SECRÉTARIAT D'ETAT CHARGÉ DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA PRÉVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES ET NATURELS MAJEURS
DIRECTION DE L'EAU ET DE LA PRÉVENTION DES POLLUTIONS ET DES RISQUES
SERVICE DE L'EAU
14, Bd du Général Leclerc- 92524 Neuilly sur Seine Cedex
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX PAR LES DÉCHARGES CONTRÔLÉES DE RÉSIDUS URBAINS ET DÉCHETS ASSIMILÉS
(CLASSE II)
A.LALLEMAND-BARRES
JUIN 1990
R3917ENV4S90
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES 4S
Département Environnement et Risques B.P. 6009 - 45060 ORLÉANS CEDEX 2 - France -Tél. : (33) 38.64.34.34
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
RÉSUMÉ
La mise en décharge contrôlée est le procédé le plus couramment utilisé pour le
traitement des résidus urbains et déchets assimilés.
L'isolation totale des décharges est difficile et la prévention de la migration des
efïluents issus de la décharge s'avère nécessaire. Celle-ci sera obtenue en
minimisant l'entrée d'eau dans la décharge et en drainant les efïluents pour les
traiter.
Par ailleurs, les déchets entrant en décharge de classe El devront être
exclusivement des déchets ménagers solides et des déchets inertes, les liquides
étant à proscrire. Le choix du site est fondamental : il tiendra compte des
conditions hydrogéologiques, climatiques, topographiques. L'épaisseur et la
perméabilité du terrain non saturé surmontant la nappe, les constituants
minéralogiques pouvant jouer un rôle atténuateur dans le transfert des polluants
en direction des nappes, sont des éléments essentiels pour le choix des sites.
Les cas de pollution retenus et analysés dans le cadre de cette étude mettent en
évidence que les pollutions engendrées résultent d'erreurs de choix des sites et
d'une mauvaise gestion de la décharge dans la plupart des cas.
Cette étude a été réalisée sur crédits du Secrétariat d'Etat chargé de
l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels
majeurs.
Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
1-POLLUTION DES EAUX PAR LES DÉCHARGES 2
1.1 - ORIGINE ET NATURE DES POLLUANTS ISSUS DE LA DÉCHARGE 2
1.1.1 - Production d'effluents liquides 2 1.1.2 - Production de gaz 3 1.2 - INFLUENCE DES CONDITIONS CLIMATIQUES SUR
LA PRODUCTION D'EFFLUENTS 4 1.3 - TRANSPORT DES POLLUANTS DANS LE SOL ET DANS
LES EAUX 6 1.3.1 - Perméabilité et vitesse réelle effective 7 1.3.2 - Pouvoir filtrant des sols et des aquifères 9 2 - ANALYSE DE CAS DE POLLUTION PAR LES DÉCHARGES
D'ORDURES MÉNAGÈRES 12
2.1 - CARACTÉRISATION DE LA POLLUTION 12
2.2 - ANALYSE DES CAS DÉCRITS 13 2.2.1 - Modification de la qualité chimique de l'eau souterraine 13 2.2.2 - Etendue de la pollution 14 2.2.3 - Caractéristiques d u site 14
3-QUELQUES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 17
3.1 - COMPOSITION DES DÉCHETS 17
3.2 - PRODUCTION D'EFFLUENT 17
3.3 - CHOIX DU SITE 18
3.4 - CONTRÔLE DES EAUX DE SURFACE ET DES EAUX SOUTERRAINES 18
4-FICHES DE CAS 20
CONCLUSION 114
RÉFÉRENCES 115
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
INTRODUCTION
La mise en décharge contrôlée (ou centre d'enfouissement technique) est le
procédé le plus couramment utilisé pour le traitement des résidus urbains et
déchets industriels et commerciaux assimilés. Près de 60 % des 16 M de tonnes
d'ordures ménagères collectées chaque année en France sont ainsi évacuées en
décharges, à raison de 46 400 t/j sur 341 décharges de plus de 10 t/j et 2 100 t/j sur
700 petites décharges (estimation A G H T M , 1985).
Or, ces décharges disséminées sur l'ensemble du territoire constituent autant de
sources potentielles de pollution tant pour les eaux de surface par fuite de lessivats
hors du site que pour les eaux souterraines par infiltration dans le substratum des
effluents émis par la décharge.
Une enquête réalisée en 1985 sur les grandes décharges (plus de 50 t/j) avait
montré que plus de 30 % des sites inventoriés étaient a priori très vulnérables à la
pollution (avec des fonds alluviaux très perméables et des aquifères peu profonds
< 10 m ) . L'étude détaillée de cinq de ces grandes décharges avait révélé des
indices plus ou moins importants de contamination (chimique et/ou bactérienne)
des eaux souterraines ou superficielles à l'aplomb ou à proximité de 4 des 5 sites
examinés et avait conclu à la nécessité d'un suivi régulier des impacts sur les eaux
pour ce type de décharge (sites géologiquement semi perméables ou perméables).
D'autres études récentes ont détecté également la présence de micropolluants
(métaux lourds ou solvants chlorés) dans les nappes à l'aplomb ou au voisinage de
décharges municipales (origine probable : restes de produits d'entretien ménagers,
dégradation de piles boutons ou de certaines matières plastiques) et parfois dans
des aquifères situés à plus de 30 m de profondeur.
Ces risques de pollution sont d'ailleurs soulignés dans la réglementation sur la
mise en décharge contrôlée de résidus urbains (instruction technique du
11/3/1987, J .O . du 11/4/1987) qui impose à l'exploitant une auto-surveillance de la
qualité des eaux souterraines et superficielles, tant pendant l'exploitation
qu'après la fermeture de la décharge.
La présente étude réalisée sur crédits du Secrétariat d'Etat chargé de
l'Environnement a pour objectif d'identifier les principaux paramètres
responsables de la pollution à partir de l'examen de cas de pollution décrits dans la
littérature.
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
1 - POLLUTION DES EAUX PAR LES DÉCHARGES
1.1 - ORIGINE ET NATURE DES POLLUANTS ISSUS DE LA DÉCHARGE
Les effluents produits par les déchets sont gazeux et liquides.
1.1.1 - P R O D U C T I O N D ' E F F L U E N T S L I Q U I D E S
L'infiltration due à la pluie et au ruissellement à la surface de la décharge,
l'intrusion de l'eau souterraine dans la décharge dans certains cas, s'ajoutent à
l'humidité des déchets. Lorsque la capacité de rétention des déchets est dépassée
on aboutit à la production d'efïïuents liquides. La composition des effluents
liquides sera fonction de la nature des déchets, ménagers, industriels ou mixtes,
et de leurs interactions. Ces réactions peuvent être bénéfiques, dans certains cas
c o m m e la neutralisation de déchets acides par des déchets alcalins, ou nocifs dans
d'autres cas, entraînant l'émanation de gaz ou la solubilisation de métaux lourds.
La composition des effluents est fonction aussi de l'âge des déchets et de leur
évolution sous l'influence de processus biologiques et des conditions climatiques.
O n distingue deux étapes principales : la phase d'acidification puis la phase de
fermentation au cours de laquelle les polluants organiques sont émis à fortes
concentrations. Les produits sont plus ou moins stables et leur concentration
diminue dans le temps.
Les produits ultimes de la dégradation sont le méthane, le C O 2 et l'eau. Les
produits intermédiaires comprennent les acides carboxyliques, l'acétone,
l'acétaldéhyde et l'éthanol.
Le tableau 1, ci-après, donne des fourchettes de composition d'effluents de
décharge.
Dans les décharges, le transfert des substances organiques sera gouverné au
moins en partie par leur solubilité dans l'eau.
La solubilité des substances minérales et des métaux est elle-même liée aux
phénomènes de précipitation et de complexation.
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Constituant
Chlorure
Ker(Ke)
Manganèse (Mn)
ZincC/n)
Magnésium (Mg)
Calcium ( C H )
Potassium (K)
Sodium (Na>
Phosphate <I')
Cuivre (Cu)
Plomb <Pb)
C a d m i u m (Cd)
SulfaU"(S04>
N total
Conductivîté (umhus)
Solides totaux dissous
Solides totaux en suspension
pli Alcalinité CaCO.i
Dureté totale
D e m a n d e biologique eu O 2
D e m a n d e chimique en O /
Fourchette a mg/l
34 - 2.800
0.2-5.500
0.0G- 1.400
0 - 1.000
16,5-15.600
5 - 4.080
2.8 - 3.770
0 - 7.700
0 -154
0 9.9
0 -5 .0
-1-I.82G
0-1 .4IG
-0-42.276
0 - 2.685
0,7 - 8,5
0 - 20.850
0 - 22.800
9 - 0 4 . G 1 0
0 - 89.520
Fourchette b mg/l
100-2.400
200-1.700
-1-135
---
100-3.800
5-130
---
25-500
20-500
---
4,0-8,5
-200 - 5.250
-100-51.000
Fourchette c mg/l
600-800
210-325
75-125
10-30
160-250
900 -1.700
295-310
450 - 500
-0,5 1.6 0,4
400-650
-6.000 - 9.000
10.000 -14.000
100-700
5,2-6,4
800-4.000
3.500-5.000
7.500-10.000
16.000-22.000
F.flluentd
Frais
742
500 49
45 277
2.136
--
7.65
0,5 ---
989 9.200
I2.G20
327 5,2
--
14.950
22.650
Vieux
197
1.5 -
0,16
81 254
--
4.96
0.1 ---
7.51
1.400
1.144
266 7,3
---
81
Taljl. 1 -Caraclérisliquesdeseffluenls de décharges
«1 U.S. Knvironmental Protection Ageney (1973) b)Slein fia/.(1971) s) U .S . Knvironmental Protection Agency (1975) d>Brunner and Carnes (1974)
1.1.2 - PRODUCTION DE GAZ
Les principaux gaz produits dans les décharges par la fermentation de déchets
organiques, sont des mélanges de méthane et d'air (avec risques d'explosion pour
des mélanges de 5 à 15 % de méthane) et du C O 2 .
Le méthane pose le plus de problèmes car l'acidification peut être souvent
neutralisée par les autres déchets ou par les constituants du sol.
La production de gaz dans la décharge contrôlée comporte 4 phases (fig. 1)
(Farquhar et Rovers, 1973) : phase I : aérobie ; phase H : anaérobie non
méthanogénique ; phase m : aérobie méthanogénique, instable ; phase IV :
anaérobie méthanogénique stable.
Les phases sans méthane sont liées à la réduction de matière organique avec
formation de composés solubles sous l'influence d'enzymes. Dans les phases
méthanogéniques les micro-organismes impliqués sont les bactéries communes
des sols et eaux usées.
La production de gaz est contrôlée par la composition des déchets, la teneur en eau,
la température, l'alcalinité et le p H . Selon les conditions, le taux de production du
gaz et la durée de chaque phase peuvent varier considérablement. Souvent, dans
les décharges d'ordures ménagères la phase IV est atteinte en 200 à 500 jours. Le
méthane est un peu moins dense que l'air, mais mélangé avec l'air il peut migrer
vers l'atmosphère et aussi vers le fond et les parois de la décharge.
Rapport B R G M -115 p. 3
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
1
."l
-T^—
Y
Schéma de production la décharge
H llll i i •
i C0 2
n / il /
I i/\
\ "H2 /
/ ^ - 5 ^ .
/ C H 4
du gaz dans
IV
TEMPS
Fig. 1 - Schéma de production de gaz dans une décharge (Farquhar, Rovers, 1973)
1.2 - INFLUENCE DES CONDITIONS CLIMATIQUES SUR
LA P R O D U C T I O N D 'EFFLUENTS
L'eau provenant du déchet ou apportée sur le site par les précipitations ou le
ruissellement, constitue le vecteur principal des polluants émis par une décharge.
Il est donc important de procéder à des bilans hydriques prévisionnels des entrées
et sorties d'eau de l'exploitation, aussi bien pour les sites à fond imperméable
(pour maîtriser les flux de lessivats à collecter et si nécessaire à traiter avant
rejet) que sur les sites perméables pour estimer la pollution risquant d'atteindre la
nappe souterraine.
Les méthodes actuelles de prévision de bilans hydriques sur les décharges sont
dérivées de celles mises au point pour les études hydrologiques ou agronomiques.
Elles sont basées sur les relations entre la pluie, l'évaporation, le ruissellement et
le stock d'eau, relation qui pour une décharge peut s'écrire :
Volume d'effluents = Pluie (P) + Eau apportée par les déchets (ED) -
Evapotranspiration réelle (ETR) - Infiltration dans le substratum (I) -
Variation de stock A S ± Ruissellement (R)
4 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Si certains paramètres de l'équation sont assez facilement quantifiables (exemple :
précipitations, teneur en eau initiale des déchets), d'autres termes importants le
sont beaucoup moins, en tout cas pour les décharges, dans l'état actuel des
connaissances ; ce sont :
- le ruissellement,
- l'évapotranspiration,
- le stock d'eau des déchets et ses variations,
Le ruissellement est fonction de l'intensité et de la durée des précipitations, de la
perméabilité du sol, de la pente. Sur un sol, il peut être calculé en utilisant des
coefficients de ruissellement empiriques. Sur les sites de décharges, les valeurs
théoriques obtenues sont assez éloignées de la réalité (en raison de l'irrégularité et
de la rugosité des surfaces),
L'évapotranspiration d'un sol peut être calculée aussi à partir de formules
empiriques (méthodes de Thornwaite, de Turc, de P e n m a n ou autres) faisant
intervenir la température moyenne, la radiation globale d'origine solaire,
l'humidité relative de l'air, etc. Ces formules ne sont pas applicables telles quelles
sur les décharges, où l'évapotranspiration est probablement négligeable à
l'intérieur de la décharge, l'air contenu dans les déchets étant immobile (sauf cas
dé ventilation),
Le stock d'eau du déchet et ses variations dépendent de la nature des déchets, de la
teneur en eau initiale et du degré de compactage. Cette capacité de rétention peut
en effet beaucoup varier suivant le type et l'état physique des déchets (capacités de
0,18 kg/kg de matière sèche pour un sable de fonderie à 2,6 pour la sciure et
jusqu'à 7 pour une boue de traitement de surface obtenue sous 0,5 k g / c m 2 - I R H ) .
Les déchets ménagers ont aussi théoriquement une capacité d'absorption et de
rétention d'humidité (variable de 0,5 à 2,5 selon les auteurs), du moins à l'échelle
du laboratoire. Mais sur le terrain, la capacité effective de rétention semble bien
inférieure ; de plus très souvent on note l'apparition de lessivats avant que les
déchets ne soient entièrement saturés (circulation préférentielle par des canaux et
interstices dans un milieu très hétérogène).
Rapport B R G M -115 p. 5
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
A la sortie de la décharge l'effluent peut soit être drainé et traité si le fond de la
décharge est étanche, soit migrer dans le sol puis dans la nappe souterraine, si le
fond de la décharge est plus ou moins perméable, soit rejoindre les eaux
superficielles.
1.3 - TRANSPORT DES POLLUANTS DANS LE SOL ET DANS LES EAUX
Les polluants peuvent être transportés sous différentes formes physiques : sous
forme dissoute dans l'eau, sous forme d'une phase liquide distincte (pour les
solvants organiques), sous forme de gaz ou sous forme de colloïdes.
Le sol et le sous-sol, suivant leur nature, joueront un rôle de barrière ou filtre
(barrière géochimique) par différents mécanismes ou processus d'interaction entre
le milieu traversé et les substances dissoutes ou particulaires (colloïdes) présentes
dans l'effluent.
Le transfert et l'évolution de cet effluent sont particulièrement complexes, car ils
dépendent à la fois de phénomènes hydrodynamiques, mais aussi des mécanismes
physicochimiques et biologiques d'échange avec le milieu poreux.
Le transfert des effluents liquides se fait dans la zone non saturée située entre la
surface du sol (ou le fond de la décharge) et la nappe puis dans la nappe. Dans la
zone non saturée, les circulations se font lentement et essentiellement
verticalement tandis que dans la nappe elles se font horizontalement. E n milieu
karstique et fissuré, les eaux circulent rapidement en empruntant les fissures,
diaclases, gouffres, dolines, etc.
Sur ces formations karstiques, en raison des grandes vitesses de circulation et des
faibles capacités d'atténuation des polluants, le stockage de déchets, m ê m e des
ordures ménagères, est interdit en France.
6 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
1.3.1 - P E R M É A B I L I T É E T VITESSE R É E L L E E F F E C I T V E
1.3.1.1 - Infiltration de l'effluent
La perméabilité d'une roche se définissant c o m m e son aptitude à se laisser
traverser par un fluide sous l'action d'un gradient de potentiel, ce paramètre est
primordial dans le transfert de la pollution.
Quelques valeurs de perméabilité de différentes roches sont données dans le
tableau suivant à titre indicatif.
T y p e de roches
Argiles
Loess Silt
Craie
Sable fin et moyen
Sable grossier
Gravier
Grès
Shales Schiste
Calcaire fissuré
Calcaire karstique
G a m m e de porosités %
Totale
4 5 - 5 5
36 3 5 - 5 0
40
38
45
3,5 à 38
0,5 à 7,5
0,5 à 12,5
Efficace
2 - 4
3 2 à 5
28
34
40
2 à 15
0,1 à 2
2 à 10
d'écoulement P : poreux F : fissuré
P
P P
P + F
P
P
P + F
P P + F
F
Perméabilité à saturation
m/s
10-9 à 10-13
10-4 à 10-9 10-8
10-4
10-3
10-1 à 10-2
10-4 à 10-9
10-8 à 10-13 10-3 à 10-8
10-5 à 10-8
10-1 à 10-4
Tabl. 2 - Valeurs de porosité et de perméabilité de différentes roches (origines diverses)
La perméabilité dans la zone non saturée varie avec la teneur en eau. Elle est
maximale à la saturation et par conséquent la mesure doit être faite à saturation.
Rapport B R G M -115 p. 7
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
1.3.1.2 - Vitesse réelle effective
U n e fois arrivé dans la nappe, le polluant se déplacera plus ou moins vite, sous
l'influence, en particulier, de la vitesse de l'eau.
La loi de Darcy permet d'évaluer une vitesse apparente V = Ki, i étant le gradient
hydraulique et K la perméabilité. E n réalité, les écoulements ne se font que dans
une partie des pores accessibles à l'eau et par conséquent la vitesse réelle effective
est liée à la porosité cinématique m e par la relation
V e = V a / m e
Cette porosité est proche de la porosité efficace.
Le tableau 3 donne quelques exemples de vitesses apparentes et de vitesses réelles
effectives pour des terrains argileux où l'on prend m e = 3 %.
Gradient hydraulique
K m / s
1.10-9 1.10-8
i = 1
Va m/an
0,031 0,31
Ve m/an
1 10
i = 1,2
Va
0,037 0,37
Ve
-1,2 m 12 m
i = 2
Va
0,063 0,63
Ve
2,1m 21m
Tabl. 3 - Vitesses apparentes et vitesses réelles
Dans la pratique, l'épaisseur de la couche "imperméable" n'intervient dans le flux
que lorsque la charge hydraulique est importante devant l'épaisseur de la couche
"imperméable". Pour une épaisseur du substratum inférieure à 10 m , le flux sera
fonction de la hauteur de la lame d'eau (charge hydraulique) en fond de décharge,
à perméabilité égale (fïg.2).
8 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
100 -i
E c a
X
50
h = hauteur de la lame d 'eau
h = 2m
h = 1m
h = 0.5m
0 1 2 3 4 5
épaisseur du substratum (m)
Fig. 2 - Flux, épaisseur du sol, et lame d'eau pour K = 10m-9 m/s
Dans tous les cas, la propagation du polluant à travers le sol dépendra de la
quantité d'efïïuent accumulé au fond de la décharge.
E n conclusion, si les seuls phénomènes d'infiltration potentielle étaient pris en
considération, il serait imprudent vis à vis des générations futures d'entreposer
des déchets en décharge m ê m e "imperméable".
Heureusement, les matériaux poreux naturels sont dotés de propriétés
physicochimiques et biochimiques qui peuvent, dans certaines conditions et
limites pour certains polluants, permettre une épuration plus ou moins complète
de l'effluent (barrières géochimiques).
1.3.2 - POUVOIR FILTRANT DES SOLS ET DES AQUIFÈRES
Pour minimiser le transfert de polluants loin de la décharge, il est indispensable
de sélectionner un sol capable de retenir les éléments polluants issus de la
décharge. De nombreux phénomènes entrent en jeu dans l'atténuation des
polluants dans les sols et les aquifères (tabl. 4).
Rapport B R G M -115 p. 9
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Aspect
Hydraulique
Dégradation
Géochimie
P h é n o m è n e concerné
Perméabilité Colmatage Dispersion Dilution
Transformation de polluant ou autre composé impliqué dans la rétention ou le déplacement du polluant
Adsorption Précipitation Complexation
Tabl. 4 - Mécanismes intervenant dans les sols et aquifères
La dilution du polluant se produit quand l'effluent atteint la nappe. Mais on ne
peut considérer ceci comme une réelle "atténuation". Le polluant est plus dilué
mais la quantité présente dans l'environnement local est la m ê m e .
