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Commune de LA MEMBROLLE-SUR-LONGUENEE ZONE D’AMENAGEMENT CONCERTE Quartier Françoise-Rose RICHOU

DOSSIER DE CREATION Rapport de présentation 23 novembre 2015

URBAN’ism – SCP CHAUVEAU & ASSOCIES 2 SPL de l’Anjou/ ZAC Quartier Françoise-Rose Richou, La Membrolle-sur-Longuenée/ Dossier de Création/ Rapport de présentation / Novembre 2015

SOMMAIRE 1 Le site, les éléments d’appui et d’enjeux du projet ............................................................................................................ 3

1.1 La localisation de la ville de La Membrolle-sur-Longuenée et du site dit quartier Françoise-Rose Richou ............................. 3 1.2 Les attentes de la commune, la genèse du projet ................................................................................................................... 5 1.3 Les éléments naturels et urbains structurants ......................................................................................................................... 6

2 Les objectifs et la justification de l’opération ................................................................................................................... 16 2.1 Les enjeux urbains, économiques et sociaux issus du SCOT, du PLH et du PLU..................................................................... 16 2.2 Les enjeux urbains, paysagers et environnementaux à l’échelle du bourg et du site dit quartier Françoise-Rose Richou ... 20

3 Le cadre juridique ............................................................................................................................................................ 21 3.1 La concertation préalable à la création de la ZAC ........................................................................................................... 21 3.2 Justifications du projet au regard des documents d’urbanisme applicables .................................................................. 21

4 Le projet urbain ............................................................................................................................................................... 22 4.1 Les scénarios préalables au projet ......................................................................................................................................... 22 4.2 La définition du périmètre opérationnel ................................................................................................................................ 24 4.3 Le schéma d’aménagement, ses principes de composition ................................................................................................... 25 4.3.1 L’évolutivité du projet ......................................................................................................................................................... 25 4.3.2 La structuration du projet par le paysage, support de la qualité du cadre de vie .............................................................. 26 4.3.3 Le réseau viaire et la connexion des différentes mobilités ................................................................................................. 26 4.3.4 Les formes urbaines, pour créer un véritable quartier qualitatif du centre de La Membrolle-sur-Longuenée .................. 27

5 Le projet de programme global prévisionnel de construction .......................................................................................... 28 5.1 La fonction habitat ................................................................................................................................................................. 28 5.2 La fonction équipements, voire services et commerces ........................................................................................................ 28 5.3 La fonction espaces publics .................................................................................................................................................... 28


1 LE SITE, LES ELEMENTS D’APPUI ET D’ENJEUX DU PROJET

1.1 La localisation de la ville de La Membrolle-sur-Longuenée et du site dit quartier Françoise-Rose Richou

La commune de La Membrolle-sur-Longuenée est située dans le département de Maine et Loire, à 15 km au nord-ouest d’Angers, à 9 km du Lion d’Angers et à 24 km au sud-est de Segré. Implantée à la limite du Haut-Anjou Segréen, elle est intégrée à la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole qui rassemble 33 communes et près de 270 000 habitants. A l’échelle de la communauté d’agglomération, la commune s’inscrit en tant que polarité nord-ouest aux côtés des communes du Plessis-Macé et de La Meignanne. Grâce à sa situation géographique privilégiée, La Membrolle-sur-Longuenée semble profiter pleinement du dynamisme économique et démographique de l’agglomération : en cinq ans, elle a à la fois vu croître sa population de près de 20% (1684 habitants en 2007, 2012 habitants en 2012), et augmenter son nombre d’emplois de près de 12% (817 emplois en 2007, 911 emplois en 2012). source : INSEE. La Membrolle-sur-Longuenée bénéficie de la desserte routière D775 (ex-RN162) Angers - Laval ou Rennes avec 2 échangeurs routiers, l’un au nord du bourg et l’autre au sud-est. Si la D775 contourne désormais par l’est l’urbanisation de la commune, elle traversait autrefois le bourg (rue Charles de Gaulle) dont la forme s’apparentait à un village rue bâti de part et d’autre de cet axe.

Localisation de la commune sur carte IGN (source : Geoportail).

Le bourg s’est progressivement étiré sur le réseau viaire secondaire, avec une accélération durant la période 1960-1990 qui a connu une forte expansion urbaine, pavillonnaire essentiellement, mais aussi liée à l’activité économique (zone communautaire de la Chevallerie située en frange est de la D775). Malgré un développement urbain rapide et important, tant sur le plan résidentiel que sur le plan industriel et artisanal, La Membrolle-sur-Longuenée a conservé en son centre une ambiance de village. Les maisons alignées le long de son axe historique et de quelques rues adjacentes témoignent d’une échelle de bourg rural. Un bourg historique essentiellement perceptible aujourd’hui par le 19° siècle, les constructions précédentes n’ayant pas perduré comme le reflète la lecture du cadastre napoléonien de 1812. Un des rares bâtis antérieur à cette époque est cependant représenté par le presbytère (18° siècle). Ce renouvellement du tissu ancien s’est prolongé jusque dans les dernières années, avec la constitution d’une centralité renouvelée autour de la place Eric Tabarly offrant en vis-à-vis une nouvelle mairie et de nouveaux commerces en rez-de-chaussée d’un programme résidentiel.

Cadastre napoléonien 1812 (source : archives départementales de Maine-et-Loire)


Localisation du site à l’échelle du bourg, sur photographie aérienne (source : Geoportail)

Le site dit quartier Françoise-Rose Richou s’insère à l’intérieur du tissu urbanisé, en continuité directe avec le cœur de bourg. Il jouxte au nord le ruisseau le Choiseau, affluent de la rivière la Mayenne. Il couvre une superficie d’environ 1,43 hectare. Il est traversé par quatre voies : la rue Françoise-Rose Richou qui se prolonge en rue du Lavoir, la rue du Cimetière qui prend le nom de place du 8 mai 1945 devant l’équipement, et la route de la Roussière. Il est délimité par plusieurs équipements et espaces publics d’importance : église Saint-Martin à l’ouest, cimetière puis pôle commerçant au sud autour de la place Eric Tabarly, école privée Saint-François au nord-ouest.

Le site inclut le presbytère et son jardin attenant faisant lien avec l’église, il englobe aussi plusieurs bâtiments inoccupés : un ancien centre de formation, l’ancienne mairie.

Les équipements et espaces publics au sein du site et sur ses franges.


