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Stratégie complète contre l’arthrose Ce premier dossier sur l'arthrose a été réalisé par le nutritionniste Thierry Souccar pour Santé Nature Inno- vation. C'est, à mon sens, une superbe synthèse des so- lutions naturelles à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre l'arthrose. Je suis très heureux de le communiquer aux lecteurs de Santé & Nutrition qui ont décidé de participer finan- cièrement à la publication de ces dossiers. Thierry Souccar est l’un des spécialistes de nutrition et de biologie du vieillissement les plus connus du pu- blic francophone. Il a écrit plus de 15 livres, dont de nombreux best-sellers, qui ont contribué à une formi- dable prise de conscience collective : en modifiant son mode de vie, on a un impact considérable sur le vieil- lissement en bonne santé. Par ses livres, mais aussi sa présence dans Sciences et Avenir , Le Nouvel Observateur puis sur LaNutrition.fr, il a pris une part décisive à la ré- volution de la nutrition moderne, popularisant en France de nombreux concepts nouveaux comme la sup- plémentation en vitamines et en micronutriments, le rôle majeur de la vitamine D, l'index et la charge glycé- miques, le régime paléolithique, le régime d'Okinawa, les processus de glycation, la restriction calorique, ou encore la psychobiologie. Suite page 2... Editorial Je vais vous raconter comment, à la suite de trois traumatismes graves du genou il y a une trentaine d’an- nées, j'étais condamné à l’arthrose et, de manière quasi inéluctable, à recevoir aujourd’hui des prothèses des deux genoux, grâce à un régime alimentaire particulier et à certains compléments alimentaires, j'y ai échappé et je peux aujourd'hui faire des randonnées, du tennis, et même du ski avec ma famille ou mes amis. Mes articulations ont été grave- ment touchées, mais elles ne sont pas ou peu douloureuses. De plus, je n'ai rien perdu en mobilité articulaire. Mais attention, ce qui m'est arrivé ne relève ni de la chance, ni du miracle. C'est uniquement parce que je me suis plongé dans les résultats des recherches scientifiques les plus en pointe sur l'arthrose que j'ai pu éviter les « solutions » invali- dantes de la médecine convention- nelle. Et il ne tient qu'à vous, si vous le souhaitez, de découvrir vous aussi les nouveaux moyens qui existent pour guérir l'arthrose, et dont votre médecin lui-même n'a peut-être ja- mais entendu parler. Mais pour que vous puissiez bien comprendre, permettez-moi de vous raconter d'abord rapidement mon histoire. Thierry Souccar Par Jean-Marc Dupuis Suite page 3... Thierry Souccar est un des meilleurs spécialistes français de nutrition et de biologie du vieillissement. Il est membre de l'Ame- rican College of Nutrition et auteur de nombreux livres dont le best-seller "Santé, mensonges et propagandes", avec l'avocate Isabelle Robbard. Il a créé la première rubrique de nutrition dans Sciences & Avenir et dans le Nouvel Observateur. Dossier spécial Thierry Souccar

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Page 1: Dossier spécial Stratégie complète contre l’arthrose · Thierry Souccar a été formé à la biochimie nutritionnelle à l’université de Californie après avoir découvert

Stratégie complètecontre l’arthrose

Ce premier dossier sur l'arthrose a été réalisé par lenutritionniste Thierry Souccar pour Santé Nature Inno-vation. C'est, à mon sens, une superbe synthèse des so-lutions naturelles à mettre en œuvre pour lutterefficacement contre l'arthrose.

Je suis très heureux de le communiquer aux lecteursde Santé & Nutrition qui ont décidé de participer finan-cièrement à la publication de ces dossiers.

Thierry Souccar est l’un des spécialistes de nutritionet de biologie du vieillissement les plus connus du pu-blic francophone. Il a écrit plus de 15 livres, dont denombreux best-sellers, qui ont contribué à une formi-dable prise de conscience collective : en modifiant sonmode de vie, on a un impact considérable sur le vieil-lissement en bonne santé. Par ses livres, mais aussi saprésence dans Sciences et Avenir, Le Nouvel Observateurpuis sur LaNutrition.fr, il a pris une part décisive à la ré-volution de la nutrition moderne, popularisant enFrance de nombreux concepts nouveaux comme la sup-plémentation en vitamines et en micronutriments, lerôle majeur de la vitamine D, l'index et la charge glycé-miques, le régime paléolithique, le régime d'Okinawa,les processus de glycation, la restriction calorique, ouencore la psychobiologie.

Suite page 2...

Editorial Je vais vous raconter comment, àla suite de trois traumatismes gravesdu genou il y a une trentaine d’an-nées, j'étais condamné à l’arthroseet, de manière quasi inéluctable, àrecevoir aujourd’hui des prothèsesdes deux genoux, grâce à un régimealimentaire particulier et à certainscompléments alimentaires, j'y aiéchappé et je peux aujourd'hui fairedes randonnées, du tennis, et mêmedu ski avec ma famille ou mes amis.

