document de liaison - muséum national d'histoire...

Conservatoire botanique national du Bassin parisien UMS 2699 – Unité Inventaire et suivi de la biodiversité

Muséum national d’Histoire naturelle 61, rue Buffon - CP 53 - 75005 Paris– France

Tél. : 01 40 79 35 54 – [email protected]

Document de liaison Réseau des correspondants botanistes de la région Centre

Juillet 2011

R. Dupré, J. Cordier & P. Vahrameev – Document de liaison des correspondants du Centre – Juillet 2011 1

Atlas de la flore du Centre

Document de liaison des correspondants – Juillet 2011 Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre, sous la responsabilité de Frédéric Hendoux, Directeur du Conservatoire Conservatoire botanique national du Bassin Parisien Muséum national d’Histoire naturelle 61 rue Buffon CP 53 75005 Paris Cedex 05 Tél. : 01 40 79 35 54 – Fax : 01 40 79 35 53 E-mail : [email protected] Jordane Cordier, Responsable de la délégation Centre Conservatoire botanique national du Bassin parisien Délégation Centre 5 avenue Buffon BP6407, 45064 Orléans Cedex 2 Tel. : 02 36 17 41 31 – Fax : 02.36.17.41.30 E-Mail : [email protected] Rédaction et relecture : Rémi Dupré, Jordane Cordier, Patricia Vahrameev et Frédéric Hendoux

Gestion des données, analyse, cartographie : Anne Beylot, Maëlle Rambaud, Rémi Dupré & Patricia Vahrameev Animation du réseau de correspondants : Rémi Dupré : Tél. : 02 36 17 41 32 Courriel : [email protected] Crédits photos

GA : © MNHN-CBNBP G. Arnal

JC : © MNHN-CBNBP J. Cordier

NR : © MNHN-CBNBP N. Roboüam

PB : © P. Boudier

PV : © MNHN-CBNBP P. Vahrameev

RD : © MNHN-CBNBP R. Dupré

Photo de couverture : Prairie de la vallée de la Grande Sauldre à Narcisse des poètes, Sens-Beaujeu, Pays Fort (Cher), 6 mai 2009 -

photo RD


Sommaire

1 – Présentation du CBNBP 4 1.1 – Les missions et la zone d’agrément 4 1.2 – La délégation Centre 4

1.2.1 Les principales missions et le personnel 5

1.2.2 La diffusion des connaissances 9

1.3 – La base de données FLORA et le portail Internet 10 1.3.1 La cartographie des espèces sur le territoire d’agrément 11

1.3.2 La cartographie des espèces par département ou sur la région Centre 12

1.3.3 La recherche des espèces par commune 14

2 – Inventaire de la flore régionale 16 2.1 – Les données historiques 16

2.1.1 La bibliographie 16

2.1.2 Les herbiers 17

2.2 – Les inventaires du CBNBP 17 2.2.1 Méthodologie d’échantillonnage et anciens inventaires par communes 17

2.2.2 Les nouveaux inventaires par mailles carrées et quelques nouvelles orientations 18

2.2.3 Les inventaires thématiques 20

2.3 – Le réseau de correspondants 20 2.4 – La photothèque 21 2.5 – Aperçu sur le projet d’atlas de la flore du Centre 21 3 – Brève synthèse floristique régionale 22 3.1 – Estimation de la pression de prospection 22

3.1.1 Quelques chiffres 22

3.1.2 Des répartitions communales d’espèces cibles 23

3.2 – Cartes de synthèse 25 3.2.1 Cartes communales 25

3.2.1 Cartes par mailles Lambert 93 de 5 x 5 Km 25

4 – Quelques répartitions d’espèces rares 33

ANNEXES 56 Bibliographie succincte Acte d’engagement pour recevoir le login FLORA Bordereaux CBNBP Catalogue de la flore régionale de la région Centre Appel à communication des 6èmes Rencontres botaniques du Centre


Centaurea triumfetti subsp. lugdunensis (Jord.) Dostál Centaurée de Lyon Saint-Germain-des-Bois (Cher), 2009 Photo RD


1 – Présentation du Conservatoire botanique national du Bassin parisien 1.1 – Les missions et la zone d’agrément

Le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP), service scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), a été créé en 1994. Il est englobé actuellement dans l’UMS « Inventaire et Suivi de la Biodiversité » qui dépend du Département Ecologie et Gestion de la Biodiversité (Directeur : Robert Barbault). Les Ministères en charge de la Recherche et de l’Ecologie sont ses ministères de tutelle.

Le CBNBP fait partie d'un réseau de Conservatoires botaniques nationaux (CBN). Un agrément du Ministère en charge de l'Environnement fournit à chaque CBN un cahier des charges et fixe sa zone d'action et ses missions.

Le CBNBP a reçu son premier agrément en 1998, ce dernier étant renouvelable tous les cinq ans environ. Il a été renouvelé en 2003 puis en 2009. Son territoire d'agrément se compose des régions Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Ile-de-France et du département de la Sarthe (Pays-de-la-Loire).

Le CBNBP développe des missions fondamentales de : connaissance et répartition de la flore et des habitats ; conservation des espèces et des habitats les plus rares et les plus menacés ; recherche dans le domaine de la biologie de la conservation de la flore ; expertise technique vis-à-vis de l’Etat et des Collectivités locales ; information et éducation du public.

Le siège administratif, la délégation Ile-de-France, le pôle informatique et le pôle conservation sont situés à Paris dans les locaux du MNHN à proximité du Jardin des plantes. Pour remplir les missions dans les autres zones géographiques, des délégations ont été créées en :

Bourgogne, sur le site administratif du PNR du Morvan à Saint-Brisson (58) ; Centre, dans les locaux de la DREAL à Orléans (45) ; Champagne-Ardenne, dans les locaux de l’Arifor à Châlons-en-Champagne (51) ; Sarthe, à la Maison de l’Eau du Mans (72).

En outre, un observatoire des habitats a été consitué afin d’assurer une coordination et un service transversal sur cette thématique. 1.2 – La délégation Centre La délégation Centre a été créée en septembre 1999 en étroite collaboration avec la DREAL Centre (ex-DIREN Centre) et bénéficie depuis peu du soutien du Conseil Régional


1.2.1 – Les principales missions et le personnel La délégation s’est d’abord investie dans la connaissance de la flore vasculaire et de sa répartition sur le territoire régional avec les inventaires floristiques communaux dont la première phase s’est achevée en 2010. D’autres missions ont été développées progressivement comme les inventaires ZNIEFF à partir de 2002 ou l’expertise Natura 2000 en Sologne depuis 2006. De nouvelles thématiques sont actuellement traitées concernant les plantes invasives, la Trame Verte et Bleue (TVB) et la connaissance phytosociologique des habitats de la région (typologie des végétations et élaboration du synsystème régional).

Il est prévu à court terme d’élargir la connaissance de la flore régionale à celle des bryophytes (mousses et plantes associées) et des champignons, sous réserve de disposer de moyens financiers au titre du programme pilote Carnet B engagé par le Ministère du Développement Durable du Territoire et de l’Environnement. L’acquisition des compétences se fera en interne avec l’aide notamment de Pierre Boudier, Conservateur du Muséum de Chartres et éminent bryologue, et de Francis Olivereau, mycologue réputé de la DREAL Centre, ceci en cohérence avec les programmes d’actions en cours portés par la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux.

Le renforcement progressif des actions de conservation in situ et ex situ pour des espèces et des habitats menacés se fera en collaboration avec les gestionnaires d’espaces naturels, notamment le Conservatoire des Espaces Naturels du Centre (CEN CENTRE), l’Office National des Forêts ou les départements mettant en œuvre la politique des espaces naturels sensibles.

En 2011, la délégation Centre du CBNBP comprend 8 salariés. Le tableau ci-après recense les différentes missions de la délégation, la plupart étant en étroite connexion les unes avec les autres.

Principales missions 2011

BESLIN Ophélie Connaissance des habitats (synsystème régional) Expertise Natura 2000 Sologne et Chambord

CORDIER Jordane

Responsable délégation Atlas régional Flore régionale Carnet B Livre rouge régional

DESMOULINS Florient

Inventaires permanents ZNIEFF Expertise Natura 2000 Sologne et Chambord Carnet B Plantes invasives Inventaires floristiques (bryophytes, fonge)

DUPRÉ Rémi

Inventaires floristiques (trachéophytes, bryophytes) Réseau de correspondants Atlas régional Flore régionale Conservation

NOBILLIAUX Simon Inventaires permanents ZNIEFF Partenariat avec le Conseil général du Loiret Carnet B

PUJOL Damien

Expertise Natura 2000 Sologne et Chambord Connaissance des habitats (Synsystème régional) Appui technique à la DREAL SCAP

ROBOÜAM Nicolas Inventaires permanents ZNIEFF Trame Verte et Bleue Partenariat avec le Conseil général du Loiret

VAHRAMEEV Patricia

Réserves Naturelles Régionales Plantes invasives Inventaires floristiques Atlas régional


Les missions sont décrites très succinctement ci-après (pour plus de renseignements, contacter le chargé de mission responsable ; les coordonnées sont disponibles sur le site Internet du CBNBP sous l’onglet « Présentation du CBNBP » puis « Annuaire »).

Appui technique à la DREAL

En plus des dossiers qui lui sont confiés par la DREAL, le CBNBP est sollicité comme soutien scientifique et technique, en particulier pour la participation à l’encadrement scientifique des Réserves Naturelles Nationales, la relecture puis la mise en œuvre locale des Plans Nationaux d’Action Luronium natans et messicoles, les avis et les porter à connaissance sur les espèces protégées, les contre-expertises de terrain liées aux procédures d’étude d’impact et d’évaluation environnementale, des synthèses thématiques et une réflexion sur l’évolution de la liste régionale des espèces protégées.

Carnet B

La cartographie nationale des enjeux territorialisés de Biodiversité remarquable, ou Carnet B, est un programme initié par l’Etat consécutivement au Grenelle de l’Environnement et coordonné par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Le Carnet B vise à obtenir dans les dix ans une cartographie fine de tous les éléments remarquables de la biodiversité (faune, flore, champignons, lichens, habitats naturels) afin de constituer une aide à l’aménagement du territoire. Le rendu national s’effectuera selon un maillage Lambert 93 de 10 x 10 Km. 2011 est une année test dans les régions Centre et Lorraine. La DREAL Centre a confié au CBNBP le volet flore et habitats naturels avec comme objectif, cette année, la cartographie des pelouses calcicoles classées en ZNIEFF. De plus, la délégation Centre du CBNBP est corédacteur de la note méthodologique flore au niveau national.

Connaissance des habitats - Synsystème régional

Etablir la typologie des habitats en région Centre combine une phase de recensement bibliographique des associations végétales décrites et observées, ou potentiellement présentes, en région selon la méthode phytosociologique sigmatiste, suivie d'une campagne de terrain ciblant les habitats dont la présence et la description sont à préciser par des relevés phytosociologiques. Ces deux phases permettent d'actualiser et d'homogénéiser les connaissances concernant les associations observées. Cette mission vise à réaliser un synopsis des habitats associé à des fiches descriptives et une clé des habitats de la région. Une phase de validation des associations sera à réaliser en second temps à l’échelle de l'ensemble du territoire d’agrément du CBNBP. Cet outil permettra alors d’homogénéiser les données collectées par les différents acteurs de terrain, de mieux gérer les données habitats centralisées dans la base de données du CBNBP et d’améliorer sensiblement la mise à disposition de ces informations auprès des pouvoirs publics. Il permettra en outre de faciliter l’interprétation des habitats sur le terrain par les gestionnaires de milieux naturels, les bureaux d’études et plus généralement l’ensemble des naturalistes.

Expertise NATURA 2000 Sologne et Chambord

La DREAL Centre a confié depuis 2006 au CBNBP l’identification et la cartographie des habitats naturels et de la flore des annexes I et II de la directive "Habitats" présents dans le site Sologne. Depuis, près de 57 000 hectares ont été cartographiés dont 15 000 hectares en 2010. Le Domaine national de Chambord, également inscrit en site Natura 2000, nous a confié une mission similaire sur son territoire pour cette année. En outre, le CBNBP apporte un concours scientifique à la Dreal Centre pour le suivi des DOCOBS et participe à l’évaluation de la flore et des habitats lors des rapportages réguliers exigés par la commission européenne.


