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DOSSIER SPÉCIAL FOOTBALL Plus qu’un club, un lieu de vie #615 sportstrategies.com HEBDO I 16-22 DÉCEMBRE 2019 Sponsoring maillot : mode d’emploi PAROLE D’EXPERT

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DOSSIER SPÉCIAL FOOTBALLPlus qu’un club, un lieu de vie

#615

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HEBDO I 16-22DÉCEMBRE2019

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SOMMAIRE

12

08

16-22DÉCEMBRE2019 #615

3

ACTU 04. INTERVIEW 1,3 milliard de livres sterling dépensés

par les supporters en Premier League06. RAPPORT

La réforme des CTS est en marche

08. FOOD « La bavette des chefs », l’opération gastronomique d’Uber Eat

09. PARTENARIAT BKT, créateur de lien émotionnel grâce à la Coupe de la Ligue BKT

10. ÉVÉNEMENT « Nous entamons ce chapitre 3 du

Dakar...» Laurent Lachaux11. PAROLE D’EXPERT Sponsoring maillot : mode d’emploi

DOSSIER 12. PLUS QU’UN CLUB, un lieu de vie

13. LE PSG s’offre un nouveau partenaire : le Rwanda

14. L’OM crée sa verticale événementielle 15. BORDEAUX s’engage un peu plus

dans la protection de l’environnement16. LYON mise sur l’OTT et... l’ASVEL16. BREST, le sportif avant tout17. SCO D’ANGERS s’ouvre à l’EAJF 18. L’OGC NICE s’offre son identité sonore19. LE FC NANTES valorise l’expérience

supporter19. L’AS SAINT-ÉTIENNE une institution

sociale ?20. LE STADE DE REIMS roi de l’intégration

partenariale21. STRASBOURG au cœur du digital, et

main dans la main avec Europa Park22. AMIENS SC, champion du RSE22. TOULOUSE fonce sur le digital pour

remplir son stade23. LE LOSC, les deux pieds dans l'eSport 24. Le réalisateur Antoine Biard offre un

doc au STADE RENNAIS24. L’AS MONACO champion de France

du digital25. DFCO DIJON mise sur les minots26. FC METZ s’offre un centre d’entraîne-

ment flambant neuf digne de la L126. LE MHSC lance le « Club des loulous »27. NÎMES OLYMPIQUE : le nouveau stade

intégré dans un grand projet immobilier28. LA LIGUE 2 en 3 exemples significatifs

CLUB 30. CARTES DE VISITE

Toute copie, reproduction ou représentation intégrale ou partielle sans l’autorisa-tion écrite de la société Sport Stratégies S.A.S est illicite et constitue une contre-façon punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (art. L. 335-2 du code de la propriété intellectuelle).

Sport Stratégies SAS au capital de 39420 e RCS NANTERRE 478052228N° TVA intra. : FR 56478052228CPPAP : 0619 I 86054ISSN : 1772-7693

Adresse / Siège social8, rue Barthélémy d’Anjou 92100 Boulogne-BillancourtTél. : 01 45 19 59 08

Directeur de la publication GUILLAUME SAMPICDirecteur de l'édition GUILLAUME SAMPICRédacteur en chef ALAIN JOUVERédacteur en chef-adjoint ALEXIS VENIFLEISChef de projet IVAN CARRIEUSecrétaire de rédaction ISABELLE GAUDONOnt collaboré à ce numéro :LORENZO LECCI LÓPEZ / HUGO MARQUIS

Crédits photos PanoramiC - iStockphoto

Maquette COMQUEST

Service client / Publicité / [email protected]

Impression TANGHE PRINTINGBoulevard industriel, 20B-7780 Comines - BelgiqueTél : +32 56 55 88 22

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4 #615 16-22DÉCEMBRE2019

ACTU INTERVIEW

L'étude analyse les dépenses des suppor-ters anglais au cours des cinq dernières saisons de Premier League, en prenant en compte le coût des déplacements

en voiture et en train, des produits dérivés, des billets, des abonnements à la télévision et des consommations vendues dans les stades.

Bien que le coût des billets des matchs représente une part importante du coût total, le prix global des billets pour un supporter engagé n'a aug-menté que de 1 % depuis 2014-2015. Cette faible augmentation de prix démontre l'impact positif du plafonnement sur le prix des billets pour les matchs à l'extérieur. Il reflète également les efforts fournis par les clubs pour soutenir leurs supporters, y compris le gel des prix des abonne-ments de saison.

Les plus fortes hausses de prix par spectateur sont les abonnements à la télévision (40 %), les pro-duits dérivés (21 %), les billets des matchs (14 %) et denrées (hausse de 11 %). Le prix d'une tarte a augmenté de 17 % depuis 2014-2015. À Chelsea, une tarte coûtera maintenant £ 4,60, contrairement à £ 3 à Burnley. Au cours de la sai-son 2019-20, les supporters engagés devraient dépenser plus de £ 23,8 millions pour des ré-pliques de maillots, soit une hausse de 32% de-puis la saison 2014-15.

Chaque supporter engagé dépense en moyenne 2 238 livres par saison pour Arsenal, le plaçant en première position parmi les clubs les plus chers de Premier League. Cependant, cette dé-pense n'a augmenté que de 2,4 %, contraire-ment aux autres dépenses nettement supérieures pour les clubs actuels de Premier League depuis 2014-2015. Newcastle United est le seul club

en dehors du traditionnel « big 6 » à figurer dans les 6 clubs les plus chers à supporter, en raison de l'augmentation des prix des abonnements et produits alimentaires, ce qui devrait entraîner une augmentation des dépenses de 4,1 % en glisse-ment annuel et une hausse de 16,7 % depuis 2014. Les coûts de déplacement occupent éga-lement une place importante dans les dépenses. En effet, les supporters de Newcastle United par-courront 68 % plus de kilomètres en train et 65 % plus de kilomètres en voiture pour se rendre aux matchs à l'extérieur, que la moyenne des suppor-ters de Premier League.

Chaque club possède une manière propre de récompenser leurs supporters. L’étude menée par eToro a examiné si certains fans obtiennent un meilleur rapport qualité-prix que d'autres, en s’in-téressant aux dépenses totales des fans dévoués la saison dernière par rapport au nombre de buts marqués et de points gagnés.

Cette approche révèle que, si les supporters de Liverpool peuvent dépenser plus que les autres en Premier League, ils en ont eu pour leur argent, en raison du faible coût par but marqué et des points gagnés la saison dernière. De tous les clubs, les fans de Manchester City ont obtenu le plus de divertissement pour leur argent en payant £ 16,90 par but et £ 16,30 par point.

Cette situation a été facilitée par des dépenses globales inférieures de 12 % à la moyenne de la Premier League et par le fait qu'ils ont terminé en tête du classement. Les supporters de Hud-dersfield Town ont fait une mauvaise affaire, dépensant £ 70 par but et £ 96 par point, une situation qui n'a pas été facilitée par leur classement et la relégation qui a suivi.

Les supporters anglais vont débourser 1,3 milliard de livres cette saison pour soutenir leurs équipes

favorites en Premier League, alors que les prix des billets des matchs, produits dérivés et abonnements

TV sont en forte hausse. L'étude, conduite par eToro en partenariat avec KPMG Football Benchmark,

offre un bilan complet sur les dépenses des supporters anglais en Premier League. Élie Edery, directeur

du Département Francophone d'eToro, a répondu à nos questions.

1,3 MILLIARD DE LIVRES STERLING DÉPENSÉS PAR LES SUPPORTERS EN PREMIER LEAGUE

« L'UN DES PRINCIPAUX ÉCARTS ENTRE LA FRANCE ET LE ROYAUME-UNI CONCERNE LES REVENUS GÉNÉRÉS PAR LES DROITS DE DIFFUSION DES CHAMPIONNATS » ÉLIE EDERY

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Élie Edery,directeur du Département Francophone d'eToro

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

516-22DÉCEMBRE2019 #615

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Élie Edery

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Quel bilan tirez-vous de l'étude sur les dépenses des supporters anglais en Premier League réalisée par KPMG pour vous ? Les supporters anglais dépenseront environ 1,3 milliard de livres sterling en Premier League, un chiffre qui a augmenté de 31 % depuis la saison 2014-2015. L'inflation, telle qu'indiquée par l’in-dice des prix à la consommation, a progressé de 8,4 % au cours de cette période.

Afin de mieux comprendre les dépenses engen-drées par les supporters anglais, eToro a identifié dans son analyse les supporters les plus engagés financièrement. L’échantillon représentatif pour cette étude est le supporter adulte qui assiste à 19 matchs à domicile et qui se rend à au moins 5 matchs à l'extérieur

Les supporters engagés dépenseront en moyenne £ 1888 cette saison, ce qui équivaut à 8 % du salaire net moyen au Royaume-Uni, selon le Bu-reau des statistiques nationales du Royaume-Uni.

L'étude montre que tous les coûts n'ont pas aug-menté de la même façon, et que les augmenta-tions les plus importantes sont dues à des facteurs externes indépendants de la volonté des clubs, tels que les déplacements, les abonnements à la télévision et les marchandises. Des initiatives, telles que le plafonnement du prix des billets de match à l'extérieur, montrent que le coût global des billets n'a augmenté que de 1% depuis la saison 2014-15, ce qui est nettement inférieur à l'inflation.

Quelles sont ses principalesdépenses ?Les plus fortes hausses de prix par spectateur concernent les abonnements à la télévision (40 %), les produits dérivés (21 %), les billets des matchs (14 %) et denrées (hausse de 11 %).

Au cours de la saison 2019-20, les supporters engagés devraient dépenser plus de £ 23,8 millions pour des répliques de maillots, soit une hausse de 32% depuis la saison 2014-15.

Qu'est-ce qui caractérise le supporter anglais ? Est-il plus dépensier que les autres supporters ? Malheureusement, l'étude n'inclut pas de com-paratif avec d'autres supporters internationaux. En tant que sponsor de six équipes de Premier League (Aston Villa, Crystal Palace, Everton, Lei-cester City, Southampton et Tottenham Hotspur), eToro s'assure qu'il redonne autant que possible aux fans. Nous voulions faire quelque chose au nom des supporters, pour examiner les coûts éle-vés qu'implique le fait de soutenir fidèlement son club.

Comment expliquez que 4 clubs du « big 6 » sont dans le top 6 des clubs les plus chers à supporter ? Il y a des éléments que les clubs peuvent contrô-ler, comme le prix des billets pour les matchs à domicile, et d'autres où ils n'ont pas de pouvoir dessus, comme le coût des déplacements et des licences de télévision.

Si vous regardez attentivement la situation géo-graphique de ces clubs (Arsenal, Chelsea, Li-verpool, Manchester City, Manchester United et Tottenham Hotspur), les supporters de ces équipes devront voyager davantage pour assister aux matchs à l'extérieur, ce qui fera augmenter le coût d'investissement.

Que manque-t-il, selon vous,au système français ? Selon nous, l'un des principaux écarts entre la France et le Royaume-Uni concerne les revenus

générés par les droits de diffusion des Champion-nats. Grâce à eux, les clubs anglais génèrent beaucoup d'argent, bien plus que les clubs fran-çais. La Ligue 1 pourrait être plus attrayante et ses clubs plus puissants financièrement, si l'écart entre ces revenus était moins grand.

Comment voyez-vous évoluerle marché des supporters enAngleterre et dans le monde,plus généralement ? Nous comprenons que les supporters ont un pro-fond investissement émotionnel dans leur club, et qu'ils vont déplacer des montagnes pour aller le soutenir, à domicile comme à l'extérieur. Nous souhaitions produire quelque chose en leur nom, pour examiner les coûts élevés qu'implique le fait d'être un fan loyal, et comment cet investissement financier change au fil du temps.

Avec cette étude, nous espérons entamer une conversation sur l'avenir du football, et sur la ma-nière dont nous pouvons travailler ensemble pour combler le fossé entre l'investissement et la valeur pour les supporters. Le football est plus qu'un jeu.

Alain Jouve

• Les supporters dépenseront environ 1,3 mil-liard de livres cette saison

• Les dépenses ont augmenté de 31 % de-puis la saison 2014-2015 et de 6,5 % depuis la dernière saison

• Le coût des billets pour un « supporter enga-gé » n'a augmenté que de 1 % depuis la saison 2014-15

• Les plus grosses dépenses sont allouées aux abonnements à la télévision (hausse de 40 %), aux produits dérivés (hausse de 21 %), aux billets des matchs (hausse de 14 %) et aux consommations (hausse de 11 %)

• Les supporters engagés dépenseront une somme de 1 888 livres sterling sur la sai-son, soit 8 % du salaire net moyen annuel au Royaume-Uni

• 4 clubs du « big 6 » sont dans le top 6 des clubs les plus chers à supporter

• Les fans de Manchester City ont obtenu le meilleur rapport qualité-prix la saison der-nière, avec £ 16,90 par but marqué.

Les chiffres clés de l’étude

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6 #615 16-22DÉCEMBRE2019

ACTU RAPPORT

Présenté le 4 décembre, le rapport des tiers de confiance chargés par la ministre des Sports, Roxana

Maracineanu, de trouver une issue à la crise des CTS plaide pour une diminution du nombre d’agents

publics mis à la disposition des Fédérations. Le rapport avait été confié à Alain Resplandy-Bernard,

haut fonctionnaire, et à Yann Cucherat, CTS, en mai dernier.

Si tous les acteurs s’accordent aujourd’hui sur le besoin de réformer le système de gestion des CTS... l’ampleur et la di-rection souhaitées pour cette réforme

sont moins évidentes. Après six mois de travail pour tenter de trouver une issue à la crise des conseillers techniques sportifs (CTS) – ces agents de l’État mis à la disposition des Fédérations spor-tives –, l’ancien gymnaste Yann Cucherat et le haut fonctionnaire Alain Resplandy-Bernard, les deux tiers de confiance choisis par la ministre des Sports Roxana Maracineanu, ont remis leurs recommandations. Pour ce faire, les deux tiers de confiance ont auditionné 88 personnes. Parmi elles, des représentant(e)s des Fédérations, des CTS, des syndicats, des athlètes...En préambule de leurs préconisations, 5 recom-mandations ont été présentées... • Créer une direction des Ressources Humaines

moderne et mutualisée pour les cadres d'État et fédéraux, de préférence rattachée à l'Agence nationale du sport.

• Confier le pouvoir hiérarchique des cadres aux directeurs techniques nationaux (DTN).

• Attirer les meilleurs entraîneurs nationaux.• Créer une école des cadres d'État et fédéraux

ouverte aux dirigeants des Fédérations.

• Nommer un garant de l'éthique indépendant et incontournable qui a les moyens d'assurer sa mission.

Les cinq recommandations précédentes sont indé-pendantes des décisions qui pourront être prises quant à l’évolution du statut des CTS.

PRÉCONISATIONS :3 SCENARII...

Scénario N°1 : Un aménagement marginal avec ou sans changement de piloteDans ce scénario, l’ensemble des CTS reste des fonctionnaires affectés à la Direction des sports ou en service déconcentré (DRJSCS aujourd’hui ou DRAJES5 demain) et travaille auprès des Fé-dérations. L’avantage de ce scénario est qu’il a l’acceptation sociale la plus large. Son inconvé-nient est de ne pas s’attaquer réellement aux pro-blèmes rencontrés. Il maintient des rattachements multiples et des circuits administratifs complexes, source d’inefficacité et de dérives.

Variante n°1b : le changement de pilote« Dans ce scénario, le concours des professeurs de sport reste la voie de recrutement des CTS. En revanche, l’allocation des postes aux Fédérations et la GRH des CTS devient la responsabilité de l’Agence nationale du sport. Les CTS sont juridi-quement affectés à l’agence et travaillent auprès des Fédérations », expliquent les rapporteurs.L’avantage de ce scénario est d’unifier le mode d’attribution des moyens étatiques aux Fédérations sportives : l’agence dispose à la fois du levier financier de la subvention et du levier humain (af-fectation de CTS). Un seul document stratégique, la convention d’objectifs vient concrétiser le par-tenariat entre la Fédération et l’État contre deux actuellement (convention d’objectifs et conven-tion-cadre relative aux CTS). L’ANS opérant aussi la GRH individuelle des CTS peut mieux s’assurer de l’adéquation entre le profil des intéressés et les besoins de la Fédération ainsi que l’adéquation

entre le poste proposé et les aspirations du CTS.L’inconvénient est de maintenir une gestion statu-taire dont les rigidités s’adaptent mal aux besoins de souplesse dans le recrutement et la gestion de carrière de cadres soumis à une concurrence internationale.

