de canoë-kayak et développement durable

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Equipement de canoë-kayak et développement durable L ES ACTES DE LA CONFERENCE BOURG - SAINT - MAURICE - 23 AOUT 2002 ©FFCK - Igor Meijer/Daniel Gaine/Patrick Vigne couverture 16/04/03 13:10 Page 2

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Equipementde canoë-kayak

et développement durable

LE S A C T E S D E L A C O N F E R E N C EB O U R G - S A I N T- M A U R I C E - 23 A O U T 2002

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Monsieur Marcel RETAILLEAUPrésident de la Commission nationale équipement du CNOSF.

Monsieur Francis PARNY, vice-président du Conseil Régional de Ile de France chargé des sports du tou-risme et des loisirs.

Monsieur Germinal PEIRO, Député, Conseiller municipal de Castelnaud-la-Chapelle.

Monsieur Joël GIRAUD, Député maire de l’Argentière la Bessée.

Monsieur Christian HUNAUT, Président de la Fédération Française de Canoë Kayak.

Madame Edwige AVICE, Présidente du Conseil National des Activités Physiques et Sportives.

Monsieur Jean Richard GERMONT, Conseiller Technique au Ministère des Sports.

Madame Marie Claire RESTOUX-GASSET, Conseiller Technique à la Présidence de la République pourla Jeunesse et les Sports.

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LES ACTES DE LACONFÉRENCE

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AVANT-PROPOSdans lesquels le canoë-kayak est un outil auservice de la recomposition des territoires dans unelogique de développement durable.

Au cœur de cette dynamique de création d’équipement de canoë-kayak, les enjeux sontmultiples.

Ils sont liés aux réalités de chaque territoire etexprimés dans les documents de programmationtels les schémas d’aménagement régionaux ouencore les schémas de cohérence territoriale… Ilssont liés à la diversité des activités en réponse auxattentes d’un large public aux motivations etobjectifs différents que sont :• les usagers « clients ». Ils découvrent une

activité ludique. L’enjeu est de leur offrir desprestations de qualité et sécurisées leurprocurant le plaisir qui leur donnera l’envie derevenir.

• les usagers « jeunes ». Ils découvrent uneactivité « de glisse ». L’enjeu est l’explorationd’un élément naturel d’apparence hostile quidoit être maîtrisé pour en faire un allié.

• les usagers « sportifs ». Ils sont adhérents d’unclub. L’enjeu est d’obtenir les créneaux d’accèssuffisant pour la réalisation de leur projetsportif.

La réponse à ces enjeux doit conduire à unefidélisation des publics et à une appropriationcitoyenne de l’équipement.

Fort de ces constats, la Fédération française decanoë-kayak souhaite s’inscrire comme partenairedes collectivités territoriales propriétaires des sitespour aménager des espaces naturels, concevoir ourénover des équipements, en un mot trouver lessolutions gagnantes pour le canoë kayak et leterritoire. Les témoignages suivants sont lesexemples concrets de ce chemin sur lequel nousnous engageons.

C’est l’ensemble de cette volonté, que nous avonsformalisé comme 5ème orientation stratégique denotre projet développement 2002-2012, que noussouhaitons vous faire partager.

Le canoë-kayak et ses disciplines associéesrencontrent de plus en plus l’engouement despopulations.

Pour coordonner ce développement, la Fédérationfrançaise a reçu une délégation de droit afind’édicter les normes et règlements de sécurité,d’organiser des manifestations et sélectionner dessportifs de haut niveau…

La mise en œuvre de ces missions nécessite des’investir sur de multiples autres actions comme :• la défense et la valorisation de l’accès à l’eau.

Sur les terrains de pratique naturels du canoë-kayak, les rivières, les lacs, les mers, nousdéveloppons des actions pour que lespratiquants y conservent un large accès en toutesécurité et puissent continuer à faire découvrirl’activité, l’enseigner, s’entraîner, organiser desmanifestations…

• de même nous avons à cœur de veiller à laqualité de notre environnement de pratique.Cela a conduit notre fédération à mettre en placeun réseau d’alerte sur les pollutions, desformations à l’environnement, un systèmed’apprentissage du canoë-kayak basé à la foissur la sécurité, l’environnement et latechnique….

Atteindre ces objectifs contraint notre fédération às’investir sur des missions de service publicdépassant celles définies par la loi sur le sport. Ils’agit dès lors, pour elle, d’assumer une véritabledélégation de fait devenue nécessité pour mettre enœuvre sa délégation de droit.

Ce choix de responsabilité et d’action par-delànotre délégation de droit nous pousse à nousprojeter dans l’avenir en ayant le souci essentiel deprotéger nos espaces de pratiques, de les aménageren préservant les besoins et aspirations desgénérations futures.

Il s’agit là d’un enjeu de développement durableque de plus en plus de territoires ont perçu au seinde notre activité. Cette réalité s’illustre parl’émergence de plusieurs projets d’équipements

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� RÔLE DU CNOSF EN MATIÈRED’ÉQUIPEMENTS SPORTIFS

Le CNOSF a pour vocation d’être le fédérateurdu sport et le représentant de l’ensemble dessports en France auprès des pouvoirs publics.

Il invite les fédérations à procéder à unrecensement de leurs équipements et à établir unschéma directeur des équipements nécessaires audéveloppement de leurs sports.

Dans le domaine des équipements sportifs il peutêtre amené à donner des avis sur les schémasdirecteurs des équipements sportifs en général etdéfendre les politiques fédérales auprès duministère des sports et des collectivités

Différentes enquêtes et notamment dans le cadredes schémas de services collectifs du sport ont faitapparaître qu’en France, le patrimoine deséquipements collectifs est vieillissant (répondantplus ou moins aux normes) et qu’il est insuffisanten équipements de haut-niveau et spécialisés.

� QUELQUES TENDANCES EN MATIÈRE DEPRATIQUES SPORTIVES ET D’AMÉNAGEMENTDU TERRITOIRE

• les recherches sur l’usage des équipementssportifs évoluent• la qualité des équipements prévaut sur la

quantité (Années 1970/1980 : 1 000 piscinescanetons, COSEC, Polyvalence)• le regroupement de plusieurs pratiquessportives (familles de sport) est souhaitable etpermet de réaliser des aménagements et lieuxde vie au bénéfice de tous (club-house,vestiaire, sanitaires, salles de réunion, cafétéria,etc.)• l’activité diversifiée est également recherchéepour permettre une optimisation et unerentabilité maximum : - sport de haut-niveau- sport de compétition - sport loisirs, 3e age, féminines- sport en famille - sport en entreprise- sport ludique et social etc.

� QUELQUES SOUHAITS DES AMÉNAGEURS

Un équipement sportif doit permettre :• un usage diversifié dans les pratiques • un développement économique (emplois,hôtellerie, restauration, etc.)• une protection du cadre de vie(environnement) : Natura 2000

Un équipement sportif se doit aussi d’être :• un lieu de vie pour tous les publics (acteurs,spectateurs)• un outil de lien social (Insertion par le Sport)• un aménagement intégré à la vie locale (ruraleou urbaine) : projet local, pas artificiel• un élément attractif pour toute l’échelle deterritoire considéré

� QUELLES SPÉCIFICITÉS POUR LE CANOË-KAYAK, VU DU CNOSF

Ses forces :• la diversité de ses lieux de pratiques• les spécificités (Course en ligne, Slalom,Descente, Randonnées, etc.)

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Monsieur Marcel RETAILLEAUPrésident de la Commission nationale d’équipement du CNOSF« Sport et aménagement du territoire »

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• la variété des niveaux et formes de pratique• la variété des publics accueillis• la variété des objectifs de ses pratiquants• la qualité environnementale des lieux de

pratique etc.

Ses faiblesses :• la complexité des pratiques.• l’exigence de l’encadrement (compétences,sécurité, etc.) : responsabilité civile et pénale• la cohabitation avec les nombreux utilisateursdu milieu naturel : monde écologique, Natura2000, pêcheurs, agriculteurs, industriels etc.

� QUELLES ORIENTATIONS PRÉCONISER ?

• Développer des bassins de proximité urbaine(naturels ou artificiels)• Rechercher des lieux agréables et accessibles • Rechercher la cohabitation avec les sportsd’eau et de randonnée• Tenir compte des cultures locales (acceptationpar la population)• Trouver des modes de gestion (outils degestion FFCK) répondant aux attentes :conventions• Participer au développement local• Trouver des partenaires publics (collectivités,CRT, CDT) et privés (EDF) motivés

• Rechercher le plein emploi des équipements(région, département, mer, intérieur des terres,allongement de la saison)

� QUELQUES CONSTATS GÉNÉRAUX

• la préoccupation d’aménagement du territoireest devenue un souci de toutes les collectivités• la réalisation des nouveaux équipementssportifs structurants ne sera plus le fait des seulescommunes (hormis les villes) mais descompétences des intercommunalités,communautés, pays…• les partenaires privés s’investiront d’autant plusque l’image est porteuse et valorisante pour leurentreprise, voire leurs dirigeants• le sport contribue à fixer la population dansson environnement (urbain ou rural).• la pratique ludique ne doit pas être opposée àla pratique compétitive• le sport doit mettre plus en avant ses valeurs(sociales, éducatives, économiques 1,5 % du PIB)mais tenir compte également du monde danslequel il vit.

