J A N V I E R 20 07TRIMESTRIEL N°1
l’outil incontournable pour s’orienter choisir sa formation
w w w . e t u d i a n t . g o u v . f r
plus de 20 000 formationsleurs taux de réussiteet d’insertion professionnelle
des infos, des idées, des opportunités et aussi se loger, financer ses études, faire du sport, Les meilleures filières pour les meilleurs débouchés
S’informer, c’est déjà s’orienter !
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O.E.DI.P.E est un magazine édité en collaboration avec la Conférence des Directeurs des S.C.U.I.O.I.P des universités.
Directeur de la publication : Philippe TOUZEAU-MENONI, [email protected] • Rédacteur en chef : FABIEN CLUZEL, f.cluzel@editions-
epicure.com • Comité de rédaction et relecture Fabien CLUZEL - Pierre Edouard MAGNAN - Amélie ROUILLOUX - Philippe TOUZEAU-MENONI • Pour la
Conférence des Directeurs de S.C.U.I.O.I.P Christian MOREAU - Christian CORMIER - Elisabeth ALIMI • Direction artistique : Sandrine LEMARCHAND •
Direction technique : Sebastien DEGLIAME, D&D Graphiks : [email protected] • Crédit photo : Service Photo université de Paris 12, Phovoir•
Tirage : 100 000 exemplaires • Diffusion : Remise dans les 86 S.C.U.I.O.I.P. des universités • ISBN : en cours.
sommaire 4/ ACTUS
7/ VIE ETUDIANTELes étudiants picards gèrent leurs stress
9/ JOURNÉES PORTES OUVERTESLes dates université par université
10/ ORIENTATION10 conseils pour préparer son orientation
12/ HORIZONSSpécialités de formation et métier effectif :le décalage selon l’Insee
14/ RENCONTRESChristian Moreau, président de la Conférencedes directeurs de SCUIO-IP
16/ OUTILS & SERVICESwww.scuio.org, un portail de services
18/ FONCTIONS PUBLIQUESL’appel des concours
JANV IER 2007
editoEtudiant(e) en premier ou deuxième cycle
universitaire, vous avez choisi une filière
d'études en fin de lycée en fonction de vos
goûts, de vos préférences, de vos aptitudes,
de vos résultats au bac, d'un projet profes-
sionnel plus ou moins arrêté… Mais la suite
de votre parcours n'est pas forcément un
long fleuve tranquille.
Quelques-uns de ces paramètres ont pu
évoluer en quelques mois ou quelques
années, et vous recherchez des éclairages,
des conseils, des outils, bref, un véritable
service qui peut vous aider à y voir plus clair
pour décider de la suite. Ne cherchez plus !
Dans votre université, une structure est
entièrement dédié à cette problématique :
votre service d'orientation, d'information et
d'insertion professionnelle, dont le nom peut
varier d'un établissement à l'autre (SCUIO-
IP, SUIO, SIOU…). Il est non seulement LE
partenaire indispensable pour s'orienter, mais
les sites web de ses homologues dans les autres
universités gagnent aussi à être consultés.
C'est notamment pour faciliter ce lien
qu'ŒDIPE vous est adressé. A chaque
parution, nous vous proposerons des infor-
mations d'actualité sur ces services et leurs
ressources documentaires, ainsi que sur les
formations, l'université et l'insertion en
général. Aussi, ne ratez pas ce rendez-vous
éditorial : ŒDIPE sera régulièrement
disponible auprès de votre SCUIO. Il ne
tient qu'à vous d'en franchir la porte.
ŒDIPEA chaud"Fac : le grand merdier ?" [un livre à paraître de Pierre Lunel]"Fac: le grand merdier? Confidences d'un président d'université pour en sortir." Tel est le titre du livre de Pierre Lunel,
délégué interministériel à l'orientation et ancien président de Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis, à paraître le 7 février
2007 aux éditions Anne Carrière.
L'essai montre, selon l'éditeur, "les coulisses de l'université, jadis haut lieu du savoir, devenue aujourd'hui une zone de
transit imperméable à toute tentative de réforme". Il "révèle la personnalité complexe de cette vieille dame fragile, loue
ses qualités, épingle ses défauts, et décrit avec clairvoyance ses travers et ses petites magouilles". Il évoque également
"les joies, les peines et les colères des étudiants, les paresses et les idéaux des enseignants, les manquements et la
générosité des personnels administratifs".
L'éditeur explique ainsi qu'avec "grèves à répétition, mouvement anti-CPE, port du voile, baisse du niveau général,
désorientation... l'université française est confrontée à des crises d'une ampleur sans précédent. Comment peut-elle
continuer à offrir un enseignement de qualité lorsqu'elle est envahie par des étudiants de plus en plus nombreux, avec
en poche un bac au rabais, qui se sont inscrits en fac sans véritable projet de vie?"
Actus
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ActusRégulièrement, ŒDIPE vous informe sur les ressources et les études réaliséespar les services d'information, d'orientation et d'insertion (SIOU, SUIO,SCUIO-IP…) dans vos universités. Certains de ces travaux ne portent parfoisque sur les cohortes de diplômés locaux, mais sont toujours de précieuxindicateurs sur les débouchés et l'insertion des étudiants.
Etudes supérieures :l'avance des filles s'estompe
Retenu par le Ministère de l'Education nationale dans le
cadre de l'appel d'offres " Promouvoir l'égalité des chances
dans l'enseignement supérieur", le projet DACORES
(Dispositif d'aide contractualisée pour l'orientation et la
réussite dans l'enseignement supérieur) a été conçu par le
SUIO et le CeFoCOP (Centre de formation de conseillers
d'orientation-psychologues) de l'Université de Provence,
en partenariat avec le Lycée Saint-Exupéry de Marseille, le
CIO Marseille 5 et l'association EZF (Entrepreneurs de la
zone franche urbaine).
: faciliter la transition du lycée vers l'enseigne-
ment supérieur par l'émergence et l'appui au projet de for-
mation élaboré. Dès cette rentrée, les élèves de terminale
générale sont accompagnés par une structure associant les
personnels du lycée, du CIO et de l'université.
