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Systme dindexation partielle des prix des produits ptroliers liquides
Principes et mcanismes de fonctionnement
Systme dindexation partielle des prix des produits ptroliers liquides
Mesures daccompagnement
Mcanismes de compensation
des prix des produits ptroliers
Evolution du dispositif de compensation
des produits ptroliers liquides
La compensation du gaz butane :
un cas spcifque
Charge de compensation des produits ptroliers
Variation des cours des produits ptroliers dans
les marchs mondiaux
Rvision des prix des produits ptroliers
March national des produits ptroliers
Facture nergtique
Systme dindexation des produits ptroliers
1erjanvier 1995 septembre 2000
Benchmarks linternational
Systme dindexation partielle des prix des produits ptroliers liquides
Contexte dapplication
Fiscalit des produits ptroliers
-
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4/24
La politique volontariste poursuivie par
les pouvoirs publics durant les dernires
annes pour prserver le pouvoir dachat
des citoyens dans un contexte international
marqu par la forte volatilit et la flambe des
cours des produits compenss, notamment les
produits ptroliers, sest traduite par lenvole
de la charge de compensation enregistrant des
niveaux insoutenables sans prcdent, avoisi-
nant les 50 milliards de DH en 2011 et 54,6 mil-
liards de DH en 2012.
En effet, la charge de compensation des pro-
duits de base, dont les produits ptroliersconstituent plus de 86 %, alourdit de plus en
plus les finances publiques au dpend dautres
investissements qui pourraient stimuler lco-
nomie et dvelopper le pays.
Par ailleurs, bien que les hypothses retenues
pour lvaluation de la charge de la compensa-
tion au niveau des lois de Finances sinscrivent
dans les prvisions des organisations interna-
tionales, lanalyse de lexcution des dpenses
annuelle de compensation ressort un dpas-
sement par rapport aux crdits ouverts initia-
lement et le recours louverture des crdits
supplmentaires pour lassurance de lappro-
visionnement du march national en produitscompenss.
Ce dpassement des crdits autoriss par loi de
finances constitue un facteur de vulnrabilit
et un risque important pour le respect des indi-
cateurs budgtaire initialement arrt par la loi
de finances. Il savre que cette situation est en
grande partie lorigine de laggravation du d-
ficit budgtaire qui est pass de 2,2% du PIB en
2009 6,2% du PIB en 2011 et 7,3% en 2012.
Cette situation critique, qui a contraint le Ma-
roc recourir la dette (17 milliards de DH en
2012). La gestion des facteurs intervenant dans
le creusement du dficit budgtaire a rendu
ncessaire la prise de mesures urgentes pourfinancer une partie des dpenses de compen-
sation, a dict la prise de mesures urgentes
pour arrter la dgradation de lquilibre des
finances publiques et son impact sur les condi-
tions de financement de lconomie, la crois-
sance, lemploi et la confiance des investisseurs
et des institutions financires internationales et
agences de notation.
La rforme de la compensation est pense
comme un processus de long terme, qui intgre
tout un ensemble dactions et mesures desti-
nes, entre autres, la rduction de la charge
de la compensation, le soutien du pouvoir
dachat des mnages et la consolidation de
la comptitivit de lentreprise et de lconomie
marocaines.
A cet gard il convient de noter que lune des
premires mesures de cette rforme porterasur lindexation partielle qui ne concernera, lors
de cette phase, que trois produits ptroliers : le
supercarburant, le gasoil et le fuel industriel.
Ainsi, il sest avr ncessaire de poursuivre le
processus de rforme du systme de compen-
sation qui se donne comme objectif lamlio-
ration de la gouvernance et la maitrise de la
charge de compensation. Le projet de rforme
retenu par le Gouvernement et qui se veut pro-
gressive, sarticule autour des trois principes
suivants :
La poursuite par lEtat du soutien du pouvoir
dachat des citoyens travers la prise en charge
par le budget gnral dune partie importantede la flambe des cours des produits compen-
ss sur le march international ;
La matrise des dpenses de la compensation
dans la limite des crdits autoriss par le par-
lement travers la mise en place dun systme
dindexation partielle des prix des combustibles
liquides. Lobjectif tant dviter le recours aux
rallonges au cours de lanne, et qui se font au
dtriment des autres postes budgtaires (inves-
tissement, etc...), et souvent par endettement.
La mise en uvre des dispositifs de soutien au
profit de certains secteurs notamment le trans-
port afin dviter toute rpercussion de cette
mesure sur les prix de transport des personnes.Le systme dindexation partielle des prix des
combustibles liquides se propose comme une
piste idoine pour la maitrise de la charge de
compensation dans la limite des crdits ouverts
par la loi de finances.
ystme dindexation partiellees prix des produits ptroliers liquides
Contexte dapplication
ystme dindexation partiellees prix des produits ptroliers liquides
Contexte dapplication
La politique volontariste poursuivie par
les pouvoirs publics durant les dernires
annes pour prserver le pouvoir dachat
des citoyens dans un contexte international
marqu par la forte volatilit et la flambe des
cours des produits compenss, notamment les
produits ptroliers, sest traduite par lenvole
de la charge de compensation enregistrant des
niveaux insoutenables sans prcdent, avoisi-
nant les 50 milliards de DH en 2011 et 54,6 mil-
liards de DH en 2012.
En effet, la charge de compensation des pro-
duits de base, dont les produits ptroliers
constituent plus de 86 %, alourdit de plus en
plus les finances publiques au dpend dautres
investissements qui pourraient stimuler lco-
nomie et dvelopper le pays.
Par ailleurs, bien que les hypothses retenues
pour lvaluation de la charge de la compensa-
tion au niveau des lois de Finances sinscrivent
dans les prvisions des organisations interna-
tionales, lanalyse de lexcution des dpenses
annuelle de compensation ressort un dpas-
sement par rapport aux crdits ouverts initia-
lement et le recours louverture des crdits
supplmentaires pour lassurance de lappro-
visionnement du march national en produits
compenss.
Ce dpassement des crdits autoriss par loi de
finances constitue un facteur de vulnrabilit
et un risque important pour le respect des indi-
cateurs budgtaire initialement arrt par la loi
de finances. Il savre que cette situation est en
grande partie lorigine de laggravation du d-
ficit budgtaire qui est pass de 2,2% du PIB en
2009 6,2% du PIB en 2011 et 7,3% en 2012.
Cette situation critique, qui a contraint le Ma-
roc recourir la dette (17 milliards de DH en
2012). La gestion des facteurs intervenant dansle creusement du dficit budgtaire a rendu
ncessaire la prise de mesures urgentes pour
financer une partie des dpenses de compen-
sation, a dict la prise de mesures urgentes
pour arrter la dgradation de lquilibre des
finances publiques et son impact sur les condi-
tions de financement de lconomie, la crois-
sance, lemploi et la confiance des investisseurs
et des institutions financires internationales et
agences de notation.
La rforme de la compensation est pense
comme un processus de long terme, qui intgre
tout un ensemble dactions et mesures desti-
nes, entre autres, la rduction de la charge
de la compensation, le soutien du pouvoir
dachat des mnages et la consolidation de
la comptitivit de lentreprise et de lconomie
marocaines.
A cet gard il convient de noter que lune des
premires mesures de cette rforme portera
sur lindexation partielle qui ne concernera, lors
de cette phase, que trois produits ptroliers : le
supercarburant, le gasoil et le fuel industriel.
Ainsi, il sest avr ncessaire de poursuivre le
processus de rforme du systme de compen-
sation qui se donne comme objectif lamlio-
ration de la gouvernance et la maitrise de la
charge de compensation. Le projet de rforme
retenu par le Gouvernement et qui se veut pro-
gressive, sarticule autour des trois principes
suivants :
La poursuite par lEtat du soutien du pouvoir
dachat des citoyens travers la prise en charge
par le budget gnral dune partie importante
de la flambe des cours des produits compen-
ss sur le march international ;
La matrise des dpenses de la compensation
dans la limite des crdits autoriss par le par-
lement travers la mise en place dun systme
dindexation partielle des prix des combustibles
liquides. Lobjectif tant dviter le recours aux
rallonges au cours de lanne, et qui se font au
dtriment des autres postes budgtaires (inves-
tissement, etc...), et souvent par endettement.