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Bonsoir Mesdames, bonsoir Messieurs.

Je souhaite saluer le Président FELDHOFF. Je voudraisd’abord remercier la fédération française de m’avoirinvité pour parler d’un projet que nous avonsconstruit en commun avec le mouvement sportif àVaires sur Marne.

� LE CONTEXTE

Vaires sur Marne se situe dans l’Est parisien, àproximité de la ville nouvelle de Marne la Vallée,de Disney-land Paris, donc dans une zone dedéveloppement économique affirmée avec lamême volonté par les pouvoirs publics qui sesont succédés.

Au premier plan de la photo précédente, le pland’eau de Vaires et les usines chocolatier Meunier.Au fond, le plan d’eau de Torcy.

La Région Ile-de-France est propriétaire desdouze bases de plein air et de loisirs quireprésentent 3 000 hectares et 8 millionsd’entrées chaque année. Les investissements surces bases de loisirs sont réalisés à 100 % par larégion Ile-de-France et représentent en moyenne17 millions d’euros par an.Dans l’esprit du Conseil Régional d’Ile-de-France, avant 1998, ces bases de plein air et deloisirs ont contribué à un aménagement durabledu territoire. Les élus ont montré une volontéforte de défendre la qualité de vie quotidienne etl’environnement. La gestion de ces bases deloisirs n’est pas assurée par la région. Beaucoupd’entre-elles sont gérées par un syndicat mixte.Vaires et Torcy sont gérées par l’UCPA. C’est unélément de notre projet sur lequel je reviendrais.Vaires sur Marne est un lieu de pratiquessportives depuis de nombreuses années. Il estd’ailleurs inscrit comme tel au schéma directeurde la région Ile-de-France. Nous comptabilisonspar exemple 5 700 journées stages pour l’avironet 5 100 journées stagiaires pour le canoë-kayak .De plus la base est la résidence de deux pôlesFrance, un aviron et un canoë, et également dedeux pôles espoirs.

� LE PROJET

Nous avons (page suivante) une photo du pland’eau de Vaires où s’entraînent actuellementles athlètes qui sont dans les pôles France etdans les pôles espoirs. Dès notre élection en 1998, nous avons visitéleur bâtiment. Nous avons considéré qu’il étaithonteux d’offrir de telles conditionsd’entraînement pour les équipes de France.

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Discours de Monsieur Francis PARNY, vice-président du ConseilRégional de Ile de France chargé des sports du tourisme et des loisirs.« Le projet de Vaires sur Marne : un modèle d’équipement au service du mouvement sportif, de la population et de l’événementiel »

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Nous avons tout de suite pris la décision de lerénover, de le revaloriser.A partir de là, nous avons commencé à mettreen place un projet global sur le développementdes sports nautiques.

Nous prévoyons :- un stade d’eau vive artificiel,- une remise à niveau et un développement del’équipement aviron,- une remise à niveau d’un centred’entraînement réellement adapté,- un bâtiment de gestion des courses àproximité du stade d’eau vive,- un centre de formation aux métiers des sportsliés à l’eau,- La création d’un hébergement et de larestauration pour permettre l’organisation destages.Le concept principal mis en avant est deréaliser un stade nautique qui permetted’accueillir simultanément des activités diverseset des niveaux des niveaux de pratiquessportives différents.

Une fois terminé, le stade d’eau vive sera leplus grand dans le monde avec une partied’entraînement de 250 mètres avec un déniveléde 1 %. Une zone de freestyle est égalementprévue pour répondre aux besoins despratiques nouvelles ainsi qu’un parcoursolympique de 300 mètres avec 2 % de dénivelé.Nous avions conçu ces projets en liaison avec lemouvement sportif et d’autres partenaires,avant même que la candidature de Paris auxJeux Olympique soit envisagée.

� COMMENTAIRES

Voici les commentaires que je me permettrais desoumettre à votre réflexion pour le débat.Je voudrais insister sur le fait que les élus de larégion Ile-de-France et très largement laCommission des sports ont travaillécollectivement sur cette question. Ils ont eu lesouci de concevoir un projet global et de le faireen concertation.Nous avons voulu faire acte d’aménageurcompte tenu de nos compétences fortes enmatière d’aménagement du territoire. Nousavons voulu aussi avoir une réflexion sur ledéveloppement économique de ce secteur et lefaire avec, comme donnée forte au cœur de ceprojet, le développement du sport en Ile-de-France.Cela nous conduit par exemple à mettre trèsfortement en avant cette idée de la mixité despublics et des pratiques sportives dans le stadenautique. Ce concept a été mis au point avec lessportifs de haut niveau ; avec le Directeurtechnique national qui a contribué de façonimportante à la réflexion, avec TonyESTANGUET, champion olympique qui a étéofficiellement chargé d’une mission de conseilsur la mise au point de ces projets.

Ce qui nous a frappé en tant qu’élus, est que lessportifs de haut niveau, le Directeur techniquenational, Christian HUNAUT pour la fédération,avançaient vraiment d’une façon plus forte quenous dans le sens de cette mixité des pratiques.Le contact avec le débutant, avec tous ceux quiveulent pratiquer les sports nautiques estquelque chose qui peut être un élément décisifdu développement sportif pour l’avenir.Nous avons voulu aussi offrir aux sportifs desconditions d’entraînement optimum. Noussouhaitons que ce centre soit ouvert aux sportifsd’autres pays.

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Projet de stade d’eau vive.

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- Nous avons voulu aussi ouvrir une perspectivepour les sportifs de haut niveau et poser leproblème de leur devenir professionnel. D’oùcette idée d’un centre de formation des métiersdu sport lié à l’eau ouvert à tous les niveaux deformation avec aussi la possibilité dedévelopper largement des métiers nouveaux.Dans la continuité du gouvernementprécédent, la nouvelle équipe a déjà mis aupoint des décrets sur des brevetsprofessionnels. Le sport est traversé par unmouvement de professionnalisation. C’est unenécessité à condition d’accompagnerparallèlement les bénévoles pour qu’ilspuissent maîtriser ce mouvement deprofessionnalisation tout en restant eux-mêmedes bénévoles.Cette approche globale nous a permis, nousl’espérons de concevoir un aménagement quiservira aux sportifs, à tous nos concitoyenspour des activités de détente et de loisirs et desstages éducatifs. Notre gestionnaire, l’UCPA, aune pratique importante dans ce domaine.Beaucoup de touristes souhaitent des formesde tourisme plus interactives que la simplevisite de tel ou tel parc.

� LA MÉTHODE DE GESTION

Nous avons conduit ce projet constammentavec l’ensemble de nos partenaires. MonsieurRETAILLEAU évoquait la nécessité de ladéfense de l’environnement et du cadre de vie.Nous travaillons sur les bases de loisirsrégulièrement avec Voies Navigables de Franceet l’ONF. Ils veillent avec nous à la défense del’environnement sur ces différents sites. Nousavons travaillé avec les élus locaux. Troiscommunes sont concernées par ce site.Nous avons travaillé en particulier avec lemouvement sportif. Vous me permettrez dedire un mot sur la politique régionale en lamatière. L’Ile-de-France a 2 300 000 licenciéssportifs, 200 000 bénévoles, 23 000 clubs. Pourun conseil régional, c’est difficile d’entrevoirune politique décentralisée d’aide aux clubs.C’est absolument inconcevable en régionparisienne.Nous avons tenu des états généraux du sportqui nous ont permis de construire desconventions d’objectifs qui visent audéveloppement de la pratique sportive et l’aideau haut niveau (les pôles espoir). Ce travailavec les ligues et les comités, notamment dansles sports nautiques, se trouvait « boosté » parles contacts que nous avons eus avec lesfédérations sur ce projet de Vaires sur Marne.

Je veux redire, attendu que les représentantsde l’Etat français sont là, que la région n’a pasvocation à s’occuper du haut niveau. Nous nel’avons fait pour Vaires-Torcy que parce quenous sommes propriétaires du site. Nous avonsconsidéré que nous avions une responsabilité àl’égard des sportifs de haut niveau qui s’yentraînent. Nous l’avons fait avec le soutienactif du mouvement sportif.

� LE PARI DES JEUX OLYMPIQUES

Nous avons travaillé en concertation avecChristian HUNAUT depuis de nombreusesannées. Il a eu raison de m’inviter à Penrith àl’occasion des compétitions Pré-olympiquesorganisées avant les Jeux Olympiques à Sydney.J’ai pu rencontrer des athlètes exceptionnels. Cevoyage et le déroulement des Jeux nous ontpermis de pointer quelques questions.Nous avons visité le stade de Penrith un an avantles Jeux Olympiques. La question de la gestionpost-olympique de cet équipement s’estimmédiatement posée. C’est un problème réelpour toute collectivité locale. A partir de là, nousavons fait le pari de poser ces problèmes degestion d’un tel équipement avant même d’avoirles Jeux Olympiques.Grâce à ces contacts avec les sportifs, auxexpériences internationales connues, nous avonsmis progressivement au point une méthode degestion du stade nautique qui prenne en compteles nécessités d’équilibre financier comme cellesde pratiques différentes.Nous souhaitons mettre la rivière en eau pour lesjeux d’Athènes.Si les Jeux Olympiques étaient organisés à Paris,et nous ne pourrons les avoir au mieux que pour2012, nous avons fait le pari d’essayer de réaliserun stade nautique qui soit dort et déjà adapté.

