dossier pour l’enseignant - manche
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| ACTIONS ÉDUCATIVES | 2014
DOSSIER POUR L’ENSEIGNANT
CONTACT : Musée régional de la poterie Le placître 50850 Ger T. 02 33 79 35 36 – F. 02 33 79 35 45 [email protected]
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Sommaire
Présentation du livret Page 3
1ère partie : Informations générales
Les visites et les jeux pour découvrir le musée Page 4
Les ateliers « terre » Page 5
Renseignements pratiques Page 7
2ème partie : Les fiches ressources
Fiche n° 1 / Un parcours dans le temps Page 8
Fiche n° 2 / Présentation du site Page 10
Fiche n° 3 / La Normandie, une terre à pots Page 12
Fiche n° 4 / Panorama des centres potiers normands Page 13
Fiche n° 5 / La poterie à Ger…la grande histoire d’un métier Page 14
Fiche n° 6 / De l’argile aux pots au XIXème siècle Page 15
Fiche n° 7 / Les différentes techniques de façonnage Page 16
3ème partie : Les annexes : outils de travail pour l’enseignant
Liste des documents en annexes Page 17
Annexes Page 18
4ème partie : Exemples de projets réalisés au musée Page 31
Musée régional de la poterie - 50850 Ger - Dossier pour l’enseignant
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Présentation du livret
Ce livret a pour but d’aider les enseignants à préparer leur venue au Musée régional de la poterie. L’équipe
du musée mobilise ses ressources et compétences pour vous aider à mener à terme un projet.
Elle vous propose une découverte d’un savoir –faire par le biais d’une visite du village potier et d’un
moment fort : la manipulation de l’argile.
Fonctionnement du livret
Ce livret est décliné comme suit :
1ère partie : Informations générales (Visites et ateliers proposés, renseignements pratiques)
2ème partie : Fiches ressources (Recherches documentaires)
3è partie : Les annexes (Outils de travail pour l’enseignant).
4è partie : Exemples de projets.
La première partie permet de prendre connaissance des activités proposées au musée sur une journée, la
seconde partie facilite la phase de documentation sur la céramique au sens large et sur Ger en particulier,
vous bénéficiez ensuite de documents pour un travail préparatif avec vos élèves. Enfin l’illustration de
projets rend lisible la concrétisation de projets réalisés au musée de la poterie à Ger.
Thèmes éducatifs pour vos élèves
• Un village potier au XIXe siècle (l’habitat, l’organisation, les différents métiers, la production…).
• L’argile : les étapes de transformation de l’extraction de la terre aux usages très variés
(construction, décoration, pots utilitaires…).
• L’utilité des pots autrefois.
• La vie quotidienne à la campagne au XIXe siècle.
• Le potier d’hier et d’aujourd’hui.
Déroulement
L’accueil se fait majoritairement à la journée, pour un groupe de 50 élèves environ. Le groupe est divisé en
trois (en deux, si le groupe n’excède pas 30 élèves). Nous sommes en mesure de proposer en alternance
trois activités différentes (un atelier « terre », une visite du village et une visite ludique).
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Les visites et les jeux pour découvrir le musée
La visite en autonomie : (1h à 1h 30 environ) : La grange, la maison du potier, l’atelier, le
séchoir, les fours, la boulangerie…
Elle est proposée systématiquement aux élèves et se réalise avec l’enseignant. Une fiche pratique (« Visite
du village en autonomie »), des fiches ressources, un questionnaire que vous exploiterez selon votre
convenance vous aideront à préparer votre venue sur le site.
La visite avec des fiches-questions (cycles 2 et 3)
Apprendre à se repérer, à travailler en équipe avec une approche ludique. Découverte de plusieurs salles,
en autonomie avec des fiches-questions.
Les jeux pour découvrir autrement le musée
Que suis-je ? (durée 1h à 1h30 – cycle 2)
A quel objet appartient ce détail ? Jeu d’observation dans les différentes salles du musée pour découvrir
les objets du quotidien du XIXe siècle.
Autour du pot ! (durée 45min à 1h- cycles 2 et 3)
L’élève questionne ses camarades afin de savoir quelle sorte de pot figure sur la photographie qu’on lui a
accrochée dans le dos. Façon originale d’aborder le contenant et contenu le du pot.
Au fil du temps (durée 1h –cycle 2)
Comment s’éclairait-on autrefois ? Comment pouvait-on conserver des aliments ? Ce jeu d’observation
permet d’associer et de comparer des objets anciens avec ceux utilisés aujourd’hui.
Trivial poterie (durée 1h à 1h30 –cycle 3/6ème)
Que faisaient Victor, Pierre ou Marie-louise au siècle dernier à Ger ? Ce jeu-rallye permet de répondre à
ces interrogations et de comprendre les fonctions de chacun des personnages dans le village.
La mallette des sens (durée 1h à 1h30-cycle 1)
Cette mallette permet de découvrir la forme et l’utilité des pots utilisés autrefois, les différents matériaux
présents sur le site en utilisant la vue, l’odorat et le toucher.
Musée régional de la poterie – 50850 Ger - Dossier pour l’enseignant
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Les ateliers « terre »
L’équipe du musée mobilise ses ressources et compétences pour vous aider à mener à terme un projet.
