n’ont pas accès au marché privé. Il s’agit là d’une mission de ser-vice public essentielle et d’un enjeu de cohé-sion sociale, d’égalité et de justice. Donner la possibilité à tous les habitants, quelle que soit leur situation économique, de se loger dans les meilleures conditions possible est une nécessité absolue », explique Patrick Rimbert, président de Nantes Habitat et vice-président de Nantes Métropole. • CP
logementdossier
Le logementsocialen hausse
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2003 2004 2005 2006 2007
Votedu PLH
Pour faire une demande de logement socialRetirez le formulaire d’enregistrement auprès de votre mairie, de votre préfecture, de l’un des bailleurs sociaux du département, de l’Agence départementale pour l’information sur le logement (ADIL), ou téléchargez-le sur Internet. Retournez votre demande dûment remplie et signée, en lui joignant vos deux derniers avis d’imposition. À partir de là, grâce à un fichier commun, tous les bailleurs sociaux de Loire-Atlantique ont connaissance de votre demande, vous donnant ainsi accès à une offre plus large selon les disponibilités de leurs parcs et les souhaits que vous avez exprimés. Un seul dépôt suffit. Par retour, vous recevrez une attestation d’enregistrement indiquant votre numéro unique. Votre demande a une durée de validité de 12 mois et doit être renouvelée 1 mois avant la date d’expiration.
Le nouveau Malakoff, un quartier qui renaît.
www.adil44.fr
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 17
« Le besoin en logements reste important »BertrandMoursestledirecteurgénéraldel’ADI,l’AtlantiqueDéveloppementImmobilier,unesociétédepromotionimmobilièresituéeàNantes.IlestégalementprésidentdelaFédérationdespromoteursetconstructeurs(FPC)PaysdelaLoireetpilotel’OLOMA,l’Observatoiredulogementdelamétropoleatlantique.
Comment travaillez-vous avec les collectivités territoriales ?« Nous sommes un promo-teur immobilier régional. Nous réalisons des logements, des bureaux, des résidences services sur la métropole nantaise et sur la Loire-Atlantique. La qualité architecturale et le développe-ment durable sont deux de nos valeurs. Avec les collectivités territoriales, nous nous posi-tionnons comme un partenai-re. Il est important pour nous de comprendre les attentes des élus en matière de logement social, de mixité, d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap ou en termes d’ef-ficacité énergétique des bâti-ments. »
Depuis quelques mois, l’immobilier va mal. « Depuis 2006, un ralentisse-ment se faisait sentir. Depuis quelques mois, c’est un gros coup de frein. Il y a une crise de confiance. La crise financière, la
crise bancaire, les craintes sur l’économie réelle ont des réper-cussions dans tous les secteurs, sur le bâtiment évidemment. Au troisième trimestre 2008, la baisse des ventes de logements neufs est de 30 % en Loire-Atlantique par rapport à la même période en 2007. C’est mieux qu’au niveau national cepen-dant : - 44 %. Mais en dépit du contexte difficile, le besoin en logements reste important. Il est de l’ordre de 10 à 12 000 par an dans notre département, dont la moitié pour la métropole nantai-se. Les acheteurs et les locataires potentiels sont là. »
Comment débloquer la situation ? « Nous devons aider les ménages à redevenir solvables. Pour cela,
il faut agir sur plusieurs leviers. Les taux pour les prêts (autour de 5 %) sont encore élevés et les prix des logements neufs (+ 65 %) et anciens (+ 130 %) ont beaucoup augmenté en 10 ans, en partie en raison de la spécu-lation. Le foncier reste cher. Ce sont des freins importants pour les ménages qui veulent acheter leur logement et pour les inves-tisseurs qui souhaitent acheter pour louer. Des réponses exis-tent pour faire redémarrer la machine : faire baisser les taux des prêts, diminuer les prix des logements en adaptant la taille, libérer du foncier pour agir sur les prix, réduire la TVA dans cer-taines zones, trouver des solu-tions bancaires (prêt à taux zéro, Pass-foncier, etc.). La confiance est à ce prix. » • DP
logementdossier
Évolution de la constructionde logements sur NantesMétropole
Source : DRE-AURANSource : DRE-AURAN
Nantes Métropolehors Nantes
2001 02 03 04 05 06 2007
Objectif PLH
0
1 000
2 000
3 000
4 000
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Nantes
2 472
3 439
3 762
4 430
4 7453 400
5 200
Logement :objectif dépassé
Évolution de la constructionde logements sur NantesMétropole
Source : DRE-AURANSource : DRE-AURAN
Nantes Métropolehors Nantes
2001 02 03 04 05 06 2007
Objectif PLH
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Nantes
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4 430
4 7453 400
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Bertrand Mours.
L’Îlot Crucy-Fouré, à Nantes, réalisé par l’ADI : Pyramides d’or en 2007, un prix régional pour le Logement durable.
18 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
La Métropole avec vous
Conseil de développement nouvelle formule
Lundi 17 novembre. Plus de 200 personnes sont présentes pour la réinstallation du Conseil de développement. Toutes sem-blent bien décidées à « mobi-liser leurs capacités d’analyse et leur créativité », selon l’ex-pression de son président, Jean-Joseph Régent, pour donner un nouveau souffle à ce qui est l’une des boîtes à idées de Nantes Métropole. D’ailleurs, la mobilisation se diversifie cette année avec un élargissement de la structure à la société civile : 250 citoyens ont répondu à l’appel à candi-datures lancé avant l’été. Parmi eux, « 75 vont contribuer à accompagner la construction de l’intercommunalité », poursuit Jean-Joseph Régent. Espace de débat et de concertation, le
Conseil peut faire l’objet d’une saisine de la part de Nantes Métropole ou du Conseil régio-nal, sur des dossiers précis. Ce fut le cas dernièrement avec le suivi de l’Agenda 21, le Plan de déplacement urbain, le Schéma
de cohérence territoriale (SCOT). De son propre chef, il peut aussi s’autosaisir d’autres sujets, délivrer des avis sur des
thèmes de son choix, pointer des axes de réflexion, identifier des problématiques sociales à venir. « C’est une structure d’antici-pation, d’alerte et de veille », considère Gabriel Vitré, ani-mateur du Conseil de dévelop-pement.
Expertise citoyenne. Cette réflexion plurielle va prendre en compte des enjeux que Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole, a égrenés : « l’attractivité de la métropole nantaise, la cohésion sociale, la dimension écologique, avec la question du réchauffement cli-matique ». Au passage, le maire de Nantes et président de Nantes Métropole a suggéré des pistes de concerta-tion, telles que « le handicap, le sport ». « Sur le plan local, nous pouvons agir. Mais nous avons des choix à faire et nous avons besoin d’avis […]. L’expertise du Conseil de développement est importante pour aider les élus à prendre des décisions. » Sur un dossier comme les dépla-cements, l’expression citoyenne dans d’autres structures inter-communales devrait être obser-vée et étudiée. « Sur tous ces points, j’ai envie d’entendre vos avis », a insisté le président de la Communauté urbaine. • Isabelle Corbet
Cetteannée,larentréeduConseildedéveloppementdeNantesMétropoleestmarquéeparuneinnovation:75citoyensvolontairesrejoignentdespersonnalitésetdesassociationsdéjàmembresdecettestructurededémocratieparticipative.
