courrier de l'angola avril 2014

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de l’Angola C ourrier N°11–Avril 2014 Ambassade de la République d’Angola en France 19, avenue Foch 75116 Paris FRANCE COURRIER DE L’ANGOLA Service de presse de l’Ambassade d’Angola [email protected] ANGOLA AMBASSADE DE LA RÉPUBLIQUE D’ANGOLA FRANCE DOUZE ANNÉES DE PAIX, DE STABILITÉ POLITIQUE ET DES PROGRÈS SOCIO-ÉCONOMIQUES L’Angola célèbre le 12 e anniversaire de l’avènement de la paix grâce à la signa- ture des accords de Luena en 2002. Un bilan très positif  : le pays a mis fin à plus de 27 années de guerre civile, conquis la stabilité politique, lancé en 2003 un vaste programme de reconstruction et posé les bases du développement économique et social. Lors de la signature des accords de Luena, notre pays était dévasté par la guerre la plus violente jamais vécue en Afrique. Le bilan est très lourd, au plan humain, matériel et économique : plus de 500 000 morts, plus de 4 millions des déplacés, un million d’exilés, 10 millions des mines antipersonnel causant un nombre considérable de victimes et de destructions matérielles. Douze ans plus tard, les changements quantitatifs et qualitatifs sont signifi- catifs. Réconciliés, les Angolais travaillent ensemble pour l’avenir du pays. La sécurité est rétablie et la libre circulation des personnes et des biens est devenue réalité. La reconstruction et la réhabilitation des infrastructures (ponts, routes, chemins de fer, aéroports, logements, hôpitaux, écoles, etc.) sont en marche. Cet immense chantier concerne tous les secteurs d’activité. Les mesures macroéconomiques du plan national de développement quin- quennal ont permis de relancer l’activité économique et commerciale. L’An- gola connaît une croissance économique extraordinaire. En termes de PIB il se place en 3 e  place parmi les pays africains au sud du Sahara et à la 5 e  au plan continental. Les principaux indicateurs sont au vert : croissance vigoureuse (5,2 % en 2013), inflation maîtrisée (9,65 % en 2013), accroissement des inves- tissements directs étrangers, augmentation des réserves en devises étrangères (34 Mrd USD en 2013), diminution de la dette publique interne et de la dette externe, baisse du chômage (25 % des actifs). Le gouvernement poursuit ses efforts et soutient la diversification économique afin de réduire la dépendance à la rente pétrolière, la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie. Ajoutons les progrès politiques : les élections générales libres légitiment les institutions et soulignent l’engagement de la classe politique vis-à-vis de l’ancrage démo- cratique du pays et des progrès vers un État de droit. Il faut souligner le rôle déterminant du chef de l’État, qui a donné l’impul- sion nécessaire au processus de paix et inspiré les progrès politiques et éco- nomiques en cours. Mais il reste des défis à relever : réduire la pauvreté, le chômage, mieux répartir les richesses et améliorer les conditions de vie des Angolais, conformément aux objectifs du Millénaire pour le développement définis par les Nations unies. Par Miguel Da Costa, ambassadeur d’Angola en France É ditorial Miguel Da Costa, ambassadeur d’Angola en France

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de l’Angola Courrier N°11–Avril 2014

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COURRIER DE L’ANGOLA

Service de presse de l’Ambassade d’Angola [email protected]

ANGOLAAmbAssAde de LA

RépubLique d’ANGOLA

FRANce

DOUZE ANNÉES DE PAIX, DE STABILITÉ POLITIQUE ET DES PROGRÈS SOCIO-ÉCONOMIQUES

L’Angola célèbre le 12e anniversaire de l’avènement de la paix grâce à la signa­ture des accords de Luena en 2002. Un bilan très positif  : le pays a mis fin à plus de 27 années de guerre civile, conquis la stabilité politique, lancé en 2003 un vaste programme de reconstruction et posé les bases du développement économique et social. Lors de la signature des accords de Luena, notre pays était dévasté par la guerre la plus violente jamais vécue en Afrique. Le bilan est très lourd, au plan humain, matériel et économique : plus de 500 000 morts, plus de 4 millions des déplacés, un million d’exilés, 10 millions des mines antipersonnel causant un nombre considérable de victimes et de destructions matérielles.

