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NOTICE,
SUR LA PAROISSE
DE [À
CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR-LÈS 18L018COIIPOSÉS sua DES PIÉCES
LA PLUPART INÉDITES
PAR A. DUPRÉ,
BIOLIOTHIkAIRE DE LA VILLE DE BLOIn.
La leIroisse est pour le ehrécieu unenuire patrie, une .'! u ire la w lie, u ivnouvelle ma son paternelle.
(1! anderneu,! de ifgr I'Evôque defilais pour le cardent dc 1835.)
BLOIS
IMPRIMERIE LECESNE, RUE DES PAPEŒÂULTS
1866
Document
III! Iii! 11111 liii! 1111(11111110000005606566
NOTICE SUR LA PAROISSE'
"E lA
CHAUSSÉE-ST-VICTOR-LÈS-BLOIS,
--
Ce bourg élevé, riant, pittoresque, coquet métro, domi-
ne le coteau, et forme un des jolis points de vue du paysage
grandiose de la Loire. Il o remplacé un autre village plus
ancien, mais sans doute moins agréable, situé au bord du
fleuve, sur le terrain et à l'entour du cimetière actuel.
Une charte (le l'an 4469, insérée parmi les preuves (le
l'Histoire de Blois, de Dernier (page vj), fait mention
expresse de cette localité. Aux termes de cc Litre authen-
tique, le comte Thibault V donne, pour le soulagement
des moines infirmes de l'abbaye bénédictine de Saint-
Laumer de Blois, la moitié de la dîme du poisson qui sera
péché 4 l'écluse neuve do Saint-Victo,' (4), plus une
(I) Le texte latin, transcrit par Bernier, porte à tort ce-au lieu d'eclus, qui se lit sur des copies pins fidè-
les, notamment dans l'histoire de l'abbaye de Saint-Laumer(manuscrit de la bibliothèque de Obis P 45F.
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rente de 30 sous à percevoir sur le revenu des moulins 4foulon de la même écluse. Quelques restes, encore visi-
sibles, d'un barrage très ancien, appartenaient peut-être
à l'écluse relatée dans la donation du comte Thibault.
Les moulins à foulon, établis au même endroit, eurent
jadis quelque importance, et donnèrent une certaine ne-
livité industrielle à cette commune, aujourd'hui purement
agricole ; ils existaient au milieu du 44' siècle, car nous
tes voyohs figurer dans une pièce de notre collection
Joursarmvault, datée du 30 janvier 4352 (1). Des actes
postérieurs attestent même qu'ils durèrent jusque vers la
fin dli 15' ; mais alors on ne les employait plus à la
(ahricMion des dfaps leur usage se bornait à la moulure
des grains récoltés dans le pays.
Longtemps après la disparution de ces primitives usi-
nes, La Chaussée continua de posséder une bèanche
avantageuse d'exploitation et de -commerce, dans les car-
rières qui couvraient une partie de son territoire (2)
les qualités de la pierre dure extraite de ce sol siliceux
la firent rechercher pour les monuments publics, entre
autres, pour le beau pont de Blois, construit de 4747 à
1724 (3).La paroisse et l'église reconnaissent pour patron Saint-
Victor, autrement dit Videur, évêque du Mans. On trouve
celle variante dans les vieux titres, par exemple, dans un
(1) A la bibliothèque de Blois.(2) Defay, Minéralogie de l'Orjéanais, P. 199.(3) H&toire de Bioù. do MM. Berevin et Dupré, t. 1, P.
410 et 411.
acte français de 4276 où il s'agit de la vente d'une piècede vigne assise 4 Saint-Victenr-lez-Blogs (4).
Nos devanciers écrivirent aussi Saint- Victcur-desrBraies, par allusion aux barrages (2) qui retenaient lesmoulins et les pêcheries du vieux Saint-Victor. Unpouillé de l'ancien diocèse de Chartres, dressé au 43°
siècle (3), donne à cette même paroisse le nom de Sanctus
Victor de bracitiis (pour braciis).En 1427, le comte de Blois, Charles d'Orléans, fit
expédier une charte qui renouvelait, à propos, les droitsd .e l'abbaye de Saint-l2aumer sur deux braies de Saint-Victor ; « d'où je conclus (ajoute l'annaliste de la mai-» son), que les dits moulins étaient en entier dans ce» temps-là (4).
La célèbre abbaye de Marmoutier-lès-Tours ne dutpas rester étrangère à la fondation de cette églisecar,de toute ancienneté, et jusqu'à la Révolu tion,.l'abbé exerçale droit de. présenter à la cure; en outre, il était seigneurcensier de la paroisse, comte le démontre un groscahier des déclarations faites au censif de Marmoutier en1696, pour des héritages situés â Saint-Victor-lès-Bluis(5). Cette opulente maison et celle non moins riche deSaint-Martin, possédaient beaucoup de domaines ecclé-
(1) Archives départementales (Liasses de la paroisse).(2) Glossaire de Du Cange et de Citrpentier,v° l3racùi..(3) Prolégomènes du Cartulaire de l'abbaye de Saint-Père
deChartres, publié par M. Guérard dans les documents in-édits sur l'histoire de France, p. CCCXVI.
(4) Histoire manuscrite, P 66.(ô) Archives Uéparte'nenl.ales.
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siastiques et féodaux dans cette contrée du Blésois c'est
ainsi que l'église de Saint-Denis-sur--Loire, paroisse li-
mitrophe de La Chaussée, appartenait, dés le9° siècle, au
chapitre royal de Saint-Martin de Tours (1). En
4095, un seigneur du pays, sur le point de partirpour la première croisade, fit don à Marmoutier d'une
vigne située â Saint-Victor-ks- Blois (Charte du prieuré
de Villebefot, aux archives de la Préfecture).
Les anciennes populations s'établissaient, de préfé-
rence, au bord des fleuves il ne faut donc pas s'étonner
que l'église et le bourg primitifs de Saint-Victor aient oc-
cupé la partie du val la plus rapprochée de la Loire, à
l'endroit (les braies.
La construction de cette église était assignée an règne
de Charlemagne une figure équestre, sculptée au por-
tait, passait pour représenter ce monarque ; telle est
l'opinion de Bernier (p. 00) ; notre historien avait cm -
prunté ce renseignement archéologique aux mémoires
manuscrits d'André Félihien sur les maisons royales etbafiments de Franco, ouvrage précieux, aujourd'hui gardé
dans la bibliothèque du château de Cheverny ; la notice
très courte sur le bourg dè Saint-Victor est accompagnée
d'un dessin au lavis, représentant les carrières et l'église,
telles qu'on les voyait au 17e siècle (f0 113). Le petit ma-ruinent d'iconographie, indiqué par Bernier et Félibicn,
nous o été conservéil semble pouvoir mieux s'appli-
(1) Preuves de Bernier, p. i et ij. Charte dc. 893, où la pa-roisse de Saint-fouis est désignée sous le nom celtique doVoginast, tnmhé depuis en dés,,éiue.-.
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quer â un seigneur du moyen-âge qu'à Charlemagne ou à
Charles Martel (I) le cavalier tient sur le poing un
oiseau, symbole accoutumé du goût bien connu (le l'an-
cienne noblesse pour la chasse au vol ce personnage
problématique fut peùt-étre tout simplement un bienfai-
teur de l'église et tic la contrée. L'édifice d'où sort cette
sculpture, avait été bâti en pierre du pays, dans le style
Roman ; on le reconstruisit, en partie, sous le règne deFrançois 1 11 , comme le démontraient les chiffres . et lesernblérnes de ce monarque, gravés eu plusieurs endroits
N) Le bourg se groupa naturellèrnent autour de l'église,
centre de protection et de vie religieuse. Sur le sommet
du coteau s'élbvait, en même temps, un petit village, ap-pelé ta Chaussée, qui dépendait de la paroisse de Saint-Victor cc hameau, en prenant de l'extension, a formé le.bourg actuel sa désignation spéciale indique peut-être
la route haute de Blois â Mcnars, qdi le traversait autre-
fois. Le savant et regrettable A. Duchalais croyàit recon-
naitre les vestiges d'une voie gallo-romaine dans le clic-
min de Blois àeangency. marqué sur la carte de Cas-
sini et passant îi la Chaussée (3). De son côté, le nouvel
historien du Berry, M. Raynal n fait observer (t. 4, p.LXXVII) que, dans cette province voisine du Blésois, onavait nommé Calceata ou Chaussée plusieurs localités
(1) Fournier opine pour ce prince guerrier; les motifsqu'il dotue paraissent peu solides. (Essais sur Blois, p. 98).
(2) Félibieu, notice déjà citée.(3) Mémoires de la Société archéologique de l'Orléanais.
t. 1 : P? 224.
D
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desservies par de semblables communications c'est làune analogie bonne recueillir. On pourrait aussi ratta-cher la Chaussée Saint-Vietor à une voie romaine d'An,
gers â Troyes, récemment signalée dans une statistiquearchéologique d'Eure-et-Loir (fl. Employé dans le sens
ordinaire de grande route, le mot Calceata présente aumoins un souvenir mérovingien, puisqu'il rappelle les fa-
meuses chaussées de la reine Brunehaut (e).
L'église du village culminant n'était d'abord qu'unesimple succursale ; elle fui fondée en 4406 par un gé-néreux paroissien ; le comte de Blois approuva ses peu-ses intentions, et voulut en favoriser l'accomplissementles lettres-atentes , expédiées à cette fin , méritentd'être transcrites ici, comme titre authentique et primor-dial de la fondation (3); elles renferment d'ailleurs desdétails assez intéressants de moeurs et le topographie:
o Loys, fils du roy de France, duc d'Orléans, conte
» de Blois et de Beaumont et seigneur de Coucy (4),savoir faisons à tous présens et advenir, nous avoirreeeu humble supplication de Jelian Angevine, parois-
n sien de Saint Victeursur-Loire, jouxte notre ville de,
r Blois, contenant que, comme l'église parroehiale dudit
(I.) Publication de ]a Société archéologique de ce départe-ment, p. 189.
