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FAQ_V2UgapGaz_v10.docx 1/37

DISPOSITIF D’ACHAT GROUPE

DE GAZ NATUREL

FOIRE AUX QUESTIONS

Ce dispositif proposé par l’UGAP a pour objet l'achat de gaz naturel distribué par réseau (et non de butane ou de propane en cuve ou même distribués en réseau) pour les sites dont la facture est réglée directement par la personne publique (et non via un exploitant de chauffage).

Vous trouverez ci-après une liste de questions que vous pourriez vous poser, accompagnées de leurs réponses.


Contenu

1 En quoi suis-je concerné ?............................................................................................................ 4

1.1 La fin des tarifs réglementés de vente (TRV) de gaz naturel .................................................. 4

1.2 Quelles sont les échéances ? ................................................................................................ 5

1.3 Qu’est ce qui est dorénavant en concurrence ? ..................................................................... 6

2 L’UGAP a déjà lancé un dispositif : qu’en est-il et puis-je m’y rattacher ? ..................................... 7

2.1 Qu’en est-il ? ......................................................................................................................... 7

2.2 Puis-je m’y rattacher ? ........................................................................................................... 8

2.3 L’UGAP organisera-t-elle une seconde vague ? .................................................................... 8

3 Quel est l’intérêt de rejoindre le dispositif de l’UGAP ? ................................................................. 9

3.1 Quels sont les enjeux ? : ........................................................................................................ 9

3.2 Se doter d’une réelle expertise : acheteur public ET énergéticien ........................................ 10

3.3 Comment se doter de ce type d’expertise ? ......................................................................... 10

3.4 Quelle est l’expertise de l’UGAP ? ....................................................................................... 11

3.5 Qui va concevoir la procédure d’appel d’offres, le DCE et s’en charger ? ............................ 11

3.6 Quel est l’intérêt de se regrouper ? ...................................................................................... 12

3.7 En se regroupant, avec des prix moyennés, n’y a-t-il pas un risque de « payer pour les autres » ? .................................................................................................................................... 13

3.8 Quelle économie peut-on espérer ? ..................................................................................... 13

3.9 Quels sont les résultats de la vague 1 ?............................................................................... 14

3.10 Est-il possible de comparer des prix issus de différentes consultations ?............................. 15

3.11 Quel défraiement pour l’UGAP ? .......................................................................................... 15

4 Passer en offre de marché, qu’est-ce que cela change ? ........................................................... 16

4.1 Y a-t-il un risque de rupture d’approvisionnement ? ............................................................. 16

4.2 Dois-je changer de compteur ou y a-t-il une intervention à faire dessus ? ............................ 16

4.3 Comment se déroule la passation entre mon fournisseur actuel et le nouveau ? Quelle démarche dois-je faire ? .............................................................................................................. 16

4.4 Quelles sont les incidences si l’on quitte l’opérateur historique ? ......................................... 16

4.5 Si je change de fournisseur, dois-je résilier mon ancien contrat au Tarif Réglementé de Vente ? ........................................................................................................................................ 17

4.6 Est-ce que cela change la relation avec le Gestionnaire du Réseau de Distribution (GRD) ?17

4.7 Je reçois des factures de GrDF, est-ce normal ? ................................................................. 17

5 Quelles sont les principales caractéristiques du marché ? .......................................................... 19

5.1 Quelle procédure ? .............................................................................................................. 19

5.2 Qui exécute le marché ? Vais-je perdre le lien direct avec le fournisseur ? .......................... 19

5.3 Pourquoi un marché d’une durée de trois ans ? ................................................................... 19

5.4 Que se passe-t-il à la fin du marché ? .................................................................................. 19

5.5 Quel est l’allotissement ? ..................................................................................................... 19

5.6 Les prix sont-ils fermes ou révisables ? ............................................................................... 20

5.7 Sur quoi se base la formule de révision du prix ? ................................................................. 23

5.8 Les indices de révision ne sont-ils pas trop « volatiles » ? .................................................. 24


5.9 Quelle est la fréquence d’actualisation ? .............................................................................. 24

5.10 Comment cela se passe-t-il aujourd’hui avec mes sites aux Tarifs Réglementés de Vente ?25

5.11 Y-a-t-il un engagement sur les volumes de consommation ? ............................................... 26

6 Y a-t-il des services associés à la fourniture de gaz naturel ? ..................................................... 27

6.1 Quels critères de pondération ? ........................................................................................... 27

6.2 Quels services ? .................................................................................................................. 27

6.3 Le gaz sera-t-il « vert » ? ..................................................................................................... 27

7 Quels sites puis-je intégrer à ce dispositif ? ................................................................................ 29

7.1 Quels sites sont potentiellement concernés ? ...................................................................... 29

7.2 Quel lien dans le cas où j’ai un contrat d’exploitation intégrant la fourniture de gaz (poste P1) ? 29

7.3 Plus de 200 MWh/an ? Plus de 30 MWh/an ? Quels sites intégrer à ce marché ? ............... 29

7.4 Que faire pour intégrer un site déjà en offre de marché ? .................................................... 30

7.5 Comment savoir si mon site est toujours en TRV ou déjà en offre de marché ? ................... 30

7.6 Que faire si mon contrat actuel en offre de marché arrive à échéance avant le début de fourniture du marché ? ................................................................................................................. 31

7.7 Que faire si un nouveau site doit être mis en service avant le début de fourniture du marché ? ..................................................................................................................................... 31

7.8 Que faire si un nouveau site ou un futur site existant doit être mis en service après le début de fourniture du marché ? ............................................................................................................ 32

7.9 Que faire si un de mes sites doit être mis hors service avant la fin de fourniture du marché ?32

7.10 Est-il malgré tout possible de déclarer un site non prévu à l’origine ? .................................. 32

7.11 Est-il possible de sortir un site du marché ? ........................................................................ 33

8 Comment rejoindre ce second dispositif d’achat groupé de Gaz Naturel de l’UGAP ? ................ 34

8.1 Quel calendrier ? ................................................................................................................. 34

8.2 Quelles sont les modalités pratiques pour se déclarer auprès de l’UGAP ? ......................... 34

8.3 Puis-je renvoyer ma convention et mon tableau de recensement par courrier ou par mail ? 34

8.4 Quel est l’engagement de la convention type ? .................................................................... 35

8.5 Ma structure « agrège » d’autres structures. Comment rejoindre le dispositif ?.................... 35

8.6 Comment remplir le tableau de recensement ? .................................................................... 35

8.7 Ma structure n’a jamais fait appel à l’UGAP. Comment faire ? ............................................. 36

8.8 J’ai déjà déclaré mon intention de rejoindre la vague 2. Suis-je bien enregistré ? ................ 37


1 EN QUOI SUIS-JE CONCERNE ?

1.1 LA FIN DES TARIFS REGLEMENTES DE VENTE (TRV) DE GAZ NATUREL

Du fait de l’accord conclu entre les autorités françaises et la Commission européenne pour mettre fin à la procédure d'infraction ouverte par cette dernière en mars 2006 et relative de la persistance, en France, de tarifs réglementés de vente (TRV) d'électricité et de gaz, l’UGAP a décidé de mettre en place, au profit de l’ensemble des personnes publiques, un processus d’achat groupé de gaz naturel.

L’accord auquel sont parvenues les autorités françaises et la Commission européenne pour mettre fin au contentieux a donné lieu, à l’initiative du Gouvernement, à la modification des dispositions de l’article L. 445-4 du code de l’énergie (article 25 de la loi « Hamon » n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation). Cette modification a défini les modalités et calendriers de la suppression des TRV pour les clients non domestiques.

Article 25 de la loi « Hamon » n° 2014-344 du 17 ma rs 2014 relative à la consommation

I. ― L'article L. 445-4 du code de l'énergie est complété par sept alinéas ainsi rédigés :

« Les consommateurs finals non domestiques consommant plus de 30 000 kilowattheures par an et bénéficiant encore des tarifs réglementés de vente de gaz naturel mentionnés à l'article L. 445-3 ne sont plus éligibles à ces tarifs aux dates suivantes :

« 1° Pour les consommateurs non domestiques raccordés au réseau de transport, à l'expiration d'un délai de trois mois à compter de la publication de la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation ;

« 2° Pour les consommateurs non domestiques dont le niveau de consommation est supérieur à 200 000 kilowattheures par an, au plus tard le 31 décembre 2014 ;

« 3° Pour les consommateurs non domestiques dont le niveau de consommation est supérieur à 30 000 kilowattheures par an, au plus tard le 31 décembre 2015.

« Toutefois et par dérogation aux 1° à 3° :

« a) Le propriétaire unique d'un immeuble à usage principal d'habitation consommant moins de 150 000 kilowattheures par an ou le syndicat des copropriétaires d'un tel immeuble peuvent bénéficier des tarifs réglementés pour les sites de consommation faisant encore l'objet de ces tarifs. Cette exception fait l'objet d'un réexamen régulier, au regard de l'évolution des marchés, conduit conjointement par la Commission de régulation de l'énergie et par le Gouvernement ;

« b) Les entreprises locales de distribution faisant encore l'objet de tarifs réglementés et dont la consommation est inférieure à 100 000 mégawattheures par an peuvent continuer à en bénéficier jusqu'au 31 décembre 2015. »

II. ― Les fournisseurs de gaz naturel informent leurs clients finals bénéficiant encore des tarifs réglementés et mentionnés aux 2° et 3° et au b de l'article L. 445-4 du code de l'énergie de la résiliation de fait de ce contrat et de sa date d'échéance, à trois reprises :

1° Un mois après la promulgation de la présente loi, par un courrier indiquant le calendrier de disparition des tarifs réglementés de vente ;


2° Six mois avant la date de suppression des tarifs réglementés de vente les concernant ;

3° Trois mois avant la date de suppression des tarifs réglementés de vente les concernant.

Les fournisseurs de gaz naturel informent leurs clients finals bénéficiant encore des tarifs réglementés mentionnés au 1° du même article L. 445-4 de la résiliation de fait de ce contrat et de sa date d'échéance deux mois avant la date de suppression des tarifs réglementés de vente les concernant.

Le contenu des courriers transmis par le fournisseur à ses clients est soumis aux ministres chargés de l'énergie et de l'économie, qui peuvent y apporter toute modification qu'ils jugent nécessaire.