La mise en uvre des dispositifs de soutien au
profit de certains secteurs notamment le trans-port afin dviter toute rpercussion de cette
mesure sur les prix de transport des personnes.
Le systme dindexation partielle des prix des
combustibles liquides se propose comme une
piste idoine pour la maitrise de la charge de
compensation dans la limite des crdits ouverts
par la loi de finances.
CHEF DU GOUVERNEMENT
4
Systme dindexation partielledes prix des produits ptroliers liquides
Contexte dapplication
La politique volontariste poursuivie par
les pouvoirs publics durant les dernires
annes pour prserver le pouvoir dachat
des citoyens dans un contexte international
marqu par la forte volatilit et la flambe des
cours des produits compenss, notamment les
produits ptroliers, sest traduite par lenvole
de la charge de compensation enregistrant des
niveaux insoutenables sans prcdent, avoisi-
nant les 50 milliards de DH en 2011 et 54,6 mil-
liards de DH en 2012.En effet, la charge de compensation des pro-
duits de base alourdit de plus en plus les fi-
nances publiques au dpend dautres investis-
sements qui pourraient stimuler lconomie et
dvelopper le pays.
Par ailleurs, bien que les hypothses retenues
pour lvaluation de la charge de la compensa-
tion au niveau des lois de Finances sinscrivent
dans les prvisions des organisations interna-
tionales, lanalyse de lexcution des dpenses
annuelle de compensation ressort un dpas-
sement par rapport aux crdits ouverts initia-
lement et le recours louverture des crdits
supplmentaires pour lassurance de lappro-visionnement du march national en produits
compenss.
Ce dpassement des crdits autoriss par la loi
de finances constitue un facteur de vulnrabi-
lit et un risque important pour le respect des
indicateurs budgtaires initialement arrts par
la loi de finances. Il savre que cette situation
est en grande partie lorigine de laggravation
du dficit budgtaire qui est pass de 2,2% du
PIB en 2009 6,2% du PIB en 2011 et 7,3% en
2012.
La gestion des facteurs intervenants dans
le creusement du dficit budgtaire a rendu
ncessaire la prise de mesures urgentes pourfinancer une partie des dpenses de compen-
sation, pour arrter la dgradation de lquilibre
des finances publiques et son impact sur les
conditions de financement de lconomie, la
croissance, lemploi et la confiance des investis-
seurs et des institutions financires internatio-
nales et agences de notation.
La rforme de la compensation est pense
comme un processus de long terme, qui intgre
tout un ensemble dactions et mesures desti-
nes, entre autres, la rduction de la charge
de la compensation, le soutien du pouvoir
dachat des mnages et la consolidation de
la comptitivit de lentreprise et de lconomie
marocaines.
A cet gard il convient de noter que lune des
premires mesures de cette rforme portera
sur lindexation partielle qui ne concernera, lorsde cette phase, que trois produits ptroliers : le
supercarburant, le gasoil et le fuel industriel.
Ainsi, il sest avr ncessaire de poursuivre le
processus de rforme du systme de compen-
sation qui se donne comme objectifs lam-
lioration de la gouvernance et la maitrise de la
charge de compensation. Le projet de rforme
retenu par le Gouvernement et qui se veut une
reforme progressive, sarticule autour des trois
principes suivants :
La poursuite par lEtat du soutien du pouvoir
dachat des citoyens travers la prise en charge
par le budget gnral dune partie importante
de la flambe des cours des produits compen-ss ;
La matrise des dpenses de la compensation
dans la limite des crdits autoriss par le par-
lement travers la mise en place dun systme
dindexation partielle des prix des combustibles
liquides. Lobjectif tant dviter le recours aux
rallonges budgtaires au cours de lanne, et
qui se font au dtriment des autres postes bud-
gtaires (investissement, etc...), et souvent par
lendettement.
La mise en uvre des dispositifs de soutien au
profit de certains secteurs notamment le trans-
port afin dviter toute rpercussion de cette
mesure sur les prix de transport des personneset de marchandises.
Ce systme consiste fixer le niveau de la sub-
vention alloue celui adopt par la loi de fi-
nances et rpercuter partiellement la hausse
ou la baisse lcart par rapport au march
international.
-
8/13/2019 dossier_indexation_fr.pdf
5/24
Ce systme consiste fixer le niveau de la subven-
tion alloue celui adopt par la loi de finances et
rpercuter partiellement la hausse ou la baisse
lcart par rapport au march international.
A titre dillustration, lors de la priode janvier-juil-
let 2013, pour un cours moyen du ptrole brut
Cette initiative gouvernementale dindexation par-
tielle, limite certains produits ptroliers, procde
dune vision globale faisant de la conduite de ces
rformes ncessaires un crdo stratgique.
Le gouvernement assume ainsi pleinement la
responsabilit qui est la sienne, celle de prser-
ver les conditions dune croissance conomique
saine tout en sattachant avec dtermination au
principe de sauvegarde du pouvoir dachat descitoyens et rpondre leur aspiration lgitime
une vie digne.
Une telle initiative est dautant plus ncessaire
que lconomie marocaine interagit avec son
environnement rgional et international, sou-
mis la pression dune conjoncture cono-
mique contraignante, consquente la crise
conomique mondiale installe depuis 2007
et qui a affect lourdement les conomies
dAfrique, dEurope, dAmrique et dAsie.
Si lconomie marocaine a pu montrer une
grande rsilience face ce contexte de turbu-
lence conomique, il est impratif aujourdhui
de prendre les actions dajustement qui sim-
posent afin de prserver nos fondamentaux
acquis aux prix de grands sacrifices.
Il faudra garder prsent lesprit que la non-ac-
tion, en pareilles circonstances, produit terme
des situations de fait autrement plus coteuses
que les ajustements qui peuvent paratre au-jourdhui contraignantes certains gards.
En agissant conformment cette vision stra-
tgique, le gouvernement a fait montre de ra-
lisme et de courage politique ncessaires la
gouvernance et la rgulation dune situation
marque par lexacerbation de contraintes en-
dognes et exognes.
Et cest au prix de cet effort que le Maroc pourra
poursuivre sa voie vers ldification dun projet
de socit moderne, dmocratique et solidaire
port par Sa Majest le Roi Mohammed VI.
Ces niveaux de subventions se sont traduits
par une charge de compensation des produits
ptroliers de prs de 22 milliards de dirhams au
titre de la priode janvier-juillet 2013. Si aucunemesure nest prise, la charge de compensation
des produits ptroliers pourrait dpasser les
40 milliards de dirhams fin dcembre 2013
contre 35 milliards DH prvus cet effet au titre
de la loi de finances 2013. Ainsi et afin dviter
le dpassement des crdits ouverts par la Loi
de Finances 2013, le soutien de lEtat au titre de
lanne 2013 est fix :
0,8 DH/L pour le supercarburant ;
2,6 DH/L pour le gasoil ;
930 DH/T pour le fuel.Il est prciser que les prix de vente actuels
la pompe du gasoil, du supercarburant et du
fuel industriel se rfrent un cours de ptrole
brut variant entre 62 et 90 $/bbl, comme illus-
tr dans le tableau ci-dessous, alors que le cours
moyen du baril au titre de la priode janvier-
juillet 2013 est de lordre de 107 ,8 $/bbl.
Produits
ProduitsPrix de vente actuel
la consommationCours de p-trole correspon-
Prix moyen(janvier-juillet 2013)
Gasoil (DH/L)
Gasoil 8,15 dh/l 62 $/bbl
Essence 12,18 dh/l 90 $/bbl 107,8 $/bbl
Fuel industriel 4666 dh/t 78 $/bbl
3,13
1,18
1584,66
3664,33
4543,67
Essence (DH/L)
Fuel industriel (DH/L)Fuel industriel ONE (DH/T)
Fuel spcial ONE (DH/T)
Moyenne de Subvention unitaire autitre de la priode janvier-juillet 2013
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
Cette initiative gouvernementale dindexation par-
tielle, limite certains produits ptroliers, procde
dune vision globale faisant de la conduite de ces
rformes ncessaires un crdo stratgique.