Témoignage
« Participer à la vie de la communauté »
« Jeune retraité », Dieudonné Siwa a découvert, admiratif, « l’énorme travail qui se faisait là-bas », au Conseil de développement. Lui-même habitué d’un conseil de quartier, à Saint-Sébastien-sur-Loire, sa commune de résidence, il s’est porté volontaire, guidé par « l’envie de participer à la vie de la communauté et à l’avenir du territoire ». Les deux délégations qui le motivent sont les enjeux du développement durable et les nouveaux médias, ce dernier point « important » selon lui, afin de « mieux répondre aux attentes ».
Conseil, moded’emploiCréé en 1996, alors Conférence consultative de l’agglomération, le Conseil de développement réunit une centaine d’organismes économiques, sociaux, institutionnels, associatifs, culturels, sportifs et la trentaine de personnalités qui la composent, plus les 75 citoyens volontaires (en tout, environ 200 personnes). Chacun peut s’inscrire dans une ou plusieurs des sept délégations : développement, rayonnement et attractivité; ressources, emplois, formation; modes de vie, comportements sociaux; nouveaux médias, nouveaux réseaux numériques; territoires de vie quotidienne ; enjeux du développement durable; sport. Dans chacune de ces délégations, des groupes de travail sont constitués.
Un film sur le Conseil de développement sur : www.nantesmetropole.fr
Le clin d’œil au web…
« Nous avons besoin d’avis pour faire nos choix. »
75 citoyens et citoyennes volontaires dans le Conseil de développement.
www.nantes-citoyennete.com
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 19
La Métropole avec vous
La chasse au gaspi en bon voisinageDepuisqu’elles’estengagéedansunprogrammedemaîtrisedesdépensesénergétiques,lavilledeRezés’appuiesurdeshabitantsmotivéspourrelayerl’informationdansleurquartieretencouragerlesvoisinsdanslachasseaugaspi.Oucommentledialoguepermetdefairedeséconomies.
Il y a quelques années, une dizai-ne d’habitants du quartier de La Houssais se sont regroupés pour échanger sur les moyens d’amé-liorer leur habitat. Ce quartier résidentiel d’après-guerre a été choisi comme « pilote » pour un programme d’actions de sensibilisation aux économies d’énergie. Le groupe de passionnés a été associé à l’élaboration du projet qui s’est également enrichi au sein du conseil consultatif du quartier.Durant un an, les habitants de La Houssais volontaires ont tenu des permanences mensuel-les d’information et de conseil.
Deux cents familles ont ainsi pu trouver réponse à des questions très concrètes : comment réduire mes consommations d’énergie, comment décrypter mes factu-res, quelles aides pour mieux isoler mon logement, les éner-gies renouvelables, etc.Une belle boîte à outils. Les « experts bénévoles » dispo-saient d’une boîte à outils : une mallette pédagogique, réali-sée avec la mission Agenda 21 de Rezé, contenant une riche documentation technique, pro-venant de l’ADEME et de leurs propres recherches. Les habi-tants pouvaient aussi visuali-
ser les déperditions de chaleur de leur logement sur les cartes thermographiques aériennes réalisées par l’Agence d’urba-nisme de l’agglomération nan-taise (AURAN) au cours de l’hi-ver 2005. Au printemps 2008, la municipalité de Rezé a étendu cette campagne d’information à l’ensemble de la population. 250 personnes ont reçu des conseils personnalisés lors des perma-nences assurées l’association Alisée. Cette action de proximité devrait être reconduite en 2009 et les habitants de La Houssais sont toujours partants ! • Emmanuel Bouvet
Rezé 3e ville de France à obtenir des certificats d’économies d’énergieL’Agenda 21 mis en place en 2002 par la municipalité de Rezé fait des économies d’énergie une priorité. Les efforts réalisés sont récompensés : au regard du bilan, l’État a reconnu son Agenda 21 et lui a délivré des certificats d’économies d’énergie pour un montant de 3 millions de kWh économisés, au titre des travaux réalisés en 2006 et 2007 dans les bâtiments neufs ou existants de la commune. Lancé par l’État en 2006, ce dispositif permet de financer certains travaux d’économie d’énergie a posteriori. Objectif national : économiser 54 milliards de kWh entre juillet 2006 et juin 2009.
« La thermographie a beaucoup intéressé » AlainFouassier« Cette communication de proximité est inté-ressante. Les cartes thermographiques ont beaucoup intéressé les gens qui voulaient connaître l’état de leur maison.Dans mon voisinage, il y a eu pas mal de tra-vaux de rénovation et j’ai l’impression que les habitants font plus attention à leurs consom-mations. Tout du moins, ils en parlent.Avec le groupe, on travaille sur les économies d’énergie depuis 4 ans, les outils d’information sont prêts : il faut transmettre et agrandir le cercle. »
« Il faut aller au bout de la démarche »
Jean-MichelGuégan« Ayant travaillé comme expert thermique, j’ai répondu à l’appel à candidatures pour partager mon expérience au sein du groupe de travail sur les économies d’énergie dans l’habitat.Cette démarche participative est pertinente mais elle reste à améliorer. La boîte à outils est très bien faite. Il faudrait l’utiliser pour un véritable travail d’information, en porte à porte, auprès de nos voi-sins. Les permanences ne suffisent pas. Il y a eu beaucoup de communication d’annonce mais pas de bilan. Je veux bien repartir en 2009 mais avec une feuille de route plus précise. »
Pour les bâtiments, la thermographie aérienne fait apparaître les zones de pertes de chaleur (en rouge).