L'accompagnement continuera après l'obtention du bac-
calauréat par des modules d'aides méthodologiques et
pédagogiques, le soutien à l'utilisation des outils informa-
tiques avec prêt d'ordinateur, et l'apprentissage des langues
avec possibilité de séjour à l'étranger. L'EZF s'est impliquée
pour participer à la connaissance du monde professionnel
et la découverte de l'entreprise adossée à des stages. Le
dispositif vise ainsi une plus grande réussite grâce à une
meilleure orientation, en s'attaquant au phénomène du
décrochage pendant la première année d'études universi-
taires, souvent choisie par défaut lorsque les filières sélec-
tives n'ont pas pu être intégrées.
DACORES, un dispositif pour réussir à Aix-Marseille I
Objectif
Rennes II
La supériorité des filles sur les
garçons dans les études fléchit et
tend à disparaître aux "paliers les
plus sélectifs et prestigieux du
cursus", indique une étude très
sérieuse de l'Observatoire de la
vie étudiante (OVE, www.ove-
national.education.fr), qui
dresse pas mal de constats
encore difficiles à admettre.
En effet, parmi les facteurs quicontribuent à plomber la réussitedes filles, pourtant "plus atten-tives aux prescriptions péda-gogiques, mieux organisés, moinslaxistes que les garçons", et plusnombreuses à fréquenter lesespaces de documentation, onnotera que "les étudiantes sontaussi les plus nombreuses àassumer des responsabilitésparentales", et il semble queleurs choix d'orientation "soientinfléchis non seulement par lesidentités du genre affectées aux
divers métiers mais aussi par l'an-ticipation des rôles conjugaux etparentaux". En outre, alors quegarçons et filles consacrent à peuprès le même temps à des jobs quiviennent dévorer du temps d'é-tudes ou de loisir, les garçons"exercent plus souvent desemplois enrichissant leur CV etpréparant leur insertion profes-sionnelle". Même constat du côtédes stages : les filles sont moinsnombreuses à en effectuer et sonmoins bien rémunérées.
www.univ reims.fr/index.php?p=25&art_id=
A CONSULTER SUR :
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ŒDIPE REVIENDRA SUR CETTEÉTUDE DANS UN DE SESPROCHAINS NUMÉROS.
Reims Croix-RougeLe site exhaustif du SIOUCampus Croix-Rouge de l'univer-sité de Reims propose parmibeaucoup d'autres données unfichier exhaustif et renseigné des1 300 licences professionnellesouvertes en France : sous formede fichier Excel, ce documentpermet une recherche par mots-clés et une mise en relation(coordonnées complètes).
Beaucoup d'enquêtes qualitativessont également disponibles,notamment sur l'origine desadmis en licences pro ou lesdiplômés de master.
A noter, un dossier sur les métiersdu livre, de la culture et du patri-moine, qui présente un panoramade l'emploi culturel et des métiersdu livre (bibliothécaire, librairies,édition…), du patrimoine (musées,guides…) et de l'action culturelle àtravers l'exemple du spectaclevivant, données chiffrées à la clé !
Le site propose aussi unerubrique consacrée aux con-cours administratifs, qui permetnotamment de consulter les cal-endriers prévisionnels des con-cours des fonctions d'Etat et ter-ritoriales. A signaler à ce titre,une enquête fort instructive surle devenir des inscrits en Licence
d'administration publique (pré-paration aux concours).Enfin, une revue de pressebrasse les références publiéesrécemment par secteur ou parthème (économie solidaire, artet culture, communication etmédias…), l'internaute juristetrouvera des brèves d'actualitésur les métiers du droit, et unservice de question-réponseoffre un intérêt qui dépassel'avenir des seuls étudiantsrémois !
Le site du SUIO de l'université deRennes-II (www.uhb.fr rubriqueSUIO) est une véritable mined'informations et d'outils utiles àl'élaboration d'un projet pro-fessionnel et d'un parcours deformation adapté.Outre des études sur les parcourset les trajectoires et des enquêtessur l'insertion professionnelled'une vingtaine de formations detroisième cycle, signalons la miseen ligne ce mois-ci des résultatsd'une étude du devenir desdiplômés de maîtrise en Staps.
A consulter également (à téléchargeren pdf un guide pratique "A larecherche de son premier emploi",dont il faut ici louer le bon senspratique et la clarté des innom-brables informations utiles.Certains contacts référencéssont évidemment propres à
Rennes, mais l'ensemble restefonctionnel pour tous diplômés,de l'Alsace au Béarn !
Le SUIO de Rennes propose aussi,comme dans d'autres d'univer-sités, un relais handicap : accueilspécifique, suivi pédagogique(aide à la prise de note, agran-dissement des cours…), organisa-tion des examens (assistance d'unsecrétaire, salle individuelle), tran-scription des sujets en braille… Ilfait bon étudier en Bretagne.
Actus Vie étudianteSe former, travailler, faire un stage aux Etats-Unisou en Australie : Nancy-II donne l’exemple
Conçu par le SCUIOIP de
l’Université Nancy 2, le serveur
Cyberfac-emploi vient d’étoffer
sa rubrique « Partir à l’étranger »
avec deux nouvelles destinations
: les Etats-Unis et l’Australie.
Avec le concours d’étudiantsoriginaires du pays pour rédigerle texte, et avec l’aide de CareerOffices partenaires, l’informationa été collectée à la source pourapporter informations, conseils,tuyaux et exemples aussi con-crets que possible.
A travers différents items, sem-blables pour tous les pays abor-dés, le candidat à l’expatriationapprendra sur Cyberfac à mieuxconnaître les us et traditions dupays ainsi que son marché del’emploi. Il apprendra aussi àrédiger sa candidature selon lesnormes en vigueur, au moyen deconseils et d’exemples issus du
terrain. Pour faciliter sesdémarches, il a égalementaccès à une liste des principauxsites d’offres, ainsi qu’auxrépertoires d’entreprises à con-tacter pour faire des candida-tures spontanées.
