Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Introduction à la Introduction à la sociologie :sociologie :
méthodes, valeurs, méthodes, valeurs, organisationsorganisations
MAJ 06/01/2010MAJ 06/01/2010
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AvertissementAvertissement
• Ce cours a été conçu pour servir le programme du DUT « Carrières Sociales » module « M129 Analyse de la société ». Mais il peut aussi servir à tout enseignement de Sociologie
• Il comprend trois parties qui peuvent être traitées chacune de manière indépendante
• On les a néanmoins regroupées afin de souligner une orientation fondamentale en sociologie, ouverte par Tocqueville et Weber, développée de nos jours par Raymond Boudon. Elle consiste à expliquer l’état des institutions et leur changement au moyen des conceptions et représentations que les hommes s’en font.
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Plan du coursPlan du cours• Méthode
• Définition• Modèles qualitatifs, quantitatifs• Typologie des sociologies• La question de la preuve, exemple du Khi deux• L’examen des variables concurrentes• Conclusion
• Valeurs• Définitions• Cristallisation / évolution des valeurs• M. Weber, Réciprocité (M.Mauss, JMD), Inglehart, Durkheim, Boudon)• Valeurs et normes en France (Crozier)• Valeurs émergentes• Conclusion
• Organisations• Un peu d’histoire• Les fondateurs 1860• L’ ingénieur F. W. Taylor 1898• Elton Mayo, Roethlisberger & Dickson, 1935-55• Les 30 glorieuses : organisation & psychologie • 1977, M. Crozier démontre les stratégies de l’acteur• Début de la crise : marché/technique/produits, Lawrence & Lorsh 1980• An 2000 : irruption des démarches qualité • An 2006 : arrivée des neuro-sciences• Conclusion , exercice• Bibliographie
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Définition et utilité de la sociologie 1/2Définition et utilité de la sociologie 1/2
• Enoncer, créer les modèles de fonctionnement et de développement des sociétés humaines et de leurs parties constitutives, dans un but de connaissance et éventuellement d’applications concrètes. Ex :
SOCIETES• Comment se sont développées les sociétés humaines depuis l’origine de l’homme ?• Les sociétés rurales• Les sociétés industrielles• Mobilité et stratification sociale
• …/…
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Définition et utilité de la sociologie 2/2Définition et utilité de la sociologie 2/2
PARTIES CONSTITUTIVES• Bureaucratie et les organisations, le travail• La famille à travers les temps et le monde• La protection sociale• La délinquance et la criminalité• Education• Changement social• Action collective• Normes et valeurs• Mobilisation, innovation, diffusion • Croyances collectives• Opinion publique• Institutions• Etc. • Mises bout à bout, ces recherches présentent un caractère cumulatif et ont
dans bien des cas modifié en profondeur la perception que nous avons de ces phénomènes. (Boudon 2002)
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Un modèleUn modèle
• Ensemble de variables dont les relations entre elles sont définies qualitativement et si possible quantitativement.
N.B. Un modèle n’est pas une forme que l’on se contente de copier !...
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Une variableUne variable
• C’est un élément de composition d’un phénomène.
• Exemples : le sexe, l’âge, le revenu, le niveau culturel, une composante pédagogique, l’effectif d’une firme, etc.
• les ingrédients, la durée de la cuisson, sont des variables d’un plat cuisiné,
• Les médicaments et leur doses administrées sont des variables d’un traitement médical
• etc..
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UN MODELE QUALITATIF UN MODELE QUALITATIF Pourquoi un rythme différent du progrès agricole en France et en Pourquoi un rythme différent du progrès agricole en France et en Angleterre au XVIII siècleAngleterre au XVIII siècle (Tocqueville (Tocqueville L’Ancien Régime et laL’Ancien Régime et la
Révolution, Révolution, 1830)1830)
FRANCE
Société centralisée(Variable 1)
Propriétaire foncier réside à Paris(Variable 2)
Progrès technique agricole lent(Variable 3)
ANGLETERRE
Société décentralisée
Propriétaire foncier réside
sur son domaine
Progrès technique agricole
rapide
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UN MODELE QUANTITATIF SIMPLEUN MODELE QUANTITATIF SIMPLEAdult Literacy and Life Skills (ALL)Adult Literacy and Life Skills (ALL) Survey International Findings: Canada and six other countries Survey International Findings: Canada and six other countries Ottawa and Paris (Statistics Canada and OECD, 2005) Ottawa and Paris (Statistics Canada and OECD, 2005)
N.B. France, niveau 1+2 # 20% (Guérin-Pace & al. INED 2005)N.B. France, niveau 1+2 # 20% (Guérin-Pace & al. INED 2005)
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Les niveaux utilisés dans l’enquêteLes niveaux utilisés dans l’enquête
• Niveau 1 trouver une info donnée, dans un texte. Les 4 opérations, %, classement de dates
• Niveau 2 trouver une info donnée, parmi d’autres infos ressemblantes mais dissemblables. Raisonnement en 2 temps, Fractions, graphes, mesures
• Niveau 3 Associer une info et un texte complexe. Comprendre les équations et stat dans un texte.
• Niveau 4 Résumer l’information d’un texte complexe. Raisonnement complexe, proportions équations
• Niveau 5 Inférence, Connaissances spécialisées. Connaissances math et stat. Justifier sa réponse par démo mathématique.
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Remarque essentielle de méthodeRemarque essentielle de méthode
• Le modèle précédent est une quantification du qualitatif
• C’est une pratique scientifique universelle fondée sur son utilité
• En Physique par ex. la mesure de la température est une convention. Eau glacée = 0°, eau bouillante = 100°
• Ici on a énoncé 5 niveaux de lecture.
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UN MODELE COMPLEXEUN MODELE COMPLEXE Structural Equation Model Showing the Relationship Between Family Processes, Child Characteristics, and Achievement for Children Aged 6 to 11 Years (Ryan & Adams 1998)
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Commentaire du graphiqueCommentaire du graphique
• La seule variable vraiment corrélée à la réussite est la motivation scolaire de l’élève
• La question est donc de la nourrir
• On verra que la compétence sociale le permet. Cf. le cours portant ce titre.
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Pour comprendre le sens des Pour comprendre le sens des coefficients de ce modèlecoefficients de ce modèle
• Cf. Wonnacott & Wonnacott Statistique, Economica, 4e ed. 1998 chap « La régression ».
• En bref chaque coefficient est une mesure de l’influence d’une variable sur une autre.
