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4 3 ISTITUTO ITALIANO DI CULTURA DE PARIS MARS AVRIL 2019

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  • 43ISTITUTOITALIANODI CULTURA DE PARIS

    MARSAVRIL2019

  • MARS 2019

    5 MAR À 19H DERNIÈRES NOUVELLES DE NAPLES / THÉÂTRE ET LITTÉRATURE Réinventer la tradition : Pulcinella emblème de Naples

    6 MER À 20H MUSIQUE Le Duo Gazzana en concert

    7 JEU À 19H SCIENCES POLITIQUES Quel futur pour… la démocratie ?

    8 VEN À 20H THÉÂTRE African Requiem. Homicide non involontaire d’Ilaria Alpi de Stefano Massiniavec Maria Laura Baccarini

    11 LUN À 19H30 ÉCRANS D’AUJOURD’HUI / CINÉMA On l’appelle Jeeg Robot de Gabriele Mainetti

    12 MAR À 20H MUSIQUE Enzo Favata en concert : Secret Window

    13 MER À 19H DERNIÈRES NOUVELLES DE NAPLES / ARCHÉOLOGIE Les splendeurs de Pompéi, nouvelles découvertes et défis inédits

    14 JEU À 20H MUSIQUEL’Accademia dei Cameristi en concert : la musique n’est jamais seule

    18 LUN À 20H DERNIÈRES NOUVELLES DE NAPLES / MUSIQUE FLO en concert

    19 MAR À 14H30 THÉÂTREDramaturgies italiennes en France

    20 MER À 19H30 THÉÂTREHors-jeu de Lisa Nur Sultan 21 JEU À 18H30 HORS LES MURS / JOURNÉE DU DESIGN ITALIEN Redessiner les villes

    22 VEN À 19H MUSIQUE ET CINÉMA Magasin de métaphores de Paolo Cavallone

  • 25 LUN À 19H30 ÉCRANS D’AUJOURD’HUI / CINÉMA Il bene mio de Pippo Mezzapesa

    28 JEU À 19H ART La splendeur du dessin italien dans la collection Mariette

    AVRIL 2019

    1 LUN À 19H SCIENCES POLITIQUES Quel futur pour… la mondialisation ? 2 MAR À 19H ITALISSIMO / ART / VERNISSAGE Carlo Levi, un peintre-écrivain entre Paris et Matera

    4 JEU À 19H ITALISSIMO / PHILOSOPHIE Giorgio Agamben : Carlo Levi et la « peur de la liberté »

    5 VEN À 17H30 ITALISSIMO / LITTÉRATURE Nouvelles voix de la littérature italienne : Sinatti, Amerighi, Cosentino

    5 VEN À 19H ITALISSIMO / LITTÉRATURE Michela Marzano et Lisa Ginzburg : raconter la douleur

    8 LUN À 19H ITALISSIMO / LITTÉRATURE Dacia Maraini, une femme libre 9 MAR À 19H PHOTOGRAPHIE ET CINÉMA Luigi Ghirri : une poésie de la simplicité

    12 VEN À 20H MUSIQUE Paola Quagliata : Jazzin’ around Baroque

    15 LUN À 17H HORS LES MURS / SCIENCE ET ARTSur les traces de Léonard de Vinci, entre sciences, technologies et arts figuratifs

    16 MAR À 20H DANSE Animale, solo de danse de et avec Francesca Foscarini

    17 MER À 14H30 SCIENCE PHILOSOPHIE ET LITTÉRATUREL’infini de Leopardi, entre science et littérature

    17 MER À 19H THÉÂTRE ET POÉSIELucia Mascino : Leopardi à deux pas de l’infini

    24 MER À 20H MUSIQUE ET CINÉMA Les Cendres du passé : un ciné-concertavec Marcello Allulli et Giovanni Ceccarelli

    29 LUN À 19H LITTÉRATURE ET CINÉMA Le Christ s’est arrêté à Eboli :le sud oublié de Carlo Levi

  • 7DERNIÈRES NOUVELLES DE NAPLESTHÉÂTRE ET LITTÉRATURE / RENCONTRE ET SPECTACLEMARDI 5 MARS À 19HRéinventer la tradition : Pulcinella, ou l’emblème de NaplesNé à Naples au XVIIe siècle dans le lointain sillage des bouffons du théâtre latin, le masque de Pulcinella est l’emblème de la culture populaire napolitaine. Le personnage qu’il incarne est la contradiction personnifiée : à la fois drôle et tragique, naïf et malin. Il n’en reste pas moins que Pulcinella réussit toujours à renaître de ses cendres. Deux écrivains, Silvio Perrella et Jean-Noël Schifano, fin connaisseurs de l’histoire et de la culture napolitaines, évoqueront la force et l’actualité du mythe de Pulcinella dans la culture contemporaine de la région, en abordant les problématiques du renouveau de la tradition. Silvio Perrella, auteur entre autres de Giùnapoli (Neri Pozza, 2006) et de L’aleph di Napoli (Ilfilodipartenope, 2013), a dirigé le volume de « I Meridiani » consacré à Raffaele La Capria. Écrivain et traducteur, Jean-Noël Schifano a dirigé l’Institut français de Naples de 1992 à 1998 et a notamment écrit le Dictionnaire amoureux de Naples. La soirée se clôturera par une représentation de Pulcinella e Mama Africa [en langue italienne et napolitaine, 30’] de Bruno Leone, accompagné par le musicien Ibrahim Drabo. Le spectacle de marionnettes est à la fois un hommage à la tradition napolitaine et un hymne à la solidarité et à l’accueil. Leone a appris l’art des guarattelle (marionnettes traditionnelles de Naples) à la fin des années 1970 auprès de Nunzio Zampella, le dernier maître du genre. Il enseigne à l’Istituto delle Guarattelle, dont il est le directeur artistique.

