creuse — correze journal quotidien...

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R, uiW'G. 31- JEUDI, 24 MARS 1910, Hante-Vienne Creuse Correze Journal Quotidien Régional »Ot,ja 1_K OONTÎIOLIÏ BI) FtDfRATIONI IOO!ALI*TI;8 ou «sEwrna; tw. t». s. o. Charente «— Lot Dordogrse âiÊSACTKBa C<6BF : Slarcal SAC-SUN *at*»«8«ess Bîp*rtemeMt» limitrophes : On as ΫS fr. j sï». w&Ss, 9 fr.jf 18 'tft>ta mois, « a-, ao le&wBtpntRMSts : C* sa: 88 b.; s'rr. moi», «S trois usais, S ft. . S?.as»i«B *ion «« Jîaoftlnioïfioèion i 1», Sa» Po »S-fî <iri «sisoo _ L.Jrs.SOïSK* Auras* UlégraphiquK -POPOLAlBB. Limoges TÉL&PBONB LE POPflLAlMB Dp CENTRE «rt désigné potsr l'insertion des Anaoncei jadiciaires tt légale» ADMINISTRATEUR : Achîïle FË'VRB iïjï ls«r««!HK dai Jeoniai, Rue Pont-Hérisson, 16, et «aas Iralf dans tew les Boréaux de Poste ANN0M0CS, n 96HS, lu liane. - «»lA«m. » fr. P4UTMNVM», a «?, ïMiSS D'imo conférence faite à Paris, par le ciloyen Georges Desbons.sur la question agraire, nous extrayons le passage sui- vant qui est de nature à intéresser vi- vement nos camarades travailleurs des champs : Dans tous les pays orui nous entourent, Je paysan est malheureux. En Espagne, sous le riant soleil cTAn- flalousie, j'ai vu ries villages totalement abandonnés :1a population, chassée par ia famine, en était réduite, à fuir au- delà de l'Océan ! Malgré les mesures, draconiennes, le Portugal se dépeuple lentement : bien DU? très sobres, les ruraux ne peuvent supporter la dureté de leur sort. Minés par les privations, ils acceptent avec joie te travaux les plus durs aux Etats-Unis Bu au Brésil ; ils savent pourtant qu'é- tant illettrés, ils devront BO confiner flans des emplois de bêtes de somme i En Grande-Bretagne, la veomanry (classe des paysans propriétaires) qui formait, vers le milieu du 18' siècle U masse_campagnarde, est aujourd'hui dépossédée. Locataire à perpétuité com- JiM nos ouvriers mineurs dans les co- rons du Pas-de-Calais, elle gîte dans les vînmes que les iandlords ont fait cons- "U're à la porte de leurs domaines. IJI condition des Irlandais est plus épouvantable encore. Quand, las d'être oaronés, mépris*, pressurés, insaltéa P»r des intendants inhumains, ces pau- vres gueux élèvent une timide protes- tation, ils paient leur audace sous le jouet. Aussi, depuis 1850, quatre mil- iirms d entre eux ont-ils quitté leur île Les maladies engendrées par la mau- vaise nourriture tuent chaque année des miniers de paysans italiens. Las moujicks russes connaissent-ils autre chose que le knout du cosaque et achZ NE H T,U S& T Trop Arables pour ^M- b0tte l C ", Cuir ' ils fe- rai i «l 1IVer ; dans la »eiw.avec des ^pendant hmpôt tombe lourdement ? ri £ ;P "r ? 3 " Es9ais sur WrfstoJ- tti 1 ; ÏÏ ,luat i on !" usse »- Milioukoff SlfS 16 ^ aux rece veurs de l'Etat, La Zr " t ? rre nu leur apportait ». E™»«!f 'Aangé : de récentes SBïi 'a Douma le prouvent. La Elf^fJ en »veraine, il n'est I la vin f I e voir hl durée Moyenne I S i e , nhé «' te Pas une seconde à Si? m qU ° n ? f néra! "">•«> Paysan ^etrangers. 0ul , il y a des fermes qui Tl i leS 96 ouvrent de C Vll 5 0l0rls chatoyants ; les fenê rideaux, le mobilier ÏMnk l p b01, ? ux ' 0ui . de s campa- 'd ri man??nt du I' ai 'n doré, de la wnserves, du sucr^ ; des ^^ abandonnent leur bonnet rusti- kannfe se C0lHer dn chapeaux enru- kné liS .il ôté de fes favorisés de la For- Vivenl 7, ™J ft t " H de Prolétaires qui ffl« ï n8 ». dfls masures mal doses, «ont l 'Xu i res 5001 vierges de vitres, S 'r.^ancher est en terre battue, hu- Ce niï? r * POU^iéreux l'été ; dont l'u- «! fe \Z ab . ntï h fois les humains Féèfti 1 ?. 3 ; dont 'es Parois sont trem- «ùres ri, T ^intant à travers les fis- WwimL 1 ; d , ont l'atmosphère est em- to S ZT L P voismage des loges à PiitnSfl 0 L M j naques de purin qui se Wfient devant la porte ? 'aps 3 ,,^'" 0 " a ? ri coles doivent vivre m ^ P rom 'scuité scandaleuse. En 2g enquête d'un Parquet de Sei- kZ^Ï monlra que toute une famil- Us eS P erson nes habitait la mô- Wtm\ !a m0mo ePo^ie. «« ùi^hT 1 ?' 1 au lo ? ls ' attachée com- oiu J . . .'- ,e fauve, une jeune domesti lefe. 4 ans qui, obligée de coucher s'êlaît i e u S ^P'' Par quatre va- lut!™ , écn ,a,PPée. A la veille de la '"««H ec frlution de i8 'i8, Victor Hugo signa- ^a h L '"hm.entation, un détail suL fedu V ^^c 'énser : ,' a i cent fois en- d ™esUaL "i ains avouer que leurs sans deTi^'- llrs métayers ou les pay * from,!" viro i ,s mangeaient, en guis». Cm ; " peloltes de vers eaurrir 4; ' du resl e. pourraient-ils se r "-'Priétwf ment - ces malheureux qui, * tate ?° nt écrasé!? P ar la tyran- „- s . ' causes par m ivran côn l Ti8 , r3 . pour'*"" ïftorze he ur &U5 H VINRT SOUS , m,a» 1 Pas -de-Cala .T'etTans VOT- WëriwSîi ? J' and 'omaine ; qui, ou ^toùe hin 3 Journées de douze à ■iture vinÏÏ 65 ' ^gnent sans la nour- «» J vm St sous en Corrèze, trente sais ! Des économistes en chambre, des agronomes en pantoufles crient à tous S? ^ lts que les salaires se sont consi- dérablement accrus, au cours du XIX" l 'aCiS- Un, collaborateur de M. Leroy Bauheu affirme que, dans Lïle de Fran- ce, des journaliers logés et nourris, ga- gnent jusqu'à douze francs par jour (Lconomisfe français. 1 sept. 09). M. Ruau, ministre l'Agriculture, parta- ge cette croyance. Malheureusèanent, les statistiques du Ministère du Travail nous fournissent la preuve du contrai- re : un journalier, non nourri, reçoit en moyenne 700 francs par an ; nourri, il n'a plus que 350 francs. A cinq ans, son enfant devra gagner sa vie: au lieu d'al- ler en classe, il gardera les oies ou les chèvres. Prenant conscience de l'exploitation éhontée dont il est victime, les membres raidis par la fatigue, l'estomac tiraillé par la faim, les désirs excités par la ri- chesse qui l'entoure de toutes parts, le paysan français abandonne lui aaissi ces champs dont chaque motte est en- core mouillée de sa sueurt cette 'terre dont il a été le serf sans esnérer en être h maître. Il ne s'agit pas, hélas I d 'une absence momentanée d 'émigrants qui, comme les maçons limousins ou les ra- m-oneurs savoyards, quittent leurs fo- yers pendant quelques mois pour exer- cer au dehors un métier passager. C'est le déracinement définitif. De 1846 à 1901, notre population Ticale a 'haussé de 3.749.000 unités. Au dernier Congrès de la Société d 'Economie Sociale, M. de Sai'l-ly indiquait que, de 1850 à 1900, la Haute-Savoie a perdu 17 pour 100 de ses habitants. De 1851 h 1907, la Haute-Ga- ronne, les Hautes et les Basses-Pyrénées en perdaient 167.000. La cause maîtresse de cette pousséo d'émigration réside exclusivement dans le manque des conditions d 'existence les plus élémentaires. Pour prendre dalles Du Témoin ■: Vhôlel Majestic est en émoi ; noire poète national fait'scs préparatifs de départ. Il est, comme toujours, inabordable, sauf d ses' fidèles amis", auxquels il réserve un ac- cueil charmant, inoubliable. L'un des plus intimes a bien voulu nous confier quelques renseignements confidentiels sur ses pro- jets. .'■ ' , Edmond pari. Il est resté jusqu'à maintenant à Paris, non pas pour suivre les succès infaillibles de Chaortecleir, mais pour revoir, un peu plus longuement quel- ques-unes de ses sympathiques relations parisiennes, et surtout pour se documenter définitivement sur son prochain cWef-d'ceu- vre. ? ? ? Vous voudriez bien en savoir daranta- ae... A vous je puis le dire... il prépare ce qu'il appelle modestement une Idylle en cinq actes... il est si plein d'idées ce gé- nial ami... ? ? ? Oui, oui, je vous vois venir... le ti- tre »... entre nous... c'est de l'inédit... com- me toujours... jamais aucun autre n'au- rait sonqé à découvrir un pareil sujet... Paul et Virginie... Hêtre .' vous voyez d'ici ce qu'il va tirer des palmiers, des bana- niers, de tous les sentiments qui peuvent iaillir sous sa plume inspirée par la luxu- riance tropicale... FA Paul !... et Virgi- nie l... Ce 'sera sublime !... Les interprètes sont déjà choisis : Lui; ce sera de Max... Elle, Berthe Ttady.... .— Mais' alors... Bataille ? Vous l'avez dit... et Victoire, cela va sans dire sa ^ &'1 M US 0, . ! trois "frâncs~ dans Wtements privilégiés ? Ah ! je BONS MOTS PoinsiDet, poète naïf et souvent mysti- fié lisait une comédie pleine de réminis- cences ; tout à coup, un petit chien se met à japper : « Vovez, interrompt Sophie Cer- noult, la" mordante actrice, comme cet ano- mal aboie au voleur ! » Madame du Barry transmettait au duc de Choiseul un ordre de Louis XV, ajoutant (pae le roi avait dit q-u\it ne chan- gerait jamais : « C'est vrai, madame, ré- pondit le duç, mais en disant cela, il voua regardait I » On a dit de M. de Lauzun qu'il fut « l'homme le plus poli de France ». Mais alors que penser du duc d'Onnon ? Son a.mi et commensal, le chevalier d'Airague l'assistait pendant sa dernière maladie. <( Hélas, mon ami, dit-il, en agonisant, je vous demande pardon si je suis obligé de mouirir devant vous ! » Emu d'une si gran- tlî politesse, l'autre répondit : « Je vous en prie, ne vous Régnez pas ! » Puis, ces joilios formules de démentis délicats :.« Je le cirois, puisque vous me le dites, mais vous oui me le dites, vous ne le croyez pas. » Et encore : « Je le crois parce que vous l'a.- vez vu ; mais si je l'avais vu, je ne le croirais pas ! » . , L'acteur Clairval, consultait son ami Caillot sur um rendez-vous que lui diluait Mme de Stalnville, dont il était amoureux, « M. de Stainwille, disait-il, me ménace de cent coups de' bitons si je vais chez ea femme '; mais sa femme m'en offre deux cents si je ne vais point à son rendez-vous. Que faire ? « Mais; répondit' ' 'Caillot, obéir à la femme, puis*pu« vous gagnerez cent pour cent I » EN FRANCE LES GRÉVISTES DE GRAULHET Grauihet, 22 mare. La réunion tenue par les grévistes hier soi.r a été très vio- Ieni€. Il a été décidé une fois de plus de ne pas répondre aux propositions patronales. Le patron Thabbai avait fait placarder une affiche invitant ses ouvriers à repren- dre le travail. -Ce matin, vingt-cinq ouvriers se sont présentés à l'ouverture de l'usine. Ils ont été hués et insultés. Ces événe- ments se sont renouvelés à la sortie de onze heures, à la rentrée de une heure et à la sortie de six heures. I ea gendarmes ont été obligés de proté- ger les ouvriers. LES TISSEURS DE BUSSANC Remîremont, 22 mars. Les ouvriers d'un tissage de Bussang viennent de se mettre en grève. Ils demandent, une aug- mentation de salaires. LES TAILLEURS DE PIERRE DE VALENCE Valence, 22 mars. Les ouvriers tail- leuis de pierres et les ouvriers de la fabri- que de Bourrons viennent de se mettre en girève. LES MÉTALLURGISTES DU GHAM80N-FEUCER0LLES Saint-Etienne, 22 mars. Les patrons usiniers du Chambon-Feugerolles sont convoqués ce soir à Saint-Etienne pour examinai' lia nouvelle formule rédigée par le comité de grève. Nouvelles Politiques LA CANDIDATURE OFFICIELLE Le blackboulé Sarraut exerce uns pression sur les intituteurs Notre ami Alexandre Blanc, député do Vau- cluse, vient d'adresser uu ministre de l'Ins- truction publique la lettre suivante : « Monsieur le Ministre, s J'ai l'honneur.de vous informer que jo dé- sLre vous poser une question au sujet de la pression exercée sur tes instituteurs 'et dans un intérêt électoral « par un membre du gou- vernement » avec la complicité de son pré- fét » H serait utile, à mon avis, gue cette dis- cussion pût se produire û. la séance de l'après- midi do jeudi. » Veuillez agréer, etc.., » A BLANC, Député de Vaucluse. t Le membre du gouvernement en question n'est autre crue M. Sarraut, le députe provi- soire de l'Aude. Atoulons crue si la question n'était, pas ac- ceptée, un projet de résolution serait alors déposé. } CONSEIL DES MINISTRES Paris, 22 mars. Les ministres et sous- secré'.atros d'Etat se sont réunis ce matin à l'Elysée, sous la. présidence de M. Fallières. j Le ministre de la guerre a soumis à la si- gnature du président de la République un dé- cret portant acceptation des ballons et aéro- piano offerts à l'Etat par le journal « Le Temps » et par M. Kœchlin Le « Temps » a offert à l'Etat deux ballons dirigeables et quatre aéroplanes da divers tVtieS ; M. Paul Kœchlin a offert un aéroplane de sa construc- tion. M. Donmergue, ministre de l'instruction pu- blique, a soumis, à la signature du président de la Républicpie' un projet de loi organisant l'inspection médicale dans les écoles. M. Millerand, ministre des travaux publics, a donné connaissance au conseil, iqui les a approuvés, des clauses essentielles du cahier des charges des services maritimes postaux exploités par les Messageries maritimes. Ce cahier des charges, élaborés par, uno commis- sion composée de représentants du Parlement et des ministères intéressés, servira de base à l'adjudication s elle aura lieu dans un délai rie deux mois après la publication du cahier des charfeés .frai sera faite' h la fin de ce mois. Les résultats de l'adjudication ne deviendront définitifs qu'après approbation du Parlement. M Ruau, ministre de l'a/rricultime. a sou- mis h signature du président de la Répu- blique deux projets de loi : l'un relatif il MAs» blissement d'un harratre réservoir A .Gréoux (B^Sr3À5;Alpe9l ; Vautre noirtant déclaration d'utilité P 't'lique dés trcwaux d'iri/rMion des basse* "laines de la rive droite du Rhône et de l'établissement en Durance d'usines'hvdro- Mer.'rinues, en vue du fonctionnement de ces Irrigations et des entreprises d'hydraulique agricole de la réprion méditerranéenne. CHAMBRE Séance du 22 mars 1910 M. B-u'oief préside cette séance ouverte à 2 heures. On adopte sans débat, au commencement de la séance : 1" Tin projet adopté déjà par le Sénat et ayant pour objet la sup- pression des économats dans les établisse- ments industriels ; Une convention ré- glant le service de la correspondance télé- phonique entro la France et l'Allemagne : 3 r Un proict de créer dans les écoles pu- bliques des clauses spéciales nour les en- fants anormaux et en particulier pour les ! ovenglcs et les sourds-muets. LE DESSAISISSEMENT EES LIQUIDATEURS JUDICIAIRES A la proposition de'M. Baynaud, tendant ù enlever aux'■liquidateurs judiciaires les opérations relatives à. la liquidation dés congrégations dissoutes, M. Hector Dépas- se présente, un amendement qui a pour ob- jet confier à un bureau institué auprès de chaque tribunal de commerce toutes les fonctions que le code de commerce attribué aux syndics en matière de faillites et de li- quidations judiciaires. Le président de la commission, M. Puech, puis M. Briand, président du Conseil, ex- posent que l'introduction de, cét amende- ment dans le texte aurait Ii'nconvénient de mêler des questions de droit public, de droit civil et de droit commercial et d'en demander la solution à un personnel qui n'était jias préparé à des tâches aussi mul- tiples. Le président du conseil ajoute que pour répondre aux préoccupations de M. TOe- rasse et pour réformer la procédure des liquidations dans les affaires de droit com- mun, le garde des Sce.iux présentera pro- chainement un projet organique. Pour le moment, il ne s'agit que de fai- re rentrer dans les attributions de l'admi- nistration des domaines, dont elles n'au- raient jamais sortir, les opérations de liquidation des conirrégations. M. Hector Dépasse déclare alors retirer son amendement. On adopte ensuite le texte de la propo- sition Raynand enlevant les opérations de liquidation des biens congréganistes aux liquidateurs pour les transférer à. l'admi- nistration des domaines. ' Le citoyrn Aldq défend un amendement tendant à insérer un article additionnel aux termes duquel les l ; quidateuirs syndics de faillite et administrateurs de biens de mineurs sont placés suis le contrôle des inspecteurs des financer. Cet amendement improvisé au cours de discussion est soumis au vote préalable de la prise en considération et, comme il est d'usage depuis quelques jouira, le scru- tin exige un pointage. La séance est suspendue. A la reprise, l'amendement est repous- par 201 voix contre 2il. LE PROJET EST ADOPTÉ 4.près quelques observations de MM. T)ron, Drelon, lourde et Proche l'ensemble du projet de dessaisissement est adopté, ainsi -q»e !<" r^i 0 * ,-É-o„lwi;. >. r>x. Hector Dépasse invitant le gouvernement a présenter un projet de loi dans le sens de 1'aniendemcnt qu'il avait développé. A la demande du président du Conseil, la Chambre, malgré l'opposition de Jaurès, décide de placer en tûte de l'ordre du jour, de la séance d'aujourd'hui l'affaire de l'Ouertza. Jeudi matin, on tiendra séance pour dis- cuter à la demande de .1/. Bcrteaux, le pro- jet relatif h la situation dans l'armée des condaannés de droit commun. La séance .est levée. Séance du 22 mars 1910 (matin) LE TARIF DOUANIER M. Antonin DUBOST préside. Le Sénat continue l'examen du tarif des douanes. La discussion reprend sur les ta- rifs sur les tissus foulés pour tapis et ameublements. L'article 457 ter qui les con- cerne est adopté. Le Sériât revient aux fila de soies artifi- cielles, Le n" 3ôl bis réservé est cet» fois aiopié avec une majoration de droits pro- posée par la commission. Les - n"- 412- et 437 réservés la veille 'sont adoptés. Le Sénat reprend la suite des numéros du rapport au 450 (tissus de soie, etc.), qui est adopté. Un amendement de M. Fou- GEitoi, est disjoint. Les derniers numéros jusqu'au 401, ayant rapport aux divers tissus, sani votés. Après a,voii entendu MM. GXJÉRIN, Henry BOU- CHER er. LB MINISTRE sur les papiera de ten- ture, le Sénat remet au lendemain la suite de la discussion. B francs, chiffre minimum, et de moins de 18 francs, chiffre maximum, les bonifica- tions susvisées subiront une réduction pro- portionnelle, n M- COCHEBY, ministre des finances, Je n'étonnerai personne sur les bon.es de cet- te asseniblée en disant que gouvememenii ne peut se rallier à l'amendement que M, Maurice Faure vient de développer. Le gou- vernement -reconnaît que la République a un dêvoir envers les vieux travailleurs. Les pouvoirs publics ont le droit d'exiger do la nation les fftcriflces nécessaires pcuir asâu> rer la vie de ces braves gens. M. Maurice Faure et ses amis sembent conduits p -ir une autre idée. A leurs yeux, il est naturel que nous poussions la générosité jusqu'à assurer les rentes à une foule de gens qui n'en ont pas besoin. (Interruptions.) M. Cochery évalue le coût de l'amende- ment Maurice Faure à 43 millions. (Mou- vements.) M. Codet conteste les chiffres produits par le ministre. M. CUVINOT , rapporteur, confirme les in- dica'ions du ministre quant au montant des dépenses h pTévoir. M u Ferdinand DREYFUS déclare que voter l'amendement n'est pas compatible avec les facultés contributives de la nation. L'amendement de M. Maurice Faure est repoussé par 191 voix contre 97. M. BEP.MALE présente un amendement as- similant les métayers et pe'Éts fermiers aux salariés. M. LINTILHAC l'appuie. M. ViviAN'i déclare que le Sénat montre- ra sa sollicitude pour les campagnes en acceptant l'amendement de M. Bepmale. On adopte un amendement de M. Mau- rice Faure, demandant la suppression d'u- ne bonification à la fois pour deux con- joints, par 198 voix contre 90. On repousse pour les cultiva.' eurs la fa- culté de la retraite anticipée à 55 ans. Les différents paragraphes de l'article 34 sont adoptés. Avant le vote sur l'ensemble, divers ora- teurs viennent expliquer leur voté. On demande le renvoi de la discussion à demain. Il y a un scrutin. Le renvoi à demain est repoussé par 229 voix contre 50. ' . M. VIVIANI monte à la tribune pour dé- fendre la, loi qu'il déclare admirable. Il dit notamment : "Par cette loi, vous faites de l'ouvrier un homme libre, qui s'assurenn. lui -même, lu ÇA j, weuiesse ; il aura un droit, il n aura plus une faveur à réclamer à l'E- tat. (Vifs applaudissements.) » Le Sénat vient d'accomplir une grande couvre. Vous avez donné à la République son armature sociale ; vous avez donné um témoignage d'ardente sollicitude à la clas- se ouvrière en pavant ia dette dm passé Vous avez cimenté les bases de l'avenir. » La loi est votée Le scrutin est ouvert sur l'ensemble de la loi. L'ensemble e3t adopté par 280 voix contre 3 sur 283 votants. La séance lest levée à 8 h. 30. Prochaine demain mntin. la bataille électorale, les troupes du roy sont dans le plus profond désarroi. Elles vont au combat en désordre. Leurs chefs se dispu tent Ils sont prêts à tirer les uns sur les autres. La discussion ctû Budget Le Rappel (Editorial) : Il est impossible que le Sénat puisse per sister dans une telle attitude d'indifférence ou de mauvais vouloir. Les réacteurs de la commission du budget ne sauraient plus longtemps compromettre le labeur parlementaire. La Chambre, d'accord avec le gouverne- ment: a fait un budget de bonne foi êt de sin- cériîé.' ...... Elle a fait le nécessaire pour, au milieu de graves difficultés et d'obstacles imprév .is, en hâter le vote. La Haute Assemblée qui sommeille dans les iardins du Luxembourg, avait mieux s ttare, dans de semblables conditions, qu'à t ) poser une incompréhensible force d'inertie f ici- fort, de 4r.--ChainbrcaftfH!|tft.- . \ AFFAIRE D' E S PI ON NAGE Lille, 22 mars. Tou.e notre" réffioj» est fort émue par la doub'e arrestation jui vient d'être opérée poui Li'its.d espionns*-: celle du professeur de boxe, J sêcqûiss V .n- dewalle, domicilié à Lille, i-ue de Paris, et celie de Maria Van GottEeni, Belge comfcie Vandewalle, et qui demeurait avec lui. Interrogé, Vandewalle, dit" Jack Tony, a raconté qu'il avait lait connaissance, il y a quinze jours, de deux agerus du service d'espionnage allemand. Comme il leur ra- contait son existence -misérable, ils lui of- frirent de lui faire gagner tetiucoup d'»r- gent s'il voulait faire de 1 1 « photographie politique i>.\ I! accepta et le lendemain trois se rendaient à Seclin ils prenaient quatre photographies du fort et des batte- | ries. i Vandewalle a é:é dénoncé par un pholo- I graphe dont il arait voulu s'assurer le con- { COUrS. " t . ' ! .-5 . . I j ESPAGNE. Une colline oui s'effrite 1 néM 'lfe t a a:2lSyuu- Jmîniun "'là" i31«^"- I phe survenue sur le coteau des Anladores, î un énorme bloc de roche, se détachant f d'une colline, écrasa deux maisons. La catas- i trophe se produisit a cinq heures du matin. | Dans la première maison, furent tués trois | enfants âgés respect ivoment de douze, neuf î et deux ans, dont les parems étaient allés à j la messe. Dans la seconde, périt un couple ï récemment marié. î Les autorités accoururent sur les lieux: avec ! des brigades d'ouvriers qui purent retirer les cinq cadavres. La consternation règne à Ca- talayud, car l'événement justifie les craintes d'un éboulcmeni de la fameuse colline del Rel oy qui menace en partie sa cité. ETATS-UNIS Lis président de la Ghambrg est peu patient Washington, 22 mars. La Chambre est agitée. M. Cannon a eu une extrême difficulté à ouvrir la séance. En frappant un violent coup de mailloche sur le pupitre, il s 'est écrié : » Silence I ou il en cuira 4 quelqu'un. » Séance de l'teprès-midi La séance est ouvene à 2 h. 35, sous la présidence de M. A. DUBOST. Il y a dans la salle neuf sénateurs . On vote après déclaration -d'urgence la loi adoptée par la Chambre, ayant pour objet de restreindre l'affichage dans los sites artistiques et sur les monuments his- toriques. RETRAITES OUVRIERES On revient à l 'article 34 de la loi sur les retraités ouvrières. Le paragraphe 3 est adopté après retrait d'un amendement de M. GomAND. Le pararaphe 4 est également adopté. Le Sénat passe au paragraphe 5. 11 y a sur ce paragraphe un amendarnent de M. Poulie ainsi conçu : « Les dispositions des paragraphes précé- dents sont étendus : Aux femmes et veu- ves non salariées des assurés des titres 1 et G ; Aux salariés dont le salaire an- nuel est supérieur à 3.000 francs, mais ne dépasse pas (i.OOO francs. » Le ministre du travail accepte l'amende- ment cpii est adopté. Le Sénat passe à un autre amendement présenté par MM. Maurice Faure, Jean Codet. etc. M. Maurise FAURB développe cette propo- sition dont voici le texte : .ci Pour les Intéressés figés, de plus de 40 ans au moment de la mis» en vigueur de ia présente loi et qui commenceront leurs versements dès cette époque, il sera ajouté à la mention acquise résultant de leurs versements, quand ces versements attein- dront au total le chiffre de la double con- tribution ouvrière et patronale vis#e par I'arHclé 2. les bonificat; r * n s spécifiées n l'air- tlcle 4 pour les salariés du même âge. Quand le versement total annuel sera de Lss Retraites des Chsîsisots L'Humanité (Jean Jaurès) : ... i f'„^ ha ? 1 î >re ' un Projet de résolution «es net et a une énorme majorité, a affirmé hier, que dans sa pensée l'article 9 de la loi des retraites des ouvriers et emplovés des chemins de for avait une valeur rétroactive Même si le gouvernement et le Sénat se refu- saient ù donner ce sens à Parti le 9. le droit des travailleurs de la voie ferrée est haute- ment proclamé, et il faudra an moins que par une combinaison complémentaire l'équi'- valent, de la rétroactivité leur soit assuré et sans délai. Mais quelle obscurité, .quelle ambiguïté dans les textes sénatoriaux ! Le Sénat a usur- pe sa réputation de compétence. On dit il fait moins de bruit que la Chambre mais il travaille plus sérieusement. Ce n'est pas vrai Sauf quelques exceptions très rares, c'est une assemblée de paresseux et par conséquent d'incapables. Les textes qu'il nous envoie sont le plus souvent déplorables, c'est du mauvais travail Le pire, c'est que la Chambre est condam- née., si elle veut aboutir, h adopter ces textes sans modification, sans débat, sans éclaircis- sement. Noiis avons deux chambres qui légifèrent à part. C'est comme deux roues qui tournent loin l'une de l'autre, sans communication au- cune. Le Sénat garde quatre ans. cinrr ans, davantage encore, les lois votées par la Chambre. Il a Rardé « huit ans » la loi sur les retraites -des cheminots. H l'a transformée, bouleversée, et quand elle revient a. nous, après deux législatures, c'est une étrangère C'est uno loi tonte nouvelle, dont la Cham- bre no «Ut rien et qu'elle adopte, pour en fi- nir, les yeux fermés. Et on s'aperçoit, le len- demain, que personne no sait au juste ce qu'elle si.cn ifte. Avec l'ungence et l'immensité des problè- mes sociaux, il est impossible rte tolérer pins lohistomPn ces prafflcniiss parlementaires bi- Kwmeâ qui obout'ssent à snpmitnor non seule-' mem La souveraineté, mais le contrôle du suf- fme-.a universel. Une grande crise constitutionnelle s'an- nonce, symptôme et effet de la crise sociale. Una polémique Le Radical (Editorial) : Uno polémique d'une violence extrême est engagée entre deux grands iournaux rova- lis'es, a propo9 des déclarations faites à l'un d'eux par le duc d'Orléans. C'est 1' « Actian Française » ,nil attaque, le « Gaulois » se défend. Mais La lutte est vive. L'iniure supplée aisément il l'areumentation. Et il est amusant de voir les défenseurs du réfilme passé, les représentants d.t l'aristocra- tie, tous ces beaux messieurs, tous ces gens de bon ton, tous ceux qui reprochent ù la « Gueuse > d'avoir « encanaillé » la France, emnlover dans leur discussion le vocabu- laire en usage chez les « nminches » de la VMlette ou les pensionnaires de. Saint la zare. Au surplus, ce déliât, montre le désaccord qui règne parmi l'opposition. A la veille de H0Ï1RÎB !-S ASSASSINAT C'UNS VIEILLE FEMME Est 03 une bande de chauffeurs Dunlteique, 22 mars. La région de Waten, terrorisée depuis quelque temps par des cri- mes nombreux, noramment le meurtre d'un Igarde-chasse et d'un gendarme, vient encore une fois d'être terrifiée par un attreux assas- sinat . Une fermière, Octavie' Clotdl. cinquante-six ans, dememunt à W.ûlvejtcUnghe, a été iroip •vêe moite chez elle, hier, la t<Me litieraJeroen hochée â coups de couperet. Son mari. Poly dore Cloedt, et son flls julien rentraient de lu messe de onze heuies et demie- la porte était fermée, mais le seuil était inondé de sens. Ils entrèrent par le jardin et aperçurent dans la cour le corps de la malheureuse femme : le cuir chevelu était tailladé en tous sens, e! des plaies terribles avalent coupé *n fr»S'- ments le crâne, d'où la cervelle "s'échapp'ii. Le visase n'était plus rrconnaissable, couvett d'entailles sectionnant le nez. le front et la bouche. L'assassin avait fui par les prairies, derrièro les bâtiments, l'on releva des tra- ces de pas jusqu'à une distance de huit cents mètres ; il avait mis a sac la garde-robe, enle- vant 5 500 francs, et négligeant de prendre dans un autre meuble environ 7.000 francs en- veloppés dans un bas de laine. M. Desticker, juge d'Instruction, s'est ren- du aujourd'hui sur les lieux. Après les pre- mières constatations, il a interrogé un snrdc- chasse, Tobie Thérv. vinht-sept ans, dont la réputation est plutôt mauvaise ; il confisqua ses souliers, qu'il rapprocha des empreintes. Celles-ci coiresnondaient de façon complète, niais l'individu" nie pourtant, avoir traversé les nrairiês. 11 est maintenu s\ la disposition de la iusliee et ai été conduit à Dunlîerque. L'enquête est continuée par la gendarmerie. f -p SERVICE SPECIAL) LE SCANDALE DES LIQUIDATIONS Paris', 52 mars. M. Berthelot, commis- saire aux délégations judiciaires, accompa- gné de ses secrétaires, de M. Blondel, ins- pecteur général des finances"; de M.Wilmot, séquestre, et de M. Delorme, président de chambre des notaires, s'est rendu ce ma- tin, 17, rue Bonaparte, pour lever les Epel- lés qui avaient été réapposés hier, l'heure avancée n'ayant pas permis de terminer l'dnération. Cette formalité accomplie, M. Wilmot. a pris possession des bureaux et le peisonnel n été congédié. On a trouvé dans les trois coffrë-forts

