À gonesse les guerriers sont dans la plaine…

À Gonesse

Les Guerriers sont dans la plaine…

Jean-Gabriel Pariat

SDAVO

Qu’est-ce que le Service départemental d’archéologie du Val d’Oise ?

Nous sommes ici !

Où se trouve le Service départemental d’archéologie du Val d’Oise ?

SDAVOAbbaye de Maubuisson

Rue Richard de Tour95310 St-Ouen-l’Aumône

[email protected]

Centre de documentation ouvert sur RDV à tous !

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Qui travaille au Service départemental d’archéologie du Val d’Oise ?

L’ archéologie préventive, c’est quoi ?

AMENAGEURCG 95 : déviation

PERMIS DE

CONSTRUIRE

SERVICE REGIONAL

D'ARCHEOLOGIE

DIAGNOSTIC2008

RAPPORT

POSITIF

COMMISSIONINTERREGIONALE

DE LA RECHERCHE

ARCHEOLOGIQUE

PRESCRIPTIONDE

FOUILLE

PROJET SCIENTIFIQUE

Risque archéo

Le GG 95 a son opérateur : le

SDAVO

PRESCRIPTION POUR UN

DIAGNOSTIC ARCHEOLOGIQUE

2008

TERRAIN RENDU POUR

CONSTRUCTION 2009

FOUILLE

2009

Gonesse « Déviation de la RD 370 » - Le diagnostic –Printemps 2008

Un diagnostic réalisé au printemps 2008 : positif

GonesseVilliers-le-Bel

Cliché : CG 95 - SDAVO

Surface explorée entre Villiers-le-Bel et Gonesse : 9 ha

Une zone très dense dans un secteur de 2300 m2.

Gonesse « Déviation de la RD 370 » - Le diagnostic –Printemps 2008

Les premiers résultats du diagnostic sont encourageants

Un site fréquenté dès le 4e siècle av. J.-C. 350 av. J.-C.

Plusieurs types de structures :

- 1 fosse gauloise

- 1 silo gaulois

- au moins trois tombes gauloises

Gonesse « Déviation de la RD 370 » - La fouille –Printemps 2009

Du diagnostic à la fouille… une année s’écoule (2008-2009)

Après le diagnostic, le site est rebouché car sensible

Avant la fouille, la zone est débouchée, et le textile qui protège le site, retiré

Cliché : V. Maret

Dans un second temps l’intégralité de la zone est nettoyée à l’aide d’outils adaptés

un comblement pas toujours perceptible

(du limon dans du limon !)

Les traces laissées par ce genre de vestige sont ténues :


Reconnaître et caractériser une tombe de l’âge du Fer :

un exercice difficile

une forte érosion, maximum 10 cm sous la surface

Des gazes sont appliquées sur les objetspour les maintenir.


Les circonstances ont nécessité une adaptation de la fouille

Le mobilier issu des tombes est riche. Il doit donc être fouillé, enregistré,consolidé (si besoin) et prélevé en une journée.

Deux fouilleurs travaillent sur la tombe 715

En fin de fouille, la tombe est photographié

Vue de la tombe 700 en fin de fouille

L’intervention d’une restauratrice pour prélever le mobilier métallique dans les meilleures conditions


Une fois les tombes retirées,

un re-décapage de la zone a été effectué

40 cm plus bas : d’autres structures apparaissent

40 cm

Le début des travaux en laboratoire

ou la longue histoire des épées

Gonesse « Déviation de la RD 370 » - Automne 2009 – Les études sont lancées

Dès leur entrée au service, les épées font l’objet d’un diagnostic minimal

Bilan :

1) 2 épées et 1 fer de lance doivent partir en bain pour que le métal soit stabilisé2) 1 épée est trop fragile pour cette opération et sera directement restaurée

Les épées qui partent en bain pour restauration y resteront neuf mois dans un laboratoire de Nantes

Hiver 2009 Septembre 2010


Les vestiges non métalliques sont lavés, conditionnés

et inventoriés

Une équipe d’archéologues et de bénévoles lave les vestiges

Exemple de base de données

Exemple de conditionnement définitif


Les relevés de terrain sont mis au propre

Minute de terrain de la sépulture 700 Plan mis au propre

Un archéologue vectorise le plan

Gonesse « Déviation de la RD 370 » - Automne 2009 – Les études sont lancéesGonesse « Déviation de la RD 370 » - Automne 2009 – Les études sont lancées

L’anthropologue étudie les ossements exhumés

Les ossements sont mesurés pour connaître l’âge des défunts par exemple

Sur une fiche, les os du squelette présents sont grisés

Il prend des mesures, examine les ossementsPour déterminer l’âge, le sexe, l’état de santé etc.