Le gouvernement assume ainsi pleinement la
responsabilit qui est la sienne, celle de prser-
ver les conditions dune croissance conomique
saine tout en sattachant avec dtermination au
principe de sauvegarde du pouvoir dachat descitoyens et rpondre leur aspiration lgitime
une vie digne.
Une telle initiative est dautant plus ncessaire
que lconomie marocaine interagit avec son
environnement rgional et international, sou-
mis la pression dune conjoncture cono-
mique contraignante, consquente la crise
conomique mondiale installe depuis 2007
et qui a affect lourdement les conomies
dAfrique, dEurope, dAmrique et dAsie.
Si lconomie marocaine a pu montrer une
grande rsilience face ce contexte de turbu-
lence conomique, il est impratif aujourdhui
de prendre les actions dajustement qui sim-
posent afin de prserver nos fondamentaux
acquis aux prix de grands sacrifices.
Il faudra garder prsent lesprit que la non-ac-
tion, en pareilles circonstances, produit terme
des situations de fait autrement plus coteuses
que les ajustements qui peuvent paratre au-jourdhui contraignantes certains gards.
En agissant conformment cette vision stra-
tgique, le gouvernement a fait montre de ra-
lisme et de courage politique ncessaires la
gouvernance et la rgulation dune situation
marque par lexacerbation de contraintes en-
dognes et exognes.
Et cest au prix de cet effort que le Maroc pourra
poursuivre sa voie vers ldification dun projet
de socit moderne, dmocratique et solidaire
port par Sa Majest le Roi Mohammed VI.
Ces niveaux de subventions se sont traduits
par une charge de compensation des produits
ptroliers de prs de 22 milliards de dirhams au
titre de la priode janvier-juillet 2013. Si aucunemesure nest prise, la charge de compensation
des produits ptroliers pourrait dpasser les
40 milliards de dirhams fin dcembre 2013
contre 35 milliards DH prvus cet effet au titre
de la loi de finances 2013. Ainsi et afin dviter
le dpassement des crdits ouverts par la Loi
de Finances 2013, le soutien de lEtat au titre de
lanne 2013 est fix :
0,8 DH/L pour le supercarburant ;
2,6 DH/L pour le gasoil ;
930 DH/T pour le fuel.Il est prciser que les prix de vente actuels
la pompe du gasoil, du supercarburant et du
fuel industriel se rfrent un cours de ptrole
brut variant entre 62 et 90 $/bbl, comme illus-
tr dans le tableau ci-dessous, alors que le cours
moyen du baril au titre de la priode janvier-
juillet 2013 est de lordre de 107 ,8 $/bbl.
Produits
ProduitsPrix de vente actuel
la consommationCours de p-trole correspon-
Prix moyen(janvier-juillet 2013)
Gasoil (DH/L)
Gasoil 8,15 dh/l 62 $/bbl
Essence 12,18 dh/l 90 $/bbl 107,8 $/bbl
Fuel industriel 4666 dh/t 78 $/bbl
3,13
1,18
1584,66
3664,33
4543,67
Essence (DH/L)
Fuel industriel (DH/L)Fuel industriel ONE (DH/T)
Fuel spcial ONE (DH/T)
Moyenne de Subvention unitaire autitre de la priode janvier-juillet 2013
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
Ce systme consiste fixer le niveau de la
subvention alloue celui adopt par la loi
de finances et rpercuter partiellement la
hausse ou la baisse lcart par rapport au
march international.
A titre dillustration, lors de la priode janvier-
juillet 2013, pour un cours moyen du ptrole
brut de 107,8 $/bbl, les subventions unitaires
des produits ptroliers et du gaz butane ont
enregistr les moyennes suivantes :
Cette initiative gouvernementale dindexa-
tion partielle, limite certains produits ptro-
liers, procde dune vision globale faisant de la
conduite de ces rformes ncessaires un crdo
stratgique.
Le gouvernement assume ainsi pleinement la
responsabilit qui est la sienne, celle de pr-
server les conditions dune croissance cono-
mique saine tout en sattachant avec dtermi-nation au principe de sauvegarde du pouvoir
dachat des citoyens et rpondre leur aspira-
tion lgitime une vie digne.
Une telle initiative est dautant plus ncessaire
que lconomie marocaine interagit avec son
environnement rgional et international, sou-
mis la pression dune conjoncture cono-
mique contraignante, consquente la crise
conomique mondiale installe depuis 2007
et qui a affect lourdement les conomies
dAfrique, dEurope, dAmrique et dAsie.
Si lconomie marocaine a pu montrer une
grande rsilience face ce contexte de turbu-
lence conomique, il est impratif aujourdhui
de prendre les actions dajustement qui sim-
posent afin de prserver nos fondamentaux
acquis aux prix de grands sacrifices.
Il faudra garder prsent lesprit que la non-
action, en pareilles circonstances, produit
terme des situations de fait autrement pluscoteuses que les ajustements qui peuvent
paratre aujourdhui contraignantes certains
gards.
En agissant conformment cette vision stra-
tgique, le gouvernement a fait montre de
ralisme et de courage politique ncessaires
la gouvernance et la rgulation dune
situation marque par lexacerbation de
contraintes endognes et exognes.
Et cest au prix de cet effort que le Maroc
pourra poursuivre sa voie vers ldification
Ces niveaux de subventions se sont traduits
par une charge de compensation des pro-
duits ptroliers de prs de 22 milliards de
dirhams au titre de la priode janvier-juillet2013. Si aucune mesure nest prise, la charge
de compensation des produits ptroliers
pourrait dpasser les 40 milliards de dirhams
fin dcembre 2013 contre 35 milliards DH
prvus cet effet au titre de la loi de finances
2013. Ainsi et afin dviter le dpassement
des crdits ouverts par la Loi de Finances
2013, le soutien de lEtat au titre de lanne
2013 est fix :
0,8 DH/L pour le supercarburant ;
2,6 DH/L pour le gasoil ;930 DH/T pour le fuel.
Il est prciser que les prix de vente actuels
la pompe du gasoil, du supercarburant et
du fuel industriel se rfrent un cours de p-
trole brut variant entre 62 et 90 $/bbl, comme
illustr dans le tableau ci-dessous, alors que
le cours moyen du baril au titre de la priode
Produits
P r o - Prix de vente actuel la consommation
Cours de p-trole correspon-
Prix moyen(janvier-juillet 2013)
Gasoil (DH/L)
Gasoil 8,15 dh/l 62 $/bbl
Essence 12,18 dh/l 90 $/bbl 107,8 $/bbl
Fuel industriel 4666 dh/t 78 $/bbl
3,13
1,18
1584,66
3664,33
4543,67
Essence (DH/L)
Fuel industriel (DH/L)
Fuel industriel ONE
Fuel spcial ONE (DH/T)
Moyenne de Subvention unitaire autitre de la priode janvier-juillet 2013
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
Cette initiative gouvernementale dindexa-
tion partielle, limite certains produits ptro-
liers, procde dune vision globale faisant de la
conduite de ces rformes ncessaires un crdo
stratgique.
Le gouvernement assume ainsi pleinement la
responsabilit qui est la sienne, celle de pr-
server les conditions dune croissance cono-
mique saine tout en sattachant avec dtermi-nation au principe de sauvegarde du pouvoir
dachat des citoyens et rpondre leur aspira-
tion lgitime une vie digne.
Une telle initiative est dautant plus ncessaire
que lconomie marocaine interagit avec son
environnement rgional et international, sou-
mis la pression dune conjoncture cono-
mique contraignante, consquente la crise
conomique mondiale installe depuis 2007
et qui a affect lourdement les conomies
dAfrique, dEurope, dAmrique et dAsie.
