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LE TUTU

d'après Princesse Sapho © éditions Tristram (Auch)

adaptation – mise en scène – scénographie : Éric Sanjou

costumes : Richard Cousseau musiques : Mathieu Hornain

vidéo : Xavier Robert

interprétation : Romain Blanchard

Christophe Champain Georges Gaillard

Christian de Miègeville Émilie Perrin Céline Pique

Reynald Rivart et la participation de l'atelier amateur de l'Arène Théâtre

chargés production et diffusion

Christophe Champain – Xavier Robert

création au Hall de Paris à Moissac(82) les 6-7-8 novembre 2014 et au Ring à Toulouse(31) du 19 au 25 janvier 2015

La Cie Arène Théâtre est conventionnée par la Région Midi-Pyrénées, le Département de Tarn-et-Garonne et la Ville de Moissac. Elle reçoit le soutien de la DRAC-Midi-Pyrénées – Ministère de la Culture et de la Communication. Avec le soutien de l'ADAMI : L'Adami, société des artistes interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également avec ses aides aux projets artistiques.

www.arenetheatre.fr

Photos du spectacle : © Katty Castellat – Galerie photos : http://katty.c.free.fr/

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Le Tutu – Éditions Tristram : Tous les personnages du Tutu sont des excentriques, des extravagants, voire des monstres – au sens propre du mot. Le premier d'entre eux, Mauri de Noirof, épouse une riche héritière obèse et portée sur la boisson, engrosse une femme à deux têtes qui s'exhibait dans les cirques, devient député, ministre de la Justice, et se livre en compagnie de sa mère à des orgies de débris anatomiques. Imprimé en 1891 par Léon Genonceaux (alors éditeur de Rimbaud et de Lautréamont), découvert par Pascal Pia qui en révéla l'existence dans un article de la Quinzaine Littéraire en 1966 : Le Tutu n'a été rendu public qu'en 1991, par les Éditions Tristram, provoquant émoi et sidération chez nombre de critiques et de lecteurs. Si l'absence d'un auteur clairement identifié et la surprenante modernité de l'écriture – qui annonce Jarry, Queneau, le Surréalisme – ont pu faire soupçonner une supercherie, l'authenticité de ce chef-d'œuvre est aujourd'hui établie de manière irréfutable.

Le Tutu (couverture originale 1891)

Extrait : " Ce bouleversement coïncida avec une communication très grave faite à l'Académie de Médecine par Messé-Malou. Tous les souverains d'Europe - à l'exception de ceux notoirement connus comme étant ennemis de la France - y assistaient. Il s'agissait du Rajeunissement de l'Homme. L'illustre médecin présenta à l'assemblée des sujets âgés de plus de cent ans, qui jouissaient d'une vigueur, d'une santé, d'une souplesse, d'une fraîcheur vingtenaires. Ce retour à la jeunesse était obtenu au moyen de l'infusion, dans le sang, de la vitaline, liqueur obtenue par l'écrasement de la tête d'un enfant vivant ; on extrayait de la bouillie des cultures de bacilles en forme de points et virgules, et ces bacilles en se carapatant dans l'homme renouvelaient les nerfs, les métallisaient en quelque sorte, rendaient impossible leur usure, prévenaient les maladies ; la vitaline faisait repousser une jambe coupée, une dent tombée, un oeil perdu, un nez ravagé par

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la vérole ; elle rendait le suicide et le meurtre impossibles par les armes à feu ordinaires. De sorte que le sort d'une bataille engagée contre la France, par ses ennemis, ne pouvait jamais être à l'avantage de ceux-ci. Les souverains présents demandèrent que des expériences fussent faites séance tenante. Un peloton du 20ème chasseurs essaya vainement de fusiller un des vieux rajeunis ; les balles trouaient les chairs qui se cicatrisaient sur-le-champ. À la suite de cette constatation, le désarmement général de l'Europe fut décidé. La perturbation produite par ces deux événements secoua le monde entier. L'humanité se gélatinisait.

Eh bien, dansez maintenant ! Après les Fiancés de Loches de Feydeau, Le Public de Lorca ou Marat-Sade de Peter Weiss, l'Arène Théâtre propose une nouvelle création totalement excentrique. Eric Sanjou adapte et met en scène Le Tutu roman extravagant du 19ème siècle, écrit par la très mystérieuse Princesse Sapho.

Venez partager les frasques de Mauri de Noirof dans le Paris de la Belle Époque… Mauri est un être très attachant bien que profondément iconoclaste. Né dans un train à vapeur, il voue une passion de braise à sa mère, femme superbement décadente. Il épouse une riche héritière obèse portée sur la boisson, engrosse une femme à deux têtes qui s'exhibe dans les cirques, devient député, ministre de la justice et ne manque pas d'enfiler un tutu pour prendre un cours de danse chez une ex-cocotte… Voilà un Tutu affriolant et ricanant, un Tutu qui est aussi sous ses atours légers, une danse macabre, un brûlot contre la bêtise, l'ordre et la morale. Sur scène les comédiens s'emparent goulûment de tous les personnages, endossent tous les costumes, tous les masques, tous les artifices monstrueux. L'espace, tel un grand studio de cinéma, accueille un entassement improbable de décors, d'accessoires et de projecteurs. On joue entre des

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ciels peints et des monceaux de fleurs artificielles. On patauge dans la gadoue d'une rue de Paris après l'orage, on se fait sécher sur les galets d'une plage normande avant de s'enfermer dans la maison du crime…

Le Tutu explose de toutes parts. Ce n'est pas un menuet pour petits rats d'opéra mais une sarabande endiablée avec danseuses légères sans fric et messieurs en perte de frac. C'est une farandole foutraque lancée à cent à l'heure hors des rails des conventions, du monde et du théâtre. On croise Dieu entre deux wagons, on côtoie des êtres hors normes, des figures loufoques ou provocantes. On passe du théâtre au cinéma, du cinéma au cabaret et du cabaret au cirque. Ça joue, ça chante, ça danse, ça fait son numéro car si l'époque est belle, elle est aussi rebelle !

Eh bien, dansez maintenant !

Pourquoi Le Tutu ? Dans la déjà longue liste de mes créations, voilà qu'apparaît Le Tutu le roman le plus mystérieux du dix-neuvième siècle. Cette oeuvre littéraire non identifiée écrite par une énigmatique "Princesse Sapho" et imprimée en 1891 par Léon Genonceau. Il y a

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presque sept ans que j'ai découvert cet étrange bijou et que je me demande quand et comment le porter à la scène (le pourquoi étant toujours plus simple).