AURA
N
« La thermographie aérienne a concerné l’ensemble des communes de Nantes Métropole. » Claude Denis chargé de mission à l’Auran
20 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
Tout un monde de muséesGéant de schiste et de granit échoué au cœur de Nantes, le Château des ducs de Bretagne a rouvert ses portes en 2007, après 15 ans de travaux. Entièrement restauré, le bâtiment du XVe siè-cle accueille désormais un musée consacré à l’histoire de Nantes et de son territoire. Grâce à un parcours thématique et chrono-logique déployé sur 32 salles des sous-sols aux combles, ce musée d’histoire urbaine permet de connaître le passé, mieux com-prendre le présent et imaginer le futur. 800 objets de collection, du plus modeste au plus prestigieux, nous racontent Nantes, des origi-nes à la métropole de demain. Pour Marie-Hélène Jouzeau, directrice du patrimoine et de l’archéolo-gie de la Ville de Nantes : « Les musées, repères hérités du passé pour le présent et pour l’avenir, jouent un rôle fondamental dans
la vie du territoire. Sorte de lien intergénérationnel, ils contri-buent à ce que les habitants s’ap-proprient l’identité territoriale et éprouvent un sentiment d’ap-partenance ». Pour découvrir et s’imprégner de la culture locale, de nombreux musées émaillent la région nantaise, comme autant de « portes d’entrée vers le terri-toire d’aujourd’hui et ceux qui y vivent », comme aime à les définir Marie-Hélène Jouzeau. Creuset vernien et saga LU. Installé dans une maison du XIXe siècle en haut de la butte Sainte-Anne, le musée Jules Verne sur-plombe la Loire. Créé en 1978 et rénové en 2005, il accueille 22 000 visiteurs par an. Si l’écrivain n’a pas vécu ici, il « a dû venir sou-vent contempler de cette hauteur le fleuve, là où il devient la porte du large et le chemin de l’aven-ture », ainsi que l’écrivait Julien
Gracq. Dans ce lieu magique, Jules Verne se livre à travers les objets de sa vie quotidienne, les manus-crits des Voyages extraordinaires, des affiches, des éditions origi-nales. Celui pour qui l’écriture était « la source du seul bonheur véritable » a écrit 62 romans et est aujourd’hui l’un des auteurs les plus traduits dans le monde. Même si son existence le mena bien loin de Chantenay, Jules Verne revint régulièrement à Nantes, creuset de son inspiration, de ses envies d’écriture et de voyage. À partir de 1850, alors que Jules Verne n’est qu’un jeune écrivain, Nantes s’industrialise. De nouvel-les activités liées au port se déve-loppent : savonneries, conser-veries, biscuiteries et, en 1846, Louis Lefèvre-Utile ouvre son premier magasin. C’est le début d’une aventure industrielle qui se lie bientôt au monde de l’art. À
partir de 1880, Louis Lefèvre-Utile sollicite les artistes pour orner les boîtes de ses biscuits. Ainsi, Quinton, de Broca, Bouisset, Mucha et plus récemment Sempé, le mime Marceau, Folon, créent des œuvres inspirées du petit-beurre. Depuis 1999, cette magni-fique collection est exposée au Château de Goulaine. Plus de 500 objets, affiches, tableaux, boîtes émaillées et papiers d’emballage, retracent 120 ans de publicité, à Haute-Goulaine. Impressions viticoles. Pour emballer conserves et biscuits, il fallait produire étiquettes, papiers et boîtes marqués du sceau des grands industriels d’alors. C’est ainsi que Nantes fut le siège de grandes imprimeries. Créé en 1986, le musée de l’Imprimerie est un véritable conservatoire des gestes et des techniques, un lieu vivant d’échange de savoirs
Faireconnaîtreettransmettreunehistoireetuneidentité,telestlerôleessentieldesmusées,lieuxvivantsdedécouverte.Petittourd’horizondelarichesseenmuséesdenotreterritoire.
Grand angle
1 2
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 21
et d’apprentissages. Toutes les machines exposées fonctionnent encore et des cours de reliure, de calligraphie et d’enluminure sont proposés. Unique musée-atelier d’Europe, le musée de l’Impri-merie de Nantes contribue à la transmission des techniques et des savoir-faire anciens. Si Nantes fut une grande ville industrielle, elle fut aussi un port de commerce par lequel tran-sitaient des marchandises du monde entier. Parmi elles, un produit local : le vin de Loire. Situé au Pallet, le musée du Vignoble nantais donne à voir toutes les étapes de la fabrication du mus-cadet et autres cabernets, de la viticulture à la vinification. Sur plus de 1 000 m², charrues, trac-teurs, outils agricoles, pressoirs, alambics, objets de tonnellerie sont présentés dans leur contexte d’utilisation. Lieu de conservation du patrimoine et de transmission, le musée organise chaque année la vendange manuelle de son conservatoire de cépages. « Les musées sont un lien intergénéra-tionnel. En redonnant vie à des gestes et des techniques disparus,
ils participent à la transmission du patrimoine immatériel et susci-tent notre curiosité et notre ima-ginaire », explique Marie-Hélène Jouzeau. On y redonne à voir la vie d’autrefois.Voyage imaginaire. Porte ouver-te sur l’outre-mer, l’estuaire de la Loire, de Nantes à Saint-Nazaire, est un haut lieu de la navale. Depuis 2000, l’ancienne base sous-marine de Saint-Nazaire héberge Escal’Atlantique, recréa-tion de l’univers des paquebots transatlantiques, des premiers « vapeurs » des années 1860 au France de 1962. Pendant un siècle, ces grands paquebots, véritables villes flottantes, régnaient sur les océans, assurant des liaisons régulières entre l’Europe et les Amériques. À bord d’Escal’Atlantique, les passagers d’un jour explorent le majestueux paquebot dans ses moindres recoins, de la salle des machines aux cabines, en passant par le pont-promenade. Quand le bateau accoste et qu’il est temps de regagner la terre ferme, on est un peu perdu, entre nos rêves et la réalité. • Carole Paquelet
1. Musée de l’imprimerie à Nantes
2. Figure de proue dans le musée du Château des Ducs de Bretagne
3. Musée du vignoble nantais, au Pallet
4. Musée Escal’Atlantique, à Saint-Nazaire
5. Musée Jules Verne à Nantes
6. Musée du Château des Ducs de Bretagne
7. Musée LU du château de Goulaine, à Haute-Goulaine
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Expressions politiques
22 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
UnhabitatdequalitéetaccessibleàtousGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Dans un contexte économique et financier marqué par l’incertitude quant à l’ampleur et la durée de la crise actuelle, le renoncement à nos priorités n’est pas de mise, bien au contraire. Le rôle de la collectivité, à la fois volontariste et ambitieux, s’avère d’autant plus primordial qu’il permet l’accès à un loge-ment de qualité à chacun de nos concitoyens. Face au désengagement permanent de l’État qui se défausse sur les collectivités, face au plan de relance annoncé par le Président de la République largement insuffisant par rapport aux enjeux actuels auxquels sont confrontés nos concitoyens, Nantes Métropole conti-nuera à assumer ses engagements et ses res-ponsabilités en faveur du logement. Ce rôle moteur de la collectivité en faveur de la construction de logements répond également au souhait de soutenir un secteur du bâtiment et de la construction, riche en emplois et que la crise actuelle menace fortement.Le volontarisme affiché dans le Programme local de l’habitat de Nantes Métropole doit se poursuivre et s’accentuer sur la construction de logements aussi bien en termes quantita-tifs que qualitatifs sur l’ensemble des com-munes afin de permettre une action efficace et adaptée sur les trois segments du logement : le locatif social, le locatif privé et l’accession aidée à la propriété. Á l’échelle de Nantes Métropole, plus de 20 000 logements sont programmés dans des opérations publiques sur les dix prochaines années. Cet effort important de la collectivité se traduit de manière concrète et prioritaire par la construction de logements sociaux. La collectivité s’est donné comme priorité d’at-teindre le seuil minimum de 20% de loge-ments sociaux sur l’ensemble des communes par une action d’accompagnement. Concernant l’accession aidée à la propriété, l’action de la collectivité est un succès à accen-tuer pour répondre à une demande forte des ménages. Dans chaque opération publique d’aménagement, une partie non négligeable, à hauteur de 15% de la production de loge-ment, est consacrée à de l’accession aidée.