Si lconomie marocaine a pu montrer une
grande rsilience face ce contexte de turbu-
lence conomique, il est impratif aujourdhui
de prendre les actions dajustement qui sim-
posent afin de prserver nos fondamentaux
acquis aux prix de grands sacrifices.
Il faudra garder prsent lesprit que la non-
action, en pareilles circonstances, produit
terme des situations de fait autrement pluscoteuses que les ajustements qui peuvent
paratre aujourdhui contraignantes certains
gards.
En agissant conformment cette vision stra-
tgique, le gouvernement a fait montre de
ralisme et de courage politique ncessaires
la gouvernance et la rgulation dune
situation marque par lexacerbation de
contraintes endognes et exognes.
Et cest au prix de cet effort que le Maroc
pourra poursuivre sa voie vers ldification
Ces niveaux de subventions se sont traduits
par une charge de compensation des pro-
duits ptroliers de prs de 22 milliards de
dirhams au titre de la priode janvier-juillet2013. Si aucune mesure nest prise, la charge
de compensation des produits ptroliers
pourrait dpasser les 40 milliards de dirhams
fin dcembre 2013 contre 35 milliards DH
prvus cet effet au titre de la loi de finances
2013. Ainsi et afin dviter le dpassement
des crdits ouverts par la Loi de Finances
2013, le soutien de lEtat au titre de lanne
2013 est fix :
0,8 DH/L pour le supercarburant ;
2,6 DH/L pour le gasoil ;930 DH/T pour le fuel.
Il est prciser que les prix de vente actuels
la pompe du gasoil, du supercarburant et
du fuel industriel se rfrent un cours de p-
trole brut variant entre 62 et 90 $/bbl, comme
illustr dans le tableau ci-dessous, alors que
le cours moyen du baril au titre de la priode
Produits
P r o - Prix de vente actuel la consommation
Cours de p-trole correspon-
Prix moyen(janvier-juillet 2013)
Gasoil (DH/L)
Gasoil 8,15 dh/l 62 $/bbl
Essence 12,18 dh/l 90 $/bbl 107,8 $/bbl
Fuel industriel 4666 dh/t 78 $/bbl
3,13
1,18
1584,66
3664,33
4543,67
Essence (DH/L)
Fuel industriel (DH/L)
Fuel industriel ONE
Fuel spcial ONE (DH/T)
Moyenne de Subvention unitaire autitre de la priode janvier-juillet 2013
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
DOSSIER ARGUMENTAIRE, SEPTEMBRE 2013 5
A titre dillustration, lors de la priode janvier-
juillet 2013, pour un cours moyen du ptrole
brut de 107,8 $/bbl, les subventions unitaires
des produits ptroliers et du gaz butane ont
enregistr les moyennes suivantes :
Cette initiative gouvernementale dindexation par-
tielle, limite certains produits ptroliers, procde
dune vision globale faisant de la conduite de ces
rformes ncessaires un crdo stratgique.
Le gouvernement assume ainsi pleinement la
responsabilit qui est la sienne, celle de prser-
ver les conditions dune croissance conomique
saine tout en sattachant avec dtermination au
principe de sauvegarde du pouvoir dachat des
citoyens et rpondre leur aspiration lgitime
une vie digne.Une telle initiative est dautant plus ncessaire
que lconomie marocaine interagit avec son
environnement rgional et international, sou-
mis la pression dune conjoncture cono-
mique contraignante, consquente la crise
conomique mondiale installe depuis 2007
et qui a affect lourdement les conomies
dAfrique, dEurope, dAmrique et dAsie.
Si lconomie marocaine a pu montrer une
grande rsilience face ce contexte de turbu-
lence conomique, il est impratif aujourdhui
de prendre les actions dajustement qui sim-
posent afin de prserver nos fondamentaux
acquis aux prix de grands sacrifices.
Il faudra garder prsent lesprit que la non-ac-
tion, en pareilles circonstances, produit terme
des situations de fait autrement plus coteuses
que les ajustements qui peuvent paratre au-
jourdhui contraignantes certains gards.
En agissant conformment cette vision stra-
tgique, le gouvernement a fait montre de ra-lisme et de courage politique ncessaires la
gouvernance et la rgulation dune situation
marque par lexacerbation de contraintes en-
dognes et exognes.
Et cest au prix de cet effort que le Maroc pourra
poursuivre sa voie vers ldification dun projet
de socit moderne, dmocratique et solidaire
port par Sa Majest le Roi Mohammed VI que
Dieu le prserve.
Ces niveaux de subventions se sont traduits
par une charge de compensation des produits
ptroliers de prs de 22 milliards de dirhams au
titre de la priode janvier-juillet 2013. Si aucune
mesure nest prise, la charge de compensationdes produits ptroliers pourrait dpasser les
40 milliards de dirhams fin dcembre 2013
contre 35 milliards DH prvus cet effet au titre
de la loi de finances 2013. Ainsi et afin dviter
le dpassement des crdits ouverts par la Loi
de Finances 2013, le soutien de lEtat au titre de
lanne 2013 est fix :
0,8 DH/L pour le supercarburant ;
2,6 DH/L pour le gasoil ;
930 DH/T pour le fuel.
Il est prciser que les prix de vente actuels la pompe du gasoil, du supercarburant et du
fuel industriel se rfrent un cours de ptrole
brut variant entre 62 et 90 $/bbl, comme illus-
tr dans le tableau ci-dessous, alors que le cours
moyen du baril au titre de la priode janvier-
juillet 2013 est de lordre de 107 ,8 $/bbl.
Produits
ProduitsPrix de vente actuel
la consommationCours de p-trole correspon-
Prix moyen(janvier-juillet 2013)
Gasoil (DH/L)
Gasoil 8,15 dh/l 62 $/bbl
Essence 12,18 dh/l 90 $/bbl 107,8 $/bbl
Fuel industriel 4666 dh/t 78 $/bbl
3,13
1,18
1584,66
3664,33
4543,67
Essence (DH/L)
Fuel industriel (DH/L)
Fuel industriel ONE (DH/T)
Fuel spcial ONE (DH/T)
Moyenne de Subvention unitaire autitre de la priode janvier-juillet 2013
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
Ces niveaux de subventions se sont traduits
par une charge de compensation des produits
ptroliers de prs de 22 milliards de dirhams au
titre de la priode janvier-juillet 2013. Si aucune
mesure nest prise, la charge de compensationdes produits ptroliers pourrait dpasser les
40 milliards de dirhams fin dcembre 2013
contre 35 milliards DH prvus cet effet au titre
de la loi de finances 2013. Ainsi et afin dviter
le dpassement des crdits ouverts par la Loi
de Finances 2013, le soutien de lEtat au titre de
lanne 2013 est fix :
0,8 DH/L pour le supercarburant ;
2,6 DH/L pour le gasoil ;
930 DH/T pour le fuel.
Il est prciser que les prix de vente actuels la pompe du gasoil, du supercarburant et du
fuel industriel se rfrent un cours de ptrole
brut variant entre 62 et 90 $/bbl, comme illus-
tr dans le tableau ci-dessous, alors que le cours
moyen du baril au titre de la priode janvier-
juillet 2013 est de lordre de 107 ,8 $/bbl.
