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Journal communautaire de Sherbrooke TIRAGE 9000 Profession Description des tâches Salaire Exemple Récemment, nous pouvions appren dre que la pauvreté allait prendre un visage différent. En effet, Je gou vernement canadien a l’intention d’adopter une nouvelle façon de comptabiliser les statistiques con cernant la pauvreté. D’abord, la méthode de Statistiques Canada et ses seuils de faible revenu est ou bliée car elle constitue un outil dan g~ç lorsque placé entre les mains des groupes antipauvreté. On remplace la « vieille méthode» par une approche statistique révolu tionnaire. Faisons table rase de la pauvreté en augmentant les critères d’admissibilité de ce club sélect. Désormais, au Québec, une per sonne seule doit avoir un revenu annuel inférieur â 7870$ pour faire partie du club tandis qu’une fàmille de six personnes ne devrait pas se plaindre à moins d’avoir des reve nusinférieursà2l 817 $parannée. L’idée de débattre de la pertinence de ces nouveaux calculs tient du ridicule car tome personne sensée sait très bien qu’il est pratiquement impossible d’avoir une vie digne de ce nom avec de tels revenus. chons plutôt de voir qui se cache derrière ces hallucinations mathé matiques. L’an de la dissimulation L’architecture de ce modèle d’in compréhension face aux besoins des pauvres se nomme Christopher SarloduFraserinstitute. Lapresse, éblouieparcetourdemagiequi f~it disparaître la moitié de la pauvreté, n’a pas abordé sérieusement l’ori gine de la nouvelle méthode . Elle aurait dû puisque le Fraser Institute n’est pas un institut scientifique désintéressé. C’est en effet un bas- ton de la droite qui comprend des personnalités aussi «progressistes» que Preston Manning, l’ancien chef de l’opposition pour le Refbrm Party. L’institut ultra- conservateur, qui reçoit la plus grande part de son financement de l’entreprise privée, a été créé en 1974 pour « rediriger l’attention publique sur le rôle bénéfique du marché pour le bien-être des Canadiens ».‘ Il a notamment fait des études prônant l’adoption d’un impôt unique, le retrait de l’Etat dans le secteur de la santé et de l’éducation tout en dénigrant les environnementalistes qui cons tituent une entrave au marché. Bref; son but avoué est de faire pression pour le désengagement massif de l’Etat dans la société. Loin de moi l’idée de remettre en question l’existence d’un tel ins titut, pourtant une question de meure. Le gouvernement de Jean Chrétien a-t-il l’intention d’adopter d’aqtres conclusions du Fraser Institute comme ce fut le cas avec la méthode de calcul de la pau vreté? Si oui, on peut dire adieu â un bon nombre d’acquis sociaux qui disparaîtront sous l’influence des idéologues de droite à l’emploi du Fraser Institute. Jonathan Fou nier 1— htt»://wwsi .fraserinstitute.ca G TUIT 25 août 2001 Volume XVI, n°3 77e numéro DERRIERE LA MAGIE DES STATISTIQUES SUR LA PAUVRETÉ idéologue de service se servir d’un titre honorifique (exemple: spécialiste) pour justifier des discours largement au-dessus de n’importe quel seuil de la pauvreté Christopher Sarlo du Fraser Institute - SOMMAIRE - Éditorial : un écran de fumée .... p. 2 Coup de pouce à la culture’ p. 2 Dossier: Bibliothèque p. 3 Dossier: Entrevues .m..n p .4 Dossier: Entrevues (suite) p. $ Dossier: Ça va tout ça’ p.6 Question de transport p. 7 Voluntad: musiciens du Sud....... p.8 Les habits de l’empereur Sarlo Quelques données sur la rentrée scol ai re En moyenne, il en coûterait quelque 145 $ par année pour envoyer un enfant à l’école primaire dans le réseau d’enseignement pu blic uniquement pour les fournitures scolai res obligatoires, les activités pédagogiques et les activités complémentaires à la forma tion. À cela se rajoute: - l’achat de vêtements et de souliers neufs environ 250 $ - les vêtements de sport / environ 40 $ - les frais de surveillance pour le midi selon les commissions scolaires et les écoles et selon que le service est obligatoire: - par enfant par année pour le dîner obligatoire! environ 165 S - pour le service sur une base optionnelle environ 375 5 - le coût des repas est en sus z un repas complet par jour par enfant, moyenne de 3,25 S (selon l’indice de pauvreté, des subventions gouvernementales peuvent être allouées à des écoles) -Diversimprévus/entre6û$et 150$ paran Source : Amie Bolduc pour Solutions Budget Plus, La lPibune, 3 août 2001

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Page 1: DERRIERE LA MAGIE DES SOMMAIRE STATISTIQUES SUR LA … · 2016-07-31 · Les habits de l’empereur Sarlo Quelques données sur la rentrée scol ai re En moyenne, il en coûterait

Journalcommunautairede Sherbrooke

TIRAGE 9000

Profession

Description des tâches

SalaireExemple

Récemment, nous pouvions apprendre que la pauvreté allait prendre unvisage différent. En effet, Je gouvernement canadien a l’intentiond’adopter une nouvelle façon decomptabiliser les statistiques concernant la pauvreté. D’abord, laméthode de Statistiques Canada etses seuils de faible revenu est oubliée car elle constitue un outil dang~ç lorsque placé entre lesmains des groupes antipauvreté.On remplace la « vieille méthode»par une approche statistique révolutionnaire. Faisons table rase de lapauvreté en augmentant les critèresd’admissibilité de ce club sélect.Désormais, au Québec, une personne seule doit avoir un revenuannuel inférieur â 7870$ pour fairepartie du club tandis qu’une fàmillede six personnes ne devrait pas seplaindre à moins d’avoir des revenusinférieursà2l 817 $parannée.L’idée de débattre de la pertinencede ces nouveaux calculs tient duridicule car tome personne senséesait très bien qu’il est pratiquementimpossible d’avoir une vie digne dece nom avec de tels revenus. Tâchons plutôt de voir qui se cachederrière ces hallucinations mathématiques.

L’an de la dissimulation

L’architecture de ce modèle d’incompréhension face aux besoinsdes pauvres se nomme ChristopherSarloduFraserinstitute. Lapresse,éblouieparcetourdemagiequi f~itdisparaître la moitié de la pauvreté,n’a pas abordé sérieusement l’origine de la nouvelle méthode . Elleaurait dû puisque le Fraser Instituten’est pas un institut scientifiquedésintéressé. C’est en effet un bas-

ton de la droite qui comprend despersonnalités aussi «progressistes»que Preston Manning, l’ancienchef de l’opposition pour leRefbrm Party. L’institut ultra-conservateur, qui reçoit la plusgrande part de son financement del’entreprise privée, a été créé en1974 pour « rediriger l’attentionpublique sur le rôle bénéfique dumarché pour le bien-être desCanadiens ».‘ Il a notamment faitdes études prônant l’adoption d’unimpôt unique, le retrait de l’Etatdans le secteur de la santé et del’éducation tout en dénigrant lesenvironnementalistes qui constituent une entrave au marché.Bref; son but avoué est de faire

pression pour le désengagementmassif de l’Etat dans la société.Loin de moi l’idée de remettre enquestion l’existence d’un tel institut, pourtant une question demeure. Le gouvernement de JeanChrétien a-t-il l’intention d’adopterd’aqtres conclusions du FraserInstitute comme ce fut le cas avecla méthode de calcul de la pauvreté? Si oui, on peut dire adieu âun bon nombre d’acquis sociauxqui disparaîtront sous l’influencedes idéologues de droite à l’emploidu Fraser Institute.

