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Promotion du festival

Préparatifs

Installation

L E F E S T I V A L D I M E Y À N O G E N T D U 4 A U 7 M A I

Festival Dimey à Nogent (52) : 16ème édition du 4 au 7 mai. Souvent attiré par la programmation, j’y retourne

cette année (et pourtant ce n’est pas à côté de Toulouse !). J’y retourne car j’ai trouvé un festival convivial

avec une programmation de grande qualité, une superbe ambiance, de mémorables découvertes artistiques et

de belles rencontres humaines.

Un festival-hommage ayant évolué avec les années, sans grande vedette médiatique, mais avec un grand

travail de programmation qui met en valeur des artistes de qualité souvent à découvrir. Cette programmation,

souvent originale, permet d’apprécier des artistes que l’on ne voit pas forcément dans tous les

festivals. Comment s’organise une journée au festival Dimey ? Le soir, deux concerts puis la 3ème mi-temps à

côté du bar ; avant un repas peut être pris en commun avec les festivaliers, les artistes et les organisateurs.

Mercredi 4 mai, ce sera le plaisir de revoir Les Flow : la voix écorchée puissante et prenante de la chanteuse,

les thèmes souvent noirs, la tendresse qui pointe notamment quand le sujet de l’enfance est abordé. Et MAZO

(Mac Abbé et le Zombi Orchestra) groupe que je vais découvrir.

Jeudi 5 mai, Pierre Lebelage : son écriture qui démontre sa parfaite maîtrise de la langue, ses fines

mélodies, ses chansons malicieuses irriguées d’humour et de tendresse, et son album Babel un de mes

préférés de l’année dernière. Il se produira en trio avec violoncelle et guitare. Ensuite, Jean-Michel Piton

avecL’Homme de la Manche, son spectacle consacré à Bernard Dimey, arrivant logiquement à Nogent. Un

spectacle précédé d’une belle réputation.

Vendredi 6 mai, une programmation alléchante. D’abord Katrin Wadteufel, belle découverte du Printival il y a

deux ans. Cello woman, la femme violoncelle a délaissé le solo pour une prestation en duo. Puis Jérémie

Bossone que l’on ne te présente plus sur Hexagone. Un magnifique raconteur d’histoire, un interprète

impliqué et théâtral, une musicalité rock électrique.

Samedi 7 mai, encore une belle affiche originale : Les Didoudingues. Un spectacle que je cherche à voir

depuis sa création il y a deux ans. Un collectif d’artistes : Julie Rousseau, Marion Rouxin et Coline Malice pour

les femmes ; Hervé Lapalud, Eric Frasiak, Gilles Roucaute, Davy Kilembé et Laurent Berger pour les

hommes. Ces artistes ont mis en commun leurs voix et leurs talents particuliers de musiciens au service du

répertoire choisi pour ce spectacle. Et puis des artistes régionaux : Mam’zelle Suzie en fil rouge pour animer

les 3ème mi-temps et Joli Falzar, groupe haut-marnais qui jouera le samedi en extérieur.

Ce festival s’annonce bien et le public de Nogent ne va pas s’ennuyer. Si tu es du coin ou de passage, ne rate

pas ce festival !

Festival Dimey à Nogent (52) : du 4 au 7 mai

Dorothée Daniel

Spectacle jeune public

Yves Amour Pt Ass. Bernard Dimey

Anne-Marie Nédélec maire de Nogent, vice présidente du Conseil départemental

Jean-Claude Daniel Région

Inauguration

Festival Bernard DIMEY 2016, En avant…toutes !

Publié par Claude Fèvre sur http://chantercestlancerdesballes.fr

Festival Bernard DIMEY 2016, En avant…toutes ! (©Claude Fèvre)

4 mai 2016 – Inauguration du festival

avec Mam’Zelle Suzi (Géraldine Salmon) et ses invités, Dorothée Daniel… Centre culturel Robert Henry (Nogent -Haute-Marne)

Il y a des jours, des lieux, où l’on aimerait faire table rase de tout ce que l’on entend comme plaintes et inquiétudes, justifiées le plus souvent… juste le temps d’y croire encore ! Et si vous cherchez, amis de la Chanson, un endroit pour vous nourrir d’une énergie nouvelle, venez à Nogent ! D’ailleurs certains le savent depuis quelques années maintenant si l’on en juge par nos retrouvailles, nous qui venons parfois de loin, sans toutefois pouvoir rivaliser avec un certain Patrick Boez qui, tous les deux ans, abandonne quelques jours son île, St Pierre et Miquelon, et son émission que l’on ne saurait trop vous recommander http://www.patrickboez.com/jambon_beurre/.

Ici, il a suffi qu’un passionné, que dis-je, un fougueux, un amoureux du poète natif de Nogent, veuille arracher Bernard Dimey à l’oubli. C’est avec « pugnacité, entêtement » dira avec une tendresse amusée Mme le Maire, que Philippe Savouret, donna l’impulsion à ce qui devint au fil des éditions ce festival auquel nous tenons tant.

Non content d’avoir pérennisé l’événement, chaque année le président Yves Amour et son équipe apportent une nouvelle pierre à l’édifice. Cette édition a débuté mardi 3 mai avec le très jeune public, celui des enfants de Nogent, autour du spectacle de Dorothée Daniel. Il

paraît même que l’on y a parlé le langage des arbres et que le Roi de la Râloche, Papy

Théo et BoboA, ont semé leurs petites graines d’amour pour la Chanson, au point que

chaque soir une trentaine d’enfants seront là, en concert avec leurs professeurs. Espérons

qu’ils auront donné à leurs parents l’envie de les suivre !

Ici comme ailleurs, on concède aux discours d’inauguration. Mais outre le fait que personne

ne s’attarde abusivement à cet exercice, quel bonheur d’entendre Anne-Marie Nédélec,

maire de Nogent, parler d’une « folle parenthèse, d’un air de récré », du « Pass que l’on

prend à l’aveugle », parce que l’on est prêt à la découverte dont on savoure par avance la

qualité. Et bien entendu on aura deviné qu’il ne s’agit pas seulement de paroles, que

derrière cette confiance, se dessine une politique culturelle, municipale, départementale et

régionale. Ce qu’il faut à une dynamique associative pour travailler dans la sérénité.

Saluons sans complexe tous ceux qui contribuent à cette réussite là !

Dans le public on a pu croiser ce soir la jeune et jolie Reine de la cavalcade rassemblant

tous le deux ans la population nogentaise, aussi bien que le responsable de l’unité de

formation universitaire en alternance, s’enthousiasmant pour l’université à la campagne !

Une terre entre tradition et modernité.

Pour animer la « troisième mi-temps », ces instants de retrouvailles devenus légendaires,

auquel le festival ne pourrait plus se soustraire sans provoquer un soulèvement, on a fait

appel cette année aux « locaux ». Autour de Mam’zelle Suzi, de son orgue de barbarie et

de la voix enjouée qui va de pair, on entendra Anicet Seurre et quelques uns de la jeune et

fine équipe qui a réussi l’an passé le défi de se rassembler pour l’album Dimey Pluriel.

Au cours de cette fin de soirée, on a même pu entendre deux très jeunes garçons s’adonner

avec délectation au péché de chanson française, eux que tout prédispose sans aucun

doute à d’autres expressions musicales !

A Nogent, décidément, on se prend à rêver d’un monde enchanté…

Ninon Didelot reine de Nogent Le retour des Québécois

Pôle technologique

CHANSON FRANÇAISE

HOMMAGE (TRÈS) MÉRITÉ A PHILIPPE SAVOURET

En direct de Nogent.

