directeur de la publication: antoine wongo ahanda les ... · conformément aux orientations et...

16
DU CAMEROUN Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Recépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP 400Fcfa www.essentielcameroun.com - https://www.facebook.com/EssentielCameroun N°213 jeudi 01 novembre 2018 Bi hebdomadaire d’information et d’analyse CONTESTATIONS POST-ÉLECTORALES Les artistes contre Kamto Depuis la défaite de Maurice Kamto, ses partisans lancent des Fatwa contre les per- sonnalités (artistes, chefs traditionnels de l’Ouest, ethnies, intel- lectuels) ayant sou- tenu Paul Biya. L’intolérance suscitée par Maurice Kamto et son refus de reconnaî- tre sa défaite irritent de plus en plus les Camerounais. Au point qu’un mouvement dénommé «Tout sauf Kamto (TSK)» vient d’être lancé par des artistes pour contrer les actions intolérantes et déstabilisatrices du candidat défait du MRC. 06 NOVEMBRE 2018 NORD-OUEST SÉNATEURS ET DÉPUTÉS PRÊTS POUR LE SERMENT PRÉSIDENTIEL LES SÉCESSIONNISTES ABATTENT UN PASTEUR AMÉRICAIN Le missionnaire américain Charles Trumann Wesco a succombé à ses blessures après que son véhicule a été pris pour cible mardi à Bambui près de Bamenda par des combattants sécessionnistes. RETOUR VERS LE PASSÉ DÉCOUVREZ TOUS LES ACTEURS DE LA VICTOIRE DE BAKASSI La session qui s’ouvre demain aura la particularité de recevoir le 06 novembre prochain le ser- ment du nouveau président de la République élu, avant le vote du budget de l’État 2019. P.13 P.10 P.3 PP. 4-7

Upload: others

Post on 27-Oct-2019

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

DU C

AMER

OUN

Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDARecépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP

400Fcfa

www.essentielcameroun.com - https://www.facebook.com/EssentielCameroun

N°213 jeudi 01 novembre 2018Bi hebdomadaire d’information et d’analyse

CONTESTATIONS POST-ÉLECTORALES

Les artistescontre Kamto

Depuis la défaite deMaurice Kamto, sespartisans lancent desFatwa contre les per-sonnalités (artistes,chefs traditionnels del’Ouest, ethnies, intel-lectuels) ayant sou-tenu Paul Biya.L’intolérance suscitéepar Maurice Kamto etson refus de reconnaî-tre sa défaite irritentde plus en plus lesCamerounais. Au pointqu’un mouvementdénommé «Tout saufKamto (TSK)» vientd’être lancé par desartistes pour contrerles actions intoléranteset déstabilisatrices ducandidat défait du MRC.

06 NOVEMBRE 2018 NORD-OUEST

SÉNATEURS ET DÉPUTÉSPRÊTS POURLE SERMENTPRÉSIDENTIEL

LES SÉCESSIONNISTESABATTENT UN PASTEUR

AMÉRICAINLe missionnaire américain Charles Trumann Wesco a succombé àses blessures après que son véhicule a été pris pour cible mardià Bambui près de Bamenda par des combattants sécessionnistes.

RETOUR VERS LE PASSÉ

DÉCOUVREZ TOUS LES ACTEURSDE LA VICTOIRE DE BAKASSI

La session qui s’ouvre demainaura la particularité de recevoir le06 novembre prochain le ser-ment du nouveau président de laRépublique élu, avant le vote dubudget de l’État 2019.

P.13

P.10

P.3

PP. 4-7

Page 2: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN2

INFOS DE LA SEMAINE

IMMEUBLE SOCIETE GENERALE CAMEROUN Carrefour des carreauxB.P : 1260 Yaoundé

Contact : 655 76 80 94 [email protected]

www.camermedias.com

Directeur de la publication :Antoine Wongo AhandaCoordonnateur de la Rédaction :Christophe MvondoRédacteur en Chef Informations générales :Abraham Ndjana ModoRédacteur en Chef Enquêtes et dossiers :Blaise NnangChroniqueurs :Alphonse Ateba Ndoumou, Bartho Amugu Rédaction : Charles Nwanochi, René Noël Atangana,Arnaud Joseph Etoundi, Marc Mounga, Aboubakar Yero,

Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu NathanaëlNjog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Nathalie AhandaRelecture : Lionel OwonaWebmaster : Jean-Francis AhandaCommercial et Marketing : Roger Ngonda YusiSoutien technique : Thomas Aurélien Ndassibouet Boris Manda Nkodo Stagiaires : Mercedes Beleheka, Alice Thècle Balla,Désiré Trésor Mbouné, Samiratou Hamadou, RoseBertille MbangConception Graphique:Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33760952325)Production : Eric Azegue Impresssion : SOPECAMTirage : 4000 exemplairesDistribution : Eric Azegue https://www.facebook.com/EssentielCameroun

DU C

AMER

OUN

Directeur de la publication :Antoine Wongo AhandaCoordonnateur de la Rédaction :Christophe MvondoRédacteur en Chef Informations générales :Abraham Ndjana ModoRédacteur en Chef Enquêtes et dossiers :Blaise NnangChroniqueurs :Alphonse Ateba Ndoumou, Bartho Amugu Rédaction : Charles Nwanochi, René Noël Atangana,Arnaud Joseph Etoundi, Marc Mounga, Aboubakar Yero,

Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu NathanaëlNjog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Mercedes Beleheka,Annette Olinga, Bélise Hiol, Nathalie AhandaRelecture : Lionel OwonaWebmaster : Jean-Francis AhandaCommercial et Marketing : Roger Ngonda YusiSoutien technique : Thomas Aurélien Ndassibou, BorisManda Nkodo et Alice Thècle Balla Stagiaires : Rose Bertille Mbang, Arnaud Evina, CamilleOlivia AyissiConception Graphique:Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33783195537)Production : Eric Azegue Impresssion : SOPECAMTirage : 4000 exemplairesDistribution : Eric Azegue, Joseph Nkomedo https://www.facebook.com/EssentielCameroun

DU C

AMER

OUN

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

La France soutient le Cameroun dans ses objectifs politiques

PRÉSIDENTIELLE 2018

Emmanuel Macron l’a réaffirmé le 29 octobre dernier dans son message de félicitationsadressées à son homologue camerounais réélu.

Après les Etats – Unis et quelquespays africains, qui ont expriméleurs vœux de succès, bonheur

surtout de la brillante réélection du prési-

dent Paul Biya, c’est au tour de l’Europede le féliciter. D’abord la Turquie ensuitela France. Et contrairement à ce qui s’estlonguement dit sur la toile et dans lesmédias internationaux, EmmanuelMacron a plutôt réitéré ses liens d’amitiéet de confiance avec le président Biya.

En effet dans sa lettre, M. Macron arenouvelé son vœu dans la continuité desprojets du Cameroun surtout pour lesous-emploi jeune. Et pour son effecti-vité, Macron à peine quarante ans, a réi-téré sa volonté d’œuvrer avec Paul Biyapour appuyer ses projets dans tous lesdomaines et l’accompagner dans sesréformes. S’agissant de l’instabilité sociale que lepays endure depuis près de 4 ans pourBoko Haram et deux ans pour la criseanglophone, le président français n’estpas resté insensible face à cette gangrène.A cet effet, il a rassuré le peuple came-rounais en général et les habitants de ceszones en particulier que la France resteraengagée à leurs côtés en partenariat avecle Nigeria, le Tchad, le Niger et le Bénin.De surcroit, il s’engage à appuyer le pré-sident réélu dans ses initiatives afin deprogresser vers un règlement politique etpérenne de la crise. Car comme le dit unadage africain, « on bat le fer quand il estencore chaud », c’est dans cette logiquequ’Emmanuel Macron encourage Paul

Biya à agir le plus tôt pour sortir son paysde la grisaille existentielle. Au regard de l’attention que la France aporté à son pays, le président camerou-nais s’est empressé d’exprimer son émo-tion et sa gratitude à l’endroit de sonhomologue français « l'occasion de maréélection, le Président Emmanuel Macron ale plaisir de m’adresser toutes ses félicitations.Il exprime sa volonté d'œuvrer au renforce-ment des relations anciennes de confiance etd'amitié entre le Cameroun et la France », a-t-il écrit sur son compte twitter. Il est à noter que ce message à doubleportée arrive une semaine après la pro-clamation des résultats du scrutin du 7octobre dernier et un jour après la situa-tion macabre survenue le 30 octobre dansla cité estudiantine de Bambui, région duNord-ouest Cameroun.Au demeurant de cette crise qui persiste,la France et les partenaires extérieursseront plus que jamais ralliés auCameroun pour éliminer les fauteurs detrouble du pays.

Olivia Camille Ayissi

Appel à plus de rigueur dans le travailCONSEIL DE CABINET D’OCTOBRE 2018

Autour du Premier ministre, le gouvernement a fait hier le bilan des actions menées dans le domaine social.

Deux thèmes figuraient à l'ordre du jour du conseil ;le premier point a porté sur le palmarès genre desadministrations publiques élargies aux organismes

publics et parapublics présenté par le ministre de laPromotion de la Femme et de la Famille, le deuxième pointa tablé sur la stratégie de promotion de la solidarité natio-nale, présenté par le ministre des Affaires sociales.Dans certains secteurs d’activité à l’instar de l’éducation, lasanté et du social, les postes occupés par les femmes repré-sentent plus de 40% des effectifs recensés. Le ministre de laPromotion de la Femme et de la Famille a plaidé pour une

intensification des actions en faveur de la parité homme-femme dans la perspective d’une contribution de toutes lescomposantes sociales, à l’effort de construction nationale,conformément aux orientations et directives constantes duchef de l’Etat.Pour sa part, le ministre des Affaires sociales a présenté lastratégie de promotion de la solidarité nationale. Il ressortde sa communication que la solidarité nationale vise àrépondre aux besoins d’assistance des personnes sociale-ment vulnérables en termes d’aide, de subvention, de trans-fert social ou d’accompagnement psychologique.Cette assurance est garantie par la Constitution et se fondesur des principes tels que le respect de la dignité et desdroits fondamentaux humains, l’égalité des chances, la prise

en compte des approches genre des personnes vulnérable.De ce point de vue, les actions de solidarité nationale se rap-portent à tous les niveaux de la vie sociale et s’appliquent enpriorité aux segments les plus vulnérables de la commu-nauté comme la petite enfance, les personnes âgées et han-dicapées de même que les victimes des catastrophes natu-relles.Evoquant précipitamment les stratégies de promotion de lasolidarité nationale, le ministre des Affaires Sociale a expli-qué premièrement la facilitation de l’insertion des personnesvulnérables grâce au programme d’appui à l’insertion puisà la réinsertion professionnelle des personnes vulnérablesqui a permis de financer 300 micro-projets à leur profit entre2017 et 2018.

Arnaud Evina

Page 3: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

INFOS DE LA SEMAINE

N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 3

Une session budgétaire pas comme les autresPARLEMENT

En dehors du vote du budget, celle qui s’ouvre demain aura la particularité de recevoir la prestation duserment du président de la République élu au terme du scrutin présidentiel du 07 octobre dernier.

C’est un agenda fort chargé quiattend le parlement camerounais.Ses deux chambres, l’Assemblée

nationale et le Senat, convoquées dèsdemain, 02 octobre 2018, selon les com-muniqués des bureaux des deux cham-bres, auront pour point d’orgue la récep-tion de la prestation du serment du pré-sident de la République, Paul Biya, élu à71,28% des suffrages exprimés, au termede l’élection présidentielle du 07 octobre2018. Cette prestation devrait intervenirau plus tard le 06 novembre 2018, confor-mément aux dispositions du code élec-toral qui fixent à 15 jours au plus tard, ledélai de prestation du serment après laproclamation des résultats de l’électionprésidentielle par le Conseil constitu-tionnel. Lors de cette prestation de ser-ment, les deux chambres du parlementdevront être réunies en congrès, en pré-sence du Conseil Constitutionnel. Aprèscette prestation du serment du nouveauprésident de la République, le parlementpourra reprendre son activité normale.La session de décembre étant particuliè-rement réservée au vote du budget del’Etat pour l’année à venir. En prélude àce vote du budget et en attendant quecelui-ci soit déposé à l’Assemblée avantd’être ensuite acheminé au Senat, lePremier ministre, chef du gouvernement,devra présenté devant l’Assembléenationale, le programme économique,financier, social et culturel du gouverne-ment pour l’exercice 2019. S’agissant tout particulièrement de cebudget 2019 qui devra être adopté lors

de cette session parlementaire, il estattendu des « mesures fiscales nouvellespour l’exercice 2019 » dans un contextemarqué par le ralentissement de la crois-sance et le tassement des recettes pétro-lières, comme l’avait annoncé le prési-dent de la République en juin dernier àtravers une circulaire au gouvernementet relative à la préparation de la Loi definances. Cette nouvelle approche estainsi appelée à participer à l’optimisationdes ressources non pétrolières, tout enpromouvant un environnement fiscalfavorable au développement des affaires.Elle portera principalement sur la sécuri-sation de l’assiette fiscale à travers larationalisation, la maîtrise et le renforce-

ment des régimes fiscaux incitatifs. Pourle président de la République, les dispo-sitions à prendre devront toutefois veil-ler à ne pas mettre en péril les potentiali-tés et les acquis des entreprises en tantque viviers d’emplois, ni obérer leurpleine compétitivité, et auront par ail-leurs vocation à soutenir la consomma-tion des ménages qui sont autant de fac-teurs de croissance économique.D’une manière générale, la politiquebudgétaire du Cameroun pour l’exercice2019 s’inscrira dans le cadre de la pour-suite de la consolidation budgétaire, envue de permettre la réduction progres-sive du déficit budgétaire conformémentau programme des réformes écono-

miques et financières en cours, les effortsde mobilisation des recettes internes nonpétrolières et de rationalisation desdépenses devant se poursuivre. Le bud-get de l’État pour l’exercice 2019 a étéainsi élaboré sur la base d’hypothèsesd’un taux de croissance du ProduitIntérieur Brut (PIB) réel de 4,5% dont 4,9% pour le PIB non pétrolier, un taux d’in-flation de 2%, un déficit budgétaire glo-bal de 2,0% du PIB et un déficit ducompte courant de 1,7% du PIB.

Le MINFI rappelle les délais de bouclage du budget 2018

FINANCES PUBLIQUES

Selon une circulaire signée du 25 octobre 2018, toutes les opérations à cette fin devraient se terminer d’icile 28 février 2019.