Jonathan Founier1— htt»://wwsi .fraserinstitute.ca

G TUIT25 août 2001

Volume XVI, n°377e numéro

DERRIERE LA MAGIE DESSTATISTIQUES SUR LA PAUVRETÉ

idéologue de servicese servir d’un titre honorifique (exemple: spécialiste) pourjustifier des discourslargement au-dessus de n’importe quel seuil de la pauvretéChristopher Sarlo du Fraser Institute

- SOMMAIRE -

Éditorial : un écran de fumée .... p. 2

Coup de pouce à la culture’ p. 2

Dossier: Bibliothèque p. 3

Dossier: Entrevues .m..n p .4

Dossier: Entrevues (suite) p. $

Dossier: Ça va où tout ça’ p.6

Question de transport — p. 7

Voluntad: musiciens du Sud....... p.8

Les habits de l’empereur Sarlo

Quelquesdonnées

sur la rentréescol ai re

En moyenne, il en coûterait quelque 145 $par année pour envoyer un enfant à l’écoleprimaire dans le réseau d’enseignement public uniquement pour les fournitures scolaires obligatoires, les activités pédagogiqueset les activités complémentaires à la formation.

À cela se rajoute:

- l’achat de vêtements et de souliers neufsenviron 250 $

- les vêtements de sport / environ 40 $- les frais de surveillance pour le midi selon

les commissions scolaires et les écoles etselon que le service est obligatoire:

- par enfant par année pour ledîner obligatoire! environ 165 S

- pour le service sur une base optionnelleenviron 375 5

- le coût des repas est en sus z un repascomplet par jour par enfant, moyennede 3,25 S (selon l’indice de pauvreté, dessubventions gouvernementales peuventêtre allouées à des écoles)

-Diversimprévus/entre6û$et 150$paranSource : Amie Bolduc pour Solutions Budget

Plus, La lPibune, 3 août 2001

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- - ÉDITO1IflL - -

Dro!ues et hypocrisie

ET SI NOUS ARRÊTIONSDE NOUS FAIRE DES PEURS...

La question des drogues a occupé une part intéressante del’actualité au cours de l’été: positionnement de la Commissiànjeunesse du Parti libéraldu Québec, culture en fonction d’uneutilisation thérapeutiqùe, saisie de récoltes importantes, etc...

La question de la décriminilisation ou de la légalisation desdrogues (particulièremeiit des drogues douces) revient de façon régulière noircir les pages des journaux et occuper dutemps d’antenne â la radio et à la télévision. Et pourtant....

Et pourtant, pas grand chose n’avance dans ce dossier si cen’est l’ouverture, sur une base expérimentale, de l’utilisation dela marijuana (communément appelée « pot ») à des fins thérapeutiques. Pendant ce temps, larépression continue deplus belle, plusieurs jeunes se retrouvant avec un dossier criminel pourusage de drogues (mêmes douces) handicapant ainsi leur avenirprofessionnel; la mafia (petite et grosse) rit dans sa barbe et empile les profits tirés de son commerce illégal; la police « publicise » ses « prises » sans que cela remette sérieusement enquestion le commerce illégal des drogues, etc...

Courage ou réalisme ???Y a-t-il encore des personnes qui croient sérieusement à

la possibilité d’éliminer la production, le trafic et la consommation des drogues??? Alors pourquoi s’acharner contre unebataille perdue d’avance??? De toute façon, qui donc a intérêtà maintenir illégales les drogues dites douces??? Même le sénateur Pierre-Claude Nolin souligne que « les politiciens canadiens manquent de courage et de vision en refusant d’admettreque la prohibition est un échec patent et coûteux » (La Pressedu 17 août 2001). D’ailleurs, La Presse publiait, le 6 août derniei une contribution de Christophe Caron s’intitulant « Drogue: la victoire impossible» démontrant l’inutilité de la politique de répression dans ce dossier.

Les différentes interventions soulevant la possibilité de légaliser les drogues découlent d’un constat d’échec des politiquesactuelles tout en soulignant les facettes positives d’une telle légalisation dont les principaies sont : soustraire ce commerce demains criminelles, abaisser la criminalité en lien avec les drogues, possibilité de transférer les ressources financières accordées à la répression vers la prévention et les ressources dedésintoxication, oflhr une production de meilleure qualité,augmenter (sous forme de taxes) les recettes fiscales pour lesgouvernements, etc. Bre~ à part la crainte, non vérifiée, d’uneaugmentation importante de la consommation et de la dépendance à ces produits, pas grand argument négatifest soumis à laréflexion. (Voir à cet effet l’excellent livre de LineBeauchesne)

Un débat de société, ça presse !!!

Pour notre part, indépendamment de nos sensibilités à la décriminilisation et/ou la légalisation des drogues douces, il nousapparaît important et incontournable de tenir un débat publicsur cette question, incluant les impacts possibles d’une telleorientation. Ce débat pourrait prendre la forme d’une commission parlementaire au Québec. U est grand temps d’arrêterde jouer les hypocrites et de se sortir de notre faux purisme. Undébat sain et ouvert, voilà qui serait un premier pas vers cetobjectif..

En espérant, qu’avec nous, vous exerciez des pressions pourqu’enfin nous sortions de notre léthargie collective face à cettequestion... Le maintien de la situation actuelle ne fait queperpétuer notre hypocrisie collective fhce à cet écran de peurs...

U coup de pouceàlaculture?

Récemment, bous pouvions apprendreque près de 400 magazines canadiensavaient pu bénéficier de 25 millions en subventions provenant du Ministère du Patrimoine canadien. En effet, le Fonds du Canada pour lesmagazines et son volet « Aide au contenu rédactionnel » ouvre sa bourse aux magazines afind’améliorer le contenu de ceux-ci.L’jdée au départ était de répondre à l’invasion culturelleaméricaine en appuyant le «contenu canadien».Loin de nous l’idée de déplorer une aide gouvernementale dans le domaine de la culture, ils’avère tout de même important de jeter un oeilsur les principaux bénéficiaires du programme.

D’abord, le grand gagnant est le magazineMaclean ‘s avec une récolte de 1 359 603 $ en2000-2001. Au Québec, les cinq plus grandsbénéficiaires sont le 7 Jours (738 029 5), Les

Q,

Affaires (442 283 5), L ‘Actualité (354 757 S),Elle Québec (268 235 S) et Coup de pouce(236 310 5). Par contre, de plus petits magazines tels que Les Débrouillards (55 955 S) ouQuébec Science (67 140 S) profitent également de cette manne. En résumé, les grandsgagnants de ce « coup de pouce à la culture»sont Quebecor, Rogers et Transcontinental quifont des chiffres d’af1~ires de plusieursmilliards.