III. ― A défaut d'avoir conclu un nouveau contrat avec un fournisseur avant la date de suppression des tarifs réglementés de vente de gaz naturel le concernant et afin de bénéficier de la continuité de sa fourniture de gaz naturel, le consommateur final est réputé avoir accepté les conditions contractuelles du nouveau contrat qui lui ont été adressées sur un support durable par son fournisseur initial trois mois avant cette date. La durée d'exécution de ce contrat ne peut excéder six mois, à l'issue desquels la fourniture de gaz naturel n'est plus assurée. Le consommateur peut résilier ce contrat à tout moment sans qu'il y ait lieu à indemnité à la charge de l'une ou l'autre des parties. Le fournisseur a l'obligation de rappeler au consommateur final, par courrier, l'échéance de son contrat trois mois et un mois avant son terme.

IV. ― Les fournisseurs des clients aux tarifs réglementés de vente de gaz naturel communiquent au ministre chargé de l'énergie le nombre de consommateurs non domestiques, différenciés par volume de consommation et type de clients, dont les contrats arrivent à expiration conformément aux 2°, 3° et b de l'article L. 445-4 du code de l'énergie, six mois, trois mois et trente jours avant la date de suppression légale de leur contrat au tarif réglementé de vente.

V. ― Durant la période allant de la date de publication de la présente loi jusqu'au 31 décembre 2015, tout fournisseur subordonnant la conclusion d'un contrat de fourniture de gaz naturel à l'acceptation, par les consommateurs finals mentionnés aux 1° à 3° et au b de l'article L. 445-4 du code de l'énergie, d'une clause contractuelle imposant le respect d'une durée minimale d'exécution du contrat de plus de douze mois est tenu de proposer simultanément une offre de fourniture assortie d'une durée minimale d'exécution du contrat n'excédant pas douze mois, selon des modalités commerciales non disqualifiantes.

VI. ― Les II à V du présent article sont applicables aux fournisseurs d'électricité des consommateurs finals mentionnés à l'article L. 337-9 du code de l'énergie bénéficiant des tarifs réglementés de vente de l'électricité jusqu'au 31 décembre 2015. Un décret en Conseil d'Etat précise, en tant que de besoin, les conditions d'application du présent article.

1.2 QUELLES SONT LES ECHEANCES ?

La fin des TRV de gaz naturel est programmée :

• le 31 décembre 2014 pour les sites dont la consommation est supérieure à 200 000 kWh/an1 ;

• le 31 décembre 2015 pour les sites dont la consommation est supérieure à 30 000 kWh/an.

A terme, seuls les sites dont la consommation est inférieure à 30 000 kWh/an pourront continuer à bénéficier des TRV.

Le seuil de consommation s’évalue au niveau du site. Il ne s’agit pas de votre consommation réelle ou estimée par vos soins mais de la consommation normalisée figurant sur votre dernière facture

1 1 MWh (mégawattheure) = 1 millier de kWh 1 GWh (gigawattheure) = 1 million de kWh 1 TWh (terawattheure) = 1 milliard de kWh


postérieure au mois d’avril (mention CAR Distributeur ou Consommation Annuelle de Référence, fournie en kWh sauf indication contraire d’unité).

1.3 QU’EST CE QUI EST DORENAVANT EN CONCURRENCE ?

Seule la fourniture est en concurrence.

Le transport2 et la distribution restent en monopole.

En France, le principal distributeur GrDF (filiale de GDF-Suez) alimente l’essentiel des 9 800 communes desservies en gaz naturel. Il existe également 23 ELD (Entreprises Locales de Distribution3).

L’acheminement (transport et distribution) étant en monopole, les règles et les barèmes publics des coûts d’acheminement s’imposent à tous les fournisseurs et à tous les consommateurs publics ou privés en France.

Ces coûts d’acheminement sont contrôlés par la Commission de Régulation de l’Energie, autorité administrative indépendante.

C’est une des spécificités de l’achat d’énergie de réseau (gaz naturel ou électricité) : une partie est sous monopole régulé. Rédiger dans le cahier des charges des dispositions contraires au fonctionnement du système conduit à une absence de réponse à un appel d’offres public, dans le meilleur des cas.

2 En France, le transport de gaz naturel est opéré par GRT-Gaz, filiale de GDF-Suez et TIGF, filiale de Total. 3 dont les plus connues sont celles de Strasbourg, Grenoble et Bordeaux.


2 L’UGAP A DEJA LANCE UN DISPOSITIF : QU’EN EST-IL ET PUIS-JE M’Y

RATTACHER ?

2.1 QU’EN EST-IL ?

Après avoir annoncé le lancement de son dispositif dès le 30 octobre 2013, en quelques mois l’UGAP a mis au point un dispositif d’achat groupé, développé un portail pour l’adhésion et la transmission des besoins en ligne, rencontré l’ensemble des fournisseurs, constitué le DCE et publié l’appel d’offres.

Ce dispositif a rassemblé :

• 1 771 bénéficiaires ; • 12 601 points de livraison ; • 4,4 TWh (Térawattheure = milliards de kWh).

Parmi les bénéficiaires figurent des représentants des trois sphères publiques :

• des communes de toutes tailles : de 600 habitants aux plus grandes, Arras, Besançon, Caen, Chalon-sur-Saône, Lille, Mâcon, Marseille, Niort, Paris, Poitiers, Rezé, Saint-Herblain, Toulouse… ;

• des communautés d’agglomération, urbaines, des métropoles (Cherbourg, Lille, Poitiers, Toulouse)… ;

• des Conseils généraux et régionaux, des Etablissements Publics Locaux d’Enseignement (collèges, lycées) ;

• des opérateurs de l’Etat : Ifremer, Météo-France, CNRS… ; • des établissements de santé (CHU, hôpitaux), médico-sociaux… ; • des Etablissements d’enseignement : Centrale Paris, Marseille et Lyon, Ecole Normale

Supérieure… ; • des CROUS, des SDIS, des bailleurs sociaux, des Chambres de métiers ; • et l’UGAP.

C’est à ce jour le dispositif d’achat public d’énergie le plus important en France sur les trois critères (nombre de bénéficiaires, nombre de sites et volume).


2.2 PUIS-JE M’Y RATTACHER ?

Non, l’appel d’offres a été publié le 11 avril 2014.

A contrario des fournitures et services disponibles au « catalogue » UGAP, vous devez vous manifester pendant la phase de recensement avant la publication pour pouvoir en bénéficier.

2.3 L’UGAP ORGANISERA-T-ELLE UNE SECONDE VAGUE ?

Conscient de la difficulté que rencontrent les personnes publiques concernées par la fin des Tarifs Réglementés de Vente et face aux nombreuses demandes nouvelles ou de personnes publiques n’ayant pu rejoindre à temps la vague 1, l’UGAP a organisé une seconde et dernière vague dont l’adhésion s’est déroulée de juillet à mi-novembre 2014.

Dorénavant, pour rejoindre le dispositif, il faudra se déclarer au renouvellement de marchés des vagues 1 et 2 :

• Vague 1 : adhésion début 2016 pour un contrat commençant en fourniture au 1er octobre 2016 ;

• Vague 2 : adhésion fin 2017 pour un contrat commençant en fourniture au 1er juillet 2018.


3 QUEL EST L ’INTERET DE REJOINDRE LE DISPOSITIF DE L ’UGAP ?

Outre la performance économique permise par la massification et le cahier des charges respectant les fondamentaux des marchés de l’énergie et de l’amont industriel (distribution et transport de gaz naturel), la sécurité technique et juridique et la garantie d’avoir une réponse, recourir à ce dispositif vous évite d’avoir à lancer vous-même une procédure requérant un réel savoir-faire.

L’article 31 du Code des marchés publics (CMP) dispose que « le pouvoir adjudicateur qui recourt à une centrale d'achat pour la réalisation de travaux ou pour l'acquisition de fournitures ou de services est considéré comme ayant respecté ses obligations de publicité et de mise en concurrence pour autant que la centrale d'achat est soumise, pour la totalité de ses achats, aux dispositions du présent code ou de l'ordonnance du 6 juin 2005 susmentionnée ».

3.1 QUELS SONT LES ENJEUX ? :

• Obtenir une sécurité technique et juridique ; • Maitriser l’achat d’énergie notamment dans le contexte de l’achat public ; • Susciter l’intérêt des fournisseurs ; • Atteindre la meilleure performance économique ; • Obtenir des services associés de qualité ; • Ne pas enfermer la consultation dans une restriction de concurrence (sans même parfois

s’en rendre compte) par méconnaissance de l’amont industriel, des contraintes d’acheminement ou du positionnement de chaque fournisseur ;

• Obtenir une réponse, ce qui n’a rien d’évident dans un contexte où les fournisseurs sont déjà très sollicités par les consultations en cours et plus encore par celles à venir de consommateurs privés et publics (environ un demi-million de clients sont concernés par la fin des TRV). A ce sujet, voici ce qu’a déclaré ENI, l’un des fournisseurs alternatifs ayant répondu à l’appel d’offres de l’UGAP dans achatpublic.info :

Face à ce véritable « mur de contrats », avec des milliers d’appels d’offres lancés au même moment en 2014 et 2015, les fournisseurs n’auront guère d’autre choix que de sélectionner et prioriser les appels d’offres auxquels répondre. En toute logique, ceux présentant des volumes importants et un cahier des charges bien rédigé, et respectant les fondamentaux des marchés de l’énergie (leur évitant de prendre des risques volume/prix ou en exécution), susciteront leur intérêt en priorité. Le paradoxe est que dans une telle situation, les fournisseurs « choisiront » leurs clients.


Récemment, des consultations de grandes structures ont été infructueuses (jusqu’à une absence totale d’offres) malgré des tailles significatives (ie. 100 GWh4).

3.2 SE DOTER D’UNE REELLE EXPERTISE : ACHETEUR PUBLIC ET ENERGETICIEN

La mise en œuvre des procédures d’achat public et les règles internes du marché de l’énergie ont parfois des logiques antagonistes. Ainsi, pour obtenir de bons prix, un acheteur public doit s’adapter au fonctionnement des marchés de l’énergie et donc impérativement accepter que la durée de validité des offres qui lui seront présentées soit très courte. Cette nécessité l’oblige à reformater son processus de choix des titulaires et d’attribution des marchés de manière à ce qu’il soit le plus rapide possible. En effet, en matière d’énergie, une demande de prix assortie d’une durée de validité de deux semaines est quasi-rédhibitoire.

L’énergie a tout d’une fourniture courante et banale, plus simple en apparence qu’un objet de haute technologie, mais les apparences sont ici particulièrement trompeuses.