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Page 1: Creuse — Correze Journal Quotidien Régionalpresse.bm-limoges.fr/le_populaire_du_centre/_images/PDF/1910/B... · tlî politesse, l'autrerépondit : « Jevousen prie, ne vous Régnez

R, uiW'G. K° 31-JEUDI, 24 MARS 1910,

Hante-Vienne —• Creuse — Correze Journal Quotidien Régional »Ot,ja 1_K OONTÎIOLIÏ BI) FtDfRATIONI

IOO!ALI*TI;8 ou «sEwrna; tw. t». s. o. Charente «— Lot —• Dordogrse

âiÊSACTKBa K« C<6BF : Slarcal SAC-SUN

*at*»«8«ess Bîp*rtemeMt» limitrophes : On as ΫS fr. j sï». w&Ss, 9 fr.jf 18 'tft>ta mois, « a-, ao le&wBtpntRMSts : C* sa: 88 b.; s'rr. moi», «S trois usais, S ft. .

S?.as»i«B *ion «« Jîaoftlnioïfioèion i 1», Sa» Po »S-fî <iri «sisoo _ L.Jrs.SOïSK*

Auras* UlégraphiquK -POPOLAlBB. Limoges — TÉL&PBONB

LE POPflLAlMB Dp CENTRE «rt désigné potsr l'insertion des Anaoncei jadiciaires tt légale»

ADMINISTRATEUR : Achîïle FË'VRB

iïjï ls«r««!HK dai Jeoniai, Rue Pont-Hérisson, 16, et «aas Iralf dans tew

les Boréaux de Poste

ANN0M0CS, n 96HS, lu liane. - «»lA«m. » fr. — P4UTMNVM», a «?,

ïMiSS

D'imo conférence faite à Paris, par le ciloyen Georges Desbons.sur la question agraire, nous extrayons le passage sui-

vant qui est de nature à intéresser vi-vement nos camarades travailleurs des champs :

Dans tous les pays orui nous entourent, Je paysan est malheureux.

En Espagne, sous le riant soleil cTAn-flalousie, j'ai vu ries villages totalement abandonnés :1a population, chassée par ia famine, en était réduite, à fuir au-delà de l'Océan !

Malgré les mesures, draconiennes, le Portugal se dépeuple lentement : bien DU ? très sobres, les ruraux ne peuvent

supporter la dureté de leur sort. Minés par les privations, ils acceptent avec joie te travaux les plus durs aux Etats-Unis Bu au Brésil ; ils savent pourtant qu'é-tant illettrés, ils devront BO confiner flans des emplois de bêtes de somme i

En Grande-Bretagne, la veomanry (classe des paysans propriétaires) qui formait, vers le milieu du 18' siècle

U masse_campagnarde, est aujourd'hui dépossédée. Locataire à perpétuité com-JiM nos ouvriers mineurs dans les co-rons du Pas-de-Calais, elle gîte dans les vînmes que les iandlords ont fait cons-"U're à la porte de leurs domaines.