Cet effort de la collectivité se traduit égale-ment à travers le succès du Prêt à taux zéro de Nantes Métropole qui a permis à de nombreux ménages d’accéder à la propriété en restant sur le territoire de l’agglomération. Ce PTZ a également bénéficié à des ménages, locatai-res du parc social, en leur permettant ainsi de devenir propriétaires de leur logement.Notre action collective doit se poursuivre sur l’ensemble de notre territoire via les pro-grammes d’amélioration et de renouvelle-ment urbain dans nos quartiers prioritaires. Comme à Malakoff avec le GPV (Grand projet de ville), 1200 logements seront réhabilités d’ici à 2015, aux Dervallières, au Clos Toreau à Nantes où sur le quartier du Sillon de Bretagne à Saint-Herblain. L’intervention sur le parc privé et la lutte contre l’insalubrité ne sont pas oubliées, avec, aujourd’hui, sur Decré-Bouffay et Chantenay à Nantes, deux OPAH (Opération programmée d’amélioration de l’habitat).Par ailleurs, l’effort de solidarité intergéné-rationnelle constitue un axe important de nos actions dans un contexte d’augmentation de l’espérance de vie. L’ambition affichée de la collectivité est de permettre à nos aînés de trouver une place adaptée à leurs besoins en termes de confort et d’accès aux services tout en bénéficiant du choix de leur lieu de rési-dence sur le territoire communautaire. L’ensemble de ces actions en cours et à venir doit nous permettre d’affronter les défis à venir tout en conservant intacte notre cohé-sion sociale à laquelle nous sommes tous attachés. Les élus de notre groupe vous présentent leurs meilleurs vœux.Contact: [email protected]
UnlogementpourchacunGroupe Verts, régionalistes et solidaires. C’est une priorité parmi les priorités. Trop de personnes sont encore mal logées : logements insalubres, trop petits… La modification de notre PLH doit garantir la construction de plus de logements abordables, mieux répartis sur le territoire communautaire afin de répondre aux demandes en attente et permettant un
véritable parcours résidentiel. À ce titre, nous avons une responsabilité pour que le marché soit réglementé. Il nous faut être plus exigeant vis-à-vis des promoteurs pour développer de vrais logements abordables pour tous.La densification urbaine de la ville centre, intra périphérique, doit s’accompagner d’un ren-forcement des services publics, des transports collectifs et d’un travail sur les formes urbaines et architecturales favorisant un habitat de qua-lité, performant énergétiquement, garantissant un vivre ensemble de qualité.Des sites pilotes doivent mettre en œuvre de nouvelles manières d’habiter, intégrant la ges-tion de l’énergie, de l’eau, des déplacements, de services mutualisés... Le parc ancien est la cause d’une grande par-tie des émissions des gaz à effet de serre. Nous devons apporter une réponse crédible aux urgences climatiques qui sont face à nous, en développant une politique énergétique ambi-tieuse de ces logements par le Plan Climat. Enfin, nous travaillons à offrir davantage de structures d’accueil d’urgence pour les publics en difficulté, mais ces structures doivent être mieux coordonnées, avec un accompagnement social plus adapté. Il nous revient en effet de permettre l’accès à l’autonomie et la citoyenneté pour tous. A ce titre, il est pour nous inacceptable que l’asso-ciation Droit Au Logement ait été condamnée pour avoir soutenu des Sans Domicile Fixe.Non seulement le gouvernement ne cesse de se
Quelles doivent être les priorités de Nantes Métropole en matière de logement et d’habitat ?
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 23
en commun, services et équipements, réali-sation des espaces publics nécessaires, etc...) en y associant davantage les habitants et en étudiant les conséquences de la densification (près de 80 % des logements construits sont collectifs). La prochaine révision du PLH devra mettre l’accent sur toutes ces politiques et notam-ment développer les dispositifs d’accession à la propriété.Nous vous souhaitons une très bonne année 2009.Les élus du Groupe EQUILIBRE & DEMOCRATIE
Encouragerlabaissedufon-cieretl’éco-constructionGroupe Centre, Démocratie et Progrès. Nos principales propositions :− constituer des réserves foncières à prix maî-trisés, pour éviter l’inflation ;
− développer le prêt communautaire à taux zéro ;
− revoir les critères d’attribution des logements sociaux, pour faciliter le renouvellement dans la durée ;
− favoriser l’offre locative sociale, l’accession à la propriété (neuf et ancien) des familles modestes, l’achat de logements gérés par les bailleurs sociaux et la rénovation du bâti ancien ;
− conserver, en partenariat avec les commu-nes, la diversité de l’habitat, condition de leur pérennité ;
− densifier le long des axes structurants de transports en commun et en centres-villes, pour permettre à tous les types de population d’y vivre, sans déséquilibre social ;
− ajouter aux documents d’urbanisme des mesures contraignantes pour faciliter l’accès des Personnes à Mobilité Réduite ;
− informer sur les énergies renouvelables, la démarche Haute Qualité Environnementale et les produits financiers adaptés ;
− faciliter l’accès des artisans à ces nouveaux marchés et créer une charte de bonnes pra-tiques.
Une bonne année 2009 à vous toutes et [email protected]
grande politique publique de l’habitat, d’une politique ambitieuse de construction, la loi à venir sera une arme contre le logement social et les locataires, l’État se reposant sur la bonne volonté des collectivités. Nous vous présentons nos meilleurs vœux 2009.Groupe des élu-e-s communistes
UnlogementacceptablepourtousGroupe Équilibre et Démocratie. Adopté en 2004, le Programme Local de l’Habitat (PLH) de Nantes Métropole poursuivait 3 objectifs : construire des logements plus nombreux, plus variés et plus accessibles.De réelles avancées ont été réalisées, en parti-culier en ce qui concerne les logements sociaux, par toutes les villes. Aujourd’hui, une impulsion nouvelle doit être donnée afin d’orienter la politique du logement vers d’autres priorités :- le développement de l’accession sociale à la propriété. Pour cela, il faut déployer une offre abordable et mettre en place des actions sur la solvabilité des ménages : augmenter le nombre de prêts à taux zéro (+ de 50 % des ménages originaires de l’agglomération construisent en dehors du territoire),- l’amélioration des parcours résidentiels des ménages en offrant un habitat accessible au plus grand nombre,- la réhabilitation du parc ancien, qui doit concerner l’ensemble de la Communauté urbaine. Nantes Métropole n’a pas bien assuré son rôle d’intermédiaire entre l’Etat et les pro-priétaires pour la réhabilitation des logements privés,- la mise en œuvre de la diversité dans les quartiers, pour répondre à l’échec de la mixité sociale géographique,- la réalisation effectives des terrains d’accueil pour les gens du voyage, en particulier ceux déjà décidés,- l’intégration des personnes âgées ou handi-capées doit être améliorée,- le maintien d’un rôle d’accueil des popula-tions les plus modestes,- favoriser un environnement urbain de qua-lité (offres urbaines, dessertes en transports
désengager mais il participe à la criminalisation du mouvement social.Le groupe Verts, régionalistes et solidaires vous présente ses meilleurs vœux durables pour l’année 2009.
Logement:fairefaceàl’urgenceGroupe des élu-e-s communistes. Dans le contexte de crise économique que nous connaissons la demande de logement est de plus en plus sociale. Nantes Métropole n’a de cesse, à travers une politique offensive, de financer la construction de logements qui tendent à répondre aux besoins existants. Pour autant, cette volonté affichée connaît ses limi-tes.Au plan local tout d’abord puisque l’effort des communes n’est pas identique. Quand certai-nes dépassent les 20% de logements sociaux d’autres peinent à atteindre les 4%. Les élus communistes dénoncent cette situation qui va à l’encontre de la mixité sociale et du droit à un logement à prix modéré. C’est pour cette raison qu’ils réclament la modulation de la dotation versée par Nantes Métropole aux 24 communes en fonction de leurs objectifs. Comment ne pas évoquer, enfin, le désengagement de l’État avec une diminution de 7% du budget logement pour 2009. À l’heure où il faudrait se doter d’une
Quelles doivent être les priorités de Nantes Métropole en matière de logement et d’habitat ?