Mes articulations ont été grave-ment touchées, mais elles ne sontpas ou peu douloureuses. De plus, jen'ai rien perdu en mobilité articulaire.

Mais attention, ce qui m'est arrivéne relève ni de la chance, ni dumiracle. C'est uniquement parce queje me suis plongé dans les résultatsdes recherches scientifiques lesplus en pointe sur l'arthrose que j'aipu éviter les « solutions » invali-dantes de la médecine convention-nelle. Et il ne tient qu'à vous, si vousle souhaitez, de découvrir vous aussiles nouveaux moyens qui existentpour guérir l'arthrose, et dont votremédecin lui-même n'a peut-être ja-mais entendu parler.

Mais pour que vous puissiez biencomprendre, permettez-moi de vousraconter d'abord rapidement monhistoire.

Thierry Souccar

Par Jean-Marc Dupuis

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Thierry Souccar est un des meilleurs spécialistes français de nutrition et de biologie du vieillissement. Il est membre de l'Ame-rican College of Nutrition et auteur de nombreux livres dont le best-seller "Santé, mensonges et propagandes", avec l'avocateIsabelle Robbard. Il a créé la première rubrique de nutrition dans Sciences & Avenir et dans le Nouvel Observateur.

Dossier spécial

Thierry Souccar

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Thierry Souccar a été formé à la biochimienutritionnelle à l’université de Californie aprèsavoir découvert la pensée de Linus Pauling, quirend compte des bénéfices des micronutri-ments sur la santé ou encore de Roy Walfordqui explique comment ralentir le vieillissement.Des scientifiques avant-gardistes, qui placentpour la première fois l’alimentation au cœur dela prévention du vieillissement et des maladiesliées à l’âge, ont en effet découvert que des ma-ladies aussi graves que le cancer, les maladiescardiovasculaires, la sclérose en plaques, le dia-bète, l'arthrose, la dépression ou encore l'ostéo-porose ou les problèmes de prostate, peuventnon seulement être causés par une alimentationinadaptée, mais qu'ils peuvent aussi être atté-nués, voire totalement guéris, par une alimen-tation optimale. Les liens entre alimentation,santé et maladie sont en réalité si étroits que leschercheurs commencent à considérer l'alimen-tation comme « la troisième médecine », selonl'expression du professeur de cancérologieHenri Joyeux.

Thierry Souccar entame ses propres re-cherches, qui le mèneront à œuvrer depuis 20ans en lien avec les plus grands noms de la nu-trition, de la biologie du vieillissement et desmédecines naturelles de pointe, relayant leurmessage auprès du grand public : le double prixNobel Linus Pauling, qui choisira Thierry Souc-car pour donner son dernier entretien « testa-ment » en 1994 ; le Professeur Walter Willett,directeur de l'Ecole de Santé publique de Har-vard qui soutiendra la publication de « Santé,mensonges et propagande » ; les équipes de re-cherche universitaires de l'Université JohnsHopkins de Baltimore, de l'Université Tufts, del'Université du Texas ainsi que des équipes fran-çaises, en particulier l'unité de recherche In-serm du Pr Etienne-Emile Baulieu. Le prix

Nobel de médecine Jean Dausset préfacera Lenouveau guide des vitamines, écrit par ThierrySouccar en Californie, avec le concours du Dr.Jean-Paul Curtay, créateur de la premièreconsultation de nutrithérapie en France.

Revenu en France en 1994, Thierry Souccarfonde à la demande de Claude Perdriel, pro-priétaire du Nouvel Observateur et de Sciences etAvenir, la première rubrique de nutrition delangue française dans le mensuel Sciences et Ave-nir, qui devient immédiatement la référencegrand public dans ce domaine. Thierry Souccarsera en charge des questions de nutrition, santéet biologie de ce journal pendant 15 ans, colla-borant au Nouvel Observateur et à de nombreuxreportages et enquêtes télévisés, pour EnvoyéSpécial notamment. En 2000, il rejoint l'Ame-rican College of Nutrition. Il est récompenséla même année par l'Institut national sur leVeillissement des États-Unis pour son livre« Le programme de longue vie », co-écrit avecJean-Paul Curtay, primé comme l'un des meil-leurs ouvrages de vulgarisation sur le vieillis-sement.

Parallèlement, il signe treize autres ouvragesmajeurs sur la santé et la nutrition, dont le best-seller « Santé, Mensonges et Propagande » (Edi-tions du Seuil) avec l'avocate Isabelle Robard,en 2004, vendu à plus de 80 000 exemplaires.

En 20 ans, Thierry Souccar a aussi formé descentaines de médecins à la nutrition et à la bio-logie du vieillissement, participant à l’enseigne-ment de DU (Université de Charleroi) ou auxprogrammes du Anti-Aging Medicine WorldCongress. Mais il continue de donner desconférences chaque année pour le grand publicou même les collégiens et les lycéens, les sensi-bilisant aux bienfaits d’un mode de vie sain età l’importance de la démarche scientifique.

Suite de la page 1...