Pourquoi les Etats-Unis etl’Australie ? Ces derniers choix sesont imposés en fonction desdemandes, à la fois par le biais ducourrier électronique reçu sur leserveur, mais aussi en fonctiondes demandes quotidiennes desétudiants accueillis au SCUIOIP.Les Etats Unis font toujours rêver,et même si bon nombre d’ou-vrages traitent de l’expatriationchez l’Oncle Sam, des conseils etavis pragmatiques, recueillisauprès des services compétents,ne peuvent qu’enrichir l’informa-tion. Les articles sur le travail enAustralie sont beaucoup plusrares, même si la destinationdevient de plus en plus prisée.Pour y répondre, Cyberfac-
emploi propose un dossier com-plet, préparé avec le CareerOffice de Sydney. Si ce service s'adresse en premierlieu aux étudiants nancéiens, sabase de données est consultableau profit des étudiants de toutl'hexagone !
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Les étudiantspicards gèrent
leur stressFaire un séjour à l’étranger est devenu une étape presque incontournabledans la vie de l’étudiant. C’est l’occasion de découvrir une autre culture,un autre mode de vie, de perfectionner un niveau en langue…et de se découvrirsoi-même.
www.cyberfac-emploi.univ nancy2.fr/PartirEtranger/Australie/TravaillerAustralie.html
et www.cyberfac-emploi.univ nancy2.fr/PartirEtranger/USA/PartirTravaillerUSA.html
POUR EN SAVOIR PLUS :
CANDIDATER SELON
LES NORMES LOCALES
La transition du lycée à l'universitéest d'autant moins facile que lecontexte et les objectifs ont changéde l'un à l'autre : plus d'autonomie,un logement indépendant du foyerparental, plus de contraintes à gérerseul (le budget à tenir…), un job, lapression des examens, éventuelle-ment une compétition selon la filièred'études (première année demédecine notamment)… Si l'onrajoute les nouveaux espaces detemps et de liberté qui sontautant de tentations et de pos-sibilités de se lâcher, de se "met-tre la tête" et de céder à uneaddiction (alcool, shit…), lamultiplication de tous ces fac-teurs est parfois difficile à géreret constitutive d'un stress dont
on se passerait bien, voire d'unvéritable "mal-être étudiant"révélé par différentes étudesdans les années 90. La médecine préventive de l'uni-versité de Picardie l'a bien compriset propose depuis cette rentréedes séances de gestion du stressanimées par une sophrologue.
"Les étudiants ont parfois unemauvaise connaissance d'eux-mêmes, en particulier en premièreet deuxième années", expliqueValérie Amiard, responsable duservice de médecine préventive del'université. "C'est en consultantun interlocuteur, médecin ou infir-mière, que l'on se rend compte queson niveau de stress est tropélevé. Le stress n'est pas forcé-ment une mauvaise chose, maisquand il devient trop important,avec des signes de somatisation,
des troubles du sommeil ou de l'al-imentation, une consommationd'alcool élevée, on rentre dans lapathologie et il faut alors gérer letrop plein".
Les innovations de l'université nes'arrêtent pas là, et les étudiantspeuvent également bénéficierd'autres services : planification famil-iale, prévention des troubles ducomportement alimentaire, informa-tion SIDA, sevrage tabagique…
Certainement un exemple à suiv-re par d'autres universités.
RECONNAITRE
LES SIGNES
PATHOLOGIQUES
97% des universités et 72% des étudiants déclarent
qu'il existe un dispositif d'accueil des handicapés dans
leur établissement, selon une enquête de la LMDE.
L'enquête de la mutuelle précise que 22,6% des
étudiants handicapés souffrent d'un handicap
moteur, 16,20% de déficiences visuelles, 15% de
troubles de santé sur une longue période, 14,40%
de troubles psychologiques, 14,20% «d’autres
handicaps» et 6,80% d'incapacité temporaire.
www.observatoire-epse.org et sur www.lmde.com
Et le handicap ?
Journée portes ouvertes
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UNIVERSITES dates
Paris 05
Paris 06
Paris 07
Paris 08
Paris 09 Dauphine
Paris 10
Paris 10
Paris 10
Paris 11-Sud
Paris 11-Sud
Paris 11-Sud
Paris 11-Sud
Paris 12
Paris 12
Paris 12
Paris 12
Paris 13
Paris 13
Paris Cergy-Pontoise
Paris Cergy-Pontoise
Paris Evry
Paris Marne-la-Vallée
Paris Versailles-St.Quentin
Paris Versailles-St.Quentin
Paris Versailles-St.Quentin
Paris Versailles-St.Quentin
Pascal Paoli
Pau
Perpignan
Poitiers
Polynésie Française
Reims
Reims
Rennes 1
Rennes 2
Rouen
Rouen
St Etienne
Strasbourg 1
Strasbourg 2
Strasbourg 3
Toulon
Toulouse 1
Toulouse 2
Toulouse 3
Tours
Troyes
Valenciennes
22 mars
11 mars
4 février
22 mars
11 mars
8 mars
11 mars
11 mars
11 mars
11 mars
22 mars
25 mars
22 mars
25 mars
25 mars
25 mars
22 mars
29 mars
11 mars
11 mars
25 mars
18 mars
8 mars
11 mars
25 mars
1 avril
nc
2 février
18 mars
25 mars
nc
1, 2 et 3 février
18 mars
28 janvier
28 janvier
24 janvier
26 janvier
18 mars
1 avril
1 avril
1 avril
28 janvier
24 au 27 janvier
22 avril
nc
18 mars
nc
25 mars
UNIVERSITES dates
Aix Marseille 1 Univ. de Provence
Aix Marseille 2 Univ. de la Méditerranée
Aix Marseille III
Amiens
Angers
Antilles-Guyane
Artois
Avignon et Pays de Vaucluse
Belfort-Montbéliard
Besançon
Besançon
Bordeaux 1
Bordeaux 2
Bordeaux 3
Bordeaux 4
Brest
Brest
Bretagne sud
Caen
Chambéry
UT Compiègne
Corse
nc
11 mars
29 mars
14 et 21 mars
25 mars
nc
25 mars
4 février
nc
18 mars
25 mars
16 janvier et 15 mars
17 janvier
17 janvier
17 janvier
11 mars
18 mars
28 janvier
nc
9 février
nc
13 mars
Dijon nc
Grenoble 1
Grenoble 2
Grenoble 3
Grenoble INPG
La Réunion
La Réunion
9 février
9 février
9 février
9 février
24 février
31 mars
Le Havre
Le Mans
Le Mans
Lille 1
Lille 2
Lille 3
Limoges
Lyon 1
Lyon 2
Lyon 3
Metz
Montpellier 1
Montpellier 2
Montpellier 2
Montpellier 3
Mulhouse/Colmar
Nancy 1
Nancy 2
Nantes
Nantes
Nice Sophia-Antipolis
Nouvelle Calédonie
Orléans
Orléans
Paris 01
Paris 01
Paris 02
Paris 02
Paris 03
Paris 03
Paris 04
Paris 05
26 et 27 janvier
18 mars
11 mars
18 mars
18 mars
nc
25 mars
30 et 31 janvier
24 et 25 janvier
24 et 25 janvier
11 mars
1, 2 et 3 février
21 avril
22 avril
nc
25 mars
3 février
3 février
11 mars
18 mars
manifestation non-prévue
nc
25 mars
1 avril
11 mars
11 mars
8 février
25 mars
15 février
15 février
11 février
11 février
La Rochelle 17 mars
Contrairement à une idée quitend à s'installer depuis quecette mesure a été annoncée, lapossibilité dès le mois defévrier, pour un élève de termi-nale, de faire une pré-inscriptionauprès d'une université, estplus une occasion de s'informerpour bien s'orienter qu'unesélection "déguisée" à l'entréede l'université.