Douze ans plus tard, les changements quantitatifs et qualitatifs sont signifi­catifs. Réconciliés, les Angolais travaillent ensemble pour l’avenir du pays. La sécurité est rétablie et la libre circulation des personnes et des biens est de venue réalité. La reconstruction et la réhabilitation des infrastructures (ponts, routes, chemins de fer, aéroports, logements, hôpitaux, écoles, etc.) sont en marche. Cet immense chantier concerne tous les secteurs d’activité.

Les mesures macroéconomiques du plan national de développement quin­quennal ont permis de relancer l’activité économique et commerciale. L’An­gola connaît une croissance économique extraordinaire. En termes de PIB il se place en 3e place parmi les pays africains au sud du Sahara et à la 5e au plan continental. Les principaux indicateurs sont au vert : croissance vigoureuse (5,2 % en 2013), inflation maîtrisée (9,65 % en 2013), accroissement des inves­tissements directs étrangers, augmentation des réserves en devises étrangères (34 Mrd USD en 2013), diminution de la dette publique interne et de la dette externe, baisse du chômage (25 % des actifs). Le gouvernement poursuit ses efforts et soutient la diversification économique afin de réduire la dépendance à la rente pétrolière, la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie. Ajoutons les progrès politiques : les élections générales libres légitiment les institutions et soulignent l’engagement de la classe politique vis­à­vis de l’ancrage démo­cratique du pays et des progrès vers un État de droit.

Il faut souligner le rôle déterminant du chef de l’État, qui a donné l’impul­sion nécessaire au processus de paix et inspiré les progrès politiques et éco­nomiques en cours. Mais il reste des défis à relever : réduire la pauvreté, le chômage, mieux répartir les richesses et améliorer les conditions de vie des Angolais, conformément aux objectifs du Millénaire pour le développement définis par les Nations unies.

Par Miguel Da Costa,ambassadeur d’Angola en France

Éditorial

Miguel Da Costa, ambassadeur d’Angola en France

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José Eduardo dos Santos, président de l’Angola

SOMMET SUR LA SITUATION POLITIQUE ET MILITAIRE EN RDC

Les présidents de l’Angola, de l’Afrique du Sud, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda se sont réunis à Luanda le 25 mars.

Le président de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), José Eduardo dos Santos, a demandé le 25 mars, à Luanda, le ren­forcement et l’approfondissement des mesures de lutte contre les forces qui mènent des opérations militaires en République démocratique du Congo (RDC). Il s’exprimait à l’ouverture du mini­sommet des chefs d’État et de gouvernement pour examiner notamment la situation en RDC. Il a fait part d’actions allant à l’encontre du processus de pacification lancé dans cette région. Il a souligné : « Malgré les développements positifs enregistrés ces derniers temps, nous sommes préoccupés par les événements dans l’est de la RDC. »

Le président de la CIRGL a ajouté que ces événements devraient être placés sous le contrôle des autorités compétentes pour trouver une solution rapide, afin d’éviter qu’ils ne constituent une menace pour la stabilité dans la région, mettant en péril l’ensemble du processus de normalisation politique, institu­tionnelle, économique et sociale en cours.

Une action des rebelles déstabilisante pour la région

José Eduardo dos Santos a fait allusion aux groupes ADF­Nalu (Alliance des forces démocratiques­Armée nationale de libération de l’Ouganda) et FDRL (Forces démocratiques de libération du Rwanda), et a rappelé la nécessité d’adopter « des mesures appropriées » sur le plan politique, social et militaire, afin de parvenir à une paix totale et durable. Il a expliqué et prévenu : « Nous ne pouvons pas permettre que des groupes de rebelles, sans aucune base de soutien social, continuent à violer les principes démocratiques, à mettre en péril l’État de droit et l’intégrité des frontières nationales, à déstabiliser la vie sociale et économique, à maintenir les populations en otage par leurs pratiques illégales et criminelles. »

Une politique de dialogue ouvert

Cependant, le président de la CIRGL a conseillé à ces groupes de profiter de l’ouverture et du dialogue politique qui leur sont proposés pour participer au processus de paix et d’intégration politique et sociale en cours.