IJI condition des Irlandais est plus épouvantable encore. Quand, las d'être oaronés, mépris*, pressurés, insaltéa P»r des intendants inhumains, ces pau-vres gueux élèvent une timide protes-tation, ils paient leur audace sous le

jouet. Aussi, depuis 1850, quatre mil-iirms d entre eux ont-ils quitté leur île

Les maladies engendrées par la mau-vaise nourriture tuent chaque année des miniers de paysans italiens.

Las moujicks russes connaissent-ils autre chose que le knout du cosaque et

achZNE

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Arables pour

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aux receveurs de l'Etat,

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apportait ». E™»«!f 'Aangé : de récentes

SBïi 'a Douma le prouvent. La

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^etrangers. 0ul

, il y a

des fermes qui

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ouvrent de C Vll 50l0rls chatoyants ; les fenê

d« rideaux, le mobilier

ÏMnk l p b01,?ux

' 0ui

. de

s campa-'d ri

man??nt du I'

ai'n doré, de la

wnserves, du sucr^ ; des ^^ abandonnent leur bonnet rusti-

kannfe se C0lHer dn

chapeaux enru-

knéliS.il

ôté de fes favorisés de la For-

Vivenl 7, ™J ft t"H de

Prolétaires qui ffl« ï

n8».

dfls masures mal doses,

«ont l 'Xu ires 5001

vierges de vitres, S 'r.^ancher est en terre battue, hu-

Ce niï?r

* POU^iéreux l'été ; dont l'u-

«! fe \Z ab.ntï h fois

les humains Féèfti

1?.

3 ; dont 'es Parois sont trem-

«ùres ri, T ^intant à travers les fis-

WwimL 1 ; d,ont

l'atmosphère est em-to

S ZT L

P voismage des loges à

PiitnSfl0

LM j naques de purin qui se

Wfient devant la porte ?

'aps3,,^'"

0"

a?

ricoles doivent vivre

m ^ Prom

'scuité scandaleuse. En 2g enquête d'un Parquet de Sei-

kZ^Ï monlra que toute une famil-

Us eS Person

nes — habitait la mô-

Wtm \ !a m0mo ePo^ie.

«« ùi^hT1?' 1 au lo?

ls' attachée com-

oiu J . . .'- ,e fauve, une jeune domesti

lefe.

4 ans qui, obligée de coucher

s'êlaît ie

uS ^P'' Par quatre va-

lut!™ ,écn

,a,PPée. A la veille de la „ '"««H ec frlution de

i8 'i8, Victor Hugo signa-

^a h L '"hm.entation, un détail suL fedu V ^^c 'énser : ,'

ai cent fois en-

d™esUaL "i

ains avouer que leurs

sans deTi^'- llrs métayers ou les pay

* from,!"viro

i,s

mangeaient, en guis».

Cm ; " peloltes de vers

eaurrir 4; ' du resl

e. pourraient-ils se

r"-'Priétwfment

- ces

malheureux qui, * tate ?°nt écrasé!? Par la tyran-„-s. ' causes par m ivran

côn

lTi8

,r3

. pour'*"" ïftorze he

ur

&U5 H VINRT

SOUS ,

m,a» 1 Pas -de-Cala .T'etTans VOT-

WëriwSîi?J'

and 'omaine ; qui, ou

^toùe hin 3

Journées de douze à ■iture vinÏÏ

65' ^gnent sans la nour-

«» J vm

St sous en Corrèze, trente

sais ! Des économistes en chambre, des

agronomes en pantoufles crient à tous

S? lts

que les salaires se sont consi-dérablement accrus, au cours du XIX"

l'aCiS- Un, collaborateur de M. Leroy Bauheu affirme que, dans Lïle de Fran-

ce, des journaliers logés et nourris, ga-gnent jusqu'à douze francs par jour

(Lconomisfe français. 1 sept. 09). M.

Ruau, ministre dé l'Agriculture, parta-ge cette croyance. Malheureusèanent, les statistiques du Ministère du Travail nous fournissent la preuve du contrai-re : un journalier, non nourri, reçoit en moyenne 700 francs par an ; nourri, il n'a plus que 350 francs. A cinq ans, son enfant devra gagner sa vie: au lieu d'al-

ler en classe, il gardera les oies ou les chèvres.

Prenant conscience de l'exploitation éhontée dont il est victime, les membres

raidis par la fatigue, l'estomac tiraillé par la faim, les désirs excités par la ri-chesse qui l'entoure de toutes parts, le paysan français abandonne lui aaissi ces champs dont chaque motte est en-

core mouillée de sa sueurt cette 'terre dont il a été le serf sans esnérer en être h maître. Il ne s'agit pas, hélas I d 'une

absence momentanée d 'émigrants qui, comme les maçons limousins ou les ra-m-oneurs savoyards, quittent leurs fo-yers pendant quelques mois pour exer-cer au dehors un métier passager. C'est le déracinement définitif.De 1846 à 1901, notre population Ticale a 'haussé de 3.749.000 unités. Au dernier Congrès de la Société d 'Economie Sociale, M. de Sai'l-ly indiquait que, de 1850 à 1900, la Haute-Savoie a perdu 17 pour 100 de ses habitants. De 1851 h 1907, la Haute-Ga-ronne, les Hautes et les Basses-Pyrénées en perdaient 167.000.

La cause maîtresse de cette pousséo d'émigration réside exclusivement dans le manque des conditions d 'existence les plus élémentaires.

Pour prendre dalles

Du Témoin ■:

Vhôlel Majestic est en émoi ; noire poète

national fait'scs préparatifs de départ. Il

est, comme toujours, inabordable, sauf d

ses' fidèles amis", auxquels il réserve un ac-cueil charmant, inoubliable. L'un des plus

intimes a bien voulu nous confier quelques

renseignements confidentiels sur ses pro-

jets. .'■ ' , — Edmond pari. Il est resté jusqu'à

maintenant à Paris, non pas pour suivre

les succès infaillibles de Chaortecleir, mais pour revoir, un peu plus longuement quel-

ques-unes de ses sympathiques relations parisiennes, et surtout pour se documenter

définitivement sur son prochain cWef-d'ceu-vre.

? ? ? — Vous voudriez bien en savoir daranta-

ae... A vous je puis le dire... il prépare ce qu'il appelle modestement une Idylle en

cinq actes... il est si plein d'idées ce gé-nial ami...

? ? ? — Oui, oui, je vous vois venir... le ti-

tre »... entre nous... c'est de l'inédit... com-

me toujours... jamais aucun autre n'au-rait sonqé à découvrir un pareil sujet...

Paul et Virginie... Hêtre .' vous voyez d'ici ce qu'il va tirer des palmiers, des bana-

niers, de tous les sentiments qui peuvent iaillir sous sa plume inspirée par la luxu-riance tropicale... FA Paul !... et Virgi-nie l... Ce 'sera sublime !... Les interprètes

sont déjà choisis : Lui; ce sera de Max... Elle, Berthe Ttady....

.— Mais' alors... Bataille ?

— Vous l'avez dit... et Victoire, cela va

sans dire

sa

^ &'1M

US 0,.! trois "frâncs~ dans

Wtements privilégiés ? Ah ! je

BONS MOTS

PoinsiDet, poète naïf et souvent mysti-fié lisait une comédie pleine de réminis-

cences ; tout à coup, un petit chien se met à japper : « Vovez, interrompt Sophie Cer-

noult, la" mordante actrice, comme cet ano-

mal aboie au voleur ! » — Madame du Barry transmettait au

duc de Choiseul un ordre de Louis XV,

ajoutant (pae le roi avait dit q-u\it ne chan-gerait jamais : « C'est vrai, madame, ré-

pondit le duç, mais en disant cela, il voua regardait I »

— On a dit de M. de Lauzun qu'il fut

« l'homme le plus poli de France ». Mais alors que penser du duc d'Onnon ? Son a.mi et commensal, le chevalier d'Airague

l'assistait pendant sa dernière maladie. <( Hélas, mon ami, dit-il, en agonisant, je

vous demande pardon si je suis obligé de mouirir devant vous ! » Emu d'une si gran-

tlî politesse, l'autre répondit : « Je vous en prie, ne vous Régnez pas ! » Puis, ces joilios

formules de démentis délicats :.« Je le cirois, puisque vous me le dites, mais vous oui me le dites, vous ne le croyez pas. »

Et encore : « Je le crois parce que vous l'a.-

vez vu ; mais si je l'avais vu, je ne le croirais pas ! » . ,

— L'acteur Clairval, consultait son ami

Caillot sur um rendez-vous que lui diluait

Mme de Stalnville, dont il était amoureux,

« M. de Stainwille, disait-il, me ménace

de cent coups de' bitons si je vais chez ea femme '; mais sa femme m'en offre deux

cents si je ne vais point à son rendez-vous. Que faire ?

— « Mais; répondit' ' 'Caillot, obéir à la femme, puis*pu« vous gagnerez cent pour cent I »

EN FRANCE

LES GRÉVISTES DE GRAULHET

Grauihet, 22 mare. — La réunion tenue

par les grévistes hier soi.r a été très vio-Ieni€.

Il a été décidé une fois de plus de ne pas répondre aux propositions patronales.

Le patron Thabbai avait fait placarder une affiche invitant ses ouvriers à repren-

dre le travail. -Ce matin, vingt-cinq ouvriers

se sont présentés à l'ouverture de l'usine. Ils ont été hués et insultés. Ces événe-

ments se sont renouvelés à la sortie de

onze heures, à la rentrée de une heure et à la sortie de six heures.

I ea gendarmes ont été obligés de proté-ger les ouvriers.

LES TISSEURS DE BUSSANC

Remîremont, 22 mars. — Les ouvriers d'un tissage de Bussang viennent de se

mettre en grève. Ils demandent, une aug-mentation de salaires.

LES TAILLEURS DE PIERRE

DE VALENCE

Valence, 22 mars. — Les ouvriers tail-

leuis de pierres et les ouvriers de la fabri-

que de Bourrons viennent de se mettre en girève.

LES MÉTALLURGISTES

DU GHAM80N-FEUCER0LLES

Saint-Etienne, 22 mars. — Les patrons

usiniers du Chambon-Feugerolles sont

convoqués ce soir à Saint-Etienne pour

examinai' lia nouvelle formule rédigée par le comité de grève.

Nouvelles Politiques

LA CANDIDATURE OFFICIELLE

Le blackboulé Sarraut exerce uns pression sur les intituteurs

Notre ami Alexandre Blanc, député do Vau-cluse, vient d'adresser uu ministre de l'Ins-truction publique la lettre suivante :

« Monsieur le Ministre,

s J'ai l'honneur.de vous informer que jo dé-sLre vous poser une question au sujet de la pression exercée sur tes instituteurs 'et dans un intérêt électoral « par un membre du gou-vernement » avec la complicité de son pré-fét

» H serait utile, à mon avis, gue cette dis-cussion pût se produire û. la séance de l'après-midi do jeudi.

» Veuillez agréer, etc.., » A BLANC,

"» Député de Vaucluse. t

Le membre du gouvernement en question n'est autre crue M. Sarraut, le députe provi-soire de l'Aude.

Atoulons crue si la question n'était, pas ac-ceptée, un projet de résolution serait alors déposé.

} CONSEIL DES MINISTRES

Paris, 22 mars. — Les ministres et sous-secré'.atros d'Etat se sont réunis ce matin à l'Elysée, sous la. présidence de M. Fallières. j

Le ministre de la guerre a soumis à la si-gnature du président de la République un dé-cret portant acceptation des ballons et aéro-piano offerts à l'Etat par le journal « Le Temps » et par M. Kœchlin Le « Temps » a offert à l'Etat deux ballons dirigeables et quatre aéroplanes da divers tVtieS ; M. Paul Kœchlin a offert un aéroplane de sa construc-tion.

M. Donmergue, ministre de l'instruction pu-blique, a soumis, à la signature du président de la Républicpie' un projet de loi organisant l'inspection médicale dans les écoles.

M. Millerand, ministre des travaux publics, a donné connaissance au conseil, iqui les a approuvés, des clauses essentielles du cahier des charges des services maritimes postaux exploités par les Messageries maritimes. Ce cahier des charges, élaborés par, uno commis-sion composée de représentants du Parlement et des ministères intéressés, servira de base à l'adjudication s elle aura lieu dans un délai rie deux mois après la publication du cahier des charfeés .frai sera faite' h la fin de ce mois. Les résultats de l'adjudication ne deviendront définitifs qu'après approbation du Parlement.

M Ruau, ministre de l'a/rricultime. a sou-mis h là signature du président de la Répu-blique deux projets de loi : l'un relatif il MAs» blissement d'un harratre réservoir A .Gréoux (B^Sr3À5;Alpe9l ; Vautre noirtant déclaration d'utilité P 't'lique dés trcwaux d'iri/rMion des basse* "laines de la rive droite du Rhône et de l'établissement en Durance d'usines'hvdro-Mer.'rinues, en vue du fonctionnement de ces Irrigations et des entreprises d'hydraulique agricole de la réprion méditerranéenne.

CHAMBRE

Séance du 22 mars 1910

M. B-u'oief préside cette séance ouverte à 2 heures.

On adopte sans débat, au commencement

de la séance : 1" Tin projet adopté déjà par le Sénat et ayant pour objet la sup-pression des économats dans les établisse-ments industriels ; 2» Une convention ré-glant le service de la correspondance télé-

phonique entro la France et l'Allemagne :

3 r Un proict de créer dans les écoles pu-bliques des clauses spéciales nour les en-fants anormaux et en particulier pour les

! ovenglcs et les sourds-muets.

LE DESSAISISSEMENT

EES LIQUIDATEURS JUDICIAIRES

A la proposition de'M. Baynaud, tendant

ù enlever aux'■liquidateurs judiciaires les • opérations relatives à. la liquidation dés congrégations dissoutes, M. Hector Dépas-se présente, un amendement qui a pour ob-

jet dë confier à un bureau institué auprès

de chaque tribunal de commerce toutes les

fonctions que le code de commerce attribué aux syndics en matière de faillites et de li-quidations judiciaires.

Le président de la commission,M. Puech, puis M. Briand, président du Conseil, ex-

posent que l'introduction de, cét amende-ment dans le texte aurait Ii'nconvénient

de mêler des questions de droit public, de droit civil et de droit commercial et d'en

demander la solution à un personnel qui

n'était jias préparé à des tâches aussi mul-tiples.

Le président du conseil ajoute que pour répondre aux préoccupations de M. TOe-rasse et pour réformer la procédure des

liquidations dans les affaires de droit com-mun, le garde des Sce.iux présentera pro-chainement un projet organique.

Pour le moment, il ne s'agit que de fai-

re rentrer dans les attributions de l'admi-

nistration des domaines, dont elles n'au-raient jamais dû sortir, les opérations de liquidation des conirrégations.

M. Hector Dépasse déclare alors retirer son amendement.

On adopte ensuite le texte de la propo-

sition Raynand enlevant les opérations de

liquidation des biens congréganistes aux

liquidateurs pour les transférer à. l'admi-nistration des domaines.

' Le citoyrn Aldq défend un amendement

tendant à insérer un article additionnel

aux termes duquel les l ; quidateuirs syndics

de faillite et administrateurs de biens de

mineurs sont placés suis le contrôle des inspecteurs des financer.

Cet amendement improvisé au cours de 1» discussion est soumis au vote préalable

de la prise en considération et, comme il

est d'usage depuis quelques jouira, le scru-tin exige un pointage.

La séance est suspendue.

A la reprise, l'amendement est repous-

sé par 201 voix contre 2il.

LE PROJET EST ADOPTÉ

4.près quelques observations de MM. T)ron, Drelon, lourde et Proche l'ensemble du projet de dessaisissement est adopté, ainsi -q»e !<" r^i 0* ,-É-o„lwi;. >. r>x. Hector Dépasse invitant le gouvernement

a présenter un projet de loi dans le sens

de 1'aniendemcnt qu'il avait développé. A la demande du président du Conseil,

la Chambre, malgré l'opposition de Jaurès, décide de placer en tûte de l'ordre du jour, de la séance d'aujourd'hui l'affaire de

l'Ouertza. Jeudi matin, on tiendra séance pour dis-

cuter à la demande de .1/. Bcrteaux, le pro-jet relatif h la situation dans l'armée des

condaannés de droit commun. La séance .est levée.

Séance du 22 mars 1910 (matin)

LE TARIF DOUANIER

M. Antonin DUBOST préside.

Le Sénat continue l'examen du tarif des

douanes. La discussion reprend sur les ta-

rifs sur les tissus foulés pour tapis et

ameublements. L'article 457 ter qui les con-

cerne est adopté.

Le Sériât revient aux fila de soies artifi-

cielles, Le n" 3ôl bis réservé est cet» fois aiopié avec une majoration de droits pro-

posée par la commission. Les - n"- 412- et 437 réservés la veille 'sont adoptés.

Le Sénat reprend la suite des numéros

du rapport au 450 (tissus de soie, etc.),

qui est adopté. Un amendement de M. Fou-GEitoi, est disjoint.

Les derniers numéros jusqu'au 401, ayant

rapport aux divers tissus, sani votés. Après

a,voii entendu MM. GXJÉRIN , Henry BOU-

CHER er. LB MINISTRE sur les papiera de ten-

ture, le Sénat remet au lendemain la suite de la discussion.

B francs, chiffre minimum, et de moins de

18 francs, chiffre maximum, les bonifica-

tions susvisées subiront une réduction pro-portionnelle, n

M- COCHEBY , ministre des finances, — Je

n'étonnerai personne sur les bon.es de cet-

te asseniblée en disant que lé gouvememenii

ne peut se rallier à l'amendement que M,

Maurice Faure vient de développer. Le gou-

vernement -reconnaît que la République a un dêvoir envers les vieux travailleurs. Les

pouvoirs publics ont le droit d'exiger do la

nation les fftcriflces nécessaires pcuir asâu>

rer la vie de ces braves gens. M. Maurice

Faure et ses amis sembent conduits p -ir

une autre idée. A leurs yeux, il est naturel

que nous poussions la générosité jusqu'à

assurer les rentes à une foule de gens qui n'en ont pas besoin. (Interruptions.)

M. Cochery évalue le coût de l'amende-

ment Maurice Faure à 43 millions. (Mou-vements.)