Pour exemple, au regard des modes d’approvisionnement des fournisseurs mais aussi des règles de droit, il doit être introduit, dans le CCAP d’un marché d’énergie, des clauses de révision de prix Or, le choix de la clause de révision de prix est un sujet éminemment technique qui trouve avantage à être traité par quelqu’un qui connaît bien les fondamentaux des marchés de l’énergie. Ne pas les maîtriser expose au mieux à une infructuosité ou à des prix dégradés, au pire à des problèmes lors de l’exécution des marchés.

De même, la connaissance des règles et pratiques de gestion des patrimoines immobiliers est nécessaire à la définition de modalités de facturation robustes permettant d’opérer un suivi énergétique, qui soient admises par le comptable et correspondent enfin à ce que les fournisseurs sont en capacité réelle de mettre en place.

Il est donc nécessaire de s’adjoindre les services de personnes disposant d’une double compétence « achat public » et « énergie » avec la connaissance de l’amont industriel dans son ensemble : fonctionnement des marchés de l’énergie, acheminement (transport et distribution), suivi énergétique d’un patrimoine immobilier.

L’énergie, une fourniture banale mais dont l’achat est complexe.

Par le passé, à la même période, deux appels d’offres conséquents d’achat de gaz ont eu des résultats très différents. Pour l’un : -20% par rapport aux TRV. Pour l’autre : des lots infructueux ou à +15%. La lecture comparée des deux cahiers des charges expliquait la différence de résultat. La qualité et la robustesse du cahier des charges, la prise en compte ou non du fonctionnement des marchés du gaz et l’expertise des acheteurs sont déterminantes dans ce type d’opération.

3.3 COMMENT SE DOTER DE CE TYPE D’EXPERTISE ?

Sans verser dans le catastrophisme, il est clair que la fin d’un monopole et des tarifs réglementés associés induit un impact fort pour l’acheteur public, le contraignant à devoir lancer des procédures de consultation sans expérience ni expertise, et parfois dans la précipitation face aux échéances.

Les pionniers en la matière (depuis la phase d’ouverture du 1er juillet 2004) ont essuyé les plâtres sur une à deux consultations avant de réussir à avoir des appels d’offres d’abord fructueux puis performants. Les retours d’expérience ont montré qu’il fallait en effet plusieurs consultations pour d’abord, obtenir des réponses en nombre suffisant, puis, pour obtenir des prix performants en ligne avec ce que le marché est en mesure de fabriquer à un instant donné. Le problème est qu’il n’est plus temps d’apprendre et de s’essayer au vu des échéances.

4 100 millions de kWh


A l’image de la professionnalisation apportée par le processus de mutualisation des services, notamment dans le cadre de l’intercommunalité et de la réforme des collectivités territoriales, l’idée est bien de mutualiser les procédures d’achat afin d’atteindre une masse critique permettant de se doter de l’expertise nécessaire.

Pour la maîtrise de l’énergie, les collectivités territoriales l’ont bien compris depuis une quinzaine d’années en dotant des structures intercommunales (communautés d’agglomérations ou syndicats intercommunaux d’énergie, agences locales de l’énergie et du climat…) de spécialistes énergéticiens. Ce concept d’expertise partagée au profit de petites structures a même été labellisé par l’ADEME5 sous le vocable de CEP (Conseil Energie Partagé).

Il en va de même pour l’expertise nécessaire à l’achat public d’énergie, mais vraisemblablement à une échelle plus importante pour peser réellement.

Il ne semble en effet guère réaliste que chaque personne publique se dote d’une compétence interne car cela a un coût et les volumes concernés ne permettent pas de l’amortir dans tous les cas.

3.4 QUELLE EST L ’EXPERTISE DE L’UGAP ?

La performance d’une procédure d’achat est étroitement liée à l’intérêt des fournisseurs à y répondre et ce, de manière optimisée aussi bien techniquement qu’économiquement. Le professionnalisme du donneur d’ordre en termes d’expertise, d’achat et de droit est essentiel.

L'union des groupements d'achat public (UGAP) est un établissement public à caractère industriel et commercial sous tutelle du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie et du ministère de l'Éducation nationale. Elle est aujourd’hui la seule centrale d'achat public généraliste et couvre l’ensemble du territoire pour les trois sphères publiques : Etat, Hôpitaux et Collectivités Territoriales. En sa qualité d'établissement public, elle est soumise à la contrainte d'équilibre de ses comptes, mais n'a pas pour vocation la recherche de résultats bénéficiaires optimisés.

En tant que centrale d’achat public, l’UGAP a une grande maîtrise des processus d’achat public depuis de nombreuses années et lance environ 500 marchés par an. Concernant l’achat d’énergie, outre sa pratique de l’achat de fioul de chauffage et de carburants depuis une dizaine d’années et son appel d’offres de gaz naturel publié en avril 2014, l’établissement public a participé dans le cadre d’un dispositif initié par UNI-HA, durant l’été 2013 au lancement d’une procédure visant à satisfaire une part importante des besoins en gaz naturel des hôpitaux universitaires, de la FEHAP6 et du ministère de la défense.

3.5 QUI VA CONCEVOIR LA PROCEDURE D ’APPEL D ’OFFRES, LE DCE ET S’EN CHARGER ?

Pour le dispositif 2014 d’achat groupé de gaz naturel, l’établissement s’est doté de l’expertise d’ingénieurs territoriaux énergéticiens, professionnels expérimentés ayant une expérience théorique et pratique de l’achat d’énergie acquise en tant que responsables énergie et environnement de communes et de syndicats intercommunaux d’énergie.

Le Directeur de projet Energie & Environnement a une expérience d’une vingtaine d’années dans le secteur de l’énergie dans le privé et le public : conduite de travaux (PME, froid industriel), ingénierie (Bouygues Bâtiment International), Recherche & Développement, consultance (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), contrôle de concessions de distribution d’énergie, politiques énergie-climat, achat d’énergie et de services d’efficacité énergétique (syndicat intercommunal d’énergie). Il est diplômé de Centrale Marseille (option énergétique) et de la Cranfield University (Grande-Bretagne, Master of Science Energy & Environment).

5 Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie 6 Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne


Il participe aux travaux du Groupe Energie-Climat de l’AITF7 depuis 1997 et en est l’animateur depuis 2004. A ce titre, il a participé à de nombreux travaux de concertation avec les pouvoirs publics sur les politiques énergie-climat : GTG/GTE8 pour l’ouverture des marchés de l’énergie au sein de la Commission de Régulation de l’Energie depuis 2004, Plan climat auprès de l’AMF9, Grenelle, TRNEE10. Depuis 2009, il est membre du collège Energie-Climat du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie). Il enseigne en 3ème année de l’option énergétique commune à Centrale Paris et Supélec et intervient dans des formations CNFPT11 depuis une douzaine d’années.

Après avoir participé au montage d’un groupement de commandes (300 membres, 5 000 sites, 1,7 TWh12) et au lancement pendant une dizaine d’années de cinq accords-cadres de fourniture d’énergie et de services d’efficacité énergétique, il a conforté son expérience pratique de l’achat public d’énergie par une année de spécialisation en suivant le mastère Supélec « Management des marchés de l’énergie ». Il y a soutenu en septembre 2013 une thèse professionnelle sur « l’impact de la transition énergétique sur la distribution publique d’énergie » dans le cadre de travaux copilotés par GrDF (filiale de distribution de GDF-Suez) et par la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR).

Le Chef de projet Energie & Environnement a suivi un cursus universitaire dans le domaine de l’énergie et l’environnement (Licence énergie et environnement), complété en 2013 par un Mastère « Ingénierie et management de la qualité environnementale des constructions publiques » délivré par l’Ecole Spéciale d’Architecture.

Il possède une dizaine d’années d’expérience au sein de collectivités territoriales en tant que responsable énergie dans deux communes de 30 000 habitants (mise en place de la gestion et suivi énergétique du patrimoine ainsi que de marchés d’exploitation des chaufferies). En tant que responsable Conseil Energie Partagé dans un syndicat d’énergie intercommunal, il a également participé au lancement de trois accords-cadres de fourniture d’énergie et de services d’efficacité énergétique.

Membre du Groupe de travail Energie-Climat de l’AITF depuis dix ans, il a récemment participé au comité de pilotage de l’enquête nationale ADEME-AITF « énergie et patrimoine des collectivités ». Il intervient depuis cinq ans dans des formations CNFPT.

Par la création d’un Département Energie & Environnement, l’UGAP entend désormais apporter à l’ensemble des personnes publiques une offre pérenne en matière de gaz (les deux premiers marchés lancés en 2014 seront relancés à leur issue).

3.6 QUEL EST L ’INTERET DE SE REGROUPER ?

Une personne publique à elle seule (même avec un patrimoine multi-sites) ne représente pas un grand volume par rapport à des industriels énergétiquement intensifs.

Lors de l’ouverture du marché pour les personnes publiques en 2004, certains évoquaient le poids qu’ils pensaient peser avec leurs consommations face aux fournisseurs. Il est utile de rappeler ici quelques ordres de grandeur :

• une commune de 6 000 habitants représente pour son patrimoine une consommation d’environ 1 GWh13 de gaz14 ;

7 Association des Ingénieurs Territoriaux de France 8 Groupe de Travail Gaz, Groupe de Travail Electricité 9 Association des Maires de France 1010 Table Ronde Nationale sur l’Efficacité Energétique (2011). 11 Centre National de la Fonction Publique Territoriale 1212 1 TWh (Terawattheure) = 1 milliard de kWh. 13 GWh (gigawattheure) : 1 million de kWh. 14 Enquête nationale Energie et patrimoine communal, ADEME-AITF, 2013.


• une intercommunalité communautaire représente quelques dizaines de GWh pour les communautés urbaines les plus importantes ;

• un syndicat d’énergie départemental représente des consommations de l’ordre d’une centaine de GWh.

Il clair qu’avec de très grands volumes (de l’ordre du TWh15) et un cahier des charges bien rédigé pour la consultation et l’exécution du marché, tous les ingrédients sont réunis pour « rassurer » les fournisseurs, susciter leur intérêt et leur permettre de faire une offre techniquement et économiquement performante.

Outre la mutualisation de l’expertise, l’intérêt de se regrouper est que la taille de la consultation permet d’intensifier son attractivité et la concurrence auprès des fournisseurs.

La capacité de l’UGAP à fédérer de nombreuses personnes publiques sur l’ensemble du territoire est un atout pour susciter l’intérêt des fournisseurs ainsi qu’une réelle concurrence. Le premier appel d’offres a représenté 4,4 TWh et les résultats en ont confirmé l’intérêt.