Coopération régionale

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Développer une culture paix et de réconciliation nationale

José Eduardo dos Santos a également appelé à une prise de conscience col­lective sur le continent africain quant au fait que les guerres ne permettent pas de résoudre les problèmes qui affectent le continent et les peuples. Elles ne font qu’exacerber et créer des traumatismes et des ressentiments qu’il faut beaucoup de temps à surmonter. Pour José Eduardo dos Santos, « le chemin que nous devrions suivre pour surmonter les contradictions est celui de la paix, de l’unité nationale, de la réconciliation, du droit à la différence, de l’inclusion sociale et politique, de la justice sociale et de la participation au développement ».

Tendre vers des relations de bon voisinage

À l’occasion du mini­sommet, essentiellement consacré à la situation en RDC, José Eduardo dos Santos a exprimé sa reconnaissance envers ses homologues pour l’engagement et le dévouement dont ils font preuve pour éradiquer des causes qui sont à la base de tous les conflits, afin d’assurer une paix régionale durable. Il a par ailleurs estimé que la paix et la sécurité des États et des peuples constituent des compromis, dont la concrétisation est inévitable, et que les pays de la région devraient assurer le plein respect et la protection des droits de l’homme, le renforcement des relations de bon voisinage, et ne pas per­mettre que leur territoire soit utilisé pour mener des actions hostiles contre d’autres États. « Nous devons renforcer la coopération multiforme entre les pays de la région sur la base de l’amitié et de la solidarité entre les peuples », a­t­il insisté.

Rappelons que c’est le premier sommet de la Conférence internationale des pays de la Région des Grands Lacs convoqué à la demande du chef de l’État angolais depuis que son pays occupe la présidence de cette instance. Tous les chefs d’État membres ont assisté à ce mini­sommet à l’exception du président tanzanien Jakaya Kikwete. Le président sud­africain Jacob Zuma a quant à lui été invité en qualité de pays observateur très actif dans le processus de paix en RDC.

Les présidents de l’Angola, de l’Afrique du Sud, de la République du Congo,

de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda

Le président José Eduardo dos Santos et ses homologues lors du sommet de la

Région des Grands Lacs

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Déclaration finale du mini-sommet de Luanda

Le mini­sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL), a recommandé le renforcement de la coopération régionale et internationale dans l’identifi­cation et la neutralisation des chefs des forces rebelles actives dans la région à l’est de la RDC. Cette recommandation fait partie du communiqué final du sommet convoqué par le président angolais et président en exercice de la CIRGL, José Eduardo dos Santos, au cours de laquelle les participants ont décidé de rapatrier rapidement, en étroite collaboration avec les Nations unies, les ex­militaires du M23 (Mouvement du 23­Mars) de l’Ouganda et du Rwanda, qui constituent une charge pour les deux pays.

Les chefs d’État ont en outre décidé d’adopter une résolution globale dans la lutte contre les forces subversives, en tenant compte du rôle d’exploitation et de commercialisation illégale des ressources naturelles et ou du finan­cement de leurs activités, ainsi que d’appliquer des sanctions politiques et économiques.

Le sommet a salué la promulgation de la loi d’amnistie par le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et appelé à mettre en œuvre les déclarations de Nairobi pour faciliter le traitement de la question des ex­éléments du M23.

Les chefs d’État et de gouvernement ont félicité le gouvernement congolais pour les résultats obtenus et l’ont encouragé à poursuivre les actions visant à neutraliser les FDLR. Après avoir écouté les exposés des présidents du Rwanda, Paul Kagamé, et de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, ils ont recommandé la coordination d’efforts pour continuer le processus de rapatriement, de désarmement et encourager les retours volontaires et la mise en œuvre d’actions contre ceux qui persistent à ne pas désarmer, conformément aux recommandations des chefs d’état­major.

Le communiqué final indique que les chefs d’État et de gouvernement sont profondément préoccupés par la situation globale d’insécurité qui prévaut dans la région des Grands Lacs et en Afrique australe et ont recommandé des mesures appropriées.