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Discours de Monsieur Germinal PEIRO, Député, Conseillermunicipal de Castelnaud-la-Chapelle.« Sport de nature : enjeux-contraintes orientation : l’exemple de la Dordogne »

Madame la Ministre, Messieurs les Présidents,Mesdames et Messieurs,

L’exemple que je vais vous présenter est un exemple dece que nous avons coutume d’appeler le milieu ruralprofond. C’est l’exemple de la Dordogne, nonseulement du département rural chargé du tourismemais aussi du bassin de la Dordogne.

Depuis environ 20 ou 25 ans, sur ce bassin de laDordogne, au même titre que les activités derandonnées pédestres, équestres et VTT, la randonnéenautique s’est développée d’une façon considérable.

� L’ENJEU ÉCONOMIQUE DES ACTIVITÉSNAUTIQUES

Nous sommes passés de quelques canoës parjour au début des années 70 à aujourd'hui 2000 à 3 000 canoës par jour sur les secteurs lesplus fréquentés. Ces activités pèsent sur le planéconomique. Ce sont des emplois à l’année. Cesont des emplois saisonniers. C’est un chiffred’affaires considérable.La Dordogne est extrêmement connue pour sagastronomie. Aujourd'hui en dehors dupatrimoine et du tourisme culturel qui fait denotre département un des premiersdépartements français d’intérieur en terme detourisme, les activités de pleine nature ontchangé l’image et apportent un atoutsupplémentaire en matière de promotion. Il n’ya pas un seul des six départements traversés parla Dordogne, un seul hôtel, un seul terrain de

camping qui ne mentionnera pas dans sapublicité la possibilité de pratique de pleinenature et des activités nautiques en particulier.

� LES PROBLÈMES LIÉS AU DÉVELOPPEMENTSPONTANÉ DES ACTIVITÉS NAUTIQUES

Ces activités se sont développées d’une façonspontanée sans qu’il n’y ait de politiqued’organisation. Elles se sont naturellementdéveloppées au gré du marché essentiellement.Les premières bases qui se sont installées ontété très rapidement et essentiellement desbases commerciales, à but lucratif. LaFédération française de canoë-kayak n’a pas étéabsente. Avec les clubs, les comitésdépartementaux, les comités régionaux, nousavons organisé des bases et des activitésestivales qui permettaient de faire fonctionnerle mouvement sportif pendant l’année.Du fait que rien n’avait été prévu et que leschoses se sont développées spontanément,forcément les problèmes n’ont pas tardé àapparaître.

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• Il y a des problèmes de sécurité dus au faitque les rivières n’étaient pas entretenues. Nousavons eu plusieurs accidents dont des accidentsmortels du fait d’arbres ou de souches quin’avaient jamais été enlevés.• Nous avons eu rapidement des conflitsd’usage. Vous vous doutez de ce que pensentles pêcheurs de voir défiler 2 000 à 3 000canoës par jour. • Nous avons eu des conflits d’usage avec desengins motorisés, qui étaient autorisés.• Nous avons eu des problèmes d’accès publicaux rivières.• Nous avons eu des problèmes sanitaires dufait de l’absence de toilettes, de l’absence decollecte de détritus.• Nous avons eu des problèmes deréglementation. Sur les six départementstraversés par la Dordogne, les réglementationsn’étaient pas les mêmes. Il a fallu essayer de lesharmoniser.• Nous avons eu des problèmes qui avaient traitau sérieux des prestataires qui au début, ontmis à disposition des gens, du matérielquelquefois défectueux, quelquefois avec desvéhicules défectueux et quelquefois avec unencadrement défectueux aussi.• Nous avons eu des problèmes de signalisationsoit sur la rivière, soit autour. Comme rienn’était prévu et organisé, une signalisationtotalement anarchique s’est développée auxbords des routes.

� EPIDOR

Face à ces problèmes, nous avons mené uneréflexion globale à l’échelle du bassin de laDordogne, à l’échelle des six départements.

De ce travail est né en 1992 un établissementpublic interdépartemental nommé EPIDOR,qui regroupe les six départements traversés parla rivière.Le but d’EPIDOR est d’assurer undéveloppement harmonieux de la vallée de laDordogne principalement, mais aussi de sesaffluents.Il n’était pas facile de concilier les intérêtsd’EDF qui gère les barrages hydroélectriques,des agriculteurs qui ont besoin d’eau pendantl’été, des pêcheurs qui ne veulent pas avoir decanoë, des kayakistes, des propriétaires deterrain de camping, des collectivités locales etc.

Nous avons fait tout ce que je vais vous déclinermaintenant dans le cadre de la politique

globale élaborée par EPIDOR démarré en 1992à l’occasion d’un sommet de la rivièreDordogne. A cette occasion, nous avionsrassemblé, pendant trois jours, tous les usagersde la rivière pour arriver à déterminer desobjectifs communs sur lesquels, nous pourrionstrouver un accord.C’est à partir de cette réflexion sur l’ensembledu bassin que nous avons demandé à unbureau d’études de réaliser un schémainterdépartemental des loisirs nautiques surl’ensemble de la vallée.

Ce schéma détermine :✓ les grands ensembles, soit pour la pratiquesportive du canoë notamment sur la HauteDordogne dans les gorges d’AVEZE près de laBourboule, soit pour des pratiques avec desengins motorisés par exemple le ski nautiquesur les grands barrages✓ une zone d’activité de randonnées loisirs encanoë entre ARGENTAT et le confluent avec laVézère✓ Une zone qui est plus réservée à lanavigation parce qu’elle s’approche de laGironde puisque nous avons aussi de lanavigation sur la rivière.Donc nous avons essayé de déterminer desgrands ensembles et d’apporter à travers ceschéma interdépartemental des préconisationspour essayer de résoudre les problèmes dont jevous ai parlé précédemment.Une fois que ce schéma a été adopté, nousavons décidé de le décliner département pardépartement. Pour le département de laDordogne, il a été réalisé par le même bureaud’études et il a été approuvé par l’assembléedépartementale au mois de décembre dernier.

• Que prévoit notre plan départemental ?

Il prévoitd’améliorer :l’information despratiquants par unesignalisationappropriée sur larivière et la route.les gens quinaviguent perdentrapidement leursrepères, et il estintéressant deguiderl’automobilistejusqu’au bord de larivière.

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✓ La sécurité par lamise en placed’échellelimnimétrique ;✓ l’accueil parl’aménagement deszonesd’embarquement,de débarquement,des zones deparking et par lacréation devéritables haltes nautiques au bord de larivière. Vous pouvez trouver dans ces haltes unpoint d’eau, des sanitaires, un conteneur defaçon à pouvoir déposer ses ordures, etc. (cf photo ci-contre)

Le plan départemental prévoit aussi :✓ la protection du milieu. Les activitésnautiques ne peuvent pas se développer sur dessecteurs dangereux ou pollués. La qualité del’eau mais aussi l’entretien du cours d’eau faitpartie de la politique globale d’EPIDOR.

✓ La prévention des conflits sur les petits coursd’eau où il y a des ouvrages à franchir. le planprévoit pour les six cours d’eau fréquentésdans notre département en dehors de laDordogne, des sentiers de contournement oudes seuils de franchissement pour les canoësque nous essayons de coupler avec des passes àpoissons migrateurs.✓ Un équilibre territorial à l’échelle dudépartement. 70 % de la fréquentation, sesituent sur la Dordogne, 15 % sur la Vézère et15% sur des petites rivières. Nous avonssouhaité qu’elles soient aménagées de façon àque cette activité rejaillisse sur l’ensemble dudépartement.

Concrètement, le plan départemental setraduit par des fiches. Il y a exactement 119fiches qui concernent 119 lieux qui doiventêtre aménagés dans les années à venir. Sur ces119 fiches, le département aide les maîtres

d’ouvrage public, à réaliser les équipementsnécessaires. Un guide spécifique des aidespossibles du département a été réalisé.

Le département de la Dordogne prévoit lui-aussi la création d’un stade d’eau vive plusexactement à Mozac. Ce sera un stade quifonctionnera au fil de l’eau. Le débit y seraimportant puisque même en période estivale,nous pourrons disposer d’un débit qui variantentre 10 et 35m2s avec un dénivelé important.Le département de la Dordogne et le bassin dela Dordogne, avec cet équipement, veulentcontinuer à conforter l’attractivité de notresecteur en matière de loisirs nautiques.