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Réponses à la question :« Sur une échelle allant du revenu zéro au Réponses à la question :« Sur une échelle allant du revenu zéro au revenu maximum, situez les gains que vous estimez mériter en revenu maximum, situez les gains que vous estimez mériter en
fonction de vous apportez à la société »fonction de vous apportez à la société »…(Cherkaoui, sondage sur 1000 personnes en …(Cherkaoui, sondage sur 1000 personnes en France, Rev. Fr. Soc.1987)France, Rev. Fr. Soc.1987)
Aucun revenu Revenu maximum
Effectifs de population
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Analyse du graphe Analyse du graphe
(Cherkaoui) (Cherkaoui)
• Les gens trouvent équitable de s’attribuer des revenus INEGAUX, en fonction de leur mérite
• Cela veut dire que pour la population dans son ensemble, l’égalité n’est pas une norme d’équité
On peut situer les sociologues dans un modèle à deux variables :
1/ Méthodes Qualitatives-Quantitatives2/ Orientation Marxiste-libérale
QualitatifQualitatif
QuantitatifQuantitatif
LibérauxLibérauxMarxistesMarxistes
MarxMarx
BourdieuBourdieu
BoudonBoudon
TocquevilleTocqueville
WeberWeber
Durkheim
Lazarsfeld
Crozier
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Mais une autre classification est d’un Mais une autre classification est d’un point de vue scientifique encore plus point de vue scientifique encore plus
importante… importante… (R. Boudon, « « A quoi sert la sociologie ? », 2002, cf. ce
titre sur le Web)
4 types idéaux permanents. 1. Type cognitif (ou scientifique) Tocqueville, Weber, Durkheim, Inglehart, Boudon,
Crozier,
2. Type esthétique (ou expressif) Goffman, Riesman, Le Bon etc… Type le plus visible et le moins scientifique.
3. Type caméraliste (ou descriptif) : reportages journalistiques, enquêtes produites par instituts statistiques administratifs ou instituts de sondage. Répond à une demande pressante des sociétés modernes Dubet (La Galère)
4. Type critique (ou engagé ou militant) lorsqu’une ambition missionnaire est dominante (Marx, Bourdieu). Cette dimension critique est plus ou moins visible selon les sujets, les situations politiques et le projet de l’auteur.
Seul le type cognitif est scientifique car il soumet ses hypothèses au processus de la preuve
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La question de la preuveLa question de la preuve
• Les preuves sont fournies par les théories et les méthodes disponibles à chaque époque. (Ex . Le feu prend parce que j’ai fait la bonne magie; mon fils est malade parce que quelqu’un l’a ensorcelé; les enfants en
échec parce que leur origine est défavorisée; etc. ) • Depuis l’apparition des méthodes statistiques (1920), la
sociologie est devenue plus rigoureuse mais de nombreux auteurs prétendent encore échapper à leur usage.
• Mais, même parmi ceux qui en usent, une courte majorité statistique ou une corrélation est trop souvent présentée, à tort, comme une relation explicative et même un déterminisme, càd une causalité.
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CausalitéCausalité
• Il peut exister une causalité si et seulement si la distribution stat. du phénom. est différente de ce que donnerait le hasard (pile ou face), ou encore différente à la suite de circonstances bien distinctes (test du Khi deux)
• Mais cette condition n’est pas suffisante : il faut examiner le poids de toutes les variables concurrentes
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Résultats Résultats semblables ou différents du hasardsemblables ou différents du hasard après 1 an d’AEPS en Centre Social ?après 1 an d’AEPS en Centre Social ?
Enfants en échec scolaire
Progrès > à 2 pts de moyenne
Stagnation ou recul
Calcul d’une distribution au hasard
Aide éducative
périscolaire100 x
27/200
100 x
27/200
27
Absence d’aide
100 x
173/200
100 x
173/200
173
100 100 200
Enfants en échec scolaire
Progrès > à 2 pts de moyenne
Stagnation ou recul
Effectifs observés
Aide éducative
périscolaire20 7 27
Absence d’aide 80 93 173
100 100 200
Enfants en échec scolaire
Progrès > à 2 pts de moyenne
Stagnation ou recul Résultats d’une distribution au hasard
Aide éducative
périscolaire13.5 13.5
Absence d’aide 86.5 86.5
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Calcul du Chi deux et conclusionCalcul du Chi deux et conclusion
• Le Chi deux est la somme du résultat de la formule ci après pour toutes les cellules de données du tableau.
(Effectif observé – Effectif hasard)² Effectif hasard
• Appliqué au tableau précédent, le calcul donne :• (20 - 13,5)² + (7 -13,5)² + (80 - 86,5)² + (93 - 86,5)² = 7, 23
13,5 13,5 86,5 86,5
• On compare cette valeur à la valeur d'une table de chi-deux au risque 5 % et au degré de liberté 1 (le degré de liberté est donné par (ligne -1) x (colonne - 1) soit ici (2 - 1) x (2 - 1) = 1).La valeur trouvée est supérieure à la valeur de la table (3,84). Le test est donc significatif, l'hypothèse nulle est rejetée. l'hypothèse d’un effet dû à autre chose que le hasard est acceptée. Nous venons de démontrer que l’AEPS telle qu’elle a été pratiquée sur le site examiné donne statistiquement plus de progrès scolaire que son absence. On dira qu’il existe une bonne corrélation entre AEPS et progrès scolaire
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Examen du poids de variables Examen du poids de variables concurrentes.concurrentes.
• Pour mesurer le poids de la seule variable AEPS, on a annulé le poids de variables concurrentes en les maintenant constantes. Ainsi, chaque enfant du groupe expérimental avait son équivalent dans le groupe témoin :
• Age identique• CSP parents identique• Professeur des Ecoles et camarades identiques
(même groupe classe)
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Examen du poids de variables concurrentes.Examen du poids de variables concurrentes. Structural Equation Model Showing the Relationship Between Family Processes, Child Structural Equation Model Showing the Relationship Between Family Processes, Child Characteristics, and Achievement for Children Aged 6 to 11 YearsCharacteristics, and Achievement for Children Aged 6 to 11 Years ((Ryan & Adams Ryan & Adams
1998)1998)
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Commentaire du modèle Commentaire du modèle Ryan & Ryan & Adams Adams
• Plus les coefficients sont élevés et positif, plus la liaison est importante entre les variables reliées par un trait ou une flèche.
• On voit ici que la plus forte liaison avec la réussite (Achievement) est « l’attention académique » de l’élève, autrement dit sa motivation scolaire.
• C’est l’occasion de souligner combien les raisons personnelles, les motivations des acteurs sont explicatives de leurs actes pour l’ensemble des phénomènes sociaux
• N.B. r²=0,54 signifie que ce modèle ne rend compte que de 54% des variations observées de la réussite des élèves. Il y a donc d’autres variables, absentes de ce modèle, qui expliquent une autre moitié de la réussite des élèves. (Le QI en fait partie)
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Examen du poids de variables concurrentes. Examen du poids de variables concurrentes. Exemple France Enquête FQP 1993Exemple France Enquête FQP 1993
• 86% des agriculteurs ont des parents agriculteurs. => La variable héritage culturel semble jouer très fortement dans un sens de reproduction.
• MAIS…• Parmi TOUS les enfants d’agriculteurs, seuls
24% d’entre eux deviennent agriculteurs => D’autres variables (à trouver) réduisent drastiquement le poids de la variable héritage culturel.
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Santé revenu fertilité dans le Santé revenu fertilité dans le monde 1965-2003monde 1965-2003
• Talks Hans Rosling: Debunking third-world myths with the best stats you've ever seen
• http://www.ted.com/index.php/talks/hans_rosling_shows_the_best_stats_you_ve_ever_seen.html)
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La prédictionLa prédiction
• Talks Bruce Bueno de Mesquita: Three predictions on the future of Iran, and the math to back it up (http://www.ted.com/index.php/talks/bruce_bueno_de_mesquita_predicts_iran_s_future.html)
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Conclusion sur les méthodesConclusion sur les méthodes
• La rigueur scientifique en sociologie comme ailleurs se traduit par – La preuve statistique– L’examen du poids des différentes variables sur un
phénomène examiné
• Trop de travaux sociologiques omettent ou ignorent ces deux règles fondamentales. Dès lors ils ne sont ni scientifiques ni fiables. Cela est totalement indépendant de la position politique ou sociale de leurs auteurs.
