dossier tlf : la rencontre · le transport : en route pour l’avenir ! 6 réglementé au niveau...

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TLF : la rencontre TLF : la rencontre Mer Méditerranée, mer morte ? 6 Le rapprochement des deux rives de la Méditerranée est engagé. La nouvelle attractivité de cette zone, située sur l’itinéraire majeur du commerce international (entre Asie et Amérique, où 30% du trafic mondial de conteneurs transite par Suez ou Gibraltar), est à l’image du gigantesque hub au nord du Maroc qu’est Tanger-Med. Le transport : en route pour l’avenir ! 6 Réglementé au niveau national et international, le secteur des transports et de la logistique passe en priorité par la route mais peut aussi être associé au train, à la mer, au fleuve. Pour l’heure le report modal reste marginal. Plusieurs pistes pour répondre à une urgence tant au niveau économique qu’environnemental. © Kentoh © Andy Dean Dossier 8 Les 21 et 22 octobre derniers, la Fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF) organisait son université à Marseille au Palais du Pharo sur le thème « L’Union pour la Méditerranée en questions ». Structuré autour de quatre ateliers thématiques (route/messagerie express/location de véhicules industriels ; douanes/overseas ; ferroviaire et supply chain), de deux commissions (DOM-TOM/douanes ; Maghreb) et d’une table ronde sur l’Union pour la Méditerranée, ce rendez-vous annuel a été l’occasion de débattre des enjeux économiques et environnementaux du secteur du transport et de la logistique. Les ports, et Marseille en particulier, deviendront-ils les véritables nerfs de la guerre de la logistique internationale ? En parallèle, le transport routier de marchandises, qui assure aujourd’hui l’acheminement de près de 80% des marchandises, réussira-t-il sa mutation ? Des questions… auxquelles les nombreux intervenants de l’université de TLF ont tenté d’apporter des réponses. Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

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Page 1: Dossier TLF : la rencontre · Le transport : en route pour l’avenir ! 6 Réglementé au niveau national et international, le secteur des transports et de la logistique passe en

TLF : la rencontre TLF : la rencontre

Mer Méditerranée, mer morte ?

6Le rapprochement des deux rives de la Méditerranéeest engagé. La nouvelle attractivité de cette zone,située sur l’itinéraire majeur du commerce international (entre Asie et Amérique, où 30% du trafic mondial de conteneurs transite par Suez ou Gibraltar), est à l’image du gigantesquehub au nord du Maroc qu’est Tanger-Med.

Le transport : en route pour l’avenir !

6Réglementé au niveau national et international, le secteur des transports et de la logistique passeen priorité par la route mais peut aussi être associé au train, à la mer, au fleuve. Pour l’heurele report modal reste marginal. Plusieurs pistespour répondre à une urgence tant au niveau économique qu’environnemental.

© Kentoh

© Andy Dean

Dossier

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Les 21 et 22 octobre derniers, la Fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF) organisait son université à Marseille au Palais du Pharo sur le thème«L’Union pour la Méditerranée en questions». Structuré autour de quatre ateliers thématiques (route/messagerie express/location de véhicules industriels ; douanes/overseas ; ferroviaire et supply chain), de deux commissions (DOM-TOM/douanes ;Maghreb) et d’une table ronde sur l’Union pour la Méditerranée, ce rendez-vous annuela été l’occasion de débattre des enjeux économiques et environnementaux du secteur du transport et de la logistique. Les ports, et Marseille en particulier, deviendront-ils les véritables nerfs de la guerre de la logistique internationale ? En parallèle, le transport routier de marchandises, qui assure aujourd’hui l’acheminement de près de 80% des marchandises, réussira-t-il sa mutation ? Des questions… auxquellesles nombreux intervenants de l’université de TLF ont tenté d’apporter des réponses.

Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

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Terre-Mer Terre-Mer

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Dossier réalisé par Laure Bailet, Anne de Pomyers, Barbara Kiraly et Henri Bettan.

Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

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10 Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

Le financement des services et équipements publicsDossier

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Les chiffres clés

8Principalement constitué de PME

897% des entreprises ont moins de 50 salariés et 74% moins de 5.

8Une entreprise de TRM emploie en moyenne 10,7 personnes.8393.000 salariés et non salariés.8112.000 emplois en messagerie, fret express, organisation de transport de fret.

887.000 emplois en manutention et entreposage.

8Le TRM achemine 99% de nos produits quotidiens 899% de nos besoins quotidiens sont transportéspar les professionnels de la route.

878% des volumes sont transportés sur moins de 150 km.

857% sur moins de 50 km.

Source : FNTR - 2008

La différence de TIPP entrela France et ses concurrentsimplique un gazole pluscher de 8% en France.Le pavillon français a perduplus du tiers de ses parts

de marché à l'internationalà cause de cette différence de TIPP.

8Des entreprises françaisesmoins compétitives

© Auremar

© Dinostock / © Jerome Dancette / ©Nali

Limités à 40 tonnes, les poidslourds français perdent de 9 à 11,5% de compétitivitépar rapport aux véhicules de 44 tonnes qui circulent dans bon nombredes pays voisins.

Source : Union Routière de France 2007. Source FNTR - 2008

© Julien Tromeur / © Onidji

8Le transport routier de marchandises (TRM)est un secteur de poids dans l’économiefrançaise 837 200 entreprises.844 milliards d’euros de CA / HT.8300 000 véhicules.82,3% du PIB de la France.

Source TLF - 2007DR

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11Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

8Répartition des émissions de CO2 du transport routier par type de véhicule (base indicateur PRG* en Mteq CO2)

2005 2006

55,9%

26,2%

17,2%

0,7%

Véhicules particuliers

Véhicules de transports collectifs

et de voyageurs (bus, cars), poids lourds…

Véhicules utilitaires légers

Deux roues

Y compris 8,7% dus aux poids lourds

54,7%

27,3%

17,3%

0,7%

8Les grandes plateformes dans l’Hexagone 5 régions concentrent les platesformes à vocation interrégionale et internationale :

8L’Ile-de-France.8Rhône-Alpes.8Le Nord-Pas-de-Calais.8Provence-Alpes-Côte d’Azur.8La Lorraine.

Bordeaux

Mouguerre

Montauban

ToulouseEurocentre

Castelnaudary

Perpignan

FosDistriport

Saint-Martinde-Crau

Clésud

Niort-La Crèche

NantesMontoir

Rennes

Le Mans

Tours

MerOrléans

Evreux

RouenParis Oise

Amiens

Le Havre

ArrasDourges

ReimsChâlons

Thionville

Ennery

Troyes

Vatry Gondreville

Fontaine

Pagny

MoulinsMeyzieu

Plainede l’Ain

Saint-Exupéry

L’Isle-d’AbeauSaint- Etienne

Clermont-Ferrand

Limoges

Châteauroux

Vierzon

Dunkerque

POITOU-CHARENTES

AQUITAINE MIDI-PYRENENEES

LANGUEDOC-ROUSILLON

PROVENCE-ALPECOTE-D’AZUR

RHONE-ALPES

LIMOUSIN

AUUVERGNE

CENTRE

PAYS-DE-LA-LOIRE

BRETAGNE

BASSE-NORMANDIE

HAUTE-NORMANDIE

NORD-PAS-DE-CALAIS

PICARDIE CHAMPAGNE-ARDENNE

ALSACE

LORRAINE

FRANCHE-COMTE

BOURGOGNE

Gennevilliers

En service

Fluxportuaires

Fluxroutiers

plus de 100 ha

moins de 100 ha

En projet

Principaux pôlelogistiques

plus de 100 ha

moins de 100 ha

SecteurRoissy

Marne-la-ValléeSénart

Source : Les Echos – 2006.

Sources : CITEPA / CORALIE / format SECTEN – mise à jour février 2008* PRG : pouvoir de réchauffement global incluant les quatre gaz à effet de serre émis par le transport routier dont le CO2 et les HFC émis par les climatisations

et les véhicules frigorifiques.

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Dossier

Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

En octobre dernier, vous avez organisé l’université des transportset de la logistique à Marseille. Près de six mois plus tard, que faut-il en retenir ?

Philippe Grillot > Cette réunion a eudes suites très positives et concrètes. En ce quiconcerne la réforme portuaire, aujourd’hui,l’essentiel a été fait. Il faut maintenantparvenir à une résolution du volet social,qui constitue la pierre angulaire de ce dossier,et surtout, reconquérir des parts de marché,notamment en Méditerranée, ce qui en seral’aboutissement.

Du côté des douanes, le plan d’action établilors des Universités d’octobre 2009 par TLFet ses partenaires de la Direction Généraledes Douanes et Droits Indirects (DGDDI)et l’Association Française du Transport RoutierInternat ional (AFTRI) a bien avancé.Nous avions annoncé des démarchespour pousser la France et nos partenaires,la Tunisie, le Maroc et l’Algérie à des effortssupplémentaires communs et simultanéspour assurer une meilleure fluidité des échanges.Ces annonces ont été suivies d’effets puisquedes commissions mixtes bilatérales ont étéorganisées pour développer le TransitInternational Routier (TIR) en Algérie.Le TIR est considéré comme un dispositif quipermettrait de dédouaner la marchandisedans n’importe quel bureau de douane du pays,et pas seulement dans le port d’entrée,et contribuerait à accélérer les procéduresdouanières. Autre sujet et non des moindres,afin de mieux accompagner nos entreprisesbasées dans les DOM, Anne Sandretto,

Philippe GrillotPrésident de Transport et Logistique

de France (TLF)

DR

Harmonisation du temps du travail au niveau européen,des douanes, application de la loi TEPA aux métiers du transport, finalisation de la réforme portuaire…plaidoyer pour un secteur en pleine mutation.

Des avancées pour la profession

directrice douane et NTIC de TLF, et MartineOliver, responsable douane, se sont déplacéesen début d’année en Martinique, à la Guadeloupeet dans l’île de la Réunion pour former, informeret accompagner les opérateurs locauxet des étudiants en transport aux changementsdans les contraintes douanières et sécuritairesainsi que et sur le statut d’Opérateur EconomiqueAgréé (OEA). Ces déplacements sont d’autantplus importants que la DGDDI souligne l’urgenced’avancer dans la mise en œuvre des procéduresde certification OEA et la mise en œuvre,côté opérateurs, des projets ECS/sûretéet ICS obligatoire au 1er janvier 2011.

Quels sont les points sur lesquels il faut insister ?

P G > La finalisation de la réforme est prioritairepour relancer la compétitivité des ports français.Nous ne pouvons pas rester à la traînede Gênes, Barcelone ou Tanger.

© Pgiam

TLF réclame une harmonisation européenne du temps de travail des conducteurs.

TLF représente les professionnels

au sein de nombreusesorganisations

parmi lesquellesMedef, Clecat, TDIE, Avenir

Transports, FIATA,Confiad,

et instances professionnelles.

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Pour cela, il est aussi indispensable d’assurertechniquement dans les ports la jonctionautoroutes de la mer/autoroutes ferroviaires,de sorte que l’interface soit facilitée. En tantque membre de Transport DéveloppementIntermodalité Environnement (TDIE) et d’AvenirTransports, TLF agit en ce sens au niveaurégional et national.

Qu’attendez-vous des états généraux du transport routier de marchandises lancés par le secrétaire d’Etat aux transports le 19 janvier ?

P G > C’est un moment historique pourla profession car, pour la première fois,tous les acteurs du transport – les organisationspatronales et syndicales, les représentantsde l’Etat et les chargeurs – sont réunisautour d’une table en dehors d’une périodede négociation… Nous devons retrouverune ambition pour toutes nos professions,restaurer une image positive du transportroutier et lui rendre son attractivité.

A cette occasion, vous demandezque soit abordée l’application de la loi TEPA aux métiers du transport. Pour quels bénéfices?

P G > C’est un des chapitres importantsà aborder dans le cadre des états généraux.TEPA représente 0,5% de la masse salarialedes entreprises, et selon les cas, entre 4 et 6%d’augmentation du net des conducteurs.En échange, nous allons pouvoir négocierun morato i re sur les augmentat ionsdes rémunérations à venir, y compris sur 2011.

Avant d’agir au niveau national, ne faudrait-il pas travailler sur une harmonisationeuropéenne?

P G > Il est indispensable que la Franceentre rapidement dans un processusde régulation et d'harmonisation européenneau chapitre du temps de travail des conducteurs.L'élargissement de l'Europe a créé des règlesde concurrence inégalitaires, favorisantles phénomènes de délocalisation. C'estpourquoi TLF et la profession dans son ensembleréclament au gouvernement que soit appliquéeen matière sociale la réglementation européenne.

8Regroupe l’ensemble des secteurs : - Transport routier. - Messagerie-express. - Affrètement routier. - Location de véhicules industriels. - Logistique. - Supply chain et organisation de transport international (OTI).(Soit près de 300 000 salariés, auxquels s’ajoutent nos adhérents indirects, via nos quinze syndicats affiliés).

8Dans l’organisation de transport de marchandises, TLF regroupe : - Aérien : 95% des entreprises. - Ferroviaire : 60% des entreprises. - Maritime : 85% des entreprises. - Opération de douane : 90% des entreprises.

8Les entreprises adhérentes de TLF contrôlent et pilotent : - Aérien : 97% des flux import-export. - Maritime : 80% des flux import et 50% des flux export. - Douane : 80% des opérations douanières. - Logistique : 30 à 60% selon les secteurs.

