Note deCONJONCTUREÉCONOMIQUEAvril 2018

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elloquence / Unsplash

Sommaire

L’agriculture corrézienne en chiffres

L’agriculture corrézienne évolutions3 4

2005 - 2015 : Une volatilité accrue des intrants

La part des revenus dans le chiffre d’affaire agricole8 9

L’agriculture corrézienne évolutions

Revenus et prix agricoles

11 15

Contacts 18

Note de conjoncture réalisée par Guillaume MATHIEU, chargé de mission économique

à la Chambre d’agriculture de la Corrèze. Avec la contribution du réseau d’élevage INOSYS.

Mise en page : Caroline FROTIN. Avril 2016.

L’élevage en Corrèze > 66 % des emplois agricoles > 75 % des exploitations agricoles > 88 % de la surface agricole utilisée (SAU) > 15 % des emplois liés à l’élevage en Nouvelle-Aquitaine

L’élevage

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2018 L’agriculture corrézienne

en chiffres

Effectifs d’exploitations par spécialisation

> Corrèze : 33 % > Nouvelle-Aquitaine : 38 % 1 Part des emplois occupés par des femmes

Taux de féminisation1 de la filière viande hors élevage

Les productions végétales

41 ha 1 042 000 m3 de bois rond et 2 717 000 m3 de sciage

15 356 ha

1350 ha

Valeur de la production végétale : 115.7 millions d’€ > fruits et légumes : 36.9 millions d’€ > céréales : 6.6 millions d’€ > oléagineux : 0.4 millions d’€ > vin : 0.3 millions d’€

127 ha

La production en Corrèze est essentiellement représentée par la filière bovin viande avec plus de ¾ des exploitations spécialisées. On retrouve ensuite une grande diversité des productions.3

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2018L’agriculture corrézienne

les évolutions

Évolution de la SAU en Corrèze

Progression des surfaces en terres arables

222000

224000

226000

228000

230000

232000

234000

236000

Evolution de la SAU Corrèze

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Progression des surfaces en Terres Arables

Céréales (y compris semences) Oléagineux (y compris semences) Protéagineux (y compris semences)

Fourrages annuels Prairies artificielles et temporaires Jachères

L’évolution de la SAU du département a fortement diminué de 2000 à 2015 mais on observe une nette progression sur l’année 2016. Cette augmentation se fait essentiellement par une hausse des surfaces en terres arables et par une nette diminution de la STH. Néanmoins, la part de l’herbe dans la SAU est toujours prédominante.

4

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2018 L’agriculture corrézienne

les évolutions

La part de l’herbe domine toujours

Evolution des cultures fruitières

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200000

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2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Part de l'herbe domine toujours

Céréales (y compris semences) Oléagineux (y compris semences)

Protéagineux (y compris semences) Fourrages annuels

Prairies artificielles et temporaires Surfaces toujours en herbe des exploitations

28002900300031003200330034003500360037003800

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2016

Evolution des cultures fruitières

Evolution des effectifs bovin

020000400006000080000

100000120000140000160000180000

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Evolution des effectifs bovin Corrèze

Vaches laitières Vaches nourrices Toutes vaches5

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2018L’agriculture corrézienne

les évolutions

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1000010500110001150012000

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Evolution effectifs VL

05000

10000150002000025000300003500040000

2000

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2016

Evolution effectifs veaux de boucherie

20000250003000035000400004500050000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Evolution effectifs broutards et broutardes

Evolution des effectifs en veaux de lait

Evolution des effectifs en veaux de boucherie

Evolution des effectifs en broutards/broutardes

L’évolution des effectifs en bovins présente une tendance à la baisse depuis 15 ans. La baisse est plus marquée pour la filière lait. La production de veaux de boucherie diminue très nettement au profit de la production de broutards. 6

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2018 L’agriculture corrézienne

les évolutionsEffectifs production ovine (têtes)

Evolution volailles et lapins (1000 têtes)

Oeufs de consommation

0

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30000

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2015

2016

Œufs de consommation

0500

10001500200025003000350040004500

2000

2001

2002

2003

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2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Evolution Volailles et lapins (1000 têtes)

Poulets de chair (mâles et femelles) et coquelets Canards gras Lapins

700 684 910 891 825 719 747 731 673 618 560 500 450 450 480 550 5600

1000020000300004000050000600007000080000

Effectifs (têtes) production ovine

Brebis-mères (y c. réforme) dont brebis-mères laitières

La production ovine est en souffrance avec une diminution marquée sur les 15 dernières années. Néanmoins, on note une relative stabilité depuis 2013.Une production en hausse continue depuis 2000 pour la volaille blanche. La production de canards gras est stable. En revanche, la production cunicole diminue

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20182005 - 2015 : Une volatilité

accrue des intrantsEvolution en indice des principaux postes de l’IPAMPA viande bovine et de l’IPPAP (Prix) Gros bovins

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140

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juil.