1.3.2.1 - Dégradation et filtration (9,8)
Les composés organiques peuvent être dégradés en d'autres produits, toxiques ou
non. Les molécules organiques non toxiques peuvent être transformées également
en affectant la solubilité ou la rétention des métaux traces, par suite d'une
modification du pouvoir complexant de l'effluent liquide.
Certaines réactions de dégradation comme l'hydrolyse et la réduction
n'impliquent pas de processus biologique. D'autres réactions de dégradation sont
liées à la présence de micro-organismes dans le sol et la nappe. E n conditions
aérobies, les hydrocarbures aromatiques sont biodégradés, mais pas les halogènes
aliphatiques. E n conditions anaérobies, les halogènes aliphatiques sont
biodégradés.
Le déplacement des composés organiques, hydrophobes comme les solvants est
très dépendant des fonctions biologiques du milieu poreux.
La transformation de molécules organiques complexantes (acides humiques,
amino acides, etc...) est responsable de la mobilité de certains métaux lourds
toxiques.
10 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
1.3.2.2 - Géochimie et filtration (6,3,7)
L'efficacité de filtration du système sol/nappe dépend des interactions entre les
processus de transfert et des phénomènes hétérogènes. Adsorption et
précipitation ont tendance à retarder ou à atténuer le transport du polluant. Par
ailleurs, les processus de complexation peuvent augmenter la solubilité des
polluants et par conséquent favoriser leur déplacement. La précipitation est un
des premiers mécanismes d'atténuation. Ce mécanisme est important car il
contrôle la solubilité des polluants dans l'effluent.
L'adsorption est fonction de la matrice sol/aquifère et des caractéristiques
chimiques de l'effluent. Pour un sol donné, l'adsorption des composés organiques
augmente des solvants chlorés au D D T . La solubilité des métaux lourds dépend de
la composition de l'effluent. Les isothermes d'adsorption dépendent du p H et de la
compétition des cations pour les sites d'adsorption et des réactions de
complexation des métaux.
La présence de métaux lourds en compétition diminue la capacité de filtration du
sol.
1.3.2.3 - Colmatage
Les colloïdes peuvent se déplacer dans le milieu poreux, à condition que les
particules colloïdales soient plus petites que les pores, et que les charges
électriques du milieu solide et du liquide qui y circulent le permettent. Des cations
et anions de l'eau qui circule peuvent influencer l'agrégation des colloïdes et le
colmatage des pores.
Rapport B R G M -115 p. 11
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
2 - ANALYSE DE CAS DE POLLUTIONS PAR LES DÉCHARGES D'ORDURES MÉNAGÈRES
2.1 - CARACTÉRISATION DE LA POLLUTION
Les éléments polluants issus des décharges sont principalement les métaux
lourds, les cyanures, les polluants organiques (phénols, hydrocarbures,
organohalogenés) et certaines espèces microbiologiques.
La nappe sera considérée c o m m e polluée quand les normes établies pour l'eau
potable sont dépassées (tabl. 5).
Paramètres ou substances
PH Conductivilc uohm/cm
Késidu sec Dureté totale (degrés français)
Ca
Mg
Na
K
Sulfates
Chlorures
Nitrates
Nilrites Ammonium
Fluor
Aluminium
Teneurs (rag/1)
Minimum
15
M a x i m u m
9 1250 1500
50
50
150
12
250(SO4_)
250 (Cl) 50(NO3)
0.1 ( N O Î )
0.5 (NH«)
1.51F)
0.2
Substances en traces micro polluanU (|ig/l)
Arsenic (As) Cadmium (Cd) Cyanures (CN)
Cuivre (Cu)
Mercure (Hg) Plomb (Pb)
Zinc(Zn)
Nickel (Ni)
Fe(Fe)
Manganèse (Mn)
Hydrocarbures aromatiques
Phénols
Détergents Pesticides Organismes pathogènes (par 100 ml)
Coliformes (par 100 ml)
Teneurs (mg/1)
Minimum Maximum
60
5 50
1000
1
50
5000
50
200
50
0.2
0.5
0.5
0 0
Tabl. S- Normes françaises : décret n*89-3 janvier 1989 pour les eaux destinées à la consommation humaine
La pollution par les décharges d'ordures ménagères se caractérise par une
zonation de la pollution au droit et en aval du dépôt.
Cette zonation comprend :
• U n e zone de réduction dans laquelle on observe la réduction des éléments
inorganiques, nitrates, sulfates, et l'oxydation des composés organiques
accompagnée d'une élévation de la température, de l'apparition de N H 4 + et de
l'absence d'oxygène dissous.
• U n e zone de transition
E n aval de la zone de réduction se situe une zone de transition caractérisée par
l'apparition progressive d'02 dissous et une diminution des phénomènes d'oxydo-
réduction.
12 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
• U n e zone d'oxydation
La teneur en O 2 permet l'oxydation des éléments inorganiques.
Cette zonation a été observée sur un certain nombre de décharges françaises avec
une zone de réduction dans le panache de 7 décharges de gros tonnage ( > 50 t/j)
pouvant s'étendre jusqu'à 400 m en aval (5).
La zone d'oxydation a été observée sur une dizaine de décharges (5).
2.2 - ANALYSE DES CAS DÉCRITS
R e m a r q u e préliminaire
Les exemples présentés ci-après ont été retenus car ils font l'objet d'une
description plus ou moins détaillée, dans diverses publications. Toutes les fiches
(sauf une) décrivent des exemples pris à l'étranger faute de publications
françaises.
Nous comparerons les pollutions engendrées sur ces 20 sites, aux observations
faites par I. Estève dans le cadre de l'enquête réalisée en 1985 sur les pollutions
observées autour des décharges de classe II en France (5).
2.2.1 - MODIFICATIONS DE LA QUALITÉ CHIMIQUE DE L'EAU SOUTERRAINE
• Sur tous les sites étudiés, la pollution est caractérisée par une minéralisation
accrue à l'aplomb et à l'aval de la décharge, par rapport à la moyenne locale de la
nappe concernée. Cette augmentation en aval du dépôt est de l'ordre de 70 %.
• Sur la majorité des sites, la pollution est mise en évidence par l'augmentation
des teneurs en Cl". Le tableau 6 qui synthétise les informations recueillies montre
que les quantités maximales mesurées en Cl" sont liées au tonnage important des
déchets et à l'importance des décharges.
Rapport B R G M -115 p. 13
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
A noter la différence de taille entre les décharges présentées dans les fiches et les décharges françaises, qui sont considérées c o m m e importantes au-dessus de 50 t/j. E n France, les teneurs en Cl' dépassent rarement les normes de potabilité.
• Très souvent, l'on observe une augmentation de N H 4 + à l'aplomb du dépôt. Sur le front du panache de pollution, les ions N H 4 + disparaissent et les nitrates augmentent.
• E n ce qui concerne les métaux lourds, ils ne sont pas toujours analysés, surtout dans les études antérieures à 1980. Dans les pollutions par les décharges françaises, ils restent le plus souvent dans les normes de potabilité. Dans les pollutions décrites dans les fiches jointes, on observe relativement souvent la présence de Fe, pouvant atteindre une concentration de 27 000 ug/1 à Herta Road, 6 000 pg/1 à Arnold et 24 000 ug/1 à Babylon. Le M n est observé également dans quelques cas.
Les polluants organiques ont été mesurés à Llangollen et à North Bay, les phénols à Herta Road.
2.2.2 - ÉTENDUE DE LA POLLUTION
L'étendue de la pollution est liée à la vitesse d'écoulement dans la nappe : plus elle est grande plus la pollution s'étend (Babylon, Islip, Grosslapen, Rockford).
Elle est liée aussi à l'importance de la décharge ; les décharges précédemment citées sont des décharges importantes.
Très souvent, les analyses chimiques ne sont faites qu'à une seule profondeur. Cependant la pollution peut être effective sur une épaisseur non négligeable, c o m m e à Noordwijk où la nappe est polluée sur 30 m de profondeur, et à Lantana ou l'on observe la pollution sur 21 m d'épaisseur.
2.2.3 - CARACTÉRISTIQUES DU SITE
Tous les cas de pollution recensés sont observés sur des sites ne présentant pas les qualités requises énoncées précédemment.
14 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
E n effet, c o m m e il apparaît dans le tableau 6 les décharges ont été établies sur des
terrains très perméables, graviers, sables, ou sur roche fissurée.
Par ailleurs, l'épaisseur des terrains, non saturés, perméables est faible. La nappe
est, dans tous les cas, très vulnérable et proche du fond de la décharge.
D e plus, un nombre important de décharges se situe dans des carrières dont le fond
baigne (au moins temporairement) dans la nappe.
Le choix du site est dans tous ces cas mauvais et explique en grande partie les
pollutions observées.
Rapport B R G M -115 p. 15
Localisation
Babylon
Islip
Rockford
Riverside
Azusa Rock
West Kingston
Brookins
Llangollen
Lantana
Boldan
Arnold
Borden
North Bay
HertaRoad
Noordwijk
Grosslappen
Thriplow
Potton
Barton Mills
Jamroli et al.
Eteignieres
Vitesse n a p p e
0 , 3 à l m / j
0,3 à 1 m/j
?
0,3 m/j
0,90 m/j à < 0,30 m/j
0,2 m/j
4 m / a n
0,2 m/j à 5,5 m/j
1,6 m/j
0,16 à 2.8 m/j
Nature sol sous
décharge
sables
sables
sables
graviers
graviers
graviers
graviers
sables
sables
charbon
calcaire karstique
sables
sables
tourbe
sables argileux
graviers
sables - graviers
sables
craie
limon sur phyllades
Epaisseur n o n saturé
4,6 m
6m
< 10m
3m
6 m
» 9 m
lm90
< 5 m
2,7 m
5 m
-
< 7 m
< 7 m
< 4 m
lm
2 à 3 m
9m
3m
15 m
0,5 à 5 m limons
Quantité ' déchets
1,75.108 m 3
630 000 m 3
> 300000t
?
4 292t
7
1,4.106 m 3
500 t/j (180 000t/an)
> 3 0 0 000m3
4.106 m 3
300 0001 + 32 400m3d.liq.
25 000 fan soit 250 0001
65 0001
6tfià35t5
» 60 000 t/an D . M . et == 25 000tD.I.
Surface décharge
10 ha
8 ha
16ha
> 2,5 ha
65 ha
19 ha
100 ha
5,4 ha
28 ha
32 ha
15,3 ha
7 ha
14,2 ha
12 ha
0,6 ha à 12 ha
11 ha
Extension de la pollution en
aval
3 k m 30
1 k m 500
0 ,5km2
1 k m 600
300 m
500 m
800 m
300 m
1 k m 500
700 m
700 m
80 m et 30 m de profondeur
3km
15m
300 m
<200m
450 m
200 m
Teneur Cl maxi observée
910mg/l
400mg/l
160mg/l
773 mg/1
77mg/l
320 mg/1
265 mg/1
760 mg/1
147 mg/1
> 500 mg/1
400 mg/1
229 mg/1
2 380 mg/1
670 mg/1
660 mg/1
146 mg/1
61 mg/1
680 mg/1
249 mg/1
Autres éléments indicateur
K (110 mg/1) Fe (24 000 pg/1), M n
N a (560 mg/1) K (75 mg/1) Fe
N H 4 + , F e (1700 ug/1)
N a + (650 mg/1) S O < ~ (577 mg/1)
CO2(120ppm)
Conductivité, M n , Fe
N a (219 mg/1) conductivité (1400 phos)
Produits organiques (429 ug/1)
Résistivité N H 4 , Fe (6000 pg/1)
N H 4 , F e
N a (144 mg/1) Fe (6 000 pg/1)
Conductivité, t*, SO4 (2 060 mg/1)
Polluants organiques
Fe (27 000 pg/1) phénols (12 pg/1)
Solides dissous, H C O 3
ConductiviU, t", permanganate
N H 4 + , alcalinité
K + , alcalinité
N H 4 + , K +
Fe.DCO
N H 4 + . N a + , K +
Tabl. 6 - Pollution par les décharges - Résumé des caractéristiques des cas étudiés
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
3 - QUELQUES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Les déchets pouvant être acceptés en décharge de classe II et le site sélectionné
pour le stockage seront examinés en tenant compte de leur impact potentiel sur le
sol et sur les eaux.
Pour cela une prévention active de la pollution consistera à minimiser l'entrée
d'eau dans la décharge et à drainer l'effluent produit pour le traiter avant rejet.
La prévention passive résidera dans le choix d'un site capable d'atténuer le
transfert des polluants en dehors de la décharge : épaisseur du terrain non saturé,
capacité d'adsorption du substratum élevée, et enfin dilution éventuelle dans une
nappe ou une eau de surface non utilisée pour l'alimentation en eau potable.
Des directives C E E sont en cours d'élaboration, concernant la mise en décharges
des déchets et devraient paraître prochainement. Nous nous bornerons ici à faire
quelques recommandations qui découlent de l'analyse des cas décrits.
3.1 - COMPOSITION DES D É C H E T S
Dans les décharges d'ordures ménagères, les liquides ne devront pas être admis,
les boues d'épuration ne devraient l'être que si la teneur en eau pondérale est
inférieure à 65 %.
3.2 - P R O D U C T I O N D'EFFLUENT
U n bilan hydrique prévisionnel devra être établi et des drains mis en place dans la
décharge et dimensionnés en conséquence pour collecter l'effluent.
Dans la mesure du possible pour le choix du site, on essaiera de tenir compte des
situations climatologiques pour éviter les trop fortes précipitations, des conditions
topographiques favorables au ruissellement.
Il est évidemment proscrit d'implanter la décharge dans la nappe (fond de carrière) et dans le lit d'une rivière, pour éviter les remontées de nappe dans la décharge.
Rapport B R G M -115 p. 17
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
3.3 - CHOIX D U SITE
• Réglementairement, une décharge de classe II ne devrait pas être située à
proximité d'une zone de baignade, d'une zone d'aquaculture, de réservoirs d'eau
potable. D e plus, on n'implantera pas de décharge dans les périmètres de
protection rapprochée des captages publics d'alimentation en eau. Aucune eau
drainée en provenance de la décharge ne devrait atteindre ces différentes zones.
• E n ce qui concerne le choix du substratum, il sera effectué en tenant compte des
facteurs suivants: perméabilité et épaisseur du sol non saturé, composition
minéralogique du substratum et caractéristiques de l'aquifère sous-jacent.
L'épaisseur de terrain non saturé doit être supérieur ou égal à 5 m la perméabilité
doit être inférieure ou égale à 10-6 m / s .
Ces valeurs pourraient être modulées en fonction du contexte : par exemple la
perméabilité pourra être légèrement supérieure si l'épaisseur de terrain non
saturée est plus importante et s'il n'existe pas de nappe phréatique utilisée.
Le substratum sera considéré en fonction des minéraux pouvant adsorber les
polluants. U n limon ou une argile présentent plus de garantie que des graviers ou
des sables. La capacité d'adsorption devrait être supérieure ou égale à
15 meq/100 g, pour être considérée c o m m e facteur d'atténuation (4).
3.4 - CONTRÔLE DES EAUX DE SURFACE ET DES EAUX SOUTERRAINES
U n contrôle de l'effluent produit et de l'eau de la nappe située sous la décharge est
impératif. Les éléments à contrôler dépendent des déchets entreposés. Le contrôle
doit être fait quand la décharge est en opération, mais également après sa
fermeture.
Dans l'eau, on recherchera les éléments majeurs mais aussi les métaux lourds et
les polluants organiques. Le nombre et la localisation des puits de contrôle de la
nappe seront basés sur l'étude hydrogéologique du site, indispensable pour
déterminer la direction et la vitesse d'écoulement.
18 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
U n nombre m i n i m u m d'un puits en amont pour mesure du bruit de fonds et de
trois puits en aval semble nécessaire, mais dépend beaucoup de la situation
hydrogéologique locale.
Les analyses d'eau devraient être effectuées deux fois par an.
Le contrôle de qualité de l'eau devrait être effectué pendant 10 ans après la
fermeture de la décharge.
Après fermeture, la décharge devra être couverte pour prévenir l'entrée des
précipitations et en vue de sa réhabilitation.
Rapport B R G M -115 p. 19
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
4 - FICHES DE CAS
CAS1
1-Nom : Décharge de Babylon.
2 - Localisation : Long Island, état de New-York, au nord de Great South Bay,
aux Etats-Unis.
3 - Climatologie : La pluviométrie annuelle est de 1 190 m m dont la moitié
s'infiltre.
4 - Géologie : Les dépôts sableux d'origine glaciaire, reposent sur les
sédiments crétacés. Par endroits, les dépôts glaciaires sont
séparés des sédiments crétacés par des lits d'argile et de silt.
L'épaisseur du terrain non saturé au-dessus de la nappe est de
4,6 m .
5 - Hydrogéologie
La nappe qui circule dans le sable moyen, affleure au fond de
la décharge. La perméabilité moyenne dans la nappe est
comprise entre 4,6.10-4 m / s et 13,8.10-4 m / s . Elle est de
9,3.10-4 m / s près des décharges de Babylon et Islip.
Les autres caractéristiques sont les suivantes :
- gradient : 0,0020 ± 0,0001,
- porosité efficace : 25 %ot
- vitesse de la nappe : 0,3 à 1 m/j,
- fluctuations du niveau de la nappe : 3,6 à 5,4 m ,
- épaisseur de la nappe : 23 m .
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge a été mise en service en 1947. Ses dimensions sont
de 505 m sur 689 m .
Les sables et graviers ont été excavés jusqu'à 3 m sous la
surface du sol.
Les déchets sont constitués par des ordures ménagères et aussi
des déchets liquides à partir de 1966. Ils ont été placés dans
3 alvéoles remplies successivement.
La superficie couverte par la décharge est de 10 ha.
20 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
U n e partie des déchets est incinérée sur place.
Les quantités de déchets disposés de 1968 à 1978 sont de :
- 334 tonnes/j de déchets incinérés,
- 461 m3/j de déchets non combustibles et compostables,
-150 0001/j de déchets liquides.
Les déchets ont été recouverts par des sables et graviers et des
boues d'épuration, puis compactés.
7 - Mise en évidence et m o y e n s de contrôle de la pollution
Des puits de contrôle ont été forés autour de la décharge et en
aval. Les puits sont crépines à différentes profondeurs.
Les puits sont au nombre de 90, répartis sur 40 emplacements.
Sur l'eau de ces puits, on a effectué 3 analyses par puits et de
nombreuses mesures in situ de p H et conductivité.
Les éléments mesurés sont les majeurs, les métaux lourds et le
carbone organique.
8 - Résultats : L'extension du nuage de pollution a été déterminée par les
mesures de conductivité.
Le nuage s'étend sur 3 k m 300 à partir du site de décharge. Sa
largeur est de 570 m à la décharge et de 210 m en queue de
nuage.
Les concentrations maximales mesurées dans le nuage sont les
suivantes :
-860mg/lNa+,
-565mg/lCa++,
-100mg/ lMg++,
-110mg/lK+,
- 2700 mg/1 H C O 3 - (près de la décharge),
-910mg/ lCl \
L'eau est polluée sur toute son épaisseur.
H C O 3 " est un bon indicateur pour tracer le nuage.
La teneur en H C O 3 " s'atténue en queue de nuage et décroît
quand la valeur de p H tombe au-dessous de 6.
L'atténuation des autres ions en queue de panache peut être
due à des réactions c o m m e l'oxydation de N H 4 + en NO3".
Rapport B R G M -115 p. 21
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
La teneur en SO4* augmente vers l'aval, et ceci
vraisemblablement suite à l'oxydation des sulfures.
Les teneurs en Cl" sont élevées : plus de 5 fois les normes pour
les eaux de boisson.
Le Cl" est un bon indicateur de pollution - corrélé à la
conductivité.
E n ce qui concerne les métaux lourds, les métaux rencontrés
aux plus fortes concentrations dans le nuage de pollution sont
le Fe dont la concentration peut atteindre 440 mg/1 à p H 6,9 et
le M n avec 190 mg/1 à p H 6,3.
O n a détecté également Cd, Cr, Co, C u , H g , Ni, Pb, Sr et Zn
dans quelques échantillons.
La teneur en C organique a atteint 2 250 mg/1 au niveau de la
décharge mais reste inférieure à 22 mg/1 ailleurs.
La pollution atteint toute l'épaisseur de l'aquifère soit 222 m
mais pas les nappes profondes.
Les analyses chimiques complètes sont données dans la fiche
Islip.
: S .E. Kimmel , O . C . Braids - Leachate plumes in groundwater
from Babylon and Islip landfills, Longlsland, N e w York. Geol.
Survey. Prof. Paper 1085,1980.
Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
41'
Fig. 1 - Localisation des décharges de Babylon etlslip
Rapport B R G M -115 p. 23
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
B A B Y L O N - \ --• . • ; . « • z. /%"'- F \
£V—C*+ACM
•'-. ' "• "s X ^ C ^ C H * : !
