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Couplage de mesures géophysiques et d'analysesde gaz pour la détection de polluants organiques
sur deux anciennes cokeries
Programme national CRITERRE
Étude réalisée dans le cadre des opérations de Service public du BRGM 2002-POL-D02
juin 2002BRGM/RP-51726-FR
Couplage de mesures géophysiques et d'analysesde gaz pour la détection de polluants organiques
sur deux anciennes cokeries
Programme national CRITERRE
Étude réalisée dans le cadre des opérations de Service public du BRGM 2002-POL-D02
J.C. Gourryavec la collaboration deR. Jeannot et E. Proust
juin 2002BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
2 BRGM/RP-51726-FR
Mots clés : Pollution organique, Géophysique, Potentiel spontané, Polarisationprovoquée, Résistivité électrique, Analyse de gaz, HAP.
En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :
Gourry J.C., Jeannot R. et Proust E. (2002) - Couplage de mesures géophysiques etd'analyses de gaz pour la détection de polluants organiques sur deux anciennescokeries. Programme national CRITERRE. BRGM/RP-51726-FR, 92 p., 27 fig.,4 tabl., 5 ann.
© BRGM, 2002, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
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CRITERRE / FICHE SIGNALÉTIQUE
TITRE : Couplage de mesures géophysiques et d'analyses de gaz pour la détection depolluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme nationalCRITERRE
DOSSIER N° :
DATE D’ÉTABLISSEMENT : juin 2002
AUTEUR(S) : J.C. Gourry (BRGM), R. Jeannot (BRGM), E. Proust (BRGM)
THÈME DE RATTACHEMENT : Thème 2 : Détection des pollutions dans les sols en géniecivil
LETTRES DE COMMANDE : 00/CRT/TR3/037 et 01/CRT/TR4/052
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
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Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
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Synthèse
'objectif de l’étude est de mener des tests de géophysique et d'analyse de gaz, envue de comparer et valider ces méthodes non destructives pour la détection de
pollutions organiques. L’étude s’inscrit dans le cadre du projet national « CRITERRE »financé par le ministère de l’Equipement.
Ainsi, le BRGM a mené plusieurs missions de reconnaissance de géophysique etd'analyses de gaz sur deux anciennes cokeries de Charbonnages de France auxcaractéristiques différentes (pollution diffuse sur l’une et concentrée sur l’autre).Plusieurs méthodes géophysiques sont comparées aux analyses de gaz et de sol prélevésen forage.
Des cartographies de conductivité électrique et de Potentiel Spontané (PS) ont étéréalisées sur l’une des zones pilotes. Plusieurs profils, situés en partie sur les zonespolluées, ont été couverts par tomographie de résistivité électrique et de polarisationprovoquée (PP). Parallèlement, des analyses de composés organiques gazeux volatiles(BTEX [Benzène, Toluène, Ethylbenzène et Xylènes] et CO2) ont été réalisées sur siteet en laboratoire. Des analyses des 16 Hydrocarbures Aromatiques Polycycliquespréconisés par l’Environment Protection Agency (les 16 HAP EPA) et hydrocarburestotaux sur échantillons de sol prélevés en forage viennent appuyer les corrélations entretaux de pollution et les techniques de diagnostic.
Les zones polluées, confirmées par les analyses de sol, apparaissent clairement sur lescartes de PS et de teneur en CO2. Les zones polluées apparaissent avec un fort potentielnégatif et une teneur en CO2 jusqu’à 5 fois supérieure au taux ambiant. Les réactionschimiques de biodégradation des composés organiques pourraient être à l’origine de cesanomalies de PS et de CO2. Elles sont confirmées le long des profils de tomographie pardes zones de forte chargeabilité électrique qui délimitent les parties les plus polluées.Suivant leur position dans la friche, les anomalies PP sont caractérisées également pardes anomalies de forte ou de faible résistivité électrique. Ceci s’explique par l’histoirede la cokerie où des goudrons naturellement résistants pouvaient être mélangés avec dessolvants conducteurs. La présence des BTEX révèle l’existence d’une pollution maisqu’il est difficile de quantifier car la teneur en BTEX est très sensible à la perméabilitéaux gaz et la tortuosité des terrains. Sur l’un des sites, la corrélation BTEX/HAP estexcellente alors qu’elle est mauvaise sur le second. De plus la pollution par BTEXdétectée sur ce deuxième site vient confirmer l’idée d’une seconde origine de lapollution détectée, car elle est mal corrélée avec les mesures géophysiques.
Il est préconisé de procéder à une cartographie par potentiel spontané et analyse de lateneur en CO2, puis de réaliser des profils ciblés de polarisation provoquée et analysedes BTEX pour cerner les concentrations de pollution par hydrocarbures. Desprécautions d’emploi des différentes méthodes sont détaillées.
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Sommaire
1. Introduction........................................................................................................ 11
2. Principe et intérêt des méthodes géophysiques .................................................... 13
2.1. Conductivité électrique par EM31 ........................................................................ 13
2.2. Polarisation spontanée (PS) .................................................................................. 13
2.3. Tomographie de résistivité électrique et de Polarisation Provoquée (PP)................... 14
3. Analyses de gaz, vapeurs organiques et de sol .................................................. 17
3.1. Analyses de gaz et vapeurs organiques ................................................................. 17
3.2. Analyses de sol .................................................................................................... 17
4. Présentation des sites expérimentaux et des mesures ...................................... 19
4.1. Site de X .............................................................................................................. 19
4.2. Site de Y .............................................................................................................. 19
4.3. Mesures géophysiques sur le site de Y.................................................................. 22
4.4. Mesures géophysiques sur le site de X.................................................................. 22
4.4.1. Première campagne de géophysique : juillet 2001 .................................... 224.4.2. Seconde campagne de géophysique : mars 2002 ...................................... 24
4.5. Traitement des mesures géophysiques .................................................................. 24
4.5.1. Conductivité EM31.................................................................................. 244.5.2. Polarisation Spontanée (PS)..................................................................... 254.5.3. Tomographie électrique et Polarisation Provoquée (PP) ........................... 25
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4.6. Analyses de gaz et de sol sur LE site DE Y .......................................................... 27
4.7. Analyses de gaz et de sol sur le site de X.............................................................. 29
5. Résultats ............................................................................................................. 31
5.1. Site de Y .............................................................................................................. 31
5.2. Site de X .............................................................................................................. 36
5.2.1. Résultats d’EM31 .................................................................................... 365.2.2. Résultats de PS ........................................................................................ 365.2.3. Résistivité électrique et chargeabilité PP.................................................. 405.2.4. Les sondages et les analyses des HAP...................................................... 455.2.5. Analyses du CO2 et des BTEX................................................................. 455.2.6. Corrélation PS et HAP............................................................................. 535.2.7. Corrélation HAP, BTEX et CO2............................................................... 545.2.8. Corrélation PS et BTEX........................................................................... 55
6. Conclusions......................................................................................................... 57
7. Bibliographie ...................................................................................................... 59
Liste des figures
Fig. 1 - Schéma d'un dispositif de tomographie électrique en configurationdipôle-dipôle. ................................................................................................. 15
Fig. 2 - Taux de pollution relevés dans les fosses du site de X. Les classes suiventune loi de concentration logarithmique. ......................................................... 20
Fig. 3 - Site de Y. ...................................................................................................... 21
Fig. 4 - Carte de l’ensemble des mesures géophysiques (hors EM31), prélèvementde gaz et forages réalisés sur le site de X en 2001 et 2002.............................. 23
Fig. 5 - Carte du régional PS d’ordre 2 sur le site de X............................................... 26Fig. 6 - Reprise (triangles) des mesures sur la ligne C, 5 heures après les mesures
originales (losanges). ..................................................................................... 27Fig. 7 - Résultat de l'inversion de la tomographie électrique.. ........................................ 32
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Fig. 8 - Profil de potentiel spontané (trait continu) et gradient de potentiel (traitpointillé) le long du profil. ............................................................................. 32
Fig. 9 - Synthèse des résultats de géophysique et analyses de gaz .............................. 34Fig. 10 - Analyses des seize HAP EPA sur les échantillons de sol prélevés entre 0 et 50 cm
de profondeur entre les PM 165 et 215..................................................................35Fig. 11 - Carte de conductivité électrique le long du cheminement d’EM31
sur le site de X............................................................................................... 37Fig. 12 - Carte de conductivité électrique d’EM31 du site de X. .................................. 38
Fig. 13 - Carte de cheminement du potentiel spontané mesuré ....................................... 39Fig. 14 -Carte de potentiel spontané (résidu d’ordre 2), teneur en CO2 du sol et
extension de la pollution d’après le potentiel. ................................................ 40Fig. 15 -Résultats de la tomographie de résistivité et chargeabilité PP électrique
sur le profil P1 (site de X). ............................................................................ 42Fig. 16 -Résultats de la tomographie de résistivité et chargeabilité PP électrique
sur le profil P3 (site de X). ............................................................................ 43Fig. 17 -Résultats de la tomographie de résistivité et chargeabilité PP électrique
sur le profil P4 (site de X). ............................................................................ 44Fig. 18 -Analyses des seize HAP EPA sur les échantillons de sol prélevés en forage
sur le site de X............................................................................................... 47Fig. 19 -Carte de répartition des HAP d’après les analyses des dix tarières sur le site
de X. Les points entre 0 et 0,5 mg/kg sont en dessous du seuil détectable. ..... 48Fig. 20 -Carte de concentration de CO2 mesurée sur le site de X en 2001.................... 49
Fig. 21 -Carte de concentration de CO2 mesurée sur le site de X en 2002.................... 50
Fig. 22 -Carte de teneur en CO2 du sol avec superposition des concentrationdes six cav -BTEX- mesurés.......................................................................... 52
Fig. 23 -Graphe de la concentration en BTEX (somme des six analyses) par rapportà la teneur en CO2. La corrélation est inverse................................................. 53
Fig. 24 - Graphe de corrélation entre potentiel spontané et la somme des concentrationsdes seize HAP. Les concentrations de 0,1 mg/kg sont des points où le tauxd’HAP est inférieur au seuil détectable. ..................................................................53
Fig. 25 -Graphe de corrélation entre teneur en CO2 et la somme des concentrationsdes seize HAP................................................................................................ 54
Fig. 26 - Graphe de corrélation entre teneur en BTEX et la somme des concentrationsdes seize HAP. ............................................................................................... 55
Fig. 27 -Carte de comparaison du potentiel spontané avec les concentrations en gazBTEX sur le site de X.................................................................................... 56
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Liste des tableaux
Tabl. 1 - Résultats des analyses de gaz sur charbon actif pour six composés organiquesvolatils sur le site de Y. ............................................................................... 28
Tabl. 2 - Résultats des analyses de sol sur le site de Y................................................ 28Tabl. 3 - Concentrations des seize HAP mesurées sur échantillon prélevé
dans les dix tarières sur le site de X. ............................................................ 46Tabl. 4 - Analyses de six composés aromatiques volatiles (BTEX) prélevés
sur charbon actif sur le site de X.................................................................. 51
Liste des annexes
Ann. 1 - Cartes PS et HAP sur le site de X .................................................................. 61Ann. 2 - Sondages du site de X ................................................................................... 65
Ann. 3 - Carte de teneur en BTEX de la campagne de juillet 2001.............................. 77Ann. 4 - Carte de teneurs en BTEX de la campagne de mars 2002.............................. 81
Ann. 5 - Graphes PS et HAP ....................................................................................... 89
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1. Introduction
'objectif de l’étude est de mener des tests de géophysique et d'analyse de gaz, envue de comparer et valider ces méthodes non destructives pour la détection de
pollutions organiques. L’étude s’inscrit dans le cadre du projet national « CRITERRE »financé par le ministère de l’Équipement.
Ainsi, le BRGM a mené deux missions de reconnaissance de géophysique et d'analysesde gaz sur deux anciennes cokeries de Charbonnages de France dont l’emplacement nepeut être révélé pour des raisons de confidentialité. La première cokerie sera nommé Y,la seconde X. Pour la même raison, les cartes seront représentées en coordonnéeslocales.
