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DANS CE NUMÉRO DIJON S'ENGAGE VERS LE LABEL ÉCOJARDIN p. 18 Le végétal en ville, ce ne sont pas que les parcs et jardins. Dijon, référence écologique en France, met en œuvre, notamment par le biais de son Jardin des sciences, une large palette d’actions. DIJON INTERNATIONALE P. 17 LE MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON • MAI 2016 • N° 290 www.dijon.fr DIJON mag EN CAHIER CENTRAL SUP culture DIJON MONTE P. 2

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  • DANS CE NUMÉRO

    DIJON S'ENGAGE VERS LE LABEL ÉCOJARDIN p. 18Le végétal en ville, ce ne sont pas que les parcs et jardins. Dijon, référence écologique en France, met en œuvre, notamment par le biais de son Jardin des sciences, une large palette d’actions.

    DIJON INTERNATIONALE P. 17

    L E M A G A Z I N E D E L A V I L L E D E D I J O N • M A I 2 0 1 6 • N ° 2 9 0 w w w . d i j o n . f r

    DIJONmagEN CAHIER CENTRAL

    SUPcultureDIJON MONTE P. 2

  • 1 Dijon pendant la Grande Guerre. Dans le cadre des célébrations du Centenaire 14/18, le maire François Rebsamen a rendu hommage,le 25 mars, aux Dijonnais morts pour la France et décorés de laLégion d’honneur. 2 Le DFCO retrouve la ligue 1. C'est officieldepuis le 22 avril : Dijon reprend sa place au sein de l'élite dufootball, au terme d'une saison de haut vol où le DFCO, enchaînantles victoires, a dominé le championnat de ligue 2. 3 Être « bioinspiré ». La nouvelle exposition « Bio inspiration » proposée par leJardin des sciences a été inaugurée le 8 avril par Christine Martin,adjointe déléguée à la culture, à l’animation et aux festivals. Jusqu’au31 décembre, découvrez comment la nature a inspiré l’homme.4 Soutien à la formation. Le 5 avril, François Rebsamen ainauguré, au parc des expositions, le salon Apprentissimo dédié à lavalorisation de l’apprentissage et de l’alternance en Bourgogne-Franche-Comté. L’occasion pour la ville de Dijon de présenter ses300 métiers et son engagement dans le soutien à l’apprentissageavec plus d’une vingtaine d’apprentis accueillis depuis la rentrée deseptembre.

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    2 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    ÇA S’EST PASSÉ

  • 5 Les métiers d’Art dans tous leurs états. Le premier week-end d’avril,la salle des États de l’hôtel de ville accueillait plus de 30 artisans d’Art dudépartement. Organisé dans le cadre des journées européennes desmétiers d’art, cet événement était porté par la Chambre de Métiers et del'Artisanat, et mis en œuvre en partenariat avec l'association Métiers d'Arten Côte-d'Or. Il aura permis au public de découvrir le savoir-fairede professionnels passionnés et passionnants. 6 Dijon soutient l'activitééconomique et l'emploi. François Rebsamen a réuni plus de 200 chefsd'entreprise le 21 avril au siège du Grand Dijon. Le programmed'investissement de la ville et de la communauté urbaine approche les100 millions d'euros en 2016. Les projets des deux collectivités contribuentau dynamisme et à l'attractivité de Dijon et donnent du travail aux entrepriseset créent de l'emploi local.

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    DIJON MAG mai 2016 - N° 290 3

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    DOSSIER

    TOUT LE MONDE EN PARLELE NOUVEAU RENDEZ-VOUS DU DIMANCHESOUS LES HALLES

    RENCONTREMULOT &PETITJEAN,TOUTE UNE HISTOIRE

    DIJON S'ENGAGEVERS LE LABELÉCOJARDIN

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    À VOTRE SERVICENUMÉROS UTILESURGENCESGRAND DIJON ...

    DIJONINTERNATIONALEEXPOSITIONUNIVERSELLE 2025 :#JEVEUX2025 !

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    DIJON MAG N° 290 mai 2016Directeur de publication : François RebsamenCodirecteur : Danielle JubanDirecteur de la rédaction : Isabelle ElzièreDirecteur adjoint : Jérémie PenquerOnt collaboré : Martin Caye, Aurélien Genest,Nadège Hubert, Déborah Levy, Nadine Paulin,Éric PerruchotPhotos : Philippe Bornier, Ludovic Charron, Victor XiongConception et réalisation : tempsRéel, DijonDépôt légal : 2e trimestre 2016N° ISSN : 0767-8797

    DANS CE NUMÉRO

    DIJON S'ENGAGE VERS

    LE LABEL ÉCOJARDIN

    Le végétal en ville, ce ne

    sont pas que les parcs

    et jardins. Dijon, référen

    ce écologique en France

    ,

    met en œuvre, notamm

    ent par le biais de son J

    ardin des sciences, une

    large palette d’actions

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    DIJON INTERNATIONAL

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    L E M A GA Z I N E D

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    1 6 • N ° 2 9 0 w w w

    . d i j o n . frDIJONmag

    EN CAHIER CENTRAL

    culture

    DIJON MONTE

    MAGAZINE DE LA VILLE DE DIJON N° 290 MAI 2016Édité par la ville de Dijon

    POUR NOUS CONTACTERService communication Hôtel de ville - 21000 Dijon03 80 74 52 [email protected]

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    DIJONmagdisponible en lecture numérique> http://mag.dijon.fr

    Scannez-moi !

    Retrouvez l’actualité au quotidien de la ville de Dijon sur Facebook et twitter

  • FRANÇOIS REBSAMEN

    MAIRE DE DIJONPRÉSIDENT DU GRAND DIJON

    DITES-NOUS…

    Dijon monte !

    Après une brillante saison, le DFCO se hisse dans l’élite du football hexagonal.

    C’est une fierté pour Dijon, qui est ainsi la seule ville de Bourgogne-Franche-Comté

    en Ligue 1.

    Et que l’on soit fan ou tout juste amateur, c’est la garantie d’immédiates retombées

    économiques et d’une visibilité supplémentaire sur les chaînes de télévision nationales.

    En matière d’écologie urbaine, Dijon franchit un nouveau cap, poursuivant la voie

    volontariste tracée depuis 2001. Réseaux de chaleur et énergies renouvelables, eau et

    assainissement, gestion innovante des déchets ménagers, biodiversité en ville, qualité

    de l’air… Le nouveau label « écojardin » vers lequel Dijon s’engage désormais

    confirmera que notre ville est une incontestable référence écologique en France.

    L’acte administratif de création d’une école nationale de gendarmerie à Dijon a été

    signé en avril par le directeur général de la gendarmerie nationale. Dès cet automne,

    près de 200 personnels civils et militaires s’installeront sur notre territoire.

    Ils encadreront, à partir de mi-octobre, les promotions d’élèves gendarmes qui

    entreront progressivement en formation, 480 d’ici à fin 2016, 720 à l’été 2017.

    C’est l’aboutissement d’un travail mené par les équipes du Grand Dijon en parfaite

    collaboration avec les ministères de la Défense et de l’Intérieur, pour faire en sorte

    que le site de la BA102 ne devienne pas une friche et pour compenser les pertes

    d’emplois liées au départ de l’armée de l’air.

    Trois bonnes nouvelles pour notre ville, qui ne nous font pas oublier les difficultés

    mais nous incitent à l’optimisme et à l’action, plutôt qu’à la plainte ou au dénigrement.

    Délibérément, chaque fois que possible, considérons le bon côté des choses et agissons.

    Et tous ensemble, continuons de faire monter Dijon !

    PROCHAIN CONSEILMUNICIPALLUNDI 23 MAISALLE DE FLOREÀ 18 H 30 ET EN DIRECTSUR WWW.DIJON.FR

  • 6 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    BRUNCH DOMINIC’ HALLES DE DIJON

    LE NOUVEAU RENDEZ-VOUS DU DIMANCHE

    SOUS LES HALLES DU MARCHÉLa ville de Dijon lance un événement inédit. À partir du 29 mai, tous les dimanches,les halles seront en partie transformées dans un esprit guinguette conviviale pour un instant « dominic’halles » des plus gourmands ! Autour du brunch, le public est invité à découvrirles produits des commerçants partenaires pour un shopping sur place et pour profiterdes nombreuses animations pour petits et grands.

    L es habitués des halles du marché risquent d'être surpris etc’est bien le but recherché : proposer un événement diffé-rent, à la carte, décontracté, où tout le monde peut venirpasser un bon moment. Le vénérable bâtiment, construit en 1875à l’emplacement d’un ancien couvent, sera légèrement relooké pourl'occasion : les bancs de maraîchers seront métamorphosés entablées et recouvertes de nappes (que l'on espère à carreaux) pourcréer un espace propice au partage, à la rencontre. Ajoutez à celaune couleur musicale différente chaque dimanche, et vous obtenezune ambiance idéale pour le brunch des halles à la sauce dijonnaise.

    DES CHEFS AUX COMMANDESUn brunch, c'est avant tout un repas avec une formule qui satisfaittout le monde : petit déjeuner tardif pour les fêtards du samedi soirou déjeuner anticipé pour les lève-tôt. De 11h à 15h, un buffetest dressé avec des plats chauds et froids, salés et sucrés. Chacun compose son menu selon son appétit et ses envies. Pour que cemoment soit des plus gustatifs, la ville s'est associée à de nombreuxchefs locaux, dont les étoilés de Dijon. En tête de file, David Zuddas,chef accompli du DZ'envies, solide gaillard « aux boucles d'oreillesde pirates » et aux bras généreusement tatoués. Pour lui, l'exercicedu brunch consiste à assurer aussi bien « la qualité des produits queleur quantité » avec le souci permanent de satisfaire le client. La programmation des chefs aux commandes ne sera dévoiléequ’au fur et à mesure de la saison pour ménager l’effet de surprise,mais d’ores et déjà quelques noms circulent : Stéphane Derbord(Restaurant Stéphane Derbord), Daniel Lecomte et Nicolas Isnord(Auberge de la Charme), Jérôme Brochot (L’impressioniste), DavidJulien et Ping (Little Italy et Bento), Angelo Ferrigno en duo avecThomas Collomb (Maison des Cariatides et La Rôtisserie du Cham-bertin), Louis-Philippe Vigilant (Loiseau des Ducs), VanessaLaraque (La Causerie des Mondes), Stéphane Smojver (ChezCopains et Septime), Alexis Billoux (Pré au Clerc)... Chaque semaineprécédent un dimanche de brunch, le programme détaillé sera misen ligne sur la page facebook de l’événement, « Le BHD » (pour « Le brunch des halles de Dijon »), ainsi que sur le site web de laville de Dijon. Attention tout de même, comme au restaurant, il y aun nombre de couverts limité à environ 200 convives par brunch, quirisquent d'être assez rapidement accaparés. Le repas est payant, del’ordre de 25 euros par personne, 12 euros pour les enfants de moins

    de 12 ans, avec possibilité de pré-réserver sur internet. Retrouvezprochainement toutes les infos pratiques sur le site de la ville et lapage facebook de l’événement « Le BHD ».