M. Codet conteste les chiffres produits par le ministre.

M. CUVINOT , rapporteur, confirme les in-

dica'ions du ministre quant au montant des dépenses h pTévoir.

Mu Ferdinand DREYFUS déclare que voter

l'amendement n'est pas compatible avec

les facultés contributives de la nation.

L'amendement de M. Maurice Faure est repoussé par 191 voix contre 97.

M. BEP.MALE présente un amendement as-

similant les métayers et pe'Éts fermiers aux salariés. M. LINTILHAC l'appuie.

M. ViviAN'i déclare que le Sénat montre-

ra sa sollicitude pour les campagnes en

acceptant l'amendement de M. Bepmale.

On adopte un amendement de M. Mau-

rice Faure, demandant la suppression d'u-

ne bonification à la fois pour deux con-joints, par 198 voix contre 90.

On repousse pour les cultiva.'eurs la fa-culté de la retraite anticipée à 55 ans.

Les différents paragraphes de l'article 34 sont adoptés.

Avant le vote sur l'ensemble, divers ora-teurs viennent expliquer leur voté.

On demande le renvoi de la discussion à demain. Il y a un scrutin.

Le renvoi à demain est repoussé par 229 voix contre 50. ' .

M. VIVIANI monte à la tribune pour dé-

fendre la, loi qu'il déclare admirable. Il dit notamment :

"Par cette loi, vous faites de l'ouvrier un homme libre, qui s'assurenn. lui-même, lu ÇA j, weuiesse ; il aura un droit, il n aura plus une faveur à réclamer à l'E-tat. (Vifs applaudissements.)

» Le Sénat vient d'accomplir une grande couvre. Vous avez donné à la République

son armature sociale ; vous avez donné um témoignage d'ardente sollicitude à la clas-se ouvrière en pavant ia dette dm passé

Vous avez cimenté les bases de l'avenir. »

La loi est votée

Le scrutin est ouvert sur l'ensemble de la loi.

L'ensemble e3t adopté par 280 voix contre 3 sur 283 votants.

La séance lest levée à 8 h. 30.

Prochaine demain mntin.

la bataille électorale, les troupes du roy sont dans le plus profond désarroi. Elles vont au combat en désordre. Leurs chefs se dispu tent Ils sont prêts à tirer les uns sur les autres.

La discussion ctû Budget Le Rappel (Editorial) :

Il est impossible que le Sénat puisse per sister dans une telle attitude d'indifférence ou de mauvais vouloir.

Les réacteurs de la commission du budget ne sauraient plus longtemps compromettre le labeur parlementaire.

La Chambre, d'accord avec le gouverne-ment: a fait un budget de bonne foi êt de sin-cériîé.' ......

Elle a fait le nécessaire pour, au milieu de graves difficultés et d'obstacles imprév .is, en hâter le vote.

La Haute Assemblée qui sommeille dans les iardins du Luxembourg, avait mieux s ttare, dans de semblables conditions, qu'à t ) poser une incompréhensible force d'inertie f ici-

fort, de 4r.--ChainbrcaftfH!|tft.- .

\ AFFAIRE D'E S PI ON NAGE

Lille, 22 mars. — Tou.e notre" réffioj» est fort émue par la doub'e arrestation jui

vient d'être opérée poui Li'its.d espionns*-:

celle du professeur de boxe, J sêcqûiss V .n-

dewalle, domicilié à Lille, i-ue de Paris, et celie de Maria Van GottEeni, Belge comfcie

Vandewalle, et qui demeurait avec lui.

Interrogé, Vandewalle, dit" Jack Tony, a raconté qu'il avait lait connaissance, il y

a quinze jours, de deux agerus du service

d'espionnage allemand. Comme il leur ra-contait son existence -misérable, ils lui of-

frirent de lui faire gagner tetiucoup d'»r-gent s'il voulait faire de 1 1 « photographie

politique i>.\ I! accepta et le lendemain

trois se rendaient à Seclin où ils prenaient quatre photographies du fort et des batte-

| ries.

i Vandewalle a é:é dénoncé par un pholo-I graphe dont il arait voulu s'assurer le con-{ COUrS. " t . ' ! .-5 . .

I j ESPAGNE.

Une colline oui s'effrite

1 néM 'lfe taa:2lSyuu- Jmîniun "'là" i31«^"-

I phe survenue sur le coteau des Anladores, î où un énorme bloc de roche, se détachant f d'une colline, écrasa deux maisons. La catas-i trophe se produisit a cinq heures du matin. | Dans la première maison, furent tués trois | enfants âgés respect ivoment de douze, neuf î et deux ans, dont les parems étaient allés à j la messe. Dans la seconde, périt un couple ï récemment marié. î Les autorités accoururent sur les lieux: avec ! des brigades d'ouvriers qui purent retirer les

cinq cadavres. La consternation règne à Ca-talayud, car l'événement justifie les craintes d'un éboulcmeni de la fameuse colline del Rel oy qui menace en partie sa cité.

ETATS-UNIS

Lis président de la Ghambrg est peu patient

Washington, 22 mars. — La Chambre est agitée. M. Cannon a eu une extrême difficulté à ouvrir la séance.

En frappant un violent coup de mailloche sur le pupitre, il s 'est écrié : » Silence I ou il en cuira 4 quelqu'un. »

Séance de l'teprès-midi

La séance est ouvene à 2 h. 35, sous la présidence de M. A. DUBOST.

Il y a dans la salle neuf sénateurs .

On vote après déclaration -d'urgence la

loi adoptée par la Chambre, ayant pour objet de restreindre l'affichage dans los

sites artistiques et sur les monuments his-toriques.

RETRAITES OUVRIERES

On revient à l 'article 34 de la loi sur les

retraités ouvrières.

Le paragraphe 3 est adopté après retrait

d'un amendement de M. GomAND.

Le pararaphe 4 est également adopté.

Le Sénat passe au paragraphe 5. 11 y a

sur ce paragraphe un amendarnent de M. Poulie ainsi conçu :

« Les dispositions des paragraphes précé-

dents sont étendus : 1» Aux femmes et veu-

ves non salariées des assurés des titres 1

et G ; 2° Aux salariés dont le salaire an-

nuel est supérieur à 3.000 francs, mais ne

dépasse pas (i.OOO francs. »

Le ministre du travail accepte l'amende-ment cpii est adopté.

Le Sénat passe à un autre amendement présenté par MM. Maurice Faure, Jean Codet. etc. •

M. Maurise FAURB développe cette propo-sition dont voici le texte :

.ci Pour les Intéressés figés, de plus de 40

ans au moment de la mis» en vigueur de ia présente loi et qui commenceront leurs

versements dès cette époque, il sera ajouté

à la mention acquise résultant de leurs

versements, quand ces versements attein-

dront au total le chiffre de la double con-tribution ouvrière et patronale vis#e par

I'arHclé 2. les bonificat; r*n s spécifiées n l'air-

tlcle 4 pour les salariés du même âge.

Quand le versement total annuel sera de

Lss Retraites des Chsîsisots L'Humanité (Jean Jaurès) :

...if'„^ha?1î>re ' un

Projet de résolution «es net et a une énorme majorité, a affirmé hier, que dans sa pensée l'article 9 de la loi des retraites des ouvriers et emplovés des chemins de for avait une valeur rétroactive Même si le gouvernement et le Sénat se refu-saient ù donner ce sens à Parti le 9. le droit des travailleurs de la voie ferrée est haute-ment proclamé, et il faudra an moins que par une combinaison complémentaire l'équi'-valent, de la rétroactivité leur soit assuré et sans délai.

Mais quelle obscurité, .quelle ambiguïté dans les textes sénatoriaux ! Le Sénat a usur-pe sa réputation de compétence. On dit ■ il fait moins de bruit que la Chambre mais il travaille plus sérieusement. Ce n'est pas vrai Sauf quelques exceptions très rares, c'est une assemblée de paresseux et par conséquent d'incapables. Les textes qu'il nous envoie sont le plus souvent déplorables, c'est du mauvais travail

Le pire, c'est que la Chambre est condam-née., si elle veut aboutir, h adopter ces textes sans modification, sans débat, sans éclaircis-sement.

Noiis avons deux chambres qui légifèrent à part. C'est comme deux roues qui tournent loin l'une de l'autre, sans communication au-cune. Le Sénat garde quatre ans. cinrr ans, davantage encore, les lois votées par la Chambre. Il a Rardé « huit ans » la loi sur les retraites -des cheminots. H l'a transformée, bouleversée, et quand elle revient a. nous, après deux législatures, c'est une étrangère

C'est uno loi tonte nouvelle, dont la Cham-bre no «Ut rien et qu'elle adopte, pour en fi-nir, les yeux fermés. Et on s'aperçoit, le len-demain, que personne no sait au juste ce qu'elle si.cn ifte.

Avec l'ungence et l'immensité des problè-mes sociaux, il est impossible rte tolérer pins lohistomPn ces prafflcniiss parlementaires bi-Kwmeâ qui obout'ssent à snpmitnor non seule-' mem La souveraineté, mais le contrôle du suf-fme-.a universel.

Une grande crise constitutionnelle s'an-nonce, symptôme et effet de la crise sociale.

Una polémique Le Radical (Editorial) :

Uno polémique d'une violence extrême est engagée entre deux grands iournaux rova-lis'es, a propo9 des déclarations faites à l'un d'eux par le duc d'Orléans.

C'est 1' « Actian Française » ,nil attaque, le « Gaulois » se défend. Mais La lutte est vive. L'iniure supplée aisément il l'areumentation. Et il est amusant de voir les défenseurs du réfilme passé, les représentants d.t l'aristocra-tie, tous ces beaux messieurs, tous ces gens de bon ton, tous ceux qui reprochent ù la « Gueuse > d'avoir « encanaillé » la France, emnlover dans leur discussion le vocabu-laire en usage chez les « nminches » de la VMlette ou les pensionnaires de. Saint la zare.

Au surplus, ce déliât, montre le désaccord qui règne parmi l'opposition. A la veille de

H0Ï1RÎB !-S ASSASSINAT

C'UNS VIEILLE FEMME

Est 03 une bande de chauffeurs

Dunlteique, 22 mars. — La région de Waten, terrorisée depuis quelque temps par des cri-mes nombreux, noramment le meurtre d'un Igarde-chasse et d'un gendarme, vient encore une fois d'être terrifiée par un attreux assas-sinat .

Une fermière, Octavie' Clotdl. cinquante-six ans, dememunt à W.ûlvejtcUnghe, a été iroip •vêe moite chez elle, hier, la t<Me litieraJeroen hochée â coups de couperet. Son mari. Poly dore Cloedt, et son flls julien rentraient de lu messe de onze heuies et demie- la porte était fermée, mais le seuil était inondé de sens. Ils entrèrent par le jardin et aperçurent dans la cour le corps de la malheureuse femme : le cuir chevelu était tailladé en tous sens, e! des plaies terribles avalent coupé *n fr»S'-ments le crâne, d'où la cervelle "s'échapp'ii. Le visase n'était plus rrconnaissable, couvett d'entailles sectionnant le nez. le front et la bouche. L'assassin avait fui par les prairies, derrièro les bâtiments, où l'on releva des tra-ces de pas jusqu'à une distance de huit cents mètres ; il avait mis a sac la garde-robe, enle-vant 5 500 francs, et négligeant de prendre dans un autre meuble environ 7.000 francs en-veloppés dans un bas de laine.

M. Desticker, juge d'Instruction, s'est ren-du aujourd'hui sur les lieux. Après les pre-mières constatations, il a interrogé un snrdc-chasse, Tobie Thérv. vinht-sept ans, dont la réputation est plutôt mauvaise ; il confisqua ses souliers, qu'il rapprocha des empreintes. Celles-ci coiresnondaient de façon complète, niais l'individu" nie pourtant, avoir traversé les nrairiês. 11 est maintenu s\ la disposition de la ■ iusliee et ai été conduit à Dunlîerque. L'enquête est continuée par la gendarmerie.

f -p SERVICE SPECIAL)

LE SCANDALE DES LIQUIDATIONS

Paris', 52 mars. — M. Berthelot, commis-saire aux délégations judiciaires, accompa-

gné de ses secrétaires, de M. Blondel, ins-

pecteur général des finances"; de M.Wilmot,

séquestre, et de M. Delorme, président de là chambre des notaires, s'est rendu ce ma-

tin, 17, rue Bonaparte, pour lever les Epel-lés qui avaient été réapposés hier, l'heure

avancée n'ayant pas permis de terminer l'dnération.

Cette formalité accomplie, M. Wilmot. a pris possession des bureaux et le peisonnel n été congédié.

On a trouvé dans les trois coffrë-forts

Page 2: Creuse — Correze Journal Quotidien Régionalpresse.bm-limoges.fr/le_populaire_du_centre/_images/PDF/1910/B... · tlî politesse, l'autrerépondit : « Jevousen prie, ne vous Régnez

louas par Duez à lu. succursale du Comptoir d'escompte du boulevard Saint-Germain des bijoux en argent et des titres appartenant

à des personnes 6tant en affaires! avec l'an-

cien liquidateur.

TENTATIVE DE SUICIDE A L'AUDIENCE

Paris, 22 mai's. — Aujourd'hui, à deux heures, à la B« chambre correctionnelle,

une jeune femme de 26 ans, Gilberte X..., venait d'être condamnée à un mois de pri-son et 100 francs! d'amende pour vol dans un grand magasin, lorsqu'en se retirant,

arrivée près de la porte, elle se tira un

ooun de revolver dans la poitrine. L'acte avait été si rapide et si imprévu

que nu), n'avait pu le prévenir. On sfem-pressa aussitôt autour de la malheureuse;

l'audience fut suspendue, et pendant que l'on transportait la blessée, qui paraissait en proie à de grandes souffrances, dans la

salle des témoins, on allait chercher le mé-

decin du Palaisi, le docteur Kortz. Celui-ci constata que la balle avait péné-

tré au-dessous du sein gauche, et fit trans-

porter la blessée à l'Hôtel-Dieu.

LES TARIFS DOUANIERS EN BELGIQUE

Bruxelles, 22 mars. — A la demande du gouvernement, les sections de la Chambre

ont été convoquées pour demain mercredi,

en vue de discuter le projet douanier dé-

pose par le ministre des finances,

LES POTS DE VIN EN AMERIQUE -

Pittsburg, 22 ma rs. — A la suite de révé-

lations de M. John Klein, condamné récem-

ment a' trois ans de prison pour corrup-

tion par lo grand jury, on a mis hier cin-

quante conseillers municipaux actuels ou

anciens ,en accusation pour avoir accepté

des cadeaux. .

Lss Proclaiiies Elections aux Electeurs

Citoyens,

La campagne électorale esl ouverte par-

tsui avec ardeur. Nos candidats parcourent

sans cesse les circonscriptions qui leur ont

été assignées. Ils multiplient les réunions.

Leurs auditoires se font de plus en plus

nombreux, s'intéressent de plus en plus a

leurs discours vibrants et à leur claires dé-

monstrations. Des communes qui nous

étaient jusque-là hostiles, s'éveillent vive-

ment à la conscience de classe. Nous y ren-

controns des sympathies, et même des con-

cours dévoués. Une grande, curiosité est

venue aux travailleurs des champs. Ils veu-

lent entendre ces militants socialistes dont

on leur avait dit tant de mal et dont ils se

défiaient sans réflexion. Les exemples don-

nés de toutes parts les ont frappés. Ils ont

senti qu'au fond leur misère était la même

que celle des prolétaires de la ville, et que

cela devait crier entre eux une grande so-

lidarité. La défense et même la menace du

maitre ne suffisent plus à les écarter des

tribunes où retentit le grand appel à la

fraternité que lancent nos propagandistes.

D'abord, ils ne venaient qu'avec crainte aans ïomore, un a un ; itS se tenuveni près

des portes, prêts à s'esquiver d la moindre

alerte. Ils restaient sombres et muets, n'o-

sant pas manifester par une exclamation

ou même par un regard les sentiments qui

surgissaient en eux, à mesure q\u'on leur

exposait notre généreuse doctrine. Mainte-

nant, ils se précipitent et se pressent dans

les salles devenues trop étroites. Ils expri-

ment tout haut leurs pensées, même de-

vant ceux dont ils dépendent, car ils ont

pris conscience de leurs droits et de leur

force. Partout, nous faisons de magnifiques

progrès. La première circonscription loul èntièi'e

ett. impatient* de montrer à Betoullc, si ac-

tivement dévoué, si intelligemment appli-

qué à la défense de la cause ouvrière, com-

bien elle UH est attachée par une affectueu-

se reconnaissance, La deuxième tressaille

d'un superbe enthousiasme « elle s'apprête

à précipiter du haut deQMm ambitions in-solentes, tous les menibres de la famille

Œurrnde, et à confier son mandat à celui qui lui a révélé son. intérêt et son devoir,

linfatigahle Presseinane. Dans l'arrondis-

renient de Rocherhouarl , Parvg rencontre,

■jusqu'au fond des hameaux les plus recu-

lés, un accueil réconfortant. Ses adversai-

res fuient devant lui, craignant à juste ti-

1/e les effets de sa vigoureuse éloquence.

Dans la. région de BeUac, où jamais noh'e

action ne s'était exercée, Château, s'est

«.venluré loul seul, fort de ses convictions

et de 1". beauté de noire doctrine. El il a

li oave des foules intéressées, des camara-

des tout prêts à f assister. Il a formé des

consciences si fermes que, déjà, des grou-

pes socialistes se sont constitués.Sous peu

di jours, Chauly, avec la débordante acti-

vité qu'on lui. connaît, commencera la cam-

pagne dans la circonscription de Saint-

Yrieix, et aura lot fait de mettre nos ad-

versaires en péril.

Citoyens,

VOUS I.F VOYEZ, LA LUTTE EST PASSIONNANTE.

L ,ES RÉSULTATS PEUVENT EN DEVENIR MERVEIL-

LEUX S'IL NOUS EST POSSIBCE DE LA POUSSER

JUSQU'AU BOUT. Nous y apporterons toutes

nos forces, tout notre dévouement. Nos

candidats v sacrifieront leur temps et leur

santé. MAIS, CELA NE SUFFIT PAS. IL

NOUS FAUT AUSSI DE L'ARGENT.