  • MUSIQUE / CONCERTMERCREDI 6 MARS À 20HLe Duo Gazzana en concert Constitué de deux sœurs, Natascia au violon et Raffaella au piano, le Duo Gazzana s’est perfectionné auprès de grands maestri de renommée internationale tels que Bruno Canino, Ruggiero Ricci, Yehudi Menuhin, Pierre Amoyal, Piero Farulli… Depuis plusieurs années, les deux sœurs exercent une activité internationale très appréciée, avec des concerts donnés à travers le monde : New York, Moscou, Berlin, Rome, Odessa, Zurich, Hong Kong, Tokyo, Buenos Aires ou encore Shanghai. Leur répertoire va des classiques aux œuvres de compositeurs contemporains, comme en témoignent leurs nombreux enregistrements pour le prestigieux label allemand ECM Records. Ce soir, le Duo Gazzana présente un programme axé sur le XXe siècle, enrichi d’un hommage à Paganini et au compositeur ukrainien Valentin Silvestrov. Au programme : le Duo de Ligeti, redécouvert et enregistré en première mondiale dans leur dernier album ; Hommage à J. S. Bach de Silvestrov ; Sonate posthume de Ravel ; Nigun (Improvisation) n° 2 de Baal Shem de Bloch ; Sonate en la majeur de Paganini ; Sonate pour violon et piano de Poulenc.

    SCIENCES POLITIQUES / RENCONTREJEUDI 7 MARS À 19HQuel futur pour… la démocratie ? Avec Marc Lazar et Angelo PanebiancoDepuis quelque temps, plusieurs voix s’aventurent à souligner les limites de la démocratie, un système qui ne serait plus en mesure de remplir entièrement sa mission. Face aux pouvoirs financiers, aux nouvelles technologies, à la montée des

  • populismes et aux nouveaux besoins du XXIe siècle, les formes du gouvernement démocratique seraient impuissantes et incapables de répondre pleinement aux attentes des citoyens. La démocratie libérale et représentative serait-elle en train d’évoluer vers de nouveaux modèles hybrides de gouvernement ? Serions-nous en train de basculer dans une nouvelle phase de la démocratie, que les sociologues Marc Lazar et Ilvo Diamanti ont décrite dans leur livre Peuplecratie. La métamorphose de nos démocraties (Gallimard, 2019) ? Marc Lazar, directeur du Centre d’histoire de Sciences Po et président de la School of Government de l’Université Luiss de Rome, et Angelo Panebianco, politologue et professeur à l’Université de Bologne, vont débattre des risques et des conséquences de cette évolution, en esquissant des pistes pour aider cette vieille institution à répondre aux défis du futur. La rencontre s’inscrit dans le cycle « Quel futur pour… » organisé en collaboration avec Sciences Po.

    THÉÂTRE / SPECTACLEVENDREDI 8 MARS À 20HAfrican Requiem – Homicide non involontaire d’Ilaria Alpi de Stefano MassiniMise en espace de Maria Laura BaccariniSpectacle en français, traduction de Gérard Auburgan.À l’occasion de la Journée internationale de la femme, nous voudrions rendre hommage à Ilaria Alpi, journaliste italienne du TG3 tuée le 20 mars 1994 en Somalie avec son cameraman Miran Hrovatin. Écrit par Stefano Massini, un des auteurs les plus brillants de la scène italienne contemporaine, ce texte évoque le courage, la sincérité et la

    11soif de vérité de cette femme engagée et grande amoureuse de l’Afrique que fut Ilaria Alpi. Il sera interprété et mis en espace par Maria Laura Baccarini – comédienne, chanteuse et danseuse d’origine italienne – dans une sorte de laboratoire sonore, où elle produit, enregistre et rediffuse plusieurs sons, auxquels elle superpose « ses voix », en immergeant le texte de Massini dans un tissu sensoriel électrisant et évocateur.Ainsi, la voix d’Ilaria Alpi donnera aussi à entendre les pensées et les réflexions qui étaient les siennes à la fin de son enquête en Somalie, au temps des seigneurs de la guerre Aïdid et Ali Mahdi. Ressurgiront les personnages qui ont croisé son chemin, complices ou ennemis de cette vérité dérangeante qu’elle avait découverte au terme de son périple et qui la condamna à mort. En collaboration avec les Ateliers de Cribeau.

    SEMAINE DES CINÉMAS ÉTRANGERSCINÉMA / PROJECTIONLUNDI 11 MARS À 19H30On l’appelle Jeeg Robot de Gabriele Mainetti[Italie, 2015, 118’, vostf]À l’occasion de la 6e édition de la Semaine des cinémas étrangers, organisée par le Ficep (Forum des instituts culturels étrangers à Paris) du 6 au 17 mars et qui a pour thème le cinéma fantastique, nous vous invitons à la projection du film On l’appelle Jeeg Robot. Avec ce premier long-métrage, Gabriele Mainetti s’est imposé aux yeux du public et de la critique. Ce film d’aventure fourmillant de rebondissements a remporté de nombreux prix, dont sept David di Donatello en 2016. La séance sera présentée par Eugenio Renzi, critique de cinéma et professeur à l’Université du Mans.

  • On l’appelle Jeeg RobotPoursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles.En collaboration avec le Ficep et Rai Cinema.

    MUSIQUE / CONCERTMARDI 12 MARS À 20HEnzo Favata en concert : Secret WindowAvec Enzo Favata (saxophone soprano), Marcello Peghin (guitare à 10 cordes) et Salvatore Maiore (contrebasse)Directeur artistique du festival de jazz Musica sulle Bocche de Santa Teresa Gallura, dans la province de Sassari en Sardaigne, Enzo Favata compte parmi les musiciens les plus actifs du panorama musical italien et international. Il commence sa carrière en 1983 ; d’abord formé au jazz traditionnel, il choisit ensuite de s’écarter des sentiers battus et de se consacrer à l’étude de la musique populaire de son île, dont il devient fin connaisseur. Fort de ces nouvelles inspirations qui viennent s’unir à d’autres influences – notamment latino-américaines –, Enzo Favata a développé au fil des années un langage et un style de composition tout à fait originaux, se produisant aux côtés d’artistes tels qu’Enrico Rava, Flavio Boltro, Mulatu Astatke ou encore Trilok Gurtu. Son trio avec Marcello Peghin à la guitare et Salvatore Maiore à la contrebasse nous donne à entendre une collection de sonorités variées allant de la Sardaigne à l’Europe du Nord, imprégnées des accents du jazz rural de Pat Metheny et de

    13nombreuses autres inspirations, dont nous ferons ce soir l’heureuse découverte.