3.7 EN SE REGROUPANT, AVEC DES PRIX MOYENNES, N’Y A-T-IL PAS UN RISQUE DE « PAYER POUR

LES AUTRES » ?

Non, car dans le dispositif conçu par l’UGAP les prix ne sont pas moyennés, ni sur le terme de quantité (prix unitaire du gaz appliqué aux quantités) ni sur les coûts d’acheminement.

Au tarif réglementé de vente (TRV), il existe en effet différents tarifs, avec des termes de quantité différents selon le niveau de consommation : plus le site consomme plus le terme de quantité est faible.

La structure tarifaire du dispositif de l’UGAP reprend également le même principe avec un terme de quantité par tranche de consommation. Ainsi, aucun site ne se retrouve pénalisé par moyennage des termes de quantité.

Au tarif réglementé de vente, il existe aussi différents niveaux de prix pour un même tarif selon la localisation géographique du site : plus le site est éloigné du réseau de transport plus son prix au TRV est élevé.

La structure tarifaire du dispositif de l’UGAP reprend également le même principe avec un coût d’acheminement calculé site par site (qui se retrouve dans le terme forfaitaire mensuel ou « abonnement »). Ainsi, aucun site ne se retrouve pénalisé par moyennage des prix d’acheminement.

En revanche, les gains obtenus grâce à l’attractivité et la taille de ce dispositif bénéficient à tous.

3.8 QUELLE ECONOMIE PEUT-ON ESPERER ?

Concernant l’UGAP, tout est mis en œuvre pour obtenir le meilleur prix : allotissement, attractivité de la consultation, cahier des charges et structure de prix respectant les fondamentaux de l’amont industriel et réactivité lors de la demande de cotation.

La validité du prix sera en effet courte puisque le processus décisionnel de l’UGAP est très réactif (3 heures). C’est notamment cette courte durée de validité du prix qui permet d’obtenir un très bon prix.

15 TWh (terawattheure) : 1 milliard de kWh.


Ce processus très rapide est gage de performance économique puisqu’il permet aux fournisseurs d’éviter toute couverture sur le marché pour maintenir une validité de prix sur une longue durée, ce qui dégraderait le prix.

Enfin, les résultats de la vague 1 sont exposés dans la question suivante.

3.9 QUELS SONT LES RESULTATS DE LA VAGUE 1 ?

GDF-Suez a remporté l’ensemble des lots.

Outre les gains permis par la mutualisation de l’expertise en temps et frais de procédure au niveau des bénéficiaires, le gain économique s’élève à 59 M€ TTC par rapport aux tarifs réglementés de vente (TRV), au moment de l’attribution.

Les gains prennent en compte les TRV appliqués précisément à chaque site selon sa localisation géographique sur le réseau, ces TRV comprenant en effet jusqu’à onze niveaux de prix selon la localisation du site. Ils sont exprimés TTC en incluant la TVA ainsi que les taxes et contributions s’appliquant au gaz naturel.

Ils prennent en compte le défraiement UGAP car les prix figurant au bordereau des prix du fournisseur l’intègrent déjà.

Contenu du Lot Volume

Gain TTCpar rapport

aux TRV %

Zone gazière Nord - Petits sites (relève semestrielle) 293 GWh -23,6%

Zone gazière Nord - Grands sites (relève mensuelle) 1 907 GWh -27,5%

Zone gazière Nord - Sites dont le Gestionnaire du Réseau de Distribution est une Entreprise Locale de Distribution (ELD)

57 GWh -24,4%

Zone gazière Sud - Petits sites (relève semestrielle) 416 GWh -19,4%

Zone gazière Sud - Grands sites (relève mensuelle) 1 666 GWh -23,0%

Zone gazière Sud - Sites dont le Gestionnaire du Réseau de Distribution est une Entreprise Locale de Distribution (ELD) sur zone transport GRTGaz

20 GWh -19,1%

Zone gazière Sud - Sites dont le Gestionnaire du Réseau de Distribution est une Entreprise Locale de Distribution (ELD) sur zone transport TIGF

55 GWh -23,2%

4 415 GWh -24,6%


3.10 EST-IL POSSIBLE DE COMPARER DES PRIX ISSUS DE DIFFERENTES CONSULTATI ONS ?

Oui bien sûr, mais encore faut-il être sûr de comparer des choses comparables, ce qui n’a rien d’évident.

En effet, les prix du gaz intègrent les coûts d’acheminement de transport et de distribution pouvant représenter jusqu’à la moitié du montant de la facture complète. L’acheminement étant en monopole, les tarifs publics de transport et de distribution s’imposent donc à tous les fournisseurs.

Or, ces coûts d’acheminement dépendent de la localisation du site sur le réseau et notamment de son éloignement par rapport à l’artère de transport. Cet impact de la position géographique du site sur le prix existe depuis toujours y compris sur les tarifs réglementés de vente où il y a en effet jusqu’à 11 niveaux de prix.

Ainsi, si le périmètre d’un appel d’offre ne concerne que des sites proches des artères de transport, par construction le prix global en résultant sera inférieur à un appel d’offres ne rassemblant à l’inverse que des sites éloignés des artères de transport dans des zones peu denses.

Il ne faut pas en conclure pour autant que le fait de rejoindre un dispositif d’achat groupé conçu comme celui de l’UGAP pénalise ou avantage certains sites par moyennage des coûts d’acheminement (cf. explication à la question précédente 3.7). En effet, pour un site donné avec sa localisation géographique donnée, le coût d’acheminement (tarifs publics car en monopole) est appliqué site par site et reste le même, quel que soit le fournisseur et quel que soit le mode d’appel d’offres (seul ou groupé).

Enfin, les prix du gaz aussi bien en tarif réglementé de vente qu’en offre de marché varient dans le temps : il est donc hasardeux de comparer des prix issus de consultations n’ayant pas eu lieu au même moment. En fait, cela mène à une comparaison biaisée.

Quelques exemples de comparaisons à ne pas faire :

• comparer les factures d’une année sur l’autre (car la rigueur hivernale et donc les consommations ne sont pas comparables),

• comparer par exemple le prix du gaz au Tarif Réglementé de Vente (TRV) de septembre avec des factures d’une offre de marché de novembre. En effet, il faut avoir à l’esprit qu’il y a un hiver gazier (5 mois, de novembre à fin mars) et un été gazier (7 mois, d’avril à fin octobre) et de facto des prix différents pour chaque saison. Ainsi, pour un TRV (B2S par exemple), le prix hiver est 60% plus élevé que le prix été. Ici, le biais est de comparer la facture de septembre au TRV avec son prix unitaire de gaz été avec une facture en offre de marché avec son prix unitaire de gaz hiver.

3.11 QUEL DEFRAIEMENT POUR L ’UGAP ?

L’UGAP, établissement public, n’a pas d’actionnaires à rémunérer mais doit seulement garantir son équilibre budgétaire. Parmi les objectifs fixés par son ministère de tutelle, figure la baisse du taux de défraiement. Il est en baisse constante depuis plusieurs années.

Comme sur la plupart de ses marchés, l’UGAP est défrayée directement auprès des fournisseurs pour des raisons de simplicité et d’économie de gestion. Le montant correspond à environ 0,8% du montant de la facture aux TRV (il avait été initialement annoncé à 1% au début de la vague 1). Il sera optimisé à nouveau. Ce défraiement est comparable à ce que prélèvent par des cotisations annuelles les quelques groupements existants.

Le prix remis par les fournisseurs et figurant au bordereau de prix intègre le défraiement de l’UGAP. Il n’y a donc pas de dépense dédiée à prévoir dans votre budget ni de factures à régler auprès de l’UGAP.

Le gain indiqué pour les résultats de la vague 1 (cf. la question 3.9) intègre le défraiement UGAP.


4 PASSER EN OFFRE DE MARCHE , QU’EST-CE QUE CELA CHANGE ?

4.1 Y A-T-IL UN RISQUE DE RUPTURE D’APPROVISIONNEMENT ?

Le fait de choisir un autre fournisseur ne change rien quant à la sécurité d’approvisionnement. D‘une part, les fournisseurs doivent soumettre un dossier, présentant notamment les différentes sources d’approvisionnement, auprès de la Direction Générale Energie et Climat (DGEC) pour pouvoir être autorisé à fournir du gaz naturel. D’autre part, la défaillance d’un fournisseur est elle aussi prévue et la situation réglementée.

Dans un tel cas, la fourniture de gaz est assurée pendant cinq jours par le Gestionnaire du Réseau de Transport (monopole naturel) puis par les fournisseurs de « derniers recours » désignés par arrêté ministériel après appel d’offres du ministère en charge de l’énergie selon les zones de desserte sur le territoire et à des prix arrêtés. Il n’y a donc pas de risque de rupture de fourniture.

4.2 DOIS-JE CHANGER DE COMPTEUR OU Y A -T-IL UNE INTERVENTION A FAIRE DESSUS ?

L’ouverture des marchés n’impose pas de changer de compteur.

4.3 COMMENT SE DEROULE LA PASSATION ENTRE MON FOURNISSEUR ACTUEL ET LE NOUVEAU ?

QUELLE DEMARCHE DOIS -JE FAIRE ?

Le fournisseur nouvellement titulaire enregistre l’information d’attribution du marché, sur le portail du système d’information du Gestionnaire du Réseau de Distribution (GRD), entraînant ainsi la « bascule » des sites sous son nom. Cette procédure intègre le fait que l’ancien fournisseur est également prévenu à cette occasion par le GRD.

Concrètement, vous n’avez pas à intervenir. C’est le nouveau fournisseur qui s’en charge le moment venu et selon une procédure validée par les instances de concertation de la Commission de Régulation de l’Energie.

4.4 QUELLES SONT LES INCIDENCES SI L ’ON QUITTE L’OPERATEUR HISTORIQUE ?

La loi a posé pour principe qu’un consommateur éligible (tous les consommateurs professionnels français le sont depuis le 1er juillet 2004) a le droit de quitter l’opérateur historique sans préavis ni indemnités.

Article L441-4 du Code de l’énergie :

« Lorsqu'un consommateur exerce le droit prévu à l'article L. 441-1 pour un site (*), le contrat de fourniture et de transport pour ce site, conclu à un prix réglementé, est résilié de plein droit, sans qu'il y ait lieu à indemnité à la charge de l'une ou l'autre partie. » (* : en l’occurrence, le droit de changer de fournisseur).