� CONCLUSION

Si je n’avais qu’un mot à vous dire, ce serait lemot de qualité. Aujourd’hui, nous comptonsrendre durable le développement des activitésnautiques par des aménagements et un suiviconstant de la qualité du milieu.

La rivière Dordogne est une rivière où l’onnavigue et on se baigne. Pour pérenniser cesactivités, nous avons entrepris depuis dix ans,un travail considérable en matièred’assainissement, d’entretien de la rivière, depréservation de la qualité de notre paysage.Nous souhaitons aussi aller toujours vers plusde qualité en matière de prestations mais aussid’acteurs. Pour ce faire, nous sommes en traind’élaborer une étude qualité pour lesprestataires. Elle sera présentée à la mi-septembre. Nous espérons rapidement, avecdes aides que nous mettrons en place, faire ensorte que la qualité des prestataires qui s’esténormément améliorée au cours des dernièresannées, s’améliore encore.

Voilà en quelques mots ce que je voulais vousdire.

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� LE CONTEXTE

La commune de l’Argentière subit, à l’époque,un traumatisme industriel important puisqu’ellevivait par et pour une entreprise qui s’appellePECHINEY. Celle-ci a réalisé la construction dela mairie, de l’église catholique, de l’égliseorthodoxe, de la tour de l’horloge et du beffroi.C'est une entreprise qui fait vivre toute la ville etgrâce à laquelle personne ne se pose jamais dequestion quant à la formation des enfants carchacun sait qu’ils pourront y trouver du travail.Lorsque arrive le couperet de ladésindustrialisation des années 80, c'est très durà vivre. C'est dur à vivre d’un point de vueéconomique, encore plus à vivrepsychologiquement parce qu’il est difficile debâtir un autre avenir.En 1989, une équipe municipale s’est mise enplace pour essayer de trouver les voies et moyenspour créer une reconversion industrielle d’unsite. Au départ, nous n’avons pas reçu une aidefondamentale, ni des services de l’Etat, ni de larégion, ni du conseil général. Ils se disaientqu’une usine en moins dans les Alpes du Sud neferait pas de mal au paysage.

� LES OBJECTIFS

Dans ce contexte l’équipe municipale qui se meten place a trois objectifs :

• Le premier est de faire en sorte qu’unecertaine industrie puisse demeurer sur le site.Pour ce faire, au lieu d’aller chercher desentreprises sidérurgiques françaises spécialistesde ce fond de reconversion des aciers et métauxqui fait que vous pouvez fermer votre entrepriseavec une facilité déconcertante en touchant uneprime, nous allons plutôt de l’autre côté de lafrontière en Italie. Nous sommes à 100 km deTurin et souvent nous sommes plus Piémontaisque Français. Étant dans la région ProvenceAlpes Côte d’Azur, cela nous crée aussi desproblèmes relationnels parce qu’à 300 km deMarseille, avec un aspect montagnard d’arrièrepays par rapport à un littoral, ce genre desituation est toujours assez difficile.Donc, nous allons d’abord chercher desrepreneurs pour une certaine typologied’industries de façon à ce que la taxeprofessionnelle de la collectivité, ne s’effondrepas.• Parallèlement, nous sommes dans une régiontouristique, une mono industrie touristique duski avec la caractéristique de faire en photocopieet en réduction, ce qui se fait dans les Alpes duNord, avec des conditions géographiques un peudifférentes. Le massif des écrins est un massifplus découpé que celui des massifs précédant leMont Blanc, ou des massifs de Savoie et deHaute-Savoie. Il est assez difficile d’y voir undéveloppement de très grands sites.Nous arrivons en ayant un raisonnement un peuparticulier. D’abord nous voulons que leshabitants de cette commune se rappellent d’oùils viennent et qui ils sont. Avant tout, ce sont desmineurs qui jusque dans les années 1900 ont misà jour un patrimoine important avec desdéveloppements de techniques qui étaient auXIXe siècle, et même au moyen âge, tout à faitexceptionnels. Nous voulons les remettre au goûtdu jour, d’où une politique de développementde l’archéologie, du tourisme et de la culturescientifique sur ce site de façon à redorer sonblason en utilisant ce qu’ont toujours vécu lesgens sur notre région.

Discours de Monsieur Joël GIRAUD, Député maire de l’Argentière la Bessée.« Le stade d’eau vive de l’Argentière avec son centre de formation : les outilsau service du territoire pour un pôle industriel en reconversion »

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• Puis, nous nous posons la question dudéveloppement du loisir sportif et de la façondont la population peut adhérer à un projet.C'est en ce sens que j’ai beaucoup appréciéMonsieur RETAILLEAU vos propos surl’acceptabilité des choses. Vous comprenez bienqu’une équipe municipale qui arrive sur unepopulation traumatisée parce que l’usine est entrain de tomber, ne va pas lui déclarer « nousallons faire un stade d’eau vive et des gens vontvenir batifoler dans la rivière », ils vont trouvercela absurde. Ils vont immédiatement se dire :pourquoi l’avons-nous élu ?Donc, nous essayons de travailler sur un conceptqui fait que nous voulons qu’au-delà d’unéquipement qui est créé pour accueillir descompétitions, cet équipement serve aussibeaucoup à la population locale. Nous voulonsavoir une synergie sur un site. Nous voulons bâtirun espace qui soit cohérent au sens d’un staded’eau vive qui soit également une salle de classepour un centre de formation, un plan d’eausuffisamment bien dimensionné pour que le plusd’activités possibles puissent y être pratiquées etun anneau d’esquimautage pour les prémices del’apprentissage de ce sport.

L’élément structurant a consisté à mettre enplace une politique de formation qui permette àdes gens dans notre région de retrouver unemploi, soit directement grâce aux équipementsque nous mettons en place, soit par desformations qualifiantes qui leur permettent de sereplacer sur le marché du travail.

� LA PLURIACTIVITÉ

Dans un département comme les Hautes-Alpes,plus de 60 % de la population est pluriactive.Cela veut dire très concrètement que lorsquevous avez un métier, vous n’avez pas un métiermais plusieurs métiers. Pluriactif veut dire

plusieurs choses : on n’est pas forcément quesalarié quand on est pluriactif. On peut êtrepatron de son entreprise pendant cinq mois,puis salarié d’une autre entreprise etc. Ce n’estpas facile de jongler avec cela. J’espère qu’entant que parlementaire, nous arriverons à fairecomprendre au ministère des affaires sociales, ceque cela veut dire. Jusqu’à présent, personne n’avraiment bien compris ce qu’était la pluriactivitédans les zones touristiques, plus particulièrementdans les zones de montagne où c'est le nerf de laguerre.Notre objectif est de faire en sorte que le slogan« vivre et travailler au pays », bien qu’il ait unepetite connotation désuète, puisse s’appliquersur un micro territoire et puisse faire en sorteque des jeunes de la grande région y viennent seformer.

Pour ce faire, nous avons souhaité sensibiliser lesjeunes à l’activité le plus tôt possible. Nouscommençons donc par nous poser la questiond’une section sportive dans notre collège. Il fautqu’ils soient sensibilisés aussi au lycée et c'est lasection sportive du lycée d’Embrun. Ensuite, ilfaut qu’il y ait cet instrument de formation, ceCFA, qui nous permette d’assurer un minimumde choses sur le territoire et arriver à dispenserdes formations qualifiantes.Nous y arrivons grâce à la pugnacité des gens dela fédération et du comité régional AlpesProvence. C'est un parcours du combattant quiest assez difficile à mettre en œuvre.

� LES FINANCEMENTS

Je ne vais pas me perdre en chiffres. Comme iln’existait pas encore à l’époque des politiquescontractuelles très bien développées entre l’étatet la Région, il fallais aller chercher ces créditsnationaux d’aménagement du territoire. Il fallaittrouver une solution pour que le président duconseil régional vous donne une contribution.J’ai le souvenir merveilleux de l’ancien présidentdu conseil général qui, pour notre stade d’eauvive, disait de manière très généreuse : je croisque je vais pouvoir vous donner 10 000 francs.Ce jour-là, j’ai failli m’énerver parce qu’àl’époque, le sport d’eau vive représentait dans lesHautes-Alpes, une activité ludique d’été. Onvoyait beaucoup de rafting de temps en tempsmais pas beaucoup d’éléments structurants. Cen’était pas encore un projet économique.

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Aujourd’hui, nous arrivons à avoir un centre deformation qui occupe une trentaine deformateurs qui représente une dizained’équivalents temps plein. Nous arrivons aussi àformer sur le secteur, énormément de monde età avoir des jeunes de la région qui, petit à petit,sensibilisés, vont vers de la compétition à traversdes clubs locaux, vers des centres de formationen se disant qu’ils pourront en faire un métier.

Nous faisons en sorte d’organiser la pluriactivitésur notre secteur au travers d’instruments deformation avec les grosses difficultés que nousavons et qui font que la formation se décline demanière assez féodale et uniforme sur leterritoire, même quand c'est décentralisé.

