course d’orientation b gonesse...

Stage CO - 1 2007 N.HAYER

SSTTAAGGEE DDUU 2244--2255--2266 AAVVRRIILL 22000077

CCOOUURRSSEE DD’’OORRIIEENNTTAATTIIOONN

BBAASSSSIINN DDEE GGOONNEESSSSEE ((9955))

« Intégration de la COURSE D’ORIENTATION dans la programmation d’établissement. Construire un cycle

adapté à l’environnement local (établissement, gymnase, stade, forêt,…) »…à adapter à un public de ZEP en

milieu urbain.

- Connaître et pratiquer l’activité / connaître le site, pour pouvoir construire ensuite des outils permettant de

pratiquer rapidement la course d’orientation dans des conditions favorables.

- Disposer des points fondamentaux en terme de SECURITE, tester plusieurs situations évolutives pour les

proposer ensuite aux élèves dans un cycle adapté :

au site / aux élèves / à l’activité de référence / aux programmes.

Trame du stage :

1- Connaissance de l’activité

2- La course d’orientation, pratiquer l’activité

3- Vers la pratique scolaire

4- La course d’orientation scolaire : APPN : les règles de sécurité

5- Choisir le site, construire les outils nécessaires pour enseigner l’activité

6- Les exigences institutionnelles, les programmes

7- Proposer un cycle de course d’orientation

• aspects pratiques

• les situations

• l’évaluation

8- Les perspectives : interdisciplinarité, idd, …UNSS

9- Bibliographie, liens internet,…


Sites utilisés :

Parc départemental de LA COURNEUVE (93) : Mardi matin et mardi après-midi

Collège Jean Moulin et plateaux sportifs environnants à ARNOUVILLE LES GONESSE (95) : Mercredi

matin, Jeudi matin, Jeudi après-midi

Programme et thèmes abordés :

Mardi matin : Parc de LA COURNEUVE

Connaissance et pratique de l’activité course d’orientation : la carte, la légende spécifique à la course

d’orientation, les différentes formes de pratique, la boussole.

…bilan de la pratique, les ressources sollicitées, les problèmes posés par l’activité,…

Mardi après-midi : Parc de LA COURNEUVE

- la sécurité et la course d’orientation : active/passive, le repérage, le traçage des parcours, les formes de

groupement

- utilisation du site pour aller vers une évaluation au bac… (référentiel lycée)

Mercredi matin : Collège ARNOUVILLE : plateau + salle informatique

Retour sur la sécurité et choix du site, construction des outils quand ils n’existent pas (utilisation d’OCAD) et

utilisation du double pas et de la boussole : carte, fiches poinçons, balises,…où les placer, quand,…

…posséder les outils pour lancer le cycle et le faire évoluer : quand changer de carte, quoi mettre dessus, quand

changer de site (exemples de sites proches déjà cartographiés)

Jeudi matin : Collège ARNOUVILLE : plateau

Mise en place de situations : parcours jalonné, parcours photo, parcours mémo, papillon, recopiage, …

Programmes et documents d’accompagnements (collège), contenus d’enseignements pour des cycles en

collège.

Jeudi après-midi : Collège ARNOUVILLE : plateau + terrain foot

Evaluations, évolutions possibles (boussole, double pas, …), interdisciplinarité


1- CONNAISSANCE DE L’ACTIVITE

La course d’orientation (FFCO) :

C’est une course individuelle contre la montre en terrain varié, généralement boisé, sur un parcours matérialisé

par des postes que le concurrent doit découvrir dans un ordre imposé, mais par des cheminements de son choix.

L’objectif des activités d’orientation :

Etre capable de choisir la conduite la mieux adaptée pour se situer, prévoir et effectuer un déplacement

raisonné, dans un milieu de plus en plus complexe et élargi, connu ou inconnu, en utilisant un document de

référence (plan, carte,…) et éventuellement des outils d’évaluation ou de mesure des directions et distances

(boussole).

Les activités d’orientation se pratiquent à pieds, à skis de fond, à VTT ou sous forme de raids d’orientation, en

relais (équipes) ou encore très présentes dans les raids multisports.

Plusieurs phases vont se succéder et/ou alterner :

- phase de repérage sur la CARTE (orientation, situation, relation entre la carte et le terrain)

- phase de choix d’itinéraire à partir de :

LIGNES DIRECTRICES = éléments du terrain que je vais suivre ou longer : main courante naturelle ou

artificielle

POINTS REMARQUABLES = éléments particuliers isolés, naturels ou artificiels, qui se détachent de leur

environnement.

POINTS D’APPUIS = ce que je vais trouver pour confirmer mon itinéraire

POINTS DE DECISION = là où je vais changer de ligne directrice

SAUTS = endroits où je peux couper entre deux lignes directrices

LIGNE D’ARRET = ce que je ne dépasse pas : ligne sûre qui doit m’arrêter si je dépasse le poste

POINT D’ATTAQUE = dernier point sûr avant le poste : point où je vais quitter ma ligne directrice.

- phase de réalisation de l’itinéraire avec réajustement en fonction de la validité et de la pertinence

des choix et de la nature réelle du terrain.

Quelques règles fondamentales (FFC0)

Il est INTERDIT :

- de chercher à connaître la carte et le circuit avant la course

- de suivre un concurrent sciemment

- d’utiliser des instruments de navigation autres que carte et boussole.

Le SILENCE est de rigueur

Le RESPECT de l’ENVIRONNEMENT, des zones CULTIVEES, privées ou interdites


L’OBLIGATION de porter SECOURS à un coureur en difficulté.

2- LES ELEMENTS DE BASE POUR PRATIQUER LA COURSE

D’ORIENTATION :

La carte est l’élément central : En course d’orientation, elle est très détaillée avec les sentiers, murets, rochers,

clôtures, dépressions, courbes de niveau, talus, fossés, sources, arbres,…

En compétition, l’échelle est le plus souvent comprise entre 1/1000e et 1/20000e. Les normes de couleurs,

symboles, définitions de postes sont internationales.

La forêt est représentée du BLANC au VERT FONCE selon sa pénétrabilité.

Les zones découvertes en JAUNE

Les éléments topographiques (courbes de niveau, dépression, buttes,…) en MARRON (brun)

Les éléments hydrographiques (lacs, rivières, sources,…) en BLEU

Les chemins, sentiers, et les détails comme les murs, clôtures, rochers, falaises, ainsi que les

particularités dues à l’homme (bâtiments, bancs, panneaux,…) en NOIR

Attention : la végétation évolue parfois plus vite que les cartes…de la forêt peut être devenue

impénétrable depuis la réalisation de la carte ou des parties peuvent s’étoffer.