TLF : première et seule fédération professionnelle représentative de l’ensembledes métiers de la chaîne du transport et de la logistique

68Représenter et défendre les intérêtsde la profession auprès des instances françaises, européennes et internationales.

8Constituer la référence en matièred’information et de conseil : fiscalité, réglementation, social, douanière, etc.

8Valoriser le dynamisme de la profession Bulletins d’information, salons, conférences métiers.

8Développer des produits et services pour améliorer la performance des entreprises(conseils, démarches et informations personnalisés).

8Un environnement qui fédère et mobilise les professionnels lors de réunions régulières via des :conseils métiers, commissions (sociale, internationale, développement durable,Maghreb, etc.) ; groupes de travail ad hoc ; conseils professionnels régionaux ; événements professionnels de TLF (Université, colloques, etc.).

Les missions de TLF

Vos souhaits pour 2010…

P G > Sortir très vite de cette crise qui fragilisenos entreprises.

© KonstantinosKokkinis

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

Souple, fiable, le plus rapide et le moins cher(pour le moment), le transport routier estle moyen de transport de marchandisesle plus util isé en France et en Europe.Sur le territoire national, 80% des produitsl’empruntent, largement devant le rail et la voied’eau. Pourtant, depuis l’époque des «routierssympas », la cote du gros cube est en chutelibre auprès de l’opinion publique, qui associetoujours pollution à double essieux. Une opinionpartagée par les pouvoirs publics, commeen attestent les mesures de taxation généréespar le Grenelle de l’environnement. Les camionsne sont pas les plus gros pollueurs du bitume.Il s’en faut de beaucoup! Ils représententseulement 8,7% des émissions de CO2du transport routier (sous cette dénominationsont regroupés le transport de voyageurs,le véhicule indiv iduel et le t ransport

Coup de freinavant le coup d’accélérateur ? Le tassement des volumes de fret, aggravé par l’environnement récessif actuelaccroît les difficultés rencontrées par les entreprises du secteur routier. Des solutions de sortie de crise ont été évoquées à l’atelier route/messagerie-express/location de véhicules industriels, lors de l’université TLF.

de marchandises), alors que le véhicule individuelse trouve être le plus grand pollueur avec 54,7%des émissions de CO2 du transport routier.Représentant 40% des entreprises et 57%des salariés du transport et de la logistique,les routiers, loueurs de véhicules et messagersexpresssistes présents aux universitésde la Fédération des entreprises de transportet de logistique de France (TLF) à Marseille,en octobre 2009, estiment constituer un relaisde croissance à ne pas négliger.

Ça dévisse partout !

Mondialisation, déstockage, alourdissementfiscal et règlementaire, le découplageest bien réel entre l’évolution du PIB (– 2%)et les ac t i v i tés de t ranspor t rout ie r

qui se déprécient par l’effet combiné des baissesde volumes et des tarifs. Le recul sur un anatteint 10 à 30% pour le transport routier,la messagerie et l’express et 10% pourla location de véhicules industriels (LVI).« Il est loin le temps où un patron de LVIaffirmait faire de la location à valeur ajoutée»,annonce en préambule de son interventionYvon Pouhaër, président du conseil locationde véh i cu les p ro fess ionne l s de TLF.Tous les marchés nationaux sont affectés parle ralentissement économique. Il en résulteune baisse sensible des ramassages. Pour preuve,les sociétés de messagerie express enregistrentune croissance en volume sur la route bieninférieure à celle de 2007. La rentabilitédes messagers s’érode d’autant plus queles donneurs d’ordres multiplient les appelsd’offre pour tirer les prix au plus bas.

© Roman Dekan

Atelier route - messagerie/express - location de véhicules industriels

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15Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

En réaction, certains acteurs du secteur ontdéveloppé de nouveaux services plusattrayants et moins onéreux pour la clientèle.Toutefois, cette situation économique produitdes effets non négligeables : suppressiondu recours aux intérimaires dans les sociétésde messagerie, CDD non renouvelés, recoursà la sous-traitance, etc. Avec des effetssecondaires importants… « La réductionde notre offre nous conduit à faire appelà des sous-traitants, ce qui allonge les délaisde transport », constate Christian Emery,président du conseil messagerie express de TLF.Face à ce constat, certains messagers plaidentpour une mutualisation des moyens, sachantqu’en France, on recense plus d’une dizainede sociétés de messageries, implantéesdans la plupart des départements, se faisantconcurrence et pesant sur la rentabilitéde chacune. Parmi les effets posit i fsde la crise, on assiste à une redéfinitionet une rationalisation des plans de transport…

Le « Business to Consumer » a le vent en poupe

La croissance du commerce électroniquesemble passer par le développementdes volumes en Business to Consumer (versles consommateurs). Cette activité se caractérisepar des livraisons très nombreuses et peuvolumineuses, accompagnées de fortesexigences en termes de délai et de coût,générant une modi f i ca t ion des f luxet une adaptation aux attentes des consommateurs,attentes très différentes des exigences des industrielstraditionnels. En la matière, la principaledifficulté des transporteurs tient aux tarifs,qui sont actuellement sous-évalués. Pour êtreviables, les tarifs devraient être revalorisésde 30 à 40%. «Ce serait le juste prix à payer»,selon Yvon Pouhaër. Deuxième obstacle,ce type de livraison fortement disséminéne va pas dans le sens de la volontégouvernementale de prise en comptedes contraintes environnementales (émissionsde CO2, économie de carburant, etc.)et de réduction des nuisances (bruit,congestion des infrastructures routières…).Un paradoxe que Rémy Prud’homme, professeurd’économie à Paris XII ne manque pas d’évoquer.«Du fait des politiques de restriction d’accèsaux centres-villes pour les poids lourds,les transporteurs parcourent une moyennede 20 kilomètres pour livrer quelques colis alorsqu’ils pourraient très bien regrouper ces livraisonssi les politiques locales étaient plus souples.

Aujourd’hui, 20 000 colis sont déjà livrésquotidiennement en centre-ville. Si l’on calculele kilométrage ainsi parcouru, une questions’impose : où se situe le curseur de la balancecoûts-bénéfices environnementaux ? »A ce sujet, les pouvoirspublics, qui ont décidéla mise en place d’uneécotaxe kilométriquesur les poids lourds,de la taxe générale surles activités polluantes(TGAP) pour le secteur,et l’ont abandonnéedepuis ainsi que de la taxe carbone, ont généréune accumulation fiscale qui devrait peserlourdement sur le secteur routier, touten étant improductive sur la réduction mêmedes pollutions et des nuisances.

Des pistes à explorer

Faut-il alors abandonner un e-commerce troppolluant et trop générateur de nuisances ?Le consommateur est-il prêt aller faireses emplettes à pied ou à vélo à la sourcede p roduct ion ? Ev idemment , non !Le développement du e-commerce paraîtinéluctable. Bien géré par les entreprisescommerciales et les transporteurs, en augmentantpar exemple les volumes acheminés à chaquetransport, il constitue un atout indéniablepour tous. Les conditions de cette bonnegest ion restent à explorer : partagesinformatiques, mutualisation des chargements(colis), regroupement des plates-formeslogistiques des transporteurs et messagersexpress et surtout, assouplissement des livraisonsen centre-ville.

Une autre solution, mise en avant parle gouvernement dans le cadre du Grenellede l’environnement, consisterait à utiliserdes modes de transport alternatifs à la route,mais encore faudrait-il tirer les lignes

ferroviaires ou fluvialesde la zone de productionjusqu’aux multipleszones de consommationpour éviter d’utiliserles camions. Une solutionqui n’est pas viableactuellement! «En l’étatactuel des choses,

le transport routier est le seul mode de transportà pouvoir pratiquer du porte-à-porte.Cette caractéristique essentielle en fait un modede transport unique et incontournable.Malheureusement, nous ne sommes pas assezentendus », précise Rémy Prud’homme.Tous sont d’accord pour dire qu’une prise encompte intelligente du rôle incontournabledu camion permettrait d’agir sur les sourcesde pollutions et nuisances. « La solutionaux pollutions et nuisances se trouveplutôt du côté des nouvelles technologieset des comportements», confirme ChristopheDwernicki de Renault Trucks. Des solutions –conduite plus souple économe en carburant,moteurs plus performants, moteurs hybrides,informatique embarquée permettantde contrôler la consommation des véhiculeset l’usure des pièces mécaniques – sont déjàmises en oeuvre et ont prouvé leur efficacité.Rappelons les baisses en dix ans de 50%pour l’oxyde d’azote, 64% pour le monoxydede carbone, 99% pour le soufre et 50%pour le CO2. I l faut maintenant al lerplus loin !

En France 80% du transport

de marchandises se fait par la route.

2004 2005 2006 2007 2008 2009

18 00017 00016 00015 00014 00013 00012 000

millions de tonnes.km

Ensemble du transport terrestre de marchandises (route, fluvial, fer)Transport de marchandises par la route

8Transport de marchandises

Source Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la merCommissariat général au développement durableService de l'observation et des statistiques (SOeS)

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

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17Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

DR

Questions à…

Yvon Pouhaër, président du Conseil de métier location de TLF

Quelles sont les caractéristiquesde la location sans conducteur?

Y P > Simple, efficace et souple, la locationmultiservices de véhicules est une solutionde gestion offrant une gamme étendue deprestations adaptées aux besoins spécifiquesdes clients. Elle reste la seule alternativeà la gestion interne d’un parc de véhicules.L’avantage essentiel tient à la souplesseet à la fiabilité apportées dans l’exploitationde l’activité des clients, tout en leur assurantla disponibilité de leur parc. Les loueursmultiservices offrent une prestation globale,qui associe la location courte et moyennedurée à la location longue durée, afind’assurer en permanence l’adaptation du parc.Ils transforment ainsi de manière durableles coûts fixes de leurs clients en coûtsvariables prévisibles. Les clients peuventdonc consacrer 100% de leurs moyenshumains et financiers au seul développementde leur entreprise.

Qui sont les loueurs sans conducteur?

Y P > Plus d’une centaine d’entreprises,réparties sur tout le territoire, exploitentune flotte de plus de 100000 véhicules,réalisent plus de 2 milliards d’euros de chiffred’affaires et investissent en moyenne entre15 000 et 20 000 véhicules neufs par an.Mais c’est un secteur très concentré,où cinq entreprises représentent environ85% de l ’of f re et invest issent p lusde 500 millions d’euros chaque année :Fraikin, Clovis Location, Petit Forestier,Via Location et CharterWay en sont les leadersnationaux. Le parc moyen des loueurs,très diversifié (de l’utilitaire à l’ensembleroutier de 40 tonnes), est deux fois plusrécent que l’ensemble du parc en circulationen France, ce qui permet aux clients– transporteurs pour leur compte propree t pour compte d ’aut ru i – d ’avo i r

Les loueurs considèrent que l’économiedu secteur ne pourra repartir sur un rythme,certes plus faible que précédemment, quedans la mesure où le marché de l’occasionaura retrouvé des volumes et des valeursde revente moins dépréciés. Cela amèneles loueurs à envisager de se rapprocherdes autres acteurs de la filière camions :constructeurs, distributeurs et transporteurs,pour réfléchir en commun aux mesuressusceptibles de favoriser une reprise du marchédes véhicules, en incitant, par exemple,l’acquisition de véhicules Euro 5. A défaut,l’année 2010 pourrait se révéler plus difficileque 2009 s i la demande du marchéne retrouve pas un peu plus de dynamisme.

Comment voyez-vous la sortie de crise?

Y P > En dépit de quelques contraintesrelatives aux délais de réponse des constructeursen cas de reprise et aux conditions d’accèsau financement, la location devrait pouvoirrésister davantage que d'autres secteurs,car son modèle économique reste « sain».Il répond à un besoin d'externalisation toujoursexistant, s'appuie sur une offre de servicestechniques associés au véhicule qui peuventreprésenter plus de 50% du loyer total.L'offre de location courte durée apporteun complément indispensable en offrantla flexibilité nécessaire à l'ajustementdes parcs, très utile en période d'incertitude.Les loueurs doivent maintenir cette offrequi sera très uti le lors de la reprisede l ’économie.

des véhicules plus fiables, plus sécurisantsou sécu r i ta i res, p lus con fo r tab lespour leur personnel de conduite, moinspolluants et moins gourmands en carburant,apportant à leurs utilisateurs de nombreuseséconomies induites. Les loueurs effectuenten effet une maintenance préventivedes véhicules dans leurs propres ateliers– p l u s de 1 000 ga rages, répar t i ssur l’ensemble du territoire –, en suivantdes programmes expérimentés qui limitentainsi l’ immobilisation des véhicules.Ces ateliers respectent l’ensemble des normesenvironnementales, notamment celles relativesà l’élimination des déchets (déchets industrielsdangereux, huiles, batteries, pneumatiques,gaz frigorigènes usagés, etc.).

Quel est l’impact de la crise pour les loueurs ?

Y P > Les activités de location courte duréeont enregistré une baisse dès l’été 2008.Un léger mieux a pu être constaté depuisle début de l’été 2009, mais le niveaud’activité reste inférieur à celui des annéesprécédentes. Pour les activités longue durée,les loueurs ont cherché à fidéliser les clientsen compensant la diminution des kilomètrespar l’allongement de la durée des contrats.Ces solutions ont pour effet d’augmenterles frais d’entretien et de diminuer les résultatsdes loueurs, d’autant plusque les valeurs résiduellessont impactées parla dégradat ion dumarché du véhiculed’occasion. Pour2010, l’évolutiond u m a r c h édes véhiculesu t i l i ta ires etindustriels restepeu prévisible etaffectera le secteurde la location.