Produits
ProduitsPrix de vente actuel
la consommationCours de ptrole
correspondantPrix moyen
(janvier-juillet 2013)
Gasoil (DH/L)
Gasoil 8,15 dh/l 62 $/bbl
Essence 12,18 dh/l 90 $/bbl 107,8 $/bbl
Fuel industriel 4666 dh/t 78 $/bbl
3,13
1,18
1584,66
3664,33
4543,67
Essence (DH/L)
Fuel industriel (DH/L)
Fuel industriel ONE (DH/T)
Fuel spcial ONE (DH/T)
Moyenne de Subvention unitaire autitre de la priode janvier-juillet 2013
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
(Source : Ministre de lconomie et des finances)
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CHEF DU GOUVERNEMENT
6
Systme dindexation partielledes prix des produits ptroliers liquides
Principes et mcanismes de fonctionnement
Le gouvernement a dcid de mettreen place le systme dindexation par-tielle au mois de septembre 2013. Ce
systme avait dj t instaur en 1995 eten raison des fluctuations erratiques des
cours mondiaux du ptrole ledit systmea montr ses limites lpoque ce qui apouss les autorits publiques le mettreen veilleuse depuis septembre 2000.Le systme actuel se distingue du prc-dent par les caractristiques suivantes :Cest une indexation limite : les pro-duits concerns par lindexation sont le ga-soil, le super carburant et le fuel industriel.Les autres produits ne seront pas soumis lindexation.Cest une indexation partielle :les varia-tions des prix appliques ne portent quesur une fraction rduite de la variation
totale. Pour chaque produit, lEtat a identi-fi un seuil prcis au-dessus ou en-dessousduquel lopration dindexation est active.Laugmentation que subirait le consom-mateur ne dpasserait pas un plafond par-ticulier. Le gouvernement prendra les dis-positions ncessaires cet gard.
Dfinition des seuilsde variations :Le systme dindexation partielle adoptconsiste fixer le niveau de subvention
alloue par produit celui adopt par la loide finances et rpercuter partiellement, la hausse ou la baisse lcart par rapportau march international sur les consom-mateurs. Il permettra de matriser la chargede la compensation des produits ptro-liers liquides hauteur des crdits ouvertsau titre de la loi de finances et dviter laconstitution darrirs pour ces produits.La mise en uvre de ce systme sera op -re travers le pilotage de deux actionsprincipales adoptant chacune une priodi-cit propre :Une fois par an : lidentification, la veille
de chaque loi des finances, des seuils tol-rables pour chaque produit ptrolier sou-mis au systme dindexation et qui seraienten conformit avec les crdits budgtairesouverts cet effet ;Une fois par mois :le calcul de la variation appliquer ou non, en tenant compte dunlissage des cotations sur quatre quinzainessuccessives en vue dune attnuation desvariations engages.
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DOSSIER ARGUMENTAIRE, SEPTEMBRE 2013 7
Systme dindexation partielle des prix desproduits ptroliers liquides
Mesures daccompagnement
Paralllement lapplication du sys-
tme dindexation partielle des prix
des produits ptroliers liquides, et
afin den attnuer limpact sur les principaux
utilisateurs de ces produits, que ce soientdes citoyens ou des catgories profession-
nelles, des mesures daccompagnement et
de soutien spcifiques au profit de certains
secteurs sont envisages.Ces mesures daccompagnement seront
dployes progressivement en tenant
compte des impratifs de maintien du
pouvoir dachat des citoyens et dappui
certains secteurs forte sensibilit, notam-ment le secteur du transport.
En effet, les mesures daccompagnement
suivantes sont envisages :
Les accords demodrations entre legouvernement et lestransporteursLa mise en place dun dispositif de soutien
spcifique au secteur du transport simpose
dans la mesure o la matrise du cot dece dernier permet de juguler linflation, de
limiter lventuel impact des hausses surles charges dexploitation des profession-
nels du secteur et de prserver le pouvoir
dachat du consommateur.En effet, lindexation du prix du gasoil
soumet le secteur du transport routier
avec tous ses segments au risque dune
ventuelle augmentation du prix du gas-
oil qui impacterait le cot global du trans-
port, sachant que le poste consomma-tion du gasoil reprsente dans le compte
dexploitation entre 30% 34% du cot du
transport.
Les dpartements de tutelle, notammentle ministre de lIntrieur et le ministre de
lEquipement et du Transport, mettront enplace des modalits dindemnisation des
oprateurs du secteur du transport en cas
daugmentation du prix du carburant pourmaintenir leur prix stable et viter, par la
mme occasion, de porter lincidence sur
le pouvoir dachat du citoyen.
Compensation des prixdes produits ptroliersEn dpit de la mise en uvre delindexation, le gouvernement continuera
subventionner les prix des produits p-
troliers dans toutes leurs catgories.
Le gaz butane et le fuel destin la pro-duction de llectricit bnficieraient de
la totalit du soutien de lEtat qui pour ces
deux produits, eux seuls dpasse les 20
milliards de dirhams en 2013.Les produits soumis lindexation con-
tinueraient galement de bnficier dusoutien du budget de lEtat.
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CHEF DU GOUVERNEMENT
8
Mcanismes de compensation des prix des
produits ptroliers
Le systme de compensation est lun
des mcanismes essentiels de la pro-
tection sociale. Les objectifs assigns
ce dispositif consistent garantir la stabilit
des prix des produits de base, la prserva-
tion du pouvoir dachat des consomma-
teurs et la promotion de certains secteurs
prometteurs, en vue de relever leur niveau
de contribution dans le tissu conomique
national.
Du point de vue social, ce systme vise stabiliser les prix des produits de baseen amortissant les fluctuations de leurscours et en gelant leurs prix de vente laconsommation sur une longue priode.
Produits ptrolierscompenss :Les combustibles liquides et gazeux fi-gurent parmi les produits et services quisont toujours rglements. Ces produits,dont les prix sont administrs, bnficientde la subvention de la Caisse de Compen-sation. Les principaux produits concernssont : Le gasoil 50 PPM ; Le super carburant ; Le gaz butane conditionn ;
Les fuels destins la production dellectricit ;
Le fuel utilis par les industriels ; Le gasoil consomm par la pche c-
tire.
Mcanismesde fixation des prix :Les prix de reprise des produits ptroliers,
cest--dire les prix sortie raffineries, sont
arrts chaque quinzaine pour les produits
ptroliers liquides et chaque mois pour
le gaz butane sur la base de la moyenne
arithmtique des cotations du march de
Rotterdam (FOB) de la quinzaine coule
pour les produits ptroliers et du mois der-
nier pour le gaz butane. Ces moyennes sont
majores du fret, des frais dapproche (fixes
et variables). Les prix finaux de vente la
consommation sont arrts partir des prix
de reprise majors des taxes (TIC et TVA) etdes marges de distribution.
Pour le cas du gaz butane, lintervention
de la Caisse de Compensation se fait de
lamont laval. En plus du soutien des prix
la consommation, la Caisse de Compensa-
tion prend en charge le diffrentiel du cot
dimportation, les frais de transport et les
frais de stockage.
Financementde la compensation :Le financement de la compensation des pro-duits ptroliers liquides est assur en totalitpar le budget de lEtat. Quant au gaz butane,sa charge de compensation est finance hauteur de 10 % par les prlvements de p-rquation sur les produits ptroliers liquideset 90 % par le budget de lEtat.
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DOSSIER ARGUMENTAIRE, SEPTEMBRE 2013 9
Evolution du dispositif de compensation
des produits ptroliers liquides
Le systme de prquation :
Pour les produits ptroliers, le sys-
tme de prquation qui consistait
allger les prix de certains produits
vocation sociale ou conomique a t
maintenu aprs lindpendance. En effet,
ce systme contribue en partie au finance-
ment de la charge de compensation rela-tive au gaz butane par des prlvements
oprs sur le super carburant et le gasoil.
Cependant, suite aux dficits enregistrs
du fait des diffrents chocs ptroliers, le
systme de prquation ne permet plus
de couvrir lui seul les subventions accor-
des.
Lindexation des prix desproduits ptroliers liquides :Avant janvier 1995, les prix de reprisesortie raffineries taient fixs annuel-
lement par la Commission Interminist-rielle des Prix (CIP), avec rgularisationdes comptes la fin de chaque anne:-Le dficit tait vers par la Caisse deCompensation aux raffineries-Lexcdent tait vers par les raffineries la Caisse de CompensationEntre le 1/1/1995 et le 15/7/2002, lesprix de reprise (prix sortie raffinerie)taient rviss mensuellement par
indexation sur les cotations internatio-nales conformment aux lments dela structure des prix de reprise des pro-duits ptroliers.Les prix de vente de base maxima aupublic des produits ptroliers liquidesraffins, taient tablis conformment
aux lments de la structure des prixde vente au public, et rviss sur la basedes prix de reprise.
