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Ronéo 9 UE12 Page 1/16 UE12 Pneumologie Pr Delclaux Le 19/03/2018 de 15h30 à 16h30 Ronéotypeur : Lehna DJOUADI Ronéoficheur : Anass ELALI Cours : Bases pour les ED : Exploration Fonctionelle Respiratoire pratique et adaptations ventilatoires à l’exercice Ce cours a pour vocation de nous préparer aux prochains ED, les notions qui y sont abordées seront donc revues. Je vous conseille vivement de vous référer aux diapos si des notions ne sont pas claires Le professeur a accepté de relire la ronéo, nous ferons parvenir les modifications.

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UE12 Pneumologie

Pr Delclaux

Le 19/03/2018 de 15h30 à 16h30

Ronéotypeur : Lehna DJOUADI

Ronéoficheur : Anass ELALI

Cours :

Bases pour les ED : Exploration Fonctionelle Respiratoire

pratique et adaptations ventilatoires à l’exercice

Ce cours a pour vocation de nous préparer aux prochains ED, les notions qui y sont abordées seront donc revues.

Je vous conseille vivement de vous référer aux diapos si des notions ne sont pas claires

Le professeur a accepté de relire la ronéo, nous ferons parvenir les modifications.

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SOMMAIRE

Partie 1 : EFR pratique

I) Les affections respiratoires et EFR

A) Modifications du calibre B) Atteintes du parenchyme C) Atteintes du système mécanique actif D) Indications de l’EFR

II) Volumes pulmonaires et positions d’équilibre

III) Analyse des débits expiratoires

IV) Analyse des résultats des EFR, comparaison à des normes A) Définition du sujet sain ou normal

B) Facteurs influençant

C) Méthodologie pour les normes

V) Interprétation des résultats des EFR A) Résultats

B) Interprétation des volumes

1) Trouble Restrictif

2) Distension thoracique

C) Interprétation des débits

Partie 2 : Adaptation ventilatoire à l’exercice.

I) Adaptation ventilatoire

A) Production d’énergie

B) Adaptation ventilatoire

C) Réponse ventilatoire à l’exercice

II) Echange alvéolo-capillaires

III) Echanges gazeux à l’exercice maximal

IV) Limitation ventilatoire à l’exercice

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Partie 1 :

Exploration Fonctionnelle Respiratoire pratique

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I) Les affections respiratoires et EFR

A) Modifications du calibre

Tout d’abord, il existe des pathologies qui modifient le calibre des voies aériennes.

Dans ces pathologies, telles l’asthme ou la BPCO, c’est l’obstruction des voies aériennes qui va entraîner une

diminution de leur calibre. D’après la loi de poiseuille, si le

calibre diminue, alors les résistances augmentent, et par

conséquent le débit va diminuer.

Ainsi, on va pouvoir explorer ces pathologies à l’EFR en

mesurant les résistances des voies aériennes, et surtout les

débits.

B) Atteinte du parenchyme

Il existe d’autres pathologies, qui vont atteindre le parenchyme pulmonaire, comme par exemple la fibrose

pulmonaire, ou l’emphysème.

→ La fibrose correspond au dépôt de matrice extracellulaire (notamment du collagène de type I et III, qui sont

extrêmement rigides).

Cela affecte les possibilités de distension du parenchyme et entraîne une diminution de la compliance des

poumons.

Ainsi, pour différentes pressions constantes, il va y avoir une diminution des volumes pulmonaires statiques,

c'est-à-dire des volumes mesurés dans des conditions où le système respiratoire ne bouge pas, où le débit dans les

voies aériennes est nul.

→L’emphysème correspond à la destruction des fibres élastiques, cela entraîne une augmentation des volumes

pulmonaires et de la compliance.

Par conséquent pour ce type de pathologies, ce sont les volumes qui sont mesurés à l’EFR, et plus rarement

la compliance.

C) Atteinte du système mécanique actif

Enfin, il peut y avoir des atteintes du système mécanique actif, notamment dans le cas des myopathies.

D) Indications de l’EFR :

Une EFR peut être effectuée dans plusieurs cas :

→ Dépistage d’une affection respiratoire débutant (secondaire au tabac comme la BPCO par exemple) bilan de

symptômes type dyspnée (plainte d’essoufflement anormal) ou toux

→ Diagnostic positif et surtout diagnostic de gravité des maladies pulmonaires (comme la BPCO). La gravité de

ces affections est jugée sur le degré de diminution du volume expiré maximal en 1sec (VEMS).