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En avril 1978, lors d’un match de rugby, mongenou droit a reçu en porte-à-faux les poidsconjugués de deux joueurs adverses. J’ai été trans-porté d'urgence à l'hôpital, et les médecins se sontaperçus que je souffrais d'une rupture des liga-ments croisés et d’un ligament latéral, une bles-sure grave qui revient à une quasi-assurance devoir l'arthrose se développer dans l'articulation.

Cinq ans plus tard, c’est le genou gauche quicédait au cours d’un match ! Mal réparé, ce genoudevait être à nouveau gravement blessé trois ansaprès lors d’un run en planche à voile.Trois trau-matismes graves des deux genoux, trois opéra-tions… A l’époque, aucun chirurgien, aucunmédecin ne proposait de traitement préventifcontre une conséquence lointaine mais inéluctabledes traumatismes articulaires : l’arthrose.

Mais les choses ont changé depuis, tout simple-ment parce que la recherche a identifié les méca-nismes biologiques qui dégradent l’articulation.

Et c'est en cela que mon histoire peut être in-téressante pour vous. Que vous soyez jeune ouâgé, que votre articulation soit encore saine oudéjà atteinte, je vais vous indiquer exactementcomment j’ai prévenu ou limité les conséquencesde l’arthrose. Je suis la preuve vivante qu’on peutsignificativement réduire le risque de douleurs etde séquelles même avec une arthrose installée.Certes il arrive qu’un de mes genoux enfle aprèsune longue marche ; certes il m’arrive d’avoir mal,mais ces douleurs sont rares, brèves et supportables. Je nesouffre d’aucun handicap, je fais même du ski etmon rhumatologue m’assure qu’on n’est pas prèsde se croiser dans une salle d’opération.

Comment j’ai sauvémes articulations

On a longtemps cru – et certains médecinstiennent encore ce discours – que le cartilagedes articulations est comme la semelle d’unechaussure qui s’use au fil des ans. Les per-sonnes souffrant d’arthrose étaient peu ou proucondamnées à prendre leur mal en patience.Les médecins leur expliquaient que leur carti-lage était usé et qu’il n’y avait à leur dispositionque des injections (certes souvent bénéfiques)d’acide hyaluronique, des médicaments de syn-thèse pour réduire la douleur (aux effets secon-daires souvent graves) ou la prothèse. De quoidéprimer !

Des arthrosiques désabusés

L’arthrose est l’affection rhumatologique la

plus courante après 50 ans. Les dépenses

occasionnées par la prise en charge de

l'arthrose ont tellement augmenté que

cette maladie est en passe de devenir le

premier fléau socio-économique du pays.

Le coût direct de l’arthrose s'élève annuel-

lement à plus de 1,6 milliard d'euros, soit

un peu moins de 2 % de la totalité des dé-

penses de l'assurance maladie (contre

0,8 % en 1993). En dépit de ces dépenses

médicamenteuses massives, l’état des pa-

tients reste précaire. Selon un sondage pu-

blié récemment dans la Revue du

Rhumatisme, 76 % des arthrosiques traités

par des médicaments jugent leurs douleurs

handicapantes.

Comment j’étais condamné à l’arthrose

Par Thierry Souccar

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De mon côté, mes recherches m'indiquaientau contraire qu'il y avait un grand espoir de pou-voir guérir l'arthrose de façon naturelle, sansopération chirurgicale risquée (et douloureuse !)et sans médicaments. En effet, des observationsscientifiques dont j'avais pris connaissancem'avaient convaincu que l'arthrose n'est pas unsimple processus d'usure, qui apparaît avec letemps. C'est le résultat d'un processus inflam-matoire, provoqué au départ par un trauma-tisme du type de ceux que j’ai subis, ou pard'autres causes inflammatoires (intolérances ali-mentaires chroniques discrètes). Donc, selonmes recherches, si je parvenais à stopper ce pro-cessus inflammatoire, je pouvais égalementstopper l'apparition de l'arthrose. Et c'est exac-tement ce qui s'est produit, et qui pourrait seproduire pour vous aussi.

Mon intuition a d'ailleurs été confirmée dèsle début des années 2000 par des chercheursaméricains : l’arthrose n’est pas comme on lecroyait jusqu’alors le résultat d’une simple usuredu cartilage à la manière d’une semelle qui atrop servi, mais bien la conséquence d’un trou-ble qui touche la cellule spécialisée qui fabriquele cartilage, le chondrocyte.

Le chondrocyte est la pièce maîtresse de l’arti-culation. Inlassablement, jour après jour, il syn-thétise tous les éléments du cartilage quiassureront le bon fonctionnement de l’articula-tion : le collagène, qui lui donne sa résistance etles protéoglycanes, de grosses éponges qui per-mettent d’absorber les chocs.

Mais il arrive que les chondrocytes deviennentmalades pour des raisons que je détaillerai plusloin. Dans ce cas, non seulement ils ne produisentplus de cartilage neuf en remplacement de celuiqui disparaît normalement, mais ils se mettent àdétruire le cartilage qu’ils ont fabriqué, précipitantimmanquablement l’apparition de l’arthrose !