Mini-sommet des chefs d’État et de gouvernement

de la Conférence internationale de la Région des Grands Lacs

Carte des pays de la région des Grands Lacs

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LES FORCES ARMÉES NATIONALES ANGOLAISES PRÊTES POUR L’INTÉGRATION RÉGIONALE

Selon le général Lúcio do Amaral, l’état­major général des Forces armées angolaises (FAA) est en train de préparer des effectifs pour intégrer un contingent d’intervention rapide au niveau de la Communauté de déve­loppement d’Afrique australe (SADC).

L’Angola fait partie des Brigades d’alerte de la SADC pour participer à des missions de paix. L’officier a souligné lors d’un déplacement dans la ville de Lubango que pour l’instant la préparation des forces n’est pas basée sur une mission spécifique du gouvernement. Elle a simplement un caractère préven­tif afin de pouvoir répondre à toute demande d’urgence de l’État angolais.

Selon le commandant de l’armée, l’état­major des Forces armées angolaises (FAA) a donné une orientation pour poursuivre la préparation de ces effec­tifs dans les branches de l’armée de terre, les forces aériennes, la marine de guerre, afin de servir dans le cadre des missions de paix et de sécurité des Nations unies, de l’Union africaine, de la SADC et de la CEEAC sur le continent. Il a souligné que ces effectifs doivent également approfondir leur connaissance des langues, en particulier l’anglais et le français, afin de mieux travailler avec les organisations internationales dont l’Angola fait partie.

ÉCHANGES D’EXPÉRIENCE AVEC LA MARINE DE GUERRE BRITANNIQUE

Les navires de guerre britanniques « HMS Portland » et « RFA Black Rover » ont fait une escale de trois jours dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Lors des déclarations à la presse le 24 mars le commandant des navires Sarah West a déclaré que l’objectif était de renforcer la coopéra­tion avec la Marine nationale angolaise et d’échanger des expériences et des informations. Sarah West a souligné que pendant les trois jours des entraînements conjoints seraient effectués sur les systèmes d’ingénierie, l’armement, la logistique, la lutte contre les incendies et le contrôle des dégâts sur les navires et l’ingénierie navale.

Elle a expliqué que les forces navales britanniques vont maintenir une forte coopération avec la marine angolaise dans le cadre de la coopération d’amitié entre les deux pays et elle a précisé que « la flotte britannique a quitté le Royaume-Uni en janvier dernier et a fait des escales dans plusieurs ports dans le cadre de la prévention des conflits, en vue du maintien de la paix et de la sécurité dans la région notamment par rapport aux développements dans la région des Grands Lacs ».

Général Lúcio do Amaral, chef de l’ état-major général des Forces armées

angolaises (FAA)

Coopération internationale

Sarah West , commandant des navires britanniques

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26E ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE CUITO CUANAVALE

La victoire de la bataille de Cuito Cuanavale, le 23 mars 1988, avec le sou­tien de l’armée cubaine, a contribué de manière décisive à la fin du régime racial d’Afrique du Sud et à la création des conditions de l’indépendance de la Namibie.

Le ministre de la Défense, Cândido Van­dúnem a considéré la bataille de Cuito Cuanavale comme étant une marque importante dans l’histoire de l’Angola et de la région d’Afrique australe. Le ministre a rendu hommage, en représentation du président dos Santos, commandant en chef des forces armées, aux héros de la bataille de Cuito Cuanavale qui s’est déroulée dans la localité de Tumpo, épicentre de la bataille.

Le ministre de la Défense a souligné qu’une conférence internationale sur la bataille de Cuito Cuanavale serait un bel hommage pour faire mieux connaître l’histoire de cette bataille. Il a envisagé par ailleurs que ces évé­nements soit inscrits aux programmes de l’enseignement de l’Éducation nationale, à l’instar de ce que se fait dans d’autres pays.

Le ministre a affirmé que le gouvernement angolais attache une attention particulière à la formation des soldats, pour permettre à ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de se former d’acquérir des aptitudes leur permettant de contribuer techniquement et scientifiquement aux défis du développement du pays.