' >y^^ « , iï«
IN^
LINE O F E Q U A L SPECIFIC C O N D U C T A N C E . J A N U A R Y 1974-Showsextent of leachate contamination at B-depth (Babylon) and C-depth (Islip). Conductance in micromhos per centimeter at 25° C
W A T E R W E L L - N u m b e r is bicarbonate concentration, in m g / L . a indicates sampie collected in 1973; b indicates sampie collected in 1972; ail others were collected in July and August 1974
Wfi L A N D F I L L DEPOSITS
Fig. 2 - Concentration en bicarbonate aux puits de profondeur C
au voisinage des décharges de Babylon et Islip
Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Fig. 3 - Concentration en chlorure dans l'eau souterraine près du nuage
de pollution à Babylon
Rapport B R G M -115 p. 25
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
BABYLON
v~ucr**£~
LINE O F SPECIFIC C O N D U C T A N C E , J A N U A R Y 1974-Shows extent o( leachate contamination at B-depth (Babylon) and C-depth (Islip). Conductance in micromhos per centimeter at 25° C
WELL AND SULFATE CONCENTRATION-Concentration in milliïrams per liter. Number in parenthèses is sulfate as percentage of total anions in 1973.
LAND1- ILL DEPOSITS
Fig. 4 - Concentration en sulfate dans l'eau souterraine dans
et près des nuages de pollution à Babylon et Islip
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 2
l - N o m : Décharge d'Islip.
2 - Localisation : Long Island : état de N e w - Y o r k au nord de Great South bay -
Etats-Unis.
3 - Climatologie : La pluviométrie annuelle est de 1 090 m m (75 à 120 m m / j
toute l'année), dont la moitié s'infiltre.
4 - Géologie : Les sables d'origine glaciaire reposent sur les sédiments
crétacés.
L'épaisseur du terrain non saturé au-dessus de la nappe est de
6 m.
5 - Hydrogéologie
La nappe contenue dans les sables glaciaires est à 6 m sous la
surface du sol.
Ses caractéristiques sont les suivantes :
- perméabilité : 40 à 120 m/j,
- gradient : 0,0016 ± 0,0001,
- vitesse : 0,3 à 1 m/j .
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge a été mise en activité en 1933 dans une carrière
de sables et graviers.
Elle s'enfonce jusqu'à 9 m sous la surface du sol et s'élève à 5 m
au-dessus de la surface du sol.
E n 1973, la décharge couvrait 7 ha.
U n incinérateur sur place permet de brûler les déchets
combustibles (137 tonnes incinérés par jour). E n 1972, en plus,
5 6001 de déchets de démolition et de non combustibles ont été
déposés.
E n 40 ans 6,3 X 105 m 3 ont été déposés.
L a décharge est couverte par du sable et en partie par de
l'herbe.
Le taux d'infiltration est élevé.
Rapport BRGM-115 p. 27
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
U n nombre important de puits de contrôle a été implanté
autour de la décharge et en aval, soit 76 puits sur 34 sites.
Trois analyses par puits (une par an pendant 3 ans) et de
nombreuses mesures de p H et conductivité ont été effectuées
sur l'eau des puits.
Les éléments mesurés sont les majeurs et les métaux lourds.
8 - Résultats : L'extension du nuage de pollution a été mesurée par la
conductivité. Le nuage a une largeur de 420 m au niveau de la
décharge, de 150 m en queue. Sa longueur est de 1 k m 500.
La teneur en Cl" atteint 400 mg/1.
La teneur en H C O 3 " varie de 1 010 mg/1 près de la décharge à
30 mg/1 en queue de nuage.
La teneur en SO4" atteint parfois 150 mg/1.
Les concentrations maximales mesurées sont :
-560 mg/1 N a + ,
-75 mg/1 K + ,
-180 mg/1 C a + + ,
- 5 5 m g / l M g + + .
Fe et M n sont élevées c o m m e à Babylon.
Observation : La pollution n'est pas négligeable au voisinage de la décharge.
Quand l'eau s'éloigne de la décharge, on observe une dilution
et une sorption des polluants.
Références : S .E. Kimmel , O . C . Braids - Leachate plumes in groundwater
from Babylon and Islip landfills, Long Island, New-York.
Geolog. Survey, Prof. Paper 1085,1980.
28 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
3"06 73"04
Base from U.S . GeologicaJ Survey Patchogue 1 :24,000, 1967
Hydrology by G . E . Kiramel, 19 7 4
—Water table in January 1974 and location of wells referred to in text in vicinity oflslip landfill.
Fig. 1 - Niveau de la nappe en janvier 1974 et localisation
des puits au voisinage de la décharge d'Islip
Rapport B R G M -115 p. 29
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Tabl. 1 - Analyses chimiques de l'eau de la nappe supérieure
dans la zone d'étude (bruit de fond) B : Babylon -1 : Islip
Cmi-.iitiH'nU» .ind
cliardctfristic*
Silica (Si02) I,on (Fol, total
Bicarbonate <HC03) . Sulfate (S04) Chloride (CI) Fluoride (F) Nitrate as N
Ammonia as N Nitrogen, organic as N Phospnorus, as P
Arsenic (As) Copper (Cu) Uad (Pb) Mercury (Hg) Nickel (Ni)
Zinc(Zn)
Dissâivod v>lids (sum, Spécifie «inductance <// D H -r ." " \ "
D&plh of setter» balaw
mc/LI mho/cm at 25°C)
water table ift) _
B17C-68
2 - 9 - 7 2
UC-99
3-9-72
Major constituents (mg/L)
13 - 2.2
04 4.2 1.0 4.7
70 16 8.0 6.7
.0 __; 27
.02 13 29
.04
Trace cléments (>xg/L)
0.0 0
- 4.0 <.5 2.0 0.0
20
Other characteristics
. . . . 4 7 66 6.8
11 65
12 .1 .07
2.0 .8
4.0 .4
10 .5
7.0 .1 .20 .005 .04 .35 .06
3 0 .8
<.5 4.0 2.0
.0
33 45 6.7
11 67
Well No.
I5A.-28
2 -17-72
7.9 .05 .0
3.5 1.8 5.6 1.5 9.0
13 6.7
.0
.80
.24
.54
.45
.28
11 0 4.0
<.5 4.0
.0 40
51 73 6.4
13 12
and date of sample collect
I7A-33
11-16-73
4.6 .58 .0
5.0 1.7 4.5
.6 7.0
10 6.2
.1
.54
.0
.01
.09
.0
0.0 0 0
.8
30
36 72 5.9
12 13
18A
2-24-72
6.1 .05 .02
1.7 .8
3.5 .6
2.5 7.5 5.5
.0 .10 .002 .080 .520 .10
0.0 0 2
.8 7 8
20
28 43 5.4
11 14
on
-25
5-16-73
6.0 .15 .10
2.2 .9
3.7 .4
3.0 8.0 6.0
.6
.0
.0
.0
29 46 5.3
11 14
I34D-130
10-19-73
14 .21 .02
2.2 1.2 4.0
.5 15
.4 4.5
.2
.03
.0
.01
.0
.01
50
34 73 7.2
11 110
Tabl. 2 - Analyses chimiques de l'eau souterraine polluée par l'effluent
de décharge dans la zone d'étude
30
C W K W M K I }
SlllCa (SlO') Calcium (Cal
Potassium (K) Bicarbonate (HCO,) Carbonate (CO,) Aikalinity a* C a C O , Sulfate (SO.) Chloride (Cl) Fluonde (F) Hrumide (Br) Nitrate (NOi) Nitrile(NO,l
Boron (B) Copper (Cu) Lead (Pb)
Zinc(Zn) -
Dionolved aolida Kooidue at 180"C Img/Ll
BIBfi-69 7-J-7«
Babylon landnll
B l M C - 1 » 7-3l-7«
W.ll No. and date af
BllC-lû B62BFW «-J-73 7-ae-7«
Major constituent* (mg/L)
<1 100 28
700 110 898
0 737 100 910
.3 .15 14.2
43
8.9 93 53
280 16
277 0
227 19
410 .1
4.2 2.7
""7.8
5.3
"22 160 25
426 0
349 61
200 .2
'"".05 0
35
Minor cunalituents (jjg/L)
14 2.500
0 1
- l 680
20 0
24.000
1 770
20 0 1
1.400 80 50
1,200
l'fiÔÔ
""io
"2ÏÔ
Other characleristica
2,300 2,475
370 0
1.220 1.030
450 220
652 778 213
0
4 .1 0 88
120 29
208 0
171 36
150 0
.85 1.6
"l5
0 780
10 0 2
160 10
0 180
508 486 120
0
MAC-67 7-2»-7«
88
""'S5 43 5 3 54 0
44 60 65 0
.6
.67 "5.3
3ÔÔ
180
1~2ÔÔ
219 230
65 21
DDlloCtiM
ll»B-6| 4 - 1 - 7 »
11 0
17 68 52
392 0
322 26 92
.4 1.3 .69
"l4
29 690
0 6 0
370 10
0 39,000
490 575 210
lalip landnll
I23E-I44 « - 2 1 - 7 3
7.1
"~55 260 75
1,010 0
828 57
400 .2 .34 .17
12
1ÏÔÔ
"l90
3~4"ÔÔ
1,560 1,548
676
I8D-22 a-13-74
14 20
7.3 170
3 59
0 48
150 150
0 2.3 1.1
'""6.08
2 430
0 0 2
230 10 20
100
555 539 60
1300-IW •-a-i«
16
""6 2 39
1.1 31 0
25 74 29
!36 .45
'"à
*24Ô
130
"iïô
223 196 61
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EA UX
CAS 3
l - N o m : Décharge de R o c k f o r d .
2 - Localisation : Nord-Ouest de Chicago (Illinois) - Etats-Unis.
La décharge est au sud de la ville de Rockford et dans les
limites de la ville à 210 m à l'est de Rock River.
Entre la rivière et la décharge se trouve une usine alimentaire
ayant 4 forages.
E n bordure sud-est du site de la décharge se trouve un puits
d'alimentation en eau potable de la ville, qui a été implanté
10 ans après le début de la décharge !
3 - Climatologie : A Rockford les étés sont chauds et humides et les hivers froids.
L'humidité relative tombe rarement au-dessous de 50 % et est
en général de 50 à 80 %.
La pluviométrie moyenne annuelle est de 92 c m entre 1947 et
1973, avec minima de 60,7 c m etmaxima de 141 cm.
Ces données sont révélatrices d'une forte infiltration
génératrice d'effluents.
4 - Géologie : Le site est celui d'une ancienne carrière de sable. Il s'agit d'un
sable de type glaciaire. Bien que placé à 400 m de la rivière, le
site n'est pas dans la zone inondable.
5 - Hydrogéologie
La nappe sous la décharge s'écoule vers la rivière et
perpendiculairement à celle-ci. Les puits de l'usine
alimentaire sont sur ce trajet.
Le niveau de la nappe est à 10,2 m sous la surface du sol.
6 - Caractéristiques de la décharge
E n 1947, la ville achète l'ancienne sablière pour en faire une
décharge.
Le sable a été exploité jusqu'à 12 m sous la surface du sol sur
16 ha.
A l'origine les déchets ont été mis dans la nappe.
E n 1958, la fosse en eau était remplie de déchets et recouverte
de terre.
Rapport B R G M -115 p. 31
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
D e 1950 à 1968, un petit incinérateur traitait certains déchets
pour réduire leur volume. Avant 1960, les déchets étaient
recouverts très épisodiquement. D e 1965 à 1972, le site était
couvert de terre journalièrement. E n 1971, la couverture
comprenait des cendres et des sables de fonderie. E n 1972, la
décharge était officiellement fermée et s'élevait de 4,5 à 9 m
au-dessus de la surface du sol.
La décharge recevait des déchets ménagers et industriels
(métaux et déchets de fonderies).
Les quantités déposées sont les suivantes :
- en 1949, 21.400 tonnes,
- en 1971,38 950 tonnes de déchets ménagers,
- en 1972, 50 160 tonnes de déchets ménagers,
- dans les 6 premiers mois de 1973, 25 910 tonnes de déchets
ménagers.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
Quand la pollution de la nappe est apparue ainsi que la
migration des gaz, un plan de stabilisation de la décharge a
été développé. Seuls les tuyaux d'aération ont été installés.
Il n'y a jamais eu de programme de contrôle, l'extension de la
pollution n'a donc jamais été déterminée.
Cependant, à partir des puits pollués et en supposant que la
pollution se propage dans le sens d'écoulement de la nappe en
direction de la rivière, la surface génératrice de la pollution
était de 0,6 k m 2 .
Trois types de puits se sont révélés pollués : ceux de l'usine
alimentaire, le puits public d'alimentation n°14 et des puits
privés.
Sur les 4 puits de l'usine alimentaire, on observe en 1965 une
dégradation du goût et de l'odeur.
Les m ê m e s nuisances se retrouvent sur des puits privés
voisins.
8 - Résultats : 4 analyses chimiques opérées sur les eaux de ces puits
montrent une teneur élevée en solides dissous et en Fe.
Les puits ont été abandonnés.
6 analyses chimiques effectuées sur l'eau du puits
d'alimentation en eau potable n°14 ont révélé une
32 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
augmentation considérable des chlorures, M n , N a , N H 4 + de
l'alcalinité et des minéraux dissous et du Fe (fïg. 2).
D e plus, du méthane a été trouvé dans l'eau du puits.
Le puits a été abandonné en 1972.
Il n'y a pas eu d'analyses sur l'eau des puits privés qui ont tous
été fermés.
L'usine et la zone résidentielle ont été raccordés sur un réseau
de la ville.
E n 1974, l'Environmental Protection Agency (EPA) a obligé la
ville à mettre une couverture finale adéquate sur la décharge
pour réduire l'infiltration. C'est la seule action qui ait été
engagée pour réhabiliter le site.
Références : A n o n y m e - Leachate damage assessment. Case study of the
Peoples Avenue solid waste disposai site in Rockford, Illinois.
EPA:530:SW-517 - Juin 1976.
Rapport B R G M -115 p. 33
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
fton.es Avt
HARRISON AVE
NEWMILFOROAVE
•c i • »
£ ROCK RIVER AVE £ £ 1 1 >
nsr îsr 1 of
Fig. 1 - Localisation de la décharge de Rockford
Fig. 2 - Analyses chimiques sur le puits d'alimentation en eau potable n°14
Evolution dans le temps. Décharge de Rockford
34 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 4
l - N o m : Décharge de Riverside.
2 - Localisation : Ville de Riverside, sur la berge de la rivière Santa Ana , en
Californie - Etats-Unis.
/ 3 - Climatologie : Pas d'indications.
4 - Géologie : La nature du terrain n'est pas indiquée ici mais il doit s'agir de
sables et graviers.
L'épaisseur de sol non saturé est de 3 m au m a x i m u m .
5 - Hydrogéologie
La décharge est située sur la berge de la rivière.
La direction d'écoulement a été déterminée : il se fait en
direction sud-ouest.
Le fond de la décharge est en contact avec le niveau de la
nappe.
L'aquifère supérieur est séparé d'un aquifère inférieur par une
couche d'argile et de silt.
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge a été mise en opération en 1920. Les déchets
accumulés avant 1938 ont été enlevés par les inondations cette
année-là. A partir de 1948, la décharge était contrôlée. Les
déchets étaient déposés dans des tranchées creusées jusqu'au
niveau de la nappe. Certains déchets ont été déposés
directement dans la nappe.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
9 puits ont été implantés au travers de la décharge, en amont
et en aval, ce qui permet de localiser l'extension de la décharge
et l'extension du nuage de la pollution dans l'aquifère
supérieur. L'un des puits est foré jusqu'à l'aquifère inférieur
(fig.l).
Pour contrôler la qualité de l'eau souterraine, 23 puits tubes
ont été mis en place. Des échantillons étaient prélevés et
analysés périodiquement.
Rapport B R G M -115 p. 35
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
8 - Résultats : Les augmentations des concentrations les plus importantes
sont celles de Cl", N a + et S O 4 ' qui sont 10, 9 et 8 fois celles du
puits de contrôle. D e m ê m e , la dureté totale et l'alcalinité sont
3 fois supérieures à celles du puits de contrôle. L'eau est
contrôlée en 15 points en aval de la décharge : on observe une
augmentation des éléments minéraux, de la dureté et de >
l'alcalinité, mais moindre que directement sous la décharge
(tableau suivant).
Détermination
ppm
Dureté totale
Alcalinité
Calcium
Magnésium
Sodium
Potassium
Chlorure
Sulfate
Solides dissous
Puits de contrôle 0
311 277 95 17 75
4,7 73 74
523
Puits n°4 A
1046
740 244 102 652
40 773 577
2 990
Puits n°15 1600 m en aval
600 433 178
37 165
9 263 115
1065
Puits n°13 1200 m en aval
530 378 141 33 80 12 69
189 775
Par contre, les échantillons prélevés dans la nappe inférieure
ne révélaient aucune trace de pollution, ce qui dénote une
bonne protection par la couche d'argile séparant les aquifères.
Références : J.J. Coe - Effect of solid waste disposai on groundwater
quality. J A W W A Dec. 1970 - Vol. 62.
36 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX 7 7 0 ^
Fig. 1 - Coupe de la décharge de Riverside et des nappes sous-jacentes
i s0j
- *Vv*-* l ^
'====ji^^>0 c?(Po%^
'—' ^ * & / t 300 *? (
^-^<^ ypy
V où \o<?
sd£^
^Ê^^SS^^
»-"•—1,000—•" Unes ol Equal Increases in Concentrations of Total
Dissolved Soiids
Fig. 2 - Extension de la pollution de la nappe près de la décharge de Riverside
Fig. 3 - Profils de certains éléments dans l'eau de la nappe.
Décharge de Riverside
Rapport B R G M -115 p. 37
ETUDE DOCUMENTAIRE S UR LA POLL UTION DES EA UX
CAS 5
1 - Nom : Décharge de Azusa Rock.
2 - Localisation : Azusa (Californie) - Etats-Unis.
3 - Climatologie : 328 m m / a n de pluie en moyenne, de 1962 à 1965.
4 - Géologie : Le terrain est constitué de graviers.
5 - Hydrogéologie
La nappe est une nappe alluviale. Le niveau de la nappe est à
6 m . La vitesse d'infiltration dans le sol saturé est estimée à
6,6 cm/jour.
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge est installée dans une ancienne gravière. Il s'agit
d'une décharge expérimentale implantée à 600 m au nord de la
décharge principale. Les déchets sont entreposés depuis 1962.
Les déchets, soit 4 290 tonnes, sont composés de papiers,
pneus, déchets végétaux, verres, plastiques, déchets inertes et
ordures ménagères. Ils sont déposés en 3 couches de 1,8 m
d'épaisseur séparées entre elles par une couche de silt de 15 à
25 cm d'épaisseur. E n fin de remplissage, la décharge a été
recouverte par 40 cm de silt.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
Dans cette étude, on suit le mouvement des gaz dans le sol
adjacent à la décharge. Trois puits de contrôle ont été mis en
place à des distances variables en aval de la décharge et un
réseau de puits d'échantillonnage mis en service dans tout le
voisinage de la décharge.
Le C O 2 libre a été mesuré dans les trois puits de contrôle.
8 - Résultats : La pluviométrie est corrélée avec l'apparition du C O 2 dans
l'eau souterraine. La concentration moyenne du C O 2 libre
dans la nappe est de 10 ppm. Cette concentration augmente de
7 à 8 fois à 30 m en aval de la décharge expérimentale puis
38 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
retrouve une valeur normale au bout de trois mois. A 60 m en
aval de cette m ê m e décharge, la concentration avait doublé, ce
qui est faible comme augmentation et est dû à une diffusion du
C O 2 dans l'eau.
Dans un puits situé 300 m en aval de la décharge principale,
l'augmentation de la teneur en C O 2 dans l'eau atteint
120 p p m . Cette teneur s'est maintenue à 90 p p m pendant trois
mois. Pendant cette m ê m e période, de l'eau prélevée dans les
3 puits de contrôle présentait une couleur, une odeur et une
turbidité caractéristiques d'un lixiviat.
Il n'y a pas eu de variations des constituants minéraux.
Références : J.J. Coe - Effect of solid waste disposai on groundwater
quality. J A W W A Dec. 1970 - Vol. 62.
Rapport B R G M -115 p. 39
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
120
Fig. 1 - Pluviométrie et CO2 dans l'eau souterraine.
Décharge expérimentale de Azusa Rock
Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 6
l - N o m : Décharge de W e s t Kings ton .
2 - Localisation : Ville de South Kingston à Rhode Island - Etats-Unis.
3 - Climatologie : La pluviométrie moyenne est de 1 200 m m / a n , la température
moyenne de l'air est de 9,4°C. La recharge de la nappe
(infiltration) est de 460 m m / a n .
4 - Géologie : Le site est une plaine fluvio-glaciaire formée de graviers
surmontant des sables fins et grossiers. L'épaisseur de terrain
non saturé est de l'ordre de 9 m .
5 - Hydrogéologie
Le niveau de la nappe est enregistré en continu. L'écoulement
se fait en direction de Chipuxet River donc vers l'ouest.
La vitesse de la nappe est de l'ordre de 0,3 m/j .