Les questions demeurent...

Plusieurs questions demeurent. Pourquoi financer des magazines qui n’en ont aucunement besoin alors que certains magazines etjournaux communautaires ont toute la misèredu monde à survivre? Quel impact ces montants vont-ils avoir sur la survie des plus petites publications? Qu’apporte un journal comme Les Affaires (et non, ce n’est même pas unmagazine mais un journal destiné aux investisseurs) à la culture? Mnue Sheila Copps,avons-nous une définition différente de la culture? Bre1~ pourquoi privilégier ceux qui fonctionnaient déjà sans problème alors qu’il yaurait tant à faire pour aider sérieusement laculture? Nous devons exiger un droit de regard sur l’argent qui est dilapidé au nom de laculture par nos dirigeants à Ottawa afin que detelles aberrations ne se reproduisent plus.

Jonathan FovnuierCRÉMI

Ministère du Patrimoine canadien

te..

t

t

Madame la Ministre Sheila Copps

Eudue de rédactia. CarkstnJournal communautaire

bimestriel

Liflt

187,,Lœ,IocaI3llShabrooke (Qitbec)

.1 1H 4Z4Tél. :821-2270

Piare Bager

Collaboratie.France CroteauJcmathan Founii~Antlic Paquet

Carole AidiambanitPierre Bcauchesnc~œre BuguNormand (jilbatKarine fanai

MiseannareLouiseDaigle

CorrectionAniélie Paquet

L ‘équipe duJournalO 4’ BEAUCHESNE, Line~ La légalisation des cfrogues~. pourmieux en prévenir les abus, Coli. «Repères», Éditions du Méridien,1991, 377 pages

Editeur: La%~ix Ferrée inc.lmnnssion : Tie RecordDfltiaa:Distribution publicitaire Estrie

tnS~hklkntiwi : Ezug~ 7082Dépôt légal 32 trimestre 2001Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada

Territoire de distribution granilte délimité par les rues Qucen au nord,Saint-Joseph au sud, Le Phwe à l’œest«par Iariviàrc St-François pour l’est

Àh4ECQ4t ~A GwsTeÏia’1dJ Qj~ Oi~trI btjtlontacaa~. ___________

2/ Entrée Libre, 25 août 2001

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~JOSSIER: BIBLIOTHÈQUE

JE

Cette dernière attirait plusieurs francophones. C’étaitun établissement plus privéque public. Par contre, laBibliothèque Nationale étaitpublique bien que logée audépart dans une maison privée. Quelques années plustard, on la retrouve dansl’édifice de la Central School,coin .King et Brooks. Mais en1954, lorsque Sherbrookeeffectua sa municipalisation,peu après Montréal et Québec, elle tomba sous la responsabilité de la ville.

0es rumeurs de fusion..4

En 1956, la ville achète l’édifice des postes canadiennes,rue Dufferin. Les deux bibliothèques aménagent au rezde-chaussée, où 1 300 piedscarrés sont alloués à laBibliothèque municipale ainsique 900 pieds carrés à la

TU

Sherbrooke Library. Auxétages, une salle des arts desoixante places offie conférences, théâtre, cinéma etconcerts. Mais bientôt, desrumeurs de fusion se répandent. Cependant, ce n’estquand 1973 qu’elle sera effective. Face à une mauvaise situation financière, laSherbrooke Library veutfaire don de ses livres àl’Université Bishop, mais laSociété d’histoire des Cantons de l’Est s’y oppose et laville les récupère. Avec cettefusion, la Bibliothèque municipale occupe maintenantquatre étages.

Éva-Senécal

En 1990, le manque d’espacel’obligera à déménager dansun bâtiment neuf~ EnSenécal, en hommage à cettepoétesse animatrice des mou-

vements littéraires de la région dans le quotidien LaTribune. Un changement quisemble avoir ravi la population, comme le soulignaitMain Poirier dans l’éditiondu 16 décembre 1990 dujournal Entrée Libre: «Avecsa nouvelle bibliothèque,Sherbrooke franchit une nouvelle étape dans l’amélioration de ses jpfrastructuresservant à soutenir le développement des connaissances deses citoyennes et citoyens ».

Source : GACNON, MatieJosée et RiCHARD. François,Histoire de Li bibliothèque munici»aie deSherbrooke.ROBERGE,Nicole, La bibliothèque municipale agent de développementlittéraire et culturel de Sherbrooke dans L’essor culturel deSherbrooke et dc la région, 1985.

I l existe plusieurs typesde bibliothèques publiques au Québec.

Et, dans la MRC de Sherbrooke, nous en trouvonstrois genres différents.

Bibliothèques autonomes

Sherbrooke et la municipalitéde Rock Forest ont des bibliothèques municipales autonomes qui sont subventionnées par les municipalités etle MCCQ. Un abonnementpayant annuel est exigé auxmembres.

Bibliothèques affiliées

Les deux municipalités deBroinptonville et St-Elie sontaffiliées au Centre Régionalde Services aux Bibliothèques Publiques de I’ Estrie(CRSBPE). En plus de fournir les services de biblio

thécaires et d’offlir des formations aux bénévoles, cetorganisme à but non lucratifs’occupe de l’achat de livresqui sont ensuite distribués àraison de trois rotations paran. Pour être admissibles, lesvilles ne doivent pas exéder5000 habitants. Les bibliothèques sont toutes gratuites.

Bibliothèque indépendante

À Lennoxville, où la bibliothèque dessert une communauté à majorité anglophone, celle dernière est indépendante et n’est donc passubventionnée par aucun palier gouvernemental. Aucontraire, elle reçoit plutôt unappui financier de sa communauté ainsi que de sesabonnés. Pour les adultesrésidants, les frais d’abonnement sont de 15$.

LIS... LIS???

La première fonction d’une bibliothèque est son rôle éducatiL À cela se rajoute l’accessibilité aux documents. Pour plusieurs, elle constitue un lieu de détente et de divertissements. Ses livres lui permettentd’être un instrument majeur pour le maintien des habiletés de lecture apprissent à l’école. Et davantage,elle est un symbole de démocratie en donnant des outils d’indépendance intellectuelle. Avec la fusionmunicipale qui s’en vient et la fin de la Politique de la lecture et du livre du Ministère de la Culture et desCommunications du Québec (MCCQ) parue en 1998, elle sera au coeur des débats.

Entrée Libre a voulu comprendre l’impact social de la bibliothèque municipale Éva-Senécal dans le milieusherbrookois. Par le biais d’entrevues, d’articles et d’un sondage maison, le dossier explore ses rôles vitauxet mesure son adaptation à la population. Amélie Paquet

Petite histoire des bibliothèques publiques de Sherbrooka..

De King à Marquette en passant par DufferinAvant la création de la bibliothèque municipale, il y avait à Sherbroolce deux bibliothèques, une francophone, la Bibliothèque Nationale (dèsSherbrooke Library and Art Union (dès 1897).