Par ailleurs, en maintenant le fonctionnariat, il fait perdurer la dichotomie au sein des équipes fédé-rales entre cadres de droit privé et fonctionnaires au détriment de la dynamique collective fédérale. Ce scénario ne coïncide donc pas exactement avec la volonté d’autonomisation progressive du sport français souhaitée par l’État.

Enfin, en n’allant pas au bout de la réforme, il sera sans doute plus difficile de convaincre le ministère du Budget d’accompagner cette réforme d’un en-gagement durable sur les moyens consacrés au sport. Il y a donc un risque de voir revenir d’année en année des arbitrages compliqués sur le renouvel-lement des postes des cadres partant à la retraite.Ce scénario risque de se heurter à deux reproches majeurs : la crainte que ce transfert soit synonyme de disparition du ministère des Sports et la réti-cence de certains DTN à être soumis à l’autorité hiérarchique de la direction de l’Agence.

Scénario 2 : un resserrement du corps de fonc-tionnaires lissé dans le temps Dans ce scénario, l’État considère que, dans la nouvelle organisation de la gouvernance partagée du sport français, la logique de cohérence de l’équipe fédérale doit primer. Les postes de cadre technique, que leur salaire soit financé par la Fé-dération ou par la subvention étatique, auraient dès lors vocation à être occupés par des salariés de la Fédération. « Pour éviter un déséquilibre brutal du système, ce principe général s’applique-rait aux nouveaux recrutements, les CTS actuels garderaient leur statut, sauf pour ceux d’entre eux qui seraient volontaires pour un détachement au sein de leur Fédération », précisent les rapporteurs.

LA RÉFORME DES CTSEST EN MARCHE

Roxana Maracineanu,Ministre des Sports

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

716-22DÉCEMBRE2019 #615

Cependant, le fait que la politique sportive fran-çaise reste partenariale entre le mouvement sportif et l’État, partenariat incarné par l’agrément éta-tique et la convention d’objectifs des Fédérations, justifie des exceptions au principe de recrutement de droit privé des CTS.

Les rapporteurs en voient au minimum trois :• les DTN et certains DTN adjoints qui jouent un

rôle crucial dans la mise en œuvre, dans la Fé-dération, de la politique ministérielle devraient continuer à être plutôt des fonctionnaires,

• certains entraîneurs nationaux ou entraîneurs de haut niveau, là où les spécificités de la disci-pline rendent pertinent le recours au cadre de la fonction publique,

• un vivier de conseillers techniques sportifs fonc-tionnaires polyvalents, capables de passer rapi-dement d’une Fédération à l’autre, devrait être maintenu afin de pouvoir diffuser plus rapide-ment une politique publique dans l’ensemble des Fédérations et d’assurer efficacement le partage des meilleures pratiques.

Le calibrage pertinent du nombre de CTS sous statut fonction publique à maintenir dans un tel schéma-cible doit nécessairement faire l’objet de travaux plus approfondis.La transition vers ce corps resserré peut se faire en profitant des départs an-nuels sans chercher à provoquer des départs sup-plémentaires. Selon la DRH et le CGO-CTS, les départs prévisibles peuvent être estimés à 420 sur la période 2020-2024 (270 départs en retraite et 150 départs naturels, comme constaté dans les années récentes).

Cette trajectoire, qui suppose l’arrêt du concours de recrutement pendant six ans, ne paraît pas compa-tible avec l’hypothèse du scénario qui est le maintien d’un corps de CTS, même recentré. « L’absence totale de recrutement conduirait à une sclérose du corps et il serait très difficile de reprendre des recrutements après 2025. Il nous semble dès lors utile que l’État prévoie des recrutements annuels, en ré-ouvrant le concours de professeur de sport et en ciblant notamment les sportifs de haut niveau (à titre de comparaison, entre 2013 et 2017, quatre sportifs de haut niveau ont été recrutés par an en moyenne), l’État participant ainsi à l’effort de recon-version de ces sportifs. »

« L’avantagede ce scénario est de donner une impulsiondécisive àl’autonomisation du sportfrançais »Avec ces recrutements maintenus mais à un niveau défini, il est toutefois envisageable que le nombre de CTS puisse atteindre la cible retenue par le Gouvernement en cinq ou six ans. Ce resserrement du corps de fonctionnaires n’est pas antinomique avec le scénario 1b de passage de leur pilotage à l’Agence nationale du sport. Les deux permettent au contraire de se combiner.

« L’avantage de ce scénario est de donner une impulsion décisive à l’autonomisation du sport français, les Fédérations retrouvant toute la maîtrise des moyens mis au service de leur projet sportif. Il permet de moderniser rapidement la gestion des cadres techniques sportifs sans remettre en cause les statuts des fonctionnaires en place. Il offre l’op-portunité d’un accord ambitieux avec une pérenni-sation des moyens du sport français en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024. »« Un autre avantage de ce scénario progressif de resserrement du corps des CTS fonctionnaires est qu’il permet une mise en œuvre différenciée selon les Fédérations en tenant compte de la spécificité de chacune, de son contexte économique et du partenariat que l’État souhaite nouer avec elles. L’inconvénient de ce scénario est d’être, encore au-jourd’hui, mal perçu par le corps des professeurs de sport qui considère qu’en n’étant pas l’employeur des cadres techniques, l’État se prive de sa capa-cité d’action, point déjà discuté au scénario 1. »

Scénario 3 : La mise en extinction progressive du corps des fonctionnairesDans ce scénario, l’État considère qu’il n’y a pas de justification aux exceptions mises à la dé-fonc-tionnarisation (DTN, entraîneurs, CTS polyvalents). Il y aurait donc une mise en extinction progressive du corps des CTS. Il n’y aurait plus de concours de recrutement de professeur de sport vers des postes de CTS. Cette transformation d’emplois publics vers des emplois privés pourrait être accélérée par un plan de départs volontaires qui offrirait des conditions de départ attractives aux CTS proches de la retraite afin de provoquer un renouvellement générationnel que certaines Fédérations appellent de leurs vœux. Les autres éléments du scénario 2 seraient repris : maintien du statut actuel pour les CTS en place, remplacement des départs par une subvention pour le recrutement de contractuels de droit privé, négociation entre l’État et le mouvement sportif du niveau de cette compensation financière et de la durée de l’engagement étatique. « Ce scénario a l’avantage de la lisibilité d’une solution tranchée. Il fixe un cadre très clair et permet ainsi aux acteurs de se projeter immédiatement dans le nouveau mode d’organisation de la relation entre l’État et les Fédérations sportives. Ce scénario plus proche du plan initial du gouvernement et de ses objectifs de maîtrise à long terme des dépenses de person-nel de l’État, offrirait sans doute la possibilité d’une compensation financière plus avantageuse pour le mouvement sportif. Ce scénario aura une très faible acceptation sociale. » « Surtout, il nous semble qu’il ne prend pas en compte la spécificité de la position du DTN et de ses adjoints, porteurs du projet sportif fédéral mais aussi relais de la politique ministérielle au sein de la Fédération. Par ailleurs, il fait perdre au mouvement sportif un cadre sécurisé de recrutement de certains entraîneurs nationaux, et à l’État un levier efficace de fertilisation croisée et de généralisation des bonnes pratiques entre Fédérations sportives. »

LA SUITE ?

Les travaux des deux tiers de confiance ont donc été présentés à un comité de pilotage réunissant les têtes de réseaux qu’ils ont auditionnées. La Ministre entamera ensuite l’étape de concertation des agents du ministère des Sports, région par région. Les di-recteurs et directrices régionaux de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale auront 15 jours pour recueillir leurs observations sur le rapport. Dans ce laps de temps, une cellule d’expertise, pilotée par la direction des Sports, analysera les préconisations des tiers de confiance. L’ensemble de ces retours fera l’objet d’une synthèse par le directeur des Sports. Celle-ci sera présentée au prochain comité de pilo-tage le 19 décembre en présence de la Ministre.

Alain Jouve

• 1 549 CTS placés auprès de 78 Fédéra-tions.

• 38 Fédérations Olympiques• 27 autres Fédérations unisports • 14 Fédérations multisports et affinitaires• La rémunération des CTS représente un coût

pour l’État de 121 M€• Leur effectif a été amputé de 150 postes sur

les six derniers budgets. • 990 CTS, soit 63 % du total, ont bénéficié

en 2018 d’un complément de rémunéra-tion versée par la Fédération sportive : 320 CTS travaillant auprès des sept Fédérations les plus généreuses ont perçu en moyenne 18 800 € net sur l’année, alors que les 670 autres ont perçu en moyenne seule-ment 4 400 € net.

Les CTSen chiffres

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8 #615 16-22DÉCEMBRE2019

ACTU FOOD

Valérie Pons, Uber Eats en chiffres, ça donne quoi en France ?L’application Uber Eats est disponible dans plus de 150 agglomérations françaises et permet de se faire livrer les plats de plus 17 000 restaurants partenaires, en moins de 30 minutes, 7 jours sur 7 sans minimum de commande. La technologie et le savoir-faire d’Uber sont mis au service des restau-rants pour simplifier la livraison de repas et faire bé-néficier de la meilleure expérience aux utilisateurs.

Un mot sur l’opération Food X Foot que vous avez lancée la semaine dernière ? Uber Eats, Partenaire Officiel de la Ligue 1 Confo-rama, a lancé à l’occasion de la 18e journée de Championnat l'opération « La Buvette des Chefs ». à travers 8 villes en France, 10 chefs amateurs de football ont revisité les grands classiques que l’on peut retrouver dans les buvettes des stades lors des matchs de football. Ainsi, du 9 au 15 décembre, dans 8 villes françaises, les fans de football et uti-lisateurs Uber Eats ont été invités à redécouvrir -en

livraison et en exclusivité sur l'application Uber Eats-, les plats inédits calqués sur les menus typiques des buvettes de France dans le confort de leur salon et pour un prix unique de 10 €. L’idée, à travers cetteopération exclusive, est de continuer à démocratiser la gastronomie française en proposant les plats typiques de buvettes revisités par 10 grands chefs et ainsi permettre aux utilisateurs Uber Eats et à tous les fans de football de pouvoir vivre l’expérience convi-viale de la buvette à domicile en toute simplicité.

Comment ont été choisis les chefs ?Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Sébastien Ripari, fondateur du Bureau d’Étude Gastronomique pour sélectionner les chefs dans différentes villes de France afin de pouvoir propo-ser l’opération au plus grand nombre d’utilisateurs Uber Eats. Pour cette opération, nous avons ainsi sélectionné des chefs qui ont deux passions : la gastronomie et le football. Comment vous est venue l'idée ?Dans le cadre de notre partenariat avec la Ligue 1 Conforama, nous avions envie de pouvoir propo-ser une opération inédite qui allie deux passions chères aux Français, le football et la gastronomie. Depuis notre arrivée en France en mars 2016, nous faisons régulièrement des opérations avec de grands chefs à travers la France, les invitant à revisiter des plats à leur manière selon une théma-tique définie comme, par exemple, leur enfance, leur interprétation de la cuisine italienne, leur vision du burger fait par un grand chef, etc. à des prix très abordables (10 ou 15 €, NDLR.). Nous étions également partenaire de la 10e saison de Top Chef en ce début d’année 2019 et nous avons ainsi permis aux téléspectateurs et utilisateurs de

l’application Uber Eats - à 3 reprises pendant la saison et ce, pendant 3 jours de suite - de pouvoir commander le plat fait par un chef de l’émission en même temps que celui-ci était réalisé à la TV.

Avez-vous eu recours à une agence ? Si oui, laquelle ?Nous avons collaboré avec Sébastien Ripari, fon-dateur du Bureau d’Étude Gastronomique pour la sélection des 10 chefs et avec l’agence La Fourmi sur l’ensemble du projet.

Quelles sont les attentes de la Marque, en l'espèce ? Nous souhaitons mettre à l’honneur les 10 chefs qui ont accepté de revisiter les plats typiques que l’on peut commander dans les traditionnelles bu-vettes de stade. Ils ont partagé leur créativité et leur double passion (gastronomie et football) avec tous les utilisateurs de l’application et ainsi permettent à tous de pouvoir vivre l’expérience à domicile. Nous voulions également célébrer les différentes buvettes de stade à travers 8 villes en France. Notre ambition est d’être l’application de livraison préfé-rée des Français, de continuer à leur proposer des expériences inédites et en adéquation avec leurs centres d’intérêt, comme la gastronomie et le sport.

Comment communiquez-vous chez Uber Eats autour d’une opération comme celle-ci ? Nous communiquons via nos canaux propres (ap-plication, réseaux sociaux, newsletter). L’opération est également relayée par nos partenaires et nous avons partagé un communiqué de presse.

Alain Jouve

Pendant une semaine, du 9 au 15 décembre, Uber Eats, Partenaire Officiel de la Ligue 1 Conforama,

a lancé « La Buvette des Chefs ». L’application revisitait la fameuse « buvette de stade », en étroite colla-

boration avec 11 grands chefs présents dans 10 villes françaises, pour vivre l’expérience des matchs de

foot chez soi. Les explications de Valérie Pons, Brand Partnership Manager, Uber Eats France.

« LA BAVETTE DES CHEFS »,L’OPÉRATION GASTRONOMIQUE D’UBER EATS

Valérie Pons,Brand Partnership Manager chez Uber Eats France

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ACTU PARTENARIAT

Le Groupe semble faire du football son territoire de communication préférentiel, pourquoi ?Il se trouve que notre affinité avec le football est naturelle. C’est une discipline très appréciée par nos utilisateurs, et qui incarne par ailleurs un canal d’expression idéal pour satisfaire nos objectifs. En tant que sport le plus populaire du monde, il s’agit d’un moyen efficace pour augmenter notre notorié-té en touchant la cible la plus large possible. Ainsi, en plus de la Coupe de la Ligue BKT en France, nous sommes partenaire-titre de la Serie B italienne et, depuis peu, Partenaire Officiel de La Liga.

Pourquoi avoir choisi l'angle « supporter » pour vous exprimer au travers de la Coupe de la Ligue ?Tout d'abord, ce choix s’explique car nous voulions renforcer la notoriété de la marque BKT en France en touchant chaque foyer français. Nous étions à la recherche d’une opportunité dans le sport qui pouvait nous permettre de toucher les agriculteurs et des grandes communautés agricoles, qui sont in fine nos prospects cibles. Partant de ce principe, nous voulions être proches de nos utilisateurs, non

seulement quand ils travaillent, mais aussi quand ils s'amusent. Ce rapprochement autour d’une même passion nous paraît crucial, car il permet de tisser un lien émotionnel, ce qui n’a pas de prix. Ainsi, l’angle « supporter » est apparu naturellement, d’autant que l’humain est au cœur de notre straté-gie d’entreprise. Pour matérialiser cette approche, nous avons choisi d'améliorer l'expérience des fans en les encourageant à faire équipe et se rapprocher, ce qui nous permet en plus d’imager notre devise « Growing Together ».