© Laurent Hamels

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

Sur un marché de la bourse de fret concurrentiel, qu’est-ce qui vous démarque?

François Denis > Depuis plus de vingt-cinqans, Teleroute répond au besoin nécessaired’optimisation des capacités de transporten France et en Europe. Le système présenteles offres de marchandises à transportersans moyens disponibles sous forme de petitesannonces électroniques. En face, les transporteursconnectés sur la bourse proposent leurs services,ce qui leur permet de compléter un chargementou d’éviter les retours à vide. Nous avonsune véritable légitimité, puisque nous sommesà l’origine du système suite à la fermeturedes bureaux de fret dans les années 1980.A partir de là, l’échange de fret et la sous-traitancese sont organisés sur le marché spot (c’est à direle fret non contractuel). Depuis, le nombrede transactions s’est envolé car aujourd’hui,ce sont près de 200000offres de fret qui sontdéposées chaque jour sur nos serveurs. Nos clients,conscients des avantages que peut leur apporternotre savoir-faire historique, vont des grandsgroupes aux TPE et artisans transporteurs.Ces derniers, pour ceux qui ne sont pas encoreéquipés d’Internet, peuvent consulter les annoncesdepuis un minitel, sachant que ce moyen estappelé à disparaître. Cette antériorité nous permetd’afficher la connaissance du métier et la surface(en termes d’opportunités d’affaires pournos clients) les plus importantes parmi les boursesde fret, puisque nous comptons aujourd’hui70 000 utilisateurs en Europe.

Cette diversité, en termes de quantitéde marchandises, d’entreprises ou de destination,est vitale dans une période de crise commecelle que nous traversons. Pour preuve,i l ne se passe que quelques secondesentre la dépose d’une of f re en l igneet la réponse d’un transporteur. Aujourd’hui,ce sont près d’1,2 mi l l ion de tonnesde marchandises qui sont transportéeschaque jour grâce à Teleroute.François Denis

Directeur général délégué de Teleroute

DR

Créé en 1985, Teleroute, inventeur de la bourse de fret et leader en France a toujours une longueur d’avance. Grâce à des mesures concrètes pour sécuriser les transactions et les flux, la société de services dédiés aux transporteurs confortecette avance et affiche sa différence.

Teleroute trace l’Europe

De la quantité à la qualité…

F D > Pour garantir en permanenceun accès à nos services, nous disposonsd’une infrastructure technique fiable et hautementsécurisée qui a affiché 99,9% de disponibilitésur les 3 dernières années. D’autre part, nousproposons aux entreprises qui le souhaitentd’organiser leur système de bourse privée,ce qui leur permet d’optimiser au maximum

DR

Chaque jour, c’est près d’1,2 millions de tonnes de marchandises qui sont transportées par Teleroute.

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19Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

DR

l’utilisation de leurs ressources propresen connectant toutes leurs agencespour échanger leur propre fret. Enfin, en tantque partenaire de toutes les fédérationsde transport et des grands groupes, notre boursede fret bénéficie d’une forte notoriété,mais cela représente aussi un gage de sérieuxet de sécurité pour nos clients. Enfin, etc’est essentiel, Teleroute est un acteurindépendant du marché du transport. Ce qui permet d’éviter qu’un ou plusieursdonneurs d’ordre, éventuellement actionnaires,n’intervienne directement sur la bourse et dicteses prix, faisant la loi du marché, avec,pour risque, une mise en difficulté des pluspetites entreprises. Grâce à notre système,les forces sont équilibrées: les grands transporteurseffectuent des transactions et les petites structuresfont rouler leurs camions. Le deal est satisfaisantpour tous. C’est aussi toute la différenceavec les places de marché qui intègrent les chargeurset favorisent le principe des enchères en ligne.Notre bourse établit une relation exclusivemententre les transporteurs et exclut délibérémentles chargeurs du système.

Fret volé, piratages de données informatiques… comment sécuriser?

F D > En ces temps de crise, certaines opérations,comme le vol de fret, voire de camions, sonttrès médiatisées. Il faut savoir que 95% des volsont lieu suite à une usurpation d’identité.C’est pourquoi, chez Teleroute, nous avons misen place un outil pour protéger les transactionseffectuées sur la bourse.Cet outil exclusif, c’este-Confirm, qui permetau donneur d’ordre des’assurer de l’identitédu transporteur. Les erreurs du faitd ' u n e m a u v a i s ec ommu n i c a t i o n ,d’incompréhensionlinguistique ainsi queles tentatives d’acte de malveillance sontainsi évitées. e-Confirm s’inscrit dansun programme plus global, baptisé SMP(pour Safe Market Place, place de marchésécur isée) . Ce programme, bât i avecles représentants de la profession et les compagniesd’assurance, a été mis en œuvre pour garantirla qualité des partenaires, des échangeset des paiements. Cela passe par la protectiondes données, les systèmes anti intrusions,la traçabilité des transactions, la vérification

des entreprises membres du système de boursede fret et enfin la fiabilité et l’historique financierdes clients… S’y ajoute une Charte de Bonne

Conduite, un ensembled e r è g l e s e n v e r slesquelles les utilisateursde la bourse de fretTeleroute peuvents’engager. En l’acceptantl’entreprise signifiequ’elle est un partenairefiable. Enfin, en cas delitige sur le recouvrementde créances, Teleroute

a mis en place un système de médiation.A ce jour, les deux tiers des problèmes sontrésolus en moins d’un mois.

Quels sont vos objectifs pour 2010?

F D > Etre toujours et encore plus la boursede f ret af f ichant le mei l leur rapportperformance/prix !

Pour les grands opérateurs, la performancede Teleroute se traduit par la fiabilitétechnique, la mise à disposition d’outilset la proposition de capacités de transport.Quant aux plus pet i ts transporteurs,i l s bénéf i c ient de ta r i f s compét i t i f sleur permettant d’assurer une rentabilitéquotidienne. Nous investissons depuis des annéeset continuerons à le faire pour délivrerle meilleur service à nos clients, ici et partouten Europe. En parallèle, Teleroute souhaitemettre l’accent sur le développementde ses clients en Europe de l’Est. Le groupeWolters Kluwer, dont nous faisons partie,a d’ailleurs racheté une bourse de transporten Roumanie, Bursa Transport, devenue ainsipartenaire de Teleroute. Enfin, pour répondre à une attente denos utilisateurs, nous publierons prochainementun baromètre sur le prix de la sous-traitance.Il s’agira de tendances, par pays, par routeou par type de marchandises. Cet indicateurfacilitera ainsi la transparence du marchéspot.

La transaction entre l’offre

et la demande a lieu en quelques

secondes.

Ce sont près de 200 000 offres quotidiennes de fret qui sont déposées sur les serveurs de Teleroute.

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

Par comparaison, i l y a encore moinsde deux ans, l’offre était largement inférieureà la demande et il fallait compter un ande délai entre la commande et la livraison.Ce repli est d’ailleurs valable pour tousles constructeurs de camions. Reste que,pour faire face à la forte demande de 2008,Renault Trucks s’est vu obligé d’augmentersa capacité de production et que, faceau retournement du marché, nous devonsaujourd’hui gérer au mieux, en attendantla reprise… mais probablement pas avant 2011.

Christophe DwernickiDirecteur des relations extérieures

de Renault Trucks

DR

Renault Trucks, le constructeur de poids lourds, affiche des résultats en berne, conséquences de la criseéconomique conjuguée à la crise financière. Mais l’entreprise française espère une embellie pour 2011. En attendant, il faudra gérer au mieux une chute de production de 70% en un an.

Les fabricants de camions dans la tourmente

Mais comment expliquer cet emballement ?

C D > Plusieurs facteurs ont contribué à faireplonger le secteur du transport routier de plusde 70% entre mi-2008 et mi-2009 (dansl’Europe des 27, le marché a baissé de 42%en 2009. Dans certaines zones ou quelquespays, la chute a même été de 60 à 80%).Si l’on prend l’exemple de l’Espagne, la criseéconomique, combinée au krach immobilier,a impacté très fortement nos ventes.

DR

Les livraisons de Renault Trucks sont passées de 70 000 véhicules pour 2007 à 35 000 pour 2009.

Après la crise, la reprise?

Christophe Dwernicki > Difficile de parlerdéjà de reprise. Renault Trucks, mais plusglobalement l’ensemble du secteur, estconfronté aujourd’hui à une situationéconomique très difficile. La crise, mêmesi nous l’avions anticipée sans en mesurertoutefois la brutalité, nous frappe de pleinfouet. Alors que la moyenne de nos livraisonstournait autour de 70 000 véhicules entre2000 et 2008, on passe d’une période faste,avec un pic historique à 80 000 véhiculesen 2007, à une chute sans précédentà 35 000 véhicules en 2009. Si en 2008,nous affichions une production de plusde 300 véhicules par jour, nous en sommesplutôt autour des 90 véhicules ces derniersmois.

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Avec 80% du transport de marchandises assuré par camions, le transport routier«reste et demeurera le moyen le plus soupleet le plus flexible».

21Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

En effet, le secteur du BTP, en plein boumdans la péninsule ibérique, achetait un nombreconsidérable de camions. A cela, s’est ajoutéela crise financière, avec ses conséquencessur les transporteurs. A titre de comparaison,60% des acheteurs de voitures individuellesont recours à un prêt bancaire, contre 80%dans le transport routier. Ces derniers, en difficulté au niveau de leur carnetde commande, ne pouvaient plus faire appelà leur banquier. L’effet domino a fonctionnéà plein régime, avec plus de 60% de faillitessupplémentaires d’entreprises du transportpendant l’année 2009, ce qui représentepour notre entreprise autant de potentielclients en moins.

Le report modal, qui prévoit 25% du transport de fret routier vers des modes alternatifs, a-t-il une conséquence sur votre activité?

C D >Nous sommes en faveur d’une comodalitéeff icace et adaptée à chaque missionquel que soit le mode de transport utilisé.Il ne s’agit pas de condamner un modepar rapport à un autre, même si le transportpar la route reste, et demeurera encorelongtemps, le moyen le plus souple et le plusflexible. N’oublions pas que 80% du transportde marchandises se fait sur une distancede moins de 150 kilomètres. Seule la routepeut y répondre efficacement. Le ferroviairetrouve sa pertinence économique au-delàde 500 ki lomètres ; quant au f luvial ,son développement ne permet pas un maillagetotal du territoire. Reste le camion! On pointetrop souvent du doigt les routiers, sans biense rendre compte des services qu’ils apportent.

Même si les camions sont peuimpliqués dans les accidents,quand cela survient, le taux de gravité est trois foisplus important. En quoi avez-vous amélioré la sécurité des véhicules?

C D > Les camions représentent 5,1%de la circulation en France et sont impliquésseulement dans 3,5% des accidents corporels.En vingt-cinq ans, nous avons divisé par huitle nombre d’accidents, même si leur tauxde gravité est effectivement deux à trois foissupér ieur. Et ce la b ien sûr en ra isonde la masse des véhicules.

Pour éviter autant que faire se peut la gravitédes accidents, nos camions disposentd’un système ABS performant, d’aideau changement de voie, d’anteviseur pour mieuxapercevoir les piétons, d’un système de contrôlelongitudinal pour avertir le chauffeur qui passeraitsans le vouloir d’une ligne à l’autre, etc.En paral lè le, nous développons dansnos laboratoires de R&D des dispositifspour surveiller la vigilance des conducteurs,des moyens de communicat ion avecles infrastructures… A cela, s’ajoute la sécuritépassive pour minorer la gravité des accidents.Sur ce sujet, les camions Renault Trucks sontévidemment équipés d’un dispositif avantet arrière permettant d’éviter l’encastrementdes voitures.

Et sur l’environnement proprementdit, comment Renault Trucks travaille-t-il à la diminution de l'impact des camions? Anticipez-vous l’après-pétrole?

C D > Nous n’avons pas attendu les normesédictées par Bruxelles pour y penser. Pour preuve,les émissions polluantes de nos camionsnocives pour la santé ont été diminué de plusde 90%. Et d’ici 2013, nos poids lourdsseront quasi-totalement propres. Restele problème du CO2, lié à la consommationdu carburant. En moyenne kilométrique,nos camions roulent aujourd’hui deux foisplus vite, tout en consommant deux foismoins par rapport aux années 1960 !

Ce qui répond à la fois à un impératiféconomique pour nos clients et à une prioritéenvironnementale. Même si le diesel n’est pas près de disparaître,cela ne nous empêche pas d’être une forcede proposition, pour l’espace urbain notamment,avec des véhicules hybrides fonctionnantau diesel et à l’électrique, mais aussides vers ions totalement é lectr iques,très performantes en ville. Enfin, nos départementsR&D ont travaillé avec succès sur plusieurstypes d’énergie (biodiesel, diesel synthétiqueou le DME, ethanol-méthanol par exemple)différents pour nos véhicules et nous attendonsque les pouvoirs publics indiquent celuivers lequel nous devrons concentrer nos efforts.

