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ECOLE DE LA COMMUNICATION
LES ETUDES : FONDAMENTAUX THETORIQUES
Yves Bardon
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Les approches de la Marque
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Du produit à la Marque
• La marque est aussi ancienne que la notion de propriété (ex. marquer le bétail, porter sa marque, etc.)
La théorie des besoins (Maslow / années 50) :Le comportement de consommation en tant que comportement humain est déterminé par la nécessité de répondre à un certain nombre de besoins et de les assouvir.Ces besoins sont organisés hiérarchiquement :
• Primaires : manger, dormir, se reproduire, vivre en sécurité, etc.
• Secondaires : instruction, confort, bien-être, etc.
Cette théorie focalise sur le produit, qui est classifié selon la catégorie de besoin auquel il répond.
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La théorie du discours (Barthes, années 70)
• L’apparition de la notion contemporaine de Marque correspond à l’évolution de la commercialisation du produit à sa mise en discours.
• La mise en discours a pour objectif de produire de la signification (du sens) et du symbole (de la valeur). La Marque enrichit le produit d’un supplément
d’identité / d’âme virtuel qui parle à l’inconscient du consommateur VS répond simplement à une catégorie de besoins.
Il faut se marquer pour émerger
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La théorie du discours (Barthes, années 70)
• La diversification continuelle des produits s’est accompagnée d’une pléthore de variétés et de marques :
- 3 ou 4 degrés d’allégement pour le fromage frais
- 4 formes de conditionnement pour une eau minérale
- 15 parfums de yoghourt
- Couches garçons / filles, elles-mêmes divisées en tranches d’âge
- etc.
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La théorie du discours (Barthes, années 70)
D’où deux conséquences :
La saturation des marchés : une tendance structurelle
Le devoir d’émerger : une nécessité pour être repéré et consommé
La Marque est ce qui donne envie du produit.
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La dématérialition
• L’existence phénoménologique des produits tend à disparaître.
Le produit est remplacé par sa communication : il devient un phénomène linguistique et se désubstantialise.
Ce système a été déstabilisé par les problèmes engendrés par les farines animales, prion, listériose, etc. qui ont ramené brutalement au principe de réalité des produits.
Jusque dans les années 1995, la Marque a pu vivre presque indépendamment du produit, qui était l’un de ses avatars, l’une de ses incarnations.
• Aujourd’hui, il faut à la fois : Retrouver une certaine contingence matérielle : l’authenticité
Exister dans l’ordre du discours et du symbole : parler à l’imaginaire
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Les significations traditionnelles
• D’un point de vue anthropologique, dans les sociétés traditionnelles, la consommation est ritualisée :
Tel type d’aliment correspond à telle sexe, telle tranche d’âge, telle situation, etc.
Consommer est chargé de symboles et de tabous enracinés dans la communauté
La consommation est structurante (socialement, culturellement, sexuellement…)
• Les sociétés contemporaines croient avoir balayé ces schémas structurants, mais ils perdurent :
Soit sous la forme de résurgences (ex. le cidre de la Chandeleur, la montre de la 1ère communion, etc.)
Soit sous la forme de contenus psychiques enfouis mais déterminants dans le processus de décision
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Les nouveaux contenus symboliques
• Pour émerger, le produit a besoin d’un contenu symbolique suffisamment puissant :
Pour rencontrer un contenu archétypal (ex. le feu, la mort, le pouvoir, la lutte, etc.)
Pour substituer ce contenu à tous les autres discours sur le produit : rendre caduques ou fausses toutes les interprétations concurrentes
Pour injecter un sens et une valeur exemplaires et définitives.
Le hamburger n’est pas simplement une boulette de viande hachée
dans du pain avec de la salade et des oignons.
C’est une philosophie alimentaire, une vision du monde urbain et du travail,
un rapport au temps et au rythme de la vie, etc. avec l’interprétation Mc
Donald VS Quick qui construit leur personnalité de Marque.