Vous avez d’ailleurs prévu un dispo-sitif d'activation très riche pour cette dernière édition... Tout à fait, différentes activations dédiées à tous les fans de football, sont mises en place. Cette saison, nous offrons aux fans 10 chances de vivre les coulisses d’un match, mais aussi la possibilité d'entrer sur le terrain à la mi-temps et de participer au BKT Fans Match. Concrètement, lors d’une affiche à chaque tour, deux fans vainqueurs de l’activation digitale BKT Dream Game ont l’op-portunité de s’essayer, dans un esprit d’équipe, à un jeu de tir au but. Chacun d'entre eux aura trois tentatives pour atteindre l'une des cibles, en étant encouragé par les spectateurs dans le stade ! Si les deux réussissent à atteindre au moins une cible, ils gagneront chacun 2 billets pour un match LFP. Le but est de les mettre dans une opposition constructive, et qu’ils s’encouragent mutuellement à relever le défi ensemble. De plus, nous serons très actifs sur le digital. En l’occurrence, sur Twitter, nous allons initier le Together Game BKT, dans le cadre duquel les fans seront invités à encourager leur équipe pour tenter de gagner des places. Toujours sur Twitter, à partir des demi-finales, nous lancerons le BKT Best Tweets, opération à partir de laquelle nous mettrons en avant sur la panneau-tique, en live dans le stade, les meilleurs tweets d'encouragement publiés par les fans sur Twitter.

Enfin, en dehors des concours, afin de conserver une interaction de tous les instants, les fans pour-ront voter sur Facebook, Instagram et Twitter pour la plus belle action collective.

Avez-vous pu mesurer les retombées de votre collaboration avec la Coupe de la Ligue ? Avez-vous des données chiffrées ?Il est très difficile de quantifier l'impact direct du partenariat sur les ventes. Cependant, il est certain que la notoriété nous permet de développer nos ventes en France. Le partenariat a permis à BKT de se rapprocher de ses utilisateurs et d'accroître si-gnificativement son image e marque en France de 30% en un an seulement. C’est une belle prouesse qui s'explique par les termes de l'accord de spon-soring, mais aussi par toutes les activations que nous avons organisées dans les stades et sur le digital, selon les résultats des recherches locales suite à la finale de Lille. Et puis, il me semble que nous bénéficions fortement d’être le seul fabricant de pneu hors route à être présent sur le football.

En tant que partenaire namer, com-ment avez-vous vécu la suspension de la Coupe de la Ligue ? Quelle est la suite ?Il s'agit d'une décision de la LFP, basée sur un vote, que nous respectons. Beaucoup de discussions sur le format ont déjà eu lieu à la fin de la saison dernière. La LFP examinait différents nouveaux formats qui n'ont finalement pas plu au conseil d'administration. Bien sûr, nous parlons de l'avenir avec la LFP, en tant que partenaire du football fran-çais, et nous communiquerons en temps voulu sur ce sujet. Mais notre soutien et notre engagement envers les fans cette année resteront aussi forts que la saison dernière.

Propos recueillis par Alexis Venifleis

La Coupe de la Ligue sera suspendue à l’issue de cette édition. Un sort qui ne semble pas avoir coupé

l’élan du partenaire namer BKT. Au contraire, le groupe spécialisé dans le pneumatique hors route

a prévu un programme d’activation riche et expérimental pour renforcer sa proximité sur le territoire

français. Interrogée quelques jours avant les 8e de finale de la Coupe de la Ligue, Lucia Salmaso,

directrice générale de BKT Europe, répond à nos questions

BKT, CRÉATEUR DE LIEN ÉMOTIONNEL GRÂCE À LA COUPE DE LA LIGUE BKT

Lucia Salmaso,directrice générale de BKT Europe

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ACTU ÉVÉNEMENT

Le Dakar débarque en Arabie Saou-dite… Quelle a été la réaction des partenaires lors de l’annonce ? Avez-vous senti un soutien immédiat ?L’Amérique latine a été un formidable terrain de jeu pour les concurrents, l’organisation et les par-tenaires. Ce sont des pays fabuleux, avec lesquels nous avons partagé une belle histoire de près de 10 ans, sauf que la situation économique de ces territoires ne présentait plus les garanties que nous souhaitions. Cela dit, nous avons donc pris les devants pour prospecter d’autres pays, et je peux vous assurer que les partenaires, qui sont aussi inscrits dans une logique d’opportunité commer-ciale, n’ont absolument pas remis en cause notre choix. Évidemment, cette bascule n’a pu entraîner tout le monde dans la boucle. Certains supporters nationaux, n’étant pas représentés en Arabie Saou-dite, n’avaient pas d’intérêt à poursuivre l’histoire à nos côtés. D’autres, à l’image de Fernet-Branca, marque d’alcool, étaient tout simplement interdits par la législation de l’Arabie Saoudite. Toujours est-il qu’au final, nous entamons ce chapitre 3 du Dakar, avec une famille de partenaires bien fice-lée, composée de marques motivées et proactives. Comme nous, celles qui étaient déjà présentes ont mis un certain temps à définir la façon dont

elles allaient approcher ce nouvel espace, mais elles sont désormais impatientes d’en découdre.

L’adhésion s’est donc faitenaturellement ?Disons que nous revivons la première bascule, qui s’était opérée lorsque le rallye s’est vu déplacé de l’Afrique à l’Amérique latine. Le choix de l’Arabie Saoudite a pu interroger dans un premier temps, mais globalement, les partenaires ont rapidement saisi que ce territoire est un marché de 30 millions d’habitants qui s’ouvre de plus en plus au monde en utilisant, entre autres, le sport entertainment comme vecteur de communication. 11 partenaires dont 7 historiques et 5 nouvelles marques nous ont rejoints en partageant cette vision. C’est d’ailleurs au regard du potentiel commercial que pouvait générer le Dakar Arabie Saoudite, que Motul a décidé de devenir Partenaire Majeur.

Pouvez-vous dévoiler les grandes activations de ce prochain Dakar ?Nous sommes convaincus que cette première édi-tion rencontrera un engouement local manifeste. Chaque village et bivouac seront animés, et s’ap-procheront d’une certaine façon des configurations que l’épreuve a pu connaître en Afrique, avec un es-prit chaleureux et beaucoup de festivités. Le village Départ sera l’occasion pour les différents partenaires de se rapprocher du public, au travers d’actions en-gageantes. J’ai plusieurs exemples en tête, comme Aquafina, qui mettra sur pied des opérations de collectes de déchets, en sensibilisant participants et grand public sur la nécessité de bien les trier. Dans un autre registre, Goodrich, seul partenaire présent depuis le Dakar version Afrique, portera assistance aux pilotes et aura un stand gonflage/montage des pneus qui devrait impressionner le public. Autre ac-tivation bien markétée : le développement par notre Chronométreur Officiel, Rebellion, d’une montre sous licence Dakar, très haut de gamme, spéciale-ment dédiée à la clientèle saoudienne.

Cherchez-vous de nouveauxpartenaires ?Nous devrions partir avec cette équipe de par-tenaires même si quelques cases sont encore disponibles. Bien que nous ayons accueilli Mercedes-Benz Truck pour cette édition, il me semble que la catégorie Véhicules pourrait en-core s’étoffer. En effet, un constructeur trouverait forcément des intérêts à communiquer sur une épreuve qui se déroule à l’intérieur de l’Arabie Saoudite, plus grand producteur mondial de pé-trole. Cela dit, nous n’avons pas de restriction en termes de catégorie. Nous devons simplement lancer les bases d’un bon Dakar, de la même manière que nous avons su le faire en arrivant en Amérique latine. Une fois les contours posés, il sera plus facile d’agrandir, de trouver des par-tenaires pertinents.

Quels sont les montants des tickets d’entrée ?Le Dakar s’articule sur une hiérarchie pyramidale. Le titre de Partenaire Majeur est accessible aux alentours de 5 millions de dollars, et celui de Partenaire Officiel se situe à 1,5 million de dol-lars. Reste le statut de Fournisseur Officiel, dispo-nible à partir de 500 000 dollars, et le rôle de Partenaire Technique qui oscillent entre 200 et 400 000 dollars.

Comme le Tour, Le Dakar est une marque à part entière, mais peut-on envisager que l’épreuve s’associe a un naming un jour ?Pour le moment, nous n’envisageons pas cette possibilité, car la notion de Dakar saoudien nous paraît être encore plus intéressante. Par contre, à terme, nous ne fermons pas cette porte, mais si une marque souhaite s’associer à notre épreuve, il faudra qu’elle incarne totalement l’esprit du Dakar.

Propos recueillis par Alexis Venifleis

Laurent Lachaux,directeur Commercial et des Partenariats d’ASO

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Du 5 au 17 janvier, le Dakar se disputera en Arabie Saoudite, pour débuter l’écriture d’un nouveau

chapitre de son histoire. Si ce choix peut interroger, Laurent Lachaux, directeur Commercial et des

Partenariats d’ASO, explique en quoi cette destination représente un énorme potentiel, d’un point de

vue business, pour les organisateurs et les partenaires.

« NOUS ENTAMONS CE CHAPITRE 3 DU DAKAR,AVEC UNE FAMILLE DE PARTENAIRES BIEN FICELÉE » LAURENT LACHAUX, DIRECTEUR COMMERCIALET DES PARTENARIATS D’ASO

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1116-22DÉCEMBRE2019 #615

ACTU

Le sponsoring maillot, un espace in-contournable pour tout club sportif... En tant qu’agence, pouvez-vousexpliquer de quelle façon vous agis-sez auprès des clubs ?Nous pouvons occuper plusieurs rôles, en fonction de la situation. Auprès de certains clubs, tels que l’OL, Saint-Étienne ou l’OGC Nice, nous faisons office de régie commerciale, ce qui signifie que nous créons et commercialisons les offres marketing de ces clubs pour lesquels nous avons une double approche commerciale locale et nationale. Depuis notre siège, nous avons des collaborateurs qui se consacrent plus à une fonction d’intermédiaire. C’est-à-dire que nous nous activons pour mettre en relation des marques avec des clubs. Nous réalisons ce type d’opération ponctuellement, en fonction du cahier des charges des clubs, et des opportunités qui se présentent. Enfin, via Lagardère Plus, nous proposons des prestations d’accompagnement sur mesure pour les marques qui souhaitent optimiser leur activité de sponsoring. Dans ce cas, il s’agit de s’inscrire dans une optique ROIste.

Comment guidez-vous les marques qui veulent se lancer dans le sponsoring ?En premier lieu, il s’agit de bien cerner les en-jeux et objectifs des marques, c’est pourquoi nos premiers rendez-vous sont très exploratoires. Une

fois que les demandes sont bien intégrées, nous faisons nos recommandations sur un sport ou un club en particulier. Notre mission est de leur ex-poser les bénéfices que peut représenter le sport pour communiquer. Évidemment, chacune des disciplines a ses spécificités, et ses atouts qui ré-pondent à différents enjeux de marque. Des disci-plines comme le handball ou le basket seront très utiles pour satisfaire des objectifs de proximité. Par contre, si une marque souhaite développer sa notoriété, nous l’orienterons logiquement vers le football qui reste le sport le plus puissant. En-suite, nous identifions un ou quelques clubs sus-ceptibles d’être en accord avec les critères que les marques nous soumettent. Prenons l’exemple de Maisons France Confort. La Marque désirait augmenter sa visibilité et, plus précisément, la notoriété de leur nouvelle marque Hexaôm, nous l’avons donc aiguillée vers le foot. Plusieurs clubs de L1 étaient envisagés, mais nous leur avons recommandé le Stade de Reims pour des raisons affinitaires, et ça a immédiatement matché.

Les marques souhaitent plus que de la visibilité… Comment leur permettre de dépasser le simple espace maillot sur lequel elles sont circonscrites ?Les annonceurs ne peuvent effectivement plus se contenter de l’unique affichage. Dans un premier temps, lors de la commercialisation, nous faisons en sorte d’adapter les contenus des droits de la Marque et de la projeter dans des situations d’activation, pour qu’elle puisse s’inscrire dans une ligne directrice. Une fois ce travail prélimi-naire effectué, nous lui proposons un accom-pagnement opérationnel, avec nos équipes de Lagardère Plus qui prennent le relais. C’est le cas avec Hyundai, que nous accompagnons, jusqu’à aujourd’hui, sur des stratégies de conte-nu digital, mais aussi pour mettre au point des activations physiques lors de certains matchs au Groupama Stadium. Avec, notamment, la toute nouvelle activation Hyundaiprems.

Outre Hyundai, vous êtes également à l’origine du partenariat entre Delive-roo et l’Olympique Lyonnais… Com-ment s’est passé le rapprochement ?Tout à fait. Sans entrer dans les détails de nos discussions, Deliveroo était déterminé à pénétrer le territoire du foot, malgré l’arrivée d’Uber EATS. Le foot est un champ d’expression clé pour Deli-veroo, qui souhaite valoriser son activité auprès des passionnés de ballon rond, et le PSG et l’OL étaient les deux clubs premium qui permettaient à la Marque de s’assurer une belle exposition. C’est pour cette raison, qu’avec le club, nous les avons orientés vers un nouvel espace maillot « le haut du dos ». En complément, ils sont également présents sur la manche de l’équipe féminine, aujourd’hui la plus performante du monde. Cela leur permet de se différencier, et en même temps de rentrer véritablement dans la vie du Club. Le principe était d’encenser la visibilité induite par ce partenariat.

De la face avant, au pocket, jusqu’au dos donc, il y a beaucoup d’espaces disponibles sur un maillot. Pour autant, comment expliquer que certains maillots soient relativement épurés, là où d’autres contiennent une multitude de marques ?C’est à l’appréciation des politiques commerciales de chaque club. Le Paris-SG, en tant que marque internationale, peut se permettre d’avoir un mail-lot relativement sobre, en valorisant son espace central contre des montants importants. D’autres clubs sont à mille lieues du Club parisien, et auront tendance à afficher davantage de sponsors pour cumuler les sources de revenus, et en même temps offrir plus de visibilité aux partenaires locaux. Cela étant, une question peut légitimement se poser : l’abondance des espaces disponibles freine-t-elle la valorisation de ces différents espaces pour les clubs ?

Propos recueillis par Alexis Venifleis

Espace commercialisé depuis que le sport est devenu médiatique, le maillot est devenu un support

de communication à part entière. Aux marques qui s’interrogent sur l’utilité du sponsoring maillot,

Benjamin Deblicker, Vice-Président Sales de Lagardère Sports vient rappeler qu’elles peuvent en tirer

de nombreux bénéfices lorsqu’elles sont bien accompagnées.

SPONSORING MAILLOT :MODE D’EMPLOI

PAROLE D'EXPERT

Benjamin Deblicker,Vice-Président Sales de Lagardère Sports

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#615 16-22DÉCEMBRE201912

DOSSIER

PLUS QU’UN CLUB,UN LIEU DE VIELes clubs semblent avoir pris la mesure : bien plus que des acteurs du sport, ils sont des acteurs de vie. La majorité des clubs, devenus des « marques » à part entière, veulent incarner un état d’esprit et des valeurs à faire partager au plus grand nombre. Dès lors, la simple rencontre ne suffit plus... il faut l’ac-compagner d’un éventail de prestations de services et d’activations originales. Depuis quelque temps déjà, les dirigeants de clubs ont décidé de capitaliser au mieux sur le produit « football », en exploitant pleinement le potentiel fédérateur, divertissant, social, et sociétal de la discipline. Cette année, les clubs de Ligue 1 Conforama et de Domino's Ligue 2 font donc feu de tout bois pour élargir leurs horizons et limiter la dépendance aux simples performances sportives. RSE, digital, stratégie CRM, eSport, segmen-tation des tribunes, développement d'opération expériences Money can't buy sont autant de chantiers que les différents clubs prennent à bras-le-corps pour diversifier leur approche, tout en garantissant une expérience enrichie, destinée à satisfaire tous les profils de public. Au final, à la manière des sports US, les écuries françaises peaufinent un produit hybride : mi-sportif mi-entertainment.

Dossier réalisé par Alexis Venifleis, Lorenzo Lecci López, Hugo Marquis et Alain Jouve

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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Le Rwanda et le Paris Saint-Germain viennent de signer un partenariat de nouvelle génération « pour inviter le monde à participer à l’enthousiasmante

métamorphose du Rwanda ». Selon l’accord si-gné entre le club de football et Kigali, la mention « Visit Rwanda » apparaîtra notamment sur les panneaux publicitaires du Parc des Princes et sur les maillots d’entraînement et d’échauffement de l’équipe masculine ainsi que sur les tenues de match de l’équipe féminine. On parle de 10 millions d’euros par an pour le club parisien.

