Concertation sur le projet de reconstruction de
la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle
RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Paysages et Mesures compensatoires / compte-rendu / Réunion du 23 novembre 2012 Page 1
Réunion de la commission
Paysages et Mesures compensatoires
du 23 novembre 2012
à Mons-en-Pévèle
Compte-rendu
Liste des participants en annexe de ce compte-rendu
Diaporamas projetés en séance, en annexe de ce compte-rendu
***
La réunion commence à 14h40
Eric Momont, maire de Mons-en-Pévèle
Eric Momont accueille les membres de la commission Paysages dans la salle de la Cense abbatiale de la
commune. Il assure qu’à Mons-en-Pévèle, tout ce qui touche au paysage touche les habitants. Le paysage est
une richesse que les habitants souhaitent préserver. C’est une source de paradoxes parce que ce territoire
d’espaces agricoles est traversé par de nombreuses infrastructures : l’autoroute A1 et la LGV coupent le
territoire en deux, deux lignes électriques majeures se trouvent là ainsi qu’une ligne 90 0000 volts souterraine
en projet. Il est pourtant important de préserver le paysage. Eric Momont espère que la commission pourra
apporter des réponses.
Propos introductifs
Jean-Louis Carlier, directeur de projet RTE
Jean-Louis Carlier remercie le maire de Mons-en-Pévèle pour son accueil dans cette salle qui est souvent lieu
d’expositions.
Jean-Louis Carlier présente Christine Lombard, chargée de concertation RTE et Sébastien Ruffin, chef de projet
RTE, ainsi que Bernard Féry, garant nommé par la CNDP et Dominique Merlin, experte en charge des études
environnementales avec les parties prenantes du territoire : les associations – le collectif du hameau de la
Becque par exemple -, les services de l’Etat, etc.
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la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle
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Les enjeux du projet ne sont pas négligeables. Certaines explications ont été apportées dans la matinée lors de
la réunion de la commission Energie-Economie sur le pourquoi. La commission Paysages cherche, elle, à
répondre au comment. Si des questions sont posées, RTE doit y répondre.
Claude Chardonnet, animatrice
Géographe de formation, Claude Chardonnet, du cabinet C&S Conseils, est chargée par RTE d’animer la
réunion.
Bernard Féry, garant de la concertation nommé par la CNDP
Amiénois, Bernard Féry a été désigné garant par la CNDP le 5 septembre 2012. A la suite du débat public, RTE
avait sollicité la CNDP afin d’obtenir la nomination d’un garant, une démarche non obligatoire. Retraité,
Bernard Féry a exercé dans des domaines liés au développement de grandes infrastructures : les transports,
l’énergie et le nucléaire. Bernard Féry a répondu positivement à la demande de la CNDP parce qu’il est très
intéressé par les questions sociétales. Bernard Féry est totalement indépendant de RTE, entreprise avec
laquelle il n’a jamais travaillé.
Le rôle du garant consiste à veiller à la bonne mise en œuvre des modalités de participation et d’information du
public. Il n’a pas d’avis sur le projet ni d’idée sur la question des paysages. Le garant écoute afin que la
concertation se déroule conformément à ce qui est souhaité, dans la fluidité et la transparence. Il veille à
l’accessibilité à l’information par tous et à ce que le public puisse participer. En cas de manquement au bon
déroulement de la concertation, Bernard Féry ajoute que les participants peuvent le
contacter ([email protected]).
A la fin de la concertation et à la veille de l’enquête publique, Bernard Féry remettra un rapport à la CNDP afin
de rapporter en toute objectivité la manière dont la concertation s’est déroulée.
Robert Evrard, Izel-lès-Esquerchin, propriétaire
Robert Evrard est retraité de l’Education nationale. Il déclare avoir été tellement déçu qu’on traverse l’une de
ses parcelles sans être consulté par EDF, à l’époque, qu’il a assisté à la première réunion à Gavrelle et revient
en tant que membre citoyen de la commission. Il demande si la ligne sera réalisée et où elle sera localisée.
Jean-Louis Carlier, directeur de projet RTE
La concertation démarre. La première phase consiste à déterminer d’ici l’automne 2013 le fuseau de moindre
impact. Ensuite le tracé sera recherché dans ce fuseau en 2014/ 2015.