24 - Nantes Métropole - janvier / février 2009
L’OIgnOn dE TrévIgnOLLESThéâtre. La Compagnie à l’Envers boucle sa trilogie avec un spectacle décapant et déganté. Cette fois, les trois compères sillonnent les routes de France afin de promouvoir leur patrimoine local : l’oignon. Gare aux délires, ça va encore chauffer sous les tricots ! Le 23 janvier à la Salle Hippolyte Derouet, rue des Papillons aux Sorinières. Tarifs : 4/8 €. Rens. : 02 40 13 00 00. Au pIEd LEvé !Danse. Les quatre drôles de dames de Macadam Tap conjuguent rythme et rire à tous les temps. Le
rythme jaillit d’éblouissants numéros de claquettes, de simples claquements de doigts, ou encore de façon aussi inattendue qu’en frappant des poubelles ou en croquant des biscottes ! Le rire surgit à chaque instant de situations cocasses et d’une énergie gouailleuse qui ne faiblit jamais. Clowns, comédiennes, musiciennes et danseuses hors pair, les Macadam Tap ont tous les talents. Le 27 février à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : 8 à 22 €. Rens. : 02 51 78 37 47.
dObET gnAhOrEMusique du monde. Cette chanteuse ivoirienne incandescente, formée à la pluridisciplinarité artistique au village Ki-Yi d’Abidjan, vient nous offrir avec fougue son Afriki. Une Afrique aux sonorités plurielles qu’elle magnifie de sa voix puissante, de son chant habité et de ses danses fiévreuses. Qu’importe la langue, dida, guéré, wolof ou malinké, entre douleur et lueurs d’espoir, son chant et sa musique sont universels et vibrent d’une rare intensité. Le 24 février à la Salle Paul Fort, rue Basse Porte à
Nantes. Tarifs : 16/18 €. Rens. : 02 51 72 10 10. LE vISITEurThéâtre. Vienne 1938 : les nazis ont envahi l’Autriche et persécutent les Juifs. Par optimisme, Sigmund Freud ne veut pas encore partir ; mais en ce soir d’avril, la Gestapo emmène Anna, sa fille. Freud, désespéré, reçoit alors une étrange visite. Un homme en frac, dandy léger, cynique, entre par la fenêtre. Qui est-il ? Un fou ? Un rêve de Freud ? Ou bien est-il celui qu’il prétend être : Dieu ? Comme Freud, chacun décidera, en cette nuit folle et grave, qui est le visiteur.
Le 14 janvier à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarif : 36 €. Rens. : 02 28 22 24 24.
CELTMusique du Monde. Né dans les plaines du Connemara, Celt est un condensé de la culture traditionnelle irlandaise. Les jeunes artistes de Galway, Dublin ou Belfast, conjuguent le tempo ambitieux des claquettes, la grâce de la danse, la rythmique frénétique de la musique et la mélancolie des ballades irlandaises. Celt nous invite au voyage au cœur de l’Irlande sauvage, nous emmène dans l’atmosphère
chaleureuse des pubs irlandais. Le 25 janvier à la salle Paul Bouin, Ensemble du Grignon à Basse-Goulaine. Tarif : 12 €. Rens. : 02 40 03 53 47. LE TEmpS d’unE COCCInELLEThéâtre pour enfants par la Compagnie Atelier de Papier. Qu’est-ce que le temps pour une coccinelle ? Est-ce qu’on calcule vraiment son âge grâce aux points noirs sur son dos ? Ce spectacle joue avec le temps, relatif et constant. Le temps des ombres qui s’allongent, du sable qui coule dans les mains, des horloges qui font tic tac… Mais aussi
Saint-Herblain. En cette période où les frimas gagnent nos contrées, que diriez-vous d’une petite incursion en Méditerranée ? Situé à un kilomètre du bourg de Saint-Herblain, le site de Pontpierre est une invitation au voyage, direction le sud. De 1934 à 1983, ce site de 23 hectares fut occupé par une carrière de sable et de gravier. Au plus fort de l’activité, 600 000 tonnes de granulats étaient extraites chaque année. Depuis le printemps der-nier, un jardin de plantes méditerranéennes a pris place sur l’ancien site industriel. Aménagé dans la partie nord du site de Pontpierre, ce jardin s’étend sur 5 000 m². Abrité des vents par le front de taille de l’ancienne carrière et exposé plein sud, le lieu est particuliè-rement propice aux plantes aimant la chaleur et l’aridité. Organisé en cinq parties portant cha-cune sur un thème végétal différent, et séparées par des allées circulaires, le jardin accueille 17 000 plants. Ainsi, les promeneurs peu-vent déambuler suc-cessivement dans le jardin de cistes, arbrisseaux à fleurs
roses ou blanches utilisés en parfumerie, le jardin de fétuques, graminées des prés et des bois, le jardin sec qui recèle de nombreux yuccas, le jar-din luxuriant où bananiers et lauriers-roses s’en donnent à cœur joie, et enfin le jardin exotique où l’on pourra profiter de l’ombre des palmiers. Au sol, le sable évoque le désert. Un vrai dépay-sement instructif, grâce aux nombreuses étiquet-tes botaniques, et enchanteur. Ne manquent que les cigales. Pour vous y rendre : garez-vous sur le parking de la salle de La Carrière, rond-point des Moulinets.
Le Jardin de Pontpierre
Nantes Métropole agenda
le lycée clemenceau a 200 ansÀ l’occasion du 200e anniversaire du lycée Clemenceau, les éditions Coiffard publient un ouvrage consacré à cette institution nantaise. En près de 500 pages, les trois auteurs, Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters, retracent l’histoire de l’enseignement public, éternel rival de l’enseignement religieux si important dans l’Ouest. La parole est donnée à des écrivains, anciens élèves ou professeurs, évoquant le lycée. Enfin, l’ouvrage se termine par la notice biographique de plusieurs centaines d’anciens élèves : Jules Verne, Aristide Briand, Georges Clemenceau, Julien Gracq, Édouard Herriot, Jacques Garnier, René-Guy Cadou, etc.
