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AGRI CONSULTING AFRIQUECabinet dexpertise, dtude, de conseil et de dveloppement ruralPartenaire de GEOAGRI CONSULT INTERNATIONNAL INC

LE PROGRAMME DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA JEUNESSE ET DU SERVICE CIVIQUE RELATIF A LINSERTION DES JEUNES DANS LES SECTEURS DACTIVITES ECONOMIQUES

(DOCUMENT DAVANT PROJET DU PROGRAMME)

Aot 2011

AGRI-CONSULTING AFRIQUE, SARL, RCCM N CI-ABJ-2010-B-6977Abidjan, Cocody - Angr, 03 BP 987 Abidjan 03, tel +225 07 96 51 27, Cte dIvoire, Email : [email protected]

Le programme du Ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique relatif linsertion des jeunes dans les secteurs dactivits conomiques

1. ENVIRONNEMENT ET JUSTIFICATION DU PROGRAMME 1.1 Cadre gographique et dmographique de la Cte dIvoire

A ce niveau, deux rubriques seront prsentes, notamment le cadre gographique et le cadre dmographique de la Cte dIvoire. 1.1.1 Cadre gographique

La Rpublique de Cte dIvoire dune superficie de 322 462 km, est un pays de lAfrique de lOuest, limit au Nord par le Mali et le Burkina Faso, au Sud par lOcan Atlantique, lOuest par le Libria et la Guine et lEst par le Ghana (Cf. carte administrative, annexe n ).

Carte n : Carte des 19 rgions administratives de Cte dIvoire 1

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La Cte dIvoire est subdivise en 19 rgions administratives comme indiqu dans le tableau ci-dessous.Ordre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Dsignation des rgions Lagunes Haut Sassandra Savanes Valle du Bandama Moyen Como Montagnes Lacs Zanzan Bas Sassandra Dengul NZI Como Marahou Sud Como Worodougou Sud Bandama Agnby Fromager Moyen Cavally Bafing Chefs lieux de rgions Abidjan Daloa Korhogo Bouak Abengourou Man Yamoussoukro Bondoukou San Pedro Odienn Dimbokro Bouafl Aboisso Sgula Divo Agboville Gagnoa Guiglo Touba

Tableau 1 : 19 rgions administratives de Cte dIvoire

1.1.2

Cadre dmographique

Selon les statistiques de lInstitut National des Statistiques (INS), dans le cadre du dernier Recensement Gnral de la Population et de lHabitation (GRGPH-98), la Cte dIvoire qui comptait 15 366 672 habitants en 1998, atteindra en 2011 le niveau de 22 594 210 dhabitants. La rpartition de cette population par groupe dge a fait ressortir une forte proportion des moins de 15 ans estime 42,94%. Les personnes ges de 15 34 ans reprsentaient 36,40% de la population gnrale. Au total, 79,34% de la population ivoirienne ont moins de 35 ans. 1.2 Place de la Cte dIvoire dans les organisations sous rgionales et rgionale de lAfrique

La Cte dIvoire est membre de plusieurs organisations sous-rgionales et rgionale. Il sagit, entre autres, de :

1.2.1

Conseil de lEntente

Le Conseil de l'Entente est une organisation de coopration rgionale d'Afrique de l'Ouest, finalit principalement conomique, cre en 1959.PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 3

Les pays fondateurs sont le Bnin, le Burkina Faso, la Cte d'Ivoire et le Niger. Ils ont t rejoints par le Togo en 1966. Le Conseil de lEntente couvre une superficie de 2.000.000 km avec une population estime 60.000.000 dhabitants. Son sige se trouve Abidjan, en Cte d'Ivoire. Un fonds d'entraide et de garantie des emprunts permet de soutenir les membres les plus dfavoriss.

Carte 2 : 5 pays membres du Conseil de lEntente

1.2.2

Union Economique et Montaire Ouest-Africaine (UEMOA)

L'Union Economique et Montaire Ouest-Africaine (UEMOA) est une organisation ouest-africaine qui a comme mission la ralisation de l'intgration conomique des tats membres, travers le renforcement de la comptitivit des activits conomiques dans le cadre d'un march ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalis et harmonis. Succdant l'Union Montaire Ouest-Africaine (UMOA) cre en 1963, elle a t cre Dakar (Sngal) le 10 janvier 1994. Son sige est Ouagadougou (Burkina Faso). Huit tats en sont membres : Bnin, Burkina Faso, Cte dIvoire, Guine-Bissau (depuis le 2 mai 1997), Mali, Niger, Sngal et Togo. Plus de 80 millions de personnes habitent les pays membres. L'UEMOA couvre une superficie de 3 509 600 km. Le Franc CFA est la monnaie officielle des huit Etats membres de l'Union Economique et Montaire Ouest-Africaine.

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La Cte dIvoire, en tant que 1re puissance conomique de cet espace, dtient 40% de la masse montaire.

Carte 3 : 8 pays membres de lUEMOA

1.2.3

Communaut (CEDEAO)

Economique

des

tats

de

l'Afrique

de

l'Ouest

La Communaut Economique des tats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est une organisation intergouvernementale ouest-africaine cre le 28 mai 1975. C'est la principale structure destine coordonner les actions des pays de lAfrique de l'Ouest. Son but principal est de promouvoir la coopration et l'intgration avec pour objectif de crer une union conomique et montaire ouest-africaine. En 1990, son pouvoir est tendu au maintien de la stabilit rgionale avec la cration de l'ECOMOG, groupe militaire dintervention qui devient permanent en 1999. La CEDEAO compte aujourd'hui 15 tats membres. Selon le FMI, le PIB PPA (Parit de pouvoir d'achat) global des tats membres de la CEDEAO s'lve 564,86 milliards de dollars US ce qui en fait la 25me puissance conomique du monde. Estime 265 millions en 2005, la population de la CEDEAO passera 450 millions en 2030. La Cte dIvoire est la deuxime puissance conomique de la CEDEAO, aprs le Nigeria. L'adhsion de tous les membres de la CEDEAO date de la cration de l'organisation en 1975, l'exception du Cap-Vert, qui l'a rejointe en 1976. Les Etats membres sont : Bnin, Burkina Faso, Cap-Vert, Cte dIvoire, Gambie, Ghana, Guine, Guine-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sngal, Sierra Leone et Togo. La Mauritanie a quitt la CEDEAO en 2000.

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Carte 4 : 15 pays membres de la CEDEAO

1.2.4

Union africaine (UA)

LUnion Africaine (UA) est une organisation d'tats africains cre en 2002, Durban en Afrique du Sud, en application de la dclaration de Syrte du 9 septembre 1999. Elle a remplac l'Organisation de l'Unit Africaine (OUA). Ses buts sont d'uvrer la promotion de la dmocratie, des droits de l'homme et du dveloppement travers l'Afrique, surtout par l'augmentation des investissements extrieurs par l'intermdiaire du programme du Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de l'Afrique (NEPAD). Les objectifs de l'UA comportent la cration d'une banque centrale de dveloppement. Il y a actuellement 54 membres de l'UA, soit tous les pays d'Afrique, l'exception du Maroc. Celui-ci s'est retir de l'OUA pour protester contre l'admission de la Rpublique Arabe Sahraouie Dmocratique en 1982. Les territoires africains contrls par l'Espagne (les Canaries, Ceuta et Melilla), le Portugal (Aores), et la France (Mayotte et La Runion) sont galement hors de la juridiction de l'UA. Estime 906 millions en 2005, la population des pays membres de lUA sera de 1 355 millions en 2025 et atteindra 1 994 millions en 2050.

Carte 5 : AfriquePIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 6

1.3

Situation conomique

La croissance de lconomie mondiale est estime 5,1% en 2010 contre -0,5% en 2009, marquant une reprise lie la mise en uvre de politiques budgtaires de relance et de politiques montaires accommodantes couples avec les initiatives de rgulation des marchs financiers. Au niveau de la zone UEMOA, la croissance est estime fin 2010 4,3% contre 3% en 2009. Ce taux bien quen amlioration, reste encore en de de celui de la moyenne de lAfrique Subsaharienne estim 5%. Sur le plan national, le taux de croissance rvis la baisse 3% suite la crise nergtique survenue au cours du premier trimestre 2010, sest tabli 2,4% la fin de lanne contre 3,8% en 2009. Ce flchissement sexplique essentiellement par les contreperformances enregistres dans les secteurs primaire et tertiaire du fait de la perturbation de lactivit conomique au dernier trimestre, conscutive lorganisation de llection prsidentielle. En effet, la progression du secteur tertiaire sest situe 2,7% en fin danne contre 5% en 2009 en raison des perturbations de lactivit conomique dont a souffert lensemble des sous secteurs. La croissance du secteur primaire est ressortie 0,5% en 2010 contre 6,4% en 2009, cause des mauvaises performances de lagriculture dexportation et de lextraction minire, dues au ralentissement des activits au dernier trimestre. Par contre, lvolution du secteur secondaire sest amliore avec un taux de croissance de 4,7% contre une baisse de 1,5% en 2009 en rapport avec le dynamisme des BTP (+27,2%) et de lagroalimentaire (+13,4%) soutenus par lavancement de certains travaux publics et lamlioration des revenus agricoles suite lembellie des cours de plusieurs produits de base. Linflation en moyenne annuelle est ressortie 1,8% en 2010 contre 1,5% attendu, du fait des difficults dapprovisionnement des marchs survenues au dernier trimestre de lanne en raison du conflit postlectoral. Toutefois, ce niveau reste en dessous de la norme communautaire fixe 3%. LIndice Harmonis des Prix la Consommation (IHPC) soutenu par lalimentation (+14,8%), est ressorti fin dcembre 2010 5,1% par rapport dcembre 2009. Au niveau des changes extrieurs, la balance commerciale est ressortie excdentaire 12,3% du PIB contre 14,4% en 2009.