Flore régionale

Il s’agit d’un projet qui compile et adapte les clés de détermination pour la flore vasculaire du Centre à partir des principales flores de référence couvrant le territoire régional. Les éléments déterminants pour la reconnaissance sont illustrés par des photos. Cette flore du Centre a vocation à être éditée et pourrait être associée à la publication de l’Atlas de la flore du Centre. Déjà rédigée et illustrée, celle-ci est en cours de tests et de compléments pour les descriptifs écologiques des espèces.

Inventaire permanent ZNIEFF

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), outil de connaissance du patrimoine naturel français, se présentent sous la forme d’un réseau cartographié de sites naturels ou semi-naturels remarquables du point de vue de la biodiversité. 2010 a vu l’achèvement de l’actualisation des ZNIEFF de deuxième génération en région Centre. Afin de maintenir à jour et compléter cet inventaire, la DREAL Centre a décidé la poursuite de l’inventaire permanent, puis de mettre en œuvre une cartographie des habitats et des espèces patrimoniales des sites à partir de 2010, mission qu’elle a confiée au CBNBP. En plus de la proposition de nouvelles zones (essentiellement grâce au réseau de correspondants et aux inventaires internes) et de l’actualisation d’anciens sites pour les volets flore et habitats, le CBNBP a été désigné comme secrétariat des ZNIEFF : coordination entre les acteurs, compilation des données, suivi des validations avec le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) et le Service du Patrimoine Naturel (SPN) du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). En 2010, 156 propositions, dont 13 issues des correspondants du CBNBP, ont été faites (nouvelles zones, actualisations, suppressions).

Livre rouge régional

Une liste des plantes vasculaires menacées de la région Centre a été établie en adaptant les critères définis par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Elle est réalisée sur la base des connaissances disponibles dans FLORA. La vulnérabilité des taxons classés rares, c’est-à-dire recensés après 1990 dans moins de 8% des communes de la région, a été estimée. Ils sont classés en cinq catégories :

1- Taxons présumés disparus 2- Taxons en danger critique d’extinction 3- Taxons en danger 4- Taxons vulnérables 5- Taxons de préoccupation mineure

Cette liste constitue un outil d’aide à l’identification et à l’évaluation des enjeux de conservation. La liste des taxons en danger critique d’extinction, environ 170 espèces, représente les taxons les plus menacés et pouvant bénéficier de mesures prioritaires de préservation. Suite à la nouvelle procédure d’évaluation des taxons des listes rouges régionales définies par l’UICN, cette liste fera l’objet d’un toilettage en cohérence avec une méthodologie homogène au niveau national. Il s’agira ensuite, selon le cadre définit au niveau national, de proposer une actualisation de la liste des espèces végétales protégées de la région Centre en complément de la liste nationale.

Cette liste est disponible sur le site internet de la DREAL Centre : http://www.centre.developpement-durable.gouv.fr/especes-et-habitats-naturels-r233.html

Partenariat avec le Conseil général du Loiret

Une convention vient d’être signée pour trois ans, de 2011 à 2013, entre le Conseil Général du Loiret et le CBNBP afin d’identifier les enjeux flore et habitats des bords de route du département et de proposer des mesures de gestion adaptées ainsi que d’apporter un appui scientifique sur le schéma directeur des ENS.


Plantes invasives

Le Groupe de Travail Plantes Invasives (GTPI) région Centre a été constitué pour répondre à la problématique de gestion des plantes invasives sur l’ensemble du territoire régional. Le Groupe, co-piloté par le Conservatoire des Espaces Naturels du Centre (CEN CENTRE) et le CBNBP, a pour objectifs la mise en cohérence des actions de connaissance, de gestion et de communication sur les plantes invasives et, à terme, de mettre en place un réseau de veille, de détecter très tôt tout nouveau cas d’invasion biologique et de se doter de moyens opérationnels et coordonnés de lutte sur le terrain.

La mise en place de l’observatoire des plantes invasives est confiée au CBNBP et la connaissance de leur répartition s’appuie sur la base de données FLORA. Les cartes des stations sont consultables sur le document de stratégie régionale relative aux plantes invasives en région Centre disponible sur demande. Environ 4500 données sont présentes dans la base de données FLORA. Toutefois, au vu de la rapidité de colonisation de certaines espèces, les cartographies se doivent d’être actualisées en continu. Il est demandé aux observateurs locaux de transmettre leurs observations d’espèces invasives au CBNBP à l’aide du bordereau d’inventaire mis à disposition (voir annexes) ou de tout autre document faisant état de stations d’espèces invasives. Pour être intégré à la base de données, il est impératif de localiser précisément la station sur une carte ou à l’aide de coordonnées GPS et de connaître a minima l’identité de l’observateur, la date d’observation, la commune, le lieu-dit et l’espèce observée. Il est également vivement conseillé de renseigner la surface envahie, ce qui permet de préciser l’état de la colonisation et d’orienter les stratégies de gestion. Les champs concernant le milieu colonisé ou l’état de la population sont optionnels mais leur précision permet d’améliorer les connaissances sur la biologie et l’écologie des espèces.

La liste des espèces invasives de la région est disponible sur le site Internet de la DREAL Centre : http://www.centre.developpement-durable.gouv.fr/especes-invasives-r232.html. Cette liste est amenée à évoluer fin 2011.

Des journées de formation à la reconnaissance sont organisées par le CBNBP en septembre.

Un guide d’identification des principales plantes exotiques envahissantes est également à votre disposition au siège du CEN CENTRE et sur le site internet du centre de ressources Loire Nature : http://centrederessources-loirenature.com (Hudin S., Vahrameev P. et al. 2010. – Guide d’identification des plantes exotiques envahissant les milieux aquatiques et les berges du bassin Loire-Bretagne. Fédération des Conservatoires d’espaces naturels, 45 p.).

Réserves Naturelles Régionales

La loi nº 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité a institué des Réserves Naturelles Régionales (RNR) dont l’initiative et la gestion sont confiées aux Conseils Régionaux. Elles se substituent aux anciennes Réserves Naturelles Volontaires (RNV). La région peut, de sa propre initiative ou à la demande de propriétaires, classer comme RNR, des parties du territoire lorsque la conservation du milieu naturel présente une importance particulière ou lorsqu'il convient de les soustraire à toute intervention susceptible de les dégrader. Le classement en RNR est un outil de protection juridique des espaces naturels prévoyant la mise en place de conventions de gestion avec des structures locales compétentes.

Le Conseil régional a sollicité l’appui du CBNBP afin de définir les enjeux de conservation et les zones de fortes potentialités en termes d’habitats naturels patrimoniaux, de manière à déterminer les secteurs prioritaires pour le développement du réseau des RNR. Par ailleurs, il a demandé au CBNBP une expertise flore et habitats pour certains sites pressentis au classement RNR.

SCAP

La Stratégie nationale de Création d’Aires Protégées (SCAP) vise à placer 2% du territoire national sous forte protection d’ici 10 ans. Une liste nationale d’habitats et d’espèces floristiques et


faunistiques patrimoniaux est établie par le MNHN et le Ministère en charge de l’environnement. Le CBNBP, sur demande de la DREAL, participe à l’examen des priorités régionales pour la flore et les habitats et va concourir à désigner des secteurs potentiels en exploitant les données qu’il gère.

Trame Verte et Bleue

La trame verte et bleue est un outil issu du Grenelle de l’Environnement. L’objectif est de définir dès fin 2012 un réseau d’espaces naturels et semi-naturels censés fonctionner comme des corridors écologiques, c’est-à-dire assurant la circulation des espèces et une interaction entre les écosystèmes. Chaque région doit établir un Schéma régional de cohérence écologique (SRCE). Ce SRCE définira une carte des enjeux de continuité au 1:100 000 en s’inspirant des critères de cohérence, des recommandations méthodologiques développées au niveau national et de la connaissance déjà existante sur la biodiversité locale. Sous la co-présidence Etat Région, divers projets expérimentaux ont été financés dont : les enjeux de continuité dans le Parc Naturel Régional du Perche, la gestion des dépendances routières par « Hommes et Territoires », les éco-paysages de la région Centre (IEA et associés), la synthèse des données disponibles (BE ASCONIT). Enfin, le CETE Normandie Centre est chargé de la réalisation du SRCE.

La délégation Centre participe à ce projet de Trame Verte et Bleue en étant membre du groupe national d’experts chargé de réfléchir sur la méthodologie et en particulier sur la définition de la liste des espèces végétales et des habitats déterminants pour la cohérence de la TVB. Elle est aussi membre du comité régional pour le SRCE et doit valoriser les données et outils dans la TVB, notamment en identifiant et en cartographiant des réservoirs de biodiversité flore - habitats (objectif commun aux ZNIEFF, au carnet B à la SCAP et aux RNR). 1.2.2 – La diffusion des connaissances En plus du site internet du CBNBP et des échanges au sein du réseau de correspondants botanistes, la diffusion des connaissances s’effectue par l’intermédiaire de la publication d’ouvrages et d’articles ainsi que par les Rencontres botaniques sur la flore et la végétation de la région Centre qui ont lieu tous les deux ans en fin d’année.

Plusieurs Atlas floristiques sont parus, chacun ayant reçu le soutien financier des collectivités des territoires concernés et des services de l'Etat.


Des ouvrages plus ciblés ont été réalisés en collaboration avec la DREAL Centre ou les Conservatoires d’espaces naturels. Ces dernières sont disponibles gratuitement.

Des articles sont publiés régulièrement dans Symbioses, la revue des muséums d’histoire naturelle de la région Centre. Le dernier en date, le catalogue de la flore sauvage de la région Centre, est paru dans le numéro 26 de novembre 2010. Une copie est disponible à la fin de ce document.

Les 6èmes Rencontres botaniques du Centre auront lieu le samedi 26 novembre de cette année au Muséum d’Orléans. Cette journée sera placée sous le haut patronage de Gérard HUNAULT, Maître de Conférence HDR et rédacteur de l’Atlas de la flore sauvage du département de la Sarthe. Le thème sera : « Activités humaines et diversité botanique : continuités écologiques et enjeux de la Trame Verte et Bleue ». Le descriptif du thème et l’appel à communication sont disponibles en annexe.

1.3 – La base de données FLORA et le portail Internet Les données floristiques de diverses origines (bordereaux d’inventaires, ouvrages, herbiers, carnets…) sont saisies et gérées dans la base de données FLORA associée à un système d'information géographique (SIG). FLORA permet ainsi de gérer l'ensemble de ces informations d'origines diverses et d'établir des statistiques, des cartes de synthèse et des cartes de répartition.

Le site Internet présente le CBNBP, ses diverses actions et permet d’accéder aux cartes de répartition communales des espèces au niveau du département, de la région ou du territoire d’agrément ainsi qu’à la liste des espèces citées sur une commune, un département ou une région du territoire avec la dernière année d’observation.

Quelques exemples de recherches sont explicités ci-dessous.

D’autres informations sont en accès réservé (login) comme la cartographie fine des relevés floristiques. Page d'accueil du site Internet du CBNBP : http//cbnbp.mnhn.fr


1.3.1 – La cartographie des espèces sur le territoire d’agrément Prenons l’exemple de Pilularia globulifera, la Boulette d’eau.

Le nom de l’espèce peut être saisi en latin ou en français.

Puis on sélectionne le nom approprié.

On obtient la carte de répartition départementale de la pilulaire sur le territoire d’agrément. Plusieurs onglets sont disponibles. Sélectionnons la répartition communale.

La carte de répartition communale de l’espèce s’affiche. Le nom de la commune est indiqué si on place le curseur sur un point. Des informations complémentaires sur la ou les stations notées sur la commune sont signalées si on clique sur un point.


1.3.2 – La cartographie des espèces par département ou sur la région Centre Le principe des deux recherches reste le même. Nous allons prendre l’exemple d’un département, le Cher.

Le nouvel écran propose, de la même façon que pour la recherche par commune, des statistiques sur le département. Cliquons cette fois ci sur « Espèces observées ».