Chronologiquement, l’étude sur le site de Y a précédé celle sur le site de X. Ainsi, lestravaux sur Y ont servi à définir ceux du site de X. La méthode a été améliorée en coursd’étude et le site X a bénéficié de l’expérience acquise sur le site Y.
La campagne de mesure à Y s’est déroulée en juin 2000. Deux campagnes de mesuresse sont succédé sur le site de X : une première en juillet 2001, puis une seconde decomplément en mars 2002. Au cours de la première campagne, seules des mesures degéophysique et d’analyses de gaz ont été réalisées. Au cours de la seconde, des forageset des analyses de sol sont venus compléter de nouvelles mesures géophysiques etanalyses de sol.
Après une présentation des sites, nous exposons la procédure des mesuresgéophysiques, puis des analyses de gaz. Les résultats de ces deux approches sontcomparés avant de conclure sur la validité et la qualité des techniques testées.
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2. Principe et intérêt des méthodes géophysiques
2.1. CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE PAR EM31
L’EM31 est un conductivimètre (Mc Neil, 1985) mesurant une conductivité apparentedu terrain situé sous l’appareil. Cette mesure englobe une demi-sphère de 5 à 6 m derayon. L’équipement est une perche aux bouts de laquelle sont placées deux bobines.L’appareil est porté par un seul opérateur et peut être déplacé en continu.
Le principe est le suivant : une première bobine émet un champ magnétique alternatifqui engendre un champ dit secondaire par la présence d’un milieu conducteur. Cechamp secondaire mesuré sur une seconde bobine séparée de 3,6 m de la première estproportionnel à la conductivité du sol grâce à l’approximation de basse induction.
Dans un tel contexte, la mesure d’EM31 présente plusieurs avantages : couplée à unemesure GPS différentiel, elle est rapide (plusieurs kilomètres de mesures par jour avecun espacement de 1-2 m entre chaque mesure). On peut ainsi identifier des ensemblesconducteurs et résistants qui peuvent avoir plusieurs origines : pollution ou remblais.Dans les anciennes usines, la présence de socles en béton armé ou des tuyaux enterréspeuvent être une gène pour les forages et pour les mesures de tomographie électrique.L’EM31 permet d’identifier ces objets.
2.2. POLARISATION SPONTANÉE (PS)
La polarisation spontanée (ou potentiel spontané suivant les auteurs, PS) est la mesuredu potentiel électrique naturel du sol. La méthode est dite passive, car il n’y a pas desource artificielle. L’origine des potentiels spontanés est très variée : potentielélectrocinétique, électrochimique ou minéral (Reynolds, 1997). En général, l’effetd’électrofiltration lié à l’écoulement d’eaux souterraines est de l’ordre de 100 mV/km.
La mesure du potentiel spontané est simple : une électrode de référence est fixée loin dela zone à prospecter (une centaine de mètres). On mesure la différence de potentielélectrique entre cette électrode fixe et une seconde électrode mobile qui parcourt le site.L’espacement entre stations de mesure est typiquement de 5 ou 10 m. Les électrodessont dites « impolarisables » : elles sont composées d’un pot à fond poreux contenantune solution de sulfate de cuivre dans laquelle trempe une électrode de cuivre. Ceprocédé évite des effets de polarisation métallique que l’on mesure sur les électrodesmétalliques.
Récemment, Vichabian et al. (1999) ont montré l'intérêt de la polarisation spontanéepour la détection de polluants organiques. L'effet PS serait dû à des réactions d'oxydo-réduction pendant la biodégradation des hydrocarbures. Le conditionnel doit êtreemployé ici car les causes de l’effet PS sont encore mal connues. Nous parlerons
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désormais de réactions chimiques en général. Parmi les causes possibles, une anomalienégative de PS est révélatrice de la présence de polluants organiques en phase debiodégradation, c’est-à-dire en phase d’oxydation. L’absence d’anomalie ne signifie paspour autant l’absence de pollution.
Les mesures de polarisation spontanée ont été effectuées à l’aide d’électrodesimpolarisables Cu/CuSO4 par rapport à une référence fixe située hors du terrain demesure.
2.3. TOMOGRAPHIE DE RÉSISTIVITÉ ÉLECTRIQUE ET DE POLARISATIONPROVOQUÉE (PP)
De nombreux auteurs ont montré comment les propriétés électriques des roches sontmodifiées par la présence de composés organiques, aussi bien à haute fréquence (Shenet al., 1985, Porokhovoi et al., 1996, Santamarina et Fam, 1997) qu'à basse fréquence(Olhoeft, 1985, Sadowski, 1987). Globalement, la présence d'hydrocarbures augmentela résistivité électrique et la chargeabilité des sols. Néanmoins, certains composésorganiques peuvent faire décroître la résistivité électrique. La chargeabilité « m »exprime l'effet « capacitif » du sol. Il se traduit par un effet de dissipation progressif ducourant dans le sol au cours du temps. Cela s’appelle la polarisation provoquée endomaine temporel. En domaine fréquentiel, cela se traduit par un déphasage du signalmesuré par rapport au signal émis. Cela s’appelle la polarisation provoquée spectrale.Un signal déphasé peut s’exprimer comme un nombre complexe. C’est pourquoi onparle également de résistivité complexe.
Cet effet capacitif du sol traduit des réactions d’oxydo-réduction, d’échange de cations etd’interactions argiles-organiques. C’est cette dernière réaction qui explique la majeurepartie de l’effet de polarisation provoquée en présence de polluants organiques, et plusparticulièrement par polarisation de membrane. Les chaînes organiques sont très fortementpolarisées. Elles sont adsorbées sur les argiles sur plusieurs couches et fermentpartiellement les pores du matériau. Après coupure du courant électrique qui a déséquilibréla répartition des ions, les organiques bloquent la circulation des ions conduisant le courantélectrique pendant l’équilibrage ionique. Il y a ainsi un effet de remise à l’équilibre ioniqueprogressif, se traduisant par la circulation de courant après la coupure électrique.
L'ordre « n » de la tomographie électrique est un facteur important de la mesure. Dans laconfiguration dipôle-dipôle, les écartements entre les électrodes des dipôles émetteur etrécepteurs sont les mêmes (fig. 1). Pour une résistivité de sol donnée et un écartementde dipôle donné, l'ordre détermine la profondeur d'investigation. Or le signal reçu(potentiel V) décroît en fonction de la racine cubique de l'écartement entre dipôles (n.a).Compte tenu de la sensibilité du résistivimètre employé (Syscal R2 d'Iris Instruments) etde la résistivité des sols pollués, l'ordre n = 8 était le plus grand possible.
La chargeabilité est calculée en mesurant la tension au dipôle récepteur avant coupuredu courant d'émission, puis après quelques millisecondes après coupure. L’évolution dela tension mesurée au cours du temps donne la chargeabilité. Elle est généralement trèsfaible et est exprimée en partie par milliers.
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Trois configurations de mesure ont été testées. Chronologiquement :- un dispositif dipôle-dipôle avec des électrodes métalliques (cf. fig. 3). Cette
configuration s’avérera défavorable car la tension décroît comme la puissance cubede l’écartement entre dipôle et les électrodes métalliques génèrent une polarisationd’électrodes au récepteur qui se superpose au signal ;
- un dispositif Wenner où les quatre électrodes sont à la même distance les unes desautres et où le dipôle récepteur est au centre. Des électrodes impolarisables (potsporeux Cu/CuSO4) sont employées. Cette configuration de mesure est la plusfavorable car la tension décroît linéairement avec l’écartement des électrodes. Maisle dispositif Wenner exige de déplacer les électrodes impolarisables à chaquemesure, ce qui demande un temps d’acquisition important ;
- un dispositif Wenner-Schlumberger. Le dipôle récepteur est au centre du dispositif etla distance entre une électrode de potentiel et une électrode de courant est n foisl’écartement du dipôle récepteur. Dans ce cas, la tension au récepteur décroît commele carré d’écartement des électrodes mais on n’est plus obligé de bouger lesélectrodes impolarisables à chaque mesure.
n=4
I V
a n . a a
n=5
n=2
n=3
n=114
Fig. 1 - Schéma d'un dispositif de tomographie électrique en configuration dipôle-dipôle.
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3. Analyses de gaz, vapeurs organiques et de sol
3.1. ANALYSES DE GAZ ET VAPEURS ORGANIQUES
Deux types de phases gazeuses ont été analysés : les hydrocarbures aromatiques volatilset le dioxyde de carbone. La détection de vapeurs organiques est une preuve nonambiguë de la présence de polluants organiques volatils dans les sols. Les analysesportent sur six hydrocarbures aromatiques volatils (BTEX) : le benzène, le toluène,l'ethyl-benzène, le para-xylène, le méta-xylène et l'ortho-xylène.
Les analyses de gaz viennent conforter les résultats géophysiques. La présence de CO2avec des concentrations au moins deux fois supérieures au taux de CO2 atmosphériquerévèle l’existence de décomposition de matière organique de plusieurs origines :hydrocarbures ou matière végétale enfouie. Dans un milieu peu remanié, les forts tauxde CO2 sont généralement révélateurs de présence d’hydrocarbures en phase debiodégradation.
Pour chaque point de mesure des gaz, un forage de 50 cm de profondeur et de 2 cm dediamètre est effectué avec une perceuse. Un tube cartonné est introduit dans le forage afinde le protéger. Une pompe portable réglée à un débit d’aspiration de 1 l/mn est installée surl’extrémité du tube. Pour les mesures de BTEX, les gaz pompés à un débit de 1 l/mn sontdirigés vers un tube contenant du charbon actif. La durée de pompage est comptabiliséeafin de connaître le volume de gaz pompé. Les tubes de charbon actif sont ensuitedésorbés au sulfure de carbone au laboratoire et les BTEX sont analysés parchromatographie en phase gazeuse équipée d’un détecteur à ionisation de flamme et d’unecolonne capillaire de 50 m de longueur, de 0,53 mm de diamètre interne et contenant unfilm d’une épaisseur de 2 µm de phase stationnaire polaire (CP WAX 52 CB) .
Les mesures de CO2 sont réalisées in situ par pompage d’un litre de gaz du sol dans dessacs TEDLAR à partir du tube de protection du forage. Le contenu du sac est analysépar un chromatographe en phase gazeuse portable équipé d’un microcatharométre.
3.2. ANALYSES DE SOL
Les analyses de sol représentent la mesure la plus directe de la présence de polluantsdans le sol. Deux types d’analyses ont été effectués :
- analyses des 16 HAP d’après EPA ;- aromatiques 2 cycles : naphtalène ;
- aromatiques 3 cycles : acénaphtalène, acénaphtylène, anthracène, fluorène, phénanthrène ;- aromatiques 4 cycles : benzo (a) anthracène, chrysène, fluorantène, pyrène ;
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- aromatiques 5 cycles : benzo (a) pyrène, benzo (k) fluorantène, benzo (b) fluorantène,dibenzo (ah) anthracène ;
- aromatiques 6 cycles : benzo (ghi) pérylène, indeno pyrène ;- analyses des hydrocarbures totaux.
Les masses de prise d’essai au laboratoire de sol analysées suivant les normes envigueur sont de 10 à 12 g, masses prélevées sur des échantillonnages sur site de 1 kgenviron. Elles sont extraites sur des sols bruts afin d’éviter toute perte des HAP les plusvolatils. Des « effets pépites » sont possibles quand la pollution n’est pas répartie defaçon homogène dans l’échantillon prélevé sur site (pollution en boule, rubanée).
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4. Présentation des sites expérimentauxet des mesures
4.1. SITE DE X
Le site de X est une ancienne cokerie abandonnée dans les années 70. La superficie dela zone d’exploitation est de 6 ha environ (400 x 150 m).
Ce site a fait l’objet de nombreuses études (Wavrer, 1997 et 1998) et sert de site pilotepour Charbonnages de France. En 1997, 67 fosses de 0,50 m de profondeur (pointsbleus de la figure 2) ont été creusées sur le site (Wavrer, 1997) et montrent unepollution très diffuse sur l’ensemble du terrain avec des concentrations éparses (fig. 2).