Plus que quelques semaines, lesopérations sur le budget de l’Etatdu Cameroun, exercice 2018, vont

s’arrêter. Selon une circulaire du minis-tre des Finances signée du 25 octobre2018, adressée aux ordonnateurs princi-paux, secondaires et délégués, les res-ponsables de programmes, les maîtresd’ouvrage et maîtres d’ouvrage délé-gués, les contrôleurs financiers, lescomptables publics, les partenairespublics, privés et autres. Mais aussi, lesordonnateurs des Etablissements

publics et des Collectivités territorialesdécentralisées. Selon le MINFI, le débutde l’arrêt de ces opérations, sauf cir-constances exceptionnelles, des opéra-tions d’engagement, d’ordonnancementet de trésorerie sur les budgets de l’Etat,des Etablissements publics et desCollectivités territoriales décentralisées,au titre de l’exercice 2018, est fixé au 15novembre 2018 pour toutes les opéra-tions d’engagement ; au 31 décembre2018 pour toutes les opérations d’or-donnancement et au 28 février 2019, autitre complémentaire comptable, pour lerèglement des opérations d’ordre et declôture de l’exercice 2018.

A cet effet, précise la circulaire duMINFI, « des personnels de mon dépar-tement ministériel se rendront dans vosstructures à l’effet de procéder à l’arrêteffectif des opérations d’engagement etd’ordonnancement sur le budget del’exercice 2018. Par conséquent, je voussaurai gré des dispositions idoines quevous voudrez bien prendre afin d’assu-rer d’une part, l’exécution des presta-tions annuelles dans le strict respect desdélais sus évoqués, et d’autre part le bondéroulement de la mission d’arrêt ». Enrappel, fixé à un montant de 4 513,5 mil-liards de FCFA, le budget de l’Etat duCameroun pour l’exercice 2018 a été

revu à la hausse à 4 689,5 milliardsFCFA, soit 167 milliards de FCFA deplus, au travers d’une ordonnance duprésident de la République, modifiant etcomplétant la loi de finances 2018. Cetterévision du budget 2018 de l’Etat duCameroun s’expliquait alors par la créa-tion à mi-parcours d’un ministèrechargé de la Décentralisation et duDéveloppement local, à qui une enve-loppe de 11, 477 milliards de FCFA avaitété allouée. Il en est de même de la créa-tion du Conseil constitutionnel et dontdes ressources d’environ 2,5 milliards deFCFA devaient être attribuées.

B. N.

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Blaise Nnang

Page 4: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

4 N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN4

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

Kamto et ses partisans jouent sans ballonPROLONGATIONS

Dans leur colère, ils s’en prennent tout le monde. Ils expriment leur courroux même dans la maison de Dieu aumépris de la sacralité des lieux. Sur les réseaux sociaux, leurs médias préférés, les internautes de les manquent pas.

La folie s’est-elle emparée des parti-sans de Maurice Kamto ? On peutcomprendre le niveau de décep-

tion de ceux qui s’y voyaient déjà toutsimplement parce qu’ils refusaient devoir plus clair. L’élection est passée, maisvisiblement, de tous les acteurs politiquesqui ont pris part à ce scrutin, MauriceKamto et ses partisans jouent seuls lesprolongations, en l’absence du publicrequis, de l’arbitre et de l’équipe adverse.Du coup, ils sortent de l’arène du footballet jouent finalement à tout, avec ou sansballon. On les retrouve donc dans lesrues, dans les églises et les chefferies tra-ditionnelles. Dans la revendication de leur « victoire »,les partisans du MRC s’attaquent à toutet à tous. Ils s’en sont pris aux chefs tra-ditionnels de la région de l’Ouest pouravoir soutenu le président candidat PaulBiya. Des diatribes ont été débités contre

ces gardiens de la tradition. Des révéla-tions aussi sur des cas présumés de cor-ruption de ces chefs pour jouer en faveurdu candidat sortant. Contre toute attente, ils se sont infiltrésdimanche dernier dans l’enceinte de la

cathédrale Notre Dame des Victoires deYaoundé pour une fois encore « revendi-quer leur victoire ». Si Maurice Kamtoperd le contrôle de ses partisans, leCamerounais, dans leur immense majo-rité, épris de paix, commencent à expri-

mer leur ras-le-bol face aux agissementsantipatriotiques qui caractérisent les mili-tants et sympathisants du MRC. On ne comprendra pas pourquoi des «démocrates » autoproclamés n’acceptentpas des idées contraires. Comment va-t-on alors diriger un pays si des personnesavec qui on ne partagent pas les mêmesopinions sont bannies, chassés de laRépublique et pourchassés partout dansle monde. Si le candidat du MRC est populaire auCameroun et à l’étranger, que ses parti-sans laissent le public sanctionner lesartistes qui soutiennent Biya. La censuretout comme le plébiscite à une électionvient du peuple. Ont-ils peur d’un cin-glant désaveu ? Que craignent-ils donc ?Que les artistes ayant soutenu Paul Biyaprestent dans les salles en Europe ou enAmérique et qu’ils fassent salle comble ?L’idée est là : tuer le messager pour le paslire le message.

Le mouvement « Tout sauf Kamto » en marche RIPOSTE

Artistes, syndicats et autres Camerounais manifestent contre le leader du Mouvement pour la renaissancedu Cameroun (MRC) et ses militants à travers le mouvement « TSK » sur la toile et le port des gadgets.

Au commencement de la polé-mique liée aux artistes était leconcert de soutien à Paul Biya

par une cinquantaine d’entre eux à laveille de l’élection du 7 octobre dernier.S’est installé par la suite le mécontente-ment des Camerounais vivant à l’étran-ger et ne militant pas pour le candidat duRassemblement démocratique du peu-ple camerounais (RDPC). S’en est suiviaprès la proclamation des résultats don-nant vainqueur Paul Biya, l’interdictionde prester desdits artistes dans plusieurspays d’Europe et d’Amérique.Aujourd’hui, l’heure est au clash entreles auteurs de cette polémique à savoirles membres de la diaspora, les musi-ciens à travers leur syndicat et lesCamerounais lambda qui ont estiméqu’il ne s’agit ni plus ni moins d’uneentrave à la liberté d’opinion de cesartistes. Pour bon nombre d’entre eux, ledénominateur commun de toutes cesmanifestions et déclarations récentesaussi bien dans la diaspora qu’au bercailn’est autre que Maurice Kamto. Le can-didat malheureux à la présidentielle der-

nière continue ainsi d’alimenter la polé-mique après son auto-proclamation, sademande d’annulation de l’élection pré-sidentielle dans sept régions, la dissolu-tion du conseil constitutionnel, les pro-testations, chaque jour qui passe,Maurice Kamto et ses militants font par-ler d’eux de par leur posture peu répu-blicaine, poussant à la rébellion et ausoulèvement. En guise de réaction, une plateforme

numérique via une page Facebook « toutsaufkamto » a été créée. Les gadgetsestampillés « Tout sauf Kamto ou TSK »ont été fabriqués, le mouvement épo-nyme est véritablement en marche et cer-tains artistes y ont déjà adhéré. Le mes-sage de ceux qui se font désormais appe-ler « sardinards » par les membres de ladiaspora est clair : « ne laissez personnevous voler votre droit de choisir ou d’exercervotre étier. Je serai présent à tous mes specta-

cles en Europe, en Afrique et en Amérique.Inscrivez-vous massivement contre le partiqui veut tuer votre culture TSK, tout saufKamto ».Au syndicat camerounais de musiciens,le discours n’est pas moins offensif, à laseule différence qu’ici Roméo Dika, nerejette pas le tort sur le leader mais surses militants : « Nous trouvons anormal,que les partisans de Maurice Kamto, auterme du vote, lancent des Fatwa, contre cer-tains artistes au point, de les interdire de par-ticipation à des spectacles sans que, monsieurKamto, ne s’offusque de cette dictaturecontre-productive. En réponse à cette viola-tion des droits civiques des citoyens came-rounais, notre organisation, dénonce avec ladernière énergie ce comportement rétrogradedes musiciens », condamne fermement leprésident du SYNAMU dans un com-muniqué datant du 29 octobre 2018. L’une des figures du Bikutsi s’est égale-ment exprimé face aux actions de la dias-pora. K-tino communément appeléefemme du peuple met au défi les auteursde cette interdiction. Pour l’heure, Cocoargentée et Grace Decca sont les pre-mières victimes, leurs spectacles ont étéboycottés en Belgique.

Mercedes Beleheka

Christophe Mvondo

Page 5: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 5

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Juristes, professeurs, avocats et l’électionprésidentielle : le grand mensonge

OPINION

La diffusion du contentieux électo-ral de la présidentielle d’octobre2018 dans les médias audiovisuels

au Cameroun a sans doute été un succèscommunicationnel et un grand momentde la vie politique camerounaise. Certains observateurs des changementspolitiques en Afrique, et particulière-ment les spécialistes Afrique des chan-celleries occidentales à Yaoundé, ontlongtemps retourné la question desavoir, quel était l’objectif visé par cetteretransmission en direct des débats duContentieux électoral devant le ConseilConstitutionnel.Ces experts se sont posés cette questionau regard de la technicité des procédureset surtout la complexité du langage juri-dique employés devant une telle ins-tance, face à des citoyens camerounaisqui en majorité maîtrisent peu ou trèsmal un droit aussi complexe que droitconstitutionnel et les subtilités des loisrégissant ledit contentieux.Cette question était certainement justi-fiée et l’attitude des chancelleries biencomprise par les dirigeants camerounaisayant opté pour cette retransmission. Ils’agissait non pas de parler auxCamerounais, mais de verser à la face decertains milieux occidentaux, très cri-tiques à l’égard des dirigeants camerou-nais, les réalités camerounaises et lavacuité de l’agitation de certains leaderspolitiques de l’opposition.Le parti au pouvoir, convaincu de la vic-toire de son candidat sur cette élection, avoulu offrir à cette communauté interna-tionale, toute la réalité du contentieuxdes résultats qui ont été proclamés par leConseil Constitutionnel camerounais.Au regard des lettres de félicitations quele Président PAUL BIYA reçoit des diri-geants de ces pays, on est en droit dereconnaître que les différentes chancelle-ries de ces pays à Yaoundé ont la preuveque cette élection présidentielle du 07octobre 2018 au Cameroun et son résul-tat proclamé sont une réalité indiscuta-ble.Sur le plan national, cette élection n’a pasencore été complètement acceptée par leparti politique MRC qui a présenté lecandidat MAURICE KAMTO.Une fois le contentieux achevé et lesrésultats proclamés, l’on se serait attenduà cette prise de position que le

Professeur MAURICE KAMTO dans unéditorial du 26 octobre 2004 dans le jour-nal Mutations, résumait si parfaitementen ces termes : « Pour ceux qui sont atta-chés à la légalité républicaine, les décisions decette auguste juridiction sont comme desdogmes. Non pas qu’on n’y puisse décelerparfois quelques scories ; mais notre systèmejuridique pose pour principe immuable qu’endisant le droit, la haute juridiction, tel lePape, est habitée par la grâce de l’infaillibilité.C’est pourquoi elle parle ne varietur, une foispour toutes. Et ce qu’elle arrête et proclameest sans recours ».Mais, le spectacle que le parti politiqueMRC et son candidat MAURICEKAMTO offrent depuis le 08 octobre2018, est loin de la pensée professoraleque dispensait le professeur KAMTO en2004. Est-ce seulement la passion ou l’aviditéqui ont dépouillé ce candidat de sa togeglorieuse et reluisante de ProfesseurAgrégé de Droit Public. Et pourtant,dans ce même éditorial de 2004, parlantde la passion des perdants, le ProfesseurKAMTO disait encore ceci : « La cam-pagne électorale est généralement le tempsdes passions. Le lendemain de l’élection est letemps des désillusions pour ceux à qui la vic-toire a donné un faux rendez-vous. Mais au-delà de ces temps de turbulences, il y a leCameroun éternel ». Ces quelques mots si savamment écrits àcette époque, mis en contexte avec lasituation qui règne depuis la matinée du08 octobre 2018, nous amènent à croirequ’on se trouve au moins en face d’unindividu candidat et enseignant de rangmagistral, d’une duplicité mentale sanslimite et que le grand oral devant leConseil Constitutionnel n’a réussi ni àdissiper et encore moins à clarifier.Pour dire la vérité, on n’a pas besoin dequarante AvocatsProfesseur de Droit, Avocat, candidat, leMRC n’a même pas pris la peine de fairela distinction pour faciliter l’acceptationet la compréhension aux téléspectateurscamerounais qui voyaient pour une pre-mière fois en direct, se jouer le destin dela plus Haute Fonction de l’Etat.Près de vingt avocats, Docteurs en Droit,Bâtonniers et autres professeurs de rangmagistral, Avocats Internationaux et prèsde 30 heures de plaidoiries n’ont passuffi pour établir la vérité, pour produirela vérité et pour rendre la vérité aussiprofessionnellement soutenue, compré-hensible et acceptable. On dirait pourune plaidoirie : Trop d’arguties spécieux.

Ce balaie d’hommes de droit et cettebalade de robe noire ont tout dit saufparlé de l’élection elle-même. De quois’agit-il et comment avons-nous gagnéou perdu ?Ce parti a usé du spectacle et sur usé dela patience et de la tolérance du ConseilConstitutionnel pour faire du show etnon du droit et la politique.Certains analystes ont prétendu qu’aveccet aéropage d’hommes en robe noireaussi qualifiés et éloquents les unscomme les autres, le MRC a juste pré-paré le contentieux. Mais au final,aucune vérité n’a été produite pourconduire le Peuple, au moins celui desvotants, à croire à une victoire du MRC.Les lacunes de ce jeune parti et surtoutde son candidat qui ne s’exerce vérita-blement au jeu de dirigeant d’un parti del’opposition seulement depuis moins desix ans et pour un parti qui n’avait pasencore émergé du cartable de son pro-moteur initial avant cette période, sontrévélatrices de l’immaturité de cette for-mation et du manque d’expérience deses cadres.L’on a dit que le MRC, à défaut de pré-parer une bonne campagne électorale, aplutôt préparé le contentieux. Devant lestéléspectateurs, même ce contentieux aété mal préparé. Comment comprendreque ceux qu’on crédite de par leur statutde juristes éclairés, soient passés aussihonteusement à côté d’un contentieux.- Non possession des Procès –verbauxdes commissions locales ;- Absence de contestations au niveau descommissions locales ;- Absence de pièces matérielles pouvantprouver une irrégularité.Pourquoi des juristes et des profession-nels aussi réputés des prétoires ont –ilsété incapables de produire la moindrepreuve ou le moindre commencementde preuve des fraudes massives et autrestripatouillages comme l’exige la loi ?Depuis le 08 octobre 2018 où le candidatMAURICE KAMTO s’est autoproclaméélu sous la formule de tireur de penalty,le MRC s’est exclusivement appuyé, demanière aussi puérile, uniquement surles documents soutirés de temps entemps des souches des autres candidatset instances. C’est comme si ce parti estresté à Odza ou à Santa Barbara pourfaire son élection présidentielle dans leslaboratoires de Professeurs agrégés, deBâtonniers et d’Avocats pour établir savérité des urnes au mépris des lois et sur-tout de la volonté du Peuple souverain

(les votants).Comment comprendre qu’une requêteproduite sur moins de huit pages ait pro-duit plus de 15 heures de prise deparoles unilatérales du MRC sans lamoindre production de pièces ?Comment de grands juristes viennent-ilsréclamer au Conseil Constitutionnel laproduction de tous les procès-verbauxdes commissions locales de vote alorsmême qu’ils sont supposés en posséder?Comment analyser et comprendre quedes juristes aussi chevronnés s’époumo-nent sur l’absence de signature de toutesles pages de certains procès-verbaux descommissions Départementales pour endéduire qu’il s’agit des faux. Comme sila nullité ou la validité desdits procès-verbaux fondait la validité desdits pro-cès-verbaux qui ne sont que une trans-cription des informations émanant destravaux des commissions locales devotes déjà détenus par chacun des repré-sentants des candidats, dont même ceuxde MAURICE KAMTOComment comprendre que c’est depuisla proclamation des résultats que le can-didat du MRC produit une copie du pro-cès-verbal des travaux de la CommissionNationale de recensement Général desVotes, comme base de sa victoire et lapreuve de fraude ?A ce niveau, plusieurs autres interroga-tions peuvent encore être émises au sujetde la pertinence des prétentions de cecandidat du MRC.Si de tels manquements ont fait défaut àde telles imminences, il faut reconnaître,avec le recul, que la méthodologie derecherche permet d’émettre des hypo-thèses. A ce sujet et pour la circonstance,à notre avis, une seule peut justifier untel pénalty raté et cette hargne à vouloirpar tous les moyens orchestrer un Hold-up sur la victoire du candidat PAULBIYA.

