création et répartition de la richesse Éléments d’économie contemporaine : cours 2
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Création et répartition de la richesse
Éléments d’économie contemporaine : cours 2
Plan du cours. Introduction : le PIB et ses facteurs. La productivité. La distribution du revenu et l’équité.
Introduction : le PIB et ses facteurs. Le produit intérieur brut
(PIB) mesure la « valeur totale » de la production d’un pays.
C’est la somme de la valeur des produits vendus.
Plus le PIB est élevé, plus un pays est riche.
Ceteris-paribus, il est souhaitable d’être plus riche que plus pauvre.
Note : « riche » n’est pas nécessairement synonyme de « heureux ». Année
PIB
réel (m
illio
ns
$)
Introduction : le PIB et ses facteurs. Les économistes
expliquent la croissance du PIB essentiellement par trois facteurs : Les heures travaillées.
Plus les heures travaillées augmentent, plus le PIB augmente.
PIB
réel (m
illio
ns
$)
Heures travaillées (Mh)
Introduction : le PIB et ses facteurs. Les économistes
expliquent la croissance du PIB essentiellement par trois facteurs : Les heures travaillées. Le capital dans
l’économie. (les « machines ») Plus il y a de capital,
plus le PIB augmente.
PIB
réel (m
illio
ns
$)
Stock de capital (m$)
Introduction : le PIB et ses facteurs. Les économistes
expliquent la croissance du PIB essentiellement par trois facteurs : Les heures travaillées. Le capital dans
l’économie. (les « machines »)
La productivité. Plus la productivité
augmente, plus le PIB augmente.
Introduction : le PIB et ses facteurs. Les résultats précédents sont plutôt intuitifs :
À capital égal, plus les gens travaillent souvent, plus il y a de choses produites dans l’économie.
À heures travaillées égales, plus il y a de machines, plus il y a de choses produites dans l’économie.
À capital et travail égal, plus les gens sont efficaces par heure travaillée, plus il y aura de choses produites dans l’économie.
Introduction : le PIB et ses facteurs. Il y a toutefois une limite : il vient un point où
ajouter un travailleur de plus ou une machine de plus ne change plus rien. 2 personnes qui font la vaisselle dans un petit lavabo
au lieu d’une personne augmente la productivité. À 10 personnes toutefois, ça ne change plus rien !
Similairement, 2 personnes qui passent d’une seule lavette à deux lavettes seront plus efficaces. Même si elles ont 10 lavettes, ça ne changera plus rien !
À moins…qu’on leur donne des lave-vaisselles. 2 personnes et 10 lave-vaisselles peuvent-êtres
efficaces. Le changement n’est pas dans les quantitées,
mais dans les manières de les associer…
Introduction : le PIB et ses facteurs. Les heures travaillées dépendent de facteurs
qui dépendent des individus : La motivation des gens à travailler. Le nombre de personnes disponibles sur le marché
du travail La démographie Les gens à la recherche d’emploi (taux de chômage)
Les facteurs culturels et politiques 40 heures semaines / 5 jours semaines. Congés fériés, etc. Pas de travail le dimanche (jour du seigneur)
Introduction : le PIB et ses facteurs. Les heures travaillées dépendent de facteurs
qui dépendent des individus. Les heures travaillées dépendent également
de facteurs structurels : La structure des industries (grappes industrielles,
agglomérations, etc.) Le nombre de patrons et d’employés (les patrons
travaillent plus) La taille de l’entreprise (les employés de grandes
entreprises travaillent plus)
Introduction : le PIB et ses facteurs. Les heures travaillées dépendent de facteurs qui
dépendent des individus. Les heures travaillées dépendent aussi de facteurs
structurels. Le capital est alloué essentiellement en fonction de
la main d’œuvre disponible. La plupart des industries ont besoin de main d’œuvre et une
entreprise soucieuse de ses dépenses n’achètera pas de machines s’il n’y a pas de main d’œuvre pour l’utiliser.
Pour augmenter la richesse par habitant (PIB/habitant), il est donc essentiel d’améliorer la productivité. Augmenter le nombre de laveurs (ou d’heures travaillées)
n’augmente pas le ratio. Augmenter le nombre de lavettes (ou de capital) finira par
n’avoir aucun effet.
La productivité. La productivité est l’efficacité d’une économie à
produire quelque chose avec une certaine quantité de capital et de travail.
Les mesures associées traduisent toujours cette idée : PIB par heures travaillées. Stock de machinerie par personnes.
La productivité se décline de deux manières : Du capital plus productif (passer des lavettes aux
lave-vaisselles) pour chaque personne. Des travailleurs plus productifs (qui travaillent plus
vite, ou qui ont de meilleurs procédés de fabrication et d’assemblage).
La productivité
La productivité Les facteurs qui influencent le capital productif :
Le taux de renouvellement/remplacement du capital. Changer ses ordinateurs à tous les cinq ans ou tous les
trois ans ? La taille de l’entreprise
Les grosses entreprises investissent davantage en recherche et en développement.
La recherche fondamentale. Maîtrise de l’atome, par exemple.
La nature de l’industrie. Coupe de cheveux vs. Programmation informatique.