    DERNIÈRES NOUVELLES DE NAPLESARCHÉOLOGIE / RENCONTREMERCREDI 13 MARS À 19HLes splendeurs de Pompéi, nouvelles découvertes et défis inéditsPompéi est un trésor archéologique unique au monde : enfermée dans un sarcophage de lave et de cendres, la ville est restée telle qu’elle était en 79 après J.-C., juste avant d’être ravagée par l’éruption du Vésuve. Le site n’en finit pas de dévoiler de nouvelles splendeurs et 2018 a été une année particulièrement riche en découvertes : une splendide peinture représentant une femme et un cygne, un graffiti qui remet en cause la date de l’éruption dévastatrice, le haut d’un squelette… Ces récentes découvertes ouvrent de nouvelles perspectives et problématiques. Massimo Osanna, professeur d’archéologie classique à l’Université de Naples et directeur du site archéologique de Pompéi, et Claude Pouzadoux, archéologue, chargée de recherche au CNRS et directrice du Centre Jean Bérard basé à Naples, nous présenteront l’intérêt exceptionnel de ces dernières fouilles, ainsi que les besoins de préservation, de consolidation et de restauration du site qu’elles ont fait naître.

  • MUSIQUE / CONCERTJEUDI 14 MARS À 20HL’Accademia dei Cameristi en concert : la musique n’est jamais seuleAvec Francesca Bonaita (violon), Daniel Palmizio (alto), Francesco Marini (violoncelle) et Martina Consonni (piano)« La musique, écrit Berio, si évidente soit-elle, n’est jamais seule, ses problèmes éventuels, s’il s’agit bien de problèmes, se situent toujours ailleurs et nous devons continuer à la questionner inlassablement sous tous ses aspects. » Pour cette nouvelle collaboration, l’Accademia dei Cameristi de Bari, remarquable institution musicale qui permet à de jeunes interprètes de travailler aux côtés de grands artistes, nous invite à découvrir des compositions de la première moitié du XXe siècle. Au programme de ce soir, le Divertimento pour trio à cordes de Luciano Berio, bel exemple des ferments et des tensions qui ont caractérisé sa musique, suivi du Quatuor en la mineur de Théodore Dubois, célèbre organiste, très sensible au langage musical austro-allemand, souvent en contradiction avec l’impressionnisme et le symbolisme français. Pour conclure, nous entendrons le Quatuor op. 30 de Georges Enesco, composé en 1944 et dédié à la mémoire de Gabriel Fauré. Le piano ici n’est plus en opposition avec les cordes, mais s’insère dans une écriture riche en subtilité et en nuances.En collaboration avec l’Accademia dei Cameristi.

    17DERNIÈRES NOUVELLES DE NAPLESMUSIQUE / CONCERTLUNDI 18 MARS À 20HFLO en concertAvec Marcello Giannini (guitare), Davide Costagliola (basse) et Michele Maione (percussions)Auteure-compositrice et comédienne, FLO compte parmi les personnalités les plus intéressantes et éclectiques de la scène musicale napolitaine et italienne de ces dernières années. Ses collaborations musicales vont de Stefano Bollani à Daniele Sepe en passant par Enrico Rava ; au théâtre, elle a travaillé avec Alfredo Arias, Mimmo Borrelli et Davide Iodice. Sorti en 2014, son premier disque, D’Amore e di altre cose irreversibili, a remporté plusieurs prix en Italie. Il a été suivi deux ans plus tard par Il mese del rosario, puis par La mentirosa en 2018. Sa musique mixe les sons et les rythmes traditionnels avec des langages résolument modernes et cosmopolites ; elle nous parle du Sud, de langues qui se mêlent, de sagas familiales et de symbolique méditerranéenne, de désirs et de superstitions. L’Institut est heureux de vous inviter ce soir à la découverte de cette Naples ésotérique, terre d’accueil et foyer culturel, ville antique et berceau de musiques variées.

    THÉÂTRE / JOURNÉE D’ÉTUDEMARDI 19 MARS DE 14H30 À 18H30Dramaturgies italiennes en FranceDepuis quelques années, l’intérêt pour le théâtre italien a fortement grandi en France et un certain nombre d’auteurs italiens connaissent un véritable succès. Cette journée d’étude inaugure une série

  • de rencontres sur la période 2019-2022 autour du projet de recherche intitulée « Le théâtre italien dans l’espace francophone : réflexions pour un bilan », qui entend établir une première évaluation de sa présence depuis la fin des années 1960 à nos jours. L’échange entre chercheurs, traducteurs et éditeurs aura lieu en collaboration avec des théâtres sensibles à la dramaturgie italienne, des institutions nationales et internationales ayant pour vocation la promotion des metteurs en scène étrangers en France. Les intervenants : Mimma Gallina, journaliste pour le webzine Ateatro.it et collaboratrice de la Scuola d’arte drammatica Paolo Grassi (Milan) ; Antonella Capra, maîtresse de conférences à l’Université de Toulouse ; Federica Martucci et Olivier Favier (Maison Antoine Vitez) ; et Dominique Dolmieu, cofondateur du réseau européen de traduction théâtrale Eurodram. Organisation et coordination scientifique : Laetitia Dumont-Lewi, Stéphane Miglierina et Stéphane Resche. Avec le soutien du comité italien d’Eurodram (réseau européen de traduction théâtrale), du laboratoire IMAGER (Université Paris-Est Créteil), du laboratoire Passages XX-XXI (Université Lumière Lyon 2) et du laboratoire ELCI (Sorbonne Université). THÉÂTRE / SPECTACLEMERCREDI 20 MARS À 19H30Hors-Jeu de Lisa Nur SultanTraduit de l’italien par Frédéric Sicamois et Stéphane Resche. Mis en voix par Stéphane Resche. Avec Daria Bardellotto, Rémy D’Arcangelo, Emmanuel Rehbinder, Louise Roux et Blaise De Lanlay. Lecture en français. Durée : 75’.