1- Le MRC a été tout, sauf un parti poli-tique ;2- Le MRC veut voler la victoire duPrésident PAUL BIYA en orchestrant unhold-up à l’ivoirienne.

Vérité en deçà du MRC, erreur au-delà Prochainement nous vous démontreronscomment le MRC est tout, sauf un partipolitique.

Par Bile Koum

Page 6: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

6 N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN6

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

Quelle leçon pour les jeunes Africains ?OPINION

"Si vous ne réalisez pas d'économie, d'épargne,vous resterez Pauvres, que ce soit en Asie, enEurope ou en Afrique, sous n'importe quel gou-vernement qu'il soit dictatorial ou démocratique"

Quand je vois un africain marcher à Pariscontre son pays, il me fait pitié mal mauvais.Donc, il croit qu'en France il est chez lui hein.Quand je vois un africain descendre dans larue à Berlin, contre son propre pays d'origine,je me demande sur quelle planète il croitvivre. Il ne voit donc pas que la prétenduedémocratie allemande, fait de lui un être dedeuxième zone que personne ne veut commevoisin ? Quand je vois un africain détruire l'image deson pays, traité de dictature depuis les USA,en considérant ces derniers comme la meil-leure des Démocraties, je ne sais pas s'il est aucourant du fait que, parce que Noir aux USA,la Police peut le flinguer à tout moment, pourun simple feu rouge non respecté. Je me demande s'il n'est pas au courant, dufait qu'en Occident, tout est fait pour repous-ser le Noir (cet esclave) dans des quartiers lesplus malsains, pour le confiner dans des ghet-tos desquels il n'aura aucune chance de réali-ser le moindre rêve, même pas le plus petit. Quand je vois un Noir insulter son pays d'ori-gine à Franckfort, je me demande s'il est aucourant que son propre enfant, parce que Noiren Allemagne, aura besoin d'une Carted'Identité Policière pour circuler dans lesvilles allemandes, qui n'est rien d'autre que leLaisser-Passer obligatoire pour les Noirs enAfrique du Sud durant l'apartheid, mais enpire. En effet, en Allemagne, à travers ce document,l'enfant Noir sera fiché depuis son jeune âgecomme "Présumé Coupable" et en cas de

crime, ce sera d'abord vers lui que se dirige-ront les enquêtes. Quite à lui de démontrerqu'il ne se trouvait pas dans les environs dulieu du crime, au moment des faits.

En conclusion :Avant de fuir la bénédiction spirituelle de nosancêtres pour chercher celle des européens etdes arabes, demandez-vous ce que ces autrespensent de vous, comment il vous voient.Vous qui squattez leurs dieux.Avant d'insulter vos origines et votre culturepour faire l'appologie de celle de votre bour-reau, demandez-vous quel respect ce derniervous donne dans sa pensée, lorsqu'il vous voitdans une telle prostitution culturelle. Quand vous serez devenus vieux, non-auto-nomes, pensez-vous passer votre retraite àjouer gentillement à la pétanque avec des gensqui ne veulent pas de vous aujourd'hui mal-gré votre jeunesse? Ne vous isolez pas dans un seul pays euro-péen ou américain où vous êtes arrivés depuisl'Afrique et croyez par erreur y avoir trouvé le

paradis sur terre.Donnez-vous les moyens pour voyager à ladécouverte du monde. Venez en Asie et vouscomprendrez peut-être que ce que la propa-gande vous fait passer pour le paradis surterre n'est au fond qu'un mirage en déclin. Mais dans l'un ou l'autre cas, si vous ne pro-duisez pas la richesse pour être financière-ment autonome, le monde entier vous cra-chera dessus, que ce soit en Amérique, enEurope ou en Asie. Voilà pourquoi, les hommes d'affaires de par-tout, sont en frénésie pour courrir chez nousprendre nos terres, pour prendre notre gateauque nous ne voyons pas. Mais encore faut-il que nous ayons compris àquel jeu on joue et les conditions pour y accé-der. A rien ne sert de courrir vous aussi à la plan-tation, juste parce que je vous l'ai dit, sans lesmoyens adéquats. Car la rentabilité agricoleest l’une des plus lentes en économie. Et sivous n'avez aucune passion du travail de laterre et pire n'avez pas mis de coté suffisam-ment de moyens pour financer la patience depratiquer une agriculture pas seulement desubsistance, alors, laissez tomber. Et, interrogez-vous d'abord sur votre incapa-cité à réaliser des économies, sans lesquelles ilserait suicidaire de dire que "la terre ne mentpas" et vous y lancer comme un idiot qui sejete à l'eau, sachant bien qu'il ne sait pas nager.Pour ensuite accuser toute la Nation, insultertout le pays de dictature au lieu de vous ques-tionner sur vous-mêmes.

Faut-il d'abord la democratie pour cree unclimat serein propice aux affaires ?Quand un Pakistanais ou un Scri-lankaisdébarque à Cotonou, Abidjan, Lomé ou àDouala (et ils sont nombreux dans chaque volque je prends tous les mois pour mon pays),est-ce qu'il se demande qui est au pouvoir et sicelui-là favorise ou non le climat des affaires ?

Quand le chinois qui n'a jamais mis le bulletindans l'urne dans son pays débarque enAfrique, se demande-t'il au préalable si lesconditions démocratiques ou le respect desdroits de l'homme lui garantissent d'abord laliberté d'expression avant d'y aller ? La vérité est que ce sont les fainéants qui met-tent sur le dos de la politique les raisons deleur échec et de leurs frustractions. Si ton voisin à Paris te frustre parce qu'il neveut pas d'un Noir comme voisin, qu'est-ceque ton pays d'origine a à voir là dedans ? Si ton pays de résidence en Europe t'a confinédans des quartiers malsains d'où ton propreenfant n'a aucune chance de devenirquelqu'un au dessus des pauvres de ce ghetto,qu'est-ce que ton pays d'origine a à voir danscette situation pourtant démocratique ? Il faut avoir le courage de reconnaitre que tut'es trompé de choix. Prends la décision la plusdifficile de repartir de zéro, même toujours àParis ou à Londres, mais en te rappelant tousles jours que tu n'es pas chez toi et qu'on neveut pas de toi làbas. Cela t'évitera de faire ceque le système attend de toi : d'être unconsommateur de toutes tes ressources dontle système a besoin pour te tenir en esclavagecontinu.Vis, toi aussi, comme les asiatiques vivent enAfrique : dans une pauvreté calculée, pouréconomiser au maximum le nécessaire pourensuite se lancer dans des investissementsmême boursiers, pourquoi pas, ici en Asie,parce qu'un continent en très forte croissanceet non en déclin comme en Europe. Tout ton destin est entre tes mains. Qu'est-ceque tu en fais ?

Quelle lecon pour les jeunes africains ?Si vous ne réalisez pas d'économie, d'épargne,vous resterez Pauvres, que ce soit en Asie, enEurope ou en Afrique, sous n'importe quelgouvernement qu'il soit dictatorial ou démo-cratique

Par | Jean-Paul Pougala depuis Tokyo,le 26 Octobre 2018

L' éditorial publié en 2004 par Maurice Kamto dans Mutations dont nous publions des extraits montre à quel point, le can-didat du MRC a changé son fusil d'épaule.

De 2004 à 2018 : Kamto a bien changé"CONSTRUIRE L’AVENIR"

«La Cour Suprême statuant comme Conseil Constitutionnel aarrêté et proclamé les résultats de l’élection présidentielle du 11octobre 2004. On en connait le vainqueur. Exit donc la batailledes chiffres. Car pour ceux qui sont attachés à la légalité répu-blicaine, les décisions de cette auguste juridiction sont commedes dogmes. Non pas qu’on y puisse déceler parfois quelquesscories  : mais notre système juridique pose pour principeimmaculé qu’en disant le droit, la haute juridiction, tel le Pape,est habitée par la grâce de l’infaillibilité. C’est pourquoi elleparle ne varietur, une fois pour toutes. Et ce qu’elle « arrête etproclame » est sans recours.Il n’entre pas dans mes intentions de questionner ici les raisonsde la défaite des unes et de la victoire de l’autre. Je ne voudraispas ajouter au concert des diagnostics parfois lumineux, par-fois sommaires, ni à la vague des récriminations quelques foisdésarmants de candeur qui parcourent les médias depuis le 12octobre. J’ai pris le parti de l’avenir.La campagne électorale est généralement le temps des passions.

Le lendemain de l’élection est le temps des désillusions pourceux à qui la victoire a donné un faux rendez-vous. Mais au-delà de ces temps de turbulences, il y a le Cameroun éternel.[…]Nous voici parvenus à un moment crucial où s’entrevoit lapossibilité d’une réconciliation nationale, ou au contraire d’unedéchirure irréparable ; d’une refondation de notre société, oualors de l’errance dans l’intolérance et la démagogie.Réconciliation de la Nation avec elle-même, dans la promotiond’une culture de la mixité et non de la juxtaposition des iden-tités singulières et nerveuses, voire meurtrières ; car rien n’estpur dans la mosaïque camerounaise ; ni ce que l’on nomme lesethnies, ni les langues, ni par conséquent les cultures.[…]Le raidissement de la contestation fera toujours le lit de larégression nationale. Et comme l’on fait son lit, on s’y couche.Je l’ai écrit il y a peu : l’agitation permanente du spectre de laguerre civile éloigne de notre pays les capitaux et dissuade les

investisseurs étrangers et même nationaux. On ne peut déplo-rer le chômage- réel- des jeunes et susciter en même temps unclimat défavorable à la création de l’activité, et donc desemplois. La violence déchainera la violence, toujours plus aveu-gle, toujours plus folle, toujours plus délirante. […][…]Plus qu’un signe de l’aptitude des Camerounais à assumer leurliberté de choix politique, la victoire des candidats de l’opposi-tion dans certaines circonscriptions électorales est un messagedes profondeurs du pays au vainqueur.Celui-ci ne pourra plus gouverner comme avant. Et, comme ill’a promis, il ne devra plus gouverner comme avant. Il estcondamné à réussir. Pour que, vive la Cameroun !»

(Extraits de l’éditorial parudans Mutations du 26 octobre 2004)

Page 7: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 7

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

CHRONIQUE POST-ÉLECTORALE

OPINION

Prétendre que l'ouest ou lesBamilékés ne produisent riencontrairement aux autres régions

du pays, n'est pas qu'une erreur: c'est unecontrevérité. L'Ouest est probablement larégion ou la plus riche ou la plus produc-trice du pays. Peu contestable. Et lesBamilekés comme le concerné le rappelle,ont probablement par groupe ethnique,l'un des revenus les plus élevés du pays.Ca ne peut s'obtenir sans être très pro-ducteur. Dire en même temps qu’ils sontceux qui gagnent le plus et profitent leplus et de ce fait ont le meilleur revenu,puis dire qu'ils n'apportent rien au paysest très contradictoire. Mais les propos formulés de façon polé-mique sur le taux d'émigration élevé despopulations de l'Ouest et la prégnancedu complexe de persécution, ne sont pasdénués de véracité. Ils sont contredits parla réalité économique et les justifier avecla fait qu'un pays qui n'a eu que deuxprésidents (un peul musulman et unyesum de langue boulou catholique)interdirait à un bamiléke de l'être de ceseul fait alors que 250 autres groupes sontdans la même situation relève du simpledélire. Ici Momo n'as pas tort.Le pire est la campagne de MauriceKamto dont le fan club, littéralement fas-ciste, a réussi à rabougrir la dimensionpolitique et intellectuelle du professeuren prophète d'un rêve ethnique auxrelents suprématistes réels: la majoritédes Bamilékés ne s'y retrouvent pas. C'estun cas de minorité bruyante empêchantles autres, y compris les leurs, de parler.Ce qui aboutit hélas à coller à tort à leurgroupe la très mauvaise image que leur

comportement dégage. La disparitionprogressive des débats publics de lamajorité silencieuse des Bamilékés risqued’aboutir à ne plus distinguer les supre-matistes de la masse des Bamilékés si lesnon Bamilékés et la majoritéBamilékésquasi forcée au silence ne réa-gissent pas. Faut-il voir dans les proposcaricaturaux de Momo une tentative,pour l'instant pas très heureuse, dans cesens ? L'avenir proche nous le dira.Pour illustrer cette hystérie fascisante dufan club de Kamto à qui on doit d'avoirbloqué le potentiel de leader nationald'un homme qui en a la carrure dans unpays où le cas Fru Ndi prouve qu'avec unpeu d'efforts et la prudence requise on yarrivera, nous citerons deux exemples:1 - La page Facebook de Mathias EricOwona Nguini, objet d'assauts perma-nents d'un commando du Net, aveugle,insultant et intolérant. Le moindre motque poste le concerné sur cette page quilui appartient, est 10 minutes après l'ob-jet de centaines de milliers de posts insul-tants lui reprochant de ne pas soutenirMaurice Kamto. Incroyable dans un pays

où les propos les plus vils ont été et sonttenus sur le président de la république luimême depuis des années avec peu derisques et pas de censure. Maurice Kamtoétant candidat aux élections ne peut êtreérigé en figure sacrée exempte de cri-tiques sous peine de cyberterrorismecomme la page de MEON le prouve.Celà pose le problème réel du fan club deKamto.2 - Les propos tenus par les mêmes vis-à-vis de aussi bien de Cabral Libii, AdamuNdam Njoya ou Josua Osih, étiquettéstraitres et faux opposants pour ne s'êtrepas ralliés à Maurice Kamto (chef obliga-toire de tous), confirment le même trèsdésagréable sentiment d'avoir affaire àun groupuscule dangereux usant de ter-rorisme et de menace. Facile pourtant deleur rappeler les faits simples et incon-tournables: SDF et Osih ont depuis 1992contribué davantage au progrès de notredémocratie que quiconque, sans jamaismettre pieds au gouvernement. AdamouNdam Njoya est opposant depuis ledébut de la démocratie et jamais n'a étéministre. Cabral Libii non plus. Le seul àavoir été sept ans durant ministre de PaulBiya et à en avoir fait ouvertement lacampagne est bien Maurice Kamto luimême. Heureux que personne ne le luireproche en permanence. Mais voir seszélotes faire passer tous les autres pourdes biyaïstes déguisés, sauf celui qui en aété sept ans le ministre... juste parce qu'ilsont refusé le ralliement à la figure poli-tique tutélaire obligatoire, est encore unedivision plus haut dans le terrorisme,l'abjection en plus.Les Bamilékes comme les autres ne sontni saints ni démons. Aucun doute que lesqualités chez les Bamilekes sont bien plusnombreuses que les défauts.