Certains projets demandent une rencontre en amont des enseignants pour un suivi dans le cadre d’une
collaboration efficace.
De la plaque à la forme
Vide poche A partir de PS
Réalisation d’une plaque de terre, déposée dans un moule en creux.
Cloche A partir de MS
Après la réalisation d’une plaque de terre, celle-ci est déposée sur un cône et peut
être finalisée. De retour en classe, une boule de terre sera accrochée à une ficelle.
Figurine A partir de MS
Après la réalisation d’une plaque de terre, celle-ci est déposée sur un cône et peut être
finalisée (décor de personnage).
Roule ta boule !
Le bol A partir du CP
Façonnage d’un bol par la technique de l’estampage, à l’aide d’un moule en terre.
Voiture A partir du CP
Boules écrasées et assemblées sur une bosse. Quelques assemblages plus tard, celle-
ci sera un véhicule !
Masque A partir du CP
Boules écrasées et assemblées sur une bosse. Quelques retraits et/ou ajouts de terre
feront apparaître un visage.
Personnage boule A partir du CE1
Une boule creuse de terre est réalisée à partir de deux moules hémisphériques. Elle se
transforme au grès des ajouts de terre.
Photophore A partir du CE1
Le photophore est fabriqué à partir d’un moule en creux hémisphérique, puis ajouré.
Une base en terre supporte cette demi-sphère et accueille une bougie.
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De l’argile… au jardin
Carillon A partir de PS
Réalisation d’une galette d’argile et de formes diverses pour sonoriser le jardin.
Étiquette A partir de PS
Accessible aux plus petits, cet atelier permet de réaliser une plaque de terre décorée pour
orner le potager.
Tuteur A partir du CP
Des boules d’argile aplaties et assemblées les unes aux autres dans un moule en forme de
masque qui sert de guide. Pour le bonheur des plantes grimpantes..
Suspension A partir du CP
Déformation d’une plaque de terre, percée de trous pour faire passer un cordage et
suspendre des plantations. (Le cordage sera fait en classe).
Bain d’oiseau A partir du CE1
Façonnage d’un bol évasé, agrémenté d’une petite sculpture et d’un tube nécessaire pour
l’accroche d’une tige en fer ou en bambou (Cette seconde partie sera réalisée en classe).
De l’individuel au collectif
Le carreau A partir du CE2
Fabrication d’un pavé suivant le mode traditionnel de fabrication. Celui-ci peut être
décoré soit par un tracé ou par l’ajout d’une terre de couleur différente.
La fresque A partir du CE2
Travail collectif. Assemblage de carreaux sur une thématique souhaitée. Un travail en
amont est nécessaire. Nous contacter.
L’émaillage
Raku A partir du CM1
Émaillage d’une pièce par les élèves ; celle-ci est cuite à plus de 1000°C.
L’émail trésaille à la sortie du four. Cette pièce est ramenée à la fin de la
journée grès des ajouts de terre.
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Renseignements pratiques
Les équipements :
-Ateliers (2 X 15 places) / Salle d’activité (15 places).
-Espaces couverts pour le pique-nique (100 places).
Tarifs :
Droit d’entrée sur le site : 1,80€ par élève, demandé uniquement à la première visite dans le cadre d’un
projet pédagogique échelonné sur l’année scolaire.
Les visites et jeux : 0,80 € par élève.
Ces activités sont gratuites quand elles sont encadrées par les enseignants.
Les activités à l’atelier
-Atelier « terre » : 1,50 € par élève.
-Atelier « raku » : 2,50 € par élève.
(Les tarifs des activités s’ajoutent au droit d’entrée).
Les classes des écoles primaires ou RPI implantées sur la commune du musée, ainsi que celles du
collège de proximité bénéficient désormais de l’entrée gratuite sur le site.
Autres visites possibles :
La maison de la pomme et de la poire à Barenton : parc-naturel-normandie-maine.fr
Parc-musée du Granit à Saint Michel de Montjoie : patrimoine.manche.fr
Visites de sites naturels avec l’office de tourisme de Mortain : mortain.tourisme.fr
Adresse :
Musée Régional de la poterie
Le Placître - 50850 Ger
Tél : 02.33.79.35.36 - Fax :
02.33.79.35.45
Courriel : [email protected]
Site : www.patrimoine.manche.fr
Localisation :
Le Musée régional de la poterie se situe sur la commune de Ger (Manche), à 10 km de Mortain et à 30 km
de Vire et de Flers. Pour y accéder, emprunter la route D82 qui relie le bourg de Ger à Sourdeval, le musée
se situe à 4 km du bourg de Ger.
Important : les pièces réalisées par les élèves sont à récupérer dans un délai de trois à quatre semaines (temps indispensable pour le séchage et la cuisson des objets).
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Fiche ressource n°1 / Un parcours dans le temps
Le choix de faire un musée à Ger
Le Musée régional de la poterie s’est installé au placître, un des plus importants sites de fabrication de la
commune de Ger. Ce choix semble surprenant à première vue puisque Ger se trouve dans le sud manche
alors que les centres potiers les plus connus de Basse Normandie (Vindefontaine, Sauxemesnil, Néhou et
Noron) sont pour la plupart dans le Cotentin et le Bessin. Alors pourquoi un musée à Ger et au Placître ?