1.2 Les attentes de la commune, la genèse du projet Suite au transfert de ces équipements (ancien centre de formation, ancienne mairie), la municipalité s’est en effet retrouvée avec une friche urbaine à gérer à l’intérieur même du village. Consciente des enjeux essentiels de ce site, la municipalité a instauré dès 2009 un sursis à statuer devant lui permettre d’établir une stratégie globale sur l’évolution de son centre-bourg. Fin 2013 – début 2014, elle a engagé avec la Société Publique Locale (SPL) de l’Anjou une réflexion préalable d’aménagement dont l’objectif a été d’esquisser les possibilités de restructuration du site en constituant un plan guide, document de référence présentant une capacité programmatique schématisée spatialement. Cette réflexion a été menée sur un large périmètre Les attentes de la collectivité étaient de pouvoir se représenter ce site comme un potentiel foncier unique pouvant accueillir de nouveaux usages compatibles avec la centralité limitrophe. La municipalité a donc dès la genèse du projet envisagé ce site comme un enjeu de resserrement urbain primordial pour le développement futur de la commune. Cette réflexion a permis :

d’aboutir à un schéma d’intention identifiant la nécessité de démolition de plusieurs bâtis, d’acter le principe d’une mixité programmatique, conjuguant notamment équipements ou services (voire commerces)

et habitat, de transcrire ces vocations de programme par ilots, de tracer les premiers axes de composition urbaine et paysagère, d’identifier la procédure ZAC comme étant la plus appropriée à la mise en œuvre du projet.

Suite à cette étude, la commune a confié à la SPL de l’Anjou un mandat pour réaliser les études de faisabilité devant permettre d’aboutir à la création d’une ZAC sur ce site et à procéder à l’acquisition du foncier.

Vue aérienne du bourg (source : Mairie de La Membrolle-sur-Longuenée)

L’ancienne mairie (à gauche) et l’ancien centre de formation

La Poissonnière RD 347

RD 7

Quartier Françoise-Rose Richou


1.3 Les éléments naturels et urbains structurants

1.3.1 Le réseau viaire et les déplacements

La trame viaire et les sens de circulation dans l’environnement proche du site

Si le bourg dans son ensemble profite d’une accessibilité très aisée depuis la D775 et même depuis la D73 (route de Brain) avec la rue Charles de Gaulle comme artère structurante, le site dit quartier Françoise-Rose Richou souffre en revanche d’une desserte plus confidentielle liée à sa position en arrière-plan des axes majeurs. La difficulté se concentre sur la desserte du site depuis la rue Charles de Gaulle. Les deux voies de desserte les plus directes, la rue du cimetière et la rue Françoise-Rose Richou, présentent un gabarit très réduit avec une largeur moyenne de 4m à 6m environ, ce qui impose une circulation contrainte au détriment d’un dimensionnement sécurisant du trottoir. La rue F-R Richou est circulée à sens unique. La troisième desserte du site est indirecte, elle emprunte successivement la place Eric Tabarly, la rue Jean Lefrançois et la rue du lavoir.

Rue Françoise-Rose Richou, sur un profil étroit courbe, et encaissée dans sa partie avale (2 photos de gauche).

Rue du cimetière, sur un profil également étroit cadré par des façades bâties.


Rue du Lavoir (à gauche) et rue Jean Lefrançois, sur un profil large sans délimitation nette avec les parcelles limitrophes

Route de la Roussière (à gauche), encaissée par rapport au terrain naturel. Venelle piétonne contre le flanc sud de l’église

La route de la Roussière au profil plus généreux (largeur de 7m à 8m) irrigue la partie nord-est du site depuis le carrefour de rencontre entre les trois voies d’accès. Elle poursuit son tracé vers l’est en direction des terres agricoles situées au-delà de la D775. Notons aussi la présence d’une venelle au sud de l’église, avec un point de passage très réduit qui en limite l’usage aux modes doux. Ces contraintes de desserte ont fait l’objet de débats spécifiques avec les élus lors des études préalable. L’enjeu d’assurer la lisibilité de la desserte du quartier a été au cœur de ces débats. L’idée d’une inversion du sens unique sur la rue Françoise-Rose Richou et du passage à sens unique sur la rue du Cimetière (sens sud-nord) avait été retenue comme hypothèse à intégrer dans l’évolution du quartier.

Le besoin de sécurisation des continuités piétonnes doit être également appréhendé, en particulier entre le quartier et la place Eric Tabarly d’une part et entre l’école privée et les équipements publics communaux situés au sud de la rue Charles de gaulle d’autre part. La RD775, non visible depuis le site, est en revanche légèrement perceptible acoustiquement. Enfin la problématique du stationnement doit être associée à la réflexion, en partant du double constat suivant :

- la place du 8 mai 1945 est assez généreuse mais offre une capacité limitée de places (environ 25), en particulier lors des sépultures,

- la desserte de l’école privée Saint-François par la rue Françoise-Rose Richou pose de sérieuses difficultés de stationnement minute pour la dépose des scolaires.

1.3.2 les contraintes topographiques L’étude initiale, sur son périmètre élargi, a mis en évidence la première singularité du site : sa topographie. Le site connait une déclivité très prononcée, avec une amplitude maximale de près de 11m. Il est aussi défini par une succession de terrasses artificielles :

- la terrasse la plus ancienne, sur laquelle est implanté le presbytère, que l’on perçoit très nettement en empruntant la rue Françoise-Rose Richou puisqu’elle borde un haut mur de soutènement,

Faible qualification de l’espace public sur la place du 8 mai 1945


- les terrasses plus récentes sur l’emprise de l’ancien centre de formation, certaines étant bâties, d’autres ayant servi de parking regroupé. La terrasse la plus en aval se situant d’autre part en surplomb important du lit du ruisseau le Choiseau.

Ces terrasses successives génèrent des contraintes d’accessibilité aux terrasses avales, et d’ombres portées en cas de construction sur les terrasses hautes.

Superposition du relevé topographique sur fond cadastral

La terrasse du presbytère depuis la rue Françoise-Rose Richou, et le remblai de la dernière terrasse avant le ruisseau le Choiseau


1.3.3 La morphologie urbaine et parcellaire, l’offre en logements Le site du quartier Françoise-Rose Richou conjugue des parcelles de jardin, des espaces publics ainsi qu’une friche bâtie (l’ancien centre de formation). Au cours de l’histoire du village, le site et ses environs ont connu de profondes évolutions : réalignement et élargissement de l’axe de la rue Charles de Gaulle, démolition reconstruction de nombreux bâtiments dont l’église (l’édifice actuel, postérieur à 1812, a été implanté sur un axe de composition différent de l’implantation originelle). La rue Françoise-Rose Richou et la rue du Cimetière ont toutefois conservé leur tracé originel. Elles portent en cela, tout comme le presbytère, les traces d’une période révolue.

Superposition du cadastre napoléonien sur le cadastre actuel 2 époques de morphologie urbaine

Le secteur d’étude apparaît à la jonction entre 2 morphologies urbaines :

- Côté est : un tissu bâti récent peu dense, avec parcellaire plus lâche. Une volumétrie plus basse (rez-de-chaussée + combles), des espaces publics pas structurés par le bâti.

- Côté ouest : un tissu bâti davantage ancien et dense, organique, avec parcellaire en lanières, bâti aligné sur rue et compact. Une volumétrie rez-de-chaussée + 1 étage + combles. Des espaces publics structurés par l’alignement bâti et des continuités de murs.