La date figurant sur votre contrat au Tarif Réglementé de Vente (TRV) est une simple date anniversaire et non une date d’échéance comme pour un marché public. Vous pouvez quitter les TRV sans incidence à tout moment, indépendamment de cette date anniversaire.


4.5 SI JE CHANGE DE FOURNISSEUR , DOIS-JE RESILIER MON ANCIEN CONTRAT AU TARIF

REGLEMENTE DE VENTE ?

Non.

Certains consommateurs publics, en vue d’une conclusion prochaine d’un marché avec un nouveau fournisseur, ont le réflexe de vouloir résilier leurs contrats en Tarif Réglementé de Vente (TRV) pensant que ce sont des marchés publics. Il n’en est rien. Ce sont, contre toute attente, des contrats de droit privé régis par des CGV (Conditions Générales de Vente). La date figurant sur la facture d’un contrat au TRV comme date d’échéance n’est qu’une date anniversaire.

Même si ces CGV, rédigées à l’époque du monopole de fourniture de GDF-Suez, mentionnent un préavis de 6 mois pour la résiliation, il ne faut pas en tenir compte. En effet, ils ne peuvent être en contradiction avec la loi qui a posé pour principe qu’un consommateur éligible (tous les consommateurs français le sont depuis le 1er juillet 2007) a le droit de quitter l’opérateur historique sans préavis ni indemnités comme le précise l’article L441-4 du Code de l’énergie, prévalant sur les CGV :

« Lorsqu'un consommateur exerce le droit prévu à l'article L. 441-1 pour un site (*), le contrat de fourniture et de transport pour ce site, conclu à un prix réglementé, est résilié de plein droit, sans qu'il y ait lieu à indemnité à la charge de l'une ou l'autre partie. » (* : en l’occurrence, le droit de changer de fournisseur).

Il ne faut surtout pas résilier vos contrats en Tar if Réglementé de Vente. Concrètement, vous n’avez pas à intervenir. C’est le nouveau fournisseur qui s’en charge le moment venu et selon une procédure validée par les instances de concertation de la Commission de Régulation de l’Energie.

4.6 EST-CE QUE CELA CHANGE LA RELATION AVEC LE GESTIONNAIRE DU RESEAU DE

DISTRIBUTION (GRD) ?

Non, vous continuez à avoir le même lien qu’aujourd’hui avec le GRD (GrDF ou une Entreprise Locale de Distribution). Ainsi, par exemple, vous vous adressez directement à lui pour une demande d’un nouveau raccordement (bâtiment neuf ou conversion d’une chaufferie du fioul au gaz naturel).

Ce fonctionnement « nouveau » (en cours depuis 2004) n’a rien à voir avec l’achat groupé ou le fait de changer de fournisseur, mais avec l’organisation du secteur depuis la fin du monopole intégré (transport, distribution, fourniture) et la création de filiales dédiées de GDF-Suez (GRTgaz pour le transport, GrDF pour la distribution).

Dans le cadre de l’ouverture des marchés de l’énergie, il y a en effet séparation juridique de l’activité de distribution (les tuyaux, le contenant) et celle de fourniture d’énergie (le contenu).

Pour toutes les prestations courantes que vous pourriez demander au catalogue des prestations du GRD (par exemple, une relève spéciale), vous continuerez à les adresser à votre fournisseur qui les facturera sur une ligne dédiée « prestations GRD » de votre facture sans prendre de marge, comme c’est le cas aujourd’hui, selon le barème public de ce catalogue, valable quel que soit le fournisseur ou le consommateur.

4.7 JE REÇOIS DES FACTURES DE GRDF, EST-CE NORMAL ?

Dans certains cas (location et entretien d’un poste de détente et de comptage pour les plus gros sites), vous pourrez être amené à souscrire directement auprès du GRD un Contrat de Livraison Direct (CLD) si vous ne l’avez déjà fait par le passé.

Ainsi, vous pouvez être amené à recevoir une facture de GrDF (le distributeur et non GDF-Suez, le fournisseur) avec la mention « Conditions de Livraison Direct de gaz naturel ».


Il ne s’agit en aucun cas d’une facture de fourniture de gaz naturel mais de ce qui concerne les conditions de sa livraison (en général, la maintenance/location du poste de détente/comptage).

Ça n’est pas un surcoût par rapport à la situation antérieure. En effet, là où votre facture au TRV contenait une ligne pour la location de ce poste, la facture en nouvelle offre ne l’intègre plus et vous réglez ce même montant directement à GrDF. Car en contractant directement auprès de votre GRD, vous recevez une facture annuelle pour la location et la maintenance de votre poste (cette facture n’est pas une facture d’acheminement distribution-transport de gaz mais ne concerne que le poste de livraison de votre site). Cette prestation concernant un monopole est hors commande publique et ne nécessite pas de mise en concurrence.


5 QUELLES SONT LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU MAR CHE ?

5.1 QUELLE PROCEDURE ?

Il s’agit d’un accord-cadre alloti, publié en décembre 2014 avant le 31/12/2014 avec une exécution des marchés subséquents en découlant prévue à partir du 1er juillet 2015.

5.2 QUI EXECUTE LE MARCHE ? VAIS-JE PERDRE LE LIEN DIRECT AVEC LE FOURNISSEUR ?

Le marché sera exécuté par le bénéficiaire lui-même (signataire de la convention type avec l’UGAP), qui recevra ainsi directement la facture de gaz naturel et gardera la relation directe avec le fournisseur comme aujourd’hui.

5.3 POURQUOI UN MARCHE D’UNE DUREE DE TROIS ANS ?

Une durée trop courte, d’un an par exemple, n’est guère judicieuse car elle ne permet pas d’amortir l’investissement que représentent la constitution et la gestion d’un appel d’offres public pour les fournisseurs.

Au-delà de trois ans, les fournisseurs n’ont plus suffisamment de visibilité pour concevoir de manière fiable des prix, ce qui les amènerait à commencer à prendre des marges de sécurité dégradant ainsi le prix.

Une durée de trois ans permet donc de maximiser le caractère attractif de la consultation sans dégrader le prix (ce qui serait le cas pour un marché d’une durée supérieure).

5.4 QUE SE PASSE-T-IL A LA FIN DU MARCHE ?

Un nouvel appel d’offres sera lancé par l’UGAP assurant ainsi la continuité. Si vous souhaitez participer au renouvellement, vous aurez alors à retourner une nouvelle convention le moment venu (téléchargeable quelques mois avant le renouvellement).

5.5 QUEL EST L ’ALLOTISSEMENT ?

Le marché sera alloti selon la logique des zones gazières nord et sud et comportera, pour chaque zone, un lot pour les sites à relève semestrielle, un lot pour les sites à relève mensuelle ainsi qu’un un lot pour les sites distribués par une Entreprise Locale de Distribution (ELD).

L’allotissement vise à utiliser tous les leviers disponibles pour atteindre la performance achat : respect des fondamentaux de l’amont industriel, positionnement des opérateurs…

98% des bénéficiaires de la vague 1 sont concernés par au plus 2 lots.


5.6 LES PRIX SONT-ILS FERMES OU REVISABLES ?

Les prix sont révisables pour au moins deux raisons.

• La réponse pragmatique :

La « visibilité budgétaire » parfois évoquée pour les prix fermes n’en est pas réellement une. Car même à prix ferme, la variation de la rigueur climatique d’une année sur l’autre (imprévisible par essence) fait varier la consommation et impacte donc le montant annuel de la facture.

De plus, le phénomène de « marche d’escalier » auquel on s’expose à chaque renouvellement de marché, est particulièrement délicat à gérer et à présenter en interne dans la gestion de son budget.

En revanche, le prix révisable permet de lisser les variations à la hausse et à la baisse, d’avoir un tuilage au renouvellement de marché et d’éviter ainsi de brutales variations. C’est bien pour ça que les Tarifs Réglementés de Vente sont passés d’une révision semestrielle à une révision trimestrielle, puis récemment mensuelle, pour l’ensemble des clients professionnels et résidentiels.

Il faut également savoir qu’un des avantages du prix révisable est qu’il permet l’absence d’engagement de consommation ainsi que la flexibilité (sortie et entrée de nouveaux sites) sans renchérir le prix.

En effet, en prix révisable, il n’y a pas de risque volume pour le fournisseur (et donc pas de couverture de risque payée in fine par le consommateur), ce qui permet donc plus de souplesse en exécution pour ce type de marché sans dégradation du prix.

• La réponse juridique :

L’article 18, alinéa V du CMP stipule que « Les marchés d'une durée d'exécution supérieure à trois mois qui nécessitent, pour leur réalisation, le recours à une part importante de fournitures notamment de matières premières dont le prix est directement affecté par les fluctuations de cours mondiaux, comportent une clause de révision de prix […]. ».

Il y a déjà une jurisprudence en la matière (CE, 09/12/2009, 328803) où le conseil d’Etat a confirmé la décision du juge des référés précontractuels ayant annulé la passation d’un marché d’enrobés bitumineux pour la réhabilitation de voiries, en invoquant le non-respect de l’article 18 du CMP.

Vous pouvez également lire ci-après la réponse ministérielle suite à la récente question n° 14-61234 posée à l’Assemblée Nationale.

2014 2016 2018 2020

Prix ferme - Prix révisable

Prix ferme

Prix révisable


Le prix révisable va de pair avec des souplesses en exécution du marché. Il rend en effet moins problématique, sans dégradation du prix, la possibilité d’avoir des entrées/sorties de sites et l’absence d’engagement de consommations pendant la durée du marché.

5.7 SUR QUOI SE BASE LA FORMULE DE REVISION DU PRIX ?

La révision est basée sur un indice, le PEG (point échange gaz) qui présente l’avantage de traduire la réalité des échanges physiques de gaz naturel en France.

L’indice PEG Nord utilisé par l’UGAP est le même que celui utilisé depuis quelques années dans ses marchés de fioul et par la plupart des consommateurs de gaz naturel privés ou publics comme les grands groupements de commandes Sigeif et UNI-HA.

Un peu paradoxalement, les tarifs réglementés de vente français sont indexés sur une formule plus complexe comportant de nombreux indices dont certains, assez volatils : panier de produits pétroliers, parité euro-dollar ainsi qu’un indice de marché.

Dans le dispositif de l’UGAP, la formule de révision de prix est la suivante : TMM = TM0 + (PEG - PEG0) où TM désigne le prix unitaire de la molécule.

Cet indice PEG Nord traduit les échanges physiques réels (et non spéculatifs) du gaz en France. C’est un indice beaucoup moins « marché » que bien d’autres, y compris ceux rentrant dans la révision du Tarif Réglementé de Vente.