Mais c'est quoi "Le Tutu" ?

On pourrait dire que c'est un éclat de la vie parisienne de Mauri de Noirof, héros décadent dans un monde en déliquescence. L'histoire d'un "Oedipe sans complexe" né dans un train qui mène avec sa mère une existence excentrique. Un homme qui croise des personnages extravagants dans une société factice. Ce "gommeux" porté sur la scatologie et la nécrophagie épouse une riche héritière obèse, engrosse une femme à deux têtes, devient député puis ministre de la justice. Il invente le train à grande vitesse, et l'ancêtre du SMS. C'est un surréaliste et un oulipien avant l'heure qui se livre en compagnie de sa mère à des orgies de débris humains en dévorant Maldoror...

Mais pourquoi porter "ça" à la scène ?

J'aime résolument les oeuvres singulières et j'aime les donner en partage. J'aime le non académique, le hors normes et les monstres, ces textes qui font bouger le monde, qui frottent et qui bousculent. J'aime les défis lancés par des auteurs à l'écriture complexe, métissée et polymorphe (Pasolini, Cortázar, Lorca, Shakespeare, Novarina...). Ce que je veux provoquer avec "Le Tutu", c'est un questionnement, une mise en perspective... un creusement encore (revenons au "Public", à "Pour Louis de Funès"). "Le Tutu" est d'une surprenante modernité (ce qui a pu faire croire à une supercherie), c'est un "roman", sous des atours légers, absolument visionnaire. Cette société "fin de siècle" qui se vautre dans l'inculture et le divertissement (c'est-à-dire dans la merde) est un miroir tendu à notre début de siècle décérébré. Comme le dit Mauri de Noirof : "le Créateur (s'il existe) oublia de ne pas créer l'homme à son image, de sorte qu'il s'est condamné à avoir sous les yeux la photographie de sa propre image : des gens bêtes sur une terre inculte qui ne produit plus rien, ou les arbres dépoussent quand poussent des "hommiers" dont les fruits sont humains". Ce grand fatras qu'est "Le Tutu" est un brûlot contre la bêtise, l'ordre et la morale. Les excentriques, les extravagants et les "monstres" du "Tutu" provoquent la société de l'avoir et du paraître. Ils lui jettent à la face sa veulerie et son inanité.

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Mais comment mettre "ça" en scène ?

Tout d'abord et comme à mon habitude en n'étant pas univoque. Mettre en scène c'est mettre en vie et la vie n'est ni formelle, ni aseptisée, ni tendance, ni conceptuelle. Mettre en scène c'est créer une réalité de plateau qui n'a pas à être morale ou vraisemblable. L'adaptation d'un texte non dramatique est un formidable terrain de jeu, un formidable espace de liberté. C'est ce que réclame ce "roman" : la liberté. "Le Tutu" offre plusieurs niveaux d'écriture donc plusieurs niveaux de jeu et de théâtralité (car c'est bien toujours de théâtre dont il s'agit). Il faut tout explorer, exploiter et ne surtout pas chercher à faire entrer dans un cadre. Il faut que ça déborde, que ça se développe hors champ, hors scène, que ça éclate. La seule certitude scénographique aujourd'hui c'est "la gadoue" (au sens premier). Nous jouerons sur des couches et des entassements (fleurs artificielles provenant des poubelles de cimetières et morceaux de mannequins de récupérations). Si je pense à une référence plastique, c'est chez Joel-Peter Witkin que je la trouve. Je vais m'entourer d'une équipe de comédiens et comédiennes complices, des comédiens qui ne craignent pas les multiples implications et mises à nu qu'un tel texte réclame et qui sauront fouir la matière pour en extraire la vie. Nous allons nous jeter goulûment dans cette création, il faut jouer "Le Tutu" de toute urgence "avant que l'humanité ne se gélatinise".

Éric Sanjou (octobre 2013)

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Extrait : " Si l'homme avait conscience de la quantité d'horreur laide ou de laideur horrible qu'il traîne après lui, il creuserait un grand trou dans la terre, y fourrerait un milliard de kilogrammes de panclastite, et brûlerait la cervelle au globe infect sur lequel il promène sa carcasse immonde. Rien n'est plus laid qu'un homme, si ce n'est deux hommes. Jésus-Christ en avait attrapé une nausée profonde, c'est pour cela qu'il se fit crucifier : de cette façon, il n'avait plus la corvée de la vue de l'humanité. - Jésus est un chic type, dit Mauri en arrivant au sommet de la falaise ; on lui élève des statues partout. Mais il doit s'embêter ferme ici, pendant l'hiver, l'aquilon doit lui geler les mollets. Au milieu d'un petit tertre affligé d'un grillage de fer rouillé, s'élevait une croix étriquée. "Stat crux dum volvitur orbis". Il était mort pour le rachat du péché des hommes, et le souvenir du sacrifice serait éternel ! La croix vivrait toujours ! Aussi longtemps que la terre évoluerait, elle resterait debout ! L'homme prononçait cet oracle, où perçait la profondeur de sa fatuité.

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L'Arène Théâtre, un manifeste… L'Arène est théâtre. L'Arène est, dès l'origine, "lieu de mise en lutte de la parole dans les corps". L'Arène est la courbure infinie d'un espace mental qui creuse le corps des poètes. L'Arène est une "arène où l'air et la lune et les créatures entrent et sortent sans avoir une place où se reposer". L'Arène creuse, fait ses traces, fuit la surface et tout réalisme. L'Arène pratique un véritable artisanat et s'espère comme "un théâtre d'action poétique". L'Arène est indéfectiblement baroque, surtout dans l'épure. L'Arène n'est pas tendance, elle déteste la mode et la laisse aux courtisans qui savent si bien la suivre. L'Arène est contemporaine dans sa lutte contre la culture de masse. L'Arène sait être légère. L'Arène dit: "ici nous sommes peu nombreux, mais en nous il y a Athènes". L'Arène est en mouvement, elle est instable et inconfortable. Elle aime le surnaturel, la psychanalyse, le vin et vit dans ses spectres. L'Arène est aimante, amante aussi souvent. L'Arène dit: "il faut détruire le théâtre ou vivre dans le théâtre". Elle est passion. L'Arène ne déteste pas les chemins de croix, elle se méfie de ceux qui croient en leur chemin. L'Arène n'éclaire pas de face (c'est la lumière bourgeoise), elle aime le clair-obscur. Le Caravage l'inspire. L'Arène a visage humain, ses acteurs ne jouent pas des rôles. Elle entend "l'hypocrisie du mot rôle qui est un mot paternel, un mot de la loi". Les comédiens de l'Arène se "dédoublent à l'infini", se mettent nus, ils aiment la monstruosité, la métamorphose, la transgression et l'irrévérence. L'Arène ne fait pas propre, "si des chiens gémissent en s'accouplant, elle lève le rideau sur eux sans aucune précaution". L'Arène n'a pas de saints, ni de dieux, ni de maîtres, mais elle se meurt d'amour pour la beauté. L'Arène est toujours contradictoire, utopique et décalée. L'Arène pétrit les mots et les corps, danse dans l'espace de la parole et marche hors du temps. L'Arène naît, renaît, connaît pour "être sûre qu'aucune agonie ne nous fera mourir". Éric Sanjou et dans le désordre Lorca, Pasolini, Artaud, Molière, Novarina, Cortázar, Neruda... (Août 2013 – Publié dans le magazine Le Brigadier en septembre 2013)