L’environnement immédiat du site associe ainsi une grande diversité de typologies bâties et une mixité des usages : bâtiments à vocation de services, habitat en petit collectif (place Eric Tabarly) avec commerces en rez-de-chaussée, habitat individuel groupé, habitat individuel isolé. Si le dynamisme démographique de la commune à l’œuvre depuis les années 1960 (567 habitants en 1968, 1 408 habitants en 1990, 2012 habitants en 2012) s’est accompagné d’une croissance équivalente voire supérieure du parc de logements (162 résidences principales en 1968, 422 en 1990, 734 en 2012), on constate une multiplication de l’habitat individuel pavillonnaire au détriment d’autres formes urbaines plus compactes. En 2012, 92,6% des résidences principales sont constituées de maisons, contre 7,4% constituées en appartement ; et les grands logements (4 pièces et plus) représentent 81,7% des résidences principales. Sur la même période 1968-2012 et suivant l’évolution structurelle de la population française, le nombre moyen d’occupants par ménage a décrût (3,5 occupants par ménage en 1968, 3,4 en 1990 et 2,7 en 2012), cela en dépit d’une population relativement jeune (en 2012, 42,8% de la population a moins de 30 ans). L’enjeu d’une diversification de l’offre en logement apparait donc essentiel à l’échelle de la commune, avec nécessairement une attente particulière sur le site du projet de ZAC compte-tenu de sa localisation au cœur du bourg.

presbytère


Le site doit aussi se lire comme étant au cœur d’une dynamique des espaces publics qui représentent l’identité du bourg. Parcourir le bourg, c’est découvrir une alternance entre deux séquences urbaines, axes de liaison et espaces de respiration, que renforce l’absence de grandes perspectives linéaires hormis l’axe de la rue Charles de Gaulle. L’évolution urbaine du site prendra nécessairement en compte ce jeu des séquences urbaines qui contribue à diversifier et animer les ambiances du bourg. L’enjeu est d’intégrer la restructuration du secteur d’étude dans ce jeu des séquences urbaines qui contribue à diversifier et animer les ambiances du bourg. Considéré comme un véritable quartier de village, la restructuration du site d’étude doit davantage s’inspirer de la morphologie dense du tissu ancien. La recomposition urbaine de ce site constitue un véritable enjeu pour la ville de La Membrolle-sur-Longuenée pour consolider l’urbanisation du bourg. Il s’agit même, selon les attentes des élus, d’étendre la centralité du village en apportant de nouvelles fonctions d’animation et en développant une mixité programmatique alliant espaces et équipements publics, habitat, services.

Contraste entre la morphologie urbaine ancienne (2 photos de gauche) et la morphologie urbaine récente.

1.3.4 Le bâti à l’intérieur du site L’étude initiale a dressé le portrait des différents bâtiments présents à l’intérieur du périmètre de réflexion élargi. L’objectif était de repérer l’intérêt patrimonial de chacun d’eux, au regard de la charge historique qu’ils revêtent et qui pourraient représenter un axe de travail dans la recomposition urbaine du site. Les éléments présentés ci-dessous ne constituent pas pour autant un choix arrêté de la part de la nouvelle municipalité. En particulier, la préservation du presbytère demeure un sujet de débat, compte-tenu de sa valeur patrimoniale mais aussi des contraintes liées au renouvellement de son usage.


1.3.5 Le paysage et l’environnement Du fait principalement de son ancrage dans le tissu urbain bâti, le site du quartier Françoise-Rose Richou présente aujourd’hui un intérêt paysager contrasté. A grande échelle, il s’inscrit au sein d’entités paysagères particulièrement différenciées (cf. repérage sur carte ci-après) :

- A. La ripisylve des bords du ruisseau du Choiseau, avec un couvert végétal dense qui forme véritablement un écran visuel et à la fois protecteur par rapport à la D775 et aux vents dominants hivernaux venant du nord-est. Elle participe du maillage paysager qui se développe bien-sûr le long du ruisseau mais aussi à l’intérieur des terres agricoles qui s’étendent vers le nord,

- B. Les parcs urbains à l’est et à l’ouest du centre, témoins d’une urbanisation récente extensive offrant une grande générosité dans le dimensionnement des espaces publics, en mêlant fonction hydraulique (gestion des eaux pluviales) et fonction de loisirs,

- C. Les ilots de jardins privatifs, espaces de respiration et d’intimité avec parfois quelques sujets arborés majeurs, - D. Le jardin minéral du cimetière, dont le mur de clôture l’isole de l’animation du village.

Les entités paysagères dans l’environnement du site

A l’intérieur du site et sur ses franges immédiates, on retiendra les enjeux suivants :

- préserver les abords du ruisseau pour son rôle essentiel de biodiversité, - pérenniser le jardin du presbytère avec son caractère intimiste du fait de sa protection par le bâti (église, presbytère,

ancienne mairie) et par le mur de soutènement le long de la rue Françoise-Rose Richou, tout en autorisant son évolution par l’intervention sur les bâtiments existants ou l’ajout de nouvelles constructions,

- conserver dans la mesure du possible les quelques arbres « remarquables » ou d’ornement identifiés.


En haut de gauche à droite : jardin du presbytère, arbre d’ornement au sud de l’église, arbre d’ornement au pied de l’école prviée

La friche urbaine de l’ancien centre de formation

Sur le plan paysager, la restructuration urbaine du site s’appuiera enfin sur les perspectives visuelles identitaires, avec en premier lieu l’église et son clocher. Celles-ci qui peuvent être support de composition urbaine pour ancrer le projet dans son lieu.

Le clocher de l’église, repère visuel depuis la place du 8 mai 1945 et depuis la route de la Roussière

La frange végétale en limite nord du site, surplombant le ruisseau le Choiseau 1.3.6 La desserte par les réseaux du futur quartier - Assainissement Eaux usées

• Présence d’un réseau Ø 200 sur la Route de La Roussière, la Rue du Lavoir et la Rue du Cimetière. • Les raccordements seront possibles au Nord-Est de l’opération en réalisant une extension du réseau à partir de la Route de la Roussière.

- Assainissement Eaux pluviales

• Présence d’un réseau Ø 300 sur la Route de La Roussière et la Rue du Lavoir. Présence du ruisseau « Le Choiseau » au Nord de l’opération. • Aucun système de régulation n’est présent sur le site. • Le raccordement sera donc possible directement au ruisseau avec une régulation à définir. Un dossier de modification de rejet sera réalisé.

- Eau potable

• Présence d’un réseau Ø 140 Rue du Lavoir, Ø 50 Rue Françoise Rose Richou, et Ø 63 Rue du Cimetière et Route de la Roussière.


• 2 poteaux incendie sont situés à proximité de la ZAC. Un à l’extrémité de la Rue du Lavoir et l’autre à l’angle de la Rue Charles de Gaulle et du passage du Prieuré. • Les raccordements seront donc possibles dans la Rue du Lavoir. A l’intérieur de la ZAC, les conduites pourront être déplacées ou renforcées en fonction du tracé des nouvelles voies et de la nécessité de défense incendie. - Haute Tension - • Présence d’un poste de transformation dans la Rue du Lavoir à l’extérieur de la ZAC, des réseaux HTA enterrés l’alimentent à partir de la Rue Lamartine. • Un nouveau poste de transformation sera nécessaire. Il devra être positionné de façon centrale par rapport à l’ensemble de la ZAC. Celui-ci pourra être intégré à un futur bâtiment. - Basse Tension - • Présence d’un réseau Basse Tension partant du poste HTA vers la Route de La Roussière, vers la Rue du Lavoir, vers la Rue du Cimetière, vers la Rue Françoise Rose Richou et vers l’église. • Raccordement et extension à partir du nouveau poste de transformation. A l’intérieur de la ZAC, les réseaux pourront être déplacés ou abandonnés en fonction du tracé des nouvelles voies.