Renault Trucks travaille également surl’aérodynamisme et forme les conducteursà l’écoconduite. J’ajouterais, pour finir,que le taux de recyclage moyen de nos produitsest de 92% et que, de cette démarcheécocitoyenne, Renault Trucks fait une véritablephilosophie d’entreprise, qu’elle appliquenon seulement à ses produits, mais égalementau niveau de ses sites de production,de façon qu’ils soient les plus neutres possiblesen émissions de CO2… Une démarchecomplexe mais poursuivie dans cette périodede crise.

DR

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

Les autoroutes ferroviaires roulent pour le multimodal 7 milliards d’euros vont être attribués au développement des infrastructuresdu fret ferroviaire. Ce mode de transport a-t-il sa place dans le développementdes activités portuaires de Marseille avec le Maghreb ?

La priorité d’un tel réseau de fret dans l’Hexagonea été soutenue par le gouvernementpour anticiper l’après-pétrole et réduirede plus de 2 millions le nombre de trajetsde poids lourds sur les routes chaque année,économisant ainsi près de 2 millions de tonnesde CO2. Plus de 7 milliards d’euros lui serontconsacrés. En résumé, il s’agit de concilierperformances économiques, environnementaleset techniques des chaînes de transport.Deux expériences d’autoroutes ferroviaires(transport de camions) et de fret sont actuellementen cours. Il s’agit de l’autoroute ferroviairealpine (AFA), entre Aiton, en Savoie, et Obassano,près de Turin, en Italie, ligne qui a affichéun taux de remplissage de près de 75% en 2009,malgré la crise enregistrée dans le secteurdu combiné. Même satisfaction pour l’autorouteferroviaire reliant Perpignan dans les PyrénéesOrientales et Bettembourg, au Luxembourg.Mais cela suffira-t-il à réhabiliter le rail auprèsde ses usagers potentiels, qui lui reprochentavant tout une fiabilité insuffisante, incompatibleavec une production en flux tendus et un coûtjugé encore trop élevé? Marseille, en tout cas,joue le jeu et affiche la couleur.

Le port de Marseille comme sur des rails

Le deuxième port français joue la cartedu multimodal, puisque, début 2010, la directiondu GPMM a annoncé le lancement d’un grandchantier ferroviaire, dont le coût est estiméentre 250 et 300 millions d’euros sur les dixannées à venir. Quatre grands types d’actionsont été décidés pour développer significativementla part du ferroviaire à Marseille-Fos: élargissementdes voies, création de terminaux de transportcombiné et d'autoroutes ferroviaires,mais aussi arrivée d'un «opérateur ferroviairede proximité. »

© SNCF Médiathèque - Sylvain Cambon

Cet ambitieux projet anticipe de porter la partmodale du ferroviaire à 30% en 2013, contre13,7% en 2008.

Des autoroutes ferroviaires en prolongement des autoroutesde la mer Méditerranée

I l ne s’agit plus de donner la prioritéà u n s e u l m o d e ,à savoir le ferroviaire,p o u r c o n t r e r l acroissance du traficroutier, mais de mettreen œuvre le conceptde multimodalité pourpermettre l’optimisationde la performanced e c h a q u e mod eet de leur utilisation combinée.

Avec, pour finalité de décongestionnerle trafic routier et d’accroître l’accessibilitédes zones portuaires. Les autoroutes de la mersont donc conçues comme des substitutsaux liaisons routières, sur le modèledu ferroutage. De fait, le port de Marseilleest un point de concentration pour les fluxre la t i vement s tab les e t vo lumineuxdu Maghreb et de la Corse. D’où la nécessitéde mettre l’accent sur le transport RoRo-Rail.Seul bémol, pour que ce transport combinémer-route, cabotage maritime et autoroutesde la mer, prenne toute sa dimension,cela suppose l’existence d’un régime juridiqueéquilibré, ou encore de s’accorder surle régime douanier applicable. Sachant quele développement des autoroutes de la merne peut se concevoir qu’à la condition queles escales des navires bénéficient de procédureset de coûts portuaires allégés, tenant comptede leurs fréquences, nécessairement élevées,pour mériter l’appellation d’autoroutes de la mer.Au-delà des autoroutes de la mer, les grandsports maritimes misent aussi sur le traficfluvial pour conforter leur hinterland. Le portde la cité phocéenne, associé à huit plates-formesmultimodales des vallées du Rhône et de la Saône,a signé, fin 2008, un partenariat baptiséMed Link Ports. Un accord qui promeutauprès des professionnels des transportsinternationaux l’offre multimodale du portde Marseille. Green la ville ?

Ce qui est sûr, c’estque cette volonté dureport modal contribueà la croissance verte,a u x n é c e s s a i r e smutations écologiquese t à l a r é du c t i o ndes émissions de gazà e f f e t s d e s e r r einscrite dans le Grenelle

de l’environnement.

Le Grand PortMaritime de

Marseille joue la carte

du multimodal

Atelier ferroviaire

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24 Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

Le multimodal : en route pour l’avenir !

La croissance passe par la supply chainAméliorer la productivité, diminuer les délais, limiter les risques au maximum…Enjeux d’une supply chain efficace au Maroc et sur le port de Marseille-Fos.

Gestion des risques

Quelque 85% des entreprises constatentune forte augmentation des risques liésà la supply chain. Tel est l'un des constatsde l'étude «Gestion des risques supply chain»présentée lors de l’université TLF qui s’esttenue au palais du Pharo, à Marseille,en octobre dernier. Cette étude a été réaliséedans le cadre de l'Observatoire de la supplychain auprès de 300 grandes entreprisesfrançaises et internationales par BearinPoint,ESCP Europe et « Supply Chain Magazine».Il ressort de cette étude que, avec la complexité,l'éloignement, la tension et les aléas croissants,les risques dans la supply chain augmentent.Pour les dirigeants interrogés, les trois principauxrisques en termes d'occurrence et d'impactsont la variabilité de la demande (58%),

le sourcing/approvisionnements (45%)et la mondialisation (43%). La moitiédes entreprises sondées déclare avoir misen place des stratégies de gestion des risques,les deux tiers l'ayant fait depuis moinsde cinq ans. Ce faible pourcentage s'expliqueraitprincipalement par le manque d'intérêtde la direction générale et le manquede connaissance de la démarche à adopter.C'est aux directeurs supply chain ou des opérationsqu'incombe en priorité la gestion des risquesdans la supply chain, voire aux risk managers,lorsque la fonction existe. Environ 28%des entreprises interrogées ont mis en placeune démarche complète de gestion des risques(identification, pondération, plan de réductiondes risques et amélioration continue),mais seules 20% estiment être performantesen la matière.

DR

Les opérateurs privés du futur terminal à conteneurs FOS 2XL, MSC et Port Synergy (filiale de CMA-CGM) prennent à leur charge les aménagements nécessaires à hauteur de 220 millions d’euros.

Les personnes interviewées sont pourtantpersuadées que gérer les risques dansla supply chain améliore le service client,l'image de marque et procure un avantageconcurrentiel.

Le Maroc investit massivement en logistique

Le Maroc est engagé actuellement dansun processus de développement du secteurde la logistique pour en faire un levierd ’amé l i o ra t i on de l a compét i t i v i t éde son économie en général, et des exportationsen particulier. La réforme de la chaîne logistiquedu Maroc a été conçue selon deux niveaux.Le premier concerne le développement denouvelles capacités en matière d’infrastructures

Atelier supply chain

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25Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

de transport et le renforcement du cadreinstitutionnel des modes de transport.Les investissements massifs réalisés parle gouvernement marocain ont déjà portéleurs fruits : le trafic aérien international aaugmenté de 13% en dépit d’une conjoncturedéfavorable au niveau mondial et le traficmanutentionné au port de Tanger s’est accrude 13,9%, atteignant 5,1 millions de tonneset 2,6 millions de tonnes pour le port d’Agadir.Quant au second niveaude la réforme, il visel’amélioration de lacompétitivité logistiqued u Ma r o c , g r â c eau r e n f o r c emen tdu maillage de sesi n f r a s t r u c t u r e s .Il prévoit notammentun ambitieux programme autoroutierde 1 800 kilomètres à l’horizon 2015 et,à l’intersection des grandes routes maritimes,l’agrandissement du complexe portuaire deTanger-Méditerranée, pour une capacité totalede 8,2 millions de conteneurs « équivalentvingt pieds» (EVP), de 2 millions de véhiculeset de 10 millions de tonnes d’hydrocarbures.La réforme du secteur de la logistique prévoitaussi la définition et la mise en œuvred’un schéma national de plateformes logistiqueset l’émergence d’opérateurs marocains intégrésen matière de services logistiques, notammentà travers la qualification des opérateurs dansle secteur du transport routier de marchandises.La création, en partenariat avec le secteurprivé, d’outils de suivi et de veille sur le niveaud’efficacité des services logistiques figureégalement à l’ordre du jour, avec un observatoirede la compétitivité logistique. Enfin, des effortsde formation dans les métiers du transportet de la logistique sont aussi programmés. En se constituant une logistique moderneet tournée vers l’export, le Maroc devraitencore renforcer ses échanges avec l’Unioneuropéenne qui s’élèvent aujourd’huià 8 milliards d’euros d’importations versl’Europe et 14 milliards d’euros d’exportation,dont respectivement 4,268 milliards et 2,893milliards uniquement pour la France en 2008.Du point de vue du coût du transport,le Maroc tout proche possède un réel avantageconcu r r en t i e l pa r rappo r t à l ’A s i e.En effet, un conteneur effectuant le trajetShanghai-Anvers ou Singapour-Hambourgcoûte près de 1 300 euros, contre seulement500 à 600 euros pour un conteneur allantde Hambourg à Casablanca ou d’Anversà Tanger.

© Anton Gvozdikov

La réforme du secteur prévoit la mise en œuvre d’un schéma national de plates-formes logistiques au Maroc.

Marseille-Fos : un plan de développement ambitieux

Premier port de France par son tonnage,le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM)a pour premiers clients le Maghreb à l’exportet la Chine à l’import. Avec sa situationde principale porte d’entrée sur le continenteuropéen, l’avenir du port, et donc sa prospéritéreposeront sur sa fiabilité : qualité, absence

de conflits sociaux,rapidité de traitementdes marchandises…Le port de Marseille aaujourd’hui le regardrivé sur la mise enservice du terminalà conteneurs FOS 2XL,a n n o n c é e p o u r

le premier trimestre 2011. Les opérateursprivés de ce terminal, MSC et Port Synergy(filiale de CMA-CGM), respectivementdeuxième et troisième armements mondiauxpour le trafic de conteneurs, prennentà leur charge les aménagements nécessairesà l’exploitation des terminaux, à hauteurde 220 millions d’euros.

Le port de Marseille-Fos, de par sa situationstratégique et grâce à ces nouveauxterminaux, sera au cœur d’une véritablechaîne logistique de dimension européenne.Grâce à cette nouvel le infrastructureet au lancement des terminaux 3XL et 4XLavant 2013, le port pourra absorber 25%de trafic de conteneurs EVP supplémentairesdans c inq ans, et 50% dans dix ans.Ce t t e c r o i s s an c e s ’ a c compagne rad’un désenclavement des bassins ouestqui passera par t ro is voies : rout ièreavec le contournement de Miramas/Port-de-Bouc/Arles/Fos, le doublement de la RD268et l’amélioration de la liaison Fos-Salon ;ferroviaire avec la modernisation de la signalisationsur la voie d’accès unique avec le projetde la doubler ; fluviale avec la constructiond’un canal entre les terminaux à conteneurset le canal du Rhône à Fos.

*La supply chain ou chaîne globale d’approvisionnement consiste à mettre à dispositionune marchandise au bon moment, au bon endroit,au moindre coût et avec la meilleure qualité.Autrement dit, il s’agit de gérer le mouvement des produits (transport, emballage, stockage, etc.) et des informations qui lui sont associées.

Le trafic manutentionné

au port de Tangers’est accru de 13,9%.

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

Atelier douane-overseas

Des règles internationales se développent pour sécuriser le secteur logistique.Aucune filière n’y échappe, et même si les démarches doivent à terme faciliter les transactions, en attendant, elles complexifient la vie des opérateurs, surtout quand s’y ajoute le tout-scanning.

Le tout-sécuritaire modèle la règlementation du secteur logistique

Quel que soit le mode de transport, l’expéditeurdoit détenir un justificatif qui prouve que toutesces démarches ont été effectuées. Il s’agit,au choix, d’une déclaration d’exportation,du do cumen t d ’ a c compagnemen t ,des déclarations de transit communautaire-commun, ou du document administratifd’accompagnement.

Moderniser et dématérialiser les échanges déclaratifs

Si la dématérialisation des systèmes douanierssimplifiera, à terme, les formalités de sortiedes marchandises, elle contribuera aussià renforcer la fiabilité et la sécurité des donnéestransmises entre Etats membres. C’est l’objectifdonné par l’Europe au « système de contrôle

des exportations ECS» (Export Control System)et à son pendant à l'importation, le « systèmeICS » (Import Control System). ECS viseà dématérialiser les formalités à l'exportde la justification de sortie des marchandiseshors du territoire communautaire. Ce systèmea connu deux phases de déploiement :8Au 1er juillet 2007, la mise en œuvrede « l’ECS Fiscal » a remplacé le visa del’exemplaire 3 de la déclaration d’exportationpar un message électronique. En France,la migration des flux en provenance des Etatsmembres vers ce système s’est effectuéeprogressivement, et celle des flux franco-françaisest désormais achevée. 8Entrée en vigueur au 1er juillet 2009,la seconde phase, baptisée «ECS sûreté/sécurité»,permettra, à terme, la transmission des donnéesexigibles au titre de la sûreté/sécurité

© Buzbuzzer

En 2012, tous les containers à destination des USA, par voie maritime, pourraient être scannés.