(2) Histoire des grand chemins de l'Empire par Bergier,p. 601.
(B) Archives impériales. Cartulaire de la Chambre descomptes de Blois.
4) C'était Louis d'Orléans, fils de Charles V et frère deCharles 'VI.
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» lieu de Saint-Victeur soit presque au raz de la dite» rivière, et aient tous les paroissiens, ou la plus grande
» partie, leurs maisons et habilations bing de la dite
» église au hault lieu appelé La Chaussée Sains- Videur,et pour ce que la rivière de Loire maintes fois croist
r si grand que les dits paroissiens demeurant à la dite
Chaussée ne peuvent venir à l'église ou messe, et ne
» peut le curé aller à enix porter le corps de Jésus-
o Christ, à leur besoing, et que plusieurs fois moult des
» paroissiens sont morts et meurent sans recevoir ni
• prendre le corps Notre Seigneur et sans parler au
• -curé, ledit suppliant, voyant et considérant ces grands
inconvénients, pour remédier et pourveoir au salut des
âmes, meu de grand devocion, ait fondé à la due Chans-
- sée et ordonné estre faicte une chapelle qui contient
» six toises de long et cinq toises de large, tenant. à la
maison Jehan Mauroux d'une part et â la maison Ma-
» chelin Prevost d'autre part, et au dessus et joignant
• icelle chapelle, du cosLi devers lu bise , à une place
» contenant cinq toises de long et cinq toises de large,
frappant sur nostre chemin, au-dessous et joignant
icelle place, du costé de devers le vent d'aval, en
laquelle chapelle Dieu sera servi, et y reposera le
corps Jésus-Christ, (lu consentement du curé et de• l'autorité de l'evesqiio, après que l'cvesque ou son
• commis aura bénistt dédié à Dieu le lieu et place de
o la dicte chapelle, laquelle bénédiction ne se puisse faire
• sans avoir premièrement de flous rostre congié et li-
cence dé hi,nistre la due place et faire ce qui y appar-» tient, si corne dit ledit Angevine ; pourquoy, nous, les
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• » choses dessus dites considérées, et afin que noussoyons participans aux bienfaits, prières et oraisonsqui,chaque jour, se feront en la dite chapelle, et pour re-médier à ce que les dits paroissiens de Saint-VioLeur-
• sur-Loire ne trépassent de ce siècle sans avoir leurs sa-» cremens, quand temps et rnestfer () sera, considéré» aussi que c'est pour le bien public, au dit suppliant
avons donné et octroyé, donnons et octroyons de grâce•» espôcialle, par ces présentes, en tant comme il nous
peut touchier, congié et licence de faire benistre lala dicte chapelle et tout ce qu'il y appartient ; et la-
» quelle, en tant que faire le povons, nous avons et ad-» mortissons, de nostre dicte grace, par ces mesmes pré» sentes, sans que i&Iuy suppliant, ses hoirs ou suc-• cesseurs, ores ne pourie temps advenir, soient ou puis-» sent estré contrains à nous paier, ou à nos hoirs et suc-
cesseurs, pour ce, aucune finance, laquelle, de notre» plus ample grace, nous avons donnée ut quittée, don-
nons et quittons au dit suppliant par ces mesmes pré -• sentes, etc. Donné en nostre ville dc Blois, au mois det février l'an de grace 4406 (4) ; ainsi signé; par M. le• duc en sou conseil. »
Comme beaucoup de chapelles rurales , celle-ci futconsacrée en Fhonneur de la Sainte-Vierge, patronne ti-tulaire. Bientôt elle reçut le nom des Bouliers, famille
de, ses principaux donateurs ; et ce nom fit presque ou-blier celui du fondateur Jean Angevine. Aux termes d'un
(1) Besoin.(1) 141)7, nèn'ean style.
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acte en latin, du 47 mars 1460 1),. la veuve de NtahsBoulier, marchand â Blois, fondait à perpétuité, dans le
nouveau sanctuaire, une messe suivie d'un office particu-
lier, désigné par ces mots et Fît dictant mSam, in-ti'oiturn beatœ Mariw Virginis , vulgoriter appeilatuninzessc seiche (2).-
Indépendamment des deux églises du val et de laChaussée, un ermitage fut érigé à mi-côte, sous le voca-ble de Notre Danse des Boches quelques anachorètes,de l'ordre de Saint-Antoine, qui l'occupaient aux 46° et
17° siècles, reçurent tics donations, grevées de services
religieux ; mais, par laps de temps, il cessa d'être habi-
té ; enfin, un décret de Mgr de Neuville, évêque de
Chartres, du 12 avril 1682, autorisa les marguilliers deSaint-Victor à démolir ce peut monastère abandonné,
ainsi que sa chapelle désormais inutile, et leur permit
d'appliquer les revenus de la fondaLion supprimée. soit à
leur marelle (le Saint-Victor., soit à la succursale deNotre-Dame de La Chaussée, sous la seule condition de
renfermer 'de murs le terrain tIn sanctuaire détruit, et (jc
planter une croix au milieu (3). Ce signe commémoratif
d'une ancienne consécration a disparu ; et c'est â peine
si, dans le pays même, on se souvient du nom et de
l'emplacement de Notre Dama des Boettes.La triste expérience des inondations éloignait du val
ï ï) Archives de la préfecture.(2) Cette messe incomplète n'avait ni Offertoire ni Coïisé-
eration.-(3) Archives dé jptrteinental os.
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les paroissiens de Saint-Victor et les attirait peu â peu surle coteau, leur refuge ordinaire contre les grandes crues.La série des actes authentiques que nous allons rappor-ter, accuse, de leur part, une préférence de plus enplus prononcée pour un site à la fois moins périlleux etplus salubre.
Le bief du 3juin 4575, doSé à Blois sous le scel de -lSIgr Nicolas de Thon, évêque de Chartres, en tournéepastorale, autorise les marguilliers de Saint-Victor « à
'r faire, à leur commodité, bons • points et aisance , le» transport de leur église. au lieu de La Chaussée, û faire» mettre le saint ciboire et le fonts bapt i sma ux en la
chapelle des Bouliers, et y faire célébrer le divin set-• vice paroissial, jusqu'à ce que la dite église soit de» nouvel édifiée, si commodément faire se peut, sans
prendre de nos droits ni de ceux de notre archidiacre,et ii la charge que la place de ladite église de saint
» Vieteur ne sera profanée, ains demeurera pour la sé-pulture de ceux qui voudront y être inhumés, et que,
• les jours de saint Videur , il s'y fera, tous les ans,» procession solennelle où serontdites prières pour nous et» nos successeurs, pour la bonne manutentidh de l'état• public et pour l'extirpation des vices et hérésies. (4).Un des principaux motifs exprimés dans le préambulede cette ordonnance, était que, dans l'hiver, on ne pou-vait approcher de l'église, à cause des grandes eaux.
Ainsi, dés l'année 4575, on eut la pensée de démolirléglise du val et de transférer l'office paroissial dans la
(1) Archives départementales.
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chapelle de La Chatïssée. Toutefois, ce projet ')pportun neredut son olein accomplissement que deux siècles après.
Par un autre acte, du 2 août 1663, Mgr Ferdinand de
Neuvitie, évêque de Chartres, permit aux curés et ar-
guilliers a de faire agrandir de deux ou trois toises la
•. dite chapelle des Bouliers, qui était trop petite pour
contenir les paroissiens,» et commit M. Boiffard, curé
de Vienne-lès-Blois, pour bénir la première pierre de
cette nouvelle construction. La cérémonie eut lieu, le 24
décembre 1665, suivant un procès-verbal où il est dit que
la chapelle neuve continuera d'avoir la saintevierge pour
patronne , sans préjudice duculte de Saint-Victor. L'é-
difice fut agrandi de trois toises, du côté de l'autel. Plus
tard, les habitants présentèrent une requèle pour être
autorisés à l'augmenter encore de trois toises, à l'autre
bout, (du côté de la porte) ; ce qui leur fut accordé parun bref de Mr de Bertier, premier évêque de mois, du
5mai 1700, i à condition d'y employer seulemeifl les• 500 livres qu'ils avaient en caisse, sans toucher aux
s fonds ni aux revenus courants. • Cette clause, de bon-
ne et sage administration, annonce l'ordre parfait qui ré-
gnait dans les finances de la fabrique. Ces accroissements
nécessaires eurent lieu, grâce aux actives démarches et
aux sacrifices personnels du curé Moue, qui fut aussi l'un
des plus généreux bienfaiteurs de notre hopital de Vienne-lès-Blois. (4)-
En considération de l'isolement qui exposait l'église au
(1) Voir les archives de cette maison, et l'Iiisoire deBlo is, de MM. Bergevin et Dupré, t. , p. 499.