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Extrait : "Retourne-toi… Tu ne comprends pas : retourne toi vers les ans révolus. L'avons-nous éprouvée cette fameuse sensation ? Tu me navres, Mauri, tu n'as été que de ton siècle. Les entrailles de la terre résonnent de la trépidation de tes découvertes; tu as procréé un être splendide; tu as aimé ordinairement! Tu as mangé de la cervelle de cadavre, et tu n'as pas saisi le côté symbolique de cette profanation! Il faut donc que je te façonne, ô vulgaire homme! Pleurons et réjouissons-nous; nous serons aujourd'hui des Bienheureux Damnés. Si l'homme pouvait un jour ignorer qui il est! Oh, l'oubli! Oh, le souvenir !... Je brûle. Je voudrais errer dans des mers de glace. J'ai quelque chose qui me travaille dans la tête. Je vois voler des éléphants, je vois ramper des soleils et s'illuminer des ténèbres."

"Je ne prêche pas la morale de tout le monde, moi. D'abord, il n'y a pas de morale. Chacun porte ses instincts en soi, et l'instinct est réfractaire au pétrissage."

———————————————————————————————————————————————— Pré-Fiche Technique :

Espace scénique minimum : 13 mètres ouverture / 12 mètres profondeur / 5,00 mètres hauteur

Durée approximative : 3 heures plus entracte 15 minutes Personnes déplacées : 15

Metteur en scène – Chargé de diffusion – 7 comédiens 6 comédiens de l'atelier amateur de la Cie.

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Le Tutu – Presse

Critique Le Tutu Hall de Paris

S'abâtardir Publié le 09 Novembre 2014 « Rien n'est indigne pour une intelligence grande et simple : le moindre phénomène de la nature, s'il y a

mystère en lui, deviendra, pour le sage, inépuisable matière à réflexion. » Lautréamont, Les Chants de Maldoror

L'ornithorynque que voilà... Un bec de canard flanqué d'une fourrure, une créature mi-mammifère mi-palmipède, vivant dans l'eau et pondant des œufs : voilà la chose, voilà Le Tutu. On conçoit que sa publication, après une première édition ultra-confidentielle en 1891 par Léon Genonceaux, ait attendu un siècle. Combien d'œuvres resterait-il ainsi à ressusciter, grâce à la curiosité d'un lecteur averti (Pascal Pia, en 1966) et le bon sens – est-ce le mot ? – d'une maison d'édition (Tristram, en l'occurrence) trouvant inconcevable le silence qui les entoure ? Des centaines, à coup sûr, et qui ne sentent pas forcément à ce point le fagot. L'auteur de cette profanation, du reste, ne s'y est pas trompé, qui s'est bien gardé de signer Le Tutu de son nom, lui préférant un pseudonyme qui donne le ton : PrincesseSapho.

Après ce qui pourrait ressembler, à tort, à des détours contemporains – Pour Louis de Funès de Novarina (ici), Les Oreilles du loup d'Antonio Ungar (là) et deux textes de Bourdon (aquí) – Eric Sanjou opère un franc retour vers ses amours principales : une littérature et un théâtre sui-référentiels, fondamentalement baroques, interrogeant simultanément la scène et le monde.

"Je voudrais bien voir une vache se promener avec des pattes de bois sur un fil de fer tendu à cinq cents mètres de hauteur, entre Paris et Marseille"

Bien que resserré par le crible de l'adaptation théâtrale, Le Tutu reste l'œuvre fourmillante et kaléidoscopique fomentée par la mystérieuse Princesse : un texte fiévreusement bâtard, reflet d'un monde fragmentaire, loin du mensonge de l'harmonie classique. Autour du personnage central, Mauri de Noirof, circule ainsi une ménagerie digne de lui – une épouse obèse et alcoolique, une mère nécrophage, un mangeur de queue de chat, un homme au nez de chameau, une amante allaitant des couleuvres, une autre à corps double et, enfin, une monstrueuse progéniture deux fois siamoise ("que l'on choisisse une bête humaine, n'importe laquelle...") –, ménagerie qui fait écho à l'hétérogénéité formelle de l'œuvre.

Le fond et la forme se répondent dans cette réjouissante quête d'une littérature dénaturée, à même de représenter un monde où la Norme n'est qu'une illusoire et désopilante idéologie. Dans une prose trouée de fulgurances pré-surréalistes s'insèrent du théâtre, une correspondance (ducale et fécale), une partition musicale (signée Dieu), une parodie du Jugement Dernier et quelques autres "fantastiques visions" émanant du personnage central : tout y est, tout s'y mêle, on y digresse en progressant, comme si le fil des romans para-romanesques n'avait jamais été rompu depuis le XVIe siècle de Rabelais et Cervantès, en passant par le XVIIIe de Laurence Sterne (Tristram Shandy) et Diderot (Jacques le Fataliste) puis en rejoignant, par-delà Princesse Sapho, la plume d'un Queneau. Avec en sus, une quantité non négligeable de sulfure. Le mariage ? un "collage légal". Dieu ? un "bâtard non reconnu" qui noce avec les séraphines. Le Paradis ? un "vrai bordel", selon le principal intéressé. L'âme ? "le ferment de la matière". La figure maternelle ? la seule épousable, l'éternelle

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amante,et sans s'embarrasser d'Œdipe ni de Freud. Avec ça, un humour potache, dispensé par petites touches, tels des borborygmes après digestion d'une littérature séculaire passée au moulinet – "pause de quinze à dix-sept secondes" en didascalie sans la moindre raison, tentative d'inventer un langage nouveau par l'abréviation, dézingage d'un critique littéraire en vogue (Francisque Sarcey)... "Si j'existe, est-ce que je suis obligé de me soumettre aux lois que le bétail humain s'est imposées ?"

