cours d’hydrogéologie

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COURS D’HYDROGÉOLOGIE 1 ER ANNÉE DE MASTER FACULTÉ DES SCIENCES DE TOURS 1

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Cours d’hydrogéologie. 1 er année de master Faculté des sciences de tours. I) Caractéristiques d’un aquifère 1) Définition. Aquifère - Aquiclude - Aquifuge. Zone non saturée : - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Cours d’hydrogéologie

COURS D’HYDROGÉOLOGIE

1ER ANNÉE DE MASTER

FACULTÉ DES SCIENCES DE TOURS

1

Page 2: Cours d’hydrogéologie

I) Caractéristiques d’un aquifère

1) Définition

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- Aquifère - Aquiclude- Aquifuge

Page 3: Cours d’hydrogéologie

• Zone non saturée : Zone où la totalité de la porosité n’est pas remplie d’eau. La

circulation de l’eau se fait principalement verticalement.

• Zone saturée : Zone où la totalité de la porosité est remplie d’eau. La circulation de

l’eau se fait principalement horizontalement dans la direction où le gradient hydraulique est le plus fort.

• Surface piézométrique : Lieu des points où la pression atmosphérique équilibre la charge

hydraulique de l’eau.

• Frange capillaire : Zone où l’eau remonte par capillarité : Quelques mm dans des galets, Quelques dizaines de mètres dans la craie, 100 mètres dans l’argile.

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Page 4: Cours d’hydrogéologie

2) Recharge

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Page 5: Cours d’hydrogéologie

3) Porosité

La porosité représente l’aptitude d’une roche à pouvoir contenir de l’eau

Il existe différent type de porosité :

- Porosité d’interstice (sable) - Porosité de fissure (granite)

- Porosité de karst (calcaire, dolomie, évaporites)

- Porosité totale () = volume des vides / volume de l’échantillon

- Porosité efficace = volume des vides parcourus par de l’eau / volume de l’échantillon

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Page 6: Cours d’hydrogéologie

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Exemple de valeur de porosité totale  Porosité totale

Granite et gneiss non altérés 0,02 à 1,8 %

Quartzites 0,8 %

Schistes, ardoises, micaschiste 0,5 à 7,5 %

Calcaires, dolomies primaires 0,5 à 12,5 %

Dolomie secondaire 10 à 30 %

Craie 8 à 37 %

Grès Porosité totale ()

3,5 à 38 %

Tufs volcaniques 30 à 40 %

Sables 15 à 48 %

Argiles 44 à 53 %

Argiles gonflantes, vases Jusqu’à 90 %

Sols de cultures labourés 45 à 65 %

Page 7: Cours d’hydrogéologie

Porosité totale en fonction de la granulométrie

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Page 8: Cours d’hydrogéologie

= volume des vides parcourus par de l’eau / volume de l’échantillon Elle est fonction de la taille des vides : faible pour une argile , forte pour un

gravier

Elle peut être déterminée in situ par traçage.

Porosité efficace ou cinématique (eau adsorbée / eau liée / eau libre) (c)

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Page 9: Cours d’hydrogéologie

eau adsorbée / eau liée / eau libre

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Page 10: Cours d’hydrogéologie

4) Teneur en eau

= volume d’eau / volume de l’échantillon 0<<porosité total

5) Saturation volumique (s)s=volume d’eau contenue dans l’échantillon / volume totale

des pores 0<s<1

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Page 11: Cours d’hydrogéologie

6) Perméabilité (K)La perméabilité représente l’aptitude d’une roche à se laisser traverser

par un fluide. K à la dimension d’une vitesse et s’exprime en m/s

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Page 12: Cours d’hydrogéologie

7) Transmissivité TC’est une autre grandeur physique qui caractérise l’aptitude d’un aquifère à

laisser circuler de l’eau (comme K).Calculable à partir de l’exploitation d’un pompage de longue durée.

T=K x e

Définition exacte = c’est le débit qui s’écoule par unité de largeur de la zone saturée d’un aquifère continu (mesuré selon une direction orthogonale à celle de l’écoulement), et par unité de gradient hydraulique.

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Page 13: Cours d’hydrogéologie

8) Coefficient d’emmagasinement S (pas d’unité )

Il représente le volume d’eau exploitable en proportion du volume de l’aquifère.

Pour une nappe libre :S porosité efficace = 1 à 15 %

Pour une nappe captive :S porosité efficace < 1 %

Il représente l’aptitude de l’eau d’une nappe captive à se décompresser.

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Page 14: Cours d’hydrogéologie

II) Classification des aquifères

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1) Volume Élémentaire

Représentatif (V.E.R.)

2) Aquifère sédimentaire à

porosité d’interstice

3) Aquifère sédimentaire à porosité de fracture ou karstifié

4) Aquifère de roche plutoniqueà porosité de fracture

Quelques centimètres pour un grèsQuelques décamètres pour un granite ou un calcaire fracturé

Page 15: Cours d’hydrogéologie

III) Particularités des aquifères karstiques

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L’aquifère karstique est le seul type d’aquifère où c’est la circulation d’eaux dans la formation géologique qui façonne les vides de l’aquifère et induit des caractéristiques aquifères spécifiques.