Nous obtenons la liste de tous les taxons recensés sur le département.

Cliquons sur le nom « Acer negundo ».

Cette action permet de visualiser la carte de répartition communale de l’espèce sur le Cher. Le nom de la commune s’affiche en plaçant le curseur sur un point. Des informations complémentaires sur la ou les stations notées sur la commune sont signalées si on clique sur un point.


1.3.3 – La recherche des espèces par commune Revenons à l’écran d’accueil et choisissons Rosnay, commune de l’Indre située dans le Parc Naturel Régional de la Brenne.

Le prochain écran propose un choix de communes. Sélectionnons la commune désirée.

Cet écran propose des statistiques sur la commune dont le nombre de données saisies (une donnée représente l’observation d’une espèce par un observateur à une date donnée) et le nombre d’espèces observées classées d’après l’année 1990, charnière entre données considérées comme modernes et données anciennes. Les observations effectuées en 1990 sont incluses dans les modernes. Dans cet exemple, le nombre d’espèces recensées à Rosnay après 1990 est de 568 (110 + 458).

Plusieurs onglets permettent d’avoir la liste de toutes les espèces observées sur la commune, la liste des espèces protégées, celle des espèces invasives et celle des espèces spontanées. Cliquons sur « Espèces protégées ».


La liste des espèces protégées comprend les espèces de l’annexe B de la convention de Washington (convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, connue par son sigle CITES et comprenant, notamment, toutes les orchidées), les espèces des annexes II, IV et V de la Directive habitats, les espèces de l’annexe I de la convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, les espèces protégées nationales, les espèces protégées régionales ainsi que les espèces déterminantes ZNIEFF en région Centre (cette liste reprend toutes les espèces protégées nationales et régionales ainsi que d’autres espèces considérées comme rares ou caractéristiques d’un habitat menacé mais qui n’ont pas de statut de protection).

Cliquons sur la colonne « Source » de la ligne « Anacamptis laxiflora ».

Ce nouvel écran permet d’avoir la liste des observations de l’espèce sur la commune avec l’année d’observation et le nom de l’observateur.


2 – Inventaire de la flore régionale Les CBN ont pour première mission d’acquérir une connaissance approfondie de la flore sur leur territoire d’agrément afin d’en distinguer les éléments les plus remarquables et assurer ainsi leur rôle de conseiller scientifique auprès des Collectivités et des services de l’Etat. Pour cela, chaque délégation du CBNBP est chargée de collecter les données sur la flore régionale. Cette connaissance s’acquiert en combinant la connaissance disponible, les données bibliographiques (catalogues historiques, études d’impact, articles, etc.), les herbiers (en particulier les herbiers anciens), les connaissances des botanistes locaux et en effectuant ses propres prospections. La valorisation de ces données s’effectue via le site Web Flora mais aussi par la publication de synthèses, notamment sous la forme du futur atlas régional. 2.1 – Les données historiques 2.1.1 – La bibliographie Une grande partie des publications et des documents contenant des informations sur la flore du Centre (livres, articles issus de revues périodiques, études diverses…) a été rassemblée et dépouillée pour extraire les données floristiques et les saisir dans FLORA.

En particulier, les informations issues de publications anciennes sont fondamentales pour estimer l’état de la flore à l’époque considérée, puis analyser son évolution jusqu’à nos jours. Dans le courant de la deuxième moitié du XIXème siècle, plusieurs catalogues floristiques sont parus et constituent des ouvrages de référence sur la flore de certains départements ou des territoires de la région. Ils contiennent des informations plus ou moins détaillées sur chaque espèce, dont la fréquence, l'écologie et, pour les espèces les plus rares, des indications sur la localisation des stations (généralement le nom de la commune, parfois le lieu-dit). Ces renseignements sont précieux aujourd’hui pour estimer la régression ou l’extension des espèces ou pour tenter de retrouver les anciennes localités. Principaux catalogues régionaux anciens :

Boreau A. 1849. – Flore du Centre de la France. Roret, Paris, 968 p.

Corillion R. 1982 – Flore et végétation de la vallée de la Loire (cours occidental : de l’Orléanais à l’estuaire). 1. Textes. Jouve, Paris, 737 p.

Franchet A. 1885. – Flore de Loir-et-Cher comprenant la description, les tableaux synoptiques et la distribution géographique des plantes vasculaires qui croissent spontanément ou qui sont généralement cultivées dans le Perche, la Beauce et la Sologne. Contant, Blois, 792 p.

Jullien-Crosnier A. 1890. – Catalogue des plantes vasculaires du département du Loiret. G. Michau, Orléans, 140 p.

Lefèvre E. 1866. – Statistique scientifique d’Eure-et-Loir : Botanique. Société archéologique d’Eure-et-Loir, Chartres. 311 p.

Le Grand A. 1894. – Flore analytique du Berry contenant toutes les plantes vasculaires des départements du Cher et de l’Indre. Léon Renaud, Bourges, 430 p.

Tourlet E.-H. 1908. – Catalogue raisonné des plantes vasculaires du département d’Indre-et-Loire. Klincksieck, Paris, 621 p.


2.1.2 – Les herbiers Les herbiers sont des collections comprenant, en plus de l’échantillon de la plante, une étiquette comportant le nom de l’auteur ainsi que la date et le lieu de prélèvement. Ces informations sont particulièrement intéressantes dans le cadre d’herbiers anciens bien conservés et bien annotés. Elles permettent, tout comme les données issues de publications anciennes, de glaner des localisations de plantes rares et de pouvoir les retrouver sur le terrain le cas échéant. Un intérêt majeur des herbiers est de pouvoir étudier à nouveau le spécimen et de vérifier sa bonne détermination. Ceci rend aussi possible la validation de la présence passée d’une espèce non revue récemment. Principaux herbiers anciens étudiés :

herbier du Dunois (Eure-et-Loir) de L.-D. Coudray (1828-1895) & L. Vuez (1840-1873), composé de 452 planches et déposé au Muséum de Chartres (Société archéologique dunoise) ;

herbier de E. Hanquet sur le Dunois (Eure-et-Loir), comprenant 653 planches datées de 1862 à 1879, déposé au Muséum de Chartres (Société archéologique dunoise) ;

herbier de J. Moullin (1867-1945), renfermant environ 800 planches d'échantillons récoltés en Eure-et-Loir, appartenant à une collection privée ;

herbier de R. Monin, d’environ 1300 parts datées du milieu du XIXème siècle, dont une grande partie concerne le Loir-et-Cher, conservé au Muséum de Blois. A noter que les données et les clichés des planches de l’herbier d’Indre-et-Loire de E. Tourlet (1843-1907), réalisé dans la seconde moitié du XIXème siècle, sont disponibles sur le site http://herbiertourlet.univ-tours.fr. Ces informations n’ont pas encore été traitées par le CBNBP mais la plupart des stations indiquées sont reprises dans son ouvrage de 1908. 2.2 – Les inventaires du CBNBP Après 11 ans d’inventaires communaux du CBNBP en région Centre, chaque commune a bénéficié d’inventaires floristiques permettant ainsi d’obtenir une vision quasi homogène de la répartition de la flore sur le territoire. Une deuxième génération d’inventaire de type atlas a débuté cette année en renouvelant la maille d’étude ainsi qu’une partie de la méthodologie. 2.2.1 – Méthodologie d’échantillonnage et anciens inventaires par communes Etablir une répartition fiable de chaque espèce nécessite que la maille choisie au départ, en l’occurrence la commune, dispose d’un inventaire floristique le plus complet possible. Le meilleur moyen d’y parvenir est de recenser, pour chaque commune, le cortège floristique sur la base d’un échantillonnage de sites supposés représentatifs de la diversité de ses milieux.

Les milieux prospectés sont non seulement des ensembles dominés par la flore sauvage comme les zones humides (marais, rivières, étangs et mares…), les boisements, les prairies mais aussi des milieux à forte influence humaine, où la présence des plantes sauvages est parfois plus discrète, tels que les champs cultivés, les espaces urbains, les cimetières, les voies ferrées ou les bords de routes.

Une étude préalable est nécessaire avant les prospections de terrain sur chaque commune. Tout d'abord, un bilan de sa connaissance floristique est établi (stations historiques à retrouver ou sites déjà inventoriés récemment). Puis l’interprétation des cartes disponibles (cartes topographiques de l’IGN au 1:25 000, cartes géologiques du BRGM au 1:50 000 et ortho-photos aériennes de l’IGN) permet une approche des différents types de paysage et d'occupation du sol (bocage, plaine cultivée, versant sud sur calcaire, plan d'eau, bois, prairie, gare ferroviaire...) et de sélectionner, plus ou moins précisément, les différents secteurs à inventorier.


Durant la phase de terrain, le temps passé sur la commune dépend conjointement de sa surface et de sa diversité écologique. Deux heures suffisent à inventorier le bourg, un bord de route et la marge d'une culture pour une petite commune dans la plaine limoneuse de Beauce. Par contre, une journée suffit à peine pour connaître la flore d'une grande commune située dans une région naturelle variée comme la Brenne, les vallées de la Loire et du Cher ou le Perche. Par ailleurs, il faut surveiller que ces inventaires soient équitablement répartis au cours de l'année entre les différentes régions naturelles afin que la répartition des espèces fréquentes mais visibles seulement une partie de l'année soit cohérente. Par exemple, une espèce à tubercules comme la Ficaire (Ranunculus ficaria), présente dans la plupart des bois, n'est détectable que durant sa période de végétation, au printemps.

Les prospections sur les sites et les milieux les plus naturels ou les plus diversifiés ont été souvent plus soutenues. Certains sites emblématiques ont même bénéficié d'inventaires à plusieurs saisons afin d'avoir leur composition floristique la plus complète. A certaines périodes favorables, des journées thématiques ont été consacrées à la recherche d'espèces rares caractéristiques d'un habitat particulier. Il s'agit, par exemple, des tapis de Corydale solide (Corydalis solida), d'Isopyre faux-pigamon (Thalictrella thalictroides) et de Scille à deux feuilles (Scilla bifolia) fleurissant au tout début du printemps dans les bois de bas de versant ou de fond de vallons, des orchidées des pelouses calcaires sèches ou des prairies humides d'avril à juin ou de la petite flore tardive si caractéristique des grèves exondées des étangs en contexte acide.

Certains départements ont bénéficié d’inventaires intensifs durant 3 ans par le même botaniste avec un rythme de 2 (parfois 1) communes prospectées par jour. C’était le cas de l’Eure-et-Loir de 2000 à 2002, du Loiret de 2001 à 2003 et de l’Indre de 2003 à 2005. Seul le nord du Loir-et-Cher, en rive droite de la Loire, a bénéficié de cette méthode entre 2002 et 2003. Le sud du Loir-et-Cher, essentiellement la Sologne, a surtout été visité en 2007 et 2010. Les inventaires communaux en Indre-et-Loire ont débuté en 2004 avec la participation ponctuelle de plusieurs botanistes du CBNBP. L’inventaire du Cher a eu lieu en 2007, puis 2009 et 2010.

Il existe deux types de bordereau d’inventaire (voir annexes), les bordereaux d’inventaire général (BIG) et les bordereaux d’espèces à enjeu (BEE). Les BIG et les BEE contiennent, en plus de la liste des plantes observées, divers renseignements tels que le nom de l'observateur, la date d'observation, la localisation précise de la station (commune, lieu-dit et cartographie sur carte IGN 1:25000), le contexte stationnel (géomorphologie, topographie, roche mère, texture du sol...) et le ou les milieux observés. Les BEE sont utilisés dans le cas d'une espèce protégée ou en danger critique d’extinction selon le livre rouge régional et pour une espèce invasive émergente. Les BEE permettent de noter des renseignements précieux pour estimer l’état de conservation de la population, notamment la surface occupée, les effectifs et les menaces constatées dans le cas d’une espèce patrimoniale. 2.2.2 – Les nouveaux inventaires par maille carrée et quelques nouvelles orientations Les activités du CBNBP à ses débuts ont surtout été tournées vers le recensement de la flore du territoire d’agrément et les prospections de terrain. Actuellement, cette part de l’inventaire diminue du fait de la diversification des missions. Néanmoins, le vieillissement inéluctable des données rend indispensable l’actualisation des informations sur la flore régionale. Afin de mettre en place cet observatoire permanent de la flore, le protocole a bénéficié d’importants changements mis en œuvre dès 2011.