Attention : Le BLANC représente de la forêt (certes avec une végétation très rase qui permet la course).

Attention : une zone représentée en VERT FONCE est réellement impénétrable (gare aux griffures et épines)

De même, un terrain de football sera VERT sur un plan mais sera ORANGE sur une carte de course

d’orientation

Le terrain est équipé de POSTES de contrôles numérotés, répartis sur l’espace cartographié. L’emplacement

de ces postes est repéré sur la carte par un cercle ROUGE.

Le départ est représenté par un triangle ROUGE et l’arrivée par un double cercle ROUGE.

Sur le terrain, le poste peut être matérialisé par :

Une BALISE tissu avec une pince ou une balise tissu avec un boitier électronique (compétition)


Ou un POTEAU avec une pince (matériel implanté en permanence sur de nombreux parcs ou bases de loisirs)

ou le boitier pince (petit boitier bois avec une pince)

Les PINCES sont équipées de petites pointes dont l’ensemble forme un pictogramme lors du

poinçonnage et constitue la preuve du passage au poste. Chaque pince

marque un pictogramme différent.

Le coureur dispose d’un CARTON DE POINÇON pour poinçonner à chaque passage à un poste de contrôle.

En plus de la carte, et du carton de poinçons, le coureur dispose d’une fiche DEFINITIONS DE POSTES :

pour chaque poste, est mentionné l’emplacement précis de la balise par rapport à l’élément caractéristique de la

carte (exemple : Nord ouest du bâtiment, ou pied sud de la falaise,…), ainsi que le code de chaque poste (ex :

101, 123,…) qui est également marqué sur le poste en lui-même. Les définitions de postes sont souvent écrites

mais peuvent être aussi sous forme de symboles (codification internationale).

A partir du moment où l’orienteur est en possession de sa carte, il doit toujours être capable de dire où il se

trouve sur sa carte.

Il ne faut donc pas hésiter à revenir au dernier point de la carte dont on est sûr pour se recaler :

Par exemple : par rapport à un bâtiment, une intersection de chemins, un objet particulier, ou la dernière balise

poinçonnée.

C’est aussi dans un premier temps le meilleur moyen d’orienter sa carte, surtout dans un milieu riche en

éléments représentés en NOIR (bâtiments, angles de clôtures,…)

La boussole sera utilisée ensuite pour orienter sa carte vers le NORD dans des zones plus difficiles. A noter que

sur les cartes, le NORD est toujours vers le haut de la carte.

La boussole servira également plus tard pour PRENDRE DES AZIMUTS. (Angle en degrés par rapport au

NORD)

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L’ECHELLE permet de calculer les distances sur le terrain en mesurant sur la carte :

Sur une carte au 1/10 000e, 1cm sur la carte représente 100m sur le terrain.

Sur les cartes de randonnée au 1/25 000e, 1cm sur la carte représente 250m sur le terrain.

L’EQUIDISTANCE est la différence d’altitude entre deux courbes de niveaux voisines.

3- VERS LA PRATIQUE SCOLAIRE de la Course d’orientation :

La définition :

Si l’on reprend la définition de l’activité CO, il est évident que celle-ci devra être adaptée en milieu scolaire :

COURSE INDIVIDUELLE : Pour des raisons de sécurité, d’effectifs par enseignant, il n’est pas envisageable

de proposer des courses individuelles surtout lors des premiers cycles.

L’évaluation au bac est basée sur une course individuelle. Il est précisé que chacun devra pouvoir être vu ou

entendu.

MILIEU VARIE : selon les possibilités autour de l’établissement et la durée du cycle.

MILIEU BOISE : il le sera plus ou moins selon les possibilités autour de l’établissement, et le niveau des

élèves.

CONTRE LA MONTRE : le temps sera de toutes façons contraint pour des raisons de sécurité (heure de départ

/ heure de retour). Des situations pourront également prendre en compte le temps de recherche d’un poste par

exemple.

PARCOURS MATERIALISE PAR DES POSTES : les postes seront posés selon différentes formes (moyens

de l’établissement, parcours permanent, risques de vols,...). Le traçage des parcours selon les objectifs visés, les

situations proposées va revêtir une très grande importance : sur le plan de la sécurité (zones dangereuses, lignes

d’arrêts,…) mais aussi pour parvenir à un décalage optimal entre le problème posé aux élèves et leurs

possibilités : choix d’itinéraires, nombre de balises, distance, emplacements des postes,…

ORDRE IMPOSE : le plus souvent l’ordre ne sera pas imposé pour des raisons d’organisations notamment

(faire partir un élève toutes les 2 minutes). Les sites utilisés en scolaire étant souvent restreint, le fait de laisser

le choix de l’ordre amène une difficulté intéressante supplémentaire. L’ordre pourra être imposé sur des sites

plus complexes (nombreux choix possibles entre deux balises) et/ou pour des évaluations bac.

La CARTE (ou plan) est l’élément indispensable et minimum pour lancer l’activité (orientée au nord avec une

échelle)


Les enjeux :

- développement des capacités bioénergétiques : système aérobie ; et psychologiques : autonomie dans un

milieu plus ou moins connu

- développement de capacités cognitives : réfléchir, analyser, observer, mémoriser

- acquisition de compétences qui pourront être réinvesties dans la vie future de citoyen : se déplacer seul

en milieu inconnu grâce à une carte, prise de décisions, adaptation permanente

- éducation à la citoyenneté : perspectives de loisirs lors de la vie physique d’adulte, autonomie, respect

de l’environnement, sécurité

- Interdisciplinarité : notions communes à plusieurs matières (échelle, légende).

La Course d’orientation et l’EPS :

SANTE - pratique extérieure et en pleine nature - utilisation des ressources aérobies

AUTONOMIE - se déplacer seul ou en groupe dans un milieu inconnu grâce à la maitrise des outils (carte, boussole) - connaissance de ses possibilités (s’engager avec lucidité)

SECURITE - développement d’un habitus de sécurité : respect des consignes et conseils - se repérer en milieu inconnu, éviter les dangers objectifs

CITOYENNETE - Respect de l’environnement traversé - respect des valeurs véhiculées par l’activité

RESPONSABILITE - Respect du matériel (balises, cartes) - Assumer différents rôles : coureur, poseur, traceur

SOLIDARITE - Respect des autres : laisser librement s’orienter, ne pas induire en erreur - Entraide : équipe ou pour porter secours

COURSE D’ORIENTATION


Le problème fondamental en course d’orientation scolaire :

Celui-ci va s’articuler autour de trois axes : mise en relation carte/terrain ; choix de stratégies ; conduite de

l’itinéraire.