- Télécommunication

• Présence d’un réseau Télécom sur la Rue du Lavoir, Rue du Cimetière, près de l’église et au début de la Route de la Roussière en souterrain. Des chambres Télécom sont placées sur le réseau. • Présence d’un réseau Télécom sur la Route de la Roussière et sur la Rue Françoise Rose Richou en aérien. • Les raccordements Télécom seront possibles dans chacune de ces rues. - Gaz - • Présence d’un réseau Ø 63 sur la Route de La Roussière, sur la Rue du Lavoir et sur la Rue Françoise Rose Richou. • Les raccordements seront possibles dans chacune de ces rues. A l’intérieur de la ZAC, les conduites pourront être déplacées en fonction du tracé des nouvelles voies. - Eclairage public - • Présence d’un réseau Eclairage Public sur la Rue du Lavoir, Rue du Cimetière et au début de la route de la Roussière en souterrain. Des candélabres sont présents sur le réseau. • Présence d’un réseau Eclairage Public sur la Route de la Roussière et sur la Rue Françoise Rose Richou en aérien. • Raccordement et extension possible à partir du nouveau poste de transformation.

- Remarques

• L’ensemble des éléments ont été fournis par les différents concessionnaires. Avant tous travaux des demandes de DICT devront être faites. Des investigations complémentaires pourront être nécessaires.


2 LES OBJECTIFS ET LA JUSTIFICATION DE L’OPERATION

2.1 Les enjeux urbains, économiques et sociaux issus du SCOT, du PLH et du PLU La commune de La Membrolle-sur-Longuenée représente la porte d’entrée nord-ouest du territoire Angers Loire Métropole. Elle fait partie des communes encore rurales par rapport au cœur de l’agglomération, tout en ayant mis en œuvre ces dernières décennies des projets d’envergure : zones d’activités d’une part, quartiers résidentiels d’autre part. Au sein de l’entité communale, l’opération de renouvellement urbain du site dit quartier Françoise-Rose Richou se définit avant tout au regard de trois documents supérieurs de planification territoriale : - le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT Pays Loire Angers), approuvé le 21 novembre 2011 par le Comité syndical du Syndicat Mixte de la Région Angevine qui regroupe 4 intercommunalités dont la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole, - le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté d’Agglomération, adopté le 8 novembre 2007. Il s’articule avec la politique de l’habitat du Conseil Général de Maine-et-Loire qui dispose depuis décembre 2007 d’un Plan Départemental de l’Habitat (PDH), - le Plan Local d’Urbanisme (PLU) Nord-Ouest de la Communauté d’Agglomération, approuvé le 07 juillet 2005. Il est lié au SCOT et au PLH par un lien de compatibilité. Dans le cadre de l’élaboration du futur PLU intercommunal dont l’arrêt de projet est programmé mi-décembre 2015, le site dit quartier Françoise-Rose Richou a été confirmé comme stratégique en terme de renouvellement urbain. Le futur PLUi a intégré l’opération de la ZAC dans la réponse à ses objectifs à l’échelle communale. La ZAC se justifie désormais par sa contribution essentielle dans la concrétisation de ces objectifs de planification et de renouvellement urbain.

2.1.1 A l’échelle du SCOT Le territoire du pays Loire Angers s’affirme selon une organisation multipolaire et solidaire autour du cœur d’agglomération, avec l’identification de sept polarités qui disposent d’objectifs spécifiques et intensifiés devant permettre de consolider leur fonction relais. Avec les communes de La Meignanne et Le Plessis-Macé, La Membrolle-sur-Longuenée constitue la polarité à constituer du bassin nord-ouest. Elle représente un poids démographique d’environ 5 450 habitants (source : INSEE 2012).

Carte du territoire multipolaire (extrait du SCOT approuvé / DOG / p13)

« A l’échelle des bassins de vie de proximité, le projet prévoit la structuration d’un réseau de polarités intermédiaires pour organiser le développement interne du Pays et contenir l’étalement urbain mais aussi pour pérenniser et rendre accessibles, aux populations et aux entreprises, des logements, des emplois et des services diversifiés. Le projet s’appuie sur deux polarités déjà


existantes et identifie cinq territoires qui par leur situation géographique, leurs forces déjà existantes, seront amenés à jouer un rôle structurant dans le développement futur. Cette organisation permettra d’organiser efficacement une desserte en transports collectifs en complément de celle du pôle central dense. (…) Par ailleurs, de nouvelles formes urbaines sont à inventer à toutes les échelles territoriales pour réduire sensiblement la consommation d’espace et d’énergie tout en favorisant la proximité, la diversité de fonctions et la mixité sociale sur le territoire. L’aménagement de nouvelles zones d’habitat et d’activité doit aussi être optimisé, en donnant une priorité au réinvestissement sur des espaces déjà urbanisés, en prenant mieux en compte les objectifs de préservation de l’environnement. » (extrait du PADD du SCOT approuvé / Avant-propos : un avenir commun / p9).

Polarité nord-ouest (extrait du SCOT approuvé / DOG / p122-123)

Plusieurs enjeux applicables à la polarité intéressent directement l’étude sur le site dit quartier Françoise-Rose Richou, bien que le site n’ait pas été spécifiquement identifié à l’échelle du SCOT lors de son élaboration :

- Les polarités doivent assurer un rôle essentiel dans la maîtrise et la concentration de population et d’activités, en dégageant des potentiels fonciers mobilisables et en œuvrant vers une moindre consommation d’espaces.

- Le développement économique doit permettre le confortement du maillage de l’offre commerciale pour satisfaire chaque bassin de vie. La Membrolle-sur-Longuenée est d’ailleurs inscrite en tant que pôle généraliste de rayonnement supracommunal pour son offre commerciale.


- Pour la polarité La Meignanne / Le Plessis-Macé / La Membrolle-sur-Longuenée, l’accent se porte sur le renforcement de l’attractivité, déclinée en 3 thématiques :

o « Maîtriser le développement » avec notamment le développement de l’offre résidentielle : au moins 20% de logements collectifs et/ou intermédiaires et au moins 20% d’individuels groupés, 20% de logements locatifs sociaux et l’accession sociale à la propriété favorisée. Programmes à réaliser en extension du bâti existant, avec une densité accrue afin d’atteindre globalement 20 logements à l’hectare et 30 dans les secteurs stratégiques identifiés.

o « Organiser les mobilités » avec un renforcement de la desserte en transports collectifs sur l’axe de la D775, et le développement d’itinéraires facilitant l’accès à la nature, aux équipements et services de centralité.

o « Valoriser le patrimoine naturel, agricole et environnemental » avec notamment le maintien de la biodiversité en valorisant les coulées vertes qui s’appuient sur les espaces patrimoniaux et sur les ruisseaux.