Les formalités à l’exportation divergenten fonction du pays partenaire, mais depuisles accords de Doha, en 2001, les échangesentre Etats membres de l’Union européennesont facilités. Les entreprises du secteur doiventseulement remplir une «déclaration européennede services » qui récapitule les opérationsréalisées. Toutefois, les procédures administrativesse complexifient dès lors qu’une entreprised’un pays communautaire commerceavec un acteur d’un pays tiers. Les marchandisesdoivent alors faire l’objet de formalitésd’exportation auprès d’un bureau de douane :le «bureau de dédouanement», qui peut êtredifférent du «bureau de sortie ». Ce derniertraite les procédures administratives (déclarationd’exportation), contrôle la cargaison et délivrela « mainlevée », c'est-à-dire l’autorisationd’enlèvement des biens.

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pour les marchandises qui quittent le territoiredouanier communautaire. «ECS sûreté/sécurité»deviendra obligatoire pour tous les opérateursprivés à partir de janvier 2011. De mêmeque pour ECS phase sûreté/sécurité, l’ICS,dont l’application sera obligatoire au niveaucommunautaire à partir du 1er janvier 2011pour tous les opérateurs, permettra d’effectuerune analyse de risques par le bureau d’entréesur le territoire communautaire de la marchandiseimportée. Dans cetteconfiguration, la pré-déclaration par voieélectronique ou ladéclaration sommaired’entrée (ENS) devraêtre effectuée soitavant l’embarquementen cas de transportmaritime, soit avantl ’a r r i vée au po intf r o n t i è r e e n c a sde transport routierou avant l ’arr ivéede l ’ av ion en casde transport aérien.Du point de vue dela réglementation,le transporteur sera le premier responsabledans la création d’une ENS. Le commissionnairede transport pourra néanmoins établirla déclaration à sa place, avec l’accordde celui-ci. Etant celui qui détient le plusd’informations, via son réseau de correspondants,en liaison avec l’exportateur du pays tiers,il est de fait le mieux placé pour effectuerces formalités. Dans tous les cas, le pré-déclarant sera responsable de la fiabilitédes données. Cette procédure apparaîtrabeaucoup plus simple dès lors que serontdéfinies les responsabilités de chacun.C’est dans ce but que la Direction GénéraleDes Douanes et Droits Indirects (DGDDI)et TLF ont décidé d’élaborer, dans le courantde l’année, un pilote précisant le rôlede chaque acteur dans la mise en place d’ICS.Ce pilote sera à la disposition des différentsopérateurs. En juillet 2007 encore, en matièrede dématérialisation douanière, l’obligationde créer la déclaration d’exportation de manièreélectronique est entrée en vigueur dansl’Union européenne. Cette démarche donne lieuà l’attribution d’un MRN (numéro de référencedu mouvement). Parallèlement, depuisle 1er juillet 2009, toute entreprise réalisantdes opérations douanières se voit attribuerun numéro unique d'identifiant communautaire:l’EORI (Economic Operator Registration

I l introduit aussi la prise en comptede l’Opérateur Economique Agréé (OEA).Le 1er janvier 2007, l’Union européennea introduit, par l’amendement (CE) 831/2006,une modification à ce règlement-cadrepour améliorer la sûreté dans le domainedu fret aérien.Ce nouveau texte permet à un opérateurde s’enregistrer auprès des transporteursde fret aérien et agents habilités sousle statut de «client en compte». Depuis janvier2010, un volet sécuritaire supplémentaire,issu de la règlementation américaine dite« règle 10+2» «ou Importer Security Filing»(ISF) s’y est rajouté. Les commissionnairesdoivent désormais transmettre une multituded’informations sur la marchandise à exporterau maximum vingt-quatre heures avantson chargement. A partir du 1er juillet 2012,l’ICS sera assortie, pour le transport maritime,du scanning de tout le fret, le «100% scanning».Une procédure qui obligera les transporteursà scanner intégralement leurs containersen partance pour les Etats-Unis. Toutefois,cette procédure, issue d’une loi votéepar le Congrès américain, n’a pas convaincul’administration. De nouvelles discussionsdevraient donc avoir lieu entre la Commissioneuropéenne et les Etats-Unis, et les opérateursdevraient pouvoir souffler…

Vers un système douanier unique?

Opérateur Economique Agréé (OEA), ECS, ICS,«Client en compte»… la douane est en pleinemutation et les métiers se structurent.Au final, s’acheminera-t-on, grâce à l’accélérationet la fiabilisation des chaînes logistiques,vers une reconnaissance mutuelle entreEtats-Unis et Europe?Ce n’est pas pour tout de suite. Aujourd’hui,la mise en place de toutes ces nouvellesprocédures ne se fait pas sans difficultéset les entreprises des pays tiers éprouventla plus grande difficulté à travailler avec l’Europe.Jean-Michel Thillier, directeur du bureauE13 de la DGDDI, préconise «une discussionau sein de la Commission européennepour une harmonisation des systèmesinformatiques au niveau mondial, afinde disposer d’un système de déclarationen douane unique ». Une harmonisationqui permettrait aux opérateurs de travaillerplus sereinement et plus rapidement.Enfin…

and Identification), numéro d’Enregistrementde Tous les Opérateurs Economiques. Ce dernierest uti l isé pour dédouaner dans tousles Etats membres et effectuer les formalitésde sûreté/sécurité requises. Un numéro EORIest automatiquement attribué aux opérateurséconomiques établis en France et connusdes services douaniers (les titulaires de l'agrémentOEA, les commissionnaires en douane...).Pour les autres, une demande d’enregistrement

doit être effectuéesu r PRODOUANE ,l e po r ta i l web dela DGDDI. Il suffit d’êtreenregistré dans un seuldes Etats membrespour que le numéroEORI soit reconnupar l’ensemble desautorités douanièresde l’UE. Par ailleurs,un nouveau systèmec o mm u n a u t a i r ed’information et detélécommunicationa fait son apparition,le Cargo CummunitySystem (CCS). Cet outil

en cours de déploiement dans tous les aéroportsfrançais, permettra d’automatiser et de simplifierles échanges d’information liés aux marchandisescirculant sur la plate-forme entre les différentsacteurs de la place, y compris la douane.Le système prévoit de fournir des servicesen fonction des besoins de chaque opérateur.Aéroports de Paris a engagé, avec l’ensembledes partenaires aéroportuaires concernéset TLF OAC, la mise en œuvre d’un CCSà Roissy.

Durcissement des formalités pour les secteurs aériens et maritimes

A la complexification administrative – certestemporaire! –, s’est ajouté, pour les opérateurs,un renforcement des exigences de baseen matière de sûreté aérienne : le règlement-cadre 2320/2002 adopté en réactionaux attentats du 11 septembre 2001 survenusaux Etats-Unis sécurise les moyens de transportdans l’aviation civile. Il renforce la sécurisationdes emprises aéroportuaires, l’inspection/filtragedes biens et personnes entrant en ZSAR(Zone de Sûreté à Accès Réglementé)ainsi que des biens et personnes embarqués,le contrôle qualité, etc.

Les procédures de douanes

se complexifient.

© Blueclue b

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

Commission DOM-TOM/Douanes

Les départements d’Outre-mer sont soumis à une règlementation douanière en pleine mutation. Dédouanement et autres taxes, dématérialisation des démarches, octroi de statuts particuliers : une multitude de réformes sontmises en place, et elles influencent l’organisation du secteur logistique. L’Université TLF a constitué une opportunité pour les DOM de parler de leurs spécificités en présence de l’Administration des douanes.

Les départements d’Outre-mer font partiedu territoire douanier communautaire.Ils sont toutefois exclus du territoire fiscalen raison de leur éloignement de la Francemétropolitaine et de leurs spécificités(directement liées à l’ultrapériphéricité des DOM,une situation reconnue par le droit européen).Ils sont donc considérés comme des territoiresd’exportation à part entière. A ce titre,les entreprises privées sont soumises aux règlesde dédouanement à l ’ importat ion età l’exportation. Conséquence: pour travailler,les acteurs privés doivent s’acquitter d’une pléiadede formalités administratives, et c’est bien làque le bât blesse. Premièrement, toute expéditionde la métropole vers les DOM doit faire l’objetd’une déclaration d’exportation. L’entrepriseexportatrice doit remplir le Document AdministratifUnique (DAU). Ce document permet au déclarantde communiquer un maximum d’informationssur sa raison sociale et la marchandise concernée.Les biens exportés bénéficiant de l’exonérationde la TVA, les clients des entreprises métropolitainessont donc facturés en hors-taxe. Pour justifiersa vente lors d’éventuels contrôles des servicesfiscaux, l’entreprise émettrice doit conserverles justificatifs de l’exportation. A son arrivéedans les DOM, la marchandise est dédouanéepar l’entreprise réceptrice qui s’acquitteà la fois de la TVA due sur la marchandiseimportée et de deux autres taxes : l’octroidu droit de mer et l’octroi du droit de merrégional. Du côté des DOM, les entreprisesqui exportent des biens vers la métropolefacturent à leur tour leurs clients en hors-taxe.L’entreprise importatrice paie la TVA sur l’ensemblede la valeur des marchandises importées.Petite variante, dans le sens DOM-métropole,les marchandises ne sont pas soumises au droitde douanes.

L’import-exportvers les DOM : un véritablechallenge

Un secteur en pleine mutation

Pour autant, loin de constituer un long fleuvetranquille, les formalités d’import-export versles DOM sont en cours de complexification.La principale raison tient à la cohabitationde documents dématérialisés avec d’autresqui ne le sont pas. C’est le cas du DAUnumérique et des justif icatifs papiersqui l’accompagnent. Les contrôles douaniersne sont pas encore adaptés à cette situationmixte d’où des lourdeurs administratives avectoutes leurs conséquences. Ces difficultésdevraient progressivement s’atténuer au furet à mesure de la dématérialisation du restedes documents douaniers. La DGDDIs’est également engagée à régler rapidementles problèmes douaniers de nature informatiqueAutre difficulté dans les DOM, on voit apparaîtredans les appels d’offres des clauses exigeantque le prestataire de transport et de logistiquesoit certifié Opérateur Economique Agréé.Pour les commissionnaires locaux, qui

ne bénéficient pas encore de ce statut,ces clauses constituent un facteur déterminantde concurrence économique par rapportaux filiales certifiées des grands groupesmétropolitains. Jean-Michel Thillier, directeurdu bureau E13 de la Direction généraledes douanes et des droits indirects (DGDDI),explique cette situation par « la difficultéà trouver des personnes habilitées à faire l’auditlors de la demande de la certification OEAdes entreprises dans les DOM». Pour y remédier,la DGDDI et TLF ont décidé de constituerune mission commune pour sensibiliser,informer et dispenser des formations dansles DOM. Depuis le début de l’année, la missions’est déplacée en Martinique, en Guadeloupeet à la Réunion. Par ailleurs, Anne Sandretto,d i r e c t eu r des r e l a t i ons douan iè re set des technologies chez TLF, a annoncéla mise en place d’une aide aux entreprisespour accompagner les candidats dans leur accèsaux certifications internationales, notammentlors de la constitution des dossiers.

© Corepics

Les Dom manquent d’auditeurs pour la certification de certains documents douaniers. La DGDDI et TLFleur viennent en aide.

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Le multimodal : en route pour l’avenir !

Pas de forte croissance sans port puissant. Un enjeu de taille puisque le retour à la compétitivitédes ports français permettrait la création de 30 000 à 40 000 emplois.

La réforme portuaire de 2008 a pour objectifsde rendre les ports français mieux adaptés,plus performants, plus attractifs, avec deux impactsmajeurs: créer des milliers d'emplois et améliorerl'impact écologique des échanges internationaux.A l’occasion du débat sur la réforme portuaireorganisé conjointement par TLF et TDIE (TransportDéveloppement Intermodalité Environnement),les présidents des deux associations rappellent«le retard absolu pris par notre pays par rapportaux principaux ports mondiaux, et singulièrementpar rapport à beaucoup de ports voisinsde l'Europe ». Ils soulignent « que ce retards'est encore creusé ces dernières années,y compris quand nos ports voyaient leur traficprogresser du fait de la croissance du commercemaritime européen et mondial ». L’érosionde la part de marché des ports françaisfait peser le risque de leur marginalisationen Europe.

Reconquérir le marché national et international

Pour Philippe Grillot, président de TLF, et PhilippeDuron, député et coprésident de TDIE,il y a en effet urgence. La part de marchédes ports maritimes français en Europe estpassée de 20,5% en 1989 à 17,5% en 2004.Le trafic français, constitué à 50% de vracliquide (pétrole brut, produits raffinés,hydrocarbures gazeux, produits chimiques),à 30% de marchandises diverses (dontun tiers de conteneurs) et à 20% de vracsolide (minerais de fer, charbon, céréales),n’a atteint en 2005 que 370 mil l ionsde tonnes, soit moins que le trafic du seulport de Rotterdam. Marseille et Le Havre,qui occupaient en 1998, respectivementles 18e et 36e rangs mondiaux, ont rétrogradéen 2005 aux 24e et 39e rangs. Cette érosionde la compétitivité de nos ports renvoieà la forte concurrence des ports de la façadenord de l’Europe (Rotterdam, Anvers,Hambourg) et de la façade méditerranéenne(Barcelone, Gênes, Malte). Sur le seul traficde conteneurs en France, les performancessont, là aussi, en chute libre.