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danger des vols sacrilèges, un archidiacre de mois permitde transférer les saintes huiles et le saint sacrement LaChaussée (t). Cette mesure de précaution prouve que,déjà en 1075, date de la visite et de l'ordonnance del'archidiacre, l'église du val se trouvait reléguée loin deshabitations. Les registres de la paroisse, conservés augreffe du tribunal de Blois, attestent d'ailleurs qu'à lamême époque, les baptêmes et les mariages se célébraientrarement dans cette église trop écartée, et qu'ils se fai-saient plutôt à La Chaussée, clans la chapelle de Noire
Darne. Le vieu Saint-Vicier ne servait- plus guères
qu'aux sépultures.L'église du val, basse, humide et malsaine , finit par
être compléicinent délaissée ; on lui refusa même lesréparations indispensables Elle était démolie n 1790,tandis que le chapelle de Notre - Darne, agrandie ettransformée, devenait le siège de la paroisse, de droit,comme elle l'était déjà par le fait. Le curé Chabault futl'instigateur zélé de cette reconstruction, et put la voir,terminer, avant les graves événements qui l'éloignèrentdu pays natal. Ce prêtre estimable fut un des députés duclergé blésois â l'Assemblée constituante; mais bientôt, lerefus de serment et les progrès de la révolution ]'obligé-vent d'émigrer en Suisse, où il mourut sans revoir sachère paroisse. Son portrait, peint-d'après nature, existeau presbytère actuel ; on l'a representé avec sa médaillede député..-
Le nouveau temple, oeuvre hâtive et médiocre , était
1) Acte du 2n mai 1615 (Archives départementales)
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devenu insuffisant lour ta population. Eu 1852, on l'arebâti et voûté dans un meilleur goût, en ajoutantun bas-côté lu nord en 4864, une abside a complété le choeurauquel cet appendice manquait. Un autel en pierre, deforme romane, a remplacé la boiserie néo grecque urove-nantde l'église des Minimes de Blois. Les vitraux del'abside, peints en médaillons par M.Yvonnet, de Voiliers,relracent.naïvenaent la légende du saint patron. Les fenê-Ires des bas-côtés sont garnies de grisailles, d'un boneffet. Deux vitraux plus brillants ornent les chapelleslatérales de la Sainte-Vi&ge et de saint Victor Marie,la fille des rois de Juda, est habill6e en reine de France,et couronnée d'un diadème fleurdelysé ; elle tient aussi àla main une fleur de lys de Majesté. Saint Victor portelù costume des évêques du moyen-âge. Les tons de cespeintures pourraient être moins crus mais le tempscorrigera ce défaut trop ordinaire des vitraux modernes.
La maison de Dieu, fréquentée par un , population as-sidue aux offices, a reçu et continue de recevoir, à l'in-térieur, des embellissements considérables grâce auzèle Je M. le curé Pally et â la générosité des fidèles, peud'églises de campagne sont aussi bien ornées.
Les documents, déposés aux archives de la Préfecture,attestent l'importance du patrimoine de l'ancienne église.Dix fortes liasses renferment les titres des biens fonds -et des rentes qui appartenaient soit à la fabrique, appeléeGrande Marelle, soit aux différentes confréries le nom-bre de ces pieuses associations était remarquable ; j'enai coni p té jusqu'à huit, dont voici les vocables, avec ladate des plus anciens titres de chacune d'elles4560,
2
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confrérie dc Notre Darne. - 4575, Boité des Trépassés.
-, (629, confrérie de Saint- Miekel. - 1051, de Sdint
Sébastien.- 1064, de Saint-Jacques. - 1664, de
Saint -Victeur.—(66S, de la Charité. - 4680, du Saint
Sacrement.On s'étonnera moins de ces témoignages multipliés
d'habitudes profondément chrétiennes, quand on- sauraquel trésor de faveurs spirituelles possédait l'humble
sanctuaire de Saint-Victor. Il nous reste à traiter ce pieux
sujet, qui intûrese également la religion et l'histoire
locale. -Vers le milieu du 90 siècle, nous dit un des derniers
hagiographes de Saint-Victor ou Videur (1), les fidèles
du diocèse (lu Mens, pour soustraire les reliques de
leur bicnheireux évêque à la fureur des Normands, les
apportèrent au château de Blois. Quelque temps après,
elles furent déposées dans l'abbaye de Bourginoyen de la
même ville, d'où elles passèrent ensuite ô l'église de
Saint-Victor. La leçon du Bréviaire de Blois (5 septem-
bre) fixe la date de leur translation à l'année 4379, et
désigne l'abbé Ilervé commoayant présidé à la cérémonie.
Ces reliques, et d'autres ci-après marquées, devinrent,
dans notre pays, l'objet d'un culte public, établi de temps
immémorial. Une pièce inédite de la collection Joursan-
voult (2) fait foi (le l'ancienneté de cette dévotion aux
corps saints d'une paroisse privilégiée. L'intérêt des di-
(1) L'abbé Voisin. Vie de saint Julien, premier évêq tic JuMans, et de ses successeurs, p. 277; et histoire de saint
Calais, p. 149.(2) Biblioth&1n0 eon,muna-le de Illois.
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vers renseignements qu'elle contient m'engagea la trans-crire in extenso
Charles, duc d'Orléans et de Valais, comte de Blois» et
de Beaumont (1) et seigneur de Coucy et d'Asti (2),• au maitre des eaux et forests de nostre comté de Blois
o ou â son lieutenant, salut Beceu avons humble sup-
plicacion des paroissiens et habitants de la paroisse den monsieur sainet Videur prés nostre ville de Blois,
» contenant que, comme par les grans inondacionst ci'eaues et de glaces qui, depuis les guerres, ont esté
• en la rivière de Loire, les turcies et défenses de la
» dicté rivière estans en la dicte paroisse de Saint-
, Victeur au dess'us et au dessouhs de nos peseheries et
• brayes du diet lieu de Saint-Vieteur sont descheutes et
ruynées en plusieurs lieux , tellement que se brief n'yest pourveu, la rivière est en voie de gaigner et
u détruire l'église de Saint-Victeur et toutes les maisons
et labourages du diet lieu ; et parce aussi nos dictes
• pesclieries et brayes demoureroient inutiles, car l'eaue
qui habonde en icelles s'en irait par les champs, ce• qui
ferait excessif dommage à nous et à la chose pu-
blique ; lesquelles turcies et deffenses les dicts sipplians,obstans les dictes guerres, logements et résidences de
» gens d'armes qui ont esté en nostre diet comté do
•. Blois. et les autres charges et effects innumérables
qu'ils ont eues à supporler, ils n'ont peu soustenir ni
(1) Sur Oise.(2) En Piémont. (Le prince tenait cato seignelrie d'Asti
(Je 511 m,re \T a]e,, ti nE (le Milan.)
- -
s réparèr, ainsy que besoing en est, ni encore ne le
» pourroient sans avoir aide et secours ; en nous requé-
rant humblement (lue, pour leur aider 5 ce faire et
o réparer, et résister aux inconvénients dessus dicts, il
flous plaise leur donner la despoille , suppost et
lonture de deux arpensde nos bois pris en nostre forest
de Blois, et que, sans grant quantité de bois et de
D paulx, ils ne pourroient icelles turcies réparer ; pour-
» quoy nous, inclinant à la requeste des diets supplians,
voulant de tout rostre pouvoir résister aux inconvé-
nients qui, par défaut de réparer et mettre à poinci
les dictes turcies, se pourroient ensuivre, vu le dom-
mage et perte qui .à nous et â la chose publique en
» pourroit arriver, et aussi pour la singulière dévocionque avons au glorieux corps sainet de monsieur sainetVideur et aut' es corps saincti qui en soie repo-sent ; voulant, de nostre dict pouvoir, fa dicte égliseobserver et garder de péril et inconvénient ; à icenix
in supplions avons donné et donnons, de grâce spéciale,
n par ces présentes, la tonture, suppost et despoi[ .Ie de» deux arpents de nos bois, â les prendre par eulz ou
leur cbmandemcnl en nostre forest de Blois, au lieu
o moins domaigeable pour nous, et lilas aisé et prouffita-
bic pour eulx, et à les employer à faire les réparations
• et soustenement des dictes tureies et défenses d'iceiles,
» et non ailleurs: si vous mandons et comandons par ces
• présentes que, aux dicts suppliants, ou â leur certainn comandement, vous délivriez ou fassiez délivrer en
» nostre dicte forest de Blois, au lieu dessusdicl, la ion-
» turc, suppost et despoille des diets deux arpents de huis,
- 21 -
• et les leur laissiez exploicter, prendre et enlever,
o sans leur donner ne souffrir et faire donner aucun
» cmpeschement au contraire, pourvoir que le dia bois
» s&temploiè ès réparacions dessusdicLes et noo ailleurs,
• comme dict et, et par rapportant ces présentes et
o recognoissances souflisantes des diets habitans d'avoir
» eu le dict bois pour la dicte cause, vous soyez et de-
» mouriez quictes et deschargès d'ieoulx deux arpents de
• bois, et qu'ils soient alloués en vos comptes par nos
» amez et feaulx gens de nos diets comptes ; auxquels
• nous mandons que ainsy le Sacent sans difficulté, no-
nobstant l'ordonnance par nous faicte de non donner.
• aucune chose de nostre domaine, et quelconques au-
tres ordonnances, réservacions, mandemens ou défeia-
• ses à cc contraires. Donné en noste chastel de Blois,
le 26e jour de xnars, l'an de grâce i UO. Par mon -
seigneur le duc, le hastard de Vertus; vous, garde des
» sceaulx, Jelian de Saveuses, et autres présents.
Celte concession pieuse et bienfaisante était due au
célèbre poète Charles d'Orléans, fils de Lotus, duc d'Or-
léans, et de Valentine de Milan, et père du roi Louis Xli.
Le mème prince octroya, en 4427, aux religieux béné-
dictins de Saini-Laumer, une charte, à l'effet de leur
confirmer les droits dont ils jouissaient, comme nous
l'avons dit, sur le produit des deux braies de Saint.Vicior(histoire manusefite de l'abbaye, f» 66verso). Le cartu-
aire de la même maison (aux archives de la Préfecture)
nous apprend que les comtes de Blois affermaient ces
deux braies , et que les religieux recevaient le cinquième
du fermage (t. 1. p, 451. Ce partage de revenus est rap-
b
- 22 -
pelé, comme déjà ancien, dans une charte de 1218 (Ibi-dem i p. 632), et dans une autre dc 1367 (p. 230).