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-07

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oct.-

08

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août

-09

janv

.-10

juin

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nov.

-10

avr.-

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sept

.-11

févr

.-12

juil.

-12

déc.

-12

mai

-13

oct.-

13

mar

s-14

août

-14

janv

.-15

juin

-15

indice prix consommation (IPPAP gros bovin) IPAMPA-Viande bovine (charges)

Engrais Energie

Aliments achetés Biens et services

Il y a un avant et un après 2007. Une période relativement stable avant 2007 où le prix des matières premières était peu volatile. La crise des subprimes suivie de la crise économique et financière mondiale a entraîné une période de forte variabilité. Celle-ci ne s’est pas stoppée et évolue toujours sensiblement à la hausse. Les prix ne sont jamais revenus au niveau de ceux connus en 2007.

Source : Idele, d’après INSEE > Une crise des charges en 2007-2009 > Deux périodes en amont et en aval de « relative » stabilité

8

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2018 La part des revenus dans le

chiffre d’affaire agricole

Bovin viande : du chiffre d’affaire au revenu agricole par UTAF / « Ferme Nouvelle-Aquitaine »

Entre les deux périodes 1988-1990 et 2013-2015, les exploitations bovins viande de Nouvelle-Aquitaine ont presque doublé leurs recettes (+43.000 €/UTAF, soit +75%), un peu plus vite qu’en France (+41.000 €/UTAF, soit +65 %). La quasi-totalité de ces hausses a été absorbée par les hausses des charges de structure et opérationnelles : en 25 ans, les revenus des producteurs de viande bovine ont augmenté de +3.000 €/UTAF en Nouvelle-Aquitaine, pour atteindre 20.000 €/UTAF, légèrement supérieur au revenu moyen français.Depuis plus de 20 ans, les aides représentent en moyenne 180 % du revenu : 37. 000 €/UTAF d’aides et subventions, pour 21. 000 €/UTAF de revenus agricoles.

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12088 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14

Source : SSP - RICA

"Ferme NA" : du chiffre d'affaires au revenu agricole par UTAF(En 1.000 € constants 2016 - OTEX bovins viande)

Chargesopérationnelles

Charges destructure

Aides etsubventions

Revenu global horsaides etsubventions

30 %

35 %

20 %

47 %

34 %33 %

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2018

Bovin lait : du chiffre d’affaire au revenu agricole par UTAF / « Ferme Nouvelle-Aquitaine »

Les revenus ne progressent quasiment pas en Nouvelle-Aquitaine ces 25 dernières années (+1.000 €/UTAF), moins qu’en France (+4.000 €/UTAF). Malgré des recettes supérieures de 11.000 €/UTAF (+8 %) par rapport à la moyenne française, les revenus dégagés par les systèmes laitiers de la région sont inférieurs de 6.000 €/UTAF (-25 %) aux revenus français.Depuis le début des années 2000, le revenu est négatif sans les aides de la PAC.

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160

18088 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14

Source : SSP - RICA

"Ferme NA" : du chiffre d'affaires au revenu agricole par UTAF(En 1.000 € constants 2016 - OTEX bovins lait)

Chargesopérationnelles

Charges destructure

Aides etsubventions

Revenu global horsaides etsubventions

24 %

49 %

10 %

61 %

27 %28 %

Moyennes et grandes exploitations - OTEX 45

La part des revenus dans le chiffre d’affaire agricole

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Traitement et analyse par la Chambre régionale d’agriculture Nouvelle-Aquitaine

Un accroissement continu des structures

L’agriculture corrézienne les évolutions

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2018

Une augmentation du nombre de vêlages

Zoom sur un échantillon constant de 25 fermes du réseau références INOSYS. On constate un agrandissement des surfaces et des effectifs sur les exploitations. Cette progression s’accompagne d’une productivité numérique dégradée s’expliquant en partie par les différentes crises sanitaires traversées.