Le sol est composé en moyenne de 30 à 50 cm de remblais comprenant entre autres desbétons et ferrailles. Puis des limons sableux reposent sur la craie situées à 5 m deprofondeur environ (fig. 2). Quatre sondages carottés réalisés par le LCPC (pointsrouges sur la figure 2) ont montré l’existence de pollutions à plusieurs niveaux dans leslimons. Il faut donc s’attendre à trouver une pollution à toute profondeur. Il existe deuxpiézomètres répertoriés sur ce site (PZ1 et PZ4). La nappe au niveau du piézomètre PZ1atteint 17 m de profondeur (environ 29 m NGF).
Le terrain est parcourue par une route, seule voie d’accès dégagée. Le reste du terrainest parsemé de buissons denses et de hautes herbes qui ont rendu la pénétration difficileen certains points. Des tas de terre de 20 à 30 m de côté et de 2 - 3 m de haut recouvertsd’une épaisse végétation subsistent sur le terrain au niveau des fosses 41 et 30.
4.2. SITE DE Y
Le site de Y se situe sur une ancienne cokerie appartenant aux Charbonnages de France,abandonnée dans les années 1970. Il est situé dans le Nord de la France. Les bâtimentsont été démolis quelques années auparavant.
Le sol est composé de remblais schisteux jusqu'à 3 m de profondeur, puis de siltsjusqu'à 5 - 6 m, puis de sables et graves jusqu'à 12 - 14 m. Le substratum crayeux sesitue aux environs de 14 - 15 m. Une première nappe superficielle se situe dans lesremblais et silts de surface dont le niveau piézométrique est entre 2 et 4 m deprofondeur. Une seconde nappe se situe dans la craie mais n'est pas affectée par lapollution.
De nombreux piézomètres (PZ) permettent un contrôle de la pollution du site. Desprélèvements de sol en tranchée et pendant la foration des piézomètres ont fait l'objetd'analyses des HAP par l'INERIS en 1999 (Ben Slimane, 1999). La pollution pour les16 HAP « EPA » varie entre 0,1 et 80 000 mg/kg pour les sols et 0,1 et 80 000 �g/l pourles eaux superficielles.
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2425
26
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30
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40
41
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43
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49
50
51
52
53
54
5556
57
58
5960
61
62
63
64
65
66
67
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0 50 100 m
Forage tubé LCPC
Fosse CNRSSP 1997
Prélèvement de gaz
PiézomètreProfil de tomographie électrique
Taux de pollution 16 HAP - EPA (ppm)
0 to 8 8 to 40 40 to 200 200 to 1000 1000 to 5000
Fig. 2 - Taux de pollution relevés dans les fosses du site de X. Les classes suivent uneloi de concentration logarithmique.
Deux classes principales émergent :
- les concentrations de HAP inférieures à 1 mg/kg de sol, niveau où on estime qu'il y aabsence de pollution ;
- les concentrations de HAP supérieures à 300 mg/kg de sol, niveau où on estime qu'ily a pollution massive.
La zone correspondant à la forte pollution se situe globalement au droit (PZ8, PZ20 etPZ22) et à l’aval de l'ancienne cokerie sur une aire de 200 � 200 m environ. Au cours del'ouverture des tranchées, des tuyaux remplis de goudrons ont été percés à proximité dePZ8 augmentant « artificiellement » la pollution au moment du prélèvement.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 21
Suite aux explications d'un ingénieur CdF sur place, nous avons choisi d'étudier un profillong de 235 m situé de part et d'autre de la zone polluée principale (fig. 3). Ce profil estorienté N30°. Le Point Métrique (PM) 0 est situé au sud-ouest du profil. Le PM 235 estsitué à 3 m d'un mur d’enceinte en béton au nord du site. Le PM 60 du profil se situe à 17,1m à l'ouest du piézomètre PZ18 et à 18,60 m à l'ouest du PZ 21. Le PM 145 et le PM 150sont situés respectivement à 6,60 m et 7,80 m à l'ouest du piézomètre PZ8.
0
235
A)
B)
PZ18
0. / 3.7
PZ8
21.4/1295.1
P20
359.8 / 958.8
P13
10703.0 / 80773.0
P14
0 50 100 150 200 250
-14.0
-12.0
-10.0
-8.0
-6.0
-4.0
-2.0
0.
2.0
-14.0
-12.0
-10.0
-8.0
-6.0
-4.0
-2.0
0.
2.0
Remblais
TourbeSables
Graves
Silts
Silts
Remblai Silt Sable Grave Tourbe
Fig. 3 - Site de Y.
a) Plan de position du profil de tomographie électrique (ligne rouge) exprimé en coordonnéeslocales ; b) Coupe de sol le long du profil (description voir fig. 7). Pour chaque forage ouprélèvement, les niveaux de pollution sont indiqués : à gauche somme des 6 HAP, à droitesomme des 16 HAP (d’après Ben Slimane, 1999).
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
22 BRGM/RP-51726-FR
4.3. MESURES GÉOPHYSIQUES SUR LE SITE DE Y
Les mesures géophysiques et analyses de gaz se sont déroulées sur deux jours en juin 2000.
Les mesures géophysiques testées sont les suivantes :- tomographie électrique dipôle-dipôle, espacement 5 m, n = 1 à 8 avec mesure de la
résistivité électrique et de la chargeabilité Polarisation Provoquée (PP) ;- mesure du potentiel Polarisation Spontanée (PS), interstation 5 m sur le profil de
tomographie électrique.
4.4. MESURES GÉOPHYSIQUES SUR LE SITE DE X
Les campagnes de mesures géophysiques et analyses de gaz se sont déroulées en juillet 2001(trois jours) et mars 2002 (trois jours).
4.4.1. Première campagne de géophysique : juillet 2001
EM31
Neuf profils séparés de 20 m environ au pas de 2 m environ (soit 2 550 points) ontpermis de couvrir la quasi intégralité du terrain de la cokerie. Les profils ont été réaliséssuivant la direction N70°E autant que possible. La présence d’arbres a empêché l’accèsaux sous-bois à cause du GPS.
Potentiel spontané
Huit profils (fig. 4) séparés de 20 m au pas de 5 m (soit 200 points) ont permis decouvrir plus de la moitié du terrain de la cokerie.
L’électrode de référence est situé au sud-ouest du terrain dans une zone non polluée.
Tomographie électrique
Un profil (P1, fig. 4) a été mesuré par tomographie de résistivité électrique et dechargeabilité électrique. Ce profil est aligné sur le piézomètre PZ1 et sur les forages duLCPC (ligne 120). L’espacement entre électrodes est de 2 m. Le profil comprend48 électrodes (soit 94 m de long). Le piézomètre PZ1 est situé à 18 m du pointmétrique 0 (PM 0) du profil de tomographie.
Deux configurations de mesure ont été testées :- dipôle-dipôle en résistivité électrique seule ;- Wenner en résistivité électrique et polarisation provoquée « time domain ».
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 23
f1f2
f4f3
g1
g2
g3
g4
g5
g6
g7
g8
g9
g10
g11
g12
g13
g14
g15
g16
g17
g18
g19
g20
g21
g22
g23
g24
g25
g26
g27
g28
A60A80
A100A120
A140A160
B60B80
B100B120
B140B160
C60C80
C100C120
C140C160
D60D80
D100D120
D140D160
E60E80
E100E120
E140E160
F60F80
F100F120
F140F160
G60G80
G100G120
G140G160
P1-0
P1-94m
P2-0
P2-94m
P3-0
P3-126m
P4-0
P4-106m
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
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14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
2425
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
5556
57
58
5960
61
62
63
64
65
66
67
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
pz4
pz1
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
A
B
C
D
E
FG
Forage tubé LCPC 2001
Fosse CNRSSP 1997
Prélèvement de gaz 2001
Piézomètre
Profil de tomographie électriquePrélèvement de gaz 2002
Tarière 2002
Point PS 2001
Point PS 2002
Fig. 4 - Carte de l’ensemble des mesures géophysiques (hors EM31), prélèvement degaz et forages réalisés sur le site de X en 2001 et 2002.
La séquence de mesure dipôle-dipôle est à simple écartement (2 m) jusqu’à l’ordren = 12, 500 ms de temps d’injection. La séquence de mesure en Wenner est àécartement simple (2 m) jusqu’à l’ordre n = 8, 1 000 ms de temps d’injection (3 fenêtrestemporelles à 120, 220 et 420 ms). Des électrodes impolarisables (pots poreuxCu/CuSO4) ont été employées pour le dipôle de potentiel MN. Il a fallu stopper laséquence de mesure à chaque mesure pour changer la position des électrodesimpolarisables.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
24 BRGM/RP-51726-FR
4.4.2. Seconde campagne de géophysique : mars 2002
Potentiel spontané
Six profils parallèles (A à F) séparés de 20 m ont permis de couvrir la moitié ouest de lacokerie (fig. 4). Un septième profil (G) est situé à 10 m de F le long du mur d’enceintenord. Les sept profils de 160 m de long chacun sont orientés N20°E. Les extrémités dechaque profil sont alignées sur le nord géographique. La zone prospectée décrit donc unparallélogramme non régulier.
Les mesures ont été réalisées au pas de 5 m (soit 155 points). L’électrode de référenceest situé au nord-ouest du terrain dans une zone non polluée.
Tomographie électrique
Trois profils (P2, P3 et P4, fig. 4) ont été mesurés par tomographie de résistivitéélectrique et de chargeabilité électrique. Le profil P2 est aligné sur la ligne 80 etcommence en A80, le profil P3 est aligné sur la ligne E et commence en E30, le profilP4 est aligné sur la ligne 160 et commence en A160. L’espacement entre électrodes estde 2 m. Les profils P2, P3 et P4 comprennent respectivement 48, 64 et 54 électrodes(soit respectivement 94, 126 et 106 m de long).
Deux configurations de mesure ont été testées pour chaque profil :- dipôle-dipôle en résistivité électrique seule ;- Wenner-Schlumberger en résistivité électrique et polarisation provoquée « time domain ».
La séquence de mesure dipôle-dipôle est à simple écartement (2 m) jusqu’à l’ordren = 10, 500 ms de temps d’injection.
La séquence de mesure en Wenner-Schlumberger est à écartement simple (2 m) jusqu’àl’ordre n = 8, 1 000 ms de temps d’injection (3 fenêtres temporelles à 120, 220 et420 ms). Des électrodes impolarisables (pots poreux Cu/CuSO4) ont été employées pourle dipôle de potentiel MN. Bien que le signal/bruit du Wenner-Schlumberger soit moinsbon que le Wenner, cette configuration présente l’avantage de garder le dipôle MN avecles électrodes impolarisables au même endroit plusieurs mesures de suite.
4.5. TRAITEMENT DES MESURES GÉOPHYSIQUES
4.5.1. Conductivité EM31
Les mesures de conductivité d’EM31 en mode dipôle vertical ont été associées auxcoordonnées GPS acquises au même instant.
Les données brutes ont été interpolées suivant une grille régulière de 5 � 5 m parkrigeage sous Surfer. Aucun filtrage n’a été appliqué.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 25
4.5.2. Polarisation Spontanée (PS)
Les mesures de PS ont été associées aux coordonnées GPS acquises au même instant aucours de la première campagne ou aux coordonnées calculées d’après la grille de pointsétablie au cours de la seconde campagne.
On applique au potentiel spontané des traitements semblables à ceux de la gravimétrie carla PS fait partie des méthodes potentielles. Le traitement de base est la suppression d’unrégional dont les sources sont plus profondes (par exemple signal d’électrofiltration lié àl’écoulement de la nappe phréatique).
Les données brutes ont été interpolées suivant une grille régulière de 5 � 5 m parkrigeage sous Surfer. Puis on calcule un champ régional d’ordre 2 en X et Y (équationquadratique z(x, y) = A + Bx + Cy + Dxy + Ex² + Fy² (fig. 5)). La différence du champmesuré brut et de ce champ régional donne le champ résiduel d’ordre 2 que l’oninterprète. Le gradient de ce régional est d’environ 200 mV/km.
La répétitivité des mesures PS est correcte. L’erreur moyenne absolue entre deux sériesde mesures sur le même profil C est de 0,5 mV, l’écart-type est de 3 mV (fig. 6).