La différence entre ces centres potiers se fait à trois niveaux :
Au niveau régional :
Le placître est le seul lieu de Basse Normandie comportant des vestiges bâtis aussi importants, divers et
groupés. Ce lieu imposait donc un devoir de conservation du patrimoine bâti par réhabilitation de ce site
unique. Tous ces bâtiments sont autant de preuves et de témoins de l’histoire potière de Ger, longue de
plus de 500 ans.
Au niveau national :
C’est dans le domfrontais (fin XIVe – début XVe) qu’est apparu le grès pour la première fois en France ; on
parle d’imperméabilité.
En effet, depuis le néolithique et l’apparition de la poterie, l’homme recherchait l’étanchéité pour la
conservation et le transport des liquides. Les amphores grecques étaient recouvertes d’une résine après
cuisson. Or le grès est étanche dès la première cuisson, sans aucun traitement supplémentaire : ni résine,
ni engobe, ni émail.
Au niveau européen :
Les fours mixtes de Ger, à double tirage, sont uniques. Ces constructions massives ont la singularité de
combiner le tunnel à tirage horizontal pour la cuisson de grès (entre 1200° et 1300°C) et deux chambres de
cuisson superposées dans la cheminée pour les autres terres cuites. Le but est de récupérer la chaleur
résiduelle puisque la température de cuisson est seulement de 800°C pour les argiles jaunes non-
grésantes.
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Un patrimoine potier au cœur du bocage normand
Attiré par la présence de gisements d’argile et la proximité d’une forêt
généreuse en bois, une activité potière s’installe dans le Mortainais dès
cette époque.
Des générations de potiers se succédèrent alors sur la commune de Ger,
d’abord dispersées en ateliers familiaux auprès de la forêt de la Lande-
Pourrie, dont la production reste complémentaire à une activité agricole prédominante. Au XVIIIè siècle, un
regroupement de ces artisans profite à quelques familles autour d’un nouveau type de four, de très grande
taille, qui réunit dans une même construction les deux grands types de fours à flamme directe connus : le
four tunnel et le four à chambres superposées.
Au Placître, trois grands fours témoignent de la prospérité de deux de ces familles : les Esneu et les Véron
dont les noms sont inscrits sur les linteaux des portes des maisons et des anciens ateliers.
L’artisanat potier se rapproche alors d’une véritable industrie rurale : l’apogée de cette activité, présente
sur l’ensemble du territoire de la commune de Ger, se situe dans la première moitié du XIXè siècle : 21
établissements et autant de maîtres potiers font travailler près de 700 personnes. Puis progressivement,
cette activité périclite et s’achève au début du XXè siècle du fait de l’apparition de nouveaux matériaux, du
coût trop élevé du transport et du manque de main d’œuvre qualifiée.
Il est resté de cette longue et florissante tradition de tournage une très grande variété de pots utilitaires :
saloirs, pots à beurre, faisselles, porte- dîners, bouteilles, et d’autres encore … tous réunis au sein de la
collection du musée, forte de plus de 3 700 poteries.
Dix ans de travaux de réhabilitation
Les dernières familles potières de Ger éteignent leurs fours vers 1927,
qui tombent alors dans l’oubli pendant plus de 50 ans avant d’attirer de
nouveau l’attention de quelques passionnés locaux dans les années
1980.
A partir de 1988 et pendant 10 années, l’association des amis de la
poterie de Ger et le Conseil général de la Manche procèdent à la
constitution des collections, à la remise en état des bâtiments de
l’ancien village potier du Placître et à l’aménagement muséographique
du site et de ses abords.
Pour mener à bien cette tâche délicate de réhabilitation de la façon la
plus rigoureuse que possible, il faut procéder à des recherches
archéologiques et historiques sur le site, rassembler documents et
photographies.
Un séchoir à pots, vestige de l’activité potière du hameau de la Basse-
Louverie, autre village potier de Ger, est démonté puis implanté au
Placître. L’ancienne boulangerie ainsi que l’un des grands fours-
tunnels à pots, sont reconstruits après leur fouille. Ce dernier, à la taille imposante, trône désormais au
milieu des deux hectares du village qui constitue le musée.
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A B
C D E F
G
H
Fiche ressource n°2 / Présentation du site
A / La grange
Présentation de la production des poteries
bas-normandes dans les usages quotidiens
d’antan et dans l’évolution des techniques :
- les grès du Cotentin, les terres cuites
émaillées du Pré d’Auge, la porcelaine de
Bayeux…
- les usages des poteries de Ger : la lessive, la fabrication du beurre et
du fromage, la conservation et le transport des aliments et des boissons, la
vaisselle de table…
- les découvertes archéologiques du site et les premiers grès du Mortainais-
Domfrontais.
B / La maison du maître potier
Maison datant de 1781 d’après son linteau. Celle-ci possède deux salles
principales : la salle commune reconstituée comme au 19e siècle, avec son
mobilier et ses ustensiles de cuisine, et l’ancienne salle des hôtes dans laquelle
sont exposées des documents d’archives et des photographies du début du XXe siècle attestant de
l’organisation hiérarchisée de cet artisanat.
C / L’ancien atelier de poterie
Celui-ci met en scène les différentes étapes de la fabrication
(la préparation de l’argile, le tournage des pots, la pose des anses),
et d’autres techniques de façonnage (le moulage des pavés et des
briques, la fabrication d’autres matériaux de construction).