On sait, par les preuves nombreuses quh

nous en avons fournies, avec quel scrupule

parcimonieux nous réglons nos dépenses.

On a vu les belles victoires que nous avons

remportées avec des ressources infimes.

Mais, encore, îaut-il que nous possédions

l'indispensable. Il nous faut quelques affi-

ches, des bulletins adressés à tous les élec-

teurs, des numéros spéciaux de nos vail-

lants journaux pour répondre aux infa-

mies répandues sur notre compte,à la pluie

d'imprimés de toute sorbe gui, à chaque

élection, s'abat sur le pays.

Si vous voulez que nous nous assurions

définitivement les avantages si vailtam-

mcnl conquis ; si vous voulez que nous

vous donnions de nouveaux défenseurs va-

leiircirx, il devient urgent due vous nous

aidiez.

NOS ADVERSAIRES QUI SO.VT RICHES, N'HÉSI-

71 \T PAS A FAIRE APPEL AUX SOUSCRIPTIONS

L 'Action libérale populaire, les associa-

cialions royalistes, les comités opportunis-

tes ci cléricaux, multiplient les manifes-

tes Où ils font ressortir la nécessité d'avoir

beaucoup d'argent. Leurs caisses sleniplis-

sent sans relâche. Il y tombe en musse les

pièces d'or et les billets bleus, produits de

la honteuse exploitation du, peuple. Ces

gens-là, niaiires des usin'es et de la terre,

qui nous dominent au point de vue écono-

mique, veulent conserver la puissance po-

litique qui assure leur pouvoir.

C'est à vous de dire s'il vous convient de

rester plus longtemps courbés sous le joug.

L'occasion est unique ; il faut la saisir. Le

pays esl indigné des tripotages, des préva-

rications, des vols des partis de gouverne-

ment, gui pillent sans vergogne les caisses

de l'Etat et refusent- aux travailleurs, les

vraires retraites qui leur seraient dues, cel-

les qui permettraient à tous de manger

sur leurs vieux jours, un peu de pain sans

s'être imposé de plus lourdes privations

pendant de longues années.

C'est à vous de dire si vous voulez voir

se continuer les escroqueries, les scanda-

les et les brutalités, ou si, au contraire,

vous êtes résolus à instaurer un régime àe

liberté et d'honnêteté, de fraternité et de

justice,

Citoyens,

Réfléchissez et décidez-vous vite. Dans

noire odieuse société capitaliste, tous les

efforts sont vains s'ils ne peuivent être

soutenus par un peu d'argent. VERSEZ-

NfttlS SES CP.OS SOUS SI \ OUS PENSEZ — CE

P.'.lNT NOUS NE DOUTONS PAS — QUE NOTRE ACTION

SERA SALUTAIRE POUR VOUS.

La Commission administrative

de la Fédération Socialiste.

Les Tarifs Douaniers Franco-Américains

Nous -avons -reçu, hier après-midi, du,

citoyen Beto.ulle, le dévoué député de Li-

moges, le télégramme suivant :

« Lo gouvernement a déposé, sur le bu-

reau de la Chambre, un projet de loi con-

cernant l'accord franco-américain. Le Par-

lement votera le. projet avant la fin cou-

rant. Prévenir intéressés. <i BETOULLB. il

Comme il s'agissait d'une importante question d'intérêt général, nouB avons im-médiatement communiqué cette nouvelle

à tous nos confrères, afin que la popula-

tion tout entière fut informée.

SECTION LIMOUSINE

DU PARTI SOCIALISTE

RÉUNION GÉNÉRALE

Les membres de la Section Limousine dii Parti Socialiste, sont priés d'assister à l'as-

semblée générale extraordinaire qui aura

lieu ce soir, mercredi, au Restaurant

Coopératif.

Ordre du jour très important.

Examen de la situation politique locale.

Décision à prendre en vue des élections municipales complémentaires du 3 avril.

Il ne sera pas envoyé de convocations in-

dividuelles.

Le secrétaire : Léon BERLAND.

7, rue de la Paix.

GROUPE DES CHARENTES

C'est samedi prochain, 26 mars, quo doit avoir lieu à l'hôtel Vialle, la fête organisée par le groupe des Charentes.

Nous donnerons demain le programme

complet de la fête. Les membres du groupe sont priés de

retirer leur carte chez Chatufaud, avenue Garibaldi, 60. Les inscriptions pour le lunch se feront également chez lui et se-

ront closes le vendredi soir, 25 courant.

L'ELECTION DE NIEUL

Les électeurs de Nieul sont convoqués

pour le 10 avril prochain, à l'effet d'élire un

conseiller général en remplacement de M.

Moïse Martin, décédé.

NOTARIAT

M. Pouret est nommé notaire à Saint-

Vrieix, en remplacement de M. Pouret, son

oncle.

BEAU, B0N> BON MARCHÉ Telle est la devisa du GASPILLAGE, 27,

rue du Consulat, près de la place des

Bancs. C'est pourquoi les personnes qui ai-

ment le beau, qui veulent du bon et qui re-

cherchent ie bon marché doivent y faire

ieu/rs achats.Elles y trouveront è, des condi-

tions uniques, les assortiments les plus va-

riés en lainages pour toilettes de dames,

en draperiPs pour costumes d'hommes et

d'enfants, rouennerie, bonneterie, doublu-

res, coupons, rubans, etc....

Demain jeudi, jour de réclame hebdoma-

daire.

POUR LES ÉLECTIONS

SOUSCRIPTION PERMANENTE

Un SOCio. S il

Liste 211. — Employés de VU-

nïon succursale n" ï (1er verse-

ment! 3 11

Liste 240. — (Martini 2 50

Liste 230. — (Malbec François).. 5 25 Liste 516. — Des camarades ou

ci Bon Coin », faubourg Montmail-

ler, <J3 2 >i Listes précédentes 324 40

Total. 342 15

FERME-ÉCOLE DE GHAVAICNAO

Par arrêté préfectoral en date du 18 fé-

vrier, les exâiaens pour l'admission dés nouveaux élèves-apprentis de la ferme-éco-le de Chavaignae auront lieu à la préfec-

ture, le jeudi 28 avril prochain, à 1 heure

précise de l'après-midi.

Les. candidats devront être âgés de 15

ans au moins au 1er juin de l'année cour

rante.

Pour prendre part à ces examens, ils devront adresser leur demande, soit à M.

le préfet, soit au directeur de la ferme-

école, le 20 avril au plus, tard, en y joi-gnant les pièces suivantes : leur acte de

naissance, un certificat de vaccine, un cer-tificat de bonne conduite délivré par le

maire de la commune habitée par les pa-

rents

L'entretien des élèves à l'école est gra-tuit et les programmes y sont conçus de

telle sorte que les jeunes gens qui en sor-tent puissent' diriger avec succès une pro-

priété où se présenter aux examens d'en-

trée des écoles nationales d'agriculture.

CONCERTS MILITAIRES

Le général commandant le corps d'ar-

mée a décidé que les concerts militaires i -onrendrofimt. dans la Dlaçe de Limoges à partir du dimanche 3 avril prochain? ues concerts auront lieu les jeudis et diman-

ches au Ghanip-de-Judllet, à 2 heures 30.

ÉCOLE DE NOTARIAT

Examen trimestriel de Pâques

Voici la liste dans l'ardre de mérite des quinze .premiers étudiants admis à cet exa-men :

1", Gadinat (Charles), de Montiercliaurne (Indre), clerc de M» Mi )-uot, no.aire, 2 ans de stage.

8», M. Lapone, de Saint-Bonnet-la-Rivière (Conrèze), clerc de M" Thézard notaire, 3 ans de stage.

3", M. Garletin (Louis), de Bessines (Haute-Vienne), clerc de M" Balureau, notaire, 2 ans de stage.

4«, M, Larnande (Femand), de Limoges, clerc de M» Lachau, notaire, B ans de stage.

5», M, Jo.ubeallln (Maurice), de Saint-Hila.ire-la-Croix -(Puy-de-Dôme), clerc de M» Sailly, notaire. 4 ans de stage.

6«, M. Chassât (Jean), de Darnac (Haute-Vienne), clerc, de Mc Billard, notaire, 3 ans de stage.

7», M Pauirol (Gaston), de Chàteauroux (Indre), clerc de M" Mignot, notaire, 3 ans do

8e Meyrat. (Pierre), do Saint-Junien (Haute-Vienne), clerc de M" Lachau, notaire, 8 ans de stage.

0». M, Guilleret (René), d'Arnae-la-Poste (Haute-Vienne), clerc de M 0 Mignot, notaire 2 ans de stage.

10«, M. Michelet, (Albert), de Lussac-les-Egli-ses (Haute-Vienne), clerc do M« Bouquillard notaire, S ans do stage

n«, M. Ca.illaud (Albert), de Limoges, clore de M" Thézard, notaire, 2 ans de stage.

12", M. Mayet (Frédéric), do La Chaumetto (Creuse), clerc de M" Sailly, notaire, 2 ans de stoige.

13", M. Degorceix (Louis), de La. lonchèro (Haute-Vienne), clerc de M* Mignot, notaire, a ans de stage.

14», M Maingonat (Louis), de Saint-Etienne (Loire), 'clerc de M" Billard, notairo, 2 ans do stage.

15°, M. Bénard, de Civray (Vienne), clerc de M» Sailly, notaire, 3 ans de stage.

POUR LES INONDÉS

La Meyze 100 » Bussière-Galant 20 »

Chéronnac 10 » Total des listes précédentes — 9.543 80

Total général 9.673 80

Châteauneuif (provenant de la

fête de charité) 67 75 Total des listes précédentes.. 9.673.80

Total général 9.741 55

. x

POUR LES GRÉVISTES DE GRAULET

Versé par les ouvriers de la mai-

son S. Vincent 20 » Versé par le syndicat des sabo-

tiers 10 » Versé par le syndicat des ca-

mionneurs 6 60

Collecte faite au banquet des ca-mionneurs 3 40

Versé par les ouvriers de l'usine à porcelaine Mavaleix 29 25

Versé par P 0 50

Versé par P. ; 0 25 Syndicat des cordonniers, cotisa-

tion de mars • • • • 30 » Listes antérieures 842 50

Total , i 942 50

TROIS DE PLUS

La nuit dernière, trois jeunes gens enco-

re ont été conduits et enfermés au violon

pour ivresse, tapage et rébellion aux

agents. Ce sont les nommés Jean Egligeaud, 26

ans, rue Aigueper.se, 24 ; Lôopold Marteau,

24 ans, rue Crucifix ; Joseph Dedenis, 25

ans, faubourg de Paris. Ils seront présen-

tés ce matin au procureur de la Républi-

que. s

UN FILS BAT SA MÈRE

Hier soir à 3 h. 30, ù la suite d'une dis-

cussion, le nommé François J..., âgé de 25 ans, marchand forain, chemin du Petit-

Tour, 25, a frappé sa mère, âgée dé 50 ans,

laquelle a déposé une plainte. Une enquê-

te est ouverte.

CIRQUE ANC1LOTTI-PLÈCE

Le matériel du Cirque Ancilotti-Plège est arrivé hier par deux irains spéciaux, et a

commencé de s'édifier sur la place de la République où il doit débuter samedi pro-

chain. Les curieux pourront se rendre compte pendant le moulage, de la confor-

table installation de l'établissement où rien

n'est négligé pour satisfaire le public. C'est huit jours de gaieté que nous appor-

te le cirque AncilottPPIège avec ses nom-

breux clowns, ses désopilants auguisies. et

ses excentriques de toute sorte. C'est le cirque le mieux composé, le plus

amusant que l'on puisse voir, dont le pro-gramme varié et nouveau saura plaire à tous, c'est le seul qui puisse rivaliser avec

les plus grands établissements d'Europe par la valeur de ses attractions et! la ri-

chesse de la mise en scène. Le public Limousin ssufeai l'apprécier.

Le programme du cirque Ancilotti-Plègo est alléchant et ses affiches suggestives, mais il est bon que le public sache bien

que rien n'est exagéré et que ces affiches

répandues a profusion dans la ville, repré-sentent le travail exact des artistes que tous les numéros représentés, si surprenants

qu'ils puissent paraître sont rigoureuse-

ment exécutés à cliaque. renrésentation et qu'une très faible partie du travail ; quel-

ques attractions, parmi vingts des meil-leures, y Bont représentées.

Le Looping-the-gap ou boucle 'dans le vide, exécuté par 1 audacieux cycliste Dia-

volo, qui traverse à bicyclette 10 mètres dans lo vide la tête en bas, n'est pas une

des moins curieuses. La splendide troupe Asti, six demoiselles

acrobates, équilibristes, est inimitlaible. Les (juatre sœurs Italia, dans leurs jeux

icariens et leur numéro d.'acrobaies cyclis-tes sont de première force.

Alf-Tack, l'homme qui marche sur la tè-

te est unique et. fort curieux.

Les extraordinaires athlètes Bomi's sont assez connus du monde sportif pour qu'il

soit inutile d'en faire l'éloge.

La troupe Honeysucle et Ci.e est la. der-nière nouveauté et l'attraction la plus par-

fàite de l'époque. Nous ne pouvons citer

tout, mais l'ensemble sera sûrement Splen-dide,

ACCIDENT A SÉREILHAO

Un accident s'est produit hier matin sur

la ligne en construction des tramways dé-partementaux, près Séreilhac. Un train ou-vrier, dans lequel avaient pris place une

trentaine de personnes, était parti vers

5 heures pour Séreilhac, lorsque, arrivant au Mias-Vergnier, il y" eut une rupture

d'attelage. Les ouvriers pris do panique cherchèrent à sauter sur la route. Huit d'entre eux furent blessés, peu grièvement.

Ce sont les només : J.-B. Dagaud, François Tharaud, Broussaud, Devillechabrol, Ra-

tier, Bouleigue, le jeune Gaillaux, 15 ans,

tous domiciliés à Aixe; et Pierre Brudy, à Saint-Priesit-sous-Aixe. Deux ont pu repren-dre aussitôt leur travail. Quant aux au-

tres, ils en seront quittes pour quelques

jours de repos.

COLLÈGE DE JEUNES FILLES

Les membres de l'Association des ancien-

nes élèves du collège de jeunes filles de Limoges sont instamment priées d'assister

ii la réunion générale qui aura lieu le mer-

credi 23 mars, à 3 heures précises. Présence absolument indispensable. Or-

ganisation de 'a fête et distribution des

rôles.

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La plus importante du Centre pour ou-vriers. Seul dépôt des articles de A.LAFONT

CHIPE HE8TB8IL Deuxième Circonscription

de Limoges

QUESTIONS PRÉCISES

4 M. Firmin Tarrade

// importe que la campagne électorale qui s'ouvre, se déroule en pleine clarté. Dans ce but — et nozis faisant l'écho

d'un nombre considérable d'électeurs de la deuxième circonscription de Limo-ges, nous posons nettement les questions suivantes à M. Tarrade, député sortant :

il RÉPUDIEZ-VOUS SANS RÉSERVES, LE

CONCOURS QUE VOUS ONT APPORTÉ AUX

ÉLECTIONS DE NOVEMBRE DERNIER LES JOUR-

NAUX RÉACTIONNAIRES ?

i. RÉPUDIEZ-VOUS SANS RÉSERVES, LES

SUFFRAGES QUE VOUS ONT APPORTÉS LES

BOURGEOIS OPPORTUNISTES ET CLÉRICAUX ?

a LES CONSERVATEURS SONT-ILS POUR

VOUS, DES ENNEMIS OU DES AMIS ?

En posant les questions qui précèdent,

l dès aujourd'hui, nous voulons que M. Tarrade ne ipuisse pas prétendre qu'il n'a pas eu le temps de répondre.

Nous lui adressons ce journal. Nous

attendrons sa réponse huit jours. S'il restait silencieux nous saurions

ce que cela veut dire-Il faut que les républicains, que les

socialistes, que 'les travailleurs soient

fixés avant le scrutin. Nous réclamons des déclarations frati

ches, X—:

UN DÉPUTÉ DANS LE MALHEUR Il n'arrive que de vilaines histoires à M.

Tarrade. Nous en avons raconté une l'au-

tre jour ; celle du conseiller socialiste qu'il

voulait amadouer et qui lui fit une belle

réponse.

En voici d'autres ;

Il n'est bruit dans tout le canton de Châ-

teauneuf, depuis quelques jours, que des

poursuites avortées qui avaient été inten-

tées à l'instigation de MM. Tarrade contre

un fonctionnaire qui ne leur convenait

plus.

Il avait été fait tant et tant que le mal-

heureux passait enfin en conseil de disci-

pline, à Paris, ma chère....

Déjà, on se plourléchait des babines.

Quand, va te faire fiche..., le conseil, com-

posé de gens impartiaux et honnêtes, se

refusa à accomplir la vilaine besogne qu'on

lu' demandait et -rendit, à l'unanimité, un

verdict d'acquittement.

Quel soufflet ! monseigneur. Les tyran-

neaux n'en sont pas encore revenus. Et

I on fait les gorges chaudes à leurs dépens

à tous les coins de route.

Comme cette grande puissance s'écou-

le I A Saint-Gilles, il s'agissait de remplacer

un cionseUler décédé. Les socialistes en-

trent en ligne ; les amis de M. Tarrade

aussi. Et vlan ! les électeurs élisent... le

sccialiste.

Entre temps, M. le maire proposait à

ses conseillers la signature d'une adresse

do félicitations à M. Tarrade. Il recueil-

lit pénib'ement trois signatures, ce que

voyant, il remit l'adresse dans sa poche.

M. Tarrade n'a rien reçu, mais il a su l'a-

venture et maudit le maire maladroit qui

permit qu'on le Souffleta ainsL

Quelle idée aussi, M. le maire ? Des fé-

licitations ? Pourquoi •? Pour avoir voté les

500 millions pour les actionnaires dé

l'Ouest !

