considérations sur le symbolisme

8/13/2019 Considrations sur le Symbolisme

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Considrations sur le

SymbolismeII. - SYMBOLISME ETPHILOSOPHIE


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.Nous avons rencontr, nonplus cette fois dans une revue

maonnique, mais dans unerevuecatholique (1


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), une assertion qui peutsembler fort trange : Le

symbolisme, y disait-on,ressortit non la philosophie,

mais la littrature. A vrai


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dire, nous ne sommesnullement dispos protester,

pournotre part, contre lapremire partie de cette

assertion, et nous dirons


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pourquoi tout l'heure ; maisceque nous avons trouv

tonnant et mme inquitant,c'est sa seconde partie. Les

parabolesvangliques, les


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visions des prophtes,l'Apocalypse, bien d'autres

choses encore parmi cellesquecontient l'criture sainte,

tout cela, qui est du


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symbolisme le plusincontestable, ne serait donc

que de la littrature ? Etnous nous sommes souvenu

que prcisment la critique


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universitaire etmodernisteapplique volontiers ce mot

aux Livres sacrs, avecl'intention d'en nier

implicitement par lle


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caractre inspir, en lesramenant aux proportions

d'une chose purementhumaine. Cette

intention,cependant, il est bien


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certain qu'elle n'est pas dans laphrase que nous venons de

citer ; mais qu'il estdoncdangereux d'crire sans peser

suffisamment les termes qu'on


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emploie ! Nous ne voyonsqu'uneseule explication

plausible : c'est que l'auteurignore tout du vritable

symbolisme, et que ce terme


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n'apeut-tre gure voqu enlui que le souvenir d'une

certaine cole potique qui, ily a une trentained'annes,

s'intitulait en effet symboliste


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on ne sait trop pourquoi ;assurment, ce

prtendusymbolisme, n'taitbien que de la littrature ; mais

prendre pour la vraie


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signification d'un mot cequin'en est qu'un emploi

abusif, voil une fcheuseconfusion de la part d'un

philosophe. Pourtant, dans


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lecas prsent, nous n'ensommes qu' moiti surpris,

justement parce qu'il s'agitd'un philosophe, d'un

spcialiste qui s'enferme


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dans la philosophie et ne veutrien connatre en dehors de

celle-ci ; c'estbien pour celaque tout ce qui touche au

symbolisme lui chappe


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invitablement.C'est l le pointsur lequel nous voulons

insister : nous disons, nousaussi, que le symbolisme

nerelve pas de la philosophie


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; mais les raisons n'en sont pastout fait celles que peut

donner notrephilosophe.Celui-ci dclare que, s'il en est

ainsi, c'est parce que le


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symbolisme est une formede lapense (

2) ; nous ajouterons : et parce

que la philosophie en est une


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autre, radicalementdiffrente,oppose mme

certains gards. Nous ironsmme plus loin : cette forme

de pense que reprsente


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porte ; si ce sont bien deuxformes de la pense, ce serait

unegrave erreur que de vouloirles mettre sur le mme plan.

Que les philosophes aient


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d'autres prtentions,cela neprouve rien ; pour mettre les

choses leur juste place, il fautavant tout les envisager

avecimpartialit, ce qu'ils ne


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peuvent faire en l'occurrence.Sans doute, nous n'entendons

pas interdire auxphilosophesde s'occuper du symbolisme

s'il leur en prend fantaisie,


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comme il leur arrive des'occuperdes choses les plus

diverses ; ils peuvent essayerpar exemple de constituer une

psychologie dusymbolisme


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, et certains ne s'en sont pasprivs ; cela pourra toujours les

amener poser desquestionsintressantes, mme

s'ils doivent les laisser sans


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solution ; mais nous sommespersuad que, en tant

quephilosophes, ilsn'arriveront jamais pntrer

le sens profond du moindre


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symbole, parce qu'il y alquelque chose qui est

entirement en dehors de leurfaon de penser et qui dpasse

leur comptence.Nous ne


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pouvons songer traiter ici laquestion avec tous les

dveloppements qu'ellecomporterait ;mais nous

donnerons du moins


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quelques indications qui,croyons-nous, justifieront

suffisamment ce Regnabit - 6e


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anneN 8Tome XIIJanvier 1927.(1

) On nous excusera de ne pas donnerd'une faon plus prcise l'indication

des revues et des articles auxquels


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nousfaisons allusion ; la raison en estque nous tenons vitersoigneusement, dans ces tudes d'uncaractre purement doctrinal,tout cequi pourrait fournir le moindre


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prtexte une polmiquequelconque.(2

) Il parat, toujours d'aprs le mmeauteur, que la philosophie n'tudie

pas les formes de la pense, qu'elle


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n'en tudieque les actes ; ce sont ldes subtilits dont l'intrt nouschappe.