    28 juin 2012 : Italie-Allemagne, demi-finale de l’Euro. Ce soir-là, Mario et Anna auraient simplement voulu voir le match, comme tout le monde. Mais ils ne pourront pas. Car sur la corniche à côté de leur fenêtre, silencieux et élégants, Adriano et Laura se tiennent par la main. Ils veulent se jeter dans le vide. Mais pourquoi ? Et pourquoi justement ce soir-là ? Hors-Jeu est une comédie amère sur les dynamiques universelles qui régissent les crises de couple et les dilemmes existentiels : les idéalistes contre les réalistes, les purs et durs contre les pragmatiques… Les personnages d’Hors-Jeu sont en proie au doute, celui qui va de pair avec la crise des quarante ans : faut-il ne pas se contenter de ce qu’on a ? Ou est-ce la seule planche de salut ? Lisa Nur Sultan est écrivaine, dramaturge et scénariste. Elle débute sa carrière en 2007 pour la télévision et travaille depuis 2008 pour le cinéma et le théâtre. En 2009, son spectacle Brugole a été plusieurs fois primé en Italie. Dans ses pièces de théâtre, elle analyse, par le biais d’une écriture profondément ironique, le rapport que sa génération entretient avec le monde du travail, les médias et leur tyrannie, la crise des valeurs. Hors-Jeu, son premier texte traduit et publié en France, a été monté à Rome en 2015 et sélectionné par le comité italien d’Eurodram en 2016. Elle viendra ce soir nous présenter sa pièce.

  • 21HORS LES MURS / JOURNÉE DU DESIGN ITALIEN / RENCONTRE JEUDI 21 MARS À 18H30Redessiner les villesLieu : ambassade d’Italie, 47 rue de Varenne, 75007 Paris.Comment envisager la place du design dans le futur de nos villes ? Comment vont évoluer dans les années à venir les espaces urbains ? Trois experts d’exception tenteront de répondre à ces questions : l’architecte Alfonso Femia de Atelier(s) Femia; l’architecte Ludovica Di Falco, fondatrice du studio Scape et récompensée par le prix du Jeune talent de l’architecture en 2014 ; Manuel Orazi, journaliste et historien de l’architecture. Avec cette rencontre, hébergée dans les prestigieux salons de l’ambassade d’Italie à Paris, l’Institut culturel célèbre l’Italian Design Day, la journée internationale que le ministère des Affaires étrangères italien consacre chaque année au design, un domaine d’excellence du made in Italy. En collaboration avec l’Ambassade d’Italie à Paris.

    MUSIQUE ET CINÉMA / PROJECTION ET PERFORMANCEVENDREDI 22 MARS À 19HMagasin de métaphores de Paolo CavalloneCompositeur, pianiste et poète, Paolo Cavallone est l’un des talents les plus intéressants de la scène musicale contemporaine. Ses compositions ont été interprétées lors des plus grands festivals internationaux. Son travail est l’aboutissement remarquable d’un dialogue vertueux entre musique, poésie et images, comme le montre le film d’animation Magasin de métaphores [2016, 34’], que Cavallone Aldo Rossi, Citta Analoga, collage,1977

  • a réalisé en collaboration avec le peintre Cristiano Morandini. L’œuvre, composée de six épisodes, navigue entre poésie, musique et peinture comme une pièce de théâtre expérimental. La projection, enrichie d’une performance musicale et picturale réalisée en direct par les artistes, sera précédée d’une rencontre avec Paolo Cavallone, Cristiano Morandini et Luca Raffaelli, spécialiste du cinéma d’animation.

    ÉCRANS D’AUJOURD’HUICINÉMA / RENCONTRE ET PROJECTIONLUNDI 25 MARS À 19H30Il bene mio de Pippo Mezzapesa[Italie, 2018, 95’, vostf]C’est dans le décor sinistré d’un village détruit par un tremblement de terre, parmi des maisons écroulées, des rues vides et des enseignes cassées, que Pippo Mezzapesa situe son dernier film, particulièrement réussi. Plus précisément à Provvidenza, où il ne reste qu’un seul habitant, Elias (interprété par le magistral Sergio Rubini), que le maire tente par tous les moyens de convaincre d’abandonner les lieux pour s’installer dans la ville nouvelle. Seul avec ses souvenirs, il résiste à toutes les injonctions jusqu’au soir où il sent une présence autour de lui. Commence alors une étrange aventure… Entre fable et comédie, cette œuvre d’une actualité brûlante sonde les thèmes du deuil et de la mémoire, individuelle et collective, mais aussi celui de la présence de l’autre. À l’issue de la projection, le réalisateur et la comédienne Sonya Mellah échangeront avec Eugenio Renzi, critique de cinéma et professeur à l’Université du Mans. En collaboration avec Rai Cinema.

