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Rappelons que le DELF et le DALF

comportaient jusquici dix unitscapitalisables dont le cumul don-

nait droit trois diplmes (DELF 1 er

degr, DELF 2nd degr, DALF) ; linscrip-tion aux units dun diplme supposaitlobtention du prcdent ou celle duntest de niveau quivalent ( test daccsdirect ). Ces units disparaissent auprofit dun ensemble de six diplmesautonomes, accessibles sans conditionpralable, et couvrant un registre largi,le niveau A1 du CECR (voir encadrp. 30) tant trs en de de lancienne

unit A1 du DELF, tandis que le niveauC2 largit les comptences requises dan slancien DALF.

Ces changements, qui ne sont pas depure forme, invitent repenser les ha bi-tudes acquises dans les domaines delvaluation (formation des correcteurset examinateurs), de lintgration dansles cursus dapprentissage et de la ges-tion des centres dexamen.

Redfinir lvaluation

Les anciennes units capitalisablesprsentaient une progression rgulire,soit, grosso modo, une centaine dheuresdapprentissage supplmentaires parunit. Dsormais les contenus des sixunits du DELF (1 er et 2nd degrs) setrouvent rpartis sur trois seulement desniveaux du CECR (A2, B1 et B2), et ceuxdes quatre units du DALF sur lesniveaux C1 et C2. Qui plus est, cesniveaux ne sont pas quidistants, lcarten termes de savoir-faire comme desavoirs linguistiques tant nettement plus

important entre B1 et B2, et plus encoreentre B2 et C1, quentre A2 et B1. Enfincertains exercices repris des anciens exa-mens se trouvent dplacs vers desniveaux correspondant des seuils dap-prentissage plus levs, comme la lettreformelle de lancienne unit A3, dsor-mais propose au niveau B2.

Do, pour les examinateurs fami-liers de lancienne formule, la ncessit

dadapter sensiblement leurs pratiqueset leur perspective dvaluation.

Des formations

plus autonomes

Conues pou r sintgrer dan s les cursusdapprentissage quelles balisaient demanire rgulire, les anciennes units duDELF ont jou un rle important dans laconsolidation ou la rnovation des pra-tiques pdagogiques . Revers de la mdaille,elles ont parfois entrain une focalisationexcessive des formations su r la prparation lexamen .

Les niveaux du CECR proposent desobjectifs plus long terme, correspondan t des priodes dapprentissage plus longuesou intensives. Moins scurisants de cefait pour lenseignant, ils invitent desdmarches plus innovantes pour intgrer laperspective de lexamen la progressionpdagogique, avec un travail diversifi surles diffrentes chelles de comptence.

Concernant les publics non-captifs( candidats libres ), la disparition duparcours oblig que constituait lobtentiondes units dun mme diplme, la possibi-lit de sinscrire directement au niveau

quon juge tre le sien, prsentent le risquedaccrotre le nombre dchecs par sur-apprciation de ses comptences. Parallle-ment aux cours traditionnels, les centresde formation devraient donc proposerdavantage doutils lattention de cespublics : tests de positionnement maisauss i et surtout formation lauto-valua-tion

Gestion des e xamen s

Lintrt des units capitalisables en

termes pdagogiques et de fidlisationdes publics avait pour contrepartie une

32LE FRANAIS DANS LE MONDE N336

FORMATION

POINT DIDACTIQUE

Des modifications

importantesYVES DAYEZ (France)

Les nouveaux examens DELF/DALF sinscrivent dans la filiation

directe des prcdents, dont ils reprennent la logique communica-

tive et d es ty pologies dex ercices qui on t dj fa it leurs preuv es. Ils

nen comp ortent pas moins des m odifications structurelles dont il

faut souligner limportance.

Rviser les examens en groupe

pour tre prt le jour J !

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indniable complexit dans lorganisa-tion des examens et dans le suivi descandidats, encore accrue par la mobilitde ces derniers (passation des unitsdun mme diplme couramment tale

su r plusieurs an nes et plusieurs pays).Dsormais lquivalence stricte

n iveau CECR/examen/diplme, lau tono-mie complte de chacun des niveaux

(absence de condition pralable dins-cription, disparition des tests daccsdirect), la diminution globale dunombre dexamens organ iser devraien tfaciliter gran dement la tche des cen tres,

tout en permettant une dlivrance plusrapide des diplmes.

Les contraintes subsistantes dans lecas de candidats changeant de centre

dexamen (reprise du n umro dimmatri-culation initial, ncessit de vrifier silexamen prsent na pas dj t obte-nu) seront facilites par la possibilit deconsulter en ligne la base de donnes

internationale des candidats centraliseau CIEP, ainsi que den importer directe-ment dans le logiciel de gestion local lesinformations utiles une inscription

(numro, tat civil).q

YVES DAYEZ (FRANCE)

LE DELF-DALF AU VIETNAM

Le DELF et le DALF ont t introduits auVietnam en 1992. Ces certifications ont

atteint prs de 10.000 inscriptions en

2004, ce qui sexplique en grande par-

tie par laction des services culturels

franais qui ont mis en uvre un plan

de communication destination des

responsables du systme ducatif viet-

namien et des candidats (brochures,

affiches, communiqus de presse,

confrences lors des salons Etudier en

France, site internet www.ambafrance-

vn.org) ;

La slection du DELF par lAUF en 2002

pour lvaluation linguistique des 4.400

tudiants des filires universitaires

francophones, louverture de nouveaux

centres dexamens dans les principales

villes du pays (11 aujourdhui), la for-

mation dexaminateurs et limposition

du DELF 1er degr pour les candidats

du programme de coopration dans le

domaine de la sant expliquent aussi

pourquoi ces certifications sont dsor-

mais reconnues au Vietnam, premier

pays dAsie par le nombre de candidats

ayant russi ces preuves ; cest sans

doute la raison pour laquelle le CIEP a

souhait associer ce rseau la phase

dexprimentation de sa nouvelle for-mule.

BENJAMIN BENOIT, ACPF,HANOI