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L’accumulation de preuves statistiques rigoureuses a L’accumulation de preuves statistiques rigoureuses a permis de développer une sociologie plus scientifique :permis de développer une sociologie plus scientifique :
• On s’est rendu compte que les causes des phénomènes sociaux se trouvent dans les anticipations des acteurs, leurs espoirs, etc. Ex le taux de personnes 55-65 ans au travail en
Suède(80%) et en France (50 %) Cela implique de comprendre et mesurer objectivement la subjectivité des hommes.
• La manière sociologique qui consistait à chercher la cause des phénomènes dans une mesure de l’objectivité sociale hors de la subjectivité des acteurs s’avère très insuffisante. Ex. les notions de conscience collective, de culture, d’inconscient
collectif, de structure sociale, de conditions objectives, etc..
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Les valeurs et les Les valeurs et les normesnormes
Pr. Jean-Marc Dutrénit oct 2007Pr. Jean-Marc Dutrénit oct 2007
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
SommaireSommaire
• Définitions
• Cristallisation / évolution des valeurs• M. Weber• M.Mauss• R. Inglehart• E. Durkheim• R. Boudon
• Valeurs et normes en France (Crozier)
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Valeur - dValeur - définition éfinition (JM Dutrénit 1997)(JM Dutrénit 1997)
place attribuée à un phénomène ou idée sur une échelle allant
du moins recommandé vers
le plus recommandé
par le locuteur
Ex. Esthétique, éducation, la terre…
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Norme - dNorme - définitionéfinition
Une norme est la fixation (provisoire) de valeurs en
• Coutumes• Mœurs • Règlement• Standard de qualité• Lois
– Les normes évoluent en fonction des changement des valeurs des groupes majoritaires à un moment donné. (relier cela au cours sur les groupes sociaux)
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Les valeurs se cristallisent en Les valeurs se cristallisent en rationalitrationalitéés s concurrentes concurrentes d’égale d’égale
légitimité (M. Weber 1910)légitimité (M. Weber 1910)
Buts des
acteurs
Domaines
D’application
Les résultats
Les valeurs
Theoretical/
General
SCIENTISTS
(evaluators)
UTOPIA BUILDERSUTOPIA BUILDERS
(T(Thhééologologiens)iens)
Practical/
Single
STATE MANAGERSSTATE MANAGERS
(Fonctionnaires)(Fonctionnaires)
POLITICIANSPOLITICIANS
SYNDICALISTSSYNDICALISTS
(social workers)(social workers)
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La réciprocité régule les relations La réciprocité régule les relations humaines humaines (M. Mauss 1925, J-M. Dutrénit, 2002 chap 2)(M. Mauss 1925, J-M. Dutrénit, 2002 chap 2)
• La réciprocité est l’étalon implicite d’évaluation des interactions dans le champ des valeurs locales
• Chaque individu l’utilise implicitement, comme chaque responsable de groupe ou de nation
• Quand un individu ou un groupe s’écarte trop de la réciprocité positive (nazisme, dictatures, terrorisme, criminalité, délinquance, parentalité abusive, etc.) , il est combattu jusqu’à rétablissement de relations équilibrées.
• Le schéma suivant décrit le processus
Réciprocité positive Réciprocité négative (paix, coopération Réparation Vengeance (lutte, conflit, guerre)
alliance) (1) (3) (2) Enrichissement Echanges estimés Echanges estimés Appauvrissement mutuel équilibrés déséquilibrés mutuel Bilan Estimation Bilan Estimation des échanges par des échanges par les protagonistes, les protagonistes, négociations négociations Fig. 2 - Les cercles de réciprocité positive (1), de réciprocité négative (2)et le passage de l’un à autre (3) selon les estimations
des partenaires en présence. (Jean-Marc Dutrénit 1999)
Réciprocité Réciprocité (Mauss, Lévi-Strauss, Shalins, Temple…)(Mauss, Lévi-Strauss, Shalins, Temple…)
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Réciprocité restreinte et généralisée Réciprocité restreinte et généralisée sont en concurrence permanente sont en concurrence permanente
(Lévi-Strauss 1965)(Lévi-Strauss 1965)
• La réciprocité restreinte est limitée par les hommes à un groupe défini (tribu, corporation, classe sociale, nation, entreprise, etc..)
• La réciprocité généralisée s’applique à tous les interlocuteurs
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Réciprocité restreinte est liée aux valeurs traditionnelles et de Réciprocité restreinte est liée aux valeurs traditionnelles et de survie (-2,-2). Réciprocité généralisée est liée à la rationalité et survie (-2,-2). Réciprocité généralisée est liée à la rationalité et à l’expression de soi (1.5, 1.5) à l’expression de soi (1.5, 1.5) (Inglehart 2005) r²=0.7 (Inglehart 2005) r²=0.7
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Définitions Définitions Enquêtes par questionnaires à échantillons représentatifs de population de chaque pays. Les scores moyens Enquêtes par questionnaires à échantillons représentatifs de population de chaque pays. Les scores moyens
obtenus permettent de les situer sur ce graphe à deux axesobtenus permettent de les situer sur ce graphe à deux axes
• Traditional values = L’autorité des anciens domine, il est obligatoire de vivre comme les générations précédentes.
• Secular-rational values = Laïcité, science et techniques innovantes sont les références dominantes de la vie politique et sociale
• Survival values = Survivre le lendemain est le souci dominant la vie individuelle et collective
• Self expression values = Les formes les plus originales de la liberté individuelle sont dominantes dans l’économie, les lettres, sciences, arts, vie quotidienne, etc…
Le circuit des actes qui renouvellent Le circuit des actes qui renouvellent normes et les valeurs normes et les valeurs
(Cf. Durkheim Les formes élémentaires de la vie religieuse)(Cf. Durkheim Les formes élémentaires de la vie religieuse)
Schéma de JM Dutrénit 1999Schéma de JM Dutrénit 1999
(Empowerment, diversification personnelle) (temps t n+ 1)
Biens culturels Pratiques quotidiennes Biens matériels (production- ordinaires (temps tn) (production- diffusion) diffusion) (télé réalité) (mondialisation)
Nouvelles valeurs Anticipations Nouvelles pratiques (Démocratie participative) Innovations (forums, blogs…) (TV & internet)
Exemple : l’apparition des « télémedias ». Elle permet aux hommes de créer rapidement de nouvelles conceptions de leur vie et de leur
production matérielle. N.B. le circuit est auto alimenté par l’innovation de (tn) à (t n +1).