Phénomène rapide à l’échelle des temps géologiques : Quelques milliers à quelques dizaines d’années

Durée de fonctionnement souvent assez limitée.

Page 16: Cours d’hydrogéologie

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Page 17: Cours d’hydrogéologie

1) Processus de karstification

a) Les facteurs physiques (géologiques) de la karstification

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Solubilité de la roche

La densité de fracturation de la roche

Une dureté homogène

La proximité d'une couverture non calcaire

Page 18: Cours d’hydrogéologie

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L'érosion chimique des calcaires par l'eau provient du C02 dissout qui est déterminé quant à lui par :

la couverture végétale (forêts tropicales humides ou forêts humides de basse altitude en milieu tempéré), la circulation lente en surface de l'eau qui peut alors se charger en C02 pédologique.

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b) Les facteurs chimiques de la karstification

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c) Les facteurs géographique de la karstification

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L'érosion mécanique des calcaires par l'eau dépend donc de :

La pluviométrie (milieu tropical humide, montagnes),

La topographie : dénivellation et concentration des débits par les bassins versants.

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2) Fonctionnement et alimentation d’un karst

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Page 22: Cours d’hydrogéologie

3) Étude du fonctionnement de système karstique Les études utilisées habituellement pour l’étude des milieux

poreux homogènes ne sont généralement pas adaptées pour étudier le karst (loi de Darcy non applicable : tests de pompage …)

Délimitation du système (unaire ou binaire)Résurgence exsurgence

Piézométrie (moins fiable que pour un milieu homogène plus de points de mesure)

Étude des débits de l’exutoire

Étude des variations physico-chimiques de l’exutoireÉtude des vitesses de circulation (souvent rapide à très rapide : 100 à 500 m/h)

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Page 23: Cours d’hydrogéologie

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Page 24: Cours d’hydrogéologie

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Pluie

Mise en charge

Circulations rapides (drains pricipaux)

Remplacent la circulation secondaire

Modifications Physico-chimiques

(généralement dans le sensMoins de minéralisation)

Page 25: Cours d’hydrogéologie

IV) La technique de traçage

1) Généralités

2) Application dans le karst : exemple de la Touvre (Angoulême)

3) Application pour le calcul de la porosité efficace en milieu poreux homogène

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Page 26: Cours d’hydrogéologie

Traceurs artificiels :

Traceur = molécule absente ou très faiblement présente que l’on peut détecter en très faible concentration et avec un coût d’analyse faible

Et non toxique

a) Traceurs disponibles :

Traceurs salins :Anions : Cl-, I-, Cations : Lithium

Traceurs biologiques :Bactériophages

Traceurs radioactifs :J131, Na24, Ca47

Traceurs fluorescents :

Uranine, éosine, sulforhodamine G et B, naphtionate, …(Les rhodamines B et WT sont à éviter pour des problèmes de toxicité)

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1) Généralités

Page 27: Cours d’hydrogéologie

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b) Principe d’analyse des traceurs fluorescents :

Les traceurs fluorescents sont des molécules organiques qui ont la propriété d’absorber de l’énergie sous forme de lumière et d’en réémettre par excitation de leur molécule.

La lumière est réémise à une longueur d’onde plus grande que la lumière absorbée (20 à 40 nm en général).

Les longeurs d’excitation et d’émission sont propre à chaque molécule.

D’où la possibilité d’en utiliser plusieurs simultanément.

Page 28: Cours d’hydrogéologie

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Page 29: Cours d’hydrogéologie

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c) Caractéristiques des différents traceurs fluorescents :

Page 30: Cours d’hydrogéologie

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Page 31: Cours d’hydrogéologie

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Difficultés d’utilisation de certains traceurs :

-Adsorption sur les argiles (faible taux de restitution, retard de restitution), (rhodamine),

-Analyse difficile en présence de matière organique, (naphtionate, amino G acide, azurant optiques, …)

-Sensibilité à la lumière (éosine),

-Oxydation par le chlore (uranine),

-Baisse de fluorescence en milieu acide (uranine).

Échantillonnage par fluocapteur à éviter ! (pas de courbe de restitution et identification très discutable)

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2) Application dans le karst : Exemple de la Touvre (Angoulème)

Quatres traceurs différents utilisés :

- 10 kg d’uranine,

- 20 kg de Naphtionate,

- 25 l (8,3 kg) de Jaune duasyn,

- 10 kg de Sulpho -rhodamine G.

Page 33: Cours d’hydrogéologie

33Dispositif de surveillance à la source du Bouillant

Page 34: Cours d’hydrogéologie

34Dispositif de surveillance à la source du Bouillant

Page 35: Cours d’hydrogéologie

35Injection d’uranine sur le Bandiat à Feuillade, le 29 septembre 2008 à 13 h 45