    PLUS QU'UN REPASMais le Brunch des Halles de Dijon, c’est bien plus qu'un repas. Unedizaine de commerçants du marché couvert (boucher, poissonnier,fromager, maraîcher...) ont déjà fait part de leur intention derejoindre le dispositif, afin que le public puisse remplir son panierpour son repas du midi. Des stands éphémères seront aussi ins-tallés sous les halles avec des services parfois aussi inattendus queceux d’un barbier, d’une esthéticienne, d’une masseuse... L’entréen’est pas réservée aux personnes venues « bruncher », elle est libreà tous et la consommation n'est pas du tout obligatoire. Un étudiantaux moyens plus modestes peut parfaitement venir boire un verre àla Buvette du marché, épicentre du BHD et partenaire officiel del’événement qui sera ouvert chaque dimanche, ou un jus de fruitfrais tout en profitant de l’ambiance et de la musique.Pour la première édition, le Brunch des Halles de Dijon se mettraau service des mamans à l’occasion de la fête des mères. Des standsseront dédiés à ces dames pour qu’elles puissent se détendre etprendre soin d'elles en ce jour particulier. Et, petite surprise, uncadeau mystère sera remis à chacune d'entre elles (dans la limitedes stocks disponibles). Les enfants ne seront pas en reste avec unatelier ludique pour confectionner des petits objets en papier.

    TOUT LE MONDE EN PARLE

    Le mot « brunch » est un mot anglais formé de l'union desmots « breakfast » (petit-déjeuner) et « lunch » (déjeuner). Le brunch peut être considéré comme un petit-déjeuner pourlève-tard ou un repas de midi anticipé. Il se déroulegénéralement de 11h à 15h et prend la forme d'un buffet. On y trouve autant de salé que de sucré : jus de fruits, thé,café, tartes, charcuterie, légumes… Le brunch s'est développéaux États-Unis, et notamment à New York vers la fin du XIXe siècle, et est devenu à la mode en France dans lesannées 1980. Le Bento, le Little Italy, le Mac Callaghan, Dents de Loup, les Jardins de la Clôche, la Péniche Cancale...,proposent depuis quelque temps cette formule. N’hésitez pas à en profiter.

    LE BRUNCH, KÉZAKO ?

  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 7

    “Créer de l'activitéau centre-villele dimanche,une bonneopportunité pourles commerçants”

    DANIELLE JUBAN,adjointe au mairedéléguée à l'attractivité,au commerceet à l'artisanat

    « Dijon est une ville magnifique, mais elle est un peu éteinte le dimanche.

    Ces brunchs sont l'occasion de prolonger le plaisir de sortir le week-end dans

    un centre-ville qui pourrait être classé demain en zone touristique internationale,

    ce qui permettrait à certains magasins d’ouvrir le dimanche et en soirée.

    Ils s'adressent aussi bien aux lève-tard qu'aux familles. Avec ce genre d’événement,

    nous espérons créer de l'activité au centre-ville pour redynamiser l'image de Dijon

    le dimanche. C'est aussi une opportunité pour les commerçants du centre-ville.

    D'ailleurs, tous les professionnels qui souhaitent s'associer d'une façon ou d'une

    autre à l'initiative, en ouvrant exceptionnellement leurs portes ou en installant

    un stand éphémère sous les halles, sont les bienvenus ! Enfin, ces brunchs offriront

    aux touristes une chance supplémentaire de faire de leur séjour un moment réussi

    et convivial. C'est important pour les hôteliers et les commerçants de faire rester

    les touristes à Dijon une nuit de plus en proposant de l’animation le dimanche. »

    Le brunch des halles de Dijon

    1ère édition le dimanche 29 mai de 11 h à 15 h – accès libre

    Tarif brunch : 25 € / 12 € pour les enfants de moins de 12 ans (réservation conseillée)

    Renseignement, infos pratiques et menus sur la page facebook « Le BHD »

    et sur www.ville-dijon.fr

    Dijon Mag : Qu'est-ce qui vous a donné enviede vous engager aux côtés de la ville sur ces brunchsdominicaux ?David Zuddas : Danielle Juban m'en avait déjà parlé,et j'avais trouvé qu’animer les Halles, qui font partie demon quotidien, était une bonne idée. Je partage le constatque le dimanche est un temps faible dans l'activité de laville. Lorsque Danielle m'a demandé de participer à cesbrunchs, je ne me voyais pas dire non.

    DM : L’exercice du brunch est-il différent du serviceclassique en salle pour un chef cuisinier ?DZ : Tous les chefs sont logés à la même enseignelorsqu'on parle de brunch. L'objectif est le mêmeque dans un cadre plus classique : satisfaire le client.L'exercice diffère un peu, puisqu'on fournit une grandevariété de plats. Mais sinon, il s'agit de la même chose :faire de la cuisine.

    DM : Est-ce que vous avez des envies particulièressur ces brunchs dominicaux ?DZ : Je crois que j'ai surtout envie de susciter l'envie.D'abord chez mes collègues chefs, celle de s'investirdans ce type d'événement. Ensuite, chez les commerçantsdu centre-ville et d'ailleurs. J'aimerais qu'ils s'associentà l'initiative en ouvrant leurs boutiques et en créantde l'animation ce dimanche.

    3 QUESTIONSÀ DAVIDZUDDAS, CHEF-CUISINIERDU DZ'ENVIES

  • 8 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    C’EST D’ACTU

    FESTIVAL

    DÉCOUVERTE ET JEUNE CRÉATION

    AU CŒUR DE THÉÂTRE EN MAI 2016

    Du 20 au 29 mai, Théâtre en mai offrira au public uneprogrammation aussi riche que les précédentes éditions,où les temps forts seront résolument ceux d’un jeunethéâtre français florissant et engagé.

    Après les parrains Pierre Debauche en 2014 et Jean-PierreVincent en 2015, Théâtre en mai invite cette année MaguyMarin, figure de proue de la nouvelle danse française etrévélée par May B en 1981. On pourrait s’étonner de ce choix d’uneartiste chorégraphe comme marraine d’un festival de théâtre, maisce serait ignorer que Maguy Marin est aussi une représente de lapremière heure de la danse-théâtre, intégrant dès ses débuts denombreux éléments théâtraux ou non dansés à ses chorégraphies.Sans aucun doute, la chorégraphe révoltée et résistante verra,autour des treize spectacles proposés dont cinq créations, se mul-tiplier les occasions de transmettre, à de jeunes compagnies maisaussi à un public toujours plus nombreux, son refus de se résigner.

    DES TEMPS FORTS…Avec BiT, Maguy Marin évoque des gestes archaïques, des discor-dances, des arythmies, des frictions, des résistances donc, subs-tances politiques et poétiques, et toujours plus d’interrogations.Alors que Ceux qui errent ne se trompent pas de Maëlle Poésy meten acte artistique le questionnement de « la fragilité d’un systèmedémocratique et de l’étonnante facilité avec laquelle ce systèmepeut se transformer en totalitarisme… », Vivipares (posthume), écritet mis en scène par Céline Champinot, sublime « l’expérience dunaufrage de cinq êtres en lutte, à tout prix surnageant pourdemeurer vivants ». Spectacle qui fait écho au désir de mortd’Un beau ténébreux de Mathieu Cruciani, adaptation du roman deJulien Gracq, où un couple ose la liberté absolue, « la révoltesuprême » en choisissant de mettre fin à sa vie et en s’y tenant.

    THÉÂTRE, FEMMES ET POLITIQUESi une certaine parité dans le choix des metteurs en scène a toujours été respectée dans la programmation de Théâtre en mai,non pas comme une contrainte, mais parce que les femmes, et enparticulier les jeunes femmes, sont de plus en plus présentes dansla création contemporaine, fort est de constater que, cette année,le festival programme huit femmes à la mise en scène (et à l’écri-ture/adaptation) pour une mise en scène mixte et deux réalisées pardes hommes. Dans Ce qui nous regarde, Myriam Marzouki, de laCompagnie du dernier soir, en résidence au TDB, s’interroge : « Quevoyons-nous quand nous regardons une femme voilée aujourd’hui,en France ? » Son interrogation fait écho aux propos de Benoît Lambert, directeur du TDB : « En art, on n’a besoin ni de défendredes valeurs ni d’assener des vérités ». Un théâtre politique, donc,mais aussi poétique, chorégraphique et plastique. Recherches,interrogations et désir d’un dialogue avec d’autres disciplines conti-tueront les fils rouges de cette édition 2016.

    www.tdb-cdn.com

    03 80 30 12 12

    (Voir aussi le Sup Culture, p.2)

    RENCONTRES,NOURRITUREDE L’ESPRITET DES CORPSThéâtre en mai, c’est de l’art, bien sûr, mais

    aussi une conversation avec Maguy Marin,

    marraine du festival, animée par Olivier

    Neveux. Également des rendez-vous

    professionnels, notamment une rencontre

    sur le thème « Où (en) sont les femmes ? »,

    ou encore une présentation de la maquette

    des Chroniques d’une révolution orpheline

    d’après des textes de l’auteur syrien

    Mohammad Al Attar, dans une mise en

    scène signée Leyla-Claire Rabih. C’est aussi

    des karaoké parties… Et pour la nourriture

    des corps, « Un jour, un chef », la cantine

    du festival, propose midi et soir une

    formule initiée par une toque

    bourguignonne.

    Un Beau Ténébreux.

    © J

    ean-

    Loui

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  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 9

    Place Darcy, place François-Rude, courde Flore et au chevet Notre-Dame, lasoirée est entièrement jazz. Quatrelieux et quatre esthétiques, du « vieux style »New Orleans aux fusions contemporaines.Dans le cadre de cette 27e édition de D’Jazzdans la ville, on rend hommage, place Darcy,aux années « 69 » de Miles Davis. Poussantjusqu’à minuit, le trio dijonnais de Groovin’People livre son énergie rock, soul etfunk, mâtinée de Georges Benson.La placeRude swingue, en revanche, sur un jazz desannées 20 interprété par le quartet dijonnais

    Jazz Four Feat avec banjo, clarinette, trom-pette et soubassophone comme au temps del’orchestre des Jazzogènes. En secondepartie de soirée, place aux saxophones dutalentueux compositeur Malo Mazurié et auquintet de Nicolas Fourgeux avec desreprises de Nougaro à Gainsbourg.Cour de Flore, D’Jazz dans la ville croisele Printemps de l’Europe (voir page 16). Le compositeur luxembourgeois MaximeBender élabore un quartet feutré, suivi d’unquintet allemand et dijonnais autour dessaxophones d’Andreas Steffens. Enfin, le

    chevet de Notre-Dame devient une scèneblues où Delgrès, Victoire de la musique2015, s’imprègne de blues créole, précédépar Guy Roël, ancien compagnon de route deBob Marley et bluesman maniant, tel unhomme-orchestre, guitare, percussions etchant.