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D / Le séchoir
Sous celui-ci étaient entreposés les pots avant la cuisson. Ils séchaient à
l’air libre pendant une quinzaine de jour. Ce séchoir date du 18e siècle ; il
a été démonté et remonté au moment des travaux au hameau du Placître
afin de compléter ce village potier.
E / La boulangerie
Un four à pain s’intègre au cœur même du village. Le maître potier est
également boulanger pour son propre usage et pour les riverains. On y trouve
la faux pour couper le blé, le fléau pour en séparer la graine, le moulin à main
pour écraser celles-ci et le pétrin pour malaxer et former les boules de pain
destinées au four.
F / Le petit atelier
Ce petit bâtiment, probablement un ancien atelier de potier accueille
aujourd’hui une collection de céramiques contemporaines provenant
des collections du Conseil général et du Fonds Régional d’Art
Contemporain. Des travaux de céramistes d’aujourd’hui y sont
également régulièrement présentés.
G / Les fours à pots
Trois fours tunnel ont été découverts sur le site du Placître :
Le plus ancien, le four Saint Pierre, a fonctionné du 18e siècle
jusqu’au début du 19e siècle. Il est présenté tel qu’il a été dégagé
au cours des fouilles archéologiques. Le four Legrain, du nom de
son dernier propriétaire, a été construit vers le milieu du 18e
siècle. Il fut le dernier en activité pour être abandonné après la
première guerre mondiale. Restauré d’après une carte postale qui le représentait vers 1905, il peut contenir
plusieurs milliers de poteries. Le four Sud, construit vers la fin du 18e siècle, est à l’état de friche, hormis
l’entrée du four. On y voit le canal de débraisage qui permettait de sortir les braises qui s’accumulaient
sous le foyer pendant la cuisson.
H / Le bâtiment XVIè
Ce bâtiment, le plus ancien du site du Placître, date probablement du XVIe siècle. Son usage n’a pas été
identifié. Il accueille aujourd’hui, pendant la saison estivale, des expositions temporaires.
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Fiche ressource n°3 / La Normandie, une terre à pots
Au Néolithique, l’Homme découvre les propriétés de l’argile, terre meuble (ou glaise) qui, en présence
d’eau, forme un matériau plastique, facile à modeler et, surtout, qui devient dur et très résistant après avoir
subi l’épreuve du feu (600°C au minimum).
La glaçure
Pour décorer et/ou imperméabiliser leurs produits, les potiers les ont parfois revêtus d'une glaçure. Ce
revêtement vitrifié, qui a la composition d'un verre, est aussi qualifié d'émail, vernis ou couverte. Après
avoir été utilisée dans nos contrées à l'époque gallo-romaine, la glaçure disparaît aux environs du Xe siècle
pour n'y réapparaître que vers le IXe siècle.
La glaçure la plus commune était la glaçure transparente au plomb (verre au plomb). Elle peut être colorée
par l’addition de composés métalliques dont les bases les plus courantes sont le fer (couleur de glaçure
variant du jaune au brun foncé), le cuivre (glaçure de couleur verte, parfois rouge) et le manganèse
(glaçure de couleur brune).
Le grès
Au XIVe siècle, la fabrication du grès dans les régions rhénanes, le Beauvaisis et le Domfrontais, permet
d’améliorer considérablement les conditions de conservation des denrées. Le grès est une "terre cuite" qui
s'est vitrifiée sans fondre, à une température comprise entre 1150°C et 1300°C (selon l'argile). Cette
vitrification permet d'obtenir des pâtes imperméables et des parois lisses, facilitant le nettoyage des vases
et améliorant grandement l'hygiène alimentaire. Seules quelques argiles ont le pouvoir de « gréser », dont
celles que les potiers normands ont utilisées, dans les régions de Domfront et de Mortain d’une part, du
Bessin et du Cotentin d’autre part.
La faïence
Elle commence à être produite en Normandie au XVIe siècle, à Rouen. La
faïence est une terre cuite simplement recouverte d'une glaçure opaque et
blanche, agrémentée ou non d'un décor peint monochrome ou polychrome. La
blancheur et l'opacité de la glaçure sont due à un élément opacifiant - le plus
couramment utilisé étant l'étain - ajouté sous forme d'oxyde (5 à 15 %) à une
glaçure plombifère.
La Porcelaine dure
Au début du XVIIIe siècle, se développe en Europe, à partir de Meissen
(Allemagne), la fabrication de la porcelaine dure, pâte blanche vitrifiée, plus
ou moins translucide, mélange de kaolin, de feldspath et de quartz, cuit entre
1350°C et 1400°C. En Normandie la manufacture la plus importante fut celle
de Bayeux qui vit le jour au début du XIXe siècle.
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Fiche ressource n°4 / Panorama des centres potiers normands
Les sites de production de poterie en grès
La Basse-Normandie compte, avec le Beauvaisis et la Puisaye, parmi les grands centres traditionnels
français de production de grès.
La plupart de ces ateliers ont essentiellement fabriqué de la céramique utilitaire. Toutefois, beaucoup
d’entre eux ont aussi produit des pièces exceptionnelles tels les épis de faîtage, les fontaines, les petites
pièces décorées…, dont les vitrines rendent plus particulièrement compte, en raison de leur rareté et de
leur intérêt esthétique.