Michel Fermaut, Avelin, porte-parole du collectif des riverains du hameau de la Becque
Habitant Avelin et riverain du poste électrique, Michel Fermaut rappelle que 78 pylônes sont recensés autour
du poste.
Christian Sterckeman, Avelin, membre du collectif des riverains du hameau de la Becque
Christian Sterckeman souhaite savoir si l’objet du débat consiste à parler de la réalité des faits ou réfléchir à
moyen voire long terme. S’agit-il d’aborder le sujet d’un point de vue technique ou sociétal ?
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Hubert Pâques, Avelin, membre du collectif des riverains du hameau de la Becque
Retraité de l’Education nationale, Hubert Pâques participe aux travaux de la commission afin de voir comment
cette ligne pourrait ne pas trop aggraver une situation qu’il juge déplorable.
Michel Burny, Mons-en-Pévèle, conseiller municipal en charge de l’environnement
Michel Burny habite à 400 mètres de la ligne actuelle, au lieu-dit de l’Offrande. Ses préoccupations sont
l’impact de la ligne sur l’environnement d’une part, et sur la santé d’autre part.
Dominique Tissot-Charlod, habitant de Mons-en-Pévèle
Dominique Tissot-Charlod souhaite savoir quel sera l’impact paysager de la reconstruction de la ligne.
Jean-Marie Demeestere, habitant de Mons-en-Pévèle
Retraité du secteur de l’énergie, Jean-Louis Demeestere déclare que, si l’arrivée d’autres lignes électriques est
peut-être normale, la question du paysage doit être prise en compte.
Jérôme Hochart, DDTM 62, service Environnement et Aménagement durable,
En charge des aspects liés à l’aménagement du territoire, Jérôme Hochart souhaite voir la manière dont les
enjeux agricoles et forestiers seront pris en compte ainsi que les mesures compensatoires qui pourront être
proposées.
Louis Dumon, Pévèle Environnement
Pévèle Environnement est l’antenne locale de Chlorophylle Environnement. L’association compte exercer une
vigilance afin de réussir à réduire au maximum l’impact de la ligne, tendre vers zéro, et non pour vérifier qu’il
n’y ait pas d’impact. Selon Louis Dumon, reconstruire la ligne sur son emplacement actuel est une hérésie
parce que son tracé aurait déjà été effectué de manière totalement archaïque.
Cédric Declerck, Mons-en-Pévèle, habitant
Cédric Declerck déclare aimer son village et sa campagne. Il n’est pas opposé aux projets s’ils sont nécessaires.
Il veut seulement vérifier que le projet soit fait de la manière la plus correcte possible.
Thierry Ramery, Thumeries, association Nature et Vie
Nature et Vie s’occupe de l’étude et de l’amélioration du cadre de vie.
Thomas Chevallier, étudiant chercheur en sciences politiques, Université Lille 2
Thomas Chevallier souhaite observer le dispositif et entendre les habitants.
Christine Momont, Conseil régional du Nord Pas-de-Calais
En charge du débat public pour le Conseil régional, Christine Momont prend part à la commission en tant
qu’observatrice.
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Sandrine Belland, Bassin Minier Uni, chargée de mission Environnement
Sandrine Belland rappelle que le Bassin minier est classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO et
que la ligne prévue traverse ce périmètre. Elle compte suivre les propositions émises et voir comment travailler
avec RTE pour limiter les impacts.
Jean-Luc Fleury, Neuvireuil, adjoint au maire, membre de l’association de défense de l’environnement de
Neuvireuil (ADEN)
Pour se faire entendre, Jean-Luc Fleury estime nécessaire de rester vigilant et de participer pour faire évoluer
les choses.
Jean-Pierre Duval, maire de Neuvireuil
Jean-Pierre Duval déclare vouloir préserver l’espace de Neuvireuil. Il rappelle que la commune est située dans
l’entonnoir des deux fuseaux proposés.
Christophe Hildebrand, Conseil général du Nord, direction Environnement
En charge des Espaces naturels sensibles, Christophe Hildebrand compte voir comment il est possible de
travailler avec le maître d’ouvrage sur les mesures concernant la biodiversité, le paysage et voire les mesures
compensatoires.
Vincent Delannoy, agriculteur à Mons-en-Pévèle, président du syndicat agricole de Mons-en-Pévèle
Vincent Delannoy rappelle que le paysage est également un outil de travail entretenu par les agriculteurs.