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1.3.1

Situation des Finances Publiques

Le budget de lanne 2010 initialement prvu 2 481 milliards FCFA, a t rvis la hausse 2 897 milliards FCFA dans un collectif budgtaire, afin de prendre en compte les incidences financires de la crise nergtique et des diffrents accords de restructuration de la dette extrieure. Lexcution de ce budget a bnfici au cours des deuxime et troisime trimestres dun contexte favorable marqu par une avance dans la normalisation de la situation sociopolitique et la mise en uvre du programme conomique et financier appuy par la Facilit Elargie de Crdit. 1.3.2 Ressources publiques

Le recouvrement des ressources budgtaires fin 2010 sest situ 3 074,5 milliards FCFA pour une prvision de 2 897 milliards FCFA, soit une plus value de 177,5 milliards FCFA. Cette performance est imputable au succs des oprations dmission de titres dEtat sur les marchs montaire et financier. Ces ressources se rpartissent entre les recettes intrieures pour 2 598,2 milliards FCFA contre 2374,1 milliards FCFA prvus et les ressources extrieures pour 476,4 milliards FCFA contre 522,9 milliards FCFA prvus. Les autres ressources intrieures prvues 95,3 milliards FCFA, se sont tablies 75,4 milliards FCFA, soit une moins value de 19,9 milliards FCFA lie aux difficults de recouvrement des redevances au titre des licences de tlcommunication, des dcaissements moins levs que prvus sur le Fonds dInvestissement en Milieu Rural (FIMR) (6 milliards FCFA contre 15 milliards FCFA prvus) en rapport avec la capacit dabsorption des projets programms. Les ressources extrieures ont t mobilises hauteur de 476,4 milliards FCFA dont 297 milliards FCFA au titre des gains lis aux restructurations de la dette publique extrieure. Par rapport aux prvisions de 522,9 milliards FCFA, ces ralisations sont en baisse de 46,5 milliards FCFA en liaison essentiellement avec la non mobilisation de la totalit des appuis budgtaires et du faible niveau de tirages sur emprunts projets. En effet, les appuis budgtaires attendus du FMI et de la Banque Mondiale pour 117,6 milliards FCFA nont pu tre mobiliss qu hauteur de 73,7 milliards FCFA dont 27,4 milliards FCFA provenant du Fonds Montaire International et 46,3 milliards FCFA de la Banque Mondiale en raison du retard accus dans la mise en uvre des dcaissements du fait de lattentisme des partenaires au dveloppement au regard de lenvironnement pr-lectoral sensible.

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Sagissant des emprunts projets, les tirages se sont tablis 45,4 milliards FCFA en de des prvisions de 75 milliards FCFA, tandis que les dons projets ont enregistr une mobilisation de 41 milliards FCFA contre 10,6 milliards FCFA prvus. Cette performance des dons projets est essentiellement lie lallgement des procdures dexcution des financements de la Banque Mondiale qui reprsentent 87% de ces ralisations. Les mobilisations au titre des dons programmes destins au financement des actions de sortie de crise se sont tablies 19,3 milliards FCFA contre 22,2 milliards FCFA prvus en rapport avec le Programme dAssistance Post-Crise financ par la Banque Mondiale.

1.3.3

Dpenses

Pour la gestion 2010, lexcution des dpenses du budget de lEtat sest situe 2 923,8 milliards FCFA pour une prvision de 2 897 milliards FCFA, en raison du niveau dexcution de la dette publique plus lev que prvu, li principalement la prise en compte des chances de crdits relais capitaliss non initialement prvus au budget. Ce niveau sexplique galement par les intrts moratoires et les variations de taux de change des devises. Au titre du service de la dette intrieure excut hauteur de 490,2 milliards FCFA, les rglements effectifs se chiffrent 412,4 milliards FCFA concernant les titres publics pour 285,6 milliards FCFA, la BCEAO pour 5,2 milliards FCFA, les banques commerciales pour 47 milliards FCFA et le secteur non bancaire pour 74,5 milliards FCFA. En ce qui concerne le secteur non bancaire, les paiements ont port sur la dette de la PETROCI pour 33,9 milliards FCFA, les titres de la CNPS pour 27,7 milliards FCFA et la dette titrise des fournisseurs hauteur de 13 milliards FCFA. Quant au service de la dette extrieure excut 491,7 milliards FCFA contre 454,5 milliards FCFA, les rglements se sont chiffrs hauteur de 135 milliards FCFA. Ce niveau dexcution intgre 241,2 milliards FCFA dchances rchelonnes, diffres et annules dans le cadre des diffrents accords de restructuration conclus notamment avec les cranciers membres du Club de Paris, du Club de Londres, la Banque Mondiale et le FMI. Au total, lexcution du budget 2010 rvle une relative matrise des charges de fonctionnement de lEtat, notamment la masse salariale, malgr les contraintes lies lenvironnement trs sensible. Elle reste marque par le poids de la dette publique (981,8 milliards FCFA) et le cot du redressement de loffre de llectricit (82,6 milliards FCFA).

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Ces contraintes qui ont absorb une part substantielle du budget de la gestion 2010 vont continuer de peser sur le budget 2011 appel faire face galement de nouveaux dfis tels que la cohsion sociale, lamlioration du cadre de vie des populations et la relance de lactivit conomique.

1.4

Perspectives conomiques

Lconomie mondiale se situerait 4,4% en 2011 contre 5,1% ralis en 2010. Ce lger flchissement serait li aux effets latents de la crise immobilire et la monte des cours des matires premires, notamment le ptrole. Ce taux serait cependant soutenu par le dynamisme de la demande dans les pays mergents et en dveloppement. Dans la zone UEMOA, le taux de croissance attendu pour lanne 2011 slverait 4% contre 4,3% en 2010 en raison de la situation conomique en Cte dIvoire. Sur le plan national, lactivit conomique restera marque par la crise post lectorale avec de graves consquences sur la situation conomique entrainant une croissance ngative de 6,3%, soit une perte de 8,7 points et de 10 points respectivement par rapport 2010 et 2009. Ce recul est essentiellement li la reprise timide de lactivit conomique attendue dans les secteurs tertiaire et secondaire, et dans une moindre mesure, dans le secteur primaire. En effet, lactivit tertiaire serait en baisse de 13,4% en 2011 contre une hausse de 2,7% en 2010, sous leffet des perturbations subies par lensemble des sous secteurs du transport, des tlcommunications, des services et du commerce. Ces perturbations sont en rapport avec les pillages des entreprises et les dsagrments dans le trafic routier. Sagissant du secteur secondaire, il est attendu en recul de 8,4% eu gard la destruction de nombreuses units de production, aux difficults dapprovisionnement des industries en intrants et aux prjudices subis par certaines entreprises de construction entrainant un ralentissement dans les BTP. Quant au secteur primaire, il devrait enregistrer une baisse de 0,3% en raison du repli de lagriculture dexportation (-6,7%) et de lextraction minire (-7,7%). En effet, la chute attendue est imputable labandon des plantations du fait de la crise post lectorale, et la contraction projete de la production de ptrole et de gaz en rapport avec les fermetures et arrts rcurrents des puits ptroliers pour des travaux ainsi quau report des investissements sur des puits gaziers. Toutefois, lagriculture vivrire enregistrerait une hausse de 3% en raison de la redynamisation des projets vivriers et de la bonne pluviomtrie.PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 10

Linflation devrait ressortir autour de 3% contre 1,8% en 2010 en liaison avec la hausse du cours du ptrole sur le march international. Concernant les changes extrieurs, les exportations connatraient un repli de 2,5% contre 1,7% en 2010, en liaison avec la baisse de production des principaux produits dexportation. Quant aux importations, elles devraient se situer en baisse de 10,3% contre une hausse de 4,1% en 2010, en raison des difficults de trsorerie voques par les oprateurs conomiques qui ont subi des dgts et de lattentisme quobserveront certains au regard de la situation scuritaire. La balance commerciale ressortirait excdentaire 15,7% du PIB contre 12,3% en 2010. Dans la perspective de relance conomique, aprs la grave crise post lectorale qua traverse la Cte dIvoire, les proccupations centrales du Gouvernement sont la normalisation de la situation socio politique et la relance rapide de lactivit conomique. Tenant compte de ces fortes contraintes, le niveau du projet de budget 2011 est fix 3050,4 milliards FCFA, en hausse de 153,4 milliards FCFA reprsentant une progression de 5,3% par rapport au budget 2010. Le financement de ce projet de budget 2011, repose sur un effort optimal de recouvrement des recettes intrieures et de mobilisation des ressources extrieures attendues des partenaires techniques financiers (FMI, BM, BAD, AFD), dans le cadre du programme intrimaire appuy par la Facilit de Crdit Rapide (FCR), conclu avec le Fonds Montaire International.

1.5

Secteur primaire

Les points abords dans cette rubrique concernent la place de lagriculture et celle de llevage et de la pche.

1.5.1

Place de l'agriculture

En 2007, lagriculture occupait 66% de la population active et contribuait hauteur de 70 % aux recettes d'exportation. Ainsi, lagriculture affirme sa primaut dans lactivit conomique de la Cte dIvoire. Mais cette agriculture est elle-mme marque par la domination du binme caf-cacao qui reprsente 40 % des recettes dexportation et 20 % du PIB et fait vivre 6 millions divoiriens, avec 600 000 exploitations en activit. Le cacao, dont la Cte dIvoire gnre 40 % de la production mondiale, est la principale ressource conomique du pays.

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La Cte dIvoire occupe, lchelle mondiale, la place de premier producteur de cacao (1.404.000 de tonnes, campagne 2003-2004) ; elle est troisime en ce qui concerne la noix de coco et figure parmi les dix premiers producteurs de caf (154 000 tonnes, campagne 2003-2004) domine par la varit robusta. Le pays dveloppe paralllement dautres filires de productions pour lexportation telles que celles de lhuile de palme (109 162 tonnes), du coton (180 144 tonnes), du caoutchouc (141 379 tonnes), des bananes (307 227 tonnes) et des ananas (226 022 tonnes). Le pays est le deuxime producteur mondial de noix de cajou, avec environ 430 000 tonnes. Le pays produit galement 1.564.000 tonnes de graines de palme, 1.430.000 tonnes de canne sucre, 65 216 tonnes de noix de kola et 120 902 tonnes de mangues. Les cultures vivrires sont aussi prsentes : banane plantain (1 519 716 tonnes), mas (608 032 tonnes), taro (51 252 tonnes) et riz (673 006 tonnes). Auto suffisante pour le manioc et ligname, la Cte dIvoire reste cependant, un importateur net en crales, notamment le riz. Les cultures vivrires occupent plus de 2 300 000 actifs agricoles, en majorit des femmes. Les cultures vivrires, cest aussi plus de 2 400 000 hectares cultivs par an. De part leur volume estim 11 000 000 de tonnes par an, les produits vivriers viennent en tte de toutes les productions agricoles du pays pour un chiffre daffaires de plus de 700 milliards de FCFA, soit 7% du PIB.