4.5.3. Tomographie électrique et Polarisation Provoquée (PP)
Sur les friches industrielles où les sols sont composés de remblais (briques, béton dans dela terre végétale), comme certaines résistances de prise sont très élevées (> 20 kOhm), il afallu supprimer certains points de mesure de résistivité et surtout de PP. D’une manièregénérale, nous avons supprimé tous les points dont le facteur de qualité est différent de 0.Le facteur de qualité est l’écart type relatif de la résistivité apparente sur plusieurs cyclesde mesure. Il représente le taux de bruit et par conséquence la fiabilité que l’on peutattribuer à chaque mesure. Un facteur de qualité de 0 est en fait strictement inférieur à 1 %.Les points dont le potentiel est inférieur à 0,5 mV ont été supprimés (signal trop faibleproche du bruit).
Sur le site de Y, la tomographie a été réalisée en mode dipôle-dipôle, qui est trèsdéfavorable à la mesure de polarisation provoquée (chute rapide du potentiel enaugmentant l’écartement des électrodes). Aussi compte tenu des faibles tensions mesuréesen PP, nous avons éliminé toutes les mesures de PP dont l’ordre était supérieur à 4 sur lesite de Y. Le rapport signal/bruit se dégrade rapidement quand l'ordre de mesure PPaugmente. Les données de PP pour les ordres et 1 et 2 sont très « stables » sans variationsdésordonnées. En revanche, dès l'ordre 3 et a fortiori pour l'ordre 4, le rapport signal/bruitse dégrade et la mesure PP est perturbée par des à-coups très brutaux.
Sur le site de X, les configurations de mesure Wenner et Wenner-Schlumberger sontbeaucoup plus favorables et les points jusqu’à l’ordre 8 ont été conservés sauf s’ils nerequièrent pas les critères énoncés en début de chapitre. Les gros contrastes derésistivité entre les remblais résistants et les limons sous-jacents conducteurs créent desmesures inexploitables de chargeabilité négative.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
26 BRGM/RP-51726-FR
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
-18 -16 -14 -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16
CRITERRE- Site de XPS - régional ordre 2
PS (mV)
Fig. 5 - Carte du régional PS d’ordre 2 sur le site de X.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 27
0 20 40 60Distance sur ligne C (m)
-20
0
20
40
60P
oten
tiel S
pont
ané
(mV
)
Fig. 6 - Reprise (triangles) des mesures sur la ligne C, 5 heures après les mesuresoriginales (losanges).
L’inversion des mesures de tomographie électrique (résistivité et chargeabilité) a étécalculée avec le logiciel Res2dInv. Comme les données sont très bruitées, une inversionde type « Robust » a été choisie : elle consiste à minimiser l’erreur calculée avec unenorme 1, c’est-à-dire la somme des valeurs absolues des différences entre modèle etmesure. À l’opposé de la norme 2 (distance euclidienne ou inversion par moindrescarrés) qui lisse les résultats tout en tenant compte des points divergeant, la norme 1 atendance à lisser les points divergeants et à augmenter le contraste dans le modèle. Ainsil’espace-modèle est partagé en zones uniformes présentant de forts contrastes.
4.6. ANALYSES DE GAZ ET DE SOL SUR LE SITE DE Y
Des analyses de gaz et vapeurs organiques ont été menées tous les 5 m dans la zone ditepolluée au nord du profil et tous les 20 m dans la zone non polluée. Un total dedouze échantillons de gaz et vapeurs organiques a été prélevé sur des cartouches garnies decharbon actif (tabl. 1).
La position des prélèvements de sol est repérée par rapport à celles des électrodes de latomographie électrique. Les échantillons de sol ont été prélevés entre 50 cm et 1 m deprofondeur le long du profil de géophysique. Ainsi quatorze échantillons de 40 g, quatorzeéchantillons de 200 g et sept échantillons de 1 kg ont été prélevés et stockés dans desbocaux ou des flacons de verre de 40 ml à 2 l de capacité, fermés hermétiquement soitavec un joint de caoutchouc isolé de l’échantillon avec une feuille d'aluminium, soit avecun bouchon muni d’un joint à face téflonnée. La masse totale est de 10 kg environ.
Seize échantillons ont été analysés (tabl. 2). Ces échantillons sont répartis entre le PM45et 215, tous les 20 m de PM45 à PM165 où l'on suppose qu'il n'y a de pollution, tous les5 m au-delà dans la zone où se situerait la pollution principale. Une double mesure a étéréalisée au PM 200 et montre des résultats concordants.
Echa
ntillo
nN
umér
oél
ectro
dePM
Benz
ène
Tolu
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Ethy
lben
zène
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ène
Mét
a-Xy
lène
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lène
mg/
m3
ppm
vol
ume
mg/
m3
ppm
vol
ume
mg/
m3
ppm
vol
ume
mg/
m3
ppm
vol
ume
mg/
m3
ppm
vol
ume
mg/
m3
ppm
vol
ume
114
650.
160.
040
218
850.
250.
061
322
105
0.18
0.04
50.
130.
028
426
125
0.21
0.05
00.
150.
031
530
145
0.15
0.03
66
3416
50.
200.
047
0.15
0.03
27
3617
50.
230.
066
0.48
0.11
60.
150.
032
0.20
0.04
10.
240.
050
837
180
0.17
0.04
80.
400.
096
0.12
0.02
50.
260.
055
938
185
1.73
0.49
72.
530.
617
0.76
0.16
10.
790.
167
2.17
0.45
91.
080.
228
1039
190
0.43
0.10
40.
180.
038
0.20
0.04
30.
320.
067
1141
200
0.32
0.09
11.
120.
273
0.14
0.02
90.
830.
176
2.27
0.47
91.
450.
307
1244
215
0.33
0.08
00.
160.
033
0.28
0.06
0
Ldin
f0.
120.
036
0.13
0.03
20.
120.
025
0.13
0.02
70.
120.
026
0.12
0.02
5
Tabl
. 1 -
Rés
ulta
ts d
es a
naly
ses d
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z sur
cha
rbon
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if po
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de
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n (L
dinf
).
Acénaphtène
Acénaphtylène
Anthracène
Benzo (a)anthracène
Benzo (a)pyrène
Benzo (b)fluoranthène
Benzo (ghi)pérylène
Benzo (k)fluoranthène
Chrysène
Dibenzo(ah)anthracèneFluoranthène
Fluorène
Indenopyrène
Naphtalène
Phénanthrène
Pyrène
� 16 HAP
Toluène
Benzène
Ethylbenzène
MP-xylènes
O-xylène
Hydrocarbures totaux
BIN
F0.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
10.
110
1010
1010
5BS
UP
1000
001E
+05
1000
0010
0000
1000
0010
0000
1E+0
51E
+05
1000
001E
+05
1000
0010
0000
1E+0
510
0000
1000
0010
0000
1E+0
51E
+05
1E+0
51E
+05
1E+0
51E
+05
IND
RPM
HAN
EH
ANY
HAN
TH
BAA
HBA
PH
BBF
HBP
EH
BKF
HC
RY
HD
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ITm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
mg/
kgm
g/kg
µg/K
gµg
/Kg
µg/K
gµg
/Kg
µg/K
gm
g/Kg
Ech:
1045
0.3
0.3
0.4
0.2
0.2
0.4
0.1
0.5
0.2
0.3
0.3
3.2
7Ec
h:14
650.
20.
20.
20.
30.
30.
20.
80.
32.
516
Ech:
1885
0.3
0.5
0.4
0.7
0.2
0.3
0.8
0.2
0.9
0.2
0.2
0.6
1.4
0.7
7.4
39Ec
h:22
105
0.3
0.2
0.2
0.3
0.1
0.1
0.4
0.1
0.5
0.1
0.3
10.
33.
924
Ech:
2612
50.
10.
20.
20.
30.
30.
40.
70.
60.
33.
17
Ech:
3014
50.
20.
50.
40.
60.
20.
20.
70.
10.
90.
20.
10.
80.
75.
619
Ech:
3416
51.
91.
80.
52.
10.
30.
42.
53.
40.
30.
20.
22.
61.
918
.118
0Ec
h:36
175
19.7
3286
.127
8.1
52.4
98.9
26.6
40.7
519
7.4
988.
999
.520
.611
.717
5.3
558.
961
83.8
700
Ech:
3718
020
95.4
188.
962
46.2
495.
345
.512
6.1
16.9
5276
9.9
1146
51.7
3900
.411
.710
7.6
7459
.420
43.4
2822
111
638
2754
312
0014
400
Ech:
3818
510
19.4
713.
622
547.
514
96.3
1106
.313
37.3
317.
870
0.5
2618
.657
.967
89.5
5929
.119
9.8
2665
.318
479.
435
25.7
6950
442
5091
023
8024
500
7570
1100
0Ec
h:39
190
1575
.673
.546
.989
.426
.731
.487
.17.
414
5.2
11.4
27.7
24.5
64.7
97.6
824.
138
0Ec
h:40
195
104.
929
6.2
365.
273
4.5
310.
188
1.1
181.
612
6.7
690.
516
.818
69.8
125.
913
1.7
128.
144
8.5
1183
.975
95.5
2200
Ech:
4120
088
.912
5.9
328.
942
4.6
146
517.
887
.481
450.
923
.497
5.4
203.
466
103.
349
5.4
563.
746
8211
20Ec
h:41
.Bis
200
114.
111
916
0.6
202.
712
8.2
219.
470
.466
.217
9.3
535.
324
3.3
68.4
347.
354
5.2
295
3294
.455
1019
9047
012
980
3970
1230
Ech:
4220
519
.499
.249
1.6
363
123.
143
0.9
94.4
84.7
436.
529
.279
0.3
108
80.5
58.7
259.
546
9.3
3938
.363
0Ec
h:44
215
4.9
7.4
5.7
5.6
75.
536
.121
700
Tabl
. 2 -
Rés
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(BIN
F).
28 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 29
4.7. ANALYSES DE GAZ ET DE SOL SUR LE SITE DE X
Au cours de la première campagne en juillet 2001, des analyses de gaz et vapeursorganiques ont été réalisées sur une partie de la zone étudiée par géophysique suivantune grille de 20 � 20 m (cf. fig. 4). Mais un temps très pluvieux et une hygrométrieélevée ont réduit de manière importante l’efficacité de rétention du charbon actif surlesquels sont piégés les composés organiques volatils. Les mesures révèlent des pointsdont la teneur en composés organiques volatils est inférieure au seuil de détection. Enrevanche, les analyses de CO2 effectuées sur les mêmes points ont donné des résultatssatisfaisants. Aucune analyse de sol n’a été effectuée au cours de cette premièrecampagne de mesure.
Au cours de la seconde campagne en mars 2002, des analyses de gaz BTEX ont étéréalisés suivant une grille de 20 � 20 m sur la moitié est du terrain étudiée par géophysiquecar les premiers résultats de PS donnaient de forts contrastes dans cette zone. Les analysesCO2 ont été effectuées in situ sur les mêmes points.
Dix forages à la tarière ont été réalisés jusqu’à la craie située à environ 5 m deprofondeur. Les intervalles étaient de 1 m et les sols ont été préalablement examinésvisuellement et olfactivement afin de détecter la présence de polluants. L’implantationdes forages a été décidée à partir des résultats des mesures de PS interprétés in situ.Aussi certaines anomalies de PS peu apparentes par une analyse rapide sur le terrainn’ont pas été vérifiées par forage. Inversement, certaines anomalies PS pressenties sur leterrain ont été forées mais se sont avérées ne pas être des anomalies PS.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
30 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 31
5. Résultats
5.1. SITE DE Y
L'inversion des données de résistivité électrique (fig. 7 et fig. 9d) et de chargeabilité(fig. 9d) a donc été effectuée respectivement jusqu'à l'ordre 8 et 4 à l’aide du logicielRes2Dinv.
Il n’y a pas de topographie marquée entre le PM 30 et 235 m. Il y a un dénivelé de 5 mentre le PM 0 et PM 30. Cet effet topographique n’ayant pas été corrigé pendantl’inversion, les résultats obtenus entre le PM 0 et le PM 30 sont non interprétables et neseront en conséquence pas commentés.