Débat «Point sur le Plan de relance des ports français » L’avenir de nos ports

se joue aussi à terre

Alors que ce trafic a été multiplié par 3,2depuis 1991 dans les autres ports européens,il n’a fait que doubler en France. Certes,les ports français ne peuvent pas rivaliseravec les grands ports asiatiques, compte tenude la taille de leur arrière-pays et du fortdéveloppement économique de cette zone.Mais, ils devraient pouvoir rivaliser avec

les grands ports du nord de l’Europe.En 2005, le premier port à conteneurs du mondeétait Singapour, avec 23,2 millions d’EVP(équivalent vingt pieds) et le premier européen,Rotterdam, avec 9,3 millions d’EVP, alors que,dans le même temps, Le Havre, premier portfrançais pour les conteneurs, n’en traitaitque 2,1 millions.

La part de marché des ports maritimes français en Europe est passée de 20,5% en 1989 à 17,5% en 2004.

DR

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Marseille rame

La situation à Marseille, premier port françaisen termes de tonnage, est tout aussipréoccupante. Premier port de la Méditerranéepour le trafic global, il a perdu un tiersde sa part de marché depuis 1990, avecune cro issance de 2% contre 50%pour l ’ensemble des pays du Sud. Surtout, le port de Marseille est très largementdistancé par les autres ports méditerranéenspour le trafic de conteneurs. En 2004,le port d’Algésiras, au sud de l’Espagne,a manutentionné 3 millions d’EVP, les portsde Valence et Barcelone 2 millions chacun,mais Marseille 1 million seulement. Sur la riveatlantique, les ports de Bordeaux et Nantes-Saint-Nazaire n’assurent que 10% du traficde conteneurs de la façade atlantiqueeuropéenne. Enfin, autre gros sujet d’inquiétude,les ports français sont distancés par les portsétrangers dans l’Hexagone même. En effet,on estime aujourd’hui pour l’ensemblede la France, que le détournement de traficau profit des autres ports européens s’établitentre 20 et 40% des exportations et importationsfrançaises. Lyon, par exemple, ne fait pasencore partie de l’hinterland naturel de Marseille,la ville étant desservie principalementpar les ports du nord de l’Europe. D’oùl’importance de cette réforme.

La réforme date de 2008. Quel bilan faut-il en dresser?

« Il faut impérativement que la réformeportuaire soit rapidement finalisée », insistePhilippe Grillot. Ses effets sont très attenduspar TLF, même si les commissionnairesde transport et les logisticiens ne sont pasdirectement concernés par les mesuresprévues par ce texte de loi, ils le serontpar son impact sur la productivité des ports.Après la mise en place d'une nouvellegouvernance au sein des anciens portsautonomes devenus grands ports maritimes,et de leurs plans stratégiques, les ports ontnégocié le transfert de leurs terminaux.«Dans 90% des cas, les négociations de gréà gré avec les opérateurs existants ontabouti », annonce Bruno Vergobbi, déléguégénéral de l'Association des ports françaiset de l'Union des ports français. La dernièreétape, et peut-être la plus difficile, le dossiersocial (transfert effectif des salariés au privé)n’est pas encore totalement bouclée.

de la grève de mars 2007, qui avaitbloqué le port de Marseille. Nicolas Sarkozyavait ponctué l’évènement d’une formulecinglante : «On ne va pas laisser une minoritéempêcher une major i té de travailler ! ».Il avait lors expliqué que «pour que le bilanglobal de la mondialisation soit positif pourla France, notre pays doit tirer le meilleur partides créations d'emplois dans les secteursqui bénéficient de ce phénomène. Or, les domainesportuaire et logistique font partie des activitéséconomiques que la mondialisation développeconsidérablement. » Réponse en 2010…

8Trafic total de marchandises en 2008 des ports français métropolitains

«On sait que cela ne sera pas un long fleuvetranquille, il faudra encore faire preuvede détermination», prévient Bruno Vergobbi.«Pas question de reculer, avertit Jean-LouisLe Yondre, président du groupe Tramaret du syndicat des transitaires du Havre, alorsque nous ramons pour ramener le traficperdu, faute de fiabilité des ports français ». Partout, l’impatience est de mise, et on en appelleà la responsabilité des élus et de l'Etat.Les intervenants rappellent que l’engagementd’une réforme portuaire rapide avait été prispar le président de la République à la suite

Calais

Bayonne

Caen

Sète

Lorient

Cherbourg

Brest

BastiaPort La Nouvelle

Dieppe

St Malo

Toulon

Ajaccio

Boulogne

Bordeaux

Dunkerque

La Rochelle

Le Havre

Marseille

Nantes St Nazaire

Rouen

Trafic de marchandises en 2008 millions de tonnes

100

50

10

Marchandises diverses

Vracs liquides

Vracs solides

Source : DGITM/DST / PTF / PTF4.

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de l’université de la Fédération des entreprisesde transport et de logistique de France (TLF).

Une UPM proche de l’Europe originelle vue par Jean Monnet ?

«Faire un grand marché commun qui permettrad'améliorer la compétitivité des entreprisesde chaque côté des deux rives et de réduireles écarts économiques et sociaux »,remarque Jean-Louis Guigou, qui dirigel’Institut de prospectiveéconomique du mondem é d i t e r r a n é e n(IPEmed). «Avec l’aidedes entreprises etde la société civile,les projets avancentp lu s l i b r ement e tp lu s v i t e qu ’avecdes politiques. Et pourquoi reprocherait-onau Maghreb de s’organiser avec les pays riverainsde la Méditerranée alors que leurs échangesavec l’Europe constituent 80% de leur commerce

Ce n'est pas encore un business, mais cela s'y apparente de plus en plus.Depuis l'annonce par Nicolas Sarkozy de la création de l’Union pour la Méditerranée,tous les espoirs sont permis avec, en fil conducteur, une union économique qui résoudrait les problèmes politiques actuels.

Au détroit de Gibraltar, moins de 15 kilomètresséparent l’Europe de l’Afrique, et le différentieldu niveau de vie des rives nord et sudde la Méditerranée n’a pas d’équivalentdans le monde. C’est pourquoi, l’Unioneuropéenne et douze pays méditerranéensont décidé, en 1995, à Barcelone, de créerun partenariat pour compenser ces hiatus.Bapt isé « processus de Barce lone »,ce partenariat a contr ibué à assainirles f inances, à pousser l ’éducat ionet la démocratie et à développer certainesinfrastructures de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient. L’Union pour la Méditerranée (UPM)doit permettre de capitaliser sur ces acquiset corriger les lourdeurs ou les insuffisancesdu processus de Barcelone. Créée en juillet 2008par Nicolas Sarkozy, cette initiative françaisea commencé à faire bouger les lignes.«Une ère de coopération nouvelle est arrivée.Désormais, les pays de chaque côté dela Méditerranée sont à égalité. Le rôlede l’Union pour la Méditerranée est d’êtreun facilitateur de projets», annonce Jean-MarieViolet, conseiller auprès de Henri Guaino, lors

extérieur, et 65% pour la Tunisie?», questionneMokhtar Rachdi, directeur général de la marinemarchande tunisienne. Le Maghreb, l’Egypte,la Palestine, la Syrie et le Liban représententplus de 80% de la population arabe. Un poidsdémographique essentiel au dynamismede l’économie. Sur le plan économique, exceptionfaite de la surface financière des pétromonarchiesdu Golfe, le rôle des pays arabes riverainsde la Méditerranée est tout aussi considérable.L’Europe a besoin de la Méditerranée.C’est un pari sur l’avenir, sur le bouillonnement

de la jeunesse dec e s p a y s du Sud .Avec près d’un milliardd’hommes de chaquecôté des deux rives,« le bassin méditerra-néen a un potentielconsidérable», soulignePhilippe Grillot, président

de TLF. « Le rapprochement des deux rivesde la Méditerranée par l’économie est engagé,c’est une réalité », confirme Jean-LouisGuigou.

Booster la Méditerranéedu businessBooster la Méditerranéedu business

«Un port efficaceest un port vide.»

Chantal Helman, directrice générale adjointe du GPMM

DR

Mer méditerranée, mer morte ?

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Table ronde «l’Union pour la Méditerranée en questions»

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Au moment où le monde multipolaireet la sortie de crise se profilent, l’UPM constituepotentiellement le pôle de développementle plus puissant du monde. «Prenons datepour le futur », conclut Philippe Grillot.Une réussite qui dépendra pour beaucoupde la mutation nécessaire des ports français…

La problématique portuaire en voie de résolution

On ne dit plus Port autonome de Marseille,mais Grand Port maritime de Marseille(GPMM) depuis la réforme portuairedu 4 juillet 2008, Ce texte a transforméla gouvernance de sept établissements publicsportuaires et posé les bases d’un plan de relancede leur activité. Objectif : rénover les modesde fonctionnement, prendre en compte le rôlegrandissant des investisseurs privés sur les quais,et surtout, reconquérir des parts de marché,notamment en Méditerranée.

Le GPMM à l’abordage de sa croissance

« Revenu à une meilleure fiabilité (moinsde grèves depuis un an sur le bassin de Fos),le port semble sorti de convalescence »,annonce en préambule Chantal Helman,directrice générale adjointe du GPMM.Mais il n’est pas de performance qui ne se jugeau regard de celle des autres. Et là, le bâtblesse encore. Le premier port de France estle port… d’Anvers. A l’instar des autres grandsports méditerranéens, comme Valence,Barcelone ou Gênes, Marseille souffrede la concurrence croissante des portsnord-européens, en premier lieu Rotterdamet Anvers qu’alimente la stratégie des «hubs»(plates-formes) des armateurs. Le portmarseillais est donc condamné à passerà l’offensive et à défendre son marché intérieur.D’autant plus qu’une concurrence d’un nouveautype a fait son apparition. L’Espagne a en effetinstallé un port sec dans la vallée de la chimie,près de Lyon, qui a créé des lignes directespar la route et le fer en direction de Barcelone.Une annonce qui bouleverse le monde portuairefrançais. A son tour, le GPMM commenceà placer ses pions. Chantal Helman annoncela prise une prise de participation du à hauteurde 16% dans le port Edouard-Herriot,prolongeant le Grand Marseille jusqu’à Lyon.De fait, cet accord permettra à Marseillede s’ouvrir vers le nord et l’est.

Accueillir les poids lourds des mers

Pas de marée, houle rarement forte, accessibilitérapide au port, météorologie favorable…Fort de son emplacement stratégiqueen Méditerranée et doté d’un vaste hinterland,le GPMM dispose de nombreux atoutspour accueillir des navires gigantesques,capables de transporter jusqu'à 6 000 conteneursqui devront ensuite être distribués en Europedans des temps records. Face à ces nouveauxgéants des mers, Marseille doit encoreaméliorer ses services et son fonctionnement,tant il est clair que l’organisation des ligneset le coût journalier de ces super-naviressont tels qu’aucune attente dans les portsne peut être tolérée. Il faut donc prévoirune réduction des temps d’immobilisation(manutention, gestion, services autour du navire,douane…) et donc des taxes portuaires,souvent plus élevées en France quedans les autres grands ports européens.Car, pour être compétitif, il faut fluidifierl’arrivée des marchandises, ce que résumeChantal Helman par : « un port efficaceest un port vide ». Cela va de pair avecune accélération des procédures douanières.«Mais jusqu’où aller dans la simplificationdes contrôles sécuritaires pour, d’une part,ne pas décourager les armateurs et, d’autrepart, garder un niveau sécuritaire satisfaisant»,s’interroge Jérôme Fournel, le directeurgénéral des douanes. Pour Raymond Vidil,président de Marfret, la solution ne fait aucundoute : « Pourquoi faire deux procéduresdouanières entre le Nord et le Sud ?Ne peut-on pas imaginer un Schengenentre les deux rives de la Méditerranée?»

La Méditerranée, une complémentarité évidente

Les entreprises sont déjà sur les rives sudde la Méditerranée. Qu’elles soient chinoisesou indiennes, elles croient en la Méditerranée.Force est de constater l’attractivité d’une zoneproche de l’Europe, située sur l’itinéraire majeurdu commerce international entre Asieet Amérique et dotée de plates-formesindustrielles ultra-modernes, à l’exemple de TangerMed, un gigantesque hub au nord du Maroc.Mais attention à ne pas considérer les paysdu Maghreb comme uniquement des paysde consommation, d’extraction de matièrespremières ou de production à faible valeurajoutée, mais bien comme les pays partenairesqu’ils sont !

Les bassins ouest (Fos-Port-Saint-Louis-Lavera) concentrent l'essentielde l’activité du GPMM en volumecomme en tonnage. Sur les 96 millionsde tonnes de marchandises traitéespar le GPMM en 2008, les bassins ouesten ont vu passer près de 88 millions.C’est aussi à l’ouest que se réalise la quasi-totalité du trafic des hydrocarbures; un trafic qui représenteà lui seul 65% de l’activité totale du port. Il faut y ajouter le gaz naturelliquéfié, avec la prochaine mise en servicedu nouveau terminal méthanier de Fos-Cavaou.