    Vendredi 20 mai de 21h à minuit

    www.mediamusic-dijon.fr

    GUYNEMER SURVOLECENT ANS DE MÉMOIRE

    Avant d’accueillir une école de la gendarmerie nationale,la base aérienne de Dijon-Longvic (BA 102) fête l’aviateurGeorges Guynemer, qui lui donne son nom depuis les années1950. Plusieurs hommages marquent l’anniversaire de son passageà Dijon il y a 100 ans : le 13 mai 1916, l’as de l’escadrille des Cigognesreçut les honneurs militaires (voir encadré). Aux archives municipales, dans la lignée commémorative du cente-naire de la Première Guerre mondiale, une exposition itinérante« Dijon vu du ciel pendant la Grande Guerre » est consacrée aux pre-mières photos aériennes. Dans le hall des archives départemen-tales, une seconde exposition, « Un as pour parrain  », retrace lacourte carrière de Guynemer, en qui le romancier Jules Roy vit un

    «  héros rimbaldien  ». Lors deces journées, la BA 102 cèderaaux archives municipales la col-lection de sa revue interne,Mach 2.2, relatant 54 annéesd’activité sur la base. D’autres cérémonies sont prévues, tel quel’hommage militaire au pied du monument Guynemer commémo-rant la journée du 13 mai 1916, orné d’un bronze des artistes dijon-nais Yencesse. À la médiathèque de Longvic, l’hommage donne lieuà un événement philatélique, dont l’émission d’une enveloppe souvenir avec timbre à l’effigie de l’as. À Ouges, est proposée uneconférence sur l’illustre aviateur, par les historiens Frédéric Lafarge

    et Jean-Marc Binot, ce der-nier préparant une biogra-phie aux éditions Fayard. Unrecueil de 24 pages, édité parla BA 102, sera offert auxparticipants des dif férentesmanifestations.

    Du lundi 9 au samedi 14 mai

    www.dijon.fr

    La BA 102 commémore l’as del’aviation Georges Guynemer, dontelle porte le nom depuis plusd’un demi-siècle.

    Georges Guynemer, le 13 mai 1916 sur le campd’aviation de Ouges-Longvic. (Collection, musée de la BA 102)

    D’JAZZ DANS LA VILLE

    UNE SOIRÉETOTALEMENT D’JAZZ

    “Dijon rendhommage à GeorgesGuynemer”

    ÉLIZABETH REVEL,adjointe au maire déléguéeaux anciens combattants.

    « L'allée principale de la future écocité Jardin

    des maraîchers portera, à partir du 9 mai, le

    nom de Georges Guynemer, en mémoire de cet as

    de l'escadrille des Cigognes qui, le 13 mai 1916,

    fut le porte-drapeau de l'aviation militaire,

    sur le camp d'aviation d'Ouges-Longvic.

    Le capitaine Guynemer mourut aux commandes

    de son avion, le 11 septembre 1917, sur le front

    de Belgique, après 53 victoires certifiées ».

  • DRIVE FERMIERMANGEZ BON ET LOCAL Passez votre commande de produits 100 % fermiers et locaux sur internet et venez récupérer votre commande au drive fermier,situé au Marché de l’agro (ex-marché de gros).

    L es drive fermiers font des petits et c’est tant mieux.Ce concept, développé par les chambres d’agricul-ture, fut créé initialement à Bordeaux en 2012.Depuis, il est devenu national, avec 73 points de retraitd’un nouveau genre.La chambre d’agriculture de Côte-d’Or y travaille depuisdeux ans et demi. Un projet que les services du GrandDijon ont accompagné de bout en bout notamment en luitrouvant des locaux très bien placés et accessibles au seindu site du Marché de l’agro en cours de réaménagementpar la collectivité. Et ceci, en parfaite cohérence avec laconvention de partenariat signée en 2012 entre le GrandDijon et la chambre d’agriculture pour la promotionconjointe de l’agriculture de proximité.

    COMMANDER EN QUELQUES CLICSLe principe est simple  : une trentaine d’agriculteurs sesont regroupés et proposent sur le site internet du drivefermier (www.drive-fermier.fr/21) les produits issus deleurs productions  : produits laitiers, fromage bien sûr,viande (agneau, bœuf, porc, volaille), poisson (truite ousaumon), fruits, pain d’épices, pain et même vin et cré-mant. Des produits plus originaux aussi comme desfleurs, des escargots ou de la bière fermière. «  Notre objectif est de rendre accessibles des produitsde qualité en quelques clics. Bio et non bio. Il y a de tout,nous ne voulons pas contraindre les consommateurs  »,explique Francine Schwick, chargée de développementà la chambre d’agriculture. Et pour garder un lien entreconsommateurs et agriculteurs, une dégustation de produits fermiers sera organisée une fois par mois.

    « L’idée étant de proposer des tempsde rencontre et d’échange autour desproduits et du métier d’agriculteuraujourd’hui  », poursuit FrancineSchwick. Une contrainte pour leclient : être disponible pour chercherson panier commandé sur le net(avant le mercredi minuit), le vendredi entre 15h30 et 19h30, direc-tement au drive fermier, 3 rue Léon-Delessard, sur le site de l’ancienmarché de gros, rebpatisé «  leMarché de l’agro ». Qu’en est-il desprix ? « Ils sont fixés par les agricul-teurs eux-mêmes, sachant que larègle est de ne pas dépasser de 15 % le prix affiché à lavente directe à la ferme.  » Deux cents à 250 paniersdevraient être distribués dans un premier temps. LudovicMaret, président du drive fermier et producteur de pouletsfermiers sous l’enseigne Poul’et compagnie, à Saulon-la-Chapelle, s’en réjouit d’avance  : « Avec le drive fermier,nous sommes transparents, de la production à l’assiette.Les gens sauront ainsi sûrs de ce qu’ils achètent car personne n’a le temps aujourd’hui de courir de ferme enferme pour se nourrir. Nous nous regroupons donc pourleur rendre la vie plus facile et surtout plus saine ! »

    > COMMERCE ÉQUITABLE Découvrez les enjeux du commerce équitable viala quinzaine du même nom où des expositions,des conférences, des dégustations sont prévus.Du 20 au 22 mai au cellier de Clairvaux, artisansdu monde proposera ses produits à la vente ettiendra un stand d’information. Au Caf&Co, rueJean-Jacques Rousseau, une exposition sera miseen place. Et Equi’Max organisera une conférencesur le thème des vrai/faux du commerceéquitable. www.commercequitable.org

    > COTISATIONS SPORTIVES Depuis fin 2009, les familles dijonnaisesdont les revenus mensuels sont inférieursà 2 044 euros et dont les enfants sont scolarisésdans les écoles primaires peuvent obtenir uneaide variant de 25% à 100% du prix initialepour payer la cotisation sportive de leur enfantdans un club affilié à une fédération.311 enfants bénéficient actuellementde ce dispositif. Renseignez-vous sur :www.mydijon.fr - onglet famille.

    > TOUS À L’OPÉRAL’Opéra de Dijon ouvre ses portes gratuitementau public dans le cadre de l’opérationeuropéenne « Tous à l’Opéra ». L’opportunitéd’assister à des répétitions d’opéra, desrencontres, des expositions, de participerà différents ateliers de musique et d’artsplastiques, d’essayer différemment costumesou encore de visiter les coulisses de l’Opérade Dijon. Le samedi 7 mai dès 10h.www.opera-dijon.com - 03 80 48 82 82

    en bref

    C’EST D’ACTU

    Inscriptions et commandes : www.drive-fermier.fr/21

    Distribution les vendredis de 15h30 à 19h30 à partir du vendredi 10 juin.

    Un conseil, une commande par téléphone : 07 85 76 13 52

    Vous pouvez suivre l’avancement du projet sur Facebook

  • E n juillet, 13 000 cyclotouristes venus de toute l’Europe vont déferler vers Dijon, quisera au cœur de la 78e semaine fédérale internationale de cyclotourisme. Unrendez-vous majeur dans l’agenda 2016 de la capitale régionale, qui générerad’importantes retombées économiques sur le commerce, l’hôtellerie ou la restauration.Cet événement symbolise la capacité d’attractivité de Dijon et de la Bourgogne-Franche-Comté. La capacité hôtelière de la ville s’est renforcée ces dernières années grâce à l’ou-verture et à l’extension de nombreux établissements. Un atout pour le parc des congrèset des expositions, qui a déjà su recevoir des événements rassemblant plusieursmilliers de participants, à l’image du 68e congrès national des experts-comptables avec3 500 personnes en 2013. Là encore, les retombées économiques sont considérables : uncongressiste dépense, en moyenne, plus de 200 euros par jour. L’activité des congrèspermet de générer, à elle seule, 10 millions d’euros de retombées chaque année dansl’économie locale !Il n’est plus rare que des congrès regroupant plusieurs centaines de participants choi-sissent Dijon, ville accessible, dotée de bonnes infrastructures et proposant une offrecommerciale et culturelle de haut niveau. À l’instar des journées nationales de l’éducationartistique et culturelle, qui se tiendront à La Minoterie, espace de création jeune publicde la ville de Dijon, du 1er au 3 juin – un événement ouvert à tous, organisé par La Minoterieavec l’université de Bourgogne et le ministère de la Culture.Infos sur cette journées : www.laminoterie-jeunepublic.com ;

    [email protected] ou 03 80 48 03 22.

    Inscriptions jusqu’au 13 mai.

    Q ue faire d’une chaise au tissu élimé ? D’ungril le-pain qui ne marche plus ? D’une télécommande défectueuse ou d’unechaussure au talon cassé ? Les jeter ? Pas ques-tion ! Il y a donc une vie après la casse : c’est la ré-paration. Le Grand Dijon et la chambre de métierset de l’artisanat de Bourgogne organisent, dans lecadre de la braderie de printemps initiée par la fé-dération des commerçants Shop In Dijon, le village de la réparation. Avec la participation gratuite de nombreux artisants locaux.

    Tapissier décorateur, couturière, réparateur d’ap-pareils électroniques, d’appareils informatiquesou de télécommandes montreront qu’une multi-tude d’objets se répare. Ils présenteront leurmétier et pourront « retaper », bricoler et révisergratuitement, dans la mesure du possible, lesobjets que les Grands Dijonnais apporteront.Une façon de donner une seconde chance auxobjets et d’éviter le « jeter-racheter »Samedi 28 mai - place Darcy de 10 h à 18 h

    Tout le programme sur www.grand-dijon.fr

    DIJON MAG mai 2016 - N° 290 11

    Les journéesnationalesde l’éducationartistique et culturellese tiendrontà La Minoterie du 1er au 3 juin.

    Accueillir des milliers de personnespour un congrès ou un événementculturel ou sportif ? C’est possibleà Dijon… preuve à l’appui.

    VILLAGE DE LA RÉPARATION

    > FÊTE DES VOISINS Le vendredi 27 mai, la fête des voisinsrassemblera, à nouveau, les habitants dansleur rue, leur hall d’entrée, dans une courou un jardin. Une soirée festive et l’occasionde rencontrer ses voisins lors d’un momentdes plus convivial. La ville pourra apportersoutien en mettant à disposition des tables,des chaises, des bancs ou des barrières.Fiche d’inscription à télécharger surwww.dijon.fr et à retourner au plus tardle mercredi 11 mai.