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que nous venons de dire. Et,tout d'abord, ceux qui

s'tonneraient de nous voirn'attribuer laphilosophie

qu'une importance


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secondaire, une positionsubalterne en quelque sorte,

n'auront qu'rflchir ceci,que nous avons dj expos


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dans un de nos prcdentsarticles (

Le Verbe et le Symbole:janvier 1926) : au

fond, toute expression,


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quelle qu'elle soit, a uncaractre symbolique,

au sens le plusgnral dece terme ; les philosophes ne

peuvent faire autrement que de


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se servir de mots, et cesmots,eD eux-mmes, ne sont

rien d'autre que des symboles ;c'est donc bien, d'une certaine

faon, laphilosophie qui rentre


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dans le domaine dusymbolisme, qui est par

consquent subordonne celui-ci,et non pas

l'inverse.Cependant, il y a,


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sous un certain rapport, uneopposition entre philosophie

et symbolisme, si l'onentendce dernier dans une acception

un peu plus restreinte, celle


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qu'on lui donne leplushabituellement. Cette

opposition, nous l'avonsindique aussi dans le mme

article : la philosophie


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(quenous navons pas alorsdsigne spcialement) est,

comme tout ce qui s'exprimedans les formesordinaires du

langage, essentiellement


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analytique, tandis que lesymbolisme proprement dit

estessentiellement synthtique.La philosophie reprsente le

type mme de la pense


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discursive, et c'est cequi luiimpose des limitations dont

elle ne saurait s'affranchir ; aucontraire, le symbolisme

est,pourrait-on dire, le


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support de la penseintuitive, et, par l, il ouvre

des possibilitsvritablementillimites. Que

l'on comprenne bien,


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d'ailleurs, que, quand nousparlons ici de pense intuitive,

ce dontil s'agit n'a rien decommun avec l'intuition

purement sensible qui est la


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seule que connaissent laplupartde nos contemporains

; ce que nous avons en vue,c'est l'intuition intellectuelle,

qui est au-dessus de laraison,


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tandis que l'intuition sensibleest au-dessous de celle-ci.La

philosophie, par son caractrediscursif, est chose

xc1usivement rationnelle,


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car ce caractre estcelui quiappartient en propre la

raison elle-mme ; ledomaine de la philosophie et

ses possibilits nepeuvent


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donc s'tendre au del de ceque la raison est capable

d'atteindre ; et encore nereprsente-t-ellequ'un certain

usage de cette facult, car il y


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a, dans l'ordre de laconnaissance rationnelle, bien

deschoses qui ne sont pas duressort de la philosophie.

Nous ne contestons d'ailleurs


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nullement la valeur dela raisondans son domaine ; mais cette

valeur ne peut tre que relative,comme ce domaine


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l'estgalement ; et, du reste, lemot

ratiolui-mme n'a-t-il pas

primitivement le sens de


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rapport ? Nousne contestonspas davantage la lgitimit de

la dialectique, encore que lesphilosophes en abusent

tropsouvent ; mais cette


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dialectique ne doit tre qu'unmoyen, non une fin en elle-

mme, et, en outre, il sepeutque ce moyen ne soit pas

applicable tout


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indistinctement ; pour se rendrecompte de cela, il fautsortir des

bornes de la dialectique, etc'est ce que ne peut faire le

philosophe comme tel.En


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admettant mme que laphilosophie aille aussi loin

que cela lui est thoriquementpossible, nousvoulons dire

jusqu'aux extrmes limites du


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domaine de la raison, ce seraencore bien peu en vrit,

car,suivant l'expressionvanglique, une seule chose

est ncessaire , et c'est


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mthodes discursives duphilosophe en face de

l'inexprimable, qui est, commenousl'expliquions dans notre

dernier article, le mystre


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au sens le plus vrai et le plusprofond de ce mot ?Le

symbolisme, au contraire, apour fonction essentielle de

faire assentir cet


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inexprimable, defournir lesupport qui permettra

l'intuition intellectuelle del'atteindre effectivement ; qui

donc, ayantcompris cela,


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oserait encore nier l'immensesupriorit du symbolisme et

contester que sa portedpasseincomparablement celle de

toute philosophie ? Si


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excellente et si parfaite en songenre quepuisse tre une

philosophie (et ce n'est certespas aux philosophies

modernes que nous pensons


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endisant cela), ce n'estpourtant que de la paille ;

c'est saint Thomas d'Aquinlui-mme qui l'a dit, etnous

pouvons l'en croire.Il y a


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encore autre chose : enconsidrant le symbolisme

comme forme de pense ,nous nel'envisageons que

sous le rapport humain, le seul


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sous lequel une comparaisonavec la philosophie

soitpossible ; nous devonssans doute l'envisager ainsi,

mais cela est loin d'tre


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suffisant. Ici, noussommesoblig, pour ne pas

trop nous rpter, de renvoyerde nouveau notre article sur

Le Verbe et leSymbole


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: nous y avons expliqu, eneffet, comment il y a dans le