Anne Coppin, service territorial Architecture et Patrimoine (STAP 59)
Anne Coppin rappelle qu’il faut prendre en compte le paysage dans sa globalité, particulièrement aux abords
des monuments historiques du Bassin minier et de la Pévèle.
Alain-Claude Debombourg, STAP 62
Les STAP sont très attachés au paysage et à une certaine logique d’aménagement. Si le préfet décide, les STAP
seront très vigilants lors de l’instruction des dossiers.
Hélène Polak, Leforest, membre du collectif Non à la ligne THT
Hélène Polak rappelle que Leforest est une commune minière où 550 familles vivent dans le couloir des 150 m
du tracé envisagé. Elle ajoute que les habitants proches de la ligne actuelle sont très impactés par cette
dernière. Hélène Polak participe en tant qu’observatrice.
Michel Rodriguez, ancien maire de Leforest, membre du collectif Non à la ligne THT
Michel Rodriguez reprend à son compte les déclarations d’autres associations souhaitant tendre vers l’impact
zéro. Michel Rodriguez prend part à la commission en tant qu’observateur pour avancer vers une autre
définition du projet. S’il annonce ne pas renier le débat public, Michel Rodriguez regrette que l’ensemble des
observations n’aient pas été prises en compte. Il évoquera ce sujet lors de la prochaine réunion à Leforest. Il
déclare avoir déjà travaillé sur ce type de questions et avoir trouvé une solution.
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Raymond Namyst, adjoint au maire de Camphin-en-Carembault, vice-président de la communauté de
communes du Carembault
Raymond Namyst annonce représenter les habitants et les élus qui ont par ailleurs voté une motion sur ce
projet. Il explique que les habitants ont déjà souffert de décisions qui ont agressé le paysage : le TGV qui
traverse la commune, l’autoroute, les antennes relais, l’aéroport, etc. Raymond Namyst déclare prendre part à
la commission pour dire qu’il en a assez et qu’il convient de faire attention au paysage.
Maurice Piérard, président de Leforest Environnement
Se déclarant très préoccupé par l’impact de la nouvelle ligne sur les paysages, particulièrement diversifiés,
Maurice Piérard estime difficile de se prononcer de manière définitive tant que le tracé exact n’est pas connu.
Louise Logerot, étudiante à l’Institut Supérieur en Agriculture (ISA)
Stagiaire à RTE encadrée par Jean-Louis Carlier à partir de janvier 2013, Louise Logerot participe en tant
qu’observatrice.
Michel Tillie, association Campagnes vivantes
L’association Campagnes vivantes regroupe des associations pro agriculture.
Bruno Dewaele, commune de Libercourt, Directeur général des services techniques
Bruno Dewaele souhaite défendre les intérêts de Libercourt, commune déjà bien impactée par le TGV et
l’autoroute A1.
Christine Lombard, chargée de concertation RTE
Cf. Diaporama en annexe. 23112012-MonsEnPevele-diaporama-Modalités-Feuille de route
Christine Lombard rappelle la décision prise par RTE en juin 2012 de poursuivre le projet entre Avelin et
Gavrelle de façon concertée ainsi que les caractéristiques du projet. Elle évoque les principales préoccupations
exprimées pendant le débat public et décrit les niveaux complémentaires et interactifs du dispositif de
concertation. Christine Lombard présente également les grandes échéances de la concertation jusqu’à la
détermination du fuseau de moindre impact.
Le site web du projet : http://www.rte-ligne-avelingavrelle.com/
Jean-Louis Carlier rappelle qu’une démarche d’appel aux citoyens a été lancée pour leur participation en tant
que partie prenante aux commissions. A titre d’exemple, 5 habitants de Mons-en-Pévèle ont répondu de
manière positive, quatre sont présents dans la salle. Au total, 57 citoyens se sont manifestés à ce jour.
L’objectif serait d’avoir un panel d’environ 120 citoyens.
Louis Dumon souhaiterait aborder le sujet des horaires de réunion.
Jean-Louis Carlier annonce que le sujet sera abordé en fin de réunion.
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Christine Lombard explique que le premier objectif recherché consiste à éviter les impacts. En cas
d’impossibilité, il s’agira de les réduire, voire de les compenser.