Situation dans la MRC de Sherbrooke

1906) et une anglophone, la

Le temps de lin~, un art de vivre

Politique de la lecture et du livre

Éva-Senécal Rock Forest(Sherbrooke et Fleurimont)

Adulterésidant 10$ 5$

Adulte résidant 20 $d’Ascot

Adulte non-résidant 110$ 10$

Adoptée en 1998 par le ministère de la Culture et des Communicationscette politique est la première qui touche tous les milieux du livre.

BUDGET RÉCRÉATIF 2001

La lecture devient avec ce document unepriorité gouvernementale pour le développement social et culturel du Québec. Bienqu’elle ne soit pas réservée à une élite, il vade soi que l’ensemble de la populationquébécoise doit prendre l’habitude de lire.Même si la lecture est la première activité deloisirs des Québécois et des Québécoises,les statistiques demeurent alarmantes21% des personnes ayant des capacités delecture faibles ou insuffisantes et 44% des

personnes ayant des capacités moyennes delecture ont un diplôme du secondaire ouplu& “. Sans la pratique régulière de lalecture, les acquis scolaires disparaissent.Cette politique a des objectifs louables.Malheureusement, après trois ans, elle setermine sans que plusieurs solutions n’aientété mises en oeuwe.

I .Le temps de lire, un art de viwe, Politique de lalecture et du livre, MCCQ, 1998.

DE LA VILLE DE SHERBROOKE

Elbiiothâque fl%

Ofredion 8,76%

Sports et kisws 34~l8% Vie cultuelle 9,60%

Vie communautaire 19,86%

Entrée Libre, 25 août 2001 /3

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DOSSIER BIBLIOTHÈQIJF—

Entrevues... Entrevues... Entrevues... Entrevues...

Diane Verville: Directricede la bibliothèquemunicipale Eva-Senécal

IQuel est! ‘importance des bibliothèques?

Elles permettent l’accès àl’infonnation, pas juste dansles livres, aussi avec Internet,les cassettes vidéos et les disques compacts. De plus, lescitoyens et citoyennes doiventy avoir accès.

Quiprendla décisionpour lapan du budget munic~pal alloué à la bibliothèque?

Le budjei esi prépàré par ucomité. Je participe à la préparation des dossiers qui seront Présentés. C’est bien sûrun conseiller municipal quidébloque des fonds, maisfinalement, la décision revientau conseil de ville.

Quefait la bibliothèquepouraugmenterdefaçon régulièrele nombre d’abonné-e-s?

C’est sûr que c’est un effortqui est renouvelé annuellement. C’est important pourgarder notre raison d’être.

« On est là parce qu’on odes clients: On veutconvaincre et amener k~décideurs à maintenir leursinvestLssemenss. On tentedoncpar nos produi$ nosservices et nos activitésd’attirer de nouveauxclients: Car c’est ce quifaitque k client va adhber àl~a bibliothèque».

Pour les jeunes en général,nous avons des activités d’animation pour les congés scolaires; on veut qu’ils s’habituent à venir à la bibliothèquelors de ses journées. Pour les-plus.jeunes, on a des program

mes comineL heure du contequi est connue et appréciéede la population. On doitéveiller les jeunes aux livresdèsletoutjeuneàgemêmesiceux-ci ne regardent que lesimages.

Concrètement, comment labibliothèque aide-t-elle lespersonnes à fàible revenu,les personnes immigrantesou autres às y intéresser?

Nous prenons part à plusieurstables de concertation, parexemple le programme Eveilà la culture, où de nouvellesfaçons de faire ont été discutées pour sensibiliser davantage et mieux tenir comptedes besoins de la populationdéfavorisée. La bibliothèqueest accessible à tout le monde. Ce qui est tazifié, c’estl’empnint de livres. Avec lesnouveaux ordinateurs donnéspar la lbndation Bill-Gates,Internet est maintenant disponible pour tous. Pour lespersonnes immigrantes, la bi-

- bliothèqueorganisedesvisitesguidées. ‘

Dans L’essor culturel deSherbrooke et de la régionparu en 1985, on peut lire:« Les quartiers le.s~ plus dé-,favorisés, comme le Centre-8x4 sont moins rejoints parles services de la bibliothèque municipale », est-ce quecette réalité est encore lamême?

Maintenant, nous sommesdans le quartier. C’est unequestion d’habitude. Avecnos activités, nous souhaitonsque la population vienne unefbis; ensuite, elle sera plus intéressée à revenir, Pour communiquer, on utilise le bulletinL ‘Info-Sherbrookois

L’an dernier, nous avons profité de notre dixième anniver-salit pour faire une campagnepromotionnelle, Offlez vousla bibliothèque en cadeau,plus médiatisée (radio etjournaux). Etteadurépresquedeux mois. Nous avons abonné ou réabonné environ 1500personnes de plus que sur lamême période en 1999. Doncça nous amène â la conclusionque plus on parle de la bibliothèque et plus les gens vonten saisir l’occasion.

Comment expliquez-vous quele Québec accuse d’énormesretards dans ses bibliothèques comparativement auxautres provinces canadiennes?

C’est un constat qui est faitpar le Ministère de la Cultureet des Communications maisje ne suis pas alarmiste. Onen est bien conscient. Lesautres provinces mettent plusd’argent dans ce domaineque le Québec. L’adoption dela Politique du livre et de lalecture démontre que Je gouvernement veut améliorer leréseau. Cette politique nous apennisd’obtenirenvimnmilledocuments de plus.

Selon la Politique, une bibliothèquepayanteperd toutprèsdel2%desapopu-lation. Est-ce exact?

C’est le constat qui est fait.La tarification peut être unfrein pour une partie de la population: On connaît cette information et elle est prise enconsidération dansùos ‘déci.’sions. Même siSWmet une tarification symbolique de 2 S,nous perdons cette partie &la population.

Avec la fusion municipale,comment voyez-vous 1 ~avenir?

fi est tôt pour parler de lbsioù mais je pense qu’il fautvoir les services qui seront réclamés dans les futurs antndissements. Il faut être optimiste et le changement doitse faire progressivement. Notre souhait est & sauvegarderles services déjà en place.

QUELQUES ifATISTIQUESÀ LIRL..

- 1000 personnes par jourfréquentent la bibliothèque

- 50,5 heures d’horairerégulier par semaine

- 1157 livres par habitant avecAscot et Fleurimont

- 115 de la populahonèherbmokoise est abonné

- 42 employé-e-s dont 3bibliothécaires diplômé-e-s

Réjeanne Venner:Présidente du Conseild’administration duCentre Régional deServices aux Bibliothèques Publiques del’Estrie.

Lespetites municipalités ontbesoin d ‘une bibliothèque.Pourquoi?

Elle est souvent le seul centre de culture de l’endroit. Lalecture aide les gens à devenir critique face à ce qui lesentoure et à être des personnes de décisions. Donc cetteactivité essentielle au développement doit être prochedes gens, sinon plusieurs nepourront pas être rejoints àcause de leur manque demobilité.

Les bibliothèques scolairesnepourraient-ellespasjouerce rôle, clans les municipalités?