Dans son rapport d’audit du 15 mai 2014 sur les « coûts d’approvisionnement et hors approvisionnement de GDF-SUEZ dans les tarifs réglementés de vente de gaz naturel », la Commission de Régulation de l’Energie considère « que l’introduction du PEG Nord dans la future formule tarifaire16 à hauteur de son poids (6%) ne serait pas de nature à déstabiliser la formation des prix et pourrait au contraire avoir un effet favorable en terme d’accroissement de la liquidité du marché français du gaz. Comme lors de ses rapports d’audit passés, la CRE recommande par conséquent d’inclure un indice PEG Nord mensuel dan s la future formule tarifaire. ».

L’indice PEG Nord utilisé est valable au sens du Code des marchés publics et publié gratuitement.

16 Celle utilisée pour la révision des Tarifs Réglementés de Vente.


5.8 LES INDICES DE REVISION NE SONT-ILS PAS TROP « VOLATILES » ?

Tout d’abord, il ne faut pas confondre volatilité et évolution de fond ou saisonnière.

D’une part, l’indice est moyenné sur le mois précédent la révision.

D’autre part, les indices sont en général plus élevés en hiver qu’en été. Ça n’est pas de la volatilité mais de l’évolution saisonnière, qui a toujours existé. C’est bien pourquoi le Tarif Réglementé de Vente (Tarif B2S par exemple) comporte aujourd’hui et depuis toujours, un prix de molécule en été et un prix de molécule en hiver plus élevé.

Dans son rapport d’audit du 15 mai 2014 sur les « coûts d’approvisionnement et hors approvisionnement de GDF-SUEZ dans les tarifs réglementés de vente de gaz naturel », la Commission de Régulation de l’Energie a fait figurer un graphe montrant la volatilité et l’évolution des indices pétrole (Brent) et gaz (TTF) composant la formule tarifaire régissant les révisions des Tarifs Règlementés de Vente.

La Commission souligne que la volatilité des indices de marché gaz (en bleu sur le graphe ci-dessous) « est même inférieure à celle de l’indice pétrolier Brent ».

En outre, il faut bien avoir en tête que le gaz en France est importé. Son prix est donc subi. Aucun indice « miraculeux » ne permet de rester à l ’abri de l’évolution des prix de l’énergie au niveau mondial.

Ainsi, imposer un plafond de prix maximum dans ce type de marché, outre la fragilité juridique, n’a aucun sens et conduirait à ne pas avoir de réponse de fournisseurs.

5.9 QUELLE EST LA FREQUENCE D ’ACTUALISATION ?

La fréquence d’actualisation du prix est mensuelle, comme c’est le cas aujourd’hui pour l’ensemble des Tarifs Réglementés de Vente des opérateurs historiques.


5.10 COMMENT CELA SE PASSE -T-IL AUJOURD ’HUI AVEC MES SITES AUX TARIFS REGLEMENTES DE

VENTE ?

On oublie souvent aujourd’hui que le Tarif Réglementé de Vente est en prix révisable.

Sur le site de la Commission de Régulation de l’Energie, est disponible l’historique des Tarifs Réglementés de Vente représenté sur le graphe suivant (en €/MWh hors taxes, en euros constants 2013).

La révision de vos TRV s’applique mensuellement et selon la formule suivante :

∆FOD€/t*0,00776 + ∆FOL€/t*0,00654 + ∆BRENT€/bl*0,06697 + ∆TTFQ€/MWh*0,10703 + ∆TTFM€/MWh*0,35146 + ∆USDEUR*1,3848 avec :

• FOD€/t : évolution de la cotation du fioul domestique à 0,1 % en euros par tonne ; • FOL€/t : évolution de la cotation du fioul lourd basse teneur en soufre en euros par tonne ; • BRENT€/bl : évolution de la cotation du baril de pétrole en euros par baril ; • TTFQ€/MWh : évolution de la cotation aux Pays-Bas des contrats futurs trimestriels de gaz

naturel en euros par MWh ; • TTFM€/MWh : évolution de la cotation aux Pays-Bas des contrats futurs mensuels de gaz

naturel en euros par MWh ; • USDEUR : évolution du taux de change dollar US contre euro.

Comme on le voit dans cette formule de révision du TRV, il n’y a rien de fixe et surtout essentiellement des produits de marché dont certains sont exogènes au gaz et parfois même spéculatifs (eurodollar, Brent et panier de produits pétroliers).

Ainsi, les TRV délivrés par des opérateurs privés (GDF-Suez, Tegaz) supposent un contrôle assez complexe, nécessitant un abonnement nominatif à un service (par exemple à Platts pour un coût de l’ordre de 15 000 US$/an).

Il n’y a qu’un indice utilisé dans le marché. Le contrôle de la révision de l’indice PEG Nord est gratuit et beaucoup plus facile à opérer que les indices de formation des prix des TRV.


5.11 Y-A-T-IL UN ENGAGEMENT SUR LES VOLUMES DE CONSOMMATION ?

Non, il n’y a pas d’engagement de consommation.

C’est là aussi un des avantages du prix révisable. Etant donné qu’en ce cas, il n’y a pas de risque volume pour le fournisseur, il y a plus de souplesse en exécution pour ce type de marché sans dégradation du prix.


6 Y A-T-IL DES SERVICES ASSOCIES A LA FOURNITURE DE GAZ

NATUREL ?

6.1 QUELS CRITERES DE PONDERATION ?

L’UGAP n’évalue pas les offres sur un prix « sec » mais intégre bien évidemment des services. La pondération valeur technique / valeur financière est de l’ordre de 30 % / 70 %.

6.2 QUELS SERVICES ?

Une grande attention est portée dans le cahier des charges et dans l’analyse des offres aux services associés et notamment au processus de facturation et l’accès aux données de consommation.

Le système de facturation est souple et adapté aux besoins spécifiques de chaque bénéficiaire. Selon le souhait de chaque bénéficiaire, il permet de :

• garder une facture par site ; • regrouper les factures selon une clef de répartition à la main du bénéficiaire (par code

fonctionnel d’imputation budgétaire M14, par département, par arrondissement…) ; • réduire le nombre de factures par ces regroupements tout en conservant en annexe le détail

site par site au sein de chaque regroupement ; • fournir un libellé pour le marché (le n° de chrono marché par exemple) apparaissant sur les

factures; • fournir un libellé de codification en sus du libellé du nom de chacun des sites (GS01 pour

Groupe Scolaire n° 1 par exemple), • continuer à être facturé semestriellement pour un site à relève semestrielle ou d’opter pour la

facturation mensuelle estimée avec une régularisation lors de la relève.

Un outil de suivi énergétique sera accessible par Internet : suivi des consommations et des factures, récapitulatif annuel des consommations, possibilité d’extraction des données de consommation sous format Excel.

Une prestation d’optimisation tarifaire est également prévue, sans supplément de coût, afin d’ajuster le terme forfaitaire d’abonnement au plus juste de la consommation qui varie chaque année.

Enfin, la qualité de la relation client sera prise en compte. La volumétrie de ce marché permettra et garantira la mise à disposition d’un responsable « Grands Comptes » (et de son suppléant) unique avec des moyens dédiés, consacrés au marché UGAP.

De plus chaque bénéficiaire aura un interlocuteur unique dédié ainsi que son suppléant avec un engagement de réponse sous 48 heures.

6.3 LE GAZ SERA-T-IL « VERT » ?

Oui, mais de manière extrêmement faible à ce jour et ni plus ni moins que pour n’importe quel autre consommateur connecté au réseau français.

Il faut bien comprendre en effet que le gaz naturel injecté, y compris le biométhane (issu de la méthanisation de déchets par exemple) se mélange dans les réseaux et n’est pas traçable. Il est le même pour tout client et ce, quel que soit votre fournisseur de gaz naturel.


L’injection dans le réseau est autorisée en France par la loi du 3 janvier 200317 sous réserve qu’elle soit techniquement possible et que la sécurité notamment sanitaire soit assurée. L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ex-AFSSET18) a été saisie en septembre 2006 par les ministères en charge de la santé, de l’écologie et de l’énergie afin de procéder à une évaluation des risques sanitaires pour les usagers, à leur domicile, lié à l’injection de biogaz dans le réseau de distribution de gaz naturel. L’ANSES a rendu le 29 octobre 2008 un avis positif concernant le risque sanitaire lié à l’injection pour certains types de biogaz.

Ainsi, sous l’impulsion de porteurs de projets (coopératives agricoles, industriels…), l’injection de biométhane se développe petit à petit. Le distributeur GrDF, notamment, s’est organisé pour accueillir ces porteurs de projet et leur permettre de se raccorder au réseau.

Pour soutenir le développement de la filière biométhane, tel qu’acté par les lois Grenelle, les pouvoirs publics ont opté pour l’instauration d’un tarif d’achat garanti du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel. Grâce à ce dispositif, un porteur de projet est assuré de vendre, à un tarif (supérieur au prix de vente du gaz naturel) fixé par arrêté et pour une durée de 15 ans, le biométhane produit par son installation. Le surcoût de ce dispositif est couvert par une contribution prélevée sur toutes les factures de gaz des consommateurs français.

A l’échéance 2020, entre 2,8 TWh et 8,7 TWh de biométhane sur 280 à 700 sites pourraient être injectés annuellement dans le réseau de gaz naturel19.

A ce jour, ce sont environ 100 GWh de biométhane (soit environ 0,02 % de la consommation nationale) qui sont injectés et circulent dans le réseau. Pour fixer les idées, cela correspond à la consommation des bâtiments communaux d’une ville d’environ 200 000 habitants.

Ainsi, demander un pourcentage significatif de biométhane dans un appel d’offres serait encore problématique à ce jour - puisque ce ne sont pas les fournisseurs de gaz qui sont concernés au premier chef mais plutôt les porteurs de projets – sans compter que le dispositif réglementaire organise déjà le soutien à la filière. En fait, chaque consommateur de gaz naturel en France (qu’il soit une entreprise, un particulier ou une collectivité) participe au développement de la filière biométhane en étant prélevé sur sa facture de cette contribution alimentant les tarifs de rachat.

Quelques premiers retours d’expérience montrent que les producteurs ont parfois du mal à livrer les volumes sur lesquels ils s’étaient engagés du fait de la variabilité des intrants en qualité et en volume des intrants.

Le problème essentiel est qu’à ce jour la majorité du faible volume initialement disponible de 100 GWh a déjà été vendu.