L'autocritique même exagérée de Momoen est une preuve. J’ai personnellemententendu pas mal de Bamilékés dire que lafraude dans les marches publics est aussiet en grande partie la faute des bami-lékes, avis que du reste je ne partage pas).Le problème est probablement l'extrapo-lation politicienne de l'identité Bamilékéspar les fans de Maurice Kamto qui, aveccela, ne lui ont pas rendu service. De cetteextrapolation, on peut arriver comme onle constate depuis deux semaines dansles discussions de rues et de bars à l'exa-cerbation des animosités interethniques.Il faut tout faire pour l'éviter. Mais diresainement les défauts des siens est quandmême, même si on exagère, un signedécent de recul par rapport à soi millefois préférable aux éructations nauséa-bondes fascistes que ont suivi la prési-dentielle. J'ai dû lire de la part de ceuxqui soutenaient Maurice Kamto etcriaient leur fierté Bamilékés légitime,mais poussaient le bouchon trop loinjusqu'à mépriser et insulter les autres,aux dépens de la cause du candidat qu'ilssoutenaient.Le débat sur les rapports interethniqueset les qualités des uns et des autres, estprobablement un impératif pourconstruire ce contrat social camerounaisdont il reste plus que le nom. MauriceKamto et ses fans l’ont imprudemment etbrutalement ouvert et continuent à l’en-tretenir, comme des pyromanes irrespon-sables. Les réactions de la majorité desCamerounais dont ceux qui n’ont pasvoté Paul Biya montrent cependant quece débat est à mener, sans tabous et danstous les sens et sur tous les groupes eth-niques camerounais .

Par Daniel Souloukna

« Parlons peu, parlons vrai : oui ou non les Bamilékésgagnent 80% des marchés publics au Cameroun ? Ouiou non sont-ils les plus riches grâce à ces avantages?Oui ou non les Bamilékés sautent la Douane et jonglentavec les impôts? Quel est le peuple qui corrompt le plusau Cameroun?Naturel dans les affaires me direz-vous? Quel est le peu-ple qui se plaint le plus depuis 1960? Quel est le peuplequi est le plus contestataire au Cameroun? Et para-doxalement, quel est le peuple dont toutes les villes sontreliées par une route bitumée? Bafoussam, Foumban,Mbouda, Dschang, Bafang, Bagangte, etc. Etes-vousallés à Batouri ? Yokadouma? Abong Mbang ?Quel est le peuple, qui malgré ces avantages a le plusfort taux d'exilés alimentaires qui se déguisent fausse-ment comme étant des exilés politiques pour salirl'image de marque de notre pays? Alors quel est le peu-

ple "caillou dans la chaussure" du Cameroun? Le Sudproduit du bois et le cacao; l'Est l'or, le diamant et lebois dans les recettes du Cameroun, le Nord le coton etla viande, le Sud-Ouest le pétrole, le Littoral le gaz etbientôt le pétrole.Pardonnez-moi, mais je souhaite que vous me rappeliezce que produit l'Ouest déjà pour exiger que son tour à laprésidentielle c'est ici et maintenant! L'agriculture?Vous vendez votre récolte au Gabon et ça n'entre pasdans les recettes du Cameroun pour le Budget grâceauquel il construit les routes!Le café ? C'est déjà fini. Ah vous payez les impôts? Plusque qui? Pfsuiiiip pardon vous n'aimez pas la vérité ? LeCameroun n'a que 58 ans et nous avons fait un sacrechemin. Ne vous en déplaise. »

Jean de Dieu Momo

Les Bamilékés comme les autres ne sontni saints ni démons

Page 8: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

88 N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

INFOS DE LA SEMAINE

Des communes priméesLes lauréats dans le cadre de l’édition 2018 du guichet performance du Programme National deDéveloppement Participatif ont reçu leurs appuis financiers à Yaoundé.

GOUVERNANCE LOCALE

L’hôtel Hilton de Yaoundé a abrité hier,la 2ème édition du guichet perfor-mance du Programme National de

Développement Participatif (PNDP). C’estun outil mis en place par le gouvernementavec l’appui de ses partenaires techniques etfinanciers pour améliorer les conditions devie des populations. Après la mise en œuvrejugée satisfaisante des deux premièresphases, le PNDP s’est engagé, depuis 2016,dans une troisième phase dite de consolida-tion. Celle-ci avait pour objectif de dévelop-per, renforcer de la gestion des financespubliques locales, ainsi que les processusparticipatifs de développement au sein descommunes en vue de garantir la fournituredes infrastructures et des services socio-éco-nomiques durables et de qualité. Dans l’optique d’intensifier la mise en œuvrede ces mécanismes et de favoriser leurapprobation par les communes, il a été insti-tué au sein du PNDP, en parallèle au guichet

équité, à travers lequel, les allocations sontoffertes à toutes les 360 communes, un gui-chet performance. C’est un guichet d’incita-tion à la performance et à l’amélioration,entre autres, de la gestion budgétaire etcomptable, de la transparence et gouver-nance locale, l’appropriation de la démarche

participative promue par le PNDP. Ce sontles trois grands domaines du Guichet per-formance qui se déclinent en plusieurs cri-tères préalablement définis et partagés avecles communes. Ceux-ci vont du dépôt régu-lier des états financiers de la commune auxinstitutions habilitées (Trésor public,

Chambre des comptes), à la mise en œuvredes solutions endogènes dans les villages, enpassant par la vérification des mécanismesd’entretien et de maintenance des ouvrages,le fonctionnement du Comité techniquecommunal de suivi de la mise en œuvre duPCD et du Budget d’investissement public(Bip), la diffusion du budget communal etdu compte administratif auprès des popula-tions bénéficiaires. La compétition de cette année a connu desinnovations : elle s’est faite par catégoriesbasées sur les comptes administratifs. Uneautre innovation forte est l’introductiond’une prime d’une valeur de 25 millions deFCFA par commune, récompensant les com-munes ayant effectué la meilleure progressi-vité entre 2017 et 2018. Le ministre del’Economie, de la Planification et del’Aménagement du Territoire, AlamineOusmane Mey, qui a présidé cette cérémoniede remise des primes, a félicité les com-munes bénéficiaires et souhaité que lesautres se battent pour se hisser parmi lesmeilleures de l’année prochaine.

René Noël Atangana

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

REGION COMMUNE SCORE/100 RANG MONTANT

Adamaoua Djohong 79,00 1er 50 000 000 FcfaNgaoundal 79,00 2e 50 000 000 Fcfa

Centre Soa 79,00 1er 50 000 000 FcfaObala 79,00 2e 50 000 000 Fcfa

Est Angossas 83,00 1er 50 000 000 FcfaBertoua 1er 80,00 2e 50 000 000 Fcfa

Extrême-Nord Gueme 83,00 1er 50 000 000 FcfaTokombéré 80,00 2e 50 000 000 Fcfa

Littoral Dibombari 61,00 1er 50 000 000 FcfaNdom 57,00 2e 50 000 000 Fcfa

Nord Pitoa 86,00 1er 50 000 000 FcfaBaschéo 81,00 2e 50 000 000 Fcfa

Nord-Ouest Alak-Oku 85,00 1er 50 000 000 FcfaKumbo 83,00 2e 50 000 000 Fcfa

Ouest Bamendjou 87,00 1er 50 000 000 FcfaKekem 80,00 2e 50 000 000 Fcfa

Sud Zoetele 76,00 1er 50 000 000 FcfaDjoum 72,00 2e 50 000 000 Fcfa

Nord-Ouest Tombel 78,00 1er 50 000 000 FcfaTiko 77,00 2e 50 000 000 Fcfa

REGION COMMUNE PROGRESSIVITÉ MONTANT

Adamaoua Tignère 34,33 25 000 000 Fcfa

Centre Ayos 47,24 25 000 000 Fcfa

Est Somalo 60,12 25 000 000 Fcfa

Extrême-Nord Wina 46,76 25 000 000 Fcfa

Littoral Ebone 34,53 25 000 000 Fcfa

Nord Rey-Bouba 44,60 25 000 000 Fcfa

Nord-Ouest Balikumbat 30,18 25 000 000 Fcfa

Ouest Massangam 50,47 25 000 000 Fcfa

Sud Oveng 44,89 25 000 000 Fcfa

Sud-Ouest Nguti 40,25 25 000 000 Fcfa

Meilleure progressivité

Meilleure performance

Page 9: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 9

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

150 milliards Fcfa pour les projetsEMPRUNT OBLIGATAIRE

Après Yaoundé le 25 octobre dernier, le ministre des Finances, Louis Paul Motazé était à Douala le vendredi 26octobre 2018, pour lancer le 5ème appel public à l’épargne de l’Etat du Cameroun.

Depuis le 29 octobre 2018 et cejusqu’au 09 novembre 2019, l’Etatdu Cameroun fort de la confiance

à lui faite entre 2010 et 2016 par les sous-cripteurs sur le plan national et régionallors des quatre appels publics à l’épargneprécédents, est à nouveau face au marchéfinancier national et régional pour lever unmontant de 150 milliards Fcfa par unemprunt obligataire dénommé «ECMR5,6% net 2018-2023». Pour son lancementofficiel, le ministre des Finances, Louis PaulMotazé a présidé deux cérémonies àYaoundé et Douala, respectivement les 25et 26 octobre 2018. Accompagné, du vice-président de la Beac, le président de laCommission des Marchés Financiers(CMF), des directeurs générauxd’Afrikland First Bank, Société Générale, etEDC Investment Corp (Ecobank), qui sontles trois prestataires agréés par la CMFpour mener l’opération, il a devant unpanel constitué majoritairement des créa-teurs des richesses, remercié tous les inves-tisseurs qui, au fil de ses années, ont faitconfiance à la signature de l’Etat duCameroun. Ceci au regard du succès obte-nus par les quatre précédents empruntsobligataires : ECMR 5,6% net 2010-2015 ;

ECMR 6,5% net 2013-2018 ; ECMR 5,5%net 2014-2019 ; et ECMR 5,6% net 2016-2021 respectivement pour les exercices2010, 2013, 2014 et 2016. Avec respective-ment un taux de souscriptions respectifs101,5% ; 162%, 100% ; 115 ,45%. Le ministre des Finances a profité de cesdeux tribunes pour vendre l’importance dece 5ème appel à l’épargne public. «C’estfort conscient de la solidité de cetteconfiance que le gouvernement par mavoix se tient encore debout ce jour pourune nouvelle émission de l’emprunt obli-gataire dans une dynamique soutenue demobilisation de l’épargne régionale et sousrégionale pour contribuer au financementdu développement de notre pays». Lesfonds ainsi levés vont permettre de réaliserou de finaliser quarante projets d’enver-gure dans les dix régions du Cameroun etdans divers secteurs. Il s’agit, entre autres,des infrastructures de la Can 2019 que leCameroun va abrite, énergétiques avec laconstruction du barrage de Bini à Warakdans l’Adamaoua, les transports avec laconstruction ou la réhabilitation des axesroutiers ruraux et interurbains, des infra-structures dans l’éducation avec la finali-sation des travaux de la mise en place del’ENS de Maroua. Dans l’agro-industrie, ilest programmé un appui à Pamol et laSoweda.

Levant toute équivoque sur les raisons dece 5ème appel à l’épargne public, le minis-tre Louis Paul Motaze a expliqué le bien-fondé de l’emprunt : «Cette opération a étéprévue dès l’adoption de la Loi de Finances2018. Vu la masse des charges de l’Etat, ilpeut arriver qu’il y ait un déficit et il faut lecouvrir d’une manière ou d’une autre. Etcomme nous ne voulons pas toujours cou-rir après le financement extérieur, nousavons lancé cet appel à l’épargne nationalet sous régional». Pour les autres précisions, le prix de l’obli-gation est de 10 000 Fcfa, la souscriptionminimale est de 30 obligations, soit 300 000

FCFA. La durée de l’emprunt est de cinqans et les intérêts sont reversés à partir dela première année. Les prestataires agréésont assuré les potentiels investisseurs sur lacrédibilité de l’Etat. «L’Etat du Cameroun aun excellent historique de paiement sur sesémissions diverses et variées», a soulignéAlexandre Beziaud le Dg de la SGCameroun. C’est à quoi Louis Paul Motazea souligné que sur les 595 milliards Fcfamobilisés entre septembre 2010 et septem-bre 2016, l’Etat a respecté les échéanciers deremboursement.

Diang veut changer de visageDÉVELOPPEMENT LOCAL

L’initiative émane d’une causerie familiale organisée au village Yanda II dans le but de recenser les goulotsd'étranglements qui empêchent le développement de cet arrondissement de la région de l’Est.

Classé parmi les premiers arrondisse-ments créés en 1998 dans la régionde l’Est, l’arrondissement de Diang,

aujourd'hui n'est plus que l'ombre d'elle-même. La route qui la traverse est dans unétat de dégradation très avancée. L'énergieélectrique y est absente depuis plusieursannées. L’eau potable manque cruelle-ment. Côté santé, le seul centre de santéprésent à Diang chef-lieu de cet arrondisse-ment fonctionne au ralenti et n'arrive plus àrépondre à la demande sans cesse grandis-sante des malades. Le marché, dont le pro-jet de construction est achevé depuis plu-sieurs mois, sombre dans la végétation,boudé par les commerçants et les popula-tions. Sur le plan scolaire, le lycée de Diang pro-duit tant bien que mal les résultats escomp-tés, sous l’impulsion du proviseur, digne filsde la localité. Au lycée technique de la loca-lité, seuls deux bâtiments sont destinées àabriter les centaines d'élèves. L'on se sou-

vient qu'en 2017, le très réputé collège d’en-seignement technique industriel (CETI) deDiang fermait ses portes, pour des raisonsliées à l'enclavement de la localité. Pisencore, les jeunes de cette unité administra-tive n’ont aucun moyen de distraction, l’ab-sence des infrastructures sportive et boitesde nuit étant criant. « Comment compren-dre que dans le chef-lieu d’un arrondisse-ment, il est impossible de toucher un man-dat mobile money ? Aucune agence detransfert d’argent n’existe. Ici, vous ne pou-vez même pas vous acheter du pain. Etpourtant, nous avons une forte élite. C’estvraiment déplorable », s’offusque NdelAlantang Huguette.