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Implication des acteurs, Implication des acteurs, impartialitéimpartialité
& & évolution des normesévolution des normes
Présentation personnelle dePrésentation personnelle deR. Boudon R. Boudon L’explication des normes sociales, L’explication des normes sociales, 20012001
Paradigme : individualisme méthodologiqueParadigme : individualisme méthodologique
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Deux métaphores d’Adam Smith – 1760Deux métaphores d’Adam Smith – 1760
Dans La Richesse des Nations :La « main invisible » réconcilie l’intérêt particulier et l’intérêt
général : • l’intérêt du fabricant est de vendre plus – donc des produits
de qualité - et moins cher que la concurrence. • C’est aussi l’intérêt du consommateur
Dans Théorie des sentiments moraux
Le « spectateur impartial » serait une seconde « main invisible » agrégeant des opinions intéressées pour produire sous certaines conditions une opinion conforme à l’intérêt commun
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L’enjeu…L’enjeu…
• SI oui, la démocratie (vote etc..) est fondée
• Si non, l’analyse de tradition marxiste d’une opinion manipulée, donc factice, est exacte
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Equivalents conceptuels du Equivalents conceptuels du spectateur impartial de Smithspectateur impartial de Smith
• Raison pratique de Kant
• Rationalité axiologique de Max Weber
• Sens du sacré de Durkheim
• Voile d’ignorance de Rawls
• Aire cérébrale de l’éthique, pré-câblée pour la coopération des Neurosciences de Damasio
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HypothèsesHypothèses
1. Toutes sortes de « biais » affectent les jugements et opinions individuels (ancrage social, utilité espérée)
2. Le sujet est aussi capable de fonder son jugement sur une argumentation valide, impartiale
3. Le « spectateur impartial » a une influence grandissante avec le temps (courte vie des régimes totalitaires)
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Biais n°1 - La position sociale Biais n°1 - La position sociale influence influence partiellementpartiellement les opinionsles opinions
(Hyman, in Boudon et Lazarsfeld 1965)LectureLecture : 68 % des 512 personnes de classes sup. préconisent une formation : 68 % des 512 personnes de classes sup. préconisent une formation
universitaire comme facteur essentiel de promotion, …universitaire comme facteur essentiel de promotion, …
Individus préconisant une
formation universitaire %
(effectifs des classes dans l’échantillon
interrogé)
Classes supérieures
68 512
Classes moyennes
52 1531
Classes inférieures
39 856
TOTAL Chi deux significatif au seuil de .0001
2899
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Biais n°2 - Biais n°2 - Ancrage communautaire Ancrage communautaire rivaliserivalise avec impartialité avec impartialité
• Le manque de crédibilité d’un tribunal d’exception motive son rejet. Tab. 2
• SAUF pour les socialistes qui défendent les ministres en causes (les leurs à cette époque) Tab. 2
• MAIS un consensus existe sur le fait de déférer des ministres à la justice en cas de faute dans leur fonction. L’effet communautaire s’efface devant l’évidence de la responsabilité : le spectateur devient impartial (Tab. 3)
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L’universalitéL’universalité a lentement a lentement supplanté le supplanté le communautarismecommunautarisme
• Sur le long terme, la dignité de l’être humain a été construite (Esclavage Tocqueville)
• Le monde global supplante peu à peu les anciennes communautés
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BiaisBiais n°3n°3 - - La connaissance La connaissance erronée erronée La culture économique moyenne varie d’un pays à l’autre. Elle La culture économique moyenne varie d’un pays à l’autre. Elle
explique bien les variations de % de réponses. On peut l’améliorer par l’enseignement.explique bien les variations de % de réponses. On peut l’améliorer par l’enseignement.
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
IdemIdem La culture économique moyenne varie d’un pays à l’autre. Elle explique bien les variations de La culture économique moyenne varie d’un pays à l’autre. Elle explique bien les variations de
% de réponses% de réponses
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BiaisBiais n°3bisn°3bis – L’axiologie (morale – L’axiologie (morale ambiante)ambiante)
• Ex. 1- La domination des élites étrangères ou nationales serait la cause malheurs des pays du tiers monde.
Il s’agit en réalité des modes de vie locaux sur lesquels on reste aveugle (niveau culturel, statut des femmes, petits chefs esclavagistes, tribalisme, etc…) Bakunda Rwanda L’enfer des règles implicites, Harmattan, 2007
• Ex. 2 - On concilie égalitarisme et différence des opinions : on élimine tout critère scientifique en décrétant que toute opinion en vaut
une autre
• Ex. 3 - On décrète que la science est une idéologie de domination.
• Alors l’école a privilégié « l’éveil » au lieu de la transmission de connaissances et de l’esprit critique. Résultat catastrophique pour les plus démunis.
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
BiaisBiais n°4 – L’implication n°4 – L’implication (Max Scheler, (Max Scheler, 1900)1900) L'Homme du ressentimentL'Homme du ressentiment, Gallimard, 1970. , Gallimard, 1970.
• Le défroqué lutte d’autant plus contre ses anciennes idées qu’il ne peut les gommer de son passé
• L’intellectuel n’aime pas le libéralisme qui lui fait peu de place au regard de ses longues études. Il préfèrera souvent le socialisme
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Les 4 biais combinés : position, Les 4 biais combinés : position, connaissance, ancrage, implicationconnaissance, ancrage, implication
• Ex. 1 - Les grands bellicistes ne font pas la guerre eux-mêmes
• Ex. 2 - Les Français (50% ne paient pas l’impôt direct) sont majoritairement favorables à une réduction du déficit de l’Etat par augmentation des impôts
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
BiaisBiais n°5 – le conformisme de n°5 – le conformisme de façade pour se protéger façade pour se protéger
• « Tous athées » en France de 1793• « Tous communistes » en Russie de 1920• « Tous pétainistes » au début de Vichy, 1940• « Tous résistants » en 1945• « Tous relativistes » en 2007 • « Tous confiants dans les institutions » en Chine 1995 (tab. 6)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Quand sommes nous impartiaux ?Quand sommes nous impartiaux ?
• Lorsque c’est loin de nous : Antigone a raison de vouloir enterrer son frère. ( Les Thébains pensaient différemment selon leur position)
• Lorsqu’ on est hors du champ d’application de la mesure à prendre : on peut envoyer les ministres au tribunal en cas de faute avérée
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
La progressive rationalisation des La progressive rationalisation des valeursvaleurs (Max Weber, 1900)(Max Weber, 1900)
• Avec la distance historique la guerre apparaît comme un phénomène anormal [ la terreur atomique qui concerne tout un chacun a contribué à cette évolution]
• Les droits de l’homme face à l’oppression remplacent lentement la souveraineté des Etats (Kosovo, extradition de Pinochet, etc..)