Les mesures de PS n’ont subi aucun traitement particulier. Nous avons représenté lesdonnées suivant deux modes (fig. 8) :
- 1er mode : différence de potentiel (ddp) en chaque station par rapport à une référencefixe (mesure brute) ;
- 2e mode : gradient local de ddp en effectuant la différence entre les ddps dedeux stations adjacentes. On mesure ainsi des effets de création de courants locaux.Ce mode de représentation est recommandé par Vichabian et al. (1999).
Comme nous l'avons signalé précédemment, nous n’interpréterons pas les résultatssitués avant le PM 30 car ils sont affectés par la pente de la colline dont nous n'avonspas tenu compte.
Ainsi, la tomographie électrique (fig. 7) montre deux couches géoélectriques :- une première couche résistante (> 70 ohm.m) en surface correspondant aux remblais
de surface ;- une seconde couche plus conductrice (< 30 ohm.m) correspondant à un ensemble de
remblais et de silts sous nappe phréatique.
La ligne bleue de la figure 7 correspond au niveau piézométrique d'après lesdeux piézomètres PZ18 et PZ8, respectivement à 7 m et 3,5 m de profondeur. Cettelimite correspond exactement à l'interface géoélectrique. Le niveau piézométriqueremonte du sud vers le nord. D'après les données de forage, la composition des terrainsgéologiques est la même le long du profil géophysique (fig. 3). Or la résistivité dans lanappe chute brutalement au delà du PM 160 (fig. 7) c'est-à-dire à proximité du PZ8 oùsemble apparaître la pollution d'après les analyses de sol. Mais l'anomalie de résistivitéest conductrice dans la zone polluée (anomalie R1, fig. 9d) alors que l'on attendgénéralement une anomalie résistante pour des pollutions aux hydrocarbures lourds quisont électriquement résistants. L'existence de polluants conducteurs tels que dessolvants chlorés ou fluorés peut expliquer cette anomalie.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
32 BRGM/RP-51726-FR
Nappe superficielle
Fig. 7 - Résultat de l'inversion de la tomographie électrique.En haut pseudo-section des résistivités apparentes, en bas section (modèle) de résistivités vraiesaprès inversion, au milieu pseudo-section de résistivités apparentes calculées à partir du modèlede résistivité (en bas).
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240Point métrique sur profil (m)
-120.00
-100.00
-80.00
-60.00
-40.00
-20.00
Pot
entie
l PS
(mV
)
-60
-40
-20
0
20
40
Gra
dien
t de
pote
ntie
l (m
V)
e)
Fig. 8 - Profil de potentiel spontané (trait continu) et gradient de potentiel (traitpointillé) le long du profil.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 33
Les résultats de polarisation provoquée et d'analyses de gaz sont globalementconcordants. Ils confirment les analyses de sol. Trois anomalies se dessinent clairement(fig. 9) :- entre le PM 155 et 160 : anomalie de Polarisation Provoquée PP1 ;
- entre le PM 175 et 190 : anomalie de gaz G1 ;- entre le PM 200 et 210 : anomalies de Polarisation Provoquée PP2 et de gaz G2.
La zone située entre le PM 200 et 210 était considérée par l'ingénieur CdF sur placecomme étant la plus polluée.
Deux anomalies de PS (forts potentiels négatifs, fig. 8) sont observées entre le PM 140et 170 d’une part, entre le PM 180 et 195 d’autre part. Elles sont situées exactement aumême endroit que les anomalies de PP (PP1 et PP2). L’amplitude des anomalies de PSest de 40 mV. La remontée progressive de la PS entre les PM0 et 40 s’explique parl’effet topographique de la pente où sont faites ces mesures (Reynolds, 1997).
Cela signifie que :1. la polarisation provoquée et la polarisation spontanée sont particulièrement sensibles
aux polluants organiques (volatils ou non) qui y sont en forte concentration ;2. la pollution principale se situe globalement entre les PM 155 et 210.
Les 15 m de décalage entre les anomalies PP1 et G1 ne permettent pas de les relierdirectement. Le décalage entre les anomalies PP1 et G1 peut s'expliquer par la tortuositédu milieu composé de remblais qui peuvent dévier les gaz. Mais ces deux anomalies ontpeut être des origines différentes.
L'anomalie de résistivité est étalée sur la nappe phréatique entre les PM 145 et 235 alorsque les deux anomalies PP sont ponctuelles aux PM 155 et 200. Les sources depollution étaient probablement situées en deux points et la forte concentration enpolluants est suffisante pour créer une anomalie PP.
Globalement, la zone polluée se situe entre le PM175 et le PM205, et particulièrementaux PM180 et 185. Les concentrations en polluants y sont extrêmement élevées puisquel'on trouve des concentrations de 22,5 g/kg d'anthracène et 18,5 g/kg de phénanthrène auPM185. La somme des 16 HAP est de 28,2 g/kg et de 69,2 g/kg respectivement auxPM180 et 185. La teneur en BTEX est également élevée : 24,5 mg/m3 de méta/para-xylène et 4,25 mg/m3 de toluène au PM185.
Sur la figure 10, les HAP 2 cycles sont en jaune, les 3 cycles en vert, les 4 cycles enbleu, les 5 cycles en rouge, les 6 cycles en violet. Les analyses avant le PM 165 sonttrop faibles pour être représentées sur ce graphique. La figure 10 montre uneprédominance des HAP 3 cycles et 4 cycles et une faible proportion de 6 cycles,correspondant à un profil de répartition des HAP classique d’un site de cokerie.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
34 BRGM/RP-51726-FR
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240Point métrique sur profil (m)
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
Qua
ntité
(mg/
m3)
Composés organiquesBenzèneToluèneEthyl-BenzènePara-XylèneMéta-XylèneOrtho-Xylène
a)
d)
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240Point Métrique sur profil (m)
0
20
40
60
80
Cha
rgea
bilit
é P
P (m
V/V) PP n=1
PP n=2PP n=3PP n=4
c)
R1
PP1 PP2
G1 G2
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240Point métrique sur profil (m)
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
HAP
et h
ydro
carb
ures
(mg/
kg)
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
BTEX (microg/kg)
Somme(16 HAP)Hydrocarbures totauxToluèneBenzèneEthylbenèneMeta/Para-XylèneOrtho-Xylène
b)
Fig. 9 - Synthèse des résultats de géophysique et analyses de gaz.a) Composés organiques volatiles le long du profil mesurés par analyses de gaz ; b) Composésorganiques mesurés sur échantillons de sol ; c) Courbes de chargeabilité électriques apparentespour n = 1 à 4 ; d) Section de résistivités vraies (en haut) et chargeabilités vraies (en bas) aprèsinversion pour n = 1 à 4.
110100
1000
1000
0
1000
00
165
175
180
185
190
195
200
200
205
215
Dis
tanc
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pro
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t 215
.
BRGM/RP-51726-FR 35
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
36 BRGM/RP-51726-FR
5.2. SITE DE X
5.2.1. Résultats d’EM31
La carte d’EM31 établie en juillet 2001 révèle la présence de zones très conductrices(conductivité supérieure à 100 mS/m) et contrastées avec l’environnement se situant auxenvirons de 10 à 20 mS/m (avant interpolation figure 11 et après interpolation figure 12).Un certain nombre de ces zones conductrices sont déjà identifiées comme des fondationsou dallage de bâtiment dont la présence de ferraillage est à l’origine de la forteconductivité. Des dalles sont encore visibles à l’ouest de la zone. Aussi nous avonsattribué toutes ces zones à des anciens bâtiments. Des alignements étroits de conductiviténégative (en violet) sont identifiées comme tuyaux métalliques. En mode dipôle vertical, lechamp magnétique au dessus d’un tuyau s’inverse et l’approximation de basse inductionqui est utilisée par le constructeur de l’EM31 n’est plus valable : en conséquence laconductivité électrique apparaît négative. En dehors des structures enterrées, la carte deconductivité d’EM31 ne montre rien de plus.
5.2.2. Résultats de PS
Comme le point de référence PS des deux campagnes n’est pas le même, il est difficilede comparer dans l’absolu les deux cartes de PS. Par ailleurs, les degrés d’humidité,l’activité biologique, qui sont deux facteurs jouant sur la PS, ne sont pas les mêmes enjuillet 2001 et en mars 2002. Néanmoins nous retrouvons les grandes tendances (zonesfortement positives ou négatives) sur les deux cartes de cheminement avantinterpolation (fig. 13).
Comme le cheminement de 2001 est un peu chaotique, nous n’analyserons que les donnéesde 2002 après interpolation et après extraction d’un régional d’ordre 2 (fig. 14). Grâce à lareconnaissance du CNRSSP en 1997 avec des prélèvements en fosses (Wavrer, 1997), onconnaît approximativement les zones polluées. Ainsi, on sait que les zones dont le potentielspontané est négatif correspond aux parties polluées reconnues en fosse. Il apparaît alorsdeux zones de potentiel négatif au nord-est et au sud-ouest de la zone prospectée (fig. 13).Une troisième zone d’intensité plus faible se dessine au centre nord du site.
Ces observations se corrèlent bien avec les résultats des analyses des HAP suréchantillons des tarières où les deux tarières les plus polluées (H8 et H9) se situent surles potentiels les plus négatifs.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 37
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
-100 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
CRITERRE - Site de XConductivité EM31
Conductivité (mS/m)
Fig. 11 - Carte de conductivité électrique le long du cheminement d’EM31 sur le site de X.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
38 BRGM/RP-51726-FR
Route
Limite de l'ancienne cokerie
-100 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
CRITERRE - Site XConductivité EM31
Conductivité (mS/m)
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Ancien bâtiment détecté par EM31
Tuyau détecté par EM31
Fig. 12 - Carte de conductivité électrique d’EM31 du site de X.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 39
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0 50 100 150 200
Cheminement PS - Juillet 2001
Cheminement PS - Mars 2002
a)
b)0 50 100 150 200
0
50
100
150
0 50 100 150 200
0
50
100
150
Fig. 13 - Carte de cheminement du potentiel spontané mesuré a) en 2001, et b) en 2002.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
40 BRGM/RP-51726-FR
P1-0
P1-94m
P2-0
P2-94m
P3-0
P3-126m
P4-0
P4-106m
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
-65-60 -55-50 -45 -40-35 -30 -25-20-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Potentiel Spontané (mV)
CRITERRE - Site de XPotentiel Spontané
Teneur CO2 (%)
0 to 0.38 0.38 to 0.76 0.76 to 1.12 1.12 to 1.5 1.5 to 1.871
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Extension de la pollution d'après la PS
TarièreH1
Fig. 14 - Carte de potentiel spontané (résidu d’ordre 2), teneur en CO2 du sol etextension de la pollution d’après le potentiel.
5.2.3. Résistivité électrique et chargeabilité PP
Pour des raisons techniques (transfert du fichier impossible vers le PC) le profil P2 situésur la ligne 80 n’est pas exploitable. Nous analyserons donc le profil P1 de juillet 2001(fig. 15) et les profils P3 (fig. 16) et P4 (fig. 17) de mars 2002 situés respectivement sur
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 41
les lignes 120, E et 160 (fig. 4). Enfin sur ces 3 profils, seuls P1 et P4 sont réellementexploitables tant la qualité des mesures de P3 est mauvaise (potentiel inférieur à0,5 mV, nombreuses mesures instables avec écart type > 3 %). De plus, les mesures duprofil P3 entre le PM 40 et PM 80 sont situées au dessus d’une dalle de béton armédécouverte par la suite. Aussi seuls les points au-delà du PM 90 et en deçà du PM 30sont réellement exploitables. Les points manquants sont visibles sur la figure 6c.
Les tomographies de résistivité électrique en mode Wenner du profil P1 (fig. 15)reflètent bien les différentes couches géologiques traversées : des remblais résistants de0 à 0,5 m, des limons conducteurs de 0,5 à 5 m de profondeur, et la craie résistante au-delà de 5 m de profondeur.
Il y a une bonne cohérence des résultats de résistivité électrique et chargeabilité auxpoints de croisement des 3 profils :
- faible résistivité (2 - 3 ohms.) et forte chargeabilité (> 50 ms) au croisement de P1 etP3 au niveau du forage H1 ;
- forte chargeabilité (> 50 ms) au croisement de P3 et P4.