6 - Caractéristiques de la décharge
Les graviers sont exploités depuis 1939. L'utilisation pour le
stockage de déchets date de 1951. La nappe affleure dans les
excavations les plus profondes. Depuis 1967, la décharge
n'accepte que les déchets inertes. La surface de la décharge est
supérieure à 24 000 m 2 .
7 - Mise en évidence et m o y e n s de contrôle de la pollution
Les puits 1 à 6 ont été implantés pour contrôler la qualité de
l'eau au voisinage immédiat ou sous la décharge, les puits 7 à
12 pour un pompage d'essai, et les puits 13 et 14 en 1974 pour
le contrôle de la qualité.
Les contrôles de qualité existent depuis 1924, et un puits situé
près de l'étang "Thirty Acre Pond" au sud-ouest de la décharge
a été abandonné en 1974 parce que les teneurs en M n y étaient
élevées. Les contrôles de qualité près de la décharge ont
débuté en 1973.
Rapport B R G M -115 p. 41
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Sur les 6 puits, de diamètre 6,4 c m à tubage en acier, les
prélèvements se faisaient mensuellement de m ê m e que dans
les autres puits existants.
8 - Résultats : U n pompage d'essai a mis en évidence une pollution des puits
7,9,10,11 et 12.
Les mesures de résistivité ont été faites entre la décharge et
"100 Acre Pond".
O n a constaté que la direction d'écoulement avait varié, elle
était sud-ouest en 1959, puis au moment de l'étude elle est
ouest, en direction de l'étang "100 Acre Pond".
Ceci s'explique par l'excavation sous la surface de la nappe et
le remplissage par des déchets. La zone polluée a été délimitée
à l'aide de la conductivité.
U n autre indicateur de pollution est le Cl".
Les seuls ions qui dépassent les normes sont M n et Fe.
Références : W . E . Kelly - Groundwater pollution near a landfill. Journ.
Env. Eng. Div. Vol. 102 n°EE6 - Dec. 1976.
42 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
95 Niveau de la nappe
Fig. 1 - Localisation de la décharge
de West Kingston
7 • Localisation des puits
Fig. 2 - Localisation des puits de
prélèvements - Décharge de
West Kingston
100 • Conductivité spécifique Micromhos - 2 5 ' C
77. Chlorure lmg/1)
Fig. 3 - Décharge de West Kingston
Conductivités spécifiques moyennes
Fig. 4 - Décharge de West
Kingston - Mesures de teneurs
en chlorure, 1973
Rapport B R G M • 115 p. 43
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 7
l -Nom : Décharge de Brookins.
2 - Localisation : Sud Dakota - Etats-Unis.
3-Climatologie:
4 - Géologie : Les dépôts sont d'origine glaciaire. O n distingue du haut en
bas:
- 0 - 30 cm d'argile et silt,
- 30 cm à 1,80 m de sables et graviers,
-1,80 à 2,4 m de silt, argile et sable,
- 2,4 m à 3 m de sables et graviers avec argile,
- 3 m à 6,9 m de graviers avec sable et peu d'argile,
- plus de 6,9 m d'argile.
5 - Hydrogéologie
La surface de la nappe est à 1 m 90 sous la surface du sol. La
direction d'écoulement est sud-ouest. La perméabilité varie de
600 m/j à moins de 30 cm/j. Les vitesses ont été estimées de
90 cm/j à moins de 30 cm/j.
6 - Caractéristiques de la décharge
Il s'agit d'une gravière désaffectée. La surface du site est de
65 ha.
Les déchets sont répartis en trois ou quatre catégories et
déposés en plusieurs endroits.
Les matériaux combustibles sont brûlés avant d'être
compactés. Toutes les catégories de déchets sont
périodiquement compactées et recouvertes.
La décharge est limitée à sa gauche par un étang.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
Dans une première phase d'étude en 1960, 11 puits ont été
implantés autour de la décharge pour déterminer le niveau de
la nappe, la direction d'écoulement et la qualité de l'eau. Des
échantillons d'eau étaient prélevés et analysés tous les 3 mois.
E n 1963 et 1964, la concentration de certains éléments ayant
44 Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
augmenté, il a été procédé à la mise en place d'un deuxième
réseau. Onze nouveaux puits ont été implantés sur
5 emplacements supplémentaires.
Les échantillons étaient prélevés toutes les trois semaines ce
qui donne 6 échantillons différents pour chacun des 22 puits et
2 échantillons de l'étang. Les puits avaient différentes
profondeurs. Les paramètres sélectionnés étaient p H ,
conductivité, dureté, calcium, N a + , K + , Cl" et NO3".
8 - Résultats : Les puits situés en amont de la décharge servent de référence
pour la qualité de l'eau. Les puits situés en aval en périphérie
de décharge ont des teneurs élevées notamment en Cl" et en
Na+. La teneur en Cl" dans la zone de décharge est 50 fois celle de la
teneur en Cl" dans l'eau de la nappe non polluée.
La conductivité quant à elle est de 3 fois celle de l'eau
constituant le bruit de fond.
Références : J .R Andersen, J . N . Dornbush - Influence of sanitary Landfill
on groundwater quality. J A W W A n°4, vol. 69,1967.
Rapport B R G M -115 p. 45
Puits de contrôle
7,8 4 12,13
14
5,6 l
Eau de l'étang
15,16
20,21
18,19
22
pH
7,3 7,3 7,2 7,1
7,0
8,8
7,2 7,5 7,4 7,4
Nitrates (mg/1)
9,8 15,0
4,6 0
0
0
0 3,7 0 7,7
Chlorures mg/1
5,8 12,3
64,7
319,7
70,4
71,0
93,8
19,7
37,7
16,6
Conductivité spécifique
uhos
544 648 704
1695
1054
806
811 602 572 564
Dureté totale mg/1
302 346 369 578
558
278
367 323 293 307
Calcium mg/1
190 215 245 293
336
104
201 185 177 185
Alcalinité mg/1
243 242 270 471
401
178
279 210 229 218
Sodium mg/1
10,2
15,0
27,1
219,4
64,4
76,0
51,9
18,6
20,4
15,4
Potassium mg/1
0,16
0,10
0,54
2,79
0,63
1,85
0,43
0,16
0,14
0,13
Fe mg/1
0,07
0,02
0,04
4,35
0,06
0,22
0,38
0,16
0,25
0,26
Tabl. 1 - Qualité chimique de l'eau souterraine* dans les puits au voisinage de la décharge de Brookins. Février-Juillet 1965
* Les moyennes arithmétiques sont obtenues en combinant les valeurs de tous les échantillons des puits groupés, pour 6 dates pendant la période. Les puits de contrôle sont au nombre de 6 répartis en 2 emplacements.
C*3 • S
g t> o o c: s:
• - .
en Co
g > Ta O r-c-c: -a •~i
o Co
>
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
0 200 400
1 — 1 1 I
a
Fig. 1 - Plan du site de la décharge de Brookins
1,200
i.ood
,•» 800
600
400
200 y/,
-M m m
m m
Sodium
f~| M«gn
C O C.lcii
1M m Conlrol Wells
7.8 22,13.14 5.6 Pond 15.16,17 20,21 18,19 22
Fig. 2 - Représentation de la concentration moyenne en cation
suivant la localisation des puits
(février à juillet 1965 - Brookins)
Le graphique est établi en fonction de l'écoulement général de la nappe,
mais certains puits sont déplacés latéralement par rapport au flux central.
Pour une localisation donnée, les puits sont à différentes profondeurs
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Fig. 3 - Décharge de Brookins.
Variations de la conductivité spécifique dans l'eau souterraine en décembre 1965
Les lignes en pointillé représentent les isohypses, les lignes pleines
la conductivité spécifique, en micromhos à 25°C.
Les points représentent les puits.
O n note des concentrations en ions maximales dans le voisinage
immédiat de la décharge, qui diminuent ensuite en aval.
48 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 8
l - N o m : Décharge de Llangollen ou de A r m y C r e e k .
2 - Localisation : 96 k m au sud-ouest de Wilmington (Nord-Caroline - Etats-
Unis).
3 - Climatologie :
4 - Géologie : La succession est la suivante :
- couche d'argile d'épaisseur moyenne 20 m pouvant varier de
0,3 m à 33 m . Cette couche a été enlevée pendant
l'excavation à 5 endroits, ce qui a rendu vulnérable la
couche sous-jacente,
- sables : Potomac supérieur,
- argile,
- sables : Potomac inférieur.
5 - Hydrogéologie
La nappe libre circule dans les sables de surface. Il existe par
ailleurs un aquifère captif, l'aquifère du Potomac supérieur
d'épaisseur moyenne 3 m (0,6 à 24 m ) . La transmissivité de la
nappe est 5,7.10-3 m2/s.
U n e deuxième nappe captive du Potomac inférieur,
d'épaisseur 1,5 m et de transmissivité 1,4.10-4 m2/s est séparée
de l'aquifère supérieur par une couche d'argile de 116 m .
L'aquifère du Potomac supérieur est un important réservoir du
comté de N e w Castle.
Les champs captants sont à 1 000 m au sud et sud-ouest de la
décharge. Les débits pompés dans chaque champ captant sont
de 5 700 - 7 600 m3/j. Ces pompages ont abaissé le niveau de la
nappe de 7 m et le cône de dépression a entraîné la migration
des polluants vers les captages.
6 - Caractéristiques de la décharge
La superficie occupée par la décharge est de 19 ha : 1 220 m de
long sur 275 m de largeur.
Elle est implantée sur une ancienne exploitation de sables et
graviers.
Rapport BRGM-115 p. 49
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Les déchets déposés entre 1960 et 1968 étaient des ordures
ménagères et des déchets industriels. Le volume est de
1,4.106 m 3 et l'épaisseur est de 6 m . Environ 30 % du volume
est situé sous la surface de la nappe quand elle est à son niveau
le plus haut. L'enfouissement des déchets est effectué d'est en
ouest et au départ, les déchets ménagers et déchets liquides
étaient déversés dans l'eau.
La décharge a été couverte par 0,6 m de sable en 1970.
7 - Mise en évidence et m o y e n s de contrôle de la pollution
Le réseau de contrôle comportait 12 puits de 15 c m de
diamètre, 46 puits de 10 c m de diamètre avec tubage acier, et
19 puits de 2,5 c m de diamètre, en P V C , avec des profondeurs
comprises entre 3 m et 53 m , tous situés au sud et au sud-ouest
de la décharge. D e plus, on a implanté 15 tubages en P V C dans
la décharge et 33 puits de 3 c m de diamètre à la périphérie de
la décharge.
8 - Résultats : - La teneur en Cl- s'est avérée très élevée en 1973, à 800 m en
aval de la décharge. Les mesures effectuées sur un profil ont
montré un nuage d'épaisseur de 25 m qui avait traversé la
couche d'argile vraisemblablement aux endroits où elle
avait été enlevée.
Sept puits de 25 c m de diamètre ont été mis en place pour
récupérer le polluant entre la décharge et le champ captant
en créant deux cônes de dépression supplémentaires par
pompage. Ces deux cônes empêchaient la migration de la
pollution en direction du champ captant.
- Des analyses de polluants organiques ont été faites dans le
lixiviat de la décharge, dans l'eau des puits de récupération
et dans l'eau de boisson. 25 composés volatils et extractibles
ont été identifiés. D e plus 23 produits volatils non
identifiables étaient présents.
Dans le lixiviat de décharge la teneur en produits
organiques est de 983 mg/1 ; elle est de l'ordre de 429 p.g/1
dans les puits de récupération et de 36 pg/1 dans le plus
pollué des puits d'alimentation en eau. Dans ce puits, les
teneurs en toluène, benzène et trichloroéthylène sont
significatives.
50 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Les composés les plus fréquememnt rencontrés comme le
benzène, le dichloroéthane et le toluène sont dus aux déchets
industriels, tandis que acétone, butanol et pentanol
résultent de la fermentation biologique. Les composés
organiques diminuent quand on s'éloigne de la décharge.
Références : F . B . Dewalle, E . S . K . Chian - Détection of trace organics in
well water near a solid waste landfill. Journal A W W A - Avril
1981.
Rapport BRGM-115 p. 51
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
i i i i i i i i 0 100 200 300 400 100 «00 700 «00
OttlftC* Downttrum f fofn 1h« IMnctm—4n
Fig. 1 - Décharge de Llangollen
Courbes des concentrations en chlorure à différentes profondeurs
Fig. 2 - Décharge de Llangollen
Localisation de différents puits de contrôle et d'alimentation en eau
et niveaux piézométriques de la nappe (en pieds) autour de la décharge
52 Rapport B R G M - 115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 9
l - N o m : Décharge de L a n t a n a (Floride).
2 - Localisation : Comté de Palm Beach au sud de la Floride - Etats-Unis.
3-Climatologie:
4 - Géologie : Le terrain est formé de sables fins non consolidés de la surface
à 20,4 m de profondeur, et de sables avec lits de grès et
calcaires jusqu'à 66 m . L'épaisseur de terrain non saturé est de
2,7 m .
5 - Hydrogéologie
La nappe superficielle s'écoule vers l'est en direction d'un lac.
Les fluctuations du niveau de la nappe sont d'environ 30 c m
dans cette zone.
L'aquifère est formé de deux parties, une couche de sables non
consolidés surmontant une couche de sables - grès et calcaires.
6 - Caractéristiques de la décharge
La superficie de la décharge est de 101 ha. La décharge est
établie dans une ancienne sablière. Le remplissage a
commencé en 1968. Les déchets ont été mis dans des
excavations jusqu'à 6 m sous la surface et par conséquent dans
la nappe. Il s'agit d'ordures ménagères et déchets inertes
compactés. La hauteur de la décharge est de 12 à 15 m au-
dessus du niveau du sol.
Certaines excavations ont été utilisées comme bassins de
dépôt de boues. Les déchets étaient compactés journalièrement
et une couverture était appliquée.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
La pollution a été détectée par des mesures de résistivité et
par analyses de l'eau.
Les mesures géophysiques ont été entreprises en 1985 pour
définir l'extension du nuage de pollution à l'est de la décharge.
La zone d'étude a une superficie d'environ 390 m X 1 050 m .
Rapport BRGM-115 p. 53
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Les mesures de résistivité de surface sont recueillies en
13 points, de m ê m e que celles des sondages électriques.
Le contrôle de la qualité de l'eau est effectué sur 15 puits et sur
3 sites pour les eaux de surface. Les puits ont des profondeurs
variables, de 6 m à 66 m pour le plus profond.
Les éléments mesurés étaient le Cl", les métaux lourds, le
carbone, les solides dissous et les éléments nutritifs (NH4 + ,
N O 3 - , nitrite, phosphate, carbone organique).
8 - Résultats : Les mesures géophysiques permettent de délimiter la
pollution verticalement en profondeur et latéralement vers
l'est.
La valeur de résistivité diminue en profondeur, elle passe de
50 ohmmètres à 6 m de profondeur, à 30 ohmmètres à partir de
20 m de profondeur.
La valeur de 30 ohmmètres est prise c o m m e limite du nuage.
Le nuage s'étend à l'est de la décharge en direction du lac
jusqu'à 90 m et jusqu'à une profondeur de 9 m sous la
décharge.
E n ce qui concerne les analyses chimiques les teneurs en Cl" au
voisinage de la décharge sont supérieures à 20 mg/1 (mesure
du bruit de fond) dans 11 puits et supérieures à 50 mg/1 dans
6 puits. La teneur en Cl" diminue quand on s'éloigne de la
décharge et quand on descend en profondeur. La teneur
maximale rencontrée est de 265 mg/1 à 16,5 m de profondeur.
Les teneurs en N H 4 + et en solides dissous sont importantes :
5 puits ont des teneurs en N H 4 + supérieures à 30 mg/1 tandis
que 8 puits ont des teneurs en solides dissous supérieures à
500 mg/1 .
La concentration en B a dépasse 300 ug/1 dans 3 puits, celle du
Cr dépasse 50 ug/1 dans 2 puits, celle du Fe est supérieure à
5 000 ug/1 dans 4 puits, celle du M n est supérieure à 50 ug/1
dans 5 puits et celle du Zn est supérieure à 50 ug/1 dans 2 puits.
Observations : Il peut y avoir eu infiltration de l'effluent jusqu'à 21 m de
profondeur dans la nappe c o m m e l'indiquent les teneurs
élevées en Cl" et la conductivité à ce niveau.
54 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Références : S . M . Russell, A . L . Higer - Assessment of groundwater
contamination near Lantana Landfill, Southeast Florida.
Groundwater vol. 26, nc2, mars - avril 1988.
RapportBRGM-115p. 55
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
_L- 1 i_
• • • «f « • •
*0 l M t M |
J-
M g . 1 - Décharge de Lantana
Localisation de la zone d'étude à l'est de la décharge
ii
L W - W I s L I
L W - 1 « M t 0 | • (J)
««o rtef
100 MCTCftt
EXPLANATION
O M O U M O - V A T C * t*w#CINO tlTC.
P0-1«1t/30 U*»tft NUHlfR lt WCIL * HUWIfN. IOWER NUMIËN
lt wtLL OCPTH, IN M * T .
»w-j tUHràCC-WATEK • AMPLtwa tlTC
OtMCCT CU«HENT RCaitTtVITT IOU«0itta «ITC
LOCATION O * QCOfLCCTfllC ciioat accTio«
Fig. 2 - Localisation des points de contrôle de l'eau souterraine
et des eaux de surface et des mesures de résistivité à l'est
de la décharge de Lantana
Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
1**4 Ç « H *l
S T U O Y A R E A
niio' m*ai
IOO u lTcm
EXPLANATIOM
OftOUMO-WATEft SAMPltNO • ITE.UPFCW MUUtlft i% CHkOftIOf COMCf NTNATIOU. IM MIILIOHAUS PfA tITCH. L O W C H HV. I IH 19 «ILL OIPTH. m n u .
IU«fACC-WATtR l a . ' H H a airt
Fig. 3 - Distribution des concentrations en chlorures, le 21 mai 1985,
à l'est de la décharge de Lantana
.y i*c£. »»* ft&
»oo 30°
,J00
UPPER VIËW-LOOKINQ FROM THE SOUTHEA3T L O W E H VIEW-LOOKINQ FROM THE SOUTHEAST
Fig. 4 - Distribution des concentrations en chlorures supérieures
à 50 mg/1 à l'est de la décharge de Lantana
Rapport BRGM-115 p. 57
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CASIO
l - N o m : Décharge de B o l d a n .
2 - Localisation : 6,4 k m au nord de Irwin à Penn Township, Westmoreland
County en Pennsylvanie (Etats-Unis).
3 - Climatologie : Pas de renseignements.
4 - Géologie : Le socle est formé de shales et grès, et du charbon de
Pittsburgh.
5 - Hydrogéologie
La décharge est sur une hauteur entourée de vallées. Le
mouvement de l'eau se fait à la fois vers l'est et l'ouest dans la
rivière Brush Creek. Le niveau de la nappe dans les puits forés
autour de la décharge (puits 2 et 3) est à 5 m sous la surface du
sol. La décharge est dans la nappe au puits 4 et au-dessus de la
nappe au niveau du puits 1.
6 • Caractéristiques de la décharge
Elle est située dans une ancienne mine de charbon désaffectée.
La fosse originale avait environ 1,6 k m de long, 30 m de large
et 9 m de profondeur.
L'utilisation c o m m e décharge date de 1962.
A u départ, la fosse a été remplie puis la décharge s'est étendue
en dehors de la fosse sur une grande surface.
7 - Mise en évidence et m o y e n s de contrôle de la pollution
Mise en place de 4 forages dont deux sont implantés dans la
décharge ; le troisième est situé au nord de la décharge, le
quatrième étant placé à l'ouest. Des échantillons d'eau de la
nappe sont prélevés dans un puits de ferme voisin. O n prélève,
par ailleurs, des échantillons d'eau dans une source et dans la
rivière.
Les échantillons ont été prélevés pendant deux ans.
8 - Résultats : Le puits n°3 sert de référence. L'eau n'est pas polluée par la
décharge en ce point.
58 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Dans le puits n°2 situé en aval de la décharge, les teneurs sont
élevées en Fe, D C O , N H 4 et Cl\
Le lixiviat de la décharge a affecté la nappe jusqu'à au moins
30 m de la décharge (Cl : 380 à 760 mg/1).
L'eau des puits situés dans la décharge est évidemment
fortement polluée (Cl : 1 400 mg/1).
Le puits et la source de la ferme n'étaient pas pollués.
Par contre, on note une pollution des eaux de surface par les
eaux de ruissellement en provenance de la décharge.
Références : J . H . Emrich, R . A . Landon - Investigations of the effect of
sanitary landfïlls in coal strip mines on groundwater quality.
Pennsylvania Dpt Env. res. Bureau of water quality
management. Publ. n°30,1971.