Le Festival Bernard Dimey va commencer ...

Merci Philippe Savouret pour TOUT ce que tu as fais pour raviver la mémoire de l'auteur de "Syracuse" et la création du Festival Dimey ... .... comme souligné avec force et sous de vifs applaudissements durant l'inauguration de cette 16ème édition par le maire Anne-Marie Nédélec ce mercredi 4 mai au Centre Culturel Robert Henry. Oui MERCI PHILIPPE SAVOURET pour ce que tu as mené à bien pour Dimey à la médiathèque et au festival ET MERCI POUR TOUT CE QUE TU FERAS ENCORE POUR LUI ! L'aventure Dimey n'est pas finie pour toi, loin de là et tu mérites ÉVIDEMMENT une bien meilleure photo que celle-ci prise avec l'iphone ! Ce n'est que partie remise ... EFFICACE ALCHIMIE D'UN TRIO DE PIONNIERS

Je précise que la naissance de L'association Bernard Dimey résulte d'une belle alchimie entre trois pionniers : Philippe Savouret, Annie Roquis-Millet qui en fut la 1ère présidente et Daniel Manchin, qui en est toujours le trésorier. Comme raconté avec force détails sur le site du festival, tout a démarré de la RENCONTRE DE DEUX RESPONSABLES DE BIBLIOTHÈQUE ! "A l’origine, en l’an 2000, un duo : Philippe Savouret chargé de la médiathèque de Nogent et Annie Roquis-

Millet de celle de Biesles, partagent la même vision du développement culturel et ont conscience de

l’intérêt de lancer des opérations communes groupant ainsi les moyens financiers et humains avec le

concours des municipalités.

Ils créent "l’intermédiathèque" avant "l’intercommunalité" par des actions groupées sur un territoire élargi au canton de Nogent. Le duo a d’abord mis en place une manifestation à Biesles lors de laquelle ils rencontrent le troisième homme : Daniel Manchin, PDG d’une entreprise, amoureux de poésie, qui a découvert Dimey, en écoutant un texte sur les quais de la Seine, par hasard, lors d’un de ses nombreux déplacements professionnels". Telle est l'origine de cette association Bernard Dimey désormais présidée par Yves A Mour .

Albert Weber

TOUS LES DÉTAILS SUR LE SITE

http://festival-bernard-dimey.fr/Lassociation.html

Festival Bernard DIMEY 2016, Flow chante contre la peur

Publié par Claude Fèvre sur http://chantercestlancerdesballes.fr

Festival Bernard DIMEY 2016, En avant…toutes ! (©Domi Decker)

4 mai 2016 – Flow

avec Florence Vaillant (chant), et Etienne Abeillon (guitare) Centre culturel Robert Henry (Nogent -Haute-Marne)

Pour une première soirée, soirée d’ouverture donc, le festival Dimey fait fort, très fort ! Si vous pouviez encore vous interroger sur la pertinence de ce rendez-vous, sur notre enthousiasme affiché avant même qu’il ne commence, à l’issue de ce seul concert, vous seriez prêts à nous suivre jusqu’ici.

Sur une scène envahie par l’abondance de l’installation du deuxième plateau, arrive un duo, guitare chant. Du classique donc, du dépouillé ? Pas vraiment. C’est Florence Vaillant, dite Flow, accompagné d’Etienne Abeillon, un guitariste qui vous donnerait l’illusion qu’il est une formation orchestrale à lui seul. D’ailleurs il ne cesse pas de jouer, il est comme la trame, la couleur de fond de ce que Florence dessine à traits puissants. Sa guitare accompagne ses mots rageurs, vibrants d’authenticité, dits ou chantés. Il chante aussi.

Florence Vaillant arbore une silhouette délibérément « anonyme », asexuée, entendez par là qu’elle est vêtue d’un long sweat informe, d’un jean trop grand pour elle qu’elle remonte de temps en temps dans un geste presque enfantin, elle porte des grosses chaussures, une

casquette. Elle arrive en scène comme elle est nous est apparue au repas, l’heure

d’avant. Sa chanson Pouffiasse nous renseignerait un peu sur cette tenue. Pas

question de jouer avec ça, avec l’apparence. Elle est vraie, Florence, sans fard.

Aucune concession aux bienséances. Et tant pis, si elle se fait des ennemis ! Et c’est

avec cette carcasse, qui lui vaut d’être pris de temps à autre pour un p’tit gars,

qu’elle est en scène. Au fil des chansons son visage va s’éclaircir d’un sourire bon

enfant. Mais quel choc, cette Flow ! On ne sort pas indemne de ces chansons là

qu’elle assène comme coups de poing. Coups de sang, coups de blues.

Et ce dont elle nous parle abondamment, de sa voix brisée, après sa première

chanson Les seaux – une métaphore pour rappeler la quête de l’essentiel que l’on

gaspille – c’est de l’enfance. On ne peut pas ne pas la suivre sur ce chemin là.

« Les enfants qu’on abîme, ça fait des adulte super dangereux… Si tu veux faire mal

à un enfant, c’est facile, tu l’oublies… » Elle nomme Allain Leprest. On entend Brel

dans sa voix ou même Piaf parfois. Elle termine avec Shalom, une superbe chanson

qui dit l’aspiration à la paix…enfin ! Puis ce sera une invitation urgente à danser

contre la peur, avec tout notre bataclan… Les larmes viennent aux paupières.

La salle entière en frémit… l’émotion est palpable.

Applaudissements.

Premier jour

Se retrouver à Nogent

Une fois l’an, se retrouver à Nogent. On croise des têtes connues dans le hall du centre culturel et sportif. Les habitués du Festival Dimey, des nouveaux venus aussi et la cohorte des bénévoles qui s’active à quelques minutes de l’ouverture officielle. Le soleil est de la partie, les sourires sont sur les lèvres. Dans la grande salle, les artistes balancent gentiment. En cuisine Jean-Paul et son équipe s’affairent. Du côté du bar où a lieu, chaque soir, la troisième mi-temps chère aux festivaliers, ont s’active aussi. Bref, il règne l’agitation propre au festival. Chacun est à sa place, impatient d’entrer dans le vif du sujet. Ce sera chose faite au terme des discours inauguraux, rituel là-encore bien rôdé mais toujours apprécié. On s’est délecté des bons mots de Jean-Claude Daniel qui est venu réitérer le soutien de la nouvelle grande région ; on sait que, cette année encore, Anne-Marie Nédélec, mairesse de Nogent et fidèle parmi les fidèles, a pris son pass sans même regarder de quoi il en retournait «car on aime découvrir les artistes et on n’est jamais déçu» ; Yves Amour, président de l’association Dimey, a sorti, comme de coutume, une de ses chemises à fleurs dont il a le secret. Le décor est planté et la convivialité s’installe à l’heure de l’apéro, à grand renfort d’emmenthal et de rosette arrosés gaillardement du breuvage dont s’est délecté Dimey sans modération une bonne partie de sa vie de poète. Mam’zelle Suzi, fil rouge 2016, a pris le relais avec son orgue de barbarie. Premières notes guillerettes d’un début de festival qui devait réserver un premier temps fort d’entrée de jeu. On attendait Les Flow, on n’a pas été déçu. Cette petite nana-là est sur scène comme à la ville : authentique. Dégaine des gens de la rue (casquette visée sur la tête et sweat extra-large). Pas de chi-chi sur les apparences. A l’intérieur, il y a un cœur gros comme ça. Flow évoque les enfants, son enfance. Les guerres couvertes dans une autre d’avant. La fragilité de la paix. Sa paix intérieure parfois mise à mal. Sa sensibilité a fait mouche. Ce fut un moment de bonheur trop court livré par une grande dame de la chanson et par un excellent guitariste. Difficile, après ce moment de partage magnifique, de s’embarquer dans l’univers cadavérique de Mazo. Ces gars-là sont des instrumentistes talentueux, certes, mais le prêchi-prêcha du Mac Abbé manquait de vérité et de profondeur. On a vu des musiciens adopter des postures dignes des zombies d’un Thriller façon king of pop. D’accord ! Au premier rang, un spectateur s’est même fait baptiser, façon Mazo, au vin d’une étrange messe et s’en est visiblement beaucoup amusé. Pour apprécier Mazo, il fallait être sensible au troisième degré alors qu’on avait encore à l’esprit la belle simplicité de Flow.