Quant aux conteneurs, ces boîtes remplies de produits à haute valeur ajoutée dont la manutention constitueune source importante de revenus pour le port et ses entreprises, sur les 850 000 traités l'an dernier par le GPMM, 578 000 ont transité par le terminal Graveleau de Fos. Un secteur que le GPMM veut développermassivement dans les années à venir avec les projets de terminaux conteneurs Fos 2, 3 et 4 XL. C’est ce qui explique le succès de la logistique et de la plate-forme Distriport.

Zoom sur le GPMM

DR

6

Dans l’intérêt de tous. «Le moteur de croissancequi manque aux pays du Nord comme du Sudest d’affirmer clairement qu’ils ont un avenircommun et, pour ambition, d’humaniseren profondeur le système économique demarché», conclut Jean-Louis Guigou.

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Mer méditerranée, mer morte ?

lors de l’université de la Fédération des entreprisesde transport et de logistique de France (TLF),les 21 et 22 octobre derniers.

Trois pays, des spécificités

La Tunisie se verrait bien la plate-formelogistique de la Méditerranée. Ses atouts ?Le pays dispose déjà de neuf aéroportsinternationaux, de sept ports de commerce,de 2 400 ki lomètres de réseau ferréet de 20000 kilomètres de routes classées…Sans compter les grands projets et chantiers :la zone franche, le port en eau profonde et le nouvelaéroport international d’Enfidha, d’une capacitéde 20 millions des passagers, le nouveau complexeportuaire pétrochimique de la Skhira, un réseaude sept plates-formes logistiques et la créationde nouvelles lignes maritimes et aériennes…

Formalités douanières, déclarations, perceptions de droits et de taxes, contrôles de sécurité… beaucoup reste à faire pour améliorer la fluidité des échanges internationaux, y compris avec les pays du Maghreb. Entre houle et mer calme.

Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, les trois payscentraux du Maghreb, membres du processusde Barcelone, commercent depuis toujoursavec la France. Ces relations, institutionnaliséesdans des accords, n’ont cessé de se développer.Jamais le trafic de remorques n’a été aussiélevé sur le port de Marseille! En octobre 2009,les professionnels du transport avaient déjàtraité plus de 73 000 remorques, à l’importet à l’export entre la France et le Maghreb,contre 68 235 pour l’année 2007 et 71 142en 2008. La caractéristique de ces flux ?L’utilisation de navires rouliers (RoRo)e t des temps de t rans i t t rès cour t s.« Il s’agit de flux très tendus. Aujourd’hui,la plupart des services RoRo proposéspar les commissionnaires de transportet les transporteurs sont de type porte-à-porte»,a indiqué Marc Grolleau, président de l'Associationfrançaise du transport international,

Des infrastructures d’autant plus prometteusesque la Tunisie a déjà accompli des réformessur la manutention portuaire et les codesdes ports et des douanes. Des difficultés subsistent.Les participants à l’université TLF les onténumérées: des semi-remorques laissées à quaipar les armateurs, le manque d’adéquationentre les horaires d’ouverture des bureauxde douane et ceux des professionnels du portde Marsei l le. Parmi les proposit ionspour améliorer la situation figurent l’élaborationde partenariats entre le port de Tanger-Méditerranée et le port de Marseille,une plus grande rapidité dans le traitementdes procédures douanières et administrativesainsi qu’une plus grande flexibilité des horairesd’ouverture des bureaux de douane, en adéquationavec l’activité du port de Fos-Marseille…Pour Alain Pellegrin, représentant du Syndicatdes transitaires du port de Marseille-Fos,

La Méditerranée fait des vagues

La Tunisie est le plus gros partenaire des pays du Maghreb au départ du port de Marseille.

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Commission Maghreb

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la future mise en application du codedes douanes communautaire modernisée t d e s n o u v e l l e sprocédures douanièresd e v r a i t s e r v i r àenclencher de nouvellesprestat ions, mieuxadaptées aux grandesévolutions actuelles,«notamment en matièrede sûreté/sécurité»,a-t-il indiqué. Une pisteque les professionnelstunisiens souhaiteraientégalement suivre.

Dissonances passagères algériennes

Vis à vis de l’Algérie, les nouvelles dispositionsde la loi de finances complémentaire 2009(LFC 2009) inquiètent les opérateurs françaisqu i y v o i e n t une nou ve l l e e n t ra v eaux échanges avec ce pays. Un point de vueque réfutent les autorités algériennes :« non, ces mesures ne sont pas destinéesà entraver le commerce extérieur, mais visentplutôt à encadrer et à garantir sa transparenceet à l'assainir de toute opération de traficet de blanchiment d'argent». A commencerpar l’instauration du crédit documentaire(Crédoc) qui est obligatoire pour touteimportat ion d’un montant supér ieurà 100 000 dinars (environ 1 000 euros).Toujours est-il que ce dispositif génèredes lou rdeurs admin i s t ra t i ves tan tpour les opérateurs algériens que dans les paysexportateurs. Depuis son entrée en vigueur,le 4 août dernier, les importations en ontpâti mais il semble que le système se régulepeu à peu. En attendant, une commissionmixte bilatérale (dont TLF est partie prenante)a organisé une rencontre, le 1er décembredernier, pour développer le régime TIR (transportinternational routier) dans les transportspar camion entre la France et l’Algérie.« Le système TIR permettra aux entreprisesde dédouaner à l’intérieur du pays», a déclaréMarc Grolleau. Cette mesure devrait faciliterle transit des poids lourds par le port d’Alger.

Les douanes… d’une rive à l’autre

La souplesse commerciale entre industrielsdes deux rives impliquerait aussi d’accéléreret de fluidifier les procédures douanières.Fréquemment, du fait de la proximité,

les entreprises françaises passent des commandesfermes, puis demandent un ou plusieurs

réassortiments ded e r n i è r e h e u r e .L e s i n d u s t r i e l salgériens expédients imultanément lacommande et lesréassortiments, maisséparent les documentsdouaniers, ce qui génèredes retards et des com-plexités administrativeslors des passages

en douane. Sur ce point précis, Jean-MichelThi l l ier a proposé d’a l ler p lus avantdans le développement de solutionsélectroniques dans les pays du Maghreb,notamment avec le système d’exploitationportuaire AP+ (prévu le 1er juin 2010 en Algérie).

Mais pour plus d’efficacité, la mise en placed’un outil informatique doit obligatoirements’accompagner d’une procédure définissantle mode opératoire et les méthodes de travail.Aussi, Alain Pelegrin et Marc Grolleau ont-ilsproposé la mise en oeuvre de procéduresdouanières adaptées aux nouvelles contraintes,tout en respectant la fluidité de circulationdes marchandises, mais surtout,la réalisationd’un cahier des charges (qualité de service),dont le but serait de récupérer les traficsavec le Maroc, perdus au profit de l’Espagne.Ce cahier des charges pourrait, par la suite,être généralisé à d’autres pays. Une étudeapprofondie sur le rôle des outils informatiques,tels que la plate-forme de communicationportuaire Mare Nostrum comme supportd’accompagnement des entreprises, a étédemandée.

6

Inspiré par les événements du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, puis par ceux de Londres et de Madrid, le concept d’OEA n’est, en réalité, que l’expression réglementaire de réflexions pressenties depuis plusieurs années (montée du terrorisme,d’une part, explosion exponentielle du trafic de marchandises liée à la mondialisationdes échanges, d’autre part). « Cette nouvelle certification douanière qui permet de bénéficier d’un allègement des contrôles douaniers est entrée en vigueur en 2008dans tous les Etats membres de l’Union européenne. Elle est délivrée aux entreprisesqui satisfont à des critères sécuritaires et économiques communs. ». Elle sera encore renforcée en 2011, avec l’arrivée des normes ECS (Export ControlSystem) et ICS (Import Control System). ECS ayant pour objet de dématérialiser les formalités de justification de sortie des marchandises hors du territoire communautaire.Tandis qu’ICS assurera la mise en place d’un contrôle des marchandises entrant dans le territoire communautaire.

OEA, ECS, ICS… de plus en plus de procédures douanières

A l’étude : l’extension

du régime douanierpour les camions

entre la France et l’Algérie.

© Vekha

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36 Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

Mer méditerranée, mer morte ?

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37Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

AFT-IFTIMSite Internet : www.aft-iftim.com Principal organisme de formation transport et logistique en France, le GroupeAFT-IFTIM propose plus de 600 cursus du CAP au BAC + 6 en formation continue, initiale ou en alternance, pour tous les cadres ou futurs cadres et salariés du secteur. Interlocuteur : Daniel GRASSET Fonction : Directeur du Développement Téléphone : +33 (0) 1 42 12 51 78 Fax : +33 (0) 1 42 12 50 80 E-mail : [email protected]

AILTSite Internet : www.ailt.netL’Association Interprofessionnelle pour le Logement des salariés des Transports est l'organisme référent, collecteur du 1% logement créé à l'initiative des Fédérations Professionnelles du Transport.L'AILT garantit à ses adhérents l'ensemble des prestations : prêts accession, patrimoine locatif, aides à la mobilité professionnelle … Interlocuteur : Christophe DUCATEAU Fonction : Directeur Adjoint Téléphone : +33 (0) 1 56 02 67 62Mobile : +33 (0) 6 14 21 32 17 Fax : +33 (0) 1 56 02 60 14

ALLIANZ GLOBAL Corporate & Specialty (France)Site Internet : www. agcs.allianz.com Allianz Global Corporate & Specialty (France) est un acteur incontournable du marché de l’assurance des professionnels du transport. Nos équipes conçoivent des solutions « sur mesure » : garanties Responsabilité Civile (RC) contractuelle, RC professionnelle, RC générale, ad valorem.Interlocuteur : Christophe DELONFonction : Directeur Souscription CargoTéléphone : +33 (0) 1 58 85 87 34Mobile : +33 (0) 6 07 80 30 79Fax : +33 (0) 1 58 85 83 08E-mail : [email protected]

AXASite Internet : www.axa.frLeader de l’assurance, Axa dédie un pôle de compétences aux transports. Pour les commissionnaires, des conventionsd’assurances couvrent de la Responsabilité Civile contractuelle, professionnelle et exploitation jusqu’aux dommages des marchandises transportées pour compted’un donneur d’ordres. Interlocuteur : Olivier OUTREQUINFonction : Directeur Branche Transport Terrestre et FacultésTéléphone : +33 (0) 1 56 35 44 29Mobile : +33 (0) 6 09 37 25 20 Fax : +33 (0) 1 56 35 42 70E-mail : [email protected]

BDF WEBSite Internet : www.bdfweb.comLa bourse de fret BDFWEB devenue B2PWEB à l’occasion de la SITL met en relation affréteurset transporteurs routiers. En partie contrôlée par des transporteurs et groupements, elle cherche à favoriser un rééquilibrage du marché français de la BOURSE de FRETplus favorable aux entreprises de transport et de commission de transport françaises. Interlocuteur : Benoît AUJAYFonction : Président Téléphone : +33 (0) 4 32 52 00 50 E-mail : [email protected]

Cabinet ARCSite Internet : www.cabinet-arc.comCe juriste d’affaires propose des solutions concrètes et opérationnelles pour optimiser la gestion du poste client, par exemple le recouvrement de créances.Interlocuteur : Denis LE BOSSEFonction : Directeur Téléphone : +33 (0) 1 46 03 07 07 Fax : +33 (0) 1 46 03 99 66E-mail : [email protected]

6Carnet d’adresses des partenaires de TLF

Rejoindre TLF en tant que partenaire…

«Cette année, nous avons décidé de pousser plus avant nos relations avec nos partenaires en donnant encore plus de contenu à nos actions communes. Actuellement, nous nous rencontrons lors des deux grandes manifestations annuelles de TLF : l’université de la fédération et la soirée SITL qui sont l’occasion de contacts avec nos adhérents. Ces derniers représentent l’ensemble des métiersdu transport et de la logistique (transport routier, messagerie-express, location de véhicules industriels, logistique, organisation de transports ferroviaire, aérien et maritime, opérations en douane, supply chain). Par ailleurs, une commission « technique » et une commission «assurances» permettent aux partenaires intéressés d’échanger leurs opinions sur des sujets de préoccupationcommuns et d’entendre les spécialistes métiers TLF dans leurs domaines de compétences. De nouveaux projets ont déjà vu le jour. Un feuillet partenaire est désormais diffusé à nos 6000 contacts. Il présente les offres de service de quatre à six partenaires. Par ailleurs, une ou deux fois par an, chaque partenaire se verra offrir l’opportunité d’adresser à tous nos contacts un communiquéflash, lui permettant de mieux se présenter à l’ensemble de nos adhérents. Enfin, les innovations peuvent être nombreuses. Cette année, nous serons plus que jamais à votre écoute pour leur donner vie. »

Votre contact « partenaires » : Christine Leroy, [email protected]

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38 Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

Carnet d’adresses TLF

Cabinet GaillezSite Internet : www.assurances-gaillez.comSpécialisé en assurances pour le transport et la logistique, ce cabinet lillois (Nord) couvre en outre le cumul de responsabilités, le cahier des charges dérogatoires et les risques liés au statut de chef d’entreprise. Interlocuteur : Christophe GAILLEZFonction : AssuranceTéléphone : +33 (0) 3 20 54 47 62Mobile : +33 (0) 6 30 99 45 97Fax : +33 (0) 3 20 78 26 96E-mail : [email protected]