Nous pouvons produire maintenant un extrait de l'or-donnarice du roi Charles VII, datée de Bourges, premierjuillet 1423, au sujet (l'une contestation qui s'était élevéeentre le curé et les marguilliers « Sur ce que à eux, corn-
me marguilliers, appartienne d'avoir la garde des reli-ques d'icelle église et d'avoir les clefs du lieu où ellbssont mises pçur les garder, et aussi leur appartient
» d'avoir la moitié de toutes les oblations qu'on offre» aux dites' reliques, ayant aussi droit et accoutumé• d'avoir et prendre par chacun an, pour et au profit de• la fabrique de ladite église, trois deniers tournois, sur
chaque chef d'hostel (1) demeurant en la paroisse de» Saint-Victor, sur cinq deniers de droitures (2) que» chacun chèf d'hosto] doit par chacun an au jour de
Paques, et le curé a et prend le résidu qui est do deuxdeniers seulement .....Le Roi autorise, eu censé-
» quence, les marguilliers à faire citer en justice le• sieur Jean Fournier, soi-disant curé de la dite église» de Saint Vider. i (3)
Ces tex les ajoutent ait prestige des tradi Lions religieusesl'autorité d'actes solennels, étonnés d'un roi de Franceet d'un prince de sang, toits deux bien capables , parleurs propres lumières • de discerner la vérité du men-songe.
(1) C]ief de maison, de ménage.(2) fledevances.(3) Copie soi papier, faife au XVIP siècle. (Collection de
pièces appartenant à la bibliothèque de mois.)
s
— 23 —
En 4562 ou 1568 (les dates no sont Pas bien précises),
à l'approche des huguenots qui dévastaient le pays, les
reliques furent portées à Blois, et y demeurèrent cachées
jusqu'en 4588, année où elles furent rétablies dans l'é-
glise de Saint-Victor, le 29 juin, jour de Saint-Pierre.En mémoire de ce retour, on institua une nouvelle fête
de translation , avec procession extérieure ;'cette solen-
nité fut fixée au premier dimanche après la Saint-Pierre.--
La fête spéciale de saint Victor, patron de la paroisse,
continua d'être célébrée le ou le 5 septembre,jourprésumé de sa mort (1). En 1670, Mgr de Neuville,
évêque de Chartres, vint, pendant.une tournée pastorale,
vénérer les reliques de la Chaussée, et en méme temps, il
autorisa la réparation des châsses. Le 22 mai 4675,
l'archidiacre de Blois, visitant cette paroisse, par l'ordredu même prélat, permit de restaurer « la châsse du chef
de saint Vrsin, qui était de laiton, et le reliquaire du
o bras de saint Victeur, qui était de cuivre et rompu en
» plusieurs endroits.. (2).
(1) Bréviaire de Blois, 5 septembre. Le nouveau propre dudiocèse, joint au bréviaire romain, en 1852, assigne cettecommémoration la date- du 4 septembre. D'ancienscalen-driers la plaçaient au 1,r, (Bailtet, vies des saints)
Le martyrologe de l'abbaye de Pont-Levoy, manuscrit duxi" siècle (à la Bibliothèque 'de Blois), fait mention expressede saint Victor, évêque du Mans, sous le dit jour 1n sep-
tembre,(2)- Titre des archives départerneatales. — Baitlet fait
mention de ces mêmes reliques; dans la topographie du bré-
viaire de Paris, publiée en 1742, p' 461.
Le bréviaire de Blois, promulgué en 1736, confirmal'aullienticité et le culte des reliques, par ce passageprécis d'une leçon trop abrégée« Est propù Bio-• sas, Victorii nomine clicata antiqu[Lùs, parochialis oc-• clesia, ubi magno populi concursu colitur, unà cum
sanctis Tirsino et F'roniculo, piorurn cclebris est in if0• page flicnoria . »
Dans le siècle dernier, le bon et pieux Stanislas, ex-roi de Pologne, retiré 5 Chambord (de 1725 à 1733),traversa plusieurs fois la Loire, pour venir s'agenouilleret prier devant nos saintes reliques.
Malgré tant de témoignages de confiance, la dévotionpopulaire allait bientôt recevoir un coup inattendu etviolent (l'une main sacrée qui semblait plutôt faite pourla protéger et la bénir. Mgr de Thémines, évéque deBlois, cédant aux préjugès philosophiques et jansénistes(le l'époque, crut devoir soustraire les chAsses à la vérié-ration publique, et les relégua dans un coin obscur duclocher. Cet acte • d'autorité titi blâmé généralement etblessa surtout au vif les habitants - de La Chaussée.'Le mécontentement produit par 'l'imprudence du prélatnovateur ne fut pas étranger â lélection de M. Chabaulicuré (le la paroisse, nommé, quelques années après, l'undes députés du bailliage de Blois aux Elafs généraux de1789 (1) . Monseigneur de Tiémincs s'était portécandidat ; mais son antagoniste, que favorisaient les cir-constances. obtint aisément le dessus; le clergé tout en-
( j ) Histoire de Blois, de M{. Bergevin et Dupé, t. 2, p.117 et 125.
- 25 -
Lier, d'accord sur ce point avec la population exaspérée,protesta ainsi contre l'injure faite â des croyances et â despratiques respectables.
Du reste, ce fut peut-être un bonheur pour les châssesdo se trouver déjà proscrites avant 1703 ; si elles eus-sent conservé jusqu'alors leur place appareille, elles au-raient difficilement échappé aux iconoclastes révolution-flaires. Quelques pieux paroissiens, pour assurer la pré-servation des reliques, allèrent secrètement les tirer deleurs boîtes, et les cachèrent avec soin; depuis, elles sesont retrouvées intactes. A la demande des habitants,Mgr Bernier , premier évêque d'Orléans et de Bloisdepuis le Concordat, s'empressa de réhabiliter et de réla-Hie une dévotion chère aux coeurs chrétiens. Cette réinté-gration désirée eut lieu en 180, à là suite d'une enqu&te sérieuse et d'une vérification canonique, auxquellesprocéda M. Gallois, curé de Saint-Louis de Blois, avecl'assentiment du cardinal Caprara, légat du saint siègeen Franco (I). -
Les châsses, au 'nombre de six, renferment les restesde « saint Vicier, évêque du Mans, patron de la paroisse,de saint Victor (le Marseille, de saint Ursin, évéqué deBourges, de saint Fron, martyr, de sainte Cornélie ouCorneille, vierge martyre. On garde aussi quelques frag-inenis de saint Jacques le . Majeur , apôtre, de saintNicolas; évêque de Myrc, de saint Mise, évêque (leSéliaste. Un reliquaire de cuivre doré, en forme de bras,
(1) Ces actes aut]ienQqucs existent aux archives dupresbytère de la Cita us 6e, -
--26—
confient un os du bras de saint Victor ; un buste d'évê-que, du même métal, , rehausse deux portiotis notables duchef de saint UrsinLe premier de ces reliquaires sembleappartenir à la fin du moyen-âge, le second est du XV1ICsiècle; tous deux furent iravaillés'avec art.Les châsses sonten bois peint, et sculptées sur leurs cùtês les légendesdes saints dont elles gardent les restes vénérés, avaientfourni les sujets de ces bas-reliefs ; tes figures sont em-preintes d'une expression toute religieuse. La châsse prin -cipale, consacrée au patron (le la paroisse, résume en huitpages, pleines de merveilleux, les principaux traits «e 53
vie érémitique ou épiscopale ; ou le voit d'abord, au fondde sa cellule, étudier ta Bible, puis, dans une tempête,sauver du naufrage un marinier que le démon avait jeté àla Loire en furie ; subir ensuite, plutôt qu'accepter, leshonneurs périlleux de l'épiscopat, mais, peu de tempsaprûs, abdiquer cette charge redoutable aux anges mé-me quitter le siège du Mans, et revenir avec bonheurdans sa chère solitude, pour s'y préparer à la mort, enfinrendre à Dieu son âme pure, que deux anges emportentau ciel le dernier tableau nous fait assister à ses funé-railles. Un office, de -Saint-Victor, composé pour sonéglise Blésoise et pour sa fête locale (manuscrit rûeem-meni exhumé des archives de la Préfecture), confirmeles traditions hagiographiques, perpétuées dans ces naïvessculptures, non moins anciennes que te manuscrit lui-même. Ce document est venu révéler des faits ignorés,qui sciaient de nature â rectifier sur certains points lesdonnées historiques lin saint Vietor, différent de ceuxque l'on euijnissait jusqu'ici, nous apparaît, et s'offre
-21-
distinctement â notre vénération ce serait un nouveau
personnage â intercaler dans la série tronquée des pre-
mirs pontifes du Mans (I). Ces graves motifs nous dé-
terminent â publier, sous forme d'appendice, le texte ori-
ginal d'un opuscule édifiant et curieux.
En 1854, on a restauré, au moyen d'unè souscription
paroissiale, les peintures que le temps avait altérées. Ce
travail d'art chrétien a été accompli avec intelligence par
M. Yvounet, l'habileimagier du diocèse de Poitiers. A
cette occasion, une femme de mérite, Mad. A. D'ilarbe-
loi, paroissienne de La Chaussée, publiait, dans un jour-
nal de Blois , la description des châsses remises à
actif (2) ; nous détachons volontiers les passages les plus
instructifs de ce morceau élégant et sérieux à la fois
« Quatre d'entre dies sont vraiment remarquables,
et offrent un type, les deux premières, de l'art au XI'
siècle (3), les deux derhières, de l'art au XV1I0 siècle.