Anicet Seurre

Mazo

Festival Bernard DIMEY 2016, Mazo fait son grand cirque

Publié par Claude Fèvre sur http://chantercestlancerdesballes.fr

Festival Bernard DIMEY 2016, Mazo fait son grand cirque (©Domi Decker)

4 mai 2016, –Mazo, Mac Abbé et le Zombi orchestra avec Julien Regnault (Chant,

Contrebasse) Quentin Delaplace (Claviers, chœurs) Clément Vincent (Guitare, chœurs)

Alexandre Vincent (Batterie, chœurs) Louis Paris (Trombone) Xavier Boutin (Saxophones),

Sébastien Minodier (Son) et Julien Bador (Lumières)

Centre culturel Robert Henry (Nogent -Haute-Marne)

Ils sont six en scène, un sextet complètement zombi, du moins, costumes, gestuelles, et surtout maquillages veulent ils nous faire croire à ce monde fantastique auquel bien entendu on n’accorde pas le moindre crédit. On joue volontiers à se faire peur et l’on sourit souvent de tout ces falbalas de Foire du Trône, côtés maisons hantées et trains fantômes. Le fond de scène ne déparerait pas dans un remake du Portrait de Dorian Gray.

Voilà donc une formation, autour de l’auteur – chanteur – contrebassiste qui a tout pour séduire les plus jeunes qui semblent avoir actuellement un goût prononcé pour ces figures d’Halloween et leurs déguisements diaboliques et morbides. Peau blanchie, yeux soulignés de charbon noir, bouches fendues ou sanglantes… Tout y est.

Louis Paris et Xavier Boutin aux cuivres accomplissent d’ailleurs un fascinant duo. Sans jamais relâcher leur gestuelle entre folie et handicap. Ils parviennent ainsi à jouer de leur

instrument dans les positions les plus invraisemblables. On se sent happé par leur

prestation.

Toutes les chansons sont interprétées avec la même énergie, au rythme puissant

d’une batterie omniprésente, sans répit, sans décélération au point, peut-être, de

lasser ou fatiguer le spectateur. Ou tout simplement de prendre le risque de perdre

l’effet recherché.

Avouons, on passe un joyeux moment, emporté dans le tourbillon du Zombi

orchestra et dans les lumières qui l’accompagnent. Côté textes, on comprend

assez vite qu’ils reposent sur le principe du contre pied de tous les bons principes,

des valeurs, qui régissent notre vie en société.

Gare pourtant ! Tout n’est sans doute pas un jeu ! Depuis que je vends, par

exemple, vous donne le filon pour ne plus être pauvre… vente d’armes ou de

drogues, vous avez le choix ! Alcool est un hymne à ce breuvage d’une efficacité

redoutable pour vaincre vos maux, et La fabrique des monstres, le plus sûr

précepte éducatif. Un stage d’été peut suffire pour votre progéniture mal élevée !

Et que dire de L’Amour ? « C’est un truc de pédé », alors mieux faut s’en tenir

éloigné, n’est ce pas ?

Ce groupe ne manque pas de créativité, comme le démontre le livre disque qu’ils

vendent à la sortie du concert. En scène il joue avec tous les effets pour peu qu’elle

soit assez grande pour accueillir leur grand Circus, un spectacle total comme la

chanson sait parfois s’en offrir.

Diable (!!) il n’est pas encore né celui qui saura donner la définition de cet art

polymorphe qu’est la Chanson. Démonstration faite ce soir à Nogent. https://www.youtube.com/watch?v=AVgMeRWuTt0&feature=youtu.be&t=3m42s

Les expositions

Le Pythagore toujours présent avec la quantité et la qualité d’ouvrages présentés , des documents exceptionnels!

Cette année on accueille Jean-Yves Coissard et son impressionnant stand de vinyles et CD. Il y a matière à assouvir bien des envies

Les festivaliers visitent un endroit incontournable : le musée de la coutellerie

Festival Bernard DIMEY 2016, Jean-Michel Piton cœur ouvert pour Dimey Publié par Claude Fèvre sur http://chantercestlancerdesballes.fr

Festival Bernard DIMEY 2016, Jean-Michel Piton cœur ouvert pour Dimey (©Droits réservés)

5 mai 2016, L’homme de la manche, Divertissement poétique à travers l’œuvre de Bernard Dimey (Nogent -Haute-Marne), Jean-Michel Piton (interprétation, musique), Nathalie Fortin (piano), Bertrand Lemarchand (accordéon, percussions) Quand s’installent Nathalie Fortin au piano, Bertrand Lemarchand aux percussions, dessinant ainsi un espace sonore, où « l’homme de la manche » s’installera, une voix nous parvient des coulisses. Haute, profonde, vibrante, intelligible voix. Elle envahit soudain la salle entière. C’est une prière qui s’élève à Ste Sara, la « sainte de pierre noire », invoquée par celui qui se sent « noir de l’intérieur »… C’est donc dans une atmosphère quasi liturgique que s’ouvre ce spectacle. Elle appelle à l’élévation et nous n’échapperons plus à cette puissance là. Il s’agit bien de cette dimension dans ce spectacle. Par le choix des textes, il nous transporte au bord du vide, aux limites de la vie, aux portes de l’au-delà. Seul échappatoire, la fréquentation d’« amis très chers, pour échapper un peu à l’époque où [il ] vit ». Ils ont pour prénoms Honoré, Victor, Alexandre… Peut-on imaginer plus bel hommage à la littérature ? La silhouette massive de Jean-Michel Piton, le visage encadré d’une barbe fournie et de cheveux blancs tombant sur les épaules apparaît côté cou… Mi - clochard, mi - ermite, il avance à pas très lents. Il enchaîne les textes qui font écho étrangement à nos vies, vie collective comme vie intime. Il est question de l’enfance perdue, paradis de ses douze ans, des musiciens des rues, rois de la romance, définitivement disparus. C’était beau, ce temps là. « Nous le regretterons longtemps ». Mais on n’échappe pas à sa condition d’homme qui marche sur deux pattes. On a juste le choix de devenir féroce ou pas… Dimey, lui, n’aura jamais ce talent d’être féroce.