11

L’agriculture corrézienne les évolutions

Une productivité numérique fagilisée

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2018

Un faible accroissement de la productivité pondérale

... qui s’explique par une dégradation des

performances de reproduction :

+ 3 points de taux de mortalité et une

augmentation du nombre de femelles

présentes par rapport au nombre

de vêlages

Des animaux de plus en plus lourds

415 kg de

carcasse

440 kgdecarcasse

+ 2.5 kg/ vache/an, soit + 6% en 10 ans

Ces évolutions s’accompagnent également d’une nette progression de la productivité pondérale de 3% avec une production brute de viande vive à 330kgvv/UGB en 2016 contre 319kgvv/UGB en 2006. On constate également une progression du format des animaux et de leurs poids carcasses avec +2.5kgc/vache/an. Des animaux plus lourds = des capacités d’ingestion et des besoins plus conséquents = des consommations intermédiaires plus importantes.

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Vers des systèmes plus consommateurs de fourrages et de concentrés

L’agriculture corrézienne les évolutions

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2018

Une main d’oeuvre de plus en plus productive

On observe une augmentation des quantités de fourrages stockées par UGB (+12%) avec une utilisation plus marquée de l’enrubanné et du maïs ensilage d’où un renchérissement des coûts de production notamment sur la mécanisation. La quantité de concentrés distribués reste stable contrairement à ce que l’on observe au niveau national. Parallèlement, on constate une nette diminution de la main d’oeuvre disponible sur l’exploitation ce qui peut expliquer aussi les pertes de productivité numérique. Néanmoins, elles sont en partie compensées par la productivité brute de viande vive qui explose avec +47% de tvv/UMO (plus d’animaux et des animaux plus lourds).

Diminution de la main

d’oeuvre totale disponible

> De 1.8 UMO en 2006 à 1.5 UMO en 2016

> 85 % de main d’oeuvre en

2006 à 80 % en 2016

13

L’agriculture corrézienne les évolutions

Un agrandissement coûteux

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2018

Le maintien de l’EBE au prixd’une perte de l’efficacité du système

Une surface plus importante et un nombre d’animaux plus conséquents…on aurait pu s’attendre à une dilution des coûts de production. Or, on observe que ces derniers ont également fortement progressé. L’EBE se trouve malgré tout conforté de 14%. Néanmoins, l’efficacité économique des exploitations (EBE/PB) et la rentabilité du capital investi accuse le coup avec une baisse de 17%. 14

Evolution du RCAI par UTAF en Nouvelle-Aquitaine

Revenus et prix agricolesN

ote

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Avr

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En 1

.000

€/U

TAF

Evolution du RCAI par UTAF en Nouvelle-Aquitaine

Ensemble

Grandescultures

Culturesindustrielles

Viticulture

bovins lait

Bovins viande

Ovins-Caprins

Polyculture-élevage

Source : RICA - SSP

Dans le contexte actuel de dérégulation des marchés agricoles et de mise en concurrence des systèmes productifs à l’échelle planétaire, les aides PAC sont inefficaces pour réguler, garantir ou stabiliser vraiment les revenus agricoles : la figure ci-dessus montre bien la grande volatilité de ceux-ci, même lorsqu’ils sont composés exclusivement d’aides PAC.

15

90

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2001

2002

2003

2004

2005

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2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Evolution des prix agricoles et alimentaires(indice 100 en 2000 - monnaie courante)

Prix à laproduction

Prix de grosalimentaires

Prix dans les GMS

Prix à laconsommation

Source : INSEE

Evolution des prix agricoles et alimentaires

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2018Revenus et prix agricoles

Lorsque les prix agricoles ont flambé en 2007-2008, les prix de gros et les prix des GMS ont suivi le mouvement. Il s’est passé la même chose en 2012-2013, mais entre-temps, les prix agricoles avaient reflué, à peu près suivis par les prix de gros, alors que ceux pratiqués par les GMS ne baissaient pas après avoir augmenté : cet « effet cliquet » explique en partie la hausse des prix à la consommation.

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