    ART / RENCONTREJEUDI 28 MARS À 19HLa splendeur du dessin italien dans la collection MariettePierre-Jean Mariette (1694-1774) fut le plus grand collectionneur de dessins de son temps et reste aujourd’hui l’un des plus célèbres. La part de cette collection Mariette consacrée à l’école italienne est considérable : elle comprend des feuilles capitales de Michel-Ange, de Léonard de Vinci et de Raphaël. Le XVIIe siècle, et les Carrache en particulier, sont spécialement bien représentés. Pierre Rosenberg s’attache depuis plusieurs années à la reconstitution de cette collection. À l’occasion de la parution aux éditions Somogy des quatre volumes consacrés aux dessins italiens et espagnols de la collection Mariette, une table ronde réunit Simonetta Prosperi Valenti Rodinò, qui a longtemps dirigé l’Istituto nazionale della grafica à Rome, Elena Fumagalli, qui enseigne à l’Université de Modène, Catherine Monbeig Goguel, directrice de recherche émérite au CNRS et Pierre Rosenberg de l’Académie française, président-directeur honoraire du musée du Louvre. Dominique Cordellier, conservateur en chef au département des arts graphiques du musée du Louvre, animera les débats.

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    Michelangelo Buonarroti, Tête de satyreDépartement des Arts Graphiques

    Musée du Louvre, RMN Grand Palais, Suzanne Nagy

  • SCIENCES POLITIQUES / RENCONTRELUNDI 1ER AVRIL À 19HQuel futur pour… la mondialisation ?Pour le troisième rendez-vous du cycle « Quel futur pour… ? », nous questionnerons l’avenir de la mondialisation. Après plus de trente ans d’une mondialisation effrénée qui a permis de grandes avancées dans de nombreux secteurs, aujourd’hui différents constats remettent en question ce modèle : renforcement des inégalités, concentration des richesses et des populations, dépendance et vulnérabilité des États et des populations vis-à-vis des flux de biens et de personnes. En outre, l’incertitude face aux mutations du monde suscite en réaction une réaffirmation des identités locales et des communautés d’appartenance. La question de savoir si le monde n’est pas en train de s’orienter vers une phase de « démondialisation » se pose donc avec acuité. Pour aborder toutes ces problématiques, nous avons invité Federico Rampini, journaliste et auteur, entre autres, d’Il tradimento. Globalizzazione e immigrazione: le menzogne delle élite (Mondadori, 2016) et de Le linee rosse. Uomini, confini, imperi: le carte geografiche che raccontano il mondo in cui viviamo (Mondadori, 2017). Il échangera avec Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po, spécialiste des relations internationales et auteur notamment de La diplomatie de connivence. Les dérives oligarchiques du système international (2013), Nous ne sommes plus seuls au monde (2016) ou encore Quand le Sud réinvente le monde (2018), tous publiés aux éditions La Découverte. En collaboration avec Sciences Po.

    illustration Piero Macola

  • 29FESTIVAL DE LITTÉRATUREET CULTURE ITALIENNESDu 3 au 9 avril L’Institut culturel italien s’associe à Italissimo pour sa quatrième édition. Les rencontres du festival de littérature et culture italiennes de Paris se dérouleront conjointement à la Maison de la poésie, à Sciences Po, à la Sorbonne, au Lycée italien et à l’Hôtel de Galliffet. Une trentaine d’auteurs, parmi lesquels Helena Janeczek, Marcello Fois, Andrea Marcolongo, Raffaele Simone, Carlo Lucarelli, Rosella Postorino, Davide Enia, Fabrizio Gatti, Nadia Terranova et Marco Balzano, seront présents à Paris pour plus de vingt rendez-vous. Dans ce cadre, l’Institut accueille quatre rencontres, ainsi que l’exposition Carlo Levi, un peintre-écrivain entre Paris et Matera. Manifestation sous les auspices de l’ambassade d’Italie en France. Programme complet sur www.italissimofestival.com.

    ART / VERNISSAGEMARDI 2 AVRIL À 19HCarlo Levi, un peintre-écrivain entre Paris et MateraCarlo Levi (1902-1975) n’est pas seulement l’écrivain du célèbre roman Cristo si è fermato a Eboli ou l’intellectuel antifasciste auquel Sartre et Beauvoir ne manquaient jamais de rendre visite lors de leurs nombreux voyages en Italie. Dès ses débuts, Carlo Levi s’est surtout pensé et vécu comme un peintre en dialogue, notamment avec les milieux artistiques français. À partir de 1925, Levi a longuement et à de nombreuses reprises séjourné en France, notamment pour des raisons politiques liées à son activité antifasciste à compter de 1939. Les contacts avec le milieu intellectuel parisien ont profondément influencé sa sensibilité artistique. Organisée avec la Fondazione Carlo

    Levi, l’exposition Carlo Levi, un peintre-écrivain entre Paris et Matera présente une trentaine de tableaux réalisés entre les années 1920 et les années 1950. Elle témoigne de la force des relations que l’artiste a entretenues avec la France. Les portraits d’amis intellectuels ou de paysans racontent, avec l’expressivité du style de Levi, l’histoire de l’Italie de l’époque. L’exposition est complétée par des photographies de Mario Carbone (né à Cosenza, en Calabre, en 1924), qui a suivi Levi lors d’un déplacement en Basilicata, et de documents témoignant de l’activité artistique de Levi (lettres, photographies, couvertures des premières éditions de ses livres, catalogues et brochures de ses expositions). Le vernissage aura lieu en présence de Daniela Fonti, présidente de la Fondation Carlo Levi, et Stefano Levi Della Torre, peintre, architecte, essayiste, et neveu de Carlo Levi.Jusqu’au 7 mai (du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 18h, ainsi qu’en soirée lors des manifestations). En collaboration avec la Fondazione Carlo Levi.