• Le « polythéisme des valeurs » de nos jours répond au contexte conflictuel dans lequel s’installent de nouvelles hiérarchies de valeurs
• L’acceptation décroissante du public pour les grèves « prise d’otage » (transport, musées…) est rationnelle
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Conclusion 1/2Conclusion 1/2
• Valeurs et normes se construisent dans un maelstrom de position, connaissance, ancrage, implication, conformisme et distances
• Le « spectateur impartial » veille au fond de chaque homme. Le regard des autres le stimule fortement
• Ce spectateur impartial s’affirme au cours du temps. Ex:• Démission commission européenne mars 1999• Discrédit du dopage• Faiblesse croissante de l’exception française du cumul des
mandats• Croissance de l’idée du service minimum pendant les grèves • Egalité des sexes• Condamnation générale de l’esclavage
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Conclusion 2/2Conclusion 2/2
• Théorie sociologique : Le concept de « spectateur impartial » est indispensable à une théorie complète sur normes et valeurs
• Pratique sociologique : La nature des questions posées dans les sondages place les répondants dans deux positions principales :
• Acteur partial ( les impôts)
• Spectateur impartial (tribunal pour les ministres, Attitude d’Antigone)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Valeurs en FranceValeurs en FrancePrésentation personnelle de Présentation personnelle de
M. CrozierM. Crozier Nouveau regard sur la société françaiseNouveau regard sur la société française, , 2007 2007
Paradigme : ethnométhodologie Paradigme : ethnométhodologie
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Michel Crozier Michel Crozier Fondateur du Centre de Sociologie des organisations (CNRS), Fondateur du Centre de Sociologie des organisations (CNRS),
Pr Paris X-Nanterre, Pr Paris X-Nanterre, Prix Tocqueville 1998, Prix Tocqueville 1998,
Membre de l’InstitutMembre de l’Institut
• Après 40 ans d’enquêtes et de travaux sociologiques
• M. Crozier offre ici son regard instruit sur les valeurs concurrentes qui en France se disputent la première place
• Il a organisé cette analyse autour de quelques phénomènes sociaux fondamentaux :
• Ecole, Liberté, Responsabilité, Connaissance, Démocratie, Travail, Institutions, Confusion des valeurs, Ecoute
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Présentation choisiePrésentation choisie
• Pour chaque phénomène,
• nous avons regroupé les résultats des analyses de Crozier en quelques points
essentiels pour la société Française :– Forces– Faiblesses– Paradoxes & malaises– Remèdes
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
EcoleEcole
• Forces • Obéir• Etre bon élève• Etre chahuteur• Etre les deux• Etre capable de juger le monde
• Faiblesses• Coopérer, • créer, • Innover
• Paradoxes & malaises• Esprit de contradiction (copie négative de l’obéissance)• Non préparation à vivre dans un monde de liberté
• Remède • Apprendre à coopérer, créer, innover (progr. 4H, Cf Jean-Marc Dutrénit La
compétence sociale)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
LibertéLiberté
• Forces• Nous avons une grande liberté s/ contrainte génétique• Héritage chrétien : droit & devoir de s’extraire des contraintes du groupe pour répondre
de soi devant Dieu• On peut renverser les valeurs de son milieu d’origine
• Faiblesse • Manque de discipline, manque de conscience morale• Incapacité à construire progressivement un consensus durable
• Paradoxes & malaises • Syndrome de l’égalité (apothéose avec le goulag soviétique)• Deux types idéaux : les soumis; les rebelles• Peur panique de la liberté => Installation de contraintes a priori à la clé de toute
nouveauté => stagnation (OGM, précaution, etc…)
• Remède• Faire d’abord en liberté, puis évaluer et réguler
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
ResponsabilitéResponsabilité
• Forces• La responsabilité penche vers le collectif et atténue le pouvoir de la liberté.• Elle remplace peu à peu et partout l’obéissance• Elle est plus efficace et répond mieux au désir d’individuation des personnes• Les multiples « liens faibles » (organisation, contrats, Etat de droit) étayent fortement
liberté et responsabilité (Cf. J. Rawls Une Théorie de la justice)
• Faiblesses• Croyance erronée et répandue : « le pouvoir appartient à quelques uns ». [NON, il circule et
se conquiert. Je n’ai de pouvoir que dans la mesure où d’autres ont intérêt à m’en reconnaître.]
• Paradoxes & malaises• On adopte une responsabilité morale globale, divine ou de raison, mais on magouille
dans les affaires quotidienne (« les grands principes / les grands sentiments » Guy Béart)• On proclame le peuple souverain (1789) mais misère, escrocs politiques et guerres sanglantes
• Remèdes• Faire ce que l’on dit, dire ce que l’on fait est le début de la morale (qualité ISO,
Churchill, de Gaulle, etc…)• Développer la responsabilité juridique des chargés de pouvoir (accountability, Eva Joly
Dans quel monde voulons nous vivre ?))
• WARNING • On n’est pas totalement maître du jeu
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
ConnaissanceConnaissance• Forces
• Un désir de connaissance vieux comme le monde anime la France. Nous avons d’excellents scientifiques (médecine, Airbus, Ariane, TGV, Dassault, etc…). La scolarisation des 18-24 ans a progressé de 58% entre 1990 et 1999, etc…
• Faiblesses• En Sciences humaines et en politique, tout le monde discute de tout sans se soumettre à la rigueur
de la preuve - en Sociologie notamment
• Paradoxes & malaises• Le principe de précaution, l’interdit sur le clonage (unique au monde ! ) nous retardent dans la
connaissance
• Remèdes• Seule la connaissance peut nous éviter les écueils qu’elle crée (OGM, Clonage)• Un devoir connaissance doit accompagner liberté et responsabilité (Neurosciences et apprentissages
lecture, mémoire, intelligence, coopération, etc…)• Une presse plus informative, plus exacte (par ex sur les régimes spéciaux de retraite) permettrait de
discuter avant de prendre parti pour telle ou telle solution)
• WARNING• Je suis moralement coupable de ne pas essayer de savoir
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
DémocratieDémocratie(= exercice du pouvoir par le peuple)(= exercice du pouvoir par le peuple)
• Forces• Liberté d’entreprendre. Les entreprises du CAC 40, avec ingénieurs français de premier plan ont pu
construire un secteur privé produisant une richesse exceptionnelle partout dans le monde
• Faiblesses• Le parlement et l’Etat presque régalien font lois et décrets d’application « top down » (coupés de la
base)• Lois normatives détaillées universalistes MAIS inapplicables à tous les cas• PME bloquées par la bureaucratie tatillonne
• Paradoxes & malaises• Comme la décision n’est pas construite « bottom up » chacun se bat contre des mesures dont il se
sent exclu• Donc on « s’arrange » en contournant la loi, selon le vieil adage français : « la théorie et la pratique
sont des univers différents… » (confusion entre théorie scientifique et doctrine)• Contradictions d’une société « entrouverte »
• Remèdes• Faire des lois cadre peu nombreuses, et laisser les juges interpréter• Aller vers une démocratie tempérée comme celle de nos voisins européens• Parvenir à libérer les énergies individuelles
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
TravailTravail« Energie physique ou intellectuelle de la personnalité vivante dépensée à l’occasion de la fabrication de « Energie physique ou intellectuelle de la personnalité vivante dépensée à l’occasion de la fabrication de
choses utiles » (Marx 1860)choses utiles » (Marx 1860)
• Forces• Les Français sont attachés aux œuvres depuis homo faber• Ils aiment le travail bien organisé• Générosité enthousiaste• Les jeunes diplômés trouvent du travail aisément
• Faiblesses• La bureaucratie gâche l’organisation (disent les salariés dans les enquêtes)• 150.000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme chaque année • La formation permanente est insuffisante• Préjugés sur la relation âge de la retraite, temps de travail et chômage
• Paradoxes & malaises• Les 35 heures n’ont pas servi à la formation• L’inactivité des 55-64 ans (63%) entraîne fortes charges sociales et par
conséquent des freins à l’embauche, notamment des jeunes• Remèdes
• Flexsécurité : un immense chantier de formation pour tous (Ex. Norvège loi 2003 tout adulte peut reprendre ses études gratis jusqu’au Baccalauréat)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Institutions Institutions Mais d’abord, qu’est-ce qu’une institution ?Mais d’abord, qu’est-ce qu’une institution ?