Le festivalier connaît ce soir une expérience singulière : réentendre certains textes mis en scène l’après-midi même, comme la chanson Mimi ou Châteaux d’Espagne et surtout Je vais m’envoler que Jean-Michel Piton s’amuse à transporter du côté du rap, procurant ainsi une respiration, un instant de franche comédie. Ainsi on approche cette magie du spectacle vivant qui ajoute au texte sa part charnelle de voix, de gestes, de rythmes, de tonalités. Chaque interprète peut ainsi offrir sa re-création, sa « lecture » multipliant sans fin la portée de beaux vers. Jean-Michel Piton a choisi une certaine grandiloquence, la tentation de la tragédie très éloignée des bars et du Beaujolais où certains seraient tentés d’enfermer ce répertoire poétique d’une exceptionnelle richesse. Approcher ainsi les textes de Dimey c’est être confronté à la tragédie de notre humaine condition, entraînée inéluctablement vers sa fin. Dimey était clown à sa façon. « Les rires, ils sont frigorifiés » mais aujourd’hui encore, même s’il est « parti faire le con chez les anges », il nous « vend du paradis » quand on le chante, quand on le met en musique, quand on le déclame avec force comme Jean-Michel Piton ce soir.

Deuxième jour

PITON s’est envolé

C’était une grande soirée avec du grand Piton, du grand Dimey. Les deux artistes sont liés à la vie, à la mort. Jean-Michel Piton a réussi un tour de force en convoquant Dimey pour le plus grand plaisir des amoureux du poète de Nogent qui se sont pressés dans la grande salle du centre culturel. Ils l’attendaient les «Dimeytistes» ce rendez-vous là. Ils n’ont pas été déçus. Piton, voue un véritable culte au plus prolixe des paroliers de Montmartre. Il a su puiser et assembler quelques-uns de ses plus beaux textes en trouvant le bon fil conducteur. Il en livre sa vision à lui, écorchée, sensible au possible, émouvante. On traine dans les bas-fonds de l’âme, là où peu se risquent vraiment. Au contact des clodos magnifiques qui s’inventent un monde où l’humanisme règle en valeur absolue. La tendresse des sentiments et la force des mots de Dimey ont trouvé leur meilleur ambassadeur. Piton s’est envolé hier et le public avec lui. Auparavant, Pierre Lebelâge est arrivé et reparti… sur la pointe des pieds. Ce petit gars de la région de Perpignan écrit très bien. Une dentelle d’une finesse rare, c’est évident. Musicalement, c’est irréprochable. Vocalement, ça chante juste aussi mais, car il y a un mais : il manquait un petit supplément d’âme pour que Lebelâge embarque le public de Nogent. Ce supplément-là, le Petit théâtre d’Ernest l’a trouvé au plus profond des textes de Dimey, en après-midi, dans La cave à Bernard. Un beau moment plein de sens.

Anicet Seurre Musicorama

Festival Bernard DIMEY 2016, avec Dimey franchir la muraille

du songe Publié par Claude Fèvre sur http://chantercestlancerdesballes.fr

Festival Bernard DIMEY 2016, avec Dimey franchir la muraille du songe (©Claude Fèvre)

5 mai 2016, Le bistrot d’Alphonse, textes de Bernard Dimey mis en scène par Patrice

Guillaumet, interprétés par la compagnie le Petit théâtre d’Ernest, avec Patrice Guillaumet,

Anne-Marie Boussange – Diaquin, Calogero Di Maïda, Gilles Grateau, Claude Lecarme.

Médiathèque Bernard Dimey (Nogent -Haute-Marne)

A Nogent, l’ombre de l’auteur Bernard Dimey s’invite au festival. Une exposition retrace son magnifique parcours dans l’univers de la Chanson, un portrait, figure tutélaire en noir et blanc trône dans la belle salle de spectacle. Dans la mémoire de festivaliers fidèles, le poète sème encore ses mots d’homme sensible, tendre et généreux… Il n’est pas seulement le nom accolé à d’autres noms plus célèbres que le sien. D’ailleurs il est de bon ton de chanter une chanson de Dimey quand on est invité dans la programmation. C’est signe de respect élémentaire. L’équipe organisatrice a, depuis toujours, le souci de mieux le faire connaître car l’œuvre est immense. Cette année il a invité deux spectacles pour cette transmission, et le public attend ce moment là avec impatience, curiosité et exigence. Jouer, chanter, dire du Dimey à Nogent, ce n’est pas rien ! Le petit théâtre d’Ernest dans « la cave à Bernard »,

par le PETIT THÉÂTRE D’ERNEST

« Le bistrot d’Alphonse »

Dans la petite salle voûtée d’une soixantaine de places de la médiathèque, le festival a programmé dans l’après-midi un spectacle théâtral, joliment baptisé Le bistrot d’Alphonse. C’est une commande à des amis qui se sont prêtés volontiers au jeu. Le défi donne prétexte à dire les textes dans un dialogue qui ne manque pas de pittoresque. Du Dimey, rien que du Dimey ! Savoureux, il va sans dire. Le décor est attendu – ce serait même irritant- le bar et ses incontournables guéridons, les verres de rouge ou de blanc, le calva… Bien entendu on sait que le poète champenois est aussi plus sûrement le poète montmartrois. Celui qui a côtoyé le monde interlope de la Butte ; celui qui a écrit « Ivrogne et pourquoi pas », un texte qui colle désespérément à son œuvre. On ne sait trop pourquoi on aurait envie de l’arracher à ce décor… On concède donc d’abord à ce qui devient une tradition, à des personnages typés : autour d’Alphonse le patron tendrement attentif à chacun de ses clients, le vieux, simplement nommé Pépère, qui regarde sa vie, celle des autres avec sa philosophie d’homme à qui on ne la fait plus, et qui ne quitte pas sa chaise, attitrée sans doute, comme l’huître son rocher, le « jeune » veuf, Nanar, un peu moins écorché que les autres, surtout fier de son goût pour la bouteille, partagé entre inquiétude et admiration pour sa sœur Mimi, pour son cul surtout, une fille de joie « les miches en or, le cœur en papier »…Et surtout, surtout il y a Bébert… C’est par ce personnage et la connivence de Mimi, la tendre putain, que tout bascule. Bébert est affalé sur sa table avant même que commence le spectacle. Au fil du texte il émerge de son état d’égaré dans les paradis artificiels… On découvre son rêve quand, silhouette dessinée par Folon, il écarte les bras, emporté par les notes aériennes des accordéons de Motion Trio qui s’élèvent – joli choix, vraiment ! – Le texte superbe de Je vais m’envoler vous serre le cœur. Et c’est à ce moment là qu’entre Mimi, son alter ego en rêves, avec qui il entretient un lien douloureux, subtil. Le spectacle bascule alors vers des espaces inattendus, ceux de la poésie… avec Les trains, tout ce qu’ils inspirent aux protagonistes de cet huis clos. D’ailleurs Bébert répète inlassablement : « J’aime pas les trains »… Avec Mimi, il aimerait échapper à cette vie dans laquelle il s’enlise : Mimi, fais-moi plaisir, même si t'aimes pas l' musette/ Appelle ça du folklore et tu l' regretteras pas/ Allons-y samedi soir car ma petite guinguette /Si on attendait trop, j'ai peur... qu'on la retrouve pas. Alphonse alors évoque les Auvergnats, « voyageurs superbes », leur épopée d’exilés à la capitale avant que Bébert ne s’échappe dans l’évocation d’un passé déchiré, comme l’est sans doute son être profond…fille ou garçon ? Qui saura ? … Et ça, ce n’est pas forcément facile à vivre ! « J’ai vampé l’colonel et j’l’ai tout compromis ! / Il m’écrivait des lettres où qu’i m’parlait d’mes fesses / On a dû le déplacer, d’ailleurs, pis moi aussi…. » On l’appelait Zizi… Au bout du compte, pour vivre, survivre chacun se construit ses châteaux en Espagne. Mais où sont-ils vraiment ?