Il a souligné également qu’il accorde une grande importance à l’intégration des anciens militaires qui sont aujourd’hui en réserve ou en retraite et se dit prêt à répondre à la plupart de leurs difficultés. Il a ajouté : « Il va de soi que les anciens combattants de la bataille de Cuito Cuanavale et ceux des autres batailles qui se sont produites dans le pays bénéficient tous d’un traitement équi-table. Notre but est de donner de la dignité à ces hommes. »

Hommage

Musée dédié à la bataille de Cuito Cuanavale

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CHRISTOPHE DE MARGERIE, PRÉSIDENT DU GROUPE TOTAL, REÇU PAR LE CHEF DE L’ÉTAT

José Eduardo dos Santos a reçu en audience le président du Groupe Total, Chris­tophe de Margerie, avec qui il a fait le point sur les activités du Groupe dans le pays. À la sortie de l’audience, Christophe de Margerie s’est dit très satisfait de l’entretien avec le chef de l’État et a déclaré qu’à l’occasion du soixantième anniversaire de la présence de Total dans le pays, le président angolais avait salué l’engagement local du Groupe durant toutes ces années.

Parlant de l’avenir du Groupe, Christophe de Margerie a précisé qu’à court terme l’entreprise allait démarrer l’exploitation de pétrole du bloc 17 CLOV. Un projet qui va augmenter sa production de 600 000 à 700 000 barils par jour.Il a annoncé qu’à l’horizon 2015 le Groupe prévoit d’augmenter la production moyenne à 2 millions de barils par jour et que le Groupe s’attelle à finaliser le développement d’un pôle de production dans le bloc 32.

Christophe de Margerie a annoncé que le Groupe Total participe très acti­vement au développement économique de l’Angola avec la formation et le recrutement de cadres nationaux ainsi qu’au travers des activités de recherche, notamment dans le bassin de Kwanza.

Rappelons que le Groupe Total est présent en Angola depuis 1953. Il s’agit du principal opérateur pétrolier étranger actuel dans le pays.

60 ANS DE PRÉSENCE EN ANGOLA

Depuis le début de son activité en Angola, Total n’a cessé de contribuer au développement de l’industrie pétrolière du pays avec un programme de transfert de technologies, de recrutement et de formation de ses collabo­rateurs locaux.

Dans un communiqué de presse, la société indique qu’elle a toujours privilé­gié l’intégration de compétences locales à tous les niveaux du management. Les cadres locaux sont une priorité dans la politique de recrutement. Total a recruté plus de 800 collaborateurs et a investi plus de 15 millions de dollars annuels dans la formation et le développement de ressources humaines, et compte poursuivre cette politique qui correspond à sa stratégie « d’angola-nisation » de ses équipes. Actuellement, plus de 50 % des membres du comité de direction sont angolais. Nombre de postes à responsabilités dans le offs­hore et de superviseurs dans la perforation sont tenus par des nationaux.

Économie

Le président José Eduardo dos Santos recevant le président de Total,

Christophe de Margerie

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Pour célébrer ses 60 ans de présence dans le pays, la société Total E&P Angola a lancé un livre intitulé « Pionniers en 1953 et leaders en 2013 », et un court­métrage de témoignages, d’images et des photographies prises tout au long des soixante années.

Le livre évoque l’importance du secteur pétrolier dans le développement de l’Angola et la place et le rôle de la société Total E&P Angola dans l’explora­tion et la production. Il souligne la capacité d’innovation du groupe français dans l’exploration de nouveaux puits de plus en plus profonds, la présence du groupe dans la société et dans l’économie grâce à plusieurs initiatives qui contribuent au développement du pays. Sont également évoqués les ques­tions d’environnement et le compromis pour un développement durable fondé sur une vision à long terme.

Le groupe Total est présent en Angola depuis 1953, date du premier décret de concession d’une zone de recherche et d’exploration de pétrole à la société Petrofina, devenue en 1953 la société Fina, et dont la fusion avec la société Elf et Total a permis de créer le Groupe Total actuel.

Ce dernier est intervenu dans les actifs des onshore dans le bassin du Congo et, pendant vingt­cinq ans, dans le bloc 3, avant de transférer progressi­vement son activité à la société nationale Sonangol P&P. Aujourd’hui le principal actif du Groupe Total est le bloc 17, dont le groupe est opérateur avec une participation de 40 %. Ce bloc est localisé en offshore profond et il comprend les plates­formes de Girassol­Rosa, Dália e Pazflor qui sont actuellement en production, et le CLOV, qui comprend les plates­formes de Cravo, Lírio, Orquídea et Violeta.