1.5.2

levage et pche

Ds son accession lindpendance, la Cte dIvoire, qui n'est pas un pays de tradition pastorale, met un accent particulier sur le dveloppement de llevage. Celui-ci connat effectivement une augmentation globale, en dpit de quelques baisses enregistres au niveau de la production. Le cheptel national compos de bovins (1,346 million), de petits ruminants (2,121 millions), de porcins (300 000), ainsi que de volailles (27,290 millions) ne peut seul couvrir les besoins de la consommation nationale aussi le pays doit-il recourir des importations de viande. La Cte dIvoire met galement en valeur ses atouts pour le dveloppement de la pche, notamment sa faade ctire sur le Golfe de Guine. Elle constitue une flottille, procde lextension des ports de pche Abidjan et San-Pedro et elle incite aussi au dveloppement de laquaculture, par la cration de piscines et tangs piscicoles.

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Pour aider combler le dficit en produits halieutiques, la Cte dIvoire conclut des accords de pches et de coopration avec lUnion europenne et la Guine-Bissau mais elle importe aussi des produits de pche auprs du Sngal et de la Mauritanie. En 2004 la production totale de la pche en Cte dIvoire est value 54 397,811 tonnes de produits de pche dont 19 379 tonnes pour la pche industrielle et 35 018,811 tonnes pour la pche artisanale, traditionnellement pratique par les populations vivant sur la cte maritime et autour des lagunes. La production aquacole reprsente 866,05 tonnes pour la mme priode, dont 331,35 tonnes pour les produits dorigine lagunaire et 534,7 tonnes pour ceux dorigine continentale. Le pays doit aussi faire face de nombreuses violations de ses eaux territoriales par des bateaux de pche trangers. Le pays doit importer pour satisfaire ses besoins du thon, des conserves, des maquereaux congels et dautres poissons, vivants ou fums. Ces importations reprsentent en 2002, un volume de 204 757 tonnes.

1.6

Infrastructures conomiques

Ds son accession lindpendance, la Cte dIvoire a mis l'accent sur la cration et le dveloppement des infrastructures conomiques relevant de plusieurs domaines. Il sagit, entre autres, du transport terrestre, du transport maritime, du Port dAbidjan, du port de San Pedro, du transport arien, des tlcommunications et de lnergie lectrique.

1.6.1

Transport terrestre

Le rseau routier total de la Cte dIvoire stend sur 85 000 km, dont 75 500 km de routes en terre, 6 500 km de routes bitumes, et 150 km dautoroutes. Il sert au trafic international avec les pays voisins (Ghana, Libria, Mali, Burkina Faso...) mais galement la circulation nationale. Le rseau ferroviaire est long de 1 260 km et relie le pays au Burkina Faso. Une voie ferre, longue de 1 156 km, relie Abidjan Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.

1.6.2

Transport maritime

La Cte dIvoire dispose de deux ports sur sa faade maritime, savoir le Port Autonome dAbidjan et le Port Autonome de San-Pedro. Ceux-ci ont favoris le dveloppement du transport maritime et la croissance conomique du pays.

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1.6.2.1

Port d'Abidjan

Le Port Autonome dAbidjan, parfois qualifi de poumon de lconomie ivoirienne, est le plus important dAfrique de l'ouest et le deuxime d'Afrique, aprs le port de Durban en Afrique du Sud. La zone portuaire d'Abidjan stend sur 770 hectares et dispose d'quipements modernes servant l'approvisionnement de l'ensemble des pays enclavs de la rgion. Cest le premier port thonier dAfrique. Il dispose de trente-trois postes quai sur environ six kilomtres de quai et peut accueillir soixante navires en oprations commerciales avec ces nombreux postes spcialiss, son terminal conteneurs, et ses trois portiques lourds conteneurs.

1.6.2.2

Port de San-Pedro

Le Port Autonome de San-Pedro, lui, dispose de cinq quais de 1 202 m de long, dont 155 m de quai sud et 581 m de quai ouest avec, larrire, trois magasins-cales de 13 800 m2 qui lui permettent daffirmer sa vocation industrielle.

1.6.3

Transport arien

La Cte dIvoire dispose de trois aroports internationaux, situs Abidjan, Yamoussoukro et Bouak, quatorze aroports rgionaux dont les principaux sont ceux de Daloa, Korhogo, Man, Odienn et San-Pdro ainsi que de vingt-sept arodromes. L'essentiel des trafics est assur par des entreprises aronautiques europennes (Air France, Brussels Airlines, etc.) et quelques entreprises africaines (South African Airways, Kenya Airways, Air Ivoire, Air Sngal International, etc.).

1.6.4

Tlcommunications

Les tlcommunications couvrent en Cte d'Ivoire les domaines de la tlphonie fixe, la tlphonie mobile et l'Internet. La tlphonie fixe est domine par Cte dIvoire Tlcom, socit participation financire de l'tat ivoirien dont la gestion est assure par France Cbles et Radio, filiale de France Tlcom. La tlphonie mobile qui se rvle la locomotive du secteur dont le march est rparti entre cinq oprateurs privs : Orange (groupe France Tlcom), MTN

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(Compagnie sud africaine), Moov, Green et Koz. La plupart de ses compagnies couvrent le territoire national. Depuis 2006, les rseaux tlcoms du pays offrent des accs Internet. Cinq oprateurs principaux se rpartissent le march local de l'Internet : Aviso, Globe Access, Comte, Afnet et Africa Online. Le renforcement des rseaux de type Asymetric Digital Subscriber Line (ADSL) a permis de doubler la capacit de connexion et d'assurer une meilleure couverture des villes de l'intrieur du pays. Le service postal qui existe en Cte d'Ivoire depuis le XIXe sicle, est en 2008, aprs plusieurs mutations, anim par une socit d'tat, la Poste de Cte d'Ivoire. Elle dispose de 197 bureaux rpartis sur l'ensemble du territoire, 56 centres de distribution rurale, deux centres de tri postal, deux centres de colis postaux et un centre philatlique. Paralllement la poste des distributeurs privs en croissance rapide proposent de nouvelles formules.

1.6.5

nergie lectrique

Essentiellement hydraulique lorigine, llectricit produite par la Cte dIvoire est par la suite devenue galement thermique. Elle est en majeure partie assure partir des barrages hydrolectriques dAyam 1, Ayam 2, Kossou, Taabo, Buyo et Fay. Alors que le potentiel hydro-lectrique total de la Cte dIvoire est valu 12 400 gWh, lquipement actuellement disponible ne permet de disposer que de 2 550 gWh (20,56 %). Concourent la production nationale dnergie thermique, les centrales de Vridi gaz, la Compagnie ivoirienne de production dlectricit (Ciprel), Azito et dautres centrales isoles ou autonomes. Llectricit produite par la Cte dIvoire en 2005 atteint 5 571,17 gWh, dont 1 397,87 gWh sont exports vers le Ghana (plus de 50% des exportations), le Burkina Faso, le Mali et le Bnin.

1.7

Emplois

Il sagit dans ce sous chapitre, dindiquer la politique des emplois de lEtat, de prsenter la situation du chmage des jeunes et des conditions de vie des jeunes.

1.7.1

Politique des emplois

Selon une tude du Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales (CIRES), la politique de lemploi adopte par la Cte dIvoire depuis lindpendance a t implicite dans sa stratgie de dveloppement conomique et sociale.

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Les objectifs gnraux de la politique ivoirienne de lemploi visent la rduction du nombre de sans emplois, lamlioration de la productivit du travail aussi bien pour lemployeur que le travailleur, afin que lemploi contribue la croissance conomique et rduise la pauvret et les exclusions. Les objectifs spcifiques sont de dvelopper lemploi dans le secteur moderne et en milieu rural, de promouvoir lauto emploi et lemploi indpendant, et de susciter lemploi local.

1.7.2

Chmage des jeunes

Le Bureau International du Travail (BIT) dfinit une personne au chmage partir de trois conditions: elle est sans travail, elle est disponible pour travailler et elle recherche effectivement du travail. Le chmage des jeunes est d au climat sociopolitique principalement, mais aussi laccroissement dmographique, lincapacit du march de lemploi absorber les vagues successives de diplms qui sortent chaque anne du systme ducatif, et linadquation de la formation aux nouvelles exigences du march de lemploi. En effet, linstabilit politique que connat la Cte dIvoire depuis la fin des annes 1990, qui a atteint son paroxysme avec la rcente crise postlectorale, continue de laisser des squelles, au nombre desquelles le chmage des jeunes. Celui-ci a atteint des proportions dconcertantes dans un contexte de pauvret gnralise. Les licenciements massifs, les dlocalisations et la fermeture dentreprises, les pillages et les destructions des moyens de production de milliers de petits oprateurs conomiques, conduisent faire le constat de la perte de nombreux emplois, dont 120 000 directement lis la crise postlectorale selon la Chambre de Commerce et dIndustrie de Cte dIvoire. A ce titre, lAgence dEtudes et de Promotion de lEmploi (AGEPE) relve que les jeunes de moins de 35 ans (citadins et ruraux, forms ou non forms) qui constituent de faon structurelle plus de 64% de la population sont frapps dun taux de chmage estim environ 25 %. Cest--dire le quart des forces vives du pays.

1.7.3

Conditions de vie des jeunes

Selon le document de Politique Nationale de la Jeunesse 2011-2015 du Ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique, les conditions de vie de la jeunesse en Cte dIvoire sont marques du sceau de la prcarit, notamment

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dans les domaines de lducation, la formation, la sant, lemploi, la lutte contre la pauvret. En ce qui concerne lemploi, son niveau demeure faible en milieu jeune. Sur les 919 450 chmeurs, daprs les donnes de lenqute sur le niveau de vie (ENV) ralise en 2002, ce sont 777 120, soit 84,6% qui sont des jeunes issus en gnral de parents proches du milieu agricole. Parmi ces jeunes chmeurs, on peut dnombrer 422 775, soit 54,4% de femmes ; ce taux passe 40,1% Abidjan et 16,2% dans les autres villes du pays.