Le spectacle se referme sur Pépère, assis sous le réverbère méditant sur sa mort à venir, comme la nôtre : « Ma mort ne sera pas un drame… je n’étais pas un pharaon… J’aimerais tant voir Syracuse… ». On se sent plein de larmes. Et c’est beau et bon.

https://www.youtube.com/watch?v=Fdk1huhESS

Festival Bernard DIMEY 2016, avec Katrin Waldteufel le bonheur

existe

Publié par Claude Fèvre sur http://chantercestlancerdesballes.fr

Festival Bernard Dimey 2016, avec Katrin Waldteufel le bonheur existe (© Hervé Suhubiette)

6 mai 2016 – Cello Woman Plugged Katrin Waldteufel (violoncelle, chant) Bastien Lucas (guitare, clavier, looper, chœurs) Christophe Moschkovitch (création lumière et son)

Centre culturel Robert Henry (Nogent -Haute-Marne)

Cello Woman et Mr Cello sont complémentaires : elle lui chante des mots, il lui joue des notes. Mr Cello, qui se prononce « tchéllo » (il est très sensible à la prononciation) c’est son violoncelle !!!

Comme son nom (ne) l’indique (pas) Cello Woman chante en français !

Cello Woman est chanteuse-violoncelliste comme certains sont plombiers-chauffagistes… Dans son univers elle débauche les baignoires et console les chaudières en panne…

Elle est tombée dans la musique très jeune car l’un de ses aïeux, Emile, fut grand compositeur de valse, tandis que l’oncle de celui-ci était professeur de violoncelle à Strasbourg.

Katrin’ alias Cello Woman s’entoure aussi de vrais gens comme Gilles Roucaute et Zed van Traumat pour la co-écriture des textes, Johanne Mathaly pour l’apprentissage des arrangements, Bastien Lucas présent sur scène dans le nouveau spectacle Cello Woman Plugged.

Comme des chansons continuent de naitre et pour leur permettre de s’épanouir

Cello Woman a eu envie d’intégrer une fraternité-chansons comme Les frères de la

côte.

Les Frères de la Côte

Sur la scène trône un violoncelle en majesté. Il suffit à créer le désir, l’appétence… Ecouter cet instrument qui possède tant de talent pour charmer, ensorceler… Alors

quand on vous annonce une « femme violoncelle », votre imagination vous dessine

déjà des îles où déposer vos rêves…

Le concert commence par la déclamation en coulisses du texte superbe de Bernard

Dimey Les enfants de Louxor, délicatement accompagné d’une guitare électrique

qui s’est faite pudique devant la beauté des mots. On s’installe confortablement dans

son fauteuil. Ça y est, on est prêt pour l’envol.

Katrin Waldteufel entre en scène, petite femme menue, sobrement vêtue de noir,

avec juste ce qu’il faut de fantaisie pour capter votre attention : chanteuse aux pieds

nus, un petit plumet sur la tête, ou plutôt une mèche de cheveux qu’elle a dressée

sur son front et une grosse fleur rouge au-dessus de l’oreille. C’est joli. Bastien

Lucas l’escorte, à la guitare électrique, ou au clavier, se pose à distance

respectueuse du duo femme-violoncelle. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

Le plus souvent Katrin joue du violoncelle debout. Ce n’est pas un détail. Elle

s’impose ainsi à notre regard comme amarrée à son instrument, son compagnon,

son maître… Lequel des deux dicte à l’autre ? Allez savoir.

On pense inévitablement à une femme-piano et à ses « délires interplanétaires », à

Barbara… C’est une histoire singulièrement intrigante que cette relation à

l’instrument. Alors, oui, il se joue là, l’histoire d’une femme et de son violoncelle… On

pense même qu’il devrait avoir droit, au cours du voyage, à un moment rien que pour

lui, quelque chose comme une suite de Bach.

Dans ses chansons Katrin s’impose d’abord comme celle qui sait dire non, et dira

oui, peut-être à la fin… mais par amour seulement ! Il est question aussi de

séparation, d’attente, de clics et de clacs, de mer qui a mangé la plage, d’une grand-

mère qui laisse tout faire – à condition de ne pas toucher la photo de papi ! – du

vernis qui craque sur la peau des garçons, d’un marchand de souvenirs, d’un père

absent où le violoncelle dit sa colère, d’un reggae pour te dire, mon petit, Quoique tu

dises / Quoi que tu fasses / Personne ne vivra à ta place… d’un aveu tendre « je ne

veux pas te perdre »…Et pour finir d’un merci généreux au public. C’est frais, c’est

léger. On aime cette chanson là qui a des airs d’enfance, des allures de comptines à

fredonner en partant.

Quand Katrin revient en rappel pour chanter L’affiche rouge, assise cette fois, le

violoncelle contre son buste, on devine qu’elle peut aussi – en oubliant les jeux

offerts par les boucles du sampler – ponctuer son spectacle d’instants plus sobres

et plus profonds. Très loin du titre anglais du spectacle-un peu dissonant- on

emporte le souvenir charmant d’une femme-violoncelle qui nous a offert une bien

jolie part de bonheur.

Jérémie BOSSONE

Cello-Woman

Les festivaliers ont la possibilité de se restaurer sur place, avant les spectacles et de côtoyer les artistes

Joli Falzar

Maisons de retraite de Nogent

Les fameuses 3e mi-temps

A Daniel

Festival Bernard DIMEY 2016, Les Didoudingues, Y a d’l’amour dans l’air

Festival Bernard Dimey 2016, Les Didoudingues, Y a d’l’amour dans l’air (© Patrick Boez)

7 mai 2016 – Les Didoudingues Avec Hervé Lapalud, Laurent Berger, Coline Malice, Erik Frasiak, Gilles

Roucaute, Davy Kilembé, Julie Rousseau, Marion Rouxin

Centre culturel Robert Henry (Nogent -Haute-Marne)

Chanson française ? Chanson francophone ? Chanson de qualité ? Chanson vivante ? Chanson peu médiatisée…? Qu’importe l’appellation ! Qu’elle vous fasse vibrer, rire ou cogiter, là est l’essentiel pour Di Dou Da, Association Artésienne des Amoureux de la Chanson et du Spectacle Vivant.

En juin 2014, à l’occasion des dix ans du Festival Faites de la Chanson, l’association a souhaité réunir des artistes accueillis dans ses cabarets découvertes. Lors de cette soirée qui devait être unique, quelque chose s’est passé, d’espéré et d’attendu à la fois, sur la scène et dans le public. Il était évident que l’aventure ne saurait s’arrêter là. Ainsi sont nés « Les DiDouDingues », d’une envie de partage, de la curiosité de l’autre pour l’un, de la complicité de l’instant, de la fragilité du moment et de l’envie de défendre collectivement des propos singuliers.

http://roucaute.wix.com/lesdidoudingues

Pouvait-on imaginer plus belle façon de terminer ces quatre jours de festival déjà nourris d’intenses émotions ? Retrouver sur la même scène, pour deux heures de spectacle, la fine fleur de la chanson d’aujourd’hui, c’est cadeau inestimable !