Nantes Métropole - janvier / février 2009 - 25
le temps des enfants qui grandissent. Un théâtre d’ombres et d’objets, un parcours sonore instructif et ludique. À partir de 4 ans. Le 4 février au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarif : 5 €. Rens. : 02 51 88 25 25. LA grAndE SOphIEChanteuse française née en 1969, La Grande Sophie s’est révélée à la fin des années 90. Au carrefour de la chanson, de la musique pop-rock et du bricolage, son univers pétillant charme par ses mots, ses dérisions et sa spontanéité. Figure de la scène alternative à textes, La Grande Sophie avec sa
musique « beatlesienne » risque bien de devenir une des chanteuses incontournables de la culture pop-rock française. Le 27 février à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : 16/27 €. Rens. : 02 40 72 97 58. ALAdInAladin, un pauvre esclave orphelin sans autre bagage que son amour se lance au secours de Shéhérazade, la fille adorée du Grand Calife de Bagdad, enlevée et retenue prisonnière par un puissant et maléfique magicien noir… Mais le Grand Vizir, qui se trouve être le maître d’Aladin,
se voit lui, déjà, calife à la place du calife, et compte bien, pour arriver à ses fins, épouser la princesse de gré ou de force! Le tout mené tambour battant en chansons. Le 11 janvier au Zénith Nantes Métropole, Zac Ar Mor à Saint-Herblain. Tarifs : de 20 à 35 €. Rens. : zenith-nantesmetropole.comZEITungDanse par la Compagnie Rosas. Présentée en première mondiale au Théâtre de la Ville en janvier 2008. Dans cette pièce pour neuf danseurs et un pianiste, Alain Franco célèbre l’alliance de la
musique et de la danse, du romantisme et du désenchantement. Une partition signée par Bach, Schönberg et Webern. Une variation lyrique et sombre d’une époustouflante virtuosité, qui consacre la chorégraphe flamande Anne Teresa de Keersmaeker comme l’une des plus grandes. Les 19 et 20 janvier au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : 10/20/24 €. Rens. : 02 51 88 25 25.LES mAîTrES dE ShAOLIn
Les 20 maîtres du kungfu-wushu de Shaolin, de notoriété internationale, vous feront vivre la
vie au monastère à travers les scènes les plus audacieuses et les plus magiques. Cet art plurimillénaire venu de Chine, repose sur la trilogie de Shaolin : le physique, le mental et le spirituel. Un spectacle tous publics, rythmique et dynamique, à vous couper le souffle ! Le 28 janvier à l’Embarcadère, rue Marie Curie à Saint-Sébastien-sur-Loire. Tarifs : de 15 à 25 €. Rens. : 02 40 80 86 05 ou www.saintsebastien.fr.mOn nAvIrE Sur LA mErMicro-opéra pour enfants. Ce spectacle réunit deux artistes engagés
dans les écritures et les formes musicales contemporaines : Jean-Christophe Feldhandler et Aurélie Maisonneuve. Alliant l’exigence artistique et l’expérience de la rencontre avec le jeune public, Mon Navire sur la Mer mêle voix, images, percussions, gestes, regards. Dans un univers d’une esthétique pure, influencée par l’Orient, une femme en kimono chante, parle, chuchote et nous raconte un voyage, au-delà des mers. Dès 1 an. Le 14 janvier à l’Espace Diderot, place Lucien Le Meut à Rezé.
Hydrogen JukeboxNantes. À la fin des années 1940, trois écrivains, William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac, se rencontrent à l’université de Columbia. Ils partagent la déraison d’une vie qui débute, la haine d’une guerre qui finit. Et couvent une œuvre au vitriol. Alcool, sexe, drogue, ils illustrent la profession de foi de Kerouac : « Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d’être sauvés, qui veulent jouir de tout à la fois ». Leur vie de bohème et leurs œuvres militantes inspireront Mai 68. En 1988, l’auteur Philip Glass part à la recherche d’Allen Ginsberg. Ensemble, ils rassemblent les vers de Kerouac et imaginent Hydrogen Jukebox, un kaléidoscope de l’Amérique des années 1950 à 1980. Vingt ans plus tard, le metteur en scène Joël Jouanneau laisse Hydrogen Jukebox se créer à nouveau. Du 12 au 14 janvier au Théâtre Graslin, place Graslin à Nantes, et les 22, 24 et 26 janvier au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : de 5 à 40 €. Rens. : 02 40 89 84 00 ou www.angers-nantes-opera.com.
La Folle Journée 2009Nantes. Pour sa 15e édition, le festival de musique classique nantais emprunte les chemins qui mènent aux sources de la musique de Jean-Sébastien Bach. Quatrième Folle Journée baroque, l’opus 2009 se consacre à Bach, Buxtehude et Schütz. Ambitionnant de présenter une grande partie de l’immense œuvre de Bach, cette édition explore l’œuvre des compositeurs qui l’ont précédé et qui forment l’essentiel de son héritage. Praetorius, Schütz et ses élèves, Reincken, Buxtehude, Böhm, Bruhns, Froberger apparais-sent aujourd’hui comme les véritables fondateurs de la musique allemande. Ce sera assurément l’un des mérites de cette Folle Journée 2009 que de porter à la connaissance du public cette œuvre méconnue et rarement jouée en concert. Comme les autres années, la Folle Journée investira toute la région des Pays de la Loire, de Fontevraud à l’île d’Yeu, en passant par Cholet, Challans, Saint-Nazaire, du 23 au 25 janvier. Du 28 janvier au 1er février à Cité internationale des Congrès Nantes Métropole, rue de Valmy à Nantes. Billetterie :- Guichets de la Cité internationale des Congrès Nantes Métropole à partir du 3 janvier 2009 ;- Internet : www.follejournee.fr à partir du 4 janvier ;- Téléphone : 0892 705 205 à partir du 5 janvier.
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www.lesmachines-nantes.fr
Estuaire 2009 >> La deuxième édition de la biennale d’art contemporain investira l’estuaire de la Loire, de Nantes à Saint-Nazaire, du 6 juin au 23 août 2009. Comme en 2007, des artistes du monde entier vont créer des œuvres éphémères, visibles durant les trois mois de la manifestation, mais aussi des œuvres pérennes.