    PHILOSOPHIE / RENCONTREJEUDI 4 AVRIL À 19HGiorgio Agamben : Carlo Levi et la « peur de la liberté »Réédité en 2018 par les éditions Neri Pozza, Paura della libertà est un essai philosophique que Carlo Levi considérait comme son livre le plus important. Écrit en France en 1939, il s’agit d’un véritable manifeste de l’auteur du célèbre Cristo si è fermato a Eboli, dans lequel on retrouve les fondements de sa conception du monde et de son interprétation de l’histoire. Levi y forge une théorie de l’État, qu’il articule avec une critique de la religion et une théorie de l’art. La peur de la

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    © Fondazione Carlo Levi

  • liberté est pour lui le sentiment qui a généré le fascisme, une terreur panique qui nous rend étrangers au monde et l’emplit de monstres. Pour ce livre complexe et irréductible aux grands courants idéologiques du XXe siècle, le philosophe Giorgio Agamben a écrit une remarquable préface. Il nous livrera ce soir son analyse, qui démontre l’extraordinaire actualité de Carlo Levi. Agamben est l’une des figures les plus originales et influentes de la philosophie contemporaine. De 1966 à 1968, il est l’un des rares privilégiés à participer aux séminaires organisés autour de Martin Heidegger, avec René Char et Jean Beaufret. Deux autres rencontres furent décisives pour sa pensée, celles de José Bergamín et des écrits de Walter Benjamin. Sa formation et ces différentes influences ont joué un rôle décisif dans la construction de sa pensée et de son écriture, qui sont devenues des références incontournables.

    LITTÉRATURE / RENCONTREVENDREDI 5 AVRIL À 17H30Nouvelles voix de la littérature italienne : Cesare Sinatti, Marco Amerighi et Nicola H. CosentinoLa littérature italienne contemporaine ne cesse de s’enrichir de voix inédites. Pour faire connaître au public parisien cette prometteuse génération, qui anime désormais la scène éditoriale par la diversité de ses univers et de ses styles, nous organisons une rencontre avec trois de ces jeunes auteurs les plus talentueux. Cesare Sinatti – en résidence à l’Institut en avril dans le cadre du programme Les promesses de l’art – a reçu le prix Italo Calvino pour son roman La Splendente (Feltrinelli, 2018) qui, dans le sillage de Christa Wolf, revisite avec force les mythes de l’épos classique. Très apprécié de l’écrivain

    Sandro Veronesi, Marco Amerighi dresse dans Le temps qui reste (Liana Levi, 2019) le portrait d’un petit village de Toscane e renoue avec une tradition littéraire dans la lignée de Cassola et de Carver. Nicola H. Cosentino est l’auteur de Vie et mort des langoustes (Éditions de Grenelle, 2019), remarquable roman d’apprentissage qui décrit le cheminement initiatique de deux jeunes hommes entre la Calabre et Rome. En partenariat avec le Centro per il Libro e la Lettura.

    LITTÉRATURE / RENCONTREVENDREDI 5 AVRIL À 19HMichela Marzano et Lisa Ginzburg : raconter la douleurLes deux écrivaines que l’Institut accueille ce soir viendront nous présenter leurs derniers romans traduits en français, qui abordent l’un et l’autre le thème de la souffrance : celle de la fin tragique d’un amour et celle de la perte de son enfant. Chacune à leur manière, elles nous plongent dans le récit de cette douleur absolue, insupportable, impossible à guérir. Michela Marzano est professeure de philosophie morale à l’Université Paris-Descartes et auteure de nombreux essais traduits dans plusieurs langues. Son dernier ouvrage, Idda (Einaudi, 2019), vient tout juste de paraître. Le roman dont elle nous parlera ce soir, L’amore che mi resta (L’amour qui me reste), publié chez Einaudi en 2017, a été traduit en français aux éditions Grasset en 2018. Lisa Ginzburg, écrivaine, traductrice et journaliste, vit à Paris, où elle a été directrice culturelle de L’Union Latine. Parmi ses ouvrages les plus connus, on peut citer Desiderava la bufera (Feltrinelli, 2002), le recueil de nouvelles Colpi d’ala (Feltrinelli, 2006), Buongiorno mezzanotte, torno a casa (Italo Svevo edizioni, 2018).

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  • 35Son roman Per amore (Marsilio, 2016) vient d’être traduit aux éditions Verdier sous le titre Au pays qui te ressemble. La rencontre sera animée par Silvia Contarini, professeure de littérature italienne à l’Université Paris-Nanterre.

    LITTÉRATURE / RENCONTRELUNDI 8 AVRIL À 19HDacia Maraini, une femme libre Romancière, poétesse et dramaturge, Dacia Maraini (née en 1936) est sans conteste l’une des grandes dames de la littérature italienne. À ses premières années japonaises, marquées par la guerre et l’expérience concentrationnaire dans un camp tokyoïte, succède le retour en Italie dans le village sicilien de Bagheria, puis l’installation à Rome, destination rêvée que la jeune Dacia rejoint enfin à 18 ans. Les années 1960 marquent pour elle le début d’une carrière foisonnante : son premier roman, Les vacances, sort en 1962, suivi l’année d’après de L’âge du malaise, récompensé par le prix Formentor. Son premier recueil de poésie paraît en 1966 ; parallèlement, elle rencontre Alberto Moravia, avec qui elle vivra une vingtaine d’années. Pour le théâtre, Dacia Maraini écrit plus de trente pièces tout au long de sa carrière et crée, entre autres, le Teatro della Maddalena, animé uniquement par des femmes. C’est à elles, à leurs vies, au combat contre les violences qui leur sont faites, qu’elle dédie nombre de ses œuvres, parmi lesquelles La vie silencieuse de Marianna Ucría (prix Campiello en 1990) et tout dernièrement Corpo felice (Rizzoli). Francesca Isidori, journaliste et critique littéraire, reviendra avec l’auteure, dont la voix tient toujours une place d’exception dans les lettres transalpines, sur sa vie passionnée et engagée. © Fabio Lovino