    > SALON DES ANTIQUAIRES Du samedi 14 au dimanche 22 mai, unesoixantaine d’exposants présenteront leursplus belles pièces. Aux côtés de généralistesen mobilier des XVIIe au XXe siècle, lesvisiteurs pourront découvrir des spécialistesen bijoux, tableaux anciens et modernes,faïences, tapis et tapisseries, verrerie....Sur place, des experts se tiendront à ladisposition des visiteurs pour vérifierl’authenticité des objets. En parallèle,des ateliers des métiers de la restaurationseront proposés. Dijon congrexpo - 03 80 77 39 00www.dijon-congrexpo.com

    > JOUONS DE NOS DIFFÉRENCESVoici une journée festive qui réunit tout lemonde autour d’activités ludiques etaccessibles pour sensibiliser les participantsaux différents types de handicaps. L’occasionde participer à un goûter dans le noir, à unchant en langue des signes, de pratiquer lehandi sport, de vibrer lors d’un ateliermusical, de jouer aux boules à l’aveugle, dedessiner sans les mains ou encore de préparerun cadeau original pour la fête des mères. De nombreuses autres surprises sont aurendez-vous. Le samedi 21 mai de 13 h 30 à 19 h – Parc de la Colombière. www.dijon.fr

    en bref

    DIJON, TERRE DE GRANDSÉVÉNEMENTS

  • 12 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    C’EST D’ACTU

    Le 1er juin prochain, la statue du compositeur Jean-Philippe Rameau rejoindra le conser-

    vatoire qui porte son nom. Ce changement de site permettra de sensibiliser nombre demélomanes en herbe au parcours de celui que l’on considère comme le plus grand musi-

    cien français du XVIIIe siècle et comme le premier théoricien de l’harmonie classique. Ce« déménagement », la statue le doit aux travaux du musée des Beaux-Arts, qui nécessitent demonopoliser la place de la Sainte-Chapelle où elle était érigée. Afin de ne pas prendre le risqued’endommager l’œuvre représentant Jean-Philippe Rameau et plutôt que de l’enfermer dansles réserves, la mairie de Dijon a choisi de l’installer adossée au conservatoire à rayonnementrégional, ce qui devrait renforcer la dimension artistique du quartier Clemenceau qui réunit déjàle conservatoire et l’auditorium. La statue du compositeur sera ainsi visible depuis le tramway.La journée portes ouvertes du conservatoire Jean-Philippe-Rameau, mercredi 1er juin, per-mettra d’inaugurer son arrivée. Si Rameau était compositeur, il ne faut pas oublier que leconservatoire n’est pas uniquement dédié à la musique. Le théâtre, la danse et les arts plas-tiques ont, depuis de nombreuses années, trouvé leur place dans ce haut-lieu de la culture.Pleinement inscrit dans la dynamique culturelle de la ville, l’établissement permet à chacun des’épanouir à travers une pratique artistique, que l’on se destine à rester amateur ou que l’onenvisage une carrière professionnelle. L’arrivée de la statue de Jean-Philippe Rameau auconservatoire va non seulement donner une visibilité à cette institution mais aussi apporter unetouche classique à son architecture contemporaine, symbole d’une ville qui a trouvé l’équilibreentre tradition et modernité.

    La statue du compositeur dijonnais

    Jean-Philippe Rameau a été élevée

    sur la place de la Sainte-Chapelle

    en avril 1880. À l’origine en

    bronze, elle est fondue par les

    Nazis en 1942. Seul son socle

    subsiste de l’époque de sa

    réalisation. Grâce au moulage qui

    a su traverser le temps, le sculpteur

    Lefebvre en fait une copie

    identique, en pierre, en 1950.

    En mars 2016, la statue a quitté

    la place de la Sainte-Chapelle pour

    rejoindre le conservatoire qui porte

    son nom. La ville avait déjà honoré

    Rameau en 2014 à l’occasion des

    250 ans de la mort de l’artiste.

    “Ce sont ceuxque l’onaccueillequi font leconservatoire”

    ARNAUD PERUTA,directeur duconservatoire

    « Les portes ouvertes du mercredi 1er juin nous permettent de montrer à tous les

    débutants qui souhaitent commencer la musique, la danse, le théâtre ou les arts

    plastiques, que nous pouvons les accueillir. Cette journée s’adresse aussi à ceux qui

    veulent reprendre la pratique d’un instrument ou d’une discipline. Nous nous

    tournons aussi vers ceux qui ne nous connaissent pas à travers des ateliers, des

    animations. Cette journée sera l’occasion de venir voir ce qu’il y a derrière les

    portes, ce que nous faisons, même sans l’ambition de s’inscrire. Grâce aux danseurs,

    aux musiciens, aux comédiens, aux plasticiens, nous ferons vivre ces portes ouvertes

    partout devant et dans le bâtiment, avec en plus un côté familial. Le conservatoire

    ne se limite pas à la musique, il y a un mélange des esthétiques qui nous permet de

    proposer aux enfants un répertoire qui n’est pas enfermant. Pendant la journée, les

    enfants pourront tester et savoir s’ils ont l’envie de s’engager avec nous dans une

    pratique. Nous voulons montrer que ce sont ceux que l’on accueille qui font le

    conservatoire. »

    LA STATUE DU COMPOSITEUR REJOINT LE QUARTIER CLEMENCEAU

    LE CONSERVATOIRE ACCUEILLE

    JEAN-PHILIPPE RAMEAU

  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 13

    La ville de Dijon organise, le mercredi 18 mai, la 16e édition de l’opération

    « Jeunesse en fête », en partenariat avec la Ligue de l’enseignement. Cettejournée familiale gratuite, destinée aux enfants et aux adolescents, propose

    de nombreuses activités sportives, culturelles et artistiques à La Minoterie.«  C’est l’occasion d’attirer l’attention sur ce lieu  dédié à la création jeune public »,

    explique Hamid el Hassouni, adjoint délégué à la jeunesse et à l’enseignement supérieur. Des activitéssportives seront proposées sur le parvis de la salle de spectacle jeune public, située dans l’écoquartierArsenal, à hauteur de la station de tramway Jean-Jaurès : handball, basket, football ou encore initia-tion à l’escrime ou à la carabine laser. À l’intérieur, activités pour tous : lectures, ateliers théâtres, etpôle participatif de lutte contre les discriminations. La journée sera rythmée par des conférences et des expositions. Au cours de sa conférence MusicStory, Nicolas Sauvage expliquera les musiques actuelles aux plus petits. Pour clore la manifestation,le spectacle « Le monde sous les flaques » sera présenté par la compagnie L’Artifice.« Cette journée, inscrite dans le projet éducatif global de la ville, a d’autant plus de résonance queDijon vient de signer avec l’Unicef le renouvellement de la convention Ville amie des enfants », ajouteAnne Dillenseger, adjointe déléguée à l’éducation.

    UN NOUVEAU PAS CONTRE LES DISCRIMINATIONS

    DIJON S’AFFICHE CONTRE L’HOMOPHOBIEL a lutte contre les discriminations faitpartie des axes forts défendus par laville de Dijon. Pour aller plus loin dansson engagement, la mairie a signé une charted’engagement pour accompagner la commu-nauté LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans). Le 17 mai prochain, à l’occasion de la journéemondiale contre l’homophobie, une charted’engagement sur cette thématique seraaffichée dans les lieux publics, culturels etscolaires de la ville. En partenariat avec lesassociations L’Autre Cercle, Cigales etContact, la mairie montre une fois de plus savolonté de lutter contre les discriminations.« Aucun des vingt critères ne doit être mis decôté, aucune discrimination ne doit être

    négligée. L’homophobie

    mérite son combat et cette charte permetque la lutte contre l’homophobie soit gravéedans le marbre.  » Christophe Berthier,conseiller municipal délégué à la lutte contreles discriminations et à l’accessibilité, rap-pelle que Dijon a été la deuxième capitalerégionale à la signer. La mise en œuvre de lacharte passera par une action au sein mêmedes services de la ville. «  L’Amacod [ndlr  :Antenne municipale et associative contre lesdiscriminations] va s’en saisir puis nousallons mener des actions dans les milieuxprofessionnels en commençant par notreservice ressources humaines avant de tra-vailler avec les entreprises, les scolaires… »La ville souhaite mener un travail de préven-tion, sans pointer du doigt une communauté,

    mais montrer que, derrière les insultes et lespréjugés, il y a l’être humain. « Les lois exis-tent, certes, mais les gens ne les connaissentpas. Il faut donc faire un travail de proximitépour informer. D’autre part, il faut oser lesfaire appliquer. L’Amacod se positionnecomme une porte d’entrée pour s’informer,se faire entendre et agir ». Plus que jamais,le 17 mai prochain, la lutte contre l’homo-phobie s’affichera sur les murs de la villeavant que la marche des fiertés ne relaie unmessage d’ouverture et de tolérance dansles rues de Dijon le 28 mai. Contacter l’Amacod - Service gratuit - 0800 21 3000

    www.amacod-dijon.fr

    Debout au centre ÉricBoucaret, président dela fédération de L'AutreCercle. Assis, l’acteurZinedine Soualem,à gauche de NathalieKoenders, premièreadjointe, et ChristopheBerthier, conseillermunicipal déléguéà la lutte contre lesdiscriminations età l’accessibilité.

    Les associations Evad etRue de l’Avenir, en partenariatavec la Dreal BourgogneFranche-Comté, l’Académiede Dijon, le Grand Dijon etUne voirie pour tous,organisent des tables rondesautour de la thématique« À l’école j’y vaisautrement… ». Objectif : faire émerger dessolutions afin de redonner uneplace à l’enfant dans la rue.Inscription : www.evad-dijon.fr

    Le mercredi 25 mai de 14 h à 18 h

    Dreal Bourgogne-Franche-Comté

    21, boulevard Voltaire

    RENCONTRE

    UNE VILLEÀ VIVRE, POURLES ENFANTSAUSSI !

    IL FAUT QUE JEUNESSE SE FÊTE !

    Mercredi 18 mai de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h - La Minoterie

    Gratuit et ouvert à tous - Accessible au public en situation de handicap

    Plus d'informations et réservation (conseillée) au 03 80 74 71 37 – www.dijon.fr

  • Imaginée cette année autour des «  contes et légendes  »,la 35e édition de Jours de fête à Fontaine d'Ouche est aussicelle du renouveau -bien réel- de son quartier. La placecentrale, inaugurée le 21 mai à 16h par François Rebsamen,signe toute l'effervescence de ce festival au cœur d’un quartiermétamorphosé par 10 ans de renouvellement urbain. Ovationnée depuis sa naissance, la Parade métisse pro-grammée ce même jour à 14h30 converge cette année sur laplace redessinée (voir ci-contre). Ses volées d'escaliers faisantmême office de gradins pour assister ou participer en famille àla grande chorégraphie finale («  flashmob  »). Après ce toni-truant cortège, l'esplanade se change -entre 16h et 20h- enVillage des as sociations avec une multitude d'ateliers et d'ani-mations festives et gratuites sous une quinzaine de stands.Dans l'univers des contes et légendes, l'association CirQ’ônflexinitie le public aux arts circassiens. Ou la compagnie Volière auxPianos qui livre ses mini-pianos aux mains des enfants... Lesateliers de Laure et Amon rendent, quant à eux, complices deleurs illusions et de leurs tours d'adresse. Et bien d'autres

    rendez-vous avec des compagnies de théâtre de rue, tels que lapétillante Caravane des Valises, les trapèzes de R' de Cirque oule fruité Bar à Môme de la cie Banane Cerise.La fête débute en amont le samedi 14 mai, en jeux aquatiqueslors de Piscine en fête - aux heures d'ouverture de la piscine -entre baptêmes de plongée, séances pour bébés-nageurs ou denatation synchronisée, aquagym, mur d'escalades et chaudesambiances africaines. Le long du canal, le Quai des Carrières-Blanches réaménagé en coulée verte devient, lui aussi, unnouveau point de ralliement, le week-end du 7 et 8 mai, dès 15h.Envoûtée par le secret des fables et les contes donnés, entreautres, au théâtre et à la bibliothèque, la promenade se trans-forme en festa brésilienne, par le groupe Roda do Cavaco, ourésonne de chants berbères de l'Atlas avec les musiciens d'Isnayen. Prélude à 20 jours festifs et gratuits, nourris decontes et de rêves pour tous les âges.