Non. Parce que l’enfant quiprend un livre â l’école estobligé de le faire. Tandisqu’à la bibliothèque municipale, lorsqu’il s’y rend, c’estpar choix et ensuite il prendles livres qu’il veut. Aussi,dans les municipalités où lesloisirs sont plus restreints, labibliothèque devient une activité de divertissement.

En Estrie, comment expliquez-vous que les bibliothèques municipales affiliéessoient plus populaires queles bibliothèques municipalesautonomes?

D’abord, la proximité est unfacteur important qui aide lesbibliothèques affiliées, maisaussi la familiarité. Les bibliothécaires connaissent leurclientèle, car ce sont souventdes gens du village qu’ils fréquentent.

Comment expliquez-vous leretard du Québec dans cedomaine, comparativementaux autres provinces canadiennes?

C’est unê question ‘de mentalité et de tradition car surtout dans les petites municipal ités, les bibliothèques sontvues comme des établisse-

• ments matginaux. Aussi,quand leurs dirigéants cherchent où couper, c’est souvent le donmire de la culturé

• ~ qui est le plus touché. Ce

manque de ressources finan~ ciéres nuit au développementZ des bibliothèques. De plus,

leur défense est un combat~ continuel même si l’on mar

que des points. Màlheweusement, lorsque les conseillersmunicipaux changent, toutest alors à recommencer. LeCRSBP aide énormémentmais le retard est déjà considérable.

Que vont devenir les bibliothèques affiliées avec lesfusions municipales?

Actuellement, il n’y aucuneréponse officielle. Des discussions ont déjà eu lieu entrele ~RSBPE et Evà-Senécal,maià il n’y euaucune entente.La priorité du (DRSBPE estde cônserver là gratuité desbibliothèques et la proximité.

[--.1 la bibliothèquemunicipale où ellen’était jamais allée etqu’elle ne croyaitôuverte que l’été,pendant les vacances,les enfants n~ayant pasle temps de lire, l’hivetQuant aux adultes...elle ne connaissaitpersonne qui avait eu letemps de lire depuisson adolescence.Michel Tremblay Lagrossefimme fl côtéen enceins

4/ Entrée Libre, 25 août 2001

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flOSSIER: BIBLIOTHÈQUE

Entrevues... Entrevues... Entrevues... Entrev es...

Serge Paquinmunicipal duCentre-Sud

Quel est le rôle d ‘une bibliothèque dans une communauté?

C’est un outil essentiel pourla culture à Sherbrooke, qui

Myriam Orostegui n-chilienne, habite auCanada depuis 24 ans etne parlait qu’espagnol hson arrivée.

Comment avez-vous apprislefrançais?

Je suis allée au COFIpendant six mois pour suivredes cours intensifs. Commece n’ôtait pas suffisant,je mesuis impliquée socialementet j’ai pratiqué beaucoup. Cen’était pas évident, carj’étais très timide et être uneréfugiée politique, n’était pasfacile.

Est-ce que la bibliothèque aété importante dans votreapprentissage dufrançais?

J’y suis allée par moi-mêmeainsi qu’à la librairie. C’estavec les livres quej’ai pu développer ma maîtrise de lalangue.

permet l’accès aux livres.C’est un service en plus quiest très apprécié. Je ne cachepas que je suis très contentqu’elle soit au centre-ville.Les gens du quartier ontmoins de mobilité que dans lereste de la ville en général. Enplus, labibliothèque contribueau développement du centreville car elle augmente l’achalandage. C’est très positif et

~ cela va de pair avec les plansE d’urbanisme de la ville.

On sait que les bibliothèquesau Québec sont très en retard par rapport aux pro-vinces canadiennes et queles bibliothèques en Estrie lesont par rapport au reste duQuébec. Est-ce que la ville ades solutionspourpalier à ceproblème?

Quels sont les premiers livres qui vous ont intéressée?

Des livres de grammaire etde conversation.

Êtes-vous satisfaite de la bibliothèque Eva-Sénécal?

Énormément. J’y vais depuistrès longtemps. C’est unesortie familiale importantepour les enfants. Par contre,

~. je n’aime pas le délai trop~ long avant que les nouveautés~ soient sur les tablettes et il4 n’y a pas assez d’exemplaires.

Êtes-vous satisfaite desfraisd’abonnement?

Je les trouve un peu cher.Avant, il n’y avait que ma fille qui était abonnée etj’utilisais sa cafte. Mais cette année,j’ai décidé de me faire unpètit cadeau et j’ai pris l’abonnement familial. C’est unforfait très avantageux.

Pour vous une bibliothèque,c’est quoi?

C’est la moitié de ma vie.Tout ce qui m’intéresse estlà-bas. J’ai un grand esprit derecherche et je suis très curieuse. Si je suis préoccupéeau sujet de ma santé, je cherche un livre sur le sujet. 3e lisaussi des romans historiquesqui m’ont permis, eu autres,d’apprendre beaucoup sur laNouvelle-France.

Je crois que ce retard est uneresponsabilité partagée entrele gouvernement provincialet les municipalités. Les deuxpaliers sont des partenaires,mais Québec doit trouver dessolutions en premier lieu. Laville a bien compris ce partenariat avec la nouvelle bibliothèque.

Avec lafusion qui s ‘annonce,la ville a-t-elle déjà discutéde l’avenir d ‘Éva-Senécal etdes autres bibliothèques?

Le dossier n’a pas été analysé mais je pense que la fusionsera positive. Avec unepopulation plus nombreuse etdes moyens plus élevés, lesservices vont sans doute augmenter, par exemple au niveau des heures d’ouver

Comment avez-vous apprislefrançais?

Je suis allée au COFI pendantsept mois pour un wentissage de base et par la suite, auCentre St-Michel pour uneformation secondaire.

Est-ce que la bibliothèque aété importante dans votreapprentissage?

Au Centre St-Michel, unecarte nous était offerte gratuitement. Elle a été très utile.J’ai abonné mon fils pourqu’il puisse avoir accès et cela l’a aidé également.

Quels livres vous ont intéressée en premier?

ture. Éva-Senécal sera probablenient la bibliothèque centraIe. Pour ce qui est du restedu réseau, on le ne sait pas.

Une bénéficiairede l’aide sociale

Est-ce que vous êtes satisfàite des heures d’ouverturede la bibliothèque?

Ça varie beaucoup. Par contre les lundi, jeudi et vendredi, ce n’est pas ouvert le matin dans l’horaire régulier etcela me dérange un peu.

Que pensez-vous des fraisd’abonnement?

J’habite maintenant Ascot.Ça m’aurait coûté vingt dollars. Et il faudrait que j’apporte une preuve & loyer,c’est compliqué. Je préfèreattendre. Ça m’ennuit de nepas pouvoir sortir de livres,mais au moins je peux lesconsulter là-bas.

Est-ce que cela vous empêche de lire et faites-vous desachats de livres?

Oui, bien sûr. Parfois,j’achètedans les ventes de garage etdans les librairies usagées.