  • Chanteuse de formation classique, Paola Quagliata est passionnée de jazz et de musique baroque, qu’elle a interprétés, au cours de sa carrière, aux côtés de grands musiciens tels Ottavio Dantone, Gabriel Garrido, Rubén Dubrovsky ou encore Roberto De Simone.S’appuyant sur les nombreux points communs entre ces deux genres musicaux – la liberté d’expression de l’interprète, la possibilité d’improvisation, la présence constante de la basse –, Paola Quagliata a choisi de s’intéresser au thème de l’amour pour montrer qu’il est traité de la même façon au XVIe et au XXe siècle : ainsi est né Jazzin’ around Baroque, un projet qui voit confluer dans le « contenant » jazz les mélodies anciennes de Haendel, Caccini et Monteverdi, rapprochant Henry Purcell de Duke Ellington, Antonio Vivaldi de Sonny Rollins. Épaulée par un trio de musiciens exceptionnels de formation classique, également grands connaisseurs de la musique afro-américaine – Roberto Olzer au piano, Roberto Mattei à la contrebasse et Paolo Pasqualin aux percussions –, Paola Quagliata nous offre ce soir un voyage vers d’autres langages musicaux, qui nous imprègnent avec intelligence, loin de l’imitation ou de la simple contamination des genres.

    HORS LES MURS / SCIENCE ET ART / RENCONTRELUNDI 15 AVRIL À 17HLieu : Ambassade d’Italie (47, rue de Varenne, 75007 Paris)Sur les traces de Léonard De Vinci, entre sciences, technologies et arts figuratifs L’Ambassade d’Italie, l’Institut culturel italien et le Réseau des chercheurs

    37PHOTOGRAPHIE ET CINÉMA / RENCONTRE ET PROJECTIONMARDI 9 AVRIL À 19HLuigi Ghirri : une poésie de la simplicité À l’occasion de la grande exposition au musée du Jeu de Paume consacrée au célèbre photographe italien Luigi Ghirri du 12 février au 2 juin, Quentin Bajac, directeur du musée du Jeu de Paume, et Beppe Sebaste, écrivain, maître à penser, ami et collaborateur du photographe, nous présenteront ce soir le travail d’un artiste extraordinaire. Cette rencontre, modérée par Olivier Favier, nous invite à redécouvrir les projets et l’esthétique d’un photographe qui, entre les années 1970 et 1980, a contribué à révolutionner la photographie. Trop tôt disparu, Luigi Ghirri (1943-1992) a raconté, à partir de sa terre d’origine, l’Émilie-Romagne, les transformations du paysage italien. Source d’inspiration pour nombre de photographes de son époque, il était à la fois explorateur et thaumaturge, de par le rapport singulier qu’il entretenait avec son public. La soirée se poursuivra avec la projection du film Strada provinciale delle anime de Gianni Celati [Italie, 1991, 58’, vostf]. Pour une fois derrière la caméra, l’écrivain – grand ami du photographe – y documente le travail de Ghirri, et restitue son regard sur sa terre et son monde. En collaboration avec Pierrot e la Rosa, producteur du film.

    MUSIQUE / CONCERTVENDREDI 12 AVRIL À 20HPaola Quagliata : Jazzin’ around BaroqueAvec Roberto Olzer (piano), Roberto Mattei (contrebasse) et Paolo Pasqualin (percussions). Arrangements de Paola Quagliata, Rudy Royston, Luca Garlaschelli et Davide Corini

  • italiens en France célèbrent la 2e édition de la « Journée de la recherche italienne dans le monde » en rendant hommage à Leonard de Vinci, dont nous commémorons cette année le 500e anniversaire de la mort. Des chercheurs italiens basés en France animeront deux tables rondes thématiques : la première consacrée aux apports des sciences exactes à la perception et à la conservation des arts figuratifs (avec Alessia Coccato, Cinzia Pasquali, Edoardo Provenzi et Anna Sconza), et la deuxième à l’impact de l’innovation technologique, et plus particulièrement de l’intelligence artificielle, dans les sciences humaines (avec Paolo D’Iorio, Luisa Dolza, Marta Severo, Matteo Treliani). Les débats seront animés par Camilla Maiani, médiatrice scientifique au Palais de la Découverte, et Rossana De Angelis, maître de conférences en sciences du langage à l’Université Paris-Est Créteil.En collaboration avec les associations Alumni PoliMi et PoliTo.

    DANSE / PERFORMANCE MARDI 16 AVRIL À 20H Animale, solo de danse de et avec Francesca Foscarini [45’]Ce soir, l’Institut culturel italien présente l’adaptation, spécialement conçue pour l’Hôtel de Galliffet, de l’une des plus remarquables créations présentées à la dernière Biennale Danza de Venise en 2017 : Animale, performance créée et interprétée par la chorégraphe Francesca Foscarini. Inspiré par le peintre naïf italien Antonio Ligabue et ses extraordinaires visions du monde naturel, Animale est un projet chorégraphique né durant une résidence artistique à l’Institut culturel italien de Paris. Dans une confrontation entre lutte et énergie, Francesca Foscarini met en scène la nature dans son effrayante

    indifférence. Ce parcours, où la première nécessité de la vie devient – conformément à la pensée de John Berger – la recherche d’un abri, met en scène l’exploration d’un monde où la prière ne peut être qu’une demande de protection et la douleur le premier signe de vie. Toutefois, dans cette terre vaine, une rencontre avec la beauté, soudaine et imprévisible, est célébrée par la puissance de la danse.