La pollution du forage H1 se signale par un fort potentiel spontané négatif, par unefaible résistivité et par une forte chargeabilité alors que la pollution du forage H9 sesignale également par un fort potentiel spontané négatif, une forte chargeabilité mais parune forte résistivité électrique. L’explication vient de la qualité des sols. La pollution duforage H1 se situe dans les limons très humides et dont la conductivité du fluide est trèsgrande (de l’ordre de 1 S/m, d’après I. Halimi, communication personnelle). Nous neconnaissons pas l’origine de cette forte conductivité du fluide. La pollution massive duforage H9 est située dans des remblais grossiers formés de briques, blocs de béton etterre végétale très sèche dont la conductivité du fluide est très faible (Halimi,communication personnelle). La présence de ces remblais sur une grande profondeur(plus de 3 m) nous laisse imaginer qu’ils ont été déposés dans une fosse.
D’autre part, la pollution située au nord-est du terrain qui se signale par un fort potentielspontané est caractérisée par une forte chargeabilité entre les PM70 à 90 sur le profil P1et entre les PM45 à 60 sur le profil P4. Les limites de la forte chargeabilité sur P4 sonttrès franches et verticales, ce qui vient appuyer notre observation sur le présence d’unefosse au niveau du forage H9. Cette fosse se présente également par un couloir depotentiel spontané.
Une second anomalie de forte chargeabilité et de faible résistivité est visible sur le profilP4 au delà du PM90. Elle se présente par un potentiel spontané modéré mais nous noussituons en limite de carte où il y a peu de mesures PS.
Plusieurs petits « spots » de forte chargeabilité se distinguent sur le profil P1 (PM25, 32,50 et 62). Ceci est révélateur de la pollution très diffuse du site de X où l’on peutrencontrer localement des petites concentrations de polluants.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
42 BRGM/RP-51726-FR
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90Distance (m)
38
40
42
44
46
Altit
ude
(m)
38
40
42
44
46f1 f2 f3 f4
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90Distance (m)
40
42
44
46
Altit
ude
(m)
40
42
44
46f1 f2 f3 f4
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90Distance (m)
-5
0Ps
eudo
-pro
f. (m
)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90Distance (m)
38
40
42
44
46
Altit
ude
(m)
38
40
42
44
46f1 f2 f3 f4
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90Distance (m)
38
40
42
44
46
Altit
ude
(m)
38
40
42
44
46f1 f2 f3 f4
05101520253035404550556065707580859095100
CRITERRE - Site de XTomographie électrique P1
Chargeabilité (mV/V)0.40.61
1.62.5
46.31016254063
100160250
400630
1000
Résistivité (ohm.m)
Pseudo-section Résistivité Wenner
Modèle de Résistivité - Wenner
Modèle de Chargeabilité - Wenner
Modèle de Résistivité - Dipôle dipôle
Coupe géologique d'après sondages
a)
b)
c)
d)
e)
RemblaisLimon sableux
marron clair
Craie
Limon + hydrocarbures
H4 H1
H4 H1
H4 H1
Limono-marneux
Fig. 15 - Résultats de la tomographie de résistivité et chargeabilité PP électrique surle profil P1 (site de X).
a) Pseudo-section de résistivité en configuration Wenner ; b) Modèle de résistivité électrique enconfiguration Wenner ; c) Modèle de chargeabilité PP en configuration Wenner ; d) Modèle derésistivité électrique en configuration dipôle-dipôle ; e) Coupe géologique d’après les 4 sondagesdu LCPC.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 43
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120Distance (m)
-10
-5n
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120-8-4n
Pseudo-section résistivité dipôle-dipôle
Pseudo-section résistivité Wenner-Schlumberger
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120-8-4n
Pseudo-section résistivité Wenner-Schlumberger filtré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120-8-4n
Pseudo-section chargeabilité Wenner-Schlumberger
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120-8-4n
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Pseudo-section chargeabilité Wenner-Schlumberger filtré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120-6-4-20
Prof
. (m
)
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120-6-4-20
Prof
. (m
)
Section résistivité Wenner-Schlumberger filtré
Section chargeabilité Wenner-Schlumberger filtré
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3 3.2 3.4 3.61 10 100 10002 5 20 50 200 500 2000Résistivité électrique (ohm.m)
Chargeabilité PP (ms)
CRITERRE - Site de XTomographie électrique P3
W E
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
H3 H2 H1
H3 H2 H1
Fig. 16 - Résultats de la tomographie de résistivité et chargeabilité PP électrique surle profil P3 (site de X).
a) Pseudo-section de résistivité en configuration Dipôle-Dipôle ; b) Pseudo-section de résistivité enconfiguration Wenner-Schlumberger sans filtrage ; c) Pseudo-section de résistivité en configurationWenner-Schlumberger avec filtrage de données bruitées ; d) Modèle de résistivité électrique enconfiguration Wenner-Schlumberger à partir de données filtrées ; e) Pseudo-section de chargeabilitéPP en configuration Wenner-Schlumberger sans filtrage ; f) Pseudo-section de chargeabilité PP enconfiguration Wenner-Schlumberger avec filtrage de données bruitées ; g) Modèle de chargeabilitéPP en configuration Wenner.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
44 BRGM/RP-51726-FR
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100-8-4n
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100Distance (m)
-10
-5n
Pseudo-section résistivité dipôle-dipôle
Pseudo-section résistivité Wenner-Schlumberger
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100-8-4n
Pseudo-section chargeabilitéWenner-Schlumberger
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100-8-4n
Pseudo-section chargeabilitéWenner-Schlumberger filtré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100-8-4n
Pseudo-section résistivité Wenner-Schlumberger filtré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
-6-4-20
Section résistivité vraie Wenner-Schlumberger filtré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
-6-4-20
Prof
(m)
05101520253035404550556065707580859095100
Section chargeabilité Wenner-Schlumberger filtré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100-6-4-20
Prof
. (m
)
Section résistivité vraie dipôle-dipôle10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
-10
-5n
Pseudo-section résistivité filtré dipôle-dipôle
CRITERRE - Site de XTomographie électrique P4
Chargebilité PP (ms)
Résistivité (ohm.m)
00.20.40.60.811.21.41.61.822.22.42.62.833.23.4
1
10
100
1000
200
500
50
20
2
5
2000
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
h)
i)
S N
H10 H9
H10 H9
Fig. 17 - Résultats de la tomographie de résistivité et chargeabilité PP électrique sur leprofil P4 (site de X).
a) Pseudo-section de résistivité en configuration Dipôle-Dipôle ; b) Pseudo-section de résistivité enconfiguration Dipôle-Dipôle filtré ; c) Section de résistivité vraie en configuration Dipôle-Dipôleaprès filtrage ; d) Pseudo-section de résistivité en configuration Wenner-Schlumberger sans filtrage ;e) Pseudo-section de résistivité en configuration Wenner-Schlumberger avec filtrage de donnéesbruitées ; f) Modèle de résistivité électrique en configuration Wenner-Schlumberger à partir dedonnées filtrées ; g) Pseudo-section de chargeabilité PP en configuration Wenner-Schlumberger sansfiltrage ; h) Pseudo-section de chargeabilité PP en configuration Wenner-Schlumberger avec filtragede données bruitées ; i) Modèle de chargeabilité PP en configuration Wenner.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 45
L’absence de pollution sur H4 et H10 se signale par un faible potentiel spontané et parune faible chargeabilité. La faible pollution sur H3 se signale par un potentiel spontanérelativement négatif mais par une faible chargeabilité.
Ainsi une pollution de cokerie se signale principalement par un fort potentiel spontanénégatif et par une forte chargeabilité. La résistivité électrique est un paramètre qui estsensible à des facteurs autres que la pollution.
5.2.4. Les sondages et les analyses des HAP
Les analyses des 16 HAP de l’EPA montrent de fortes disparités de concentration(tabl. 3 et fig. 18). Au vu de ces seuls résultats d’analyses de sol, il est impossible dedresser une carte de répartition des pollutions mais confirme les résultats obtenus dansles fosses du CNRSSP en 1997 (ann. 1, Wavrer, 1997).
Les forages H8 et H9 sont particulièrement pollués et la pollution était vraiment visible surplace. Le taux de HAP du forage H9 atteint la teneur considérable de 18 g/kg. Les foragesH5 et H6 ont une pollution suffisante pour être considérée comme toxique alors que leséchantillons sortis du sondage H5 paraissaient propres (fig. 19). En revanche, le forage H1semblait pollué et les analyses des HAP montre une faible teneur en HAP. Également lesforages H2 et H3 semblaient faiblement pollués mais la concentration en HAP est inférieureà 0,5 mg/kg (inférieur au seuil de détection). Enfin, les analyses des forages H4, H7 et H10ont confirmé l’absence de HAP comme il avait été observé sur le terrain (ann. 2).
5.2.5. Analyses du CO2 et des BTEX
Globalement, les deux cartes de teneurs en CO2 (2001 et 2002) délimitent les mêmes zonesde forte teneur mais d’intensité différente. Ainsi les analyses C02 de 2001 (fig. 20) et de2002 (fig. 21) délimitent une zone au nord-est de concentration plus élevée, significatived’une biodégradation plus intense. Cette zone correspond aux potentiels spontanés les plusnégatifs. Les points g8 et g13 (CO2 2001) et C60 (CO2 2002) montrent une forteconcentration au même endroit. Le point g21 montre une forte teneur de CO2 en 2001,mais qui est nettement plus faible en 2002 sur le point B140.
Les analyses des 6 BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, ortho-, para-, métaxylène,tabl. 4) donnent de faibles concentrations en aromatiques volatils et de nombreux points oùles BTEX sont non détectables. Le benzène est le composé le plus abondant suivi dutoluène. Il n’y a quasiment pas de paraxylène (1 point de très faible teneur). La carte derépartition des BTEX montre une zone au nord-est polluée alors que les teneurs en BTEXde la partie sud-ouest sont inférieures au seuil de détection (fig. 22 et ann. 3 et 4).
En résumé, là où il y a du CO2 il y a une forte concentration en HAP sauf au-dessus duforage H5. Le forage H5 est pollué par des HAP et il y a une forte teneur en BTEX maisil n’y a pas de CO2 ni d’anomalie PS négative. Ceci est illustré par la mauvaisecorrélation entre teneur en CO2 et teneur en BTEX (fig. 23).
Nom forage
Forage
Nom Echantillon
Profondeur (m)
Naphtalène
Acénaphtène
Acénaphtylène
Anthracène
Fluorène
Phénanthrène
Benzo (a) anthracène
Chrysène
Fluoranthène
Pyrène
Benzo (a) pyrène
Benzo (k) fluoranthène
Benzo (b) fluoranthène
Dibenzo (ah) anthracèn
Benzo (ghi) pérylène
Indeno pyrène
� 16 HAP
H1E1
20H1
_11
10,9
10
,9H1
E120
H1_4
3
0,
0H1
E120
H1_6
4,8
0,0
H2E8
0H2
_22
0,0
H3E4
0H3
_11
5,9
1,7
0,
60,
71,
71
1,2
2,1
1,4
1,4
0,8
20,
61,
61,
123
,8H3
E40
H3_3
3
0,
0H4
B120
H4_3
3
0,
0H5
C10
0H5
_33
0,7
0,
815
,42,
54,
310
,25,
616
,115
,910
,74,
417
,12,
14,
93,
611
4,3
H6C
60H6
_33
12,9
46,6
0,8
1032
82,7
13,6
18,6
79,1
69,5
4,7
3,3
16
389,
8H7
D10
H7_3
3
0,
0H8
F140
H8_2
262
446
81,
742
,132
034
56,
95
66,5
33,2
3,5
1,9
4,6
1,1
32,
119
28,6
H8F1
40H8
_54,
833
,70,
6
34
,3H9
D16
0H9
_22
5,9
639
4,5
19,7
408
487
2,6
215
,57,
5
2,
8
1594
,5H9
D16
0H9
_44
3170
8210
3922
846
5018
504,
85,
398
,324
,44,
12
5,8
2,1
3,1
1,8
1829
8,7
H10
B160
H10_
33
0,0
Tabl
. 3 -
Con
cent
ratio
ns d
es se
ize
HA
P m
esur
ées
sur é
chan
tillo
n pr
élev
é da
ns le
s dix
tari
ères
sur l
e si
te d
e X
.