Le Tutu se donne l'hétérogénéité (la monstruosité telle que l'entend la mythologie) littéraire et humaine pour esthétique, sinon pour sujet : il n'en fallait pas tant pour que son adaptateur et metteur en scène se régale à reporter ce principe sur les arts de la scène. En découle un spectacle à dix têtes, lui aussi, nourri de farce (oui, on y rit !), de chanson, de cabaret, de marionnette, de danse, de commedia, de tableaux picturaux (référence aux vanités)... Même l'aube du cinéma se trouve conviée, via des archives en noir et blanc, et projetée sur un voile, lequel donne à Eric Sanjou une occasion de redéfinir son espace scénique. D'une manière générale, ce dernier devient lui-même composite, se renouvelant au fil des heures de représentation, répondant à l'hybridité des formes, des costumes (Richard Cousseau), des propos. Ici et là, des sous-scènes et des surcadres se dessinent, le personnage de Dieu dédouble le spectateur par son regard : l'ensemble contribue à inscrire la représentation au cœur de la pièce. Voilà encore vérifiés les talents du scénographe qu'est Sanjou, avec un espace travaillé tant dans l'axe vertical que dans la profondeur, deux "plans fixes" extrêmement soignés, une palette de couleurs et de lumières ne se refusant rien (du vert !) comme en réponse à l'édition rose-anis du Tutu par Tristram. Il fallait, pour attaquer le morceau, cette belle poêlée d'acteurs sémillants, frétillant dans l'huile brûlante et épicée du Tutu, sans craindre le moins du monde l'absurdité de certains dialogues, l'inconcevable de certains personnages (notamment celui d'Hermine, passablement gratiné), quelques passages grand-guignolesques (la dégustation de cadavres est à rendre inoffensive la teneur scatologique du texte) et la franche amoralité de l'ensemble, tantôt plaisante, tantôt dérangeante. Princesse Sapho n'a pas ciblé pour rien l'ultime tabou, l'inceste, ici élu privilège de l'Humanité : la dernière des revanches et des subversions, "grande orgie impossible à Dieu", ce fameux Créateur qui n'a pas de mère... Il fallait enfin, pour mener la farandole, ce véritable combustible qu'est le comédien principal. Romain Blanchard, dites-vous...? Fort bien, on prend note. On le dirait volontiers "en place", mais décidément non, ce n'est pas le mot – en continuel déplacement du curseur, plutôt, passant d'un genre et d'une tonalité à l'autre, avec l'énergie caractéristique – à cheval entre le tragique et le grotesque – des acteurs shakespeariens. La remarque n'est pas hors-sujet : le maître du baroque agit et agite toujours, tel un sous-texte, les créations de l'Arène Théâtre. Une fois monté en ébullition ce gros bouillon théâtral, le plateau se désertifie peu à peu, la bande-son éclectique se raréfie puis fait place au silence : le spectacle ferme ses doubles tiroirs, tout se recentre autour du couple "impur et hideux" formé par le fils et la mère (Georges Gaillard...), sous le regard aviné de Dieu – ce Créateur condamné, par le metteur en scène, à rester sur le plateau, afin de suivre les faits et gestes de ses rejetons, de mesurer la "vastitude de la décomposition de leurs âmes". Et puis, au bout du bout, même Dieu disparaît, et seul reste ce vibrant blasphème. || Manon Ona

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LE TUTU Équipe artistique

ÉRIC SANJOU metteur en scène / scénographe / comédien (49 ans)

Depuis 1988, Éric Sanjou mène parallèlement une carrière de metteur en scène, comédien et scénographe. Il a conçu une trentaine de scénographies pour le Théâtre du Matin, le Théâtre du Galion, l’Equipe de Réalisation, le Théâtre du Pavé... Il a créé les costumes d’une quinzaine de spectacles en dehors de ses propres productions. Il fait ses premiers pas de comédiens et de scénographe en 1979 au Club Théâtre du Lycée Marie Curie de Tarbes où très vite, il crée avec Mercedes Tormo, Professeur et Metteur en scène, le Théâtre du Matin. Il poursuit sa formation au Théâtre école de Toulouse avec Paul Berger et avec de très nombreux stages. Il a à son actif plus d'une quarantaine de rôles, tant dans le répertoire classique (Dom Juan, Tartuffe, Sigismond, Antiochus...) que contemporain avec des auteurs comme Koltès, Brasch, Cortazar, Havel, Strindberg, Duras, Ibsen, Srbjlanoviç, Beckett, Weiss... Il a travaillé avec différents metteurs en scène : Alain Sabaud, Mercedes Tormo, Paul Berger, Didier Carette, Philippe Bizot, Hélène Destandeau... De 87 à 93, il travaille avec le Théâtre du Galion comme comédien et scénographe. Il signera également quatre mises en scène : Argos d’après Sophocle/Sartre, Le chant du coq/Fin de programme de Jean-Louis Bourdon, Les Rois de Julio Cortazar et Yerma/Lorca. En 1993, il fonde la compagnie Arène Théâtre et met en scène Lorca, Molière, Calderon, Baricco... La Cie Arène Théâtre organisera et produira pendant 9 ans le festival du Haut Adour à Beaudéan(65), elle s'installe dans le Tarn-et-Garonne à partir de l'été 1994. À partir de 1995, Éric Sanjou collabore régulièrement avec Paul Berger au Théâtre du Pavé à Toulouse. Pendant la saison 1999/2000, Éric Sanjou est le metteur en scène associé au Théâtre du Pavé à Toulouse, où il crée Cadmos d’après Sophocle et Pasolini et L’Augmentation de Georges Perec. En 2001, en coproduction avec le Théâtre de la Digue, Éric Sanjou, crée au Musée des Abattoirs, Espace d’Art Moderne et Contemporain de Toulouse : Les Rois, réécriture du mythe du Minotaure par Julio Cortazar. Depuis 2003, il collabore régulièrement avec Mathieu Hornain pour la création de son (environnement sonore, musiques, son direct…) et Matthieu Mailhé pour la création visuelle (projections, vidéo, « lumière/vidéo »…). Il conçoit et dirige régulièrement des évènements tel que le Festival Les Décousues que propose l'Arène Théâtre depuis huit ans ou Les Nuits de l'Abbaye de Belleperche (spectacle déambulatoire) ainsi que des