CAP MARINESite Internet : www.cap-marine.comCe courtier rouannais (Seine-Maritime) en assurances et réassurances place et gère les assurances transport des moyennes et grandes entreprises, des négociants, des commissionnaires de transports et des chargeurs. Interlocuteur : Emmanuel PELLERINFonction : Directeur Général Téléphone : +33 (0) 2 35 98 26 46Mobile : +33 (0) 6 07 45 20 96Fax : +33 (0) 2 35 98 32 58E-mail : [email protected]

CICPRP (Caisse Interprofessionnelle des Congés Payés de la Région Parisienne)Site Internet : www.cicprp.frLa CICPRP est une organisation patronale qui gère les congés payés du transport et de la logistique. Elle fait bénéficier les entreprises adhérentesd’importants allègements de charges et d’une totale sécurité juridique.Interlocuteur : Denis LAURENTFonction : Directeur GénéralTéléphone : +33 (0) 1 53 44 44 44Fax : +33 (0) 1 58 51 20 52E-mail : [email protected]

CODEL 28 (Comité de Développement Economique d’Eure & Loir)Site Internet : www.nouveauciel.comCréé à l'initiative du conseil général d'Eure-et-Loir, le CODEL, certifié ISO 9001 depuis le 1er trimestre 2008, est une structuredédiée à l'accompagnement des entreprises désireuses de s'implanter ou de se développersur le département d'Eure-et-Loir à proximité de l'Ile-de-France.Interlocuteur : Kevin GUILLEMETFonction : Chargé de MissionTéléphone : +33 (0) 2 37 20 99 99Mobile : +33 (0) 6 11 74 95 76Fax : +33 (0) 2 37 21 51 89E-mail : [email protected]

D&OSite Internet : www.groupe-do.fr Groupe paritaire de protection sociale complémentaire multi-professionnel, il couvre en retraite, santé, prévoyance, services à la personne, les salariés du transport et une grande partie de ceux des banques, de la pharmacie... Interlocuteur : Christian SCHMIDT de la BRELIE Fonction : Directeur Général Téléphone :+33 (0) 1 80 60 51 20 Fax : +33 (0) 1 80 60 51 21 E-mail : [email protected]

EM2CSite Internet : www.em2c.comAménageur, promoteur, constructeur en immobilier d’entreprise, le Groupe em2c apporte une réponse globale aux problématiques immobilières et environnementales des professionnels du transport et de la logistique. Interlocuteur : Jean-Roger REVELLINFonction : Directeur du DéveloppementTéléphone : +33 (0) 4 72 31 94 44Fax : +33 (0) 4 72 31 94 68E-mail : [email protected]

EUDONETSite Internet : www.eudoweb.comEudoweb édite et intègre les solutions full web EUDONET CRM, Presse, Contacts et ses applications métiers. Disponibles en modeIntranet et ASP, elles sont utilisées par près de 800 PME, grands comptes et administrations.Interlocuteur : Bertrand de la VILLEGEORGESTéléphone : +33 (0) 1 47 37 60 30Fax : +33 (0) 1 47 37 60 74E-mail : [email protected]

GROUPAMA TRANSPORTSite Internet : www.groupama-transport.comAvec Groupama Transport, compagnie spécialisée en Assurance Transport, Logistique et Maritime, c’est la possibilité d’assurer l’ensemble des besoins liés à vos activités professionnelles, par le biais de contrats packagés personnalisés.Interlocuteur : Philippe PERRINEFonction : Directeur Marché Transporteurs et LogisticiensTéléphone : +33 (0) 2 32 92 91 74Mobile : +33 (0) 6 87 60 49 49Fax : +33 (0) 2 32 74 02 15E-mail : [email protected]

IVECO FranceSite Internet : www.iveco.frIVECO commercialise une large gamme de véhicules utilitaires légers, moyens et lourds, de camions tout-terrain, d'autobus,d'autocars et de véhicules spéciaux, à travers un Réseau de plus de 250 points de distribution et d'après-vente, en France et DOM-TOM Interlocuteur : Muriel KAUFMANNFonction : Responsable Presse / Relations Extérieures / SalonsTéléphone : +33 (0) 1 30 66 80 79Mobile : +33 (0) 6 80 63 65 45Fax : +33 (0) 1 30 66 80 88E-mail : [email protected]

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39Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

MICHELINSite Internet : www.michelintransport.com Manufacturier de pneumatiques : gammes de pneumatiques adaptées au transport routier, tous usages, toutes activitéset toutes conditions climatiques. Interlocuteur : Ariel CABANES Fonction : Direction des Affaires Publiques Téléphone : +33 (0) 1 45 66 15 77 Fax : +33 (0) 1 45 66 15 54

NEOPOST IDSite Internet : www.neopost-id.com Neopost ID, filiale du Groupe Neopost, développe et opère des solutions de traçabilitéappliquées aux processus Supply Chain. Notre chaîne de valeur s’apparente à un processus Supply Chain appliqué à l’Information. Elle s’appuie sur les trois concepts de Capture/ Traitement et/ou stockage/Livraison de l’« Information ».Interlocuteur : Christophe AGAESSEFonction : Directeur GénéralTéléphone : +33 (0) 1 55 69 62 35E-mail : [email protected]

OCIRSite Internet : www.ocir.comCe cabinet juridique parisien spécialisé dans le droit des affaires et du transport accompagne la constitution des sociétés de transport (forme juridique, fiscalité…). Il assure également leur secrétariat juridique et leur défense devant les tribunaux. Interlocuteur : François LESPAGNONFonction : PrésidentTéléphone : +33 (0) 1 47 63 71 95Fax : +33 (0) 1 46 22 49 28E-mail : [email protected]

PAGES TRANSPORT & PAGES LOGISTIQUESite Internet : www.pagestransport.comPages transport & pages logistique est un portail communautaire B to B gratuit réservé aux entreprises de transport et logistique, qui propose une véritable galeriemarchande de produits et services professionnels.Interlocuteur : Alain COMTE Fonction : GérantTéléphone : Alain Comte : + 33 (0) 6 88 33 73 81Standard Pages transport & pages logistique : + 33 (0) 9 50 95 95 37E-mail : [email protected] transport : [email protected]

PORT ATLANTIQUE NANTES-SAINT-NAZAIRESite Internet : www.nantes.port.fr Commerçant avec 380 ports par sa façade maritime, il alimente notamment Nantes, Saint-Nazaire et le Grand Ouest. Il est également relié aux grandes Métropolesde Bordeaux et Lyon etc. grâce au réseau autoroutier parisien et rennais auquel on accèdevia le périphérique nantais. Interlocuteur : Christophe PLANTYFonction : Directeur des TraficsTéléphone : +33 (0) 2 40 44 20 50Fax : +33 (0) 2 40 44 21 30E-mail : [email protected]

PORT DE MARSEILLESite Internet : www.marseille-port.frLe Premier port français, premier port de méditerranée et le troisième port pétroliermondial, il se positionne comme un port généraliste traitant tous types de trafics de marchandises : hydrocarbures (pétroles, gaz et produits chimiques), marchandises diverses (conteneurs et autres conditionnements), vracs solides (minerais et céréales), vracs liquides (chimie et alimentaires).Interlocuteur : Patricia DI SANTOFonction : Chef de Cabinet (Direction Générale)Téléphone : +33 (0) 4 91 39 41 35 E-mail : [email protected]

PORTS DE PARISSite Internet : www.paris-ports.frPremier port fluvial français et second européen, Ports de Paris exploite 70 ports sur les 500 kilomètres de berges franciliennes.Doté de 1 million de mètres carrés d’entrepôts,de plates-formes multimodales, de 1000 hec-tares d’espaces tertiaire etc. il a une mission de développement du fret fluvial. Interlocuteur : Didier DEPIERREFonction : Chef du DépartementTéléphone : +33 (0) 1 40 58 43 40Fax : +33 (0) 1 44 37 73 02E-mail : [email protected]

PORT DE ROUENSite Internet : www.rouen.port.fr Port maritime et fluvial, le Port de Rouen spécialiste des trafics de vrac est aussi le lieu idéal pour la distribution de produits conteneurisés. Lignes régulières directes, barges avec Le Havre et proximité de Paris sont ses atouts majeurs. Interlocuteur : Manuel GABORIEAU Fonction : Attaché Commercial Téléphone : +33 (0) 2 35 52 96 10 Mobile : +33 (0) 6 76 78 99 36 Fax : +33 (0) 2 35 52 54 17 E-mail : [email protected]

PROMOTRANSSite Internet : www.promotrans.frAssociation pour la formation professionnelle en transport, logistique, maintenance, sécurité (formations initiales et en apprentissage, enseignement supérieur,formations continues, formation à distance).Interlocuteur : Patrick MARCETFonction : Délégué Général Téléphone : +33 (0) 1 53 34 33 33Fax : +33 (0) 1 53 34 12 34E-mail : [email protected]

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40 Transport et logistique de demain. De bout en bout ~ décembre 2009

Mer méditerranée, mer morte ?

RENAULT TRUCKSSite Internet : www.renault-trucks.comInstallé sur quatre sites industriels en France, cette entité qui représente la deuxième entreprise en taille du groupeVOLVO conçoit, fabrique et distribue une offrecomplète de camions, tracteurs, porteurs, fourgons, bennes, citernes et frigos, etc. Interlocuteur : Edouard HERVE Fonction : Public Affairs Division Renault TrucksTéléphone : +33 (0) 4 72 96 90 74 Mobile : +33 (0) 6 64 40 36 24E-mail : [email protected]

SAGESite Internet : www.sage.frEditeur expert en solutions de gestion globale dédiées aux professionnels du transportroutier national, international, multimodal, du dédouanement, de l'entreposage et en outils de gestion back-officeInterlocuteur : André BRUNETIEREFonction : Directeur Général activité Transport & LogistiqueTéléphone : 0 825 322 362 (0.15€TTC/mn)Fax : +33 (0) 4 78 35 12 12E-mail : [email protected]

SCRIBASite Internet: www.scriba.fr PME, Collectivités, Grandes Entreprises… Quelle que soit sa taille, SCRIBA gère l’informatique de votre entreprise et prend en charge la distribution, la virtualisation, l’impression, les portails collaboratifs, l’infogérance,la messagerie et la sécurité.Interlocuteur : Jérome FAUCHERTéléphone : + 33 (0) 5 57 92 87 87 Fax : + 33 (0) 5 57 92 87 99E-mail : [email protected]

SITL Europe – Reed ExpositionsSite Internet : www.sitl.eu SITL Europe, du 23 au 26 mars 2010 offre à la communauté du transport et de la logistique un accès unique à l’ensembledes produits et services innovants dédiés à l’approvisionnement, la distribution et la supply chain de demainInterlocuteur : Laurent NOELFonction : Directeur de SalonTéléphone : +33 (0) 1 47 56 67 69Mobile : +33 (0) 6 13 24 36 39Fax : +33 (0) 1 47 56 67 86 E-mail : [email protected]

STS (Social Transport Solution) Site Internet : www.stsweb.frSTS est le spécialiste de la paie transport et du traitement des données sociales. Interlocuteur : Sébastien HUYGHE Fonction : Directeur Général Téléphone : +33 (0) 4 37 64 23 48Mobile : +33 (0) 6 32 63 32 91E-mail : [email protected]

TELEROUTESite Internet : www.teleroute.frNuméro 1 de la bourse de fret en France avec chaque jour plus de 70 000 utilisateursconnectés en temps réel et 200 000 offres déposées, Teleroute vous permet d’accéder au meilleur de la bourse de fret partout en Europe !Interlocuteur : François DENISFonction : Directeur Général DéléguéTéléphone : +33 (1) 76 73 42 86Mobile : +33 (6) 23 94 07 55Fax : +33 (1) 76 73 48 21E-mail : [email protected]

TL & AssociésSite Internet: www.tl-a.comIntervient à tous les niveaux de la chaîne logistique, de l'étude stratégique à l'action opérationnelle en intégrant le développementdurable (concepteur d’un éco-comparateur avec l’Ademe…) et en participant à des programmes de R & D. Interlocuteur : Nadine DANGLETERREFonction : Directrice GénéraleTéléphone : +33 (0) 1 47 30 54 75Mobile : +33 (0) 6 87 66 36 14Fax : +33 (0) 4 47 37 65 88E-mail : [email protected]

TSR INTERNATIONALSite Internet : www.tsr-international.comSpécialiste des équipements embarqués d’éco-conduite, TSR propose des solutions de formation et d’amélioration continue pour assurer durablement un comportement de conduite rationnel, sûr, économique et écologique.Interlocuteur : Charles-Abraham MOREAU Fonction : Directeur GeneralTéléphone : +33 (0) 1 42 89 52 05Mobile : +33 (0) 6 74 71 16 21Fax : +33 (0) 1 42 80 52 15E-mail : [email protected]

VIALTISSite Internet : www.vialtis.comGroupe européen numéro 1 dans la réduction de coûts des transporteursroutiers avec une offre de services unique en Europe : la gestion de péages, la réservationde ferries, la récupération de TVA étrangère et des taxes gazole et l’assistance.Interlocuteur : Giovanni FOTIAFonction : Directeur Commercial EuropeTéléphone : +33 (0) 4 86 57 40 00Mobile : +33 (0) 6 70 20 24 41Fax : +33 (0) 4 86 57 40 01E-mail : [email protected]