C.R.E.A.B. Midi-Pyrénées : Résultats de l’essai variétés de soja irrigué 2015
C.R.E.A.B. MIDI-PYRENEES
CENTRE REGIONAL DE RECHERCHE ET D’EXPERIMENTATION EN
AGRICULTURE BIOLOGIQUE MIDI-PYRENEES
RÉSULTATS DE L’ESSAI : TEST DE VARIÉTÉS DE SOJA
IRRIGUÉ EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE 2015
Photo CREAB MP :
C.R.E.A.B. Midi-Pyrénées LEGTA Auch-Beaulieu 32020 AUCH Cedex 09
Loïc PRIEUR ou Laurent ESCALIER
Tél : 05.62.61.71.29 ou [email protected] ou [email protected]
Le CREAB MP est membre du
Décembre 2015
Action réalisée avec le concours financier :
Action réalisée avec le concours financier : Du Conseil Régional de Midi-Pyrénées et du
Programme Régional de Développement Agricole et Rural (CASDAR)
La responsabilité du Ministère en charge de l’agriculture ne saurait être engagée
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Tableau 1 : Caractéristiques des variétés de soja
Testées par le C.R.E.A.B. - campagne 2015.
VARIETES OBTENTEUR / REPRESENTANT Année Groupe de précocité
BLANCAS Caussade semences 07 I/II
CELINA PZO Agri-obtention 11 I/II
ECUDOR Euralis semences 06 II
ES MEDIATOR Euralis semences 15 I
ES PALLADOR Euralis semences 15 I
ISIDOR Euralis semences / Actisem 04 I
SANTANA RAGT Semences / Caussade semences 07 I/II
SG EIDER Ceresco (CAN) / Saatbau France 12 I
SHAMA RAGT Semences / Actisem 04 I
SPHERA RAGT semences / Actisem 11 I
STEARA RAGT semences 13 I
SUMATRA RAGT semences / Caussade Semences 04 I
L’essai fut conduit avec 8 autres variétés encore sous numéro.
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CENTRE REGIONAL DE RECHERCHE ET D’EXPERIMENTATION EN
AGRICULTURE BIOLOGIQUE MIDI-PYRENEES
OBJECTIF DE L’ESSAI
Tester le comportement en agrobiologie de 12 variétés de soja pour leurs
caractéristiques agronomiques (précocité à floraison, résistance à la verse), leurs rusticités
(résistances aux maladies), leurs niveaux de rendement et leurs qualités (protéine). Le choix
variétal a été orienté vers des variétés exprimant des teneurs élevées en protéines, pour un
débouché en alimentation humaine (trituration pour fabrication du Tofu) et des variétés
productives pour un débouché en alimentation animale.
L’essai fut conduit en partenariat avec l’équipe de TERRES INOVIA d’Agen que
nous remercions, et fut intégré au réseau d’essai VATE (valeur agronomique, technologique
et environnementale) géré par le GEVES et le CTPS. Les 8 autres variétés testées sous
numéro ne sont pas présentées (clause de confidentialité).
SITUATION DE L’ESSAI
Lieu : Monsieur POLES Daniel, lieu dit à Quinsac, 32 500 Castelnau d’Arbieu.
Sol : Argilo-calcaire profond. Avec 42% d’argile et 2,1% de matière organique, pH 8,4.
TYPE D’ESSAI
Essai blocs à quatre répétitions (tirage en alpha-plan), avec observations et mesures
réalisées sur deux placettes, constituée 2 rangs contigus sur 1 m, par parcelle élémentaire
(4,20 m x 10 m).
FACTEURS ETUDIES
Le facteur étudié est la variété, celles concernées par cette étude sont présentées dans
le tableau 1 ci-contre. Les variétés choisies comportent des variétés à haute teneur en
protéines pour des débouchés en alimentation humaine, et des variétés à haut potentiel de
rendement plus destinées à l’alimentation animale.