2.1.2 A l’échelle du PLH Etabli pour la période 2007-2016, le Programme Local de l’Habitat a été approuvé en décembre 2007, suivi d’une modification n°1 approuvée en septembre 2011. Le PLH fixe un objectif sur 10 ans de 25 600 logements dont 50% minimum de logements aidés, dans le cadre d’une production diversifiée, durable et abordable, garantissant une meilleure organisation de l’espace. Son application à l’échelle communale a fait l’objet d’une convention de mise en œuvre d’une durée de 10 ans entre La Membrolle-sur-Longuenée et la Communauté d’Agglomération. Pour la période 2011-2016, l’objectif de production s’élève à 645 logements à l’échelle de la polarité nord-ouest, dont 184 logements pour La Membrolle-sur-Longuenée.

Ci-dessus, extrait du tableau de déclinaison communale des objectifs de production (extrait du PLH / Modification n°1 - Mise en conformité avec les dispositions de la loi de mobilisation pour le logement et lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009 / p5).

La convention de mise en œuvre précise par ailleurs que « Si la production de logements est et sera alimentée par le domaine des Chênes (dont 16,2 ha sont inscrites en 2AU), la Commune souhaite également permettre le renouvellement et le développement de son centre-bourg. » (extrait du PLH / Convention de mise en œuvre entre la commune de La Membrolle-sur-Longuenée et Angers Loire Métropole / Article 3 : Conditions particulières liées à la contractualisation / p9). A noter que la zone 2AU est désormais classée en 1AU et qu’elle est en cours de viabilisation. Le site dit quartier Françoise-Rose Richou répond précisément aux efforts demandés sur la mobilisation de sites de projets en centre-bourg.

2.1.3 A l’échelle du PLU Approbation initiale le 7 juillet 2005. Modification n°9 approuvée le 13 juin 2013

Le Plan Local d’Urbanisme Nord-Ouest a été approuvé avant l’élaboration du SCOT. Certains des enjeux de ce dernier ne sont donc pas transcrits dans le PLU actuel, ils le seront en revanche dans le PLU intercommunal. A l’échelle du site dit quartier Françoise-Rose Richou, la carte de synthèse du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) localise le tissu urbain existant dont fait partie le site. Elle indique également le Choiseau comme vallon sensible à mettre en valeur.

Extrait de la carte de synthèse du PADD (extrait du PLU / PADD / p28)


Le site dit quartier Françoise-Rose Richou est actuellement identifié dans le plan de zonage du PLU en 2 zones : zone UAc et zone UCc. « La zone UA correspond aux zones urbaines centrales. Les secteurs UAa et UAc couvrent les centres-villes et centres-bourgs des autres communes. Le tissu bâti se caractérise par un alignement sur rue, avec des hauteurs rarement supérieures à trois ou quatre étages. » « La zone UC est une zone urbaine moins dense et de caractère plus résidentiel que la zone UB…Ces tissus sont représentatifs d'un mode d'urbanisation relativement récent. Les secteurs UC1, UC2, UC3, UC4, UCa, UCb, UCc sont à dominante principale d’habitat,qu’il soit collectif ou individuel. » Pour rappel, la totalité du site est couverte par un sursis à statuer (DCM du 03/07/2009).

Extrait du règlement graphique du PLU Nord-Ouest. Extrait du plan des servitudes d’utilité publique du PLU Nord-Ouest.

Le secteur d’étude est affecté en limite nord par la servitude A4 qui correspond au ruisseau du Choiseau.

secteur classé en UAc secteur classé en UCc

Emplacement réservé MEM 5 Objet : aménagement de la place de la Mairie Bénéficiare : commune


2.2 Les enjeux urbains, paysagers et environnementaux à l’échelle du bourg et du site dit quartier Françoise-Rose Richou Les contraintes et potentialités réglementaires fixent le cadre général de l’aménagement du site dans son contexte et seront détaillées dans les paragraphes suivants. La présentation du site par sa localisation, la description des éléments naturels et urbains structurants, les attentes de la commune exprimées en cohérence avec le SCoT, le PLH et le PLU Nord-Ouest ont permis d’identifier au fur et à mesure les enjeux inhérents à la recomposition urbaine du site. Ils peuvent être synthétisés comme suit :

Etendre la centralité de La Membrolle-sur-Longuenée, entre la place Eric Tabarly et l’école privée Saint-François, en incluant le presbytère et son jardin ainsi que la place du 8 mai 1945,

Respecter les objectifs quantitatifs et de densité dans les secteurs à vocation d’habitat et maîtriser au mieux la consommation foncière,

Apporter une réelle mixité programmatique avec, en complément de la fonction résidentielle, la possibilité d’implanter des équipements publics voire quelques services,

Réfléchir la qualité des espaces publics en adéquation avec les objectifs d’urbanité du quartier, tout en s’inscrivant dans le réseau de venelles et de placettes du village,

Conforter la lecture du maillage du réseau viaire et répondre aux besoins de stationnement liés aux nouveaux programmes,

Aménager et sécuriser les continuités douces en particulier autour de l’église en direction de la place Eric Tabarly, de l’école privée et de la rue Charles de Gaulle,

Renouveler le cadre de vie et l’image du quartier en actant la démolition d’un certain nombre de bâtiments inadaptés aux enjeux du site et en apportant une nouvelle morphologie urbaine cohérente par rapport au tissu ancien.


3 LE CADRE JURIDIQUE La réalisation de l’opération s’inscrit dans le respect des dispositions juridiques tant en ce qui concerne les procédures, que des documents d’urbanismes applicables.

3.1 La concertation préalable à la création de la ZAC Par délibération en date du 23 février 2014 et conformément aux dispositions de l’article L-300.2 du Code de l’Urbanisme, le Conseil Municipal de la commune de La Membrolle-sur-Longuenée a décidé l’ouverture de la phase de concertation préalable à la création de la ZAC dite quartier Françoise-Rose Richou, et a défini les modalités qui s’y rattachent, à savoir :

deux permanences permettant aux personnes intéressées de rencontrer la SPL de l’Anjou et d’échanger sur les premiers schémas d’intention, aux dates suivantes : le mercredi 18 mars 2015 de 14h30 à 17h30 et le vendredi 10 avril 2015 de 9h00 à 12h00,

un panneau de concertation en mairie pendant tout le temps de la concertation, un registre à disposition du public pour les observations, une réunion publique qui s’est tenue le 2 juillet 2015.

Le bilan de la concertation et sa clôture seront approuvés conjointement à la création de la ZAC dite quartier Françoise-Rose Richou. La phase de concertation préalable a été menée dans le respect de l’article L-300.2 du Code de l’Urbanisme. La phase de création débutera par l’approbation du présent dossier ; elle se poursuivra par la constitution du dossier de réalisation.