Les châsses de saint Victor, évêque du Mans, et de
saint Victor, martyr, sont des édifices (maisons du
(1) Rapport sur les archives de Loir-et-Cher, adressé aupréfet par Al. de Martonne, archiviste, année 1861, p. xxvijet xxviij. - Une notice do M. Naudia, secrétaire généralde la préfecture (imprimée en 1863 sans nom d'auteur),mis en relief cette nouvelle découverte, et a reconstitué par-faitement la légende un peu oubliée de notre saint Victor.
(2) Fronce centrale du G juillet 1854.(3) C'est trop les vieillir; elles procèdent plutôt du XV'
siècle, à en juger par certains détails de moeurs, de costu-me et d'ameublement; â notre avis, elles sont contempo-raines de l'office manuscrit qui leur sert de livret, pourainsi dire.
-28 -
• Seigneur, maisons de repos et de prière), -aux toits
» aigus, revêtus d'or, de brillantes couleurs et d'en -
• irelacs ingénieux mformant le chiffre dessaints ; les u-
o railles, décorées d'arcs en plein cintre, offrent sur leurs
» parois, Furie, la légnde de saint Victor, l'autre, les
u images de huit apôtres, avec les attributs symboliques
» que leur donne la !radition les sculptures, de bois en
• relief, grossières, si l'on veut, sons le rapport rie la
forme, sont pleines d'expression' et de vie. L'ai liste,
u' inconnu qui composa ces scènes légendaires, qui sculpta
o ces figures de saints, leur o donné son âme croyante et
• naïve cL avec lui, l'on comprend et l'on partage la
• pieuse attention de saint Victor encore moine, médi-
• tant sur la loi de Dieu, dont le livre est ouvert sur son
» pupitre ; l'humble et douloureuse résignation avec la-
quelle il se laisse sacrer évèque, les-regrets et les lar -
i me de ses prêtres lorsqu'il est étendu sur son lit de
• mort, et que l'un pose la nain sur son coeur, comme
• pour s'assurer que le coeur du père et du pasteur ne
» bat plus pour eux. Les deux châsses du XVII » siècle,
celles de saint Théodule et de sainte Coruélie, sont des
• sarcophages aux formes élégantes et pures, mais froi-
des, de l'art antique. Des têtes d'anges aux ailes de» bronze, en. manière de cariatides, aux quatre angles
de la châsse, des médaillons ornés de fleurs -d'un
u grand fini, mais fleurs (le boudoir OU (le salon, indi-
quent bien le style de -la Renaissance. C'cst la forme,
» c'est la matière charmant les regards. niais n'allant -
pas plus avant, impuissante à inspirer une pensée dc
» roi, un sentiment de piété, impuissante sur l'espriret
- 29 -
• sur le coeur. Et voilit comment les tendances d'une épo-
» que se révèlent dans ses moindres productionsvoilà
comment aussi la plus modeste église (le village peut
r offrir de l'intérêt à l'observateur intelligent et instruit,
• et ranimer la foi du pèlerin catholique • (4).
On voit que ces objets de piété publique sont en même
temps des ouvrages d'art fort appréciés.
Pour fêter dignement leur rénovation heureuse, Mgr
- Pallu du Parc, évêque de Blois, vint officier, au bourg de
la Chaussée, le dimanche 9 juillet 4854. Le vénérable
pontife, revêtu, de ses ornements, mitre en tâte, a suivi la
longue et majestueuse procession des châsses sa pré-
sence ajoutait â l'éclat d'une solennité, imposante (2).
Depuis une vingtaine d'années, le culte des ces reli-
ques a repris une nouvelle faveur, par les soins de M. le
curt PaIly, excellent pasteur, tout dévoué au bien de
ses ouailles. Le pèlerinage aux corps s9ints de la paroisse
s'aècomplit aussi avec plus de pompe et (le recueille-
ment, le deuxième dimanche de juillet, jour anniversaire
d'une ancienne translation. Le cortége édifiant offre une
physionomie particulière, qui reporte la pensée aux grau-
(1) La notice de M. Naudin explique, avec plus de dé.mils, à l'aide de l'office manuscrit, les scènes de la Idgendede saint Victor, représentées sur sa châsse. (Note de p. 30et suiv.)
(2) Voir dans le journal déjà cité, n' du 16 juillet 1854,un gracieux compw-rendu de cette belle fâte il porte lamême signature de femme que le charmant article sur leschâsses.
- 30 -
des manifestations religieuses du moyen-5ge. Comme clansbeaucoup de localités: la fête chrétienne est suivie d'unekermesse qu'on appelle assemblée. Les plaisirs profanesdu soir succèdent, sans trop de disparate, aux pieusesémotions de la matinée (4).
Des fouilles, pratiquées dans le cimetière, ont mis aujour les fondations et le périmètre de l'ancienne église duval. M. Naudin, savant modeste et conscienceux, e consigné ces trouvailles dans sa courte mais substantiellenotice sur Saint-Victor, publiée en 4863 (p. 24 et suiv);après avoir reconnu, dans les ruines qu'il explorait, laforme d'un monument d'architecture Romane 4 troisabsides, l'honorab l e auteur ajoute : t Un reste précieuxi de cette antique église nous a été conservé. On voit• encore, au milieu de l'hémicycle de l'abside centrale,o un massif de maçonnerie élevé à la hauteur de l'ancien
dallage, sur lequel, suivant toutes les probabilités, que» confirment les souvenirs des anciens du pays, était
construit le principal autel ; des recherches attentiveso viennent de faire découvrir dans ce massif, et noyé
dans la maçonnerie, un tombeau formé de deux mor-ceaux de pierre tendre, creusés et superposés. Il était
• vide, sans inscription et sans ornements ; mais la place» qu'il occupait ne permet pas de douter qu'il n'ait
(1) Plusieurs fois, fat rappelé cet anniversaire, dans leJournal de Loir-et-Citer. Voir, par exemple, au article du 8jui[!et 1864, où je retrace en détail l'aspect earactérisliqtiedu cortége et les impressions diversesd'uuue journéetour gravegrave et frivole, recueillie et joyeuse.
u
- 34 -
• contenu jadis de saintes reliques ; et à qui ces reliques
• ont-elles pu appartenir; si ce n'est à saint Victor lui-
» même le patron du pays, le créateur du village, qu'on
» sait avec certitude être mort et avoir été inhumé dans -
le vallon qu'il avait aimé de son vivant, â saint Victor,
» en l'honneur duquel a été élevée l'église où se trouve» le tombeau? Personne n'ignore, en effet, qu'on n'in-
» humait dans les confessions, sous les autels, que les
» corps des saints martyrs ou confesseurs, et que l'an-
» torisation d'ériger un autel sur la sépulture d'un dé-
funt a toujours été pour ce défunt une déclaration de
sainteté.,. - -
Cette découverte s été mise à profit. Une petite cha-
pelle, d'un style convenable, vient d'être bâtie sur les
ruines du tombeau de Saint-Victor,heureusement retrou-
vé; on e incrusté dans le fronton le bas-relief qui figurait
au portaitde l'ancienne église (1). En outre, M. Jules
Laurand de Blois, amateur aussi habile que désinteressé,
a voulu embellir le nouveau sanctuaire de vitraux histo-
ris, où la pieuse légende du saint patron est interprétée
avec bonheur; ici, comme â Blois (dans notre vieille
basilique de Saint -Laumer-Saint-Nicolas), la foi et la
piété ont heureusement inspiré le talent d'un artiste béné-
vole.
Le tombeau lui-même est redevenu l'objet d'un culte'
public. La procession annuelle des châsses y fait une
(1) M. de la Saussayc, notre savant archéologue, avait re-cueilli ce précieux reste il en a fait don à la paroisse.
D
- 32 -
station, accompagnée de chants sacrés cL de pieux boni-mages ; nec desunt flores; les fidèles couvrent la pierresépulcrale de baisers, de chapelets et (le fleurs, témoi-gnages expansifs d'une sincère confiance, que le scepti-cisme moderne ne saurait atteindre.
ADDENDA
Deux pièces justificatives SUD les anciens moulins 4foulon des Draies de Saint-Victor. (Voir Suprô,P. 5 et 6.) - -
1° Charte de 4469, par laquelle ThibanitV, comte deBlois, donna aux moines infirmes de Saint-Laumer ladinar du poisson de sa cuisine et la moitié de ]a dine, decelui qui serait péché à l'écluse neuve de Saint-Victor(Histoire manuscrite de cette abbaye)-
« Ego Theobaldus, cornes Blesis et Fraoeiœ senescalluNotum facirnus omnibus proesentibus panier et futuris,
» quùd, pro a[nore Dei et pro rernedio anima felicis !uclnoriaTheobaldi cornhtis, patris moi, dedi in puram eloernosyrlam;et jure perpeiuo liahendainconcesi rnonaelus intirmis sancli
o Launomani decimamcoquinœ mem Blesensis se medietatemdecrinm pisetum exclusze novm qua) est apud sanctumVictorem, et quinquaginta solides Blesensis monetrn de
» reditti, percipoendos singulis annis, mense martii , in mo-• lendinis fulionariis ejusdern exclusseper manus illornin» qui cosdern molendinos tenebunt. Actum l3lesis, annon Incarnati Verbi 1169. Datuui per manuni Hiildri
larii.
3
-
2° Quittance d'un à compte sur la rente ci-dessus, en
4438 (Pièce n° M5 des archives Joursanveult).