Le seul moyen de traiter l’arthrose en profon-deur, et pas seulement ses conséquences (ladouleur), c’est de normaliser l’activité du chon-drocyte et l’inflammation qu’il engendre, etfournir à la cellule les matériaux nécessairespour refaire du cartilage neuf.

A la découverte de l’articulation

J’ai toujours pensé que si l’on veut guérir, ilfaut comprendre pourquoi on souffre. Exami-nons ensemble une articulation : on voit qu’elleest fermée par une membrane d’aspect rose etlisse qui sécrète le liquide synovial (ou synovie)dans lequel baigne le cartilage. Le cartilage saina un aspect lisse, poli et brillant. C’est un maté-riau élastique qui joue le rôle d’amortisseur etpermet d’épargner la surface des os. Lors d’unmouvement articulaire, le cartilage réduit lesfrictions avec l’aide de la synovie qui facilite leglissement.

Si l’on approche de plus près, au microscopepar exemple, on voit que le cartilage est consti-tué de collagène dans lequel sont emprisonnéesdes protéoglycanes. Le collagène est un ré-seau de fibres qui donne sa forme et ses pro-priétés de tension au cartilage.

Quant aux protéoglycanes, imaginez-lescomme des éponges ramifiées ; grâce à elles, lecartilage contient 75% d’eau. Elles contrôlent ladéformation du cartilage soumis à une pression(comme quand on compresse une éponge). Lesprotéoglycanes sont formées de sulfate de chon-droïtine et de sulfate de kératane liés à uneépine d’acide hyaluronique. Elles sont stabili-sées par des protéines de liaison : les agrécanes(voir schéma).

Et il y a bien sûr les chondrocytes qui sontles cellules qui réparent le cartilage en fabricantcollagène et protéoglycanes.

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Malheureusement, dans l’arthrose, comme onl’a vu, le chondrocyte détruit le collagène et lesprotéoglycanes, sans pouvoir en fabriquer denouveau. Sans cartilage, soumise à une inflam-mation chronique, l’articulation devient raide etfait souffrir : c’est l’arthrose.

Maintenant je vais vous dire pourquoi unchondrocyte, jusqu’ici garant de la bonne santéde l’articulation, se met à devenir son ennemi.

Des chondrocytesdevenus fous

Le chondrocyte qui change de comporte-ment réagit de deux manières :

l il s’excite, génère des composés in-flammatoires qui entraînent la destruc-tion du cartilage et s’accompagnent dedouleurs articulaires ;

l il devient peu à peu incapable desynthétiser les constituants du cartilagecomme il le faisait jusqu’ici.

Les débris articulaires qui apparaissent dèsles premières lésions entretiennent aussi la su-rexcitation, car ils attirent des cellules net-toyeuses qui produisent elles-mêmes desmédiateurs inflammatoires qui vont exciter lescellules du cartilage. La membrane synoviales’abîme alors et s’épaissit.

Mais pourquoi des cellules saines du cartilagesont-elles soudain prises d’un comportementaberrant qui aura des conséquences catastro-phiques sur l’articulation ?

D’abord il existe dans certains cas un terraingénétique qui expliquerait au minimum 15 à20 % des cas d’arthrose après 55 ans.

Ensuite, tous les traumatismes articu-laires, petits ou graves, sont une cause majeured’arthrose. Les articulations du doigt et du poi-gnet chez les personnes qui travaillent sur cla-vier, celles de la main ou du coude chez lesmusiciens, celles du genou et de la colonne ver-tébrale chez les footballeurs et… les rugbymen.En réponse à un traumatisme articulaire, eneffet, les chondrocytes s’excitent : quelques dé-

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cennies plus tard apparaît la douleur, tandis quele cartilage a été largement détruit.

A ces traumatismes s’ajoute la rupture desgrands alignements : avec l’âge, les vertèbreset les membres perdent leur alignement d’ori-gine. C’est vrai pour les vertèbres cervicales etlombaires, les hanches, le fémur et l’ensembletibia-péroné. Ce désalignement modifie les sur-faces de contact : la pression dans l’articulationn’est plus répartie uniformément. Il se formedes zones de pression importantes (focales) àcôté de zones de pression faibles. Ainsi pour-ront se développer une arthrose cervicale, unecoxarthrose (arthrose de la hanche) et bien sûrune arthrose du genou.

Le surpoids est aussi à l’origine de la surex-citation du chondrocyte, en particulier dans legenou ou la hanche, à cause de la pression quis’exerce sur l’articulation. Des chercheurs ontmontré que dans une articulation soumise à unepression excessive, les chondrocytes réagissentpar une surexcitation.

L’inflammation, chaque jour,du matin au soir

On a longtemps pensé, comme je le dis plushaut, que l’arthrose n’était pas une maladie in-flammatoire, au contraire de l’arthrite rhuma-toïde. Beaucoup de rhumatologues font encorecette distinction. En réalité, dans l’arthrose, lechondrocyte devient un véritable lance-flammes dirigé contre l’articulation !