Parmi les centres les plus récents et les mieux connus, citons :
- dans le Mortainais-Domfrontais : Ger (Manche) ;
- dans le Cotentin : Néhou (Manche), Saussemesnil (Manche) et Vindefontaine (Manche) ;
- dans le Bessin : Noron la Poterie (Calvados).
Les grès de Ger présentent ordinairement une surface plus mate et plus grise (gris bleuté) que ceux de
l’ensemble des autres centres. Ces derniers utilisent en effet une argile plus riche en fer, donnant aux
pièces une coloration généralement proche du brun-rouge.
Beaucoup de ces grès ont reçu une glaçure de plomb. Les poteries des ateliers
de Néhou, Vindefontaine et Noron présentent parfois des décors rapportés, en
argile blanche.
Les sites de production de poterie non grésées
Parmi les très nombreux centres de production potière de Basse-Normandie, l’un des plus réputés se
trouve dans le Calvados, près de Lisieux : Le Pré-d’Auge. Outre sa vaisselle utilitaire très souvent
recouverte d’une belle glaçure verte.
L’usine de Bavent ( Calvados), créée au milieu du XIXe siècle, continue de fabriquer de la céramique
architecturale, notamment des épis de faîtage qui sont vendus à travers toute l’Europe.
A Sées, dans l’Orne, comme dans beaucoup d’autres lieux à l’époque médiévale, on a fabriqué de la
céramique utilitaire, parfois décorée d’éléments rapportés et glaçurés (des pichets le plus souvent).
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Fiche ressource n°5 / La poterie à Ger…. la grande histoire d’un métier
L’activité potière à Ger est attestée dans les archives dès la fin du Moyen-âge. En 1402, le comte de
Tancarville maintenait les potiers de Ger dans leurs franchises et prorogeait le droit de prendre du bois
dans la forêt de la Lande-Pourrie. A la fin du XVème siècle les potiers se regroupent en corporation dont
les statuts furent promulgués en 1493.
En 1625, on compte une vingtaine de potiers à Ger. Au XVIIème siècle, ils assurent concurremment avec
les potiers de Vindefontaine la fourniture des pots à beurre d’Isigny. La période la plus faste correspond à
la première moitié du XIXème, où l’on aurait compté 700 ouvriers de grès. En 1870, on compte encore
quinze fabriques mais en 1905 il ne reste plus que 7 potiers à Ger. La dernière entreprise en activité sera
la Poterie Dumaine qui fermera ses portes en 1926.
Il s’agit d’une production bien particulière, celle du grès. Le grès diffère de la terre cuite ordinaire par sa
matière première, seules certaines argiles peuvent gréser. D’autre part la cuisson doit se faire autour de
1200°C. La matière obtenue est imperméable et sensible aux chocs thermiques.
Ger fabriquait surtout des poteries utilitaires, écuelles, cruches, pots à beurre, pots à lait, pots à lard. Il
semble que plus tardivement on ait fabriqué de la poterie décorative.
Si Ger possède sur place des argiles celles-ci ne se prêtent pas à la fabrication de grès et contiennent
d’autre part des graviers et des sables qui nécessitent un tamisage. Ces argiles sont utilisées uniquement
pour la fabrication de tuyaux de drainage et de pots à fleurs.
L’argile propice à la fabrication de ces poteries utilitaires étaient extraites dans les environs de Domfront, à
environ 15km d’ici.
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Fiche ressource n°6 / De l’argile aux pots au XIXè siècle
La préparation de l’argile
Les potiers de Ger se rendaient régulièrement aux carrières de la Goulande, Saint Gilles
des Marais, dans la région de Domfront. Cette argile extraite à la houe est transportée
dans des tombereaux jusqu’aux ateliers. Devant chaque atelier, à l’extérieur est
aménagée une fosse à fouler dans laquelle l’argile est piétinée pour la débarrasser de
ses impuretés (pierres et graviers notamment) et mélangée avec du sable. L’argile est
ensuite malaxée à la main et préparée en « tourtes », prêtes à être façonnées.
La fabrication du pot sur le tour
Le tour utilisé était le tour à bâton (ou roue). Il est apparu en Europe dès
l’époque gauloise et utilisé par les potiers de Ger jusqu’aux années 1920. Le
tourneur met son argile au centre de la girelle, positionne ses pieds de chaque
côté sans toucher la roue, puis lance cette dernière en passant un bâton dans
les rayons. Le poids très élevé de la roue à sa périphérie, lui donne la force
d’inertie nécessaire pour tourner un long temps avant d'avoir besoin d'être relancée (principe du "volant
mécanique"). Le tour à pied a également été utilisé par les potiers de Ger. Le fait que le tourneur soit assis
au niveau de la girelle ne lui permet pas de tourner de très hautes pièces. Le tour électrique s’est
généralisé dans les années 1950. Les outils du potier : l’éponge, pour absorber l’eau accumulée à
l’intérieur du pot, l’estèque, pour lisser la surface du pot; le fil à couper pour séparer le pot de la girelle.
Le séchage des pots
En été, ce séchage se fait à l’air libre sur des étagères abritées, pendant une quinzaine de jours. En hiver,
les pots sont mis à sécher dans l’atelier afin d’être protégé du gel.