Huit noms qui déclinent chacun un univers singulier, se trouvent rassemblés par la volonté initiale de Di Dou Da qui confie à Hervé Lapalud le soin de composer une équipe capable de répondre au défi : on échange, on accompagne, de guitares en kora, de mélodica, en piano, de percussions en accordéon diatonique. On dit ses joies et ses colères, sa fantaisie, sa tendresse, son bonheur d’être

là… Simplement à l’écoute de l’autre, des autres, et pour ce public sans qui plus rien n’aurait de sens. La scène ressemble à un grand bric à brac d’instruments reposant sur des tapis. Des plantes vertes, des petites lampes, jaunes et rouges, des chaises, des bancs habillés d’étoffes où les musiciens chanteurs s’installeront comme dans l’intimité de leur salon. C’est la kora et la voix d’Hervé Lapalud qui ouvrent le bal, isolé dans un faisceau de lumière… « Si tous les gars du monde voulaient se donner la main…Si toutes les voix du monde s’invitaient ». A défaut de tous les gars du monde, on aura trois filles et cinq gars. C’est déjà ça ! Chacun lance son invitation à sa façon… On les suit sur leurs « îles », plus ou moins belles et vertes, parfois c’est tout petit, parfois même c’est nulle part, sous un pont, comme le chante Laurent Berger… Eric Frasiak traine sa guitare, Coline Malice son accordéon et Julie se met au piano, et Davy Kilembe ponctue nonchalamment à la basse. On entendra clairement Davy Kilembé rappeler à ses concitoyens qu’il est bien d’ici, de ce pays, relayé par Marion Rouxin qui en appelle à ses « racines de là et de là et d’ici… ces racines qu’ [elle] laisse envahir [ses] taillis. » Quand Gilles Roucaute entonne « j’ai voté Front National pour la première fois », que Davy Kilembé met sa fantaisie dans ce texte terrifiant, la parole combattante fait mouche. Tout comme celle de Coline dessinant sur sa peau le mot « Touchée », ou les voix des trois filles alternant le texte coup de poing d’Anne Sylvestre : C’est juste une femme. L’actualité brûlante viendra même les réunir tous pour un moment de parole citoyenne avant qu’ils ne se remettent très vite à chanter, nous laissant à nos questions. Quand les mots sont-ils les plus efficaces ? La chanson d’Eric, Monsieur Boulot, pourrait-elle jouer son rôle si on la laissait courir dans les rues, sur les places, dans les « Nuits Debout » ?

Allez, revenons vite à l’amour, à ces mille et une façons de le dire, de le partager… Hervé Lapalud chante les potes qu’il ne faudrait surtout pas s’aviser de toucher, Laurent Berger en appelle simplement au désir, « un baiser, un frisson » pour la nouvelle année, à moins que ce ne soit plutôt pour celle qui attend toujours « celui qui peut dénouer les nœuds », là dans son ventre. Davy Kilembe rend un hommage appuyé aux femmes de tous les coins de la mappemonde. Pas besoin de starlettes de cinéma pour habiller les « pensées vagabondes ». Car « même si tout va de travers… y a d ’l ’amour dans l’air… »

Et ça se chante. Avec Joe Dassin, comme avec Jacques Brel. Il faut attendre la fin de ce concert pour entendre Les Didoudingues réunis, dans une version bouleversante des Marquises où la kora d’Hervé Lapalud offre son écrin. Et puisque cette fête nous est offerte dans le cadre du festival Bernard Dimey, écoutons le nous dire : « Le mal d’être tout seul, d’être perdu, a toujours fait mourir plus de monde que la peste… Garde moi ton amour, je ne veux rien de plus… » Avec ces Didoudingues, c’est sûr, Y a d’ l’amour dans l’air ! Il en faudrait peu pour que l’on y croie, par leur faute, définitivement. https://youtu.be/nt7UHbV64UM

F E S T I V A L D I M E Y : L E S D I D O U D I N G U E S P O U R F I N I R E N B E A U T É

Photo Chantal Bou-Hanna

Samedi 7 mai. Clôture du Festival Dimey, en Haute-Marne, avec Les DiDouDingues. Plus d’un an que

je cherchais à voir ce spectacle. Longue attente mais un résultat au-delà des espérances. Huit artistes

sur scène. Un superbe spectacle collectif. Une ovation debout à la fin du concert après quasiment

deux heures de bonheur. Allez je te détaille cette « troupe » : Hervé Lapalud, Frasiak, Davy Kilembé,

Laurent Berger, Gilles Roucaute (oui je sais j’ai commencé par les hommes, oh c’est pas bien mais je

les connais un peu plus les ayant tous vus en concert au moins une fois), Coline Malice, Marion

Rouxin, Julie Rousseau. Et sur scène : des guitares, un piano, un accordéon, un divan pour (re)poser

ceux qui ne chantent pas à un moment, des plantes vertes, des lampes et quelques autres

instruments.

Hervé Lapalud entre en scène et chanteSi tous les gars du monde « voulaient se donner la main » au son de sa kora. Le ton est donné : on va parler de fraternité. Les autres comparses entrent. Chacun interprète une chanson de son propre répertoire entouré par les autres, instruments ou/et voix. Allez je t’en cite quelques unes. Mon île déserte de Coline Malice, une malicieuse chanson sur le minimum (ou pas) à emporter, enthousiasme le public. Certains titres évoquent nos racines (D’ici de Marion Rouxin et le Petit Mouin avec Julie Rousseau), nos racines voire notre racisme pour Mon pays de Kilembé. Quand Gilles Roucaute chante J’ai voté Front National, Davy Kilembé s’approche de lui et vient montrer sa gueule et sa fantaisie « d’immigré » : la chanson n’en prend que plus de force. Toujours la fraternité quand Hervé Lapalud enchaîne avec Mes copains et son refrain repris en commun. On sent des copains sur scène. Ils vivent l’instant. Quelques blagues fusent. Puis Marion Rouxin lit un communiqué sur l’intermittence, chacun tenant une pancarte dont l’ensemble dit « C’est la direction qui est assistée, Déficit toi-même ». Et ils imagent le discours des intermittents par Quand les cigares… de Raoul de Godewarsvelde.

Un moment très fort : les trois filles reprennent Juste une femme d’Anne Sylvestre. Un couplet chacune avec une mise en lumière adaptée, et le dernier ensemble. Les titres rebondissent l’un sur l’autre, les univers et les répertoires se mêlent, reliés par le fil de la fraternité et de l’humanisme. Ils construisent un spectacle cohérent et créatif, original et enthousiasmant, émouvant et positif, dans lequel l’apport de chacun valorise le résultat collectif. On ressent une belle complicité, leur joie d’être sur scène. Et pour nous quel bonheur de spectateur ! Dans la deuxième partie, place aux chansons d’amour (une autre forme de fraternité ?). Pour la nouvelle année le titre de Marion devient duo au piano avec Laurent Berger

Photo : Chantal Bou-Hanna

Photo Chantal Bou-Hanna

Davy Kilembé chante Le cinéma avec le trio choral féminin reprenant les noms des comédiennes. Dans ce

concert, il est évident qu’il Y a de l’amour dans l’air (« même si tout tourne à l’envers tout autour ») comme le

chante Frasiak. L’un d’entre eux dira « Ce spectacle ce n’est pas vraiment un spectacle c’est un rendez

vous d’amour » avant que la troupe interprète, tous ensemble, un savoureux Salut les amoureux (de Joe

Dassin).