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Les nouveaux contenus symboliques
• Les contenus symboliques ne sont pas exactement les mêmes selon les groupes sociaux
L’évolution sociétale se radicalise depuis les années 80 / 90 avec des communautés de valeurs qui se revendiquent de plus en plus rapidement (cf. surf, skate, snow, etc.)
On note une tendance à :- Rejeter tout système de normes extérieures impliquant les mêmes règles pour tous- Brouiller les codes en croisant les styles (cf. mode baskets, références glisse / urbaine)- S’identifier exclusivement au ressenti et l’émotion personnelle Vs. intellectualisation, raison,
solutions collectives- Zapper d’un univers à l’autre sans s’impliquer dans aucun
• Les produits cessent de servir (logique Besoin) et commencent à signifier (logique Marque) : c’est le moment où des baskets deviennent des Nike, une montre une Swatch, un hamburger un Mac Do, etc.
Comment faire émerger les archétypes fondateurs des marques ? Comment révéler les émotions au cœur du choix ?
C’est la raison d’être des études qualitatives
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Les études marketing ont pour objet …
• D’identifier les archétypes fondateurs de la Marque
• D’Identifier ses thèmes et ses schémas narratifs, ses expressions publicitaires
• D’identifier l’environnement ambiant (modes de vie, croyances, etc.), les tendances socioculturelles
Le contexte idéologique contemporain Ses évolutions Sa pertinence avec la Marque et ses Valeurs
• D’explorer les motivations du public, son histoire et son environnement, ses Croyances et ses Valeurs, ses émotions…
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Les fondamentaux de la communication
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Toute communication = trois séquences
ENONCIATION MESSAGE DESTINATAIRE
MOI CONTENU TOI
MARQUE DISCOURS / PRODUIT
CONSOMMATEUR
SYSTEME DE PRODUCTION SYSTEME DE RECEPTION
PRODUIRE DU SENS ET DE LA VALEUR DECODER & ACCEPTER
LA MARQUE L’IMAGE DE MARQUE
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Toute communication = trois séquences
LA MARQUE SE CONSTITUE DANS LE MOUVEMENT QUI LA DEPLACE D’UN PÔLE A L’AUTRE
Dans la logique besoin/traditionnelle
Marque Consommateur
RÔLE ACTIF RÔLE ACTIF
Dans la logique actuelle
RÔLE ACTIF RÔLE ACTIF
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La marque est une machine à fabriquer du sens
• Dans le système de production, le discours a au moins autant de valeur que le produit
• Dans le système de réception, le consommateur achète plus le discours que le produit.
La marque isole un produit au sein du continuum de l’offre et lui un impose UN Sens, le Sien
Elle sémantise le produit et fait œuvre de création
Elle a une personnalité, des valeurs, un positionnement : la marque est un Individu avec son identité.
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• Les approches qualitatives sont recommandées pour : Explorer les univers imaginaires associés à une marque,
un produit, une communication … : les « projections »
Identifier les motivations et les freins, les attitudes et les croyances, en posant des questions « ouvertes » qui n’imposent a priori aucun choix extérieur à l’individu
Tenir compte dans les réponses, et pour leur analyse, des éléments non verbaux, des expressions corporelles, du non-dit …
Leur point commun : explorer les ressorts inconscients, les dimensions psychologiques à l’œuvre dans les stimuli testés.
Les techniques qualitatives
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• Les techniques qualitatives ont donc pour objet de recueillir de l’information de façon périphérique ou adjacente, en travaillant ce que l’objet « représente », plus que sa réalité objective
• A partir de là, on distingue deux usages :
L’interview individuel, si l’on veut favoriser l’intimité dans le cadre d’une relation interpersonnelle
Le groupe dit « projectif », si l’on veut produire une dynamique collective, annulant les tentatives de rationalisation ou de justification grâce à des associations d’idées ou d’images.
Les applications
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Le monde idéal
• L’ancien monde : le contrat transparent Les méthodologies d’études semblent reposer sur un contrat
relativement simple entre la marque et le consommateur.- La marque transcende le besoin via la mise en discours / mise en
scène du produit,- La marque énonce un message, le consommateur le décode ou non,
l’accepte ou pas,
La marque s’appuie sur le pouvoir de la séduction publicitaire, ses démonstrations et ses “reason why“.