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lectures-spectacles (Festival Lettre d'Automne, Festivals les Vibrations de Moissac…). Il anime l'atelier amateur de la Cie et différents ateliers en milieu scolaire. Les spectacles d'Éric Sanjou sont depuis douze ans largement diffusés en Midi-Pyrénées et notamment à Toulouse au Théâtre du Pavé, Théâtre des Mazades, Espace Bonnefoy, Théâtre du Pont Neuf, Théâtre Sorano, Le Ring… Avec sa Cie Arène Théâtre, Éric Sanjou a, depuis 2002, mis en scène : Amphytrion (2002) de Kleist – L'Enfant et la Rivière (2003) d'après Henri Bosco – Un Soupçon d’Hamlet (2003) d’après Shakespeare, traduction de André Markowicz – Les fiancés de Loches (2004) de Feydeau – Une chanson de Roland (2005) d'après le manuscrit d'Oxford – 55° latitude Nord (2006) de Éric Sanjou – La Nuit des Rois (2007) de Shakespeare, traduction Éric Sanjou – Perlimplinlorca (2008) d'après Les Amours de Don Perlimplin de Lorca – La Nuit de l'Ogre Doux (2008) de Éric Sanjou – Marat-Sade (2009) de Peter Weiss, traduction de Jean Baudrillard – Sans-Titre d'après Lorca(2010) – Fin de Partie (2010) de Samuel Beckett – Le Public de Lorca(2011), traduction Éric Sanjou – Les Oreilles du Loup (2012) d'après le roman d'Antonio Ungar, traduction de Robert Amutio - Pour Louis de Funès (2012) de Valère Novarina. Il vient de mettre en scène à Toulouse en avril 2014, Le Chant du Coq/Fin de Programme de Jean-Louis Bourdon.

ROMAIN BLANCHARD Comédien (34 ans)

Romain Blanchard démarre sa formation de comédien de 1996 à 1998 à la classe d'Art Dramatique du Conservatoire de Nantes-Studio Théâtre avec notamment Michel Liard, Jacques Guillou, Carlo Boso, Claude Brumachon… De 1999 à 2002 il intègre la classe professionnelle d'art dramatique du Conservatoire de Bordeaux avec Gérard Laurent et Pilar Antnony et de nombreux stages avec entres autres Julie Brochen, Philippe Minyana, Christophe Rouxel, Lucia Bensasson… Il participe tout au long de son parcours à divers stages dans différentes disciplines théâtrales à la MC2 de Grenoble, Théâtre de la Colline, La Nef Manufacture d'Utopies de Pantin…

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À partir de 2002, il commence sa carrière de comédien et interprète de nombreux auteurs contemporains avec différents metteurs en scènes : Avec Christophe Rouxel et le Théâtre Icare – Le Fanal scène nationale-Saint-Nazaire dans les spectacles : "Grands Froids" (2010) de Jo Nesbo et Arnaldur Indridasson – "Little Boy" (2007) de Jean-Pierre Cannet – "Don Juan" (2005) d'après Tolstoï, Lenau, Shadwell, T'serstevens – "Marat-Sade" (2004) de Peter Weiss. Avec Etienne Houguet en Bretagne : "La Valse du Hasard" (2011) de Victor Haïm – "Purgatoire à Ingolstadt" (2011) de Malrieluise Fleisser – "PPPasolini" ( 2009) d'après Pier Paolo Pasolini. Avec Roland Timsit – Théâtre des Carmes-Avignon : "Thermidor-Terminus, la mort de Robespierre" (2013) d'André Benedetto. Avec Camille Davin – Paris : "Ceux qui tombent" (2013) de Camille Davin. Avec Yann Métivier et Thomas Gonzalez – Comédie de Saint-Etienne : "Oxygène" (2012) de Ivan Viripaev. Avec Thierry Maillard : "Schweyk dans la deuxième guerre mondiale" (2003) de Bertold Brecht. Avec Virginie Barreteau – TNBA-Bordeaux : "Le Crachoir" (2003) de Virginie Barreteau. Avec Jean-Claude Durand - TNBA-Bordeaux : "La Ronde" d'Arthur Schnitzler. Avec Etienne Pommeret – TNT-Bordeaux : "Suite 3" (2002) de Philippe Minyana. Avec Pilar Anthony – Le Glob Théâtre-Bordeaux : "Top Dogs" d'Urs Widmer. De 2004 à 2013, il joue également dans plusieurs aventures de théâtre expérimental et performance à Paris, Toulouse, Saint-Nazaire… : Avec Lyde Chabot / Eric Létourneau – La Loge-Paris XI : "Insurrections" (2013), "Manque" (2011) de Sarah Kane. Avec Arnaud Romet : "Radio sommeil 4 – Zoobizar" (2011) d'Arnaud Romet - "La Grotte" (2011) d'après Platon – "Radio sommeil 3 – Mémoires d'étoiles / Mémoires de Jolimont" (2010) – "2703 moutons qui sautent" (2008) d'après Jean-Michel Espitallier – "Le Verbe" de Gherasim Luca. Il met également en scène de 2006 à 2009 à Nantes et Bordeaux plusieurs spectacles : "Octavie" de Sénèque, "Ça va jazzer" de Romain Blanchard, "La Mort de Danton" de Georg Büchner, "Un Moment Sublime" d'après Anatoli Koroliov, "Gelée Royale" de Romain Blanchard. Il rencontre récemment Eric Sanjou et la Cie Arène Théâtre et va interpréter Mauri de Noirof dans "le Tutu". Site Romain Blanchard : http://www.romain-blanchard.com/accueil.cfm/481757_romain_blanchard.html

GEORGES GAILLARD Comédien (63 ans)