3.2 Justifications du projet au regard des documents d’urbanisme applicables Le SCOT du pays Loire Angers inscrit le développement de la polarité nord-ouest par la priorité ciblée sur le réinvestissement sur des espaces déjà urbanisés et sur la diversification des formes urbaines. Se situant en renouvellement d’une partie du bourg urbanisé avec un fort enjeu de valorisation foncière par un programme mixte s’inspirant des typologies bâties denses du tissu ancien, le projet de ZAC est donc cohérent avec le SCOT. En tant qu’espace stratégique pour l’avenir du bourg, le site de la ZAC respectera en outre une densité minimale de 30 logements à l’hectare pour sa partie dévolue à la fonction résidentielle. Le projet de ZAC s’est enfin placé en cohérence avec plusieurs autres objectifs du SCOT : liaisons douces favorisées vers les espaces de centralité, frange nord du site contre la ripisylve du Choiseau préservée pour son rôle d’espace de biodiversité et de maillage paysager. Les deux autres documents de planification en vigueur qui concernent la commune de La Membrolle-sur-Longuenée sont le PLU Nord-Ouest et le PLH Angers Loire Métropole. Le Plan Local d’Urbanisme Nord-Ouest de la Communauté d’Agglomération a inscrit l’ensemble du site objet du projet de ZAC en zones constructibles doublées d’un sursis à statuer permettant de concevoir un projet d’ensemble. Le Programme Local de l’Habitat de la Communauté d’Agglomération a explicitement intégré dans la réponse à ses objectifs de production de logements, le renouvellement et le développement du centre-bourg de La Membrolle-sur-Longuenée auquel appartient le présent projet de ZAC. Le projet de ZAC dite quartier Françoise-Rose Richou apparaît donc compatible avec les documents d’urbanisme applicables.


4 LE PROJET URBAIN

4.1 Les scénarios préalables au projet La démarche de travail retenue a été de privilégier une construction partagée du projet, ouverte au débat. Le projet s’est donc construit de manière progressive, en menant de front deux scénarios préalables. Rappelons que le périmètre finalement retenu pour le projet de ZAC diffère du périmètre d’étude initiale qui ne correspondait qu’à une emprise de réflexion. C’est sur la base de l’emprise de réflexion qu’ont été esquissés les deux scénarios. L’ossature commune aux deux scénarios s’est appuyée sur :

- la démolition actée de plusieurs bâtiments dont la qualité architecturale et structurelle a été retenue non compatible avec les nouveaux usages attendus sur le site, la pérennité du presbytère restant en revanche possible sans être certaine,

- la conservation du maillage des 4 voies : rue Françoise-Rose Richou, route de la Roussière, rue du Lavoir et rue du Cimetière comme desserte du site,

- la création d’un ilot à dominante d’équipements publics, organisé en appui ou à la place du presbytère, et s’étirant vers la place du 8 mai 1945,

- le développement d’un programme à dominante résidentielle entre la route de la Roussière et la frange paysagère en limite nord du site,

- le confortement de la ripisylve en limite nord du site, par la création d’une bande paysagère assurant les fonctions de détente et de gestion des eaux pluviales.

Une première grille programmatique a été établie, avec :

- d’une part une fonction résidentielle de type petit collectif, logement intermédiaire voire logement groupé pour répondre aux enjeux de densification,

- d’autre part une fonction d’équipement et de service public, sans liste arrêtée mais qui pourrait à titre d’exemple accueillir : une bibliothèque, une grande salle de réunion ou salle polyvalente, un relais d’assistantes maternelles, la maison de garde médicale. Pourrait y être ajoutées des fonctions de services, par exemple en rez-de-chaussée de certains bâtiments.

Ce travail programmatique a aussi permis de tester la capacité, sur ce site au relief prononcé, de développer un programme mixte et dense, tenant compte des besoins en stationnement public et des souhaits d’amélioration des déplacements doux. La divergence principale entre les deux scénarios préalables a porté sur l’organisation et l’enchaînement des espaces publics et des ilots entre le presbytère et le cimetière.

Le scénario 1 privilégiait la création d’un axe de perspective majeure sur le chevet de l’église vu depuis la rue du Lavoir. Le repère architectural que constitue l’édifice religieux sert ainsi véritablement de support de composition du projet.

Le scénario 2 mettait l’accent sur une continuité piétonne entre le presbytère et la place Eric Tabarly, avec une découverte visuelle progressive par la succession de placettes et de venelles. Ci-contre : légendes communes aux 2 scénarios


Ci-dessus, le scénario préalable n°1 : carte de la trame viaire et carte de l’articulation entre les ilots et les espaces publics Ci-dessous, le scénario préalable n°2 : carte de la trame viaire et carte de l’articulation entre les ilots et les espaces publics

Le scénario 2 présentait un inconvénient majeur dans la lisibilité de l’entité église – presbytère – jardin du presbytère à l’échelle du bourg. Envisager la démolition de l’ancienne mairie pour reconstruire sur le même axe de perspective un nouveau bâti allait à contresens de l’attente des élus sur l’aération des espaces publics, malgré leur volonté de densification bâti et notamment résidentielle. N’offrant par ailleurs pas de capacité supplémentaire ni en emprise cessible d’ilots ni en capacité de stationnement public, le scénario 2 a été reconnu peu pertinent au regard de l’ensemble des enjeux précédemment retenus. Le scénario 1 a donc a retenu. C’est sur la base de ce choix exprimé au stade des réflexions préalables que s’est ensuite poursuivi la réflexion pour aboutir au schéma de composition global.


4.2 La définition du périmètre opérationnel Les réflexions préalables établies sur un périmètre élargi ont permis d’arrêter un périmètre opérationnel qui correspond au périmètre de ZAC. Les évolutions du périmètre entre sa version d’étude initiale et sa version opérationnelle se concentrent en trois secteurs particuliers :

- 1/ au nord-est, le bâtiment d’hébergement de l’ancien centre de formation et son jardin immédiat sont extraits du périmètre de ZAC, la collectivité propriétaire de ce bien ayant décidé de le vendre indépendamment ;

- 2/ au sud-ouest, l’église Saint-Martin ne fait pas partie du périmètre de ZAC, son statut de patrimoine religieux ne la destinant pas à faire partie d’un projet de renouvellement urbain ;

- 3/ à l’est, certains fonds de parcelles sont sortis du périmètre de ZAC, car ils présentent une très faible superficie avec une limite trop ciselée pour être exploitable au sein d’un ilot de densification urbaine.

Repérage des secteurs d’évolution du périmètre, sur le périmètre de ZAC Désormais, le périmètre de ZAC présente une superficie de 1,43 hectare environ ; il inclut des espaces publics – la place du 8 mai 1945, une partie de la rue Françoise-Rose Richou, de la route de la Roussière, de la rue du Lavoir et de la rue du Cimetière – et plusieurs parcelles cadastrées, certaines étant bâties, d’autres non.

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4.3 Le schéma d’aménagement, ses principes de composition

Illustration de principe sur l’ensemble de l’opération de la ZAC

L’aménagement est conçu sur la globalité de l’emprise opérationnelle. Il tient néanmoins compte de toutes les interfaces avec l’environnement immédiat : trame viaire, maillage paysager, délimitation d’ilots, relations au cœur de bourg… La composition répond aux cinq grands principes décrits ci-dessous.