Résultats de l’essai :
Variétés de soja irrigué en AB
Campagne 2015
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CONDUITE DE LA CULTURE
Précédent : maïs pop corn
Les interventions réalisées sont précisées dans le tableau 2 ci-dessous :
Tableau 2 : Interventions culturales
Date Intervention Outils Remarques
10 octobre 14 Travail du sol Chisel Profondeur 30 cm
20 mars 15 Reprise Vibroculteur Profondeur 10 cm
15 avril 15 Reprise Herse rotative Profondeur 5 cm
24 avril 15 Semis Monograine Densité 396 000 grains/ha
6 mai 15 Désherbage Houe rotative
13 mai 15 Désherbage Herse étrille
15 mai 15 Désherbage Bineuse
12 juin 15 Désherbage Bineuse
23 juin 15 Désherbage Manuel
24 juin 15 Désherbage Bineuse
25 juillet 15 Irrigation Canon 35 mm
25 sept 15 Récolte Moissonneuse pour
essai
OBSERVATIONS EN VEGETATION
L’itinéraire technique avant semis fut réalisé sans labour, avec travail profond au chisel suivi par
des passages d’outils à profondeur décroissante pour affiner le sol et réaliser des faux semis. Le
semis eu lieu le 24 avril dans des conditions un peu motteuses sur sol ressuyé avec de l’humidité
sous les premiers centimètres. La densité semée est de 396 000 grains/ha avec un écartement de 60
cm entre rang. Les semences ont été inoculées avec de la tourbe + microgranulés. Il y eu usage
d’un anti-limace au semis : Sluxx à 5 kg/ha.
Le salissement fut bien contenu sur l’essai de par les passages de désherbage mécanique, et du fait
qu’il y eu une intervention de désherbage manuel réalisée à la binette pour lutter contre les
adventices estivales : panics, chénopodes.
L’essai fut conduit en conditions irriguée (canon), il y eu 1 seul tour d’irrigation fin juillet lors de
l’apparition des 1ère
gousses. L’irrigation fut probablement limitante cette année, un tour d’eau
supplémentaire aurait été préférable, d’autant que l’été fut particulièrement sec (Cf. année
climatique en annexe 1).
L’essai n’a pas rencontré de problèmes de maladies ou de ravageurs en végétation.
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Graphe n°1 : Hauteur des plantes
Graphe n°2 : Hauteur de la première gousse
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1. Date d’apparition des différents stades
La levée fut homogène sur l’essai et fut notée le 4 mai, soit 10 jours après le semis.
La date d’apparition des stades début floraison (R1) et maturité (R8) sont présentés dans le tableau
3 :
Vari
étés
/ S
tad
es
Bla
nca
s
Cel
ina
PZ
O
Ecu
dor
ES
Med
iato
r
ES
Pal
lador
Isid
or
San
tana
SG
Eid
er
Sham
a
Spher
a
Ste
ara
Sum
atra
R1 12
juin
10
juin
13
juin
10
juin
19
juin
12
juin
11
juin
10
juin
12
juin 7 juin
10
juin
15
juin
R8 30
août
29
août
4
sept
3
sept
29
août
27
août
4
sept
23
août
28
août
29
août
31
août
29
août
L’apparition du stade début floraison est assez groupé quel que soit le groupe de précocité, à
l’exception de Sphéra plus précoce et de ES Pallador tardif malgré son appartenance au groupe I.
A maturité, quelques variétés comme ES Mediator sont un peu plus tardives que prévu. On
observe également peu de différences entre Blancas, Celina PZO et Santana de groupe I/II par
rapport aux variétés Shama, ES Pallador, Sphéra, Stéara et Sumatra qui sont de groupe I.
2. Hauteur 1ère
gousse et plantes (cf. graphes n°1 et 2)
Pour la hauteur d’insertion de la 1ère
gousse, la hauteur moyenne est de 8,4 cm, avec des valeurs
allant de 7,0 à 11,5 cm. L’analyse de variance classe les variétés en deux groupes homogènes:
Ecudor seul dans le groupe A avec 11,5 cm, ES Pallador dans les groupes A et B avec 10 cm, et
toutes les autres variétés dans le groupe B avec une hauteur moyenne de 7,9 cm.
Pour la hauteur des plantes, la moyenne est de 62,5 cm valeur inférieure aux années précédentes à
mettre en lien avec l’irrigation limitante. L’analyse de variance fait apparaitre 5 groupes qui se
recoupent :
Ecudor est la variété la plus haute avec 77,5 cm (groupe A)
ES Mediator avec 70,5 cm est dans le groupe B
Stéara, Sphéra, Blancas et ES Pallador sont présentes dans les groupes B et C avec une
hauteur moyenne de 64,6 cm
Santana, Celina PZO, SG Eider et Sumatra sont présentes dans les groupes C et D avec une
moyenne de 58,8 cm
Les plus courtes sont Isidor (55 cm) et Shama (53,8 cm)
3. Composantes du rendement (Cf. tableau 3)
Plantes levées
Le nombre moyen de plantes levées est de 32,5 plantes/m² pour un semis réalisé à 39,6 plantes/m²,
ce qui correspond à une perte moyenne de 18%, satisfaisante pour une faculté germinative des
semences de soja de 80%. Nous n’observons pas de différences entre variétés.