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Tarif : 6 €. Rens. : 02 51 70 78 00. générATIOn FrAnkEnSTEInHumour par la Théâtre du Reflet. À chaque époque son Frankenstein, son monstre et ses modes de création. En s’emparant du film « Frankenstein Junior » de Mel Brooks, le Théâtre du Reflet renoue avec le mythe. La scène théâtrale s’offre aux dialogues endiablés d’un scénario écrit dans les années 1970. Six comédiens remuent la poussière sous le tapis du château ancestral. Quels monstres y trouveront-ils ? À partir de 10 ans. Du 13 au 17 janvier au Théâtre
Universitaire, chemin de la Censive du Tertre à Nantes. Tarifs : 7/11/14 €. Rens. : 02 40 14 55 14. LE JArdIn dE LA mèrEConte en musique par la Compagnie NBA Spectacle. Le paradis des isolés, c’est là qu’on allait le dimanche pique-niquer au bord de la fontaine sans fond, et où, avec mon frère, on s’affrontait à la pêche à la ligne et on jouait à la grande guerre des moutons… Entre vrais faux souvenirs d’enfance, magie des mots et des notes, un récit sensible d’une douce enfance présenté par le
comédien Didier Bardoux, accompagné de Sébastien Mesnil à l’accordéon. Le 1er mars au Café-concert du Loiry, parc du Loiry à Vertou. Tarif : 4 €. Rens. : 02 40 34 76 14. COCOrICOHumour. Un spectacle basé sur la virtuosité corporelle de Patrice Thibaud et son sens de l’observation, qui évoque avec humour et poésie nos espoirs et nos défauts, nos habitudes et nos perditions, nos manies et nos tendresses. Aux côtés de Patrice Thibaud, Philippe Leygnac, musicien multi-instrumentiste, mais aussi comédien, voire acrobate
et dessinateur, ponctue en direct les rêves et péripéties du personnage. Le 10 janvier au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron . Tarifs : 10/14/16 €. Rens. : 02 40 38 58 80. FAnTAISIE pOLAIrEThéâtre pour enfants par le Théâtre des Sept Lieues. Au commencement du commencement, c’est tout blanc. Dans la nuit des temps, blanc! Ourson polaire, demoiselle Sapin et Boneige vont éclabousser l’hiver. Dans leur nuit des temps, va surgir la chanson des couleurs. À partir de 6 mois. Les 2 et 3 février à
la Salle Vasse, rue Colbert à Nantes. Tarifs : 2/3 €. Rens. : 02 40 73 12 60. 100 vIOLOnS TSIgAnESQuand les violons tsiganes résonnent, l’enthousiasme gagne. Alors quand ils sont cent, le plaisir est total. Qu’il s’agisse des élégantes « Danses hongroises » de Brahms ou de la tempétueuse « Danse du sabre » signée Khatchaturian, on se laisse emporter par la fougue et la virtuosité des artistes hongrois. Et que la promenade est belle sur les rives calmes du « Beau Danube bleu » ! Les instruments flamboient de
joie et les polkas débordent de légèreté. Le 23 janvier au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavsburg à Bouguenais. Tarif : 28 €. Rens. : 02 40 65 05 25. kALInkADanses et chants traditionnels. Sur scène, 35 danseurs, chanteurs et musiciens vous feront découvrir la culture slave, ses chants et ses musiques populaires interprétés par les virtuoses du « Hightlights of Saint-Petersburg ». Kalinka vous propose de vous faire revivre, dans la grande tradition des spectacles « à la russe » et à travers 25
Salon d’Art TextileOrvault. Du 7 janvier au 22 février, le salon d’Art Textile investira le château de la Gobinière. Pour cette 13e édition, le salon accueille les œuvres raffinées, étincelantes, riches et colorées de Shoko Furuta et Ina Georgeta Statescu. Le travail de ces deux artistes, empreint de créativité, de poésie et d’originalité, prouve, si besoin était, que l’art textile est en perpétuel renouvellement et qu’il peut encore nous réserver bien des surprises. Somptueux et tout à la fois enchanteur ! Du 7 janvier au 22 février au château de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Rens. : 02 51 78 33 33
Richard IIISaint-Herblain et La Chapelle-sur-Erdre. Théâtre de chair et de papier par la Compagnie Les Aphoristes. En plus du jeu d’acteurs, cette adaptation utilise des personnages de papier, sortes d’origa-mis géants, pliés et manipulés en direct. Une mise en scène très
créatrice et d’une grande sobrié-té. Le roi Richard III règne par la terreur. Mais Henri Tudor convoite lui aussi la couronne d’Angleterre. Une bataille se pré-pare donc. Le désir du pouvoir va mettre en péril l’équilibre de la paix. À partir de 14 ans. Le 16 janvier à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : 10/12 €. Rens. : 02 28 25 25 00. Le 6 février à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs de 9 à 15 €. Rens. : 02 40 72 97 58.
RIDEP UnMondededessinsdepresseCarquefou. Un pays, un dessin, un message, tel est le concept des Rencontres internationales du dessin de presse (RIDEP) proposées depuis 2000 par la Ville de Carquefou, et ayant à cœur de défendre les valeurs de liberté, d’expression et des Droits de l’homme. Pour leur 10e anniversaire, les RIDEP transposent l’actualité mondiale avec « Un Monde de dessins de presse ». Durant 3 jours, 25 dessi-nateurs du monde entier témoigneront des combats et des espoirs que portent leurs dessins. Clin d’œil humoristique, l’exposition « Le tour du monde en 300 coups de crayons » permettra de revi-vre les moments forts de l’actualité mondiale de ces 10 dernières années. En collaboration avec Reporters sans frontières et Amnesty International, des conférences ouvriront le débat : « Liberté d’ex-pression, humour et religions : jusqu’où peuvent-ils dessiner ? », « Informer en zones de conflits : quelle réalité sur le terrain ? ». Du 16 au 18 janvier à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Rens. : www.carquefou.fr/ridep
V Day au ZénithSaint-Herblain. Si vous en avez assez des dîners en tête à tête de la Saint-Valentin, rendez vous au Zénith Nantes Métropole le 14 février prochain. Sur scène, 30 femmes, actrices, comédiennes, chanteuses, sportives, journalistes, musiciennes ou simples anonymes, se succèderont pour lire la célèbre pièce d’Eve Ensler, « Les Monologues du Vagin ». Dans le hall du Zénith, des associations féministes et humanitaires (Sidaction, Unicef) seront présentes, tandis que le parvis sera investi par des troupes de spectacle de rue. Ensuite, le Zénith se transformera en un bal populaire. Grâce à un partenariat avec Nantes Métropole et au bénévolat de tous les artistes présents sur scène, la recette de la soirée sera entièrement reversée à trois associations locales de lutte contre les violences faites aux femmes. Parrainé par Line Renaud, ce V Day se veut un moment militant et festif, une ode à la féminité. Le 14 février au Zénith Nantes Métropole, tramway arrêt Schœlcher. Tarif : 30 €. www.zenith-nantesmetropole.com.
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tableaux vivants, 300 ans de la vie de la capitale des tsars de l’ancienne Russie. Le 8 février à la Cité des Congrès, rue de Valmy à Nantes. Tarifs : 25/40/45 €. Rens. : congres-nantes.fr.AnnE duCrOSMusique actuelle. Anne Ducros, la voix féminine du jazz français, est une chanteuse d’exception, riche d’un parcours exigeant et singulier, qui donne à sa musique toute sa consistance. Gratifiée de multiples et prestigieuses récompenses, c’est indéniablement sur scène que la chanteuse donne la pleine mesure de
son talent : sensualité, gourmandise, virtuosité, clarté de l’articulation, sens du swing. Les 26 et 27 février à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarif : 20 €. Rens. : 02 28 22 24 24. vOILA LES AmérICAInSSpectacle musical par l’Ensemble Skéné. Une expédition musicale, sonore et visuelle, dans un Far-West bigarré et subjectif, un rêve d’Amérique peuplé de pionniers fondateurs de la musique américaine du XXe siècle et d’aujourd’hui. Soutenu par une création vidéo, le spectacle réunit
des musiciens, une chanteuse et l’acteur Geoffrey Carey. En contrepoint d’auteurs emblématiques souvent contestataires, son récit est le fil rouge insolite d’une autre Amérique. Du 24 au 27 février au théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 8 à 15 €. Rens. : 02 51 70 78 00. hOp Là, nOuS vIvOnS !Théâtre par la Compagnie La Fidèle Idée. Karl Thomas, prisonnier politique, est gracié in extremis et conduit dans un asile. À sa sortie, 8 ans plus tard, l’Allemagne
a beaucoup changé. Ses amis aussi. Seuls le cynisme et le réalisme sont désormais d’usage. Mais Karl Thomas ne peut se résoudre à abandonner son rêve d’un monde meilleur. À travers ce destin singulier et tragique, Ernst Toller brosse le portrait d’une époque et une galerie de personnages emblématiques de nos démocraties. Le 27 février au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron. Tarifs : 6/8/11 €. Rens. : 02 40 38 58 80.dEdAnS dEhOrS dAvId
Théâtre. Une descente dans les obsessions de
l’Amérique contemporaine. Un jeune chanteur célèbre, violent et tourmenté, chuchote son malaise sans pudeur à l’oreille du spectateur. Un garçon joué par une jeune fille à demi nue, enfant à la sexualité crue qui porte un regard brutal sur lui et ses contemporains. Portrait à la fois terrifiant et fascinant de l’individu noyé dans le vide d’aujourd’hui. Du 22 au 24/01 au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes. Tarif : 11 €. Rens. : 02 40 12 14 34. pETIT JEAn LE bOSSuConte. Dans ce spectacle, inspiré d’un conte
traditionnel breton, Marc Michaut nous emmène au pays des korrigans et des lutins. Ces petits êtres magiques qui vivent dans la lande bretonne exauceront-ils le vœu du pauvre bossu ? Au son de l’accordéon diatonique et de la guimbarde, les enfants participent activement à cette histoire issue du folklore breton. À partir de 3 ans. Le 17 /01 à la Médiathèque René-Guy Cadou, place de la Chantrie à Basse-Goulaine. Entrée libre / réservation obligatoire : 02 40 06 00 22.