1.8

Insertion des jeunes dans les activits conomiques

Le document cadre de la politique nationale de la jeunesse labor par le Ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique souligne que de nombreuses actions gouvernementales, des partenaires au dveloppement et de la socit civiles ont t inities. Le constat est que ces actions nont pas toujours atteint leurs objectifs par manque de cadre global et cohrent, ce qui constitue une proccupation majeure pour les autorits publiques. Cest en rponse ce constat que le Gouvernement ivoirien, travers le Ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique initie le Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques (PIJSAE) soumettre au financement des bailleurs de fonds et institutions internationales. Le Programme vise insrer les jeunes forms ou non forms dans tous les secteurs de la vie conomique du pays, en qualit dentrepreneurs ou de salaris. Il a choisi de faon prioritaire, les domaines de productions agricole, animale et halieutique, ainsi que les services rattachs, pour tenir compte de leurs immenses potentialits et capacits dabsorption de main-duvre. Ce sont des activits trs accessibles qui gnrent rapidement des revenus et participent lamlioration des ressources des producteurs et la cration des emplois pour les jeunes oprateurs. Le programme devra terme transmettre les moyens savoir la logistique, le mobilier, le capital, le savoir-faire et autres avantages aux promoteurs pour assurer la prennisation. Pour ce qui est de la valorisation et de la promotion de ces filires agricoles et dlevage, il est salutaire de voir ces produits conservs et/ou transforms localement et commercialiss. Cest une activit qui cre de la valeur ajoute car entre le produit brut et son processus de transformation ou de conservation, cela gnre de lemploi. De mme, il assure la comptitivit, la matrise des cots de production et la labellisation des produits dorigine Cte dIvoire.PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 17

Il est donc ncessaire daccompagner ces initiatives pour doper lconomie rurale, contribuer la vision du dveloppement la base et crer des emplois pour les jeunes. Les domaines prioritaires communs l'ensemble des projets sont :

Promouvoir la scurit alimentaire et le soutien aux politiques nationales spcifiques pour introduire des systmes durables de productiontransformation-commercialisation Appuyer la valorisation de la biodiversit agricole et le dveloppement des marchs locaux, rgionaux, voire internationaux Dvelopper des outils de communication adquats pour assurer que les organisations/associations de producteurs la base ainsi que les jeunes promoteurs soient au centre des interventions proposes, avec une attention particulire porte aux questions de genre.

Ce programme d'envergure permettra la transformation et la valorisation des produits agricoles et dlevage. Il aura un impact positif sur l'conomie nationale et profitera la population locale, en ce sens qu'il contribuera la cration d'emplois et au dveloppement de l'activit conomique. En rapport avec cette orientation, et en tenant compte des difficults de la production nationale, lon note, entre autres :

Lincapacit des producteurs conserver les produits prissables La production agricole par des techniques rudimentaires La vente des produits ltat brut Les importantes pertes post-rcoltes Le manque de moyens de stockage Linsuffisance du niveau de transformation La mauvaise distribution des produits dans les zones de consommation Lamlioration de la qualit et de la prsentation La faible rmunration des producteurs La faible dure de conservation Linsuffisance qualitative et quantitative et la chert des moyens demballage des produits agricoles.

Il est envisag dans le cadre de ce programme national de dveloppement de la conservation et de la transformation des produits agricoles et dlevage, la ralisation des activits visant :

Amliorer les techniques culturales, pastorales et halieutiques Dvelopper la mcanisation de la production agricole Faciliter la disponibilit des productions agricoles, animales et halieutiques sur toute lannePIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 18

Assurer une meilleure distribution de ces productions dans les zones de consommation Installer des structures de conservation des produits aprs les rcoltes Dvelopper des units de transformation dans les zones de production Produire des emballages appropris des cots abordables Crer des emplois pour la jeunesse ivoirienne travers lentreprenariat et les activits salaries Renforcer les capacits des producteurs, des leveurs et des jeunes promoteurs Dvelopper un label Cte dIvoire au niveau des productions agricoles, animales et halieutiques.

2. PROBLEMATIQUE Selon le document de politique nationale de la jeunesse, lEtat a entrepris compter de 1970, de donner du travail tous les jeunes. Cette volont du pouvoir public sest traduite par plusieurs initiatives qui se sont soldes par des rsultats mitigs. Les expriences cites ci-dessous en donnent lillustration : La politique du retour la terre propose par lEtat aux jeunes pour freiner lexode rural, rsorber le chmage grandissant, lutter contre la marginalisation des dscolariss. Cette politique na pas attir les jeunes cause des conditions de vie difficile en milieu rural et des moyens de productions rudimentaires. En consquence, ce sont les trangers qui ont occup les emplois salaris du secteur agricole. Lopration des chanes de distribution (PAC) et de vente des produits agricoles (AGRIPAC), lance en 1971, ne fit pas long feu, faute de formation et de prparation lexercice du mtier de commerce. Cet chec vaut aujourdhui la domination par les trangers de lappareil de distribution. Le Programme des Centres de Productions Jeunesse qui a regroup les jeunes dscolariss en coopratives agricoles, mis en place en 1986. Ces coopratives ont t finances par la CONFEJES et la Coopration Bilatrale. Le rsultat tait que les jeunes peu prpars ces mtiers sont rests indiffrents. Le Fonds National de la Jeunesse cr en 1992, qui a inspir par la suite la mise en place des fonds sociaux, en vue financer les micro-projets des jeunes. Les rsultats ngatifs sont dus, entre autres, labsence de prparation des bnficiaires, aux conditions inappropries doctroi des fonds et au manque de suivi de leur gestion.

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Les oprations plantations cls en mains et Carte Jeune , partir de 1992, pour favoriser lesprit mutualiste se sont soldes par des rsultats en-de de toute esprance pour diverses raisons dont labsence de prparation des bnficiaires.

A lanalyse de ces expriences numres, lon peut retenir que sur le plan conomique, de multiples incitations des jeunes afin de les intgrer dans les circuits de production et de distribution se sont soldes par des rsultats mitigs. Les structures publiques ou prives, pourvoyeuses demplois salaris, ne peuvent toutefois absorber quune proportion relativement faible de la population en ge de travailler. Or, celle-ci connat une augmentation en rapport avec la croissance dmographique et la structure de la population ivoirienne, constitue dun fort pourcentage de jeunes. Le nombre de sans emplois (population en qute dun premier emploi) et de chmeurs gnrs par la crise conomique reste donc important et la question de lemploi demeure en Cte dIvoire, un problme crucial de dveloppement. Parmi les solutions envisages pour remdier le problme du chmage, lon peut noter, la diversification des emplois par la cration dactivits indpendantes gnratrices de revenus, en complment des emplois salaris. A cet gard, linsertion des jeunes dans les domaines de la production agricole, animale et halieutique qui offrent dnormes potentialits en termes demplois, constitue une alternative viable. La problmatique est de savoir par quelle mthode et avec quelles ressources, peuton insrer dans les activits conomiques, des jeunes dont la plupart craignent les conditions de vie difficile en milieu rural. Les moyens de productions rudimentaires et linsuffisance de sensibilisation font que les jeunes restent indiffrents aux opportunits dinsertion dans les activits conomiques que lEtat leur propose.

3. STRATEGIE ENVISAGEE La stratgie envisage va sarticuler autour des points suivants : le choix des domaines dactivit la mise en uvre et le mcanisme de gestion du programme les options technologiques du programme les dispositions spcifiques en faveur des promoteurs.

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3.1

Choix des domaines dactivits

Les domaines dactivits concernent la production agricole, la production animale et la production halieutique, travers leurs potentialits et spculations choisies.

3.1.1

Production agricole

Image 1 : Produits agricoles de Cte dIvoire

3.1.1.1

Potentialits

La Cte dIvoire regorge dnormes potentialits agricoles susceptibles de booster son dispositif conomique des horizons insouponns, mais la problmatique de lenclavement routier et fluvial, exacerbe par labsence quasi-totale dunits de traitement, annihile les efforts jusquici consentis. Cest donc un pays o tout pousse mais o presque tout pourrit. Parmi ces potentialits agricoles, lon peut citer les cultures dexportation et les cultures vivrires. Les cultures dexportation sont nombreuses. A cet gard, lon peut citer lanacarde qui est en passe doccuper le deuxime rang des produits dexportation aprs le cacao.

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Cette culture se pratique dans 11 rgions administratives sur les 19 que compte le pays.

Carte 6 : Rgions de production de lanacarde

Lanacarde offre de nombreuses potentialits partir de la noix, de la pomme et de larbre. Pour le moment, les units industrielles existantes (en nombre insuffisant) qui transforment peine 3% de la production nationale estime en 2010 430 000 tonnes, consacrent essentiellement leurs activits la production de lamande blanche ou de lamande grille, sale ou non sale partir de la noix. La coque de la noix de cajou dont la transformation permet dobtenir le baume de cajou pour friction de frein dembrayage, isolent-impermable de lavion et de la marine, peinture, vernis, encre indlbile, combustible, nest pas exploite. La pomme de cajou, riche en lments nutritifs (hydrate de carbone, graisse, protine, vitamine et fer) peut tre transforme en confiture, gele, jus sucr, jus parfum, vinaigre, vin et alcool. Larbre, au-del de ses fonctions de couvert vgtal (reforestation), de lutte contre lrosion, sert dans la fabrication dengins de navigation en bois et de la pharmacope traditionnelle (colique, diarrhe, infection de la peau, bronchite, diabte, hypertension, etc.).

