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Différents types de plaies et intérêt dans la prise en charge
Isabelle Fromantin, Infirmière – PhD – Unité Plaies et Cicatrisation
INTRODUCTION
2 types de plaies
Plaies aigues - cicat < 6 sem
Post op, traumatiques, brûlures, …
Plaies chroniques - cicat > 6 sem
Ulcères, escarres, plaies du pied diabétiques, plaies
tumorales, …
Evolution dépendante du contexte
Présence de facteurs de retard de cicatrisation
Possibilités de corriger ces facteurs (diagnostics, traitements,
connaissances, volonté patient – soignant, …)
Situations particulières (palliatives, précarité, ...)
Les facteurs de retard de cicatrisation
Vasculaires (hypoxie ou anoxie)
Métaboliques, apports nutritionnels inadaptés (diabète, baisse
des apports nutritionnels)
Déficit immunitaire (neutropénie, corticoïdes, chimio)
Infectieux, biofilm
Médicamenteux & divers (antiseptiques au long court,
radiothérapie, …)
Tabac
+/- Mécaniques
MULTIDISCIPLINARITE
PRISE EN CHARGE GLOBALE
Les pansements – principes
Cicatrisation milieu humide – sauf
exception*
Favorisent: détersion, bourgeonnement,
épidermisation
Complémentarité cicatrisation dirigée &
chirurgie
Qualité de vie (absorption, non traumatisme, ...)
Milieu humide Milieu humide +
imprégnés Mécanique (Thérapie
par Pression Négative)
* Ulcère artériel en absence de revascularisation, bottes kaposiennes, ...
Les pansements – milieu humide
hydrogels
Gel, irrigo-absorbant
Hydrocellulaire
Mousse, super absorbant
Alginate, fibre de CMC
Absorbant, drainant
Pst vaselinés
Interface, tulle
Charbon
Adsorbant d’odeur
Compresses absorbantes
Absorbant
Hydrocolloïdes
Absorbant qui se gélifie
Les pansements, produits - antimicrobiens
Large spectre
Solutions, crèmes
PHMB, Ag
Pansements
Anti biofilm
Solutions, gel, psts
VAC® Ulta
TPN + Instillations
Sorbact®
Hydrophobe
Antibiotiques
Gel, solution inj
Miel
Pst, pot
Asticots
Bio gaz
Cicatrisation.info
Le diagnostic clinique
Pus – défaut de soins Biofilm
Abcès sur escarre Infection - granulation
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Les prélèvements: de la pratique au laboratoire ….
Laver, débrider avant de prélever
Comprendre les limites du
prélèvement (ex: écouvillonnage,
biofilm)
Renseigner les demandes (objectif(s),
particularités, sites)
Analyser les résultats selon la clinique (+/- CRP,
PCT, imagerie)
INTERET D’UN LIEN FORT
CLINICIEN & MICROBIOLOGISTE
Les traitements locaux - controverses
Laver / doucher / drainer vs désinfecter (une valse à 3 tps, 4 tps, 5 tps, ...)
Soins propres vs soins stériles en post chir
Biofilm visible vs invisible
Colonisation critique, mythe ou réalité? (>105 CFU/g )
.....
Réponses: un « entre-deux », une réalité clinique évoluant dans une
processus dynamique et complexe. Une plaie, son hôte et son contexte
Confusions entretenues par : le manque de formation, les clivages entre disciplines,
les termes (ex: solution de lavage & antiseptique, détersion), in vitro / in vivo, aigue /
chronique, manque de preuves, ...
Oxydo réduction (aéro / ana facultatif)
Synergie – Virulence – Sécrétions enzymes et toxines
COVs
Des situations et un processus complexe ....
Dans un contexte socio-économique difficile
Déremboursement (ex: pansement à l’argent)
Non remboursement – faute de preuves (ex: anti-biofilm)
Réduction de l’offre (ex: sets de soins plaies chroniques)
Confusions (ex: prescriptions infirmières, nomenclature DM)
Economies: structures, patients, ...
Rester pragmatique
Evaluer (plaie, fistule, contact os, ....)
Laver, débrider, drainer
Accélérer tant que possible la fermeture de la plaie
Plaie aigue: décontamination + désinfection (soin stérile)
Plaie chronique: décontamination + traiter localement, sur 8-
10j si 1ers signes infectieux (soin propre - stérile si risque
infectieux élevé)
Si suspicion biofilm: détersion 1X/j + antiseptique ou
antibiofilm
Si infection avérée (loco-régionale, générale): ATB
CONCLUSION
Difficulté à évaluer et anticiper le risque infectieux compte tenu du caractère
multifactoriel et évolutif de chaque situation
Importance de traiter à bon escient, en ayant conscience que toute
intervention active (antiseptique, antibiotique), même ciblée, risque de
perturber un cycle dont on ne maîtrise pas tous les paramètres
Nécessité de travailler ensemble (clinicien & microbiologiste)
A mener: études translationnelles, cliniques et R&D pour améliorer les
connaissances (ex: biofilm) et développer des produits capables de
contrôler la flore bactérienne sur une plus longue période