L’adoption du quadrillage Lambert 93 en carrés de 5 x 5 Km, nouvelle référence nationale pour tout ce qui concerne la cartographie, permet d’homogénéiser la superficie de la maille inventoriée et donc de s’affranchir de la variabilité dans la taille des communes. La nouvelle maille fait une superficie de 25 km2. Pour comparaison, une commune du Centre fait en moyenne 21 km2 mais avec des variations suivant les départements. La plus petite superficie communale revient à l’Eure-et-Loir avec 15 km2 et la plus grande à l’Indre avec 27 km2. Les cartes de répartition communale de


la flore peuvent donc être biaisées dans les secteurs ou les grandes communes dominent, comme en Sologne, ou au contraire dans les régions de petites communes, comme en Beauce. De même, les petites communes ont tendance à être plus intensément prospectées que les grandes comparativement à leur superficie. Une grille de référence homogène en surface gomme ces inconvénients. Cet inventaire par quadrillage a aussi l’intérêt de permettre une restitution standardisée es données à l’échelle nationale. Les démarches de type "Liste Rouge", "Trame Verte et Bleue" ou les sollicitations sur des synthèses thématiques ne sont pertinentes que grâce à une densité suffisante de points d'inventaires selon un maillage régulier. Ainsi, les CBN, coordonnés par leur Fédération, mettent en place les outils qui permettront de produire des cartes de répartition d’espèces sur un quadrillage de 10 x 10 Km à l’échelle nationale. Pour comparaison, l’Atlas partiel de la flore de France de Dupont, paru en 1990, utilise un quadrillage de 20 x 20 Km.

Malgré tout, la restitution des données à un niveau communal reste très pertinente en terme de communication et plus facile à appréhender par le public. Par conséquent, afin de concilier ces deux approches, les polygones de prospection du nouvel inventaire par mailles carrées ne doivent pas chevaucher deux communes voisines.

Grâce à FLORA, il est actuellement possible d’interroger les espèces recensées par commune mais pas par maille. Par contre, FLORA permet d’obtenir des cartes de répartition d’espèces par maille de 5 x 5 Km sur le territoire d’agrément. Ces développements informatiques sont prévus pour 2012.

Pour l’année 2011, nous avons décidé de tester une moyenne d’une journée de terrain par maille carrée, ce qui augmente la pression de prospection par unité de surface par rapport à ce qui avait été fait jusqu’à présent (pour mémoire, il était recommandé auparavant de passer une demi-journée par commune).

Les données modernes, initialement considérées à partir de 1990, sont repoussées après 2000 inclus. Les mentions correspondant à la période 1990-1999 sont donc maintenant considérées comme anciennes. Certaines cartes de répartition peuvent en être modifiées, comme pour certaines espèces des pelouses calcicoles de la Champagne berrichonne du Cher, milieu particulièrement bien étudié par Christophe Bodin dans les années 1990. Flora permet d’établir des cartes de répartition avec l’année 2000 comme limite pour les mentions modernes en saisissant un mot de passe (login) disponible sur demande (voir annexes).

Sauf programme spécial, les botanistes du CBNBP concernés par les inventaires ne se spécialisent plus sur un seul département mais sont censés herboriser sur l’ensemble de la région au cours d’une saison de terrain, ceci afin d’éviter les biais d’observation dus aux habitudes de chacun.

La méthode d’inventaire reste inchangée pour la maille carrée, notamment l’échantillonnage de sites supposés représentatifs de la diversité des milieux, un équilibrage le long de l’année des prospections sur une même maille ou sur une même petite région naturelle et la réactualisation des stations anciennes d’espèces patrimoniales.

En 2011, les inventaires du CBNBP sont axés sur les mailles contenant moins de 100 espèces indigènes et naturalisées citées et géolocalisées après l’an 2000 (voir les cartes de synthèse par mailles carrées dans le paragraphe 3.2.2). L’usage montre que les données non cartographiées, c'est-à-dire les mentions de localisation à l’échelle communale, ne sont valorisées que dans les atlas de répartition. Il est important de connaître précisément les stations d’espèces patrimoniales dans les sites soumis à étude d’impact afin de faire les porter à connaissance des enjeux floristiques à l’État ainsi qu’aux organismes et collectivités concernés. Aussi, nous considérons que toutes les données non cartographiées sont à localiser précisément par le fournisseur de données. Lorsque ce n’est pas possible le personnel du CBNBP retourne sur le terrain dans le cas où le site est suffisamment intéressant pour re-prospecter et localiser les stations d’espèces patrimoniales.


2.2.3 – Les inventaires thématiques Afin de compléter les inventaires réalisés selon le protocole général, il est prévu de compléter la connaissance de la répartition des espèces végétales de la région par d’autres approches plus ciblées. Ainsi, certains groupes délicats comme les Rosa, le complexe Carex ligerica/Carex praecox du Val de Loire, les Hieracium ou les Festuca feront l’objet d’investigations particulières.

Suivant les possibilités, des prospections ciblées sur des espèces disparues de la région Centre, c’est-à-dire non revues depuis 2000, seront aussi organisées en complément si les localités anciennes sont suffisamment précises.

Enfin, certains inventaires spécialisés ont permis ou permettent d’alimenter la base de données floristique comme l’étude des vals alluvionnaires (Loire en 2001-2003 ; Cher en 2005 ; Vienne et Indre en 2006), les inventaires ZNIEFF à partir de 2003, la cartographie Natura 2000 Sologne à partir de 2006 et les relevés phytosociologiques pour la constitution du synsystème régional depuis 2009. 2.3 – Le réseau de correspondants L'objectif du réseau de correspondants du Centre est de fédérer, autour de l’inventaire général de la flore régionale et du projet d'atlas régional, les compétences et les moyens, afin de partager et faire progresser la connaissance sur la flore et d’établir des collaborations durables avec les botanistes et les structures gestionnaires des milieux.

Des réseaux de correspondants départementaux ont déjà été mis en place précédemment pour l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Loir-et-Cher et l’Indre lors de la période de prospection intensive ou lors de la phase de rédaction de l’atlas avec la production de documents de synthèse, l’organisation de réunions d’informations et d’échanges ainsi que des sorties sur le terrain.

Pour 2011, il n’est pas prévu d’organiser de réunions des botanistes du Centre mais n’hésitez pas à nous contacter si vous désirez faire du terrain avec nous, que ce soit sur un site que vous voulez nous faire connaître ou participer à l’inventaire de mailles près de chez vous. Ces sorties communes sont un excellent moyen de se connaître, de faire circuler les informations, de favoriser les échanges d’expériences et de répondre aux attentes de chacun.

De nombreux botanistes nous ont déjà fait partager leurs connaissances en nous transmettant régulièrement leurs observations. Pour le Cher : Christophe Bodin, Serge Gressette (CEN CENTRE), Pierre Hugueny, Anne-Marie Lamy, Christophe Renaud (ONCFS) et Geneviève Tardivat. Pour l’Eure-et-Loir : Benoît Allard (CEN CENTRE), Pierre Boudier (Muséum de Chartres), Pierre Delahaye, Michel Joly, Emmanuel Stratmains et Aurélie Tran Van Loc (PNR Perche). Pour l’Indre : Claude Forbeau, Olivier Marchand, Pierre Plat, Michel Prévost et François Pinet (PNR Brenne). Pour l’Indre-et-Loire : François Botté (SBL), Etienne Hérault (SEPANT), Rolland Paillat (CEN Centre) et Dominique Tessier. Pour le Loir-et-Cher : Evelyne Cantone, Claude Henri, Dominique Mansion, Bruno Riotton-Roux (ONCFS) et Jean-Claude Roberdeau (SFO Centre Loire). Pour le Loiret : Yves Allion (IEA), Richard Chevallier, Alain Fontaine, François Hergott (CEN CENTRE), Patrick Legrand, Joël Liégard, Laurent Léquivart, Jean-Charles Millouet (ONF) et Francis Olivereau (DREAL Centre).

Afin de mutualiser la connaissance, des conventions d’échanges de données sont signées avec les organismes producteurs de données. A ce jour, des conventions ont été signées avec Eure-et-Loir Nature, Loiret Nature Environnement, ex-Naturalistes Orléanais, et le CEN Centre.

Le site Internet du CBNBP (http//cbnbp.mnhn.fr) permet, notamment, d’accéder aux cartes de répartition communale des espèces au niveau du département, de la région ou du territoire d’agrément ainsi qu’à la liste des espèces citées sur une commune, un département ou une région du


territoire. Dans le cadre de vos inventaires, n’hésitez pas à nous solliciter pour obtenir des informations plus précises comme la cartographie de certaines stations ou pour orienter vos prospections sur des secteurs géographiques, des mailles ou des milieux considérés comme insuffisamment connus d’après notre base de données. Il vous est également possible d’obtenir un login FLORA, vous permettant d’accéder à l’intégralité des connaissances disponibles sur le site Internet sur votre zone d’étude, en particulier la cartographie des stations. Pour cela, il vous suffit de remplir l’acte d’engagement en annexe et de nous le retourner complété.

Vous êtes invités à transmettre vos données au CBNBP pour incorporation dans la base de données FLORA. Pour pouvoir être valorisées, les données doivent impérativement comporter les informations minimales suivantes : nom du ou des observateur(s), date d'observation (au moins l'année), commune et le nom de la ou des espèces (noms en latin sans nom d'auteur). L’indication du lieu-dit et une cartographie sur la carte IGN 1:25000 des inventaires constituent une précision indispensable pour l'analyse, le suivi ou la valorisation de ce savoir, en particulier dans le cas des espèces rares et protégées. Les cartes IGN au 1 : 25000 ainsi que les photos aériennes sont disponibles en consultation sur le site Internet de Géoportail (http://www.geoportail.fr/visu2D.do?ter=metropole#). Des renseignements complémentaires peuvent être apportés, comme le type de végétation ou dans le cas d'espèces rares des indications sur l'état général de la station, les menaces, la surface occupée par la population et le nombre d'individus afin que ces critères puissent être intégrés dans une réflexion globale de conservation. Afin de faciliter la gestion des données et d’éviter les pertes d’information, il est préférable que les observations soient transcrites sur les bordereaux du CBNBP fournis en annexe. 2.4 – La photothèque Une photothèque numérique des taxons de la région Centre a été constituée au sein de la délégation Centre. Elle comprend près de 4000 clichés et deux tiers des taxons indigènes et naturalisés y sont représentés. Elle est notamment destinée à illustrer le futur Atlas de la flore du Centre. Une photothèque des habitats et des paysages de la région est en cours de réalisation. Les correspondants amateurs de photos pourront être sollicités pour compléter la collection de clichés. 2.5 – Aperçu sur le projet d’atlas de la flore du Centre Cet ouvrage proposera une valorisation des connaissances sur la flore sauvage de la région Centre. Cet état de la flore, sous réserve d'une prospection la plus complète possible du territoire, permettra d'évaluer et d'interpréter la composition, la répartition et l'évolution de la flore régionale, et d'attribuer une fréquence de présence fiable pour chaque espèce. Il constituera ainsi une photographie de l’état de la flore de la région Centre et pourra servir de référence pour pouvoir suivre son évolution dans le temps. L’atlas sera destiné à toute personne désirant approfondir son savoir sur la flore et constituera un outil de connaissance indispensable pour les gestionnaires du patrimoine naturel, les aménageurs et pour guider les élus et les collectivités locales dans leur politique environnementale.

Ce projet d’atlas de la flore du Centre se veut proche dans sa forme et sa conception des deux derniers atlas régionaux parus en France, l’Atlas de la flore d’Auvergne (Antonetti et al., 2006) et l’Atlas de la flore sauvage de Bourgogne (Bardet et al., 2009).