Présentation de l’étude sur la technique souterraine
Sébastien Ruffin, chef de projet RTE
Sébastien Ruffin présente l’étude sur la technique souterraine qui avait été réalisée par RTE lors du débat
public mais qui n’avait pas pu être présentée en réunion publique.
Cf. Diaporama en annexe. 23112012-MonsEnPevele-diaporama-EtudeSouterrain.
Christophe Hildebrand demande si la technique souterraine impose nécessairement de creuser à ciel ouvert.
Pourquoi pas un forage dirigé ?
Sébastien Ruffin explique qu’en cas de claquage, le câble doit être accessible à tout moment, ce qui n’est pas
possible dans le cas du forage dirigé. Il ajoute que le forage dirigé peut éventuellement être utilisé pour passer
certains obstacles ponctuels.
Robert Evrard rappelle l’avarie qui avait touché une ligne électrique en Pévèle en mars 2012.
Eric Momont considère que cet épisode avait laissé un territoire sinistré.
Jérôme Hochart demande si les compensations sont intégrées dans le calcul des coûts. Il rappelle que l’aérien,
présentant un impact plus important, réclamera davantage de mesures compensatoires.
Sébastien Ruffin déclare que le Plan d’accompagnement de projet (PAP) est intégré mais pas les mesures
compensatoires.
Louis Dumon demande s’il est possible d’enterrer les câbles plus en profondeur, pas à 1m mais à 1,5m par
exemple, estimant qu’une telle initiative pourrait réduire les impacts.
Alain Debombourg estime que la sur-profondeur peut s’imposer dans certains cas, notamment pour passer
sous les arbres classés à 8m ou 12m et ne pas impacter les arbres centenaires. Dans un tel cas de fracturation
des sous-sols, la question du maintien des nappes phréatiques se pose également.
Sébastien Ruffin explique qu’il est éventuellement possible d’enterrer le câble davantage en profondeur.
Seulement, le câble évacuant la chaleur générée en son sein par la surface, il serait alors nécessaire
d’augmenter la section du câble. Dans le cas du projet de reconstruction de ligne entre Avelin et Gavrelle, la
section de câble la plus large est utilisée. Une autre solution serait d’écarter les câbles pour réduire leur
échauffement mutuel, ce qui aurait pour conséquence d’augmenter la largeur de la nappe de câbles, donc la
largeur de tranchée. Dans les deux cas l’impact environnemental serait plus important.
Michel Rodriguez estime ne pas être assez professionnel, ni personne d’autre dans la salle, pour présenter une
contre-proposition. Il regrette l’absence d’autres interlocuteurs et se demande comment acquérir une opinion
en la matière.
Concertation sur le projet de reconstruction de
la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle
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Jean-Louis Carlier annonce que la contre-expertise réalisée par le cabinet italien CESI dans le cadre du débat
public sur le projet de ligne à très haute tension Cotentin-Maine sera mise à disposition sur le site web du
projet Avelin-Gavrelle. Cette étude apporte des éléments de comparaison concernant l’impact sur les sous-sols,
les coûts, etc.
Jean-Luc Fleury relève les deux exemples, l’un allemand et l’autre anglais, montrés dans l’étude sur la
technique souterraine, soulignant que des pays choisissent donc cette option.
Sébastien Ruffin explique qu’il s’agit de liaisons beaucoup plus courtes. RTE a le projet de mettre en souterrain
une ligne 400 kV au départ du poste de Bouchain mais pour une puissance dix fois moindre (500 MW). La
difficulté pour la ligne entre Avelin et Gavrelle réside dans la longueur mais également dans la puissance.
Jean-Louis Carlier déclare qu’il existe des lignes à 400 kV souterraines en Allemagne, en Angleterre et à
Madrid. Si la ligne en projet devait être enfouie, la charge en reviendrait à 100 % au demandeur, à moins que
certains acteurs ne conviennent d’un cofinancement. Il est convenu d’apporter des informations sur le
financement des lignes souterraines à 400 kV réalisées dans d’autres pays lors d’une prochaine réunion de la
commission.
Sébastien Ruffin ajoute que la liaison souterraine anglaise représentée dans l’étude sur la technique
souterraine (et issue de l’étude du cabinet CESI) a une longueur de 6 km et une puissance de 2 500 MW.