Il s’agira donc de trouver une équilibre entre :

- la dépense énergétique pour aller vite

- la lecture de la carte et du terrain pour effectuer un déplacement efficace

Cette recherche d’un équilibre entre ces deux points va donc entrainer de nombreux choix pour l’élève dans

l’action mais en amont, l’enseignant pourra également avoir anticipé pour privilégier un mode d’entrée (par ses

objectifs, ses traçages de parcours,…ou en fonction du site de pratique, ou des caractéristiques élèves)

L’enseignant peut choisir d’entrer dans l’activité :

- par l’aspect COURSE : énergétique : espace vaste et varié avec de nombreuses lignes de déplacements

(terrain plutôt connu), classes de garçons, forte dépense énergétique

- par l’aspect ORIENTATION : lecture de carte, se repérer, marche possible : espace plus restreint,

zones pouvant être plus diversifiées avec de nombreux choix, terrain pouvant être inconnu, classe de

filles BEP par exemple

- mais également par l’aspect INTERDISCIPLINARITE : espace riche pour déterminer des thèmes

d’étude (faune, végétation, hydrographie, planimétrie,…)

Les variables didactiques :

La course d’orientation est une activité très riche et l’enseignant va pouvoir jouer sur une multitude de facteurs

avant et/ou pendant son cycle. Nous détaillerons ces différents éléments au fur et à mesure des situations, des

créations de cartes,…

Quoi ? Sur quoi jouer ?

Le plan ou la carte

L’échelle

La légende

La lisibilité (plan, photo, carte IGN, carte de CO,…)

Carte complète ou non

Taille de l’échelle (1/1000e….1/10000e)

Les distances Longueur totale du parcours

La distance entre les postes

Eloignement entre les lignes directrices et les postes

Difficulté (physio) des postes à postes

Les postes, les balises Cotations, postes fictifs, difficulté par rapport à son


emplacement, au point d’attaque,

Type de balise et de poinçonnage

Déjà indiqué sur la carte ou à recopier, mémoire,…

Définition de poste ou non

Le terrain, le site Densité (végétation, éléments caractéristiques)

Dénivelé

Etendue

Connu/inconnu

Ouvert/fermé

Chronomètre Pression temporelle obligatoire (heure de retour)

pénalités

Boussole Seulement pour orienter la carte

Course à l’azimut (visée)

Traçage sur la carte

Gestion des formes de groupement Relais

Ordre des balises

Parcours différents ou en sens opposés

Départs différés

Organisation à plusieurs enseignants

4- Pratique scolaire de la course d’orientation : SECURITE

La course d’orientation semble être l’une des APPN les plus abordable dans la majorité des établissements.

Cependant c’est une activité dans laquelle la sécurité de l’élève et la responsabilité de l’enseignant vont être

des thèmes récurrents car il faudra y ajouter très rapidement la difficulté voire l’absence de contrôle

visuel des élèves.

Le texte officiel pouvant servir d’appui sera la note de service n°94-116 du 9 mars 1994 « Sécurité des élèves.

Pratique des activités physiques scolaires ».

• Sécurité passive – Préparation de la séance – Précautions

Il s’agira de précautions concernant l’organisation matérielle, la préparation des lieux. On peut relever quelques

incontournables pour l’enseignant:

- Un tableau des horaires de départs, circuits, sens : ce tableau permettra à tout moment de la séance

(et notamment en cas de retard en fin de cours) de savoir où est, vers où est parti chaque élève.


- Organisation connue de tous les élèves concernant un signal de rappel (retour obligatoire et rapide

au point de départ) : coups de sifflets prolongés, klaxon, corne de brume,…)

- Dans le sac de l’enseignant : une couverture de survie (toujours pratique en cas d’accident ou malaise),

éventuellement un peu d’eau en cas d’urgence, un téléphone portable (fourni par l’établissement c’est

encore mieux), une trousse d’urgence sommaire.

- Une reconnaissance préalable obligatoire et minutieuse du site de pratique :

= confirmer que la zone est adaptée au niveau des élèves

= préparer les outils de travail (carte, plan) ou vérifier ceux-ci s’il sont déjà élaborés (la végétation

évolue souvent beaucoup plus vite que la carte)

= vérification de la présence de limites identifiables, d’un point de regroupement central, facilement

accessible et caractéristique ou que la zone ne présente pas de dangers, tels falaises ou à pics, routes

ou voie ferrée,… (voir Documents d’accompagnement des Programmes 6e/5e/4e- 1997)

= préparer le traçage des circuits : penser en amont le ou les itinéraires possibles et les situations

d’apprentissage (attention aux situations toutes faites au dos des cartes sur certains sites : repérage

obligatoire, mixage de plusieurs circuits), en repérant des lignes d’arrêt, en testant les temps de

parcours,…

= rencontrer les « usagers » habituels du site afin d’éviter des zones peu fréquentables ou points de

rendez vous douteux.

= demander les autorisations nécessaires (ONF, propriétaires,…)

- Déterminer et reconnaître avec les élèves des limites de zone précises et caractéristiques (les

clôtures infranchissables sont évidemment les plus pratiques) : ce sera très souvent le thème de la

première séance

- Vérification du matériel de chaque groupe au départ : montre ou chrono, carte, consignes

- Activité inscrite au projet EPS et chef d’établissement au courant (au CA également).

Pour les élèves, quelques éléments vont également entrer dans le cadre de la sécurité passive :

- Connaître les limites de la zone d’évolution.

- Respecter le travail en groupe de trois élèves : ne jamais se séparer. La course d’orientation

individuelle (voir les référentiels d’évaluation pour le Bac - 2002 et BEP/CAP – 2006) sera proposée

mais avec la mise en place de dispositifs particuliers comme par exemple la mise en place de

commissaires élèves.

- Respect impératif des horaires et donc être en possession d’une montre

- Tenue appropriée aux conditions.

- Etre en possession en permanence de la carte :

= qui comporte les limites de la zone autorisée

= rappel écrit au dos de la carte ou sur la carte que chaque élève aura en sa possession : l’horaire de

retour, ne pas marcher dans les champs cultivés, ne pas entrer dans une propriété privée,… l’élève


aura les consignes en permanence sous les yeux, si l’élève est entré sur une zone interdite,

privée,…la discussion avec une personne extérieure peut être plus facile…

- le sifflet (un par groupe) est une solution qui peut être adoptée lors de séances en milieu boisé, plus

vaste. Il peut permettre à l’élève de signaler un problème et d’attirer l’attention dans sa direction :

blessure, agression, danger,…Même si la portée dépasse la distance à l’enseignant, d’autres groupes se

trouveront moins loin ou des promeneurs.