Cependant, contrairement à ces deux atlas, il est prévu de classer les espèces par ordre alphabétique des familles et d’insérer une photo pour chaque espèce indigène ou naturalisée. La rédaction des fiches espèces est assurée par Jordane Cordier et a débuté en janvier 2010. La rédaction des autres parties de l’atlas associera l’ensemble de l’équipe de la délégation Centre. Nous cherchons des contributeurs sur les parties concernant la présentation de la région Centre et notamment sa géologie, sa pédologie et son climat. La parution de l’ouvrage est prévue pour 2013 ou 2014.


3 – Brève synthèse floristique régionale

Les grandes régions naturelles de la région Centre

D’après B. Sirot – DIREN Centre - 2006

3.1 – Estimation de la pression de prospection 3.1.1 – Quelques chiffres Au début d'avril 2011, FLORA gérait plus de 1 200 000 données pour la région Centre, soit une moyenne de 672 données par commune et de 32 données par km2 (une donnée correspondant à l'observation d'une espèce sur une commune par un observateur à une date précise). Territoire Nombre de

données Nombre de communes

Nombre moyen de données par commune

Surface (en km2)

Surface moyenne d’une commune (en km2)

Nombre moyen de données par km2

Centre 1 238 742 1842 672 39151 21 32 Cher 198 471 290 684 7235 25 27 Eure-et-Loir 237 127 403 588 5880 15 40 Indre 137 158 247 555 6791 27 20 Indre-et-Loire

250 634 277 905 6127 22 41

Loir-et-Cher 194 210 291 667 6343 22 31 Loiret 210 122 334 629 6775 20 31


Le nombre de données entre les départements est assez variable et diffère pratiquement du simple au double entre l’Indre, le département avec le moins de données (137 158), et l’Indre-et-Loire, qui en rassemble le plus (250 634). Ce constat est aussi valable pour le nombre moyen de données par commune avec 555 pour l’Indre et 905 pour l’Indre-et-Loire. Cette hétérogénéité du nombre de données entre certains départements s’explique surtout par deux raisons principales. Tout d’abord, la méthode d’inventaire par commune est plus ou moins indépendante de la variabilité de superficie des communes (247 communes pour l’Indre contre 403 pour l’Eure-et-Loir). Ensuite, le nombre de données dans un département dépend aussi de la littérature disponible et de l’apport des botanistes correspondants. L’Indre-et-Loire bénéficie à la fois d’une importante littérature floristique dont le célèbre ouvrage de Tourlet de 1908, considéré comme un des ouvrages les plus complets sur la flore d’un département, et où sont recensées pratiquement toutes les stations d’espèces rares de l’époque, mais aussi de l’apport de botanistes locaux et notamment de François Botté dont la somme des données récoltées doit dépasser 100 000. Par contre, l’Indre est le département le plus pauvre en documents anciens. Il est partiellement couvert par la Flore analytique du Berry de Legrand avec l’édition de 1887 complétée par celle de 1894. Par ailleurs, le nombre de données des botanistes locaux saisi dans FLORA est assez faible. 3.1.2 – Des répartitions communales d’espèces cibles Hedera helix L.

Le Lierre présente l'avantage d'être repérable toute l'année. Il est théoriquement présent dans toutes les communes et sa carte de répartition confirme l’homogénéité des prospections sur l'ensemble de la région. La faible densité des points en Sologne et en Brenne est surtout un artéfact du à la grande taille des communes. Photo JC

Ranunculus ficaria L.

La Ficaire est visible seulement de la mi-octobre jusqu’à la fin du printemps. Elle est potentiellement présente partout dans la région et témoigne de la prospection des boisements au printemps. Sa densité est néanmoins plus faible dans des secteurs où les boisements peuvent être rares ou trop secs comme la Beauce ou la Sologne.

Photo RD


Valerianella carinata Loisel.

La Valérianelle carénée est une petite plante annuelle des zones essentiellement rudérales, difficile à déterminer sans les fruits apparaissant d’avril à juin. Elle est susceptible d’être présente sur toutes les communes et sa répartition montre les zones rudérales insuffisamment prospectées à cette période, notamment une grande partie du Cher et de l’Indre.

Photo JC Calluna vulgaris (L.) Hull

La Callune est une espèce déterminable toute l’année et qui représente un bon indicateur des boisements et des landes acides de la région. La carte montre qu’une grande partie de la Beauce et de la Champagne berrichonne en sont dépourvues.

Photo PB

Hippocrepis comosa L.

L’Hippocrépis à toupet est aussi une espèce reconnais-sable durant presque toute la saison de végétation. On le rencontre systématiquement dans les pelouses calcicoles. Certaines régions naturelles sont dépourvues ou presque de ces habitats, comme le Perche, la Forêt d’Orléans, la Sologne et la Marche, au sud de la région. D’autres, au contraire, en sont bien pourvues comme la Beauce peu limoneuse, les vallées de l’Eure et de l’Essonne, la Champagne berrichonne ou le Pays du Blanc et le Richelais au sud-ouest. Photo JC


3.2 – Cartes de synthèse Six cartes de synthèse régionale sont présentées dans les pages suivantes et sont brièvement commentées ci-dessous. 3.2.1 – Cartes communales La carte n°1 présente le nombre d’espèces indigènes et naturalisées recensées sur chaque commune après 1990. Elle permet d’apprécier, notamment, les régions naturelles riches en espèces et en habitats, en particulier la Brenne et les vallées de la Loire et du Cher. A contrario, la Beauce limoneuse est la région qui apparaît de loin comme la moins diversifiée.

La carte n°2 est similaire à la précédente mais seuls les inventaires effectués après 2000 ont été pris en compte. On constate une chute significative du nombre de communes présentant plus de 300 espèces inventoriées, ce nombre passant de 723 à 570. Les inventaires du CBNBP n’ayant débuté qu’en 2000, cela montre la part importante des inventaires réalisés par les correspondants entre 1990 et 1999. Par ailleurs, la méthodologie des prospections du CBNBP jusqu’en 2010 excluait de repasser sur les sites ou les habitats déjà recensés sur une commune après 1990 afin d’optimiser la phase de terrain, ce qui explique aussi cette baisse notoire du nombre moyen d’espèces par commune.

La carte n°3 propose le nombre d’espèces patrimoniales, c’est-à-dire les espèces déterminantes ZNIEFF, recensées sur chaque commune après 1990. Les vallées de la Loire et du Cher ressortent moins nettement. La Brenne apparaît comme la région naturelle la plus diversifiée et la plus riche en espèces remarquables du Centre. Des secteurs montrent une grande richesse en espèces patrimoniales comme le Drouais, le Perche, les vallées de l’Aigre et de la Conie en Eure-et-Loir, la vallée de l’Essonne, la Forêt d’Orléans, l’Est de la Sologne, le Sancerrois, une partie de la Champagne berrichonne, la Marche ou le secteur de Chinon en Indre-et-Loire. La Beauce des sols limoneux, le Thymerais en Eure-et-Loir et une partie du Gâtinais du Loiret montrent, à l’inverse, un faible nombre d’espèces remarquables.

La carte n°4 est semblable à la précédente mais seuls les inventaires effectués après 2000 ont été comptabilisés. On remarque une baisse importante du nombre de communes avec plus de 30 espèces remarquables comptabilisées, celui-ci passant de 283 à 185. Les causes sont les mêmes que celles évoquées pour la carte n°2 auxquelles on peut probablement rajouter la dégradation de certains habitats naturels depuis 20 ans entraînant la disparition des espèces remarquables associées. 3.2.2 – Cartes par mailles Lambert 93 de 5 x 5 Km Le passage des données communales à la maille carrée nécessite quelques ajustements pour les sites à cheval sur 2 à 4 mailles. Chaque donnée est attribuée à une seule maille, la maille choisie étant celle qui contient la plus grosse portion du polygone inventorié. Nous avons décidé en région Centre de ne pas comptabiliser dans les cartes les données communales non cartographiées. Le territoire de la commune étant assimilé au polygone de l’inventaire et la grosse majorité des communes chevauchant plusieurs mailles, l’attribution de ces données à la maille qui contient la plus grosse partie de la commune pourrait amener trop d’artéfacts de répartition.

Les deux cartes présentées ici ne prennent en compte que les données de la région Centre. Les carrés périphériques ne comptabilisent donc pas les données des régions limitrophes du territoire d’agrément du CBNBP, l’Ile-de-France, la Bourgogne et la Sarthe, ni les données des CBN voisins.

La carte n°5 expose le nombre d’espèces indigènes et naturalisées recensées et cartographiées après 2000 par maille. La comparaison avec la carte n°2 montre surtout un net décalage de connaissance pour les régions naturelles de la Brenne et de la Sologne. Alors que la carte communale témoigne


d’une riche biodiversité pour la Brenne et d’une biodiversité assez importante pour la Sologne, la carte par mailles carrées ne fait plus ressortir la Brenne par rapport au reste du département de l’Indre et la Sologne semble apparaître comme le secteur le moins riche de la région Centre ! Cet artéfact est du en grande partie à la présence d’une majorité de grosses communes qui diluent sur une grande surface les inventaires réalisés mais aussi, dans une moindre mesure, à la non prise en compte de données non cartographiées fournis par des correspondants locaux. Cette année le CBNBP concentre ses efforts de prospection sur les carrés blancs, c’est-à-dire les mailles avec moins de 100 espèces recensées.

La carte n°6 présente le nombre d’espèces déterminantes ZNIEFF observées et cartographiées par maille après l’an 2000 inclus. La comparaison avec la carte n°4 met en évidence le même décalage avec en particulier un appauvrissement apparent de la Brenne et de la Sologne.

Un des objectifs principaux des inventaires CBNBP dans les années qui viennent est donc de mettre à niveau les cartes de synthèse par maille. De plus, il est fortement recommandé aux correspondants de joindre une cartographie de leurs inventaires, au moins ceux effectués après 2000. De même, il serait souhaitable que pour les inventaires déjà transmis par les correspondants mais non géolocalisés, un complément cartographique soit apporté afin que ces listes soient intégrées aux cartes par mailles carrées.

Champ de blé à Bleuet et Grand Coquelicot

Verdigny (Cher), 2010 Photo RD


Echelle :

BDCartho, BDFlora

Avril 2011

13 km

Carte de synthèse n°1

Nombre d'espèces indigènes et naturalisées recensées par commune après 1990(stations géoréférencées et non géoréférencées)

> 400 (191)301 - 400 (532)201 - 300 (831)101 - 200 (287)

0 - 100 (1)


Echelle :

BDCartho, BDFlora

Avril 2011

13 km


Nombre d'espèces indigènes et naturalisées recensées par commune après 2000(stations géoréférencées et non géoréférencées)

> 400 (120)301 - 400 (450)201 - 300 (906)101 - 200 (353)

0 - 100 (13)


Echelle :

BDCartho, BDFlora

Avril 2011

13 km


Nombre d'espèces patrimoniales recensées par commune après 1990(stations géoréférencées et non géoréférencées)

> 40 (138)31 - 40 (145)21 - 30 (265)11 - 20 (470)0 - 10 (824)


Echelle :

BDCartho, BDFlora

Avril 2011

13 km


Nombre d'espèces patrimoniales recensées par commune après 2000(stations géoréférencées et non géoréférencées)

> 40 (92)31 - 40 (93)21 - 30 (244)11 - 20 (497)0 - 10 (916)


Echelle :

BDCartho, BDFlora

Avril 2011

13 km


Nombre d'espèces indigènes et naturalisées recensées par maille 5*5 après 2000(uniquement les stations géoréférencées)

> 400 (136)301 - 400 (384)201 - 300 (662)101 - 200 (471)

0 - 100 (213)


Echelle :

BDCartho, BDFlora

Avril 2011

13 km


Nombre d'espèces patrimoniales recensées par maille 5*5 après 2000(uniquement les stations géoréférencées)

> 40 (50)31 - 40 (97)21 - 30 (241)11 - 20 (504)0 - 10 (974)


4 – Quelques répartitions d’espèces rares Ce chapitre présente quelques fiches d’espèces rares en région Centre dont la répartition a évolué récemment, principalement par la redécouverte de stations dans des départements où l’espèce n’avait pas été revue depuis parfois plus d’un siècle. Cette connaissance s’appuie sur la base de données FLORA, les dernières prospections de terrain des botanistes du CBNBP et la transmission de données par les botanistes locaux. Certaines cartes de répartition peuvent être incomplètes si des stations ne nous ont pas été communiquées où si elles ne sont pas encore saisies dans FLORA.