La liberté de choix reste en effettotale, à l'exception des filièresdéjà sélectives (santé, IUT,IEP…), car elle est prévue par laloi, selon laquelle le baccalauréatest le premier grade universitaireet donne accès de plein droit auxfilières non sélectives.
Désormais, tout élève de terminalepeut adresser à plus de la moitiédes 80 universités de l'hexagoneengagées dans "l'orientationactive" un dossier comportant :- le bulletin du premier trimestre
de l'année scolaire en cours, - ceux des trois trimestres del'année précédente,- les résultats des épreuves dubaccalauréat passées à l'issue dela premièreLe lycéen précisera alors lalicence dans laquelle ilsouhaiterait s'inscrire ainsique, le cas échéant, les autresfilières qu'il envisage.
Après quoi, l'université pourra"proposer à l'élève un entretienindividualisé ou une informationcollective", selon le texte de lacirculaire. A ce titre, les univer-sités devront adresser à l'élève auplus tard dans la première quin-zaine du mois de mars, uneréponse sous la forme soit "d'unencouragement à s'inscrire dansla ou les filières souhaitées", soitd'une "recommandation" à mod-ifier ses vœux, par exemple enenvisageant une licence "moinsexigeante ou correspondantmieux à ses aptitudes ou compé-tences" ; soit enfin d'une incita-tion à s'orienter "dans une filièrecourte professionnalisée néces-
sitant des capacités d'abstrac-tion moins élevées et au sein delaquelle il trouvera unencadrement plus adapté".
Mais au final, répétons-le, la cir-culaire souligne que "quelle quesoit la recommandation de l'uni-versité, l'élève restera libre de sonchoix final". Il n'est donc pasquestion de sélection, ni mêmed'autocensure : le futur bachelier,s'il sait ce qu'il veut, s'il peutconfronter ses acquis face à cequi l'attend et détient les bonnesinformations sur les parcoursd'études, saura faire le bonchoix entre un objectifirréaliste qui rendl'échec probable etun objectif à saportée compatibleavec ses aspirations.
F.C.
"Faire en sorte que le bachelier choisisse depoursuivre ses études en toute connaissancede cause afin de lutter contre le taux impor-tant d'échec en 1re année, mais aussi con-forter ceux qui, malgré de bons résultats au
lycée, peuvent hésiter à s'engager dans desétudes universitaires longues" : telle est laphilosophie de l'orientation active mise enplace à l'université Montpellier-I (www.univ-montp1.fr) selon son vice-président,Guillaume Augé. Le dispositif concernera cetteannée les futurs étudiants qui souhaitent s'in-scrire en 1re année en AES (Administrationéconomique et sociale), en sciences éco, ensciences de gestion, ou en STAPS (Activités
sportives). Unecommission examinerales dossiers, dans lesquelsles lycéens pourront expliquer leur motivation, etdonnera un avis indicatif. Le lycéen pourra êtreinvité à une séance d'information collective ou àun entretien individualisé. Mais l'université préciseque cette procédure n'est pas obligatoire pours'inscrire à la rentrée prochaine.
LA LIBERTÉ DE CHOIX
NE CHANGE PAS
CONNAÎTRE LES FILIÈRES
ET LEURS DÉBOUCHÉS
Orientation
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Orientation
S'orienter n'est pas figer un parcours dans une direction définitive : les parcours d'études sont aujourd'hui beaucoup plus souples qu'ils ne
l'étaient il y a 10 ou 15 ans, et des dispositifs de réorientation existent entre les différentes filières. On peut rejoindre un IUT après avoir
entamé des études à l'université ou faire le parcours inverse. A l'université, à l'issue du premier semestre dit d'orientation, une semaine de
réorientation est prévue pour faire le point sur son début de parcours et envisager la suite avec les équipes enseignantes. Ces préliminaires
posés, nous vous proposons 10 conseils pragmatiques pour envisager l'après-bac.
10 conseils pour préparerson orientation
1 S'INTERROGER SUR SES PRÉFÉRENCES. S'il est un peu tôt pour parler de projet professionnel dès le lycée, il
faut au moins pouvoir formaliser une direction : soit en terme de métier, soit en terme de secteur.
2 S'INTERROGER SUR SES APTITUDES. Aimer l'éco, c'est bien, mais si vous êtes trop juste en maths, ça risque de coin-
cer. Combien d'années êtes-vous prêt à consacrer à votre formation ? Dans quel type de structure ? Certains étudiants sont
en quête d'autonomie, tandis que d'autres ont besoin d'être étroitement encadrés pour réussir.