Ce shéma est fondé sur un principe d’intégrité réciproque : La marque énonce ce qu’elle est
Le consommateur exprime ce qu’il ressent, comme si discours, désir et action étaient linéaires.
• Les deux sont réunis par le principe de plaisir dont la marque est le vecteur et le garant.
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Le monde idéal
• Les études qualitatives et quantitatives ont beaucoup misé sur ce principe : “portraits chinois“, “planètes“, “planigramme“, tous ces exercices projectifs ont pour finalité de révéler la perception authentique du consommateur via un imaginaire positif ou de vraies réponses.
• Ces outils permettent d’explorer l’identité de la marque, de définir son positionnement ou son repositionnement, ou encore de recommander un projet publicitaire, parce qu’ils déterminent :
La correspondance entre les intentions de la marque et la perception du consommateur
La “religion“ de la marque et sa capacité à stimuler la “croyance“ du consommateur.
• Ce modèle a effectivement duré tant que le consommateur a pu “croire“ dans les marques, apprécier leurs images et leurs discours, se projeter dans leur univers idéal.
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• La perception de la société de consommation, dont le statut n’est pas le même selon les pays(la relation aux acteurs de la société de consommation : marques, médias, publicité, entreprises, politiques…),
• Le niveau de compétence des cibles(selon le développement de l’accès technologique aux informations),
• La nature de la relation impliquée par le stimulus testé (l’objet d’étude).
Ce qui impacte le contrat
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1. Relation à 1. Relation à lala
consommationconsommation
3. Posture 3. Posture de l’interviewéde l’interviewé
2. Relation à 2. Relation à lala
marquemarque
La consommation enchantéeLa consommation enchantéeAnnées 60 : EuropeAnnées 60 : Europe
Maintenant : pays émergésMaintenant : pays émergés
PLAISIR
HEDONISME
PLAISIR
HEDONISME
DESIR DE
DIRE LE VRAI
DESIR DE
DIRE LE VRAI
PARTICIPATIFPARTICIPATIF
Fidèle à sa marque
La consommation désenchantéeLa consommation désenchantéeAnnées 2000 : EuropeAnnées 2000 : Europe
Futur p.e. : risque à termeFutur p.e. : risque à terme
TENSIONS
ARBITRAGES
TENSIONS
ARBITRAGES
MANIPULATION
DISSIMULATION
ESQUIVE
MANIPULATION
DISSIMULATION
ESQUIVE
STRATEGESTRATEGE
Infidèle à la marque
La tentation consumériste La tentation consumériste Années 90 : EuropeAnnées 90 : Europe
SATURATIONSATURATION
REMISE EN CAUSE
CRITIQUE
REMISE EN CAUSE
CRITIQUE
SCEPTIQUESCEPTIQUE
Fidèle à des marques
Le statut de la société de consommation
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Le niveau de compétence
• Grâce à l’accès (Internet, télévision, ordinateur, mobile, Terminal…), personne n’est captif a priori des sources classiques de l’information ou de la distribution.
Il n’y a plus de lien automatique entre niveau d’études et niveau culturel du support d’information, niveau social et connaissance.
• Cet ascenseur numérique n’a pas de rapport avec le statut social, même s’il implique une « curiosité » ; il se traduit par :
Un niveau de compétence exponentiel,
De nouvelles situations en fonction des types de contenus et d’usages : seul, à plusieurs, en famille, en voiture, dans la rue, à la maison …
Le sentiment d’être le maître d’un mondequi fonctionne « on demand »,
Le désir de participer, s’exprimer.
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Le « client » fonctionne d’égal à égal
Le consommateur intègre l’idée qu’il représente une cible commerciale dans une société où tout est une marchandise …
… cible à rendre captive du temps d’antenne et des écrans publicitaires, comme des marques et de leurs gammes, ou des programmes.