La présence de « pairs industriels » (clusters) Plusieurs entreprises du même secteur dans une même
ville.
La productivité Les facteurs qui
influencent la productivité des travailleurs La motivation. L’éducation. Le taux
d’urbanisation. Note : le salaire est
une mesure de la productivité des travailleurs.
La productivité Pour chaque heure
travaillée, nous faisons moins que les Ontariens et les Américains.
Pourquoi ?
La productivité Notre stock de
capital par travailleur est plus faible qu’ailleurs. Et ce, peu importe le
secteur.
Dévia
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tive à
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ébec
(%)
Secteur (1991-2000)
La productivité Notre stock de
capital par travailleur est plus faible qu’ailleurs.
Nous faisons moins de recherche que les autres, en proportion de notre PIB.
La productivité Notre stock de
capital par travailleur est plus faible qu’ailleurs.
Nous faisons moins de recherche que les autres, en proportion de notre PIB.
Nous renouvelons notre capital moins vite.
La productivitéLe Québec et la médiane des états comparables…
La productivitéLe Québec et la médiane des états comparables…
La productivité
La productivité Le Québec est-il
condamné à sous-performer ?
Le taux de scolarisation indique que nous nous rattrapons en productivité du travail.
Taux de diplômes postsecondaires dans la
population.
La productivité Le Québec est-il
condamné à sous-performer ?
Le taux de scolarisation indique que nous nous rattrapons en productivité du travail.
De plus, notre taux de croissance s’améliore avec le temps.
Taux de croissance moyen entre le temps t et 2003.
La distribution du revenus et l’équité. Si la création de la richesse est un enjeux, sa
répartition l’est tout autant. L’ordre de priorisation entre les deux est
probablement le débat le plus important en ce qui a trait aux aspects économiques des politiques publiques.
Les économistes ont plusieurs indicateurs pour mesurer la répartition de la richesse, mais s’articulent toutes autour de la dispersion de la richesse. Plus les gens ont des montants d’argent similaires, plus la
société est égalitaire. Deux indicateurs que nous allons employer :
Les déciles de revenus (revenus bruts, après impôts, etc.) Le coefficient de Gini (et les courbes de Lorenz).
La distribution du revenus et l’équité. Les déciles de
revenus : On découpe la
population en 10 parts égales, les déciles. Le 10% de la
population le plus pauvre.
La distribution du revenus et l’équité. Les déciles de
revenus : On découpe la
population en 10 parts égales, les déciles. Le 10% de la
population le plus pauvre.
Le 10% un peu moins pauvre.
La distribution du revenus et l’équité. Les déciles de
revenus : On découpe la
population en 10 parts égales, les déciles. Le 10% de la
population le plus pauvre.
Le 10% un peu moins pauvre.
…et ainsi de suite… Le 10% le plus riche.
La distribution du revenus et l’équité. Le coefficient de Gini.
Compris entre zéro et un.
Égal à zéro : société complètement égalitaire.
Égal à un : complètement inégalitaire.
C’est le ratio de deux surfaces déterminé par la courbe de Lorenz.
€
gini =A
A + BPourcentage de la population
Pou
rcenta
ge d
u r
evenu
Courbe de Lorenz
La distribution du revenus et l’équité. La courbe foncée
représente une société parfaitement égalitaire 40% de la population
possède 40% du revenu (et ainsi de suite)
Pourcentage de la population
Pou
rcenta
ge d
u r
evenu
Courbe de Lorenz
La distribution du revenus et l’équité. La courbe foncée
représente une société parfaitement égalitaire 40% de la population
possède 40% du revenu (et ainsi de suite).
La courbe pâle, représente la réalité. 40$ de la population n’a
que 12,5% du revenu (et ainsi de suite).
Pourcentage de la population
Pou
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Courbe de Lorenz
La distribution du revenus et l’équité. Le coefficient de
Gini. Il mesure donc la
réalité en terme de « pourcentage de société égalitaire ».
Un coefficient de 0.6 signifie un écart de 60% d’une société parfaitement égalitaire (et ainsi de suite)
€
gini =A
A + BPourcentage de la population
Pou
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Courbe de Lorenz
La distribution du revenus et l’équité.
Les coefficients de Gini dans le monde, par pays (2007-2008)
La distribution du revenus et l’équité. Depuis 1976, les inégalités de revenus après
impôts des familles sont croissantes. Après impôts et transferts : on déduit ce que les gens
paient en impôts et on ajoute ce que le gouvernement leur transfère : « revenu net »
Plusieurs sources de cette croissance : La démographie : la population vieillit et les vieilles
personnes gagnent moins. Le changement de la structure familiale : beaucoup plus
de famille monoparentales qu’avant. La forte corrélation de revenus : les gens à salaires
« similaires » sont beaucoup plus susceptibles de former une famille.
Diminution de la progressivité du système d’imposition. Diminution des transferts aux individus à faible revenus.
La distribution du revenus et l’équité.
La distribution du revenus et l’équité.Récessions économiques
La distribution du revenus et l’équité.
Les distribution du revenus et l’équité.Évolution du coefficient de Gini au Canada, ensemble des personnes.
Les distribution du revenus et l’équité.Évolution du coefficient de Gini au Canada, ensemble des personnes.