Halimium umbellatum (L.) Spach

Hélianthème en ombelle Brinon-sur-Sauldre (Cher), 2010

Photo RD


Arnoseris minima (L.) Schweigg. & Korte L’Arnoséris naine -COMPOSÉE- Européen (Europe occidentale et centrale, naturalisé en Amérique du Nord) Déterminant ZNIEFF Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Au XIXème siècle, cette petite espèce annuelle était surtout messicole et considérée comme commune dans le Cher et l’Indre (Le Grand, 1894), assez commune dans les landes de Touraine en Indre-et-Loire (Tourlet, 1908), commune en Sologne (Franchet, 1885), et rare dans le nord de la région, en Eure-et-Loir (Lefèvre, 1866) et dans le Loiret.

Actuellement, elle est en très forte régression dans la région. Elle subsiste notamment dans le Berry en « contexte naturel » sur les pelouses acidiphiles se développant sur les affleurements de grès de la Brenne ainsi que dans les landes rocailleuses sur gneiss de la Marche. En Sologne, elle a été retrouvée par le CBNBP (Rémi Dupré) en 2010 sur un talus routier sablonneux à Sainte-Montaine. Dans les départements du Loiret et d’Eure-et-Loir, elle est encore présente dans des friches agricoles de la forêt d’Orléans et du Perche. L’Arnoséris est à retrouver en Indre-et-Loire et dans le Loir-et-Cher. Cette espèce en forte raréfaction mériterait peut-être une protection régionale.

Découvertes 2011 : l’Arnoséris naine vient d’être revue dans deux stations du Loir-et-Cher, l’une dans le nord du département sur le talus d’un chemin à Sargé-sur-Braye (obs. Evelyne Cantone, Dominique Mansion et le CBNBP [Jordane Cordier]) et l’autre en Sologne sur un accotement routier sablonneux sarclé à Salbris (obs. CBNBP [Rémi Dupré]).

Saint-Plantaire (Indre), 2010 Photo JC


Bifora testiculata (L.) Spreng. Le Bifora testiculé -OMBELLIFÈRE- Eurasiatique méridional Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Cette plante messicole, particulièrement suggestive par la forme de ses fruits, était seulement connue jadis en Champagne berrichonne pour la région Centre et considérée comme assez rare dans les moissons (Le Grand, 1894).

Elle se distingue du Bifora rayonnant (Bifora radians M. Bieb.) par ses ombelles à 2-3 rayons (contre 5-7 rayons), ses pétales presque égaux (contre pétales des fleurs extérieures dissymétriques) et le fruit rugueux et mat (contre fruit assez lisse et brillant).

Actuellement, le Bifora testiculé est en très forte régression en Champagne berrichonne et seulement connu dans FLORA sur deux communes, à Lunery (obs. François Botté & Philippe Maubert, 1991) et Saint-Germain-des-Bois (obs. CBNBP [Rémi Dupré], 2009). Ces populations sont les plus septentrionales connues en France, où il est surtout présent et rare dans les départements du pourtour méditerranéen.

Le Bifora rayonnant est une autre messicole qui s’est propagée dans la région essentiellement depuis la première moitié du XXème siècle. Il se retrouve aussi en Champagne Berrichonne ainsi que dans les champs cultivés du nord du Loiret et en Indre-et-Loire. D’après un agriculteur berrichon, il serait apparu dans les années 1960 au sein de ses parcelles à Saint-Germain des-Bois et il serait difficile de s’en débarrasser (communication personnelle, Christophe Bodin).

Photo RD Photo RD Bifora testiculata (fruits) Saint-Germain-des-Bois (Cher), 2009

Bifora radians Saint-Bessais-le-Fromental (Cher), 2009


Bromus benekenii (Lange) Trimen Le Brome de Beneken -GRAMINÉE- Eurasiatique médian Le Brome de Beneken est proche du Brome rameux (Bromus ramosus Huds.) dont il s’en distingue par un aspect moins robuste, une inflorescence plus petite et toujours penchée du même côté (contre au moins quelques rameaux inférieurs de la panicule tournés dans l’autre sens) et la gaine des feuilles supérieures à poils nettement plus courts.

Ce brome n’a été découvert en région que dans les années 1990 où il est probablement rare mais à répartition certainement incomplète. Il semble affectionner les boisements frais de type chênaie-charmaie sur des substrats calcaires bien drainés. Il est connu dans l’Indre, en Forêt Domaniale de Châteauroux, au Poinçonnet (obs. Pierre Plat, 1990), à Châteauroux (obs. François Botté, 1990) ainsi qu’en forêt domaniale de Chœurs-Bommiers sans mention de commune (obs. ONF & Indre Nature, 1996), dans le Cher à Chambon (obs. CBNBP [Rémi Dupré], 2007) et à Plou au Bois de Font-Moreau en compagnie de Hordelymus europaeus (obs. CBNBP [Rémi Dupré], 2010) et enfin dans le Loiret à Paucourt en Forêt Domaniale de Montargis (obs. Richard Chevalier & Yann Dumas du CEMAGREF, 2005).

Découverte 2011 : Le CBNBP [Patricia Vahrameev] vient d’en découvrir une population en Eure-et-Loir, sur les colluvions d’un versant boisé de la vallée du Loir à Bonneval. Cette espèce était déjà citée avec doute en Eure-et-Loir mais cette mention n’a pas été reprise dans l’Atlas de la flore d’Eure-et-Loir.

Alpes Maritimes, 2001 Photo RD


Caldesia parnassifolia (L.) Parl. La Caldésie à feuilles de Parnassie -ALISMACÉE- Cosmopolite (Asie tropicale et tempérée, Europe tempérée et méridionale, Afrique tropicale et subtropicale) Protection nationale Espèce de la Directive habitats Liste régionale des espèces menacées (vulnérable) La Brenne détient les plus belles populations françaises avec 37 localités aujourd’hui contre 87 recensées toutes époques confondues (Pinet, 2005). Déjà rare en Sologne des étangs au XIXème siècle (Franchet, 1885), cette espèce aquatique n’a été retrouvée que récemment dans ce secteur ainsi qu’en périphérie nord-est, sous forme de petites populations, à Loreux (obs. CBNBP [Rémi Dupré], 2010), Saint-Viatre (obs. Bruno Riotton-Roux, 2010) et Chaon (obs. CBNBP [Guillaume Vuitton], 2003). Christophe Bodin l’a observée dans les années 1990 en Sologne du Loir-et-Cher (communication personnelle). Elle fut anciennement introduite à Saint-Amand-Montrond dans le Cher (Jaubert, 1859) où elle ne s’est pas maintenue.

La Caldésie paraît liée à des étangs peu profonds aux eaux limpides et peu chargées en azote et phosphate, où la diversité végétale est importante. Ce type d’étang régresse fortement avec la disparition de l’aquaculture traditionnelle, associée avec des phases d’assec favorisant la minéralisation du substrat. La nouvelle vocation des étangs, plutôt dédiés à des activités de chasse ou de pêche à la ligne, nécessite souvent un maintien haut du niveau d’eau, le nourrissage des poissons et l’élevage du gibier d’eau, ce qui entraîne une eutrophisation et une turbidité de l’eau ainsi qu’une accumulation de vase globalement défavorables à la diversité des plantes aquatiques.

Loreux (Loir-et-Cher), 2010 Photo RD

Migné (Indre), 2002 Photo JC


Carex depauperata Curtis ex With. Le Carex appauvri -CYPERACÉE- Méditerranéen-atlantique (Europe méridionale et sud-occidentale, Caucase) Protection régionale Liste régionale des espèces menacées (en danger) Déterminant ZNIEFF Ce Carex a une répartition sporadique en région Centre, tout comme sur le territoire national. Il est généralement lié à des chênaies-charmaies bien drainées en fond de vallon, sur des versants ou des rebords de plateau. Les sols, composées d’alluvions, de colluvions ou de limons des plateaux, sont souvent riches en bases.

Plusieurs stations ont été découvertes récemment, parfois dans des secteurs où l’espèce n’était pas connue, comme à Langeais en Indre-et-Loire (obs. IEA, 1999), sur le plateau du Gâtinais dans le Loiret (obs. Laurent Léquivard, 2000 et 2005 ; groupe botanique de l’Arboretum des Barres, 2010) et pour le Cher, à Bruères-Allichamps, sur un versant sud en périphérie de la Forêt de Meillant (obs. Francis Olivereau & CBNBP [Nicolas Roboüam], 2008), station correspondant peut-être à l’observation de Deséglise à la « Forêt de Meillant » citée par Le Grand en 1894, et à Villeneuve-sur-Cher (obs. Christophe Bodin, 2009) où Boreau le citait déjà en 1857.

Bruères-Allichamps (Cher), 2008 Photo NR


Carex lasiocarpa Ehrh. Le Carex filiforme -CYPERACÉE- Circumboréal Protection régionale Liste régionale des espèces menacées (en danger) Déterminant ZNIEFF Le Carex filiforme était très rare autrefois et connu surtout des marais tourbeux calcaires du Loiret, comme ceux de Malesherbes, ainsi qu’en Sologne. Cette espèce n’a plus été retrouvée récemment en contexte calcaire mais elle est toujours présente en milieu acide et sa répartition s’est élargie au Perche, à la Brenne et à la forêt d’Orléans, où des travaux de restauration de mares entrepris par l’ONF ont permis de révéler de nouvelles populations. Cette espèce demeure rare en Sologne, que ce soit du côté Cher (obs. Christophe Renaud, François Botté et le CBNBP) où du côté Loir-et-Cher où elle vient à peine d’être retrouvée à l’Etang des Lévrys en 2010, indépendamment par Evelyne Cantone et le CBNBP [Rémi Dupré]. Cet étang, acquis récemment par la commune de Nouan-les-Fuzelier, a été « rajeuni » en 2007 par un assec prolongé, un léger curage et une élimination des ligneux sur les rives. En 2010, les berges de cet étang présentaient une importante ceinture de Carex lasiocarpa avec plusieurs milliers de tiges fructifiées (Caricion lasiocarpae) ainsi que de grandes surfaces occupées par Rhynchospora alba et R. fusca (Rhynchosporion albae). D’autres espèces protégées ont été observées telles que Cladium mariscus, Drosera intermedia, Drosera rotundifolia, Eriophorum polystachion, Gentiana pneumonanthe, Myrica gale et Utricularia minor.

Découverte 2011 : Une nouvelle station a été notée sur les rives d’un étang solognot du Loir-et-Cher à la Ferté-Imbault (obs. CBNBP [Rémi Dupré]).

Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher), 2010 Photos RD


Epipactis purpurata Sm. L’Épipactis violacé -ORCHIDÉE- Européen central

Protection régionale Liste régionale des espèces menacées (en danger) Déterminant ZNIEFF

Cette orchidée est caractérisée notamment par des feuilles assez petites de teinte gris-violacé surtout en dessous. On la trouve dans des hêtraies et des chênaies-charmaies sur sols profonds peu acides, souvent en contexte très ombragé.

Elle est traditionnellement méconnue dans la région mais était déjà citée au XIXème siècle, avec la mention très rare, dans l’Indre-et-Loire (Tourlet, 1908), le Loir-et-Cher (Franchet, 1885) et le Cher (Le Grand, 1894). Cette espèce, en limite sud-ouest de répartition dans le Centre, semble surtout présente de nos jours en Eure-et-Loir et dans le Loiret, mais toutes les stations contemporaines ne sont pas intégrées à FLORA comme trois stations en Indre-et-Loire (Amardeilh, 2007) et deux dans l’Indre à Chalais et au Poinçonnet (Froger & Grillon, 2009). Deux populations sont connues depuis peu dans le Cher, à Orcenais (obs. CBNBP [Rémi Dupré], 2007) et à Feux (obs. CBNBP [Florient Desmoulins], 2009). A notre connaissance, elle n’est pas encore connue dans le Loir-et-Cher.