Michel Burny demande si RTE a évalué quel est le câble le plus difficile à réparer en cas de panne : l’aérien ou
le souterrain ? Et quel est comparativement le risque de pannes entre ces deux techniques ?
Bruno Dewaele demande si RTE à penser à l’option du micro tunnelier pour éviter l’impact sur l’environnement
du au terrassement.
Jean-Louis Carlier déclare que l’option du micro tunnelier a été étudiée en s’appuyant sur le projet 400Kv
France-Espagne, mais n’est pas adaptée au projet Avelin-Gavrelle.
Vincent Delannoy relève que RTE a étudié la question souterraine, certes, mais pour affirmer qu’elle est
impossible.
Louis Dumon demande quelle est la proportion d’avaries sur une ligne souterraine par rapport à une ligne
aérienne.
Jean-Louis Carlier explique que la fréquence de défaut s’élève à 3 ans pour une ligne aérienne et 10 ans pour
une ligne souterraine. La durée de réparation s’élève entre quelques heures et 1 semaine pour une ligne
aérienne, et 5 semaines pour une ligne souterraine.
Thierry Ramery note que la technique souterraine exige une chambre de jonction tous les kilomètres. Il
demande quel sera l’espacement des pylônes pour technique aérienne.
Jean-Louis Carlier décrit les différents types de contrôle pour une ligne aérienne : la visite au sol, la montée au
pylône et la visite par hélicoptère tous les ans afin de relever les problèmes d’échauffement et la végétation qui
pousse sous les lignes.
Christophe Hildebrand estime que l’impact du chantier sur la faune et la flore pendant 5 mois est négligeable
par rapport au nombre inconnu d’années de perturbations des couloirs migrateurs dans le cas d’une ligne
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aérienne, d’autant plus qu’une fois le chantier de mise en souterrain de la ligne achevé, la nature reprend ses
droits.
Etant donné la largeur et la profondeur de la tranchée, Jean-Louis Carlier ne considère pas que l’impact du
chantier puisse être aussi ponctuel. Il déclare que l’impact d’une ligne aérienne existe pour le paysage. Pour la
biodiversité, une étude a été lancée sur l’impact précis. Le résultat sera connu au terme de 4 saisons
d’observations, soit à l’automne 2013.
Christine Lombard ajoute que l’impact sur les sols se limite à chaque pylône dans le cas d’une ligne aérienne
(un pylône tous les 400/450m) tandis que dans le cas du souterrain, l’impact est linéaire et continu.
Cédric Declerck fait part de son impression selon laquelle l’étude sur la technique souterraine présentée serait
de parti pris. Il trouve que la balance est fortement à charge pour le souterrain et considère que le débat est
orienté.
Jean-Louis Carlier explique qu’une pré-décision avait été soumise au ministère de tutelle avant le débat public.
La solution présentée est celle préconisée par la tutelle de RTE, il ne s’agit pas d’une orientation. RTE a
néanmoins accepté de faire l’étude sur la technique souterraine en réponse à la demande émise lors du débat
public.
Eric Momont demande quel est le volume des chambres de jonction et si ces dernières sont entièrement
souterraines ou partiellement à découvert.
Sébastien Ruffin rappelle qu’un câble ne peut pas être tiré sur une longueur excédant 1 kilomètre. Chaque
kilomètre, on trouve ainsi un ensemble de chambres de jonction de 600 m², totalement enterrées à l’exception
des puits de terre émergeants.
Christophe Hildebrand demande quelle est l’étendue de la part urbanisée et ainsi déjà artificialisée sur les 30
kilomètres environ du linéaire du projet.
Jean-Louis Carlier répond que la part urbanisée représente une faible part du linéaire total.
Michel Rodriguez déclare que la coupe annuelle dans les bois représente également un impact de la ligne
aérienne à prendre en compte.
Christine Lombard ajoute que, dans le cas du souterrain, étant donné la bande de servitude, en cas de passage
en forêt, une tranchée doit également être maintenue.
Michel Rodriguez répond que des corridors verts peuvent être créés sur ces bandes de servitude.
Jean-Louis Carlier explique que sur une bande de servitude, un corridor écologique peut effectivement être mis
en place, limité toutefois à de la pelouse, prairies fleuries ou des rosiers (pas de racines profondes). Il souligne
le fait que, dans le cas où le fuseau de moindre impact traverserait le bois de l’Offlarde, l’objectif consistant à
s’éloigner au maximum des habitations imposera un passage au cœur du bois de l’Offlarde.