Images 2 : Anacarde

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Les cultures vivrires constituent une proccupation majeure pour le gouvernement qui a dcid dlaborer, avec lappui de la FAO, le Programme National de Scurit Alimentaire et de Nutrition (PNSAN). Parmi les axes stratgiques de ce programme figure celui relatif lamlioration des systmes de stockage, de conservation, de transformation et de commercialisation des productions vivrires, animales et halieutiques. Cette stratgie est destine assurer lauto suffisance et la scurit alimentaires, tout en gnrant des emplois nouveaux pour les jeunes. A lanalyse, les produits vivriers offrent les meilleures opportunits dinvestissements par la courte dure de leur cycle de production, le faible niveau des investissements requis et un taux de rentabilit lev pour la plupart des spculations. Il sagit du piment, du gombo, de laubergine, de loignon, du riz, du chou, de la tomate, ligname, lorange, lananas, de la banane plantain, du manioc et du gingembre. La recherche agronomique en Cte dIvoire a gnr des acquis scientifiques importants et fait de nombreux progrs en matire de productivit des spculations agricoles, pastorales et halieutiques. Des varits haut rendement, rsistantes et/ou tolrantes certaines maladies ont t cres et vulgarises avec des itinraires techniques adapts. Cependant, de nombreux autres problmes subsistent, lis essentiellement dune part, au faible dveloppement des technologies de conservation et de transformation des productions agricoles, animales et halieutiques et dautre part, la mconnaissance de la valeur alimentaire de ces produits. Par exemple, des cultivars de banane, de manioc ou digname ont t rejets parce quils ne rpondaient pas aux besoins et aux habitudes de consommation des utilisateurs finaux. La qualit des produits agricoles continue de se dgrader cause des mauvaises pratiques agricoles et post-rcoltes. La prsence de contaminants chimiques et microbiologiques dans les matires premires agricoles constitue un risque pour la sant des consommateurs et une menace pour les conomies des pays producteurs. Par ailleurs, les petites technologies de transformation, particulirement celles diminuant la pnibilit et amliorant la productivit du travail tant des femmes que des hommes, sont trs peu dveloppes. Les pertes post-rcoltes, estimes 30% pour la banane plantain, 40 % pour la mangue, 25% pour le mas, sont encore leves faute de moyens adquats de conservation ou de transfo-conservation dans les zones de production. Cette perte est mme estime 100% pour certains produits tels que la pomme de cajou dont le volume en 2010 est de 860 000 tonnes. En dpit des nombreuses opportunits et du potentiel naturel et humain, les petits producteurs/trices et transformateurs/trices rencontrent dnormes difficults, non seulement pour augmenter la production et valoriser le potentiel de production, mais aussi pour conserver, transformer et couler les productions agricoles, animales et halieutiques. L'ensemble des contraintes identifies justifie un appui du programme. En effet, ces difficults, qui englobent des systmes de production traditionnels peu performants, des pertes aprs rcolte trs importantes, une insuffisance des quipements dePIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 23

transformation et des structures de stockage, la mconnaissance de la part des producteurs et des Organisations Professionnelles (OP) la base des filires de commercialisation et des marchs, la prcarit des conditions dcoulement en zone de production et de commercialisation, etc., les empchent de profiter pleinement des conditions favorables au dveloppement des productions agricoles et la diversification des sources de revenus. Dans ce contexte, le programme vise prcisment soutenir les efforts des petits producteurs/trices, de leurs OP et Unions tout au long de la chane de valeur, tant par l'augmentation que par la valorisation des productions agricoles et dlevage. L'objectif poursuivi est in fine la cration des emplois jeunes, l'amlioration de la scurit alimentaire et les conditions de vie et de revenus des mnages pauvres.

Images 3 : Etales de produits vivriers

3.1.1.2

Choix des spculations agricoles

Le programme dinsertion des jeunes a choisi deux types de spculations agricoles, savoir : 3.1.2 3.1.2.1 Au titre des cultures dexportation : lanacarde Au titre des cultures vivrires : le riz, le manioc, le piment, la tomate, loignon, le gingembre, le chou, le gombo, ligname, le mas et la banane plantain. Production animale Potentialits

A linstar des autres pays de lAfrique de louest, en Cte dIvoire, le secteur levage possde des potentialits normes de lutte contre la pauvret et damlioration des conditions de vie des populations rurales et urbaines. En effet, llevage qui est distributeur de revenus une multitude dagents conomiques, contribue lalimentation et amliore la nutrition, tout en servant de locomotive pour lagriculture par lapport de la traction animale et lutilisation des fumures organiques. Selon les recommandations dune tude sur llevage et le march rgional au Sahel et en Afrique de lOuest, pour rpondre une demande ouest-africaine en pleine expansion, il faudra satisfaire une demande totale en viandes de bovins, petits ruminants, volaille et viande porcine de lordre de 3,5 millions de tonnes et de 4,5 millions de tonnes pour les produits laitiers lhorizon 2015.PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 24

Pour le programme, la stratgie adopter sarticulera autour des options prioritaires suivantes : Amliorer les systmes de production animale pour les rendre plus performants techniquement et conomiquement, entre autres, par une meilleure valorisation des facteurs de production limitants comme les aliments de btail, les politiques de rduction des taxes sur les intrants zootechniques et vtrinaires, les quipements dlevage, les conditions favorables daccs aux crdits, les programmes dencadrement et de formation des promoteurs/trices. Amliorer les systmes de transformation des produits animaux et encourager lexportation des productions vers les pays de la sous-rgion A ce niveau, ce qui est envisageable est le dveloppement dune filire avicole ivoirienne pour rpondre aux importantes demandes manant de la sous-rgion avec des produits aux normes internationales, en intgrant verticalement la production, la collecte, labattage et la distribution. Dans la perspective du commerce rgional, des ples de production et de transformation pourraient tre crs dans certaines rgions en vue de lexportation vers des pays de la sous-rgion. Ces ples peuvent bnficier des dispositions de la prfrence rgionale prvues par lUEMOA dans le cadre de lharmonisation des rgles dinvestissement. 3.1.2.2 Choix des filires animales

Le programme a choisi dexploiter quatre (4) filires, savoir : laviculture, la porciculture, lauladociculture et lhliciculture. Au titre de laviculture : Selon des tudes publies en 2008 dans la Revue du secteur avicole en Cte dIvoire de la FAO, conformment aux informations fournies par le Ministre de la Production Animale et des Ressources Halieutiques, les productions avicoles constituent un maillon essentiel du systme de production animale en Cte dIvoire. En 2007, leffectif des volailles tait constitu denviron 33 millions de ttes dont 23,5 millions de volailles familiales, 6.4 millions de poulets de chair des levages semi-industriels, et 2,3 millions de pondeuses semi-industrielles galement. Selon les estimations, 70% des effectifs de volailles proviennent du secteur familial et 30% du secteur moderne pour la production de viande blanche et des ufs. Cependant, au niveau de laviculture familiale aucune statistique nest disponible. L'aviculture a connu un essor spectaculaire au cours des 15 dernires annes: son cycle biologique est rapide, son mtabolisme est lev et ses cots de production sont faibles par rapport ceux de la viande rouge.PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 25

En milieu rural, la majorit des mnages pratique laviculture familiale. Laviculture familiale est prsente sur toute ltendue du territoire avec une forte concentration dans la partie septentrionale et Nord du pays, avec en moyenne plus de 1000 volailles par village. La rgion des Savanes (Nord) fournit 40% des effectifs de volailles du secteur familial tandis que la rgion du Zanzan (Nord Ouest) fournit 30% des effectifs. Les productions avicoles modernes ont particulirement t dveloppes dans la rgion Sud, dans la priphrie dAbidjan et des principales agglomrations de cette rgion, ainsi que dans la rgion du Moyen Como (Sud-Est). Ce secteur sest dvelopp autour des centres urbains pour combler une demande importante en protines dorigine animale.

Images 4 : Elevage de poulets de chair et de pondeuses

Au titre de la porciculture : D'une faon gnrale, lon observe quatre modles d'levages porcins en Cte d'Ivoire, savoir l'levage villageois divagant, l'levage villageois en enclos, l'levage organis en petites units et l'levage organis de type industriel. L'levage organis de type industriel se prsente sous forme dexploitations utilisant des porcs de race amliore, dans des btiments rpondant aux normes techniques et une alimentation rationnelle et quilibre fournie par les units industrielles spcialises. L'existence d'un march potentiel important pour la viande porcine Abidjan et la grande disponibilit en sous-produits agro-industriels pour l'alimentation des porcs, a pouss la production porcine intensive vers un essor remarquable dans la zone d'Abidjan. Sur les 130.000 porcs d'levage du secteur moderne, 100.000 se trouvaient dans les levages la priphrie et l'intrieur de l'agglomration abidjanaise. Dans cette zone, la production totalisant 80% des exploitations organises du pays, on trouvait 15.000 truies pour 1.500 levages. En amont de l'levage amlior, existent de gros producteurs d'aliments composs. Ils produisent une gramme varie d'aliments complets fabriqus pour l'essentiel PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 26

partir de matires premires locales. Paralllement, il existe un systme de commercialisation de mdicaments usage vtrinaire, reprsent par une demidouzaine de commerants pour l'approvisionnement des levages porcins. La commercialisation de porcs de boucherie et de la viande tait bien structure en Cte-d'Ivoire et diversement organise suivant le secteur. Le secteur traditionnel est tenu par les vendeuses de viande l'tale, les braiseurs aussi appels porc au four et les maquis qui proposent les sauces et autres prparations base de viande de porcs. Six grands marchs de viande porcine ont t construits Abidjan dans les communes de Yopougon, Port-Bouet, Marcory, Treichville, Abobo et Koumassi. Ces points de vente taient tenus par une cooprative de femmes "bouchers". Le secteur moderne est reprsent par trois units de transformation de viande porcine : SICS (Socit Ivoirienne de Charcuterie et de Salaison), GID (Groupe Industriel de Distribution) et SAFAL (Socit Africaine d'Alimentation). A cela s'ajoutent les chanes de supermarchs et les restaurants asiatiques. La SIVAC avait dvelopp un rseau de kiosques de vente de la viande de porc cuite au four et de produits de charcuterie Abidjan et dans les communes environnantes de Bassam, Dabou et Bingerville. Ces points de vente taient grs par des jeunes gens dscolariss slectionns aprs une formation pralable. Le succs de ce projet a t trs limit avant mme l'apparition de l'pizootie de peste porcine africaine (PPA). Llevage des porcs est avant tout l'apanage des couches sociales les plus fragiles ; pour implanter un levage, certaines personnes, surtout les jeunes et les retraits, ont eu recours des prts consentis par l'Etat dans le cadre des fonds sociaux ou par des ONG. Les chmeurs y ont investi la totalit de leur prime de licenciement tandis que, pour les autres, c'tait le fruit d'un long et patient travail de mise en place d'un noyau reproducteur. La mise en march des porcs se ralise selon un systme compltement ouvert o l'leveur peut traiter son march directement avec les charcutiers ou les vendeuses de viande ; dans ce cas, la SIVAC n'intervient que comme prestataire de service pour l'abattage des porcs. Dans certains cas, la SIVAC achte des porcs aux leveurs et les revend aprs abattage sous forme de carcasse ou de morceaux de dcoupe. L'abattage des porcs est confi la SIVAC au niveau d'Abidjan. Elle gre l'abattoir frigorifique de porcs en zone industrielle de Yopougon. Tous les porcs destins au march abidjanais y sont abattus, inspects et livrs chez des propritaires (acheteurs) en camion isotherme.PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 27

Avec l'avnement de la Peste Porcine Africaine (PPA), toute cette filire a t lourdement remise en cause car sur les 130.000 porcs du secteur moderne, seulement 25.000 porcs ont t pargns par la maladie. La production de viande porcine figure parmi les plus importantes ressources en protines animales pour les communauts rurales, et les populations faibles revenus des villes et villages du pays. Pour reconstituer la filire porcine, dimportants investissements taient ncessaires, en vue du repeuplement des levages porcins dcims (de tous types).