Lorsque vous devez négocier les plans régionauxde formation et que vous êtes dans un petitdépartement de 100 000 habitants dont 40 000 àGap, chef-lieu du département, et qu’il vous estimposé de mettre en place une formation pour30 femmes, toutes RMIstes, toutes de moins de25 ans, qui sont très faciles à trouver sur le bassinmarseillais mais pas forcément sur le bassinbriançonnais, cela génère des difficultés dansl’application de ces textes. Il faut ramerbeaucoup pour pouvoir expliquer ce qu’est laformation dans les zones comme les nôtres, alorsque nous avons les espaces naturels pour formerles personnes.

Petit à petit, nous y arrivons. Nous allons, àl’automne, avoir enfin un colloque qui va aboutirà des critères différenciés suivant qu’on est enmontagne ou pas. Ceci fait qu’un jour peut-être,la loi Montagne va s’appliquer pour quelquechose de très positif qui est de faire en sorte quenous différencions l’applicabilité des textes surdes territoires qui sont radicalement différents.

� COMMENT FAIRE FONCTIONNER LESÉQUIPEMENTS

Ce qui est important également dans un projetcomme celui-là, lorsque vous êtes une petitecollectivité territoriale, c'est de savoir commentfaire fonctionner ces équipements. Quand vousavez 2 500 habitants, vous n’allez pas embaucherdes fonctionnaires territoriaux pour fairefonctionner des sites de ce genre. D’abord vousne les trouverez pas dans la compétence requise,ensuite ce n’est pas le profil qui convientpleinement pour cela.

C'est pour cela que dès la construction du staded’eau vive, il faut réfléchir à ce que sera lefonctionnement. Il ne faut pas mettrel’équipement avant de savoir comment le fairefonctionner. Il faut éviter de mettre la charrueavant les bœufs. D’ailleurs, il faut avoir uneconvention avec un opérateur qui, en l’espèce,est la Fédération française de canoë-kayak. Ceci,de façon à faire en sorte qu’il y ait un opérateurprofessionnel, un opérateur qualifié et unopérateur qui soit externalisé du point de vuedes coûts par rapport à la collectivité locale. Lebut de la Collectivité locale n’est pas de gagnerde l’argent mais de faire en sorte que lorsquenous sommes partenaires d’une fédération oumême d’un prestataire privé, nous ne fassionspas payer des loyers, des redevances etc. Nous lestransformons en heure de monitorat pouralimenter, vis-à-vis des écoles et des centressociaux, le vivier de demain en la matière encréant des synergies avec l’établissement existant.

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De ce fait, la représentation locale de laFédération française de canoë-kayak et le CentreRégional de Formation de Canoë Kayak ne sontpas des greffons sur un territoire. Ils sont biendes établissements qui vivent en synergie totale.J’en veux pour preuve le dernier bâtimentconstruit, des locaux techniques où cohabitenten trois compartiments, la section sportive ducollège, le CRFCK et le club local de façon quenous puissions avoir cette interaction sur lespartenaires locaux qui est indispensable au bonfonctionnement de l’ensemble.Voilà ce que nous avons essayé de faire dans cedépartement où petit à petit on a compris quel’eau vive représentait aussi un potentieléconomique y compris en espèces sonnantes ettrébuchantes.

� L’IMPACT ÉCONOMIQUE

Tous ces gens qui sont formés créent unerichesse, une entreprise, la plupart du temps uneentreprise privée. Ils sont souvent pluriactifs. Onpeut être à la fois formateur au centre pendantl’hiver et patron d’une boîte de rafting pendantl’été. Donc, tout cela créé des synergies tout àfait intéressantes.

Dans un projet comme celui-là, ce qui comptevraiment, c'est que petit à petit, on s’aperçoit quel’impact économique de ce qui est organisé surle territoire, devient de plus en plus important.Je vais vous donner un seul chiffre parce quecelui-là marque les esprits. Michel BAUDRYconseiller technique chez nous fait toujours desrecensements tout à fait intéressants sur lesimpacts économiques des manifestations. Unchampionnat de France cadet organisé en 99 àl’Argentière, a représenté 569 KF de coûtsd’organisation et 2,155 millions de francs deretombées directes. Beaucoup d’activités privées,industrielles ou autres n’ont pas la mêmecapacité et la même synergie pour développerquelque chose.

Nous sommes passés d’un projet social où ils’agissait de recréer une économie sociale à unprojet économique stricto-sensu. Dès le départ,nous n’avons pas voulu faire payer à desprestataires privés des loyers en leur fixant ladurée de séjour et récolter les recettes pour la

collectivité. Nous avons voulu une politiquedifférente vis-à-vis de tout le monde, qui nouspermettrait d’avoir une synergie tout à faitintéressante.

� LES PROJETS D’AVENIR

L’évolution de ce site sera importante dans lesannées à venir. Tout le monde a compris petit àpetit l’intérêt de l’eau vive dans notre région etdans le département des Hautes-Alpes enparticulier. D’ailleurs, le département des Hautes-Alpes signe maintenant des conventions pourl’organisation des évènements sportifs de façon àfinancer leur fonctionnement.

• L’Euro 2006 de Canoë KayakNous allons organiser les championnatsd’Europe 2006 de canoë-kayak sur le site dustade d’eau vive de l’Argentière. Ce sera pournous, l’occasion de réaménager complètementnotre site. Je suis venu à Bourg-Saint-Mauricepour voir ce qui se passait de façon concrèted’autant que l’an dernier, nous avions reçu lesélus de la commune de Bourg-Saint-Maurice quiétaient intéressés par le côté participation etsynergie locale qui ne fonctionnait pasforcément de la même façon ici. C’est donc unéchange de bons procédés.

Nous avons un programme d’aménagement decet équipement qui est une séparation des fluxdes bâtiments de gestion des courses. Une partiesera réservée aux compétiteurs, une pour lesorganisateurs et une autre aux spectateurs. C’estun programme d’un million d’euros qui estfinancé dans le cadre du contrat de plan état-régions et de son volet montagne pour ce quiconcerne notre région.C’est un événement important pour nous parceque 2006 est une date importante au niveausportif dans le département des Hautes-Alpes.

• Les Jeux Olympiques de TurinOutre cet événement, quelques mois avant, il va yavoir les Jeux Olympiques à Turin pour lesquelsj’en profite pour lancer un appel de détresse. Lespouvoirs publics français ont toujours unproblème parce que quand il y a une frontièreen France, les panneaux, la vie, s’arrêtent à lafrontière. Nous ne sommes pas tout à fait pareils

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parce que nous sommes français par hasard,comme tous les frontaliers.Vous avez un bon exemple avec un Golf dix-huittrous dans la station de Mongenèvre dont neuftrous sont français, neuf trous italiens. Cela sepasse très bien. Les marmottes sont les mêmesdes deux côtés pour piquer des balles.

Nous avons les Jeux Olympiques à 20 kilomètresde chez nous à Sestrières. Nous voulons utiliserla renommée de cet événement pour rebondirquelques mois après sur quelque chose denature radicalement différente, mais qui est unévénement-phare du sport et qui va se déroulerpratiquement en France sans que cette dernièren’y soit du tout impliquée. Ceci pour vous dire àquel point la société française a besoin d’être unpetit peu nettoyée.Pour venir ici, les Haut-Alpins sont obligés depasser par l’Italie parce qu’il faut prendre letunnel du Fréjus dans l’autre sens. Quand nousavons le malheur de demander à ce que notrerégion soit indiquée sur l’autoroute de laMaurienne mais en passant le tunnel du Fréjusl’ingénieur général, de l’équipement de Lyon,nous répond, « oui mais si on enlève lesenfants en Italie sur les 25 kilomètres, que va-t-il se passer ? ».Donc vous voyez à quel point la société françaisepeut-être particulièrement bloquée de temps entemps.J’ai essayé d’être le moins didactique possiblepour vous intéresser à un micro projet local qui agénéré une économie touristique considérablesur un bassin comme le nôtre, qui a généré aussi

des créations d’emploi de manière considérable.S’il n’y avait pas l’eau vive et l’Argentière, si nousn’avions pas des équipements de ce type nousn’aurions pas cette affluence de touristesétrangers. La machine économique vit mieuxque s’il n’y avait qu’une saisonnalité de quelquessemaines d’été.

C’est une saisonnalité qui commence tôt parceque les vacances de nos voisins européens sontvues d’une manière un petit peu différente etcommencent plus tôt que les nôtres.

� CONCLUSION

Nous avons au travers de cela un projetéconomique, un projet social, créateur d’emploisdurables qui est né d’une volonté farouche departenaires qui étaient les représentants de laFédération française de Canoë Kayak et d’unemunicipalité qui avait envie de s’en sortir. Quandvous êtes maire d’une commune qui faisait 2 500habitants deux ans avant et qu’elle n’a plus que 1800 habitants et que tout le monde part, lorsquevous êtes maintenant en train de recherchercomment reconstruire des logements parce quevous ne savez plus où mettre les gens, là vousvous dites que le pari est à peu près gagné.Surtout quand les gens viennent s’installer chezvous, créent leur propre entreprise, ce qui est lecas de beaucoup de pluriactifs. C’est sur cela queje voulais beaucoup insister sur la notion depluriactivité qui est parfaitement compatible avecl’économie des sports d’eau vive.