DANS LE CANTON DE CHATEAUNEU»

Le citoyen Pressemane fait une tourna , propagande - MM . Tarrade

r "l6 "«

ceni à la discussion - 8u

Jè9 «'

du Parti socialiste ,8

Nos amis socialistes du canton de n,. teauneuf sont de courageux citôw S'

sait dans quelles conditions difficui t 0n

ils doivent là-bas mener le h0„ 3«

Que leur importe 1 Toujours surTf* ciie, ils bataillent crânement et ri „„ *

de semer le désarroi chez nos adve Snenl

Secondés par la Fédération dT a H ?'

Vienne, aidant le choyen pVL^* dams sa propagande hardie à tra™^' tant.m, ils ont fait tant et tant m.i, pourront être en définitive les ariskv succès définitif. w drjsans 4,

La tournée de réunions publicnies fai

. vendredi samedi et dimanche dm

par le citoyen Pressemane, a

confirmé ™? te espérance Que nos militants M*I

feuilleton du POPUIAÏBB DU CENTRE

__ — ^

mimm Par Eugène SUEfJ^

L'ORGUEIL

LA DUCHESSI

— La ■Roehaigué trouve naturellement, le moven d'amener mademoiselle de Beau-

me'inll à vouloir assister a. celle fameuse séance, par curiosité moi je les ai devan-

cés • it est convenu que la Rochaigué amu-sera' 'Infante aux bagatelles de la porte,

qu'on moment où, montant »!*f.W^ tu auras ouvert le robinet... de ton tto-•luence... alors... je sors, je cours avertir

le tuteur qui entre avec sa pupihe au plus

beau moment de ton triomphe..,

C'est parfait ! — Et si parmi tes compères, tu peux, a

'haree do revanche, recruter une claque

D en nourrie et tardée de • Ah très bien ',,. c'est évident bravo ! admirable ! etc., etc.,

li. clvise est. enlevée, ( , — Encore une fois, c'est parfait, il n - a

qu'une chose qui me contrarie, — dit -uoi-

niind.

~Dès°que j'ai parlé, cet enragé de Mont-

didier nrènd à tâche de me réfuter... Ce .

r.!est n l'un homme politique ni un homme

T, M inné nia is il est mordant comme un

11, HÏ ■ l'audace de dire tout haut ce -C' é?3nnco'- P d- gens pensent tout bas ;

f% 'devant nistïemoiselle de Beauraesml...

"l'Homme de peu dî reïs'ou'rces, rassure-

toi donc ; dès (pie lu auras fermé ton robi-

net, et pendant que tu recevras les nom-

breuses félicitations de tes compères, rucus

nous exclamerons : « C'est admirable, étonnant, étourdissant I c'est du Mirabeau,

du Fox, du Shéridan, du Cannin.g... » Il faut rester là-dessus... ne rien entendre après ce'a, et nous sortons vite avec l'in-

fante ; en suite de quoi cet enragé de Mont-didier pf.urra venir à la tribune t'immoler, te. îtdiculiser tant qu'il lui plaira. Du res-te, sois certain d'une chose, et je ta gand'ais cela pour le bouquet... Tu te retirerais de

>a vie politique, tu dirais catégoriquement au bonhomme la Rochaiguë que tu ne peux pas le faire pair de France, que, grâce à

une idée lumineuse qui mest venue, non seulement le baron pousserait encore de

toutes ses forces à ton mariage, mais tu au-

rais aussi pour toi majame de la RoehaS-guë, et sa bellé-s.œuir, tandis que îiïântë-

nant, tout ce que nous pouvons espérer de plus avantageux, c'est qu'elles restent neu-

tres... — Mais, aiors... pourquoi ne pas emplo-

yés' ce moyen... tout dte suite V — J'aj bien posé quelques jalons... ha-

sardé quelques mots... mais j'ai tout laissé

dan3 le vague... — Pourquoi cela ? — Dame... c'est que je ne sais pas... moi,

si cela te conviendrait. . lu pourrais avoir des scrupules... et pourtant... on a vu les

gens les plus honnêtes, les plus considéra-

ble... des rois mêmes.,. — Des roi9 ? que je meure si je te ootm.-

prends, de Ravil, explique-toi donc... — J'hésite... les ho'mrties placent quelque-

fois si singulièrement leur àmour-pro-

pre 1... — Leur amour propre ?

— Après tout, on n'est pas responsable

de cela ; que peut-on contre la nature ?... — Contre la nature ? inais, en vérité, die

P.avil. tu deviens fou !... Qu'est-ce que tout

cela signifie 1

— Et dire que tu as assez heureux pour que les apparences soient pour toi... tu es

gras... tu as la voix claire et presque pas de barbe...

— Eh bien après ?

— Tu ne comprends pas ?

— Non..-. — Et il se dit homme politique t...

— Que diable viens-tu me chanter là de ina voix claire, de mon peu de barbe et dô la politique ?

— Mornand... tu me fais douter de ta sa-gacité ; voyons, que m'as-tu dit avant-hier à propos du projat de mariage do la jeune' reine d'Espsgne ?

— Avant-hier ?

— Oui, en me confiant un secret d'Etat suirpris en haut lieu;

— Silence ....

— Sois donc tranquille, je suis discret comane la tombe... rappelle-toi ce que tu me disais.

— Jo te disais que, si un jour l'on pou-vait marier un prince français à la sœur

de la Teine d'Espagne, le triomphe de la di-plomatie serait de danner pour mari à la dite reine un prince... qui offrit assez. . de sécurité, assez... de garanties... par ses an-técédents...

— Il parait qu'en diplomatie... de fa-mille... ils appelent ça des garanties et des antécédents .. Va toujours.

Un prince, dis-je, qui offrit des garans

lies telles, que la reine ne devant jamais avoir d'enfants... le trône appartiendrait pins tard aux en £ant9 de sa sœur... c'est-

à-dire à des princes français. Magnifique combiniison ! — ajouta te futur ministre

avec admiration. — Ce serait continuer la politique monarchique du grand roi : ques-tion" européenne.'., question' dynastique ■! -

— Question de hauts de chausse, — ré-

I»ondit de Ravil en haussant les épaules, mats il n'importe... i enseignement est bon... profltes-ett dono. (

— Quel enseignement ?

— Réponds-moi. Quels sont les seuls pa-rents qui restent à' mademoiselle de Beau-mesnil ?

—• M. de la Rochoigiuë, sa sœur, et, après eux, la fille de M. de la Roohaiguë, qui est inariée en province.

— Parfaitement... De sorte que si made-moiselle de Beauniesnil mourait sans en-fants ?..,

-- Parbleu I c'est la famillo la Ro.chaiguë qui hériterait d'elle... c'est clair connue le jour. Mais, où diable veux-tu en venir ?

— Attends... Maintenant suppose que la famille de la Rochoiguë puisse faire époun ser à mademoiselle de Beaumesnil uin ma-ri... qui présentât... ces .. ces... garan-ties. . . ces antécédents rassurants dont tu

me parlais tout à l'heure au sujet du choix désirable du mari de la reine d'Espagne... Est-ce que les la Rochaiguë n'auraient pas ie plus immense intérêt à voir conclure un mariage... qui, déviant être sans postérité...

Jeuir assurerait un jour la fortune de leur

parente? — De Ravil... je comprends, — dit M. de

Mornand d'un 'air cogitatif est frappé de

fa. grandeur de cette conception.

— Voyons... veux-tu quo je te pose... aux yeux de la Rachaiguë, comme un homme [sauf le sang royall parfaitement digne d'ê-tre le mari d'une re.me d'Espagne, dont le beau-frère serait un prince français ? Son-gez-y... c'est rallier à toi la sœur et la femme du baron.

Après un lone silence, le comte de Mor-nand dit à son ami d'un air à la fois diplo-matique et majestueux :

— De Ravil... je te donne carte blanche.

XX

A la. fin de cette- journée, pendant la-

quelle Ernesiine de Beaumesnil avait été ù son insu l'objet de tant de cupides convoi-tises, de tant de machinations plus- ou'

moins habiles o»j parfides, la jeune fillfr,

seule dan3 l'un des salons dé son apparte-ment, attendait l'heure du dîner.

La plus riche héritière de France était loin rf'ôtre belle ou jolie : son front trpo grand, trop avancé, les pommettes de ses joues trop saillantes, son menton un peu

long, donnaient à ses traits beaucoup d ir-régularité ; mais, en ne s'arrêtent pas h cette première apparence, on se sentait, peu

A peu attiré par le charme de l'a physiono-mie de la jeune fille. ; son front, trop pro-

noncé, mais uni, mais n'anc comme l'albâ-

tre, et encadré d'une magnifique chevelure châtain clair, surmontait des yeux bleus d'une bonté infinie, tandis qu'une bouche vermeille, aux dents blanches, au sourire

mélancolique et ingénu, semblait deman-der grâce pour les imperfections du visa-

ge. Ernesiine de Beaumesnil, seulement âgée

de seize ans, avait grandi très rapidement; aussi, quoique sa taille élevée fût parfaite-

ment svelte, droite et dégagée, la jeune fil-le, convalescente d'une longue maladie de

croissance, se tenait enore parfois légère-ment courbée ; attitude qui d ailleurs ren-

dait plus remarquable encore la gracieuse

flexibilité de son cou d'une rare élégance.

En un mot, malgré sa vulgarité suran-née, la comparaison d'une fleur penchée sur sa tige exprimait à merveille l'ensemble

doux et triste de la figure d'Ernestine de

Beaumesnil. Pauvre orpheline abattue par la douleur

que lui causait la mort do sa mère |

Pauvre enfant accablée sous le poids

i-crasant pour elle de son immense riches-

se ! Contraste bizarre... c'était un sentiment

do touchant intérêt... nous dirions même de tendre pitié... que semblaient demander

tt inspirer la physionomie, le regard, l'at- !

titùde de cette héritière d'une fortune pres-

que royale... Une robe noire lu'en simple rfue portait

A LA CROISILLE

Vendredi, c'était jour de foire à la Croi-aille Pressemane, répondant aux a2 multiples qui lui avaient été adrk-ï.

était venu passer la journée au milielS

rudes cultivateurs accourus peur leur- f

faire s. Il avait annoncé bien à l'avance» présence dans i'espoir que M. Tarn?, viendrait lui-même. Notre ami se mZ sait, si cette espérance s'était réalisée it

iaire une réunion publique à laquelle m

adversaire n'eut pas pu s'empêcher il sister. Mais on ne vit M. Tarrade de h journée. 18

Le candidat socialiste a durant toute i« journée reçut les marques de STm,m, les plus abondantes. Ce ne fut que ral-

lies amicales, poignées de main cordiale.»

échanges de Siquhaijs pour le succès. Uc'

cuteil fut chaleureux ; quelques tarradislei militaints faisaient, seuls, grises miuts

Au cours de l'après-midi une réunion'in. time de nos amis socialistes fut vite orgi-

nisée dans le but de constituer définitive-

ment le groupe socialiste de la Croiiiué depuis quelque temps en projet, '

Presseinane donna toutes les eïplicj.

tions utiles sur le fonctionnement du Pu

ti et les cartes furent de suite retirées lu

cotisations versées. Les adhésions furent nombreuses, tellement qu'on eut pas met

de cartes et que le trésorier sera dans le.

bligation d'en demander, à nouveau, à li

Fédération. Le bureau constitué, différer.'

tes mesures furent prises dans le but d'as-

surer le bon fonctionnement du groupe. Pressemane dut enfin quitter les amis,

pour se rendre à Linards où une réimioii était organisée pour la veillée. 11 fut £

lué au départ, des cris de : « Vive la S*

ciale ! » poussés par les travailleur» a

grand nombre assemblés.

A LINARDS

On sait quelle puissance exerce latamil.

le Tarrade dans cette importante comm»

ne. On était en droit d'espérer que le can-

didat socialiste ne passerait pas sans que ses adversaires viennent opposer leurs in-durations à ses explications. Il n'eu fut

rien."

A huit heures, la salle Theillaumas jtiii

garnie. Par acclamja'tions le bureau lit

ainsi constitué : président, citoyeu TheiJ-

laumas, adjoint au maire ; assesseurs, ci-

toyens Chabry et Allia-urne, ' conseillers mu-nicipaux.

Tout de suite, Pressemane commença ei

exprimant le -regret que Ses adversaires n'aient pas cru devoir se rendre à ce-te

réunion contradictoire. Que craignaierit-

ils cependant ? Ils sont les maîtres incon-

testés • .ils disposent d'une majorité forai-

dabie ; s'ils renoncent aux débats contai dictoires, c'est qu'ils savent ne pouvoir qu'y perdre. Et notre anri, rappelant leur

conduite à La Croisille, affirma ?ii?

que attitude qu'ils adoptent : ou l'obstruc-tion systématique, ou la discussion cMilrf

di-c'.oire, ce sont eus en définitive qui *

ront en recul jxircc que leur cause nés!

pas, défendable. L'assemblée applaudit 1

quelques tarradistes gênés, baissent li

tète.

, Pressemane aborda, ensuite, l'esaii»

des critiques,chaque jour portées dais la camj>agnes, contre le parti socialiste. I

montra le fonctionnement du systèroi r-pitaliste aboutissant à l'exploitation i«

travailleurs de toutes catégories. L'M* toire, de plus en plus attentif coupa de s»

applaudissements les périodes de l'orateur

qui maintenant examinait l'œuvre rite'

matrice de la bourgeoisie au poiivoir.il

montra les partis se succédant, mais b

bourgeoisie conservant toujours, sous te

étiquettes différentes, la puissance législa-

tive, s'en servant pour elle et contre If

travailleurs.. Les exemples coulaient abon-

dants : après la faillite de l'opportuniS'-voici venir celle du radicalisme. L'un <>

l'autre, impuissants à réaliser les réfor-

mes attendues par la classe ouvrière ; l'"" mourant dans les scandales, du Panan*

l'autre s'achevant dans le scandale des li-quidations. Et voici des explications si"

le rachat de l'Ouest qui coùle 500 milli*

arrachés aux contribuables pour le prœ'

des actionnaires de la Compagnie ; sur projet de caisse de retraites dont les tra-

vailleurs sont appelés à faire tous w frais ; sur le déficit budgétaire masqn*

par l'emprunt de 120 millions que teco»

Ernestine augmentait encore l'éclat de »3

teint, d'une blancheur délicatement ro*

les mains croisées sur ses geneux, la penchée sur son sein, l'orpheline semblsJ'

1 rite et rêveuse. I a demie do cinq heures venait de sw

ner lorsque la gouvernante de la jeune ra-

ie entra discrètement et lui dit 1 . — Mademoiselle peut-elle recevoir m»"'

moiselle de la Rochaiguë ? . — Certainement, ma bonne Lainé, -rj?

pondit la jeune fille en tressaillant Ç' lant de 'sa. rêverie ; — pourquoi madew» sel'e de la Rochaiguë n entre-t elle pas • f

La gouvernante sorti!, et revint W™

précédant mademoiselle Hcléna de la ehai.giuë a.

Cette dévotieuse personne n'aborda_»

nestine qu'après deux profondes et cenv nieuses révérences, que la pauvre

s'empressa de rendre coup sur coup-prise, presque peinte de voir mw de l'âge de mademoiselle Héléna labon-

avec obséquiosité ripaun*" — Je remercie mademoiselle de ne»"^

ni! de vouloir bien m'aciorder un ni-

d'entretien, — dit' mademoiselle

d'un ton formaliste et respect > ,e,1I - Lntf

,

sant une troisième et dernière re" qu' Ernestine lui rendit encore. .

Après quoi elle lui dit, avec an

embarras : 1 , .„.n, — J'ai, à mon tour, mademoiselle D

na, une grâce à vous demander... vjvJ

.

— A moi ?... quel bonheur ^ mont il protectrice de M de Mac'

n,.

K — Mademoiselle, je vous on pu -

ia bonté de m'appeler >:, 'n "stlvf 'o()a

uiT-<s' de me dire : « Mademoiselle rte■ " .-^

nil: .. Si vous saviez comme cela ^

Je craignais de vous dénl-i-îre,

selle, en me familiarisant dayw^

(i suif"''

Page 3: Creuse — Correze Journal Quotidien Régionalpresse.bm-limoges.fr/le_populaire_du_centre/_images/PDF/1910/B... · tlî politesse, l'autrerépondit : « Jevousen prie, ne vous Régnez

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Et nuand Pressemane indiqua eme M. Tarrade avait voté les 500 millions aux actionnaires de l'Ouest, qu'il avait voté la confiance au gouvernement à propos du scandale des liquidateurs. la salle éclata en bravos. Notre ami offrit la preuve de ce qu'il avançait, mais personne ne 1 exigea.

Ce fut bien pis quand évoquant les marchés qui se préparent, les achats de conscience auxquels se livrent ses adver-saires avec les promesses de places, et de rubans notre camarade déclara quil se re/nsdit à employer des moyens semblables oui déconsidèrent le suffrage universel.

I,a réunion s'acheva ainsi au milieu du silence le plus absolu'. Nul contradicteur rc demanda la parole, ni pour dire que Pressemane était un « partageux », ni pour dire qu'il était un « Prussien -). On eut trop ri.

Nous avons pu constater ce soir la com-bien ia puissance tarradisto était en dé-croissance! On se ressaisit ; certains qui avaient peur, osent maintenant. C'est la fin d'un règne.

A NETJVIC-ENTIER

Le lendemain soir, à. 8 heures, Presse-mane était ii Neuvic La salle Deveau était archi-bondée.

Là aussi, èn raison des bravades de ja-dis, on espérait la présence d'un contra-dicteur. Seuls les applaudissements couipè-tiut notre candidat.

Le citoyen Perduit, maire, présidait. L'assemblée sympathique écouta, jamais lassée les explications de notre ami sur la doctrine socialiste et sur- la situation politique actuelle.

De beaux mouvements d'indignation sou-levaient la sidlo de temps il autre quand l'orateur dévoilaient les agissements du radicalisme et mettait sa faillite en évi-dent. De temps à autre, quelques inter-ruptions narquoises partaient qui, venant renforcer l'argumentation de notre ami, visaient MM. Tarrade et soulevaient le ri-te.