« À travers cette alliance, nous renforçons les liens historiques tissés avec nos fans en Afrique, ex-plique Marc Armstrong, Chief Partnerships Officer du PSG, débauché il y a 20 mois de la NBA. Cette collaboration active et multiforme promet de révéler tout ce que le Rwanda a à offrir. » « Le Club voit son attractivité progresser de jour en jour auprès des marques qui souhaitent créer de la valeur et engager des millions de fans à travers le monde, rappelle Marc Armstrong. Si l’argent est important, ce n’est pas non plus l’essentiel. Le club parisien s’associera avec les "bonnes" marques. Il faudra que le partenariat ait du sens et que les activations qui pourraient en découler soient tout aussi intéressantes, pour les deux parties. » L’ac-cord a été signé en présence de François-Xavier Ngarambe, l’ambassadeur du Rwanda en France. Kigali versera entre 8 et 10 millions d’euros par an au PSG. À charge pour le club parisien de promouvoir le Rwanda, petit pays à l’économie dynamique (l’une des plus florissantes d’Afrique, croissance de 8,6% l’année dernière, NDLR.) mais dont l’image reste encore aujourd’hui entachée par le génocide de 1994. Cet engagement du Club au côté du pays africain devrait permettre de changer la donne. Sur son compte Twitter, le PSG a publié une pre-

mière vidéo montrant ses têtes d'affiche Kylian Mbappé, Neymar ou encore Mauro Icardi faire la promotion du tourisme au Rwanda.Le partenariat prévoit que des joueurs du PSG se rendent au Rwanda, en relatant leur visite sur les réseaux sociaux qu’ils partageront avec les 70 millions de fans du Club. La mention « Visit Rwan-da » apparaîtra, par ailleurs, sur les panneaux publicitaires du Parc des Princes plusieurs fois par match, au dos de leurs tenues d’entraînement et d’avant-match. Les tenues de match de l’équipe féminine seront floquées du même slogan (manche des maillots, NDLR.). Les spectateurs se verront, en outre, proposer du café et du thé rwandais à la buvette. Une Semaine du Rwanda à Paris sera organisée afin de promouvoir le « Made in Rwanda ». De nombreuses collaborations dans la mode, l’art et le lifestyle seront lancées dans les prochains mois. De prestigieuses marques, jeunes et écoresponsables, joindront leurs forces à Visit Rwanda et au Paris Saint-Germain dans des col-laborations tripartites novatrices et dynamiques.Une belle opération pour le club parisien qui di-versifie ainsi ses financements et « développe son image à l’international ». Le PSG ouvrira d’ailleurs prochainement une académie à Kigali, comme il l’a déjà fait au Maroc et en Égypte. Notons qu’en mai dernier, le Rwanda a signé un accord de spon-soring et de promotion du tourisme avec le club de football anglais Arsenal. Le tourisme a rapporté 380 millions de dollars au Rwanda en 2018, annonçait la banque centrale le mois dernier, et devrait rapporter 405 millions de dollars cette année. Il devrait gagner 800 millions de dollars d’ici 2024, principalement grâce aux conférences et au tourisme haut de gamme. Le Rwanda est, en effet, un des trois pays au monde où il est possible de voir les gorilles des montagnes, avec la Répu-blique démocratique du Congo et l'Ouganda.En 18 mois, le PSG a multiplié les partenariats,

affichant un dynamisme rare... Unibet, Renault, Socios.com, Lovebet, Hubside, MSC Cruises et, plus récemment, ALL (Accor Live Limitless), le nou-veau programme de fidélité lifestyle du groupe Accor ont ainsi rejoint le club parisien. Dans le même temps, d’autres marques comme Mumm, American Express, Hugo Boss et Coca-Cola ont renouvelé leur confiance au Club.

Alain Jouve

Nouveaux partenaires Le Rwanda / Replay, Partenaire Officiel denim du Club. En plus des droits de com-mercialisation standards, Replay et le Paris Saint-Germain travailleront main dans la main pour développer des collections capsules premium exclusives, qui seront disponibles à partir de 2020 via le Réseau de Vente Of-ficiel du Paris Saint-Germain, le commerce de détail de Replay et les canaux en ligne / Gaussin, partenaire stratégique portant sur la fourniture de véhicules autonomes sans chauf-feur et 100% électriques destinés au transport en commun et au transport de marchandises (entre 3,5 et 7,5 tonnes). Cet accord sur le long terme inclut l’équipement de l’ensemble des infrastructures du club parisien, dont le fu-tur PSG Training Center qui ouvrira ses portes en 2022 / Deliveroo, Partenaire Premium des équipes de football masculine et féminine du Paris Saint-Germain pour plusieurs années, dans le cadre d’un nouveau contrat. En s’as-sociant avec le club le plus titré de France, la start-up anglaise, leader de la livraison de re-pas, usera de ce partenariat afin de renforcer sa notoriété et poursuivre son développement en France et à l’international.

LE PSG S’OFFRE UN NOUVEAU PARTENAIRE :LE RWANDA

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DOSSIER

Gestionnaire de l’Orange Vélodrome depuis début 2019, le club phocéen a décidé d’exploiter le potentiel de l’enceinte pour diversifier ses revenus.

Fin 2018, après un an et demi de négociation, Jacques-Henri Eyraud obtenait gain de cause : l’OM récupérait la gestion exclusive de l’Orange Vélodrome, aux dépens d’AREMA. Le président olympien y tenait, et ne s’y trompait pas. En pas-sant de simple locataire à gestionnaire exclusif, l’OM pouvait dynamiser son business.

En effet, au-delà de la symbolique, une telle opportunité est surtout un levier de croissance économique non négligeable pour le Club. C’est ainsi qu’en avril, la direction a débuté l’exploi-tation de son stade hors jour de match, par le lancement d’OM Tour. Un concept simple, qui permet au grand public de visiter les coulisses du Vélodrome, des loges, aux vestiaires, avec ou sans guide. Une première brique, suivie d’une seconde plus ambitieuse, avec la création d’un pôle événementiel digne de ce nom. Le but ? Di-versifier les revenus du Club en optimisant l’utilisa-tion du Stade grâce au développement d’un axe « MICE » (Meeting, Incentives, Conferencings,

Exhibitions ). « Le principe est d’aller au-delà du sport, sans impacter le sport.

C’est une stratégie qui est totalement décorrélée du foot, et que nous mettons en œuvre sur les jour-nées libres pour générer plus de business pour le Club », indique Benjamin Llanes, Head of Hos-pitality and MICE de l’OM. Ainsi, en misant sur l’évènementiel, la direction pourrait combler un manque à gagner sur les plages vacantes, qui sont d’autant plus nombreuses cette année que le Club, absent en Coupe d’Europe, ne joue pas en semaine. Pour traduire la volonté, l’OM s’est même fendu d’un programme dédié, OM Events. Via cette initiative à l’appellation évocatrice, la direction a la volonté de mettre l’outil Orange Vélodrome à disposition des entreprises pour tout type d’événements.

« L’Orange Vélodrome est un lieu emblématique, et maintenant que le Club est gestionnaire ex-clusif, nous voulons que notre écosystème B2B puisse aussi se l’approprier », explique Benja-min Llanes, qui poursuit : « Avec OM Events, tout est envisageable. Nous avons imaginé un catalogue d’animations, mais nous invitons nos futurs clients à ne rien s’interdire. Une entreprise

peut aussi bien faire un séminaire dans l’une des loges ou une journée d’étude dans le vestiaire de l’équipe. Également, nous proposons de faire intervenir une personnalité du Club autour d’une thématique choisie par le client (management, es-prit d’équipe, parallèles entre le monde du sport et de l’entreprise). De même, il est tout à fait pos-sible d’organiser une convention avec plus de 5000 personnes directement dans nos tribunes, de tenir un mini-concert sur la pelouse, ou d’ani-mer une journée Team Building avec des activités récréatives au cœur d’espaces gorgés d’histoire et d’émotions. Nous tendons vraiment vers le sur-mesure innovant et adaptons notre offre en fonction des besoins de nos clients ». Le Club croit dur comme fer à cette nouvelle verticale.

Il faut dire qu’il s’est donné les moyens en moder-nisant de nombreux espaces, et en augmentant la taille de son réceptif hospitalité à 8 500 m2 de salons et à 73 loges. De plus, ce stade der-nier cri présente l’avantage de s’appuyer sur de nombreux espaces modulables, ce qui rend le champ des possibles encore plus important. Avis aux entreprises donc, l’Orange Vélodrome peut être la promesse d’une expérience qui ne se li-mite plus qu’au foot.

Alexis Venifleis

Nouveaux partenaires : Uber Eats / Toyo-ta / Saint Baume / Kaporal / SNEF / Parc and Sports / France Boisson / L’acoustics / Signify / Miraval Reconductions : /Espaces disponibles et tarifs : /

L’OM CRÉE SA VERTICALE ÉVÉNEMENTIELLE

SPÉCIAL FOOTBALL

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En 2017, le ministère des Sports, en col-laboration avec l’ONG WWF France, a rédigé la Charte des 15 engage-ments écoresponsables des organisa-

teurs d’évènements sportifs (fédérations, ligues et clubs professionnels, organisateurs privés). Le FC Girondins de Bordeaux a signé, fin no-vembre, cette Charte à Paris en présence de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, et les représentants de WWF et rejoint ainsi les 68 signataires. Cette Charte, signée pour 3 ans, consolide l’engagement sociétal du Club, notamment lors de l’organisation des matchs de l’ensemble de ses équipes.

L’alimentation et les achats responsables, le re-cyclage des déchets, la maîtrise des consomma-tions d’eau et d’énergie, la mobilité durable, la préservation de la biodiversité mais aussi l’ac-cessibilité et la promotion de l’égalité femme/homme dans les postes à responsabilités consti-tuent les axes prioritaires des engagements pris.

Au-delà du spectacle que constitue la rencontre sportive en tant que telle, les grands événements sportifs jouent un rôle particulier au sein de notre pays. Par la mobilisation du public et l’engoue-ment qu’ils suscitent, ils invitent à la mixité sociale et renforcent la solidarité nationale. Considérés comme un modèle d’organisation, ils peuvent façonner durablement les comportements et les habitudes des spectateurs et des partenaires, contribuant ainsi à faire évoluer la norme sociale.

« Le Club par son action quotidienne est enga-gé 365 jours par an à promouvoir des initiatives

sociétales concrètes et qui impliquent l’ensemble de la société, du centre d’entraînement jusqu’au Matmut Atlantique les jours de match, explique Nicolas Calo, directeur de la Communication du FC Girondins de Bordeaux. Ce sont des engage-ments gagnants-gagnants. » Sylvie Pépin, respon-sable des Relations Extérieures, estime pour sa part que le FCGB et l’ensemble de ses équipes sont pleinement conscients des problématiques environnementales. « Nos supporters, le grand public présent lors de nos matchs, les sympathi-

sants, nos partenaires... sont directement impac-tés et attendent de leur club qu’il joue son rôle d’acteur social engagé. Cette charte entre dans le cadre d’un programme sociétal global que nous sommes en train de déployer ».

Alain Jouve

En sa qualité d’organisateur écoresponsable de grands événements sportifs internationaux, le FC Girondins de Bordeaux s’engage à tout mettre en œuvre pour atteindre les 15 objectifs suivants, pour lesquels l’organisation est en responsabilité, sur l’ensemble des phases de montage, de dé-roulement et de démontage de l’événement (hors construction d’infrastructures) :

• 50% minimum d’alimentation responsable ;• 80% minimum des déplacements effectués

en mobilité active, transports en commun ou covoiturage ;

• 80% des achats intégrant des critères de sé-lection RSE ;

• 25% de déchets en moins et 60% de déchets réutilisés, recyclés ou valorisés ;

• 100% des sites naturels respectés ;• 100% de la consommation d’énergie et d’eau

maîtrisée et optimisée ;• 100% des sites dédiés au public, accessibles

aux personnes en situation de handicap ;• 1 action (au moins) favorisant l’accessibilité

à des personnes défavorisées ; • 1 innovation « écoresponsable » (au moins)

expérimentée lors de l’événement ;

• 1 ou plusieurs champion(s) sportif(s) ambassa-deur(s) de l’écoresponsabilité mobilisé(s) pour l’événement ou pour la discipline considérée ;

• 100% des bénévoles valorisés ; • 1 engagement (au moins) dans une cause

solidaire ;• 1 action (au moins) favorisant la parité

Femme/Homme dans les postes à respon-sabilités ;

• 1 référent « développement durable » identifié dans l’organisation ;

• 1 action ou 1 programme (au moins) de sen-sibilisation à l’écoresponsabilité.

BORDEAUX S’ENGAGE UN PEU PLUSDANS LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Organisateur écoresponsable

Nouveaux partenaires : Betclic (dos mail-lot) / Bistrot Régent (face avant, domicile et extérieur pour toutes les équipes du Club)

Sylvie Pépin, responsable des Relations Extérieures FC Girondins de Bordeaux – Roxanna Maracineanu, ministre des Sports – Nicolas Calo, directeur de la CommunicationFC Girondins de Bordeaux.

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#615 16-22DÉCEMBRE201916

DOSSIER

L'OL qui avait été parmi les premiers clubs à créer sa chaîne TV, OL TV, a récidivé mais, cette fois, sur le digital, en lançant son propre service OTT : OLPLAY. Une

offre aussi complémentaire que nécessaire.

À l’évidence, le digital est devenu l’un des enjeux prioritaires pour tous les clubs. Il n’empêche que les écuries ne vont pas toutes à la même vitesse pour fortifier leur espace 2.0. Parmi les meilleurs élèves de L1, l’Olympique Lyonnais qui, déjà construit autour d’une forteresse numérique (6,5 millions de followers au total), s’est fendu d’une plateforme OTT, lancée pendant la période es-tivale.

« À la différence d’une chaîne classique linéaire, avecun tel service nous pouvons établir unerelation directe avec les fans »

Harry Moya

Si le Club a souhaité se doter d’un canal OTT, c’est qu’il souhaite offrir une autre dimension à son aura médiatique. Par ce biais, l’OL élargit son exposition, tout en renforçant le lien tissé avec les supporters. Plus précisément, il s’agit d’instruire un support de communication vidéo, axé sur l’émotion, susceptible de transporter les supporters au travers de l’histoire du Club. « À la différence d’une chaîne classique linéaire, avec un tel service nous pouvons établir une relation directe avec les fans », indique Harry Moyal, di-recteur général-adjoint de l’OL. Il poursuit : « De plus, en analysant les études Médiametrie, nous avons constaté que notre audience TV vieillissait, et qu’il serait par conséquent judicieux d’être sou-tenus par un canal digital pour toucher les 15-35 ans ». En d’autres termes, l’OTT ne serait que la suite logique d’une plateforme TV bien installée. Attention toutefois, pas question de délaisser la chaîne OL TV. Accessible pour 1,99 € par mois, soit par l’interface web ou via une appli dédiée,

le principe D’olplay est plutôt d’étendre les condi-tions de consommation d’OL TV, en reprenant sa programmation en live ou à la demande. Par ailleurs, plus que prolonger la force de frappe d’OL TV, le nouveau support présente l’avan-tage de compléter la chaîne par la création de contenu exclusif. « Ce support se veut innovant et, par conséquent, nous l’alimentons aussi par des programmes exclusifs. Par exemple, nous avons produit un documentaire inside sur les coulisses du dernier OL-PSG féminin qui a beaucoup plu ». Force est de constater que l’OL a le mérite de se challenger pour renouveler sa programmation. D’ailleurs, le Club s’apprête à sortir des sentiers battus et du rectangle vert, en élargissant sa ligne éditoriale au… basket. Et plus spécifiquement au LDLC ASVEL. Une décision forte, loin d’être illo-gique, quand on sait qu’OL Group est devenu actionnaire minoritaire du pensionnaire de Jeep Elite. « En tant qu’écuries phares de la région lyonnaise, nous avons forcément des projets à construire ensemble. C’est pourquoi nous intégre-rons très prochainement des contenus sur l’ASVEL dans nos médias clubs, explique Harry Moyal, au demeurant, toutes les études indiquent que les passionnés de sports sont a minima intéressés par deux disciplines. À notre charge donc, de subli-mer la passerelle entre le foot et le basket ».