Il produit des substances pro-inflammatoiresqu’on appelle cytokines. Les principales cyto-kines impliquées dans l’arthrose sont l’inter-leukine-1 et le TNF-α. L’inflammation a deuxconséquences pour le patient : elle le fait souf-frir et elle accélère la destruction de son carti-

lage. Partie des chondrocytes, l’inflammation sepropage peu à peu à toute l’articulation (lire en-cadré) : le cartilage articulaire est enflammé, leliquide synovial l’est aussi. Les tissus environ-nants subissent la même inflammation. Des ter-minaisons nerveuses dans l’articulation, lamembrane synoviale, les attaches ligamentairessont stimulées. Ces terminaisons comportentdes récepteurs spécialisés de la douleur et leursignal est transmis jusqu’au cerveau, ce qui pro-voque la douleur. Une fois qu’elles ont été sti-mulées par l’inflammation, ces terminaisonsnerveuses sont rendues hyper-sensibles, ce quifait que la douleur se réveille à la première sol-licitation, même pour les mouvements les plusanodins.

Cascade inflammatoire

Les cytokines pro-inflammatoires

produites par les chondrocytes activent

la transformation d’une graisse de

l’alimentation, l’acide linoléique,

que l’on trouve dans les huiles et

margarines de tournesol et de maïs,

en acide arachidonique.

Celui-ci est pris en charge par deux

familles d’enzymes, les cyclooxygénases

(COX) et les lipooxygénases (LOX).

Les premières conduisent à la synthèse

de composés appelés prostaglandines

qui sont de puissants médiateurs de la

douleur. Les secondes conduisent à la

synthèse d’autres médiateurs de

l’inflammation, les leucotriènes.

Ce qui fait que l’inflammation se poursuit

en silence et que l’articulation continue

de s’altérer.

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La disparition du cartilage

Le chondrocyte crache aussi des enzymes ap-pelées métalloprotéinases qui sont chargéesde dégrader les grosses molécules du cartilagedevenues inutiles ou trop usées. Mais il en fa-brique beaucoup trop et ces enzymes digèrentlittéralement le cartilage. C’est ainsi que jouraprès jour, en silence, disparaît le cartilagede vos articulations…

La destruction du cartilage ne serait pas tropdramatique si les chondrocytes remplaçaient cecartilage détruit. Mais à cause de l’inflammation– toujours elle - ils deviennent incapables desynthétiser le collagène et surtout les protéo-glycanes qui assurent un cartilage souple etélastique.

Pour faire des protéoglycanes, les « éponges »du cartilage, le chondrocyte utilise normale-ment un sucre, le glucose, auquel il fait subirplusieurs réactions enzymatiques avant de l’in-corporer au cartilage.

Mais dans l’arthrose, le chondrocyte ne par-vient plus à transformer le glucose correcte-ment. Pourquoi ? Tout simplement parce queles enzymes dont il a besoin ont été bloquéespar l’inflammation.

Conclusion : le cartilage est digéré d’un côtépar les métalloprotéinases et il n’est plus rem-placé. Après quelques années de ce régime, l’es-sentiel du cartilage d’origine a disparu :l’articulation est de plus en plus raide !

Le régimequi combat l’arthrose

A partir du moment où j’ai compris que l’ar-throse, c’est d’abord de l’inflammation, ma pre-mière ligne de défense a consisté à juguler cetteinflammation par tous les moyens. Ce raison-nement est valable quel que soit le stade de lamaladie – et le plus tôt est le mieux. Voici leprogramme que je suis depuis des années, etque je vous invite à suivre.

Première initiative (si nécessaire) : maigrir. Lecritère important à prendre en compte, c’est letour de taille. Chez l’homme il doit être infé-rieur à 94 cm, et à 80 cm chez la femme. Si voschiffres sont supérieurs, alors non seulementvous exercez une pression inutilement élevéesur les articulations des membres inférieurs,mais en plus, vous baignez probablement dansun environnement pro-inflammatoire. En effetun tour de taille élevé s’accompagne de la pro-duction de cytokines, en particulier le TNF-α 1.

Comment fait-on pour mincir de la taille ? Onassocie un programme d’exercice physique à unrégime pauvre en sucre, féculents et farineuxcomme par exemple Le Nouveau Régime At-kins ou un régime à index glycémique bas commeLe Nouveau Régime IG, deux livres que j’aitenus à publier dans ma maison d’édition. Ces ali-mentations pauvres en glucides, ou dont la chargeglycémique est basse, diminuent d’ailleurs les mar-queurs de l’inflammation. On remplace pain,pâtes, riz, viennoiseries etc. par des légumes et desfruits et des protéines de bonne qualité. 2

1 : Ackermann D. Waist circumference is positively correlated with markers of inflammation and negatively with adipo-nectin in women with metabolic syndrome. Nutr Res. 2011 Mar;31(3):197-204. PubMed PMID: 21481713.

2 : Galland L. Diet and inflammation. Nutr Clin Pract 2010 Dec;25(6):634-40.