Gonesse « Déviation de la RD 370 » Automne 2010 – La restauration des épées s’achève

Une restauratrice travaille sur les épées pour qu’elles soient étudiées

L’épée va passer par tous les stades

1- Pourvue de corrosion2- Progressivement débarrassée de sa corrosion3- Recollée et consolidée4- Séchée5- Prête pour être étudiée

Elle nécessitera cependant encore un temps de restauration pour être exposée dans un musée

Gonesse « Déviation de la RD 370 » - Automne 2010 – La restauration des épées s’achève

Les épées sont dessinées selon les normes en vigueur

Ainsi, une épée est toujours présentée :

1- pointe vers le bas

2- la lumière vient toujours du haut à gauche

3- les fourreaux des épées sont présentés de face pour les décors et les détails de la bouterolle

Gonesse « Déviation de la RD 370 » - Hiver 2010 – Un travail de restitution graphique

Toute l’équipe de collaborateurs travaille à un essai de restitution graphique

Pour cela, un illustrateur scientifique est mis à contribution.

L’objectif : proposer une interprétation de la vie quotidienne.

Coll CG95-SDAVO. P. Payet



Gonesse « Déviation de la RD 370 » - Printemps 2011 – Exploitation des données

Les résultats arrivent au printemps 2011

Il y a très longtemps au Néolithique…

Un charbon de la fosse 707 aété daté par la méthode du radiocarbone

Ce secteur de Gonesse est occupé dès le 3e millénaire av. J.-C.


Les résultats

… Puis à l’âge du Bronze

La fosse 714 : seule indice d’occupationdu début du 1er millénaire av. J.-C.

La fin de l’âge du Bronze : une période qui demande à être mieux définiepar des données récentes.

- À Gonesse « ZAC des Tulipes Nord »52 incinérations repérées en diagnostic en 2007-À Gonesse « Boulevard Intercommunal du Parisis »Deux fosses emboîtées.


Les résultats

Une nécropole vers le IVe siècle av. J.-C.


L’établissement d’une chronologie fine à partir des panoplies militaires

1- Le type d’assemblage

2- La forme du fourreau, de labouterolle, pontet

3- Le décor

Une nécropole vers le IVe siècle av. J.-C.

Les résultats

Une occupation entre 400 et 370 av. J.-C.


Les résultats

Les inhumés

- 6 tombes abritant 6 individus

- l’os est très mal conservé = des données très limitées

- au moins deux adultes

- dans trois cas = présence d’épées = tombes d’hommes ?

- dans une tombe les dents sont usées, dans une autre pas


Les résultats

Comment les morts étaient-ils enterrés ?

Les fosses sont assez standardisées

Le sujet est toujours allongé sur le dos avec les membres étendus et la tête au sud

Le sujet était sans doute placé dans un cercueilet souvent vêtu …Oui, mais comment on le sait ?

- les effets de délimitation

- des fosses très larges laissant de la place

- des traces de bois sur le fourreau d’épée

- des fibules pour maintenir un vêtement

- des fibres textiles dans la corrosion du métal

- un clou de cercueil


Et finalement l’histoire se reconstitue…


Chez les Gaulois, est-ce qu’on est riche quand on est enterré avec une épée ?

Gonesse « Déviation de la RD 370 »

L’épée un symbole de quoi ?

1- D’un statut de haut rang ?

Non, l’épée est finalement fréquente dans la tombe.

2- Un objet qui se transmet de père en fils ?

C’est possible, on est à une époque relativement pacifiéedans ce secteur de la Gaule et donc à priori on ne se bat pas.Il pourrait donc très bien s’agir de l’épée du grand-père qui

s’est transmise.

3- L’appartenance à un clan ?

Démonstration difficile à effectuer.


Est-ce que ces ensembles funéraires du IIIe siècle sont courants ?

Non, c’est là une spécificité du nord-est francilien

Le Plessis-Gassot

BouquevalRoissy

Blanc-Mesnil


Quelle image des cimetières ?

Des petites nécropoles de tombes (5 à 10 maxi)

Et s’il s’agissait en fait d’ensembles bien plus vastes mais très érodés

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Merci aux collègues qui ont apporté leur concours à l’étude de ce site

La RD970 en 2012

À gonesse les guerriers sont dans la plaine…

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