Pour éviter l’abus dans son utilisation, il peut être placé dans une enveloppe cachetée par exemple

(vérification au retour)

- La montre ou le chronomètre est obligatoire dans chaque groupe

• Sécurité active – Déroulement du cours

- consignes pour chaque situation : limites de la zone, barrières horaires, conduite à tenir si égaré,

connaissance de l’emplacement de l’enseignant.

- Conduite à tenir en cas de problèmes dans son groupe, ou si l’on entend le signal de l’enseignant ou

d’un autre groupe : retour au point de regroupement où l’enseignant pourra faire le pointage de ses

groupes.

- Chaque élève doit connaître (reconnaissance préalable) un chemin, une route à suivre très remarquable

pour un retour au point de rassemblement

- Jalonnage (rubalise) possible des limites de la zone d’évolution (endroits où les élèves sont susceptibles

d’en sortir)

- Progressivité dans les contenus et dans l’utilisation du milieu :

= la course individuelle n’arrivera qu’en fin de scolarité

= le milieu deviendra progressivement partiellement connu puis inconnu

= s’éloigner peu à peu de lignes directrices (orientation)

= augmenter les distances (énergétique)

- Avoir placé ses balises peu de temps auparavant ou être sûr qu’elles n’auront pas bougé : investissement

obligatoire avant la séance (organisation possible avec les collègues). Certaines situations peuvent

amener les élèves à poser eux-mêmes les balises : attention cependant, c’est un confort pour

l’enseignant avant sa séance, mais il faut être certain que les balises seront posées au bon endroit, sinon

le risque est important que les groupes suivants se perdent. A retenir éventuellement pour des lycéens

ayant plusieurs cycles derrière eux.

- Privilégier, surtout au début, de nombreux retours au point de regroupement : situations et trajets courts

- Interdire le lecteur MP3 : les élèves doivent pouvoir entendre à tout moment les signaux ou dangers

potentiels (signaux sonores de rappel, arrivée d’un véhicule,…)

- Tenir scrupuleusement à jour le tableau des horaires de départ, circuits, sens, …

- Regroupement de deux classes pour un fonctionnement avec deux enseignants : un reste à une

place fixe et centrale durant toute la séance, l’autre « se promène » à pieds ou en VTT sur le site


permettant ainsi d’intervenir dans l’action ou de se retrouver sans qu’ils s’y attendent avec des

élèves « occupés à autre chose » (cigarettes, tags, déplacement de balises,…) mais aussi de se

placer à des endroits importants.

= Ou fonctionnement en parallèle de deux classes avec deux points de départ différents mais

croisement des deux classes en permanence sur le site.

Un moyen de communication entre les deux collègues permet alors de parer à beaucoup

d’éventualités avec un enseignant à deux points du site.

- Sinon, choisir un emplacement favorisant la surveillance (point haut, carrefour en étoile,…)

Malgré ces précautions, il manque un groupe alors que l’horaire limite est dépassé de 10 minutes…Il est

évident que cela arrive régulièrement. Le plus souvent, le groupe va arriver tranquillement en marchant : trop

fatigués, ou ils ont ramassé de fleurs,…

Pour un fonctionnement avec deux enseignants…l’un des deux se charge d’aller chercher le groupe égaré.

Si l’enseignant est seul, il peut déjà :

- envoyer un groupe plus à l’aise et qui est déjà allé à cette balise vers la balise que cherchait le groupe

égaré (d’où l’importance de savoir vers quelle balise est parti le groupe d’égarés).

- Renvoyer chaque groupe à la dernière balise qu’ils viennent de poinçonner : une classe nombreuse va

vite quadriller l’ensemble des postes.

Il est clair qu’une très bonne connaissance du site de la part de l’enseignant, une adaptation

de ce site au niveau des élèves et à une pratique scolaire de la CO, une reconnaissance avec

toute la classe des limites d’évolution et des retours possibles vers le point de départ seront

des paramètres déterminants.

5- CHOISIR LE SITE, CONSTRUIRE LES OUTILS nécessaires pour

enseigner l’activité

Le choix du site de pratique est évidemment primordial, notamment en termes de sécurité. De nombreux sites

équipés pour la course d’orientation existent. Ils sont le plus souvent bien adaptés à une pratique scolaire de

l’activité puisque ces parcs ou bases de loisirs sont clôturés, sécurisés et proposent des cartes aux normes et des

balises en grand nombre, déjà en place.

On peut notamment citer le parc de LA COURNEUVE (93), la base de loisirs de CERGY (95), la base de

loisirs de JABLINES (77).

Des sites plus importants et utilisés en compétition sont également cartographiés, les forêts de

MONTMORENCY ou d’ERMENONVILLE par exemple.


Mais, bien souvent, l’enceinte de l’établissement ou le complexe sportif voisin sont amplement suffisants

pour démarrer l’activité, notamment avec des classes de collège, pour ensuite se diriger vers des milieux

plus vastes et/ou plus ouverts comme les parcs, bases ou forêts.

Malheureusement, nos enceintes de collèges ou complexes sportifs ne sont pas cartographiés et équipés de

balises.

Il est cependant assez facile de produire les outils nécessaires à une pratique correcte de l’activité : plan, carte

simplifiée, carte aux normes CO. Ceci permettra de plus de jouer sur la variable carte pour l’élaboration des

situations d’apprentissage.

- Le site :

Cité scolaire, stade, parc urbain, sont des sites qui peuvent être tout à fait propices à la pratique de la CO.

La présence de limites distinctes (clôtures, murs, ….), d’éléments particuliers nombreux (bancs, arbres,…), de

changements de végétation nombreux, sont des caractéristiques régulièrement rencontrées dans les parcs

urbains ou dans les enceintes des établissements et qui doivent donc inciter à cartographier ces sites.

Une présence moindre d’éléments particuliers ou un site restreint peuvent tout de même permettre de préparer

dans les meilleures conditions des séances ultérieures dans des milieux plus vastes et ouverts.

- Le plan, la carte :

Elément de base de la CO, il devra comporter une légende, une échelle. Libre ensuite au cartographe d’ajouter

beaucoup de détails (selon l’échelle), ou d’effectuer certains choix : des zones peu intéressantes seront

cartographiées sommairement, ou de mettre en avant d’autres zones.

L’intérêt de cartographier soi-même la zone utilisée avec ses élèves est grand :

• connaissance approfondie du site

• possibilité de retoucher et de faire évoluer la carte tout au long du cycle

• possibilité d’ajouter ou d’enlever des éléments sur la carte en fonction des choix didactiques

Le plan ou la carte doivent cependant être le plus lisibles possibles pour les élèves. Attention donc aux

« bricolages », montages, photocopies,…qui faute de lisibilité, risquent de favoriser l’égarement des groupes.