Actions concrètesC'est fort de ce constat que le Dr MbelleAbanda Philippe, médecin généralisteayant servir en France depuis plusieursannées, veut apporter son expérience auservice des populations. « A l’époque,Diang rayonnais. Il y avait la mission catho-lique et le carrefour ou tout le monde se ren-dait le dimanche. C’était extrêmement

animé avec des boutiques et des magasins», confie le Dr Mbelle. Après son retour aubercail, le médecin a commencé à venir enaide aux siens à travers des actionsconcrètes. Lors de la campagne présiden-tielle 2018, ce dernier avait apporté la plusgrosse contribution pour soutenir le partiau pouvoir le RDPC. Toujours à propos decette élection, la plupart des jeunes de l'ar-rondissement ont brillé par leur absencedans les bureaux de vote le 07 octobre 2018.La raison évoquée au terme d'une enquêtemenée par le sous-préfet de l'arrondisse-ment est la non possession des actes denaissance garant d'une carte nationaled'identité et par conséquent d'une carted'électeur. Toujours dans son élan deséduction, le Dr Mbelle a pris la charge definancer l'établissement de plus 300 actesde naissances aux jeunes afin qu'ils puissentjouir de leur droit en toute quiétude.La rencontre familiale tenue en présencedes représentants de tous les villages queconstitue l’arrondissement a permis de res-sortir les blocages nocifs à l'évolution decette unité administrative. Le principal blo-

cage relevé ici est l'inertie de l'exécutif muni-cipal qui excelle dans les actes corruption,détournement ce fond, lenteur administra-tive et ignorance des pleurs des populationsà la base. C'est ainsi que pour viser le postele plus stratégique afin d'impulser un déve-loppement sur à la localité, le Dr Mbelles’est porté candidat aux élections munici-pales à venir. « Il est désormais temps que l’ar-rondissement de Diang change de visage. Pourcela, il faut des réalisations concrètes sur le plande la santé, l’emploi, l’éducation et même ledivertissement. Ceci pour galvaniser non seule-ment la jeunesse fer de lance de la nation, maiségalement le reste de la population. Sur le planadministratif, j’envisage créer des maisons com-munales rattachées à la commune, qui permet-tront de rapprocher les services de la communevers les populations. Dans ces structures onpourra s’acheter des timbres communaux, signerune copie d’acte de naissance, bref tout ce quirelève de l’état civil », rassure le Dr Mbelle.Des projets très attendus par les popula-tions, visiblement séduites par le discoursdu candidat déclaré aux municipales 2019dans la commune de Diang.

Freddie Bomba

Mathieu Nathanaël Njog

Page 10: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

INFOS DE LA SEMAINE

10 N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN10

Il s'appelait Géo Masso MpessaGeoffroy William de son vrai nom.C’est l’un des géants du « Makossa »

qui vient de quitter la scène musicalecamerounaise. Depuis plusieurs jours, ilétait interné du fait de sa maladie qui afinalement eu raison de lui.La dernière apparition sur scène du chan-teur de Makossa remonte à plus de deuxans. Ce fils du canton Bèlè-BèlèBonamikano, auteur de 07 albums et deschansons à succès telles que « Lolita », « Muto » ou « Tondo Ndé Mba » laisseorphelin son public. C’est le 3ème décès d’unartiste en une semaine après le chanteurPatrick Djecky la semaine dernière et del’humoriste Massayo. C’est au tour de GéoMasso qui s’est s’éteint.Né le 04 Août 1951, Géo Masso a eu 67 ansle 04 Août dernier. Originaire de Bonabéri,son père voulait qu’il soit comptablecomme lui. Finalement, Géo Masso va selaisser influencer par sa mère qui est cho-riste à l’église presbytérienne camerou-naise (EPC). C’est ainsi qu’il va d’abordintégrer un groupe de danse de son quar-tier Bonamikano, avant de commencer àanimer les bals scolaires et les concerts.Non loin du fameux bar Oryx à Bonabéri,Géo Masso se frotte aux vedettes de cetteépoque comme Toto Guillaume et EmileKangue. C’est à Edéa que le déclic arrivelorsqu’un groupe d’amis l’emmène dansun orchestre. Mais véritablement, c’estToto Guillaume une fois en France qui l’en-courage et lui permet de réaliser son 1er 45tours intitulé « Muto » : c’était en 1983. Lasuite est connue avec des titres à succèscomme « Lolita », « Tondo ndemba » ou «Nen Lambo ». Face à cette grande perte, lepeuple camerounais s’incline devant l'œu-vre grandiose de cet artiste qui aura faitdanser des générations, mettant de la joiedans leur cœur. Vivement que la terre denos ancêtres lui soit légère.

NÉCROLOGIE

Annoncé mort depuis plusieursjours sur les réseaux sociaux, l’ar-tiste musicien Géo WilliamMasso est finalement décédé le30 octobre dernier à l’hôpital dela Garnison Militaire de Douala.

Géo. Massoest décédé

Annette Olinga

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Un missionnaire américain tombesous les balles des séparatistes

BAMENDA

Son véhicule a essuyé des tirs à Bambui près de Bamenda.

Charles Wesco, ce pasteur américain,était en route pour Bamenda à bordde son véhicule en provenance de

Bambui ou il y résidait depuis quelquessemaines lorsque sa voiture a été prisepour cible par des combattants sécession-nistes anglophones. Arrivé à Bambui, ban-lieue de la capitale régionale de Bamenda,son véhicule est attaqué par des tirs dont‘origine est attribué aux assaillants sépara-tistes dans un communiqué rendu publicpar le Mindef. Blessé dans cette attaqueterroriste, il y succombe à l’hôpital deBamenda de suites de ses blessures. Sonépouse qui se trouvait à bord du mêmevéhicule ainsi qu’un de ses fils et un autrepasteur, s’en ont sortis indemnes. « Moncher mari, Charles est désormais avec leSauveur qu’il a adoré et fidèlement servi », aposté cette dernière sur les réseaux sociauxtout en indiquant que son « cœur est brisé ». Dans son communiqué, le ministre de laDéfense Joseph Beti Assomo a précisé que

la riposte de l’armée apermis de neutraliser4 combattants sépara-tistes. Il a par ailleursinvité les ressortis-sants étrangers dontla présence est indis-pensable dans lesdeux régions anglo-phones à se signaleraux autorités admi-nistratives locales,afin de les faireaccompagner d’undispositif sécuritaireapproprié et adéquat.Il y a quelques jours,un enseignant del’université deBamenda a égalementété tué à Bambui. Ses collègues avaientestimé que « son assassinat » portait « lasignature des Amba Boys », une informationqui reste jusqu’ici non confirmée. Il faut tout de même rappeler que lesaffrontements entre l’armée et les sépara-tistes, constitués en groupes épars dans la

forêt équatoriale s’y produisent depuisplusieurs mois et quasiment tous les jours.Plus de 175 membres des forces dedéfense et sécurité camerounaises ontperdu la vie dans ce conflit, ainsi que plusde 400 civils selon des ONG.

Douze Camerounais en route pour la Tunisie

FORMATION

La cérémonie d’aurevoir a eu lieu hier à l’ambassade de la République de Tunisieau Cameroun à Yaoundé.

La dotation des visas à titre gracieuxpar la Tunisie, le remboursement desfrais payer pour obtention dudit visa,

la remise des passeports, remise des billetsd’avion (aller-retour) offert par le gouver-nement camerounais et la remise solennelledu drapeau camerounais au coordonnateurde la promotion, voilà les grandes articula-tions qui ont meublées la cérémonie d’hierà l’ambassade de la République de Tunisieau Cameroun.Présidée par l’Ambassadeur Extraordinaireet Plénipotentiaire de la République deTunisie au Cameroun, Guinée Equatoriale,Sao Tome et Principe, Tchad et Gabon avecrésidence à Yaoundé au Cameroun SonExcellence Jalel Snoussi, la cérémonie quis’est tenue au salon d’honneur de l’ambas-sade a connu la présence du Directeur del’assistance et des œuvres universitairesWanah Litumbe née Theresia Ndoko repré-sentant le ministre de l’Enseignement supé-rieur, des douze boursiers ainsi que leursparents.En prenant la parole, l’ambassadeur deTunisie au Cameroun a précisé que cesbourses vers son pays durent depuis plusde 50 ans et que l’objectif visé était de contri-

buer à l’évolutionéconomique etsociale des paysfrancophones. «C’est depuis plus de50 ans que ça dure.Nous formons aumême pied d’égalitétous les étudiantsqui arrivent cheznous. Notre objectifest de contribuer àl’émergence despays frères et amispar le canal des for-mations que nousaccordons à leurs étudiants dans lesdomaines du génie industriel, de la littéra-ture, des TIC et des mathématiques » a-t-ildéclaré. Poursuivant son propos il a tenu àdonner les effectifs de cette année. « Cetteannée, 26 places ont été offertes par laTunisie, 20 dossiers ont été déposés par leCameroun, 17 dossiers ont été acceptés, 12étudiants ont finalisé leurs dossiers et décol-lent cette nuit, 01 dossier est en attente, 04candidats ont désisté, 01 dossier a été refusé,02 étudiants en master attente de compléterleurs dossiers », a rappelé le diplomate touten décriant l’effectif qui décroit.En prenant la parole à son tour et en remet-

tant le drapeau camerounais, le représen-tant du ministre de l’Enseignement supé-rieur a rappelé la fierté du gouvernementcamerounais et son assurance à accompa-gner les boursiers. « Le gouvernement came-rounais est heureux d’être accueilli une fois deplus par la République de Tunisie dans le cadrede la traditionnelle cérémonie de réception desboursiers camerounais en partance pour laTunisie. Le Cameroun va mettre en œuvre tousles moyens nécessaires pour la formation de nosétudiants. En allant en Tunisie vous devezdéfendre les couleurs de notre pays. Vous allezpour vous faire former et valoriser le Vert RougeJaune national », a-t-elle dit.

Nadège Nyemeck

Arnaud Evina

Page 11: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

INFOS DE LA SEMAINE

N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 11

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Les comptables du MINAC à l’écoleGOUVERNANCE

Le séminaire lancé le 30 octobre dernier dans les locaux du Musée national àYaoundé va permettre aux experts comptables du ministère des Arts et de la Culturede maitriser les techniques de gestion du budget et de la comptabilité matière.

C’est un agenda fort chargé quiattend le parlement camerounais.Ses deux chambres, l’Assemblée

nationale et le Senat, convoquées dèsdemain, 02 octobre 2018, selon les com-muniqués des bureaux des deux cham-bres, auront pour point d’orgue la récep-tion de la prestation du serment du prési-dent de la République, Paul Biya, élu à71,28% des suffrages exprimés, au termede l’élection présidentielle du 07 octobre2018. Cette prestation devrait intervenirau plus tard le 06 novembre 2018, confor-mément aux dispositions du code électo-ral qui fixent à 15 jours au plus tard, ledélai de prestation du serment après laproclamation des résultats de l’électionprésidentielle par le Conseil constitution-nel. Lors de cette prestation de serment,les deux chambres du parlement devrontêtre réunies en congrès, en présence duConseil du Constitutionnel. Après cetteprestation du serment du nouveau prési-dent de la République, le parlementpourra reprendre son activité normale. Lasession de décembre étant particulière-ment réservée au vote du budget de l’Etatpour l’année à venir. En prélude à ce votedu budget et en attendant que celui-ci soitdéposé à l’Assemblée avant d’être ensuiteacheminé au Senat, le Premier ministre,chef du gouvernement, devra présentédevant l’Assemblée nationale, le pro-gramme économique, financier, social etculturel du gouvernement pour l’exercice2019.

S’agissant tout particulièrement de cebudget 2019 qui devra être adopté lors decette session parlementaire, il est attendudes « mesures fiscales nouvelles pourl’exercice 2019 » dans un contexte marquépar le ralentissement de la croissance et letassement des recettes pétrolières, commel’avait annoncé le président de laRépublique en juin dernier à travers unecirculaire au gouvernement et relative à lapréparation de la Loi de finances. Cettenouvelle approche est ainsi appelée à par-ticiper à l’optimisation des ressources nonpétrolières, tout en promouvant un envi-ronnement fiscal favorable au développe-ment des affaires. Elle portera principale-ment sur la sécurisation de l’assiette fiscaleà travers la rationalisation, la maîtrise et lerenforcement des régimes fiscaux incita-tifs. Pour le président de la République, lesdispositions à prendre devront toutefoisveiller à ne pas mettre en péril les poten-tialités et les acquis des entreprises en tant

que viviers d’emplois, ni obérer leurpleine compétitivité, et auront par ailleursvocation à soutenir la consommation desménages qui sont autant de facteurs decroissance économique.D’une manière générale, la politique bud-gétaire du Cameroun pour l’exercice 2019s’inscrira dans le cadre de la poursuite dela consolidation budgétaire, en vue depermettre la réduction progressive dudéficit budgétaire conformément au pro-gramme des réformes économiques etfinancières en cours, les efforts de mobili-sation des recettes internes non pétrolièreset de rationalisation des dépenses devantse poursuivre. Le budget de l’État pourl’exercice 2019 a été ainsi élaboré sur labase d’hypothèses d’un taux de croissancedu Produit Intérieur Brut (PIB) réel de4,5% dont 4,9 % pour le PIB non pétrolier,un taux d’inflation de 2%, un déficit bud-gétaire global de 2,0% du PIB et un déficitdu compte courant de 1,7% du PIB.