• Ex. Assemblées, conseils, journaux,
• Définition : tous lieux où l’on fabrique, ajoute, transforme de la règle
• Deux théorèmes fondamentaux :• « Plus il y a d’institutions plus le peuple est libre » (St Just Œuvres 1790)• La liberté ne vient pas de moins d’organisation mais de plus d’organisation
Crozier et Friedbergh L’acteur et le système
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Institutions en FranceInstitutions en France• Forces
• Les institutions françaises ont produit de grandes chose (X, Sc Po, Les Mines, Normale Sup, etc…
• Les grandes institutions se sont étendues et complexifiées (Ex l’Armée, l’Enseignement, la Protection sociale, etc..)
• Des institutions mineures mais essentielles au développement se sont émancipées et multipliées en France (Protection Sociale, Loisirs, Radio libres, etc..)
• Faiblesses• La fascination du pouvoir central « qui peut tout » est une infirmité
et une paresse de la pensée politique française• De ce fait la France est le pays des doctrines radicales « top
down », du prétendu déterminisme social (Ex. l’Habitus culturel) et des révolutions.
• On construit à côté au lieu de transformer ce qui existe
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Institutions en France Institutions en France suitesuite
• Paradoxes & malaises• Le radicalisme des critiques invite au centralisme sous d’autres apparences
(1789)• La décentralisation départementale (petites forces divisées) a renforcé le
pouvoir central en refusant de le confier aux Régions (force de taille significative) à l’opposé de l’Espagne
• Remèdes• Développer l’esprit de Réforme progressif et « Bottom up »• Rechercher les points sensibles à réformer pour modifier un ensemble (Ex.
la réforme de Sciences Po réussie par des quota d’étudiants de banlieue)• Espoir : les réformes en cours (La transparence des comptes des syndicats,
du MEDEF et de l’Etat) • Cogestion dans l’entreprise comme au Pays Bas, Prêts étudiants à
remboursement de 5% du futur salaire, pédagogie de la compétence sociale à l’Ecole
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Exemple d’institution intelligente : le Exemple d’institution intelligente : le Centre des Jeunes Dirigeants (Centre des Jeunes Dirigeants (CJD CJD ))
• Limite d’âge pour être membre = 45 ans
• Toute responsabilité est non cumulable, non renouvelable et dure 2 ans
• Durée maximum possible en mandats : – Président de Section 2 ans – Président de Région 2 ans – Président National 2 ans
• Total = 6 ans
• De ce fait la démagogie pour durer au pouvoir est impossible.
• Au contraire, chaque dirigeant est tenté de proposer des réformes intelligentes pour « laisser sa marque »
• Appliquer ce genre de règles à la plupart des institutions serait sage
• Cf. Le Magazine du CJD
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
La confusion des valeursLa confusion des valeurs
• Forces• La liberté du débat sur tout• La volonté de liberté • La lente ascension du spectateur impartial Cf. Boudon
• Faiblesses• Un grand tabou : on croit que les valeurs républicaines –liberté, égalité, fraternité,
monarque républicain, parlement loin des acteurs, étatisme universaliste - sont supérieures aux valeurs démocratiques de TOUT AUTRE REGIME ou PAYS
• Ecart entre valeurs professées et pratique : responsables de gauche mettant leurs enfants en école privée, Patrons prêchant la modération salariale / Stock options
• La jonglerie avec les valeurs les dévalorise, les multiplie, les rend confuses• Démocratie se mêlant de science (OGM)• L’expression des communautarismes (alors que l’expérience de Lagan College en
Irlande, ouvre les esprits)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
La confusion des valeurs suiteLa confusion des valeurs suite
• Paradoxes & malaises• Les pays émergents, Chine, Inde, Islam, superposent valeurs
capitalistes à autoritarisme ancien allant jusqu’au sacrifice personnel pour la communauté (Cf. Les croisades du Moyen Age, & Inglehart, Enquête sur les valeurs du monde ).
• Guerre civile algérienne & montée du communautarisme en France résultent du conflit entre ces valeurs
• Remèdes• Mieux répondre au besoin d’intégration des immigrés• Remplacer le simplisme de l’universalisme républicain par une
démocratie participative (Pays Scandinaves) mieux adaptée à la complexité moderne. Les 35 h n’ont pas satisfait ceux qui voulaient travailler plus
• Revenir au principe de réalité, càd celui de la connaissance scientifique des phénomènes pour proposer des modalités de gestion cohérentes
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
L’écouteL’écoute• Forces
• L’écoute empathique ou active (contribution essentielle de la sociologie et psychologie sociale) => Tous les partenaires sont gagnants.. Mais trop rare encore. Ex le CR d’étude de leur organisation aux personnels par Crozier (vraie écoute) les incite à énoncer des remèdes pertinents (L’acteur et le système 1977.)
• Faiblesses• Le débat (duel télévisé) => 1 gagnant + 1 perdant• Bouddha asiatique montre grandes oreilles et petite bouche. La France montre le contraire…
• Paradoxes & malaises• Ex. Affaire d’Outreau :
• le juge d’instruction n’a pas assez écouté• La commission parlementaire a TB écouté• La profession, corporatiste, s’est insurgée. La réforme a avorté (refus de l’instruction par avocats à charge
et à décharge sous prétexte d’égalité des prévenus)
• Remèdes• L’idée de progrès est chevillée au corps de l’homme [Le spectateur impartial cohabite avec l’acteur
engagé]• « Apprenez à vous écouter réellement les uns les autres »
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Conclusion générale sur les valeursConclusion générale sur les valeurs
• Les valeurs balbutient longtemps avant de s’exprimer sous forme universelle
• On peut décrire leurs métamorphoses avant qu’elle ne deviennent impartiales
• Celles-ci semblent obéir à une loi de développement de la réciprocité d’abord restreinte puis peu à peu généralisée.
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Causes et solutionsCauses et solutions
• Ne peut-on pas trouver les causes de tout cela et les éradiquer pour avoir une société heureuse ?
• NON ! La cause dans les affaires humaines est toujours dans le futur, comme la solution : dans les anticipations des acteurs
• Les acteurs trouvent eux mêmes la solution lorsqu’ils ont une vue claire des problèmes. La sociologie y contribue
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Sociologie du Sociologie du travail et des travail et des
Organisations Organisations
Pr. J.M. Dutrénit 2007Pr. J.M. Dutrénit 2007
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
SommaireSommaire
• Un peu d’histoire
• Les fondateurs 1860
• L’ ingénieur F. W. Taylor 1898
• Elton Mayo, Roethlisberger & Dickson, 1935-55
• Les 30 glorieuses : organisation & psychologie
• 1977, M. Crozier démontre les stratégies de l’acteur
• Début de la crise : marché/technique/produits, Lawrence & Lorsh 1980
• An 2000 : irruption des démarches qualité
• An 2006 : arrivée des neuro-sciences
• Conclusion
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Un constat Un constat (T. Parsons 1980) (T. Parsons 1980)
• Un monde d’organisations à complexité croissante (entreprises, formation, justice, protection sociale, etc..) s’est imposé lentement au cours des siècles
– entre les familles issues de la tribu et de la lignée féodale
– entre la personne et sa famille (idem)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Un peu d’histoireUn peu d’histoire
• Dans les sociétés tribales, famille et travail sont une même totalité
• Début de la bureaucratie au 16ème siècle ( Weber
1971) quand on commence à distinguer les comptes de l’entreprise de ceux de la famille
• Finances de l’Etat = finances de la famille royale jq. Louis XIV inclus
• France 1925 : 1er impôt sur le revenu • France 1950 : 50 % de salariés. 2003 : 90 %
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Les étapes de la Les étapes de la sociologie du sociologie du
travailtravail
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
1- Les fondateurs1- Les fondateurs
• Marx 1860 : forces productives créent le progrès. Mais il est capturé par l’exploitation de l’homme par l’homme. Leur libération et leur organisation optimales viendront avec la révolution socialiste
• Durkheim 1890 : la division du travail génère de la solidarité – mécanique d’abord : petits villages juxtaposés – organique en soc modernes (interdépendance des 3
secteurs de l’économie) mais anomie
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
2- Le pionnier : F. W. Taylor, ingénieur, 2- Le pionnier : F. W. Taylor, ingénieur, années 1900 cherche une organisation années 1900 cherche une organisation
scientifique du travailscientifique du travail• Constat : flânerie, corporatisme, alcoolisme,
dénigrement des jeunes et faible productivité dominent les ateliers
• Cause : les patrons ne préparent pas le travail• Remède : nombreuses expériences de
réorganisations d’ateliers et évaluation des effets. Exemples : – manipulation de gueuses de fonte
• En rythme libre = 1,2 T transp., salaire habituel 1,15 $/j• Avec pauses oblig. de 10’/heure = 4,8T (+400%) => Taylor
offre alors un salaire à 1,85$/j (+60%) si les ouv acceptent sa nouvelle méthode de travail.