3 Au-delà des préférences, INFORMEZ-VOUS sur les contenus pédagogiques des cursus (sites web) et leurs débouchés réels(presse spécialisée). Tous les journaux en rapport avec le monde des études et celui de l’entreprise seront d’une grandeutilité pour vous informer sur les écoles, les formations, les métiers et les vrais débouchés.
4 Dans le fil du précédent conseil, FREQUENTEZ les lieux d'information et renseignez-vous sur les dates des salons d'ori-
entation, des forums et journées portes ouvertes organisés par les établissements : c'est l'occasion idéale de collecter
des brochures d'information et surtout de rencontrer des enseignants et des étudiants des filières qui vous intéressent.
5 SURFEZ ! Vous trouverez sur le web le portail d'orientation du ministère de l'Education nationale (www.etudi-
ant.gouv.fr), l’ONISEP (www.onisep.fr), ou encore les sites des Grandes écoles (www.cge.asso.fr/cadre_ecole.html).
Pour approfondir encore, le CIDJ (www.cidj.com) l'association pour l'emploi des cadres (www.apec.fr), le Medef
(www.medef.fr) sont des mines d'informations sur les parcours, les métiers, les débouchés et l'activité économique.
6 ENVISAGEZ d'étudier en apprentissage. Ce mode d'études permet d'alterner des périodes de formation en entre-
prise à des périodes de cours et de confronter l'approche théorique à la pratique professionnelle. Mais attention,
c'est un choix exigeant.
7 N'IMITEZ PAS votre meilleur(e) pote/copine simplement pour rester avec lui ou elle sans autre considération
pour la filière : c'est le meilleur moyen d'amorcer une logique d'échec.
8 Une fois décidé sur la dominante de votre orientation, CONFRONTEZ votre projet professionnel à ce que les éta-
blissements proposent. Evaluez leur notoriété, leur sérieux et leur vitalité. Si vous émigrez dans une école loin de chez
vous, que propose-t-elle pour vous accueillir, vous loger ? Dispose-t-elle de son propre campus avec logement ?
D'un service qui vous aidera dans vos démarches ? Consultez son site, visitez là, prenez rendez-vous sans complexe !
9 EVALUEZ les coûts. Etudier, c'est rester à la charge de ses parents, reculer l'entrée dans la vie active et le
moment où l'on sera financièrement autonome. C'est aussi assumer des coûts nouveaux si l'on s'oriente vers
une formation privée, ou si l'on quitte le foyer parental pour aller étudier loin de chez soi.
10 NE STRESSEZ PAS ! Choisir une filière n'est pas choisir un métier. Un choix d'inscription ne vous enferme pas définitivement
dans une logique pré-professionnelle irrémédiable. Mises à part certaines filières qui destinent à une profession (filières de
santé, d'ingénieurs…), la plupart des formations restent ouvertes sur de nombreux secteurs, et les unités d'enseignement
optionnelles ainsi que les expériences parallèles que vous mènerez pendant vos études (activités associatives en particulier)
seront autant d'atouts à faire valoir sur votre CV pour exercer LA profession ou dans LE secteur que vous aurez choisi.
activeles commandements
10
Après-bac : s'y prendre tôt pour éviter l'échecDepuis cette année, les élèves de terminale ont la possibilité de suivreauprès de certaines universités une procédure de pré-inscription destinée àfaciliter leur orientation et à remédier au fort taux d'échec en premièreannée universitaire.
Montpellier-Ien pointe
HorizonsHorizons
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Alors qu'il est généralemententendu, dans les pays anglo-saxons, qu'un master enphilosophie peut très bien con-duire à exercer à la City, centrenévralgique de l'économie bri-tannique, les étudiants françaiset l'opinion hexagonale s'atten-dent généralement à ce qu'unefilière donnée conduisent peuou prou vers des fonctions quis'enchaîneraient logiquementavec la discipline dominante duparcours d'études. Et pourtant,il apparaît qu'en France aussi laspécialité du diplôme n'est pastoujours déterminante, loins'en faut, pour accéder à unmétier, si l'on en croit les résul-tats d'une récente étude del'INSEE publiée dans sa revueEconomie & Statistiques enjuin dernier.
Selon son auteur en effet, laprofession n'est étroitement liéeà la spécialité de formation quepour un emploi sur trois, toutesformations et postes confondus,du BEP au doctorat.En revanche, lorsque la spécialitéde formation joue un rôleprépondérant, ce ne sont pasles jeunes qui en profitent maissouvent des employés plusexpérimentés. Comme l'expliquel'étude, qui met en parallèle spé-cialité et expérience profession-nelle, "selon les métiers, lesemployeurs mettent les jeunesdiplômés en concurrence plus oumoins forte entre eux mais aussi
avec les générations plus anci-ennes et plus expérimentées"…D'où il ressort que l'on peut sedemander dans quelle mesureformation initiale et expérienceprofessionnelle sont complé-mentaires ou… substituables.Bien entendu, ces constats souffrentde fortes disparités selon lesmétiers, répertoriés en différentesclasses dont certaines concernentplus particulièrement les jeunes enformation supérieure :
• les métiers où la spécialité
joue un rôle très important et
où les jeunes ont leur place
(10% de l'emploi) : employésde comptabilité, informaticiens,professionnels du droit, infir-miers, médecins et assimilés(accès réglementé à la profes-sion pour ces trois)…
Spécialité de formation et métier effectif :le décalage selon l'INSEE
La profession exercée à la sortie des études n'est liée à la spécialitéde formation que pour un emploi sur trois, selon une étude del'INSEE. Et lorsque cette spécialité joue un véritable rôle, ce nesont pas les plus jeunes qui en profitent… Cependant, de fortesdisparités viennent atténuer ces constats.
LA PROFESSION N'EST
LIÉE À LA SPÉCIALITÉ DE
FORMATION QUE POUR
UN EMPLOI SUR TROIS
12
L'expérience apparaît ici commeun complément à la formation.La forte proportion des jeunes,dans les effectifs globaux commedans les embauches, apparaîtliée au fort dynamisme de la plu-part de ces métiers.
• des emplois demandant des
compétences plus diversement
répandues (20%) : employés etcadres administratifs, vendeurs,intermédiaires de commerce,cadres commerciaux, profession-nels de la communication, des arts,de l'action sociale, formateurs. Les compétences requises sonttrès diverses ou ne relèvent pastoutes de la formation. L'accès àl'emploi dépend finalement peude la spécialité du diplôme.