« Je frère •Jehan Belot, infirmier do l'église monsieur• sainet Lomer de ibis, confesse avoir eu et reçeu de Pierre
• Tailebois, receveur général du domaine do la conté de» Blois, par la main de frère Jehan Yrole, prevost de la dicteo abbaye, la somme de vint cinq soiz tournois,on déduction de
° cinquante solz tournois que j'ay droit de prendre et avoiro chascun an au mois de mars sur les moulins fouleretz de) sainet Victeur, du don du conte Thibault, par libre d'iccl-» lui, donné l'an 1169. 11e laquelle somme de vint cinq soiz
en déduction, comme dm1 est, pour le darrenier termefinissant au mois de mars darreniéremnent passé. je me tient
» à bien paié et content, et en quicte le dict receveur et touzautres à qui quietance en puet appartenir ; tesmoing mon
o seing manuel cy inis i le premier de may l'an mil quatre
• écris trente et huïct. Bolet (si gnature autographe).
APPENDICE
OFFICE DE SAINT-VICTOR
(Manuscrit des Archives départementales).
Comme nous l'avons déjà remarqué, ce document iné-dit offre un double intérêt d'abord, il s'applique à un
saint Victor, différent des deux autres évêques du iSbas
connus sous le même nom ; ni M. l'abbé Voisin, l'auteuringénieux de la Vie de Saint-Julien et de ses successeurs.nidM. Hauréau, le laborieux continuateur de la GalliaChristiand, ni le savant bénédictin de Solesmes, dom
Piollin, dernier historiographe de l'église du Mans, n'ont
pu diMinguer ce personnage légendaire, dont notre ma
huscrit seul a révélé, depuis dix ans à peine, l'existence
et les principaux actes. Des inductions chronologiques,
des rapprochements de faits et de dates, nous autorisentà Je placer, sinon avec certitude, du moins avec probabi-
lité, entré saint Principe et saint Innocent, de 525 à
31 ou 53 telle était aussi la conclusion de M. Nau-din, appuyée des plus solides recherches nous adoptons
- 36 -
avec confiance tes résultats acquis d'une érudition judi-
cieuse et sûre (1).Le nouveau saint Victor, caché â nos devanciers,
comblera, dans lesfastes de l'église du Maris, une lacbne
qui avait été signalée, mais non remplie. Nous pouvons â
bon droit le qualifier saini Victor de 8M: ; car il a vécu
tout près de notre chère ville : lui-môme avait choisi sa
retraits sur les rives dû la Loire ; il a laissé providen-
tiellement son corps, sa mémoire, son culte et soit
à la paroisse quil avait fondée. Ce bienfaiteur de lu con-
trée nous appartient spécialement, tandis que ses deux
homonymes sont étrangers à notre pays. En second lieu,
les divers épisodes de sa légende, écrite, ou plutôt re-
nouvelée, au XVe siécle, interprètent les sculptures de la
châsse qui renferme les ossements vénérés d'un saint
tout à fait local auparavant, on ne saisissait pas bien
leur vrai sens ; on avait perdu la clef des particularités
hagiographiques, des allusions ou des allégories, naïve-
ment gravées sur le bois du reliquaire ; ces pages d'ico-
nographie chrétienne demeuraient, pour ainsi dire, lettremorte, à défaut d'un commentaire sérieux ; les vies tron-
quées des deux Victor ou Videur, portés aux anciens
catalogtius des pontifes du Mans, ne fournissaient, à cet
'égard, aucune donnée satisfaisante ; elles déroutaient
plutôt qu'elles n'éclairaient les curieux ; il y avait évi -
(I) Notice déjà citée, p. 14 et fl. Voir aussi une Disser-sertation jrunuscrite du même auteur sur les origines det'6glisc du Mans ce vaste et profond travail de haute cri-tique mériterait, bien de voir le jour. -
- 31 -
demment confusion d'individualités. Notre lectionnaire
élucide et résout jusqu'à un certain point le problème
qui embarrassait les érudits ; de plus, il offre â l'étude et
à la méditaiion un monument caractéristique de la litté-rature légendaire du moyen-âge; les idées et le style de
ce morceau d'hagiographie Blésoise présentent bien le
cachet le l'époque les pieuses croyances. de nos pères
s'y reflètent, comme dans un miroir fidèle.
Pour faciliter l'intelligence d'un texte parfoii obscur,
nous -yajouterons la ponctuation qui manquait, et
nous l'accompagnerons de quelques notes quant à le
traduire, ce serait vraiment dommage ; la valeur, l'onc.
Lion et le charme de ces sortes d'écrits résident surtout dans
une latinité originale nous renonçons à la tâche ingrate
de torturer en mauvais français un document ,sui generis;il faut lui conserver sa forme et sa langue primitives,
sous peine de le dénaturer; ce serait le cas plus que ja-
maisd'appliquer le proverbe italien traduttore trwli -tore. D'ailleurs, les hommes instruits, auxquels s'adresse -
notre brève publication, peuvent se passer d'un pareilsecours.
Sur la couverture du précieux cahier, Øn lit d'abord,en écriture minuscule du XV' siècle (difficile à déchif-
frer), l'extrait suivant d'un historieô oublié du moyen-âge
- Ex hiIoriâ Guidonis (1), parte priiuâ, capitule septingenie-simo, ubi de nomme Vidons agiiur
(1) Serait-ce Bernard Guic7oiis, savant dominicain, évêquede Lodève (an V' siècle), auteur d'une histoire ou chru-
- 38 -
• . .Dicitur enim ibidem qùùd duo fùoruiil inflicupali bon
nomme Victdris, nubiles siquidem gcnere, sed Vide nohiliores,quorum unus, tempôribusDiocleLiani et Maxiinini imperatoruni,diversis Iormentis martyrium consulnmavit (1) ; alius verb,in parte apud Cenomanensem patriam, vitâ gloriosâ elaruit:
bolus pater miles Tlieohaldus, Johanna verô mater nûncupata&t (2). Qui, eùm juvenis totum munduru contempsiL, velutalter Joliannes, hominuni loquelas fugieus, heremuni connu-pivit undé, spiritu Dei instigatus, patriam, doinuniparenles-
iuè relipnt, et infrà Blesense eastrum , oralurium (3) cons-
truxit, ubi devotè Deoservièns, matimis miraculis clai'uitquapropcer , famà uhiqùe ejus diffusâ, Ahtno Cenomannsiepiscopo ïnortuo (à) , divinâ vatuntate in pon(ftcium electusloci, sublimatus est, nobilem servitutem exhibens.
Ce préambule nou introduit ait d'un office de
nique générale, d'un sanctoraîe, et d'autres ouvrages inen-
tionnés dans la flib?iotheca ordinis Prœdicator,ui dc Quétif
et Echard (t 1; p. 577 etsuit.) ?J n'ose vraiment l'affirmerni le nier. Je sais, du moins, que le passage cité n'est pasextrait du sat,ctorak de Bernard Guidonis, dontj'ai consultéles manuscrits, à la Bibliothèque Impériale de Paris.
(1) C'est saint Victor, de Marseille, qui souffrit Id martyreen 200.
(2) Cette indication précise du père et de la mère denotre saint Victor ne se retrouve nulle part ailleurs.
(3) L'oratoire ou ermitage de Saint-Victor fut le berceaudu bourg primitif.
(4) Cet Main n'est point marqué non plus dans les cata-logues des évéques du Mans: probablement il ne lit, commeVietoi lui-nième, pie passer sur le siége,épiscopal.
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matines, diviô en neuf leçons, suivant l'usage liturgi
qué:Iic incipit vita sancti Vietoris.
Leciio prima.Dominos .lhesus Christus, cujus providentia in suâ dispo-
sitione non failitur, nunquâm terrigenis .patrocinari desistens,à principio miundi, ità rehus providit ut membra sua rouivultet quomodô u!L et ubi vuit dispergendo, eorum pnesen-tiâ. gentes et Ioca muniat et conservet. Undè cidem, utpotdsummo rerum suarum omnium provisori, sanetis eastriBlesensis (I) tutoribus sancturn placuit adjungere Victorem,lit castrum ipsum intùs -et exieriùs contrà antiqui hostis insi-dias suoi'iim adjutorio protegatur. Victorem itaque non estcredendum absque magno prwsagio .lnijusmodi nomen sorti-tum fuisse; Victor otique vocari potuit, quia mundun, car-nemeLdzemones non à viâ regid (2) superavil.
Lectio secunda.Mundi enim hianditias decinando, videbatùr babere pra
ocutis illudNOlite dilig are mundum ne que ca quoe in mundo
sunt (3) ; et illud Sapientis, quod de mundo alibi dicitur-Ingredientibus blanditur, ab exeuntibui cntungilquod potest, cità obiiviscitur rcccdenti bus.
Ipsum verù mundum cura suis illecebris, propierDominumcontemnendo, crcdi ji'osset Deo semper in anime caniicarequi respu entes terrena perducis ad coelestia (4). Carnis
(1) La ville on le chAteaudeBlois.(Q) Sans dévier du chemin royal, c'est-à-dire, de itt voie
du salut par la sanctification.(3) fit-Jean, Epist. 1, e 2, y . 15.(4) Passage, tiré probablement de quelque répons litur-
gique.
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verù rehcllloni rigore mentis et jugi abstinentiâ resistendo,eastimonie studiis devoté inserviendo, nunpim erederetur àineinorit abolevisse ilIwl evangelicum z Sint lu,nbi vestript'cccincli (1), nec iilud qui castè vivit spiritûs Deiest sèdes; suggestiones autem diaboil eiteumspeetione suipervigili (%, sollicite et ingonti serutinio sagaciter concul-cando, in se et in Ais ropriinens exemple suî primes motus
(3), beatitudinis expertem se noue Geri exhibèbat qun promit-liter tenerttibus et allidentibus parvutos sues adpetram (4).
Lectio tertia.
Undè autem fuerit oriiindus vel quibus porentibus certuijnon liabemus. Sed nobiiem se mente exhibons, exemplarextiLit quùd soin ingeouitas ista est in quâ servitus Christicomprobatur (5). Cujus sciljcet sanetitati attestatur patrumauctoritas et veneratio successivé à patribus ioeo exbibita, etloci (0) exaltaiio, cl erebra miracula antù nostra leinpoi'a etnostris tomporihus loco monstrata. Qum si per negiigentiani
(L) Lue, 12, 35.- (2) Par une continuelle vigilance sur soi-même.