Images 5 : Elevage de porcs

Au titre de lauladociculture Lauladociculture, ou llevage de lagouti, aujourdhui pratique dans plusieurs pays de lAfrique de louest prsente de nombreux intrts. La viande de ce gibier est trs prise par les populations africaines. Elle nest pas frappe de tabou ni dinterdit. De faon traditionnelle, la chasse lagouti par les piges et les feux de brousse qui font des ravages dans les zones de savane. Llevage moderne de lagouti contribue la lutte contre les feux de brousse et assure galement la sauvegarde de lenvironnement. Par ailleurs, les mthodes dlevage et dabattage garantissent les qualits de la viande. Enfin, lauladociculture est une activit relativement facile qui permet la diversification des revenus.

Images 6 : Elevage dagoutisPIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 28

Au titre de lhliciculture Dans la plupart des pays de lAfrique de louest, les mets base descargots sont trs apprcis. Lescargot constitue une possibilit relle de production de protines animales par conversion de biomasse vgtale pour une utilisation par lhomme ou par les animaux. Le premier mode dlevage est propos par la F.A.O. et sinspire des techniques italiennes. II est ralis dans des enclos ciel ouvert, dont le sol est garni dune vgtation abondante compose despces vgtales bien apprcies par les escargots. Le second mode dlevage a t propos par la Cte dIvoire. II sagit de fosses peu profondes, garnies de terre et de litire o vivent en densit leve des escargots qui sont nourris de dchets de cuisine, de sous produits agricoles et de vgtaux rcolts lextrieur. A part la viande descargot, il existe des produits drivs tels que : la farine comme substitut la farine de poisson dans la fabrication des aliments de btail ; les escargots sous-dvelopps ou endommags peuvent tre donns manger aux porcs ; les coquilles vendues sous forme dobjets de souvenirs et de dcoration ; enfin les brisures de coquille transformes dans les aliments pour volaille ou utilises pour le chaulage en vue damliorer la qualit des sols acides (dans les bassins de pisciculture). Aujourdhui, la demande descargots dans les zones urbaines en Afrique de louest et du centre est en constante augmentation, faisant de cette spculation une opportunit dinvestissement viable.

Images 7 : Elevage descargots gants

PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 29

3.1.3 3.1.3.1

Production halieutique Potentialits

La principale source de protine animale dans lalimentation des habitants de la Cte dIvoire est le poisson avec 16 kg / hab. / an. Les besoins de la population, estims 300 000 tonnes par an, ne sont couverts qu 28% par la production nationale. Ainsi, plus de 70% des besoins sont imports ; ce qui correspond une sortie de devises denviron 100 milliards de F CFA. En outre, la crise qua travers le pays, a entran la destruction de la quasi-totalit des infrastructures dlevage de poissons qui fournissaient des gniteurs ou des alevins aux producteurs (Projet BAD - Ouest, Station Piscicole du CNRA, etc.).

Selon des experts, tous les types dlevage de poissons et de produits halieutiques peuvent se pratiquer en Cte dIvoire. La Cte d'Ivoire possde des atouts naturels considrables: 150 000 ha de lagunes, 350 000 ha de lacs et de nombreux basfonds propices l'implantation d'exploitations aquacoles. Cependant, l'aquaculture continentale est une activit encore essentiellement rurale, secondaire et gnralement pratique sur de petites fermes, dans de petits tangs d'eau douce de faible productivit. En ce qui concerne l'aquaculture lagunaire, c'est une activit pratique depuis les annes 80 en eau saumtre ou en eau douce. Il s'agit de fermes d'levage produisant soit des tilapias en cages flottantes, soit des mchoirons et des silures en enclos. Ces systmes de production sont intensifs. Mais pas pratiqus par nombre de personnes.

3.1.3.2

Choix des filires halieutiques

Le programme a choisi dinstaller les jeunes dans trois filires halieutiques : llevage du Tilapia ou carpe, llevage du machoiron et llevage du crabe. Le Tilapia Dans le monde, le tilapia (toutes espces confondues) est le deuxime plus important groupe de poissons cultiv aprs les carpes et la troisime espce aquacole animale aprs les carpes et les hutres. La production globale de tilapia a augment rapidement depuis les annes 80 et elle devrait atteindre prs de 3 millions de tonnes en 2010. LEurope est peu concerne par cette espce, les importateurs ayant mis sur d'autres produits filets quivalents comme la perche du Nil et maintenant le Panga. Il nen est pas de mme aux USA qui absorbent 80% du tilapia mis sur le marchPIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 30

mondial ; dans ce pays, le tilapia fait partie des cinq espces halieutiques les plus consommes. En France, le tilapia import entier et congel est principalement consomm par les communauts sub-sahariennes. Dorigine africaine, le tilapia est un poisson endmique dans de nombreuses rgions africaines, notamment celle des lagunes du golfe de Guine o ce poisson fait partie des mets de choix. En Cte dIvoire, certaines personnes ne manqueraient pour rien au monde une soire autour de carpes braises accompagnes dattik ou fcule de manioc fermente. Le programme a retenu llevage de cette espce halieutique pour sa valeur nutritionnelle, limportance de sa demande sur le march et la simplicit de ses techniques de production.

Images 8 : Elevage de tilapia

Le Machoiron Dsign sous lappellation de Poisson ministre, le machoiron est rserv aux consommateurs qui ont un pouvoir dachat lev, alors quil est trs apprci en Cte dIvoire. Cest le poisson que lon rserve aux jours de fte et aux htes de marque, fum ou prpar en sauce avec du foutou. La demande pour ce poisson est si forte que l'on n'en trouve peu sur les marchs et il faut souvent se rendre sur les lieux de pche pour s'en procurer. Cette situation se justifie par la difficult de la reproduction en station daquaculture du mchoiron. A cet gard, des chercheurs ivoiriens ont mis au point une technique d'levage permettant de produire des quantits importantes de mchoirons. De quoi saisir cette opportunit pour lever ce poisson grande chelle en vue dapprovisionner les marchs des grandes agglomrations urbaines de Cte dIvoire et dAfrique de louest, mettant ainsi le "poisson-ministre" la porte de toutes les bourses.

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Images 9 : Elevage de machoirons

Le crabe En Asie et dans certains pays africains, la production du crabe se fait grande chelle, car la demande sur le march international est trs importante. En Cte dIvoire, le crabe se consomme dans presque toutes les rgions sans tabou ni interdit. Il existe deux sortes de crabes : le crabe de boue quon trouve dans leau (sale ou douce) et le crabe poilu qui vit sur la terre ferme. Au fil des annes, le commerce de crabes prend de limportance cause de la demande qui croit sans cesse. Le crabe se consomme sous forme de sauces, farcie ou grille. La carcinoculture ou llevage du crabe se pratique petite chelle en Cte dIvoire en ce qui concerne le crabe de boue. Quant au crabe poilu, les populations sen procurent par la rcolte sauvage qui risque terme dexterminer lespce. Compte tenu de la forte demande de crabes sur le march qui se traduit par une augmentation rgulire des prix, il y a lieu dencourage llevage moderne du crabe.

Images 10 : Elevage de crabes poilus

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3.2

Dispositifs de gestion du programme

A ce niveau, en vue de garantir la bonne gouvernance et le succs du programme, il savre indispensable de tenir compte des points suivants : La dsignation dune agence dexcution du programme ayant pour mission la ralisation de lensemble des composantes du programme (la conception et la mise en uvre du programme, ladministration des fonds et le sui-valuation) La dlgation cette agence dexcution, de la mission dinsertion des jeunes dans les activits conomiques La dfinition dune mthode didentification viable des promoteurs Le choix des projets dinvestissements viables Llaboration dun mcanisme de financement intgrant : o Un fonds de garantie public o Une institution bancaire devant recevoir des fonds, prter aux promoteurs, suivre les remboursements des fonds prts pour assurer un mcanisme de revolving Des appuis de cabinets dexpertise (finances et comptabilit, juridique, management, etc.) pour encadrer la gestion des projets Loctroi au programme des sites ddis la ralisation des projets dans les diffrentes rgions du pays La prise de dispositions administratives accordant des incitations aux investissements raliss sur ces sites La promotion en faveur des projets dinvestissements sur ces sites Le recours aux appuis ventuels de certains programmes denvergure nationale existants Le recours aux dispositions des institutions internationales ou sous rgionales favorables la ralisation du programme (financement, recherche de dbouchs, facilits fiscales, etc.) La cration des centres dincubation dans les rgions dexploitation des projets (exposition et vente de matriels techniques, formation lutilisation des quipements, maintenance des outils, fabrication des petites pices de rechange, etc.) Les appuis de partenaires techniques et financiers.