→Suivi évolutif de la maladie (amélioration ou aggravation), effets des thérapeutiques

→ Evaluation pré-opératoire (chirurgie pulmonaire)

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II) Volumes pulmonaires et positions d’équilibre

Le schéma permet de comprendre les notions de position

d’équilibre.

Ici, le patient commence par respirer calmement, puis il expire

complètement, inspire profondément, et fini par respirer

calmement. Les volumes statiques surviennent tous à un moment

de transition entre l’expiration et l’inspiration, c’est-à-dire au

moment où le débit est nul. Le système respiratoire à ce moment

est à l’équilibre, c’est pour cela que l’on parle de position

d’équilibre, ou statique. Par ailleurs, on peut voir qu’ils

contiennent tous le volume résiduel.

Les 3 volumes statiques sont :

1) La CPT : Capacité pulmonaire totale : Volume complet que peut contenir le poumon.

A ce volume :

→La paroi à tendance à favoriser la rétraction du poumon, son vecteur force tire vers le bas

→ Le poumon, distendu au maximum, (avec une pression de rétraction élastique maximale d’environ 30cmH2O) a

un vecteur force qui tire également très fortement vers le bas et qui favorise sa rétraction.

→ Ainsi, pour que l’équilibre soit assuré, il va y avoir une action des muscles inspiratoires (Le muscle inspiratoire

principal étant le diaphragme).

2) La CRF : Capacité résiduelle fonctionnelle : Volume à la fin d’une expiration calme.

On dit que la CRF est la condition d’équilibre du système respiratoire passif car il n’y a pas de mise en jeu du

système actif musculaire.

A cet instant l’équilibre est représenté par :

→ Le poumon qui tend à vouloir se rétracter à cause de la pression de rétraction élastique pulmonaire. Il a un

vecteur force qui tire vers le bas.

→La paroi à l’inverse a son vecteur force qui tend vers le haut. (On peut voir sur le schéma que les vecteurs se

compensent et qu’il y a bien un équilibre)

Ainsi, si la paroi est normale ce qui est souvent le cas, la CRF reflète directement la pression de rétraction

élastique pulmonaire, et donc indirectement la compliance.

3) Le VR : Volume résiduel : Volume restant après une expiration forcée et complète.

(Malgré une expiration forcée il reste toujours du gaz dans les voies aériennes. Le VR est surtout présent dans les

espaces alvéolaires, car il n’y a pas de collapsus alvéolaire grâce à la présence du surfactant pulmonaire)

A ce volume:

→ Le poumon tend légèrement à vouloir se rétracter car il n’est pas loin de sa position d’équilibre son vecteur tire

un petit peu vers le bas.

→La paroi à l’inverse a son vecteur qui tend vers le haut.

→Ce qui permet cette fois ci d’expirer à fond et que l’équilibre soit assuré c’est l’action des muscles expiratoires

situés au niveau de la paroi abdominale.

Pour résumer : Ces trois volumes sont statiques (débit nul dans les voies aériennes à ces volumes) et correspondent

à un équilibre entre trois forces correspondant : au poumon, à la paroi et aux muscles respiratoires (trois

vecteurs force, sauf deux pour la CRF qui est la position d’équilibre du système respiratoire passif: absence

d’effort musculaire à cette position)

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III) Analyse des débits expiratoires

On analyse les débits dans une situation particulière, ces

débits vont être le reflet du calibre.

On se met dans une situation où le débit est maximal et

limité par le calibre. (Illustration : je souffle plus ou moins

fortement, le calibre de mes voies aériennes ne change pas, ce

qui a changé c’est l’effort musculaire que j’ai fourni pour

souffler plus fort)

Cette situation est l’expiration forcée : le calibre est

limitant pour le débit

(l’inspiration n’est pas étudiée car elle dépend de l’effort

musculaire et elle n’est pas limitée par le calibre)

Il y a deux façons en clinique pour analyser le débit expiratoire :

1) Courbe temps volume

Le sujet respire calmement, inspire à fond, puis doit souffler le plus fort possible, et le plus longtemps possible.

Ce qu’il va mobiliser au total entre l’inspiration forcée et l’expiration forcée est la capacité vitale : CV.

Par ailleurs, on va pouvoir définir le volume soufflé au cours de la première seconde : Le VEMS.

Normalement, le sujet adulte expire environ les trois quarts de sa capacité vitale en 1s.