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Les corps gras peuvent donner naissance àdes médiateurs qui activent l’inflammation. Enparticulier huiles et margarines de tournesol, demaïs, de soja, de pépins de raisin, que jeconseille de remplacer par du gras « oméga-3 »,soit colza, cameline, huile de noix, de préfé-rence bio, première pression, en récipientopaque (verre ou métal). Pour augmenter le ca-ractère anti-inflammatoire de ces huiles de table– le colza par exemple – je fais macérer dans labouteille des aromates de type thym, romarin,origan, menthe, ail… Parallèlement, jeconsomme chaque jour des noix de Grenoble,des graines de lin et 3 à 4 fois par semaine dupoisson gras (sardine, maquereau, hareng, sau-mon) que je prépare mariné, poché ou vapeur.

La cannelle, le poivre noir, le curry et surtoutle gingembre et le curcuma sont anti-inflamma-toires et j’en fais un usage immodéré. 3-4-5-6

Une étude de 2003 sur l’arthrose du genou arévélé la supériorité du gingembre sur un pla-cebo après 24 semaines de traitement. 7 La pou-

dre de curcuma a, elle, été donnée pendant 3mois à 41 patients souffrant d’arthrose, en as-sociation avec du zinc et deux autres plantes dela médecine indienne. Les résultats montrentune amélioration nette et rapide de la douleuret de la raideur matinale. 8 Je les associe en cui-sine aux oignons, à l’ail, l’origan, le laurier etd’autres aromates comme le romarin.

Les complémentsalimentaires indispensables :harpagophytum et glucosamine

Dans le programme personnel que je me suisbâti pour lutter contre l’arthrose, deux complé-ments alimentaires me sont indispensables :l’harpagophytum et la glucosamine (associée ounon à la chondroïtine).

L’harpagophytum (Harpagophytum procum-bens) ou « griffe du diable » est une plante auxpropriétés anti-inflammatoires puissantespuisqu’elle réduit le niveau des cytokines. 9

3 : Frondoza CG : An in vitro screening assay for inhibitors of proinflammatory mediators in herbal extracts using humansynoviocyte cultures. In Vitro Cell Dev Biol Anim. 2004, 40(3-4):95-101.

4 : Kiuchi F : Inhibition of prostaglandin and leukotriene biosynthesis by gingerols and diarylheptanoids. Chem PharmBull (Tokyo). 1992 ; 40(2):387-391.

5 : Frondoza CG : An in vitro screening assay for inhibitors of proinflammatory mediators in herbal extracts using humansynoviocyte cultures. In Vitro Cell Dev Biol Anim. 2004, 40(3-4):95-101.

6 : Chainani-Wu N : Safety and anti-inflammatory activity of curcumin: a component of tumeric (Curcuma longa). J AlternComplement Med. 2003, 9(1):161-8.

7 : Wigler I : The effects of Zintona EC (a ginger extract) on symptomatic gonarthritis. Osteoarthritis Cartilage.2003,11(11):783-789.

8 : Kulkarni RR : Treatment of osteoarthritis with a herbomineral formulation: a double-blind, placebo-controlled, cross-over study. J Ethnopharmacol 1991, 33(1-2):91-95.

9 : Fiebich BL : Inhibition of TNF-alpha synthesis in LPS-stimulated primary human monocytes by Harpagophytum ex-tract SteiHap 69. Phytomedicine. 2001 Jan;8(1):28-30.

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Elle diminue aussi la douleur. 10 En plus, elleinhibe les enzymes qui « digèrent » le cartilage.C’est donc une arme tout à fait centrale dans lastratégie anti-arthrose. De nombreuses étudesont été faites sur l’harpagophytum (poudre ouextraits standardisés). Elles montrent unebonne efficacité globale sur les symptômes del’arthrose avec des doses d’harpagoside (le prin-cipe actif) comprises entre 50 et 60 mg par jour.A ces doses, l’harpagophytum réduit enmoyenne de 40 à 50% la douleur à la palpationet de 35% la raideur articulaire. Il faut prendrela plante deux mois au moins pour voir des bé-néfices apparaître. 11 L’harpagophytum est aumoins aussi efficace que les médicaments dedernière génération (les « coxibs ») mais avecbien moins d’effets indésirables. 12

Le sulfate de glucosamine et/ou le sulfatede chondroïtine sont deux éléments nourri-ciers du cartilage. Ma lecture de la biologie estla suivante : ces suppléments épargnent aux cel-lules la tâche devenue quasi-impossible de fa-briquer du cartilage (protéoglycanes) à partir duglucose. En effet, dans l’arthrose, les cellules nedisposent plus, du fait de l’inflammation, desoutils biochimiques nécessaires pour transfor-mer le glucose en N-acétyl-glucosamine et enN-acétyl-galactosamine, les deux types de su-cres qui composent les protéoglycanes. En ap-portant des compléments « tout prêts » commela glucosamine et la chondroïtine sulfate, oncontourne la difficulté et on permet aux cellulesde se remettre à synthétiser du cartilage :

l les suppléments de glucosamine parvoie orale serviront à fabriquer directe-ment l’épine dorsale des protéoglycanesdu cartilage puisqu’elle est utilisée dansles chaînes d’acide hyaluronique ;

l la glucosamine sert aussi à fabriquerles brins de glycosaminoglycanes atta-chés à cette épine dorsale puisqu’elleentre dans la composition du kératansulfate et indirectement dans celle desulfate de chondroïtine (celle-cicontient de la N-acétyl-galactosamine,qui est obtenue à partir de N-acétyl-

10 : Chrubasik S, Conradt C, Roufogalis BD. Effectiveness of Harpagophytum extracts and clinical efficacy. PhytotherRes 2004;18:187-189.