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3.3

Mthodes de production et options technologiques

Le programme vise privilgier les mthodes culturales amliores et les petites technologies de conservation et de transformation (locales ou importes), particulirement celles diminuant la pnibilit et amliorant la productivit du travail des promoteurs/trices. Ainsi, le programme pourra rduire les importantes pertes post-rcoltes, estimes 30% pour la banane plantain, 40 % pour la mangue, 25% pour le mas et 100% pour la pomme de cajou, qui sont encore leves faute de moyens adquats de conservation ou de transfo-conservation dans les zones de production.

3.4

Dispositions spcifiques en faveur des promoteurs

Pour susciter lengouement des jeunes et assurer le succs des diffrents projets du programme, il y a ncessit de : denvisager lamlioration des conditions de vie en milieu rural, notamment dans les zones dexploitation des projets par la cration des infrastructures rcratives, sportives et culturelles de donner une formation adquate et de prparer les promoteurs lexercice du mtier choisi de mettre en place un systme viable doctroi des fonds et de remboursement garantissant la bonne gestion des projets et la prennisation du programme de faire appel des expertises pour lencadrement et lassistance des promoteurs dans leur gestion.

4. MISSION La mission du programme est de promouvoir les emplois pour les jeunes travers lexploitation des activits de production, de conservation, de transformation et de commercialisation des produits agricoles et dlevage, ainsi que celle des services rattachs.

5. OBJECTIFS Les objectifs du programme se dclinent de deux manires, savoir lobjectif gnral et les objectifs spcifiques.

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5.1

Objectif gnral

Lobjectif gnral est de crer des emplois pour les jeunes travers lexploitation des opportunits dinvestissement dans les secteurs de production agricole, animale et halieutique. Ce programme pourra terme stabiliser les jeunes vivants en milieu rural et entraner ceux des villes vers les sites dimplantation des exploitations.

5.2

Objectifs spcifiques

Il sagit, travers les filires anacarde, vivrire, de production animale et halieutique, ainsi que des services rattachs, de : Recenser des projets dinvestissement dans les domaines de production, de conservation, de transformation et de commercialisation Identifier les bnficiaires potentiels en majorit les jeunes et les femmes forms ou non forms Rechercher les sources de financement Mettre en place un mcanisme de gestion des projets Renforcer les capacits des bnficiaires Rendre performante la production agricole, animale et halieutique Augmenter les revenus des producteurs et des leveurs Equilibrer les revenus sur lanne par la diversification des activits de production Contribuer la mise en uvre du programme de politique de scurit alimentaire.

6. RESULTATS ATTENDUS Au terme des dlais fixer dans le cadre de la planification des projets, la ralisation des diffrentes composantes du programme doit atteindre les rsultats suivants : Les projets dinvestissements rentables sont recenss Les bnficiaires sont identifis Les financements attendus sont disponibles Les capacits des bnficiaires sont renforces Les projets sont mis en uvre Un mcanisme performant de gestion des projets est mis en place et est oprationnel Des milliers demplois sont crs au profit des jeunes et des femmes forms et non forms La quantit et la qualit de la production agricole sont amliores Les revenus des producteurs et des leveurs sont amliors Les revenus des producteurs et des leveurs sont harmonieusement rpartis sur lanne La scurit alimentaire des populations est assure.PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 35

7. ACTIVITES La mise en uvre du programme se fera travers 9 activits spcifiques. Il sagit de : Recenser des projets dinvestissements et des emplois Identifier les bnficiaires potentiels Rechercher les sources de financement Mettre en place un mcanisme de gestion des projets Renforcer les capacits des bnficiaires Rendre performante la production agricole, animale et halieutique Augmenter les revenus des producteurs et des leveurs Equilibrer les revenus sur lanne par la diversification des activits de production Contribuer la mise en uvre du programme de politique de scurit alimentaire.

7.1

Recenser des projets dinvestissements et des emplois potentiels

Il sagit de rpertorier des opportunits dinvestissements sous formes de projets dans les domaines de production, de conservation, de transformation et de commercialisation. A cet gard, le programme a tabli un portefeuille des groupes de projets dans les domaines de productions agricole, animale, halieutique et des services rattachs, qui seront dmultiplis, en cas de besoin des promoteurs/trices, dans les diffrentes rgions dexploitation. De mme, il sagit de dterminer le nombre des emplois que pourraient gnrer les diffrents projets retenus, car in fine le programme vise insrer les jeunes dans le tissu conomique du pays.

A. Recensement des projets dinvestissements

7.1.1

Units de production agricole

Les units de production concernent les cultures vivrires et marachres. 7.1.1.1 Cultures Vivrires (Cf. annexe n 1)

Au titre des cultures vivrires, le programme a retenu le riz pluvial, le riz irrigu, le riz de bas fonds, le manioc, le mas, la banane plantain et ligname. A cet gard, les 7 opportunits dinvestissements ci-aprs seront ralises : Projet de production de riz pluvial Projet de production de riz irrigu Projet de production de riz de bas fondsPIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 36

Projet de production de manioc Projet de production de mas Projet de production de banane plantain Projet de production de ligname.

7.1.1.2

Cultures Marachres (Cf. annexe n 2)

Quant aux cultures marachres, la tomate, le piment, le gombo, laubergine, loignon et le chou ont t retenus comme spculations exploiter. Ainsi, les 6 projets ciaprs seront mis en uvre : Projet de production de la tomate Projet de production de piment Projet de production du gombo Projet de production de laubergine Projet de production de loignon Projet de production de chou.

7.1.2

Units de production animale

Il sagit de crer des petites fermes employant 2 10 personnes en moyenne, dans les domaines de laviculture, la porciculture, lhliciculture et laulacodiculture. 7.1.2.1 Aviculture (Cf. annexe n 3)

Au titre de laviculture, les projets ci-aprs ont t rpertoris : Projet de cration de 500 fermes dlevage de pondeuses Projet de cration de 100 fermes de poulets de chair Projet de cration dunits de production de poussins

7.1.2.2

Porciculture (Cf. annexe n 4)

Il sagit de mettre en uvre lactivit suivante : Projet de cration de fermes dlevage de porcs.

7.1.2.3

Hliciculture (Cf. annexe n 5)

A ce niveau, il est question dexploiter lopportunit ci-aprs : Projet de cration de fermes dlevage descargots.

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7.1.2.4

Auladociculture (Cf. annexe n 6)

Il sagit de mettre en uvre lactivit suivante : 7.1.3 Projet de cration de fermes dlevage dagoutis. Units de production halieutique

Il sagit de raliser des projets de pisciculture et de carcinoculture dans des rgions appropries du pays. 7.1.3.1 Pisciculture (Cf. annexe n 7)

Au titre de la pisciculture, le programme a retenu llevage du Tilapia et celui du machoiron. Ainsi, les 2 projets ci-aprs indiqus seront raliss : Projet de cration de fermes dlevage de Tilapia (carpes) Projet de cration de fermes dlevage de Machoiron.

7.1.3.2

Carcinoculture (Cf. annexe n 8)

Concernant la carcinoculture, il a t retenu la mise en uvre dans les rgions ctires du pays, du projet suivant : Projet de cration de fermes dlevage de crabes poilus.

7.1.4

Units de production des aliments de btail (Cf. annexe n 9)

Il sagit de crer des petites units de production daliments de btail capacits adaptes aux installations des zones dimplantations. Ainsi, le projet ci-aprs a t identifi : Projet de cration dunits de production daliments de btail (1, 2, 3, 4 ou plus aliments).

7.1.5

Units de conservation et de transformation des produits agricoles (Cf. annexe n 10)

Il sagit des units de petites et moyennes tailles avec une technologie permettant lutilisation dune grande main duvre. Certaines units serviront conserver ou transformer une seule spculation et dautres multifonctionnelles traiter la fois plusieurs produits, sur toute lanne.

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Les produits attendus sont destins au march ivoirien, au march sous rgional et au march international. A ce titre, les 40 opportunits dinvestissements ci-aprs ont t retenues : Projet de cration dunits de production de jus naturel, de jus concentr et de sirop (orange, mangue, citron, gingembre, ananas de pomme de cajou) Projet de cration dunit de production de jus naturel, de jus concentr et de sirop d'orange Projet de cration dunit de production de jus naturel, de jus concentr et de sirop de mangue Projet de cration dunit de production de jus naturel, de jus concentr et de sirop de citron Projet de cration dunits de production de jus naturel, de jus concentr et de sirop de gingembre Projet de cration dunit de production de jus naturel, de jus concentr et de sirop d'ananas Projet de cration dunit de production de jus naturel, de jus concentr et de sirop de pomme de cajou Projet de cration dunit de production de ptillant (champagne non alcoolis) dananas et de pomme de cajou Projet de cration dunit de production de ptillant (champagne non alcoolis) dananas Projet de cration dunit de production de ptillant (champagne non alcoolis) de pomme de cajou Projet de cration dunit de production de jus reconstitu (orange, mangue, citron, ananas, pomme de cajou, gingembre) Projet de cration dunit de production de confiture/Jam de mangue, dorange, de pomme de cajou Projet de cration dunit de production de confiture/Jam de mangue Projet de cration dunit de production de confiture/Jam dorange Projet de cration dunit de production de confiture/Jam de pomme de cajou Projet de cration dunit de production de confits dorange, de mangue, dananas, de piment, daubergine, de pomme de cajou, de citron Projet de cration dunit de production de confits dorange Projet de cration dunit de production de confits de mangue Projet de cration dunit de production de confits dananas Projet de cration dunit de production de confits de piment Projet de cration dunit de production de confits daubergine Projet de cration dunit de production de confits de pomme de cajou Projet de cration dunit de production de confits de citron Projet de cration dunit de production de concentr et de Ketchup de tomate

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Projet de cration dunit de production de concentr de tomate Projet de cration dunit de production de Ketchup de tomate Projet de cration dunit de production de poudre de piment et de gombo Projet de cration dunit de production de poudre de piment Projet de cration dunit de production de poudre de gombo Projet de cration dunit de dcorticage et demballage de riz Projet de cration dunit de traitement et demballage doignon Projet de cration dunit de production de Chips de manioc, digname et de banane plantain Projet de cration dunit de production de Chips de manioc Projet de cration dunit de production de Chips digname Projet de cration dunit de production de Chips de banane plantain Projet de cration dunit de production de farine de manioc et de mas Projet de cration dunit de production de farine de manioc Projet de cration dunit de production de farine de mas Projet de cration dunit de production damidon de manioc et de mas Projet de cration dunit de production damidon de manioc.