(3) Les premiers mouvements de la concupiscence.(4) Application allégorique et morale du verset 12 du
psaume 136.(5) Belle maxime d'égalité chrétienne t(li) Le lieu de la retraite et de la mort du saint; lieu qui
n gardé son nom et le souvenir de ses miracles. Ici, commeen beaucoup d'autres localités, un centre de population
- s'est foriik autour ile la cellule du pieux anachorète; et sontonibeau, devenu l'objet de la vénération publique, a mar-qué naturellement la place de l'église paroissiale. Le mômefait s'est produit, par exemple,à Saint-Dyé, sur l'autre rivede la Loire.
- 41 -scriptis minitné conimendentur, merilorum tmen ejusdomexiqentid ( I) facta crcduntur. Emu1amur etiam ejusdem.teslimonia sanctitatis (2), qubd coecus mitas Domino rcs-pondit: Poccaiores Vous non exaudit (3). Successive ennuipatruni relatu traditur scandere navim onustam mereibus,eum domino navis et servientibus suis, navigando per Lige-ru (4), vivente eo, meatum habuisse per antè (5) locanthune cujus tune erat ineola, heremicicam vitam ducens.
Lectio quarta.
Inter quos, dominant sdilicet navis et alios, eùin sennefieret de loco et loci habitatione, quidam dirions mentis etimpudens coepit virum Domini depravare, impudicam vitameumdcm ducere et scortuin habere perhibens assertivà. Qui,cûtu à domino navis et allis inereparetur , responsioneinjiesimam irres'ercnter et pulaiké fatuitati swn adjungere mi-rimé, verecundabatur. Venùm non multb post in se expes'tusest sd exemplum posteris dereliaqui, ne tale quid advenusset-vos Dornini attentare aucflant, contrà minas Domini perpropitetam : Nolite langera Chrislos meos, clin pro-phetis mets notite malignari (6). Navigantibus enimprosperù usquèad locum qui dicitur Braccœ sancti Ayaei (7),
• (I) Parla force irrésistible.(2) Nous croyons fermement aux témoignages de
la sainteté de Victor.(3) Evang. Jean, o. 9, V. 31.(4) Cc bateau remontait la Loire, en venant de Blois.(b) Par devant.(6) Paralipom. 16, 22. -(7) Ce saint Àyacus, antérieur à notre Saint-Victor, était,
sans doute, un autre anachorète, connu sefflement sur lesrives de la Loire. Les dites braies prirent ensuite le nom deSaint-Victor, qu'elles, ont gardé jusquA nos jours.
- -
éto'rtâ subitô tomjiesthte, discûrrentibùs sinulis l ad, ar-tflmgnta navic, ut sihi in periuIo subvenirent, Diobblus, quiin inaledicum pdtestatem aSperatj loco nacto (I), inpttccijiitiùrnbum ttit.
• Lectio cjuinta.O inetîabilis - Mi clementia I Qui respexit Petrum ut fleret
amarù, respexit et hune mieruin, ut à casa suo resipiscerelet Jacriniabilihus stispiriis inc sâtisfâceret creatort de erucla-tione verbi nequissiini et Ais qu, insjirata divinâ gratiâ,ministrabat compunclio impudenter et turpiler sic fecisse (2).Una tes et stupenda I subrnersc visum est, suffotare curavolente Demone, sanetum affuisse Victorem, 'ci, increpatoDernone, cura de ejùs manibus extraxisse, et su[) aquis usqueM portum hune qui ab co noinen accepit adduxisse (3) ubicènt à nantis inveniretdr, cûm inquisissnt chi eset, coepitDci laudaremagnalia, et prorunipens in saneti laudibus, adexattationis sua voces fecit Imam viciniam convenire. Qui,cùm tractus ad habitaculum vin Dei.
ce ratai omnibus qmu ciacdiderant pubIic fateretur, Vir Dornini simplicitcr'et modestùse lidjusmodi passe habere diffideus'( ), huntilitS tespohdit
c Lectioscxta. -» F'rater, solitus est Dorninus, qui non vuit mortem
» peccatoris, sarl ut mag .is -convartatur et vivat,
(1) Ayant trouvé une occasion favorable.(2) Et des autres méfaits qu'une componction inspirée.
• par la grâce divine lui reprochait d'avoir commis impu-• dominent et honteusement.,..»
) Le port de l'ancien bourg.(4) Saint-Vielr, par humilité, cherchait h se défendre du
mérite d'avoir accompli le miracle divul gué par la voix
publique
- 43 -
ihisericorditer adosse poenitentibus. 'Si pee'asti, quiosce, pila(lice Libi gaudent angeli super une poenitene magi.s qtiàrnsuprà nonaginta novem justis non indigentibus poeniten-
n rià. » (1) lis et hujusmodi vire Domini informantesub-mersum cum alus ( M poenitentiam, suparveniens do-minus nvis qui periculum evaserat et duobus diebus jamsubinorsum inquiri fecerat, audiLo miraculo, coepit cum aluslaudard Dominumin beali antisiltis Victoris mentis gloriosum.talibus igitur insigniis suum Doniinus declarans confessorem,longé Jaté que diffudit ejusdem radiossanetitatis. Undé paulùpost conligitquôd, orbatà pastone Cenomanensi ecclesiA, couve-mont in unam sententiam clerus et populus, non nUi nisiVictori cuMin committere pastoralem.
Lectio septiàn.
Solemnibus itaque directis nuntiis ad beat ctônis here-muni, renilentom rapiunt et indignum ad lion offlciurn sesœpiùs inclaînaiiiem. Pontificali igitur decoratus infulâ, euminagno tripudio et honore videns situ magnates subjici nupor,humulians se eoràm, omnibus, fercula feréulis accumulanifestivis diebus, olerum parvo contenlus edulio, pompis secula-nibus honorari, ntitritius in solitudine, formidans libnoribusse exLolli suavitatjque horum allici insolesebro (3), cœtuipo;n1iatico fùùtiti] se substr'atiens, ieÉc Dcc, solus ad solitùdi•-nom repedavit. Quis aucm succosserit vel queue
Ev. Lue, 15, 10.(2) Avec lés autres mariniers, camarades de celui qui
voltait de recevoir une leçon si sévère.(3) C'est-à-dire que Victor opposait l'humilité aux ten-
tations de l'orgueil, l'abstinence aux recherches 4e la sen-sualité, l'amour de la solitude aux séductions du monde....
-44-cessorem noveront mellûs qui pontificum Cenornanensium
perlegerunt catalogum (I).
«Lectio oetawi,»lIestitutus autem in hererno, exundatus tumultus frequen
tiaque () videbatur adhùc tinnire auribus ejus ad sua nt sou-
tudinem adamandaïn acriits aninIattls,sollieitiÙs coepil urgereanimant vigiliis, jejunhis vol orationihus, ità ut non diebusneque noùtibus à colloquiis divinis et orationecessaret. Hujus-cemodi siquidem studiis vint coelo lacions, post labores inultoset ingesta à se sibi supplicia (3), ad extréma venions, coeloreddidit spiritum, et boum quern vivus amaverat exuviarufli
suarum prœscntiâ volait dilat e (11). Puctereundum pra2tereà
suli silentio non censemus quoddam signum mirahibe, quod,
relatu veteruui et modernorunt, tradit tuenioria post
mortein viri Dei contigisse.
e Lectio nona. oAsserunt enim quùd quœdam alba cervula annuatum • in
(I) On regrette que le pieux légendaire s'abstienne denommer le prédécesseur et le successeur du saint évêquecette indication utile et levé tous les doutes.
(2) Le bruit tumultueux du inonde qu'il venait de quitter,
(3) Après s'être infligé â lui-môme de dures mortdica-
Lions.(4) D'après cette version, ]es reliques de saint Victor
n'auraient point été transférées du Mans à Blois, comme lesupposait M. l'abbé Voisin, et comme nous-môme l'a-vions - pensé d'ahoid elles seraient demeurées au lieubénit où le saint anachorète avait fini ses jours, et quiavait gardé sa dépouille mortelle. Cc lieu consacré était lecimetière actuel, où ion vient de retrouver son tombeau,sous l'emplacement mèmo du choeur et de l'abside de l'an-cienne église paroissiale.
- 45
éjus solemniis venire cons uevit, cujus j ucondo adventoi spontèsuâ patebat ecelesia (f), si clausœ essent janum, et, neminecencurrentn, per se cimbala () resonabanl. Qua, introgre-diens, supplicanti facta. similis, eorm sacris altarihus etsancti mausoleo (3) inhrerebat. Quod non credendum estaetum fortuitum, sM ad excitandam populi devotionemperlice in irrationali scilicet anirnali, à rationali videlicet, quodesiIiomo,quiddeberet fieri famulatur(ft),et nehujusceniod(exeitatioper brutum animal videatur aliquibus otiosa (s). PraDcaveantcontomptores ne judaici populi increpationem sustineant et
irnprOperium, per os pi'ophee à Domino (6) sic dicentisCognovit bos possessorem suu?n et asinus prcsepe -suum poputus autem meus non cdgnovit me (7).Cui est honor et gloria in soecula sœculùruin amen.
Et Mc finiuntur tectiones.
Les deux hymnes en l'honneur de saint Victor furent
composées à l'instar et sur le rhythm(, du Pangi lingue,de l'office du saint Sacrement, que nous -(levons 8H génie
de Saint-Thomas d'Aquin (43' siècle). Ces pièces de
(1) La vieille église romane du val de Saint-Victor..2) Les cloches.