Tant que limpact de la variation des prixde reprise sur les prix de vente au publicne se traduisait pas par une diffrencesuprieure 2,5 %, ces derniers demeu-raient inchangs et lcart tait vers parles socits de distribution ou rcuprpar elles auprs dun compte dajuste-ment des prix gr par la caisse de com-pensation.
Suspension du systme
dindexation :Le systme dindexation a connu rapi-dement ses limites face la forte haussedes prix des produits ptroliers, ce quia contraint les pouvoirs publics inter-venir travers le budget de lEtat pourcompenser la diffrence entre les coursenregistrs sur ledit march et les prixde vente intrieurs.
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CHEF DU GOUVERNEMENT
10
La compensation du gaz butane :
un cas spcifique
Charge de compensation
des produits ptroliers
Bien que le prix de vente du gaz bu-
tane fluctue sur les marchs inter-
nationaux, son prix de vente la
consommation est rglement au Maroc.
Lcart entre le prix de vente du butane sur
le march national et son prix sur le mar-
ch international, nest pas rpercut sur
les consommateurs, mais pris en charge
par la Caisse de Compensation.
Par ailleurs, et en raison de la flambe des
cours des matires premires, sur les mar-
chs internationaux, dont le gaz butanequi a vu son prix multipli par 5 au cours
des dernires annes, alors que son prix de
vente la consommation est rest inchan-
g depuis 1990. De plus, cette augmenta-
tion des prix sest accompagne par une
volution de la consommation dudit pro-
duit qui a augment de prs de 75% entre
2002 et 2012.
De limpact de ces 2 facteurs conjugus,
les prlvements oprs sur les prix de
vente des produits ptroliers liquides (p-
rquation) sont devenus insuffisants pour
faire face la charge gnre par la com-
pensation du gaz butane.
En consquence, le budget de lEtat inter-
vient actuellement pour couvrir prs de 92
% de la charge de compensation du gaz
butane, puisque les prlvements de pr-
quation sur les produits ptroliers liquides
nont particip en 2012 qu hauteur de
7,4 % la couverture de cette charge, et les
prlvements sur gaz butane qu hauteur
de 0,6%.
Ceci dit, le financement de la compensa-
tion du gaz butane est assur aussi bienpar le dispositif initial de prquation que
par le recours au budget de lEtat.
Par ailleurs, il est souligner que linterven-
tion de la Caisse de Compensation pour la
subvention du gaz butane seffectue aussi
bien en amont quen aval. En effet, la Caisse
de Compensation prend en charge le diff-
rentiel du cot dimportation, les frais de
transport et les frais de distribution.
Au Maroc, le systme de subvention
des prix de vente des produits ptro-
liers a permis de prmunir les popu-
lations et le tissu productif national des
mouvements erratiques des cours de ces
produits sur le march international, contri-
buant ainsi au soutien du pouvoir dachat
des populations et la stabilit sociale.
En consquence, la charge globale de com-
pensation a connu une aggravation impor-
tante au titre des dernires annes passant
respectivement de prs de 4 milliards de
DH en 2002 et avoisinant les 50 milliards
de DH en 2011 soit respectivement 0,9% et
6,1% du PIB.
Pour les produits ptroliers, et sous leffet
de la flambe des cours desdits produits
sur le march international et malgr les
rpercussions partielles opres au niveau
des prix intrieurs de vente la consomma-
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DOSSIER ARGUMENTAIRE, SEPTEMBRE 2013 11
tion des produits ptroliers liquides au titre
de la priode 2002-2012, la charge globale
relative aux produits ptroliers liquides et
au gaz butane est passe de prs dun mil-liard de dirhams en 2003 pour atteindre
prs de 41 milliards de dirhams en 2011.
Ainsi, la plus grande part des dpenses de
subvention a t alloue, au cours de la
priode 2002-2011 aux hydrocarbures qui
ont absorb 84 % du montant total des
subventions.
En pourcentage du produit intrieur brut
(PIB), la charge de compensation des pro-
duits ptroliers et des produits alimentairesest passe de 1,1 % en 2003 6,1 % en 2011.
Lanne 2012 a t close par une charge de
compensation des produits ptroliers de
48,237 milliards de dirhams, rpartie par
produit comme suit :
Charge de compensation 2012
Au cours des sept premiers mois de 2013, les subventions unitaires des produits ptroliers et du
gaz butane ont enregistr les moyennes suivantes :
Sur la base dun cours moyen du ptrole brut de 108 $/baril, la charge de compensation delanne 2013 relative aux produits ptroliers liquides et du gaz butane serait de lordre de 42
milliards de dirhams contre 35 milliards prvus par la loi des finances 2013.
Source : Caisse de compensation
(Source : ministre de lnergie)
Produits En Mds de DH
Moyenne
subvention
Prix de vente
subventionn
Pourcentage
Part de la subven-
tion dans les prix
Gaz butane
Super carburant dh/l
15,8
1,18 12,18
32,8%
9,7%
Gasoil 50 PPM
Gasoil 50 ppm dh/l
21,6
3,13 8,15
44.8%
38,4%
Super sans plomb
Fuel industriel dh/T
1,1
1584,66 4666,04
2.3%
34%
Fuel industriel
Fuel N2 Elect. Dh/T
2,5
3664,33 2384,83
5.2%
153,7%
Fuel ONE
Fuel Spcial Dh/T
7,2
4543,67 2600,92
14,9%
174,7%
Total
Butane 12 Kg dh/bouteille
Butane 3 kg dh/bouteille
48,2
72,84 40,00
18,21 182,1%
100%
182,1%
182,1%
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CHEF DU GOUVERNEMENT
12
Fiscalit des produits ptroliers
Variation des cours des produits ptroliersdans les marchs mondiaux
En 1995, il a t dcid de dplacer les
droits dimportation acquitts sur ce
produit au niveau des produits finis
mis la consommation et de maintenir
uniquement une TVA sur le ptrole brut
import.
Ainsi, il a t institu sur chaque produit
fini une taxe intrieure la consommation
(TIC) spcifique et une TVA actuellement
fix au taux de 10%.
Les niveaux de TIC appliqus diffrent se-lon le produit considrer, elle est nul pour
les fuels destins la production de llec-
tricit et quasiment nul sur le gaz butane.
Malgr que ce secteur est considr comme
gnrateur des impts, les recettes issues
de la TIC nont volu, sur une dizaine dan-
ne cest--dire sur la priode 2002-2012,
que de 3,5 %.
Les recettes gnres par la TVA, qui est
lie directement lvolution des cours du
march international, ont volu de lqui-
valent 4,42%.
Actuellement, les recettes ralises au titre
de ces taxes sont largement infrieures la
charge de compensation alloues aux pro-
duits ptroliers.
Les parts de la TIC applique aux carburants
et au fuel par rapport aux prix de vente au
consommateur varient entre 11,7% et 29%en comparaison avec dautres pays adop-
tant le mme systme de fiscalisation et
dont le montant des taxes dpasse les 60%.
Ces niveaux sont comparer aux parts de la
subvention allous ces produits par rap-
port leur prix de vente, qui dpassent les
40%.
Les tensions sur loffre nergtique
dans un contexte gopolitique agit
au niveau des rgions de production
du brut, laccroissement de la demande de
certains pays mergents, la rigidit de loffre
des produits raffins suite au sous-investis-
sement qua connu le secteur au cours des
annes 90, la monte en puissance de la
sphre financire sont autant de facteursqui peuvent expliquer les profondes muta-
tions qua connu le march des produits
ptroliers au titre des dernires annes.
Au cours des dernires annes, les mar-
chs mondiaux des matires premires ont
connu de profondes mutations ayant eu un
impact considrable sur la volatilit des co-
tations des produits ptroliers et le rench-
rissement de leurs cours qui se sont qua-
drupls au titre de la priode 2002-2012.
Durant la priode 2009-2013, la volatilit
des cours de ptrole brut et des produits
ptroliers a rendu les prvisions difficiles
pour la croissance des conomies, les in-
vestissements et les consommations ner-gtiques.