    Du lundi 2 au samedi 21 mai

    Programme complet : www.dijon.fr

    14 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    CULTURES URBAINES

    Inaugurant sa place centrale, Fontaine d'Ouche salue la dixièmeédition de sa Parade métisse, point d'orgue de Jours de fête à Fontained'Ouche rythmés par Piscine en fête, le Village des associations etde nombreuses manifestations jouées, chantées, dansées et contées.Toutes festives et gratuites.

    DIX ANS DE MÉTISSAGECULTUREL © Vince

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    Spectacle Danza del Demonio de la cie Remue-Ménage.

  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 15

    UNE PARADEPARTICIPATIVE

    Le 21 mai, au niveau du 60-70, avenue du Lac,s'ébranle, à 14h30 précises, la Parade métisse,grande chorégraphie de 550 participants vire-voltants, colorés et grimés sur le thème « contes etlégendes  ». Le cortège, encadré par des jeunesvolontaires en service civique d'Unis-Cité, traverse lequartier avant un final tonitruant, place centrale. Surune chorégraphie de Bouba Landrille Tchouda, leshabitants, les enfants et les associations du quartierpréparent l'événement lors d'ateliers de danse,d'arts plastiques ou de costumes - en tout, 300heures d'ateliers. Trois compagnies de théâtre derue, Les Quidams, Remue-Ménage et les Illumineursde la cie K, invitent leurs marionnettes géantes à cegrand défilé urbain, géré par l'association dijonnaiseArt Public et la direction de l'action culturelle et despublics. Pour garder le tempo jusqu'au « flashmob »final, une chorégraphie peut être répétée soi-mêmeou en groupe via www.dailymotion.Samedi 21 mai – Départ à 14h30 près du collège J.-P. Rameau

    www.dailymotion (pas encore en ligne, ou :

    www.facebook.com/VilledeDijon

    «Marche... marche... marche... petit saut... statue ! », par cesmots ressassés en chœur, 18 enfants de l'école élémen-taire Alsace, à Fontaine d'Ouche, ont entamé en marsdernier les séances d'apprentissage pour le grand rendez-vous danséde la Parade métisse. L'atelier est animé par la chorégraphe Audrey Nion,de la compagnie Malka. Une boucle sonore, arrangée par le compositeurJean-Pierre Caporossi, enveloppe la salle d'école mêlant percussionsafricaines, boîte à rythmes et clavier électronique. Sur le même principe,la seconde chorégraphie s'inspire du soleil avec de grands balancementsde bras pour évoquer les rayons colorés. Le jour J, les petits danseursseront eux aussi maquillés et habillés de couleurs. La veille du grand rendez-vous, une répétition générale réunit toute laparade sur le stade de football. Ils y retrouvent tous leurs camarades qui,comme eux, ont participé aux ateliers artistiques de danse, de cirque,d'art plastique, de masques ou de costumes. Près de 500 écoliers, jeuneset adultes se sont associés au succès de cette 10e édition de la Parademétisse, ferment de cohésion sociale et de diversité culturelle.

    SUR UN PAS CADENCÉ

    UN MARCHÉ, PLACE CENTRALE

    À l'école élémentaire Alsace, lors d'une séance de danse.

    10 ans d'aménagement urbain ont redessiné le visage du quartier.

    “Un quartiervivant et trèsbien équipé”

    BADIAÂ MASLOUHI,conseillère municipaledéléguée à la politiquede la ville, aux nouveauxquartiers et aux sports.

    « La Fontaine d'Ouche a connu, grâce aux projets engagés

    par la ville et ses partenaires dans le cadre d'une ambitieuse

    politique de renouvellement urbain, une véritable

    métamorphose. Elle est l'un des quartiers les mieux équipés

    en matière de services publics, de commerces, d'équipements

    culturels et sportifs. C'est un quartier particulièrement

    vivant, dans un environnement de grande qualité. Les Jours

    de fête sont l'occasion où jamais, pour tous les Dijonnais,

    de venir le vérifier sur place ! ».

    Point d'aboutissement de la réha bi li tation, engagée il y a 10 ans,du cœur de Fontaine d’Ouche, la place centrale inaugure sonpremier marché hebdomadaire, mercredi 4 mai, son centrecommercial avec super et hypermarché, galerie marchande et com-merces de proximité. Face aux immeubles d'habitation, la placeaffirme une vocation de services publics avec bibliothèque, mairieannexe, théâtre, La Cadole (lieu d'accueil parents-enfants), maison dela solidarité, salle municipale Lucie et Raymond Aubrac et salle mul-

    tisports de La Source. Après la reconfiguration du boulevardBachelard, en faveur des modes de déplacements doux, ce renouvelle-ment urbain se prolonge quai des Carrières-Blanches, devenu unepromenade piétonne sur un kilomètre. Une passerelle, adaptée auxpersonnes à mobilité réduite, facilite le franchissement du canal etl'emprunt des pistes cyclables. L'offre de logements se diversifieégalement par un programme de rénovation du patrimoine bâti et laconstruction d'un écoquartier, favorisant la mixité sociale.

  • P rolongeant la Journée de l’Europe dulundi 9 mai (célébrant l’acte de nais-sance de l’Union européenne en1950), la 8e édition du Printemps de l’Europes’étend sur 15 jours et propose une quaran-taine de manifestations ayant trait à l’Europetelle qu’elle se vit aujourd’hui. Pour la cir-constance, la place François-Rude se trans-forme, samedi 7 mai, en Village de l’Europe.La rue de la Liberté sera pavoisée de dra-peaux européens et la façade de l’hôtel deville de drapeaux des nations européennes.Autour des stands, cinq thèmes donnent voixà une Europe qui s’active, qui bouge, quiéveille les papilles et pousse à réfléchir surnos valeurs communes.

    PROJETS À L’INTERNATIONALPar cette journée festive avec musique,spectacles de rue et même gastronomie,chacun traduit à sa manière son apparte-nance européenne, des enfants des écolesaux aînés de l’Opad. Sur l’un des principauxstands, animé entre autres par l’Ateliermobilité Léo Lagrange, s’ouvrent les pers-

    pectives de fructueuses expé-riences hors de nos frontières(voir Dijon magazine, n° 289,p. 29). Prochainement, une conventionsignée avec le 6e arrondissement de Praguerenforcera la coopération avec cette villepartenaire. Un accord similaire incite déjà àdes échanges réciproques avec Cluj (Roumanie) et Reggio Emilia (Italie). « Dijondéveloppe une politique volontariste endirection de la jeunesse et amplifie ses liensavec ses villes-partenaires, permettant àtous les jeunes Dijonnais d’acquérir uneexpérience à l’international et donc de mul-tiplier leurs chances  », soutient Sladana Zivkovic, adjointe au maire déléguée auxrelations internationales et aux relationsextérieures.Au cours de la journée, de stimulantes dis-cussions se nouent au Café polyglotte, où dejeunes Européens racontent leur immersionautour d’une collation. Qu’elle soit du sud,du nord ou de l’est, cette diversité se partageaussi en spécialités culinaires. À proximité,les étudiants de Sciences Po Dijon et un

    groupe de volontaires allemands aident à poserobjectivement les débats defond. Pendant ces 15 jours,

    d’autres rencontres alimentent ce «  vivreensemble » : tables rondes, forum radiopho-nique ou conférences, notamment sur lethème de l’Europe et de la jeunesse.

    COCKTAIL MULTICULTURELLe lundi 9 mai est une autre date charnière.Pour 350 élèves, du CM2 aux étudiants, lajournée se déroule à vélo, liant écologieurbaine et découverte de la ville à travers sesinstitutions. Départ : parc de la Colombièreavec, entre autres haltes, le bus rouge lon-donien stationné place Darcy. Il propose uneexposition sur les cursus européens, commeceux que vivent déjà plus de 300 étudiants del’université de Bourgogne-Franche-Comté.Pluridisciplinaire, le Printemps de l’Europecroise aussi les manifestations et les festi-vals en cours : D’Jazz dans la ville, Théâtreen mai, Cinévoce (festival consacré aucinéma transalpin) et la tournée nationale

    ExpoFrance (lire page suivante), placede la République. Du 11 au 14 mai, leport du canal draine les cultures dunord et du sud, à bord de la PénicheCancale où sera proposé un cocktailmusical germanique, italien, espa-gnol, grec et portugais.

    Du lundi 2 au samedi 21 mai

    Village de l’Europe sur la place François-Rude

    Samedi 7 de 11h à 18h30

    www.dijon.fr

    DIJON INTERNATIONALE

    16 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    DIJON FÊTE L’EUROPE

    BOUGER, GOÛTER ET

    PENSER L’EUROPE

    “Rendre l’Europeaccessibleà tous”

    SLADANA ZIVKOVIC,adjointe au maire,déléguée aux relationsinternationales et auxrelations extérieures

    Le 8e Printemps de l’Europe invite à unequarantaine de manifestations illustrant laforce attractive et la pluralité de l’Europe.

    « Qu’il s’agisse de coopérations

    avec nos villes partenaires,

    d’initiatives culturelles,

    d’échanges de jeunes ou encore

    de rendez-vous annuels comme

    le Printemps de l’Europe, la ville

    de Dijon n’a de cesse de rendre

    l’Europe plus proche, plus

    concrète et accessible à tous ».

  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 17

    U n globe terrestre est amarré surson socle, place de la République.Cette sphère bleue de 12 mètresde haut préfigure l’Exposition universellequi pourrait avoir lieu en France en 2025.Une sphère que l’on explore sous toutesles coutures, que l’on photographie et oùl’on entre  ! Constituées de trois espacesd’expositions, ses entrailles éphémèresregorgent d’images traduisant lesmutations technologiques à venir  : vuesstéréoscopiques, vidéos en 3D et bornescon nectées par lesquelles formuler sonadhésion à la candidature de la France.Cette campagne, qui a démarré à Marseilleen février dernier, fera étape dans 16métropoles dont Dijon.

    100 % CONNECTÉSur les parois de la sphère se déploieune fresque représentant les Expositionsuniverselles du passé et les retentis -sements qu’elles ont eus. À la tombée dela nuit, le globe s’illumine d’un spectacleson et lumière, rappelant les grandeslignes du projet qui pourrait réunir, enFrance, toutes les parties du monde.Cette projection intègre aussi les dessinsréalisés par les enfants dijonnais imagi-nant l’avenir.Autre spectacle  : sous cette coupoleinspirée du globe terrestre imaginé pourl’Exposition universelle de Paris en 1900,des stéréoscopes restituent de fabuleuses

    vues en relief des premières exposi-tions, dont celle qui vit le dévelop -pement du métro et l’édificationde la tour Eiffel.Dans le second espace, un voyage en3D à travers le monde expose lesvaleurs de cette candidature, baséesur le partage des cultures, dessavoirs et des traditions. Un troi-sième espace à 360°, connecté auxréseaux sociaux, est spécialementdédié aux soutiens à la candidature. Grâceà des bornes photographiques, les visi-teurs peuvent se portraiturer sur un fondde fresque inspiré de « La fée Électricité »et rejoindre virtuellement déjà près de60 000 signatures.