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Tableau 3 : Essai Soja 2015 : Composantes du rendement
Variétés Gousses/plantes Grains/m² PMG à 15% (g)
Valeur G.H. Valeur G.H. Valeur G.H.
BLANCAS 25,6 ABC 1578,1 AB 179,9 C
CELINA PZO 24,2 ABC 1693,3 AB 186,2 BC
ECUDOR 22,8 ABC 1630,5 AB 189,2 BC
ES MEDIATOR 1566,3 AB 199,3 B
ES PALLADOR 26,1 AB 1841,3 A 161,4 D
ISIDOR 20,3 BC 1134,4 CD 222,1 A
SANTANA 29 A 1650,3 AB 194,4 B
SG EIDER 18,7 BC 905,1 D 194,3 B
SHAMA 18 C 1117,6 CD 227,5 A
SPHERA 25 ABC 1 452,4 B 193,2 B
STEARA 20,5 BC 1462,3 B 188,1 BC
SUMATRA 21,7 BC 1 336,4 BC 218,1 A
MOYENNE 22,9 1 447,3 196,1 Paramètres analyse de
variance
ETR =
2,701 CV = 11,8%
ETR =
156,853
CV =
11,15%
ETR
=6,152
CV =
3,14%
Tableau 4 : Essai Soja 2015 : Architecture des Plantes
Variétés
Nb moyen de
gousses sur la tige
principale
Nb moyen de
ramifications
Nb moyen de
gousses sur les
ramifications
Nb moyen de
gousses par
ramification
Valeur G.H. Valeur G.H. Valeur G.H. Valeur G.H.
BLANCAS 15,8 CD 2,7 B 9,9 AB 3,6
Pas
de
dif
fére
nce
sig
nif
icat
ive
CELINA PZO 16,3 CD 2,5 BC 7,7 BC 3,2
ECUDOR 19 BC 1 EF 3,6 C 3,5
ES
PALLADOR 13,4 D 3,7 A 12,8 A 3,5
ISIDOR 14,5 D 1,9 BCDE 6,3 BC 3,2
SANTANA 22,9 A 1,6 CDEF 6,2 BC 3,9
SG EIDER 15,8 CD 0,8 F 2,6 C 3,2
SHAMA 14,2 D 1,6 CDEF 3,8 C 2,4
SPHERA 21,3 AB 1,1 DEF 3,6 C 3,2
STEARA 15,3 D 2,1 BCD 5,4 BC 2,5
SUMATRA 16,4 CD 1,7 CDEF 5,5 BC 3,1
MOYENNE 16,8 1,9 6,1 3,2 Paramètres
analyse de
variance
ETR =
1,371
CV =
8,15A%
ETR =
0,392
CV =
20,84%
ETR =
2,225
CV =
36,27%
ETR =
0,653
CV =
20,38%
GH = groupe homogène (test de Newman-Keuls à 5%) ; ETR = écart type des résidus, CV =
coefficient de variation
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Nombre de gousses par plante
Le nombre de gousses par plante est plutôt faible avec en moyenne 22,9 gousses/plantes (50,4
en 2014). Pour cette composante, les groupes homogènes issus de l’analyse de variance se
recoupent fortement car les valeurs sont peu différentes entres variétés, allant de 18 à 29
gousses/plantes. Santana présente la valeur la plus élevée et SG Eider et Shama les valeurs les
plus faibles avec moins de 20 gousses par plante.
Nombre de grains/m²
La moyenne est de 1 406,8 grains/m² valeur inférieure aux années précédentes toujours en
lien avec l’irrigation limitante. L’analyse de variance distingue 4 groupes homogènes qui se
recoupent :
ES Pallador présente la valeur la plus élevée avec 1 796,2 grains/m²
Celina PZO, Santana, Ecudor, Blancas et ES Mediator ne se distinguent pas avec en
moyenne 1 579,5 grains/m²
Stéara, Sphéara et Sumatra sont dans les mêmes groupes avec en moyenne 1 380,7
grains/m²
Isidor et Shama décrochent un peu avec 1 084,7 grains/m²
SG Eider se classe dernier avec 877,1 grains/m²
Architecture des plantes (cf. tableau 4)
Cette année des notations ont été réalisées sur 20 plantes de chaque parcelle pour connaître
l’architecture des plantes. Nous avons comptés pour chacune des 20 plantes :
Le nombre de gousses sur la tige principale
Le nombre de ramification par plantes
Le nombre total de gousses sur les ramifications.