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Taylor suiteTaylor suite
– Pelletées de charbon dans l’entrepôt : T. trouve la pelletée de rendement optimum : 10kg
– Construction des murs : T fait passer le N de mvts de 18 à 5 pour poser une brique
– Etc…
• Effets : changement méthodes + augmentation des salaires ont développé la soc industrielle (cycle production-consommation plus riche)
• Pb. français : malgré le changement de méthode, on n’augmentait pas les salaires…
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
3 - Elton Mayo, Roethlisberger & Dickson, 3 - Elton Mayo, Roethlisberger & Dickson, 1935-1950 explorent les rapports entre 1935-1950 explorent les rapports entre
condition de travail, psychologie & rendementcondition de travail, psychologie & rendement
• Les plaintes sur les conditions physiques de travail traduisent une insatisfaction socio psychologique (General Electric, Hawthorne)
• La satisfaction croît avec la coopération entre les agents (ouvriers, contremaîtres, ingénieurs, conseillers, etc.)
• Le rendement croît avec la satisfaction
4 – Les 30 glorieuses : les rapports 4 – Les 30 glorieuses : les rapports organisation - psychologie organisation - psychologie
a) Le modèle bureaucratique a) Le modèle bureaucratique (Gouldner 1954)(Gouldner 1954)
Exigence de contrôle
Règles générales impersonnelles
(1) (2) Niveau de comportement Relations Tensions accepté autoritaires interpersonnelles Ecart Objectifs/ Supervision Réalisation plus étroite Les cercles (1) et (2) se renforcent mutuellement Ex Pertes de marchandises en magasin, Imprimés mal remplis pour allocations, etc...
b) Les sources de la motivation b) Les sources de la motivation March & Simon 1964March & Simon 1964
Nombre des + Importance des + Objectifs alternatives conséquences individuels possibles perçues
- + - + -
Motivation à produire
c) Identification & motivation c) Identification & motivation March & Simon 1964March & Simon 1964
Partage des Quantité de besoins Compétition Objectifs perso. satisfaits par ds le groupe
le groupe + +
Fréquence des + Prestige du Interactions groupe + +
+ Identification - au groupe
+
Motivation à
produire
d) Quitter l’organisation d) Quitter l’organisation March & Simon 1964March & Simon 1964
Conformité emploi/ Prévisibilité des Compatibilité Image de soi relations de travail emploi/autres Fonctions + + + Satisfaction Taille de au travail l’organisation + - Possibilité
- de mutation Désir de quitter ds l’organisation l’organisation
e) Sources de conflits entre groupes e) Sources de conflits entre groupes March & March &
Simon 1964Simon 1964
Abondances Nombre de des ressources services d’ d’information - Interdépendance Niveau ds Dépendance Opérationalité Longueur du des program- l’organisme ressources des + circuit de mations communes objectifs l’information + + + - + + Besoin ressenti Différences + Différences de de décider en d’objectifs perception commun + + + Conflits entre groupes
Alliances/Conflits Zone d’incertitude Occasions saisies REGLES IMPLICITES Contraintes RELATIONS Espoirs/Déceptions De divers jeux du système Critères satisfaction Force d’expert/relais Satisfaction / Insatisfaction Règles officielles MARGES DE LIBERTE STRATEGIES Modèle de fonctionnement des hommes dans les organisations d’après M. Crozier.
Pour en savoir plus : M. Crozier & E. Friedbergh, L’acteur et le système, Seuil, 1977
5 – 1977, M. Crozier démontre 5 – 1977, M. Crozier démontre les stratégies de l’acteurles stratégies de l’acteur
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Commentaire du schéma stratégies Commentaire du schéma stratégies d’acteur dans les organisationsd’acteur dans les organisations
• Tous les éléments mentionnés dans le schéma sont construits par les acteurs à travers leurs perceptions et leurs interactions.
• Les stratégies sont développées sur cette base par chaque membre du personnel pour atteindre des satisfactions
• Chaque groupe de niveau (direction, cadres supérieurs, cadres moyens, opérateurs de base) solidifie plus ou moins ces stratégies.
• Avec le temps, ces stratégies inter-groupes s’ajustent mutuellement pour devenir de véritables règles implicites (les « règles maison », les « ici c’est comme ça!) qui cohabitent avec la production, les règles officielles et les particularités individuelles…
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
6 – Début de la crise : 6 – Début de la crise : Marché/technique/produitsMarché/technique/produits
Lawrence & Lorsh 1980Lawrence & Lorsh 1980
Incertitude
du marché Plats cuisinés
Plastique
Papier carton
Incertitude
technique
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Une clé de réussiteUne clé de réussite : :la modalité d’association la modalité d’association
R&D/marketing/fabrication R&D/marketing/fabrication en fonction du marché et des techniquesen fonction du marché et des techniques
Incertitude du marché Forte
coordination RD/M/F
Coordination SimpleRD/M/F
Indépendance R&D/marketing/fabrication
Incertitude technique
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
7 - An 2000 : irruption des 7 - An 2000 : irruption des démarches qualitédémarches qualité
La qualité est l’ensemble des propriétés d’un objet qui le
rendent apte à satisfaire les besoins explicites et implicites
de l’usager(ISO, AFNOR, 2000)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
La qualité synthétise toutes les La qualité synthétise toutes les étapes de la sociologie du travail étapes de la sociologie du travail
(( BBesterfieldesterfield, D.H., B, D.H., Besterfield 1999)esterfield 1999)
La démarche qualité applique ces résultats à sept secteurs principaux des orgnisations :
• 1. Direction générale• 2. Planification • 3. Attention aux usagers • 4. Information et analyse • 5. Attention aux ressources humaines• 6. Organisation du travail• 7. Evaluation des résultats
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Certifications qualité totaleCertifications qualité totale
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Certifications environnementCertifications environnement
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
8 – An 2006 : arrivée des neuro-sciences 8 – An 2006 : arrivée des neuro-sciences Locus of control at work: a meta-analysis Locus of control at work: a meta-analysis
(W. H. Ng, K. L. Sorensen(W. H. Ng, K. L. Sorensen , L. T. Eby 2006), L. T. Eby 2006)
Norme d’internalité(Je suis moi-même la cause de mes actes,
j’apprends la réciprocité positive)
Motivation
Travail réussi Relations positives Dopamine
N.B. L’adoption de la norme d’externalité (“les autres sont la cause de mes actes”) produit des résultats opposés : dégoût, échec et hostiité.