Lapalud vient – comme il dit – payer sa dîme à Dimey en reprenant le beau texte hommage

qu’il avait créé au même endroit deux ans plus tôt pour son concert solo. « La troupe » finira

par une chanson de Dimey, inconnue pour moi, et particulièrement bien choisie. « Le mal d’être

tout seul, le mal d’être perdu / A toujours fait mourir plus de gens que la peste / Donne moi ton

amour je ne veux rien de plus / Quand je suis dans tes bras je me fiche du reste ». En

rappel Les marquises,accompagnée entre autres à la kora et chantée par tous ressemble à un

moment magique. Ils viendront conclure, tous assis sur le bord de scène et a cappella, sur Les

philistins de Richepin et Brassens. Bon maintenant que je t’ai parlé du concert, évoquons un

peu la genèse de ce spectacle. La veille, entre les deux concerts du soir, j’ai échangé une

dizaine de minutes avec Hervé Lapalud et quelques DiDouDingues (Marion, Julie, Davy et

Laurent). Beaucoup de rires, de plaisanteries. J’ai senti entre eux cette chaleur, cette

complicité, ce plaisir d’être ensemble qui le lendemain illumineront le spectacle.

Voici ce que je crois avoir compris. En 2014, à l’occasion des dix ans du Festival Faites de la

Chanson, organisé par l’association Didouda, celle-ci qui, entres autres, organise chaque année

des cabarets découvertes, a souhaité réunir quelques uns des artistes accueillis auparavant. Ils

ont confié l’organisation de cette soirée à Hervé Lapalud.

Photo Chantal Bou-Hanna

Photo Chantal Bou-Hanna

Plutôt que présenter un concert-défilé où chacun viendrait chanter deux titres, il a eu l’idée de

construire un spectacle original. Il a choisi les 7 autres artistes parmi la trentaine proposée.

« J’ai eu carte blanche. Je ne connaissais que Laurent. J’ai écouté les chansons de chacun.

J’ai choisi pour construire un spectacle. S’accompagner avec les artistes présents ». Il a décidé

de prendre une palette de gens différents, de construire un spectacle original, où les artistes

eux-mêmes seraient musiciens pour eux et les autres. Le choix des chansons est une réussite

(et parfois il est allé chercher loin dans un répertoire), les titres se répondent, le choix des

instruments et des arrangements est une réussite. Cette soirée était prévue unique.

Les retours dithyrambiques côté spectateurs, et le bonheur d’être ensemble sur scène les ont

décidés de continuer l’aventure, de faire vivre Les DiDouDingues. « Depuis on a rejoué. A

Nogent, c’est le quatrième rendez-vous pour la 5ème représentation ». Ce mois-ci, ils seront

aussi au festival Aubercail le 24 mai. Et déjà une date est annoncée pour 2017.

Comme l’artiste en fin de concert, j’en arrive aux remerciements. Merci à l’association

DidouDa pour avoir été à l’initiative. Merci à Hervé Lapalud d’en avoir été l’architecte. Merci

au Festival Dimey d’avoir choisi ce plateau de 8 artistes (ah c’est beaucoup !), sans tête

d’affiche. Grand merci à ces huit beaux artistes pour ce moment de partage, de complicité et

de talent. J’aimerais avoir bientôt l’occasion de dire merci à toi programmateur pour continuer

à diffuser cette belle aventure artistique et humaine. Et de dire merci à toi spectateur pour

aller voir ce spectacle collectif et ensuite aller découvrir chacun des ces artistes dans leur

spectacle « perso ». Et merci à Chantal pour ces photos qui donnent envie d’aller au concert.

Photo Chantal Bou-Hanna

Coulisses du festival

Rangement

LE FESTIVAL DIMEY : VIVEMENT L’AN PROCHAIN !

LE FESTIVAL DIMEY : VIVEMENT L’AN PROCHAIN !

Bon d’accord, le festival est terminé depuis trois semaines. Mais les moments vécus restent très présents et l’envie de revenir l’an prochain déjà ancrée. Alors koikila de si bien ce Festival Dimey ? C’est un festival convivial avec une programmation originale de grande qualité, une superbe ambiance, de mémorables découvertes artistiques et de belles rencontres humaines.

Une programmation originale de grande qualité Photos Chantal Bou-Hanna Si j’ai traversé la France ou quasiment c’est que le plateau proposé était plus que motivant. Où peut-on trouver rassemblés sur quatre jours les artistes suivants ? Flow absente des festivals depuis longtemps, les Didoudingues qui en deux ans n’ont pas joué en dessous de la Loire, Katrin Wadteufel qui, elle aussi, ne voit pas trop le Sud Ouest depuis le Printival en 2013, Piton et son spectacle Dimey

Lebelâge en trio et Mazo, une découverte pour moi. Seul Jérémie Bossone passe assez souvent par Toulouse et alentours ces deux dernières années. Un plateau original mais surtout de qualité. Des artistes avec une forte personnalité, un univers particulier. Et un large panorama de la chanson du moment, que ce soit au niveau de l’expérience, du style ou de la formule : du duo plutôt intimiste au spectacle complet de Mazo (six sur scène avec décor) ou des Didoudingues (8 sur scène). L’organisation doit être remerciée pour ce grand travail de programmation depuis plusieurs années. L’an passé, les spectateurs ont pu découvrir par exemple les spectacles peu connus (mais que j’apprécie fortement) d’Anne Baquet, Gaelle Vignaux et Louis Noel Bobey .

Sur la programmation, j’ai déjà consacré des chroniques à deux des quatre grands moments de ce festival : au concert d’ouverture de Flow et au concert de clôture des DiDouDingues. Alors ici je vais te dire quelques mots sur les autres concerts. D’abord Jean-Michel Piton avec L’Homme de la Manche, un autre très grand moment. Ce spectacle consacré à Bernard Dimey, devait forcément faire un tour par Nogent. Mais tous les spectacles consacrés à Dimey n’ont pas cette force, cette qualité. Une véritable performance de chanteur-comédien, un tour de force tout en sensibilité et en humanité. Un Piton qui chante et dit. Qui incarne absolument son personnage. Il nous livre son Dimey, sa vision de Dimey, écorchée et émouvante. Un choix de textes marquants avec un fil conducteur tissé par le personnage joué. Une petite respiration avec Je vais m’envoler en rap (mais oui !) Nathalie Fortin au piano et Bernard Lemarchand à l’accordéon et aux percussions sont discrets mais apportent une présence musicale indispensable. Je ne suis pas un spécialiste de Bernard Dimey mais j’ai entendu ce soir-là beaucoup de textes que je connaissais peu et beaucoup que je ne connaissais pas du tout. On sort avec la certitude d’avoir vécu un moment de vie important, avec l’envie de lire ces textes et de continuer de découvrir Dimey. Et Piton ce soir-là est sorti avec une ovation debout de toute la salle. J’avais lu que L’homme de la manche était un nouveau spectacle créé en 2015. A le voir, je l’ai trouvé d’une forte maturité, d’une grande plénitude. Jean-Michel Piton, le lendemain nous dira qu’en fait c’est un spectacle qui a mûri au fil des ans et qui connaît désormais sa troisième mouture depuis… 1982. Il confirmera s’être intéressé à la face moins connue de l’auteur.