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� DÉFINITION DES ÉQUIPEMENTS DECANOË-KAYAK AU REGARD DE L’ÉVOLUTIONDE LA PRATIQUE

Je remercie les intervenants tout d’abord pouravoir accepté d’être les témoins de ce qu’ilsont, ou vont réaliser sur leur territoire. Ensuiteparce qu’ils vont m’aider, à la lueur de leursexposés à affirmer la place et le rôle de notrefédération vis-à-vis des équipements de canoë-kayak et du développement durable desterritoires.

En préambule, mettons-nous en accord sur cequ’est un équipement de canoë-kayak. Notreperception des équipements de canoë-kayak esttrès large, nous estimons que chaque espace depratique chaque lieu où nous pratiquons ducanoë-kayak est un équipement de canoë-kayak.En observant l’évolution de notre activité il nousest apparu qu’il existe trois types d’espaces depratique, dont chacun constitue donc un «équipement » de canoë-kayak.

Les espaces de pratique naturels. Il s’agit des lacs, rivières fleuves, mers et océansqui coulent et s’entendent depuis toujoursdans lesquels nos pratiquants s’intègrent avecun souci constant de respect del’environnement. La pratique dans ces espacesnaturels est fondatrice de notre activité et nousy sommes très attachés. Au fils du temps, un important travail destructuration de ces espaces de pratique a étéréalisé. A titre d’exemple on peut citer :

• La formation de l’encadrement,• L’amélioration, la normalisation du matériel,• La promotion de la pratique parl’organisation de manifestations,• La défense du libre accès sur ces espaces.

Ce travail de fond a permis à de nombreuxterritoires français de développer une activitééconomique essentielle grâce au canoë-kayak.

Les espaces de pratique aménagés.La démocratisation puis massification de lapratique nous ont conduit sur certains espacesà poursuivre notre intervention en les adaptantà notre sport.

Nous avons recensé les parcours, classé leurdifficulté, aménagé et signalé des glissières, desembarcadères et des débarcadères, voire encertains lieux aménagés des stades d’eau vive.Ce travail corollaire à l’évolution de notrepratique a conduit à l’apparition de ce quenous appelons des espaces de pratiqueaménagés qui constituent le deuxième typed’équipement de canoë-kayak.

Discours de Monsieur Christian HUNAUT,Président de la Fédération Française de Canoë Kayak.

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On peut citer à titre d’exemple :• les stades d’eau vive aménagés de Bourg-Saint-Maurice et l’Argentière- la-Bessée pour leSlalom et la Descente,

• La Dordogne et l’Ardèche pour la randonnéenautique,

• Les stades d’eau calme aménagésd’Aiguebelette ou du lac de Causse.

Le travail mené sur les espaces naturels ouaménagés permet de catalyser leur potentiel dedéveloppement. En effet, nous estimonsaujourd’hui qu’il y a 3,5 millions à 4 millionsd’embarquements par an. 70 % de la pratiquese situe en eau calme et en eau vive et 30 % dela pratique se situe en mer. Ce dernier espacede pratique constitue un enjeu fondamentalpar le potentiel de développement qu’ilreprésente.

Les espaces de pratique artificiels.Il s’agit de constructions artificielles érigéesdans un but précis pour répondre aux besoinsd’une ou plusieurs pratiques du canoë-kayak. Atitre d’exemple on peut citer :

• le stade nautique de Vaires sur Marne quivous a été présenté et qui permet actuellementla pratique de l’ensemble des activités d’eaucalme, mais aussi la pratique de la voile et del’aviron,

• les stades d’eau vive urbains et périurbainscomme Cesson Sévigné, Saint-Laurent-Blangyou encore Cergy-Pontoise et rural comme Saintpierre de Boeuf. Ces derniers cumulent, pourl’exercice 2001, 400 000 embarquements surune dizaine d’équipements. Cela représente 5 à7 % de la pratique du canoë-kayak en France.Il y a là un réel potentiel de développement.

� UN CONCEPT D’AVENIR : LA STATIONCANOË-KAYAK

L’évolution ultime pressentie par la fédérationnous conduira très vraisemblablement vers unconcept de station canoë-kayak regroupant surun même territoire : • un stade d’eau calme crée ou aménagé,• un stade d’eau vive crée ou aménagé,• un itinéraire de randonnée nautique,• et une infrastructure d’accueil de tous les

publics

Le rassemblement de ces équipements permetla création d’un outil dont le cœur est issud’un projet politique. Ce projet est le pointfondamental qui doit permettre de créer desouvertures pour le développement du territoireconcerné en répondant aux besoins del’ensemble de la population, y compris de laperformance sportive.

C’est ce concept d’équipement que lafédération souhaiterait voir se concrétisernotamment dans les grandes agglomérationsdésireuses d’accueillir un pôle d’entraînement. Avec vous, élus de collectivités territoriales et leministère des Sports, c’est vers ce type deconcept que nous souhaitons nous engager.

� RÔLE DE LA FFCK SUR LES ESPACESNATURELS OU AMÉNAGÉS.

Concernant les espaces naturels ou aménagés,la fédération se trouve confrontée à dessituations qui l’obligent à faire preuve devigilance et d’engagement pour y défendre etpromouvoir la pratique. Il s’agit là d’une véritable délégation de fait quinous conduit à être force de proposition face àdes contraintes :• soit imposées par la législation. Lesinterprétations sont en effet différentes selonles représentants de l’Etat chargés de leur miseen application.• soit liées à la propriété des berges ou à lanécessité de partage de l’usage de l’eau. Celapeut se traduire par des réglementations voiredes arrêtés d’interdiction ou des péages dèslors que la pratique se déroule sur des plansd’eau non domaniaux.• soit par la présence sur les rivières d’ouvrageshydroélectriques. Ces ouvrages

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Définition des équipements de canoë-kayak

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peuvent constituer des avantages certains, maisleur gestion devenue plus rigoureuse, depuisl’ouverture à la concurrence des marchés,nécessite des négociations avec les sociétésfrançaises et même étrangères.• soit liées à des raisons environnementales.

Ces missions de la fédération sont trop souventméconnues, je dirais même inimaginables parla très grande majorité des pratiquants qui secomptent par millions chaque année et mêmepar bon nombre de représentants de l’Etat oud’élus. Ainsi, ils ne sont pas toujours au fait descontraintes liées à la pratique des sports denature pourtant en pleine expansion.C’est pourquoi nous nous réjouissons de lacréation récente, au sein du Conseil nationaldes activités physiques et sportives, d’uneCommission nationale des espaces, sites etitinéraires ainsi que des Commissionsdépartementales des espaces, sites etitinéraires.Nous pensons qu’une concertationinterministérielle sera nécessaire pour aplanirles difficultés. De même, une étroitecollaboration entre la fédération et lescollectivités locales et territoriales nous paraîtincontournable.L’ensemble de cette dynamique, doit nouspermettre de faciliter la pleine expansion dessports de nature. Ce développement structurédans le cadre des commissions précitées estune opportunité d’ouverture, de dynamisationet au final de valorisation des territoires dansun souci constant de protection del’environnement.

� RÔLE DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DECANOË-KAYAK SUR LES ESPACES DEPRATIQUE ARTIFICIELS

S’agissant des espaces de pratique artificiels etplus largement du concept global de stationcanoë-kayak se pose la problématique crucialede la gestion et de la prise en compte de toutesles motivations des pratiquants en conservant àl’esprit que pour faire vivre un équipement, ilest nécessaire qu’une majorité de la populationse l’approprie.

Puisqu’elle est à l’origine du développement deces nouveaux outils et de leur évolutiontechnologique, vous imaginez bien que lafédération souhaite être présente auprès desmaîtres d’ouvrage, depuis leur conceptionjusqu'à leur utilisation optimale.

L’expérience acquise ces dernières annéesnous a permis d’identifier les publicspotentiels. Mais aussi de démontrer qu’unstade d’eau vive, d’eau calme ou une station decanoë-kayak, peut répondre aux attentes d’unlarge éventail d’utilisateurs, tout en maîtrisantles charges de fonctionnement.

La condition préalable et primordiale ausoutien, par la fédération de tout projet et àson engagement auprès du futur propriétaireest l’ouverture, en priorité, de ces sites à unecertaine catégorie d’utilisateurs. Il s’agit des pratiquants sportifs vivant dans lepérimètre géographique concerné. Ils doiventbénéficier des conditions optimales nécessairesà la concrétisation de leur projet. Ceci étantrespecté, il appartient ensuite à vous,collectivités propriétaires, à nous, en qualité departenaire, de mutualiser nos actions afin decibler les publics en fonction du projetpolitique local : scolaires, universitaires, centressociaux, touristes, entreprises, grand publicsont autant d’utilisateurs potentiels.

Comme vous l’avez compris, face aux enjeux del’usage des sites, notre volonté est de nousinscrire comme le partenaire des collectivitéslocales et territoriales propriétaires del’équipement.Nous pensons que ce partenariat est de natureà garantir une utilisation intelligente et durablede ces nouveaux équipements.