till l’espiègleCouëron. Marionnettes. Les facéties de Till l’Espiègle, petit personnage frondeur et épris de liberté. Till est le héros d’aventures picaresques inépuisables qui mettent en avant la victoire de l’intelligence et de l’astuce sur la force brute et la bêtise des puissants et des faibles. « Il y a quelques années, j’ai raconté l’histoire de Till l’Espiègle à mes enfants et nous avons ri ensemble. J’ai voulu créer un Till farcesque, donnant l’image d’un être libre, bouillonnant de vie », explique Guy Jutard, metteur en scène. Le 17 janvier au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron. Tarifs : de 3,5 à 7,5 €. Rens. : 02 40 38 58 80.
Basse-Goulaine. La vie d’Anne de Bretagne, figure emblématique de Nantes, est ici présentée, par l’Agence culturelle de Bretagne, à travers des enluminures provenant de célèbres manuscrits. Ce per-sonnage, qui fut la cible de complots en son temps, reste aujourd’hui encore une figure marquante de l’histoire de la Bretagne et de la France. Cette exposition, avec sa riche iconographie, nous apprend à mieux connaître la destinée hors du commun d’une femme hors du commun. Du 13 au 24 janvier à la Médiathèque René-Guy Cadou, place de la Chantrie à Basse-Goulaine. Entrée libre. Rens. : 02 40 06 00 22.
Anne de Bretagne
Esprit métropolitain
adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Rédactrice : Carole Paquelet. Photographe : Patrick Garçon. Mise en pages : Studio NM. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Hélène Balasakis, Isabelle Corbé, Emmanuel Bouvet, Fabien Le Dantec, Anne Le Pennec, Gilles Rihet. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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• SAMU (urgence médicale) 15• Pompiers : 18• Police : 17• SOS médecins :
02 40 50 30 30
• Allô Enfance Maltraitée : 119
• Sida Info Service :
• Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org
• Infocirculation
www.infocirculation.fr
• Tan 0 810 444 444 www.tan.fr
• Centre des Expositions 02 40 99 48 94
• Parkings NGE 02 51 84 94 51 www.nge-nantes.com
• Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)
0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Prix d’un appel local.
physiquement, mentalement. Sans eux, je n’aurais pas cette médaille. »Avant d’avoir cette rage de vaincre, cet esprit de compétition qui anime tout sportif de haut niveau, Julien a été un petit garçon, éton-namment né, non en bord de mer, mais en bord de lac, à Gérardmer dans les Vosges.
« Il y avait un club de voile. » Le vent emportera l’ado à La Baule, au centre d’entraînement, puis le jeune homme fera sport étu-des. Son talent lui fera intégrer
l’équipe de France en 1998. Champion d’Eu-rope en 2001 puis en 2003, puis champion du monde en 2004, ce membre du club de voile de l’AS PTT Nantes part à Athènes dans la peau d’un futur dieu de l’Olympes. Faustine Merret, son alter ego féminin, décroche l’or. Lui ? Patatras. « J’étais favori. J’ai terminé neuvième. C’était un échec dur
Lorsque l’on approche un champion, il y a dans ses yeux quelque chose qui brille encore, même longtemps après sa victoire. Une joie discrète qui a la brillance de la soie. Julien Bontemps,
29 ans, a décroché une médaille d’argent aux derniers Jeux olympiques de Pékin en planche à voile. Plusieurs semaines après les épreuves qui l’ont vu triompher sur le bassin de Qingdao, l’athlète irradie de bonheur tel un astre. Que ressent-on au moment où l’on franchit la ligne et que l’on sait la médaille gagnée. « C’est une très grande émotion, dit-il cheveux aux vents sur les quais de l’Île de Nantes. Une immense joie. J’étais au bout
de la fatigue. Il y avait les larmes. J’ai tout lâché. » Et à qui l’on pense ? « À ma famille, à ma femme, Irina, à ma mère, mon père, à mes entraîneurs, à mes partenaires d’entraî-nement, à mes amis, à toutes ces personnes qui m’ont aidé, soutenu, encouragé, supporté aussi, pendant la préparation… »Dans la conquête des cimes olympiques, le champion n’est en effet pas seul. Dans une discipline individuelle comme la planche à voile, ces alliés sont aussi nombreux que ses adversai-res sur la ligne de départ. C’est à son équipe donc que Julien rend hommage en premier. « Françoise Le Courtois m’entraîne depuis 15 ans, Jean-Claude Ménard, mon préparateur mental, me suit depuis 10 ans. Je les remer-cie profondément. Ils m’ont suivi jour après jour, m’aidant à progresser techniquement,
à vivre. J’ai pensé arrêter. Mais la passion était là. Je devais continuer. Cela aurait été plus dur encore d’arrêter. » Son palmarès s’étoffe d’un nouveau titre de champion du monde en 2005. Puis il collectionne les pla-ces d’honneur sur les podiums européens et mondiaux.Le 20 août 2008, Julien Bontemps offre à la France sa trentième médaille aux JO de Pékin. « Sur le podium, c’est un honneur et une fierté de représenter son pays. » Mais encore ? « C’était un grand soulagement, après tout ce stress accumulé. Mais c’était surtout la réalisation d’un rêve. Mes proches étaient très contents pour moi. »Un autre rêve ? « Avoir un enfant », confes-se le champion. « J’aimerais aussi soutenir une association de protection de l’environ-nement. Aider les jeunes à protéger notre planète. » Et sur le plan sportif ? Eh bien, lorsqu’il reste une marche à franchir sur un podium, les grands champions veulent toujours faire un pas de plus. « Les JO de Londres en 2012. Il faut d’ailleurs que je trouve des partenaires… » Pour viser l’or, encore, et le décrocher, il faut aussi de l’ar-gent. • David Pouilloux
« Maintenant, je vise les JO de Londres en 2012. »
JulienBontempsadécrochéunemédailled’argentauxJeuxolympiquesdePékin.Unrêved’enfantpourcethabitantduPellerin.
Le rêve de la médaille