Ceci pose évidemment le problème du type de support remis aux élèves.

La carte de CO est une carte en couleurs, qui permettent une compréhension et une lecture fine de cette carte.

L’utilisation de cartes couleurs sur des cycles entiers en milieu scolaire n’ait pas forcément aisée, mais il existe

des solutions :

• imprimer un jeu de cartes couleurs et les plastifier. Les élèves ont une copie N&B sur laquelle ils

peuvent écrire


• jouer sur les niveaux de gris sur la carte originale pour la rendre lisible, même en N&B (c’est souvent le

cas lors de l’utilisation de plans simplifiés sur les premières séances)

• mettre en place des situations de mémorisation : les balises sont indiquées sur une carte mère, l’élève ne

peut pas écrire sur la sienne (plastifiée) mais doit mémoriser l’emplacement de la balise

• écrire au feutre pour transparent sur les cartes plastifiées. Cependant, il faut pouvoir les effacer en fin de

séance ou à l’inverse que cela ne s’efface pas pendant que l’élève est en course.

• Programmer le cycle sur un site qui fournit gratuitement les cartes (ex de LA COURNEUVE) ou

budgétiser l’achat auprès du parc ou de la base du nombre de cartes nécessaires à un cycle : ex : 10

groupes x 10 séances x 0,80 euros la carte = 80 euros.

- Construction du plan, de la carte : documents de ba se, progressivité

Il s’agit ici de proposer un exemple de progression dans la construction d’outils pour la pratique de la CO en

milieu scolaire.

Exemple 1 : Plan simplifié N&B– Papier millimétré – Base = relevés sur le terrain

+ rapide d’élaboration, suffisant pour débuter avec des 6e sur une première séance, parlant (terrains foot,…)

- difficile d’être à l’échelle, utilisation rapidement limitée

Exemple 2 : Plan N&B – Photocopie retouchée – Base = plan du cadastre à l’échelle 1/1000e disponible en

mairie, complété par des relevés sur le terrain avec une roulette

+ plan à l’échelle, contient déjà des informations précises (maisons, limites de parcelles,…)

- à compléter sur les zones non-construites


Exemple 3 : Carte N&B – Photocopie – Base = carte IGN 1/25000e et photo aérienne google


Exemple 4 : Carte de course d’orientation – Adaptée pour une impression N&B – OCAD – Base=carte IGN et

photo Google, complété par des relevés terrain

Exemple 5 : Carte de course d’orientation – Adaptée pour une impression N&B – OCAD – Base=carte IGN et

photo Google, complété par des relevés terrain et retravaillée pour l’évaluation


- Utilisation du logiciel de cartographie OCAD :

La version OCAD 9 est téléchargeable gratuitement sur le site ocad.com. Elle est limitée à 500 objets (souvent

amplement suffisant pour une carte de CO scolaire.

L’utilisation du logiciel se fait à partir d’un modèle de base, à partir duquel il va être possible de construire la

carte aux normes de course d’orientation ou simplement un plan.

Le modèle de base sera soit une carte IGN, une photo aérienne, un plan réalisé auparavant (à la main, un

plan du cadastre, une ancienne carte à réactualiser,…) qui sera de toutes façons complété par des relevés plus

précis et ciblés sur le terrain (dès ces relevés, on peut déjà penser aux tracés et situations envisageables)

Pour une petite surface, la photo aérienne va être intéressante et permettra d’avancer sans aller tout de suite sur

le terrain.

La carte IGN sera intéressante pour des surfaces plus importantes et avec dénivelé (il y aura les courbes de

niveau).

Il est également possible de partir d’une feuille blanche pour des sites peu complexes et comportant au moins

un point de repère facilement mesurable (un terrain de football par exemple). Le travail sur le terrain est alors

très important. Il peut être réalisé avec une roulette, ou à l’aide des double pas et de la boussole (travail

réalisable avec des élèves également)

Pour une cartographie en milieu plus boisé, voire forestier, le travail sera d’abord effectué sur carte IGN puis

les relevés sur le terrain seront très importants (et souvent très longs)

Des relevés GPS (GPS type randonnée ou course à pieds) pourront également permettre d’apporter de la

précision mais les manipulations deviennent alors plus complexes.

Tout ces informations seront ensuite placées (scannées) comme modèle dans le logiciel OCAD qui va permettre

de réaliser puis imprimer la carte aux couleurs, échelle, …voulus.

Exemple sur le collège d’ARNOUVILLE :

1- Impression photo aérienne au 1/1000e


2- Relevés sur le terrain : détails intéressants pour la CO, changements, vérification de l’échelle par mesure

de lignes précises au double pas sur le terrain

3- Le document (2) annoté est scanné et placé comme modèle sous OCAD. Il s’agit ensuite de repasser

par-dessus le modèle en respectant les conventions de couleurs, superpositions,… puis on peut ajouter la

légende, une grille de poinçons, les balises,….


6- Les exigences institutionnelles, les PROGRAMMES

La Course d’orientation dans les programmes et documents d’accompagnements


TEXTES VOIE PROFESSIONNELLE

« Dès que possible l’équipe pédagogique organise la pratique d’activités physiques qui sont moins

fréquemment pratiquées, notamment les activités de pleine nature… »

Référentiel de compétences :


Niveau 1

Conduire son déplacement en suivant des lignes de types

« sentiers » et « intérieures » pour réaliser la meilleure

performance lors d’une épreuve de course d’orientation

individuelle en milieu connu, puis remplir complètement son

carton de contrôle.

Niveau 2 Conduire son déplacement en suivant et en enchaînant des lignes

« intérieures » pour réaliser la meilleure performance lors d’une


épreuve de course d’orientation individuelle ou par équipes, en

milieu plus ou moins boisé et partiellement connu

Niveau 3 Conduire son déplacement en s’appuyant sur un enchaînement de

lignes « intérieures » et de limites de zones pour réaliser la

meilleure performance lors d’une épreuve de course

d’orientation individuelle ou par équipes en milieu forestier plus

ou moins connu

La certification en course d’orientation (Bac, BEP/CAP)


BAC et BAC PRO


7- CONSTRUIRE LE CYCLE de Course d’orientation et le mettre en

place

Aspects pratiques

- la carte : voir partie spécifique

- les balises :

Quel « modèle » utiliser ? Où les placer ?, Comment contrôler le passage effectif des élèves aux balises ?, ….

Quand les placer ?, Comment faire pour qu’elles ne disparaissent pas, comment éviter la fraude, comment

obliger tous les élèves à se rendre aux balises…. ?