La c
oule
ur d
es c
olon
nes d
onne
nt le
nom
bre
de c
ycle
s aro
mat
ique
s (ja
une :
2 c
ycle
s, ve
rt : 3
cyc
les,
bleu
: 4
cycl
es, r
ouge
: 5
cycl
es, v
iole
t : 6
cyc
les)
.
46 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRG
M/R
P-51
726-
FR47
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
5000
H1_1
H1_4
H1_6
H2_2
H3_1
H3_3
H4_3
H5_3
H6_3
H7_3
H8_2
H8_5
H9_2
H9_4
H10_
3
Dis
tanc
e s
ur l
e pr
ofil
(m
)
Naph
talè
ne
Acé
naph
tène
Acé
naph
tylè
ne
Ant
hrac
ène
Fluo
rène
Phén
anth
rène
Benz
o (a
)an
thra
cène
Chry
sène
Fluo
rant
hène
Pyrè
ne
Benz
o (a
) pyr
ène
Benz
o (k
)flu
oran
thèn
eBe
nzo
(b)
fluor
anth
ène
Dibe
nzo
(ah)
anth
racè
neBe
nzo
(ghi
) pér
ylèn
e
Inde
no p
yrèn
e
Fig
. 18
- Ana
lyse
s des
seiz
e H
AP
EPA
sur l
es é
chan
tillo
ns d
e so
l pré
levé
s en
fora
ge su
r le
site
de
X.
BRGM/RP-51726-FR 47
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
48 BRGM/RP-51726-FR
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Somme 16 HAP (mg/kg) 0 to 0.5 0.5 to 34.3 34.3 to 389.8 389.8 to 1928.6 1928.6 to 18300
Fig. 19 - Carte de répartition des HAP d’après les analyses des dix tarières sur le sitede X. Les points entre 0 et 0,5 mg/kg sont en dessous du seuil détectable.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 49
g1
g2
g3
g4
g5
g6
g7
g8
g9
g10
g11
g12
g13
g14
g15
g16
g17
g18
g19
g20
g21
g22
g23
g24
g25
g26
g27
g28
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3 3.2
Teneur en CO2 en %
CRITERRE - Site XTeneur en C02
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Fig. 20 - Carte de concentration de CO2 mesurée sur le site de X en 2001.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
50 BRGM/RP-51726-FR
A60A80
A100A120
A140A160
B60B80
B100B120
B140B160
C60C80
C100C120
C140C160
D60D80
D100D120
D140D160
E60E80
E100E120
E140E160
F60F80
F100F120
F140F160
G60G80
G100G120
G140G160
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0 20 40 60 80 100 m
-0.1 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8
CRITERRE - Site de XTeneur en C02
Teneur C02 (%)0
Fig. 21 - Carte de concentration de CO2 mesurée sur le site de X en 2002.
Ben
zène
Tolu
ène
Ethy
lben
zène
orth
o-Xy
lène
para
-Xyl
ène
mét
a-Xy
lène
Som
me
cav
CO
2Ec
htD
ébit
Dur
é eVo
l [C
] [C
] [C
] [C
] [C
] [C
] [C
]
l/min
min
l
mg/l
mg/m3
ppm vol
mg/l
mg/m3
ppm vol
mg/l
mg/m3
ppm vol
mg/l
mg/m3
ppm vol
mg/l
mg/m3
ppm vol
mg/l
mg/m3
ppm vol
mg/l
mg/m3
ppm vol
%
A100
11
2020
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
052
B100
21
2020
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
208
C10
03
123
230
0.00
0.00
1.1
0.10
0.02
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
1.1
0.10
0.02
0.03
7D
100
41
2121
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
171
E100
51
2020
43.4
94.
351.
2532
.42
3.24
0.79
00.
000.
007.
030.
700.
150
0.00
0.00
4.57
0.46
0.10
87.5
18.
752.
280.
145
F100
61
2020
310.
1831
.02
8.91
224.
522
.45
5.47
00.
000.
0058
.92
5.89
1.25
00.
000.
0039
.13
3.91
0.83
632.
6963
.27
16.4
40.
099
A120
71
2020
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
121
B120
81
2020
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
046
C12
09
121
210
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
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8D
120
101
2121
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000
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0.00
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00.
000.
000.
089
E120
111
2020
18.9
41.
890.
545.
050.
510.
120
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
0.49
0.05
0.01
24.4
82.
450.
680.
753
F120
121
2020
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770.
080.
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A140
131
2020
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061
B140
141
2020
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
41C
140
151
2020
10.9
41.
090.
319.
190.
920.
220.
690.
070.
011.
510.
150.
031.
750.
180.
047.
190.
720.
1531
.27
3.13
0.77
0.25
6D
140
161
2020
00.
000.
000.
970.
100.
020
0.00
0.00
0.95
0.10
0.02
0.87
0.09
0.02
1.85
0.19
0.04
4.64
0.46
0.10
0.77
5E1
4017
128
280
0.00
0.00
0.99
0.07
0.02
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
0.99
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0.04
3F1
4018
120
2073
.03
7.30
2.10
18.2
81.
830.
450
0.00
0.00
6.22
0.62
0.13
3.97
0.40
0.08
8.78
0.88
0.19
110.
2811
.03
2.94
1.87
A160
191
2020
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
033
B160
201
2020
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
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000.
000.
032
C16
021
120
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0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
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00.
000.
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0.00
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D16
022
120
200
0.00
0.00
0.6
0.06
0.01
00.
000.
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0.00
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000.
000.
390.
040.
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990.
100.
021.
649
E160
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2323
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000
0.00
0.00
00.
000.
000.
907
F160
241
2020
2.47
0.25
0.07
1.58
0.16
0.04
00.
000.
000.
450.
050.
010
0.00
0.00
00.
000.
004.
50.
450.
120.
528
LDin
f1
2020
1.5
0.15
0.04
0.3
0.03
0.01
0.3
0.03
0.01
0.3
0.03
0.01
0.3
0.03
0.01
0.3
0.03
0.01
Tabl
. 4 -
Ana
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com
posé
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ratio
n es
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érie
ure
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uil d
étec
tabl
e.
BRGM/RP-51726-FR 51
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
52 BRGM/RP-51726-FR
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
-0.1 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8
CRITERRE - Site de XTeneur en C02
Teneur C02 (%)0
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Concentration 6 cav BTEX (ppm)
0 to 0.01 0.01 to 0.02 0.02 to 0.12 0.12 to 2.3 2.3 to 16.45
Fig. 22 - Carte de teneur en CO2 du sol avec superposition des concentrations dessix cav -BTEX- mesurés.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 53
0 0.4 0.8 1.2 1.6 2Teneur CO2 (%)
0.001
0.01
0.1
1
10
100So
mm
e 6
cav
BTEX
(ppm
)
C100
E100
F100
E120
F120
C140
D140
E140
F140
D160
F160
Fig. 23 - Graphe de la concentration en BTEX (somme des six analyses) par rapportà la teneur en CO2. La corrélation est inverse.
5.2.6. Corrélation PS et HAP
La corrélation entre potentiel spontané et concentration en HAP est bonne quand lesHAP sont détectables. Ils suivent la courbe de régression rouge de la figure 24. Lavaleur de potentiel spontané est indifférente au taux d’HAP quand les points sont endessous du seuil détectable des seize HAP (concentration de 0,1 mg/kg sur le graphe).
Les graphes entre PS et les différents composés HAP analysés sont compilés en annexe 5.La corrélation entre naphtalène et PS est par ailleurs excellente. Cette corrélation PS/HAPse détériore à mesure qu’augmente le nombre de noyaux aromatiques.
-40 -20 0 20 40 60PS - résidu 2eme ordre (mV)
0.1
1
10
100
1000
10000
100000
Som
me
16 H
AP-E
PA (m
g/kg
)
H1_1
H1_4H1_6 H2_2
H3_1
H3_3H4_3
H5_3
H6_3
H7_3
H8_2
H8_5
H9_2
H9_4
H10_3
craie
Fig. 24 - Graphe de corrélation entre potentiel spontané et la somme des concentrationsdes seize HAP. Les concentrations de 0,1 mg/kg sont des points où le tauxd’HAP est inférieur au seuil détectable.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
54 BRGM/RP-51726-FR
5.2.7. Corrélation HAP, BTEX et CO2
Le graphe comparant la somme des seize HAP et la teneur en CO2 montre une bonnecorrélation pour huit points sur les douze points de mesure (fig. 25). Les point H8_5 etH1_6 se situant dans la craie à 5 m de profondeur doivent avoir une faible contributionsur le taux de CO2. En revanche le point H5_3 très pollué donne une faible teneur enCO2 alors que le point H1_4 non pollué présente une forte teneur en CO2.
L’analyse des HAP de l’échantillon H1_4 ne correspond pas à l’observation de terrain(nombreuses traces noires dégageant une forte odeur d’hydrocarbure). Le prélèvementpour analyse sur l’échantillon H1_4 n’est certainement pas représentatif. Finalement,seul le point H5_3 est énigmatique.
La corrélation pour huit points donne : log10(�HAP) = 2,7 CO2 –1, en supposant que lespoints dont la concentration en HAP est non détectable correspond à une concentrationtrès faible de 0,1 mg/kg.
La corrélation entre les BTEX et les HAP est très mauvaise (fig. 26). Elle semble mêmeinverse : plus il y a d’HAP, moins il y a de BTEX. Ceci viendrait renforcer l’hypothèsed’une seconde origine des BTEX autre que la pollution liée à l’exploitation de la cokerie.
0 0.4 0.8 1.2 1.6 2Teneur C02 (%)
0.1
1
10
100
1000
10000
100000
Som
me
16 H
AP-E
PA (m
g/kg
)
H1_1
H1_4H1_6H2_2H4_3
H5_3
H6_3
H8_2
H8_5
H9_2
H9_4
H10_3
craie
Fig. 25 - Graphe de corrélation entre teneur en CO2 et la somme des concentrationsdes seize HAP.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 55
0.01 0.1 1 10Somme 6 cav BTEX (ppm)
0.1
1
10
100
1000
10000
100000
Som
me
16 H
AP (m
g/kg
)
H1_1
H1_4H1_6
H5_3H8_5
H9_2
H9_4
Fig. 26 - Graphe de corrélation entre teneur en BTEX et la somme des concentrationsdes seize HAP.
5.2.8. Corrélation PS et BTEX
La carte de répartition des BTEX (fig. 27) divise la zone d’étude en deux moitiés : unemoitié nord-est polluée et une moitié sud-ouest non polluée à l’exception du forage H5.La carte de PS décrit une répartition semblable mais avec des limites différentes.
Encore une fois, cette observation vient renforcer l’idée d’une seconde origine auxBTEX détectés. Ou bien on peut se demander si les analyses BTEX par prélèvementssur charbon actif in situ ne sont pas plus sensibles aux effets de perméabilité aux gaz ouà la tortuosité du milieu qu’au taux de polluant.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
56 BRGM/RP-51726-FR
P1-0
P1-94m
P2-0
P2-94m
P3-0
P3-126m
P4-0
P4-106m
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
-65-60-55-50-45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Potentiel Spontané (mV)
CRITERRE - Site de XPotentiel Spontané
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Concentration 6 cav BTEX (ppm)
0 to 0.01 0.01 to 0.02 0.02 to 0.12 0.12 to 2.3 2.3 to 16.45
Fig. 27 - Carte de comparaison du potentiel spontané avec les concentrations en gazBTEX sur le site de X.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 57
6. Conclusions
es tomographies de résistivité électrique et de polarisation provoquée, le potentielspontané ainsi que les analyses de gaz révèlent des anomalies très fortes dans les
zones supposées ou reconnues polluées.
Sur le site de Y, les résultats géophysiques (PP et PS) et d’analyses de gaz (BTEX) sontbien corrélés avec les prélèvements de sol bien qu’ils soient peu profonds. Mais lapollution du site de Y est considérée comme massive et concentrée sur de larges zones.De plus, le profil d’étude se répartit à moitié sur la zone polluée et à moitié sur la zonenon polluée, ce qui nous a permis d’augmenter les contrastes.