(3) C'était probablement le tombeau dent les débris vien-nent d'être découverts. -
4) L'exemple d'un animal privé de raison apprend àl'homme raisonnable ce qu'il devrait faire lui-même.
(5) Inutile.(6) « Au nom et de la part du soigneur »(7) Isaïr. 1, 3.
-
poésie liturgique,liturgique, empreinJes de merveilleux chrétien et
de couleur locale, font allusion à plusieurs prodiges déjà
racontés dans les leçons de matines, et confirment ainsi
le témoignage de la légende Blésoise. L'antienne qui les
suit et l'oraison finale respirent la même piété , naïve-
ment exprimée.
}IYMNUS.
Pange, lingua, gloriosiVietoris prceeonium,Ut per preces pretiosi -Confessor4s prœniiumNokis detu! SpeCiOSiPalatii so]ium.
Laudes ejus concinendo,Vox ahiùs intonet;Vicrorcni sic extoltendo,Lingua cordi eonsonet.Victor (1) fait, devincendoMundum, eurnem , doernones
Turbo navem impeditamVente traxit obviaSanctum vidit heremitamSuhmersi devotioNautea merso dedit vitamVictoris oratio.
Xiii preces lant exprcssèPrœsuaths apicem
(1) Vainqueur. (Le poète joue surie mot Victor.)
-- 61 -
Sed vr sanctus timens prteesse,Mentem gestaus.shnplicem,Jjeremitamse vuit esseMagis quàm pontiticem.
Fures foràs ire creduntA temple quod fregerant;Semper cunt, nec recedun,Semper passus iterantMané facto, esprit deduntPoenis quas meruerant (I).
lino conclamemus oreVictoris suffragia,Ut, contemple mardi flore,Coronet victoriaNos victuros cura VictorePer &'terna gaudia.
Amen.e
ALTER IIYMNUS.
Pane, lingua, trabeatiVidons proeconiaOris ejus sanotitaliProesternus eloqula,Ut ad regni nos beatiTransforat palatin.
Super omnes hic priinatumVirtutis obtinuit,Cenomanis proesulatum
(1) Ce miracle ne figure point dans les leçons qui précé-dent. Le temple dont il s'agit ici, était l'ancienne église duval de Saint-Victor-lés-fl]ojs.
- 48 -Obtinere mentit,Prcesulatis cullum datumD$Ù pasci respuit.
Regi Christo, proli David,Sua dans obsequia,Nautam mersum liberavitDe mor(isangustiâ.liii cerva supplicavitAd sua solempnia.
Templum volons depredari,Fur temple non exiit;Sed se eredeps elongari,Fatigatus dormitDignus Intro flagellari,!1ortis poenam subiit.
Victor pie, VioLer bouc,Nostro lave ecetui.
- in muudîno nos agone,Fac peccatis abliti,Ut sanctoru,n conciûncMcrearnut perfrui.
- Amen.
DE DEATO VICTOBF. ANTIPIIONA
O qtim vcnerandvs es, egregie confesser Christi , quiterrena conternpsisti CL coeli januam exuitans fletiisLi t ModhvioLer fulges in vinÉe coelesti ; ideù Le supplices exorarnus litintercedas pro nobis ad dominurn ihesum Christum.
V. On ro nobis, heate Victor.R. Ut digni efflciamur prornissionihus CIirsLi.
OflEtius.- Deus qui heateVietori tue eonfQssori tuo alque pontifie1 con!ràanliqui hostis tentainenta- vicloriam eontulisti, da nohis fani ni is
- 49 -
kils per ejus intercessionem ità vitla nostra repellere, w, telargiente, valoamus ad gaudie oelerna pervenire.
L'office de Saint-Victor remplit huit feuillets de par-chemin, d'un format petit in -4'. L'écriture est une go-thique majuscule du 45e siècle, très soignée ; les initialessont peintes en rouge, et ornées dans le goût de l'époque.Les litres ni les rubriques (bien nommées ici) se distin-guent par la même couleur. Au dos, on lit, en caractèresplus modernes, tracés pareillement avec du carminSaint-Victor pst Bi'oys 1554; cette mention prouve quele lectionnaire dont il s'agit appartenait â l'église du lieusans doute, l'office lui-même fut composé pour l'usagepro pre de la paroisse, la seule qui, dans tout le liléspis.invoquât spécialement cc patron et portât son nom vénéré.- Notre manuscrit est d'autant plus précieux, qu'il paraîtunique ; car, jusqu'à preuve du contraire, nous le regar-derons comme le dépositaire privilégié d'un texte inconnu;pour rétracter cette assertion plausible , sinon certaine,nous attendrons que l'on produise soit un autre exem-plaire, soit une copie ancienne.
La légende miraculeuse que nous venons d'exhumer dela poussière des archivés, auraitsans doute obtenu plus decrédit et de succès dans les vieux âges de foi naïve etspontanée. Le sol profondément religieux du moyen âgeconvenait mieux à ces fleurs du christianisme, difficiles àtransporter sur le terrain des idées modernes. Toutefois,notre tardive communication peut encore intéresser lapiété des fidèles et la critique (les curieux ; les uns et lesattirés pourront profiter de nos recherches et tirer quel-que parti d'un document remis en lumière après un longoubli.
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR.
Essai historique sur la seigneurie, Iè monastère et l'école dePont-Levoy, 1840, in-18.
Rapport suries travaux de la Société des sciences et Lettresde Blois, lu à la séance publique de 1840 (Tome 4 desMémoires de celte société).
Notes généalogiques, sur la famille du poète SébastienGarnier, de Blois (même volume).
Histoiré de Blois (en collaboration avec M. flergevin pré-sident du tribunal civil de Blois), 1846, Qv. in-8.
Rivalité des cottes de Blois et de Tours, aux Il', et 12' siè-cles (t. 2 des mémoires du Congrès scientifique de Fran-ce, tenu à Tours cri 1847).
Actes du Parlement royaliste, transféré à Tours en 1589(même volume).
Notice sur le chfteau et la ville de Montrichard, 1850,in .80.
Louis XII dans l'Orléanais (tome 2 des Grands hommes de
l'Orléanais, 1852, in-8').Etude sur les oeuvres littéraires et poétiques de Tliéodulplio,
évêque d'Orléans au IX' siècle (t. 2 des Mémoires duCongrès scientifique de France, tenu à Orléans en 1.851).
Recherches sur les anciens impôts directs de la généralitéd'Orléans (même volume).
Notice sur la bibliothèque commu nale de Bloi , 1852j n-S'.
Anal yse et extraits de l'histoire manuscrite de l'abbaye desBénédictins de Saint-Laumer de Obis, composée en 1046
• par Noci Mars, religieux de cette maison (t. 2 des Mé -• moires de la Société Archéologique de l'Orléanais, 1853,
in-81.Notice sur l'église de Notre-Dame de Saint-Vincent-de-
Paul, de Blois, 1855, in-8'.Notice sur ]a partie ancienne des archives de la Préfecture
de Loir et-Cher (t. 5 des Mémoires de la Société desSciences et Lettres de Blois, 1856, in-8').
Notice sur le chttéau et les seigneurs de Chaumont-surLoire (même vol urne).
Essais biographiques sur quelques médecins Bésois ( niêaievolume). -
Notice sur les saints et sur les personnages pieux d i, Blé-sois, 1860, in-12.
Notice sur la dévotion à Notre-Darne-des-Aydes, de Viene-lés-Obis, 1860, in-18.
Notice sur le château, les seigneurs et la paroisse de Me-nar-lès-Blois (t. G des Mémoires de la société des scien-ces et lettres de Blois, 1860,
Sainte-Cécile glorifiée par, les arts (Revue de ' l'art chrétien,1S62.
Notice archéologique sur l'église abbatiale de Saint-Lauwcr,de Blois (même Revue, 1864).
Vie de saint Honoré, évêque d'Amiens, publiée d'après unmanuscrit des archives départeinentalés de Loir-et-Cher(Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, 1864).
fluée sur un manuscrit de la bibliothèque de Obis, conte-nant une relation inédite des Etats-Généraux de 1576,assemblés en cette ville (Revue des sociétés savantes,publiée sous les auspices d i, ministre de l'instructionpublique, décembre 1863).
Preuves d'indépendance données par l'àncicnne communede Obis, docupents tirés de ses registres municipaux(même Revue, ncvenibrc .déccmbre 1864). -
Statistique abrégée des institutions religieuses et charitablesde l'arrondissement actuel de Vendôme, avant 1789, d'a-près les documents des archives départementales ( Mé-moires de la Société archéologique du Vendômois,
1865)Notice sur la paroisse de la
Blois, 1866,1866, in 8'.Aticles d'histoire locale et de critique littéraire, insérés
dans le Journal de Loir-et-Cher, depuis 1810.Ephéinérides Blésoises depuis les temps anciens jusqu'à
1830, publiées dans le inûiùe journal, ria 1855 et 1856.Analyse et extraits des anciehs registres do délibérations
municipales de la ville de Blois (ruérte journal, 1858-59et 60).
• Mémoires manuscrits sur divers sujets d'histoire locale •,entre autres, sur les monuments ,. les établissementsreligieux et charitables du vieux Blois, sur son collége,
- sur l'histoire littéraire du, pays, sur la vie et les écrits deGuillaume Ribier, sur plusieurs abbayes, paroisses , égli-ses et châteaux du Blésois, sur le faébourg de Vienne-lés-Blois, sur le servage et la condition des personnes dansle Blésois, au moyen àge, sur les crues et inondationsde In Loire , sur la ville de Rotorantin , etcPietas Blesensis (annales chrétiennes de la ville de Blois).Mariole iflese?se (recherches historiques et documentsinédits sur le culte de la Sainte-Vierge, dans le diocèse deBlois) .
a.t4Z!r