Les résultats sont présentés dans le tableau 4 ci-dessous
Nombre de ramifications : la moyenne générale est de 1,88 ramifications par plantes.
ES Pallador est la variété la plus ramifié avec 3,7 ramifications/plantes.
Blancas, Celina PZO et Stéara présentent un nombre de ramifications moyens
supérieur à 2 par plantes.
Isidor, Sumatra, Shama et Santana ramifient un peu moins avec en moyenne 1,7
ramifications/plantes
Sphéra et Ecudor présentent peu de ramifications (1 par plantes) et SG Eider ne
ramifie presque pas avec en moyenne 0,8 ramifications par plantes.
Nombre de gousses sur la tige principale : La moyenne générale est de 16,8 gousses sur la tige
principale.
Santana et Sphéra présente le plus de gousse sur la tige principale (22,1), suivi par
Ecudor (19)
Sumatra, Celina PZO, SG Eider Blancas et Stéara sont assez proches avec en moyenne
15,9 gousses sur la tige principale
Isidor, Shama et ES Pallador présentent le plus faible nombre de gousses sur la tige
principale (14)
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Graphes n°3 : PMG
0,0
50,0
100,0
150,0
200,0
250,0
PM
G 1
5%
(g
)
Essai Variétés Soja irrigué 2015 - PMG 15%
Graphe n°5 : Rendement à 15%
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
Re
nd
em
en
t (q
/ha
)
Essai Soja irrigué 2015 - Rendements aux Normes
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Répartition des gousses sur la plante
En moyenne les variétés présentent 74% de leurs gousses sur la tige principale, le reste étant
présent sur les ramifications.
SG Eider, Sphéra et Ecudor qui ont peu ramifiés, présentent 85% de leurs gousses sur
la tige principale.
Santana et Shama sont équivalentes en termes de ramifications et de répartition avec
79% des gousses sur la tige principale.
Stéara et Sumatra présentent 75% des gousses sur la tige principale avec des
architectures différentes. Stéara présente un peu plus de ramifications avec peu de
gousses et Sumatra un peu moins de ramifications mais avec un plus grand nombre de
gousses par ramification.
Isidor et Celina PZO présentent en moyenne 69% des gousses sur la tige principale.
Blancas et ES Pallador ramifient le plus et présentent respectivement 62% et 51% de
leurs gousses sur la tige principale.
RESULTATS A LA RECOLTE (Cf. Tableau 5 et graphes 3 et 4)
Le poids de mille grains (PMG) : le PMG moyen est de 196,1 g. L’analyse de variance
permet de classer les variétés selon la taille de leurs grains :
Shama, Isidor et Sumatra présentent les grains les plus gros avec en moyenne 222,5 g.
Cette valeur est habituelle pour Sumatra, par contre Isidor et Shama ont une valeur
inférieure aux autres années.
ES Mediator, Santana, SG Eider, Sphéra, Ecudor, Stéara et Celina PZO ont un PMG
moyen de 192,1 g.
Blancas présente des grains assez petits avec un PMG de 179,9 g et ES Pallador a les
grains les plus petits avec 161,4 g.
Rendement (Cf. graphe n°5)
Le rendement moyen est plutôt faible avec 28,3 q/ha. L’irrigation limitée n’as pas permis aux
variétés d’exprimer pleinement leur potentiel. De ce fait les variations entre micro-parcelles
sont assez importantes. L’analyse de variance ne distingue que deux groupes pour le
rendement, l’un avec SG Eider, le rendement le plus faible (17,8 q/ha), et toutes les autres
variétés dans un même groupe malgré des valeurs allant de 25,1 à 32,5 q/ha.
Teneur en protéines (cf. graphe n°6) :
La teneur en protéines moyenne est de 40,6%. L’analyse de variance fait ressortir 3 groupes
qui se chevauchent.