    AU CŒUR DES TERRITOIRESSous l’intitulé «  Au cœur des territoiress’ouvre celui des hommes », l’originalité duprojet français associe non seulementl’épicentre parisien, connecté au reste dumonde depuis une immense sphère, maisaussi les métropoles régionales où sedérouleront des forums mondiaux surl’énergie, l’environnement ou la santé.Autre originalité du projet français  : sonfinancement reposera entièrement surdes investisseurs privés et des mécènes,sans recours aux financements publics.Par cette candidature, la France renoueavec son histoire d’organisateur d’Exposi-tions universelles, dont la dernière en

    date eut lieu en 1900, avec notamment,la construction du planétarium du Palaisde la découverte, aujourd’hui haut-lieu dela culture scientifique. La prochaine édtion de cet événementquinquennal, en 2020, mettra Dubaï etles Émirats arabes unis sur le devant dela scène. Générant de fortes retombéeséconomiques (estimées à 160 000 emploiset à plusieurs dizaines de milliardsd’euros), un tel événement laisse espérerla venue de plus de 50 millions de visiteursen six mois. Il constitue donc un extraordi-naire levier pour la fréquentation touris-tique.

    Du mercredi 11 (mise en lumière dès 21h)

    au dimanche 15 mai

    Place de la République

    Gratuit - De 10h à 23h, dimanche jusqu’à 18h

    http://latournee.expofrance2025.com

    Soutien en ligne :

    www.facebook.com/expofrance2025

    EXPOSITION UNIVERSELLE 2025

    #JEVEUX2025 ! 2016 CANDIDATURE OFFICIELLE DE LA FRANCE

    DU 18 FÉVRIER AU 5 JUINTOURNÉE NATIONALE EXPOFRANCE 2025

    2016 – 2018 PROMOTION DE LA CANDIDATUREFRANÇAISE À TRAVERS LE MONDE

    MI-2018 SÉLECTION DU PAYS ORGANISATEURPAR LE VOTE DE 168 PAYS, MEMBRESDU BUREAU INTERNATIONALDES EXPOSITIONS (BIE)

    Repères

    Symbolisée par un globe terrestre, la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025 a rendez-vous avec les Dijonnais sous le signe #JeVeux2025.

  • DOSSIER

    DIJON S'ENGAGE VERSLE LABEL ÉCOJARDIN

    La Colombière est un parc majeur de la ville, créé au XVIIe siècle.

    LA VILLE, C’EST MA NATURE !

    Plutôt que le prix du fleurissement, Dijon va désormaisprivilégier le label « écojardin », qui récompense la politiquemenée par la ville et la communauté urbaine en faveur del'écologie urbaine. Car le végétal en ville, ce ne sont pas queles parcs et jardins, très nombreux à Dijon. C’est, pluslargement, grâce à la présence de la nature jusqu’au cœur dela cité, l’épanouissement de la biodiversité en milieu urbain.Dijon, référence écologique en France, met en œuvre, par lebiais de son Jardin des sciences, une large palette d’actions :ruchers, hôtels à insectes ou nichoirs pour les oiseaux, appelà la contribution des citoyens... Quant à son service desespaces verts, il n’utilise plus aucun produit phytosanitaireset a mis en œuvre la gestion différenciée des espaces verts.

    18 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

  • Les temps changent. Il y a 20 ans, les villes étaient décrétées « vertes » auregard du nombre de mètres carrés d’espaces verts par habitant. Ellesétaient jugées «  fleuries  » quand les productions horticoles s’alignaientimpeccablement dans les parterres et les jardinières. Depuis, notre perception del’environnement a évolué. La loi aussi, qui interdit, à partir du 1er janvier 2017,l’usage des produits phytosanitaires dans les espaces verts. Pour être vert, il nesuffit plus d’offrir à ses habitants des pelouses taillées ras. Il faut mener une poli-tique globale cohérente, qui prend en compte les enjeux de la biodiversité.

    1 MÈTRE CARRÉ D’ESPACE VERT POUR 1 MÈTRE CARRÉ DE CONSTRUCTIONLa ville de Dijon a entrepris depuis une dizaine d’années de devenir une référenceécologique en France, à travers une large série d’actions prévues un « plan biodi-versité » dont le Jardin des sciences est à la fois l’animateur et le garant. Elle a, parexemple, depuis 2009, cessé progressivement d’utiliser des produits phytosani-taires : plus aucun pesticide ni herbicide n’est aujourd’hui pulvérisé dans les parcs,les jardins, les pelouses, les platebandes, que ce soit par le service des espacesverts de la ville ou par le service de la voirie du Grand Dijon. Elle est, de ce point devue, en avance sur la législation. « Pour tout mètre carré construit, nous imposonsun mètre carré d'espaces verts, indique Pierre Pribetich, adjoint au maire déléguéà l'urbanisme. Bien loin de nous l'idée de "bétonner" Dijon, comme certains nous lereprochent à tort. »

    La ville a mis en œuvre, pour ses parcs, un programme de gestion différenciée : lafréquence et l’intensité de l’intervention de son service des espaces verts dépendentdésormais de la situation géographique, de la « qualité de la situation géogra-phique, de la "qualité patrimoniale" et des enjeux écologiques de chaque site. Ellea infléchi sa stratégie de fleurissement, en décidant par exemple l’implantation deprairies urbaines sur certaines places publiques. Elle a engagé une politique deplantation massive d’arbres, dont un exemple emblématique est la création de laforêt des enfants sur le plateau de La Cras. Enfin la ville contribue activement auretour d’une faune diversifiée jusqu’au cœur de la ville, en implantant des ruchers,des hôtels à insectes, des nichoirs à oiseaux ou des gîtes à chauve-souris… et n’apas hésité à réintroduire le mouton pour une opération d’écopâturage à la combe àla Serpent !

    Toutes ces actions, la ville de Dijon, désormais considérée comme une référenceécologique en France, entend les valoriser à travers l’obtention du label « éco-jardin » pour ses différents espaces verts  : le Jardin des sciences est labellisédepuis 2014, la Colombière, le lac Kir ou le cimetière des Péjoces pourraient suivre.

    DIJON VALORISE SA BIODIVERSITÉ

    “Un label pourvaloriser notreengagement”

    PATRICE CHÂTEAU,adjoint au maire déléguéà l’environnement

    « Plus largement que les fleurs décernées par le jury

    des villes et villages fleuris, le label écojardin va nous

    permettre de valoriser notre stratégie de gestion

    écologique des espaces verts. Ce label salue la dynamique

    de villes engagées, comme nous, dans un fleurissement

    plus naturel, dans la préservation de la biodiversité

    et dans des pratiques culturales plus respectueuses

    de l’environnement : Paris, Lyon, Besançon,

    Montpellier… »

    DIJON MAG mai 2016 - N° 290 19

  • Vous avez peut-être aperçu, à l’entréedu parc ou du square que vous fré-quentez, un panonceau rond d’unnouveau genre, qui indique le niveau d’inter-vention du service des espaces verts de laville de Dijon. Tous les parcs ne sont paslogés à la même enseigne : si vous appréciezune pelouse impeccable au square Darcy, encœur de ville, vous aimerez aussi des herbeshautes et une impression de «  nature enville  » dans une prairie fleurie ou le longd'une piste cyclable. C’est ce que l’on appellela « gestion différenciée des espaces verts »,qui consiste à intégrer plus fortement despréoccupations écologiques aux méthodesd’entretien.

    UN NIVEAU GRADUEL D’INTERVENTIONSELON LES SITESExemple  : les pelouses. Avant, il paraissait« normal » de les tondre court fréquemment,de manière à leur donner un aspect presque…anglais. On sait aujourd'hui que tout ennécessitant une masse de travail considé-rable pour les agents chargés de gérerquelque 128 hectares de gazon dans la ville,cette méthode ne contribue pas au dévelop-

    pement de la biodiversité (plantes, insectes,petits animaux...). De la même manière, lamise en place annuelle de fleurs cultivées enserres ou d’espèces arbustives « exotiques »est coûteuse, chrono-phage et ne répond pasaux enjeux écologiques.La ville de Dijon a doncdéfini, pour chaque parcet chaque jardin, unniveau d’intervention  :très important pour les25 sites où la nature est« domestiquée », moinsimportant pour les30 sites où elle est« domestiquée », moinsimportante encore pourles 120 sites de nature« contrôlée », encoremoins pour les 50 sites denature « accompagnée »,le niveau d'interventionétant le plus réduitpossible pour les 30 sitesoù la nature est « affran-chie ».

    20 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    Des panonceaux à l’entrée des parcs et jardins de la villeindiquent désormais le type d’entretien opéré parla ville sur le site. Entre la « nature affranchie » etla « nature maîtrisée », l’objectif est d’intervenir autantque nécessaire, mais aussi peu que possible !

    Le 20 mars, à l’initiative de lacommission de quartier Maladière-Drapeau-Clemenceau, le servicedes espaces verts et le Jardin dessciences ont installé des nichoirsà oiseaux et des gîtes à chauve-sourisdans le parc Clemenceau. Ces dispositifscontribuent au développement d’unefaune parfaitement adaptée à la vieurbaine, au cœur de la ville, au mêmetitre que la centaine de ruches et leshôtels à insectes.

    820 HECTARES D’ESPACES VERTS

    128 HECTARES DE PELOUSES

    668 POINTS VERTS (PARCS, PROMENADES,SQUARES, PLANTATIONS D'ALIGNEMENT OU DANS LES BÂTIMENTS MUNICIPAUX)

    0 PHYTO : PLUS AUCUN PESTICIDENI HERBICIDE À DIJON !

    127 HECTARES DE TROTTOIRS

    12 000 ARBRES D’ALIGNEMENT DANS 365 RUES ET PLACES, 1400 LE LONGDU TRAMWAY, 30 000 ARBRES DANS LES PARCSDONT 3830 À LA COLOMBIÈRE ET 2500 ARBRESDANS LES 78 GROUPES SCOLAIRES.

    Les chiffres-clés

    du végétal à Dijon

    VOUS AVEZ DIT

    « GESTION DIFFÉRENCIÉEDES ESPACES VERTS » ?

    DOSSIER

  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 21

    Tout autour circulent le tramway, les voitures et les piétons…La prairie fleurie s’épanouit désormais en ville, par exemplesur l’esplanade Érasme ou le rond-point de la Nation. Lesagents de la ville sèment et fauchent une fois par an et, le reste dutemps, laissent faire la nature. « Nos spécialistes se sont penchéssur cet environnement, explique Gérard Ferrière, directeur duJardin des sciences. Et ils ont découvert qu’il abrite pas moins de200 à 300 espèces d’insectes différentes ! Un nid de biodiversité aucœur de la ville, qui contribue activement à la pollinisation. »

    PAPILLONS, ABEILLES SAUVAGES ET CIGALES…Entre les marguerites et les sauges, nous observons quantité depapillons de toutes tailles et de toutes couleurs  : des lycens, despierides, des citrons… Quand donnent les premiers rayons de soleil,le Bombylus major se pose sur le sol : cette grosse mouche velue sefait chauffer les ailes avant de s’envoler. Elle va croiser un cortèged’abeilles et de bourdons sauvages : l’Anthopophora plumipes, dont

    le corps est doux comme de la soie, la Colletes cunicularius, qui secreuse un terrier comme les lapins, ou l’Osmia bicornis, espèce oùc’est la femelle qui porte les cornes. En lisière de la prairie, les ento-mologistes dijonnais ont même découvert une cigale qu’on n’avaitjamais décrite en France : la Cicadetta cantilatrix, qui se réfugie dansles arbres pour fredonner.Vous n’imaginiez pas une telle vie sur une si petite parcelle. Voilàpourtant ce qu’est, très concrètement, la biodiversité urbaine.