…quelques questions qu’il est fortement conseillé de se poser avant de débuter le cycle, si celui-ci n’a pas lieu

sur un site pré-équipé.

Les lots de pinces de contrôle sont vendus aux alentours de 30 euros les 10 pinces. Le poinçonnage d’un

carton de contrôle est difficile à recopier est reste donc l’une des meilleures solutions en CO scolaire…reste à

ne pas voir ses pinces disparaître les unes après les autres.

L’achat de balises tissues ne s’imposera que lors de cycles en milieu forestier plus dense. Pour des cycles en

parc, ou dans les établissements, la pince seule ou couplée à un morceau de rubalise, un petit plot ou une petite

plaquette bois, fera largement l’affaire.

La mise en place de marques (peinture, ou petites plaques) sur des objets particuliers (bancs, arbres, angles de

clôtures, mur) peut également être envisagée. Attention cependant à ne pas en mettre partout !, à bien avoir

l’autorisation, et les élèves vont vite connaître tous les sigles, surtout si c’est un lieu qu’ils fréquentent

régulièrement.

Quelques solutions pour la fixation des pinces :

= pinces vissées sur arbre, banc,…

= fixation avec du câble, des serflex, de la petite chaînette avec maillons rapides (voir exemples pendant le

stage).

= mise en place de poteaux (bois ou métalliques) sur lesquels seront fixés les pinces avec un code

d’identification et le nom de l’établissement.

Ces procédés évitent que les pinces soient déplacées pendant la séance même par les élèves, voire d’un jour à

l’autre si plusieurs classes pratiquent dans la semaine (cas des poteaux fixes)


A noter, que la tenue du tableau des départs, circuits, sens, essentiel pour des raisons de SECURITE, peut

également permettre de savoir quel groupe d’élèves à déplacer la balise (le groupe x l’a trouvée à tel moment,

mais le groupe y qui s’est présenté ensuite ne l’a plus trouvé…)

Pour éviter la fraude entre élèves si l’on n’utilise pas de pinces (un seul élève ou groupe s’est rendu à la

balise, puis souffle aux autres le code ou le marquage aux autres)

= mise en place de cartons ou plaques (plastifiés ou gravés) avec un tableau à double entrée :

L’élève x doit recopier le sigle situé en A2, l’élève z doit recopier pour la même balise le sigle situé en B4…

= mise en place de cartons ou plaques (plastifiés ou gravés) avec 3 ou 4 sigles représentant la DEFINITION DU

POSTE (ex : arbre particulier, jonction de chemins, source,…), l’élève doit recopier sur son carton de contrôle

le sigle qui correspond effectivement à la définition du poste.

= utilisation de fiches de contrôles avec recopiage du code (petits ronds) apposé au NORD, SUD, EST,

OUEST : fiche spécifique, recopiage des 4 points cardinaux ou d’un seul (différent selon les groupes). Procédé

très intéressant pour la découverte de la boussole.

= mise en place de deux ou trois feutres de couleurs différentes accrochés à la balise : l’élève x doit recopier le

sigle en rouge, l’élève y doit le recopier en bleu,…

= mise en place de coupons à détacher : l’élève récupère un coupon à la balise pour prouver son passage

…en faisant preuve d’un peu d’imagination, il existe beaucoup de solutions !

Nombre de balises à placer, Emplacement des postes

Cela va dépendre de la superficie du site, du nombre de groupes à tourner sur le site et des situations proposées.

Un minimum d’une balise par groupe est souhaitable pour pouvoir démarrer.

Les postes seront visibles : il ne s’agit pas de cacher les balises ou de les placer en plein milieu !, et situés à des

emplacements remarquables : objet particulier (banc, arbre, pylône, …), angles de clôtures, murets, jonction de

chemins,…

L’objectif est de placer des postes repérables sur le terrain et sur la carte : l’élève devra pouvoir établir la

relation carte/terrain.

Situations et contenus d’enseignements

La mise en place de situations et d’un cycle de course d’orientation en général met plusieurs éléments en inter

action :

- les caractéristiques élèves, leur vécu dans l’activité

- le vécu et les compétences de l’enseignant dans l’activité

- le site retenu et les évolutions possibles (stade, parc, forêt : l’un des trois ou les trois selon les moments

du cycle)

- les documents utilisés (carte, plan, boussole,…) et leurs caractéristiques (couleur, N&B, échelle, …)


- les objectifs visés et les perspectives (mode d’entrée : énergétique, orientation, interdisciplinarité)

- il sera possible d’évoluer plus vite avec des élèves plus âgés même s’ils sont débutants.

Utilisation de la boussole

La boussole ne va apparaître que plus tardivement dans les cycles, sauf si le site est limité et peu riche. On

pourra alors travailler sur les azimuts, les distances (stade par exemple)

La principale utilisation de la boussole en CO scolaire sera pour orienter la carte. Sinon, on pourra l’utiliser sur

des situations classiques (CO en étoile par exemple) mais avec traçage sur la carte, avec l’azimut et la distance.

• Compétences, Contenus d’enseignement, niveaux, situations :

NIVEAU 1 :

Objectif : Mettre en relation la carte/plan et le terrain pour se repérer, s’orienter et se déplacer sur un trajet court

en suivant des lignes directrices simples dans un milieu peu complexe.

Compétences retenues : Nous retiendrons pour ce niveau les compétences générales et propres des classes de 6e,

en privilégiant l’aspect SECURITE et ORIENTATION

Milieu : Il peut être représenté par un plan simplifié, il est restreint, nettement fermé et peut être connu des

élèves. Il facilite la construction de repères simples. S’il le plan est à l’échelle, elle sera d’1/1000e ou 1/2000e.

CCOOMMPPEETTEENNCCEESS

SSPPEECCIIFFIIQQUUEESS CCOONNTTEENNUUSS SSIITTUUAATTIIOONNSS PPOOSSSSIIBBLLEESS

Etablir une relation entre les éléments observés du terrain

et leur représentation sur la

carte

Décoder les symboles simples : planimétrie, hydrographie, limites de végétation, les reconnaître sur

le terrain et sur la carte Relever les points caractéristiques

Orienter la carte par rapport à des repères simples

Différencier les éléments permettant de se repérer (points)

de ceux permettant de se déplacer (lignes)

- Suivi d’itinéraire groupé guidé par l’enseignant : Se déplacer dans la zone d’évolution avec l’enseignant, tracer l’itinéraire suivi, noter sur la carte les points indiqués par l’enseignant (arrêts) Découverte de la légende et des limites de la zone. - Suivi d’itinéraire jalonné: Suivre l’itinéraire imposé, noter sur la carte les balises rencontrées - Parcours photo : se rendre à l’endroit pris en photo et y poinçonner la balise, noter sur sa carte l’emplacement de la