Photo GA


Gagea bohemica (Zauschn.) Schult. & Schult.f. La Gagée de Bohème -LILIACÉE- Eurasiatique sud-occidental (Europe médiane, sud-ouest de l’Asie) Protection nationale Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Une seule station historique était indiquée dans la région par Tourlet en 1908, à Chinon en Indre-et-Loire. Son herbier contient deux récoltes annotées « à Trotte-loup au lieu-dit la Butte-aux-Chilloux où elle est très rare », l’une datée du 7 février 1874 et l’autre du 30 janvier 1875. Cette espèce est présente en Corse, sur tout le pourtour méditerranéen et le Massif-Central avec deux isolats plus au nord, l'un dans l'Ouest, dont fait partie la population de Chinon, et une station dans les dunes de la Flandre.

Une petite station a été retrouvée le 4 mars 2010 par le CBNBP [Jordane Cordier & Rémi Dupré]lors d’une prospection ciblée à proximité du lieu-dit, sur deux petites dalles de grès apparaissant comme posées au milieu de pelouses sablo-calcaires tout contre une ancienne carrière. Seuls trois individus fleuris furent observés mais de très nombreuses feuilles filiformes formaient par endroits un petit tapis sur la faible épaisseur de terre recouvrant les dalles. La gagée a été revue le 13 février 2011 par Florent Louet, conservateur du site des Puys du Chinonais, et François Botté. Cette station de Chinon sera prise en compte par le CEN CENTRE dans le plan de gestion 2011 des Puys du Chinonais. Il serait judicieux dans l’avenir de prévoir une extension du périmètre de l'Arrêté préfectoral de Protection de Biotope des Puys du Chinonais du 28 février 1983 pour intégrer la station de Gagea bohemica, cette espèce étant en effet la seule à justifier de la création de l'APPB.

Chinon Indre-et-Loire, 2010 Photos JC et RD

Herbier Tourlet


Galium tricornutum Dandy Le Gaillet à trois cornes -RUBIACÉE- Eurasiatique occidental (Europe méridionale, Asie occidentale, nord de l’Afrique et Macaronésie) Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Cette plante messicole était considérée comme fréquente historiquement dans les champs calcaires d’une grande partie de la région, tellement commune que les stations n’étaient pas notées. Elle se distingue du Gaillet gratteron (Galium aparine) par des fruits verruqueux portés par des pédicelles fortement recourbés (Galium aparine ayant des fruits recouverts de poils rigides crochus portés par des pédicelles droits). Les mentions contemporaines concernent la vallée de l’Essonne (obs. Alain fontaine, 1999 et 2005) et Châtillon-sur-Cher (obs. Evelyne Cantone, 1990 et 1995). Ce gaillet a été retrouvé en 2010 à Lublé en Indre-et-Loire par Dominique Tessier et le CBNBP [Florient Desmoulins & Patricia Vahrameev] dans une culture biologique de céréales en compagnie d’un riche cortège d’adventices : Adonis annua, Agrostemma githago, Ajuga chamaepitys, Anchusa italica, Falcaria vulgaris, Iberis amara, Legousia speculum-veneris, Medicago polymorpha, Ranunculus arvensis, Scandix pecten-veneris, Teucrium botrys, Vicia parviflora et Xeranthemum cylindraceum.

Découverte 2011 : Galium tricornutum vient d’être retrouvé par le CBNBP [Rémi Dupré] en marge d’un champ de céréales à proximité des pelouses des Chaumes de la Périsse à Dun-sur-Auron dans le Cher.

Lublé (Indre-et-Loire), 2010 Photo PV


Geum rivale L. La Benoîte des ruisseaux -ROSACÉE- Circumboréal Protection régionale Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF La Benoîte des ruisseaux est une espèce surtout montagnarde en France avec quelques rares stations de plaine, essentiellement dans le nord de la France. En région Centre, elle est rarissime et connue seulement du Perche d’Eure-et-Loir et du Pays Fort dans le Cher. Dans cette dernière région naturelle, deux seules stations sont connues par le CBNBP, dans un boisement alluvial le long de la Nère, sur les communes de Villegenon et Oizon (obs. Christophe Bodin dans les années 2000 et le CBNBP [Florient Desmoulins] en 2010). Une deuxième station a été trouvée en 2010 par le CBNBP [Rémi Dupré] dans une aulnaie-frênaie relique le long du Vernon sur la commune de la Chapelotte. Après coup, nous avons découvert que cette station était déjà mentionnée historiquement dans la deuxième édition de la Flore analytique du Berry de Le Grand datée de 1894.

La Chapelotte (Cher), 2010 Photos RD


Gymnadenia odoratissima (L.) Rich. La Gymnadénie odorante -ORCHIDÉE- Européen central Protection nationale Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF G. odoratissima était déjà rare au XIXème siècle en région et liée aux marais alcalins. Actuellement la forte régression, voire la disparition de ce type de milieu entraîne une forte raréfaction de l’espèce. Elle n’est plus signalée que dans les bas-marais du nord de la Brenne et ceux de Thizay en Champagne berrichonne (Pinet, 2005 ; Froger & Grillon, 2009), ainsi que localement en Indre-et-Loire (Amardeilh 2007 où la carte de répartition est plus complète que celle présentée ici), dans le cher, à Uzay-le-Venon dans une pelouse marneuse riche en espèces du mesobromion et des bas-marais calcaires (obs. Yves Joly & Corinne Fernandes, 1994) et à Ineuil (obs. Christophe Bodin, 2010 ; station non représentée sur la carte). Elle a été retrouvée récemment dans le Loiret à Sainte-Geneviève-des-Bois dans un fossé (obs. Frédéric Archaux & Richard Chevalier, 2009).

Un taxon plus ou moins intermédiaire entre G. odoratissima et G. conopsea est signalé sur les pelouses sèches calcaires de la périphérie sud-ouest de la région dont les coteaux de la Vienne et de la Claise en Indre-et-Loire (Amardeilh, 2007) et ceux de la Creuse dans l’Indre (Froger & Grillon, 2009). Il est à rechercher ailleurs, notamment en Champagne berrichonne où des stations de G. odoratissima sont signalées en contexte sec comme au Bois du Roi aux Bordes (observation anonyme, 1997) et aux Chaumes du Verniller à la Chapelle-Saint-Ursin (obs. Serge Gressette, 2006). Ce taxon dénommé actuellement Gymnadenia pyrenaica (Philippe) Giraudias se distingue par son éperon de taille intermédiaire. Ses fleurs relativement petites et fortement parfumées le rapprochent néanmoins de G. odoratissima.

Photo GA


Helianthemum salicifolium (L.) Mill. L’Hélianthème à feuilles de saule -CISTACÉE- Eurasiatique méridional Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Ce petit hélianthème annuel aux affinités méditerranéennes était exceptionnel dans la région au XIXème siècle. Trois populations éparses étaient connues sur des coteaux exposés vers le sud des vallées de la Loire et de la Vienne. Il était signalé de longue date sur les rochers bordant la Vienne près de Chinon mais avait été recherché en vain par Tourlet (Tourlet, 1908) ; il a été vu sur les « Coteaux de Saint-Victor » près de Blois en 1881 (Franchet, 1885) et sur le coteau du Vau à Tavers dans le Loiret (Jullien-Crosnier, 1905). Cette dernière station a été retrouvée par hasard en 2010 par le CBNBP [Florient Desmoulins] dans le cadre des inventaires ZNIEFF. Cet hélianthème se trouve ici en limite absolue de sa répartition vers le nord et à 130 km de ses plus proches stations du Maine-et-Loire ! Le site est une ancienne carrière qui a dû être pâturée puis convertie en verger de noyers. L’espèce est surtout localisée sur les parties les plus rases des pelouses calcaires, c’est-à-dire au sommet des petites buttes de déblayage laissées par l’exploitation de la carrière (Alysso alyssoidis – Sedion albi). Le site est classé en ZNIEFF de type I et comporte aussi Scilla autumnalis et Bupleurum baldense.


Isoetes velata subsp. tenuissima (Boreau) O.Bolòs & Vigo Isoète très ténu -ISOETACÉE- Endémique Protection nationale Livre rouge national (tome 1) Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Cette petite « fougère » est endémique des étangs de Brenne, du Montmorillonnais, de la Marche et de Sologne. Elle est très semblable morphologiquement à la sous-espèce type et ne s’en distingue que par sa répartition géographique (centre de la France contre Bassin méditerranéen occidental) et par ses particularités écologiques et phénologiques (étangs peu profonds contre mares temporaires / maturation des spores en été et au début de l’automne lors de la baisse du niveau d’eau et de l’échauffement des eaux contre maturation des spores lors de l’assèchement des mares dans le courant du printemps ; Prelli, 2001). Douze stations sont connues actuellement en Brenne contre 33 cités par Rallet en 1935 (Pinet, 2005). Toujours dans le département de l’Indre, Pierre Plat avait observé en 1988 une station de cet isoète dans un étang de la Marche à Montchevrier, station qui mériterait d’être réactualisée. Indiquée au XIXème siècle dans huit étangs et fossés de la Sologne du Loir-et-Cher, dont l’Etang de la Harpe à Loreux (obs. Maxime Cornu, 1866) et dans un fossé d'assainissement à Marcilly-en-Gault (obs. Emile Martin, 1883). Cette espèce n’avait plus été revue en Sologne depuis cette époque et a été de nouveau observée fin mai 2010 par le CBNBP [Damien Pujol] à l’Etang de Beaumont à Neung-sur-Beuvron, propriété du Conservatoire des Espaces Naturels du Centre. La station est située en bordure de l’étang au sein d’une roselière où des travaux localisés de décapage ont permis probablement la réapparition de l'espèce. Cette petite plante aquatique des eaux claires oligotrophes sur fond sableux est en régression notable.

Photo JC

Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher), 2010

Photo RD

Mézières-en-Brenne (Indre), 2003


Linaria arvensis (L.) Desf. La Linaire des champs -SCROPHULARIACÉE- Européen (Europe méridionale, Asie mineure, Afrique du nord et Canaries) Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Cette espèce a toujours été rare en région et était traditionnellement une adventice des cultures sablonneuses peu amendées. La modification des pratiques culturales avec, en particulier, le meilleur triage des semences, le chaulage et l’utilisation des engrais chimiques l’on fait disparaître des champs. Découverte en 2010 par le CBNBP [Rémi Dupré] sur les sables du cimetière de Sainte-Montaine en Sologne, elle n’avait plus été revue dans le Cher depuis la fin du XIXème siècle (Legrand, 1894). Dans le Loiret, elle est aussi connue dans les mêmes conditions dans les cimetières de Châtenoy et du Moulin-sur-Solin (Pujol, 2007). En Indre-et-Loire, par contre, elle est mentionnée sur des grèves de la Loire et de la Vienne (obs. François Botté, 1991 et 1994).

Sainte-Montaine (Cher), 2010 Photos RD


Linaria pelisseriana (L.) Mill. La Linaire de Pélissier -SCROPHULARIACÉE- Méditerranéen atlantique Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Déjà rare autrefois et surtout signalée comme messicole, cette espèce méditerranéenne, en limite nord-est de répartition dans la région, a notablement régressé depuis et a disparu des cultures sablonneuses, ne supportant pas les engrais ni le chaulage. Elle se maintient bien sur les buttons de Brenne (Pinet, 2005) et très localement ailleurs dans des pelouses acidiphiles, notamment sur des talus en bords de route, à Gizeux en Indre-et-Loire (obs. CBNBP [Patricia Vahrameev], 2008) et en Sologne, à Bauzy dans le Loir-et-Cher (obs. Philippe Maubert, 1990) et à Sainte-Montaine dans le Cher (obs. CBNBP [Damien Pujol], 2010).

Vendoeuvres (Indre), 2004 Photo RD


Linaria simplex Desf. La Linaire simple -SCROPHULARIACÉE- Accidentelle (Européen méridional) Un individu de cette petite linaire à fleurs jaunes a été observé en 2010 pour la première fois en région Centre par François Botté et Dominique Tessier dans le village de Saint-Avertin en Indre-et-Loire. Cette micro-population est considérée comme accidentelle.