Jean-Louis Carlier ajoute qu’une étude avifaune a été lancée. Il explique que la mort par électrocution est
impossible sur une ligne à 400 kV alors que la percussion reste possible. Une observation continue est en cours
sur la ligne existante et un dispositif de balisage pouvait être étudié pour la ligne future. Ce dispositif a par
exemple été élaboré dans l’Audomarois en partenariat avec la Ligue protectrice des oiseaux (LPO).
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la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle
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Jean-Luc Fleury demande s’il est possible d’envisager une mise en souterrain ponctuelle de la ligne.
Jean-Louis Carlier répond que ce n’est pas impossible, que RTE connaît les difficultés techniques et dialogue
avec ses homologues européens à ce propos. Il ajoute que le souterrain total ou partiel entraîne néanmoins
une difficulté réelle pour l’exploitation du réseau.
Jean-Louis Carlier convient du fait que la reconstruction d’une ligne à double circuit engendrera un impact
paysager supplémentaire. RTE tente néanmoins d’innover en matière d’insertion paysagère: un concours de
designers a été lancé, les principes et les résultats pourront être présentés lors d’une réunion prochaine ;
toutes les réunions de commissions ont lieu sur le territoire afin de conserver une proximité avec le territoire
concerné.
Maurice Piérard estime que l’impact sur la faune ne se limite pas aux abords des pylônes puisque des ruches
placées sous la ligne ont dû être déplacées.
Jean-Louis Carlier déclare que les ruches ont été implantées sous la ligne sans que RTE n’en ait connaissance.
Comme une ruche est humide, les éléments métalliques entrent en charge avec les éléments électriques
environnants. Les abeilles qui entrent sont alors stressées par un champ électrique, imperceptible par l’être
humain. Pour autant, il n’est pas prouvé que cette situation soit due à la présence d’une ligne électrique. Une
expérimentation d’implantation de ruches dans un couloir de lignes THT est d’ailleurs en cours dans les
Ardennes avec réintroduction de l’abeille noire.
Jean-Louis Carlier annonce que RTE est prêt à lancer un partenariat avec la Communauté d’agglomération
d’Hénin-Carvin et une collaboration avec Leforest Environnement afin de mettre en place une observation
scientifique sur des ruches qui seraient implantées sous la ligne.
Présentation de l’inventaire des paysages et échanges
Cf. Diaporama en annexe. 23112012-MonsEnPevele-Diaporama-InventairePaysages.
Dominique Merlin, bureau Environnement, présente l’inventaire des paysages. Elle annonce être preneuse de
toute information concernant les projets de valorisation du territoire. Un projet de classification dans le bassin
minier et un autre dans le domaine d’Assignies ont déjà été identifiés.
Jean-Pierre Duval demande quelle sera la hauteur des pylônes.
Jean-Louis Carlier répond que la hauteur des pylônes n’est pas encore arrêtée.
Dominique Merlin ajoute qu’il est précisément possible de jouer sur la hauteur des pylônes.
Jean-Pierre Duval demande s’il existe une hauteur de pylône à respecter dans le cas d’une ligne à 2x400 kV.
Jean-Louis Carlier explique que la hauteur des pylônes est définie sur le plan réglementaire et en fonction des
conditions d’exploitation agricole. La définition de la hauteur des pylônes sera notamment l’objet de la
commission agricole.
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Jean-Luc Fleury ajoute que la hauteur du pylône peut néanmoins engendrer un impact au sol et un impact sur
les champs électromagnétiques plus ou moins importants. Jean-Luc Fleury déclare que la hauteur doit
nécessairement dépendre de normes de sécurité.
Jean-Louis Carlier explique que le point le plus bas généralement en milieu de portée (appelé la hauteur de
garde) importe seul du point de vue réglementaire et non la hauteur du pylône. Dans ces conditions, tant que
le tracé et les obstacles à franchir ne sont pas connus, la hauteur du pylône ne peut pas être déterminée. En
moyenne, les pylônes s’élèvent à 40m sur la ligne actuelle et atteindront 50m sur la ligne en projet. Jean-Louis
Carlier ajoute qu’une hauteur plus basse des pylônes se traduit par un nombre plus important de pylônes.