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
En conclusion on dira que la En conclusion on dira que la sociologie :sociologie :
• poursuit les buts de toutes les disciplines : pourquoi et comment A et non B ?
• utilise les mêmes critères que les autres disciplines : mettre des modèles à l ’épreuve de l’observation
• produit des connaissances permettant d’améliorer fortement le gouvernement des sociétés et d’accélérer le développement humain
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Contrôle des connaissances : Contrôle des connaissances : devoir à faire chez vousdevoir à faire chez vous
• Présenter un modèle explicatif d’un phénomène social de votre choix
• à l’aide de vos connaissances acquises en cours, en TD et par vos lectures • sous forme d’un développement de 3 ou 4 pages dactylographiées incluant
au moins 3 référence bibliographique.
Obligations • Pour construire ce modèle il faut utiliser au moins trois types de variables ou
de facteurs ou encore trois thèmes de cours de sociologie de cette année.• Toute copie (plagia) de textes pris sur le web ou ailleurs vaudra à son auteur
la note zéro. On vous demande une synthèse de vos apprentissages et non un téléchargement.
• A rendre le 08 janvier 2008 (déposer les devoirs au secrétariat)
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
ExempleExemple de sujet : de sujet : « Fonctionnement implicite d’un Centre de Loisir « Fonctionnement implicite d’un Centre de Loisir
Sans Hébergement » :Sans Hébergement » :• On devra faire appel à des connaissances en :
• Sociologie du travail et des organisations (1er facteur - ou variable éclairante) : Quelles sont les attitudes ou stratégies mobilisées par les acteurs de ce CLSH ? Réf au cours
• Sociologie de la famille (2ème facteur - ou variable éclairante) : quel atouts et quels freins les familles présentent-elles pour leurs enfants ? Réf au cours
• Sociologie des groupes sociaux et des valeurs (3ème facteur - ou variable éclairante) : en quoi les interactions des acteurs au CLSH favorisent-elles l’assimilation de normes et la création d’autres normes ? Réf au cours
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
WARNING !WARNING !
• Défaut à éviter à tout prix : une description ordinaire d’une journée ordinaire, sans références sociologiques
• Points en moins si orthographe et/ou syntaxe défectueuse
• Tout devoir remis après le 08 janvier sera noté zéro.
Bon travail !
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Bibliographie introduction à la Bibliographie introduction à la sociologiesociologie
• Académie des Sc. Morales et Pol, La France prépare mal l’avenir de sa jeunesse, 2005 • Ansart P. Les Sociologies contemporaines, Seuil, 1990• Blomberg Th. “Integrating Research, Policy and Practice in Juvenile Justice Education.” Evaluation Review 26(3) June 2002. • Boudon R. & Lazarsfeld Le vocabulaire des sciences sociales, Mouton 1965• Boudon R. & al. Traité de Sociologie, PUF 1992• R. Boudon, « A quoi sert la sociologie ? », 2002, cf. ce titre sur le Web• Boudon R. Essai sur la théorie générale de la rationalité, PUF 2007• Cherkaoui M. Mobilité sociale et équité, Rev. Fr. Soc.1987 • Cordazzo Ph. Les cohortes du RMI. Analyse longitudinale. Recherches et Prévision, CNAF 2002 • Damasio A. Spinoza avait raison. Le cerveau des émotions, Paris Odile Jacob 2003 Dutrenit J-M. Gestion et évaluation des Services
Sociaux, Ed. Economica, 1989 • Dutrenit J-M. Evaluer un Centre Social, Ed de L'Harmattan, 1994• Dutrenit J-M. La compétence sociale, Paris, L’Harmattan, 1997• Dutrénit J-M. Action sociale et qualité sociale, Paris L’Harmattan, 2002• Ghiglione B. & Matalon B. Les enquêtes sociologiques, A. Colin 1995• Inglehart R. & al. Human values and beliefs (…) in 43 societies, Univ. Mich. Press, 1998• Kavale,-Kenneth-A.; Forness,-Steven-R. Social Skill Deficits and Learning Disabilities: A Meta-Analysis, Journal-of-Learning-Disabilities;
1996, 29, 3, May, 226-237. • Reynolds A.J. Chicago longitudinal study, 2003 www.waisman.wisc.edu/cls • Rogers C. R. Le développement de la personne, Dunod, 1966• Ryan B. A. & Adams G. R. Relations familiales et succès scolaire des enfants : données de l'enquête longitudinale nationale sur les
enfants et les jeunes - Direction générale de la recherche appliquée, Governement of Canada, 1998.• Yunus M. Vers un monde sans pauvreté, avec Alan Jolis, Ed. J.-C. Lattès – 1997• Wonnacott & Wonnacott Statistique, Economica, 4e ed. 1998
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Références pour normes et valeursRéférences pour normes et valeurs
• Bakunda Rwanda L’enfer des règles implicites, Harmattan, 2007 • R. Boudon & al. L’explication des normes sociales, 2001• Crozier L’acteur et le système 1977.• M. Crozier Nouveau regard sur la société française, 2007• Durkheim Les formes élémentaires de la vie religieuse • Dutrénit J-M. La compétence sociale• Hyman, Classes sociales et systèmes de valeurs in Boudon et Lazarsfeld Le vocabulaire des
Sciences Sociales, 1965• Inglehart R. & al. Human values and beliefs (…) in 43 societies, Univ. Mich. Press, 1998• Joly E. Dans quel monde voulons nous vivre ?• J. Rawls Une Théorie de la justice• Max Scheler, 1900) L'Homme du ressentiment, Gallimard, 1970. • Adam Smith La Richesse des Nations • Adam Smith Théorie des sentiments moraux• Max Weber Economie et Société
Pr. J.M. Dutrénit 2010Pr. J.M. Dutrénit 2010
Références pour organisationsRéférences pour organisations
• Besterfield, D.H., Besterfield, C., &G.H, & M. Total Quality Management, Prentice hall Ed. N.Jersey, 1999, 528 p.
• Crozier M. & E. Friedbergh, L’acteur et le système, Seuil, 1977 • Durkheim 1890 La division du travail PUF, 1990• Gouldner Patterns of industrial bureacracy, Glencoe 1954• Marx K. Œuvres, Gallimard 1975• W. H. Ng , Kelly L. Sorensen, Lillian T. Eby Locus of control at work: a meta-analysis Journal of
Organisational behaviour, 27, 8, 1057 – 1087, Sep 2006• Lawrence & Lorsh 1980 Adapter les structures de l’entreprise, Ed d’organisation Paris• Parsons T. 1980 Systèmes de sociétés Dunod, 2 t • Simon H. 1964 Les organisations Dunod • Peters et Waterman Le prix de l’excellence, Ed d’Organisation, 1988• Taylor, F.W. L’organisation scientifique du travail, Dunod, 1960• Weber M. Economie et Société, Plon 1971