Choisir et suivre les lignes directrices simples (mains

courantes : clôture, chemins, allées,

rivières,…) pour se déplacer

Se situer sur la carte et choisir une direction pour atteindre la

balise Construire un itinéraire à l’aide

de lignes sûres

Courir à allure modérée sur les

lignes directrices en s’arrêtant aux points

de décision

Courir à allure régulière, de plus en plus longtemps (jusqu’à 1 km

à 1,5km) Se situer en permanence sur la

carte à ajustant son orientation et la tenue de la carte à chaque

changement de direction

Respecter les limites d’espace et de

temps

Connaître les limites de la zone et le point de regroupement

Revenir impérativement à l’heure (parcours d’environ 15’ max) En cas de doutes, revenir au

dernier point connu

Respecter l’environnement et l’esprit orientation

Respecter le matériel et laisser les balises en place

S’arrêter pour aider un autre élève ou prévenir l’enseignant Respecter les zones cultivées,

privées Respecter un certain silence (pas

de cris)

balise (avec le numéro de la photo) - CO en étoile : à partir du point de départ, l’enseignant ou l’élève note l’emplacement du poste. S’y rendre et poinçonner puis revenir au point de départ. Même démarche pour les balises suivantes (permet à l’enseignant de gérer son groupe : balises plus ou moins loin) - CO papillon : mini parcours de 2 à 4 balises sans revenir au point de départ. Plusieurs « ailes de papillon » avec des sens de rotation différents, permet à l’enseignant un maximum de circuits différents - CO au score : marquer un maximum de points dans le temps imposé (valeurs identiques au niveau 1)

NIVEAU 2 :

Objectif : Réaliser un parcours plus long en se déplaçant sur des lignes qui seront momentanément quittées pour

couper et rejoindre d’autres lignes directrices.

Compétences retenues : Nous retiendrons pour ce niveau les compétences générales et propres du cycle central.

Milieu : Il sera représenté par un plan ou carte à l’échelle (1/5000e). Il est un peu plus vaste mais toujours

délimité de manière nette. L’espace utilisé au niveau 1 peut par exemple être agrandi et cartographié (passage

du plan fait main au plan de cadastre)




Elaborer et mener à bien des choix

d’itinéraires sûrs et rapides en utilisant une variété accrue de lignes et points

de repère

Orienter sa carte à l’aide de repères plus fins (limite

végétation, talus, fossés,…) et/ou d’une boussole.

Reconnaître une plus grande variété de lignes.

Apprécier les distances, la densité de végétation, le relief,

pour couper ou non

Progresser par enchaînement des

actions en rejoignant les points identifiés

sur la carte

Elaborer un projet de déplacement en cherchant à

gagner du temps, en empruntant des lignes moins marquées ou en quittant momentanément les

lignes Courir en terrain facile en

régulant son trajet et en lisant sa carte (pouce)

Courir de manière continue et plus

intense (15 à 25’)

Mémoriser des éléments repères pour anticiper sur son

déplacement Adapter son allure au relief et/ou

distance entre deux postes Trouver des tracés économiques

(énergétique)


temps

Connaître les limites de la zone et le point de regroupement

Revenir impérativement à l’heure Etre capable de revenir

directement au point de départ


Respecter le matériel et laisser les balises en place


privées Respecter un certain silence (pas

de cris)

- Balise précise : plusieurs balises proches sur le terrain, mais une seule (la bonne) sur la carte - Gain de temps : aller poinçonner plusieurs fois la même balise en changeant d’itinéraire (possible sur un site riche en lignes directrices) - Suivi d’itinéraire surligné sur la carte, mais non jalonné : Suivre l’itinéraire surligné, noter sur la carte les balises rencontrées et éventuellement leur définition de poste (choix multiples) -Itinéraire surligné sur la carte et balise indiquées : suivre l’itinéraire surligné, ou tenter de couper, possibilité de faire deux fois le parcours et de comparer. - CO papillon ou étoile, découverte de la boussole : les balises sont des codes de couleurs à relever et placés sur des éléments particuliers et points cardinaux (voir exemple) - parcours mémo étoile ou papillon : les balises ne sont pas indiquées sur la carte de l’élève mais sur le point de départ ou sur la balise (pour la balise suivante)


NIVEAU 3 :

Objectif : Réaliser un parcours plus long en terrain varié avec recherche de l’itinéraire le plus rapide.

Compétences retenues : Nous retiendrons pour ce niveau les compétences de 3e pour des élèves ayant suivi des

cycles de CO depuis le début de leur scolarité au collège. Il sera également possible de s’appuyer sur les textes

lycées et LP (compétence de niveau 1).

Milieu : Il sera représenté obligatoirement par une carte à l’échelle (1/5000e à 1/10000e). Il est vaste et délimité

par des lignes d’arrêts, des zones interdites peuvent apparaître sur la carte (dangers). Il est intéressant que le

milieu soit plus complexe et au moins partiellement inconnu des élèves.



Gagner en sûreté et en rapidité dans la

réalisation d’itinéraires en

utilisant une variété accrue de lignes et points de repères

Orienter sa carte à l’aide de d’une boussole.

Reconnaître des éléments du relief ou de végétation pertinents

et la légende correspondante. Réaliser des sauts pour rejoindre

une ligne Prévoir des lignes d’arrêts dans

son itinéraire Mémoriser un parcours partiel

Se déplacer de façon continue en

maintenant en permanence la

relation carte/terrain

Courir en sous bois, en côte, en descente,…

Adopter un rythme adapté aux difficultés physiques et permettant la lecture

Courir en enchaînant la lecture et le suivi de différentes lignes


temps

Revenir impérativement à l’heure Etre capable de revenir

directement au point de départ



privées Réagir positivement en cas

d’erreur (se recaler, revenir à un point connu)

Evoluer hors des mains courantes, ne pas suivre les

autres

- parcours mémo étoile ou papillon : les balises ne sont pas indiquées sur la carte de l’élève mais sur le point de départ ou sur la balise (pour la balise suivante) - CO papillon : postes plus techniques, hors des mains courantes - Alternance seul/en groupe : le groupe peut se subdiviser sur certaines balises - Tournoi : petits circuits de quelques postes, deux coureurs partent en sens inverse et doivent poinçonner les balises dans l’ordre : le premier arrivé élimine l’autre. - CO au score avec recopiage des postes : une grande quantité de postes sur le terrain et sur une carte mère, il faut en poinçonner un maximum dans le temps imposé. - le réseau de postes par équipe : les membres de l’équipe se répartissent librement les balises à poinçonner (premiers pas vers la CO individuelle), la première équipe qui a poinçonné toutes les balises a gagné.