2) Boucle débit volume

Le sujet est en expiration forcée, il souffle le plus fort possible et le plus longtemps possible.

Le débit augmente très rapidement pour aboutir à un maximum appelé le débit expiratoire de pointe : DEP

Ensuite le débit diminue : le sujet expire sa CV. Il ne restera dans le poumon que le VR (non mesurable car on ne

peut pas le mobiliser).

IV) Analyse des résultats des EFR, comparaison à des normes

Les normes sont les chiffres que l’on obtient dans une population normale, c'est-à-dire sans antécédents

respiratoires.

A) Définition du sujet sain ou normal :

Du point de vue du pneumologue une population normale est constituée de sujets n’ayant jamais fumé et

sans antécédent respiratoire.

Comme pour toutes les grandeurs biologiques il existe une dispersion des valeurs chez les sujets normaux

et ce pour chacune des grandeurs d’intérêt en exploration fonctionnelle respiratoire: débits, volumes ou

rapports.

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B) Facteurs influençant

Il y a des facteurs qui influencent ces normes, idéalement on recueille ces 4 grandeurs lorsque l’on compare un

sujet :

→Le sexe

→L’âge (vieillissement physiologique du poumon qui fait que l’on perd de la capacité respiratoire avec

l’âge)

→La taille

→L’ethnie

Exemple : Pour la norme : Un sujet masculin d’environ 50 ans et 1m70 à une capacité vit de 4L, on va comparer la

capacité vitale de notre patient en fonction de ces données. Si notre patient a une capacité vitale de 4L on dira

qu’il est a 100% de sa théorique (si il a 3.6 de CV il sera alors a 90% de sa théorique etc.)

Cela va permettre de calculer une valeur prédite/théorique dont l’écart type est réduit et ainsi permettre de

mieux prédire les choses.

Après correction la distribution ne dépend plus que des facteurs résiduels

L’écart type résiduel est multi factoriel. Il inclut sans doute la masse corporelle et bien d’autres facteurs dont le

poids statistique individuel n’est pas suffisamment important pour qu’une correction ciblée ait un intérêt ou ait un

sens statistique.

Ici, on peut voir qu’après correction l’écart type a bien

été réduit.

C) Méthodologies pour les normes

Il existe trois types de normes :

1. Norme tenant compte du sexe, de l’âge, de la taille et de l’ethnie (ou norme ethnique ou correction

ethnique)

2. Méthodologie statistique adéquate (Cole TJ, Green PJ, Stat Med, 1992)

Méthode LMS (ou GAMLSS) : résume les changements de distribution de trois courbes: médiane, coefficient de

variation et dissymétrie (méthode utilisée par OMS: poids, taille des enfants) c’est ce que l’on trouve dans les

carnets de santé

3. Norme tous âges: Permet de décrire la croissance chez l’enfant, la sénescence chez le sujet âgé. Développée à

partir d’un grand nombre de sujets sains.

Depuis des années les normes qu’on utilisait étaient établies sur des centaines de sujet, depuis 2012 elles sont

établies environ sur 70000 sujets, c’est donc très précis et cela permet de bien prendre en compte sexe âge taille et

origine ethnique.

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Il y a une discordance :

Les marges de normalités qui sont au programme à l’ECN ne

sont pas correctes d’un point de vue statistique.

Traditionnellement la norme était définie entre 80% et 120% de

la.théorique.

Le choix de la norme est arbitraire, ce qui intéresse ce sont les

valeurs extrêmes. Les 2.5% ou 5% supérieurs sont considérés

comme atypiques (ils sont trop grands par exemple), et les 2.5%

ou 5% inférieurs aussi (ils sont soit très petits soit

éventuellement ils ont une maladie qui réduit leur fonction

respiratoire).

Ce qui pose problème, c’est que la norme 80-120% n’est vraie

qu’entre 20 et 40 ans, (ça correspond bien à la normale) mais

comme les sujets pathologiques sont souvent les sujets âgés et

très jeunes, il faut utiliser une solution statistique qui est plus juste pour ces âges extrêmes.

Les recommandations internationales de 2005 abandonnent donc cette définition.

Elles définissent la normalité de façon statistique.

Elles utilisent la notion de centiles, notamment le 5ème

et le

95ème

percentile (pour un intervalle de confiance à 90%). On

peut également utiliser le 2.5ème

et le 97.5ème

percentile ce qui

donnera un intervalle de confiance à 95%.