• des emplois dans lesquels
jeunes et expérimentés ont des
profils différents (8%) : techniciensdu BTP, techniciens et agents demaîtrise de l'électricité, de lamécanique, de la maintenance,cadres des transports, secrétairesde direction, employés, techni-ciens et cadres de la banque et
des assurances. Les jeunes de cette classe sontfortement diplômés, avec unéventail de spécialités de forma-tion limité. Leur profil est trèsdifférent de celui de leurs col-lègues expérimentés de la mêmeentreprise, qui ont acquis descompétences spécifiques quel'employeur souhaite conserver.
• des emplois exigeant des spé-
cialités de formation plus divers-
es, d'un niveau éventuellement
important (18%) : technicienset cadres dans l'agriculture,techniciens et agents de maîtrisedans les process, les industrieslégères, techniciens administrat-ifs, ingénieurs de l'industrie,fonction publique, enseignants,personnels d'études et derecherche. Les jeunes n'ont pas de spécialitésde formation très concentrées nitrès différentes des salariésexpérimentés. Cependant, le rôledu niveau de formation toutautant que la spécialité s'avèrentparfois importants lors desembauches qui sont plus
favorables aux jeunes enmoyenne.
Conclusion, certains métiers etsecteurs exigent des formationsétroitement liées au milieu et auxfonctions de destination, mais larègle est loin d'être générale.Aussi faut-il se préparer dans lamesure du possible, enenrichissant son CV d'expéri-ences professionnelles (stages) etd'acquis ouverts (options), à pré-tendre exercer une activité sensi-blement éloignée de sa filièred'études.
Les députés ont adopté,
jeudi 7 décembre 2006,
un amendement au
projet de loi de finances
rectificative pour 2006
visant à créer un DPT
(document de politique
transversale) consacré
à l'orientation et à
l'insertion profession-
nelle des jeunes.
Source :
www.assemblee-nationale.fr/12
/cra/2006-2007/086.asp
des pouvoirs publics et de lasociété, pour améliorer cetteinsertion, mais nous ne pouvonspas en être les seuls responsables.Il y a une responsabilité collectiveet de l'Etat à travers les moyensqu'il consacre à ce problème.
Comment expliquer que, dans
beaucoup de professions, la spé-
cialité de formation ne soit pas tou-
jours liée à l'emploi (cf. page 8) ?
C.M. : Le monde du travail abesoin de la créativité du mondeacadémique. Or, il emploie depréférence des bac +5 à des bac+8, qui ont pourtant de trèshautes qualifications et peuventêtre très créatifs : il doit doncprendre conscience de leurpotentiel et mieux utiliser leurscompétences et qualifications.En contrepartie, le mondeacadémique doit prendre con-science qu'il a besoin du mondedu travail : il doit mieux cadrer lesformations par rapport aux pro-fessions en liaison avec les entre-prises et surtout avec l'évolutiondu monde de l'emploi, adapter lesqualifications aux nouvelles pro-fessions et améliorer la formationtout au long de la vie. Il existed'ailleurs dans certaines univer-sités des expériences réussiesavec le monde de l'entreprise. Ilfaut les multiplier et les appro-fondir pour que chaque étudianten formation longue puisse fairedes stages et montrer à unemployeur qu'il peut faire autrechose que de l'applicatif, maisaussi être créatif.
J'ajoute qu'un diplômé de masterrecherche peut être aussi com-pétent en entreprise qu'un
diplômé de master pro : les forma-tions académiques sont souventtout aussi professionnelles que lesautres si l'on considère que, biensouvent, ce sont les diplômés desfilières orientées recherche quimettent au point les innovationscréatrices d'emploi.
Quels conseils peut-on donner
aux nouveaux étudiants en ce
début d'année universitaire ?
C.M. : Plus de la moitié des uni-versités sensibilisent dès la ren-trée leurs nouveaux étudiants auProjet professionnel étudiant(PPE) ou, lorsqu'il n'existe pas,elles proposent généralement desunités méthodologiques orientéesvers la préparation d'un projet.Lors de cette "prise en main" derentrée, on dit aux étudiants :devenez acteur de votre proprevie, vous avez à connaître l'insti-tution qui vous accueille, vousavez un nouveau statut, vouspratiquez le métier d'étudiant,avec ses obligations : fournir untemps effectif de travail, parvenirà des résultats. A vous de jouer lejeu, et d'envisager un projet, quipeut être à différents niveaux :projet de vie, de formation, àterme projet professionnel. Onvous met en condition de lebâtir. Si vous n'acceptez pas cesconditions, alors c'est que vousn'êtes pas fait pour l'universitéet il faut vous réorienter… Si l'uni-versité ne propose pas ce genre dedispositif d'emblée, je conseilleaux étudiants de rencontrer uninterlocuteur au sein d'un SCUIOpour avoir un entretien individuel.
A cette occasion, ils pourrontfaire un bilan de compétences etprendre connaissance des aidesà l'orientation qui existent,notamment des ateliers. Maisn'oublions pas que le nouvelenjeu est que l'accompagnement
est un processus d'information,d'orientation et d'insertion toutau long de la vie, il s'adresse àtoute la population active,qu'elle soit en formation initialeou en reprise d'études.
L'évolution du public étudiant et
de ses problématiques a-t-elle
amené les services d'orientation
et d'insertion à repenser leur
mission ?
Christian Moreau : On observesurtout une évolution desmoyens utilisés par les étudiantspour s'informer. Internet estdevenu un outil majeur.Beaucoup viennent nous rencon-trer en ayant déjà consulté dessites : notre travail est donc devenuplus précis et pointu en terme decompléments d'information et deconseil en orientation.Autre conséquence, nous recueil-lons des critiques sur les sites denos institutions (universités,etc.…), souvent à juste titre.
Cela va faire partie des objectifsdes établissements de réaliser dessites web de meilleure qualité (si aubout de trois clics l'étudiant n'apas trouvé l'information qu'ilrecherche, c'est que le site n'estpas performant) car la concur-rence au niveau européen est rude.