Celle réunion fut un beau triomphe. On lit une magnifique ovation à Pressemane quand il acheva, en une péroraison ima-gée, évoquant l'heure où le canton débar-rassé de la tutelle tarràdiste tous, amis ou adversaires du socialisme, se sentiront plus libres et soulagés.

C'est encore vainement que des appels à la contradiction furent faits. Personne ne demanda la parole ce qui amena Pressema-ne à conclure que tout le monde était so-cialiste.

Après la réunion publique nos amis du groupe socialiste se réunirent. Pressemane assistait à la séance, au cours de laquelle un très grand nombre d'adhésions furent icçueillies. A Neuvic, les esprits se res-saisissent aussi. Cette commune qu'on trouva toujours à l'avant-garde reprendra » place au mois d'avril en accordant la majorité au candidat du Parti socialiste.

A CHATEA1INEUF

Dimanche matin, enfin, Pressemane «ait à Chôieauneuf. Allait-on dans le fief ™tr I assaut ? Les uns disaient ; Oili , «s autres disaient : Non. Ce sont ces idcr-£ÏÏ, ?u i ''emportèrent. Longtemps on al-

iénait ; les vainqueurs (..' de La Croisjlle ™ nnrent pas'.... La réunion avait lieu

181 Rivet * ,U

*1<,U6 pas de letnr

P01

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"

pier nos adversaires on osa seulement Sto ■ ' timideinf)nt, d'empêcher que les ^c.eurs craintifs se rassemblent. Les. Wa\s du Toirradisme, aux abords de la

surveillaient les arrivants p'beau-tacL ?m ''énoncer à entendre l'orateur "«'«(Me. Mais, nous l'avons dit, on com-i, navoU' Plus tant de craintes; des '«neinents récents ont montré que la

'i 7,i ? tt83 Potentats n'était point aus-. r* que chacun se l'était imaginé.

U 01126 neures, quand s'ouvrit la delw-I P°uvait-on compter une centaine tamVi A, -«semblés. Noire courageux ^^raae Laquais fut acclamé à la prési-

«ÏÏ8?- ",

ne !leure el demie, Pressema-

tritim m- lopPei" 80,1 s, -i et . préciser ses ie 'E/aPPeIar v"tes de M. Torra-W viii°nareallx mensonges qui courent seiller lM '. nul ne l'interrompit. Un con-fade i» r . ""'Ontrant son dépit, lan-

rade lé saîra m°'

1 et P

3*

1*

1'"

M- Tar-

ipwS= à Linard3. comme à Newic, les

Wt A S. ments Partaient nourris. C'é-Jarna's n™ p0int croire a Chàteauneuf. réuni

0n s?ilAU"ions ^PP0^ 1ll'»nc

Quelle ainsi daT19 le nct ' me™, .de , ! Et combien nous regret-

face de n' eut P0 *- osé se présenter en ^nois» ami P° llr una discussion tamment.' e celles îu 'u appelle cons-

to™°w«

Soit' ceUo

réunion prit fin sit élevé i» • sana 1u' im contradicteur •aient leur ?™i°IX ' , eommentaires al-11511 à l'écriST J ' s ?vere» quelquefois, mais

PJ'"' ^îm'en ni*

1'""'

TOm"l^^ mais

ima^rHfc' 1 110113 no l'«u-'soins ja-

A SUSSAC

C'était la fin dé cette randonnée. Depuis longtemps les amis de Suï\sac appelaient Pressemane qui_ ne les put satisfaire que dimanche après-midi.

A deux heures, quand notre ami arrive, les groupes sont déjà formés, nombreuix sur la place. Des électeurs impatients sont même venus l'attendre sur la route. Après quelques serrements de main anix amis que l'on retrouve, on gagne vi e la salle du citoyen Ribiéràs.' Là fouie s'engouffre ; et la salle est trop petite : tout le monde ne pourra prendre place.

Le citoyen Reineix, adjoint au maire, est acclamé comme président. Il donne de suite la parole à Pressemane qui, dévelop-pe son programme. Mais un facteur, en mal d'avancement, tient à se signaler à l'attention du maître ; il interrompt notre camarade. Et les auditeurs doivent impo-ser le silence au perturbateur, que secon-dent timidement deux ou lirais comparses. Il va là de nombreux maçons émigronts décidés ; on ne recommencera pas le coup de La Croisille.

Pressemane peut donc continuer son ex-posé et flétrir comme il convient la politi-que des gouvernants et l'exploitation pra-tiquées par la classe bourgeoise. Les Tar-radisiea maladroits avaient engagé la, par-tie. Elle était déjà perdue. Quand Presse-mane eut terminé on l'acclama. Les cris de : Vive Pressemane ! Vive la Sociale ! le saluaient.

Alors, on appela les contradicteurs à la tribune. -Ils se défilèrent. Seuils des- cito-yens prirent la parole pour appuyer ce qu'avait dit le candidat socialiste.

L'un d'eux, notamment, rappela la con-duite de MM. Tarrade lors de la grève des métayers. On l'applaudit avec enthousias-me.

Questionné à propos de la représentation proportionnelle, Pressemane s,'en déclara partisan à la satisfaction de tous.

Enfin, la 'séance prit fin. Notre facteur et ses quelques soutiens se retirèrent pru-demment, l'atmosphère devenant pour eues irrespirable. A ce propos, nous pouvons poser à nouveau la question déjà posée. Si un facteur s'avisait de défendre le citoyen Pressemane et d'attaquer M. Tarrade, ose-rait-on affirmer qu'il n'aurait rien à crain-dre ? Pourquoi deux poids et deux mesu-res ? Nous demandons la liberté pour tous.

Après la réunion, on jeta les bases du groupe socialiste de Sussac, qui doit être constitué à l'heure actuelle. Devant rentrer à Limoges pour prendre la parole à la fê-te du 18 mars, Pressemane dut prendre congé emportant les encouragements ami-caux de tous et l'assurance d'un triomphe complet.

Voici ce que fut cette tournée au cours de laquelle nous avions cru assister à des débats passionnés. La dérobade de M. Tar-rade fut constante, systématique. Elle les condamne. .

D'autre part, l'accueil fait à notre can-didat témoigne que les travailleurs du can-ton de Chàteauneuf se -réveillent. Us com-mencent à comprendre. Bientôt ils rejoin-dront ceux des autres cantons. Au 2-4 avril, ils aideront au succès du Parti socialiste, à leur succès.

La libération est proche. Disons, en ter-minant, qu'un très grand nombre d'abon-nements à nos journaux fut recueilli au cours de ces belles réunions.

Circonscription de Roohechouart

SA1NT-LAURENT-SUR-GORRE.

REUNIONS PUBLIQUES. — Continuant sa tournée de réunions, le citoyen Parvy développera, le samedi 20 mars à 7 heures du soir, au village de La Grange, le pro-Pframme du Parti socialiste.

Le lendemain, à 1 heure do l'après-midi, salle Deseubes-ttajet, il donnera une gran-de réunion publique et contradictoire- dans le bourg de Saint-Laurent-sur-Gorre.

ÏRî'BML CORHEGTIMEL Audience du 22 mars 1910

Président : M. Roublin. Ministère public : M. Gaget»

Pour les pauvres

Jeanne Debarr, bohémienne do 15 ans, vannière ambulante, est brune, assez bel-le fille pour son âge, mais d'édiucation dé-plorable, dûe au milieu dans lequel elle vit. Enfant de la route, elle est naturelle-ment pauvre et de nature un peu primi-tive. Comme tous les déshérités de la so-

S ciété humaine, son travail constitue ses | seules ressources, et elle n'a pas toujours | à occuper ses doigts, j L'idée de voler lui est donc venue pres-: que naturellement et peut être aussi sous j 1 influence de la misère. Elle eut d'abord 1 des exemples. Une nommée Marie Dupuv,

restée introuvable, fut, paraît-il soin pro-fesseur dans ce genre d'exercice. Après avoir mis à sec le tronc des pauvres de l'é-glise d'Eymoutiers, cette dernière lui con-fia l'argent qui, du reste, il faut bien le reconnaître, allait à une de ses destina-tions avouées. Mais, voilà, le procédé d'ap-propriation est frauduleux et la loi et les

; juges sont là pour le réprimer. ! De pins, Jeanne Debar, travailla aussi

pour son propre compte. Considérant sans doute que les richesses et le luxe sont su-perflus dans les maisons du Dieu sobre et modeste, elle découpa et prit les dentelles des autels des églises de Bujnleuf et Saint-Léonard. Elle oublia, en outre, de remet-

. tre un pâmer qu'on lui avait prêté. ! Le ministère public, par l'organe de M.

Gaget, requiert un acquittement de la jeu-ne prévenue, mais demande son interne-ment dans une maison pénitentiaire.

Le tribunal, après plaidoirie de M* Dc-: vaiitd, en décide ainsi.

Entendant la décision du tribunal,, la jeune fille fait signe aux gendarmes et s'é-raie : « En avant, marche ! » Puis elle se retire en chantant un joyeux refrain.

Gardes outragée

La loi entend que les représentants de l'autorité dite publique, soient respectés. [ Léonard P..., cultivateur, à Saint-Just, l'apprend à ses dépens. Pris en délit de chasse sans permis, il se permit d'injurier les gardes qui lui dressaient procès-verbal. Malgré ses dénégations, n'ayant aucun té-moin pour faire la preuve contraire, il est condamné à i'ti heures de prison avec sur-sis et 50 francs d'amende. Il devra, au sur-plus, déposer son fusil au greffe.

Défenseur : M" Patry.

COISEIL OE GUERRI DU XII" CORPS D'ARMÉE

RÉUNIONS PUBLIQUES

Le citoyen Pressemane fera, cette semai, ne, les réunions suivantes :

Vendredi 25 mars, à. Saint-Paul-d'Ey-jeaux, salle Branlant, à 3 heures de l'après-midi.

Samedi 26 mars, à Aixe-sur-Vienne, salle des Conférences, à 8 heures du soir.

Dimanche 27 mars, à Séreilhac, salle Mi-gnon, à midi.

Dimanche 27 mars, à iSain't-Martin-le-Vieux, salle .lourde, à i heures de l'après-midi.

Lundi 28 mars, à Burgnao, salle Delnge, à 10 heures du matin.

Itundi 28 mars, à Salnt-Maurice-les-Brousses, salle Cathalifaud, à 2 heures de l'après-midi.

Lundi 28 mars, à Saini-Jean-Lïgoure, sal-le Cathnlifaud, à 5 heures de l'après-midi.

SAINT-OYR.

CONFERENCE SOCIALISTE. — Le di-manche soir, 27 mars, à 5 heures de l'a-près-midi, le citoyen Parvy exposera la doctrine du. Parti socialiste, salle Sanson-net.

FUMEZ LE COQUELICOT

Séance du mardi 22 m<a.rs

Président : M. le lieutenant-colonel Fa-rine, du 63" régiment d'infanterie.

Ministère public : M. Durci, Qoanmissaipo du gouvernement.

Toujours la désertion

POUR UNE BELLE

S... Maurice, avant son incorporation au 78' de ligne, s'occupait à dresser les hô-tes, et faisait dans les baraques foraines, 10 comique-danseur.

Jeune soldat de 4 mois, le 29 mars 1909, S... retrouva à Limoges une femme, une ancienne connaissance de laquelle il s'é-prit profondément.

Alors, lui qui jusqu'à ce jour avait été un soldat modèle, changea sa vie ; il sor-tait le soir et ne répondait pas toujours à l'appel.

Enfin, oubliant tout, et la situation dan-gereuse dans laquelle il allait se mettre, S..., partit de la caserne et ne naatra plus; 11 avait suivi la belle danseuse qui avait pris son cœur et sa raison.

S... erra en Espagne, en Italie en Suis-se, suivant comme un caniche l'objet de ses am,ouris.

Mais, tout a une fin, et le malheureux s'aperçut à la fin qu'il jouait un rôle qui manquait de dignité et qui, um jour ou l'autre, lui coûterait fort char. Recouvrant sa raison et sôn énercte, il planta là la femme, rentra en France et alla se cons-tituer prisonnier. C'est dans ces conditions qu'aujourd'hui il comparaît scius l'incul-pation de « désertion à l'étranger en temps de paix. »

Si les juges appliquent à la lettre le Co-: de de justice militaire, c'est pour S... les \ travaux forcés.

i Après l'interrogatoiire, l'audition de deux | témoins, soldats au 78* qui font un. sym-: pnitrique plaidoyer en faveur de l'accusé, : M. Durci fait un réquisitoire des plus modé-

rés.

M" Laguérenne plmide pour lo .coupable et après délibération, le conseil le con-damne à la peine de six mois de prison. Bien que la peine soit disproportionnée avec l'acte commis, le conseil a montré quelque c'émence en no suivant pas à la lettre le Ccde militaire.

ENCORE UN vUTRE / .' .'

Louis-Auguste Barrv. était, c'est lui qui l'affirme, un petit jeune homme très pie.ux. Incorporé au 138" régiment d'infanterie à Magnac-I aval, il passait ses dimanches dans un patronage de iennes gens ctitho-lsques. Et, pour cette raison, et parce qu'il était engagé de 5 ans, ses cama.rades de ré-

giment se moquaient de lui. Alors, pour se soustraire aux plaisanteries, le 28 jan-vier 1910, Barry quittait la caserne, partait à Paris d'où, après avoir acheté un costu-me civil, il repartait d'abord dans le dé-partement du Gers, à Condom, puis à Bor-aeaucf.

A Condom, dans la nuit, pour faire une « niche » à son ancien patron, un inspec-teur de la compagnie du Midi, il pénétra, par effraction dans les appartement de ce dernier et s'empara d un fusil d'un cor-mer, d un couteau, d'une poudrière, d'un fourré, d'un permis de chasse et de 08 car-touches.

Après s'être équipé il visita aussi les pa-piers de son ancien patron. Simple curio-sité sans doute. Puis il partit, et, le len-demain, il allait à la chasse.

En revenant il vendait tout son équipe-ment pour 28 francs. Et c'est là justement, oii l'acte de Barry commence à ne p'us ressembler à une niche, comme l'a affirmé l'accusé.

Pour ce vol, Barry allègue que, non seu-lement, c'était dans l'intention de faire une « Niche n à son ancien patron.mais, pororr se venger des brutalités de celui-ci.

Après l'interrogatoire, les témoins com-paraissent et quand, en présence de son an-cien patron, le président lui demande de préciser ses griefs à l'égard de celui-ci, Barry répond par un rire idiot, mais ne précise rien.

Durant la séance, du reste, son attitude Séria des plus drôles.

Est-ce du cynisme ? ou bien le niialheu- 1

rr-ux est-il un déséquilibré ? Il est assez difficile de se prononcer. j

Il s'intéresse beaucoup aux débats, mais i il a l'air totalement d'oublier que c'est lui i qui est en caïuse. A première vue, il donne l'impression d'un être incomplet et, quand on l'écoute parler, il a l'air plutôt d'un être intelligent. j

Hélas ! Et c'est ce qui ne plaide pas en faveur de sa cause : son casier judiciaire est fleuri d'une condamnation pour vol. . D'autre part, partout où il est passé, il a eu, peu de temps après, gagner la confian- , ce des gens qui l'approchaient.

C'est ce qui va faire que les juges vont délibérer longuement tout à l'heure sur son sort.

Le commlissaire du gouvernement est dans ses bons jours. U est plus éloquent quand il fait appel à la clémence, que quand il réclame l'application rigoureuse, barbare du Code de justice militaire.

Aujourd'hui, il est aussi "enéreux que le soleil, et il facilite la tâche de l'avocat. Il fait appel à la clémence du conseil oui, .'jprès délibération, condamne l'accusé a une peine de dix-huit mois d'emprisonne-ment, malgré une éloquente plaidoirie de M° Laguérenne.

C'est fini de rire. Si le conseil a écarté certaines circonstances aperravantes, il s'est souvenu nue Barry était en même temps qu'un déserteur, un récidiviste du vol.

TRIBUT PUBLIQUE

A PROPOS D'OBSÈQUES

Nous avons reçu la lettre suivante :

ci Monsieur le directeur du « Popu-laire il ,

u J'ai l'honneur de porter à votre con-naissance le fait suivant :

» Ayant obtenu pour le convoi de M. Ci-bot, chemin de Babylone, n° 5, l'heure de 2 heures à l'égiise et 1 heure et demie à la maison mortuaire, malgré le convoi payé à M. Dufételle, l'heure fixée et les invita-tions faites pour la dite heure, il s'est per-mis le matin des funérailles de changer ce tout convenu et arrêté sans le consente-ment de la famille, en la prévenant seule-ment à 10 hcavvoo cfcu mo-tlii- al<^ vl1c.v153.j-

ment, fixant de son chef les funérailles à 4 heures du soir ; .après bien des démar-ches, on a pu obtenir le convoi pour la première heure indiquée. Alors, le corbil-lard n'est arrivé à la maison qu'à. 2 heures un quart au lieu de une heuire et demie (soit trois quarts d'heure de retard).

» Je vous serais reconnaissant de signa-ler ce fait, de façon à ce que la municipa-lité donne des ordres pour qu'un convoi, dont l'heure est fixée, ne soit pas changé de par le caprice ou la fantais-ie d'une seu-le personnalité.

n Agréer, etc. » ,1. C n ABORD. »

Sociétés et Groupes

Harmonie de Limoges. — Répétition géné-rale, mercredi, 23 courant, au siège social, à 9 heures précises.

Distribution des cartes pour le concert.

Etat Civil (du 22 mars 1910)

NAISSANCES Mario Barrière, rue du Pont-Saint-Martial,

59. .— Marguerite Pierre, rue du Pont-Saint-Martinl, 50. — Irène Chassagne, place Mani-gne, 19, — Georges et Anna .lourde, rue Mont-liiaiUer, 19. — Irène Bq.uman.in, rue des Pal-miers, 27 — Jean Châteainiaynand, chemin des Pommiers. —- André Moreau. rue d'Argen-ton, 20. — René Amadon, rué do Paris. 47r

DECES Léonard Guyonnaud, 73, chemin de Naza-

reth — Jacques Moratille, 41 ans, foubonr/g Montjovis, 20. — Alphonse Mounier, 64 ans, chemin de Nazareth. — Îean-Iîaptiste Jlar-quet,, 63 ans, à Corgnac.