7.1.6

Units de transformation de noix et de pomme de cajou

La filire anacarde ivoirienne offre des opportunits dinvestissements dans la transformation, entre autres, des noix brutes et des pommes de cajou. 7.1.6.1 Units de transformation de noix de cajou (Cf. annexe n 10)

La transformation de la noix de cajou sarticule des modules comprenant 1 unit centrale, 5 units satellites et 5 antennes de dcorticage par unit satellite. Sur cette base, le programme a retenu la ralisation des 6 opportunits ci-aprs, dans les 11 rgions productrices de lanacarde : Projet de cration de 2 units centrales de transformation de noix de cajou de 5.000 tonnes Projet de cration de 2 units centrales de transformation de noix de cajou de 3.000 tonnes Projet de cration de 33 units centrales de transformation de noix de cajou de 2.500 tonnes Projet de cration de 22 units satellites de transformation de noix de cajou de 500 tonnes Projet de cration de 33 units satellites de transformation de noix de cajou de 400 tonnes Projet de cration de 275 antennes de dcorticage de noix de cajou de 250 tonnes.

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7.1.6.2

Units de transformation de pomme de cajou (Cf. annexe n 10)

Btie autour des modules comprenant une unit centrale et deux units locales, la transformation de la pomme de cajou se fera dans les 11 rgions productrices de lanacarde. A cet gard, les 2 projets ci-aprs seront raliss : Projet de cration de 11 units centrales de transformation de pomme de cajou de 25.000 tonnes Projet de cration de 22 units locales de transformation de pomme de cajou de 2.500 tonnes.

7.1.7

Entits de valorisation de la commercialisation des produits agricoles

Au titre de la valorisation de la commercialisation des produits agricole, animal et halieutique, il sagit de mettre en place des infrastructures de stockage (magasins), des units de production des emballages et des socits de services pour assurer la distribution, le gardiennage, le transport, etc.

7.1.7.1

Construction et gestion des magasins

Au titre des magasins de stockage et de conservation, le programme a retenu lopportunit dexploiter les 2 projets suivants : Projet de construction de 340 magasins de groupage de noix de cajou Projet de construction de 1 000 magasins de stockage des autres produits agricoles (mas, arachides, igname, riz, etc.). Unit de production des emballages

7.1.7.2

Il sagit de crer des units de production des emballages destins aux noix de cajou et aux autres produits transforms par des projets du programme, notamment les jus de fruits, le riz, lamidon, le mas, etc. Ainsi, les 3 projets ci-aprs seront raliss : Projet de cration d'une unit de production de sacherie Intercajou Projet de cration dune unit de production dalvoles Projet de cration des units de production des emballages des produits transforms. Socits de services

7.1.7.3

La ralisation des projets de production, de conservation et de transformation gnre divers besoins de services. A cet gard, le programme a prvu lexploitation de ces besoins sous formes de 12 projets, notamment : Projet de cration de socit de construction btimentPIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 41

Projet de cration d'agence conseil en communication Projet de cration de compagnie d'assurance Projet de cration de socit de gardiennage Projet de cration de compagnies de transport des produits agricoles Projet de cration de socits de distribution des vivriers Projet de cration de socits de magasins de stockage des produits agricoles Projet de cration de socits de distribution de poissons Projet de cration de socits de distribution de volaille Projet de cration de socits de distribution d'agoutis et d'escargots Projet de cration de socits d'exportation de poulets de chair et des ufs Projet de cration des centres dincubation.

B. Dtermination du nombre des emplois potentiels Le choix des opportunits dinvestissement doit tenir compte la fois de leurs potentiels demplois gnrer et de leur viabilit conomique. A cet gard, les diffrentes tudes techniques conduire devront produire des statistiques demplois potentiels du programme. Certains groupes de projets dj identifis ont permis de rpertorier les emplois directs indiqus dans le tableau ciaprs :Dsignation des projets Projet de cration de fermes dlevage de pondeuses Projet de cration de fermes de poulets de chair Projet de cration dunits centrales de transformation de noix de cajou de 5.000 tonnes Projet de cration dunits centrales de transformation de noix de cajou de 3.000 tonnes Projet de cration dunits centrales de transformation de noix de cajou de 2.500 tonnes Projet de cration dunits satellites de transformation de noix de cajou de 500 tonnes Projet de cration dunits satellites de transformation de noix de cajou de 400 tonnes Projet de cration dantennes de dcorticage de noix de cajou de 250 tonnes Projet de cration dunits centrales de transformation de pomme de cajou de 25.000 tonnes Projet de cration dunits locales de transformation de pomme de cajou de 2.500 tonnes. Total Quantit (units dexploitation) 500 100 2 2 33 22 33 275 11 22 1 000 Nombre demplois 600 1 000 3 008 1 804 24 816 6 622 3 960 22 000 7 854 1 529 73 193

Ces statistiques seront confirmes par des tudes techniques approfondies.

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7.2

Identifier les bnficiaires potentiels

Il sagit de recenser des jeunes et des femmes dsireux dentreprendre dans les domaines de la production, de la conservation, de la transformation et de la commercialisation des productions agricoles, animales et halieutiques, notamment : Les cultures vivrires (riz pluvial, riz irrigu, riz de bas fonds, manioc, mas, banane plantain et igname) Les cultures marachres (tomate, piment, gombo, aubergine, oignon et chou) Laviculture (poulet de chair et pondeuse) La porci-culture (porc) La pisciculture (Tilapia et machoiron) La carcinoculture (crabe) Lhliciculture (escargot) Lauladociculture (agouti) La production des aliments de btail La conservation et la transformation des vivriers La transformation de noix de cajou La transformation de pomme de cajou La valorisation de la commercialisation de lanacarde La valorisation de la commercialisation des vivriers.

7.3

Rechercher les sources de financement

Afin dassurer la ralisation du programme, plusieurs sources de financement ont t identifies. Il sagit des institutions nationales, des institutions sous rgionales et rgionale et les partenaires au dveloppement. 7.3.1 Institutions nationales

Le programme doit sappuyer sur les institutions suivantes : FNS (Fonds national de solidarit) Fonds de garantie Compagnies dassurance Institutions financires nationales (Banques publiques et prives) Organisations interprofessionnelles agricoles (filires de lanacarde, des volailles, des vivriers, etc..).

7.3.2

Institutions sous rgionales et rgionale de lAfrique

A ce niveau, le programme envisage de prospecter en matire de recherche de financement, de dbouchs et de facilits fiscales, de prendre attache avec certaines institutions sous rgionales et rgionale.

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Il sagit, entre autres, de : 7.3.3 Conseil de lEntente UEMOA CEDEAO UA.

Partenaires au dveloppement

Le programme a retenu de contacter les institutions ci-aprs dans la recherche de partenaires : Ambassades Banque mondiale Banque africaine de dveloppement (BAD) Banque dinvestissement et de dveloppement de la CEDEAO (BIDC) Banque ouest africaine de dveloppement (BOAD) Union europenne Le systme des nations Unis (ONUDI, PNUD, FAO, etc.) Etc.

7.4

Mettre en place un mcanisme de gestion des projets

Pour lexcution du programme avec succs, il a t dcid de mettre en place un mcanisme de gestion des projets identifis avec la contribution des acteurs ci-aprs dsigns. Il sagit dune agence dexcution agissant en qualit de matre douvrage dlgu et des cabinets dexpertise comptable et juridique pour fournir des prestations de services. 7.4.1 Agence dexcution du programme Lagence dexcution du programme assurera les missions suivantes : la conception du programme la ralisation des tudes des projets du programme la planification des activits du programme en accord avec les services techniques du matre douvrage llaboration dun portefeuille de projets du programme la diffusion du programme lchelle nationale en vue de permettre aux populations cibles de souscrire aux diffrents projets en accord avec les services techniques du Ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique llaboration et la mise en uvre du mcanisme de mobilisation et de collecte des ressources financires additionnelles en faveur de la valorisation des produits des filires choisies (anacarde, vivriers, aviculture, pisciculture, porciculture, etc.) en vue de la ralisation du programmePIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 44

ladministration des fonds llaboration et la mise en uvre du mcanisme des incitations en faveur des investissements des jeunes promoteurs/trices la recherche des partenaires techniques, financiers et des partenaires au dveloppement le conseil et lassistance du matre douvrage sur la mise en uvre du programme la prparation et la participation aux processus de passation de march ltablissement et la signature des ordres de services la coordination des activits des partenaires techniques du programme la coordination des relations du programme avec les partenaires financiers et les partenaires au dveloppement la supervision technique, administrative et financire de lexcution des contrats par les prestataires ltablissement et visa des dcomptes sur base des factures des oprateurs lorganisation de la rception des travaux lidentification, la cration et la gestion des sites et des plateformes dimplantation des projets du programme la promotion des investissements sur ces sites la participation au comit de validation des dossiers de demande des bnficiaires du programme llaboration, la mise en uvre et la coordination du mcanisme de financement en revolving et de remboursement des emprunts des projets du programme la conception et la ralisation des modules de formation et dencadrement des bnficiaires du programme la mise en place des projets du programme le suivi-valuation des projets du programme.

7.4.2

Cabinets d'expertise comptable

Ces cabinets dexpertise comptable auront, entre autres charges : Llaboration des plans comptables Lappui la gestion comptable et financire La formation des promoteurs/trices.

7.4.3

Cabinets d'expertise juridique Quant aux cabinets juridiques, ils assureront, entre autres, les tches suivantes :

La constitution des socits La rdaction des conventions Le conseil juridique.

PIJSAE : Programme dInsertion des Jeunes dans les Secteurs dActivits Economiques Page 45

7.5

Renforcer les capacits des bnficiaires

Il sagit de mettre en place des projets de formation et dassistance en faveur des bnficiaires du programme dans les mtiers et domaines de comptences choisis. A cet gard, des sminaires et ateliers de formation seront organiss selon un planning appropri.

7.6

Rendre performante la production agricole, animale et halieutique

La performance dans les domaines agricole, animal et halieutique passe par lapplica