symbolisme ce qu'on pourraitappeler2


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un ct divin, par l mmeque non seulement il est en

parfaite conformit avec leslois de la nature,expression de

la Volont divine, mais que


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surtout il se fondeessentiellement sur la

correspondance del'ordrenaturel avec l'ordre surnaturel,

correspondance en vertu de


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laquelle la nature tout entirenereoit sa vraie signification

que si on la regarde commeun support pour nous lever

la connaissancedes vrits


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divines, ce qui est prcismentla fonction propre du

symbolisme. Cetteconvenanceprofonde avec le

plan divin fait du symbolisme


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quelque chose de non-humain , suivant le

termehindou que nous citionsalors, quelque chose dont

l'origine remonte plus haut et


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plus loin quel'humanit,puisque cette origine est dans

l'uvre mme du Verbe : elleest tout d'abord dans la

crationelle-mme, et elle est


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ensuite dans la Rvlationprimordiale, dans la grande

Tradition dont toutes lesautresne sont que des formes

drives, et qui fut toujours en


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ralit, comme nous l'avonsdj dit aussi(juin 1926, p.

46), l'unique vraie Religionde l'humanit tout entire (3


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).En face de ces titres dusymbolisme, qui en font la

valeur transcendante, quelssont ceux que laphilosophie

peut bien avoir revendiquer


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? L'origine du symbolisme seconfond avec l'origine

destemps, si elle n'est mme,en un sens, au del des temps ;

et, qu'on le remarque bien, il


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par tel ou tel individu ; celane devrait-il pas donner

rflchir ? Toutephilosophie,au contraire, ne

remonte qu' une poque


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dtermine et, en somme,toujours rcente, mme s'il

s'agit del'antiquit classiquequi n'est qu'une antiquit fort

relative (ce qui prouve


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d'ailleurs que,mmehumainement, ce mode

de pense n'a rien d'essentiel) (4


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) ; elle est l'uvre d'un homme

dont le nomnous est connu

aussi bien que la date laquelleil a vcu, et c'est ce nom mme

qui sert d'ordinaire ladsigner,


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ce qui montre bien qu'il n'y al rien que d'humain et

d'individuel. C'est pourquoinous disionstout l'heure

qu'on ne peut songer tablir


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une comparaison entre laphilosophie et le symbolisme

qu'la condition d'envisagercelui-ci exclusivement du

ct humain, puisque, pour


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tout le reste, on nesauraittrouver dans l'ordre

philosophique ni quivalenceni correspondance

quelconque.La philosophie


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est donc, si l'on veut, la sagesse humaine , mais elle

n'est que cela, et c'estpourquoinous disons qu'elle est bien peu

de chose ; et elle n'est que cela


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parce qu'elle est unespculationtoute rationnelle, et que la

raison est une facult purementhumaine, celle mme

parlaquelle se dfinit


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essentiellement la naturehumaine comme telle.

Sagesse humaine , autantdire sagesse mondaine , au


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sens o le monde estentendu dans l'vangile (5

) ; nous pourrions encore,dans

le mme sens, dire tout aussi


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bien sagesse profane ;toutes ces expressions sont

synonymes aufond, et ellesindiquent clairement que ce

dont il s'agit n'est point la


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vritable sagesse, que ce n'enesttout au plus qu'une ombre.

D'ailleurs, insistons-y encore,c'est une philosophie aussi

parfaite quepossible qui est


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cette ombre et ne peutprtendre rien de plus ; mais,

en fait, la plupartdesphilosophies ne sont pas

mme cela, elles ne sont que


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des hypothses plus ou moinsfantaisistes, desimples

opinions individuelles sansautorit et sans porte

relle.Nous pouvons; pour


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conclure, rsumer enquelques mots le fond de

notre pense : laphilosophien'est que du

savoir profane , tandis que le


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symbolisme, entendu dansson vrai sens,

faitessentiellement parti e de la science sacre . Il en est

malheureusement, surtout


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notre poque, quisontincapables de faire comme il

convient la distinction entreces deux ordres de

connaissance ; maisce n'est


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pas ceux-l que nous nousadressons, car, dclarons-le trs

nettement cette occasion,c'estuniquement de science

sacre que nous entendons


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nous occuper id.RENGUNON

(3) Nous devons dire nettement ce

propos, pour ne laisser place


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aucune quivoque, que nous nous

refusonsabsolument donner le nomde tradition toutes les choses

purement humaines et profanes auxquelles on l'appliquesouvent

d'une faon abusive, et, en


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particulier, une doctrine

philosophique quelle qu'elle soit.(4

) Il y aurait lieu de se demanderpourquoi la philosophie a pris

naissance au VI


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e

sicle avant notre re, poquequiprsente des caractres fort

singuliers.(5

) En sanscrit, le mot


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Iaukika,

mondain (driv deloka

, monde ), est pris souvent avec lamme acception quedans le langage


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vanglique, et cette concordance

nous parat trs digne de remarque.

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