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Voyage présidentiel

Paris, 23 mars.

D'accord avec les représentants du Puy-de-Dôme et le ministre de l'agriculture, le président de la République a fixé au 12 juin, son voyage en Auvergne, à l'occa-sion de l'exposition de Clcimont-Fen-and.

Un arrêt est prévu à Riom.

La question de l'Ouenza

Paris, 23 mars.

Des lettres émanant de personnes appro-chant de près le gouverneur général ac-tuellement à Paris annoncent sa décision imminente de démissionner, motivée par l'indifférence de la- Chambre à poursui-vre la discussion de l'Ouenztu

Celte information a provoqué une émo-tion considérable dans tous les malieux et principalement parmi l'élément commer-cial et industriel d'Alger.

Lo congrès des maires algériens qui se tient actuellement dans cette ville a décidé de renouveler les démarches faites auprès du gouverneur général, à l'issue do la séan-ce d'inauuration, pour lo décider à no pas interrompre une mission qu'il remplit à la satisfaction de tous. (Battage ! fumisterie ! tripotages financiers I)

Un scandale à Bourges

Bourges, 23 maïs.

Un scandale vient d'éclater dans une ri-che famille de la région. Une demoiselle Faulcon de la Gondalie âgé de 19 ans, qui réside au château Gaillard, commune de Germigny l'Exempt avec sa mère, rema-rié' à un américain Reiss Lewis, a mis clandestinement un entant au monde.

Une lettre anonyme étant parvenue au parquet de Saint-Arnaud, une enquête a été ouverte par les gendarmes de la Guer-che qui ont découvert le cadavre de l'en-fant dans l'armoire de la chambre à cou-cher de la jeune fille.

Cette dernière a été mise à la disposition de la justice.' ' .

déclarations, il n'aurait nullement 1

tion de reprendre le pouvoir en ce me mlen-mont-.

Le coup de pjçd ?iu lieutenant

Bourges, 23 Mars.

Un incident est survenu au 95° d'infan-terie. Le lieutenant Jacquin a été puni de 30 jours d'arrêts pour avoir donné un coup de pied à un homme de sa compagnie au cours d'exercices de nuit.

Ce n'est pas cher II!

Grave accident d'automobile

Paris, 23 mars,

lin grave accident d'automobile s'est pro-duit à Romillv-sur-Seine. M. Deverre, ca-mionneur, à Romillv, était partie en com-pagnie de M. Kultz et de M. Doré faire une promenade en auto.

En (iriivant au pont de la Comtesse qui se trouve au-deçpus de la ligne de Romilly à Crancey, M. Deverre, qui tenait le vo-lant, manqua le virage et l'auto, franchis-sant le parapet, alla tomber sur la voie d'une hauteur de 4 mètres.

Les vovageurs ont été relevés dans un état grave et transporté immédiatement à Romilly.

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Les fraudes dan3 la marine Toulon, 23 mars.

Le préfet maritime a signé la mise en liberté du fournisseur Chabre et d'un ou-vrier du port nommé Biort. A cinq heures, hier soir, ils sortaient tous deux de la pri-soh maritime. " On annonce que la même mesure sera prise prochainement à l'égard de l'ouvrier Sorber.

La crise Italienne

Rame, 23 mars.

Les conférences continuent. Le roi a fait appeler successivement MM. Boselli, Vis-conti et Titoni. La crise reste stationnaire et une solution semble de plus en plus dif-ficile. ■ .

M. Giolitti est parti de Turin pour Ro-me où il est appelé par le roi. D'après ses

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OBSÈQUES. — Les funérailles de

Monsieur Pierre LAOHÈZE

décédé à Limoges le 23 mars 1910, à l'Age de 51 ans, auront lieu jeudi 24 courant, à neuf heures et demie, en l'église paroissiale Saint-Paul-Saint-Louis.

Les parenls, amis et connaissances sont priés de considérer le présent avis comme une invitation personnelle.

La réunion aura lieu 1 à la maison mor-tuaire, 38, faubourg de Paris.

OBSÈQUES. — M. et Mme Bazat, née Main, ei leurs enfants ; Mme veuve Périn et ses enfants, ont la douleur de faire part à leurs parents, amis et connaissances, de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Madame veuve BAZAT

Née PLAZANET

décédee le 23 mars 1910, dans ea 72J année, et les prient d'assister à ses funéraires qui seront célébrées le jeudi 24 courant, à deux heures précisss, en l'église du Sacré-Cœur.

Il ne sera pas envoyé de lettres de faire paît.

La réunion aura lieu à la maison mor» tuairc, à une heure et demie, rue Fontau-bert, maison M'aumv.

Page 4: Creuse — Correze Journal Quotidien Régionalpresse.bm-limoges.fr/le_populaire_du_centre/_images/PDF/1910/B... · tlî politesse, l'autrerépondit : « Jevousen prie, ne vous Régnez

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— privilégiée 3 1/2 Espagne extérieure 4 0/0 (40 p.) Hongrois 4 0/0 or (40 fi) Italien 5 0/0 (50 1.) Portugal 3 0/0 Roumain 4 0/0 1898 (20 fr.) Russe 4 i 0/0 1909 Russe 4 0/0 1£R9 (21 fr.-

— 4 0/0 1890 (E',3« s.) (20 f.) — 4 0/0 cons. (1 », 2») (20 f

1 — 4 0/0 1901 — 3 0/0 1891 — 3 0/0 1896. — 3 1/2 1894 (17 fr. 50) . . .

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VALEURS DIVERSES

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Fon-iores 18?9 3 0/0 I — 1883 3 0/0 (sans lots). i — 1885 2.60 0/0 ,. | — 189j 2.80 0/0. , .,

VILLES

i Ville de Paris- 1863 i 0/0 — 1369 3 0/0. ..... — . 1871 3 0/0 — 1875 4 0/0 — 1876 4 0/0 — 1892 2 1/2 r.400 f

| — 04.96 2 1/2 r.400 f i — 1898 2 0/0 r.500 f

— 1899 2 0/0 r.500 £

CHEMINS DE FER

| Bc'ne Guelma 3 0/0. , | Est Algérien B 0/0 i Est 3 0/0 anciennes. j — 3 0/0 nouvelles t Midi 3 0/0 anciennes | — 3 0/0 nouvelles 1 Nord 3 0/0 anciennes. 1—3 0/0 novelles f. Orléans 3 0/0 anciennes I — 3 0/0 1884

I - 2 1/2 t Ouest 3 0/0 anciennes

ares, cfoturt

1S03 .. 19»4 ..

'91 .. 51! . US 75 'tt . IfS 50 5U8 2i 433 Si' 4S6 .. «0 ..

an .. ià î !! S6l 71 IV9 2"> 379 50 !8! . 410 .. 41C ii

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410 Et i06 50 494 Si 477 .. .483 .. S98 .. 418 .. 433 71 488 ..

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B93 50 43) ..

437 .. 488 .. 446 .. 44 1 50 439 . 446 n 445 !5 751 .. 4.1 ..

= 45 55 406 5f (33 .-.

CHEMINS DE FER

(SUITE)

— 3 3/0 nouvelles.. Pari 5 -Lyon-M éditer, (fus. anç.

— — — nouv. Ouest Algérien 3 0/0 Autrichiens 3 0/0 1™ Nord-Espagne 3 0/0 1" Portugais B 8/0 i» Saraifo-se 3 0/') 1". ..' SB jTrie .Cassab'a ï 0/0 189* Salunique-Constajitiiiopls 3 0/0 Damas-Hamab 4 8/0 ajrivil

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Feuilleton du POPOLAffiB DU CENTRE

D'aillciirs, chez Emma

(ïustaàt, se cristallisait avec une singi

Hère racilité. La source de sa persévérai te étai! dans une hantise quasi lièvre:;? de la n.ème pensée, incessamment répétée

dans sa tête. Vie même que naguère cette formule nu

no'.onc s'inscrivait : — Etre comtesse

îiiaiintcnant c'était : — Etre veuve 1

Dangers 5. courir, monstruosités des niovens à emplover, elle ne raisonnait plus

rien. Elle voulait être veuve. Nulle consi-dération ne la pouvait plus détourner de

ce but, inscrit au plus profond de ses fibres.

Le couteau n'avait pas réussi i. son inter-vention personnelle avait échoué. Une au-tre auiait reculé : l'insuccès p.nvr elle ne

faisait que rendre plus fi pi ■'. plus mncî-nonte powr ainsi dire, l'angoisse de pm ve-

nir au résultat cherché. , Et tout £i coup elle se reprocha de 11 a-,

voir pas, en cette dernière conjoncture

consulté Mme Victoire, à qui fs.ail.enrs elle n'avait r-as avoué sa tentative avouée.

Aetuollement, elle y voyait troruibiç. HUS avait besoin de parler sa colère o en ten-

dre des conseils. Donc elle irait cnez ut

Viclofie- Comme le temps lui manqrnewn pour lui assigner i:n-vcndM-v".us « îh.

z e|> — ce que ceperfllafll ç les âvaiem

reconnu plus prudent en R^^"-.^"? cette f ;:s ell> irait la icclamer chez elle, a

ia rue Pascal.

Seulement elle attendrait que la nuit fût tombée.

Au moment où elle prenait cette résolu-

tion, on frappa à la porte, et Faruiy parut, poussant (levant elle Mariette qui pleurait

et piaillait de la plus terrible façon.

qu_'est-ce qu'il y a encore ? s'é-esse, troublée dans ses niédita-

leiise de cette subite interven-

niadame, dit Fanny d'un ton Je ne puis plus y t'eioi. Cette insupportable .. Ce matin, elle

r ne pas sortir avec iiioi... et

ue je l'ai ramenée, elle gueu-: imbécile de Guite... J'en ai

madame en fasse ce qu'élis 1 je ne m'en occupe plus...

rivait bien pour recevoir le

es rages intimes d'Emma, taisit brutalement par le bras

....t violemment : — Qu'est-ce que c'est que ça, nmdemoi

selle î Vous savez que si vous ne viril se:; pas tout de suite.

;s tai-mais là tout de sui-

vons fouetter d'imporli'.nce.

t clamé cela d'un ton- si mena-Brë dénotait tant de colère et do ente que Mariette eut peur et

it sfarrêta frissonnanle et re-vs sa gorge des hoquets inter-

n'y suffisait pas à la comtesse, lit lia forcer à parler, ù s'expli-

quoi pleurait-elle ? Qu'est-ce

lisait I as-tu ? d petite incapable de proférer

ssait la tète et se taisait, Emma emporter jusqu'à la- frénésie,

11 et la giffia de toute sa force

lancée en arrière, tomba, pous-? parmi lesquels on dis; inguait: ■ip'a ! D c-.nime un appel suprê-

me à quelqu'un qui l'aimait.

Emma voyait rouge. EUe s'élança sur elle pour la trépigner, pour l'assommer...

Mais Fanny se plaça devant elle ;

— Madame va se faire du mal dit-elle, et elle n'en obtiendra rien. Madame ne so fait pas idée du caractère sournois de cette petite-là... Si elle n'était pas la fille à ma-

dame, je dirais qu'elle a le vice dans le sang...

— 11 fout la corriger, la forcer à obéir...

— Oui mais si madame croit que c'est amusant.,. Et. puis, il y a autre chose ; ma-

dame soit que je tiens' beaucoup à remplir mes devoirs religieux et que cela me prend

dû temps. Gouvernante, j'ai assez de loi-sir pour m'occuper du salut de mon âme... Mais bonne d'enfant ! ah ! non ! je ne veux

pas... Alors je voulais dire à madame qu'il faudrait remplacer Guite le plus vite pos-sible...

Mariette s'était accroupie à terre et, les yeux demi-clos, se taisait.

Elle faisait l'apprentissage de la djoitr>

leur : elle aimait cette bonne grosse Guite parce qu'elle se sentait aimée d'elle. Mais cette femme blafarde, sèche, atngiuleuse,

qu'était Fanny, lui inspirait une antipa-thie instinctive et invincible.

Ses gestes brusques, sa voix rnuque et raboteuse la blessaient.

Puis elle venait de voir tout à coup ce qu'était la brutalité, la violence menaçan-te, agissante. Emma' lui avait fait mal, comme une première fois, quand elle l'a-vait jetée à terre pour monter plus vite en voiture, mais bien plus encore. C'était com-me une révélation do la méchanceté hu-maine, et elle lui venait de celle qu'elle ap-pelait sa mère !

Emma, pour détendre ses nerfs, avait saisi un groupe de Saxe et l'avait écrasé sur le plancher, le pilant sous ses talons.

— Faites ce que vous voudrez I cria-t-elle à Fanny. Choisissez vous-même une

bonne d'enfant, deux, dix, vingt bonnes,

je m'en, moque ! Vous o.vez bien quelque

amie qui sera enchantée, de prendre cette place...

Fanny eut un petit geste de redresse-ment, plein de dignité 1

— Madame se trompe, dit-elle. Je ne

connais personne dans ce monde-là. Je suis institutrice, et j'ai mes brevets.

— Eh 1 allez au diable ! avec vos mor-

ceaux de papier ! s'écria Emma, qui n'é-

tait pas en veine de courtoisie. Faites de cette moutarde-là ce que vous voudrez.

Mais surtout qu'elle ne me casse pas les oreilles !

—- Ul y aurait peut-être un moyen, dit

Fanny sans se formaliser autrement. Et si madame voulait...

— Voulait quoi ? Accouchez-donc, n...

de D... ! fit Emma, dont l'éducation pre-mière remontait à la surface.

— Madame a tort de s'emporter, reprit Fanny sans se départir de son calme...

Elle a. déjà bien assez de tracas connue cela. Justement, ce que je veux proposer à madame lui laisserait la tranquSlité — et je l'avoue, à moi aussi...

— Eh bien, dites... Mais faites vites, J'ai à sortir, et je suis pressée...

— Madame sait que j'ai une sœur... — Eh oui 1 je sais' bien, puisque c'est

moi qui, à votre demande, l'ai placée com-me concierge à la maison Durban...

— Madame veut dire comme intendante, corrigea Fanny d'un air pincé. Mais ça ne fait rien... Toujours est-il que ma sœur,

Mme Chouannet, a déjà élevé quatre en-fants... et que si madame y consentait, elle

se. charg-erait très bien de la petite pendant quelque' temps...

Et, emportée par sa franchise, elle a.jonr-ta, sans mesurer ses expressions :

— Comme ça, elle nous ficherait la paix, à madame et à moi...

Emma réfléchit un instant : l'idée d'être

débarrassée de Mariette lui souriait fort. Mais voici : cela ferait encore jaser ces gens qui déjà s'occupaient beaucoup trop de ce qu'elle faisait.,

Elle avait eu le tort de les introduire dans la maison : et elle s'en mordait main-tenant les pouces.

Puis, que dirait le comte s'il revenait à la connaissance et qu'il réclamât sa fille ? Bail ! on lui dirait que c'était pour le bien de l'enfant, et aussi pour son bien à lui,

dont les jeux de Mariette pouvaient trou-bler le repos.

Comme toujours, une idée simpliste s'é-

tait imposée à Emma : être débarrassée da Mariette.

Cela primait tout, et en dépit des objec-tions qu'elle se proposait à elle-même elle

passa outre. C'était entendu. L'enfant ne pouvait rester dans une maion où son père était moribond. . Puisque la sœur de Fanny consentait à

s'embêter de cet enfant dont on ne pouvait rien tirer, c'était pour le mieux.

— Mais du moins cette madame — com-ment l'appelez vous déjà. ?

— Ma sœur est mariée à un employé du Crédit foncier, M. Chouannet...

— Crédit foncier ou pas foncier, objecta Emma, ça n'est pas une raison pour qu'elle sache s'y prendre avec les enfants et il me déplairait fort qu'elle me la rendit plus mauvaise encore qu'ele ne l'au-ra reçue ITien ne me fait plus hor-

reur et ne m'agace plu3 que les enfants gâtés...

— Oh ! de ce cûté-là, dit Fanny, mada-me peut être bien tranquille... Ma- sœur a su mettre ses enfants am pas, deux garçons et deux filles... Maintenant tout ça est en apprentissage... mais il y a eu du tirage,

et ma sœur leur a donné plus de calottes que de confitures...

Cette formule répond, à la conception de bien des gens convaincus que la bonne édu-

cation s'acquiert à coups de trique. Du us-inent que Mme Chouannet rouait ses»

fants, c'était une éducation de premier»' dre.

— Allons, ça va bien, dit Emma. Alt*

toi, ajouta-t-elle en s'adiressanl à Mai*» qui n'avait pas bougé, ne fais pas la.•«*

love-toi et viens ici... Entends-tu î m yuo j'aille te chercher et que je le »•«' encore une fois du péché de paresse.

. Elle fit mine de se lever ; Manette t**

va et fit deux pas vèrs.ehe, ayant pw-,

■ — Tu as entendu, mauvaise graine ! r>'

prit la comtesse. Tu vas aller chez une»"»

ne et belle dame qui te soignera, en dant que tu reviennes ici... Et surtoi11

lui fait pas de mistoufles, parce que 1 e ■. ^ertis que tu aurais affaire à mol... «( j en. voilà assez, ouste | débarrasse-nw

plancher !... J® L'oiseau, quand il est agrippe par » t

te de son ennemi mortel, le chat, se n sur lui-même, se tasse déjà presquc.m»^

Mariette sentait encore toutes doulw ;

ses la joue et l'oreille où sétoiw'X, qués les doigts de sa mère : elle se

petite, avant le cœur si gros (

ju

" , rait pu prononcer un seul mot su»

ter en sanglots.

(A st"W

Imprimerie JOSWH RIPPE. - LM

"

f,s çtTant ; I.*r*

-C=^J Onfr. nil "B

ffijgrM par i» f iisnlj.

B IDEAUX --TENTURES

gnvoi franco de fi SUR. DEMAIN

Vu pour la légalisation de la signature ci-contre, en mairie, à Limoges, le 23 MARS. 1910.