Anette Olinga

Initialement annoncé un point de pressede Jean Pierre Amougou Belinga, c’estplutôt un communiqué de presse qui a été

servi à la presse lundi dernier dans la salledes conférences de l’immeuble abritant leGroupe L’Anecdote. Devant toute la pressenationale et internationale, la porte-parole duPDG, Ines Belinga s’est excusée pour l’ab-sence du PDG qui a été appelé de touteurgence pour besoin de service.Daté du 29 octobre 2018, le communiquéannonce : « Le Président Directeur Général duGroupe l’Anecdote porte à la connaissance de lapresse nationale et internationale que, conformé-ment à la convention qui lie le Groupe dont il a lacharge à la Campost, il a procédé au paiement dela dette intégrale à lui imputée. Cette dernièreétait estimée à cinq cent neuf millions sept centquatre-vingt- dix mille neuf cent trente-et-unfrancs CFA (509.790.931 FCFA)La convention stipulant que le règlement de ladette se ferait jusqu’en 2021. Et trois ans avant ledélai de rigueur de paiement, le PrésidentDirecteur Général a effectivement soldé cettedette, en toute légalité, remplissant avec honneursa part du contrat. A la date du 29 octobre 2018,le Groupe l’Anecdote est conforme, ayant uneimage de marque et une notoriété à défendre, ilsemble donc judicieux de refermer la page «CAMPOST », pour se concentrer aux nouveauxchallenges. ». En dehors du communiqué, lespièces de versement en faveur de la CAM-POST ont été remises à la presse.Ainsi s’avère donc le feuilleton AmougouBelinga-Campost. vieille de plus de 12 ans,l’affaire Campost remonte au règned’Amadou Ali lorsque ce dernier était vice-Premier ministre, ministre d’Etat de laJustice. Jean Pierre Amougou Belinga etd’autres personnalités étaient alors pointésdu doigt pour avoir détourné des sommesévaluées à de centaines de millions au détri-ment de la Campost. Il y a quelques années,ces derniers avaient même été annoncés àcomparaitre devant le Tribunal criminel spé-cial pour répondre de leurs présumés actesde détournements. Finalement, le rembour-sement de la dette par Jean Pierre AmougouBelinga à la Campost est le fruit d’uneentente entre les deux parties qui ont ainsidécidé de régler le litige à l’amiable. LeGroupe l’Anecdote de part le dynamisme deson Pdg fait la fierté du Cameroun dans lasous-région Afrique centrale.

CAMPOST

Le président directeur général duGroupe L’Anecdote a soldé sacréance vis-à-vis de la CameroonPostal Services (CAMPOST) lundidernier.

AmougouBelinga règlesa dette

René Noël Atangana

EgyptAir à la conquête du ciel camerounaisTRANSPORT AÉRIEN

La compagnie aérienne égyptienne va desservir le Cameroun à partir du mois defévrier 2019.

L’annonce a été faite la semaine der-nière par le ministre égyptien del’Aviation civile, Younis al-Masry.

Selon ce dernier, dont les propos sontrelayés par Baromètre Communautaire du25 octobre 2018, Egyptair ouvrira deuxnouvelles dessertes vers Douala auCameroun et Kigali au Rwanda. Les deuxvilles seront reliées trois fois par semaineau départ du Caire, la capitale égyptienne.La ligne sera opérée avec la flotte alternéede Boeing B738 et d’Airbus A320. A encroire le journal, ce renforcement des des-sertes de la compagnie nationale égyp-tienne vers l’Afrique subsaharienne s’ins-

crit dans le cadre des efforts visant à pro-mouvoir le secteur du transport aérien surle continent en établissant des liaisonsintra-africaines aux fins de favoriser leséchanges commerciaux.Egyptair dessert déjà 15 villes africaines àsavoir : Alger (Algérie), Casablanca(Maroc), Tunis (Tunisie), Asmara,Khartoum (Soudan), Ndjamena (Tchad),Accra (Ghana), Lagos (Nigeria), Entebbe(Ouganda), Nairobi (Kenya), Dar es Salam(Tanzanie), Addis-Abeba (Ethiopie) etPretoria (Afrique du Sud). De plus en plusde compagnies se bousculent dans le cielcamerounais. Elles sont actuellement unedizaine à desservir les aéroports deYaoundé et de Douala. Air Algérie estl’autre transporteur à avoir annoncé sonarrivée au Cameroun. A partir du 3

décembre 2018, la compagnie va proposertrois vols par semaine : lundi, mercredi etvendredi.Le vol départ AH5340 quittera Alger à 20hpour atterrir à Douala, la capitale écono-mique du Cameroun, à 1h 05, heurelocale. Le vol retour AH5341 partira deDouala à 2h 05, mardi, jeudi et Samedipour arriver à Alger à 7h 05. Ces deuxlignes seront opérées en Boeing B737, rap-porte News Aero. Air Algérie sera enconcurrence avec Express Air Cargo. Enprincipe, apprend-on, la compagnieaérienne tunisienne devrait desservir lasous-région Afrique centrale depuis lepremier semestre de l’année en cours.Partant de Douala, la compagnie reliera leGabon, la Guinée Equatoriale, la RDC etBrazzaville au Congo.

Bélise Hiol

Page 12: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

INFOS DE LA SEMAINE

12 N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN12

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Exécution du budget dans uncontexte difficile

COMMUNAUTÉ URBAINE DE DOUALA

La session ordinaire du Conseil du 3ème trimestre consacrée à l’évaluation au 30 septembredu niveau d’exécution du budget de l’exercice 2018 a révélé les difficultés rencontrées.

Des interventions du délégué du gou-vernement de la communautéurbaine de Douala (CUD), Fritz

Ntonè Ntonè, du receveur municipal,Champlain Meyanga Bitoumou, des com-missions des grands conseillers, on appren-dra que le budget programme pour 2018 estpassé de la somme de 52,62 milliards FCFAà 61, 077 milliards de FCFA soit une aug-mentation de 9, 770 milliards de FCFA dufait de certains réajustements qui découlentpour l’essentiel de la reprise d’une partie durésultat de l’exercice 2017 pour un montantde 1, 063 milliard de FCFA ; la subvention defonctionnement d’équipement reçue duministère des Finances d’un montant de 6,624 milliards de FCFA destinés à l’hygiène etsalubrité ; la subvention d’équipement reçuedu ministère de l’Habitat et duDéveloppement urbain d’un montant de717, 7 millions de FCFA destiné à l’aména-gement des voies d’accès aux logements chi-nois ; la subvention de la FAO pour l’entre-tien des espaces verts sur les voies d’accèsdes logements chinois d’un montant de 12903 711 de FCFA ; et la subvention issue dujumelage entre la CUD et la mairie deBordeaux d’un montant de 39, 217 millionsde FCFA destinée à la construction des fanszones dans le cadre de la Can 2019.Globalement, sur une prévision budgétaireéquilibrée en recettes et en dépenses à 61,077 milliards de FCFA, le niveau de recou-vrement réalisé est de 22, 435 milliards deFCFA soit un taux d’exécution de 36,77%

contre 43,39% à la même période en 2017 etle niveau des dépenses réalisées est de 20,357 milliards de FCFA soit un taux d’exécu-tion de 33,33% contre 44,13% en 2017. Ceniveau d’exécution du budget, a précisé lereceveur municipal, «s’explique par le contexteéconomique particulièrement difficile marquéaussi par un très faible taux de reversement desrecettes par le Trésor public». Toutefois, le délé-gué du gouvernement reste confiant. Lesuivi des recommandations de la dernièresession a permis de constater que pour amé-liorer le taux de recouvrement des recettescomme l’avait prescrit le préfet du Wouri,Bernard Mache Njomkouet, par ailleurs pré-sident du Conseil, lors de la précédente ses-sion, des nouvelles niches de recettes ont étéexplorées avec le concours des grandsconseillers.Dans la même perspective, le délégué dugouvernement dit aussi avoir resserré les

lignes des dépenses de fonctionnement. Al’instar de la ligne de consommation en car-burant qui a connu une baisse de 35%, labaisse du coût de participation aux sémi-naires internationaux, la réduction du fonc-tionnement ses comités et commissions avecla suppression des indemnités pour certainsd’entre eux, la réduction de l’achat des four-nitures par bon de commande, la réductiondes exonération dans la location des salles etl’établissement des permis de conduire, ledémarrage des recouvrements auprès de laSAD d’un montant d’un milliard Fcfa et lerecouvrement de 5 milliards FCFA sur les 32milliards FCFA dus à la CUD par l’Etat. Poursortir, le préfet du Wouri a félicité les effortsconsentis pour aller chercher les recettesnouvelles, avant de prescrire qu’un accentsoit mis dans l’entretien de la voirie urbaine,le ramassage des ordures et l’éclairagepublic.

Le gouverneur de la région du Littoral, SamuelDieudonné Ivaha Diboua a tourné la page desélections avec la proclamation des résultats

par la Cour constitutionnel le 22 octobre 2018.Désormais, il se consacre au prochain défi : S’assurerque le site de Douala est prêt le jour dit comme lechef d’Etat a pris l’engagement devant le peuplecamerounais. C’est la raison pour lequel, en sa qua-lité de président du Comité local d’organisation, il aconduit tout son état-major le 25 octobre 2018 à lavisite des chantiers de la Can Total 2019. Une visitequi précède la visite de l’équipe des experts de laCommission de sécurité et la Commission d’ins-pection de la Confédération africaine de football(CAF) qui séjourneront au Cameroun respective-ment du 28 octobre au 1er novembre et du 03 au 05novembre 2018 avant d’être suivis quelques joursplus tard par la 4ème mission d’inspection desinfrastructures de la CAF.Des arrivées qui mettent en branle le Comité natio-nal d’organisation que préside le ministre desSports et de l’Education physique Pierre IsmaëlBidoung Mkpatt. A la fin de la tournée qui visait àvérifier que les recommandations du ministreBidoung Mkpatt lors de sa descente dans les chan-tiers de Douala (le 26 septembre 2018) ont été res-pectées, le président local d’organisation du site deDouala n’a pas caché sa grande satisfaction. «Nousavons plus que des assurances parce que l’évolutiondes travaux sont remarquables sur tous les chan-tiers». Et pour cause, entre ces deux visites, il ne faitpas de doute que les différents chantiers ont connuun coup d’accélération des travaux appréciable etrassurant sur la tenue des délais. Au Complexesportif de Japoma, qui comprend comme infra-structure principale le stade ultra-moderne de 50000 places, l’armature de la charpente estpresqu’achevée, la toiture est posée au 1/3. Le direc-teur général du projet, à l’entreprise turque Yenigun,Franck Mathiere, annonce que «dans une quinzainede jours, la toiture du stade sera totalement posée». Par ailleurs, la pose des chaises dans les tribuneschaudes connait une bonne progression, la trans-plantation de la pépinière du gazon sur l’aire de jeuest entamée, les voies d’accès et de contournementsont en cours d’aménagement. Franck Mathiere vagarantir au gouverneur qu’au 31 décembre le stadeprincipal sera livré. Précisant que pour y parvenirl’entreprise Yenigun dit avoir doublé les effectifs, etréorganisé le travail pour obtenir des résultats effi-cients. Pendant ce temps sur le stade annexe ducomplexe de Japoma, le gazon est déjà verdoyant.Et en application des dernières instructions duMINSEP, les autres infrastructures du complexe, àl’instar de l’aménagement d’une piscine olympiquea démarré. La suite de la visite dans les stades d’en-trainements retenus a permis de se rendre compteque le niveau des travaux qui suscitait des inquié-tudes il y a quelques mois, a atteint un taux d’exé-cution rassurant dans la perspective du respect desdélais. Au stade Mbappé Lépé, et au stade Mojas deBonamoussadi, les aires de jeu sont entièrementcouvertes par une poussée de gazon très réussie.L’élévation des gradins est en cours. Le stade de laRéunification semble avoir rattrapé son gros retardavec le début de la pose des sièges. Les maitresd’œuvres des entreprises 2ME et du consortiumcanadien MAGIL chargés respectivement des chan-tiers de rénovation des stades d’entrainements, ontrassuré les membres du Comité local d’organisationdu site de Douala sur le respect des délais.

CHANTIERS DE LA CAN

En prélude à l’arrivée des missionsd’inspection de la Confédérationafricaine de football, le président duComité local d’organisation a fait letour du propriétaire des chantierssportifs. Satisfecit et assurance.

Tauxd’exécution satisfaisant

René Noël Atangana

« Agir au plus vite pour le cerveau »JOURNÉE MONDIALE DES AVC

C’est sous ce thème que le monde entier a observé la journée mondiale contre lesaccidents vasculaires cérébraux (AVC) le 29 octobre.

Dieudonné Zoa la cinquantaine enta-mée, a été frappé pour la premièrefois par un accident vasculaire céré-

bral. Ce qui lui a valu jusqu’à ce jour untrouble de parole et une paralysie du brasgauche. Cela n’a pas suffi pour être à nou-veau infirme des deux membres inférieurs,trois ans plus tard. Mais le Seigneur lui aaccordé une ultime opportunité pour fairebon usage de son pèlerinage sur terre. Il enest de même pour Hubert, mais qui a mal-heureusement succombé à cette frappeéclaire, survenue juste à la sortie du culte. En effet, un accident vasculaire cérébral esttout déficit neurologique qui survient defaçon brutale lors d’une rupture d’un vais-seau dans le cerveau, ou le blocage de celui-ci. En fait, l’on a toujours pour coutume dedire le temps c’est de l’argent. Mais selon leprofesseur Alfred Ndjamchi, neurologue àl’Hôpital central de Yaoundé, interrogé aumicrophone du poste national, le temps c’estle cerveau. En cause si l’on prend uneseconde pour cette partie motrice du corps

humain, plusieurs personnes seront épar-gnées de cette terreur. La journée consacréeà ladite commémoration a fixé pour butprincipal la sensibilisation au maximum depersonne sur cette grande cause. Car selon l’Organisation mondiale de lasanté, un adulte sur quatre est atteint decette pathologie au Cameroun. Et toutcomme Dieudonné et Hubert, plutôt unepersonne par seconde est foudroyée par unAvc dans le monde. Cela émane certaine-ment de l’hypertension artérielle qui estd’ailleurs le premier facteur de risque. Aussila consommation abusive de tabac, le stress,la fibrillation atriale (un trouble de rythmecardiaque qui provoque des battementsrapides et irréguliers du cœur), l’obésité, lediabète, les infections telles que le Vih et ladrépanocytose etc. Cependant, on distinguedeux types d’Avc : ischémiques (caillot quibouche le flux sanguin qui irrigue le cer-veau) et hémorragiques (Une artère du cer-veau se rompt). Il serait donc judicieux de limiter les dégâtsafin de prévenir cette fatalité. C’est sansdoute dans cette veine que le ProfesseurNdjamchi a énuméré quelques signes pré-curseurs qui vont permettre une prise en

charge immédiate « Si l’on ressent un mal detête intense, une vision double, un visagetordu, un trouble de parole, partie du corpsqui n’arrive pas à mouvoir, il faut immédia-tement se rendre dans un hôpital dans lestrois heures qui suivent Il est à noter que selon l’Oms, 30% de lapopulation camerounaise est hypertendue,25% obèse, 10% atteinte de diabète et 85%présentent des risques qui peuvent être prisen charge plutôt possible. Afin d’incliner lacourbe, le collectif des neurologues duCameroun a pris l’engagement de sensibili-ser la population sur la prévention et le trai-tement de l’Avc. Concernant une victime, laphysiothérapie pour rééduquer et récupérerla fonction qui a été perdue, faire des exer-cices physiques, manger bio et éviter deprendre du poids via la marche sont néces-saires pour un rétablissement effectif. Quantà la prévention, une prise de tension, la pra-tique de l’exercice physique voire des activi-tés relaxantes, adopter des comportementssains en société sont les astuces par excel-lence pour barrer la voie aux accidents vas-culaires cérébraux.