Le déroulement de la cuisson
L’enfournement : 3000 poteries sont disposées sur la sole du four et dans les
chambres de cuisson de la cheminée selon leur besoin de cuisson. Un muret ajouré
est maçonné entre le foyer et les premiers pots du four (afin de les protéger des
flammes directes).
La chauffe : Une cuisson de petit feu commençait alors afin de permettre une douce
montée en température; celle-ci évitera les chocs trop violents sur les pots. Cette
cuisson sera longue puisqu’elle durait en moyenne 5 jours et 5 nuits et consommait entre 50 et 55 stères
de bois (hêtre).
Le refroidissement : Il dure à peu près le temps de la chauffe, délai nécessaire avant de pouvoir pénétrer à
l’intérieur du four.
Le défournement : Après une semaine environ de refroidissement, les potiers sortent les pots du four et
procèdent au tri ; la casse est importante : entre 10 et 15 % de la fournée. Les pièces cassées ou
comportant de graves défauts sont rejetées sur le côté (car invendables).
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Fiche ressource n°7 / Les différentes techniques de façonnage
En dehors du tournage, les poteries peuvent être modelées ou moulées.
Le modelage
La terre est pétrie manuellement, jusqu'à l'obtention de la forme désirée.
Le montage au colombin
Superposition de boudins d’argile. Après avoir préparé
la base du pot, des colombins sont façonnés. Ceux-ci sont disposés les uns sur les
autres. Afin d’égaliser la surface à l’extérieur, les colombins sont étirés et lissés de
l’extérieur avec une estèque ou autre plaquette.
Le moulage
L'argile est pressée dans un moule afin de reproduire l’objet dont ce moule
forme l’empreinte. Le moule peut être en plâtre, en bois ou en céramique.
Toutes ces techniques pouvaient être mises à contribution dans la confection
des céramiques ornementales et architecturales (épis de faîtage, tuiles
faîtières, carreaux de pavement, chatières, tuyaux de drainage ...).
La fabrication des carreaux d’argile
Des carreaux de pavement bicolores (jaune et brun) étaient
fabriqués en Normandie dès le 12e siècle. Ils étaient moulés
dans des gabarits en bois puis décorés d'un motif estampé. Le
décor, en creux, était alors rempli d’une argile d'une autre
couleur, puis les carreaux étaient recouverts d'une glaçure
plombifère avant d'être cuits.
1- L’argile est mise dans le cadre.
2- Le surplus est enlevé avec une réglette.
3- Le cadre est enlevé. On obtient un carreau.
4- Le motif en relief est estampé sur ce carreau.
5- Ce motif se dessine en creux sur le carreau.
6- La partie creuse est remplie d’un engobe.
Le carreau est mis à sécher puis cuit.
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Liste des documents en annexe
Document n°1 : Production de poteries utilitaires.
Document n°2 : Photographie « Four à poterie de Mr Legrain, au placître – Ger ».
Document n°3 : Photographies « Fabrique de Pierre THEOT à l’être au lièvre » – « Fabrique DUMAINE à
la Louverie – Ger (manche) Potier travaillant au tour et son entourteux ».
Document n°4 : Photographie « Carrière de terre glaise pour la fabrication de poterie de Ger ».
Document n°5 : Corrigé Fiche question thématique « Vie quotidienne dans le village ».
Document n°6 : Corrigé Fiche question thématique « De l’argile au pot ».
Document n°7 : Fiche visite du village en autonomie.
Document n°8 : Fiche jeu : « Que suis-je ? ».
Document n°9 : Fiche jeu : « Autour du pot ! ».
Document n°10 : Fiche jeu : « Au fil du temps ».
Document n°11 : Fiche jeu : « Trivial poterie ».
Plan du village le placître - Ger
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Document n°1
Production de poteries utilitaires
Utilité Nom usuel Caractéristiques morphologiques
Alimentation Pots à réchauffer
Soupe à la graisse
Le café
Soupières
Avec anse
Individuelle
Grand plat
Objets que l’on posait sur les
braises.
Pour réchauffer la soupe à pain. De petite taille, usage individuel. Porter la collation chaude au
champ, 2 boutons pour ne pas se
brûler les doigts, couvercle avec
trou pour la vapeur.
Rond ou ovale pour la cuisson de
certains aliments (légumes).
Pour cuire
Pour manger
Pour conserver Pot à miel
Pot à confiture
Beurrier
Saloir
Légèrement galbé à mi-hauteur.
Rebord plat avec étranglement au-
dessous pour mettre une ficelle
autour d’un couvercle de papier.
Haut de 10 à 12 cm. Près du bord,
une petite gorge pour ficeler.
Le beurrier servait aux journaliers
travaillant dans les fermes.
Le saloir est destiné à contenir
morceaux de lard. Forme droite ou
galbée muni de boutons plats sur
le côté.
Boisson Carafes à cidre
Pichet
Bouteilles
Sans anse
Avec anse
Le cidre
Godet sans anse
Grande tasse avec anse
Le Café
Petite tasse avec anse
Eau, cidre, calvados
était utilisé dans les foires pour
servir le « bère ». Pichet décoré.
Le cidre était tiré au tonneau.
Bouteille droite, morphologie
irrégulière (réalisé rapidement au
tour), destinées au cidre, à l’eau de
vie. Elle pouvait servir à transporter
le cidre ou le calvados.