Photo Chantal Bou-Hanna

Et le lendemain, mon autre grand moment du festival, Jérémie Bossone que l’on ne te présente plus sur Hexagone. Un magnifique raconteur d’histoires d’écorchés, sa belle énergie en scène, une musicalité rock électrique, un interprète impliqué et théâtral et sa voix particulière. Je l’ai vu quatre fois ces quinze derniers mois et je l’apprécie de plus en plus. Il me semble qu’il arrive à une certaine plénitude. L’apport de son frère au clavier est indéniable : il apporte un socle musical, un appui et le duo est souvent en osmose. Je ressens également une plus grande maîtrise entre les chansons et même quand il arrive un ennui technique comme ce soir-là. Et puis quelle diversité ! De la ballade en solo à la guitare au rock électrifié en passant par des histoires-sagas (Le cargo noir, La tombe) et des portraits (Scarlett, L’Empire). Comme moments particuliers ce soir-là j’ai noté bien sûr Gottingen chantée en duo avec Coline Malice, et puis La vieille. Titre qu’il chante depuis longtemps, non présent sur l’album, et dont l’interprétation a évolué au fil des ans (Jérémie me dira après le concert qu’il avait enlevé ce titre de son répertoire scène et qu’il l’a remis à nouveau). Une prestation marquante qui sur la forme est bien sûr éloignée de celle de Piton, mais c’est tout l’intérêt de cette programmation.

Ces quatre moments marquants (un par jour) ne me font pas oublier les autres concerts, tous intéressants. Un joyeux concert avec MAZO (Mac Abbé et le Zombi Orchestra). La volonté d’un show spectaculaire avec décor, costumes et maquillages. Six musiciens sur scène excellents et totalement déjantés. Une grande énergie. Une orientation thématique assumée et la volonté d’un humour décalé et macabre. Katrin Wadteufel, Cello woman, la femme violoncelle a délaissé le solo pour une prestation en duo avec Bastien Lucas claviers et guitare. Un personnage un peu déjanté ou tout au moins décalé.

Photo Chantal Bou Hanna

Photo Chantal Bou Hanna

Ce sont les morceaux de la fin du spectacle qui m’ont apporté le plus d’émotion comme L’affiche rouge d’Aragon-Ferré interprétée assise en solo violoncelle. Mais aussi des chansons tendres comme Le magasin de souvenirs ou celle sur la grand-mère. Pour finir le retour sur la programmation, Pierre Lebelâge, dont Babel reste un de mes albums préférés de l’année dernière, se présentait en trio avec deux excellents musiciens. Une forte animation intéressante hors concerts du soir

Photo Chantal Bou Hanna

Je voulais noter aussi la volonté de porter une animation hors des murs du centre culturel. Les organisateurs ont demandé à Flow d’orchestrer un atelier d’écriture avec les jeunes du collège Dolto, a priori une expérience dont beaucoup se souviendront. Mam’zelle Suzie a chanté dans les maisons de retraite du pays. Et on a vu Anicet Seurre, régional aussi, animer avec son groupe le marché, un bar et un restaurant. Une nouveauté, le festival Dimey propose un concert en plein air, et gratuit, avec les jeunes du groupe régional Joli Falzar. Comme habituellement, en journée, un spectacle en lien avec Dimey dans La cave à Bernard, sous la médiathèque Bernard Dimey. Cette année Le petit théâtre d’Ernest, troupe de comédiens amateurs présente Le bistrot d’Alphonse et déclame des textes de l’auteur Nogentais

Photo Chantal Bou Hanna

On ne s’ennuie pas non plus entre les concerts du soir. Dans le hall du centre culturel, une belle diversité d’ouvrages proposés sur la thématique de la chanson. Mais cette année, en plus, j’ai découvert un passionné de chansons et de disques Jean-Yves Coissard avec son impressionnant stand de CD et vinyles. Et sa magnifique et fournie collection de vinyles de Mouloudji qu’il avait exposée.

Une autre animation très remarquée et appréciée : Dominique Decker, photographe, capture les à-côtés du festival (balances, arrivée ou départ des artistes, festivaliers) mais surtout réalise de suite des tirages, qui sont exposés dans la foulée. Avec en plus la possibilité, le dernier soir d’emporter une de ses belles photos en souvenir. Comme j’ai été moins rapide que d’autres sur les photos de ce festival je suis reparti avec deux superbes clichés de Gaelle Vignaux présente l’an passé. Une superbe ambiance

Une ambiance qui peut être caractérisée par la 3ème mi-temps et le repas du soir.

D’abord la « 3ème mi-temps » dans une salle aménagée avec des tables, à côté du

bar. Elle commence par le fil rouge, cette année Mam’zelle Suzie avec son orgue de

barbarie. La Chaumontaise a invité quelques groupes locaux. Et ensuite, le hall se

transforme chaque soir en scène ouverte. Les spectateurs des concerts précédents

ont souvent la joie de voir les artistes du soir ou des artistes de passage venir chanter un ou plusieurs morceaux : cela a été le cas avec Françoise Kucheida,

Bastien Lucas et aussi la veille de leur passage Eric Frasiak, Laurent Berger et Davy Kilembé. Quel plaisir ! Ces derniers avaient joué sur une guitare prêtée

par Martial Robillard. Ce chanteur, régional certainement, nous a aussi régalés avec

ses compositions et des reprises de Brassens et surtout Boby Lapointe.

Photo Chantal Bou Hanna

Photo Chantal Bou Hanna

Mais le grand moment, l’apothéose de ces 3èmes mi-temps a eu lieu le samedi soir. Les DiDouDingues sont venus participer. En solo. En duo comme les très complices Roucaute et Kilembé. Ou à plusieurs comme par exemple la « revisite » de la chanson Cinéma de Kilembé chantée par les filles en version masculine car égrenant le nom de comédiens célèbres. Après quasiment deux heures de spectacle, ils nous ont offert encore une heure et demi de chansons. Générosité des artistes, plaisir des festivaliers, moment unique de partage. Oups, j’allais oublier de te parler de la seconde particularité : le repas du soir. Pris en commun avec les festivaliers, les artistes et les organisateurs c’est aussi un beau moment de partage et de rencontres de passionnés de chanson. Vivement l’an prochain

Cette 16e édition du festival a connu un grand succès public. Quelques points notables (et donc que je note !). Le nombre de pass festival pour les 4 jours et le nombre de repas commandés ont fortement augmenté montrant la confiance dans la programmation et l’intérêt de l’initiative du repas partagé. L’origine de certains festivaliers : Saint Pierre et Miquelon, Québec, Suisse, mais aussi Strasbourg et Marseille ainsi que Toulouse (ah bon !) et le Gers démontrent que l’on se déplace de loin mais pas pour rien. Si cette chronique te fait regretter de ne pas être venu, c’est triste mais trop tard ! Si elle te donne envie de venir l’an prochain alors tu ne devrais pas le regretter. Avant de finir je voudrais remercier grandement Yves Amour, président de l’association Dimey, en plus de sa programmation, pour ses chemises à fleurs, sa bonne humeur, (son… cadeau) et son équipe. Et vivement la prochaine édition !

Photo Chantal Bou Hanna

L'équipe des bénévoles de l'Association Bernard Dimey organisatrice du festival éponyme remercie ses

partenaires publics et privés

Médiathèque Bernard Dimey

52800 Nogent

Ville de Nogent 52800

Soutien administratif,

technique, logistique

et financier.

Conseil Départemental

de Haute-Marne

Conseil Régional de

Champagne-Ardenne

Ville de Chaumont

52000 Chaumont

Le Journal de la Haute-Marne

52000 Chaumont

S.A.C.E.M

75000 Paris-10000 Troyes

OTSI du Nogentais

52800 Nogent

Et vous donne rendez-vous au festival Bernard Dimey 2017

Revue de presse conçue par Philippe Savouret avec le soutien logistique de la Médiathèque Bernard Dimey

Hormis les articles de presse, les photos sont de Philippe Savouret sauf mention contraire – Novembre 2016

Voix de la Haute-Marne

52200 Langres