Ainsi, on dit que quelque chose est trop bas en dessous du 5ème

percentile, et trop haut au dessus du 95ème

percentile.

Ici le 5ème

percentile est donc la Limite Inférieure de la

Norme (LIN) et le 95ème

percentile la Limite Supérieure de

la Norme (LSN).

Attention ! Ce n’est pas parce que c’est trop haut ou trop bas

que c’est anormal, cela peut être atypique.

En pédiatrie on utilise souvent la notion de Z-score (vue en p1). Le Z-score correspond à la valeur observée moins

la médiane le tout divisé par la déviation standard : z=

L’avantage c’est qu’il permet de quantifier par un seul chiffre l’écart par rapport à la normale.

La normalité sera située ente un Z-score de -1.64(LIN) et +1.64(LSN) si on prend le 5ème

et 95ème

percentiles. Un

sujet à 100% de sa valeur théorique aura un Z-score égal à 0.

En résumé, ce qui est à savoir +++ :

Expression en fonction de normes établies chez le sujet sain

Valeurs normales dépendent de: Ethnie, Taille (bien mesurer la taille et ne pas se baser sur des valeurs antérieures),

Sexe, Age

Expression des résultats d’EFR (recommandations internationales 2005):

Normalité: donnée par l’intervalle de confiance à 90%

Limites de la normalité: entre Limite Inférieure de la Norme (LIN) et Limite Supérieure de la Norme (LSN)

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V) Interprétation des résultats des EFR

A) Résultats

Voici les résultats que l’on obtient après une

EFR.

La première colonne a été standardisée elle

correspond à la LIN. Parfois il y a une

deuxième colonne pour la LSN notamment

pour les volumes non mobilisables statiques

(CPT, CRF, VR) si on cherche des signes de

leur augmentation.

Pour les débits (CV, VEMS, DEP) on regarde

la LIN puisque l’on recherche des signes

d’obstruction et donc de diminution du débit.

La deuxième colonne correspond à la Mesure

en Litres, et la troisième colonne représente le

pourcentage de la norme.

Sur les comptes rendus de l’EFR il y a en

général aussi la boucle débit volume :

Le sujet respire d’abord calmement, le volume mobilisé est le volume mis en jeu lors de la translation courante, il

est environ égal a 0.5 L, c’est le volume courant. (Petit rond au milieu sur le schéma)

Ensuite, le sujet inspire à fond puis expire à fond.

On explore donc la CPT forcée.

Par ailleurs, les volumes mobilisables ne sont pas mesurés lors de l’EFR car ils contiennent tous le Volume

Résiduel, qui lui, reste dans le thorax et n’est pas soufflé. Ces volumes sont en fait mesurés par des techniques

spéciales, soit par dilution d’un gaz ne passant pas la barrière alvéolo-capillaire, soit par pléthysmographie.

B) Interprétation des volumes

1) Le trouble restrictif

Il est caractérisé par :

Une diminution de la CPT

Une CPT inférieure à la LI N donc au 5ème

percentile

Chacun des trois vecteurs force peuvent être affecté et donner un trouble restrcitif.

1) Augmentation de la pression de rétraction élastique (cause la plus fréquente) :

Liée à la fibrose pulmonaire.

2) Diminution de la distensibilité pariétale : Liée à une maladie rhumatologique (SPA), à l’obésité

majeure …

3) Diminution de l’effort musculaire : Liée à une myopathie, une paralysie du diaphragme …

Les autres volumes statiques vont également varier en fonction des différentes étiologies

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2) La distension thoracique :

Elle est caractérisée par :

L’augmentation des volumes statiques.

Deux mécanismes :

1) Diminution de la pression de rétraction élastique : Retrouvée dans l’emphysème

panlobulaire à cause de la perte de fibres élastiques.

2) Distension sur l’obstruction des bronches

C’est une distension dynamique retrouvée dans le cas de l’emphysème centrolobulaire.

(C’est du au fait que le secteur alvéolaire en amont d’une bronche partiellement obstruée va se

vider moins vite. A la fin d’une expiration normale il peut être incomplètement vidé car il

n’aura pas eu le temps de le faire. Il y a donc une augmentation du volume piégé et une

distension dynamique secondaire à l’obstruction d’une bronche).

La définition de la distension est complexe, elle ne fait pas l’objet d’un consensus car elle peut être causée par deux

mécanismes. Il faut donc retenir que c’est l’augmentation des volumes statiques.