    14h, parc du château dePouilly. Deux équipes spé-cialisées du service desespaces verts de la ville deDijon sont à pied d’œuvre. À l’entrée du parc, un if dépérissant doit êtresupprimé  : après l’élagage,et le broyage sur place des

    branches, c’est avec un tractopelle que les agents retireront lasouche, avant la mise en place d’un nouvel arbre, un sequoia.L’opération ne prendra que deux heures. Elle s’inscrit dans lamission de surveillance des quelque 45 000 arbres de la ville,dont 250 à 300 sont remplacés chaque année.

    NEUF ÉQUIPES DE PROXIMITÉ SUR LE TERRAINPendant ce temps, à la Fontaine d’Ouche, une des neuf « équipesde proximité » a mis à son programme, cet après-midi, la pro-menade du ruisseau. Nettoyage, inspection des arbres, vérifica-tion des bancs publics, quelques «  adventices  » (ce que l’onappelle souvent les « mauvaises herbes »)… Des habitants qui sepromènent en profitent pour échanger quelques mots, signalerune platebande dégradée ou une poubelle qui déborde non loinde là. Aux Valendons, dans les serres municipales, c’est encoreun autre travail qui occupe l’équipe de production, chargée defaire pousser les fleurs et certains arbustes qui, demain, serontplantés dans la ville. Le siège des espaces verts est ici  : on ycroise aussi les agents hydrauliciens, chargés des fontaines,l’écologue et les animaliers et l’équipe chargée d’entretenir lesterrains de sport en plein air.

    LA VIE INSOUPÇONNÉE

    AU CŒUR D’UNEPRAIRIE URBAINE,OU MICROCOSMOS À DIJON

    Sur l’esplanade Érasme, s’épanouit une prairie fleurie qui abriteune faune insoupçonnée… Et sous les rails du tram, deschampignons microscopiques (les mycorhizes) permettent delimiter l’arrosage en nourrissant la pelouse.

    SERVICE DES ESPACES VERTS PROXIMITÉ ET EXPERTISE TECHNIQUE

  • 22 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    Ne l’appelez plus « mauvaise herbe ». Herbe « folle » si vousne voulez pas utiliser le terme plus scientifique de plante« adventice ». En tout cas, ne l’arrachez pas et, pire, ne lavaporisez pas avec un herbicide chimique  ! Un pissenlit sur untrottoir, quel mal à cela ? Des tiges qui profitent d’une anfractuositédans le bitume ou entre deux pierres sèches, en quoi est-ce pertur-bant  ? L’idée selon laquelle l’espace urbain doit être dépourvude verdure, la vision d’une végétation domptée et limitée aux platebandes sont dépassées. Dans la ville écologique du XXIe siècle,la nature a sa place. Elle n’en dégrade pas l’esthétique, ellecontribue à la biodiversité et favorise la pollini sation, indispensableà la reproduction de 75 % des végétaux que consomme l’Homme.

    116 ESPÈCES VÉGÉTALES DIFFÉRENTES AU PIED DES ARBRESQuatre niveaux d’intervention ont été définis selon les quartiers,allant de sept à deux passages annuels pour le désherbage manuel,mécanique ou thermique. La ville a étudié plusieurs options  : l’enherbement des trottoirs présentant un revêtement en sable, le fleurissement des pieds demur… Une étude a révélé que 116 espèces végétales différentesse développaient naturellement au pied des arbres  : c’est là unediversité végétale qui ne doit pas être sacrifiée. Ce défi du végétal enville s’accompagne donc nécessairement d’une prise de consciencede la population, et même d’une participation de celle-ci, à traverspar exemple des actions de fleurissement des pieds d’arbre.

    Rue Jeannin,les riverains se sontapproprié les pieds desarbres pour réaliserleurs propresplantations !Une opération initiéepar l’association« Jeannin j’anime »,avec le soutien duservice des espacesverts de la villede Dijon et du Jardindes sciences.Des actions similairesont été conduites dansd'autres quartiers de la ville.

    DOSSIER

    Véritables« conquérantesdu bitume », desdizaines d’espècesvégétales profitentdes brèchesurbaines pourse développer.Ici, une Gagée velue.

    LE VÉGÉTAL EST PARTOUT DANS LA VILLE

    Les plantes adventices ne sont plussystématiquement arrachées dans la ville.Leur présence est le signe d’une biodiversitévivante. Elle implique un changement de regard des habitants.

    MOI, CITOYEN, JE PARTICIPE !

    Une plante qui se fraie un chemin sur un petit bout de trottoir ? Un curieuxinsecte ? Une fleur dont vous aimeriez connaître le nom ? Prenez-les enphoto, connectez-vous et identifiez-vous sur le site ma-nature.dijon.fr etparticipez à l’opération « Vigie nature » du Jardin des sciences de Dijon.Votre contribution viendra enrichir les bases de données nationalesauxquelles contribue le Jardin des sciences pour une meilleure connaissancede notre environnement en milieu urbain. Participez également à l'opération "J'adopte un arbre", pilotée par le Jardin des sciences.

    Et n'oubliez pas : chez vous, au quotidien, adoptez le compostage, qui permet de transformer vos déchets en engrais naturel, et jardinez aunaturel, en bannissant insecticides et herbicides. Pour vous aider dans cette démarche vertueuse, le Grand Dijon a édité un guide du jardinage au naturel, à télécharger sur : www.grand-dijon.fr

  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 23

    LE JARDIN DES SCIENCESPILOTE ET VITRINE DE LA BIODIVERSITÉ EN VILLE

    Le jardin botanique est un parc historiquede Dijon, fondé dans les années 1830 !

    Un jardin botanique, un muséum d’histoire naturelle et unplanétarium : voilà les trois composantes du Jardin dessciences de Dijon, qui a accueilli l’an dernier pas moinsde 122 000 visiteurs, ce qui en fait l’un des plus importants sitesdédiés aux sciences de la nature en France. Sur cinq hectares,vous découvrirez, au fil de votre balade, 500 espèces végétales et230 variétés de roses, mais aussi quantité d'informations sur labiodiversité urbaine : qu’est-ce que le fauchage tardif ? pourquoides ruches en ville ? le compostage, à quoi ça sert ? Naturelle-ment, vous ne manquerez pas de visiter les expositions propo-sées – actuellement « Bio’inspiration » - ni de participer aux évé-nements programmés régulièrement sur le site, dont la fête de la nature et de la biodiversité (22 mai) et la fête des abeilles(19 juin).

    UNE EXPERTISE RECONNUEMais le Jardin des sciences, ce sont aussi des équipes spécialistesen matière de faune et de flore. Collaborant avec le Muséumnational d’histoire naturelle, elles contribuent à une meilleureconnaissance de la nature en ville ; les réserves du muséum ren-ferment d’incroyables collections naturalistes qui font référenceen Europe. Du fait de leur expertise, les équipes du Jardin dessciences sont par ailleurs le « bras armé » de la ville de Dijon dansla mise en œuvre de son plan biodiversité. Elles interviennent enmilieu scolaire, elles accueillent les enfants,elles fournissent des conseils aux acteurs duterritoire qui veulent mettre en place desespaces favorisant la biodiversité, des hôtelsà insectes ou des terrasses végétalisées.Miel de Dijon, jardins partagés, forêt desenfants  : aménagement d'un écoquartier,projets au domaine de La Cras : dans tous cesprojets, le Jardin des sciences a partagé sescompétences.

    Sur le plateau de La Cras, espace naturel et agricole de 160 hectares situé surles hauteurs de la ville et rachetée par le Grand Dijon en novembre 2013, a étéengagée, l’an dernier, la plantation d’une « forêt des enfants ». Chaque année,les familles dijonnaises ayant donné naissance à un enfant seront invitéesà venir planter un arbre. Une opération qui va contribuer à favoriserla biodiversité sur le plateau tout en impliquant la population. La Cras, qui abrite déjà un domaine viticole et des ruches, accueilleraégalement, à terme, un conservatoire du pinot noir et du chardonnay ou encore une truffière.

  • Parce qu’il ne reflète plus pleinement l’ensemble des actions menéesen matière d’écologie urbaine et de retour de la nature en ville, Dijonse retire dès cette année du concours national des villes et villagesfleuris dont le jury lui attribuait chaque année la note maximale (4 fleurs).Elle s’engage, comme l’ont déjà fait des villes telles que Lyon, Lille, Paris,Besançon ou Montpellier, dans une démarche visant à l’obtention d’unnouveau label baptisé « écojardin ». Ce label, porté par l’association Plante &Cité présidée par le maire d’Angers et qui a déjà été attribué à plus de 300sites en France, permet, au terme d’un audit effectué par un organisme indé-pendant, d’indiquer que la collectivité a mis en œuvre, sur un site donné, unensemble de mesures en matière de gestion du sol et de l’eau, de biodiversitéet de formation de ses agents.

    DÉJÀ AU PARC DE L’ARQUEBUSEDepuis 2014, le parc de l’Arquebuse est labellisé « écojardin », grâce à une notede 88 sur 100 obtenue au regard de huit critères passés au crible par les audi-teurs. La ville de Dijon entend obtenir désormais cette labellisation pour lacombe à la Serpent, le lac Kir ou encore le cimetière des Péjoces. La politique« zéro phyto », les efforts en matière de valorisation de la biodiversité, lesactions de sensibilisation et d’information des publics, le choix d’espècesvégétales indigènes et de matériaux locaux sont autant d’atouts pour décro-cher ce label.

    Plusieurs grandes villes françaises se sont déjà engagées dans cette démarcheportée par l’association « Plante & Cité »visant à valoriser l’ensemble des actionsmenées en faveur de la biodiversité et de l’écologie urbaine.

    Le lac Kir est l’un des sites que la ville souhaite labelliserrapidement « écojardin »

    Dimanche 22 mai, 14h-18h, Jardin des sciences :fête de la nature et de la biodiversité. Assister à ladéambulation des « Belles de bitume », rencontrezles fleurs géantes de la compagnie Octave, échangezavec les acteurs locaux de la biodiversité… En unmot : participez !

    Dimanche 19 juin, 14h-18h, Jardin des sciences :pour la troisième année consécutive à Dijon, àl'occasion d’Apidays, la fête nationale des abeilles,venez rencontrer des apiculteurs et des spécialistesdes abeilles, fabriquez des objets en cire d’abeille…et profitez-en pour goûter le miel de Dijon et enacheter quelques pots, sur place ou, toute l'année, à l'office de tourisme et au Jardin des sciences.

    VOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS AVEC LA NATURE

    DIJON VISE LE LABEL

    « ÉCOJARDIN »

    “Pas de biodiversitédans la ville sansles citoyens”

    STÉPHANIE MODDE,adjointe déléguée à l’écologie urbaine et au cadre de vie

    « Nous avons, à Dijon, afin de favoriser la biodiversité

    en ville, mis en œuvre un plan biodiversité ambitieux.

    La ville et le Jardin des sciences en sont les pilotes, mais

    nous ne ferons rien sans les acteurs du territoire :

    associations et surtout citoyens. Ces derniers peuvent

    participer activement, par exemple en végétalisant un

    pied d’arbre ou un pied de mur devant chez eux.