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Après ses débuts de comédiens à Montauban, Georges Gaillard s'installe à Paris en 1971 et y restera vingt ans. Il complète sa formation à l'Ecole Artistique du Cinéma (Prévot) et avec de nombreux stages. Il joue Racine, Corneille, Molière, Sade, Sartre, Beckett, Calderon, Guibert, Apolinaire… Il joue dans différentes mises en scènes à l'Athénée, au Théâtre Sylvia Monfort, au Théâtre de la Tempête… et travaille notamment avec les metteurs en scène Pierra Della Torre, Antoine Bourseiller, Philippe Adrien et Christian Rist. Il met également en scène Genet et Arrabal. Pour le Cinéma et la télévision, il tourne dans deux longs métrages Le paradis des Riches de Paul Barge et Cherokee de Pascal Ortega et dans plusieurs courts-métrages de Jean-yves Carré et de Colette Chevrier. En 1991, il revient en Midi-Pyrénées, travaille avec différentes compagnies et anime ateliers et stages. Il y met en scène et joue avec sa Cie Georges Gaillard : Quartett d'Heiner Müller, Dérive d'après Alfred de Musset, Pasiphaé d'Henri de Montherlant-Euripide, Sang… Hommage à Murnau, Plume d'Ange de Claude Nougaro, Olympe… de Montauban à l'échafaud. En 1995, il rencontre Didier Carette et joue dans sa mise en scène de Les Possédés d'après Dostoievski au Théâtre du Pavé. Il rencontre également dans cette équipe Éric Sanjou et joue ensuite en 1996-1997pour l'Arène Théâtre Dom Juan de Molière et La Vie est un Songe de Calderon. Il met également en scène pour la Cie Arène Théâtre Bérénice de Racine. De 1998 à 2008, il intègre à Toulouse le Groupe Ex-Abrupto dirigé par Didier Carette et joue dans toutes les productions : Ay ! Carmela de Sinestera – Elsa Schneider de Sergi Belbel – Le Maître et Marguerite d'après Boulgakov – Woyzeck de Geörg Bûchner – Nuits Blanches d'après Dostoievski – Karamazov de Dostoievski – Les épousailles d'après Gogol – L'illusion de Pierre Corneille – La Nonna de R. Cossa – Folies de Courteline – Satyricon de Pétrone – Peer Gynt d'Ibsen – La Reine Margot de Dumas – Homme pour Homme de Brecht – Le Bourgeois Gentilhomme de Molière – Un Tramway nommé Désir de T. Williams – La Cerisaie de Tchékov. Il participe à de nombreuses lectures (Festival lettre d'Automne, Les Vibrations de Moissac…) et lors des Cabarets proposés par le Groupe Ex-Abrupto à la Baracca et au Théâtre Sorano. Après son départ du Groupe Ex-Abrupto, il retrouve la Cie Arène Théâtre et joue dans les spectacles : Hamm dans Fin de Partie (2010) de Samuel Beckett – L'huissier/Figure aux pampres/Cheval noir dans Le Public (2011) de Lorca – Plucheux dans Les Fiancés de Loches (2013) de Feydeau Il crée également à "L'Arène" pour le Festival Les Décousues le spectacle Valparaiso… et après et participe à plusieurs événements de la Cie. Actuellement il joue dans Le Chant du Coq/Fin de Programme (2014) de Jean-Louis Bourdon.

CÉLINE PIQUE Comédienne (40 ans)

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Après un Bac théâtre au Lycée Marie Curie de Tarbes, Céline Pique intègre l’école de la 3BC Cie à Toulouse où elle poursuit sa formation de comédienne pendant trois ans. Elle joue dans les spectacles de la 3BC Cie : "L’Endormie" de Paul Claudel, Lenz de Georg Büchner et Images de Mussolini en hiver d'Armando Llamas mises en scène de Philippe Bussière . Les femmes savantes de Molière, La visite inopportune de Copi et Meurtre de la princesse juive d’Armando Llamas mises en scène Jean-Marc Brisset. Les Raciniennes : Phèdre, Britannicus mise en scène de Laurent Ogée, Avec le metteur en scène et comédien Franck Garric, issu également de la 3BC Cie, elle fonde la Tékéli Cie à Toulouse. Elle y joue dans les spectacles : Hortense a dit je m'en fous, de Georges Feydeau, Pique-nique en campagne, de Fernando Arrabal, Histoires de Famille de Biljana Sbrljanovic, Bulle et le bateau sur l’eau, de Franck Garric, Stabat Mater Furiosa, de Jean-Pierre Siméon, Une histoire de Peter Pan et récemment le testament de Vanda de Jean-Pierre Siméon. Elle anime également avec la Tékéli Cie plusieurs actions de formations et ateliers. En Midi-pyrénées, elle travaille depuis dix ans avec différents metteurs en scènes et joue dans les spectacles : L’école du village d’Edward Bond, mis en scène par Jean-Jacques Mateu (Petit Bois Cie). Boucle d’or mis en scène par Michel Broquin (Cie Créature). Tchernobyl et Histoire d’un soir avec la Cie La part manquante l’Afrique de Zigomar et Petit monstre mises en scène par Laurence Bellet (Cie Rouges les anges), Elle intègre en 2008 la Cie Ex-abrupto au Théâtre Sorano et joue dans les mises en scène de Didier Carette : Dom Juan, Un Tramway nommé désir de Tennessee Williams et Le Procès/ Cabaret K d’après Kafka. En 2002, suite à un stage-audition, Eric Sanjou l'engage à l'Arène Théâtre pour la création de Amphitryon (2004) de Heinrich von Kleist. Elle joue ensuite dans les spectacles : Les Fiancés de Loches (2004/2013) de Georges Feydeau et Une chanson de Roland (2005) d'après le manuscrit d'Oxford. Elle participe à plusieurs événements de la Cie Arène Théâtre, notamment à plusieurs éditions du Festival Les Décousues.

ÉMILIE PERRIN Comédienne (39 ans)

De 1993 à 1995, Emilie Perrin se forme comme comédienne au Conservatoire de Toulouse. Elle entre ensuite en 1996 et 1997 au Théâtre National de Toulouse en tant que comédienne stagiaire sous la direction de Jacques Rosner. Elle poursuit sa formation avec différents stages et suit notamment l'atelier "esprit d'incertitude" de 2010 à 2012 animé par Solange Oswald du Groupe Merci. Pour le théâtre, elle joue avec différents metteurs en scène en Midi-Pyrénées et à Toulouse notamment dans les spectacles : "L'Or Bleu" de Georgia Doll, La Fabrick – "Sept Etranges" d'après Dino Buzzati, création collective Cave Poésie – "Electre" de Sophocle, mise en scène de Claude Bardouil – "Le Suicidé" de Nicolaï Erdmann et "Jackets" d'Edward Bond, mises en scène de Jean-Jacques Mateu – "Un indien dans le système", mise en scène de François Chaffin – "Ça va la vie si vite" et "Le cas Gaspard Meyer" de Jean-Yves Picq, mises en scène de Jean-Pierre Beauredon – "Le Mensonge" de Nathalie Sarraute, mise en scène d'Isabelle Luccioni – "Cent ans de Music-Hall" mise en scène de Gilles Ramade – "Dans la jungle des villes" de Bertold Brecht, mise en scène de Jacques Rosner.