Les grandes tasses servaient de
moque à cidre. Chacun avait la
sienne.
Pour conserver
Pour transporter
Pour boire
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Document n°2
Four à poterie de Mr Legrain, au Placître – Ger (Manche).
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Document n°3
Fabrique de Pierre THEOT à l’être au lièvre – Ger (Manche).
Fabrique DUMAINE à la Louverie – Ger (manche).
Potier travaillant au tour et son entourteux.
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Document n°4
Carrière de terre glaise pour la fabrication de poterie de Ger (manche)
Exploitée par Jules Roussel, à Saint Gilles des Marais (Orne)
Ouvriers au travail
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Document n°5
Corrigé « Fiche question thématique Vie quotidienne du village ».
Le document vierge est téléchargeable sur patrimoine.manche.fr
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Document n°6
Corrigé « Fiche question thématique argile au pot ».
Le document vierge est téléchargeable sur patrimoine.manche.fr
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Document n°7
Visite en autonomie
- Niveau : à partir du cycle 2 - Durée : 45 min à 1h - Par groupe de 15 élèves
Objectifs : - Découvrir la vie du potier au 19e siècle. - Comparer la vie d’autrefois et celle d’aujourd’hui. - Découvrir les céramiques anciennes (formes, utilités).
Déroulement de la visite
A) Au grand atelier Le travail à la carrière - La photographie ancienne : terre spéciale (argile),
utilisation de charrettes et brouettes, utilisation de la houe.
- Les différentes manipulations de l’argile avant le tournage : fouler l’argile au pied pour un premier tri à l’extérieur dans la fosse, puis la rentrer à l’intérieur (repos).
La fabrication du pot sur le tour - Description des trois tours : quel tour était utilisé
autrefois ? - Fonctionnement du tour à bâton. - Description des étapes : boule, cendrier, cylindre,
travail des parois, la lèvre du pot… - Les outils du potier. - Conditions de travail à l’époque : loi 1841 interdisant
le travail des enfants de moins de 8 ans.
B) La cour et le séchoir
Le séchage des pots - Étape importante avant la cuisson : ôter toute
l’humidité. - Particularités du bâtiment « séchoir ». - Temps de séchage. - Conditions de séchages différents aujourd’hui.
C) Au four
Le déroulement de la cuisson - L’enfournement : disposition des pots dans le tunnel,
quantité, enfournement dans les chambres de cuisson, fabrication du muret en brique.
- La chauffe : quel bois ? La quantité, la durée de cuisson, la température.
- Le défournement : tri des pots cassés et à vendre, nombre de pots cassés, tessonnière.
- La vente : magasins, marché au village, exportation. Comparaison avec conditions de cuisson aujourd’hui dans les fours à gaz.
Depuis l’été 2013, la cour a été aménagée de silhouettes et cartels expliquant le travail des potiers de l’extraction de l’argile à la vente des pots. Utilisez cet espace pour agrémenter votre visite avec vos élèves.
D) À la grange Au rez-de-chaussée devant la maquette du four parler de la cuisson puis se rendre à l’étage devant la charrette pour voir le magasin, le lieu de vente). L’utilité des pots - Pots pour conserver, transporter, faire la lessive. - Faire le parallèle entre le mode de vie des enfants
d’aujourd’hui et ceux d’hier.
E) La maison du potier La salle commune - Travailler sur les conditions de vie d’hier et
d’aujourd’hui. - Recueil d’avis des enfants. - Description de la vie quotidienne.
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Document n°8
Que suis-je ?
Public : Elèves de cycle 2 et 3.
Matériel à prévoir : Pour les CE1 à CM2, un crayon à papier et une
gomme. Pour les GS, (et peut être les CP en début d’année), des crayons
de couleur : bleu, vert, rouge et jaune.
Objectifs : Se représenter un objet.
Aborder d’une façon ludique les objets d’autrefois.
Fiche téléchargeable sur patrimoine.manche.fr
Déroulement du jeu :
Il s'agit de retrouver à partir d’un détail un objet ou un meuble dans la grange, la maison du potier
et/ou l’atelier. Des cartes ont été posées à côté de certains objets ou meubles. Elles reproduisent
l’objet (ou le meuble) en entier, son nom et un signe de couleur.
Il y a 24 détails à identifier.
Les élèves peuvent être organisés en binômes ou par 4 au maximum.
Ils disposent d'une fiche avec des photographies réduites de détails d’objets ou meubles. Après
avoir identifié dans les salles à quel objet correspond chaque détail, ils doivent en inscrire le nom
(CP et CE1) ou en reproduire le signe de couleur (GS) trouvé d’après les cartes.
Ce jeu est prévu pour une durée de 1 heure maximum puis 30 minutes de restitution.
Note : Consigne à donner aux élèves : « Attention, vous êtes dans un musée. Il est
strictement interdit de courir, de toucher ou déplacer les objets exposés, de passer derrière
les cordes, de rentrer dans d’autres salles que celles utilisées pour le jeu ».
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Document n°9
Autour du pot !
Public : Elèves de cycle 2 et 3.
Objectifs : Se représenter un objet.
Aborder de façon ludique la fonction des pots d’autrefois.
Aborder les notions de contenant/contenu.
Aller vers les autres/Cohésion de groupe.