En 2013, le prix du ptrole de rfrence
BRENT DTD continue dafficher une trs
forte volatilit. Il a dbut lanne au niveau
de 113,42 $/bbl, a atteint le pic de 119,03 $/
bbl, le 8 fvrier 2013.
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8/13/2019 dossier_indexation_fr.pdf
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DOSSIER ARGUMENTAIRE, SEPTEMBRE 2013 13
Source : ministre de lnergie et des mines)
(source : ministre de lnergie et des mines)
Les prix des produits ptroliers (carburants
et fuels) nont pas boug depuis 2000
jusquen 2004 o les pouvoirs publics
avaient opr des rajustements partiels limi-
ts malgr la tendance trs haussire des cours
mondiaux.
Face la flambe des cours des produits ptro-
liers, il a t procd au cours de la priode
2004-2012 des rpercussions partielles de
cette hausse sur les prix de vente intrieurs la
consommation. Ainsi, les rvisions des prix de
vente des produits ptroliers liquides au titre de
cette priode se prsentent comme suit :
Au titre de la priode 2004-2012, les prix du ga-
soil et de lessence sont ainsi passs respective-
ment de 5,96 DH/L et 9,35 DH/L 8,15 DH/L et
12,18 marquant une hausse, respective de 41%
et 35%. Tandis que, le prix du fuel utilis par
certaines industries a pratiquement doubl au
titre de ladite priode passant de 2081,00 DH/T
4666.06 DH/T.
Toutefois, le niveau des prix de vente intrieurs
la consommation des produits ptroliers
Rvision des prix
des produits ptroliers
Sagissant des cours du gaz butane, les cotations de ce produit sur le march international se
sont inscrites, au cours des dernires annes dans la mme tendance haussire, elles sont pas-
ses de 248 $/T/cot&fret en 2002 873 $/T/cot & fret en 2012, en hausse de lordre de 250%.
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8/13/2019 dossier_indexation_fr.pdf
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CHEF DU GOUVERNEMENT
14
Trois produits (gasoil, butane, fueloil), forte-
ment subventionns, sont largement consom-
ms. Une dcompensation progressive des prix
conduirait une baisse relative de la consom-
mation de ces produits au profit des produits de
substitution : le propane et le super.
La consommation annuelle des produits ptro-
liers a pratiquement doubl entre les annes
2002 et 2012 en passant de 6 millions de tonnes
prs de 11 millions de tonnes, soit une volu-
tion globale au titre de cette priode de lordre
de 80%. Cette volution concerne :Lessence : de 0,32 million tonne en 2002 0,57 million tonne en 2012 ;Le butane : de 1,14 million tonne en 2002 2 millions tonne en 2012 ;
Le fuel :de 1,35 million tonne en 2002 2,6millions tonnes en 2012 ;Le gasoil :de 3,04 millions tonnes en 2002 4,9 millions tonnes en 2012.
Lvolution moyenne annuelle de la consomma-
tion desdits produits, se situe prs de 5% pour
le butane, le gasoil et lessence et 7% pour le
fuel. Ce taux dvolution de la consommation
demeure assez lev comparativement au taux
daccroissement annuel de la population, qui
a t de lordre de 1,2 % au titre de la mme
priode.
March national des produits ptroliers
Le Maroc importe la totalit de ses besoins
en produits ptroliers qui se constituent
principalement en ptrole brut, en pro-
duits raffins et gaz butane. La consommation
nationale en produits ptroliers sest leve, en
2012, 10.784.933 tonnes, rpartie comme suit:
(source : ministre de lnergie et des mines)
restent en dessous des prix indexs sur le mar-
ch international.
Par exemple, sur la base de la formule dindexa-
tion et des cotations internationales, le calcul
thorique des prix de vente intrieurs des
produits ptroliers, pour la 2me quinzaine du
mois daot 2013, se traduit par les hausses sui-vantes:
Supercarburant: +1,31 DH le litre, +11 %
Gasoil 50 ppm: +3,10 DH le litre, +38 %
Fuel oil: +1585,45 DH la tonne, +34 %Ce qui aurait conduit, si ces variations devaient
tre prises en compte, aux prix de vente ci-aprs:
Supercarburant : 13,49 DH/litre (contre12,18 actuellement)
Gasoil 50 ppm: 11,25 DH/litre (contre 8,15
actuellement)
Fuel oil : 6.251,49 DH/tonne (contre 4.666,04
actuellement)Les subventions unitaires accordes au gasoil,
butane et essence ont considrablement vo-
lu entre les annes 2008 et 2012.
Pour le gasoil, le pourcentage de la subvention par
rapport au prix de vente est pass de 22 % en 2008
55 % en 2011. Et en dpit de laugmentation du
prix du gasoil entre en vigueur en juin 2012, ledit
pourcentage se situe toujours 50%, un niveau qui
demeure fortement lev.
Pour lessence, le pourcentage de la subvention par
rapport au prix de vente est pass de 9% en 2008
27 % en 2011 et 22 % en 2012 malgr laugmenta-
tion du prix de lessence entre en vigueur en juin
2012.
Concernant le gaz butane, la subvention par rap-port au prix de vente a connu une monte verti-
gineuse entre les annes 2008 et 2012 passant de
157% 224%.
Sagissant des fuels, le pourcentage de la subven-
tion du fuel industriel par rapport aux prix de vente
est pass de 41% 60 % entre les annes 2008 et
2012, une fluctuation qui est reste relativement
modre suite aux augmentations du prix du fuel
industriel au cours des annes 2010 et 2012.
Cependant pour les fuels destins la production
de lnergie lectrique, les pourcentages des sub-
ventions par rapport aux prix de vente ont forte-
ment flamb (68% en 2008 179% en 2012). Ceci
sexplique par les niveaux des prix de ces produitsqui demeurent bas et ne connaissant aucune aug-
mentation depuis leurs mises en service au profit
de lONE.
Sur la base dun cours moyen prvisionnel du
baril 108$ au titre de lanne 2013 la charge
de la compensation des produits ptroliers et du
gaz butane risque de dpasser les 40 milliards de
dirhams.
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DOSSIER ARGUMENTAIRE, SEPTEMBRE 2013 15
Dans la mesure o le Maroc nest pas un
pays producteur de ptrole, sa dpen-
dance nergtique, mesure par le
complmentaire du rapport de la production
nationale la consommation de ces produitsa t toujours leve. Cette dpendance ner-
gtique se situe actuellement prs de 93%
contre 97% en 2002 et ce, en raison de la hausse
de la contribution de lolien et lhydraulique
dans la production de lnergie lectrique au
titre de ladite priode.
Par ailleurs, la structure de la balance nerg-
tique du Maroc demeure caractrise par la pr-
dominance des produits ptroliers qui repr-
sentent 61% dans le total nergtique contre
une moyenne mondiale de lordre de 34%.
La prdominance des sources dnergie tradi-
tionnelles au niveau de notre balance nerg-
tique constitue un facteur de vulnrabilit denotre conomie dans un contexte international
marqu par le renchrissement des nergies
fossiles.
Ainsi, la facture ptrolire au titre de la priode
2002-2012 a t multiplie par cinq et demie
passant de 17,8 milliards de DH en 2002 pour
atteindre prs 97 milliards de DH en 2012, soit
une hausse moyenne annuelle de lordre de19% contre un accroissement moyen annuel
de la consommation des produits ptroliers
au titre de la mme priode limit 5% contri-
buant ainsi laggravation du dficit commer-
cial de notre pays.
La facture nergtique a beaucoup fluctu
ces dernires annes et pse trs lourd dans
le budget de lEtat. Ainsi, la part de la facture
nergtique brute dans le PIB national a dou-
bl en 8 ans. Elle est passe de 5,9 % du PIB en
2004 (26,2 milliards de DH) 12,86 % du PIB en
2012 (97 milliards de DH) et ce, en raison des
augmentations des cours du ptrole qui ont
dpass tous les records historiques.Le ptrole brut et autres hydrocarbures sad-
jugent la grande part de la facture nergtique
du Maroc avec 92 %.