4.3.1 L’évolutivité du projet La capacité du projet à se transformer en réalités opérationnelles relève avant tout de la souplesse de sa conception. Les actes forts constituant la colonne vertébrale du projet ont été posés, que ce soit en termes de programme mixte, de gestion des déplacements motorisés et des déplacements doux, d’inscription dans la morphologie urbaine du tissu ancien, des espaces de respiration (place, jardin) nécessaires à la qualité de vie d’un tel quartier. Les enveloppes cessibles (les ilots) ont été prédéfinies sans être figées dans leur géométrie ni dans leur superficie. A titre d’exemples :

- la physionomie de l’ilot à dominante d’équipement dépendra évidemment des programmes architecturaux qui seront conçus. La municipalité poursuit sa réflexion, en fonction de ses capacités et besoins d’investissement en équipement public. Elle prolonge en parallèle le débat sur l’orientation à donner pour les bâtiments existants qui posent encore question, entre témoin patrimonial et adaptabilité du bâti à un nouveau programme dans un cadre financier forcément contraint.


- Le nombre et la proportion des 3 ilots à dominante de logements situés au nord-ouest de la route de la Roussière, ainsi que les gabarits bâtis correspondants, doivent pouvoir varier. Le travail de simulation bâti effectué en amont de la création de la ZAC devra être poursuivi, à la lumière de la rencontre de programmes résidentiels concrets

Cette démarche, loin d’être un manque d’approfondissement du projet, traduit au contraire un principe de réalité dans le contexte économique actuel et plus encore dans les initiatives de renouvellement urbain en site bâti voire partiellement occupé. Le maillage des 4 voies existantes et les nécessités de continuités douces et paysagères en frange nord ancrent déjà le projet dans des emprises spatiales prédéfinies. L’organisation des ilots et de leurs constructions s’affinera en fonction des besoins ; elle devra cependant être réfléchie dans un fonctionnement d’ensemble cohérent : mutualisation de la desserte, du stationnement, réflexion commune sur les clôtures éventuelles, sur l’harmonie architecturale … tous ces points devront être affinés dans les phases suivantes de la mise en œuvre du quartier pour concourir à une cohérence urbaine et non une juxtaposition successive de projets individuels ; l’urbanité du quartier pourra s’exprimer au travers de la recherche d’une certaine maitrise en termes d’implantation bâtie notamment pour structurer les quatre voies de desserte et la place du 8 mai 1945.

4.3.2 La structuration du projet par le paysage, support de la qualité du cadre de vie Les deux principaux enjeux de structuration paysagère concerne la qualification de la frange sud-ouest à proximité de l’église, et de la frange nord le long du Choiseau. Le projet doit intégrer les contraintes suivantes :

La volonté de conservation d’un espace de biodiversité en appui du ruisseau le Choiseau qui milite pour la conservation d’une bande paysagère publique, celle-ci étant rendue nécessaire par la déclivité abrupte au niveau du remblai de la dernière terrasse artificielle,

La conservation des ambiances intimistes des jardins existants, l’un contre le flanc nord de l’église, l’autre au sud-est de l’édifice religieux avec la présence d’un arbre remarquable,

La volonté d’une grande perméabilité piétonne à l’intérieur du site compte-tenu de sa vocation d’extension de la centralité du village,

La prise en compte de la gestion des eaux pluviales : en effet, le site est actuellement très largement imperméabilisé mais dans une volonté de prise en compte de l’environnement dans le cadre de la conception et de la mise en œuvre de ce projet de recomposition urbaine, une attention particulière a été portée au fonctionnement hydraulique du site. Le point bas se situe au sud le long de la ripisylve du Choiseau, le ruisseau constituera l’exutoire pour le rejet des eaux pluviales,

Le projet paysager s’appuie donc sur la création d’un bassin de gestion des eaux pluviales ancré dans le jeu des terrasses artificielles. Ce bassin pourra présenter un profil dissymétrique permettant ainsi de générer un volume de stockage adapté aux besoins tout en créant un glacis engazonné plus doux le long de certaines continuités piétonnes. Pour conforter le filtre existant de la ripisylve, des plantations arborées aléatoires associant par exemple arbres tige et cépées baliveaux pourront être mises en œuvre sur cet espace. L’objectif est aussi de créer un espace agréable à parcourir, à l’écart de la circulation automobile et de l’animation du centre. Le cheminement piétonnier qui l’accompagnera profitera ainsi d’un parcours baigné de végétation, avec ponctuellement des échappées visuelles sur l’intérieur du quartier et sur l’église. La palette végétale retenue pourra décliner l’identité de la maille bocagère qui s’étire plus au nord à l’intérieur des terres agricoles.

4.3.3 Le réseau viaire et la connexion des différentes mobilités Les axes de circulation empruntent les 4 voies de desserte existantes. L’évolution possible des sens de circulation, par exemple la mise à sens unique de la rue du Cimetière et l’inversion du sens unique de la rue Françoise-Rose Richou, participera de la lisibilité et de la hiérarchisation des espaces circulés. Face à l’enjeu de concilier déplacements résidentiels et déplacements liés aux équipements publics et autre services, le schéma d’aménagement prévoit de conserver la fonction stationnement public sur la place du 8 mai 1945 malgré l’évolution de sa géométrie ; une placette complémentaire viendra se greffer le long de la route de la Roussière. L’offre de stationnement public restera ainsi au plus près des besoins. Ce qui assurera un réel apaisement à l’intérieur de l’ilot à dominante d’équipements qui pourrait fonctionner sans véhicule (hormis les véhicules de livraison, de service, de secours). Dans un objectif de réduction de la place de la voiture, le stationnement des véhicules individuels privilégiera autant que possible une externalisation des places ou une mutualisation en les positionnant contre ou à proximité directe des placettes, mais avant tout en cœur d’ilot. La limitation des accès individuels directs depuis l’espace public (place, voie) sera recherchée. La déclivité importante du site sera mise à profit pour positionner chaque ilot en fonction de son accessibilité automobile et de son accessibilité piétonne, celles-ci pouvant être distinctes entre un niveau de cour basse et un niveau de jardin haut. L’élargissement modéré de la rue Françoise-Rose Richou sur sa rive nord dégagera l’emprise nécessaire pour créer une ligne de stationnement latéral ainsi qu’un véritable trottoir sécurisé.


Plus largement, le réseau de cheminements doux assurera le maillage entre ce quartier et le cœur de bourg symbolisé par la place Eric Tabarly. Il permettra aussi d’améliorer les déplacements liés à l’école privée Saint-François, en particulier ceux rejoignant la rue Charles de Gaulle via la rue Saint-Martin. La perméabilité de l’opération viendra ainsi renforcer la perméabilité des îlots voisins, favorisant la pratique des déplacements piétons et cycles dans le village.

