confÉrence de presse - château de versaillesla première phase de ce schéma directeur devait se...
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Contacts presse château de Versailles
Hélène Dalifard, Aurélie Gevrey, Violaine Solari
tél : 01 30 83 77 01 / 77 03 / 77 14
CONFÉrENCE DE Presse9 février 2010
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sommaire
avant-propos de jean-jacques aillagon 4
Les travaux : Versailles, un immense chantier 6La première phase du schéma directeur 7Les chantiers nouveaux ouverts grâce au mécénat 11Marly, une nouvelle responsabilité 15Perspectives de la 2ª phase du schéma directeur 16
Le redéploiement du musée dans un monument hors pair 17La résidence royale 18
- Le remeublement et l’agencement des Appartements 18Les acquisitions 18Les dépôts et les échanges 20L’agencement des Appartements 22
- La restauration des décors 22Les galeries historiques 23
- Programme du déploiement des collections entre les ailes du Nord et du Midi 23- La Galerie de l’histoire du Château 24
Un monument ouvert à la création 25- Pour les bosquets du Nord, le choix de la création 25- Une œuvre pour l’escalier Gabriel 25- Une œuvre pour le Grand Commun 25
Le public 26Amélioration des équipements d’accueil 27
- Aménagement des ailes des Ministres Sud et Nord 27- Poursuite du programme « sanitaires » 28- La Cour des Bouches au Grand Trianon 28
L’offre de médiation culturelle générale 29- Les audioguides 29- Les dépliants et documents d’information 29- Nouveaux médias 29
Portail, une nouvelle entrée au Château 29Téléphonie mobile, nouveaux enjeux pour l’aide à la visite 31
- La numérisation des collections, 3D 32- Les éditions 33
Livres 33Guides 33
3La médiation culturelle ciblée 34
- Action pédagogique 34- Publics spécifi ques 34
Publics en situation de handicap 34Publics éloignés des musées, champ social 35Éditions pour la jeunesse 35Actes de colloques 35
la programmation culturelle 36Les Expositions 37
- Versailles photographié, 1850-2010 37- Une chapelle pour le Roi 37- Murakami Versailles 37- Sciences et curiosités à la Cour de Versailles 38
Versailles aux origines de la démocratie française 39- Les premières Rencontres du Jeu de Paume 39- Le rendez-vous du 14 juillet 39
Les spectacles et la musique 41- Dans les jardins 41
Les Grandes eaux de Versailles 41Les Fêtes de Versailles - Les Nuits du Bassin de Neptune 42
- À l’Opéra 43- Dans le Château, à Trianon 45- À la Chapelle 46
Activités scientifiques 48
Annexes 49Bref historique du château de Versailles 50Le château de Versailles en chiffres 52Le financement de l’activité 54Les mécènes de Versailles 2009-2010 58Versailles pratique 59
avant-propos de jean-jacques aillagon
Pour la troisième fois, depuis ma nomination à la présidence de l’ Établissement public du musée
et du domaine national de Versailles, le 6 juin 2007, j’ai le plaisir de rencontrer la presse pour évoquer
le bilan de l’activité de l’établissement au cours de l’année écoulée et, surtout, pour présenter les projets
qui marqueront l’année qui s’ouvre. En 2008, cette conférence de presse avait eu lieu au château
de Versailles, dans la salle Marengo. En 2009, nous l’avions tenue à la Maison Européenne
de la Photographie pour souligner l’innovation que constituait l’introduction dans la programmation
de Versailles d’expositions de photographies. En 2010, nous avons choisi l’Observatoire de Paris, pour
mettre l’accent sur l’exposition Sciences et curiosités à la Cour de Versailles qui se tiendra
du 26 octobre 2010 au 27 février 2011 dans les salles qui accueillirent jusqu’à hier l’exposition Louis XIV,
l’homme et le roi.