~‘ Des livres sur la géographie,~ je voulais savoir où j’étais,4 connaître le Canada et le§ Québec. Par la suite, ma lec

ture a été motivée par une déception. Dans mon ex-pays,j’avais une formation en droitet un bon langage. En français j’avais énormément demal à m’exprimer. Je posaisbeaucoup de questions à mesprofesseurs. Je pense que j’aiappris ainsi davantage queplusieurs immigrants qui nesont pas allés au Centre StMichel et à Eva-Senécal.

Maintenant, êtes-vous capable de lire tout ce que vousvoulez en français?

Oui, même si à l’occasion,j’ai besoin d’un dictionnaire.Je lis tous les romans et lesjournaux que je veux.

Êtes-vous satisfaite de la hi-

Que pensez-vous des fraissur la location de disques, defilms, dejeux etc?

En général, les frais sont corrects. Ce qui me dérange leplus, ce sont les livres de bcationà3 S.

Est-ce que vous trouvezl’accessibilité et le choix depériodiques satisfaisants?

L’aménagement est correctmais j’ai un malaise. Je n’aime pas l’atmosphère de labibliothèque. C’est froid.

Pour vous une bibliothèquec’est quoi?

C’est un lieu où il y a des connaissances qui peuvent m’informer. Cela m’aide beaucoup dans la vie.

Est-ce que les fusions desmunici$lités vousfont peurpar rapport aux services?

J’avoue que je n’y avais paspensé. Peut-être que les coûtsvont augmenter, ça on ne lesait pas. Mais si c’est le cas,plusieurs n’iront plus. Dixpiasses, c’est pas la fin dumonde mais quand tu n’aspas beaucoup d’argent, c’esténorme. Si on rajoute à celatoutes les bébelles, ça devientcomme les valeurs véhiculéesdans la société, bref tout estbasésurl’argent.

Je suis très contente. Car ellepermet de me relaxer par lalecture. Pour mon mari, ellel’aide dans ses études en infonnatique; pour mon fils decinq ans, elle lui donne accèsà des livres pour enfants; etpour mon fils adolescent, ellelui procure, en plus des livres,des disques compacts. Donc,toute la famille trouve quelquechose à son goût.

Qui ‘est-ce qu ‘une bibliothèque pour vous?

C’est une amie qui me permetde relaxer, d’apprendre etd’avoir du plaisir autant àchercher des livres dans lesrangées qu’à lire chez moi. Jeme sens bien là-bas. En plus,je peux lire sur place dans unespace tranquille et si j’ai besoin d’aide, le personnel employé est là. Je suis très attachée à la bibliothèque.

conseillerquartier

Vesna Munizaba exYougoslave habite auCanada depuis S ans et neparlait que leserbo-croateet le russe à son arrivée.

bliothèque Éva-Senécal?

EntréeLibre,25avril200l /5

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DOSSIER: BIBLIOTHÈQUE

Le quart des Québécois et Québécoises seulement sont abonnés en comparaisonavec la moitié de la population des autres provinces. Cela s’explique par

Tableau

comparatif

enhrelasituation

des bibliothèques

auQuébecet celle

enOntarlo

une tradition anglo-saxonne qui favorise la lecture.

Québec OntarloTarification Payantes, sauf les Gratuitesà l’abonnement affiliées

Nombre de livres par habitant 2.2 2.8

Population desservie 91% 94%

Nouvelles acquisitions par 1 livre par 7 5 habitants I livre par 5 habitantsannée

Nombre de bibliothécaires Une bibliothécaire par Une bibhotliéca,re par24 600 habitants (303 au 7936 habitants (1200

total) au total)Source: hit de h situation & b lecture et ~hi livre au Québec, Document d’information pour laconsultation publique sur le projet de Politique de la lecture et du livre MCCQ, 13 mars 1998

Source: Le temps & lire, un art de vivre, Politique de la lecture et du livre, MCCQ, 1998.

ETPUIS?ÇAVAOÙT0uTçA?Pourremplir sa mission, une bibliothèque doit répondre aux besoins de ses citoyens et citoyeauws. Pour cela, elle doit posséder mie collection abondante, offiir des heures d’ouverturc diveitifiées et avoir un peisonnel qualifié comprenant, en autres, des bibliothécaires outechniciens diplômés, ce qui n’est guère le cas présentement. Au Québec, les retards piincipaux dans ce domaine s’exphqucntpar l’état lamentable des collections dOE tua manqueconsidérable de livres et de pemonnel qualifié. Lesbesoins d’argent élevés et les subventions trop faibles en seraient eu partie la cause. Une institution vitale à la communauté quiifest p~h en kb &MiW~àiité, inquiétant West-ce-pas~ t Énôrméma iavrS’~’

La tarification La tradition culturelle

Les frais d’abonnement relativein-’ ~pour •le~ nvaifløn « [‘.1 ‘[nt]un nombre. sigafi catit de

ph~esw mapère d’alphabétisme etLes moins . ibmrnés »~.Lorsqfla sait qu~ kg b ____

bhoé~qun — £~p.

gnent 12 % de plus è 1cm’population comparativement a~ btbhc4hè,ics wywitea, ak’n que les reiad’ai~.uvhrnêk4 _,IÔ_flffq*4%dekurl~4- pncnWg&~ &~quàsbon stùiipr ___

smstnlapcflnencçaç*te twfflca~oa Au canad~ La. pohtw d’auwfiuanœ

. ~ dociwwptsaksvmcess~tçejesdu Q4MbCC qwsœd*cqw~~ & ~ ~c& w deinaÉa à rusagct deAasfralk awCÉtab4h~s d pa~r desaw pourlajocaa ~ jjj Wad tài~ fi, de basellers~___

blbbo&~. so’4 w~t~l t ~pour tOC ‘ ctvidC~ Etbçebcon~

I, Sylvain LAVOIE, directeur de la bibliothèque Françoise-Béciard de Rivière-du-Loup, cité dans LaRéorganisation municipale: des enjeux de taille pour le réseau des bibliothèques publiques du Québec.

2. État de la situation de la lecture et du livr% MCCQ, 13 mars 1998.3. La question du droit de prêt en bibliothèque, Ministère français de la Culture, juillet 1998.4. La Réorganisation municipale: des enjeux de taille pour le réseau des bibliothèques publiques du Québecpar l’Association des bibliothèques publiques du Québec, 1er décembre 2000.

conclusioza..