D’où un nouvel acteur dans une société de consommation à maturité
- Les grandes marques- Les leaders politiques- Les médias- La publicité- Les entreprises
- Le consommateur / électeur
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- Pouvoir économique : «la consommation comme un des premiers moteur de l’économie »
- Pouvoir de sanction : achat ou non achat, de plus en plus attentif au prix
- Adhérant ou non aux valeurs que lui proposent les marques, moins naïf vis à vis de leurs messages (publicité et mise en scène des produits/services)
Il est de plus en plus attentif à la réalité, critique, zappeur, volage
Il se veut de moins en moins décodable
Le destinataire a pris consciencede son pouvoir
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Les marques deviennent de plus en plus complexes
- Offrant des biens, mais aussi du lien, pour entretenir leur « capital client »
- Signant des catégories produits sans rapport immédiat,
- Proposant de plus en plus de produits, mais à durée de vie plus courte Séductrices via la publicité, mais aussi potentiellement trompeuses (ex:les O.G.M., les attaques anti obésité…)
La consommation est de moins en moins fondée sur le (simple) principe de plaisir : agrément, motivation, achat, satisfaction.
Elle relève de plus en plus de tensions et d’arbitrages(ex: moins de dépenses pour le quotidien, plus pour les loisirs)
-
La relation aux marques est toujours plus exigeante
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La relation à l’égard des messageset des émetteurs est distante
D’où un examen de passage permanent qui change le contrat de communication traditionnel
Emetteur Message Destinataire
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J’influence, donc je suis
• Le consommateur / téléspectateur a vu aussi d’autres modèles de relations apparaître ; à la télévision, le Loft a montré que mensonge et manipulation, jeux subtils entre domination et soumission, spontanéités et calculs, étaient des stratégies permettant tout simplement de “gagner“.D’où l’apparition d’un nouveau schéma de relation, plus “économique“ et plus stratégique, car fondé sur un principe d’influence.
Après l’intégrité réciproque, le principe d’influence actif du consommateur.
Le consommateur ayant le sentiment qu’il est influencé va maintenant chercher à influencer lui-même la consommation et la publicité.
Sa première arme, c’est la dissimulation.
• Le consommateur a compris que sa réponse est un pouvoir.Et il en a usé en orientant les sondages dans une sorte de “méta-représentation“ : une image déconnectée de toute réalité, mais satisfaisante pour tout le monde, pure apparence mais exploitable.
C’est dans “la réalité des urnes“, dans le passage à l’acte, que s’est exprimée alors la révélation : le choix de J.-M. Le Pen.
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J’influence, donc je suis
• Si l’on transpose ce schéma à l’univers de la consommation, on verra que : La marque correspond à cette représentation conventionnelle, fruit d’un
consensus sur ses valeurs, mais avec le risque d’un déficit d’implication d’autant plus grand que le consommateur va identifier son propre processus d’influence,
Le produit correspond à la sanction du processus de décision, qui n’a aucun rapport avec le déclaratif, l’intégrité étant un stratagème parmi d’autres.
D’où l’usure progressive des méthodologies d’étude qui ne tiennent pas assez compte d’un certain nombre de facteurs :
Le consommateur ne culpabilise plus : zappant de marque en marque, comme il zappe de programmes en programmes, il est d’abord un client d’offres
Tout est fait comme s’il existait un modèle attendu : la bonne réponse = la réponse acceptable par tous VS la perception personnelle qui doit rester secrète.
L’individu joue avec, et de ses réponses, il cherche d’abord à se positionner dans un milieu VS “être lui-même“
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• Que cherche-t-on à identifier ?
L’objet de l’étude
La perception immédiate, la première impression, l’agrément ou de l’intérêt spontanés ?
Les représentations, c'est-à-dire le système de valeurs et de croyances propre à chaque individu, tout ce qu’il connecte au stimulus ?
L’expérience, les modes d’intégration, qu’elles soient d’ordre intellectuel ou pratique ?
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• L’identification de ces trois degrés de relation permet d’apporter des solutions appropriées :
La nature de la relation
Dansla perception
La dimension esthétique, le jugement, l’agrément ou la critique sont prioritaires.