Photo PV


Lycopodium clavatum L. Le Lycopode en massue -LYCOPODIACÉE- Cosmopolite des zones froides Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Exceptionnel au XIXème siècle, ce lycopode n’était mentionné que dans la région de Dreux, le sud du Perche et la Sologne. Actuellement, une seule station est connue dans la lande sèche d’une ancienne carrière d’argile blanche à Paulmy (obs. François Botté, 1992 ; CBNBP [Florient Desmoulins], 2010). En 2010, cette station occupe moins de deux mètres carrés avec une seule tige fructifiée et mérite d’être surveillée et peut-être gérée.

Photo JC


Nigella arvensis L. La Nigelle des champs -RENONCULACÉE- Eurasiatique sud-occidental (région méditerranéenne et Europe médiane) Liste régionale des espèces menacées (en danger critique d’extinction) Déterminant ZNIEFF Cette plante messicole des sols calcaires était considérée autrefois comme relativement fréquente dans la région, sauf en Eure-et-Loir, d’après les catalogues anciens. De nos jours, seulement trois stations ont été mentionnées : deux stations en vallée de l’Essonne (obs. Alain Fontaine, 1999 et 2000) et une station en Indre-et-Loire où plusieurs milliers d’individus ont été observés en 2010 par Etienne Hérault de la SEPANT dans les parcelles d’une exploitation pratiquant une agriculture extensive à Saint-Quentin-sur-Indrois en Champeigne tourangelle. Dans ce dernier département, Tourlet, à la fin du XIXème siècle, considérait cette espèce comme commune sans faire plus de commentaire.

Photo GH


Phyteuma spicatum subsp. occidentale R.Schulz La Raiponce occidentale -CAMPANULACÉE- Méditerranéen atlantique Déterminant ZNIEFF Ce taxon se distingue de la sous-espèce type par la couleur bleue de ses fleurs, Phyteuma spicatum subsp. spicatum possédant des fleurs blanc-jaunâtre. Il est connu après 1990 seulement dans le Cher en deux stations, l’une à Morogues (obs. Christophe Bodin, Corinne Fernandes & Yves Joly, 2001) et l’autre à Allouis (obs. CBNBP [Florient Desmoulins], 2010). En région Centre, il fut historiquement cité dans le sud de la Sologne, dans le Pays Fort, ainsi qu’en vallée de la Creuse dans l’Indre (Boreau, 1857 ; Le Grand, 1894).

Découverte 2011 : La Raiponce en épi à fleurs bleues vient d’être observée par Pierre Hugueny le long d’allées forestières sur la commune de Verneuil dans le sud du Cher.


Plantago holosteum Scop. Le Plantain caréné -PLANTAGINACÉE- Méditerranéen atlantique Protection régionale Liste régionale des espèces menacées (en danger) Déterminant ZNIEFF Le plantain caréné, de répartition méditerranéo-atlantique, est en limite nord de répartition en région Centre où il est connu historiquement de 4 secteurs : la Brenne où il est encore bien représenté, en particulier sur les buttons de grès (Pinet, 2005) ; la Sologne avec le secteur de Romorantin où il est à retrouver (Franchet, 1885) ainsi que la partie Est où, en plus de la station de Souesmes (obs. Francis Olivereau, 2003), trois nouvelles stations ont été observées par le CBNBP [Florient Desmoulins & Rémi Dupré] en 2010 sur des pelouses acidiphiles situées sur des accotements ou des talus de routes ou de chemins (communes de Brinon-sur-Sauldre, Ennordres et Theillay) ; les plateaux du Véron et de Bourgueil en Indre-et-Loire où de nombreuses stations sont citées par Tourlet en 1908 mais sans nouvelle observation depuis ; les sables de la vallée du Loir (Lefèvre 1866 ; Franchet, 1885) où seule une station a été retrouvée tout récemment dans une ancienne carrière à Saumeray (obs. Pierre Boudier, 2009), station malheureusement peut-être déjà détruite par des dépôts de remblais.

Découverte 2011 : Ce plantain vient tout juste d’être retrouvé par le CBNBP [Rémi Dupré] et Rolland Paillat sur le site du Pérou géré par le CEN Centre à Beaumont-en-Véron. Cette localité est historique puisque que deux échantillons de l’herbier Tourlet y ont été récoltés les 21 juin et 16 septembre 1862.

Saumeray (Eure-et-Loir), 2009 Photos PB


Salvia verbenaca L. La Sauge fausse-verveine -LAMIACÉE- Méditerranéo-atlantique (Europe méridionale, Asie mineure et Afrique du nord) Cette sauge d’origine méditerranéo-atlantique n’est probablement que naturalisée en région Centre. Elle est très proche de Salvia pratensis dont elle s’en distingue par des fleurs nettement plus petites, des feuilles souvent un peu plus incisées ainsi qu’une floraison plus précoce. Des centaines d’individus ont été observés par le CBNBP [Rémi Dupré] le 21 avril 2010 sur un talus herbeux anthropisé devant la gare SNCF de Vierzon. La seule observation historique pour le département du Cher provient de cette même commune avec l’indication « accotement de la route de Paris, en haut de la Forêt » (Kersers, 1905).

Cette espèce, plus ou moins fugace, est souvent liée à des talus sur les bords des voies de communication en contexte plus ou moins rudéral. Elle est connue de longue date sur les coteaux crayeux de la vallée de l’Eure. Elle a été revue dans le Loiret à Malesherbes (obs. François Botté, 1990) et à Dordives (obs. Laurent Léquivard, 2005), en Indre-et-Loire à Candés-Saint-Martin (obs. François Botté, 2001) et dans le Loir-et-Cher à Saint-Romain-sur-Cher (obs. Evelyne Cantone, 1997 et 1998) ainsi qu’à Noyers-sur-Cher (obs. Evelyne Cantone, 2010).

Vierzon (Cher), 2010 Photos RD


Trifolium cernuum Brot. Le Trèfle penché -FABACÉE- Accidentel (méditerranéo-atlantique) Protection nationale Ce trèfle méditerranéo-atlantique est rarissime en France, connu seulement sur quelques stations en Gironde et dans les Landes. Cité autrefois dans le Gard, le Var et en Corse où il n'y a jamais été revu (communication personnelle Philippe Rabaute). Quelques dizaines d’individus ont été trouvés en 2010 sur un chemin sablonneux en forêt domaniale de Lamotte-Beuvron, en compagnie de trèfles plutôt rares comme T. glomeratum et T. subterraneum (obs. CBNBP [Rémi Dupré]). Ce trèfle y est probablement adventice et a peut-être été amené avec le foin de chevaux, Lamotte-Beuvron étant un centre important de compétitions équestres.

Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), 2010 Photo RD

ANNEXES Bibliographie succincte

Amardeilh J.-P. 2007. – Atlas des orchidées d’Indre-et-Loire. Société d’Orchidophilie Centre-Loire, Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, 102 p. Boudin L., Cordier J. & Moret J. 2007. – Atlas de la flore remarquable du val de Loire entre le bec d’Allier et le bec de Vienne. Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 464 p. (Patrimoines naturels, 66) Boreau A. 1849. – Flore du Centre de la France. Roret, Paris, 968 p. Boreau A. 1857. – Flore du Centre de la France et du bassin de Loire, ou description des plantes qui croissent spontanément ou qui sont cultivées en grand dans les départements arrosés par la Loire et ses affluents. Libr. Encycl. de Roret, Paris, 2 vol., 772 p. Collectif. 2004. – Natura 2000 – Les milieux et espèces d’intérêt européen connus en région Centre. Direction Régionale de l’Environnement Centre, Orléans, 72 p. Cordier J., Dupré R. & Vahrameev P. 2010. – Catalogue de la flore sauvage de la région Centre. Symbioses n. s. 26 : 36-84. Corillion R. 1982 – Flore et végétation de la vallée de la Loire (cours occidental : de l’Orléanais à l’estuaire). 1. Textes. Jouve, Paris, 737 p. Dupré R., Boudier P., Delahaye P., Joly M., Cordier J. & Moret J. 2009. – Atlas de la flore sauvage du département d’Eure-et-Loir. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 488 p. Franchet A. 1885. – Flore de Loir-et-Cher comprenant la description, les tableaux synoptiques et la distribution géographique des plantes vasculaires qui croissent spontanément ou qui sont généralement cultivées dans le Perche, la Beauce et la Sologne. Contant, Blois, 792 p. Froger M.-H. & Grillon B. 2009. – Atlas de répartition des orchidées de l’Indre. Indre Nature, Châteauroux, 176 p. Hudin S., Vahrameev P. et al. 2010. – Guide d’identification des plantes exotiques envahissant les milieux aquatiques et les berges du bassin Loire-Bretagne. Fédération des Conservatoires d’espaces naturels, 45 p. Jullien-Crosnier A. 1890. – Catalogue des plantes vasculaires du département du Loiret. G. Michau, Orléans, 140 p. Kersers L. (De) 1905. – Localités nouvelles pour la flore du Berry. Bulletin de la Société Botanique de France. Tome 52 : 517-534 Lefèvre E. 1866. – Statistique scientifique d’Eure-et-Loir : Botanique. Société archéologique d’Eure-et-Loir, Chartres. 311 p. Le Grand A. 1887. – Flore analytique du Berry contenant toutes les plantes vasculaires spontanées ou cultivées en grand des départements du Cher et de l’Indre. Léon Renaud, Bourges, 432 p. Le Grand A. 1894. – Flore analytique du Berry contenant toutes les plantes vasculaires des départements du Cher et de l’Indre. Léon Renaud, Bourges, 430 p. Pinet F. 2005. – Flore remarquable du Parc naturel régional de la Brenne. Parc naturel régional de la Brenne, Rosnay, 400 p. Prelli R. & Boudrie M. 2001 – Fougères et plantes alliées d’Europe occidentale. Belin, Paris, 350 p. Pujol D., Cordier J. & Moret J., 2007. – Atlas de la flore sauvage du département du Loiret. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 472 p. Roberdeau J.-C. 2002. – Les Orchidées sauvages de la région Centre. Société d’Orchidophilie Centre-Loire, Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, 190 p. Roboüam N. 2006. – Guide des habitats d’intérêt européen – Site Sologne. Direction régionale de l’environnement Centre, Orléans, 72 p. Sirot B. 2004. – Natura 2000 – Les milieux et espèces d’intérêt européen connus en région Centre. Direction régionale de l’environnement Centre, Orléans, 72 p. Tourlet E.-H. 1908. – Catalogue raisonné des plantes vasculaires du département d’Indre-et-Loire. Klincksieck, Paris, 621 p.

Acte d’engagement à remplir par la tierce personne demandant un accès temporaire au

système d’information Flora

A retourner à : Monsieur Jordane Cordier Conservatoire botanique national du Bassin parisien

Délégation Centre 5 avenue Buffon BP6407 45064 Orléans Cedex 2

Dénomination et brève description du projet :

Mandataire du projet : Délimitation de la zone géographique concernée par le projet : (département ou communes) : Spécification de la période : (par exemple données à partir de 1990) : Date de clôture du compte temporaire (obligatoire) : 31/12/2011, à renouveler l’année suivante Par le présent acte d’engagement, je m’engage

à ne pas diffuser les données du Conservatoire botanique national du Bassin Parisien à des tiers ;

à fournir au Conservatoire botanique national du Bassin Parisien les données que j’ai moi-même collectées (en utilisant préférentiellement les bordereaux du CBNBP).

La tierce personne,

Nom et prénom : ……………………………………

Organisme : ………………………………………….

Adresse électronique : ……………@……………..

Date : …………………………………………………

Signature :

Bordereaux CBNBP Le bordereau d’inventaire général (BIG) et le bordereau d’espèces à enjeux (BEE) sont joints à part en version PDF.

Catalogue de la flore sauvage de la région Centre

Le catalogue est joint au dossier en version PDF. Il s’agit d’un tiré à part de l’article paru en 2010 dans la revue Symbioses (Cordier J., Dupré R. & Vahrameev P. 2010. – Catalogue de la flore sauvage de la région Centre. Symbioses n. s. 26 : 36-84).

Appel à communication des 6èmes Rencontres botaniques du Centre

Le document est joint au dossier en format PDF.

Anacamptis x alata, hybride entre A. laxiflora et A. morio Le Noyer (Cher), 2010

Photo RD

document de liaison - muséum national d'histoire...

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