    Ils disposent pour cela d’un contact dédié :

    ma-nature.dijon.fr »

    24 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    DOSSIER

  • DIJON MAG mai 2016 - N° 290 25

    PLAN CANICULE INSCRIVEZ-VOUS !

    Depuis 2004, chaque été, le plan caniculeest déclenché dès que de fortes chaleurs sévissentpendant plusieurs jours. Près de 450 personnesâgées sont déjà inscrites sur le registre nominatifcommunal dit « registre canicule » et reçoiventun appel téléphonique de la cellule canicule quivérifie que toutes les précautions sont prises pourlutter contre la chaleur.

    É laboré par la préfecture, le plancanicule est gradué selon quatreniveaux de vigilance météorolo gique.Le niveau 1 correspond à une veille saison-nière entre le 1er juin et le 31 août. À partirdu niveau 2, la veille est plus active, lesmessages de prévention sont répétés.Dès le niveau 3, qui correspond à l’alertecanicule, les appels téléphoniques sontdéclenchés  chaque jour, jusqu’à la levéedu dispositif. Le niveau 4 correspond à l’alertemaximale. Toute personne âgée et isolée deplus de 60 ans et toute personne handicapéepeut s’inscrire sur le registre canicule enappelant le 03 80 74 71 71 ou en se rendant àla maison des seniors, rue Mère Javouhey, du lundi au vendredi de 9h à 17h.

    RASSURER ET ÉCOUTER«  Les appels sont aussi bien faits pour s’assurer du bien-être des personnesque pour rassurer ou écouter » signaleFrançoise Tenenbaum, adjointe déléguée àla solidarité, à la santé et aux personnesâgées. « En cas de doute ou d’absence deréponse, nous nous déplaçons à domicile.L’an passé, nous étions en alerte entre le 30juin et le 7 juillet. La grande majorité despersonnes appelées nous ont dit que ce coupde fil leur faisait du bien et qu’il venait mêmeà leur manquer une fois le pic de chaleurterminé  ! », complète Adeline Ourgaud,coordinatrice du dispositif canicule.

    Objectif du plan canicule : veiller aux effetssanitaires d’une forte vague de chaleur ets’assurer que les personnes fragiles etisolées n’ont pas de problème. Sept conseilssont préconisés en cas de canicule – à Dijon,on parle de canicule entre 19 °C la nuit et34 °C en journée de façon simultanée et surau moins trois jours consécutifs - : boire del’eau, mouiller son corps et se ventiler,manger en quantité suffisante, ne pas faired’effort physique, ne pas boire d’alcool,fermer les volets le jour, ouvrir la nuit etdonner des nouvelles à son entourage. Desgestes simples mais qu’il faut sans cesserappeler pour le bien-être des plus fragiles.

    SENIORS

    VOUS AVEZ PLUS DE 60 ANS ? C’EST POUR VOUS EN MAI

    JEUDI 12 MAI > 14H30THÉ DANSANTOrchestre Tempoavec Dino Navini. Salle Devosge (7, rue Devosge)

    JEUDI 19 MAI > 14H30ATELIER CRÉATIFConfection d’unbouquet floral. (renseignementà la Maison des seniors)

    JEUDI 26 MAI > 14H30SURPRISE-PARTIE Orchestre Double faceavec Bernard Magnien.Salle Camille-Claudel(4, rue Camille-Claudel)

    JEUDI 2 JUIN > 14H30THÉ DANSANT OrchestreBenjamin Durafour. Hôtel de ville, salle de Flore (cour de Flore)

    Maison des seniors : 03 80 74 71 71

  • 26 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    LES CLIMATS ET NOUS

    Au cœur du secteur sauvegardé de Dijon, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre des Climats du vignoble de Bourgogne, le patrimoinearchitectural est l’objet de toutes les attentions.

    L Les touristes marquent l’arrêt, désormais, juste devantl’une des deux guérites en pierre qui gardent l’entrée dela cour d’honneur du palais des ducs et des États deBourgogne : ils prennent le temps de lire la plaque commémo-rant l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne aupatrimoine mondial de l’Unesco, le 4 juillet 2015. Plaque inau-gurée le 22 mars dernier en présence, notamment, de Fran-cesco Bandarin, directeur du Centre du patrimoine mondial etsous-directeur général de l’Unesco pour la culture. Le mêmejour, une autre plaque a été inaugurée à Beaune : les deux villesont, ensemble, avec l’ensemble des acteurs de la Côte viticole,porté la candidature des Climats au patrimoine de l’humanité.

    UNE VILLE MARQUÉE PAR SON HISTOIRE VITICOLENul ne songerait aujourd’hui à contester la place et le rôlemajeurs que tient Dijon dans l’histoire des grands vins de Bour-gogne. Le patrimoine architectural de la ville témoigne dupoids de la viticulture dans l’histoire de la cité. C’est parexemple dans ce palais que les ducs de Bourgogne ont, au XVe

    siècle, imposé le cépage pinot noir plutôt que le gamay. Troissiècles plus tard, siègent aux États de Bourgogne de nombreuxnotables qui investissent dans la vigne. Un passage dans lacour de Bar permettra aux touristes de découvrir les cuisines

    ducales et l’échanson-nerie des ducs, témoi-gnages de l’importancequ’avaient pris les vinsdu terroir à la cour deBourgogne. Ce patri-moine, qui bénéficie d’unevisibilité sans précédentgrâce à la reconnaissancede l’Unesco, fait l’objetde toutes les attentions.À commencer par la placede la Libération qui estdevenue le lieu symbolisant, à Dijon, la valeur universelle desClimats. Dessinée par Jules-Hardouin Mansart, architecte duchâteau de Versailles, la place de la Libération, rénovée en2004 par Jean-Michel Wilmotte, est l’une des plus bellesplaces historiques de France. Les restaurants et les bars àvins qui l’entourent, la plaque commémorant l’inscription desClimats au patrimoine mondial de l’Unesco et le palais, où lesducs et les États de Bourgogne ont marqué l’histoire des vinsde cette région, rappellent que Dijon est une grande villeviticole.

    DIJON, TERRE DE VIN…C’est le titre d’un magazine que France 3Bourgogne a diffusé le 24 avril (Pourquoichercher plus loin sur http://france3-regions.francetvinfo.fr). C’est aussi celuid’une visite guidée que propose l’office detourisme, chaque jeudi. Une occasioninédite de découvrir l’histoire viticole deDijon, par un passage dans les lieuxincarnant le mieux la présence du vindans la ville. La visite s’achève par unedégustation… Un excellent préambule àla découverte de la route des grands crus,en attendant l’ouverture de la Citéinternationale de la gastronomie et du vinà l’horizon 2018 !www.destinationdijon.com

    VIN ET PATRIMOINESE MARIENT AU CŒUR DE DIJON

  • CES DERNIÈRES SEMAINES, LES BALUSTRES ENTOURANT LA PLACE DE LA LIBÉRATION,PUIS LES TOITURES DES GUÉRITES ET ENFIN LES TROPHÉES SURPLOMBANT LA PLACEÀ L’ENTRÉE DE LA RUE VAUBAN ONT FAIT L’OBJET D’UNE OPÉRATION DE NETTOYAGEÉCOLOGIQUE QUI LEUR A RENDU TOUTE LEUR SPLENDEUR. DANS LE CADRE DE CESTRAVAUX, UN ÉCHAFAUDAGE HABILLÉ AUX COULEURS DES CLIMATS A ÉTÉ DRESSÉ.

  • DES MOTS DE QUARTIER

    28 DIJON MAG mai 2016 - N° 290

    QUARTIERS CHEVREUL-PARC

    PARC DE LA COLOMBIÈREL’ENTRÉE RÉAMÉNAGÉE

    PETITE VILLE, QUARTIER OU BANLIEUE

    La commission de quartier Chevreul-Parc, dans le cadre de ses budgetsparticipatifs, a souhaité réaménager l’entrée du parc de la Colombière,lieu de promenade très prisé des Dijonnais. Le but était de mettre envaleur cette entrée, de dégager la vue sur ses belles grilles et façades et deremédier à l’envahissement anarchique des véhicules, tout en conservant unepartie de la place dédiée au stationnement.Le projet prévoyait de laisser la part belle aux promeneurs et d’agrémenter cetteentrée d’une œuvre d’art, tout en respectant les contraintes d’un site classé. Aprèsplusieurs années ponctuées de problèmes à résoudre (appels d’offres, artistes,propositions d’œuvres), ce projet a enfin vu le jour après le choix d’une œuvre pro-posée par les artistes « A 4 Designers » et l’accord des Bâtiments de France.Remercions la pugnacité des membres de la commission de quartier et de saco-présidente, Colette Popard, pour les efforts déployés. Gageons que lesDijonnais apprécieront une entrée embellie, aérée et rendue aux promeneurs.Nadine Lanao - Habitante du quartier Chevreul-Parc

    Ceux qui habitent ici, ceux qui travaillent dans les bureaux, commerces et services

    publics font la diversité de ce quartier. Une architecture variée s’offre au regard, avec

    le château de Pouilly, place d’Amérique, le centre catholique Decourtray, dont la

    toiture ressemble à un « toboggan », la place Granville, le Zénith, la Vapeur, le centre

    commercial, les écoles mais aussi les immeubles et maisons individuelles. Près du

    château, les lieux où se sont déroulées les batailles de 1871 sous le commandement

    de Garibaldi pour défendre Dijon de l’assaut des Prussiens restent méconnus des

    Dijonnais(es). Le château de Pouilly est, lui aussi, chargé d’histoire et de mémoire.

    Les espaces verts ont été préservés avec, au nord, le parc de la Toison d’Or, à l’est,

    le bois du ru de Pouilly, à l’ouest, le Suzon, sa promenade et le jardin japonais. De

    nombreux espaces et lieux publics ont des appellations à connotation historique

    ou républicaine : place Marie-de-Bourgogne, place de la France libre, lycée

    Charles-de-Gaulle, rue de la Marseillaise, rue des Volontaires, rond-point de la

    Nation, carrefour de l’Europe…

    On y trouve aussi l’avenue la plus courte de Dijon. Elle porte le nom du général

    Kellermann, qui a remporté la bataille de Valmy. Tous ces lieux sont reliés à la place

    de la République au sud et au quartier Valmy au nord par la ligne T2 du tramway.

    Voilà le quartier dans lequel je vis. Venez le découvrir, vous ne le regretterez pas.

    Benoît Guénin - Habitant du quartier Varennes, Toison d’Or, Joffre

    Le quartier de la Toison d’Or est souvent

    associé au centre commercial ou nommé

    par certains « banlieue ». Mais il est bien

    plus que cela : il est lié à l’histoire de

    Dijon. Son nom n’est pas anodin.

    C’est celui de l’ordre de chevalerie fondé

    par Philippe le Bon en 1430.

    QUARTIERS UNIVERSITÉ

    FAIRE-PART DE NAISSANCEL’association des habitants du quartier Université de Dijon

    vient de naître. Son but est de créer du lien, de favoriser la

    mixité et les échanges entre tous les habitants de ce vaste

    quartier, qui s’étend de Montmuzard au boulevard de

    l’Université. Venez nous rejoindre pour participer à l’orga-

    nisation d’un premier temps fort, la fête du quartier prévue

    le samedi 10 septembre prochain en fin d’après-midi et qui

    se poursuivra en soirée par un grand bal populaire sur