Ce sont eux qu’il faut révéler pour mieux “creuser“ ensuite.
Dansla représentation
Les projections et les valeurs imaginaires sont essentielles
De leur pertinence avec les intentions stratégiques dépend la correspondance entre l’individu et la marque ou le produit exploré.
Dansl’intégration
La question centrale est celle des problèmes de l’usage, de l’appropriationpsychologique, ergonomique …
D’où l’importance de l’expérience et du recul.
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• Parce que :
Le consommateur manque de recul
Il s’exprime très souvent par jugements de valeurs
Il adhère aux idéologies dominantes et moralise
Il est figé sur des positions conservatrices qui limitent les démarches prospectives
Il se fonde sur la norme sociale, qui écrase le point de vue individuel, à la source de la création.
Pourquoi il faut aller plus loin
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Les types d’étude
• B to C• B to B• Média• Publicité• Sociologique• Politiques• Tendances
Pré-test : concept, packaging, communication… Post test : idem Exploratoire Lancement Innovation Validation Fond(s) de Marque Satisfaction
• Création de marque
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Les outils d’étude / en interne
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TeamSolvingTM
I – En interne :une phase exploratoire
• Analyser la thématique concernée, telle qu’elle est relayée et médiatisée
• Définir des hypothèses de travail
Préparation pour le brain storming avec des experts ‘secteurs’ des différentes
spécialisations d’Ipsos Brain storming avec les experts des
différents spécialisations d’Ipsos travaillant dans le secteur concerné : Ipsos ASI, Insight, Loyalty, Média, Public Affairs
Une réunion d’une ½ journée
Le résultat par la cross fertilisation
II – Avec les clients :brain storming
• Communiquer nos résultats• Avoir une relecture stratégique des
résultats • Extrapoler sur le thème
Workshop interactifIpsos / clients
• Atelier créatif pour poursuivre et nourrir la réflexion en interne sur un mode opérationnel
Une réunion d’une ½ journée animée par les interlocuteurs Ipsos, avec les interlocuteurs concernés par le projet
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IpsosTeamTM est la Solution Qualitative d’Ipsos pour :
Explorer une thématique Connecter un sujet aux tendances de société Anticiper et innover Enrichir les démarches créatives Impliquer l’expertise d’Ipsos en amont des études Disposer d’une valeur ajoutée de planning stratégique
IpsosTeamTM
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L’analyse sémiologique
• Apporter un point de vue neutre et objectif, qui permet de structurer la compréhension, de dépasser les préjugés et de détecter des points qui dépassent la conscience du consommateur.
• Identifier et à décrire chacune des composantes d’un produit ou d’une communication, mettre en lumière sa structure et sa logique de constitution.
• Comprendre ses mécanismes de fonctionnement et les situer dans leur environnement concurrentiel, culturel, etc.
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L’analyse sémiologique
• Les techniques d’analyse de contenu sont puisées dans l’ensemble des sciences humaines : sémiotique (sciences de l’organisation des signes et des discours), sémantique, symbolique, pragmatique, ethnologie, histoire, esthétique, histoire des idées, etc.
Expliciter toutes les dimensions de forme, de style, de contenu, de relation, les affinités et les différences avec la concurrence
Identifier le contrat de la Marque avec sa clientèle tel qu’il s’exprime par les vecteurs de communication
Enrichir le guide d’animation destiné aux groupes projectifs avec des hypothèses qui y seront évaluées.
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SEMIOSCREENTM
SémioScreenTM est la Solution Qualitative d’Ipsos pour :
SEUL
OFF LINE
Avoir un diagnostic complet de la marque, d’un positionnement, d’un média, d’une communication …
Disposer d’une grille d’analyse pour les évolutions ou les futurs lancements
L’angle : détecter & décrire
EN COMPLEMENT
OFF LINE
Connaître les univers symboliques, les archétypes à l’œuvre dans le sujet analysé
Enrichir les guides d’animation ou d’entretien
Les enjeux polémiques pour KrisisTM
Les éléments identitaires pour l’ADMTM
ON LINE
Disposer de l’inventaire exhaustif des sujets à explorer dans SpeedTestingTM
Ne pas se laisser déborder par la réactivité des participants qui travaillent avec le dynamisme propre aux nouvelles technologies (écriture texto, etc.)