Fiche téléchargeable sur patrimoine.manche.fr
Déroulement du jeu :
Après une brève présentation de la morphologie d’un pot, l’élève se voit attribuer la photo d’un
pot, que l’enseignant va lui accrocher dans le dos à l’aide d’une épingle à linge et une feuille
présentant les photos de tous les pots qui seront à trouver par les participants.
Il s'agit alors pour l’élève de trouver le nom du pot dont il a la photo dans le dos.
Pour ce faire tel le jeu de société du « Qui-est-ce ? », il va poser des questions à ses camarades
(Ex : est-ce que mon pot a une anse ?) et éliminera au fur et à mesure les pots non concernés par
la réponse.
Après son enquête, il valide ou non auprès de l’animateur sa réponse.
Une fois le jeu terminé, les pots seront classés par utilité et l’enseignant fera le point sur la
fonction de chacun dans le quotidien au 19ème siècle.
C’est un travail individuel.
Ce jeu est prévu pour une durée de 45 minutes à 1 heure.
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Document n°10
Au fil du temps
Public : Elèves de CP à CE2.
Matériel à prévoir : crayon à papier et gomme pour chaque groupe.
Objectifs : Comparer les objets d’hier et d’aujourd’hui.
Evolution des matériaux (terre, verre…).
Aborder la notion de conservation, le transport des
aliments.
Fiche téléchargeable sur patrimoine.manche.fr
Déroulement du jeu :
Il s'agit d'associer des objets de même fonction mais d'époques différentes : un objet contemporain
avec un objet du début du 20ème siècle.
Le jeu se déroule dans deux salles du musée de la poterie : l’étage de la grange et la salle commune
de la maison du maître potier.
Les animateurs auront disposé préalablement à la visite des étiquettes à côté de certains objets ou
meubles. Sur ces étiquettes, figurent la photographie de l'objet ancien et son nom.
10 objets sont à associer dans les 2 salles. Les élèves peuvent être organisés en binômes.
Ils disposent d'une fiche-réponse sur laquelle figurent des photographies d'objets anciens et
contemporains. Il s'agit pour eux d’associer ces objets entre eux.
L’enseignant expliquera par la suite la fonction de chaque objet.
Variantes selon les niveaux :
Pour les CP : D’après les fiches disposées dans les salles, l’élève repère le nom de l’objet ancien, puis
il tente de retrouver l’objet contemporain correspondant.
Pour les CE1 : D’après les fiches disposées dans les salles, l’élève repère le nom de l’objet ancien, le
note et tente de retrouver l’objet contemporain correspondant.
Pour les CE2 : On ne positionne plus les fiches dans les salles, l’élève repère l’objet ancien et le relie
à l’objet contemporain.
Note : Ce jeu pourra être associé au jeu du « Que suis-je ? ».
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Document n°11
Trivial poterie
Public : Elèves de cycle 3 à 6ème
Matériel à prévoir : Pour chaque équipe : une
planchette, un crayon, une gomme, un plan du site et une
fiche-réponse.
Pour le meneur de jeu : des billes en terre et un récipient
par équipe, une cloche, la fiche –réponse complétée.
Objectifs : Découvrir un village potier et ses habitants.
Aborder d’une façon ludique les métiers dans le village en 1840.
Règlement du jeu :
- Chaque équipe est composée de 4 élèves, qui ne doivent pas se séparer.
- Dans chaque équipe, un élève est choisi comme secrétaire.
- Il est strictement interdit de courir, de toucher ou déplacer les objets exposés, de passer derrière les cordes, de rentrer dans d’autres salles que celles utilisées pour le jeu .
Déroulement du jeu :
Les équipes se voient attribuer une première salle par tirage au sort.
Le meneur de jeu en note le nom sur la fiche-réponse.
Au son de la cloche les équipes partent à la recherche de leur salle avec l’aide de leur plan, et donc
du questionnaire correspondant. L’animateur l’aura installé au préalable.
Une fois le questionnaire trouvé, il faut :
- Recopier le prénom et le métier du personnage sur la fiche-réponse.
- Lire les 3 questions au dos de la fiche.
- Après concertation avec l’équipe, le secrétaire écrit la ou les réponses sur la fiche.
On peut ne pas répondre à toutes les questions.
- Revenir au point de regroupement (la salle d’animation) pour que le meneur de jeu
valide le passage dans la salle, vérifie les réponses et attribue les billes.
- Tirer au sort une nouvelle salle.
- Recommencer (trouver le questionnaire, le prénom et métier…et ainsi de suite)
- Au signal de la cloche, le jeu s’arrête et chaque équipe regagne la salle d’animation.
Le meneur de jeu établit pour chaque équipe le total des points (billes en terre) et annonce le nom
de l’équipe gagnante. 2 billes seront attribuées pour le prénom et le métier de la personne, la question
rouge rapporte 3 billes, la bleue, 2 billes et la verte 1 bille.
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Exemples de projets réalisés au musée
Les instruments de musique
Les jeux de société
L’habitat
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Le musée régional de la poterie est un équipement culturel du réseau des sites et musées du conseil général de la Manche.
Conseil général de la Manche Pôle Solidarités, formations, jeunesse, sport et culture
Délégation à la culture Direction du patrimoine et des musées
50050 SAINT-LÔ cedex
ph
oto
s : a
rch
ive
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