Alexis Venifleis

Conscient qu’il est capital de rester en L1 pour continuer à grandir, le club breton concentre, cette saison, tous ses efforts sur le plan sportif.

Chaque année, c’est la même rengaine pour les promus qui ne souhaitent qu’une chose : assurer le maintien. C’est donc avec pragmatisme que la direction du SB 29 a décidé d’aborder la saison. Pas de chambardement ni même de véritable chantier stratégique ne sont menés. Non, pour le Club, il convient avant tout de se mettre au niveau d’exigence de la Ligue 1, et de respecter les normes édictées par la LFP. Des travaux d'amé-nagements ont ainsi été effectués sur le stade, notamment sur la partie médias et TV, tandis que le centre d’entraînement a, lui, été agrandi de 10 000 m2. « Nous avons l’un des plus petits bud-gets de Ligue 1. Par conséquent, l’ensemble des énergies et des bénéfices financiers s’orientent en priorité vers le sportif. C’est la locomotive de la SA. C’est sur ce point que nous devons être le plus compétitif pour assurer notre pérennité au plus haut niveau ». Autrement dit, l’objectif est de mettre les joueurs dans les meilleures dispo-sitions, car ce sont leurs performances, in fine, qui assureront la stabilité économique du Club. Évidemment, c’est à la fin du bal qu’on paie les

Nouveaux partenaires : Deliveroo / Teddy Smith Reconductions : adidas Espaces disponibles et tarifs : 0

LYON MISE SUR L’OTTET... L’ASVEL

BREST,LE SPORTIFAVANT TOUT

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

16-22DÉCEMBRE2019 #615 17

musiciens, mais à mi-parcours, le parti pris de la direction semble payant. Le Club, installé dans le ventre mou du classement, dispose d’une petite marge de 6 points sur le premier relégable. Du reste, le choix de se concentrer uniquement sur le sportif paraît d’autant plus raisonnable que le Club devrait abandonner en 2022 le Stade Francis-Le Blé, au profit d’une nouvelle enceinte de 13 000 places, dont la jauge pourra monter jusqu’à 15 000 places grâce à une tribune visi-teurs amovible. La construction totale serait éva-luée à 80 millions d’euros, et entièrement finan-cée par des acteurs privés… que le Club n’a pas encore trouvés. Si la Ligue 1 n’est pas encore une baguette magique, nul doute que rester dans l’élite est un argument de taille pour convaincre des partenaires de s’associer au projet.

Alexis Venifleis

« Ce séminaire est l’occasion de comprendre le mode de fonc-tionnement des clubs de football professionnel, leurs enjeux éco-nomiques et leur stratégie sur le plan économique et sportif »

Antony Zouzout

Du 3 au 6 décembre, les élèves de l’École des Agents de Joueurs de Foot-ball ont été reçus au SCO d’Angers. Retour sur ce séminaire avec Antony

Zouzout, directeur général de l’EAJF.

Présentez-nous l'École des Agents de Joueurs de Football ! En chiffres, ça donne quoi ?L’École des Agents de Joueurs de Football - E.AJ.F forme, depuis une décennie, des agents de joueurs de football compétents, capables d’appréhender les enjeux sociaux, économiques et sportifs du football professionnel.Nos chiffres : • 6 centres de formation au cœur des stades des

clubs de L1 (Paris, Lyon, Lille, Marseille, Nantes et Bordeaux),

• Environ 300 étudiants par an,• 4 programmes de formation (e-learning, cours

du soir, multimodale et élite),• Depuis 2013, 70% des agents licenciés par la

F.F.F sortent de l’EAJF

Quelles sont les étapes à franchir pour être agent de joueur ?Une première épreuve de droit dit « général » porte sur 9 matières de droit (droit du travail, droit du sport, droit des contrats, etc.). Il faut obtenir la note minimum de 10/20 pour être admissible à la seconde partie de l’examen qui, elle, porte sur les dispositions réglementaires des organes du football professionnel (FFF, LFP et FIFA).À cette seconde partie, il faut obtenir la note mi-nimum de 14/20 pour obtenir la licence d’agent de joueur délivrée par la FFF.

Nouveaux partenaires : / Reconductions : 90% des partenariats sont des reconductions car déjà en Ligue 2, le Club comptait plus de 500 entreprises partenaires.Espaces disponibles et tarifs : La manche À la demande de nos partenaires, nous avons décidé de laisser à disposition l'espace sur la manche gauche des joueurs afin de proposer ce produit au match. Packagé dans le cadre d’une opération de communication ponctuelle pour l’entreprise, son prix peut varier en fonc-tion de l’affiche et de l’ensemble des presta-tions réservées autour de la rencontre (hospi-talité, visibilité).

SCO D’ANGERSS’OUVRE À L’EAJF

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Antony Zouzout,directeur général de l’EAJF

Angers SCO a annoncé, il y a quelques semaines, l’arrivée d’un nouveau Partenaire Officiel : Actual Leader Group. Le Groupe, présent en France et à l'international, a choi-si de s’engager auprès du club angevin et bénéficiera d'une présence sur le maillot des joueurs ainsi que d'un double dispositif visi-bilité et hospitalités. « Nous sommes très heu-reux d’accueillir un nouveau Partenaire Offi-ciel au sein du club Angers SCO, se félicite Saïd Chabane, président d’Angers SCO.

Actual Leader Group est un acteur incon-tournable sur le marché de l’Emploi et c’est toujours une fierté d’adosser notre image à celle d’un acteur résolument tourné vers l’Hu-main. Ce partenariat continue à renforcer l'image de proximité et d'engagement de notre club sur le territoire ligérien. » Actual Leader Group a pour ambition devenir le 1er groupe français indépendant sur le marché de l’emploi. « Nous sommes actuellement en 7e position et nous avons besoin de deux choses : développer notre notoriété et notre ancrage territorial », indique Samuel Tual, président d’Actual Leader Group.

Actual Leader Group, nouveau partenaire du Club

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DOSSIER

Le club niçois dispose de sa propre charte sonore depuis la reprise de la saison 2019-2020. Cette identité so-nore est le fruit d'une collaboration

menée avec Sixième Son.

« C’est un projet que nous avions en tête depuis un bon bout de temps, explique Virginie Rossetti, directrice Communication et Marque de l’OGC Nice. En 2013, nous avons établi une refonte glo-bale de l’identité de marque de l’OGC Nice - nou-veau logo, nouvelle charte graphique... Et lors de l’entrée dans le nouveau stade, nous avons repen-sé l’intégralité du protocole d’avant-match pour en faire quelque chose de différenciant, et qui colle à notre identité. Il ne nous manquait plus qu’un univers sonore pour lier tout ça. » C’est l’agence Sixième Son qui a été choisie par le Club. « Nous échangions depuis quelque temps avec l’OGC Nice. L’expertise de Sixième Son, conjuguée à mes racines niçoises, ont sans doute été décisives, rappelle Michaël Boumendil, fondateur, président et directeur de la Création de Sixième Son. Leur vision très stratégique de la Marque et leur volonté de mener à bien une démarche holistique les a amenés à solliciter le leader mondial du branding sonore : conseil, création et accompagnement sont indissociables chez nous. Ils ont été les piliers de notre collaboration. C’est donc une belle his-toire d’amitié professionnelle qui s’est écrite entre nous. » Et ce dernier d’ajouter : « L’OGC Nice est un détenteur de droits qui procure des émotions et des engagements envers ses supporters. Le Club est aussi une marque qui veut rayonner en France et à l’international. Il fallait donc fédérer, générer de la ferveur, célébrer le Club et ses supporters qui forment une famille. L’identité sonore devait apporter de la cohérence et de l’impact dans les prises de parole de la Marque, dans le stade et

en dehors, tout en insufflant un esprit conquérant. Elle devait aussi transmettre les valeurs du Club, s’inscrire dans la continuité de son histoire tout en le projetant vers l’avenir. Le déploiement de cette identité s’est fait à travers tous les points de contact et a donc nécessité la déclinaison de nombreux formats. » Pour Virginie Rossetti, il était essentiel de trouver les sons qui collent à l’ADN du Club, à ses valeurs, sans pourtant prendre le dessus sur l'ambiance du stade. « Il nous fallait quelque chose qui se marie parfaitement à notre protocole. Au même titre que les éléments de notre protocole d'avant-match, l'identité sonore doit être différenciante et directement identifiable. » « Le Club rayonne localement mais aussi à l’échelle nationale et internationale, souligne Michaël Bou-mendil. Il était donc nécessaire d’inscrire l’identité sonore dans ce contexte et d’imaginer un univers musical qui incarne le Club à Nice, en France et dans le monde. L’OGC Nice avait, par ailleurs, un patrimoine sonore très fort. Il n’était pas question de rivaliser avec lui mais au contraire de venir l’enrichir. »

Alain Jouve

Nouveaux partenaires : Actual Leader GroupReconductions : P2i / Le Gaulois

Nouveaux partenaires :Actual, filiale de Actual Leader Group, et l’OGC Nice ont noué un partenariat pour les deux prochaines saisons en août 2019 / Purexpert, centre thérapeutique spécialisé dans les traitements par le froid intense basé à Vence, est devenu Fournisseur Officiel de l’OGC Nice pour la saison 2019-2020 en août 2019 / Clairefontaine depuis juilletPartenaires principaux : Macron (renouve-lé) ; INEOS

L’OGC NICE S’OFFRE SONIDENTITÉ SONORE

SPÉCIAL FOOTBALL

Un séminaire vient d’être organisé avec le club d’Angers. Comment s'est fait ce rapprochement ?Le séminaire est une expérience unique et immer-sive proposée par l’École. Après Auxerre, Le Havre ou encore la Real Sociedad, ce fut au tour du SCO d’Angers d’accueillir nos aspirants agents du programme multimodal. Le rapprochement avec le Club s’est fait par le biais d’un de nos anciens élèves aujourd’hui agent (Camille Semet, NDLR.). Son frère est directeur des Activités Commerciales du Club et il nous a aidés à organiser cet évé-nement.

Quelles sont les attentes du Club et de l’École ?Ce séminaire est l’occasion de comprendre le mode de fonctionnement des clubs de football professionnel, leurs enjeux économiques et leur stratégie sur le plan économique et sportif. Au programme de ces trois jours : supervision des d’entraînements, rencontre avec les joueurs et les dirigeants, membres du staff, visite des infrastruc-tures, match SCO Angers/OM, etc.

Est-ce la première fois qu'un tel échange se déroule entre l'École et le club d'Angers ? D’ailleurs, pourquoi Angers ? C’est une première pour l’EAJF à Angers, l’expé-rience est très satisfaisante et les retours des élèves sont positifs, donc pourquoi pas renouveler l’expé-rience. Nous avons fait le choix du SCO pour son côté « familial », plus propice au démarrage d’une carrière d’agent. La proximité avec les dirigeants et les membres est un élément déterminant dans le choix du club dans lequel nous organisons le séminaire.

Alain Jouve

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Virginie Rossetti,directrice Communication et Marquede l’OGC Nice

Michael Boumendi,fondateur, président et directeur de la Création de Sixième Son

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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Le sextuple champion de France a la chance de pouvoir compter sur un ter-reau de supporters passionnés. Loin de l’ignorer, le Club s’active pour sublimer

ce lien, au travers d’expériences toujours plus immersives.

À la fin de l’été 2017, le FC Nantes lançait « La journée des supporters ». L’idée n’est pas ré-volutionnaire, mais essentielle, comme l’explique Baptiste Huriez, directeur Marketing du FC Nantes : « Lorsque je suis arrivé en poste il y a 3 ans, il n'y avait pas de service marketing, et presqu’aucune action n’était destinée au grand public. Du coup, nous avons souhaité réunir les associations de supporters, qui nous ont soumis l’idée de créer une journée qui leur serait dédiée, durant laquelle tout type de public pourrait dé-couvrir les coulisses du stade, et rencontrer les joueurs ». En partant d’un concept simple et fa-milial donc, le Club récolte un énorme succès populaire. Ainsi, après les 7000 visiteurs pré-sents lors de la 1ère édition, la seconde tenue au début de cette saison, a rassemblé 8000 personnes. Au-delà de cette initiative, le Club tâche de magnifier l’expérience des supporters et, notamment, des abonnés, en imaginant des activations aussi immersives que possible, le tout en respectant les règles fixées par les entraîneurs en place. « Pour nous, un abonné n’est pas un supporter qui paie une place… Nous faisons en sorte de l’engager plus concrètement dans la vie du Club, indique Baptiste Hurriez, par exemple, la saison passée, lors de Lyon-Nantes, nous avons donné l’opportunité à deux abonnés de se déplacer dans les mêmes conditions que

l’équipe première. Dans le même esprit expéri-mental, au début de cet exercice, nous avons organisé une soirée de présentation de l’effectif avec les abonnées, directement à La Beaujoire. Certains ont même pu s’essayer à une séance de penalty face à Alban Lafont ! C’est dire à quel point nous voulons rapprocher nos supporters ».

RENFORCER LA FIDÉLITÉPAR L’EXPÉRIENTIEL

Par nature, les abonnés sont fidèles. Ce qui n’est pas forcément le cas du reste des supporters. Pour tenter de corriger le tir, la direction a juste-ment lancé le « Riri Club », un programme fidé-lité adressé aux enfants. « C’est un dispositif qui permet aux moins de 12 ans d’avoir une carte membre, avec une box cadeau, une écharpe et des goodies, mais aussi un accès privilégié à un certain nombre d’évènements ». À ce propos, les enfants du Riri Club sont traités comme des rois. Après avoir eu l’opportunité de faire une haie d’honneur lors du match contre Rennes, ils ont eu le privilège de visiter les coulisses du Club en octobre, puis d’être escort players sur le match contre Paris FC en Coupe de la Ligue. « On est vraiment sur du Money can’t buy. Pour le moment, nous testons ce programme sur cette catégorie d’âge, et en fonction du succès, nous pourrons le dupliquer ».

Alexis Venifleis

Tous les clubs de Ligue 1 ont une as-sociation à but non-lucratif qui œuvre sur l’aspect social de sa communauté et de son territoire : la RSE en a fait

une obligation morale. Néanmoins, certains clubs sont plus impliqués que d’autres et proposent de réelles actions caritatives. C’est le cas de l’AS Saint-Étienne, et plus particulièrement de sa struc-ture associative ASSE Cœur-Vert.

Est-ce le passé ouvrier de la ville de Saint-Étienne et l’importance des valeurs de travail, d’entraide et de solidarité qui en découlent qui transpirent au-jourd’hui dans l’ADN du Club et guide sa philoso-phie ? En s’appuyant sur l’image de marque et les valeurs portées par le peuple vert, l’ASSE a créé, en 2011, une structure associative, ASSE Cœur-Vert, dont le but est de promouvoir diverses actions d’intérêt général, notamment dans les domaines de la solidarité, du sport, de l’environnement et du développement durable. L’ASSE mobilise ses joueurs professionnels, toutes ses équipes et l’en-semble de ses outils de communication pour per-mettre aux associations partenaires d’ASSE Cœur-Vert de réussir leurs actions caritatives. Dominique Rochereau et Lionel Potillon, respectivement pré-sident et directeur de la structure, ont défini quatre objectifs pour orienter les actions de l’association : • Encourager la solidarité face à la maladie et

au handicap• Développer la citoyenneté• Préserver l‘environnement• Promouvoir le sport amateur

Dans le but de mener à bien ces objectifs, l’ASSE Cœur-Vert a soutenu 110 associations, organisé ou accompagné 85 actions, redistribué 214 509 euros et offert 3 728 places de matchs, sur l’année 2017. Un investissement bien plus important que la majorité des clubs de Ligue 1.