NIVEAU 4 :

Objectif : Souci de gain de temps lors de la conception de l’itinéraire, du trajet et de la conduite du

déplacement, de la manipulation des outils pour optimiser sa course

Compétences retenues : Préparation de la certification BAC. Compétitions UNSS

Milieu : Il sera représenté obligatoirement par une carte à l’échelle (1/7500e à 1/15000e). Il est vaste et délimité

par des lignes d’arrêts, des zones interdites peuvent apparaître sur la carte (dangers). Il est intéressant que le

milieu soit plus complexe, inconnu et le plus souvent en forêt.



Aborder des postes de natures

différentes de plus en plus éloignés des

mains courantes

Planifier des itinéraires rigoureux, avec point d’attaque, approche

du poste (avec visée à la boussole éventuellement)

Elaborer et conduire une succession

d’itinéraires afin de joindre le plus grand nombre de postes

disponibles

Déplacement continu et efficient : mémorisation, décision, anticipation, vigilance

Réguler l’allure en diversifiant sa vitesse d’après le terrain, la

lecture de carte, l’éloignement Etalonnage de la foulée (double

pas)

Evaluer en fonction de son niveau la

difficulté et le temps nécessaire à

parcours

Evaluer le rapport temps/coût énergétique/densité de repères

offert par les différents itinéraires possibles

Apprécier la difficulté physique et la difficulté de la conduite de son

itinéraire Evaluer le temps perdu en cas

d’errance

- course au score (balises plus ou moins cotées) : stratégies - CO avec azimut/distances pour le recopiage des postes : l’emplacement des balises est retranscrit sur la carte grâce à un azimut et une distance. - CO ordonnée : postes à trouver dans un ordre imposé (type compétition) avec report des postes. - CO bac : voir référentiel …


Quelques situations du stage :

Circuit jalonné : Arnouville

Suivi d’itinéraire en groupe avec découverte légende : La Courneuve

Suivi d’itinéraire (déjà surligné sur la carte, et recopiage des balises rencontrées) : La Courneuve

Etoile : Arnouville et La Courneuve

Papillon : Arnouville et La Courneuve Défis : Arnouville

Circuits : La Courneuve CO surprise : Arnouville

Score (avec recopiage) : La Courneuve

Photo : Arnouville

Mémo : Arnouville

Définitions de postes : Arnouville

Réseau de postes par équipe : La Courneuve ou Arnouville…

• Evaluations possibles

Pour la certification (bac, bac pro, BEP/cap) : les référentiels nationaux sont à consulter. Ils ne sont pas

forcément évident à mettre en place (grand nombre de balises, distances à respecter, site spécifique et adapté à

la CO), sauf si l’on dispose de sites aménagés et cartographiés type espaces labellisés FFCO.

Pour l’évaluation :

L’utilisation de nomogrammes est très répandue : nombre de balise / temps de course

En déplaçant l’axe de notes, on peut privilégier l’aspect COURSE (en rapprochant l’axe des notes de celui du

temps de course) ou privilégier l’aspect ORIENTATION (en le rapprochant de l’axe nombre de balises)

Note / 20 Temps de course Nombre de balises ou nombre de points marqués


L’évaluation est également possible sur une course au score bien étalonnée : le temps de course est

identique pour tous, le nombre de balises pointées (ou le nombre de points marqués) correspond à la note.

Cette évaluation est intéressante en lycée professionnel ou avec des élèves plus « en rupture », la note est

connue immédiatement.

8- Les perspectives : interdisciplinarité, idd, …UNSS

EDUCATION CIVIQUE

- respect de l’environnement - sécurité

MATHEMATIQUES - notions de plan - échelles - courbes de niveau, calcul de temps, de dénivelés - grandeurs

FRANÇAIS - enrichissement du vocabulaire, termes spécifiques - argumentation, explication des choix d’itinéraire avant et après la course

GEOGRAPHIE - Cartes, plans, croquis - échelles, organisation de l’espace, aménagement urbain - forêts

SVT - faune, flore - évolution des éléments du paysage - effort physique (lycée)


TECHNO - utilisation de l’outil informatique

ARTS PLASTIQUES - travail sur la schématisation (plan)


UNSS

Au championnat de France UNSS, deux types de compétitions sont proposées :

- le relais par équipe de 4 coureurs : chaque relayeur effectue un parcours individuel et transmet le relais

(la carte) au suivant

- le réseau de postes par équipe de 4 : les 4 équipiers se répartissent librement les postes à trouver en

supplément des postes obligatoires.

Il existe deux catégories :

La catégorie COLLEGE (benjamins, minimes, cadets) et la catégorie LYCEE (minimes, cadets, juniors,

seniors)


9- Bibliographie, liens internet, aides…

Livres, revues

- Enseigner la Course d’Orientation – Dominique BRET – Corpus, CRDP Paris 2004

- Dossiers EPS n°47 – Leçons d’EPS – GRAAL – Ed Revue EPS, 2000

- Méthodes et Contenus pour la Course d’Orientation – Alain ROCHE – CRDP Grenoble 1997

- Course d’orientation au collège et au lycée – D.FOGAROLO, G.STRYJAK – Ed Revue EPS 2002

- revue EPS n°266 (1997) – Lire une carte pour mieux lire le terrain – D.REGEARD

- Revue EPS n°270 (1998) – Devenir plus autonome dans un milieu plus vaste – D.REGEARD

Liens internet

- Dossiers Académie de CAEN : http://www.discip.ac-caen.fr/eps/ressapsa/EXPERTS_APSA/apsa_experts.htm

- Banque de situations (primaire mais tout à fait utilisable à partir du collège) :

http://guy.maconi.free.fr/eps/co/coindex.htm

- Exemples de cartes de CO sur plusieurs types de sites : http://kjkco.free.fr/orientation.htm

- Une autre banque de situations (plus complexes) : http://www.chez.com/lbco/banque.htm

- Utilisation de la boussole en orientation : http://www.raidrunner.com/orientation_avec_une_boussole.htm

- Partie APPN Académie d’ORLEANS-TOURS : http://www.ac-orleans-

tours.fr/eps/pedagogie/page_pedagogie01.htm

- Exemple cycle classe de 6e Académie de CLERMONT : http://www3.ac-

clermont.fr/pedago/eps/ressourceseps/orientation.htm

…….

Aide

Contact perso Nicolas HAYER pour questions, idées, aide cartographie,… : [email protected]

Aide éventuelle de la FFCO ou comités régionaux et départementaux pour la mise en place de cartes

Aide des clubs de course d’orientation