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Pour le cinéma, elle joue dans "Ombline", long métrage de Stéphane Cazes (la surveillante) - "Déjeuner à Foisse", court métrage de Th. Kergal (Emilie Foisse) – "Garonne", téléfilm de Claude d'Anna (la secrétaire de Dumont). Egalement chanteuse, elle a suivi 5 ans durant le cycle court de technique vocale dirigé par Michelle Zini à Music'Halle. En 2004 elle crée "le Duo Parleur", puis en 2010 "La Reine des Aveugles", deux formations dans lesquelles elle est à la fois auteur et interprète. Titulaire du Diplôme d'Etat de l'enseignement de l'art théâtral, elle a encadré divers ateliers en collège et lycée pour Petit Bois compagnie, et enseigne, depuis 2011, en classe de cycle 1 pour le Conservatoire de Théâtre de Toulouse. Elle rencontre Eric Sanjou et la cie Arène Théâtre qui l'accueillent en 2012 pour un concert de "La Reine des Aveugles". Elle va interpréter le rôle d'Hermine dans le Tutu.

REYNALD RIVART Comédien (44 ans)

Reynald Rivart se forme comme comédien au Conservatoire d’Art Dramatique de Lille (classe de Daniel Mesguish). Sa formation classique le dirige naturellement vers un théâtre de texte, un théâtre de la langue.

Dés le début de son parcours, il se consacre à la mise en scène aussi bien qu’au métier d’acteur et il dirige pendant cinq ans la Cie KGB.

Il met en scène notamment Noce chez les petits bourgeois de Bertold Brecht, Yvonne princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, Outrage au public de Petre Handke, Vol en piqué dans la sale de Karl Valentin.

En 1999, ses questionnements sur la pratique corporelle de l’acteur le mène en Midi-Pyrénées à "L’œil du silence", Cie et Centre formation dirigés par Anne Sicco, où il explore la biomécanique et la pantomime. Pour la compagnie SAS théâtre, il met en scène Trilogie Dario Fo d'après Dario Fo.

Il a joué dans de nombreux spectacles parmi lesquels Introspection de Peter Handke mis en scène par lui-même, Le Cardinal d’E. Pavlowski mis en scène par Gilles Fossier.

En 2003, il intègre le Groupe Ex-Abrupto et le Théâtre Sorano à Toulouse dirigés par le metteur en scène Didier Carette. Il y jouera dans les spectacles : Peer Gynt d'Henrick Ibsen, La Reine Margot d'Alexandre

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Dumas, Homme pour homme de Bertold Brecht, Dog’s Opéra adapté de L'Opéra de quat'sous de Bertold Brecht, Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.

En 2006, il commence également à travailler avec le metteur en scène Alain Piallat et joue dans Van Gogh le suicidé de la société d’Antonin Artaud, Les inattendus tryptique et il interprète le solo de Les Cahiers de Vaslav Nijinski, spectacle en tournée depuis deux ans.

Il rencontre Éric Sanjou lors de la création de Peer Gynt d'Henrick Ibsen avec la Groupe Ex-Abrupto. En 2011, avec l'Arène Théâtre, il joue les rôles de l'Homme 3 et Figure aux grelots dans Le Public de Lorca. Il participe également à plusieurs événements de la Cie

CHRISTOPHE CHAMPAIN Comédien – Chargé de production (45 ans)

Après ses études d’Arts Plastiques, Christophe Champain entre dans l’équipe du Théâtre du Galion à La Roche-sur-Yon en 1990. Pendant quatre ans, il travaillera et se formera comme Comédien, Décorateur et Régisseur. Sur la Roche-sur-Yon et Nantes, il complète sa formation avec différents stages : voix, jeu, masques, marionnettes, katakali… En 1993, il s’engage avec Éric Sanjou pour la création de la Cie Arène Théâtre et il intègre quasiment toutes les équipes des spectacles mis en scène par Éric Sanjou : Valère/ Tartuffe de Molière - Octave/ Les fourberies de Scapin de Molière - Willie/ Win à Vue d’après Samuel Beckett - Pierrot/ Dom Juan de Molière - Astolphe/ La vie est un songe de Calderon. Lubin/ George Dandin de Molière - Le Choeur/ Cadmos d’après Sophocle/Pasolini - L’hypothèse positive/ L’Augmentation de Georges Perec - Thésée/ Les Rois de Julio Cortázar - Cabaret Minute de Éric Sanjou – Victor Hugo-la liberté dans la lumière d'après Victor Hugo - Pascalet/ L’Enfant et la Rivière de Henri Bosco. Il joue également Paulin dans Bérénice de Racine, mise en scène de Georges Gaillard - Le Messager dans Antigone de Sophocle, mise en scène de Mercedes Tormo. Plus récemment, il a interprété avec l'Arène Théâtre : Ophélie & Laërte dans Un Soupçon d’Hamlet (2003) d’après Shakespeare – Alfred dans Les fiancés de Loches (2004/2013) de Georges Feydeau - Marsile dans Une chanson de Roland (2005) d'après le manuscrit d'Oxgord, adaptation de Éric Sanjou – Primo dans Une rivière verte et silencieuse (2005) de Hubert Mingarelli – Le voyageur dans 55° latitude Nord (2006) de Éric Sanjou – Viola/Césario dans La Nuit des Rois (2007) de Shakespeare – Tipouce dans La Nuit de l'Ogre doux (2008) – Duperret dans Marat-Sade (2009) de Peter Weiss – Nagg dans Fin de Partie (2010) de Samuel Beckett – Gonzalve/Etudiant dans Le Public (2011) de Federico Garcia Lorca – L'enfant dans Les Oreilles du Loup (2012) d'après le roman d'Antonio Ungar.

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Il joue également dans plusieurs événements générés par l'Arène Théâtre en Midi-Pyrénées : Les Nuits de l'Abbayes de Belleperche, lectures, festival Les décousues… Parallèlement il se charge de l'organisation et de la production d'événementiels. Il a été administrateur du Théâtre du Pavé à Toulouse en 1999 et 2000. Il est également co-chargé de production pour la Cie Arène Théâtre.