Alain-Claude Debombourg rappelle avoir évoqué le sujet des postes de distribution publique à moyenne
tension avec Jean-Louis Carlier lors d’une conversation téléphonique. Selon lui, un travail est nécessaire pour
restructurer le paysage des lignes qui arrivent dans ces postes. Alain-Claude Debombourg estime que ce serait
l’occasion de donner une certaine valeur esthétique au projet de RTE.
Jean-Louis Carlier annonce que l’équipe en charge du projet prend note de ce point. Il ajoute qu’il est
également temps de lancer des études paysagères sur les conditions d’insertion des postes d’Avelin et de
Gavrelle ainsi que de leurs abords.
Michel Rodriguez note la seule présence du directeur général des services de Libercourt comme représentant
des communes concernées par le tracé ouest. Michel Rodriguez demande si le tracé ouest est définitivement
abandonné. Il ajoute que Dominque Merlin a présenté uniquement des cités minières du secteur ouest alors
que la cité Dubois à Leforest est localisée à 200m de la ligne actuelle.
Jean-Louis Carlier relève, parmi les membres de la commission issus du secteur ouest, la présence de l’adjoint
au maire de Camphin-en-Carembault et du directeur général des services de la commune de Libercourt. Il
assure que les élus et citoyens du Carembault ont été invités et déclare qu’aucune décision n’a été prise
concernant les secteurs ouest et est. Les études présentées par Christine Lombard et Dominique Merlin
doivent précisément permettre d’objectiver ce choix.
Christian Sterckeman considère qu’on demande beaucoup à RTE : une électricité bon marché, un impact visuel
inexistant, etc. Dans cette commission, s’agit-il uniquement d’évoquer des questions techniques ou d’évoquer
les conditions de la distribution électrique à moyen terme ? Il pense que RTE ne peut pas répondre seul à
l’ensemble des enjeux posés.
Christian Sterckeman ajoute avoir assisté à une conférence qu’il juge remarquable organisée la semaine
précédente par Daniel Percheron (ndlr. Le président du Conseil régional du Nord Pas-de-Calais), Philippe
Vasseur et la Chambre de commerce et d’industrie. La conférence était animée par le professeur américain
Jeremy Rifkin qui a annoncé que la distribution et la production de l’électricité à moyen terme s’éloignerait des
conditions actuelles centrées autour de modes de transports lourds au service d’usines concentrées et
puissantes. A l’avenir, les moyens de production seront certainement dispersés. Christian Sterckeman estime
qu’il faut élargir le débat, que les pylônes ne sont pas la question, que trop demander à RTE sans associer les
instances publiques et politiques revient à fausser le débat. Selon lui, le vrai débat est politique et économique.
Jean-Louis Carlier qualifie l’intervention du professeur Jeremy Rifkin dans le cadre du World Forum Lille de
remarquable. Jeremy Rifkin a évoqué 5 piliers qui permettront la troisième révolution industrielle : le passage
aux ENR, la transformation du parc immobilier en micro centrales énergétiques (qui produisent et consomment
de l’énergie), le déploiement technique de l’hydrogène, le développement des réseaux intelligents (internet) et
Concertation sur le projet de reconstruction de
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l’utilisation du réseau électrique sur le plan de la solidarité. Jean-Louis Carlier relève l’importance du réseau
dans la démonstration de Jeremy Rifkin.
Il ajoute que la temporalité pose néanmoins problème. Pour passer d’un état à un autre, des contraintes fortes
s’exercent sur le réseau à 400 kV français et européen. Il rappelle que l’ensemble des associations allemandes
de préservation de l’environnement a demandé, en gage d’efficacité, au gouvernement fédéral d’instruire les
dossiers de construction des lignes à 400 kV.
Une note de synthèse de l’intervention de M. Rifkin sera mise à disposition de la commission sur le site web du
projet.
Echanges sur la feuille de route de la commission Paysages
Cf. Diaporama en annexe. 23112012-MonsEnPevele-diaporama-Modalités-Feuille de route. Diapositives 10-11 :
La feuille de route de la commission Paysages et les finalités de la commission
Christine Lombard présente les finalités de la commission. Elle rappelle également que RTE s’est engagé à
effectuer une étude paysagère sur les abords des postes puis sur le tracé de la ligne quand le fuseau de
moindre impact sera connu. RTE est à la recherche de cabinets compétents dans ce domaine et s’ouvre aux
propositions des participants. Une étude sur les pylônes est également en cours.