TOTAL est également opérateur du bloc 32, également situé en offshore ultraprofond, avec une participation de 30 % . La société est opératrice dans d’autres blocs comme le bloc 40, avec une participation de 50 % de même que dans le bloc 25, avec une participation de 35 %.

Total est aussi présent dans l’exploration du gaz où la société est associée à hauteur de 13,06% dans le Projet Angola LNG, qui sera ravitaillé avec le gaz provenant des gisements des blocs 0, 14, 15, 17 et 18.

Cette présence très importante fait de Total le premier opérateur sur le marché angolais avec une production estimée à 600 000 barils par jour.

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MISE EN CIRCULATION DES NOUVEAUX BILLETS DE KWANZAS EN 2015

La Banque nationale d’Angola (BNA) a annoncé le retrait de la circulation de l’ancienne série de billets de kwanzas qui date des années 1999 du 1er juin au 31 décembre 2019. Ce processus de retrait n’affecte pas les billets et pièces actuellement en circulation.

C’est le gouverneur de la BNA, José de Lima Massano, qui a fait cette an­nonce au cours d’une conférence de presse à Luanda. Les billets de la série de 1999 demeurent valables et seront acceptés pendant un délai raisonnable (jusqu’au 31 décembre 2014). Ils seront ensuite retirés de la circulation du 1er janvier au 30 juin 2015. Pendant cette période de six mois les anciens billets peuvent être déposés aux guichets des banques commerciales dans tout le pays et ne seront plus remis en circulation.

José de Lima Massano a précisé que près de 70 % des billets de la série de 1999 qui sont encore en circulation correspondent à la valeur faciale de 50, 10 et 5 kwanzas. Il a précisé : « Nous considérons qu’il s’agit d’un volume signi-ficatif et nous en appelons aux agents extérieurs – banques, maisons de change et autres intermédiaires – pour procéder au remplacement des anciens billets par la nouvelle série de kwanzas. »

José de Lima Massano, gouverneur de la Banque nationale d’Angola

Économie

Anciens billets de kwanzas

PLAN NATIONAL D’ENTRETIEN DES ROUTES

En déplacement dans les provinces de Bié, Huambo, Cuanza Sud et Cuanza Nord, le ministre de la Construction, Waldemar Pires Alexandre, a déclaré que le pays allait se doter d’un plan national d’entretien des routes. Un plan nécessaire pour améliorer le bitumage des routes car leur qualité actuelle est en deçà des attentes du gouvernement.

À cet effet, le ministère de la Construction, en partenariat avec le ministère des Finances, crée un fonds pour l’entretien des routes qui sera soumis à l’arbitrage du conseil des ministres. Ce fonds garantira la remise en fonctionnement des brigades locales de conservation et d’entretien des routes au niveau national.

Cela implique l’intégration des communautés locales par le biais de grandes entreprises spécialisées, qui feront appel à des sociétés plus petites en sous­trai­tance afin de garantir l’exécution des travaux jusqu’au moindre détail.

Waldemar Pires Alexandre, ministre de la Construction

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L’Angola compte actuellement un réseau de 9 000 km des routes réhabilitées depuis 2003. Néanmoins elles présentent un niveau de dégradation très élevé. Conscient de ce problème, le ministère de la Construction compte mener une campagne pour garantir un programme de conservation durable et un finance­ment pérenne des ressources destinées à l’exécution systématique des travaux.

Selon Waldemar Alexandre, plusieurs facteurs d’ordre conjoncturel sont à l’origine de la dégradation prématurée des routes. « Le pays investit des sommes considérables dans la réhabilitation des routes. Il sera donc exigeant quant à la qualité des travaux et à une utilisation rationnelle des voies. » Il a rappelé que les facteurs de dégradation des routes du pays ont fait l’objet d’une analyse du conseil des ministres que s’est tenu dans la province de Bié.