Facteurs qui freinent

la fréquentation

d’une bibliothèque

Le manque de mobilitéLes faibles habitudes de lecture

L’absence de tradition & lecture au sein du milieu social et familialLe manque d’informations sur les services offerts

La tarification des services de baseLes préjugés sur l’atmosphère et sur l’accessibilité des lieux

Le t~ible niveau d’éducation ou l’analphabétisme

Sondage auprès des abonné-e-sCe sondage a été réalisé du 21 juin au 5juillet2001 auprèsde 60 répondants, Sans vouloir être scientifique, il se veutreprésentatifet révélateurde certaines tendances chez lesabonné-e-s de la bibliothèque Eva-SenécaL

l-À quelle fréquence allez-vous à la bibliothèque?Plusieurs fois par semaine 25 %Une fois par semaine 26,7 %Une fois aux trois semaines 7,1 %Plusieurs fois par mois 21,4%Une fois par mois 16%Quelques fois par année 3,6 %

2- Est-ce que vous êtes satisfait des heures d’ouverture?Estival Régulier

Satisfait 74,6 % 82,5 %Assez satisfait 13,6% 7%Peu satisfait 6,8 % 5,3 %Passatisfaitdutout 5,1% 5,3%

3- Quels sont les services que vous utilisez le plus?Littérature (romans, nouvelles, bd, poésie) 81,4 %Disques de musique 40,7 %Ouvrages documentaires (essais, références) 30,5 %Films 23,7 %Littérature pour enfants 20,3 %Accès à l’internet 18,6 %Jeux 11,9%Périodiqi.. (revues et journaux) 10,2 %Livres cassettes 5,1 %Accès au traitement de textes 3,4 %Cédéroms 1,7 %Activités culturelles 1,7 %

4- Êtes-vous d’accord avec les frais d’abonnements?Oui 89,3% Non 10,7%

s- Êtes-vous d’accord de payer pour d’autres services?Oui 73,1 % Non 26,9%

6- Répond-t-on à vos besoins et attentes dans:le choix de b littérature?Satisfait 77 %Assez satisfait 15,8%Peu satisfait 7 %

le choix et l’accessibilité des périodiques?Satisfait 93,75 %Peu satisfait 6,25 %

le choix de l’audio-visuel?Satisfait 80%Assezsatisfàit 13,3%Peu satisfait 6,7 %Pas du tout satisfait 3,3 %

l’accessibilité à Internet?Satisfait 46,7%Assez satisfait 13,3 %Peu satisfait 20 %Pas du tom satisfait 20 %

7- C’est quoi la bibliothèque pour vous?une maison de la culture 52,5 %un outil de travail 47,5 %un lieu pour la détente 32,2%un centre de diveilissements 16,9%un centre de location comme un club vidéo 5,1%

8-Avez-vous peur de perdre des services avec la fusion?Non 94,4 %Oui, d’une hausse des coûts 3,7 %Oui, d’une diminution des services 1,9%

La fldi&m ulturile québécoise place les bibliothèques dans le secteurdes loisir& Cette ViSiOtl<( [J ffl~.Ut parfaitement la méconnaissance du rôle até~~que que sont appelées‘àjou’i’~1N3S h&a?’t~fldØskca-.dre de la nàuvefteècc”’:

e’surksavofret1escon~~ »~ trnn~ ‘t.~_.t~de419450 s. octroyé 40*’.aiR spofls pfl ville deSl~t’ Illustre ~

suit ti n sur place soit gratuite, Gela anène’ des questiçnssur lerôle dela bibliothèque:if~e: à I oessi téauxdota. mxho‘ visuelsdaux•byres.plusendemande.

Fusion

Une nouvelle ~hnposéeparlaréorgaii’êon~“•‘ Le danger

coûté 8me~tua des services â Cased~urtc ~‘‘‘de j,po,pubutm .â dessnr BienI_il soitùoptôtpourdxrece.pn l’aarriwt o~est un dessier *~swveilfrAv&tdOEiprecbàifl delà oIU4~ue~ sœainoisœ mii éré non àlehs,what

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6lEntrée Libre, 25 août 2001

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Les chauffeuses d’autobus

~~TAaE Rota on

0E L.’ESTPIE

187, rue Laurier, lovai 314Sherbrooke (Québec) 31 H 4Z4

TÉL.: (819) 566-2727

C ombien de foisentend-on« à quelle

beurepassela...»8,1a2,la89, etc. en parlant d’unautobus? Eh oui, l’autobusest, la plupart du temps,qualifié de féminin. Et sil’autobus était vraiment auféminin?

À la Corporation métropolitaine de transport Sherbrooke(CMTS), un nombre infimede femmes sont chauffeuses -

non pas chauffeures commesi ce métier n’avait pas pleindroit d’être exercé par unefemme - et parmi elles, MmcSuzanne Lapointe nous aaccordé une entrevue.

Un méfier comme un autre

Un métier non traditionnel?Pourquoi pas! «Dès mon enfance,je m’amusais à comptales autobus » raconte-t-elle.Puis. Mine Lapointe a remplacé son frère à quelques reprises au volant de son autobus scolaire. Elle a ensuiteconduit des autobus scolairesà Montréal pendant deux ans

et, lorsqu’un poste s’est ouvert àIaCMTS en juin 1980,elle s’est empressée de postiiler. Grâce à son expérience,on l’a embauchée sur-le-champ.

Pénible, l’intégration? Pasvraiment. En général, touts’est bien déroulé. « Seulsquelques chauffeurs m’ontignorée, mais ça n’a pas duré.Aiôourd’hui, les femmes s’intègrent plus facilementqu’autrefois, car les mentalités ont évolué. » De plus, surle plan de travail, les chauffeuses gagnent le même salaire que les chauffeurs et bénéficient des mêmes conditions de travail.

Enfin une...

Mmc Lapointe est la premièrechauffeuse à la CMTS, maisnon la moindre: sur cent dixchauffeurs, huit s’inscriventau féminin. Pourquoi si peu?« C’est probablement dû auf~it que ce métier exige beaucoup de disponibilité: les horaires sont très irréguliers etles quarts de travail sont souvent coupés, pense-t-elle. Il

Dessin : Ana Rasa Manscal

devient alors plus difficile des’occuper des enfants.»

Les chauffeuses d’autobus nesemblent pas subir de discrimination majeure. Cependant,certaines gens lancent parfoisdes remarques désobligeantescomme « Qu’est-ce qu’enpense votre mari? » ou encore« Je ne monterai sûrementpas avec une femme commechauffeur!»

Mais comme de plus en plusde femmes exercent des métiers non traditionnels, l’heureest à l’évolution. Et non, messieurs, une femme au volantd’un autobus n’est pascriminelle: qu’on se le dise!

Narine Therrien

L’autobus au fémininDétérioration des

4,. i,~ servicesàlaCMTSpour le transport

adaptéDepuis juin 2001, les usagers du transport adaptéont de plus en plus de difficulté à rejoindre les ser

vices de répartition. Logiciel insuffisant? Manque de personnel pour prendre les appels? La CMTS dit vouloir revoir ses fiiçons de f~ires au transport adapté. Il n’y a pas56 solutions. Le volume de demandes augmente à causede l’augmentation de la clientèle et de ses besoins : il fautrajouter des répartiteurs et du financement pour desservirles personnes handicapées qui ont des « droits reconnus etque la CMTS et le gouvernement semblent parfois oublier!