17 Loi n°2003-8 du 3 janvier 2003 relative aux marchés du gaz et de l’électricité et au service public de l’énergie 18 Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail 19 Source : rapport du Groupe de Travail Injection, MEDDTL, 2008.


7 QUELS SITES PUIS-JE INTEGRER A CE DISPOSITIF ?

7.1 QUELS SITES SONT POTENTIELLEMENT CONCERNES ?

Sont concernés tous les sites :

• consommant du gaz naturel exclusivement (et non du butane ou du propane, même distribués en réseau) ;

• dont la facture est réglée directement par la personne publique (et non via un exploitant de chauffage).

7.2 QUEL LIEN DANS LE CAS OU J ’AI UN CONTRAT D ’EXPLOITATION INTEGRANT LA FOURNITURE DE

GAZ (POSTE P1) ?

Aucun.

Si vous disposez d’un contrat d’exploitation de vos chaufferies intégrant la fourniture de gaz naturel (poste P1 de ce type de contrat), il n’est pas judicieux de le rompre.

Sont exclus du dispositif UGAP, les sites dont la fourniture est assurée par un exploitant de chauffage via le poste P1.

Toutefois, peuvent être inclus dans le marché UGAP et donc dans le tableau de recensement, les points de livraison sous contrat d’exploitation :

• si l’échéance de votre contrat d’exploitation vous permet de rattacher ensuite vos sites pendant la durée de fourniture du marché UGAP (après le 1er juillet 2015 et avant le 31 mai 2018, mois précédent la fin de marché au 30 juin 2018) ;

• ET si vous avez fait le choix de renouveler votre contrat d’exploitation sans y intégrer la fourniture de Gaz Naturel.

7.3 PLUS DE 200 MWH/AN ? PLUS DE 30 MWH/AN ? QUELS SITES INTEGRER A CE MARCHE ?

La fin des TRV se déroule en deux étapes : fin 2014 pour les sites consommant plus de 200 MWh/an et fin 2015 pour les sites consommant plus de 30 MWh/an.

Le marché UGAP est conçu pour répondre à l’ensemble de la problématique de la fin des TRV : passer la première échéance de fin 2014 et anticiper la seconde échéance de fin 2015.

Vous devez donc intégrer l’ensemble de vos sites consommant plus de 30 MWh/an (et pas seulement ceux de plus de 200 MWh/an) dès le départ sous peine de devoir gérer vous-même la seconde échéance de fin 2015 (pour vos sites compris entre 30 et 200 MWh/an).

Pour les sites de moins de 30 MWh/an, vous n’avez aucune obligation réglementaire pour ces petits sites qui peuvent rester au Tarif Réglementé de Vente. Ceci étant, le dispositif est ouvert à tous les sites y compris à ceux de moins de 30 MWh/an. La plupart des bénéficiaires de la vague 1 ont fait le choix de déclarer tous leurs sites par simplicité de gestion.

Recourir au dispositif proposé par l’UGAP permet d’éviter l’encombrement procédural de la fin d’année 2014 et de l’année 2015, amenant les fournisseurs sur-sollicités par une masse de consultations à ne sélectionner que les plus importants et ceux dont les cahiers des charges sont correctement rédigés.


7.4 QUE FAIRE POUR INTEGRER UN SITE DEJA EN OFFRE DE MARCHE ?

Vous pouvez intégrer dans le marché UGAP un site déjà en offre de marché à condition de respecter sa date d’échéance. Trois cas sont alors envisageables :

1. Si sa date d’échéance tombe pendant la durée de fou rniture du marché, du 1 er juillet 2015 au 31 mai 2018 (mois précédent la fin du march é) : vous devez déclarer ce site lors du recensement avec comme date d’entrée dans le marché, le lendemain de l’échéance de votre contrat pour ce site (il existe un champ « Date d’entrée » prévu à cet effet dans le tableau de recensement UGAP) ;

2. Si sa date d‘échéance est postérieure au 31 mai 201 8 (mois précédent la fin du marché) : vous ne pouvez pas déclarer ce site dans le marché. Vous pourrez le faire dans le prochain marché de renouvellement (1er octobre 2016 pour le marché vague 1 ou 1er juillet 2018 pour le marché vague 2) ;

3. Si sa date d’échéance est antérieure au 1 er juillet 2015 (début de fourniture du marché) : il vous appartient de prolonger votre contrat en offre de marché au-delà du 1er juillet 2015 avant intégration dans le marché, pour vous permettre d’être dans le cas 1 exposé ci-dessus.

7.5 COMMENT SAVOIR SI MON SITE EST TOUJOURS EN TRV OU DEJA EN OFFRE DE MARCHE ?

Si votre fournisseur n’est pas un des fournisseurs historiques, votre contrat est forcément en offre de marché. Les fournisseurs alternatifs sont notamment (liste non exhaustive) : Antargaz, Direct-Energie, Edf, Endensa, Eni, Eon, Gas Natural, Gazprom Energy.

Si votre fournisseur est un des fournisseurs historiques (GDF-Suez, Tegaz dans le sud-ouest ou les Entreprises Locales de Distribution20), il faut investiguer plus avant car ces derniers proposent depuis 2004 aussi bien des contrats en TRV que des offres de marché.

En général, pour un contrat en TRV, la mention « Tarif » figure sur la facture comme par exemple pour :

• GDF-Suez : tarif Base, B0, B1, B2I, B2S, S2S, TEL… ; • Tegaz : tarif F, H, M, R… • Gaz de Bordeaux : tarif 301, 303, 304, 305, 307, 312, 345, 401, 403, 404, 405, 414, 440,

SMS 451, VGR 2, VGR 3 ; • Energies Strasbourg : tarif A, B, C, C+, B2I, B2S, TEL, TEP ; • Gaz et Electricité de Grenoble : tarif Base, B0, B1, B2I, B2S (T2), B2S (T3) • Autres ELD : les mêmes dénominations que pour GDF-Suez ou Tarif GC, Grande

chaufferie…

En cas de doute, vous pouvez vous rapprocher de votre fournisseur actuel, en ayant en main une facture du site en question, pour qu’il vous apporte la réponse.

Pour les factures GDF-Suez, la mention « Formule Référence Public » ne signifie pas que vous êtes en TRV (cf. exemple ci-dessous). Par ailleurs, si le terme TQ1 figure sur votre facture, il s’agit vraisemblablement d’un contrat en offre de marché.

20 Comme par exemple, pour ne citer que les plus importantes : Énergies Strasbourg, Gaz de Bordeaux, Gaz Electricité de Grenoble.


Ce n’est pas parce que certaines factures au TRV mentionnent une « date d’échéance » ou une « prochaine échéance contractuelle » qu’il s’agit pour autant d’un contrat en offre de marché. Pour un contrat en TRV, cette mention de date d’échéance n’est qu’une indication de date anniversaire.

7.6 QUE FAIRE SI MON CONTRAT ACTUEL EN OFFRE DE MARCHE ARRIVE A ECHEANCE AVANT LE

DEBUT DE FOURNITURE DU MARCHE ?

Vous devez prolonger de quelques mois par vous-même votre contrat et vous devez déclarer ce site lors du recensement avec comme date d’entrée dans le marché, le lendemain de l’échéance de votre contrat (il existe un champ « Date d’entrée » prévu à cet effet dans le tableau de recensement UGAP).

Si vous devez prolonger de quelques mois votre contrat en offre de marché, il faut garder à l’esprit les éléments suivants. Si certains fournisseurs acceptent de prolonger ou de faire un nouveau contrat pour moins de 12 mois, l’opérateur historique propose un contrat de 12 mois minimum dans la majorité des cas. Comme le marché UGAP permet d’intégrer un site après le début de fourniture, vous n’êtes pas obligé de viser précisément le 1er juillet 2015 et il est même plutôt judicieux d’aller pour la prolongation de votre contrat au-delà du 1er juillet 2015 : par exemple le 1er octobre 2015 pour le début de la saison de chauffe, ou le 1er janvier 2016 pour commencer en année civile, ou au-delà sur l’année 2016 si vous ne trouvez pas de fournisseurs acceptant une prolongation ou un nouveau contrat de mois de 12 mois. En faisant ainsi, vous ne risquerez pas de vous retrouver sans contrat de fourniture pour un tel site.

Dans tous les cas, vous ne pouvez fournir en gaz un de vos sites par le dispositif UGAP avant le début de fourniture de ce marché (1 er juillet 2015). Il vous appartient de prendre vos dispositions en ce sens.

Exemple 1 : cas d’un site en offre de marché dont le contrat arrive à échéance le 28 février 2015. Vous pouvez l’intégrer dans le marché en précisant comme date d’entrée par exemple le 1er janvier 2016 si vous trouvez un fournisseur acceptant de prolonger pour moins de 12 mois.

Exemple 2 : cas d’un site en offre de marché dont le contrat arrive à échéance le 31 mai 2015. Vous pouvez l’intégrer dans le marché en précisant comme date d’entrée par exemple le 1er juin 2016 si vous ne trouvez pas de fournisseur acceptant de prolonger pour moins de 12 mois.

7.7 QUE FAIRE SI UN NOUVEAU SITE DOIT ETRE MIS EN SERVICE AVANT LE DEBUT DE FOURNITURE

DU MARCHE ?

Dans une telle situation (bâtiment neuf ou conversion de la chaufferie du fioul au gaz), c’est dans tous les cas un nouveau site gazier nécessitant une demande de raccordement auprès du Gestionnaire de Réseau de Distribution (GRD) qui est dans la grande majorité des cas GrDF (votre Entreprise Locale de Distribution le cas échéant). Vous devrez alors disposer d’un contrat de fourniture par vos propres moyens pour quelques mois ou pour 12 mois minimum (cf. les trois questions précédentes) pour amener votre contrat au-delà du 1er juillet 2015.


Rapprochez-vous alors de votre GRD pour demander le n° d’identifiant PCE pour ce nouveau site (suite à la demande de raccordement que vous avez faite auprès de ce dernier).

Deux cas de figure se présentent alors, au moment où vous renseignez votre fichier tableau de recensement UGAP :

• Vous disposez du n° d’identifiant PCE pour ce nouve au site : Vous devez déclarer ce site dans le tableau de recensement en indiquant pour date d’entrée, le lendemain de l’échéance de votre contrat de fourniture ;

• Vous ne disposez pas encore du n° d’identifiant PCE pour ce nouveau site : Vous ne pouvez pas déclarer ce site car sans cet identifiant indispensable, votre site n’existe pas encore dans les systèmes d’information du GRD, accessibles aux fournisseurs. En revanche, vous pourrez l’intégrer par la suite en cours de marché. Pour ce faire, vous n’aurez qu’à envoyer au titulaire du marché, le moment venu un mois avant la date souhaitée, un ordre de service de rattachement pour ce site (dont le modèle sera annexé au CCP du marché).

