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Page 1: Étude contrôlée randomisée comparant l’Anesthésie Péridurale Lombaire (APL) à l’Anesthésie Locale par Infiltration (ALI) sur la réhabilitation fonctionnelle après PTG

Résumés des communications particulières S273

27Étude contrôlée randomiséecomparant l’Anesthésie PériduraleLombaire (APL) à l’Anesthésie Localepar Infiltration (ALI) sur laréhabilitation fonctionnelle après PTGDavid McDonald ∗, Frederic Picard ,Angela Deakin , Andrew Kinninmonth ,Rhona SiegmethAgamemnon Street, G81 4DY Glasgow, Royaume-Uni∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’Anesthésie Péridurale Lombaire (APL) est devenuemoins populaire dans les prothèses totales de genou (PTG) du faitdes effets secondaires bien documentés, tandis que l’AnesthésieLocale par Infiltration (ALI) a démontré une analgésie efficacepermettant une rééducation plus rapide. Cependant il est encoredifficile d’interpréter les résultats des études, tant les protocolessont différents. Le but de ce travail était de comparer l’effet del’APL à l’ALI sur la réadaptation fonctionnelle après PTG.Patients et méthodes.— Entre avril 2010 et août 2011, aprèsavis favorable du comite d’éthique (NRES : 09/S10014/56) uneétude continue contrôlée randomisée a été conduite dans ledépartement. 242 patients opérés de PTG ont été recruté et onttous bénéficié du même « protocole d’éducation préopératoirestandardisé », d’une analgésie multimodale et de réhabilitationkinésitherapique et ergothérapique accélérée. Ces patients onteu soit une anesthésie péridurale lombaire (APL) ou une infil-tration locale d’anesthésie (ALI) selon un protocole standardisé.Le critère primaire d’évaluation était la proportion de patientsayant complété le programme de réhabilitation au quatrième jourpostopératoire.Résultats.— Deux cent vingt-deux patients ont été inclus dansl’analyse (APL [n = 109] & ALI [n = 113]). Vingt patients ont été exclusen raison de l’échec de L’APL. Aucune différence statistiquementsignificative (p < 0,01) n’a été observée sur le temps de réhabilita-tion au quatrième jour (APL = 77 % vs ALI = 82 % p = 0,33), ni sur lenombre de patients mobilisés le jour du bloc opératoire (p = 0,013)ou dans les 24 heures (p = 0,04) où presque tous les patients étaientmobiles et indépendants (APL 96 % vs ALI 100 %). Les scores surla douleur sont restés faibles au cours des premières 72 heures(p = 0,3) avec un minimum d’analgésie supplémentaire pour les deuxgroupes. Aucune différence pour le nombre de sondages urinaires(p = 0,16), le nombre de nausées et de vomissements (p = 0,54), nisur l’incidence de morbidité ou la mortalité surveillées dans les30 premiers jours postopératoire et enfin aucune différence dans lesscores fonctionnels (score Oxford) n’a été enregistré à 6 semainespostopératoire.Discussion.— L’anesthésie péridurale lombaire (APL) et l’anesthésielocale par infiltration (ALI) permettent une récupération fonction-nelle rapide et des résultats cliniques équivalents après PTG grâceà ce programme.Conclusion.— Les résultats démontrent des résultats similaires àd’autres études qui ont utilisé un cocktail multimodal dans la tech-nique ALI.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.009

28Influence du bloc fémoral sur larécupération de la force duquadriceps après arthroplastie totaledu genouMichèle Angers ∗, Stéphane Pelet , Étienne BelzileUnité 403, 1280, rue Charles, G1S 4C3 Québec, Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’arthroplastie totale du genou (PTG) est une chi-rurgie fréquente, efficace et en croissance dans le traitement dela gonarthrose. Le bloc fémoral est l’une des modalités analgé-siques favorites en postopératoire à la PTG. Son innocuité a surtoutété supportée par des mesures des amplitudes articulaires (ROM).Certaines études démontrent que la force du quadriceps est l’undes meilleurs indices de la récupération fonctionnelle après PTG.L’objectif de cette étude est de comparer la récupération de laforce du quadriceps après PTG selon la modalité analgésique pro-posée.Hypothèse.— Le bloc fémoral ralentit la récupération de la force duquadriceps de facon précoce et à long terme.Matériel.— Étude à simple insu intéressant 135 patients opérés pourPTG. Randomisation en trois groupes (A = bloc 48 h + ACP ; B = blocsimple + ACP ; C = ACP).Méthode.— Bloc fémoral réalisé en préopératoire et contrôlé paranesthésiste expérimenté. Suivi standardisé par des examinateursaveugles. Mesure de la force du quadriceps avec Isobex (MDS)à 6 sem, 6 mois et 12 mois. Suivi par scores fonctionnels (SF-36,WOMAC) et évaluation clinique. Analyse multivariée (Kruskal-Walliset Mann-Whitney) pour les mesures primaires, corrélations avec lefacteur de Spearman.Résultats.— Cent onze patients disponibles à 6 sem (A-B-C : 40-38-33) et 104 (36-36-32) à 6 et 12 mois. Deux chutes post-op aveccomplications dans le groupe B. La récupération de la force du qua-driceps est négativement influencée par le bloc fémoral à tous lestemps (p < 0,05) et par tous les modes. Pas de différence entre lebloc fémoral simple ou en continu. Pas de différence significativepour le ROM ou les scores fonctionnels. Aucune corrélation entre leROM (p = 0,84) ou les scores fonctionnels (p = 0,32) et la récupérationde la force du quadriceps.Discussion.— L’hypothèse établie est confirmée. Le bloc fémoralinfluence négativement la récupération de la force du quadricepsaprès PTG et ralentit la rééducation. La force majeure de cetteétude est son devis prospectif. Par contre, la limitation est la perteau suivi plus élevée que prévue (22,3 %).Conclusion.— Le bloc fémoral a une influence négative sur la récu-pération de la force du quadriceps à court et à moyen terme. Parailleurs, la force demeure le meilleur indicateur valable de perfor-mance des PTG. Ces résultats associés aux séries cliniques de chutessur faiblesse du quadriceps en postopératoire doivent nous dirigervers une prudence de l’utilisation de ces techniques analgésiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.010

29Reproductibilité de la position deboutpour des évaluations répétées de laposture des membres inférieurs : unenouvelle approche par le systèmed’imagerie EOS®

Jean-Yves Lazennec ∗, Adrien Brusson ,Eslam Pour Aidin , Marc-Antoine Rousseau ,Dominique FolinaisHôpital la Pitié, 75013 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les grands axes des membres inférieurs en positionbipodale sont fondamentaux pour la planification et les contrôlesdans la chirurgie des prothèses et des ostéotomies du genou. Maisaucune étude ne rapporte la reproductibilité au cours du temps desmesures effectuées chez le même malade et la pratique montrela variabilité des résultats obtenus en fonction des protocoles depositionnement des patients. Ce travail explore la reproductibilitéde la « position de confort debout » comme elle est utilisée pour laréalisation des grands axes du rachis par l’imagerie EOS® afin dedéfinir un protocole de suivi évolutif des axes et des angles.

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