En marge de cette évolution, nosservices jouent plus que jamais un
véritable rôle d'accompagnement :c'est là un terme clé car il sedécline en processus d'informa-tion, d'orientation et d'insertionprofessionnelle.
A ce sujet, observez-vous un
accroissement de la demande
des étudiants en matière d'inser-
tion professionnelle ?
C.M. : La notion d'insertion profes-sionnelle est assez restrictive, car auniveau européen on parle plutôtd'employabilité, qui est dérivéed'un terme anglo-saxon, etsynonyme de la capacité dudiplômé à s'insérer sur lemarché du travail. Cela renvoieà une qualification, sans faireréférence à la notion d'accom-
pagnement qui nous est chèrecar elle comprend toute ladimension humaine en plus desacquis professionnels, dans unesprit de service public. Ilfaudrait trouver un nouveauterme qui en tienne compte.
Quant à ce que l'étudiant attendde nous, son exigence ne sematérialise pas tellement à l'égarddes services d'orientation etd'insertion, mais plutôt sousforme d'anxiété ou d'angoissepar rapport au marché de l'em-ploi et au chômage. C'estpourquoi nous contribuons àrépondre à cette angoisse sousforme d'entretiens et de conseils,mais n'avons pas de monopole.L'insertion professionnelle estl'affaire de tous : professionnels,institutions, enseignants, et sou-vent nos services jouent le rôlede coordonateur… Il y a beau-coup d'acteurs impliqués,notamment en aval, à l'extérieurde l'institution, comme l'APEC(Association pour l'emploi descadres) et d'autres associations.Il y a eu beaucoup d'appelslancés ces dernières années, etlors de la crise du CPE, au sein
JOUER UN VÉRITABLE RÔLE
D'ACCOMPAGNEMENT
NOUS CONTRIBUONS
À RÉPONDRE À
L'ANGOISSE DU CHÔMAGE
LES DIPLÔMÉS "RECHERCHE"
METTENT AU POINT LES
INNOVATIONS CRÉATRICES
D'EMPLOIS !
Président de la Conférencedes directeurs de SCUIO-IP(Services communs universitairesd'information, d'orientation etd'insertion professionnelle),directeur du SCUIO de l'universitéde La Rochelle.
Rencontre
T R I M E S T R I E L N ° 1 J A N V I E R 2 0 0 714
T R I M E S T R I E L N ° 1 J A N V I E R 2 0 0 715
chiffres
Milliers2000
1500
1000
1995-1996
Université (IUT, INP et UT compris) et grands établissementsCPGE/STSAutres formations (ingénieurs, écoles de commerces, etc...)
2005-2006 projection 2015-2016
2 179 000 2 275 000 2 245 000500
0
Métropole + DOM/Public + Privé
Répartition des effectifs étudiants
Christian Moreau
5
L N ° 1 J A N V I E R 2 0 0 7
Outils & services
T R I M E S T R I E L N ° 1 J A N V I E R 2 0 0 717
55
www.scuio.org, un portail de servicespour s'orienter à l'université
SCUIO, SIOU, SUOI… Dans toutes les universités, vous avezprobablement croisé cet acronyme au hasard de la signalétique,sans forcément savoir de quoi il retournait. Et pourtant, la nécessitéde parfois devoir se réorienter pendant les études et les incertitudesen matière d'emploi rendent ces services indispensables.
N
www.scuio.org
Les SCUIO ont mis en place denombreuses prestations visant àfaciliter l'entrée dans le monde pro-fessionnel des étudiants. De nom-breuses conventions de partenariatont notamment été signées avecl'APEC (Association Pour l'Emploides Cadres), permettant de mettreà disposition des étudiants desoutils documentaires spécialisés etdu personnel qualifié.En marge de ces partenariats, lesSCUIO proposent des prestations
pédagogiques sur les méthodes etles outils de la recherche de stageet d'emploi :
• séminaires sur le projet profession-nel et la connaissance des métiers • séminaires et modules obliga-toires ou optionnels sur larecherche de stage ou d'emploi(méthodes et outils)• conseil individuel • salons et forum sur l'emploi etles métiers• services stages/emploi (recherchesd'offres, mise en relation, gestiondes conventions de stage...) • observatoires statistiques del'insertion professionnelle desétudiants.Bref, n'attendez pas d'être con-fronté à des questions existen-
tielles sur votre avenir ou votrepoursuite d'études à court termeavant de pousser la porte d'unSCUIO : en demande ou simplecurieux, la découverte des servicesproposés sera toujours utile, nefut-ce que pour découvrir,pourquoi pas, des horizons univer-sitaires ou professionnels inconnusqui provoqueront un déclic ou unevocation insoupçonnée !
repères
Les services communs universi-taires d'information, d'orientationet d'information professionnelle(SCUIO-IP) s'affichent commeun service public de premierplan, et l'addition récente descapitales IP pour "insertion pro-fessionnelle" à leur acronymetémoigne de l'évolution d'unemission articulée autour del'information-orientation envue d'une insertion profession-nelle réussie.
Les SCUIO reçoivent, guidentet conseillent le public (étu-diants, salariés,enseignants…) sur les for-
mations, les métiers et lesstratégies d'orientation à toutmoment de la vie universitaire
ou professionnelle, par exem-ple lors d'une demande de
réorientation, de choix d'op-tions, de poursuites d'é-
tudes ou de reprise d'un cursus deformation.