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Schéma d’une station canoë-kayak

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Nous sommes convaincus qu’il est le garant dela concrétisation du projet politique. Il doitpermettre de générer un usage sportif del’équipement mais aussi social et touristique. Ildoit inscrire pleinement l’équipement dans sonterritoire pour en faire un espace de vie dechaque citoyen concerné.

C’est dans cet esprit que la fédération peut sepositionner moyennant un conventionnementpréalable qui nous permet, par la suite,d’intervenir.

Dans un premier temps sur l’émergence duprojet :• conseil vis-à-vis du projet politique local,• aide à la programmation de l’équipement,• soutien du projet auprès des financeurspotentiels. Je pense notamment au FNDS.

Dans un second temps sur sa concrétisation :• conseil dans le choix du maître d’œuvre,• suivi de la validation du projet pour garantir lapertinence de l’outil,• assistance à la mise en place de la gestion(création du cahier des charges de gestion,choix du mode de gestion).

Et enfin sur l’utilisation optimale del’équipement :• labellisation des prestations pour en garantirleur qualité,• sécurisation des équipements,• promotion auprès de nos pratiquants maisaussi auprès du grand public,• organisation de manifestations,• création d’outils de gestion et d’animation,• développement de nouveaux métiers,• mutualisation des expériences etdéveloppement de projets communs entre leséquipements similaires au travers du réseau despropriétaires et exploitant de rivièresartificielles…

Tout ceci, bien sûr, n’est pas exhaustif maisfait partie des problématiques dont sepréoccupe notre fédération et je souhaite quecette rencontre d’aujourd’hui soit l’occasionpour les uns et les autres de mieux comprendrele rôle et la place que peut prendre lafédération dans l’aménagement et ledéveloppement durable des territoires.

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Je voudrais commencer par féliciter tous ceux qui,aujourd'hui, ont eu des victoires, et remercier tousceux qui m’ont invitée.

� UN SUJET D’ACTUALITÉ

Monsieur le Président, vous me rendez un fierservice parce que nous devons rendre augouvernement et au parlement au mois dedécembre un rapport sur les sports de nature.Les deux commissions2 qui viennent de vousêtre présentées sont terriblement partiesprenante de ce rapport.

Le Ministre Jean-François LAMOUR m’aindiqué avec beaucoup de précision que parmises priorités figuraient :• le recensement et l’amélioration deséquipements sportifs• la politique des territoires, avec sesdimensions économiques et sociales.Nous sommes donc amenés à nous inscriredans cette double orientation. Vous allezbeaucoup m’aider par le débat d’aujourd’hui.

� LE CANOË-KAYAK S’INSCRIT DANS LAMODERNITÉ

Ce que nous examinons aujourd'hui doit serattacher à un ensemble. La Fédération decanoë-kayak a une certaine modernité parrapport à l’évolution de la société française.Nous avons vu se développer en France commeen Europe une grande préoccupation pourl’écologie, la décentralisation, la diminution dutemps de travail et l’allongement de la durée dela vie.Je rappelle qu’il y a une corrélation entrel’évolution des congés payés et les congés simpleset le développement des sports, etparticulièrement des sports de nature. De

nombreuses statistiques le prouvent. Nous avonsvu aussi une conception autre de la famille semettre en place. Les jeunes restent pluslongtemps chez eux. Les pratiques familiales sontégalement plus importantes. Les gens sont plusriches. Ils ont des envies différentes. Ilsdeviennent plus clients qu’adhérents. La relationavec le mouvement associatif n’est pas la même.

Nous avons vu se développer une réflexionextrêmement profonde sur les relations entrel’Etat et les collectivités publiques, liée à ladécentralisation, à une responsabilité plus fortedes grandes associations. Aujourd'hui, sans parlerde désengagement de l’état, nous observons desmodes de gestion où on demande plus à l’Etatd’être un conseiller, un expert, de veiller à laprotection contre les risques, à la santé publique,à des dimensions dites régaliennes qu’à êtrel’opérateur principal dans les politiques mises enœuvre.Vous l’avez très bien souligné.

2 Commission nationale des espaces sites et itinéraires de pleinenature et les commissions départementales des espaces sites etitinéraires de pleine nature.

Je voudrais aussi vous féliciter de nous apporter,par les intervenants, une espèce de typologie desproblématiques que nous pouvons rencontrerdans notre pays pour le canoë-kayak comme pourbeaucoup d’autres sports.• Le premier cas, la région ne manque pas demoyens. Elle a beaucoup d’interlocuteurs degrande dimension. Son problème est de savoirquoi faire avant, pendant et après une grandemanifestation internationale. Sommes-nouscapables pour avoir travaillé sur ce dossiercomme sur d’autres aspects de la préparation desjeux olympique de 2008 en région parisienne, dedéfinir quoi faire après ? C’était un énormeproblème. Comment trouver un moyen d’utiliseréconomiquement et socialement uneinfrastructure de manière durable ?

Discours de Madame Edwige AVICE, Présidente du ConseilNational des Activités Physiques et Sportives.

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• Le deuxième cas concerne les programmesd’aménagement interdépartementaux. Ilrassemble des acteurs qui ont de l’imagination,suffisamment d’argent et des clients pour faireune opération. C’est une bonne coordinationminutieusement préparée. Elle peut servir deprémisse au CDESI que nous allons essayer demettre en place sur le territoire français.Ces acteurs ont de ce fait monté un projet avecdes instruments. Ils ont été obligés d’innover sansarrêt pour éviter des télescopages d’intérêt, pouréviter qu’il y ait trop de risques.

• Concernant le troisième cas de figure, notrerôle est de faire remonter à l’Etat ces besoins,dans le sens de l’intérêt général où nousparaissons en ce moment quelques besoins qui semanifestent. Je ne dirais pas que c’est unepriorité mais par rapport à la question duMinistre il y a une réflexion à faire. Nous devonsprendre en compte les collectivités isolées,disposant de peu de moyens, qui malgré tout ontun projet. Elles doivent le mener de bout en boutmalgré un isolement qui les conduits parfois audécouragement. Les fédérations et l’état doiventse sentir solidaires de ces difficultés et apporterune aide efficace.

Valérie FOURNEYRON qui dirige la commissionsur les normes d’équipement faisait à peu près lamême réflexion que vous, Monsieur le Président,sur l’accompagnement que nous pourrions faireauprès des maîtres d’ouvrage pour qu’ils puissentdisposer d’un maquettage sur tout ce qu’ilfaudrait mettre en place pour qu’un projetintègre les aspects économiques et sociaux, lamaîtrise des risques, la maintenance, la formation.

� CONCLUSION

Vos interventions me permettent de rappeler uneliste des priorités, en terme de réflexions etd’actions, que nous devons retenir.• Un équipement est parfois créé sans lacertitude que la grande compétitioninternationale ciblée au départ se dérouleraréellement. Ce risque doit être analysé et nousconduire à concevoir l’équipement en seprojetant sur son utilisation hors compétition.• Que pouvons-nous faire là où ladécentralisation n’a pas pu marcher par rapportau sujet qui nous occupe ? Cet échec peut avoirdifférentes causes :� il n’y avait pas d’argent,� la collectivité locale avait d’autres prioritéspour des motifs qui lui incombaient� ou encore il n’y avait pas de consensus, lesgens n’étaient peut-être pas d’accord sur cequ’il fallait faire.

Pour les équipements de proximité c’est un sujetd’importance. Je partage le point de vue quiconsiste à dire qu’il faudrait essayer de se mettreen accord avec l’Education Nationale, avecd’autres intervenants afin de pouvoir d’ores etdéjà répondre à la question de Jean-FrançoisLAMOUR : où intervenir et quoi faire ?

• Vous avez parlé, Monsieur le Président, d’unrecensement de sites. Cela est très précieux. Y a-t-il une coïncidence entre un site qui est recenséet dont vous pensez avec justesse qu’il peut servirpour des jeunes et des moins jeunes et ce quepeut faire une collectivité ? Il y a un problème decoordination des besoins et des réponses quin’est pas complètement résolu pour le moment.Je pense que se justifie, en fonction de ce quevous avez dit, le travail futur des comitésdépartementaux des espaces et des sites. Ilsauront cela à faire en bonne intelligence avec lescollectivités, les associations, le mouvementsportif, les différents interlocuteurs, lesagriculteurs, les pêcheurs la réussite de cesopérations locales nous amènerait à envisagerune proposition plus générale sur le territoirenational.

Je voudrais aussi dire qu’aujourd’hui il me paraîtassez évident qu’à la fois le mouvement sportif etl’Etat, sur la base des recommandations quenous pouvons faire au CNAPS, pourront créerdes pôles d’expertise, d’assistance technique etaider à la création des équipements nouveaux.