ES Mediator, Shama, Sphéra et Isidor sont les seules variétés à dépasser les 41% de
protéines.
Blancas, SG Eider, Stéara, Sumatra, Santana et ES Pallador présentent des valeurs
comprises entre 40 et 41%.
Ecudor et Celina PZO sont les deux variétés inférieures à 40% de protéines.
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Tableau 5 : Essai Soja 2014 : Résultats à la récolte
Variétés % Humidité Rendement 15% q/ha % Protéines
Valeur G.H. Valeur G.H. Valeur G.H.
BLANCAS 13 AB 28,7 A 40,8 ABC
CELINA PZO 12,7 AB 31,9 A 39,4 C
ECUDOR 12,7 AB 31,3 A 40 BC
ES MEDIATOR 11,7 B 31,6 A 41,6 A
ES PALLADOR 12,9 AB 30 A 40,1 ABC
ISIDOR 11,8 B 25,2 A 41,2 AB
SANTANA 12,9 AB 32,5 A 40,2 ABC
SG EIDER 12,3 AB 17,8 B 40,6 ABC
SHAMA 11,7 B 25,8 A 41,6 A
SPHERA 11,7 B 28,4 A 41,4 AB
STEARA 13,3 A 27,8 A 40,5 ABC
SUMATRA 13,3 A 29,5 A 40,4 ABC
MOYENNE 12,5 28,4 40,6 Paramètres analyse de
variance
ETR =
0,554
CV =
4,43%
ETR =
3,127
CV =
11,03%
ETR
=0,649
CV =
1,6%
Graphe n°6 : % protéines
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
Pro
téin
es (
%)
Essai Variétés Soja irrigué 2015 - % Protéines
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CONCLUSION – CONSEILS
Cette année, l’essai fut un peu perturbé par une irrigation limitante qui a en partie gommé les
différences entre variétés et impacté la taille et la qualité des grains produits. Toutefois les
conseils ci-dessous sont issus de données pluriannuelles.
BLANCAS
CELINA PZO
ECUDOR
SG EIDER
ISIDOR
ES MEDIATOR
ES PALLADORSANTANA
SHAMA
SPHERA
STEARA
SUMATRA
39
39,5
40
40,5
41
41,5
42
15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
% P
roté
ines
Rendement à 15% (q/ha)
Résultats Soja Irrigué 2015
Moyenne protéine
RD
T m
oye
n
Blancas : testée pour la 3ème
année, Blancas est une variété productive qui présente cette
année une teneur en protéines plus élevée que les autres années. C’est une variété de taille
moyenne qui ramifie beaucoup avec de nombreuses gousses sur ses ramifications. Sa hauteur
de 1ère
gousse est moyenne et son PMG est assez petit, il s’agit d’une variété à mettre en place
pour l’alimentation animale.
Celina PZO : variété inscrite en Italie, elle fut déjà testée en 2012 avec des résultats mitigés.
Cette année elle présente un rendement satisfaisant, mais une teneur en protéines faible. C’est
une variété assez courte, avec de nombreuses ramifications. Sa 1ère
gousse est assez basse et
son PMG plutôt petit. C’est une variété orientée pour l’alimentation animale.
Ecudor : variété bien connue, Ecudor présente cette année un niveau de rendement
satisfaisant mais moindre que les années précédentes, probablement en lien avec l’irrigation
limitée. C’est une variété haute mais qui ramifie peu. Sa 1ère
gousse est régulièrement haute,
et son PMG est assez faible. Cette variété tardive reste une référence pour sa productivité et
donc pour un débouché en alimentation animale.
ES Mediator : Nouveauté dans les essais, ES Mediator présente cette année des résultats très
intéressant en terme de rendement (3ème
de l’essai) et de teneur en protéine (1ère
). C’est une
variété haute avec une insertion de la 1ère
gousse au niveau de la moyenne de l’essai. Son
PMG est légèrement au-dessus de la moyenne de l’essai. Ces résultats sont donc intéressants
pour un débouché possible en alimentation humaine. Elle devra néanmoins confirmer ces
résultats sur une campagne supplémentaire.
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ES Pallador : autre nouveauté au sein de l’essai, ES Pallador présente une productivité
intéressante mais décroche pour sa teneur en protéines. C’est une variété de taille moyenne,
qui ramifie beaucoup avec de nombreuses gousses sur ces ramifications et qui présente une
hauteur d’insertion de la 1ère
gousse haute. Son PMG est petit (plus petit grain de l’essai).