Rapport BRGM-115 p. 59
Localisation
E a u souterraine
Puits 1
Puits 2
Puits 3
Puits 4
Puits à la ferme
Source à la ferme
Date
4/9/69
4/9/69 3/12/69 15/7/70 26/3/71
4/9/69
4/9/69 3/12/69 15/7/69 26/3/71
4/9/69
4/9/69 3/12/69 15/7/69 26/3/71
4/9/69
4/9/69 3/12/69 15/7/69 26/3/71 31/7/69
31/7/69 26/3/71
pH
7.1
7.2 6,0 6,8 6.6
5,9
5,9 4,5 7,0 7,0
6,5
6,5 4,5 6,9 7,4
6,0
6,0 6,3 7,7 7.8 7.5
6.5 7.2
Alcalinité
-
90 34
-
920 870
-
226 180
-
2.400 2.500
224
Fe total
1,6
15,0 6,6
29,5 36
20,0
30,0 172
69 82
12
6 2,2
35,0 115,0
1.000
1.200 1.040
13,4 10,0
0,2
1.2 0,4
S04
98
65 12 11
5
51
21 30
4 34
921
1.180 750 800 310
24
12 15
4 23 28
181 220
Cond . Spec.
1.600
1.300
1.100 1.050
2.600
2.600
2.400 2.800
2.000
2.500
1.700 1.150
8.000
8.000 +
7.000 7.000 1.200
95 1.000
I)BO
355
185 30 53 28
20
22 80 34 40
2
0,3 40,0
14 34
9.400
9.400 8.500
95 28
4,4
1.1 1.0
DCO
-
63 88
-
137 167
-
48
-
502 450
16
N H 3 - N
0,32
0,32 0
0,08 0,28
1,0
1.0 0,80 0,40 1,20
0,64
0,64 0,16 0,08 0,16
320
320 360 240 220
0,32
0,32 0,00
Cl
246
262 260 885 240
250
420 485 380 760
22
6 13 12 12 '
1.300
1.400 1.080
885 760
82
29 22
Tabl. 1 - Qualité de l'eau - Décharge de Boldan
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Fig. 1 - Vue en plan de la décharge de Boldan.
Localisation des points d'échantillonnage
Rapport BRGM-115 p. 61
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CASH
1 - N o m : Décharge de Arnold.
2 - Localisation : Arnold (Missouri) à 25 k m au sud-est de Saint-Louis - Etats-
Unis.
3 - Climatologie : Pas de renseignements.
4 - Géologie : Calcaire fissuré et karst surmontant un niveau plus argileux.
Une faille associée à une structure monoclinale en direction
sud-est intercepte le système de drainage de la rivière
Romaine Creek.
5 - Hydrogéologie
Il s'agit d'un système karstique.
La source de Kohi Spring est située à 1,5 k m au nord de la
décharge.
Des traçages à la rhodamine W t ont été faits pour établir une
relation entre la décharge et la source : ils se sont révélés
inefficaces. Par contre, un traçage au LiBr a établi une
relation certaine entre la décharge et la source (fig. 1). Le
temps d'arrivée était de 4 jours et le temps m a x i m u m de 6
jours.
6 - Caractéristiques de la décharge
Décharge contrôlée recevant 500 tonnes par jour. Pas d'autres
informations.
Décharge antérieure à 1970.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
La source de Kohi Spring est devenue noire et chargée en S H 2 .
L'eau polluée a tué les poissons dans un étang voisin en 1969.
L'étude a démarré en 1971.
O n a été amené à déterminer si la pollution était due à la
décharge ou aux fosses septiques et eaux usées des habitations
proches de la source.
Différentes méthodes ont été utilisées :
62 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
- traçages à la rhodamine W T puis au LiBr,
- étude des variations de la chimie des eaux en fonction des
variations de la pluviométrie,
- application de modèles de dilution entrée-sortie,
- analyses chimiques des eaux de sources servant de
référence, de l'eau de la source Kohi Spring et des effluents
de la décharge,
- étude du rapport N / P .
8 - Résultats : - Le traçage au LiBr a établi la relation décharge - source de
Kohi Spring (fig. 1).
- A Kohi Spring, le niveau de la charge organique augmente
quand la pluie augmente. Par contre, N a et Cl diminuent
quand la pluie augmente (dû à la dilution) et augmentent
quand le temps est sec (fig. 2).
- O n calcule la quantité d'eau ayant la qualité du bruit de
fond qu'il faut pour diluer l'effluent de la décharge jusqu'à
obtention des concentrations trouvées à la source polluée.
O n compare les valeurs calculées aux valeurs mesurées.
Quand il y a une bonne corrélation pour les polluants qui ne
se transforment pas, ce qui est le cas pour Cl, N a , K , on
admet que la décharge et Kohi Spring sont en relation.
- Les analyses chimiques des eaux montrent une faible
salinité des eaux constituant le bruit de fond. A Kohi
Spring, les teneurs en N a et Cl sont dix fois plus élevées que
dans les eaux constituant le bruit de fond (tableaux 1 et 2).
La teneur en métaux lourds est élevée à Kohi Spring en
comparaison de celle des eaux constituant le bruit de fond
(tableaux 3 et 4). Les effluents de décharge étaient très
chargés en carbone organique total et carbone organique
dissous, N H 4 - N et en métaux traces, résultats conformes
aux analyses d'effluents de décharges d'ordures ménagères.
- Le rapport N minéral/P total dissous dans les effluents de
décharges est très différent de celui que l'on obtient dans les
eaux usées ; en effet, dans les effluents de décharge ce
rapport est supérieur ou égal à 20, tandis que dans les eaux
usées il est de l'ordre de 1 à 6. A Kohi Spring N / P = 55 à 425.
Rapport B R G M -115 p. 63
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Il faut être prudent quant à l'utilisation de ce rapport pour
identifier une source de pollution (contexte géologique). E n
milieu karstique, il peut être utilisé.
R e m a r q u e s : Site mal choisi - apparemment sans aucune étude préalable.
Les auteurs de l'étude proposent de faire des injections de
ciment dans les conduits karstiques.
Références : J.P. Murray, J .V . Rouse, A . B . Carpenter - Groundwater
contamination by sanitary landfill leachate and domestic
wastewater in carbonate terrain: principal source diagnosis,
chemical transport characteristics and design implications.
Water res. Vol. 15 n°6,1981.
64 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Kchantitlon
Date
T C
P H
Ca
Mg
Na
K HC<V Cl
S04
H2SDt
N O 3 - N
N O 2 - N
N H 4 - N
PO4P
Pu+ +
Bi
14/7/71
13
6.86
90
16
4.8
0.7
251 8
33
<0.01
0,70
< 0.002
0.08
0.03
-
Ba
14/7/71
14 6.92
97
15
5,8
1.0 263
20
35
<0.01
1,20
< 0,002
0.12
0.05
0,05
B3
9/8/71
14 6,82
81
14
3,2
0,8
235 8
28
<0,01
2,0
< 0,002
0,12
0.10
1.85
B 4
22/8/71
18 7,37
71
14
3,0
0.7
214
23
25
<0,01
0,68
< 0.002
0,02
0,10
0,11
B 8
9/10/71
15 7,45
66
19 5,4
0,83
221
9
20
<0,01
1.7 < 0,002
<0,01
0,02
0,02
* CO3 est inférieur à 1,0 mg/1 pour tous les échantillons t Sulfure dissous total des échantillons filtrés en mg/1 H2S + + Phosphore dissous total des échantillons filtrés
Tabl. 1 - Analyses de l'eau constituant le bruit de fond de la zone de Kohi Spring (Bl à 5) -Résultats en mg/1 sauf indications
Echantillon
Date
T°C
PH Ca Mg
Na
K
HCO3
CO3 OB*
Cl
SO4 H2SDt NO3-N
NO2-N NH4-N
PO 4P
P D *
K ,
29/7/71
14
6,30
154 36
57
16
740 < 1
18
116
18 0,65
0,28
0,005
27 0,19
0,50
K 2
13/9/71
12,5
6,33
147 36
62
20
725 < 1
101
130
10 0,12
0,03
< 0,002
34 0,03
0,08
K3
9/ iom
13 6,50
139 34
138
21
778
< 1 32
147
11 0,06
1,02
0.007
28 0,34
0,40
K 4
10/11/71
13 6,62
140 36
144
22
644
< 1
13 144
2
<0,05
0,10
0,003
35 0,50
-
K 5
14/12771
14
6,40
118 23
71
21
300 < 1
93
110
< 2
1,75
<0,01
< 0.002
17 0,08
0,08
U
8/8/71
33
5,90
1570
335
740
340
2 600
< 1
9 000
4 300
600
-7 0.8
672 <0,1
26
u 12/11/71
15 8,32
73 236
2 900
235
1516
7,3
583
1840
125 .+ +
<0.1 <0,02 270 <0,25
1 0,3
* Les autres mesures de tampon sont en mg/1 d'équivalents H C O 3
t Sulfures dissous totaux dans les échantillons filtrés en mg/1 H2S
+ + Technique analytique inapplicable, en L2 :13 mg/1 après filtration
§ Phosphore dissous total après filtration
Tabl. 2 - Analyses de l'eau de Kohi Spring (Ki à 5) et de l'effluent près de la décharge (L| - 2) - Résultats en mg/1
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Kchantillon
C O D + CD+ +
Cor Coi)
Crp CrD
CuT
CuD
FeT Fe2 +
Mni)
M O T
NiT
Nin
Pbr PbD
ColiformsmH
B't
-
1.0 -
--
<0,01
-<0,03
-
-<0,01
--
<0.02
-<0,03
< 10
B 2
-
<0,5
-
-
-<0,01
-0,03
-<0,03
<0,02
--
<0,02
-<0,03
50
H 3
5 < 0 , 5
0,12
0,02
0,12
<0,01
<0,01
<0.01
0,50
0,13
0,14
<0,05
0,10
0,04
0,39
0,04
150
H 4
< 1
< 0 , 5
0,07
0,02
0,01
<0,01
<0,01
<0,01
0.40
<0,02
<0.01
<0,05
<0,02
<0,02
0,17
0,04
2
«5
< 1
< 1
<0 ,02
<0,02
<0,01
<0,02
0,01
<0,01
0,26
<0,01
0,01
<0,05
<0 ,02
<0,03
0,07
<0,03
4
* B i est pris dans unpuits, B2.5 dans sources
t C O T est 5 mg/1 pour B3 ,7 mg/1 pour B4
+ + Carbohydrate dissous en mg/1 glucose
Tabl. 3 - Analyses de l'eau formant bruit de fond au voisinage de Kohi Spring - Résultats en mg/1
T : concentrations en métaux dans échantillons bruts - D : conc. métaux des échantillons filtrés
Echantillon
C O D + CD+ +
Cor
CoD
Crr Cr0
C U T
CuD
Fex Fe2 +
Mno M O T
NiT
NiD
Pbr
PbD ColiformsmN
Ki
23* 9 0,09
0,03
0,04
0,01
0,06
0,03
6.2
4,35
4,09
<0.05
<0,05
0,11
0,05
0,63
0,05
400
K 2
50* 13 0,68
0.04
0,28
<0,01
0,12
0,02
9.0
1,10
2,90
0,15
<0,05
0,14
0,04
0,14
0,03
-
K 3
45 48
0,04
0,02
0,02
<0,02
0,01
<0,01
6,0
0,59
5,24
0,03
<0,05
0,10
0.08
-0.18
1 »
K4
25 8
-0,07
-<0,02
-0,01
-5,50
4,75
-<0,05
-0,05
-0,07
9
K 5
-
5 0,04
<0.03
0,04
<0.03
0,07
0,01
8,7
7,70
3,45
0,40
<0,05
0.11
0.07
0,13
0.07
-
L |
4 700*
258
1.3
< 1,0
0.4 0,3
0,6
0.3
1130
614 38,2
1.5 -1,26
0,70
0.5 0.3 3
L 2
900*
145
< 0 , 2
<0 ,3
0.2 <0,1
0,3
0.4
155
9.0 <0.2
0.2 <0.5
0,38
0,35
0.32
< 0 , 2
1
* Les valeurs C O T étaient identiques avec les valeurs de C O D pour K | , K2.11 350 mg/1 pour L et 920 mg/l-i pour L2
T Carbohydrate dissous en mg/1-1 glucose
Tabl. 4 - Analyses des eaux de Kohi Spring (Ki. 6) et d'effluents (L| . 2) près de la décharge - Résultats en mg/1
66 Rapport B R G M - 1 1 5 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Fig. 1 - Décharge de Arnold
Carte des alentours de Kohi Spring
SP : lagunage d'eaux usées
Bl à B 5 : échantillonnage pour mesure du bruit de fond
Fig. 2 - Evolution de la qualité chimique de l'eau de la source Kohi Spring,
en fonction de la pluie
Q : débit de la source
P5 : pluie moyenne en 5 jours à Lambert Field,
Missouri. Mesure en mg/1
Rapport BRGM-115 p. 67
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 12
1 - N o m : Borden - Canada
2 - Localisation : 80 k m au nord-ouest de Toronto (Ontario) - Canada
3 - Climatologie : Température moyenne journalière : 6,5°C (12°4 C à 0°6C), avec
des températures extrêmes de + 36°7 et - 41,1°C.
Pluviométrie totale moyenne : 828 m m / a n .
4 - Géologie : Le terrain est constitué de sables fins moyens à grossiers avec
quelques lits silteux.
L'épaisseur de terrain non saturé est inférieure à 7 m .
5 - Hydrogéologie
L'aquifère libre circule dans les sables fluvio-glaciaires. La
nappe repose sur un niveau d'argile 15 à 30 m d'épaisseur.
La perméabilité de la nappe est de 10-5 m/s .
Le niveau de la nappe est proche de la surface du sol sous la
décharge.
La profondeur maximale du niveau piézométrique est de 9 m .
Les fluctuations de niveau sont comprises entre 1,2 et 0,5 m .
La porosité est de 38 %.
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge a été opérationnelle de 1940 à 1976.
Le site n'était pas aménagé jusqu'en 1973. Les déchets
entreposés étaient périodiquement brûlés et recouverts de
sable. De 1973 à 1976 l'exploitation s'est faite avec des
techniques modernes de mise en décharge.
La superficie de la décharge est de 5,4 ha.
L'épaisseur des déchets est de l'ordre de 5 à 6 m .
E n 1976, en fin d'exploitation, la décharge a été recouverte de
sable.
Les déchets se trouvent au-dessus du niveau de la nappe, sauf
de fin mars à juin quand le niveau de la nappe remonte.
68 Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
A l'aide de sondages, on a établi que 80 % des déchets
consistaient en cendres, bois, débris de construction. Le reste
des déchets est composé d'ordures ménagères.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
E n 1974,51 piézomètres ont été implantés en 26 points : ils ont
mis en évidence une pollution de la nappe superficielle, mais
non de la nappe profonde utilisée pour l'alimentation en eau.
E n 1976, après abandon de la décharge, un important
programme de recherche a été décidé avec implantation de
69 piézomètres supplémentaires.
A u total, de 1974 à fin 1979, 134 piézomètres pour mesure du
niveau de la nappe étaient implantés de m ê m e que
14 piézomètres pour prélèvements d'eau et 29 préleveurs à
niveaux multiples.
E n août 1979, 600 échantillons étaient disponibles pour des
mesures de conductivité et de teneur en Cl.
Il a été possible d'établir la carte piézométrique et les profils
de température au voisinage de la décharge.
8 - Résultats : - Le Cl qui n'est pas réactif est un bon indicateur de
pollution.
La teneur en Cl est de 10 mg/1 dans l'eau de la nappe et passe
à plus de 500 mg/1 autour de la décharge.
Les cartes Cl et conductivité ont été établies avec les valeurs
maximales obtenues à chaque site de prélèvement à plusieurs
niveaux.
La concentration maximale en Cl est située au milieu de
l'aquifère à 50 - 160 m en aval de la décharge et le m a x i m u m
du nuage se trouve à 214 m .
La délimitation du nuage a été confirmée par les mesures de
SO4 . Les teneurs en SO4 sont très élevées, elles passent d'un
bruit de fond de l'ordre de 25 mg/1 à des teneurs de 2 060 mg/1
sous la décharge.
La zone polluée par la décharge s'étend sur 700 m au nord en
aval et à 200 m latéralement à l'est et à l'ouest de la décharge.
La pollution par le Cl atteint toute l'épaisseur de la nappe
alors que la pollution par SO4" ne s'étend pas aussi
profondément.
Rapport B R G M -115 p. 69
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Les processus biologiques engendrent une augmentation de
température sous la décharge. La zone de température élevée
(11°) s'étend jusqu'à la base de la nappe et correspond à la zone
de pénétration de Cl et S O 4 . La température tombe à la
valeur du bruit de fond à 150 - 200 m en aval de la décharge.
Observations : Le déplacement du nuage de pollution est dû au gradient, à la
densité élevée de l'eau polluée, à la faible viscosité dans la
zone de température élevée.
Bien que dans ce cas, contrairement aux cas notamment de
Babylon et Islip, la nappe soit au-dessous de la base de la
décharge, cela n'a pas empêché la pollution. O n attribue cette
pollution ici au fait que la couverture sableuse sur la décharge
n'empêche aucunement l'infiltration de la pluie au travers de
la décharge, d'où la production importante de lixiviat. A noter
que la décharge est implantée sur une épaisseur faible de
sables.
Références : D . S . M a c Farlane, J .A. Cherry, R . W . Gillham, E . A . Sudicky -
Migration of contaminants in groundwater at a landfill: a case
study. 1 - Groundwater flow and plume delineation. Journ. of
Hydrology, 63 (1983) 1 - 29.
70 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Fig. 1 - Décharge de Borden
Distribution de la conductivité électrique (us/cm) et des chlorures (mg/1) ;
contours basés sur les valeurs maximales dans le nuage à chaque point
d'échantillonnage sur plusieurs profondeurs
Fig. 2 - Distribution de la température suivant une section longitudinale
sous la décharge de Borden
Rapport B R G M -115 p. 71
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
ELECTRICAL C0W5UCTANCE (/lS)
AUGUST 1979
®
Fig. 3 - Conductivité électrique (ps/cm), chlorures (mg/1) et sulfates (mg/1)
suivant la section longitudinale. Décharge de Borden
72 Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 13
1 - N o m : Décharge de North Bay.
2 - Localisation : A 7 k m au nord de la ville de North Bay, 290 k m au nord de
Toronto, Ontario, Canada.
3 - Climatologie :
4 - Géologie : Le terrain est formé par 10 à 25 m de sables fluvioglaciaires
reposant sur une mince couche de moraine argileuse
recouvrant elle-même le socle formé de gneiss.
5 - Hydrogéologie
La nappe libre dans les sables s'écoule en direction du sud-
ouest, affleure dans une sablière abandonnée et resurgit dans
des sources près de la rivière Chippewa à 700 m en aval. Le
matériau aquifère est formé principalement de sables moyens
avec intercalations de sable silteux et de graviers.
La perméabilité mesurée est de 3.10-7 m/s pour les couches
silteuses et de 1.10-4 m / s pour les sables grossiers, soit une
moyenne de 5.10-5 m/s . La vitesse moyenne d'écoulement est
de 75 m / a n (0,20 m/j).
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge reçoit des déchets ménagers depuis 1962 sur une
superficie de 28 ha. Quelques boues ont été mises en décharge
depuis 1982 mais avec très peu de matériau industriel. Il s'agit
d'une décharge contrôlée.
7 • Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
U n réseau de 25 piézomètres permettant les prélèvements à
niveaux multiples a été mis en place ; il correspond à 285
points d'échantillonnage.
8 - Résultats : L'extension latérale de la pollution est déterminée par les
niveaux élevés en Cl" et à un degré moindre par les niveaux
Rapport BRGM-115 p. 73
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
élevés du C O T (carbone organique total) et du C O D (carbone
organique dissous).
La pollution se déplace vers la sablière puis les sources.
Elle est également plus importante en profondeur au
voisinage de la décharge.
Parmi les composés organiques identifiés, on trouve principa
lement des hydrocarbures aromatiques, en particulier le ben
zène. La biotransformation fait que 1-1-1 trichloroéthane et
trichloroéthylène sont limités au voisinage immédiat de la dé
charge.
La teneur en métaux dans les eaux était faible.
Références : J.F. Barker, J.S. Tessmann, P . E . Plotz, M . Reinhard - The
organic geochemistry of a sanitary landfill leachate plume.
Journ. of Contaminant Hydrology 1 (1986).
74 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
O 200 «00 eOO 1200 16O0
Fig. 1 - Décharge de North Bay
Concentrations maximales en chlorure (à gauche)
et en carbone organique total dans les piézomètres à plusieurs niveaux (points)
Fig. 2 - Distribution des concentrations en carbone organique total
le long du profil A A '
Décharge de North Bay
Rapport B R G M -115 p. 75
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 14
1 - N o m : Décharge de Herta Road.
2 - Localisation : 8 k m au nord-ouest de Perth (Australie).
3 - Climatologie : Pluviométrie annuelle : 939 m m en 1974 ; 711 m m en 1976.
Evaporation annuelle moyenne : 1 710 m m .
4 - Géologie : Succession de sables, tourbe, argiles, calcaires, sables d'origine
éolienne ou marine. L'épaisseur maximale de la tourbe à
Herta Road est de 3,5 m .
Il s'agit d'un ancien marais. La tourbe a été exploitée.
5 - Hydrogéologie
La tourbe et l'argile ainsi que la décharge sont partiellement
saturées.