Une des utilités de notre rencontre aujourd'huiest de pouvoir dire qu’il y a une fédération dansles sports de nature qui a vraiment eu en tête cespréoccupations. Il y en d’autres à qui jeproposerais exactement le même type deréflexion.Enfin, j’ai deux soucis :• Comment réagir face aux pratiques sauvages ?Elles sont extrêmement nombreuses. Nous nepouvons pas tout encadrer. Il faut inciter plutôtque de réglementer. Comment donner appétit àdes gens qui ne veulent absolument pas avoir lemoindre lien avec une organisation de façon à ceque nous ne nous retrouvions pas à devoir gérerdes conflits de cet ordre ?• Le deuxième souci : le coût pour les usagers esttrès important. Quand nous devons nous battrepour une rentabilité minimale dans unecollectivité qui n’a pas beaucoup d’appétit, avecun conseil régional qui s’intéresse moins au sujetqu’à d’autres, il est évident que cela se traduitpar un coût pour l’usager. L’Etat pourraitmener une réflexion à ce sujet.J’ai essayé de tracer quelques pistes. Je vousremercie pour votre attention.

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Discours de Monsieur Jean Richard GERMONT, Conseiller Technique au Ministère des Sports.

Mesdames et Messieurs, chers amis,

D’abord un grand remerciement à l’égard de lafédération qui aujourd'hui nous a apporté deuxévénements : - le bonheur de voir des sportifs s’exprimer pleinementpuis,- organiser ce soir un débat qui a été « dur » mais constructif. Je vais contribuer à mon tour et vous indiquerrapidement les grandes orientations et les grandesdémarches du ministère des Sports.

� Les grandes orientations

Le développement le plus large de la pratiquela plus diversifiée nous tient à cœur en toutpremier lieu comme notion de la délégation demissions des services publics confiée auxfédérations.Après, naturellement, nous proposons auxsportifs intéressés - à travers les filières de hautniveau que nous avons reconnues, labellisées -le chemin vers la quête de l’excellence. Cechemin les mène vers le haut niveau et lesrésultats sportifs.Ce n’est pas quelque chose d’exceptionnelcomme conception, mais au moins elle a lemérite de pouvoir se comprendre et se mettreen application. Il n’est pas question de gérer le sport enFrance ou de l’impulser contre vos souhaits. Nous voulons l’impulser en fonction de vosexpériences et de ce que vous attendez, tout enpréservant un rôle régulateur à l’Etat.

� Les grandes démarches

Il y a eu dans les interventions des points quim’ont rappelé un certain nombred’événements. J’ai été directeur techniquenational de la Fédération française des sociétésd’avirons et j’ai connu la base de Vaires.L’exposé de Monsieur PARNY correspond àquelque chose d’extrêmement réaliste.Nous disposions d’un endroit où il y avait del’eau « plate », parce qu’un jour quelqu’unavait extrait vraisemblablement du gravier,matière précieuse. Il y avait de l’eau qui necoulait pas. Donc, elle était calme.Sur cette eau calme, l’aviron naturellement peutramer en reculant et le canoë ou le kayak peutpagayer en avançant. Pour la pratique du hautniveau, cette eau calme était, bien entendu,idéale. Donc, s’est installé un centre qui, petit àpetit, est devenu vraiment de haut niveau avecbalisage et tour d’arrivée.Pour envisager l’organisation à Paris des JeuxOlympiques, nous ne pouvons pasraisonnablement envisager d’organiser lacourse en ligne à Vaires sur marnes et leSlalom, à Bourg Saint Maurice où le bassin estparfait et unanimement apprécié. L’unité de lieu est indispensable à l’espritolympique. Une candidature recevable nécessitede disposer d’une station de canoë-kayakassociant eau calme et eau vive. Mais le coût de9,9 millions d’euros est considérable. Pour ma part, je dirais que c'est une folie sauf, sidans le souci qui a été le vôtre, et devant lequel jem’incline, nous le concevons suffisammentintelligemment pour pouvoir intéresser le plusgrand nombre possible de pratiquants bien aprèsles Jeux Olympiques. Une installation pour vivredoit correspondre à une réalité de pratiquelocale. Dans ce cadre, ces 9,9 millions d’euros mefont moins frémir.De toute façon, que ce soit l’argent de l’État, dela région ou de qui que ce soit d’autre, à unmoment quelconque, c'est quand même le nôtre.Donc, nous avons intérêt à bien le gérer. Dans ce cas, c'est un projet à Vaires sur Marne,parti du haut niveau, puis marié à l’UCPA pourune pratique la plus large. Associer ces

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pratiques diverses n’est pas toujours facile engestion de tous les jours mais, avec de la bonnevolonté, nous y arrivons.

Une autre pratique du canoë-kayak correspondà celle offerte par la Dordogne qui coule depuistoujours. Vous avez su avec intelligence, petit àpetit, structurer ce merveilleux cadeau que vousavait fait la nature. Vous avez aussi petit à petitapporté une pratique sportive, car il n’y a pasque la pratique diversifiée qui soit louable. Lapratique sportive codifiée, amène aussi quelquelien social à la population et nous y sommestrès attachés.

� Le rôle de l’EtatIl ne faut pas, coûte que coûte, promouvoir uneinstallation qui correspond ni à la demandelocale, ni à un besoin réel.

Le rôle de l’État est un rôle régulateur. Nousdevons veiller, par nos interventions, àrééquilibrer ce que la nature a distribué unpeu. Cela veut dire dans les endroits où vousavez un bon projet (et peut-être une usine quiferme comme dans l’exemple présenté il y aquelques instants), il faut que l’État donne lepetit coup de pouce, en accord avec tous ceuxqui sont localement concernés et qui ont laréalité des choses.Nous devons donner la direction et vous devezêtre capable de décliner avec beaucoup plusd’efficacité, quand vous êtes en prise directeavec le terrain.De toute façon nous pensons sincèrementqu’une chose ne peut exister et durer, que sielle est conçue en harmonie avec les intérêtsdes uns et des autres qui souvent, sontdivergents.

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Bonsoir à tous.

Je voudrais vous dire que je suis une femmeparticulièrement heureuse ce soir. Je voudraisremercier le président HUNAUT en premierlieu pour m’avoir invitée à ces championnats duMonde. Même si j’ai pratiqué un peu le canoëdans ma jeunesse, je n’avais jamais eu l’occasionde voir une compétition internationale de ceniveau-là, même si je connaissais le site pouravoir fait du vélo tout près, lors d’un certainnombre de stages où le président VIAL avait bienaccepté de nous envoyer avec l’équipe de France.

J’ai découvert le canoë sportif cet après-midi.J’étais très heureuse de voir les Français porterhaut les couleurs de la France, sur un bassinparticulièrement difficile et bien aménagé. J’aidécouvert ce soir, de part les différentesinterventions, la problématique del’aménagement des sites de canoë. C'est un sujetsur lequel je ne m’étais jamais penché, jusqu’àprésent, dans ma toute nouvelle prise defonction à l’Elysée.

En tout état de cause, les différentesinterventions ont été d’une grande qualité. J’airetenu quelques points qui me paraissentimportants.

• Le premier est la mixité que nous pouvonsorganiser sur un même site entre des sportsdifférents. C'est quelque chose d’importantpsychologiquement. En tant qu’athlète etmême athlète retraité, il est important de voirce que font les autres pour avoir uneexpérience supplémentaire. C'est cette mixité

qui a été soulignée plus particulièrement parFrancis PARNY parce que dans le cadre de cesprojets, les kayakistes et les rameurs se côtoient.C'est quelque chose d’intéressant et le projet estbien monté.

• La deuxième chose qui m’a marqué est leterme de qualité. C'est une valeur qui a étésoulignée à la fois dans des projets de grandeenvergure qui pourraient s’inscrire dans unecandidature aux jeux de 2012, comme dans desprojets plus locaux. En effet, quand on investitdans des équipements, il me paraît primordialqu’ils puissent durer dans le temps.• La troisième chose est le respect del’environnement. Bien évidemment, leséquipements de canoë et de plein air s’inscriventpleinement dans notre environnement. Notreenvironnement, c'est le nôtre. Si nous ne lerespectons pas un minimum, nous ne pourronsjamais en profiter aussi pleinement que nouspourrions le faire.

Dans le cadre de la construction de projets, lafédération française doit avoir un rôle important.Monsieur HUNAUT a souligné qu’il étaitcomplètement enthousiaste pour accompagnerles projets, pour les conseiller. Je crois que c'estune excellente chose.Les projets, quels qu’ils soient, de canoë ou detout autre sport, se font avec des hommes et desfemmes. A partir du moment où il y a de laconcertation, du bon sens et de lacommunication entre gens intelligents qui ontenvie de faire avancer le sport en France, nouspouvons arriver à beaucoup de choses.Je terminerai là-dessus, je vous remercie tous etvous souhaite une excellente soirée.

Discours de Madame Marie Claire RESTOUX-GASSET, Conseiller Technique à la Présidence de la République pour laJeunesse et les Sports.

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ANNEXESExtrait de l’exposition sur les équipements de canoë-kayak

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Fédération Française de Canoë-Kayak - 87, quai de la Marne - BP 58 - 94344 Joinville-le-Pont Cedex Tél. 01 45 11 08 50 - Fax. 01 48 86 13 25

E-mail : [email protected] - Internet : www.ffcanoe.asso.fr

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