    SCIENCE PHILOSOPHIE ET LITTÉRATURE / JOURNÉE D’ÉTUDEMERCREDI 17 AVRIL DE 14H30 À 18H30L’Infini de Leopardi, entre sciences et littératureRencontre en italien et en français.Cette année marque le 200e anniversaire du plus célèbre poème de Giacomo Leopardi, « L’infini », admiré non seulement par les poètes et les écrivains, mais également par les philosophes et les scientifiques. Pour Leopardi, l’acte créateur ne peut être conçu sans être nourri et animé par la toile de fond mystérieuse que représente la nature, et sans être stimulé par une dynamique de réflexion profonde sur l’infini. Ce thème est récurrent et fondamental dans de nombreux domaines de la connaissance : de la littérature à l’astrophysique, des arts visuels aux mathématiques, de la philosophie à de nombreux autres champs de la création. Si la littérature a continuellement utilisé le thème de l’infini pour nourrir son imagination, les mathématiques auraient été sans ce concept impensables et inconcevables. Cette journée d’étude sera l’occasion de discuter des sources de la pensée de Leopardi et de sa contemporanéité « inactuelle », mais cohérente et poignante. Avec la participation de Franco D’Intino et Novella Bellucci, professeurs de

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  • littérature italienne et littératures comparées à l’Université La Sapienza de Roma, de Lucilla Corrias, mathématicienne, maître de conférence de l’université d’Evry, présidente du RéCIF (Réseau des Chercheurs Italiens en France), du physicien Giuseppe Mussardo (SISSA – Scuola Internazionale Superiore di Studi Avanzati di Trieste) et de Luciano Boi, mathématicien et philosophe de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.En collaboration avec l’Université La Sapienza de Rome.

    THÉÂTRE ET POÉSIE / SPECTACLEMERCREDI 17 AVRIL À 19HLucia Mascino : Leopardi à deux pas de l’infini[En langue italienne, surtitré en français, 50’]À l’occasion des 200 ans du poème L’Infinito de Giacomo Leopardi, la journée d’étude consacrée à l’infini sous toutes ses formes se conclut par un spectacle dédié au plus grand poète italien du XIXe siècle. L’actrice Lucia Mascino interprétera un choix de poèmes, de lettres et de réflexions tirés du célèbre Zibaldone. Accompagné au violoncelle par Alessandro Culiani de l’Orchestre philarmonique des Marches, ce récital nous plongera au cœur de l’écriture, de la curiosité, des passions et des désillusions de l’auteur des Chants. À travers ce bel hommage, la voix et l’interprétation de Lucia Mascino célèbreront le génie du poète de Recanati, qui a profondément marqué la littérature italienne.

    MUSIQUE ET CINÉMA / CONCERT ET PROJECTION MERCREDI 24 AVRIL À 20HLes Cendres du passé : un ciné-concert Film muet avec accompagnement musical de Marcello Allulli (saxophone ténor) et Giovanni Ceccarelli (piano)Les Cendres du passé [Cenere, 40’], réalisé en 1916 par Febo Mari, est un des exemples les plus emblématiques de la rencontre entre cinéma, théâtre et littérature. Le film, adapté du roman Braises écrit en 1904 par la prix Nobel de littérature Grazia Deledda, est interprété par Eleonora Duse, considérée comme l’une des plus grandes actrices de théâtre de tous les temps. Il s’agit du seul film interprété par la Duse, qui a aussi collaboré au scénario, et le seul document qui nous est parvenu de la grande tragédienne.La projection de ce film rare sera accompagnée par la musique de Marcello Allulli et Giovanni Ceccarelli. Les deux musiciens collaborent depuis plus de vingt ans et forment un duo d’une grande liberté expressive et d’un lyrisme inspiré. Leur style, riche et varié, puise dans le jazz, la tradition méditerranéenne et la chanson populaire. Ils se sont produits dans plusieurs festivals internationaux. Ce ciné-concert sera précédé d’un prologue musical permettant à l’assistance de découvrir les compositions originales du duo et celles des musiciens Jobim, Montoya et Pascoal.

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  • LITTÉRATURE ET CINÉMA / RENCONTRE ET PROJECTIONLUNDI 29 AVRIL À 19HLe Christ s’est arrêté à Eboli : le sud oublié de Carlo Levi Le Christ s’est arrêté à Eboli est le livre le plus célèbre de Carlo Levi. Publié en 1945, il relate son expérience au « confino » pendant le fascisme, dans un petit village de la Basilicate. Texte autobiographique et politique, le livre dénonce les conditions dramatiques du sud de l’Italie, mais il est également un voyage à la découverte de la culture paysanne d’une région oubliée par l’État italien. En 1979, Francesco Rosi en tira un film magnifique avec Gian Maria Volonté qui obtint de nombreux prix. Ce soir, à l’occasion de l’exposition de Carlo Levi, pour présenter le chef d’œuvre de l’écrivain et le film qui a été tiré du livre nous avons invité Davide Luglio, professeur à l’Université Paris-Sorbonne, et Riccardo Gasperina Geroni, chercheur à l’Université de Bologne et auteur de Il custode della soglia. Le Christ s’est arrêté à Eboli de Francesco Rosi [Italie, 1979, 150’, vostf]Carlo Levi, médecin et écrivain, est condamné par le gouvernement fasciste à trois ans de résidence surveillée à Eboli, un petit village perché sur une colline désolée. Le maire du village l’avertit qu’il lui est interdit de communiquer avec les autres condamnés. Les villageois apprennent que Carlo est médecin et ils se bousculent pour le consulter, mais la loi lui interdit d’exercer son métier. Peu à peu des liens se tissent entre le militant antifasciste et les paysans. Le film fut tourné sur les lieux mêmes où Carlo Levi résida en Basilicate, à Aliano et dans la région alentour.

  • Istituto Italiano di CulturaParisdirection Fabio Gambaro

    › 50, rue de Varenne – 75007 Parishoraires pendant la journéedu lundi au vendredi,de 10h à 13h et de 15h à 18h[manifestations en soiréese reporter au programme]

    métroligne 10, 12 › Sèvres-Babyloneligne 12 › Rue du Bacligne 13 › Varennebus › 39, 63, 68, 69, 83, 94

    renseignements› www.iicparigi.esteri.it› 01 85 14 62 50

    réservation obligatoire pour toutesles manifestations uniquement sur› www.iicparigi.esteri.itplacement libre dans la limitedes places disponiblesla réservation donne accès aux manifestations, mais ne garantit pas une place assise

    suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et Youtube

  • Le numéro de téléphone de l’Institut culturel italien a changé :› 01 85 14 62 50

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