La perméabilité dans le niveau de tourbe est inférieure à celle
des sables sous-jacents. Le régime d'écoulement dans ce
niveau est indépendant de celui rencontré dans les sables.
L'aquifère constitué par les sables s'écoule vers l'ouest, mais
les fluctuations saisonnières de la nappe peuvent modifier la
direction d'écoulement. Ces fluctuations saisonnières ont une
amplitude de 0,6 à 1,25 m .
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge est implantée sur la tourbe et a une épaisseur de
4,3 m .
La décharge reçoit des déchets ménagers, des déchets de
construction, pneus, vieilles voitures.
Les déchets industriels et les effluents de fosse septique sont
interdits depuis 1970, mais le site fonctionne depuis 1962.
La décharge occupe une superficie de 32 ha, sur l'ancien
marais en partie drainé.
7 • Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
O n dispose d'un puits de contrôle en bordure amont de la
décharge. Les analyses de ce puits H R l sont prises comme
76 Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
bruit de fond ainsi que les analyses provenant des puits JS 1 à
JS4. A l'intérieur de la décharge, 4 puits de contrôle sont implantés
sur une direction transversale à la décharge.
Les puits ont une profondeur allant de 4 à 37 m .
Les mesures de niveau sont mensuelles et des prélèvements
pour analyses sont effectués régulièrement.
D e plus, des prélèvements sont effectués dans une série de
puits situés en aval.
8 - Résultats : L'eau, en provenance des 3 forages situés à l'intérieur de la
décharge, a une concentration trois à onze fois supérieure au
bruit de fond pour les solides dissous, le Cl' (229 mg/1), C a
(271mg/l) M g (48 mg/1), N a (179 mg/1) et K (128 mg/1). Le
facteur dépasse 40 pour H C O 3 (1 740 mg/1) et 350 pour N H 3
(141 mg/1).
La concentration en phénols peut atteindre 0,012 mg/1 et celle
des détergents 0,12 à 0,28 mg/1.
La concentration en phénols est 12 fois plus élevée que la
norme O M S .
Les métaux lourds sont inexistants sauf la concentration en Fe
qui atteint 27 mg/1 sauf sous la décharge.
Les concentrations élevées en certains éléments dans l'eau de
la tourbe résultent à la fois des effets dus à l'évaporation et de
l'influence de la décharge.
Tous les traceurs montrent une diminution de concentration
en fonction de la profondeur. O n en conclut que l'influence de
la tourbe combinée à la dilution dans l'aquifère principal
abaisse les concentrations à des niveaux acceptables au
moment de l'étude.
Références : T . T . Bestow - The movement and changes in concentration of
contaminants below a sanitary landfill, Perth, West Australia.
Symposium oct. 1977 à Amsterdam. Effets de l'Urbanisation
et de l'Industrialisation sur le régime hydrologique et la
qualité de l'eau.
Rapport B R G M • 115 p. 77
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
R E f E K E N C C
Pot*MiO"ittt« Contour* fo* 3 lit Mardi I97S G G«M<up jumping b o n |miit« tbovo Aufir«l(«n Kctgnt fatum)
S w * m p sovndary UpprOatf"«tt)
Uifom pi laAtf lifl I tppronmtU)
O lo*tt>oi< ihowtnf • I m m o ' i et w»tt* tablt
G M CiMlup obanrtlion tort
H R Htrttu Riud <noniio(in| b o t
JS J o n « Slrwt monitorwtg b o n
Fig. 1 - Décharge de Herta Road.
Localisation des forages à Herta Road et John Street
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
lltd Da«h* l«Mi It 0 tj"
77f77777?/s9////;/h. KtFt>tNCt ' ' S / / / ,
frm*" E 3 ^ E T A O * ^ .« - . .» g2c.«—« g g n * F « ' " « • J£n - 2°
Fig. 2 - Décharge de Herta Road.
Distribution de différents éléments chimiques exprimée en %
de la concentration moyenne dans le forage H R 2 à la profondeur D
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EA UX
CAS 15
1 - N o m : Décharge de Noordwijk.
2 - Localisation : Noordwijk (Pays-Bas), dans les dunes.
3 - Climatologie : Pas de renseignements.
4 - Géologie : Le profil géologique est le suivant : sable argileux fin à
grossier avec de minces couches de limon ou d'argile de 0 à
18 m , sable grossier de 18 à 57 m , argile de 55 à 105 m .
5 - Hydrogéologie
La nappe phréatique se trouve dans le niveau de sable
argileux. Le niveau de la nappe est à 1 m sous la surface du sol.
La vitesse moyenne dans cette nappe est de 4 m/an , alors que
dans la nappe sous-jacente, elle est de 10 à 15 m/an (fig. 1).
A partir de 40 m sous la surface du sol, l'eau devient saumâtre.
L'écoulement dans la nappe profonde est influencé par des
effets de densité, alors que dans la nappe phréatique, il est
influencé par la décharge.
L'écoulement se fait en direction de la zone des polders au sud-
est de la décharge.
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge est située dans une ancienne exploitation de
sable. La profondeur moyenne de la carrière est de 13 m et de
17 m au centre.
La sablière a été utilisée comme décharge de 1960 à 1973. Les
déchets étaient déposés jusqu'à 3 m au-dessus du niveau
initial de surface.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
Lors de l'excavation, on a enlevé la couche de silt, ce qui a
entraîné la remontée du niveau de la nappe dans la décharge
et une migration de l'effluent de décharge dans la nappe.
80 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
L'extension de la pollution est mise en évidence par les courbes
d'isorésistivité, basées sur les mesures de résistance électrique
autour de la décharge.
La pollution s'étend sur une épaisseur de 4 à 12 m et jusqu'à
30 m en amont et 80 mètres en aval de la décharge.
Il n'a pas été possible de détecter le nuage de pollution à
l'interface eau douce - eau saumâtre. Pour contrôler la qualité
de l'eau, 22 puits de contrôle ont été forés, dont 5 atteignent
60 m . Une ou deux fois par an, l'eau était analysée sous la
décharge et autour d'elle. Les analyses portent sur les
éléments majeurs, les constituants organiques et les éléments
traces.
8 - Résultats : O n observe que les solides dissous augmentent dans la nappe
avec la profondeur.
D u fond de la décharge jusqu'à 27 m de profondeur la nappe est
très polluée. Les meilleurs indicateurs de la pollution sont les
CTe tHC0 3 \
On constate que dans une décharge située dans la nappe, la
migration de l'effluent se fait dans toutes les directions, y
compris vers l'amont.
Paramètre
Cl mg/1 SO^mS/l
H C 0 3 - mg/l
NH 4 mg/ l
Fe+ + mg/l
Ca + + mg/1
M g + + rog/l
Na+mg/1 K + mg/1
Ba++ ug/1
Liug/1
Ni ug/1
Znug/1 Benzène ug/1
Toluène ug/1
Xylène ug/1
Ethylbenzène ug/1
C9Hi2Ug/l
Phénols ug/1 Camphre ug/1
Org. chlor. ug/1
Efflueot
3310
37 5 920
700 56
280 232
2 000
880 900 500 100 310 100 300 600 300 300 200
1000
26
E a u souterraine
4 m sous la décharge
3 090
92 5510
640 53
278 232
1850 820 900 485 80
270 30
100 400 100 100 90
100 14
Eau souterraine
27 m sous la décharge
1200
9 1110
114 4.3
109 70
680 170 100 105 10 50 10 3
100 30 30 20
100 4
E a u souterraine
30 m sous la décharge
2 380
52 3 090
72 2,8
252 382
1500
145 500 110 30 20
Eau souterraine Forage 119
38 m sous sol
1670
28 3 230
236 9.3
340 153
1100
475 700 270 20 20 10 3
300 100 30 90
100 16
Puits de référence 144 35 m sous sol
44 4
312 1.4 0.5
27 38 42 22 50 5
-1 1 0,3 3 ---
Tabl. 1 - Analyses chimiques de l'eau souterraine et de l'effluent Décharge de Noordwijk
Rapport B R G M - 115 p. 81
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
: W . Van Duijvenbooden, W . F . Kooper - Effects of groundwater
flow and groundwater quality of a waste disposai site in
Noordwijk, the Netherlands.
Quality of groundwater, Proc. of an Int. Symp.
Noordwijkerbout, 23-27 mars 1981. Studies in Environm. Se.
Vol. 17 - Elsevier.
Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
14» 11»
16m
niveau de la nappe
HOLOCENE
'V = 5m/an
PLEISTOCENE MOYEN
eau douce
! sel -u V = 15m/an
FORMATION DE KEDICHEN - COUCHE IMPERMEABLE
Fig. 1 - Décharge de Noordwijk.
Coupe de la décharge et situation hydrogéologique
Rapport B R G M -115 p. 83
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 16
1 - N o m : Décharge de Grosslappen.
2 - Localisation : A u Nord de Munich en Bavière (RFA).
3 - Climatologie : Pas de renseignements.
4 - Géologie : Le sol est constitué de graviers, en partie d'origine fluvio-
glaciaire.
L'épaisseur des graviers varie entre 3 m et 5,70 m .
5 - Hydrogéologie
L'épaisseur de l'aquifere est comprise entre 0,42 et 3 m .
La perméabilité est importante, de l'ordre de 3,5.10-3 m/s à
5.10-3 m/s . Le gradient varie entre 2,5 %o et 4 %o. La vitesse
calculée par la formule de Darcy est de 0,7 m/j à 1,7 m/j.
La vitesse mesurée près de la décharge varie entre 0,2 m/j et
5,5 m/j. L'aquifere est donc hétérogène.
Des mesures par traçage ont indiqué une vitesse de 9 m/j sous
la décharge et 21 m/j en aval. Ceci s'explique par une
diminution de porosité due à des dépôts de sulfates et
hydroxydes de fer.
La direction principale d'écoulement est nord-nord-est.
L'épaisseur de terrain non saturé est de l'ordre de 2 à 3 m .
6 - Caractéristiques de la décharge
Il s'agit d'une décharge d'ordures ménagères mais qui reçoit
aussi des déchets industriels. Elle est en activité depuis 1954.
Environ 4 millions de m 3 de déchets et de couverture ont été
déposés sur une surface de 153 000 m 2 .
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
Pour mettre en évidence une éventuelle pollution de la nappe
par la décharge, deux puits ont été forés l'un en bordure amont
(n°10) de la décharge, l'autre en bordure aval (n°9). U n essai de
pompage réalisé au forage 9 montre qu'après pompage de
400 m 3 , l'eau extraite du forage 9 a toujours la m ê m e
84 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
composition qu'au début du pompage. Par contre, la
composition de l'eau en 9 est très différente de celle du forage
amont.
Les forages ont été implantés en 4 étapes : les premiers pour
déterminer la direction d'écoulement, puis les forages 9 et 10,
puis une série de forages pour déterminer l'extension de la
pollution (fig. 1) en tenant compte de la direction
d'écoulement. Tous les puits de la 3e phase (11 à 18) pénètrent
toute l'épaisseur de la nappe.
Après mise en place de ce réseau, en vue d'éviter
l'échantillonnage de tous les puits, on a procédé à des mesures
de conductivité électrique et de température de l'eau
souterraine.
La teneur en Cl" élevée étant bon indicateur de pollution, les
mesures de conductivité étaient un bon moyen de mise en
évidence de la pollution. Ces mesures étaient mensuelles.
L'élévation de température au voisinage de la décharge était
également bon indicateur de pollution.
8 - Résultats : Les études montrent que la pollution peut être suivie jusqu'à
1350 m . O n observe une langue de pollution qui suit la
direction d'écoulement.
Le réseau d'investigation a été prolongé jusqu'à 3 000 m de
distance pour suivre la pollution.
Les mesures de conductivité électrique et celles de
permanganate montrent qu'aussi bien la pollution minérale
que la pollution organique atteignent 3 000 m (fig. 2 et fig. 3).
Là où la charge organique est élevée, les nitrates sont détruits.
Amont
Bordure nord de la décharge
Aval (1350 m)
Forage n*
6 10 11 12
5a 13 9
14
8 18
Conductivité électrique
(|is)/cm
400 490 410 420
680 3 400 5 000
700
1 100 1900
Chlorures mgA
30 24 40 52
84 350 650 172
160 230
Mn0 4 K (mg/1)
12.6 5.7 7.9 7,3
11.4 158 790 110,6
107,5 94,8
Températures
•c
8.5 10
8 13,5
8.5 11 22 Tî
8.5 8
Tabl. 1 -Résultats des analyses chimiques (30/4/1968) -Grosslappen
Rapport B R G M -115 p. 85
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
: H .J . Exler - Defïning the spread of groundwater
contamination below a waste tip.
Conférence on groundwater pollution. Université de Reading,
vol. 1, sept. 1972.
H.J . Exler - Hydrogeologische Untersuchungsergebnisse im
Unterstrom der Mûlldeponie Grojïlappen. Gwf-
wasser/abwasser 120 (1979) n°l.
Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Fig. 1 - Décharge de Grosslappen.
Localisation des forages dans la zone d'étude
Rapport BRGM-115 p. 87
Fig. - 2 - Décharge de Grosslappen. Conductivité électrique de l'eau souterraine le 1 « juin 1970
I
g Ci] b a o s:
en
tq
c:
o tq cq
Fig. - 3 - Décharge de Grosslappen. Distribution des chlorures dans la nappe du U au 7 juin 1970
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Groundwater sampling bores Spring Terrace edge
<3Built up area El Permanganate values
100 Lines of equal permanganate value
< lOmg/1 Permanganate value
SQ - 100i*gfl
100 - 3O0mg/l
300 - 300mgA
> JOOmgfl
Fig. 4 - Décharge de Grossalppen.
Distribution du permenganate dans la nappe du 4 au 8 juin 1970
Rapport B R G M -115 p. 89
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 17
1 - N o m : Décharge de Thriplow.
2 - Localisation : 10 k m au sud de Cambridge (Grande-Bretagne).
3 - Climatologie : Pas de renseignements.
4 - Géologie : Le sol est constitué de dépôts de sables et graviers d'origine
glaciaire exploités jusqu'à 9 m en laissant apparaître par
endroits, la craie sous-jacente. La craie moyenne (Melbourn
Rock) d'épaisseur 16 m , repose sur la craie inférieure elle-
m ê m e reposant sur l'argile du Gault (fig. 2).
5 - Hydrogéologie
La nappe concernée est la nappe de la craie.
Le niveau de la nappe monte de façon saisonnière jusqu'à la
base de la décharge et m ê m e dans la décharge.
L'écoulement de la nappe se fait en direction nord-nord-ouest.
Le gradient est de 0,005 et la vitesse d'écoulement est estimée
à 1,6 m/j. Il existe deux puits importants d'alimentation en eau
potable à 2 k m à l'est et à l'ouest du site.
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge est située dans une ancienne gravière de 7 ha. Le
remplissage a commencé en 1957 par des déchets ménagers et
des eaux usées. Il s'agissait de 15 800 tonnes/an de déchets
solides et 1 800 m3/an de déchets liquides. E n 1975, les déchets
liquides ont été interdits. Le site a été recouvert en 1976 et
restauré pour utilisation agricole.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
Trois forages, T B H i , T B H 2 etTBIÎ3 ont été implantés (fig. 1),
puis un quatrième, T B H 4 quand la direction d'écoulement a
été connue avec précision.
T B H i devait être utilisé pour contrôler la qualité de l'eau en
amont mais on note dans ce puits une légère pollution que les
auteurs imputent à une migration latérale d'effluent.
90 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
T B H 2 traverse 4 m de déchets puis la craie jusqu'à 21 m , base
de la craie moyenne.
T B H 3 et T B H 4 forés jusqu'à la craie inférieure à 50 m de
profondeur sont localisés respectivement à 15 m et 90 m en
aval de la décharge.
Des prélèvements d'eau dans les 4 forages ont été effectués
régulièrement de 1977 à 1980.
8 - Résultats : La pollution est évidente sous la décharge (TBH2) et
immédiatement en aval c'est-à-dire dans le puits situé à 15 m
(TBH3) où l'on observe une augmentation des concentrations
N H 4 + , de l'alcalinité, du Cl" et cations N a + , K + , C a + + et le
Fe(tabl.let2).
La pollution organique est moindre.
E n T B H 4 , la pollution n'est que légère par rapport à l'eau des
puits d'alimentation, prise comme bruit de fond.
Références : D.J. Tester, R.J. Harker - Groundwater pollution
investigations in the Great Ouse Basin H . Solid Waste
disposai. Wat . Pollut. Control 1982, vol. 81, n°3
Rapport BRGM-115 p. 91
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
Elément
pH
Conductivité (uS c m )
O D
D B O
C O T
A m m . N
Nitrate N
Alkal iniUenCaCC-3
Calcium
M a g n é s i u m
Sodium
Potassium
Chlorure
Sulphate en S O 4
Fe
Bore
TBHi
Moyenne
7,0
1 172,0
58,6
1,0
2,5
0,25
17,8
310,0
275,0
3,0
32,7
2,8
87,0
156,0
0,2
Ecart-type
(0,2)
(62,4)
(23,8)
(0,6)
(0.6)
(0,42)
(5,1)
(90.3)
(67,3)
(0.4)
(3,7)
(1,4)
(8.9)
(21,7)
(0.3)
T B H 2
Moyenne
7,3
4 905
5.6
15,3
105.0
218.0
6,0
1 561,0
122,0
81,0
464,0
299,0
481,0
187,0
2,3
Ecart-type
(0.3)
(1845.0)
(9,8)
(7,2)
(4.2)
(142,0)
(9,7)
(842,0)
(72,1)
(40,0)
(229,0)
(161.0)
(269.0)
(153.0)
Voir
(0.12)
TBH3
Moyenne
6,8
3 378,0
20,7
8,0
46,2
56,4
1,7
844,0
278,0
14,7
494,0
29,4
660,0
212,0
U b l . 2
9,1
Ecart-type
(0,3)
(720,0)
(21,4)
(7,5)
(15,5)
(29.3)
(1.7)
(189.0)
(149.0)
(9.2)
(121.0)
(29,0)
(132,0)
(30,6)
(10,3)
T B H 4
Moyenne
7.5
571.0
80.7
1,4
3,5
0,11
11,1
215,0
127,0
4.5 '
18,6
î.e
34.8
20,0
0,3
Ecart-type
(0,2)
(149,0)
(24,1)
(0,6)
(4.6)
(0,28)
(3,1)
(22.1)
(6,4)
(4,8)
(18,8)
(0.3)
(21,4)
(24,0)
(0,3)
Qualité
Moyenne
7,3
529,0
-
0.5
0,4
0,03
9.7
205,0
102,0
3.2
10.0
3,1
21,7
15
-
eaubdf
Ecart-type
(0.1)
(47.8)
-
-
-
(0,03)
(1.5)
(5,5)
-
-
(1,3)
-
(2.0)
*
*
15 échantillons ont été prélevés sur chaque puits de 1977 à 1980 mais tous les paramètres n'ont pas été mesurés à chaque fois
Tabl. 1 - Décharge de Thriplow - Analyses de l'eau souterraine (tous résultats sauf p H et autres, indiqués en mgfl)
Elément
Zinc
Cuivre
Nickel
Chrome
Cadmium
Plomb
Manganèse
Fe
Effluent Moyenne
0,14
0,02
0,15
0,04
0.003
0,06
0,42
42,0
T B H 2
Moyenne
0,50
0,03
0,05
0,04
0,01
0,06
0,10
11,0
Ecart-type
(0,2)
(0)
(0,01)
(0)
(0)
(0,01)
(0,01)
(10.5)
TBH3
Moyenne
0.10
0,04
0,07
0,03
0,01
0,07
0,24
25,7
Ecart-type
(0.3)
(0,02)
(0,02)
(0,04)
(0)
(0.06)
(0.08)
(44,6)
TBH4
Moyenne
0,01
0,01
0,01
0,01
0,01
0,03
0,40
3,5
Ecart-type
(0,01)
(0,01)
(0,03)
(0,5)
(3,2)
Qualité eau bdf
Moyenne
0,03
0,02
0,01
0,01
0,001
0,02
0,04
Ecart-type
(0,02)
(0.01)
(0)
(0)
(0.01)
(0.03)
4 échantillons ont été prélevés dans chaque forage de 1977 à 1980
Tabl. 2 - Analyses des métaux lourds-Tous résultats en m g/1
92 Rapport BRGM-115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
w«a
#3© WO«J
KÉY
J , ' ^ * L «UTtf POT
Pvnaa «t TWt«Mni ' ^ * - " . ^M* ^
^ * ^ - _»—*»* —" .»^'° —"*
- • » ' • ' ' • ? « * " • " - . - - " '
V ^ K t V . M O M 1 I D / J,
CBOUND**TCR COWTOU" <«*OOV /
èO«£H<Xt 7
IV • M Ul
Fig. 1 - Décharge de Thriplow.
Plan de la décharge et localisation des forages
• »»*OI M*i Qt»TK py TU
_C»OU*«0 LtvfU
•*•*• «*ff« TAM.C
«•«LftOtMM «OCI
Torri*«MO€ iro*4
0*tr*ncf M
Fig. 2 - Coupe à travers la décharge de Thriplow
Rapport B R G M - 115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 18
1 - N o m : Décharge de Potton.