Les étudiants sont généralementpeu sensibilisés à la questioncentrale de l'orientation pen-dant les études, et ils laperçoivent souvent de manièreun peu nébuleuse. Pourtant,l'orientation est un processustrès concret mais aussi relative-ment complexe, qui nécessite desavoir déterminer ses centresd'intérêts, de connaître l'offre deformation locale, régionale,française voire étrangère, maisaussi d'élaborer des représenta-tions précises des métiers et desenvironnements professionnelspour effectuer des choix. Autantd'actions et de réflexions person-nelles qui ont besoin de temps etqui peuvent être confrontées auxconnaissances de professionnelsde l'orientation pour s'élaborer. Pour accompagner ces démarcheset ces réflexions, les SCUIO pro-posent une large palette de presta-
tions variables en fonction desuniversités :
• conseil individuel • modules optionnels ou obliga-toires sur le projet d'orientationpersonnel et professionnel • journées portes ouvertes • salons et Forum sur l'offre deformation et les métiers• informations en ligne • documents pédagogiques• ressources documentaires :ouvrages, annuaires, répertoires ;presse et magazines spécialisés ;CD ROM et sélections de sitesweb, …• outils d'aides à l'orientation età l'insertion : dossiers théma-tiques ; informations sur la pour-suite d'études ; diaporamas,vidéo, CD ROM présentant l'offrede formation des universités et lavie étudiante…
DES SERVICES AU
PREMIER PLAN
www.scuio.org/services
_information_documentation.htm
Objectif
Objectif
l’insertionprofessionnelle
Dès le début des années 90, certaines
universités ont expérimenté une éducation
aux choix d'orientation avec pour objectif
principal de permettre aux étudiants
d'acquérir une démarche de recherche
d'informations sur eux-mêmes et leur
environnement (filières et débouchés)
et de pouvoir les réinvestir dans la
construction d'un projet d'études et
de carrière, correspondant à un choix
de vie personnelle et professionnelle.
Aujourd'hui, l'européanisation des for-
mations dans le cadre du LMD (Licence-
Master-Doctorat) conjugue l'orientation
progressive à l'université avec la néces-
sité d'une meilleure articulation avec
l'emploi, d'où les encouragements à la
mobilité étudiante, et les incitations à
la traduction des programmes en termes
de compétences pour améliorer la lisibilité
des parcours de formation et l'employabilité
des diplômés.
Un peu d’histoire
L'inscription en première année de licence est un choix
par défaut pour un étudiant sur trois, selon une enquête
de l'université Lille-I L'enquête complète est disponible
sur: www.univ-lille1.fr/ofip/pub-pdf/ofippub34.pdf
T R I M E S T R I E L N ° 1 J A N V I E R 2 0 0 714
En savoir plus et connaître les postes ouverts aux concours :www.concours-fonction-publique.com et www.fonction-publique.gouv.fr
La fonction publique au sens strict comprend l’ensemble des agents occupant les emplois civils permanents de l’Etat, des
collectivités territoriales (commune, département ou région) ou de certains établissements publics hospitaliers. Certains
sont titulaires, d’autres sont employés par contrats (contractuels). Chaque fonction publique est régie par des dispositions
particulières à caractère national. Les emplois de la fonction publique sont répartis en trois catégories hiérarchiques : A
(cadre sup), B (cadre moyen, techniciens supérieurs) et C (techniciens, ouvriers, secrétaires… ). Chaque catégorie est elle-
même constituée de nombreux corps correspondant généralement aux diverses filières des métiers.
En France, la fonction publique se partage en trois grands ensembles :la fonction publique d'Etat, la fonction publique territoriale,et la fonction publique hospitalière. A cela se rajoute, en dehors del'hexagone, la fonction publique européenne ou internationale.
Ces concours attirent chaque année
plus de candidats, avec de fortes dis-
parités selon les secteurs, tant la
garantie d'un emploi à vie et d'une
retraite assurée rassurent.
Avant de se lancer dans la préparation
d'éventuels concours, il convient de
bien distinguer les différentes fonc-
tions publiques.
LA FONCTION PUBLIQUE D’ÉTAT
Les emplois de la fonction publique d’État
(2,6 millions de personnes, les "fonction-
naires" au sens courant) se répartissent
entre les administrations centrales de l’État
et les services déconcentrés. Il s’agit dans
le premier cas des services centraux
des ministères, situés généralement à
Paris, ayant en charge la conception et
la coordination des actions de l’État au
niveau national. Dans le deuxième cas,
ils concernent les actions de l’État aux
niveaux régional et départemental
(préfectures, rectorats, directions
départementales...). De nombreux fonc-
tionnaires exercent également leurs
fonctions dans les établissements
publics d’enseignement (universités,
lycées, collèges) ou de recherche,
ainsi que dans les établissements
publics administratifs rattachés aux
différents ministères.
LA FONCTION PUBLIQUE
TERRITORIALE
Dans les années 80, la création de la
fonction publique territoriale a suivi
les lois de transfert de compétences
confiant aux collectivités locales la
responsabilité de services d’intérêts
locaux. La fonction publique territoriale
(1,5 million d’agents), en proportion
croissante, représente ainsi plus du
quart de l’ensemble des fonctionnaires.
Elle regroupe l’ensemble des emplois
des collectivités territoriales (com-
munes, départements, régions) et de
leurs établissements publics.
LA FONCTION PUBLIQUE
HOSPITALIÈRE
La fonction publique hospitalière est
animée par près d'un million d'agents.
Elle regroupe, à l’exception du personnel
médical (médecins, biologistes, pharma-
ciens et orthodontistes), l’ensemble des
emplois des établissements suivants :
• établissements d’hospitalisation publics,
• maisons de retraite publiques,
• établissements publics ou à caractère
public relevant des services départementaux
de l’aide sociale à l’enfance,
• établissements publics pour mineurs
ou adultes handicapés ou inadaptés,
• centres d’hébergement et de réadaptation
sociale publics ou à caractère public.
LA FONCTION PUBLIQUE
EUROPÉENNE ET INTERNATIONALE
Les métiers de fonctionnaire en poste
dans une organisation internationale
suscitent beaucoup de vocations mais,
hélas, les débouchés sont plutôt
restreints et les concours très sélectifs.
La fonction publique européenne recrute
principalement par concours, organisés
dans chaque langue officielle. Une
majorité des candidats pour les postes
ouverts dans les institutions européenne
est composée d’agents de catégorie A
(dont un quart de traducteurs et d’inter-
prètes) la plupart des postes n'étant
accessibles qu’à partir de bac + 4. La fonc-
tion publique internationale est également
très attractive : elle propose des salaires
élevés et beaucoup d'avantages qui font
rêver, mais l'offre de candidatures est forte
et la concurrence sévère.
T R I M E S T R I E L N ° 1 J A N V I E R 2 0 0 718
Fonction(s) Publique(s)l'appel de
s concours
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