Le dossier de presse préparé à cette occasion met l’accent sur la manière dont l’établissement
entend assumer toutes les missions dont il a la charge : mission de conservation, d’enrichissement
et de présentation d’un patrimoine insigne, mission d’étude de ce patrimoine et de tout ce qui se rapporte
à son histoire et aux circonstances de son existence, mission de médiation de toutes les connaissances
qui résultent de ces études, mission d’accueil et d’information des publics, mission d’élaboration
d’une offre culturelle singulière s’appuyant tant sur la mise en valeur des patrimoines historiques,
artistiques, littéraires et musicaux dont le château fut l’écrin, que sur sa capacité à offrir
aux expressions artistiques contemporaines un cadre stimulant. C’est par sa disponibilité à l’égard
de toutes ses missions que le château de Versailles a conquis une place forte et singulière
dans le paysage culturel de notre pays, manifestant souvent une capacité remarquée d’innovation
impressionnante de la part d’une « vieille maison ». C’est ainsi que son engagement en faveur
du développement de l’offre culturelle accessible à travers son portail (www.chateauversailles.fr)
lui a valu, en 2009, le premier prix aux « Trophées de la communication » dans la catégorie
« meilleur site Internet des organismes nationaux ».
Le déploiement de ces missions engage de nombreux chantiers : chantiers de restauration
et d’équipement du patrimoine dans le cadre du schéma directeur mis en œuvre en 2003,
chantiers d’amélioration de l’accueil du public qui dépasse désormais, dans le château et à Trianon,
les cinq millions de visiteurs et dépasse les quinze millions sur le domaine, chantiers de la médiation
culturelle et de la diversifi cation des publics, chantiers de la mise en valeur et de l’enrichissement
du patrimoine à travers notamment le projet de mieux distinguer dans l’organisation du musée
entre la résidence royale et les galeries historiques héritées du Musée d’Histoire de France
de Louis-Philippe, chantier de l’offre culturelle qui se déploie de l’histoire à la création contemporaine
et, désormais, de la peinture, à la sculpture, à l’architecture, au théâtre, à la musique, à la littérature,
à la photographie et aux sciences… et embrasse donc une véritable perspective « pluridisciplinaire »
pour reprendre un concept cher au Centre Pompidou.
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Partie — Titrage plus ou moins long
titre rubrique
5Augmenté au cours de l’année écoulée, de la place d’armes (4 hectares) et du domaine de Marly
(53 hectares), le domaine de Versailles recouvre désormais 787 hectares. Il a la charge de quelque
190 000 m² de planchers et de 60 000 œuvres. Il emploie 834 agents permanents auxquels s’ajoutent
de nombreux collaborateurs occasionnels (154), sans compter les salariés des sociétés ou établissements
concessionnaires ou encore ceux des sociétés en charge de marchés de prestations et qui concourent
au bon fonctionnement de la maison. On le voit, ce sont quelque 1500 personnes qui contribuent
tout au long de l’année à la vie de la « cité de Versailles » bien plus grande que la cité du Vatican…
L’établissement en charge de ce vaste ensemble est soumis à une règle de fi nancement
singulière puisque, contrairement aux autres établissements nationaux, il ne reçoit pas de l’État
de subventions de fonctionnement (à l’exception, depuis 2009, de la compensation versée
par le Ministère de la Culture et de la Communication, au titre de l’instauration de la gratuité
pour les 18-25 ans et les enseignants). L’État concourt cependant à l’existence de l’établissement
par une subvention d’investissement au titre des grands travaux (25.8 M€ en 2009) et par la prise
en charge de la rémunération des 607 agents titulaires (valorisation 2009 : 20 M€). Sur un budget
global (fonctionnement et travaux) de 110.9 M€ (2009), l’établissement en garantit donc 55,1 M,
par les recettes de sa propre activité (billetterie, concessions, locations, produits fi nanciers,
mécénat) et son fonds de roulement, ce qui représente un taux d’autofi nancement d’environ 50%!
Ce modèle économique singulier explique l’attention toute particulière que l’établissement porte
au mécénat et au développement équitable de ses recettes de billetterie. La nouvelle tarifi cation
mise en œuvre le 1er janvier 2010 permet d’atteindre les objectifs conjoints, de simplifi cation,
de globalisation, de productivité, sans freiner l’objectif de démocratisation d’accès à la culture.
On estime en effet qu’ aujourd’hui 40% des visiteurs de Versailles bénéfi cient de la gratuité.