Les anglo-saxons utilisent le plus souvent l’augmentation de la CRF. En effet, la CRF est le reflet indirect de la

compliance. Une augmentation de la CRF suggère donc une augmentation de la compliance et donc une

augmentation de la distension.

C) Interprétation des débits

Pour l’interprétation des débits on définit uniquement le trouble obstructif.

D’un point de vue physiologique, on définit le trouble obstructif par une diminution du débit et une

augmentation de la résistance.

Dans le cas de l’EFR, on utilise une définition différente mais qui dans le fond signifie la même chose :

Diminution du rapport

c’est à dire qu’il sera inférieur au 5ème percentile, donc inférieur à la

LIN.

Normalement, on souffle 75 % de notre CV en 1seconde, si un sujet ne souffle que 50 % de sa CV cela signifie

qu’il souffle moins vite, et donc qu’il a de l’obstruction.

Pour déterminer le degré de sévérité de ce trouble (aussi du trouble restrictif) il existe une classification qui

chiffre l’importance de l’obstruction (non détaillée)

ex : 50 % : obstruction importante, 30 % obstruction sévère.

Pour résumer : +++ (Ce que l’on ne nous pardonnera pas de ne pas connaître)

Notions mécaniques simples :

→tuyau : résistance, conductance (débits)

→sac : compliance, élastance (volumes)

Les volumes statiques (points de débit nuls) : CPT, CRF, VR

Les volumes mobilisables : CV, VEMS

Les définitions de :

Trouble restrictif : CPT<LIN

Distension : volumes statiques > LSN

Troubles obstructifs : VEMS /CV < LIN

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Partie 2 :

Adaptation ventilatoire à l’exercice

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I) Adaptation ventilatoire

A) Production d’énergie

Notre organisme utilise de l’énergie chimique fournie par le métabolisme

oxydatif : oxydation des protides, lipides, glucides.

O n consomme de l’O2 et on produit du CO2.

Pour une mole d’O2 consommée, on produit 0,8 mole de CO2, ceci équivaut

à dire que le quotient respiratoire est égal à 0,8.

L’organisme n’est pas très bon en termes d’utilisation de l’énergie.

En effet, l’énergie mécanique ne représente que 20 % de la transformation de cette énergie, les 80% restants étant

dissipés sous forme de chaleur.

On utilise plusieurs voies comme sources d’énergie :

La voie de la pCR (phosphocréatine)

La glycolyse anaérobie : pour les efforts de courte durée (comme un 100m)

Le métabolisme aérobie : pour les efforts prolongés (marathon)

B) L’adaptation ventilatoire

Pour maintenir les apports d’O2 et évacuer le CO2, une adaptation ventilatoire est donc nécessaire.

A l’exercice, les tissus augmentent leurs besoins en O2 et la production de CO2.

Le système cardio-respiratoire va donc :

S’adapter pour apporter l’O2 nécessaire et évacuer le CO2.

Etre soumis à un contrôle ventilatoire, car à l’effort, la PCO2 est une grandeur régulée qui doit être

maintenue à peu près constante à 40mmHg.

On peut faire un parallélisme entre le plan ventilatoire et

le plan cardiaque.

Ici on a des courbes qui indiquent l’évolution de la

Fréquence Respiratoire FR et du Volume courant VT en

fonction de l’intensité de l’effort.

Le VT augmente, il va passer de 500mL au

repos à 1 voir 2 litres.

Il tend à atteindre un plateau.

En fait le VT maximal est limité à 50-60% de

la Capacité Vitale

La FR augmente également. Au repos elle est

de l’ordre de 15 à 20 cycles par minute, tandis

qu’à l’effort elle peut attendre 35 à 40 cycles par

minute.

Ces augmentations du VT et de la FR permettent l’augmentation de la ventilation.

Effectivement :

Ventilation repos= 0.5L x 20 = 10

Ventilationeffort= 50% x 5L x 40 = 100

La ventilation passe de 10 à 100 entre le repos et l’effort, elle augmente de façon très importante.

C’est grâce à cette augmentation considérable que la PCO2 est maintenue quasi stable.

glucides + O2→ CO2 + H2O + W

lipides + O2→CO2 + H2O + W

protides + O2 →CO2 + H2O + azote + W

Ventilation = VT x FR

La CV est de l’ordre de 3 à 5 L, à l’effort le VT peut aller jusqu'à 50-60% de

cette CV. Donc on à un VT à l’effort qui sera de l’ordre de 2 à 2.5 Litres.