4.3.4 Les formes urbaines, pour créer un véritable quartier qualitatif du centre de La Membrolle-sur-Longuenée La mixité du programme révèle les ambitions communales de constituer une extension de la centralité du village, centralité qui sera animée par la création possible de nouveaux équipements publics mais qui doit aussi concourir à une nouvelle offre résidentielle. Elle représente donc un véritable atout pour la recomposition urbaine du quartier. La constitution de plusieurs ilots de taille modeste, qui pourront d’ailleurs fusionner ou se subdiviser, est pensée pour retrouver une échelle humaine, en l’occurrence l’échelle des formes bâties du tissu ancien avec lesquelles elle cherche à s’intégrer. Les formes urbaines proposées joueront de leur diversité et de leur ouverture sur les espaces publics pour assurer une qualité de vie auprès de chaque habitant et usager. A l’intérieur d’un tissu urbain et architectural hétéroclite où se juxtaposent maisons de bourg, pavillons et édifices publics de grand gabarit, l’opération a pour ambition :

de conforter la rue Françoise-Rose Richou dans son caractère de voie étroite au profil sinueux et encaissé, cadré par une alternance d’alignements bâtis et de murs, avec un nouvel élément bâti qui fera face au mur de soutènement du presbytère,

de structurer la route de la Roussière en lui apportant une façade nord davantage urbaine par l’implantation de plusieurs bâtis, peut-être en alternance entre façade principale et pignon, sur le registre de constructions en R+combles à R+2,

d’assurer la greffe urbaine du quartier sur la rue du Cimetière et sur le lien visuel et piéton qui mène à la place Eric Tabarly, avec un travail d’angle par un petit ilot bâti,

de constituer un front bâti, continu ou discontinu mais de hauteurs variables entre R+1 et R+2, le long de la bande paysagère qui suit la ripisylve du Choiseau. L’intention étant de marquer la fin de l’urbanisation et du jeu des terrasses habitables, mais aussi de créer un écran sinon un filtre pour les intérieurs d’ilots face aux vents dominants hivernaux.

A l’intérieur de l’ilot à dominante d’équipements publics, les programmes architecturaux ne sont à ce jour pas suffisamment définis pour apprécier les volumes bâtis qu’ils génèreront. On retiendra quand même l’intention initiale des élus d’ouvrir la perspective visuelle depuis la rue du Lavoir sur le chevet de l’église et sur le clocher ; l’implantation d’un édifice public délimitant la place du 8 mai 1945 pourra ainsi privilégier une hauteur modeste. La grange réhabilitée sera valorisée. Pour le presbytère, une étude spécifique permettra d’évaluer sa faculté à être conservé ou non, en fonction de ses contraintes structurelles, fonctionnelles et économiques inhérentes à un changement d’usage. A défaut d’une pérennité du bâti, un travail sur la mémoire, sur les traces du passé, sera nécessaire pour envisager une intervention neuve respectueuse de l’identité des lieux. Sur les ilots à dominante résidentielle pouvant préférentiellement recevoir une fonction non résidentielle (exemple : services), leurs franges sud et est bâties seront conçues pour s’ouvrir sur les places et placettes publiques, l’étage ou les étages offrant une capacité de création de logements.


5 LE PROJET DE PROGRAMME GLOBAL PREVISIONNEL DE CONSTRUCTION La ZAC dite quartier Françoise-Rose Richou s’étend sur une superficie d’environ 1,43 hectare. L’aménagement de la ZAC comporte un programme mixte d’habitat, et d’équipements, voire éventuellement de services et de commerces. Il est enrichi d’un programme d’espaces publics. L’intention est d’apporter de la diversité dans la recomposition urbaine de cet ilot, diversité qui rayonnera pour les habitants de l’opération mais aussi pour ceux déjà présents sur les îlots limitrophes. Il s’agit bien de créer une extension du centre-bourg, en transition entre le tissu urbain ancien dense et les extensions pavillonnaires récentes peu denses, avec une attention particulière à apporter sur la convivialité des espaces publics.

5.1 La fonction habitat L’aménagement de la ZAC offre une capacité de 60 à 70 nouveaux logements environ, soit entre environ 162 et 190 habitants supplémentaires si l’on retient comme taille maximale des ménages la valeur 2012 de 2,7 occupants par ménage. La décomposition programmatique en typologie bâtie, non arrêtée à ce stade de définition du projet, conjugue :

des logements en petit collectifs ou intermédiaires (un logement en rez-de-chaussée ou un commerce, service …, un logement à l’étage, sans parties communes),

des logements accolés (deux, trois, quatre logements groupés reliés par les pignons. Le gabarit bâti recherchera une cohérence avec le tissu dense ancien, de R +comble (ou attique) à R + 2+ comble (ou attique). La diversité sociale des habitats répondra aux objectifs retenus dans le SCoT en lien avec les enjeux identifiés par le Plan Départemental de l’Habitat. Sur le volet environnemental, l’aménagement urbain et paysager concourt à privilégier tout à la fois les déplacements non motorisés, la gestion différenciée des espaces paysagers et en particulier la frange nord en contact avec la ripisyle du ruisseau le Choiseau, le maintien d’espaces non artificialisés au droit de cette frange nord mais aussi des jardins paysagers au cœur de l’opération,… Les constructions d’habitation seront implantées et conçues dans l’objectif de maximiser les apports solaires et de minimiser les déperditions énergétiques (orientation sud-est à sud-ouest privilégiée, compacité des bâtis et juxtaposition des logements) en cohérence avec les exigences de la RT 2012.

5.2 La fonction équipements, voire services et commerces La réflexion de la municipalité sur l’implantation de nouveaux usages de centralité se poursuit. Le résultat permettra de déterminer le type d’équipements, voire de services commerces … envisageables sur cette opération, en cohérence avec l’offre existante sur le cœur de bourg (rue Charles de Gaulle, place Eric Tabarly).

5.3 La fonction espaces publics L’espace public constitue l’élément de liaisons spatiales et fonctionnelles de la trame urbaine du quartier, il assure le lien avec le tissu urbain du bourg. Il offre des espaces d’aération et de rencontres, des points de repères avec la présence dominante du clocher de l’église. Il crée des continuités et participe à la lisibilité du futur quartier en greffe sur le bourg. Il guide le parcours, invite à la découverte et devient axes, cheminements, perspectives, espaces partagés… Composer avec l’espace public, c’est prendre en compte les enjeux d’accessibilité et de sécurité, c’est aussi répondre à des pratiques sociales diverses et contribuer à la cohérence et à la lisibilité de la commune à travers ce nouveau quartier mixte. L’espace public se doit d’être un lieu de rencontres et d’accueil. Il constitue l’image de la centralité étendue. Il représente aussi le lieu de vie de nouveaux habitants. La cohabitation entre des attentes et des pratiques diverses doit être pensée à l’échelle de chaque usager (véhicules – cycles – piétons) et pour différents usages (passage, transit, arrêt ponctuel, scolaire, pratique d’un équipement public, lieu de travail, lieu de vie). Les espaces publics de ce quartier se déclinent autour des registres de rues, de venelles, de places, de squares et d’espaces paysagers.

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