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Les outils d’étude / en externe
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Les études quali / quanti en face a face, téléphone, ou par enquête en ligne / 1
( + )
• La possibilité de constituer des échantillons bien différenciés et de sélectionner les profils adéquats
• Une expression très détaillée dans les réponses aux questions ouvertes : les interviewés répondent quand ils le souhaitent, ils
lisent et peuvent relire à volonté les réponses aux questions fermées, ils ont tout leur temps pour répondre
• L’avantage de l'économie et de la rapidité (terrain en 2 à 3 jours)
• Un interviewé qui n’est pas influencé lors du recueil des réponses
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L’entretien par téléphone
( + )
- Faire s’exprimer sur sa vie, ses choix, ses motivations
- Climat de confidence et d’intimité (primat de la voix)
- Possibilité de réaliser une Typologie
- Possibilité de quantifier avec quelques questions fermées
- Gain de temps en B to B
( - )
- Difficile de savoir quand l’interviewé ment / ne ment pas- Coût
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( + )
• Le format de questionnaire associe questions fermées et questions ouvertes, sur le modèle des études quali-quanti, qui permet :
- D’exploiter les résultats des groupes projectifs pour enrichir le contenu des questions et des items
- D’impliquer les interviewés par des questionnaires ergonomiques alternant questions ouvertes et fermées.
- D’accéder rapidement et simultanément à des résultats chiffrés et des analyses qualitatives.
Les études quali / quanti en face a face, téléphone, ou par enquête en ligne / 2
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( - )
- Représentativité de l’échantillon
- Pré-codification des réponses
- Extrapolation
Les études quali / quanti en face a face, téléphone, ou par enquête en ligne / 3
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L’entretien d’expert
• De manière plus pointue et spécialisée : les entretiens d’experts. (ex. sociologues, philosophes, etc.)
Avantages :
- Ils s’appuient sur leur culture universitaire pour prendre du champ et sortir des routines des segments
- Ils révèlent les éléments structurants pertinents et les fondamentaux des marchés
Limites
- Leur analyse est surtout théorique : elle est déconnectée de la réalité et de l'actualité- Ils évoluent dans le champ culturel et l'abstraction VS le concret et l'action.
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L’entretien d’expert
• Quand l’identification des émergences devient un enjeu stratégique, deux approches deviennent de vrais handicaps :
Les experts ont besoin de temps (distance temporelle critique) pour analyser et intégrer les tendances dans leurs modèles de représentation.
C’est quand la tendance est passée que les experts peuvent finalement en rendre compte : le risque est de rater le train de la tendance
Le grand public consomme la tendance, qui est initiée par des leaders, relayée par les médias, et développée par les marques.
C’est quand la tendance est installée que le public peut y réagir, se l’approprier ou non : le risque est le suivisme du consommateur.
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L’entretien d’expert
• Alternative : rencontrer des relais ad hoc que leur activité met en posture de connexion entre le marché et le public.
• Ils représentent un degré intermédiaire entre le point de vue théorique de l'expert et l'expérience sans recul du consommateur :
Leur approche est pratique et opérationnelle Ils cultivent le “recul“ sur les comportements et les motivations du
public Ils représentent une vraie force d'extraction :
- Ils se distancient des jugements de valeur génériques et des réactions épidermiques
- Ils sont en mesure de dépasser les tabous et les conventions pour identifier les causes et les conséquences socioculturelles des phénomènes
- Ils permettent de mettre en relation les tendances déterminantes (ex. CSP, catégories de marché, etc.)
Ils donnent les premières pistes d'exploitation et de rémunération des tendances.
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Les groupes projectifs / 1
( + )
- Travailler sur la dynamique de groupe en Fond(s) de Marque et test
- Approfondir la relation à l'offre, les représentations, les motivations, les attentes, spécifiques aux clients de la Marque dans son univers de
concurrence
- Déterminer le territoire imaginaire (positionnement et communication) de la marque et de ses principaux concurrents.