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C) Réponse ventilatoire à l’exercice

Le volume courant augmente aux dépends de la réserve inspiratoire RI et de la réserve expiratoire RE.

La capacité inspiratoire CI c’est le volume que l’on

peut inspirer à partir de la fin d’une expiration calme

(c'est-à-dire le volume inspiré depuis la CRF)

Chez un sujet sain, la CI augmente à l’exercice.

Chez le sujet pathologique notamment le sujet BPCO,

elle..diminue.

Cette CI augmente aux dépends de la réserve

expiratoire, le volume de fin d’expiration est donc

diminué.

Chez le BPCO, au contraire, la réserve expiratoire à

tendance à augmenter, et donc la capacité inspiratoire

diminue.

Sur la boucle débit volume on peut voir, qu’à l’effort on

augmente le débit et les volumes, donc on diminue le

volume de RE et RI et on augmente la CI.

Chez le sujet dont les bronches sont obstruées, la boucle

débit volume sera modifiée, il devra s’adapter à l’effort

d’une façon différente du sujet sain. (Cette notion sera

abordée en TD)

II) Echanges alvéolo-capillaires

Au repos, la PO2 s’équilibre avec la pression alvéolaire en O2 PAO2 qui est égale à 100mmHg (équation des gaz

alvéolaires)

Le temps de passage de l’oxygène dans le capillaire est un mécanisme passif, il nécessite d’un contact suffisant.

A l’exercice, l’augmentation du débit cardiaque va diminuer ce temps de passage par réduction du temps de

contact.

Chez le sujet sain, il n’y aura pas d’hypoxémie à l’effort car l’équilibre va se faire correctement grâce au fait que

la pression dans le capillaire sera équivalente à la pression alvéolaire.

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Le débit d’oxygène O2 à travers la barrière alvéolo-capillaire

est fonction de la conductance DLO2 et de la différence (du

gradient) de pression de l’oxygène de part et d’autre de la

barrière alvéolo-capillaire : (PAO2-PcapO2)

A l’exercice, la consommation d’oxygène augmente de façon

très importante. L’organisme doit donc s’adapter et augmenter

le débit en oxygène O2.

Deux choses permettent l’augmentation du débit à l’exercice :

L’augmentation du gradient de pression (PAO2-PcapO2).Il passe de 60 à 100 entre le repos et l’exercice.

Cependant, cette faible augmentation a peu d’impact sur l’augmentation du débit.

L’augmentation de la conductance de l’oxygène DLO2 (c’est elle qui est vraiment responsable de

l’augmentation.du.débit)

L’équation exprime les résistances en fonction des

conductances (la conductance étant l’inverse de

résistance)

DmO2 :..conductance membranaire pour l’oxygène

θO2.Vc :.conductance..« sang »

(les inverses de ces grandeurs correspondent donc à des

résistances)

Ainsi, on a l’expression d’une résistance totale

(

liée à la résistance de la membrane (

, et à

la résistance due à la réaction avec le sang (

)

En somme, ce qui va faire que la DLO2 va fortement

augmenter, c’est l’augmentation du volume capillaire

Vc. Ce volume disponible pour les échanges gazeux

augmente grâce au recrutement et à la distension des

vaisseaux capillaire pulmonaires à l’exercice. (L’augmentation du Vc permet d’augmenter la PO2).

(C’est notions ont été abordées dans le cours 6 sur les échanges alvéolo-capillaires)

III) Echanges gazeux à l’exercice maximal

La pression alvéolaire PAO2 au repos est de 100mmHg et la pression artérielle PaO2 est de 90mmHg, la différence

alvéolo-artérielle est donc de l’ordre de 10mmHg.

A l’exercice maximale, il n’y a pas de diminution de la PAO2, la PaO2 augmente légèrement jusqu’à 115-120mmHg,

la différence alvéolo artérielle a donc très peu augmenté.

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IV) Limitation ventilatoire à l’exercice

Il n’y a pas de limitation respiratoire chez le sujet sain à l’exercice.

Ce qui limite la performance c’est la Fréquence Cardiaque maximale.

La limitation est donc cardiovasculaire, elle peut être parfois musculaire périphérique, et à la fin de l’exercice, il

n’y aura pas de désaturation artérielle.

Il n’y a pas de signes de fatigue des muscles respiratoires à la fin de l’exercice. Cela a été démontré par EMG.

Chez les patients ayant une fonction respiratoire diminuée, il peut en revanche apparaître une limitation

ventilatoire à l’exercice.

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