Olivia Camille Ayissi

Mathieu Nathanaël Njog

Page 13: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

13N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

RETOUR VERS LE PASSÉ

S.E.M Président PaulBIYA

S.E . M. DOUALA MOUTOME,Agent. Garde des sceaux, ministre de la Justice

M. Joseph OWONA, Conseiller Spécial. profes-seur, ministre de la santé

M. Joseph Marie BIPOUN WOUM, Conseiller Spécial. ministre de

la jeunesse et des sports

M. Olivier CORTEN, Assistant de Recherche, assistant à la facultéde droit de l'université libre de Bruxelles

M. Maurice KAMTO,Coagent. Professeur àl'université de Yaoundé,

M. Jean-Pierre COT, Conseil et avocat. Professeur à l'univer-sité de Paris 1 (Panthéon -Sorbonne),

M. Peter NTARMACK, Coagent. Doyen , professeur de droit à la faculté de droitet de science politique de l'université de Yaoundé II,

M. Thimotée TABAPSI FAMNDIE,Chargé d'affaires à l'ambassade

du Cameroun, La Haye

M.Alain PELLET, Agent adjoint. Professeur à l'université

de Paris X-Nanterre

S.E. M. Paul BAMELA ENGO, Conseil et avocat. Représentant permanent

du Cameroun auprès des Nations Unies

S.E. Mme Isabelle BASSONG, Conseiller. Ambassadeur du Camerounauprès des Etats membres du Benelux

M. Ernest BODO ABANDA, Conseiller. Directeur du cadastre

M. Marc SASSEN, Conseiller. Avocat

M. Joseph TJOP, Conseiller. Consultant à la sociétécivile professionnelle d'avocats

M. Pierre BODEAU, Teaching and Research Assistant at the

University of Paris X-Nanterre, and Monitor

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

S.E.M Président PaulBIYA

S.E. AMADOU ALIAgent principal. Ministre de la justice

M. Alain PELLETCoagent. Ancien

président de la Commissiondu Droit International

M. Joseph-MarieBIPOUN WOUMAgent adjoint.

Ancien doyen FSJP,Université de Yaoundé II

M. Jean-Pierre COTConseiller.

Professeur émérite del’Université de Paris 1

M. Jean-Pierre MELOU-POU

Capitaine de frégate.Chef de la division Afriqueau Ministère de la Défense

M. Etienne ATEBAConseil.

Ministre-conseiller chargéd’affaires à l’Ambassadedu Cameroun à la Haye

S.E. Pascal BILOA TANG, Conseil.

Ambassadeur du Camerounen France

Mme Marie FlorenceKOLLO-EFON

Expert-traducteur.interprête principale

M. Guy Roger EBA’AAssistant de recherche

M. PETER NTARMACK, Expert.

Professeur à l’université des sciencesjuridiques et politiques à Yaoundé II

M. Maurice KAMTOExpert.

Avocat au barreau de Paris

Mme Tete BéatriceEPETI-KAMEResponsable communication

M. Ernest BODOABANDAConseiller.

Directeur du Cadastre

M. Thomson Fon TAKANGConseiller.

Chef des services d’administration centrale PRC

M. Samuel BETA SONAConseiller, ingénieur géo-logue. Expert-consultant de

l’ONU

Chief Samuel MOKA LIFFAFA ENDELEY

Magistrat Honoraire.Barrister at law, membre

du Middle Temple

M. Ousmane MEYConseiller.

Ancien gouverneur deprovince

M. Michel AURILLACConseiller spécial.Conseiller d’Etat

honoraire

M. PierreSEMENGUEConseil.

Général d’armées

M. James TATAWConseil.

Général de Division

S.E. Isabelle BASSONGConseil. Ambassadeur duCameroun auprès des pays du Benelux et de l’UE

S.E. Martin BELINGA EBOUTOUConseil. Ambassadeur,

Représentant permanent duCameroun auprès de l’ONU

Les artisans de la victoire de BakassiKAMTO N’ÉTAIT PAS SEUL À LA HAYE

ÉQUIPE DE 1996

ÉQUIPE DE 2001

La propagande électorale de Maurice Kamto le présentait comme le seul acteur de la réussite de la récupération de Bakassi. Il n’en est rien, nous avons retrouvé au moins deux des équipes constituées par le président Paul Biya qui ont permis au Cameroun d’obtenir les accords de Greentree.

Page 14: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

14 N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN14

CULTUREPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIALEXPOSITION

L’artiste originaire du village Bagoboung à l’Est du Cameroun expose depuis le12 octobre dernier et ce jusqu’au 14 novembre 2018, un village en miniature dansle hall et l’espace résidence de l’Institut du Cameroun.

«Ah ! Que le monde est grand à la clarté deslampes ! Aux yeux du souvenir que lemonde est petit ! ». De part cette citation

de Charles Baudelaire dans son recueil depoèmes « Les Fleurs du mal », il y a parfoisdans la vie des Hommes, certains souvenirsque nous voulons rendre immortels à tra-vers des œuvres que nous construisons. Desartistes comme Darius Dada l’ont vite com-pris. C’est pourquoi, après avoir construitun décor traditionnel de l’Est Cameroundans l’espace résidence de l’Institut françaisdu Cameroun (IFC) pendant tout le mois deseptembre dernier, l’artiste propose à traversson vernissage intitulé « Le village enchanté deMeke », une ambiance visuelle et sonore quinous raconte l’histoire du village en minia-ture. « Le village enchanté de Meke » est un chefd’œuvre en miniature que le jeune réalisa-teur camerounais, Darius Dada, présente àses fans et à son public. C’est également uneinstallation qui donne la possibilité aux visi-teurs et curieux de s’immerger de façonludique dans la production d’un décord’animation. Pour la construction de cetteœuvre d’art qui lui a pris deux semaines,Darius Dada a bénéficié de l’assistance dedeux Meke que comptent la faille, à savoirson frère cadet et son cousin. Subdivisé endeux parties, avec un côté de l’ouvrage quireprésente le jour et l’autre la nuit, le villageenchanté est un véritable joyau architecturalminiaturisé.

Fiche technique de l’œuvre Pour la réalisation de l’œuvre « Le villageenchanté de Meke », l’artiste Darius Dada a eurecours à plusieurs matériaux. Pour ce quiest de la partie murale, le matériau commedu bois, le raphia, la terre rougeâtre deBagoboung, du fil de fer, deux écrans TV, cléUSB, la colle à bois, pointes, carton et papierkraft sans oublier des images numériques etappareil photo, a été utilisé. À ce matériau,

on a également du bois, la terre rougeâtre etle raphia de Bagoboung, colle forte, colle àbois, câbles et douilles électriques, lampes àdiodes électroluminescentes et à incandes-cence, du papier journal, deux casquesaudio, deux ordinateurs portables, la géla-tine à effet bleu nuit, du tissus, la mousse dematelas, des perles et aussi du sable ont éga-lement fait partie des éléments constitutifspour la construction de la partie décor rési-dence de cet œuvre. Les sonorités de l’ou-vrage peuvent être perceptibles lorsque levisiteur porte des casques audio qui lui per-mettront d’écouter le bruitage produit par lapartie jour tout comme ceux produit par lapartie nuit du village enchanté de MEKE. Malgré tout ce décor qu’offre le village enminiature, Darius a un message à passer auxgénérations à venir : « à travers cette réalisa-tion, mon objectif c'est de retrouver notre culturequi se perd de jour en jour. Les deux murs sur-plombés d’une toiture de paille et la petite maisonque vous voyez dans le hall représentent l’inté-rieur de cette petite case qui se trouve juste à l’en-trée. Le mur de droite où se trouve la marmitec’est la partie de la femme et celui de gauche c’estpour l’homme. Nous n’avons pas eu la possibilitéde construire deux cases entières. Sur le mur de

la femme, il y a des vestiges qu’elle utilise au quo-tidien (mortiers pilons etc.) au cœur de la case dela femme se trouve le foyer sur lequel est sus-pendu un séchoir d’aliments et de céréales », a-t-il expliqué. De ce fait, « Le village enchanté deMeke » est une œuvre interactive qui télé-porte le visiteur au cœur de la vie en cam-pagne. C’est pourquoi dans sa partie rési-dence, le village s’ouvre au visiteur dans sapartie ouverte symbole du jour, et couverteen guise de la nuit.Outre sa casquette de décorateur, il fautnoter que Darius Dada est également unartiste pluridimensionnel. La passion dudessin se révèle à lui très tôt dans sonenfance. Il a toujours été influencé par sesparents qui lui ont enseigné le dessin sans lesavoir. C’est depuis l’âge de six ans que lejeune Darius Dada s’intéressait déjà à descroquis d’anatomie que réalisait son pèremédecin vétérinaire. Sa passion pour l’artira grandissante avec le temps, notammentlorsqu’il embrasse les études d’enseigne-ment technique au lycée, ce qui lui a donnéla possibilité de réaliser de nombreusesfresques qu’il vendait à tour de bras aulycée.

La fête du Ngondo se prépareFESTIVAL

Sous la coordination de sa Majesté Madiba Songue, chef du Canton Bakoko, les membres dubureau exécutif du Ngondo 2018 ont dévoilé le thème de cette année dimanche dernier à Douala.

Au cours de l’édition 2018, la fête cultu-relle du peuple Sawa se célèbrera sousle thème « Moto Mô, Mboa Po » pour

une traduction française « un peuple une nation». Ce message des ancêtres transmis aux chefsSawa le 03 décembre 2017 sur les berges dufleuve Wouri, est une invitation à l’unité à latolérance et à la loyauté. A cet effet, de nom-breuses missions ont été assignées à sa majestéMadiba Songue lors de l’assemblée généraledu peuple Sawa dimanche dernier. Le prési-dent en exercice devra susciter l’intérêt des

jeunes pour le Ngondo afin de faciliter leur ini-tiation à la tradition Sawa. Il devra égalementcréer des commissions de dot et de veuvagepour les filles et femmes Sawa, en mettant enplace une politique de lutte contre la destruc-tion de l’environnement et les richesses dupeuple Sawa.D’après les chefs Sawa réunis au Palais DikaAkwa, en août dernier, ce message transmispar les ancêtres renvoie à la cohésion entre lespeuples, au pardon mutuel et à la loyauté quiinterpelle les gouvernants à être fidèles auxvolontés des ancêtres. Pour cette édition 2018,le Ngondo annonce de nombreuses innova-tions. Il s’agit entre autres de la marche solen-

nelle des chefs traditionnels qui s’effectuerasur l’ancien pont sur le Wouri réhabilité, de laparade nautique, de la parade des amis de laville de Douala, de l’hommage rendu à LotinSame.Au sein du comité d’organisation, la finalisa-tion de la construction du siège du Ngondo etsa gestion sont encore au menu des discus-sions. Il est important de rappeler au passageque les échanges en question qui se poursui-vent pour l’établissement du budget duNgondo 2018 ont permis de connaître celui del’année dernière, établi à 180 643 786 FCFA,reparti en dépenses et recettes.

Arnaud Joseph Etoundi

Bélise Hiol

Tenue à un mois du festival culturel annueldu peuple Sawa dénommé le «Ngondo»,la réunion des gardiens de la tradition a

été l’occasion de parcourir les contours de l’or-ganisation de la grande parade de l’édition2018. C’était le dimanche 28 octobre 2018 à lasalle des fêtes d’Akwa. A l’occasion, le prési-dent en exercice du Ngondo, Sa MajestéSalomon Madiba Songuè, par ailleurs sénateuren exercice a présenté le Pr Nicole-ClaireNdoko, comme la toute première secrétairegénérale adjointe de cette Assemblée tradition-nelle du peuple Sawa. Une première pour unefemme d’occuper un aussi prestigieux postedans ce cercle jusque-là réservé aux hommes.Preuve que le Ngondo s’arrime allégrement àl’air du temps. Plusieurs articulations ont émaillé les débats.C’est le cas de l’épineuse question de laconstruction du siège du Ngondo à la place dela Besséké (nouvelle place des grandes paradesofficielles et solennelles de Douala). Budgétiséeà 6 103 000 487 Fcfa, la construction piétinepourtant pendant la période de campagne àl’élection présidentielle du 07 octobre 2018, leNgondo avait publiquement affiché son sou-tien au candidat Paul Biya.L’exécutif en exercice du Ngondo avait voulusous son mandat voir inaugurer finalement lesiège dont la construction date de 2014. Et mal-gré que le site ait été gracieusement attribué parle chef de l’Etat, les travaux entamés sont auxarrêts depuis plus d’un an puisque le budgetarrêté peine à être mobilisé. La communautéurbaine de Douala (CUD) qui s’était engagée àpayer 75% du budget soit 4 567 615 613 FCFAn’a toujours pas libéré la totalité. Et les 25% soit1 525 871 871 FCFA restants que le Ngondos’était engagé à mobiliser auprès de ses fils etfilles, ainsi que des sociétés citoyennes et desâmes de bonnes volontés, n’a pu mobiliserjusqu’ici que la modique somme de un millionFcfa.Une situation que déplore pour le regretter lebureau exécutif du Ngondo qui met à l’indexl’indifférence et l’indolence des fils et fillesSawa à apporter leurs contributions à cette belleœuvre.Le président en exercice du Ngondo, le chef ducanton Japoma Madiba Songuè en a profitépour lancer un appel aux uns et aux autres às’approprier la réalisation de cette œuvre gigan-tesque en s’impliquant dans la contribution etla mobilisation de cette quote-part.L’articulation majeure de cette déterminanteassise a été l’organisation de l’édition duNgondo 2018. La date arrêtée pour la cérémo-nie d’apothéose est le 02 décembre 2018. Et lelieu va changer, pour partir de la Base Elf, enraison des travaux de finitions du 2ème pontqui rendent le site difficilement accessible etquasiment impraticable, pour faire un retour auParc des Princes de Bali. Il s’est également agide la validation de l’exécution du budget duNgondo 2017. Arrêté en recettes et dépenses àla somme de 180 643 786 FCFA, il a étéconsommé à 149 782 590 FCFA. Ngondo

NGONDO

L’Assemblée traditionnelle dupeuple Sawa tenue le 28 octobre2018 à la salle des fêtes d’Akwa deDouala a permis de jeter lesjalons de l’organisation du festi-val annuel de 2018.

Nicole-ClaireNdoko, secrétaire général adjoint

Mathieu Nathanaël Njog

Darius Dada valorise son « Village enchanté »

Page 15: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 15

MÉDIASPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Vision 4 sanctionnée au GabonRUMEUR SUR LE DÉCÈS D’ALI BONGO

La chaine de télévision privée camerounaise ayant annoncé la mort du président gabonais le 27 octobre dernier lors du journal est frappée de 06 mois de suspension de diffusion par la haute autorité de la communication gabonaise.