- Associer le niveau rationnel à des dimensions imaginaires et dépasser le stade de l’expression consciente et le niveau du discours
rationnel
- Récolter des données difficilement verbalisables ou faiblement présentes à l'esprit des consommateurs.
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Les groupes projectifs / 2
( + )
- Injecter les communications (packagings, films, etc.) de la Marque et de sa concurrence qui fonctionnent comme des stimuli pour l'imaginaire.
- Travailler le champ de compétence et le territoire stratégique de la Marque par opposition à ses concurrents en s'interrogeant notamment sur :
• Ses valeurs imaginaires,• Ses attributs symboliques,• Le caractère de la marque induit par la communication publicitaire• La relation marque/consommateur actuelle et attendue
- Explorer les différences de pratiques et de représentations locales, sexe, âge, etc.
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Les groupes projectifs / 3
( - )
- Représentativité
- Coût
- Temps
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Focus groupe
( + )
- Echantillon ciblé
- Intimité / sujets délicats(ex. SIDA, impuissance masculine, etc.)
- Registre de la confidence
( - )
- Représentativité
- Extrapolation
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Groupe familial
( + )
- Décortiquer le processus d’achat des produits “familiaux“(ex. automobile, maison, électroménager, etc.)
- Confrontation des points de vue successifs (enfants / mère / père)
- Réunion au domicile des interviewés et observation
( - )
- Représentativité
- Extrapolation
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Groupe familial
( + )
- Décortiquer le processus d’achat des produits “familiaux“(ex. automobile, maison, électroménager, etc.)
- Confrontation des points de vue successifs (enfants / mère / père)
- Réunion au domicile des interviewés et observation
( - )
- Représentativité
- Extrapolation
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PROJECTIVE TECHNIQUES
VerbalVerbal
Associative testsAssociative tests Completion of statementsCompletion of statements
Brand personificationBrand personificationParty gamesParty games
PersonalizationPersonalization Guided dreamsGuided dreams
Role gamesRole games Obituaries and panegyricsObituaries and panegyrics
CorridorCorridorTypical portraitsTypical portraits
Thematic apperceptionThematic apperception tests ( tests (ТАТТАТs)s)
Non-verbalNon-verbal
Psychological drawingsPsychological drawings
Completion of drawingsCompletion of drawings
((or “bubble” technique)or “bubble” technique)
CollageCollage
Brand mapBrand map//
Brand mappingBrand mapping
PlanetariumPlanetarium
Mood-boards Mood-boards
PROJECTIVE TECHNIQUES USED MOST FREQUENTLY BY IPSOS RUSSIA PROJECTIVE TECHNIQUES USED MOST FREQUENTLY BY IPSOS RUSSIA
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VERBALVERBALVERBALVERBAL
ASSOCIATIVE TESTSASSOCIATIVE TESTS
COMPLETION OF STATEMENTS
COMPLETION OF STATEMENTS
If I were a company director,
I’d…
Cow sun
Kids
Grass
PROJECTIVE TECHNIQUES
55Page 55
BRAND PERSONIFICATIONBRAND PERSONIFICATION
PARTYPARTY
Grolsch
Corona
HolstenTuborgHeineken
VERBALVERBALVERBALVERBAL
PROJECTIVE TECHNIQUES
56Page 56
PERSONALIZATIONPERSONALIZATION
GUIDED DREAMSGUIDED DREAMS
ROLE GAMEROLE GAME
TEATEA
VERBALVERBALVERBALVERBAL
PROJECTIVE TECHNIQUES
57Page 57
OBITUARIES AND PANAGYRICS
OBITUARIES AND PANAGYRICS
CORRIDORCORRIDOR
PROJECTIVE TECHNIQUES
VERBALVERBALVERBALVERBAL
58Page 58
The Past
PROJECTIVE TECHNIQUES
TYPICAL PORTRAITTYPICAL PORTRAIT
THEMATIC APPERCEPTION TESTS (TATs)
THEMATIC APPERCEPTION TESTS (TATs)
The Future
VERBALVERBALVERBALVERBAL