11 : Harpagophytum procumbens (devil's claw). Monograph. Altern Med Rev. 2008Sep;13(3):248-52. PubMed PMID: 18950251.

12 : Chrubasik S : A randomized double-blind pilot study comparing Doloteffin and Vioxx in the treatment of low backpain. Rheumatology (Oxford). 2003, 42(1):141-148.

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scientifique.

Dossier spécial

Directeur de la publication : Vincent Laarman

Rédaction : Thierry Souccar

Conseil Rédactionnel : Jean-Marc Dupuis

Assistante : Rosana Lambeets

Mise en page : Virginie Bompoint

SARL Nouvelles Publications de la Santé Naturelle

Capital : 2000 euros

RCS Nanterre : 532 232 618

Siège social : 6 rue Watteau, 92 400 Courbevoie

Téléphone : 01 75 24 14 16

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Numéro de commission paritaire : En cours

Imprimeur : Aplus Communication - Groupe GT.Com

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glucosamine par incorporation d’unautre sucre, le galactose).

l Les suppléments de chondroïtinesulfate par voie orale sont incorporésdans les protéoglycanes.

La glucosamine est globalement efficace surles symptômes de l’arthrose légère à modéréeselon plusieurs analyses récentes. 13 Elle dimi-nue la douleur et améliore la mobilité, surtoutdans l’arthrose du genou. Elle semble égalementralentir l’évolution de la maladie, au contrairedes anti-inflammatoires traditionnels qui onttendance à l’accélérer. 14 C’est donc un complé-ment alimentaire intéressant pour retarder ouéviter la pose d’une prothèse du genou. Lesdoses utilisées sont de l’ordre de 1500 mg desulfate de glucosamine par jour. La Société amé-ricaine de rhumatologie estime que « le sulfate deglucosamine semble efficace et sans danger pour diminuerla douleur et améliorer le fonctionnement articulaire àcourt terme (6 mois) chez les patients souffrant d’ar-throse. » La Fondation américaine pour l’arthrose

déclare de son côté que « le sulfate de glucosaminesoulage les symptômes et aide à prévenir les dommagesau cartilage des articulations » chez les personnessouffrant d'arthrose et qu'il « peut être considérécomme un traitement valable » au même titre que lestraitements médicaux plus conventionnels.

Les résultats obtenus avec la chondroïtinesont moins nets, sauf pour ralentir l’évolution dela maladie. 15 Il est vrai qu’il s’agit d’une moléculeplus grosse que la glucosamine, donc moins bienabsorbée.

Les compléments alimentairesde soutien

Aux compléments à base d’harpagophytumet de glucosamine/chondroïtine, j’ai associé parpériode les substances suivantes, pour les-quelles on dispose de moins de preuves, maisqui je crois ont participé à la bonne santé demon articulation.

Les feuilles d’ortie (Urtica dioica, Urtica

13 : The clinical effectiveness of glucosamine and chondroitin supplements in slowing or arresting progression of os-teoarthritis of the knee: a systematic review and economic evaluation. Black C, Clar C, Henderson R et al. Health Tech-nol Assess. 2009 Nov;13(52):1-148. Review.

14 : Glucosamine sulfate reduces osteoarthritis progression in postmenopausal women with knee osteoarthritis: evi-dence from two 3-year studies. Bruyere O, Pavelka K, et al. Menopause. 2004 Mar-Apr;11(2):138-43.

15 : Effectiveness of chondroitin sulphate in patients with concomitant knee osteoarthritis and psoriasis: a randomized,double-blind, placebo-controlled study. Möller I, Pérez M, et al.Osteoarthritis Cartilage. 2010 Jun;18 Suppl 1:S32-40.

16 : Teucher T : Cytokine secretion in whole blood of healthy subjects following oral administration of Urtica dioica L.plant extract. Arzneimittelforschung. 1996, (9):906-910.

17 : Riehemann K : Plant extracts from stinging nettle (Urtica dioica), an antirheumatic remedy, inhibit the proinflamma-tory transcription factor NF-kappaB. FEBS Lett. 1999, 442(1):89-94.

18 : Jacquet A. Phytalgic, a food supplement, vs placebo in patients with osteoarthritis of the knee or hip: a randomiseddouble-blind placebo-controlled clinical trial. Arthritis Res Ther. 2009;11(6):R192. Epub 2009 Dec 16. PubMed PMID:20015358; PubMed Central PMCID:PMC3003499.