Christine Lombard demande comment les participants souhaitent travailler à l’issue de la réunion de
lancement. En sous-groupes à partir des 3 territoires (Pévèle-Carembault, Bassin minier et Arrageois) ou à
partir de problématiques particulières (par exemple poste et ligne) ?
Robert Evrard estime pertinent de travailler par secteur.
Louis Dumon considère opportun de travailler à partir de secteurs transversaux (s’étendant du secteur est au
secteur ouest). Il souhaite la mise sur pied de ces groupes de travail afin de pouvoir travailler entre deux
réunions de commission. Il demande l’envoi des noms des participants.
Par souci de cohésion, Jean-Louis Carlier propose l’organisation suivante : une séance plénière d’introduction,
un travail en sous-groupes puis une séance plénière de synthèse.
La salle approuve.
Louis Dumon estime que ce principe devrait permettre aux habitants du secteur ouest de se rendre compte
des impacts potentiels dans le secteur est.
Jean-Louis Carlier ajoute que la visite de quelques lieux remarquables peut être organisée dès à présent, par
exemple la visite de l’église saint-Pierre-d’Antioche à Tourmignies.
Christophe Hildebrand demande si RTE a une idée de l’ampleur des mesures compensatoires sur le plan
budgétaire.
Concertation sur le projet de reconstruction de
la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle
RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Paysages et Mesures compensatoires / compte-rendu / Réunion du 23 novembre 2012 Page 12
Jean-Louis Carlier rappelle que le coût du projet a été évalué entre 115 et 135 millions € dans la décision de
RTE du 22 juin 2012. Le coût peut osciller en fonction du tracé, du design du pylône, du mode opératoire, etc.
Les mesures compensatoires sont intégrées dans ce cas. Il s’agit d’un volume estimé : l’équipe en charge du
projet a essayé d’évacuer les surplombs et les habitations susceptibles d’être situées à proximité de la ligne.
Concernant les mesures compensatoires, un certain nombre d’éléments restent néanmoins à discuter avec les
membres de la commission.
Thomas Chevallier rappelle que le débat public est terminé et déclare que la CNDP a donné un avis ouvrant la
voie à la réalisation du projet.
Claude Chardonnet précise que la CNDP a décidé d’organiser le débat public, confié à une CPDP. La CNDP n’a
pas donné d’avis sur le projet. La décision sur les suites à donner revient au maître d’ouvrage.
Bernard Féry ajoute que la CNDP reprend à son compte les 13 engagements de RTE dans son bilan du 29 mars
2012. La concertation vient en aval du débat public pour travailler dans la direction précisée par RTE.
Thomas Chevallier regrette ne pas avoir entendu les raisons du projet.
Jean-Louis Carlier explique que c’était l’objet de la commission Energie-Economie qui s’est tenue dans la
matinée à Carvin et qui tiendra d’autres réunions en janvier et en mars. S’il souhaite en faire partie en tant que
citoyen, Jean-Louis Carlier invite Thomas Chevallier à lui faire parvenir ses coordonnées par e-mail. Concernant
la raison d’être du projet, Jean-Louis Carlier rappelle que la ligne actuelle constitue un maillon faible,
susceptible de connaître des pannes et ne pouvant transiter que 1500 MW. Or, le développement des ENR en
Allemagne et en Belgique renforce l’intermittence de la production énergétique, ce qui se traduit par une
intensification des flux nord-sud.
Cf. Diapositive 12 : Fonctionnement.
Claude Chardonnet demande aux participants si les propositions de règles de fonctionnement de la
commission, jointes à l’invitation, leur conviennent.
Christophe Hildebrand considère que les horaires de cette première réunion ne sont pas aisés.
Néanmoins, c’est l’horaire qui semble convenir à un maximum de participants et qui paraît être le mieux
adapté pour un travail en sous-groupes.
La commission prend date : la prochaine réunion est fixée au vendredi 18 janvier à 14h30.
Jean-Louis Carlier précise qu’un e-mail sera envoyé aux membres de la commission contenant l’ordre du jour
de la prochaine réunion, et des renseignements concernant les études complémentaires, le travail avec le
CAUE, etc.
Il remercie l’ensemble des participants pour leur contribution.
La réunion termine à 17h15