Sur le site de X où les mesures ont été beaucoup plus nombreuses, la pollution estconsidérée comme très diffuse sur l’ensemble du site avec des concentrations plusfaibles. Dans un tel contexte, la géophysique a permis de repérer des pollutions connueset d’en découvrir de nouvelles :- une zone polluée connue et confirmée par forage de potentiel spontané négatif
important (-65 mV) au nord-est. Cette pollution se signale par une forte chargeabilitéélectrique (> 100 ms) ;
- deux zones de potentiel négatif plus faible (-40 mV et -20 mV) respectivement ausud-ouest et au centre nord n’ont pas été confirmées par forage et analyse de sol.
Par ailleurs, le forage H5 qui est pollué d’après les analyses de sol ne révèle pasd’anomalie géophysique conventionnelle ni d’anomalie de CO2.
L’existence d’un fort potentiel spontané négatif dans des zones polluées où onenregistre une forte teneur en CO2 confirme l’existence de réactions de biodégradation(oxydation) des hydrocarbures. Mais contrairement à la polarisation provoquée qui estsensible à la simple présence des polluants organiques, le potentiel spontané et la teneuren CO2 sont des preuves de l’existence de réactions de biodégradations des polluantsorganiques. Ainsi l’absence d’anomalie de PS ou de CO2 ne signifie pas pour autantl’absence de pollution.
La relation entre HAP et BTEX est confuse : sur le site de Y, la corrélation estexcellente. Sur le site de X, cette corrélation est mauvaise, voire inverse. Les niveaux deBTEX détectés sur le site de X sont très faibles à la limite de la détection alors qu’ilssont particulièrement élevés sur Y. Les conditions atmosphériques n’étaient pas lesmêmes : le temps était très chaud (plus de 30°C) depuis plusieurs jours à Y alors que letemps était sec mais frais à X au cours de la deuxième campagne. Ceci peut expliquer lefaible dégazage sur X comparativement à Y et donc la mauvaise relation entre BTEX etHAP sur X. Par ailleurs on peut envisager une seconde origine des BTEX détectés quin’auraient aucune relation avec les HAP analysés.
L
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
58 BRGM/RP-51726-FR
Ainsi une pollution de cokerie se signale principalement par un fort potentiel spontanéet par une forte chargeabilité électrique, ainsi que par une teneur élevée en CO2. Larésistivité électrique est un paramètre qui est sensible à des facteurs autres que lapollution. La teneur en BTEX est un bon marqueur de présence d’aromatiques volatileset donc d’une pollution. Mais ces composés ont une courte durée de vie et il est souventrare d’en trouver 25 ans après l’arrêt d’une usine. Par ailleurs, la teneur en BTEXmesurée en surface est très sensible à la perméabilité au gaz qui est un paramètre malmaîtrisé.
Concernant l’acquisition des tomographies électriques, la configuration Wenner-Schlumberger s’est avérée être un bon compromis signal/bruit et rapidité de mesure.Dans le contexte des friches où on trouve de remblais très résistants (briques, …) et desobjets métalliques enterrés, il faut toutefois veiller à implanter des profils hors des zonesanciennement construites et à améliorer autant que possible les résistances de prisesouvent très élevées.
Il est recommandé de réaliser des cartes de potentiel spontané et non de simples profilscar on cerne mieux les zones anomaliques sur une carte que sur un profil.L’interprétation de la PS est plus aisée sur le site de X (simple profil).
Ces conclusions ne sont pas définitives. Elles s’appliquent au site de X et méritentd’être vérifiées sur d’autres cokeries, puis sur d’autres friches polluées auxhydrocarbures. Enfin, les explications sur les processus physiques et chimiques àl’origine des mesures de potentiel spontané et polarisation provoquée ne sont passuffisamment étayées. Ces processus méritent d’être vérifiés en laboratoire puis surmodèle réduit.
Remerciements
L’équipe du BRGM remercie Monsieur Lagarde (Charbonnages de France, 62 Billy-Montigny) ainsi que ses collaborateurs pour avoir donné autorisation à travailler sur lessites de X et Y et pour leur aide précieuse à la recherche des sites expérimentaux.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 59
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Ben Slimane F. (1999) - Projet TRANSPOL. Intercomparaison et validation des codesde transport de polluants. Rapport INERIS, 14 p.
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Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
60 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
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ANNEXE 1
Cartes PS et HAP sur le site de X
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
62 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
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P1-0
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Route
Limite de l'ancienne cokerie
-65-60-55-50-45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
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0
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50 100 150 200 250
50
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150
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0 20 40 60 80 100 m
Taux de pollution 16 HAP - EPA (ppm)
0 to 8 8 to 40 40 to 200 200 to 1000 1000 to 5000
Carte de PS mesurée en 2002 et analyses des HAP obtenues en fosse en 1997(Wavrer, 1997).
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
64 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
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ANNEXE 2
Sondages du site de X
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
66 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 67
Nom du document Log Site de XNom du sondage H1Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H1_1
H1_4
H1_6
10.9
0.1
0.1
Remblais noirs
Limons
Limons + traces noires, odeurhydrocarbures
Limons jaunes + granules craie
Limons noirs + odeurhydrocarbures
Limons jaunes + granules craie
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
68 BRGM/RP-51726-FR
Nom du document Log Site de XNom du sondage H2Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H2_2 0.1
Remblais noirs
Argile + traces noires + briques ,odeur
Limons jaunes , traces noirs ,pas d'odeur
Limons jaunes + granules craie,traces noires
Limons jaunes + granules craie
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 69
Nom du document Log Site de XNom du sondage H3Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H3_1
H3_3
23.8
0.1
Remblais noirs
Limons jaunes + briques +traces noires
Limons gris vert (pollué ?) odeur
Limons clairs
Limons jaunes + granules craie
Limons jaunes
Limons jaunes + granules craie
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
70 BRGM/RP-51726-FR
Nom du document Log Site de XNom du sondage H5Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H5_3 114.3
Remblais et terre végéntale,tuiles, traces noires , légèreodeur hydrocarbures
Limons jaunes, légère odeur
Limons + granules craie, légèreodeur
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 71
Nom du document Log Site de XNom du sondage H6Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H6_3 389.8
Remblais , terre végéntale,briques et niveaux noirs, pasd'odeur
Limons jaunes
Limons jaunes + granules craie
Limons clairs , odeur forted'hydrocarbures
Limons verts + odeur
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
72 BRGM/RP-51726-FR
Nom du document Log Site de XNom du sondage H7Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H7_3 0.1
Remblais noirs
Limons clairs
Limons et granules craie
Argiles marrons claires propres
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 73
Nom du document Log Site de XNom du sondage H8Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H8_2
H8_5
1928.6
34.3
Terre végétale noire très polluée,très forte odeur, goudrons pursvers 0.4 m
Limons jaunes très pollués
Limons jaunes sans pollution
Limons avec granules craie, trèspollué
Limons plus clairs avec tracesnoires
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
74 BRGM/RP-51726-FR
Nom du document Log Site de XNom du sondage H9Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H9_2
H9_4
1594.5
18298.7
Terre végétale noire très polluée,très forte odeur, briques,remblais secs
Remblais trsè pollués, goudronen grande quantité
Limons clairs
Limons jaunes + granules craie
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 75
Nom du document Log Site de XNom du sondage H10Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H10_3 0.1
Remblais, briques
Limons clairs
Limons jaunes + granules craie
Limons clairs
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
76 BRGM/RP-51726-FR
Nom du document Log Site de XNom du sondage H4Echelle 1 / 25Tranche de profondeur 0.00 M - 5.00 MDate d'impression 17/06/02
0.50
1.00
1.50
2.00
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
H4_3 0.1
Terre végétale avec quelquesremblais et traces noires
Sable avec odeur hydrocarburesArgile plastique marron sansodeur
Marnes
Argile plastique marron sansodeur
Craie
Profondeur Litho Echantillon Somme 16 HAP Description
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 77
ANNEXE 3
Carte de teneur en BTEXde la campagne de juillet 2001
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
78 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 79
g1
g2
g3
g4
g5
g6
g7
g8
g9
g10
g11
g12
g13
g14
g15
g16
g17
g18
g19
g20
g21
g22
g23
g24
g25
g26
g27
g28
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0.145 0.15 0.155 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
CRITERRE - Site XTeneur en metaxylène
Teneur en meta-xylène (mg/m3)
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Carte de concentration de métaxylène mesurée en 2001 sur le site de X.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
80 BRGM/RP-51726-FR
g1
g2
g3
g4
g5
g6
g7
g8
g9
g10
g11
g12
g13
g14
g15
g16
g17
g18
g19
g20
g21
g22
g23
g24
g25
g26
g27
g28
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0.1 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2 0.22 0.24 0.26 0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38 0.4
CRITERRE - Site XTeneur en toluène
Teneur en toluène (mg/m3)
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Carte de concentration de toluène mesurée en 2001 sur le site de X.
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 81
ANNEXE 4
Carte de teneurs en BTEXde la campagne de mars 2002
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
82 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 83
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Benzène (ppm)
0 to 0.01 0.01 to 0.3 0.3 to 0.5 0.5 to 2 2 to 9
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
84 BRGM/RP-51726-FR
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Toluène (ppm)
0 to 0.01 0.01 to 0.02 0.02 to 0.04 0.04 to 0.5 0.5 to 6
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 85
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Ethylbenzène (ppm) 0 to 0.01 0.01 to 0.015
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
86 BRGM/RP-51726-FR
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Ortho-Xylène (ppm)
0 to 0.001 0.001 to 0.02 0.02 to 0.03 0.03 to 0.15 0.15 to 1.25
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 87
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0
0
-50
50 100 150 200 250
50
100
150
200
0 20 40 60 80 100 m
Para-Xylène (ppm) 0 to 0.01 0.01 to 0.04 0.04 to 0.09
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
88 BRGM/RP-51726-FR
H1
H2
H3
H4
H5
H6H7
H8
H9
H10
Route
Limite de l'ancienne cokerie
0 20 40 60 80 100 m
Meta-Xylène (ppm) 0 to 0.008 0.008 to 0.04 0.04 to 0.15 0.15 to 0.85
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 89
ANNEXE 5
Graphes PS et HAP
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
90 BRGM/RP-51726-FR
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
BRGM/RP-51726-FR 91
0.1 1 10 100 1000 10000Naphtalène (mg/kg)
-40
-20
0
20
40PS
- ré
sidu
1er
ord
re (m
V)
H1
H3
H5
H6
H8H8H9 H9
0.1 1 10 100 1000 10000Acénaphtène (mg/kg)
-30-25-20-15-10
-50
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3H6
H8H8H9 H9
0.1 1 10 100Acénaphtylène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H5
H6
H8 H9 H9
0.1 1 10 100 1000Anthracène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9 H9
0.1 1 10 100 1000 10000Fluorène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9 H9
1 10 100 1000 10000Phénantrène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9 H9
1 10 100Benzo (a) anthracène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9 H9
1 10 100Chrysène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9 H9
Détection de polluants organiques sur deux anciennes cokeries. Programme national CRITERRE
92 BRGM/RP-51726-FR
1 10 100Fluoranthène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20PS
- ré
sidu
1er
ord
re (m
V)
H3
H5
H6
H8H9 H9
1 10 100Pyrène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9 H9
1 10 100Benzo (a) pyrène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9
0.1 1 10Benzo (k) fluoranthène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9
1 10 100Benzo (b) Fluoranthène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H6
H8H9 H9
0.1 1 10Dibenzo (ah) Anthracène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H8 H9
1 10Benzo (ghi) pérylène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H8H9
1 10Ideno Pyrène (mg/kg)
-30
-20
-10
0
10
20
PS -
rési
du 1
er o
rdre
(mV)
H3
H5
H8H9
BRGMSERVICE AMÉNAGEMENT ET RISQUES NATURELS
Unité Aménagement du Territoire et LittoralBP 6009 – 45060 Orléans cedex 2 – France –Tél. : 33 (0)2 38 64 34 34