LE SOCIAL, UN ENJEU RÉELPOUR L’AS SAINT-ÉTIENNE

Le club stéphanois s’appuie sur son image et sur ses différents outils de communication afin de mettre son rayonnement sur le territoire à disposi-tion des associations locales. Les actions menées par les associations soutenues sont relayées sur les réseaux sociaux du Club, permettant ainsi de

LE FC NANTES VALORISEL’EXPÉRIENCE SUPPORTER

L’AS SAINT-ÉTIENNE, UNE INSTITUTION SOCIALE ?

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Nouveaux partenaires : Millet / Hellfest / G.Academy / Reconductions : Flamino / Maisons Pierre / ManitouEspaces disponibles et tarifs : /

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DOSSIER

bénéficier de la grande visibilité constituée par l’audience des Verts : plus de 800 000 abonnés sur la page Facebook. Le 29 novembre dernier, l’ASSE Cœur-Vert a soutenu la collecte nationale des Banques Alimentaires, et une publication sur Facebook a permis à l’action de prendre une plus grande ampleur.

DEMANDE D’ACCOMPAGNEMENT

Toutes les associations de la région peuvent bé-néficier du soutien de Cœur-Vert. Pour ce faire, l’AS Saint-Étienne propose de télécharger une de-mande d’accompagnement sur son site internet. Elle permet de choisir parmi une aide logistique, une aide liée aux canaux de communication du Club, une aide matérielle, une demande de pré-sence de l’ASSE (joueurs, ambassadeurs ou diri-geants), et/ou une aide financière. Si le dossier est retenu, le Club mobilisera ses joueurs profession-nels, ses équipes et ses moyens de communication pour s’assurer du succès des actions caritatives. Améliorer les conditions sociales des habitants du département de la Loire est une réelle volonté du Club. Un axe de développement qui permet de renforcer les liens avec les habitants de la région et de rapprocher le Club de ses supporters en apportant une réelle plus-value à son territoire.

LE FOOT FAUTEUIL POURDÉVELOPPER LE HANDISPORT

En 2016, l’ASSE Cœur-Vert a créé une équipe de foot fauteuil. Cette équipe fait partie intégrante du Club au même titre que les équipes du centre de formation ou que les féminines. Fort du succès rencontré sportivement et philosophiquement, une seconde équipe est créée en 2017. L’AS Saint-Étienne est le seul club de Ligue 1 à avoir une équipe de foot fauteuil.

Lorenzo Lecci López

Nouveaux partenaires :• Bymycar / Afflelou et Atrium sur le maillot• Zebet / WF comme Partenaire Officiel• Football Manager / Steel / Les Senioriales /

Toma Interim comme Fournisseurs OfficielsPartenaires actuels :• Partenaires Majeurs : Aesio / Le Coq Sportif• Partenaires Officiels : Groupe Casino / Cré-

dit Agricole / Desjoyaux / Markal / Dépar-tement de la Loire / Saint-Étienne Métropole

Espaces disponibles et tarifs : • Cuisse avant short• 3 minutes de LED.Tarifs : contacter le Club

Là où certains clubs font le choix d’être accompagnés par des agences créa, le Stade de Reims s’appuie sur une équipe marketing jeune et imaginative pour

concevoir des campagnes fortes en originalité. Un plus pour les sponsors.

« On aime bien faire des activations qui sortent de l’ordinaire. C’est un peu notre marque de fa-brique », lance immédiatement Benjamin Parrot, directeur Communication et Marketing du Stade de Reims. La direction est formelle, la créativité n’est pas faite pour décorer. Non, elle est mise au profit d’une stratégie offensive destinée à augmenter l’attractivité du Club, et représente un gage d’engagement pour les sponsors. À ce titre, après sa campagne décalée « De la Domino’s Ligue 2 à la Ligue 1 Conforama », plébiscitée et primée lors des derniers Trophées Sporsora, le Club a cette fois redoublé d’inventivité pour encenser son association avec EVA AIR, Parte-naire Majeur depuis mai 2019. « EVA AIR est très connue en Asie, mais souffre d’un déficit de notoriété en France. Pour y remédier, ils ont souhaité devenir sponsor maillot. La direction de la Marque voulait également un temps fort, et nous a laissé carte blanche pour imaginer un concept insolite, tout en respectant un certain sé-rieux qui n’irait pas à l’encontre de l’image de la marque », explique Benjamin Parrot, « une compagnie aérienne est tellement inspirante que nous leur avons proposé une scénarisation qui ferait l’analogie entre notre saison sportive et les consignes de vol avant le décollage. En fait, nous voulions détourner des codes très connus ».

DU BUZZ AUX OFFRES DÉDIÉES

Initiée par la direction, la campagne fut aussi produite avec les ressources internes du Club, avec la participation des joueurs. Alaixys Romao a ainsi troqué son costume de capitaine pour endosser celui de commandant de bord, tandis que d’autres joueurs pro se sont essayés à la profession de stewart. Pour ajouter une touche d’humour, le lexique utilisé par les acteurs-joueurs avait une double lecture, compréhensible aussi bien par les passionnés de foot que par le grand public. « Nous voulions que cette campagne soit virale, et je pense que c’est plutôt réussi, puisque nous avons mesuré 5 millions d’impressions sur le digital pour une valorisation media dont l’estima-tion est supérieure à 100 K€ ». Réjoui des retombées médias, le Club entre à présent dans la deuxième phase d’activation. Celle-ci, plus ROIste, encourage la direction à imaginer des mécaniques marketing capables d’augmenter la fréquentation du site EVA AIR et, si possible, de susciter l’acte d’achat sur des billets d’avion. « Notre stratégie était de géné-rer de la notoriété pour EVA AIR, pour ensuite capitaliser sur cette visibilité. Grâce à nos outils CRM, nous avons une fine connaissance de nos supporters, ce qui va nous permettre de créer des offres spécifiques selon les profils ».

Alexis Venifleis

LE STADE DE REIMS ROI DE L’INTÉGRATION PARTENARIALE

SPÉCIAL FOOTBALL

Nouveaux partenaires : Maisons France Confort (groupe Hexaôm) en ventral / EVA AIR en pocket, / FDJ (jusqu’à fin décembre sur le short)Reconductions : Hyper U Reims Village sur le dos / Triangle Intérim sur la manche / Transports Caillot en pocket / Crédit Agri-cole sur le shortEspaces disponibles et tarifs : /

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

16-22DÉCEMBRE2019 #615 21

Soucieux de vivre avec son temps et d’optimiser son fonctionnement, le Racing est en pleine digitalisation. En parallèle, le Club a prévu cette saison

d’enrichir l’expérience en stade en imaginant des activations avec Europa Park, nouveau partenaire.

Revenu de l’enfer sportif en seulement quelques années, le RC Strasbourg s’efforce de gérer au mieux sa croissance. Parmi les chantiers priori-taires cette année, la transition digitale. « Depuis la reprise du Club par Marc Keller en 2012, le Club a connu une ascension fulgurante, autour d’un modèle d’organisation très resserré. Ce fai-sant, pour être encore plus efficace, nous avons besoin d’accélérer sur le digital pour être réactifs et entrer dans une relation personnalisée avec les fans et sponsors », estime Jean-Luc Delanoue, responsable Marketing et Partenariats. Pour ré-pondre à cet enjeu, le Club a commencé par refondre sa plateforme merchandising, en procé-dant parallèlement au changement de son logi-ciel billetterie. Le but étant de s’appuyer sur un système open source centralisateur et accessible via un login unique par client. Pour accompa-gner cette transformation, le Club est sur le point de créer un chatbox, destiné à répondre aux craintes des supporters inquiets de perdre leurs repères. « Ce nouveau procédé de billetterie suscite encore quelques préoccupations du côté des abonnés. 90% des questions que nous rece-vons sont assez basiques et ne nécessitent pas forcément de traitement humain, c’est pourquoi nous avons pensé qu’un chatbox pouvait être une solution adaptée. Il sera très convivial, intui-

tif et apportera aussi plus de proximité ». Dans la continuité de sa mue digitale, le Club devrait lancer un nouveau portail web entièrement revu, ainsi qu’une application mobile dédiée au début de l’année 2020. « Notre repensons notre éco-système en profondeur pour qu’il s’inscrive dans la rénovation de la Meinau, prévue en 2020 », note Jean-Luc Delanoue.

UNE ASSOCIATION PERTINENTEAVEC EUROPA PARK

Très attachée à la proximité, la Direction met tout en œuvre pour mener des collaborations étroites avec ses sponsors. « Nous nourrissons des associations très personnalisées, avec des activations qui collent au cœur d’activité de nos partenaires », insiste le responsable Marketing et Partenariats. Animé par cet état d’esprit, le Club offre ainsi un sens expérimental à sa récente union avec Europa Park, Partenaire Officiel, et namer de la tribune Famille de la Meinau. « Dans notre stratégie, nous avons choisi de segmenter les tribunes en fonction des typologies de public, et Europa Park était la plus belle marque qu’on pouvait associer à notre espace Famille, assure Jean-Luc Delanoue, au-delà de la puissance de la Marque, nous bénéficions de toute leur expertise en matière d’animation, de restauration, d’évène-mentiel et de gestion des flux ». En conséquence, lors de chaque rencontre à domicile, la tribune famille se trouve pourvue de différentes anima-tions telles qu’une piscine à balle, un atelier de graffs, des défilés de personnages du parc, des shooting photo, et la liste n’est pas exhaustive. In fine, il s’agit d’imaginer « un univers cobrandé »,

pour nourrir l’expérience Racing. Les enfants sont séduits, parfois trop, à tel point que « les parents ont parfois des difficultés à attirer leurs enfants en tribune au début du match ». Outre l’activation in stadia, des activations sont également menées sur les réseaux sociaux : jeux concours ou encore anniversaire de chaque joueur qui est sponsorisé par Europa Park.

Alexis Venifleis

Nouveaux partenaires :Europa Park / Lingenheld / Numerize / SFR / Produc'sonReconductions : Région Grand Est / Départe-ment bas-Rhin / Boulanger / Crédit Agricole / LCR / Pierre Schmidt / Walter store / Bouygues / Chez Soi traiteur / Demathieu Bard / Eiffage / Gezim / Jean Lefebvre / Loxam / Mc Donalds / Reproland / Stra-dimEspaces disponibles et tarifs : /

STRASBOURG AU CŒUR DU DIGITAL, ET MAIN DANS LA MAIN AVEC EUROPA PARK

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DOSSIER SPÉCIAL FOOTBALL

Pas encore au niveau de structuration de la majorité des clubs de Ligue 1, le Club Picard se distingue toutefois par une politique RSE remarquable.

Parmi les plus petits budgets du Championnat, la route vers la voie de la structuration est en-core longue pour l'écurie nordiste. « Le sportif prime, mais nous faisons en sorte de poursuivre notre structuration interne pour pérenniser notre modèle, lance Gaspard Truffet, responsable de la Communication, à l’inverse des autres clubs, nous sommes sous-staffés. À titre d’exemple, nous n’avons pas encore de pôle marketing, mais cela devrait se décanter rapidement avec un ou deux recrutements dédiés ». Grâce à ce futur départe-ment Marketing, le Club sera en mesure de nour-rir une réelle expérience en stade, d’optimiser sa billetterie, ou encore de concevoir un dispositif hospitalité digne d’un pensionnaire de L1. En at-tendant, la direction d’Amiens avance avec les moyens du bord. Elle s’inscrit notamment dans une logique RSE bien pensée. D’abord, en pa-riant sur l’aura du Club pour soutenir des causes sociales ou locales. Ainsi, les dirigeants ont déci-dé de s’associer à Octobre Rose lors de la récep-tion de l’Olympique de Marseille, en commercia-lisant 100 maillots roses, dont les bénéfices de la vente ont été reversés au mouvement pour la lutte contre le cancer du sein. De la même façon, à l’occasion de Movember, une moustache se trou-vait à même les maillots du Club, au-dessus du logo et ce, sur chacune des rencontres du mois de novembre. Dernièrement, dans un registre plus symbolique, le Club a décidé de produire des patchs incarnant la Cathédrale d’Amiens, qui fête actuellement ses 800 ans. « Les déclinai-sons de maillot sont des moyens habiles d’événe-mentialiser notre agenda et d’associer la vie du

Club à des enjeux qui dépassent le sport. Cela nous permet in fine de toucher plus de monde ». Autre démarche sociétale : l’implication du Club en faveur de l’écologie. Le Club Picard, soucieux d’apporter sa pierre à l’édifice, s’apprête à de-venir le premier club « zéro déchet ». Pour y par-venir, plusieurs initiatives seront lancées à partir de 2020. Il s’agira notamment de réduire les dé-chets les soirs de match. D’abord, en cessant la vente de petites bouteilles en plastique au profit de grandes afin de verser les sodas dans des gobelets réutilisables. Par ailleurs, un partenariat avec une banque alimentaire devrait être officia-lisé dans le but de collecter et redistribuer les ali-ments périssables. Le Club compte aller plus loin, et appliquer des consignes en interne, en invitant les joueurs et le personnel à limiter le gaspillage alimentaire, soit en proposant des lunchbox réu-tilisables, soit en offrant les restes alimentaires à l’application Too Good to Go.

Alexis Venifleis

Depuis plusieurs saisons, la Direction du TFC se focalise sur le digital pour gar-nir au mieux les tribunes du Stadium. Focus sur ce parti pris.

Au TéFéCé, on refuse de se disperser. La prio-rité, c’est l’optimisation de la billetterie. « Pour notre business, il est fondamental d’augmenter l’affluence de notre stade. C’est l’assurance d’at-tirer plus de monde dans les points de vente, de séduire davantage de partenaires et, indirecte-ment, de bénéficier d'une diffusion TV élargie », analyse Boris Laffargue, responsable Marketing du Toulouse FC. Ce sujet est d’autant plus cher aux dirigeants qu’ils ont de la marge.

Et pour cause, le Stadium dispose de 33 000 places quand les matchs du TFC garantissent en moyenne 43,7% de remplissage depuis le début de cette saison. Recontextualisée en volume, la situation est à nuancer, puisque le Club tourne en moyenne à près de 14 500 spectateurs par ren-contre, ce qui est supérieur à 6 clubs en L1. Reste que le Stadium pourrait être mieux exploité. Le Club le sait et, pour y parvenir, il mise en grande partie sur le digital. Depuis 2017, il se trouve accompagné par SecuTix, groupe spécialisé dans les solutions de billetterie. « Notre ancien outil devenait obsolète. Secutix nous apporte un vrai confort, en termes de praticité sur le paramé-trage et le suivi de notre billetterie. Nous avons gagné en productivité et en efficacité. La preuve, en deux ans, notre activité commerciale online a dépassé les 60% contre 50 auparavant, et les abonnements en ligne ont, eux, bondi de 130% en quatre ans ».

Par ailleurs, il s’agit pour le Club de répondre aux nouveaux modes de consommation, plus axés vers le dématérialisé. « L’enjeu est de tendre vers les nouvelles pratiques marketing et d’anti-ciper la place centrale qu’occuperont les télé-phones mobiles dans l’acte d’achat. À ce jour, 50% de l’activité digitale se fait sur mobile, mais nous progresserons encore lorsque nous nous serons totalement approprié l’outil SecuTix ». Concrètement, pour s’orienter efficacement vers le mobile, la direction a déjà connecté ses outils

AMIENS SC, CHAMPION DU RSE TOULOUSE FONCE SUR LE DIGITAL POUR REMPLIR SON STADE

Nouveaux partenaires :Gueudet / LeclercReconductions : Igol / Intersport / Teddy Smith / WinamaxPartenaire actuels : PumaEspaces disponibles et tarifs : Manche et arrière col

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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Engagé dans l'eSport depuis 2017, le LOSC a décidé de se rapprocher de la structure MCES pour franchir un palier dans l’univers des jeux électroniques.