19 : Ramm S : Brennesselblaetter-Extrakt: Wirksam und vertraeglich bei Arthrose- und rheumatoider Arthritis. In: Rheu-matherapie mit Phytopharmaka. Eds. S. Chrubasik, M. Wink, Hippokrates-Verlag (Stuttgart, Allemagne), 1997, pp 97-106.

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urens) renferment des composés anti-inflamma-toires qui inhibent aussi les interleukines. 16 - 17L’ortie permet souvent de réduire les doses demédicaments. Une étude française très récentea mis en évidence les bénéfices d’un extraitd’ortie, associé à des huiles de poisson et de lavitamine E (Phytalgic) sur les symptômes de l’ar-throse du genou et sur le besoin en médica-ments anti-inflammatoires. 18

L’extrait d’ortie a été testé pendant 3 se-maines dans une étude conduite sur 8 955 per-sonnes qui souffraient d’arthrose et d’arthriterhumatoïde. La douleur au repos et à l’effortainsi que le handicap ont été évalués sur une

échelle allant de 0 à 4.

Grâce à l’ortie, les scores ont été améliorésde 55 %, 45 % et 38 % respectivement. Lesaméliorations sont intervenues à partir du 11ejour de traitement.

L’ortie peut être intéressante pour diminuerles doses de médicaments classiques. Dansl’étude en question, 60 % des patients qui pre-naient des médicaments chimiques pour la dou-leur ont pu diminuer leurs prises ou éliminercomplètement ces médicaments. 19Dans une autre étude, l’ortie a permis de ré-

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Nos adresses

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duire fortement les doses de médicaments. 20Les doses vont de 360 mg d’extrait aqueux à 460mg d’extrait sec ou 600 mg d’ortie cryobroyée.

Le méthyl sulfonyl méthane ou MSM estun composé soufré aux propriétés anti-inflam-matoires. Le MSM a été testé dans un petitnombre d’études sur les symptômes de l’ar-throse. Les résultats sont en faveur d’un effetmodeste du MSM sur la douleur et la flexion. 21Les doses préconisées sont comprises entre 2et 3 g par jour.

Les huiles de poisson oméga-3 se prennentfacilement en capsule. Utile si on consommepeu de poissons gras. Lorsqu’on ajoute desacides gras oméga-3 à du cartilage extrait de l’ar-ticulation, ce cartilage est protégé de la destruc-tion parce que les oméga-3 bloquent l’une desbranches de l’inflammation et qu’ils inhibentdes enzymes chargés de digérer le cartilage.

A partir de ces résultats prometteurs, deschercheurs ont conduit une étude clinique chez31 patients souffrant d’arthrose, qui devaient

recevoir une prothèse articulaire. Une partie areçu de l’huile de poisson (riche en oméga-3).

Lors de l’opération, des spécimens de carti-lage ont été prélevés et examinés. Dans lecartilage de 86 % des patients qui avaient reçules oméga-3, le niveau des enzymes destruc-teurs (aggrécanases) était fortement diminuéalors qu’il n’avait baissé que chez 25 % depatients ayant reçu un placebo. Les chercheursn’ont pas constaté de différences pourles autres marqueurs de l’inflammation. 22Recherchez des suppléments qui apportententre 500 mg et 1000 mg d’EPA et DHA parjour.

Chers Amis, avec des exercices de mobilisa-tion articulaire que votre ostéopathe, ou votrekinésithérapeute, saura vous enseigner, je suispersuadé qu’un tel programme peut vous aiderà sauver vos articulations si vous êtes candidatà l’arthrose, et vous soulager si hélas la maladieest là. Rien n’est inéluctable !

Mise en garde : les informations de cette lettre d'information sont publiées à titre purement informatif et ne peu-vent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Ceci n'est pas une ordonnance. Il existe descontre-indications possibles pour les produits cités. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uni-quement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnelsde santé dûment accrédités auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d'information s’in-terdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. LesNouvelles Publications de la Santé Naturelle ne sont pas responsables de l’exactitude, de la fiabilité, de l’efficacité,ni de l’utilisation correcte des informations que vous recevez par le biais de nos publications, ni des problèmes desanté qui peuvent résulter de programmes de formation, de produits ou événements dont vous pouvez avoirconnaissance à travers elles. L’éditeur n’est pas responsable des erreurs ou omissions.

20 : Chrubasik S : Evidence for antirheumatic effectiveness of stewed Herba urticae dioicae in acute arthritis: a pilotstudy. Phytomedicine, 1997, 4: 105-108.

21 : Brien S, Prescott P, Bashir N, Lewith H, Lewith G. Systematic review of the nutritional supplements dimethylsulfoxide (DMSO) and methylsulfonylmethane (MSM) in the treatment of osteoarthritis. Osteoarthritis Cartilage.2008 Nov;16(11):1277-88. Epub 2008 Apr 15. Review. PubMed PMID: 18417375.

22 : Congrès EULAR, Berlin, Allemagne, 9 au 12 juin 2004.