7.8 QUE FAIRE SI UN NOUVEAU SITE OU UN FUTUR SITE EXISTANT DOIT ETRE M IS EN SERVICE

APRES LE DEBUT DE FOURNITURE DU MARCHE ?

Vous pourrez rattacher ce site jusqu’au 31 mai 2018 (mois précédent la fin du marché).

Vous devez déclarer ce site dans le tableau de recensement en indiquant, dans le champ prévu à cet effet, selon les cas, comme date d’entrée :

• la date prévisionnelle de mise en service du nouveau site (bâtiment neuf ou conversion de la chaufferie du fioul au gaz) si vous disposez de son n° d’identifiant PCE que votre GRD est en mesure de vous communiquer suite à votre demande de raccordement auprès de ce dernier (cf. question précédente) ;

• la date prévisionnelle de reprise dans votre patrimoine d’un futur site existant.

Dans tous les cas, vous aurez à envoyer au titulaire du marché, le moment venu un mois avant la date souhaitée, un ordre de service de rattachement pour ce site (dont le modèle sera annexé au CCP du marché).

7.9 QUE FAIRE SI UN DE MES SITES DOIT ETRE MIS HORS SERVICE AVANT L A FIN DE FOURNITURE

DU MARCHE ?

Vous pouvez en effet avoir connaissance dès aujourd’hui qu’un bâtiment va être cédé, vendu, ou démoli ou changer d’énergie (passage du gaz au réseau de chaleur par exemple).

En ce cas, vous devez déclarer lors du recensement une date de sortie prévisionnelle dans le champ « Date de sortie » prévu à cet effet dans le tableau de recensement UGAP.

Vous n’aurez plus qu’à envoyer au titulaire du marché, le moment venu un mois avant la date souhaitée, un ordre de service de détachement de site (dont le modèle sera annexé au CCP du marché).

7.10 EST-IL MALGRE TOUT POSSIBLE DE DECLARER UN SITE NON PREVU A L ’ORIGINE ?

Il peut en effet arriver qu’un site soit légitimement non prévu à l’origine lors du recensement comme par exemple un site déclaré d’intérêt communautaire après la publication de l’accord-cadre et devant intégrer le patrimoine d’une communauté d’agglomération.


En ce cas, une souplesse d’exécution du marché est prévue pour prendre en compte ce type de cas. Vous aurez à envoyer au titulaire du marché, le moment venu un mois avant la date souhaitée, un ordre de service de rattachement pour ce site (dont le modèle sera annexé au CCP du marché).

7.11 EST-IL POSSIBLE DE SORTIR UN SITE DU MARCHE ?

Non, sauf dans les cas particuliers d’un déménagement, d’une démolition, d’une vente ou cession d’un site à un tiers, d’une cessation définitive d’activité sur le site, d’un changement définitif d’énergie.


8 COMMENT REJOINDRE CE SECOND DISPOSITIF D’ACHAT GROUPE DE

GAZ NATUREL DE L ’UGAP ?

8.1 QUEL CALENDRIER ?

Au-delà du 17 novembre 2014, l’UGAP se réserve le droit de ne pas accepter les inscriptions reçues jusqu’à fin novembre (notamment en cas de relance infructueuse en cas d’erreur dans le tableau de recensement) pour pouvoir publier en temps et en heure avant le 31 décembre 2014.

8.2 QUELLES SONT LES MODALITES PRATIQUES POUR SE DECLARER AUPRES DE L’UGAP ?

Pour rejoindre le dispositif, vous avez à :

1. télécharger sur le portail www.ugap.fr/gaz (ouvert en juillet 2014) la convention type et le tableau de recensement (fichier Excel) ainsi que son mode d’emploi ;

2. déposer sur ce même portail dans les délais les deux documents suivants : • la convention signée (la version scannée via le portail web, la version papier en courrier

traditionnel) ; • le tableau de recensement sous Excel renseigné selon le mode d’emploi fourni (dans le

fichier ZIP contenant la convention).

Ces documents (convention, tableau de recensement, mode d’emploi) sont spécifiques à la vague 2. Les bénéficiaires qui utiliseraient les documents de la vague 1 - qui ne sont plus valides - ne seront pas intégrés dans l’appel d’offres de la vague 2.

8.3 PUIS-JE RENVOYER MA CONVENTION ET MON TABLEAU DE RECENSEMENT PAR COURRIER OU

PAR MAIL ?

Non et c’est même le meilleur moyen de ne pas être intégré dans l’appel d’offres de la vague 2.

L’UGAP ne prendra pas en compte les retours des documents par courrier ou mail. Le retour par le portail est impératif et s’explique par le fait qu’’il y a un traitement informatique des fichiers reçus.

Seule la réception via le portail de la convention signée et du tableau de recensement renseigné en suivant son mode d’emploi est valide (ainsi que l’original de la convention signée qui doit être également retourné par courrier à : UGAP – Département Energie & Environnement – « Dispositif GAZ 2 », 1 boulevard Archimède – Champs-sur-Marne 77444 Marne-la-Vallée cedex 2).


8.4 QUEL EST L ’ENGAGEMENT DE LA CONVENTION TYPE ?

La convention est engageante, au même titre que tout autre engagement que vous prenez dans la gestion de votre structure (contrat…). En signant la convention, vous êtes engagés dans le dispositif.

Par cet engagement, vous êtes tenus d’exécuter le marché (essentiellement dans ce type de marche, payer les factures) pendant sa durée, ce qui n’a rien d’extraordinaire par rapport à un marché que vous exécuteriez vous-même. Vous vous engagez aussi à ne pas vous désister pendant la procédure.

En effet, c’est votre présence en groupe qui définit un périmètre d’achat connu et qui garantit une offre de la part des fournisseurs.

8.5 MA STRUCTURE « AGREGE » D’AUTRES STRUCTURES. COMMENT REJOINDRE LE DISPOSITIF ?

C’est typiquement le cas d’un conseil général ou régional avec ses EPLE.

C’est la structure, personne morale, signant la convention qui fournit un seul tableau de recensement, qui exécute le marché et qui reçoit et règle directement au fournisseur titulaire les factures des sites contenus dans son tableau :

1 bénéficiaire = 1 convention = 1 seul tableau de r ecensement = celui qui exécute le marché

Il y a alors deux possibilités :

• Chaque EPLE signe la convention. L’EPLE exécute le marché, continue à recevoir et à régler sa facture. Pour autant, le CG ou le CR n’est pas hors de la boucle : même s’il ne rejoint pas le dispositif pour ses propres bâtiments, il a quand même la possibilité d’accéder au site en ligne du fournisseur et de visualiser les données de facturation des EPLE (en présentant les mandats des EPLE au fournisseur titulaire). Ça a été le choix de tous les CG et CR ayant rejoint le premier dispositif (vague 1).

• Le CG ou le CR signe la convention. En ce cas, il renseigne un seul tableau de recensement regroupant les sites des EPLE. Le CG (ou le CR) exécute le marché, reçoit et règle directement les factures au fournisseur titulaire. Le marché permet au CG ou CR, soit de recevoir une facture unique regroupant tous les EPLE (avec les détails de consommation et de facturation site par site), soit une facture unique par EPLE (avec les détails site par site de l’EPLE), soit autant de factures qu’il y a de sites.

D’un point de vue massification, vu du niveau global de l’appel d’offres, les deux possibilités sont équivalentes (en imaginant qu’un EPLE consomme 1 GWh : 100 EPLE x 1 GWh = 1 CG x 100 GWh).

8.6 COMMENT REMPLIR LE TABLEAU DE RECENSEMENT ?

Le tableau de recensement à télécharger sur le portail est un fichier Excel.

Il comprend une zone de renseignements administratifs et une zone de renseignements techniques figurant sur la facture : il y a autant de ligne à remplir qu’il y a de sites.

Pour remplir le tableau de recensement, munissez-vous simplement d’une seule facture par site, postérieure à avril 2014 , et suivez le mode d’emploi didactique accompagnant le tableau. Il vous indique, sur un exemple de facture, où trouver les informations nécessaires.


Ici, nul besoin de l’historique des consommations sur plusieurs années ou de courbes de charge. Les informations figurant sur la facture sont nécessaires et suffisantes.

Votre tableau de recensement doit être validé par l’UGAP après un processus de contrôle. Il est possible que vous soyez relancés pour y apporter des corrections.

8.7 MA STRUCTURE N’A JAMAIS FAIT APPEL A L ’UGAP. COMMENT FAIRE ?

Si vous n’avez jamais fait appel aux services de l’UGAP et que le dispositif de l’UGAP pour le gaz naturel vous intéresse, inscrivez-vous en ligne sur le site de l’UGAP (www.ugap.fr/gaz) et demandez vos identifiant et mot de passe ainsi que l’accès au dispositif gaz via un formulaire en ligne.


Le schéma ci-dessus est une capture d’écran : il figure sur le portail www.ugap.fr/gaz et dispose de liens dynamiques vers les formulaires.

Cette étape est impérative. En effet, le service fichier de l’UGAP doit vérifier que votre structure est bien éligible à l’UGAP. Par exemple, une PME ou un particulier ne le sont pas.

Si vous êtes éligible, vous recevrez ensuite vos identifiant et mot de passe par courriel qui vous serviront à vous connecter pour accéder à l’espace de téléchargement des documents et à déposer ultérieurement ces mêmes documents renseignés.

Pensez à contrôler vos dossiers « spam » / « indésirables » de votre boite mail.

8.8 J’AI DEJA DECLARE MON INTENTION DE REJOINDRE LA VAGUE 2. SUIS-JE BIEN ENREGISTRE ?

Non, vous n’êtes pas « enregistré ».

Le simple fait de manifester votre intention de bénéficier du dispositif vague 2 par téléphone, courrier, mail ou sur le site de l’UGAP ne constitue pas un engagement de l’UGAP à vous intégrer dans l’appel d’offres de la vague 2.

Vous devrez, muni de vos identifiant et mot de passe, télécharger les documents sur le portail www.ugap.fr/gaz et les déposer une fois renseignés correctement via le même portail.

dispositif d de g n - ugap.fr€¦ · 4 passer en offre de marché, qu’est-ce que cela change ?...

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