CHRISTIAN DE MIÈGEVILLE Comédien – Illusionniste (49ans)

Depuis vingt ans, Christian de Miègeville poursuit parallèlement un parcours de comédien et d’illusionniste. Il se forme à l’art dramatique dès le Lycée à Tarbes avec Mercedes Tormo, et dans différents stages notamment avec Paul Berger, Roy Hart Théâtre (voix), Pierre Trapet (masque)...

Pour le théâtre, il joue notamment avec le Théâtre du Matin et Eric Sanjou, dans des mises en scène de Mercedes Tormo : “Jacques ou la soumission” de Ionesco, “La Cantatrice Chauve” de Ionesco, “Les Fourberies de Scapin” de Molière, “Dom Juan” de Molière, “Mercedes” de Thomas Brasch, “Jules Laforgue ou la complainte de Lord Pierrot” d’après Jules Laforgue... Il interprète également Yuri dans “La Mouette” de Tchekov et joue dans “Poker d’As” avec Pierre Arditi, dans “Les enfants terribles” de Cocteau.

Il se produit régulièrement comme magicien et assure depuis une dizaine d’année de nombreuses actions pédagogiques notamment pour les enfants. Ponctuellement, il organise diverses manifestations (festival, stage...) et il conseille et dirige des jeunes magiciens pour le montage de leur numéro.

En 2004, il revient au théâtre et retrouve Eric Sanjou et la Cie Arène Théâtre qui lui donne le rôle de Gévaudan dans "Les fiancés de Loches"(2004) de Feydeau, Malvolio dans "La Nuit des Rois"(2007) de Shakespeare, l'Ogre dans "La Nuit de l'Ogre doux"(2008), Sade dans "Marat-Sade"(2009) de Peter Weiss et Le Prestidigitateur dans "Le Public"(2011) de Lorca. Avec l'Arène Théâtre, il joue également dans plusieurs lectures-spectacles et lors des éditions du Festival Les Décousues et Les Nuits de l'Abbaye de Belleperche

LA CIE ARÈNE THÉÂTRE Depuis sa naissance en janvier 1993, à La Roche-sur-Yon, l'Arène Théâtre a créé :

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1993 : "Les Amours de Dom Perlimplin" de Federico Garcia Lorca 1993 : "Tartuffe" de Molière 1994 : "Les Fourberies de Scapin" de Molière 1995 : "Win à Vue", Boîte à images d'après Samuel Beckett 1996 : "Dom Juan" de Molière 1997 : "Bérénice" de Racine "La Vie est un Songe" de Calderon 1998 : "La Vie est un Songe" de Calderon (2ème version) 1998 : "George Dandin" de Molière 1999 : "CADMOS/les métamorphoses d’Œdipe" d’après Sophocle et Pasolini 2000 : "Les Rois" de Julio Cortazar 2001 : "Cabaret Minute" de Éric Sanjou "Quelques Signes de Soie" d’après Alessandro Baricco 2002 : "Victor Hugo - La Liberté dans la Lumière" d’après Victor Hugo "Amphitryon" de Heinrich von Kleist 2003 : "L’Enfant et la Rivière" d’après Henri Bosco "Un Soupçon d’Hamlet (spectacle définitivement provisoire)" d’après Shakespeare 2004 : "Les fiancés de Loches" de Georges Feydeau 2005 : "Une chanson de Roland" de Éric Sanjou 2006 : "55° latitude Nord" de Éric Sanjou "Une rivière verte et silencieuse" de Hubert Mingarelli 2007 : "La Nuit des Rois" de Shakespeare 2008 : "Perlimplinlorca" d'après Lorca "La Nuit de l'Ogre doux" de Éric Sanjou

2009 : "Marat-Sade" de Peter Weiss 2010 : "Sans Titre" d'après Lorca "Fin de Partie" de Samuel Beckett 2011 : "Le Public" de Federico Garcia Lorca 2012 : "Les Oreilles du Loup" d'après Antonio Ungar "Pour Louis de Funès" de Valère Novarina 2013 : "Le Chant du Coq/Fin de Programme" de Jean-Louis Bourdon

Éric Sanjou crée la Cie Arène Théâtre en 1993 à La Roche-sur-Yon(85). Ses premières productions seront diffusées en Pays de Loire. Pendant l'été 1994, elle s'installe en milieu rural à Coutures dans le Tarn-et-Garonne où elle crée son lieu de travail dans une vieille ferme lomagnole. En parallèle, elle organise et produit de 1993 à 2000 le Festival du Haut Adour à Beaudéan dans les Hautes-Pyrénées. À partir de 1998, elle s'associe à Toulouse avec le Théâtre du Pavé puis le Théâtre Sorano et ses spectacles seront largement diffusés en Midi-Pyrénées.

Après plusieurs années de collaboration, la Cie s'implante fin 2009 dans la Ville de Moissac où elle est étroitement associée à la vie culturelle et où elle a créé, depuis 2011, le Temps de l'Arène, temps fort de théâtre de la saison. Depuis 2006, elle organise également début septembre sur son lieu de travail à Coutures le Festival les Décousues (théâtre, musique, vidéo…).

À partir d'auteurs contemporains ou classiques, Éric Sanjou poursuit ses recherches de nouvelles formes théâtrales et scénographiques, et réunit autour de ses projets différentes équipes de comédiens. Lors des dernières créations, il collabore avec Mathieu Hornain pour la création de son (environnement sonore, musiques, son direct…) et Matthieu Mailhé pour la création visuelle (projections, vidéo, « lumière/vidéo »…). Au fil des années, l'Arène Théâtre s'est forgée une véritable identité de troupe avec une équipe de comédiens fidèles et des auteurs tels que Pasolini, Kleist, Shakespeare, Weiss, Lorca… En 20 ans, elle a créé 30 spectacles et donné plus de 900 représentations.

L’Arène Théâtre est conventionnée par la Région Midi-Pyrénées, par la Ville de Moissac et par le Département de Tarn-et-Garonne. Elle reçoit le soutien de la DRAC-Midi-Pyrénées

ARÈNE THÉÂTRE 24, rue de la Solidarité – 82200 MOISSAC / 0033 563 940 578 / 0033 603 733 549

[email protected] / www.arenetheatre.fr Siret : 390 543 148 00055 – APE 9001Z – Licence N° 2-1045724