Compte tenu de son rendement plutôt élevée mais de sa teneur en protéine basse elle est
destinée à l’alimentation animale.
Isidor : variété témoin pour un débouché en alimentation humaine, Isidor confirme ce
positionnement grâce à des grains de grosses tailles et une teneur en protéines élevée. Par
contre elle décroche un peu en terme de rendement. C’est une variété courte à très courte qui
ramifie peu avec une hauteur d’insertion de la 1ère
gousse moyenne à faible.
Santana : variété bien connue, Santana confirme son positionnement en tant que variété
productive (1ère
de l’essai) mais avec une teneur en protéines un peu faible. C’est une variété
de hauteur moyenne à courte, avec une 1ère
gousse assez basse. Elle ramifie peu mais présente
toutefois un nombre de gousses non négligeable sur ces ramifications. Son PMG est de taille
moyenne. Sa teneur en protéines reste assez faible. C’est typiquement une variété destinée à
l’alimentation animale.
SG Eider : déjà testée en 2013 en condition irriguée où elle avait présenté un faible
rendement mais une teneur en protéines élevée. Elle décroche fortement cette année tant par
son rendement que sa teneur en protéines. C’est une variété courte avec une hauteur
d’insertion de la 1ère
gousse également courte. C’est une variété qui n’a quasiment aucune
ramification. Son PMG est moyen. Compte tenu de ces résultats en termes de rendement et de
teneur en protéine, elle ne fait pas partie des préconisations.
Shama : autre variété témoin vis-à-vis du débouché en alimentation humaine, Shama
confirme son positionnement : un PMG élevé, une teneur en protéinés également élevée et un
rendement en retrait vis-à-vis des autres variétés. De taille courte avec une insertion de la 1ère
gousse courte également, elle ramifie peu.
Sphéra : Variété maintenant bien connue, Sphéra présente comme souvent un rendement au
niveau de la moyenne de l’essai et une teneur en protéines un peu supérieure à la moyenne.
C’est une variété qui ramifie peu, assez haute avec une 1ère
gousse assez haute également.
Cette année elle présente une teneur en protéines assez élevée mais son PMG est de taille
moyenne à petite.
Stéara : testée pour la 3ème
année, Stéara est un peu en retrait cette année avec un rendement
et une teneur en protéines au niveau de la moyenne de l’essai. C’est une variété assez haute,
mais avec une insertion de la 1ère
gousse basse. Son PMG est également un peu faible ce qui
limite ses débouchés en alimentation humaine.
Sumatra : variété bien connue, son positionnement est proche de celui des années
précédentes avec un rendement légèrement sous la moyenne et une teneur en protéines un peu
faible. C’est une variété de hauteur moyenne à courte, avec une 1ère
gousse assez basse, qui
ramifie peu. Son PMG est de taille moyenne.
C.R.E.A.B. Midi-Pyrénées : Résultats de l’essai variétés de soja irrigué 2015
CONSEILS :
Variétés pour l’alimentation humaine
(teneur en protéine et PMG élevé)
Variété pour l’alimentation
animale (rendement élevé)
Valeurs
sures Isidor, Shama Ecudor, Blancas, Santana
A essayer Stéara, ES Mediator
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Annexe 1 : Climatologie campagne 2014-2015
Les références à la moyenne concernent la moyenne des 20 dernières années
Automne 2014 (septembre à novembre)
Les mois de septembre et octobre se caractérisent par une climatologie chaude et sèche : +1,85 °C en septembre et +2,5°C en octobre et pour les précipitations seulement 51,6 mm sur ces deux mois soit un déficit de 55,3 mm. En novembre les températures furent chaudes (+3,35°C) notamment lors de la 3ème décade. Les précipitations furent plus abondantes qu’en moyenne (89,4 mm) mais n’ont pas permis de récupérer le déficit antérieur. On notera un épisode orageux violent le 14 novembre ayant engendré des ravines.
Hiver 2014-2015 (décembre à février)
En décembre et janvier, les températures furent proches de la moyenne (+0,15°C et -0,03°C) par contre février fut plus froid avec un écart de -1,12°C. On notera toutefois les températures minimales les plus fraiches les 31 décembre et 1er janvier avec -6,5°C, en février les gelées n’ont pas excédé -5,5°C. Au niveau des précipitations, décembre et janvier sont déficitaires (-15,7 et -24,1 mm) alors que février est excédentaire avec +29,6 mm. Malgré de faibles précipitations en janvier, les pluies furent fréquentes et les brouillards matinaux n’ont pas permis la réalisation de désherbage mécanique précoce car les sols ne furent jamais complètement ressuyés.