2 - Localisation : 15 k m à l'est de Bedford (Bedfordshire, Grande-Bretagne).
3 - Climatologie : Pas de renseignements.
4 - Géologie : La décharge est située dans une exploitation de sable en
activité. Les sables concernés appartiennent à la formation des
"sables verts".
5 - Hydrogéologie
La carrière est localisée au toit de la nappe des sables verts
inférieurs. L'épaisseur de terrain non saturé est de 3 m . L'eau
monte jusqu'à la base de la décharge et dans la décharge. La
direction d'écoulement est sud-ouest. Le gradient est de 0,006.
La nappe s'écoule en direction d'une ligne de sources distantes
de 300 m . U n puits situé à 100 m à l'ouest-nord-ouest utilise
l'eau souterraine pour l'irrigation. Par ailleurs, il existe un
puits d'alimentation en eau potable à 5 k m au sud-est.
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge occupe une superficie de 14,2 ha avec une
profondeur maximale de 12 m sous le niveau du sol. Elle reçoit
des déchets ménagers, de construction et de démolition et
industriels non toxiques. Le tonnage est de 25 000 tonnes/an.
Le remplissage a débuté en 1970 et fin 1980, 5 ha étaient
restaurés.
7 - Mise en évidence et m o y e n s de contrôle de la pollution
5 forages juqu'à 5 m sous la surface de la nappe ont permis de
déterminer la direction d'écoulement. Ensuite, 2 autres
forages ont été implantés en aval en 1979, jusqu'à 20 m sous le
niveau du sol et 17 m sous le niveau de la nappe, et pénétrant
complètement la nappe des sables verts.
94 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
8 - Résultats : Les analyses chimiques font apparaître une pollution
caractérisée par une augmentation de N H 4 + et Fe en B H X et
en Cl' : sous la décharge, en aval, en B H B , et m ê m e dans les
sources situées en aval (tabl. 1).
F.I4t»«nt
pli
Cène iKUvil*
IIU
imn C11T A m m N N.ireiaN AlralmiiJinCaCOt Ct.lci.HTk M*fn4iium
Thliirurt
SuMeie en SO4
Hort
PBHI
7.3
1041.0
166.0
lli.O
0.0
1 6)1.0
10.0
11,1
43.7
11.0
toi
03.0
00.0
0.11
Eeert.
10.31 100I.O)
1100.01
1100.0)
10.31
(470.01
111.11
(1.0)
131.11
131.3)
130.31
l'KHA
Moyenne
0.4 1003.0
10.0
4.0
K O 0.00 1.17
301.0
111.0
11.1 11.4
3.1 146.0
•s.l
13.1 0.3S
Ecart,
lype
(0.41
(1 100.01
11.01
(1.01
(0.11)
(1.101
101.71
103 01
(0.11
(11.4)
(1.1)
103.01
(30.01
(10.0)
(0.34)
riHi
M e y e a n e
1.4
111.0
30.0
3.3 0.0
0.1
31.3
30.0
130.0
15.7
31.6
4.3
00.1
142.0
1.7
0.13
Ecart-
(0.01
(107.01
(0.01
(0.71
10.31
(10.7)
(10.1)
(11.1) (1.0)
13.3)
(3.3)
(0.1)
(M .O)
(10.3)
(0.041
P A H I
Mayenne
T.l 007.0
10.0
3.0
0.01
11.1
101.0
108.0
13.3
33.0
1.0
11.1
111,0
0.14
Ecart. -If»
(0.11
(111.0)
(1,11
(0.00)
(0.41
(40.11
(13.31
(O.OI
(11.31
(1.3)
11.4)
(34.01
(0.07)
PAH3
Moyen»*
1.1 104.0
10.0
3.1
0.01
S.4
100.0
133.0
10.0
40.0
3.0
73.1
130,0
0,11
E o w v typa
10.3) (117.0)
(0,7)
10.011
11.0)
(11.1)
(10,11
(4.1)
(20.0)
(1.3)
131.1)
(00,0)
(0.00)
Baurc*1
M o y c a a *
0.0
040.0
41.0
' 3,7
0.04
30.0
181
140.0
10.0
32.0
0.1
16.0
341.0
0.14
Ecart-type
10.31
(111.01
(1,1)
(0.041
(0.1)
(1.01
111.4)
(6.4)
(3.6)
10.0)
(11,1)
(36.01
(0.16)
BObrcal
06 131.0 760
3.0
a.10 1.1
34.4 102.0
0.2 64.0
6.6 63.0
104.0 4.4
Ecart-type
10.11 (134.0)
«0.1)
10.14)
13.6)
(11.61
(34.41
(1.31)
(31.11
(3.01
130.01
(10.11
11.11
00 H I * H entant
M a y e n n e
0.1 110,0
3.6
0.6
l>.4
16.1
06.0
11.0
11.5
1.3
11.6
1211.0
16.1
0.01
Ecart*
lïpa
(0.6) (61,0)
11.01
10.01
(0.11
(11.7)
(0.01
(1.01
(1.01
10,3)
14.1)
(14.7)
(13.1)
b' «chinulloni pNltvti sur chaque point d« 1979.1980 diuf P B H X ) mais toue ! • • paramétrât n'ont pat 4 4 detarn.ln.ji e chaque foli
Tabl. 1 • Déchargede Potion* Anelyeea de l'eau toutaiTalne* Réiuluiatnmg/1t«uf p H
Références : D.J. Tester, R.J. Harker - Groundwater pollution
investigations in the Great Ouse Basin IL Solid coaste disposai
Wat. Pollut. Control 1982, vol. 81, n°3.
Rapport BRGM-115 p.
95
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
x
J - O e
S04.NG
~ • • ' ^ 'i
— _ *
C v *
/-, _~
L:
„ V *
«--
1S1
d •
O
_-v- Scott «
•i*.
^•-1 !
-•—e>~ -SPPlNG
0 0 s * o , ^ r ^Z~
"**-J . .
c V '"* - - ' — . • -
/ z ^ . ^S
i^Z-P1 i^~-~^
•u ' ; » • - • '
. -à* :*'•:' ?i; ^ ; ° " rs ; < / » ; o
• y « • ' •
• ' , * . -.v . . " »
• ~ ' — - . . ° . • " \ «
*
t
BOP.EHOLE AUGER MOLE ; ' _ . SIMPLE POINT ; •
i- > . .
__ — ' •
""*' &X
wv 8MS
^ U R R E N T OISPCSAL ' / ' APEA
* !**""" ~— -'» 1 »M« ! l~-8
1 • V "" —
1 • RESTORED AR£A
1 ' *$.* '•" i . *j .
-V •
. -j; • * .> ,
," * *\ J"x
* *. - "* *.' \ \
_
•> *
5»«AV' © IRRIGATION ABSTRACTION
if': '•• \
? r? i J
• ^
4- / . . .
/ . RESTOREO S~\ AREA
/ , - . • • . • " • • . • • ' <
•I " • . ; • : . . :
A , /
/ WORKlNG ' SANO PIT
•î:
*i;
BOUNOAQV OF POTENTIAL O'SPOSAL APEA
/.-rj •J^± ..-* !TTS * .
; = ' . . . • -
! •
• _ _ . , - '
1
.
— "
• =
:
- "" -: "
:
;E ;':; •' T
\ \
'7 ^ ; \
Fig. 1 - Plan de la décharge de Potton
Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 19
1 - N o m : Décharge de Barton Mills.
2 - Localisation : 10 k m au nord-est de Newmarket dans le Suffolk (Grande-
Bretagne).
3 - Climatologie : Pas de renseignements.
4 - Géologie : La décharge est dans une carrière excavée dans le niveau de
craie moyenne. Sous la craie moyenne, on rencontre la craie
inférieure. Les deux niveaux de craie sont séparés par le
niveau "Melbourn Rock".
5 - Hydrogéologie
La nappe qui présente des fluctuations saisonnières est à 5 m
sous la base de la décharge. Elle est comprise dans le niveau de
Melbourn Rock soit à 15 m sous la surface du sol.
La direction d'écoulement de l'eau est nord-est. Le gradient
hydraulique est de 0,003 et la vitesse estimée à 0,16 - 2,8 m/j.
6 - Caractéristiques de la décharge
La décharge est implantée dans une carrière de craie de 10 m
de profondeur et de 12 ha de superficie. Le remplissage a
débuté en 1972 et a été achevé en 1977. Suite à une demande
d'extension, il a repris en 1980. Les déchets sont des déchets
ménagers et assimilés. E n 1982, le volume était de
25 000 tonnes/an. O n estime à 65 000 tonnes la quantité de
déchets déposés sur ce site.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
Trois forages ont été implantés dans et en aval de la décharge.
Puis 5 forages supplémentaires ont été placés en aval et en
amont. Les forages sont pour la plupart forés jusqu'à 10 m .
Des prélèvements d'eau dans ces forages ont été effectués
régulièrement jusqu'en 1976 et analysés.
Rapport B R G M -115 p. 97
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
8 - Résultats : O n note une augmentation de C O T , N H 4 + , K + , Cl" et du Fe
surtout sous la décharge et dans une moindre mesure dans les
forages aval les plus proches, B H 4 et B H 5 .
Les mesures doivent être poursuivies sur plusieurs années. Il
n'est pas sûr cependant que les forages aient été bien
implantés pour observer une pollution due aux déchets
occupant les zones restaurées.
Références : D.J. Tester, R.J. Harker - Groundwater pollution
investigations in the Great Ouse Basin H . Solid waste disposai
Wat . Pollut. Control 1982, vol. 81, n°3.
98 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
DcremiinanJ
pu . .
t 'nnducmi lv (#*S c m )
D O (".Sal.» . .
ROD
Total Orifjnu'
L'arh«in
A m n i . N *
Nil rate N
Alkalinir\ as
C a d ) , . .
Caliium
Mjttn<r<iuni . .
StMlium
l'uf;IAsium
ChluriJe
Sulphjt? as M ) .
Irun . .
Ilitrna
IIMH 1
Mcan
7-6
5'» 5-0
lint n
' 1-5
2-'i
011
12-2
2lHH<
1120
2-3
2H-7
12
42 11
251
«•3
n 115
(SOI
(ii-3)
(Ml (1)
— (U-21
(l-»>
(0-33)
(1-6)
(12-7)
(7A>
(0-3)
(3-51
(0-41
(3 A)
(15-31
(l>-4l
(O-Iltl
111(11 2
M u n
7-4
I.S5-U
lOOn
2-2
2 1
ll-tis"
12-4
233-11
I2SO
3-3
23-3
! S
44-<i
34-4 '
H-5
(• -iiji
(SU)
(ii-2)
(73 m
-(2 M
(0-V)
(il 131
(2-4)
(34 H)
(Jit-21
(ii-7l
(5-71
(U-7)
(7-31
( » • • * » !
("-.Il
(0 u n
I11IH 3
\ U J O
7-4
M4S-II
50 n
2-4
3-6
ll-!iil
12 3
275-H
I3.VO
3-3
2ti-3
I l-A
Al -3
4-n i
n-2
I I - O A
(SU)
(l'-J)
(22301
— (2-21
(2-2)
(211
(4-AI
(81-71
(31-7)
(it- 'M
(3-3)
(K-ï)
(4351
(20-3)
(0-2)
(o-ti2)
Itllll 4
Mrjn
7-2
7SA-01
45-IHI
21
3 »
il-2«»
7- 1 *
3 I A - H
l(>4-n
3 A
25-5
3 7
4 7 "
31 o
+ ii
il-lu
(SU)
(ii-2(
(SH-i'l
-(0 Al
(1-81
(11-26)
(3A)
(33-31
(26-5)
(il-3(
(311
(U-7)
(42)
(15-21
(37)
(Il 011
II1IK 5
Mvan
71
M 411 11
ItHI-tl
1-5
3(i
ii-m
1»S
13')-»
15»-il
3-2
22-lt
l'i
43-7
23-5
l-A
Il W
(Sl)l
di-2)
(74 11)
-(0-4)
(1-3|
(H-31
(211
(37-41
(2A-7)
(0-2)
(••S)
<<>•/.)
(4(i|
(Il 21
(1-2)
(ii-ii'l
m m i,
Mcan
7-3
A07-I1
IIHl-ll
l'I
3-4
n lu
lii-ï
273 0
130 0
3-3
26-7
3-3
53-7
3S-2
4-M
n-nj
(SU)
(0-2)
(lus-H)
— ( ! • • « )
(••7)
(0-7)
(1 SI
(31-0)
(!•»•») (H 4)
(3-3)
(1-31
(7-2)
(14-nt
(7 7)
(Il ll>l
iU l l IVm
Mcan (SU)
S I . (D-2)
433c (A7-IH
lim-u —
n-'i (n-3l
—
Oli i (n-2)
su —
IS'UI (8-3)
.SA-rt (AI)
2 •• (n A)
I4S (7 1)
I l . (ii-2l
24-5 (6-5)
143 (211
-- —
Hllll 7 8
(I77't KO)
Mcan (SU)
7-5 (0 1)
5W-1I (l«-i»|
tlmu _
1-4 <n-Il
2-0 (ii-5)
- O - I O ( - U H )
13-3 (20)
2010 (11-3)
114 U (A-3)
2 A (il 4)
21-3 (4»l
1-3 (U3>
y/-» (3-m
331 (lo-4)
0 oj(- n-Ot'l
1103 (0-02)
lu '•aniplt-* *v*rr lakrn I m i u « M * . h ItorrlniU- U \ t M , f I U U I 7 M tUmnt f thr («rritnl 1**77 K M dut mit jll p.ir.mivfrr<« ««Tt* »li-l»-rmini-«l t«n t-wrx i«ci*4«>n,
Tabl. 1 - Décharge de Barton Mills.
Analyses chimiques des eaux de la nappe (mg/1)
Rapport B R G M -115 p. 99
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
ï>'"-v HALL f»«M " Scaïc m
'•'': .. «EY
•V; . . . G R O U M M A T C R CONTOUR
"*"- :".--... 0 m BOBe.HOLE.
^ * / ï
BOUNOARY OF <B , LICCUCiD ARCA BM6 /
/ ® ,' BMS
<P' S\ » / S^*~- \ * RE5TOBE0 ABCA
C R O U N O W A T C R / >% \ f L O " - ' ' / ^ . / - - \
^v / t„tyi ..'•r:""V \ •?;'-N. / sv^ \ «y »\ H»
v ' • • • »•"" • . • * ^ ^ v i
r*—- • / r / r ï • / ' X1 • . • ? CMALK S I j
© ' ^(« \ ;* . . - ' / OïMRRY / P/
'— * - ^ \ / X ' -•* —i" - -" * - \ ' S ,
•^~—•-"."? " vi /
^ •"'" :'•' •"'•-. /' J/ * • : • • . ' • ' '
*•< . ' • • • ' ' *l ° \ , ' • ' • • . : ' • - '
•;'. / -* '••••:•.. •/ J • v '">:•• : '
•'} • J ' } '
* • • . . * • • • * * * '
* • . " • '
N ' •"• /
V >r
. ; '•
& *i
»/ t
•
ï i
'•*• w
J ''''•
9
", **
• \
.
3?
. X -
"»
1»*
***.* * * - * s „ •
« * *
ô A n |
Fig. 1 - Plan de la décharge de Barton Mills (Suffolk)
100 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 20
1 - N o m : Jamroli, Ghat-gate, Sarwa, Galta Road, Agra Road et
Subjimandi.
2 - Localisation : Jaipur (Inde).
3 - Climatologie : La température ambiante varie de 2 à 45°C. La pluviométrie
moyenne est de 600 m m / a n .
4 - Géologie : Les sols renferment 87,7 % de sables, 3,5 % de silt et 8,8 %
d'argile.
Le sol est très perméable.
5 - Hydrogéologie
Aucun renseignement.
6 - Caractéristiques des décharges
Nom
Jamroli
Ghatgate
Garwa
Galta Road site
Agra Road site
Subjimandhi
Surface en ha
12,15
0,81
1,01
1,215
0,81
0,607
Quantité journalière de déchets en tonnes
30-35
18-20
15-18
15-18
10-12
5 - 6
Puits existant
sur la décharge
1 2 2 1 1 1
A g e (ans)
10-12
10-12
10-12
8-10
7 - 8
10-12
Les déchets ne sont ni compactés ni recouverts. Il s'agit de
déchets ménagers et assimilés.
7 - Mise en évidence et moyens de contrôle de la pollution
L'étude se fait sur 25 puits répartis en trois groupes localisés
à:
20 à 45 m des décharges,
150 à 450 m des décharges,
Rapport B R G M -115 p. 101
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
5 à 6 k m des décharges.
Les puits ont 2 à 3 m de diamètre et 10 à 15 m de profondeur
sauf les puits 5 et 6 qui ont 5 à 6 m de diamètre.
Les prélèvements et analyses sont effectués tous les mois.
L'eau des puits est utilisée à des fins domestiques y compris
c o m m e eau de boisson.
Les éléments dosés sont les éléments majeurs.
8 - Résultats : L a dureté, les solides dissous, les chlorures, le Fe et D C O
décroissent quand la distance augmente.
DCO Fe
Cl"
1er groupe de puits
50 - 200 mg/1
0,8 - 3 mg/1
330-680
2e groupe de puits
14-40 mg/1
0,3 -1 mg/1
180 - 380
3e groupe de puits
0 - 8 mg/1
0 - 0,2 mg/1
120-140
L a teneur en Cl" reste élevée à 450 m de la décharge, de m ê m e
que la teneur en solides dissous.
Références : M . S . Olaniga, K . L . Saxena - Groundwater pollution by open
refuse dumps at Jaipur. Indian J. Environ. Health, vol. 19,
n°3,1977.
102 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
INDEX
1 St. CROUP WELLS
ï N4. CROUP WtLLS
3 Ht. CROUP WELLS
& OUUPINC CROUND
^ SEWACE FARM
Fig. 1 - Plan de la ville de Jaipur montrant la localisation
des décharges et des puits
110 100
o 100 110 14
- 6 o 6
14
93
72
- 52
<j> 32
32
52
72
92
^^#^^^\NNNNN\ \N\NN\N\N^
ÇTOTAL JBÔN ^ V ^ S X ^ S S S Z :
W W N W W W ^
Distance, qn mètres, depuis la décharge , i.çn mètres. ,a
Fig. 2 - Evolution des concentrations
Rapport B R G M -115 p. 103
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CAS 21
1 - N o m : Décharge d'Eteignières.
2 - Localisation : C o m m u n e d'Eteignières au nord-ouest du département des
Ardennes.
Sur le versant sud de la vallée de la Sormonne à 200 m de cette
dernière.
3 - Climatologie : La moyenne annuelle de la pluviométrie sur 13 années, à
Rocroi, est de 1173 m m .
La décharge est située dans une zone où les précipitations
efficaces moyennes dépassent 500 m m / a n . L a température
moyenne annuelle est de 8°5 C . Les vents de secteur ouest
apportent de l'air humide. Le calcul du bilan hydrique fait
apparaître un excédent d'eau compris entre 90 et 953 m m pour
une année avec une moyenne de 612 m m .
4 - Géologie : Limons contenant des débris de quartzites et de schistes, sur
phyllades et quartzites.
L'épaisseur des limons est de l'ordre de 5 m dans la partie
amont de la décharge et de 0,5 à 1 m dans la partie aval.
5 - Hydrogéologie
Quatre piézomètres ont été implantés en 1984
PZ1 : en amont de la décharge dans les limons (5 m )
P Z 2 : en amont de la décharge dans les schistes (10 m )
PZ3 : en aval du dernier casier comblé (10 m )
P Z 4 : en aval du casier en exploitation (10 m )
Les niveaux s'établissaient à environ 1 m sous le sol en amont
et respectivement 3,5 m et 2 m en aval.
Les perméabilités mesurées dans les schistes sont comprises
entre 2.10-7 et 1,5.10-6 m / s . Dans les limons, la perméabilité
est très faible.
104 Rapport BRGM -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
6 - Caractéristiques de la décharge
L'exploitation est menée depuis 1975 par casiers successifs du
nord vers le sud. A l'origine, les casiers étaient constitués sur
le sol naturel. Les derniers casiers ont été creusés sur une
profondeur de 1 à 2 m . La surface autorisée est de 11 ha.
E n 1983, on a réceptionné 61 338 tonnes d'ordures ménagères
et 33 805 tonnes de déchets industriels dont la majorité est
constituée de sables de fonderie.
Les déchets sont compactés et recouverts en fin d'exploitation
d'une couche de terre végétale.
7 - Mise en évidence et m o y e n s de contrôle de la pollution
- Sur les eaux de surface
Le ruisseau de la Sormonne reçoit de l'eau en provenance de la
décharge par l'intermédiaire d'un fossé collecteur.
Huit prélèvements d'eau ont été réalisés au lieu de rejet, à son
aval, à son amont et à différents endroits du ruisseau.
Par ailleurs, des prélèvements périodiques sont réalisés sur la
Sormonne et le rejet.
Des analyses de sédiments ont été réalisés sur le cours du
ruisseau.