Route bitumée en Afrique

CultureL’UNIVERSITÉ DE ROME INTRODUIT UNE CHAIRE DE LITTÉRATURE AGOSTINHO NETO

Le département des langues, de littératures et cultures étrangères de l’univer­sité de Rome 3 ouvrira à la rentrée 2014 une chaire de littérature angolaise Agostinho Neto.

Un accord a été ratifié lors du colloque « Littérature angolaise aujourd’hui » qui s’est déroulé à l’université de Rome en présence de Maria Eugenia Neto, présidente de la Fondation Agostinho Neto, et Carmo Neto, secrétaire géné­ral de l’Union des écrivains angolais (UEA).

Lors de ce colloque, une traduction en italien de l’ouvrage « Balada dos homens que sonham » a été présentée au public. Il s’agit d’une brève antholo­gie d’un conte angolais coordonnée par António Quino. C’est le professeur Giorgio de Marchis, enseignant de littérature portugaise à l’université de Rome 3 qui est à l’initiative de cette journée.

Route en réparation en Angola

Maria Eugénia Neto, présidente de la fondation Agostinho Neto

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UN NOUVEAU ROMAN DE JOSÉ EDUARDO AGUALUSA PUBLIÉ EN FRANÇAIS

« Teoria geral do esquecimento », de l’écrivain et journaliste angolais José Eduardo Agualusa, est paru en français en février sous le titre « Théorie générale de l’oubli ». La traduction du portugais a été assurée par Geneviève Leibrich. Dans ce roman l’auteur nous ramène à Luanda, en 1975. À la veille de l’Indépendance, Ludovica, une Portugaise agoraphobe et terrorisée par l’évolution des événements, se retranche dans son appartement en construi­sant un mur pour en dissimuler la porte, ce qui la met à l’abri du reste du monde. Ayant transformé sa terrasse en potager, elle va vivre là près de trente ans, coupée de tout, avec son chien Fantôme et un cadavre.

Le personnage a vraiment existé et mené la vie que raconte le roman. En entrelaçant cette histoire avec les aventures tumultueuses de voisins ou ou de passants entraperçus dans la rue, tous plus ou moins impliqués dans le marasme de la guerre civile, Agualusa souligne avec une ironie subtile les extraordinaires coïncidences de la vie et crée un roman brillant et enchanteur.

José Eduardo Agualusa est né en 1960 à Huambo, en Angola. Il est jour­naliste au Publico et vit entre Lisbonne, Rio et Luanda. Après des études d’agronomie et de sylviculture, il s’est très vite lancé dans l’écriture et le journalisme. Il a commencé sa carrière d’écrivain en 1989 avec son premier roman « A Conjura ». Il a ainsi ouvert la voie à une nouvelle génération d’auteurs africains et revitalisé la langue portugaise en s’emparant de l’his­toire coloniale.

Il est l’auteur de plus de 25 œuvres dont de nombreux romans, poèmes, reportages et nouvelles, tous couronnés de succès et traduits en allemand, bengali, anglais, espagnol, italien, danois et catalan.

Il a reçu en 2007 The Independent Foreign Fiction Prize et a été nominé pour le Prix international de littérature de la Maison des cultures du monde de Berlin 2011. En 2006 il a créé la maison d’édition brésilienne Lingua Geral, exclusivement dédiée aux œuvres de langue portugaise.

Début 2009, il a été invité en résidence d’auteur par la ville d’Amsterdam, une initiative commune de la Fondation néerlandaise pour la littérature et de la Fondation pour la production et la traduction de littérature néerlandaise. C’est là que naquit son dernier roman, « Barroco Tropical ».

L’écrivain et journaliste angolais José Eduardo Agualusa

Les œuvres traduites en français : ­ « La Saison des fous », 2003, Gallimard (« Estação das Chuvas ») ; ­ « Le Marchand de passés », 2006, Métailié (« O Vendedor de Passados ») ; ­ « La Guerre des anges », 2007, Métailié (« O Ano em que Zumbi tomou o Rio ») ; ­ « Les Femmes de mon père », 2009, Métailié (« As Mulheres de Meu Pai ») ; ­ « Barroco Tropical », 2011, Métailié (« Barroco Tropical ») ; ­ « Théorie générale de l’oubli », 2014, Métailié (« Teoria geral do esqueci-mento »).