Printemps 2015 (mars à mai)
Le printemps fut plutôt chaud, notamment en avril (+1,44°C avec une température maximale de 28,4°C le 14 avril). Des températures élevées ont été enregistré autour du 11 mai avec un maximum pour ce jour à 30,6°C. Du point de vue des précipitations, après un mois de mars un peu plus arrosé qu’en moyenne (+16,9 mm) le temps sec a commencé à s’installer en avril (- 11,7 mm) et surtout en mai avec 25,2 mm soit 48 mm de moins que la moyenne.
Eté 2015 (juin à août)
L’été fut particulièrement chaud et sec. Les mois de juin et juillet sont très chaud présentant tous deux une température moyenne supérieure de 1,9°C à la moyenne des 20 dernières années, août fut un peu plus doux, surtout chaud en fin de mois. Les mois de juin et juillet furent également assez sec tout comme le mois d’août car son petit excédent de précipitations (+19,5 mm) est surtout lié à un orage de 35,1 mm survenu le 31 août. Il convient de préciser que les données issues de la station météo de La Hourre (située à 5,2 km à vol d’oiseau de celle de météo France) montre que l’été fut plus sec à La Hourre avec – 9,2 mm en juin, -26,7 mm en juillet et -37,8 mm en août soit un cumul de 135,1 mm à la station météo France et seulement 61,4 mm à la station de La Hourre. L’orage des 8 et 9 août a apporté 24 mm à la station météo France et seulement 6 mm à La Hourre.
Conséquences pour les cultures
Les conditions sèches du début de l’automne furent peu favorables aux faux semis compte tenu des faibles précipitations. La croissance des couverts, et notamment des repousses de féveroles fut limitée par ce temps sec. Malgré un mois de novembre pluvieux, les semis d’automne ont pu être réalisé en bonnes conditions et aux bonnes dates. Par contre les conditions favorables au développement des cultures (eau et chaleur) l’ont été également pour les adventices. Malgré des précipitations faibles en décembre et janvier, les brouillards et pluies régulières n’ont pas permis au sol de se ressuyer et donc de réaliser les interventions de désherbage mécanique au bon
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moment vis-à-vis du stade de développement des adventices. Les précipitations de mars furent assez favorables à l’efficacité de la fertilisation organique. Par contre le temps chaud et sec du printemps a pénalisé les cultures d’hiver engendrant des conditions échaudantes sur céréales à pailles et des avortements de fleurs et de jeunes gousses sur féverole.
Pour les cultures de printemps (lentille), les précipitations de mars n’ont pas permis de semer les lentilles avant la mi-avril, celles-ci ont ensuite été fortement pénalisé par les conditions chaudes et sèches.
Pour les couverts végétaux, après une levée satisfaisante, ils furent vite pénalisés par un temps chaud et sec qui a perduré tout l’été limitant fortement leur développement.
Pour les cultures d’été, les sols étaient secs et repris en masse ce qui a nécessité plusieurs passages pour les affiner. Le semis fut réalisé un peu tardivement (18 mai). Après le semis, la climatologie fut chaude et sèche ce qui a pénalisé les cultures. Les sojas situés sur parcelle à bonne réserve en eau ont réussi à lever ce qui ne fut pas le cas pour les tournesols situés sur des sols moins profonds (en lien également avec des attaques de taupins). Ainsi la parcelle en tournesol n’a pas levée. Le soja a levé, et le temps fut propice à une très bonne maitrise des adventices. En fin de cycle les sojas présentaient des traces d’avortement de gousses, et lors des prélèvements manuels nous avons constaté un nombre important de gousse vide ou présentant un faible nombre de grains.
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oct.-14 nov.-14
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Températures moyennes mensuelles
T moyenne 2014-15
T moy 20 ans
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oct.-14 nov.-14
déc.-14
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avr.-15 mai-15 juin-15 juil.-15 août-15
sept.-15
Pré
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ita
tio
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m)
Précipitations mensuellesP 2014-15 (mm)
P moy 20 ans
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Annexe 2 : Stade repères du soja ‘source brochure ITAB/CETIOM soja Bio