Le digital est devenu absolument capital pour tous les clubs de L1. En sera-t-il de même pour l'eSport ? Le débat est ouvert, et les clubs sont encore partagés sur le phénomène eSport. Du côté de Lille, on a décidé d’accélérer sur ce ter-ritoire. Disposant déjà d’une équipe eSport sur FIFA depuis 2017, le Club est tout bonnement passé à l’offensive cette saison, en intégrant l'eS-port dans la stratégie globale. « Lorsque nous nous sommes penchés sur ce sujet, nous avons été séduits par la modernité, la fraîcheur et le dynamisme du secteur », explique Aurélien De-lespierre, directeur Communication, Marketing et Billetterie du LOSC. Et d’enchaîner : « Manifeste-ment, l'eSport permet aussi de toucher un jeune public, et potentiellement de nouvelles marques qui ne seraient pas spontanément intéressées par le foot ». Selon Aurélien Delespierre, plusieurs partenaires actuels du Club seraient intéressés par cette nouvelle verticale, tandis que Boulan-ger et New Balance soutiennent déjà l’équipe eSport lilloise.Toujours est-il que pour véritablement faire de son équipe eSport une source de captation al-ternative au football, le Club devra performer. Conscient de cette nécessité, en septembre der-nier, le LOSC s’est justement attiré les services de deux joueurs de calibre sur FIFA, et d’un coach expérimenté. Le projet des dogues grandit donc. Il a même pris une envergure plus ambitieuse à l’aube de cette saison, grâce au rapprochement

avec MCES, pure player eSports. « Avec l’appui de MCES, nous avons l’intention d’être bien plus compétitifs et de décrocher des podiums natio-naux et internationaux. De plus, ce partenariat est une force qui se traduit par une double ex-pertise football professionnel et eSports. MCES met à profit son savoir-faire eSportif, tandis que nous pouvons apporter nos moyens pour structu-rer et médiatiser l’équipe ». La direction du Club compte notamment utiliser ses différentes plate-formes « foot », pour développer la visibilité de sa section eSport. En cas de succès sur FIFA, le Club ne s’interdirait pas de s’étendre à d’autres jeux comme Fortnite. Au demeurant, le club nor-diste espère capitaliser sur ce partenariat pour mettre également en valeur l'eSport localement, au plus près des communautés. « Nous allons initier plusieurs actions de terrain pour former et sensibiliser les jeunes. Outre la compétition et le digital, nous souhaitons aussi inscrire LOSC x MCES eSports dans une dimension sociale. Par exemple, nous réfléchissons à proposer des stages foot et eSport. Cela permet de facilité l’ac-cès à la pratique du sport et de l'eSport et de l’encadrer, dans un format hybride ».

Alexis Venifleis

LE LOSC, LES DEUX PIEDS DANS L'ESPORT

Nouveaux partenaires :Boulanger / Comarch / MEL / Huyndai / Intersport / Hello Lille / Dallmayrr / Teddy Smith / EDF (eSport)Reconductions : APREVA (groupe Aesio) / groupe Dugardin / Mac DonaldsEspaces disponibles et tarifs : /

CRM aux solutions SecuTix afin d’exploiter au mieux sa base de données « clients ». Le Club n’a d’ailleurs pas l’intention de s’arrêter là, et compte bien y associer les communautés emba-sées sur ses différentes plateformes (site officiel, Facebook, Instagram…), pour ensuite proposer des offres personnalisées au meilleur moment, lesquelles pourront être transmises par emailing, MMS ou sur les différents comptes sociaux des clients. « Il y a 10 ans, le foot se suffisait à lui-même, et sur une affiche comme Toulouse-OM, nous ne mettions que quelques heures à écouler nos billets…

Aujourd’hui, nous sommes en concurrence avec d’autres industries du divertissement, et les ventes peuvent prendre six mois. C’est pourquoi, nous devons être plus actifs pour commercialiser nos offres. En fait, il s’agit de réfléchir à la place du client, en imaginant le produit qui pourra lui cor-respondre au mieux, puis le solliciter au moment propice », conclut Boris Laffargue.

Alexis Venifleis

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© Tous droits réservés

Nouveaux partenaires :DMAX (déménagement)Reconductions : Newrest / Triangle / LP Promotion / Joma / De Boussac / Caisse d’Épargne / Banque Populaire / Mairie de Toulouse / région Occitanie / Conseil Dé-partemental Haute-Garonne / La Dépêche du MidiEspaces disponibles et tarifs : maillot clavi-cule droite, dos maillot haut

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DOSSIER

« Tu ne seras jamais seul », célèbre refrain entonné à Anfield Road ... et au Roazhon Park, est le nom donné au premier do-cumentaire réalisé sur les fans Rouges

et Noirs. Au travers d’une saison sportive excep-tionnelle, le réalisateur Antoine Biard propose de découvrir le mode de vie des « ultras », en par-ticulier celui du Roazhon Celtic Kop, principale organisation de supporters du Stade Rennais FC, club fanion de la Bretagne.

Ce documentaire de 80 minutes décrypte un mouvement installé à Rennes depuis 1991, ses codes, son quotidien clanique et son fonctionne-ment alternatif. « Tu ne seras jamais seul » est le premier film documentaire consacré à la culture et au mouvement dit « ultra » rennais. À travers des anecdotes, entretiens, et à l’occasion de la saison 2018-2019, il présente la vie du Roazhon Cel-tic Kop, principale organisation de supporters du Stade Rennais F.C., club fanion de la Bretagne. Le film décrypte l’état d’esprit, les codes et la culture « supporter » installés à Rennes depuis 1991. « "Tu ne seras jamais seul" est une authentique immersion dans un univers de passionnés, rappelle Antoine Biard, le réalisateur, ancien membre du RCK91. Décrié et fascinant. Créatif et excessif. Caricaturé et méconnu. Du Stadion Střelnice de Jablonec, le Benito Villamarin de Séville, l’Emirates Stadium de Londres, et le Stade de France, sans oublier le Roazhon Park. Avec, en point d’orgue, un succès historique attendu depuis 48 ans... face au Paris Saint-Germain. » Indépendant, le documentaire a notamment vu le jour grâce au soutien de Kiss Kiss Bank Bank. Quand le réalisateur actionne l’entreprise de financement collaboratif, seuls 3 tournages ont été réalisés : Stade Rennais F.C./Jablonec - Stade Rennais F.C./ Kiev - Stade Ren-nais F.C / Nantes, ainsi qu’une interview fleuve d'un des piliers de l'association. « Composée de 5 personnes (vidéaste, motion designer, juriste, universitaire et graphiste), l’équipe du projet était mixte (H/F) et n'avait qu'un objectif : présenter un sujet authentique et immersif. » Le réalisateur a pas-sé près d’un an à filmer les supporters du Stade Rennais. La genèse. « Il y a cinq ans, j’ai partici-

pé à la réalisation d’un documentaire de Manuel Herrero dans « Les Nouveaux Explorateurs » qui était diffusé sur Canal+. C’est un 52 minutes où il décrypte le sport et son impact social dans la région des Grands Lacs et notamment au Burundi. J’ai eu la chance d’y aller dans le cadre de mon travail. Je travaille dans une ONG d’éducation par le sport. J’ai pu voir au plus près les méthodes de réalisation grâce à quelqu’un qui est très inspi-rant pour moi. Après ça, je me suis dit "Pourquoi ne pas faire un jour, dans un cadre personnel, un projet de ce type". J’ai mis du temps, ça a mûri. Le sujet Stade Rennais F.C. est naturel pour moi pour un tas de raisons. Parce que j’ai été joueur du Club jusqu’à 17 ans, en section amateur. J’ai été supporter et membre du RCK quand j’étais jeune. J’ai aussi été stagiaire pendant six mois au Stade Rennais F.C. J’ai contribué à la promotion d’un livre sur Laurent Pokou, il y a quelques années. En-fin, quand j’étais jeune, je faisais de la radio pour Radio Campus Rennes et je suivais l’actualité du Club. C’est un environnement qui m’est familier. » « Je ne voulais pas montrer une épopée sportive mais plutôt parler de ces supporters qui continuent de suivre un club qui n’a rien gagné depuis qua-rante-huit ans. J’avais envie de montrer que les ultras ne sont pas des alcoolos décérébrés », ex-plique Antoine Biard qui n’imaginait pas, quand il a commencé à filmer en tribune Mordelles en septembre, que son club de cœur connaîtrait la plus belle saison de son histoire. « J’ai dû réécrire le scénario mais j’ai gardé l’esprit. Je voulais mon-trer la camaraderie, la créativité des mecs qui font les tifos, la place des femmes aussi ». Un DVD, disponible en précommande sur le site du Stade Rennais, sortira à Noël.

Alain Jouve

SPÉCIAL FOOTBALL

Avec plus de 10 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, l’AS Monaco est deuxième en nombre de fans der-rière le PSG et entre dans le top 20

européen.

D’où le club de la principauté tient son succès sur le net ?

Pourtant pas un club de Ligue 1 reconnu pour ses supporters et son affluence, l’AS Monaco figure pourtant bien parmi les clubs les plus populaires sur les écrans et fait progresser son nombre de fans à vitesse grand V. Aujourd’hui, les Rouges et Blancs sont présents sur plus de 15 réseaux différents avec 24 comptes au total. Dans la plupart des contenus publiés, le slogan du Club apparaît souvent, à savoir « Daghe Munegu » qui signifie « Allez Monaco » en français. Un vocabulaire issu du patois local et propre au Club, déjà porté sur une identité étrangère.

Pour ce faire, le club monégasque mise sur l’in-ternational. Déjà 5 saisons qu’il diversifie ses contenus sous différents langages comme l’an-glais, l’espagnol et le portugais, via des comptes dédiés comme @as_monaco_en (vu sur Twitter), par exemple. Le club de la principauté s’attaque même au marché arabe en créant des pages à la fois sur Facebook et sur Twitter. On y retrouve l’attaquant algérien Islam Slimani dans la vidéo de promotion.

Pour sa vidéo de célébration des 10 millions de fans, le Club met en avant toutes ses communau-tés asémistes à travers le monde. Des pays de

LE RÉALISATEUR ANTOINEBIARD OFFRE UN DOCAU STADE RENNAIS

L’AS MONACO CHAMPIONDE FRANCEDU DIGITAL

Nouveaux partenaires :Étoile 35 / Bpifrance

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

16-22DÉCEMBRE2019 #615 25

L’idée est judicieuse. Maligne même. DFCO Dijon a choisi de dorloter un public de choix : les enfants. Après DFCO Tour by Cré-

dit Mutuel lancé en 2003, le club pro de Dijon a créé à l’occasion de la reprise de la saison « Instant Kids ». Éclairage.

Depuis juin 2013, le DFCO organise un événe-ment devenu incontournable : le DFCO Tour by Crédit Mutuel. Destinée avant tout aux enfants, cette opération a tout d’abord pris ses marques place de la République à Dijon, puis à Queti-gny, avant de s’exporter et prendre une tout autre ampleur à Dole, Châtenoy-le-Royal, Gen-lis, Montceau-les-Mines, Montbard, Chevigny Saint-Sauveur, Beaune, Langres, Fontaine-les-Di-jon, Is-sur-Tille, Besançon, etc. « Trois fois par an, le Club se rend dans une ville voisine, explique Aurélien Gaudriot, en charge de la Communi-cation du Club. Nous proposons diverses ani-mations, et pas uniquement autour du foot, sous forme d’ateliers. Structures gonflables, taureau mécanique, photo call, etc. Pour les enfants, la journée doit rester un souvenir inoubliable ! Nous accueillons entre 250 et 300 enfants par ses-sion. Le moment le plus attendu par les enfants est l’accueil de l’équipe professionnelle mascu-line et de la D1 féminine. Ils arrivent dans le Bus Officiel... les enfants sont surexcités. Suivent des animations d’ateliers par les joueurs, un entraîne-ment délocalisé et une séance de dédicaces... sans oublier la remise des récompenses (places pour les matchs. Le DFCO Tour doit représenter un moment privilégié et d’exception pour les en-fants ! » Souhaité par le président Olivier Del-court, le DFCO Tour est un moyen pour le Club d’établir un lien de proximité important avec ses supporters et d’accroître sa notoriété en dehors de l’agglomération dijonnaise. « Ce sont ces en-

fants qui viendront demain dans les stades. Plus tard, avec leurs propres enfants. » Outre le Crédit Mutuel, Partenaire Majeur, le DFCO Tour est sou-tenu par Fréquence Plus et ALB Event. Dernière née des activations à destination des enfants, l’Instant Kids. « Nous voulions lancer une opé-ration originale, qui n’existait pas ailleurs. D’où l’idée de choisir, via un mini-concours sur les ré-seaux sociaux, deux enfants qui deviennent ap-prentis reporters le temps d’une matinée ou d’une après-midi. Installés au bord du terrain, ils inter-rogent des joueurs pro... Les résultats sont éton-nants. Les enfants n’ont peur de rien. Ils sont spon-tanés. Les questions, souvent, sont pertinentes. » L’opération sera renouvelée chaque mois. Dans les cartons, le projet d’une Kids Zone... « pour y accueillir une centaine d’enfants par match et leur proposer des animations variées et ludiques », souligne Christophe Hugot, le responsable Mar-keting du Club. À suivre donc...

Alain Jouve

DFCO DIJON MISESUR LES MINOTS

tous continents, comme la Colombie et ses 900 000 fans, sachant que James Rodriguez et Fal-cao ont joué pour l’AS Monaco récemment. En relation avec l’effectif actuel, des joueurs comme Aleksandar Golovin et Islam Slimani, la Russie et l’Algérie sont représentées, apportent respec-tivement 151 000 et 930 000 fans. Il est vrai qu’avoir des joueurs étrangers peut impacter le nombre de fans de la même nationalité. Suite à la Coupe du monde de football masculine, le club monégasque a ouvert sa page sur VKon-takte, le premier réseau social russe et y compte plus de 50 000 abonnés.

À l’occasion du Trophée des Champions 2018 joué en Chine contre le PSG, le club moné-gasque en a profité pour se lancer sur les ré-seaux sociaux chinois. Un an à peine après l’ou-verture des comptes sur les plateformes chinoises telles que Weibo, Dongquidi et Toutiao, l’AS Monaco ajoute plus de 600 000 followers à sa fan base.

C’est vraiment par une politique d’internationali-sation de son contenu que l’AS Monaco se po-pularise sur le web. Ne serait-ce que par l’adap-tation culturelle, l’utilisation des évènements de football, de ses propres joueurs, le Club de pre-mière division est plus qu’à jour dans le monde du digital.

Hugo Marquis

Nouveaux partenaires :KAPPA équipementier, partenariat activé à l’aube de la saison 2019-2020 (pas d’autres nouveaux depuis 2018 (Hankook et Konami sont les plus récents)

Partenaires actuels : Kappa / Fedcom / Afflelou / Triangle Intérim / Orezza / Phil-lip Plein / Hankook / Mutuelles du Soleil / Parions Sport en Ligne / Konami

Nouveaux partenaires :LCR (short)

Espaces disponibles :À partir de janvier 2020, l’espace dos pour les tenues extérieures. Le Club proposera un package « Voyager avec le DFCO » à cette occasion.

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DOSSIER SPÉCIAL FOOTBALL

Quelques mois après sa remontée en Ligue 1, le FC Metz disposera bientôt d’un ensemble

d’installations dignes de l’élite. Fin octobre 2019, le club de Metz présentait donc à la presse l’état d’avancement des travaux de son nouveau centre d’entraî-nement, situé sur une ancienne base aérienne. Un équipement qui coûtera 30 millions d’euros au FC Metz.

Le nouveau centre d'entraînement du Club, situé sur l'ancienne base aérienne de Frescaty, au sud de la ville, a achevé sa première phase de tra-vaux fin octobre. Les joueurs et le staff ont ainsi pu prendre possession des 1 400 m² de l’aile sud du hangar HM17, où ont été aménagés la cuisine, la cafétéria, la salle de briefing, des bureaux ainsi qu’un espace de repos. Dans les couloirs voisins, on retrouve les vestiaires avec les appareils de musculation, l’espace d’intendance, la balnéothérapie…

Les professionnels disposent déjà de plusieurs ter-rains d’entraînement en extérieur. Mais période hivernale oblige, c’est sous une surface couverte que les joueurs pourront dorénavant s’entraîner. Le hangar HM17 serait même « l’un des plus

grands terrains indoor de France », selon les dires du chef de projet, Bernard Auburtin. Ses dimensions en témoignent : 80 mètres de long sur 48 mètres de large et 25 mètres de hauteur, pour une surface totale de 4 000 m².