A
vant janvier 1995, les prix de reprise sortie
raffineries taient fixs annuellement par la
Commission Interministrielle des Prix (CIP),
avec rgularisation des comptes la fin de chaqueanne:
- Le dficit tait vers par la Caisse de Compensa-
tion aux raffineries
- Lexcdent tait vers par les raffineries la Caisse
de Compensation
Le systme dindexation des prix des produits p-
troliers a t mis en place le 1er janvier 1995. Ce
systme avait pour objectifs :
La rpercussion des variations des cours in-
ternationaux sur le march national ;
Lautomatisation de la fixation des prix des
produits ptroliers ;
La stabilisation des recettes fiscales pour lebudget de lEtat ;
Linstauration de plus de transparence dans le
systme de formation des prix des produits
ptroliers.
Le systme dindexation tel quil a t conu cette
poque se basait sur les fondamentaux suivants :
Libralisation de lactivit de raffinage en
mettant fin aux oprations de rgularisation
des prix des raffineries (SAMIR et Ex SCP) vis-
-vis de la Caisse de Compensation.
Indexation des prix de reprise et des prix de
vente sur le march international de Rotter-
dam et leur fixation sur la base dune struc-
ture de prix de revient normalise. Rpercussion mensuelle sur le prix la
consommation, la hausse ou la baisse,
des fluctuations des cours dpassant 2,5% du
prix de vente.
Stabilisation des recettes fiscales pour le
budget de lEtat, quels que soient le cours
dimportation, par linstauration dune T.I.C.
la consommation.
Prservation de lquilibre de la compensa-
tion des produits ptroliers par des prl-
vements de prquation sur les carburants,
fixs en valeur absolue, destins au finance-
ment des subventions du gaz butane.
Cration dun compte dajustement pour largularisation des variations du prix de re-
vient, la hausse ou la baisse, infrieures
2,5% du prix de vente non rpercutes sur le
consommateur.
Ce systme a t appliqu pratiquement tous les
produits ptroliers commercialiss lpoque (les
essences ordinaires et super, les gasoils 10000 et
350 ppm, les fuels et le lampant) lexception du
gaz butane dont le systme de fixation et de sou-
tien des prix reste en dehors de ce principe.
Facture Energtique
Systme dindexation des produits ptroliers
1erjanvier1995 septembre2000
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CHEF DU GOUVERNEMENT
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Benchmarks linternational
Le recours aux pratiques observes au ni-
veau international, particulirement dans
des pays structures conomiques com-
parables au Maroc, renseigne sur les marges de
manuvre possibles dans la gestion de ce type
de contraintes.
Le poids de la subvention aux hydrocarbures au
Maroc est parmi les plus levs (hors pays pro-
ducteurs). La moyenne de la rgion MENA : 3%
du PIB ; moyenne Afrique sub-saharienne 1.8% ;
moyenne pays G20 : 1.1% ; Seuls lEgypte (7.6%
du PIB) et lAlgrie (5.8%), pays producteurs, ont
des niveaux comparables au Maroc.
Force est de constater que le Maroc a fait le
choix de combiner des mesures spcifiques qui
permettent de sauvegarder la comptitivit des
entreprises nationales et qui assurent en mme
temps le pouvoir dachat des citoyens. Lessen-
tiel de leffort de compensation tant toujours
assum par le budget gnral de lEtat.
Ce comparatif montre que les diffrentes ex-priences pertinentes combinent entre autres
un systme dindexation des prix la pompe,
laccompagnement du secteur de transport
public, la mise en place de filets de scurit,
lincitation lefficacit nergtique.
Dans cet exercice de comparaison, le prix
moyen la pompe est exprim en dollar pour
chaque litre de gaz. Cette observation des prix
fait apparatre quau Maroc le prix est le plus
bas par rapport des pays comme la Norvge,
la Grce, la Hollande, la France, lEspagne, lAu-
triche, la Pologne, le Sngal, le Burkina-Faso,
le Cameroun, le Mali, la Mauritanie, lAfrique du
Sud, la Namibie, le Tchad.
Seul les pays producteurs de ptrole pra-
tiquent des prix la pompe infrieurs ceux
en cours au Maroc. Il sagit entre autres de payscomme le Ghana, la Tunisie, les Emirats Arabes
Unis, Oman, le Kowet, le Nigria, le Ymen,
lIran, lAlgrie, lEgyte
Les informations relatives cette comparai-
son ont t recueillies auprs de lUnion Inter-
nationale de lAutomobile, lUnion Europenne,
la socit Total, lagence Bloomberg en plus de
certaines informations collectes partir de
certains mdias spcialiss.
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DOSSIER ARGUMENTAIRE, SEPTEMBRE 2013 17
La mise en uvre dun systme dindexa-
tion des prix des carburants, combin avec un
systme de subvention, a t constate dans
de nombreux pays, selon les diffrents mca-
nismes dapplication suivants :
Systme dindexation
des prix des carburants
Afrique du Sud Prix calculs par une agence indpendante
(Central Energy Fund) ;
Formule base sur un prix de reprise (BasicFuel Price) automatiquement index sur les
prix internationaux ;
Actualisation mensuelle.
Jordanie Ajustement mensuel des prix rpercutant
les variations des prix internationaux des 30
derniers jours ; Annonce des ajustements de prix publis via
la principale agence de presse ;
Rforme en cours pour accrotre la transpa-rence du processus.
Ghana Introduction en 2001 dune formule dajus-
tement automatique des prix ;
Ajustement automatiquement dclenchds que les prix de reprise varient de +/- 2,5%
par rapport au prcdent ajustement ;
Processus gr par une agence indpen-dante (National Petroleum Agency).
Inde Introduction en 2002 dune formule dajus-
tement pour les prix de lessence, suivie dune
libralisation des prix en 2010 ;
Rflexion en cours en vue de linstaurationdun gel de la subvention pour le diesel.
Accompagnement dusecteur de transportpublic :
Les benchmarks internationaux indiquent
plusieurs modes de soutien possibles au trans-port public, tels que :
Un tarif prfrentiel sur le carburant (via sys-
tme de cartes), appliqu par exemple en An-
gleterre (Tax Fuel Rebate) ;
Des exemptions ou remboursement de cer-
taines taxes ou charges : exonration de la vi-
gnette, exonration des droits et taxes lachat
des vhicules, exonration de la taxe de station-
nement des autocars ;
Des mcanismes de subvention lactivit :subvention des droits dutilisation des gares
routires, primes dassurance, etc. ;
Des mcanismes daide directe aux opra-teurs non rentables, souvent lis lexcution
dobjectifs de service public.
Mise en place de filets descurit
La mise en uvre dun mcanisme daccom-
pagnement des populations dfavorises a t
constate dans tous les pays ayant procd
une augmentation des prix la pompe :
Gabon(suite la hausse de 26% du carburant en
2007) :
Restauration des aides montaires directesaux plus pauvres ;
Programme dassistance pour les mres cli-bataires ;
Eau et lectricit partiellement gratuitespour les plus pauvres ;
Exonration des frais de scolarit dans len-seignement public ;
Extension du rseau de transport public deLibreville.
Ghana(suite la hausse de 50% du fioul domes-
tique en 2005) :
Suppression des frais de scolarit ; Extension et intensification des programmes
de sant et de scurit sociale destination des
plus pauvres ;
Investissements dans les rseaux de trans-port public ; Acclration du programme dlectrification
des zones rurales.
Jordanie(suite aux rductions de subventions entre
2005 et 2008):
Revalorisation du salaire minimum ;Aide directe one-shot pour les employs et
retraits de la fonction publique ;
Tarif social de llectricit pour couvrir lesbesoins vitaux ;
Aide montaire directe pour les foyers les
plus pauvres.
Mozambique(suite aux hausses de 38% en 2008):
Extension de plusieurs programmes de pro-tection sociale (multiplication des tranches et
augmentation des aides) ;
Augmentation de laide directe pour les b-nficiaires du Food Subsidy Program.
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