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PROJECTIVE TECHNIQUES
PSYCHOLOGIC DRAWINGS PSYCHOLOGIC DRAWINGS
A visit to doctorA visit to doctor
I feel goodI feel good I feel badI feel bad
Visiting a pharmacyNON-VERBALNON-VERBALNON-VERBALNON-VERBAL
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PROJECTIVE TECHNIQUES
COMPLETION OF DRAWING (OR “BUBBLE” TECHNIQUE)
COMPLETION OF DRAWING (OR “BUBBLE” TECHNIQUE)
COLLAGECOLLAGE
NON-VERBALNON-VERBALNON-VERBALNON-VERBAL
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PROJECTIVE TECHNIQUES
BRAND MAP/ BRAND MAPPING
BRAND MAP/ BRAND MAPPING
PLANETARIUMPLANETARIUMSUN
NATIONAL
Value for Money
All groups
qua
lity
money
Brand FBrand G
Brand CBrand DBrand E
Brand Abrand B
NON-VERBALNON-VERBALNON-VERBALNON-VERBAL
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PROJECTIVE TECHNIQUES
SUN, ENERGY, NATURALNESS
ORDINARY PRODUCT
PREMIUMNESS
MOOD-BOARDS MOOD-BOARDS
NON-VERBALNON-VERBALNON-VERBALNON-VERBAL
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L’alternative : KrisisTM
• KrisisTM est né du constat que la réunion de groupe classique pouvait favoriser l’émergence d’un consensus problématique dans tous les cas où une étude marketing a besoin d’une part de créativité plus importante que la moyenne(sortir des stéréotypes, anticiper des attentes, explorer des sujets, des marques, des communications installées dans le paysage publicitaire, la routine …)
• KrisisTM est fondé sur le principe de faire interagir au sein d’un même groupe trois attitudes différentes, pour les confronter et travailler sur les contenus révélés par les divergences et les oppositions. Cette confrontation met en lumière :
Les sources de tension au cœur du choix Les conflits et les enjeux internes associés à l’objet d’étude Les contentieux liés à une marque ou un projet, en rendant manifestes
les enjeux et les attitudes.
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L’interaction au sein d’une même réunion de L’interaction au sein d’une même réunion de
trois attitudes divergentes à l’égard d’un même sujettrois attitudes divergentes à l’égard d’un même sujet
L’interaction au sein d’une même réunion de L’interaction au sein d’une même réunion de
trois attitudes divergentes à l’égard d’un même sujettrois attitudes divergentes à l’égard d’un même sujet
Triade 1
Triade 2 Triade 3
Recrutement sur-mesure
‘Casting’ vs recrutement lambda
Recrutement porteur d’informations
Le fait de devoir argumenter en permanence « contre » les autres crée un état de sensibilité et d’émotion qui génère, presque malgré soi et au-delà des blocages conscients, de l’authenticité basée sur du vécu et de l’affect.
L’implication des participants permet ainsi de sortir de la langue de bois, des alibis, des stratégies de rationalisation au profit du non-dit, du parler vrai, des enjeux profonds.
Obtenir des points de vue nouveaux, faciles à mesurer ensuite via des items originaux qui obligent l’enquêté à prendre parti à son tour..
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Une première salle, avec les fauteuils disposés en cercle
Avec deux animateurs, intégrés dans le cercle Dans le groupe classique, en U, tout converge
vers l’animateur, et les gens ne peuvent pas échanger directement
Ici, les animateurs ne répétent plus ce que les gens disent.
Les participants discutent entre eux, cadrés par les animateurs.
Les exercices encouragent les participants à débattre, argumenter, convaincre.
Une deuxième pièce, le “Confessionnal” Pour un interview en face à face rapide et direct sur les enjeux de
l’étude Avec un animateur impliqué mais empathique, pour échanger en toute
authenticité, et s’exprimer en toute liberté.