- Sur les eaux souterraines
Par suite du décapage superficiel des limons, une partie des
effluents s'infiltre dans les schistes.
Des analyses sont effectuées sur les eaux des piézomètres.
8 - Résultats : A l'aval du rejet dans la Sormonne, on constate des
augmentations de concentration pour certains composés :
D C O , D B 0 5 , Cl (249 mg/l), N a (150mg/l), K , Fe, M n , N H 4
(130mg/l).
Les sédiments prélevés montrent des concentrations en
métaux nettement plus élevées à l'aval du rejet ainsi qu'une
teneur plus forte en matière organique.
Alors que l'eau souterraine en amont est très peu minéralisée,
on observe à l'aval (PZ4) des concentrations qui attestent de la
pollution :
Rapport BRGM-115 p. 105
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
N H 4 + : 34,9 mg/1 Cl" : 115 mg/1 HCO3" : 476 mg/1
K + : 42 mg/1 Fe : 19,2 mg/1 Zn : 4,5 mg/1
Références : M . Barrés, M . Lansiart, M . Sauter - Enquête sur le
fonctionnement, l'exploitation et l'impact sur l'environnement
des grandes décharges de classe II en France. Rapport B R G M
85 S G N 554 E A U pour le Ministère de l'Environnement.
106 Rapport B R G M -115 p.
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
B: mesure de bruit •|zone clôturée
izone autorisée en décharge
Extrait de la carte topographique de ROCROI (Ouest) a 1/25.000
Fig. 1 - Décharge d'Eteignières (Ardennes)
Plan général de situation
Rapport B R G M -115 p. 107
' ^ x $•*•*'} '
Casier exp
ojjj, Rideau boisé — _ Rideau bols* à
constituer
• — ^ - Extension
Désignation des zones zone 1 Installation des unités de traiteme>"
// et de récupération Zone 2 Décharge contrôlée Zone 3 Décharge provisoire de
matériaux de couverture Zone 4 Décharge de produits Inertes
EçMlfJ 1/4000»
<5 CD cq C3 o
s:
c:
>
O
r» c: o
>
Fig. 2 - Plan d'ensemble de la décharge
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
RÉSUMÉ DE CAS DE POLLUTION OBSERVÉS AUTOUR DE DÉCHARGES DE CLASSE II EN FRANCE
Ces tableaux sont extraits d'une étude réalisée en 1985 (5).
Les tableaux synthétiques présentent les informations concernant 24 décharges
recevant des déchets ménagers et des déchets industriels assimilés, situées en
France. La hauteur d'eau annuelle infïltrable a été estimée à partir de la carte des
précipitations efficaces de la France. Les concentrations supérieures au niveau
guide C E E pour l'eau potable sont soulignées et celles qui dépassent la
concentration maximale admissible sont en italique.
109 Rapport B R G M -115 p.
Localisation et référence! d u rapport» B R G M
La Baronne (06) 7 8 S G N 7 1 8 P C A 81 S O N 192 P A C 82 S G N 128 P A C 8 3 S G N 1 2 7 P A C 78 S G N 024 P A C 85 S G N 356 P A C
Marseille "La Crau"(13) 73 S G N 068 P A C 7 9 S G N 1 1 0 P C A
"La Queue en Brie" (94) 74 S G N 354 A M E 75 B DP 065
Picardie (80) PIC 83/78
Villeneuve les -Avignon (30) 7 8 L K 0 24PR 80PR353
Mirtsun (02) 84 AGI 230 PIC
Jus de M a d a m e 106) 82 S G N 097 P A C 84 AGI 299 P A C 86 S G N 478 P A C 87 S G N 777 P A C 8 8 S G N 2 1 7 P A C 89 S G N 494 P A C
Nature des déchet»
Ordures ménagères
Ordures ménagères Cendres > lOOt/j
Ordures ménagères 101deDlA>t50t/j
Ordures ménagères
Ordures ménagères broyées 154201/j
Ordures ménagères
Ordures ménagères Déchets industriels assimilés (D! A)
Précipitations efficaces
301 m m / a n
84 m m / a n
100 m m / a n
300 m m / a n
300 m m / a n
300 m m / a n
100 m m / a n
Zone non saturée épaisseur lithologie
2 4 3 malluvions
2à 3 malluviona
10 m marnes et argiles
15m craie
15m galets et sablesfins
3m sables et argiles
5 m conglomérats andésitiques
Zone saturée hydrodynamique
lithologie
graviers et cailloutls
alluvions
K = 10 S a 10 « m / s V = 4 m / h . calcaire
1 = 6%. T = 0,02 mî/s
Sables fins limoneux
K = 5 . 1 0 e m / B T = 7.10 3 m/s
Extension
100 m
600 m
400 m
25 m
dlsL
100 m
150 m
25 m
60 m
25 m
25 m
600 m
P A N A C H E
Plézomètre aval Immédiat*
Ele
Ca Na K Cl
Nll4
S04 N03
Na K Cl
N H 4 SO4 NO3
Ca Na Cl K
SO4 N 0 3
Na Cl
N H 4
S 0 4
NO3
RS NII4 Ca Na K Cl
SO4 N 0 3
Ca Na K Cl
SO4 NO3 NII4
Cl N03 Fe Mn Al
NH4
Vmg/I
-6,6 + 9,1 + 2.6
+ 22,5 + M + 9,8 -38
+ 263 + 234 + 398 + 214
+ 24 -2.9
-23,6 + 10
+ 1,1 . -0,3
+ 6,2 -3,4
+ 11,7 + 38,6
+ 6.4 -6,7
-17,3
+ 196 • + 3.02
+ 36 + 9,8 + 0,8
+ 38,5 + 25,16
-0,6
+ 70 + 15,2
+ 2,7 + 31 + 89 + 30
+ 0,4
+ 9 -0.39
+ 2.5.10 3 + 0,17 103 + 4,610 3 + 0,57
Mmg/1
104 22 3,9
<4,1 2,8
17,4 0
275 235 418 214
140 0
79 24.3 12.6
1,3 29.9 14,9
41.9 73 6,3
38 69,4
587 3,02
145 14.2
2,4 47.5 58,7
2,1
187 17
3,6 43,6
101 67
0,4
14,2 < 0 , 0 1
2,74.103 0.22.10 3 4.8.10 3 0,66
Observations
t
Zone de réduction. Nappe alimentée périodiquement par "le Var", bonne oxygénation. Faible contamination bactériologique qui augmente à partir de 1983.
Coloration brune jusuqu'â 500 m , au moins, en aval du dépôt. Alimenté par les canaux d'irrigation de la Durance, étang approximation. Partie orientale recouverte de cendres. Pollution plus importante a cet endroit. Peu de variations des éléments traces. Contamination bactériologique : des coliformes.
Zone de réduction à l'aplomb du dépôt. Pas d'évolution caractéristique de la pollution dans le temps.
Zone de réduction. Oxydation de l 'ammonium en nitrate a l'aval. Décharge désaffectée.
Concentrations en hydrocarbures et en phénols supérieures aux normes de potabilhé C E E . Contamination microbienne à l'aval (coliformes).
Minéralisation faible. Pas de zone de réduction. U n e seule analyse.
Pas d'effluence nette de la décharge sur l'eau de la nappe, très contaminée A l'amont.
I)i«t : distance du piézomèlrc au dépôt Ele : élément concerné - K S ; résidus secs a 105°C Vmg/ I : variations de la concentration des éléments par rapport à l'amont Mnip/I ; \ a leur de la concentration de l'élément à ce piézomètre
Localisation et références des rapports B K G M
l9leslesMeldeuses(77) 74SGN354AME 84 IDF 044
Fretin (59) 75NPA01 76SGN368NPA 77SGN419NPA 81SCN690NPC 82SGN761NPC 83SGN648NPC
Prairies des Mauves (44) P A L 84/25 P A L 84/04 P A L 85/14
BrurisUU (68) 84AGI08ALS
Villtparisig (17) 83 IDF 039 83 IDF 042
Beaune "camp américain" (21) 8 2 S G N 7 2 9 B O U
Nature des déchets
Ordures ménagères D1A
Ordures ménagères Boues de station d'épuration (60%) Boues industrielles inertes 120 t/j
Ordures ménagères >50 t / j
Ordures ménagères - déchets inertes - cendres mâchefer > 100 t/j
Ordures ménagères
Ordures ménagères
Précipitations
efficaces
110 m m / a n
160 m m / a n
250 m m / a n
,
150 m m / a n
103 m m / a n
168 m m / a n
épaisseur lithologie
3,5 à 12 m alluvions
nappe affleure périodiquement
1 à 4 m alluvions et argiles sableuses
20 m alluvions récentes
7 m marnes et sables
2a 3 m affleure en périodes très
humides
hydrodynamique lithologie
i = 1 % alluvions
V = 60 m/an craie
i = 1 % alluvions
T = 5à9.10-3m2/s K = 3 à 6.10 -4 m/s alluvions quaternaires
T = 10<m*/s V = 50 i 100 m/an sables
alluvions
PANACHE
Eitenslon
200 m
800 m
675 m
626 m
400 m
Plézomèlre aval Immédiat*
dist.
50 m
6 m
176 m
625 m
400 m
Ele
RS Ca Ni K CI
NH4 S04 NO3
Cl' N H 4
S04
NO3
RS Ca Na K Cl
N H 4
SO4 N 0 3
Na Cl
SO4 NO3
RS Ca Na K
Vmg/1
+ 469 + 19,3 + 19.8
+ 8.9 + 32,9
+ 3,2 -21,5
-7,1
+ 80 + 7,4 -28,2 + 1,93
+ 702 -53
+ 157 + 63
+ 145 + 196
• 7 -7
+ 7 + 9
1225 -10
1766
+ 43 + 11
Mmg/1
843 212 46 9.8
74
32 132
8,7
167 8,5
69 11
1230 60
180 70
180 196
30 30
18 37
1445 2,7
2 295
67 153
Observations
Piézomètre de part et d'autre de l'écoulement principal. Présence de N 0 2 à l'aplomb des déchets récents. Diminution globale de la minéralisation à l'aplomb du dépôt. Le panache de pollution s'élargit. Drainage par la M a r n e , bonne oxygénation. Extension faible de la pollution A l'extérieur du site mais réseau de piézométrie peu dense.
Dilution importante par la nappe. Contamination a l'amont par diffusion. Contamination bactériologique a l'aplomb. Extension maximale de la zone réductrice a l'étiage. Eléments traces en quantité notable sous le dépôt. Augmentation de la u n e de pollution et de la minéralisation totale au cours du temps.
Les piézomètres sont placés A quelques mètres i la périphérie de la décharge. Le Loire draine rapidement la pollution et maintient une bonne oxygénation. Diminution des teneurs en a m m o n i u m au cours du temps (décharge très ancienne).
Zone de réduction. Beaucoup d'éléments dépassant les normes de potabililé C E E : phénols, hydrocarbures, azote kjeldhal, nitrates, a m m o n i u m , nitrites, aluminium (a l'aplomb).
Piézomètres situés latéralement è l'écoulement principal. E a u naturellement non potable (excès de sulfate).
Présence de métaux lourds (Hg, Cr , Pb. . . ) , de phénols a l'aplomb. Contaminations bactériologiques.
Dist. : distance du piézomètre au dépôt Ele : élément concerné • R S ; résidus secs a 105°C Vmg/1 : variations de la concentration des éléments par rapport i l'amont M m g / 1 : valeur de la concentration de l'élément à ce piézomètre
Localisation et références des rapporta B K G M
Eteignières(08) 8 3 S C N 8 9 3 C H A 8 8 S G N 2 3 6 C H A 8 5 S G N 5 5 8 C H A
Sains en Amienois (80) (non publié)
Digne(04) 87SGN421HYD
Picardie (80)
Picardie Boves (Somme) 86/54
()orlishcim(67) 7 5 S G N 4 5 1 G A L 75 S O N 454 C A L 7 9 S G N 3 2 3 A L S
Abbeville(8u) PIC 80/157 83SCN'II8PIC
Nature des déchets
Ordures ménagères 250 t/jr
Ordures ménagères
Ordures ménagères broyées
Ordures ménagères
Ordures ménagères
20 1 ordures ménagères 20%DIA 6 0 1 boues de station d'épuration 130 A 135 t/j
Ordures ménagères 66 t/j
Précipitations efficaces
400 m m / a n
160 m m / a n
161 m m / a n
300 m m / a n
200 m m / a n
206 m m / a n
Zone non saturée épaisseur lithologie
Limon argileux
20 m Craie
2 a 3 m Galets
Graviers
4 a 8 m Craie
10m Graviers et éboulis
10m Tourbe et alluvions
Zone saturée hydrodynamique
lithologie
Alluvions
1 = 3 4 4 % t = 1 5 0 m 2 / h Craie
Alluvions
1 = 1%. Craie
Sables
Alluvions et craie
PANACHE
Extension
200 m
100 m
50 m
50 m
80 m
800 m
Pléiomètre aval Immédiat*
disk
16m
100 m
5 m
50 m
10m
5m
Ele
Ca N a K Cl
N H , S04
N 0 3
RS Ca Na K Cl
N H , SO. N 0 3
Ca Na Cl
N H , SO. NOj
Ca Na K Cl
NII4
Ca N H . Cl
NOj
Ca Na K Cl
S04
NOj RS
Cl N 0 2
N O , S04
N 0 3
Vmg/1
+ 18 + 18 + 26
+ 117 + 14,8 + 21 + 14,5
+ 207 + 66
+ 6,8 + 0,9
+ 10 + 0,1
+ U -17
+ 13 + 6,95 + 9,8 + 0.15 -5.9 -7.3
+ 61,9 + 18,5
+ 3.1 + 29,8
+ 2,2
+ 28 • + 0.7
+ 14 -1
+ 85 + 33 + 14,4 + 90.7 + 32
-35 + 521
+ 461 + 0,98
+ 99.2 + 24,9 + 11.3
M m g / I
40 18 26
124 15 23 14,5
521 167
13 1,6
21,3 0,2
22 12,7
106 10.9 13 0.2
92 3
184 28,6 25.4 75 22
174 0.8
28,9 18.8
125 45 16
100 70
0 732
504 1
100 37,4 11,5
Observations
f
Diminution de la pollution de 2 à 3 fois a l'aplomb de cellules anciennes (2 A 3 ans). Bonne oxygénation, drainage par le ruisseau 'La Sormone". Zone réductrice peu importante.
Zone réductrice. Les chlorures augmentent dans le temps, la zone réductrice s'étend. Décharge récente. La pollution augmente dans le temps.
Pollution localisée sous la décharge. Les ordures ont subi une pré-dégradation aérobie sur une aire aménagée. Contamination bactériologique par rapport à l'amont (coli formes, clostridium)
Impact caractéristique mais de faible intensité.
On trouve du Zn en aval » 200 ug/1. Pour les autres métaux analyses non fiables.
La zone de réduction s'étend jusqu'à 80 m en aval du dépit. Chlorures persistent loin en aval. Contamination bactérienne déjà présente a l'amont. Pas d'évolution remarquable dans le temps.
Donne oxygénation de l'eau, drainage par un fossé. La minéralisation et l'ammonium augmentent au fil du temps. Pollution persistante : chlorures, fer.
Dist. : distance du piézomètre au dépôt Ele : élément concerné - R S ; résidus secs a 105'C Vmg/1 : variations de la concentration des éléments par rapport A l'amont M U I R / I : voleur de la concentration de l'élément à ce piézomètre
co
Rap
p
0
es
o  »* u\
7
Localisation et références des rapports R R G M
Ucnfeld<67) 811 S O N 613 AI.S
lt!enhcim(67l 88 S O N 279 A 1,S
l.iuncourtStl'ierre (60) PIC 85/34
An<lé(27) 85 11 N O 040 86 II N O 038 «fi II N O 080 87 U N O 006
86 U N O 003
87 U N O 76 8811X031 88 U N O 32
89 U N O 31 89 UNO 26
Nature des déchets
Oi dures ménagères < 60 t/j
Ordures ménagères 700 m'/ j
Ordures ménagères
Ordures ménagères
Précipitations efficaces
100 m m / a n
Z o n e n o n saturée épaisseur
Quelques métrés
Graviers cl subies
Loess 16 m et salbesSa 17 m
Sables d'Auvers Marnes et calcaires
luUtiena 30 m
Z o n e saturée hydrodynamique
lithologie
Vitesse élevée Subie cl graviers
Sables • sable graviers
Calcaires i = 5%'
1 piézo aval a la sortie de décharge mais apparemment dans la décharge
Extension
200 m
dlsf.
10m
,
-1200 m de partie ancien.
- à 200 m
dist.i l'api. sortie
déchar-ge
PANACHE
Pléiomètre aval Immédiat*
Rie
Cl-TU
Cl N 0 3
Phénols Cl
Ca
NII4
CI K
Mn Fe
Ca Mg Nll« Mn Fe
Cl Phénol Hydro.
Vmg/I
+ 21,5 + 14,4
+ 64 + 29.3 -r 14
+ 0.27 + 13,7 + 21
M m g/1
37 35,5
66 62
1.28 64
280 32.4
313 22
0,89 0,074
225 14
(1.6
17 70
0,5 m g 0,09 m g
Observations
Décharge fermée. Eléments traces dont les variations ne sont pas raltachahles & un événement précis. Augmentation de la conductivité au cours du temps.
3 éléments NI14, M n , Fe dépensent les normes. U n piézo montre une pollution buctérienne. Augmentation de la contamination Chlorures -» 104 mg/1 M n - » 0 , 9 5 Ca -» 279 N H 4 - * n . l e t 13.9 en 88
•S
g G O O
g
I CO
S tl o r-
c:
o
g
l)i*t : distance d u p i c v o m è t r c a u d ^ p M l'Ait / l iment ronrernf'- R S ; résidus M - C S à 105°C Ving/I : %nriiiti«iiis(lc )u foncentrution <\fH(\(-u\nuU p.ir m p j > m t à l 'umonl
M m ^ / I vulcurck' lu conccntrntioiwlc IV-U-me ni à ce prt î-onif-lrt'
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
CONCLUSION
Des cas de pollution de l'eau souterraine et des eaux de surface ont pu être
observés, en particulier dans les décharges antérieures à 1980. Les pollutions
auraient pu être évitées dans bien des cas par un choix plus judicieux du site et
une meilleure exploitation des décharges. Cependant une isolation totale des
décharges n'est guère possible et une migration de l'effluent est inévitable à plus
ou moins long terme. Il faut par conséquent prévenir et réduire son impact sur les
eaux. La prévention peut se faire de façon active en minimisant l'entrée d'eau
dans la décharge et en drainant l'effluent pour le traiter. La prévention consistera
par ailleurs à sélectionner des sites où l'atténuation des polluants pourra être
efficace (substratum à pouvoir d'adsorption élevé, zone non saturée épaisse).
Le choix du site sera guidé par la nature des déchets à stocker, les conditions
hydrogéologiques, les conditions climatiques, topographiques, le pouvoir
épurateur du substratum, les aménagements pour drainage et traitement de
l'effluent.
U n contrôle de qualité des eaux de surface et de l'eau souterraine en aval de la
décharge devra être effectué régulièrement lors de l'exploitation de la décharge,
mais aussi après fermeture de la décharge.
Rapport B R G M -115 p. 114
ETUDE DOCUMENTAIRE SUR LA POLLUTION DES EAUX
RÉFÉRENCES
1 - M . Barrés - Evacuation et traitement des résidus urbains. Bull. B R G M section
n,n°l,1971.
2 - M . Barrés, M . Lansiart, M . Sauter - Enquête sur le fonctionnement,
l'exploitation et l'impact des grandes décharges de classe II en France - Examen de
cinq décharges. Rapport B R G M 85 S G N 554 E A U et note technique 86/08 pour
Ministère de l'Environnement.
3 - A . Bourg - Metals in aquatic and terrestrial Systems: sorption, speciation and
mobilization. B R G M . Note technique 86/20.
4 - A . Bourg, A . Lallemand-Barrès - The long-term impact of landfïlls on the
abiotic environment. Document inédit pour la C C E - nov. 1989.
5 - 1 . Estève - Impact et évolution des effluents de décharges au cours de leur
migration dans l'aquifère. Etude documentaire. Note B R G M 85 H H Y D 033 -
BRGM
6 - J. Kotuby - Amacher, R . P . Gambell, W . H . Patrick - Factors affecting the
mobility of trace and toxic metals in unsaturated zones and groundwater of
subsurface soils: a literature review. Rapport E P A - Juillet 1985. R . Kerr Lab.
7 - A . Lallemand-Barrès - Adsorption des métaux lourds dans les sols et les
sédiments - Rapport B R G M 86 S G N 233 E A U .
8 - G . Matthess, A . Pekdeger, J. Shrôter - Behaviour of contaminants of
groundwater. Theoretical background, hydrogeology and practice of groundwater
protection zones. Vol. 6,1985, éd. Heise.
9 - L . Semprini, P . V . Roberts et al. - A field évaluation of in situ biodégradation
méthodologies for the restoration of aquifers contaminated with chlorinated
aliphatic compounds: results of a preliminary démonstration. Technical report
n°302 - E P A novembre 1987.
115 Rapport B R G M -115 p.