Le châtiment a trainé mais il est fina-lement tombé pour Vision 4. Troisjours après l’annonce sur mondo-

vision du décès du président gabonaisAli Bongo Ondimba, la chaine de télévi-sion privée camerounaise est interdite dediffusion durant les six prochains moissur le territoire gabonais. La décisionprise le 30 octobre dernier par la hauteautorité de la communication (HAC),organe régulateur de la communication

du Gabon exige le retrait de la chaine detous les bouquets diffusés sur le territoirenotamment Canal +, TNT Africa et Sat con.Après avoir siégé et débattu sur le casEdgar Yonkeu et Vision 4,Lucie Akalane,conseiller-membre porte-parole de laHAC a rendu public le verdict de cettestructure : « Sur le dossier Vision 4, la chainecamerounaise vision 4 a le 27 octobre 2018 aucours de l’édition de son journal télévisé de 20heures annoncé la mort du président AliBongo Ondimba au mépris des règles élé-mentaires qui sous-tendent les fondements du

droit à la communication à savoir l’honnêteté,l’exactitude de l’information. En effet, laliberté de communication et celle de l’expres-sion et de l’information n’est pas absolue. Elletrouve ses limites si elle heurte, choque etinquiète l’Etat et lorsqu’il s’agit notammentde protéger l’honneur, la dignité et la réputa-tion, qu’il s’agit d’un simple citoyen ou d’unresponsable public. C’est donc une libertéconditionnée. Par soucis d’éthique et demorale, l’information véhiculée par les médiasdoit être respectée. L’impératif de sincérité,d’honnêteté et d’objectivité ; or en diffusantcette information, de surcroît à une heure degrande écoute, cette chaine de télévision amanqué d’assurer à l’ensemble de la popula-tion l’information exacte, honnête et complètequ’il y a en droit d’attendre d’elle. Il s’est agipour elle de diffuser intentionnellement, sansvérification des sources une informationinexacte, trompeuse ou déformée. Aussi, cesagissements tombent sous le coup de l’article51 alinéa 2 de l’ordonnance N°00000010/PR/2018 du 23 février 2018 car ilporte atteinte à la vie privée, à l’unité natio-nale, à la cohésion sociale, à l’ordre public et àla stabilité des institutions de la Républiquegabonaise. En conclusion, conformément auxdispositions de l’article 41 et en application del’article 51 de l’ordonnance sus-citée, la hauteautorité de la communication décide de la sus-pension de six mois de la diffusion des pro-

grammes de la chaine de télévision privéecamerounaise Vision 4 sur les bouquets desopérateurs de distribution des chaines de télé-vision disponibles sur le territoire gabonais àcompter de la date du présent communiqué.La haute autorité invite le ministère en chargede la Communication et le ministère généralde l’agence des infrastructures numériques etdes fréquences aux opérateurs que sont Canal,Sat Con et TNT à prendre toutes les mesurespour prendre toutes les mesures pour faireappliquer la présente décision », stipule lecommuniqué. Au lendemain de cette bourde c’est-à-dire le 28 octobre dernier, la réaction duchargé des affaires de l’ambassade duCameroun au Gabon laissait présager detelles mesures. Dans un document fai-sant objet de mise en garde à l’endroit dela télévision de Jean-Pierre AmougouBelinga, on pouvait lire que « l’Etat duCameroun se désengage de telles inconduitesmarginales et opposées à l’excellence des rela-tions qui unissent leurs Excellence Ali BongoOndimba et Paul Biya, ainsi que les peuplesfrères gabonais et camerounais. D’ores et déjà,des sanctions sévères -en cascade – serontinfligées aux auteurs de cette scabreuse faussenouvelle ». Hier, la tour de Nsam étaitconvoquée devant le conseil national dela communication (CNC).

Mercedes Beleheka

Les femmes au cœur de la 2ème éditionCHALLENGE STARTUPPER DE TOTAL CAMEROUN

Lancée le 22 octobre dernier, le dépôt des candidatures de cette compétition visant à dévoiler les talents des jeunesentrepreneurs numériques s’achèvera le 13 novembre prochain.

C’est reparti avec la 2ème édition du Start-uppeur del’année 2018. Cette fois, selon Adrien Béchonnet,directeur de Total Cameroun, le privilège sera offert

à la gente féminine absente lors du premier challenge en2016. En effet, que ce soit dans la santé, l’informatique oul’agriculture, le Cameroun regorge une panoplie de start-ups. Et leur hégémonie ne cesse de s’accroitre au fil dutemps. Ainsi présente dans près de 60 pays du mondedont 40 pays d’Afrique, cette motivation a permis à l’en-treprise Total Cameroun d’apporter une touche particu-lière, afin de valoriser l’entrepreneuriat jeune en Afrique.Sachant qu’un tel événement est mis sur pied pour ungain particulier, Total Cameroun va se rallier à de sociétésprivées de grande renommée telles que Ecobank etOrange. Il s’agira en fait pour le trio, de consolider concrè-tement les jeunes start-uppers en Afrique, tous les deuxans à travers cette compétition.Concernant l’éligibilité, « Seuls les jeunes âgés de moins de 35ans et dont les start-ups répondent aux critères d’impact socialà 50% avec un caractère innovant et une potentialité de faisabi-lité contribuant au développement, seront retenus quel que soitleur sexe », a informé Frédérique Akwa, chef de projet chal-lenge start-upper Cameroun. « Les trois meilleurs qui par-viendront à la finale au terme des auditions en février 2019 rece-vront des primes financières. Soit 8 millions de FCFA pour le1er, 5 millions pour le 2e et 3 millions pour le dernier au top duclassement », a-t-il conclu.

Vu la grandeur de la compétitionune marge sera tolérée jusqu’au13 novembre 2018. Et pour plusde transparence, le comité d’or-ganisation a donné la possibilitéaux internautes et aux followersde voter sur le site : http:startup-per.total.com. De ce fait, « du 19au 27 novembre prochain, le tri desdossiers va être effectué conformé-ment au règlement et la charteéthique de Total et mis en ligne. Du30 novembre au 12 décembre 2018,les start-uppeurs et leurs projets pas-seront par le vote du public qui va semanifester par la mention « J’aime »sur ledit site », avait déroulé le chefdudit projet. Selon le patron deTotal Cameroun, la sélection des 100 start-uppers va setenir du 12 au 24 décembre 2018, du 28 décembre au 21janvier, l’analyse de leurs projets. Ensuite le 25 janvier2019, on procèdera à a publication des 15 sélectionnésenfin les auditions du 04 au 08 février 2019, qui vontconsister à retenir les trois meilleurs qui seront évidem-ment primés par l’autorité compétente.L’innovation se fait aussi remarquer chez les parrains dujury. En dehors des habitués qui sont André Siaka et laprésidente du jury Mareme Malong, plusieurs acteursseront au-devant de la scène dans l’optique de rendre le

concours équitable. L’on peut donc citer le patron duMECAM Protais Ayangma, Gwendoline Abunaw, DG deEcobank Frédéric Debord, DG d’Orange Cameroun etc. En rappel le Start-uppeur de l’année 2016, Alain Nteff,porteur du projet « Gifted Mom » – lauréat challenge star-tupper Cameroun 2016 et lauréat panafricain a révélé sesœuvres caritatives et entrepreneuriales réalisées grâce àcette compétition. Par son intercession, 160 000 mères ontretrouvé le sourire dans le pays. Ainsi pour tous jeunesdésirant faire des start-ups leur vie, à vos marques, prêts,concourez !

Olivia Camille Ayissi

Page 16: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Les ... · conformément aux orientations et directives constantes du chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre des Affaires sociales

16N°213 jeudi 01 novembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

16

SPORTSPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SPORTS

La LFPC surfe sur le reportde la Ligue I

FOOTBALL PROFESSIONNEL

Le report de la saison sportive pour le 24 novembre prochain survient au lende-main d’une crise managériale au sein de la Ligue de football professionnelle duCameroun. Le conseil d’administration ordinaire de la LFPC reporté au 14novembre 2018 va confirmer la position des clubs résolus à bloquer le début duchampionnat.

Une fois de plus le calen-drier de la saison sportivenon respecté. La Ligue de

football professionnelle duCameroun (LFPC) vient dereporter le début du champion-nat de football Ligue I au 24novembre pourtant annoncépour le 3 novembre 2018 et laLigue II « est prévu dès la fin dutournoi interpoules ». Le prési-dent de la LFPC, PierreSemengue dans un communiquésigné le 30 octobre dernier justifiece report pour « un démarrage har-monieux »de cette saison sportive.Au-delà du fait que le verrou «matériel et financier » n’est pasencore levé, il s’appuie aussi pourexpliquer ce report sur la tenuedu « conseil d’administration ordi-naire de la LFPC programmé pour le7 novembre 2018 est reporté au 14novembre 2018 ». Avec ce calendrier fluctuant, laLFPC évolue munie d’unebéquille. Sa chance, si cela en estune, le début de la Ligue desChampions et la Coupe de laConfédération, des compétitionsafricaines de la CAF annoncéespour décembre prochain à lasuite de la décision du comitéexécutif de la CAF en janvier 2018à Casablanca au Maroc. Les clubscamerounais engagés à ces com-

pétitions auront juste quelquesjours de matches dans les jambesavant l’entame de l’odyssée afri-caine. Ce qui ne suffit pas pourréaliser de véritable performance.Nul ne sera surpris que deséquipes de moindre calibre élimi-nent entre autres Coton-Sport deGaroua, UMS de Loum,Newstars de Douala et le vain-queur de la coupe du Cameroun2018 aussi facilement. La CAF aprécisé dans un communiquéque « la prochaine saison, en guise detransition débutera en décembre pours’achever en mai 2019 avec uneapplication plus rigoureuse des règle-ments sur la licence de clubs. Dès2019, le cycle ira de septembre à maide l’année suivante ».Ce report de la saison sportivesurvient au lendemain d’unecrise managériale au sein de laLFPC. Le président de la Liguede Football Professionnel duCameroun, a installé le 15 octobredernier un nouveau secrétairegénéral par intérim en la per-sonne de Beyeck Benjamin, pourremplacer au forceps à en croiredes membres du conseil d’admi-nistration Pauline ThérèseManguélé, admis à faire valoirses droits à la retraite. Cette miseà la retraite n’a pas été appréciéepar cette dernière qui a crié de cefait à l’injustice sur tous les toits.Par ailleurs, le doute plane encoresur la décision du Général Pierre

Semengue de faire jouer à 20clubs le championnat MTN EliteOne et à 18 clubs le championnatMTN Elite Two au cours de la sai-son sportive 2018/2019. De cefait, le Canon sportif de Yaoundéet Lion Blessé de Foutouni accè-dent en première division et vontrejoindre entre autres Avion ofNkam, PWD de Bamenda etTonnerre de Yaoundé, promus àla fin de la saison Elite II.La LFPC n’éclaircit nullement surla menace qui pèse sur le démar-rage du championnat. Elle vientdes présidents de clubs qui s’en-gagent à faire perdurer la crisenée de la mise en retraite de l’an-cienne secrétaire générale de laLigue, dame Thérèse Manguelé.Le conseil d’administration ordi-naire de la LFPC reporté au 14novembre 2018 va confirmer siles clubs se sont conformés « auxdispositions de l’article 40, alinéa 2 dela loi sur l’organisation et la promo-tion des activités physiques et spor-tives du 11juillet 2018, seules lessociétés sportives ayant signé uneconvention avec leur associationsportive sont habilitées à s’affilier auxcompétitions de la Ligue de footballprofessionnel du Cameroun ».L’affiliation des clubs aux compé-titions de la LFPC tient aussi de «la présentation des états de gestion del’année 2017/2018, certifiés par uncomptable agrée ».

Charles Nwanochi

La FIFA augmente la cagnotteà 30 millions de dollars

COUPE DU MONDE FOOTBALL FÉMININ

Le Conseil de la Fédérationinternationale de football asso-ciation (FIFA) tenu récemment

à Kigali au Rwanda a augmenté ladotation financière pour la Coupedu Monde Féminine de la FIFA,France 2019. Elle se chiffre à 30 mil-lions de dollars. Et la FIFA va payerles frais de participation et de prépa-ration des équipes qualifiées (orga-nisation de matches amicaux, etc.) à

hauteur de 11,52 millions de dollars.Les clubs qui mettent à dispositionleurs joueuses en vue de la compéti-tion bénéficient d’une palette finan-cière de 8,48 millions de dollars. Audernier Mondial en 2015, la FIFA aréparti 15 millions de dollars entreles différentes équipes. Désormais, lecalendrier international des matchespour le football féminin, est basé surun cycle quadriennal (2020-2023).

Les U17 laminésFOOTBALL FÉMININ

En amical, le Brésil a laminé leCameroun (6-0) le 30 octobre àRio de Janeiro. L’équipe natio-

nale U17 en séjour d’acclimatationau Brésil se prépare dans la perspec-tive du mondial des U17 prévu en

novembre prochain en Uruguay.Lors du premier match amicalcontre une équipe de football fémi-nin de Sao Paulo, il y a une semaine,les U17 du Cameroun ont été victo-rieuses de 4 buts à 0.

Nyantakyi banni à vieFOOTBALL GHANÉEN

Kwesi Nyantakyi ne compte pas res-ter les bras croisés. Suspendu à viemardi pour avoir enfreint le Codeéthique de la FIFA, l’ancien prési-dent de la Fédération ghanéenne defootball a décidé de faire appel auTAS (Tribunal arbitral du Sport).Dans un communiqué dévoilé cemercredi, Nyantakyi annonce qu’il a

sollicité ses conseils pour qu’ils fas-sent appel de cette décision qu’il juge« injuste, sévère et injustifié » . Pour l’exvice-président de la CAF(Confédération africaine de football),il s’agit de « laver son honneur » et ilcompte utiliser « tous les moyens juri-diques disponibles pour demander répa-ration et établir les faits».

Lewis Hamilton champion du monde

FORMULE 1

L'accolade entre LewisHamilton et Sebastian Vettel aconstitué un geste de respect

mutuel entre deux pilotes qui totali-sent entre eux neuf championnatsen Formule 1.Hamilton a par la suite évoqué laconquête du titre de la saison 2018,sa place dans l'histoire et la durebataille livrée à Vettel pour rempor-ter le cinquième championnat de sacarrière qui lui a permis d'égaler lelégendaire Argentin, Juan ManuelFangio, au deuxième rang de l'his-toire de la F1.Vettel s'est bien battu, terminantdeuxième derrière Max Verstappen

(Red Bull). Hamilton a conclul'épreuve au quatrième rang,ouvrant la voie aux célébrations àMexico pour une deuxième annéeconsécutive.La saison 2018 a été ponctuée par unnouveau bras de fer entre Hamiltonet Vettel et les équipes Mercedes etFerrari.Au fil d'une saison où Hamiltonadmet qu'il n'a souvent pas disposéde la meilleure voiture, il classe soncinquième titre en carrière parmi lesmeilleurs et les plus difficiles.Mercedes et Ferrari se livrent d'ail-leurs toujours bataille pour le cham-pionnat des constructeurs.