« 12 millions d’euros ont été dépensés à ce jour sur le chantier, tandis que le coût total du projet s’élève à 30 millions d’euros ». L’ensemble du site s’étend sur 31 hectares, sachant que le centre de formation du Club doit aussi s'y installer et que la section professionnelle sera abritée dans un autre bâtiment.

À l’occasion des 3 ans de sa mascotte Pailladinho, qui a soufflé ses bougies le 3 décembre, le MHSC lance son « Club des loulous ». Un programme

réservé aux supporters de moins de 12 ans per-mettant de bénéficier d’avantages exceptionnels mais aussi d’expériences exclusives en présence des joueurs et joueuses professionnels !

À l’instar de DFCO Dijon, le MHSC s’intéresse aux enfants. L'idée est simple : réserver aux moins de 12 ans, supporters du Club, des avantages et expériences exclusifs : carte personnelle avec des cadeaux de bienvenue, remises pour des achats à la boutique d'Odysseum du MHSC, priorité billetterie sur les matchs de gala, site inter-net dédié, jeux concours, etc. L’occasion pour le Club de communiquer largement sur les réseaux sociaux autour de ce lancement.

Placé sous l'augure de la mascotte Pailladinho, l'adhésion annuelle à ce « Club des loulous » est de 15 euros (15% de réduction pour les abonnés de la saison en cours et les licenciés MHSC – offerts aux enfants abonnés en Tribune Famille by RTS). La carte est valable un an.

Rappelons que la jeune mascotte avait déjà per-mis de séduire la jeune génération. Pailladinho avait officiellement été présentée en 2016, au coup d’envoi du match de ligue 1 contre le PSG, au Stade de la Mosson, à Montpellier. Il porte le numéro 34, comme le département de l’Hérault.

FC METZ S’OFFRE UN CENTRE D’ENTRAÎNEMENT FLAMBANT NEUF DIGNE DE LA L1

LE MHSC LANCE LE « CLUB DES LOULOUS »

Partenaires premium :Car Avenue / département de La Mo-selle / BigBen Interactive / Nike / E.Leclerc Moselle / région Grand Est / Inter-Conseil

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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La mascotte en orange et bleu est née de l’inspi-ration générée par les dessins d’un des rois de la BD, Dadou. L’objectif des dirigeants du Club, clairement annoncé à l’époque, était de dynami-ser l’image du MHSC. Le Club des loulous assoit la stratégie mise en place il y a 3 ans.

Alain Jouve

La ville de Nîmes et le président de Nîmes Olympique Rani Assaf ont fina-lisé cet été leur accord pour la vente du Stade des Costières. Une vente fixée à 8

millions d’euros, qui s’accompagnera d’un vaste projet immobilier, et la réalisation d’un équipe-ment municipal dédié aux associations sportives en sus du nouveau stade dont la livraison est prévue à horizon 2025. Coût de l’opération : 230 millions d’euros.

Rani Assaf, président de Nîmes Olympique, a annoncé il y a quelques mois, au côté de Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, la signature d’un accord pour la vente du Stade des Costières, actuellement propriété de la Ville. Montant de la transaction : 8 millions d’euros.

« Les clubs sont drogués aux droits TV,nous devons donc dégager des ressources propres pour rendre l'entre-prise pérenne »

Rani Assaf

Le Stade des Costières, jugé obsolète, sera dé-moli fin 2022/début 2023 et reconstruit sur site, pour une livraison à horizon 2025. Le futur stade aura une capacité maximum de 15 100 places. Le Nîmes Olympique devient ainsi propriétaire de son stade. Une décision qui libère la Ville de lourds frais de fonctionnement (de 1,2 à 1,5 M€ par an) et d’investissements à prévoir sur un équi-pement datant de 30 ans. L’investissement prévisionnel du nouveau stade s’élève à environ 230 millions d’euros, sur les fonds propres de Rani Assaf. « Les clubs sont dro-gués aux droits TV, nous devons donc dégager des ressources propres pour rendre l'entreprise pérenne. »C’est le cabinet d’architectes Valode et Pistre qui a été retenu pour la conception du futur stade. Il

prendra place au milieu d’un vaste programme immobilier composé de commerces, résidences hôtelières et de services, de logements avec composante de logements étudiants, de bureaux ainsi que les bureaux d’une polyclinique. Des parkings sont aussi prévus. À noter qu’un nouvel équipement municipal dédié aux associations sportives de la Ville sera également réalisé dans le cadre de ce vaste chantier.

LE NÎMES OLYMPIQUE NE DEVRAIT PAS FAIRE APPEL AU NAMING

POUR SON FUTUR STADE

Rani Assaf y est formellement opposé. Le naming constituant pour lui « une mode marketing et fi-nancière » qu’il n’approuve pas.

Le président du Club a, par ailleurs, convenu avec la ville de Nîmes la construction d’un stade provisoire et démontable qui sera réalisé et finan-cièrement pris en charge par ses soins, sur une partie de l’Îlot 7 de la Zac Mas de Vignolles, terrain nu appartenant à la Ville. Cette occupa-tion fera l’objet de la signature d’une convention de mise à disposition et au versement d’une re-devance.

Alain Jouve

NÎMES OLYMPIQUE : LE NOU-VEAU STADE INTÉGRÉ DANS UN GRANDPROJET IMMOBILIER

Partenaires premium :Intersport / Hectare / Nîmes Metropole / Puma / la région Occitanie

Nouveaux partenaires :Pasino Bet, la nouvelle marque du groupe Partouche, s’est engagée en juillet 2019 comme sponsor maillot face avant.

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DOSSIER

Conscients qu’il est important de se mo-derniser pour maintenir l’attractivité du Club, les dirigeants du Racing Club de Lens s’apprête à prendre le virage di-

gital, tout en transformant parallèlement l’offre d’expérience en stade.

Lens est éternel, son public aussi. Qu’importe la L1 ou la L2, chaque week-end, bis repetita, Bol-laert est comble. Pour autant, le Club ne peut se reposer sur cet acquis. La direction l’a compris, il faut moderniser le produit Racing Club de Lens pour sublimer l’expérience supporter. Pour y par-venir, les dirigeants se lancent donc à l’assaut du digital, mais pas de n’importe quelle façon ! Le Club est déterminé à coconstruire en prenant en compte son écosystème. « Nous voulons créer une application car il est important d’être dans l’air du temps. En revanche, il faut que cet ajout ait du sens et soit en accord avec nos valeurs. Pour ce faire, nous avons confié ce projet à une entre-prise locale, Waigeo, qui saura respecter notre histoire », explique Fabrice Wolniczak, directeur Commercial du club nordiste. Pour la direction, l’enjeu d’une telle application est d’améliorer l’ex-périence client, en apportant du contenu exclusif, mais aussi des informations pratiques relatives à l’actualité du Club. Si une première version devrait voir le jour au début de l’année prochaine, l’appli-cation sera évolutive, et mise à jour au gré d’en-quêtes de satisfaction qui seront régulièrement réa-lisées. « Elle sera intuitive, véhiculera nos valeurs, et renforcera donc notre lien avec les supporters, affirme le directeur Commercial. Par contre, à Lens, l’humain reste la priorité. Le digital viendra seulement faciliter le parcours client de nos suppor-ters, mais ne pourra jamais fabriquer de l’émotion. Ce versant, nous le retrouverons uniquement à Bol-laert, grâce à nos joueurs et notre public ».

VERS UNE SEGMENTATIONPAR PROFIL

L’expérience in stadia a également profité d’un lifting progressif. La ferveur au Stade Bollaert est unique, c’est une évidence. Pour autant, plus qu’un simple lieu pour supporters, les dirigeants souhaitent faire de l’enceinte un lieu de vie suscep-tible d’accueillir tout type de population un jour de match. Pour atteindre cet idéal, le Club opère une segmentation des tribunes du stade. « Cette année, nous avons commencé à réserver un espace pour les familles, et la formule prend très bien. Nous al-lons poursuivre cette segmentation de sorte que tout un chacun puisse choisir son expérience en stade. Notre but est de créer une offre sur mesure pour les actifs, les étudiants, ou encore les retraités, car chaque typologie de profil a des attentes différentes en matière d’ambiance, de restauration ou de pla-cement, par exemple ». Encore une fois, le Club ne fonce pas tête baissée. À chaque implémenta-tion, la direction tâche de prendre la température par l’intermédiaire de sondage pour recueillir les désirs des uns et des autres. « On ajuste le curseur selon les études que nous menons. Par exemple, une partie des supporters souhaitait une zone un peu plus premium, nous avons dédié un espace plus qualitatif dans lequel ces derniers reçoivent la feuille du match avant la rencontre, ainsi que des accès privilégiés et de nombreux autres avantages. L’idée est de peaufiner l’expérience Bollaert. Cela fait partie des enjeux des prochaines saisons dans chaque tribune ».

Alexis Venifleis

Tourné vers le digital, le club de l’Aube a décidé de révolutionner son approche commerciale pour le grand public en lançant MyESTAC, un programme re-

positionnant la billetterie dans un ensemble de services bien plus larges. Une idée avant-gar-diste qui pourrait inspirer d’autres clubs.

Et si la formule d’abonnement classique et la vente sèche de billets ne correspondaient plus aux mo-des de consommation actuels ? C’est du moins ce qu’estime la direction du club de Troyes, qui a lancé cette année MyESTAC, un package global qui dépasse la seule place de match. « Notre modèle de billetterie commençait à s’essouffler. Nous obser-vions une problématique d’appétence ponctuelle. Avec MyESTAC, nous replaçons le match dans une enveloppe de services plus globale », explique Florent Ondernard, directeur de la Communication, des Médias et du Digital du Club. En d’autres termes, MyESTAC correspond à une plateforme communautaire, laquelle permet à ses adhérents d’accéder à un ensemble de prestations ou de services relatifs au pensionnaire de Ligue 2. La place de match n’est par contre pas dévalorisée, mais s’inscrit dans un package exhaustif. « Grâce à MyESTAC, nous élargissons nos horizons. Une personne ayant souscrit à ce programme peut très bien être cliente de notre billetterie, mais aussi de notre boutique. Le but est de relier tous nos produits dans un socle commun », reprend le responsable de

LENS, ENTRE DIGITALISATION ET SEGMENTATION

AVEC SAPLATEFORME MYESTAC, TROYESTRANSCENDE SA BILLETTERIE

LA LIGUE 2 EN 3 EXEMPLES SIGNIFICATIFS

Nouveaux partenaires :Aushopping Noyelles / Waigeo / KidibulReconductions : Apréva / Boulanger / Che-minées Philippe / Intersport / ClairefontaineEspaces disponibles et tarifs : /

SPÉCIAL FOOTBALL©

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

16-22DÉCEMBRE2019 #615 29

Pour compléter son offre de billetterie, le club normand a tenu à créer un espace « VIP entrée de gamme ». En parallèle, le Club se distingue par de nombreuses

initiatives RSE pour jouer son rôle citoyen.

Il y a encore quelques mois, de façon un peu simpliste, Caen ne commercialisait que deux types d’offre : la place sèche et le billet VIP avec presta-tion de service. L’éventail manquant de nuance, la direction a décidé de corriger le tir, en lançant une offre hybride. 1913- c’est ainsi qu’elle se nomme-, permet au Club de proposer une expérience in stadia, à mi-chemin entre l’ambiance conviviale et l’univers VIP. Il s’agit d’ailleurs « d’une entrée de gamme VIP », selon Arnaud Tanguy, directeur général du Stade Malherbe de Caen. L’intéressé justifie ce choix : « Nous voulions recalibrer nos tarifs, car nous avions un écart trop important entre le prix des places abonnés les mieux situés dans le stade, et les billets les moins chers dans le KOP. Du coup, nous avons créé une offre pour combler ce trou, qui permet à un type de public d’assister à la rencontre dans un esprit bon enfant, sans forcé-ment être traité comme Monsieur tout-le-monde ». Dans les faits, il ne s’agit donc pas d’un salon chic et feutré, mais plutôt d’un espace cosy, compre-nant une buvette premium, offrant une boisson et

un snack à ses détenteurs de billets. « C’est une offre alternative qui a rapidement su trouver son public, puisque nous y comptabilisons déjà 500 abonnés », se réjouit le directeur général. Outre cette nouveauté, dans un registre bien différent, Caen a décidé de mettre en œuvre une véritable politique RSE cette saison. Après avoir évolué en rose pour soutenir Octobre Rose, le Club a, en guise de clin d’œil à Movember, également battu le record du monde de Moustachus lors du match contre Orléans le 1er novembre. Dernière initia-tive en date du Stade Malherbe ? Un lancer de peluches juste avant la rencontre contre Le Mans, ayant permis au Club de les collecter pour les redistribuer à des enfants tout au long du mois de décembre. « Nous voulons jouer notre rôle RSE, et positionner le Stade Malherbe comme un club proche de la société », explique Arnaud Tanguy, qui conclut : « L’idée est d’utiliser la caisse de ré-sonance du football et d’être perçu comme acteur citoyen. Nous allons continuer ces actions en fil rouge tout au long de la saison, pour raconter une histoire plus sociétale ».

Alexis Venifleis

LE STADE MALHERBE DE CAEN : UNE NOUVEAUTÉ VIP ET UNE LOGIQUE RSE

Nouveaux partenaires :Coq Sportif / DAF Groupe Lefebvre / Spa Auto / Accès Bureautique / SinfinEspaces disponibles et tarifs : Chaussettes à 70 K€ HT / par saison et possibilité de devenir Partenaire Officiel du Club à partir de 50 K€ HT

Nouveaux partenaires :Bacon Esteban CouvertureReconductions : Isigny Sainte Mère / Bios-time / Intersport / Künkel / Thalazur / Maison Caen / Construction / Alticap / Mc Donalds / Umbro / Crédit AgricoleEspaces disponibles et tarifs : Haut du Dos de maillot

la Communication. Il ajoute : « Étant donné que la place de match n’est plus le cœur de l’expérience, mais qu’elle participe à l’expérience, nous pouvons très bien imaginer qu’un fan délocalisé puisse contri-buer à la vie du Club via MyESTAC, en participant à des sondages ou en réalisant des achats. Ainsi, en fonction de son interaction sur MyESTAC, cet utilisateur peut faire partie de notre programme fidélité, et remporter des maillots ou accéder à des expériences Money can’t buy, par exemple ». Finalement, toute la malice de cette innovation n’est pas de « désanctuariser » la billetterie, mais de la greffer à d’autres pôles comme le merchandising, par l’intermédiaire d’un programme fidélité inté-gral permettant de décupler les intentions d’achat. « MyESTAC doit générer un cercle vertueux. En fait, nous récompensons l’activité de nos adhérents par un système de point, dans le but d’engager, mais aussi d’embaser une clientèle qualifiée. Tout cela s’imbrique dans une stratégie CRM ».

LE NETFLIX DE LA BILLETTERIE

Inspiré des modèles tels que Netflix, MyESTAC se veut totalement disruptif, puisqu’il repose sur une souscription mensuelle, sans engagement, avec reconduction tacite. « Une personne qui s’attache les services de Netflix ne résiliera pas son abon-nement si jamais elle ne regarde pas de contenu pendant un mois. Nous pensons justement que la vie d’un club de foot peut être consommée de la même façon par un fan ». Pour le club, cette formule disponible à 15 euros à plein tarif, et 8 euros pour les moins de 25 ans, représente deux autres avantages de poids. D’abord, elle permet de lisser les recettes tout au long de l’année et ce, même sur les périodes de trêves internationales et estivales. D’autre part, elle permet aux équipes commerciales de s’épargner les campagnes d’abonnement à chaque fin de saison. Lancé en avril 2019, ce nouveau dispositif fait déjà le bon-heur de la direction, et devrait définitivement rem-placer le format d’abonnement classique dès l’été prochain. « C’est une saison de transition, mais nous avons été confortés par le comportement des supporters, qui ont compris qu’ils n’avaient plus à se soucier des réabonnements pour conserver leur place ».

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