France Croteau, coordonnatrice du RUTASM

4-

7—

Solidarité Populaire Estrie

187, rue Lauriei local 311Sherbrooke (Québec) il l-l 4Z4

TÉL. : (819) 562-9547

Une coalition pourune répartition équitable

de la richesse

ColloqueDate: 4octobre2001 de 9H30 à 16H00

Lieu : Camp musical d’Asbestos InC. t (8t9) 566-2727

Collectif Régionai aEc~tjcaiionsur les PAôcrjios cr Information

Joignez * t’équipe pour maintenirun présence critique en Estrie

TOUS LES MERCREDIS Ç ~\TOUS LES MARDISFORMATION D1NmATIoN,4t~v ACCÈS À INTERNET

À riwrn~rw-r orPour réserwitiori : 346-0101

Le syndicat des prestataires del’assurance-chômage en Estrie

ACTIF DEPUIS 1980

(819) 566-5811(819)Mouvement des Chômeurs et Chômeuses de l’Estrie

187, rue Laurier, local 215, Sherbrooke (Québec) JI H 4Z4Membre du MASSE

Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi

LE MOUVEMENT POPULAIRE

• Des ressources à découvrir• Des alternatives à offrir• Une force en devenir

Pour que renaissancel’espoir...

‘l

Le Rassemblement pourl’alternative progressiste

est actuellement encampagne d’adhésion

et de financement.

Pour information, contactez Louise Daigle au(819) 563-0851

RAP

‘/~ Association interculturelle de l’EstrieTd. :819-822-4180 Téléc. :819-822-4415

ÉL ~ Site Web: wwwaide.org- Courriel : aide@aidanrg

Par le biais du pro;et Bénévolat Branché VoINet, nous offronsaux organismes bénévoles un branchement gratuit à Internetpour une année et la possibilité d’acquérir un ordinateur à prixréduit. Les participants bénéficient de 3 niveaux de formationqui leur permettent d’acquérir les connaissances nécessaires à unebonne utilisation d’internet en milieu de travail. A la portée desorganismes d’ici, ce projet est une initiative d’industrie Canada.Renseignez-vous!

Entrée Libre, 25 août 2001 n

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Le groupe Volantad

La volonté avec un grand « V »

C omme plusieursautres,j’étais au

bistro Les Beaux-Dimanches le 20 juindenier. Sans prétention,un jeune groupe est venuensoleiller notre soirée demélodies chiliennes.Emotions et sensualitéinondaient la salle et, mêmesi l’espagnol m’est inconnu,je me suis surprise à medéhancher sur ma chaise.Vu l’engouement suscitépar Voluntad, Entrée Librea voulu en savoir plus eninterviewant GwendolyneRivera, la chanteuse dugroupe.

Gwendolyne, David DeCastello (bassiste) et MathieuLippé (guitariste) forment cetrio aux notes exotiques quiraconte amour, déception,nostalgie et politique cliilienne. « C’est amusant, carles gens aiment l’air enjouéde nos chansons, mais enréalité, elles sont souvent tragiques », sourit-elle.

Une missionPourquoi avoir choisi ce stylede musique? «Ma mère étaitchanteuse; mon père, guita

riste. Ils formaient le groupeTaki-Wasi. J’ai donc appristoute jeune à chanter auChili.» Mais Owendolyne necroyait pas vouloir en faireune carrière jusqu’à l’an dernier. C’est en mémoire de feuson père qu’elle a vraimentdécidé de chanter. «Je désireimmortaliser les chansons demes parents et les partageravec les gens. De celle façon,je me sens près d’eux et demon pays. C’est donc à la foisune mission et une libération»,explique-t-elle. Depuis cetemps, Voluntad - dont lenom signifie « volonté » -

commémore la musique deTaki-Wasi, une formationayant parcouru l’Estriemaintes fois.

Une société deconsommation

Que penser des tendancesmusicales actuelles? «Lamajorité est beaucoup trop commerciale : on y vante l’importance du sexe, de l’imageet on y exploite la femme,accuse-t-elle. C’est une musique de consommation où lecontenu cède sa place au contenant. Fort heureusement,certains groupes font exception.»

Et le vedettariat? « La religion étant moins importanteque jadis, les gens semblentvénérer les stars pour comblerle vide et ils en perdent lesens de la vie. Si nous sommes très connus un jour, cesera fantastique pour s’ouvrirdes portes sur le monde etdécrocher des contrats, maisnotre but premier n’est pas dedevenir des stars internationales »

En perspective...

Si Voluntad gagne en popularité, ses membres souhaiteraient réaliser des vidéoclips; voyager tout en donnantdes spectacles et aussi, amener des chansons cubaines auQuébec. Pour l’instant,Voluntad ne vit pas qu’au salaire d’artiste, mais c’est sonobjectif. Le trio compte jouerde la musique internationaleet élargir son répertoire francophone. Cet automne, undemo de quatre chansonssera disponible pour les muateins de Voluntad. S’en suivra leurs propres compositions et peut-être une touchede reggae et ska.

j Buena suerte Voluntad!

Narine Therrien

ROUGE, MÉRE ET FILS Suzanne Jacob

SUZANNEJACOIJ

Rouge,mère et fils

ênn,ø ‘~I)UsaUi

Suzanne Jacob, qui fréquente avec bonheur tous les genres littéraires, n’avait pas écrit de roman depuis L ~buissance~ publié en 1991.Rouge, mère etfils marque donc un retour qu’il convient de soulignei d’autant que l’écrivaine nous offre un récit brillant, rempli descènes fortes et au centre duquel officient Peiphine, une femmequi a été très aimée, et Lue, son fils de 27 ans incapable d’acheverune thèse sur les fondements de la normalité. De sa nonnalité, pourrait-on préciser. Entre son père biologique et les amants successifsde sa mère, Luc est en quête d’une image paternelle, qu’il doit cependant tuer pour devenir un homme. À moins qu’il ne cherche

d’abord et avant tom sa place, à l’instar des hommes de Delphine.Les trajectoires de ces personnages, tissées de liens profonds maisobscurs, de secrets bien gardés, finiront par se croiser. Mais ce romati, où il s’agit, pour chacun, de raconter et de trouver son histoire, est en fait impossible à résumer. C’est le mouvement mêmede lavie qui se déploieici et quel’auteureparvientàrendregrâceàtut style inimitable. C’est simple: toute l’oeuvre de Suzanne Jacobparle d’identités, d’amours, de désarrois contemporains, et Rouge,mère etfils s’inscrit bel et bien dans cette perspective.Seuil, 2001, 288 P.

Soigne: Gazette des fcnnnes juillet-août 2001, Francine Bordeleau

LE FINANCEMENTDES

GROUPESPOPULAIRES

Recherchons équipiers et équipières

Se joindre à l’équipe d’Entrée Librepermet de s’impliquer

humainement et socialement.

C’est avec beaucoup de grâce et de charme que Chantainous a offert ce numéro de danse Baladi. En effet, elle etson amie Brigirre, participaient, pour une deuxième année

consécutive, à la soirée bénéfice du journal qui s’est dérouléele 20 juin dernier aux Beaux-Dimanches.

S’abonner c’estse donner les moyensde mieux s’informerAbonnement régulier 15 SInstitutions, organismes 20 S

Ci-joint un chèque ou mandat-poste au montant de ______ Spour — abonnement(s) adressé à:

Entrée Libre187, rue Lauriei local 317, Sherbrooke (Québec) Jl1-I 414

Nom:

Adresse:

Ville: ___________________ Téléphone: CoNTAc’rEz-rqo~s : 821-2270