C’est par ailleurs le même billet qui permet de visiter le château et les expositions, ce qui signifi e
que le visiteur du château peut voir les expositions sans acquitter de droit d’entrée supplémentaire
et que le visiteur d’une exposition peut accéder au château dans les mêmes conditions. Les jours
de gratuité, les expositions sont accessibles dans les mêmes conditions que le musée. L’ audioguide
est désormais un service universellement mis à la disposition des visiteurs, qu’ils soient payants
ou qu’ils bénéfi cient de la gratuité.
L’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles est né en 1995.
Le temps était venu d’en toiletter les statuts pour prendre en compte ce qu’avait été, au cours
de ces 15 ans, la réalité du fonctionnement statutaire de la maison. C’est la raison pour laquelle
j’ai proposé au gouvernement qu’une nouvelle rédaction des statuts défi nisse plus nettement
la mission arbitrale du président, la mission scientifi que et culturelle du directeur général qui deviendra
« directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon », la mission administrative
de l’administrateur général. Pour assurer la stabilité de l’établissement, j’ai proposé que la durée
du premier mandat des présidents soit portée à 5 ans, les suivants s’établissant à 3 ans. Lorsque
le nouveau décret sera promulgué, l’établissement deviendra Établissement public du château, du musée
et du domaine national de Versailles.
Jean-Jacques Aillagon
Ancien ministre,
Président de l’Établissement public du musée
et du domaine national de Versailles
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partie I
les travaux :Versailles, un immense chantier
7
Le 30 octobre 2003, lors d’une conférence de presse à Versailles, Jean-Jacques Aillagon,
alors ministre de la Culture et de la Communication et Christine Albanel, alors Présidente de
l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles, annonçaient la mise en œuvre
du « Grand Versailles », un projet de développement et de travaux longtemps attendu. Étalé sur
17 ans et pour un coût de 500 millions d’euros, il s’agit du plus grand chantier que l’ancien domaine
royal ait connu depuis Louis-Philippe.
Trois priorités se dégagent :
- la restauration du monument historique et de ses décors.
- la mise en sécurité de l’ensemble du site en améliorant les dispositifs de sécurité
des publics et des bâtiments, en rénovant les équipements techniques et en renforçant
la protection du Château contre les risques d’intrusion et de vandalisme.
- l’amélioration de l’accueil des publics avec une offre de visite plus large et plus lisible
et une simplifi cation des modalités d’accès.
2004 - 2010 / 2013 : Achèvement de la première phaseLa première phase de ce schéma directeur devait se dérouler de 2003 à 2010 ; de nouveaux choix,
soit opérationnels, soit budgétaires, ont reculé le terme de cette phase à 2013. Son montant a été
fi nalement actualisé à 159 millions d’euros, l’Établissement apportant environ un quart de ce budget.
Tous les travaux de cette phase sont maintenant initiés à l’exception du réaménagement du
Pavillon Dufour, abritant actuellement des bureaux, qui ne pourra démarrer qu’après l’achèvement
des travaux d’aménagement du Grand Commun, où seront, à terme, regroupés l’ensemble des
services de l’Établissement (bureaux, réserves d’œuvres d’art, vestiaires, bibliothèque…).
L’Établissement public de Versailles ayant fait, en accord avec le Ministère de la Culture
et de la Communication, le choix d’achever le traitement du Grand Commun, au-delà de la 1re phase
actuellement en cours de réalisation, le déménagement des services qu’abrite l’Aile Dufour sera
reportée à l’échéance de la conclusion fi nale des travaux dans le Grand Commun. C’est ce choix
qui explique le report de la fi n de la 1re phase de 2010 à 2013.
Le programme de la création de l’accès des visiteurs individuels par le Pavillon Dufour
étant maintenant complètement stabilisé, les études vont pouvoir démarrer après désignation
d’un architecte aménageur qui collaborera avec l’Architecte en Chef des Monuments historiques,
Frédéric Didier, en charge de la restauration du monument historique.
Grand Versailles
17 ans de travaux
Budget : 500 M€1re phase : 2004 - 2010 / 2013
2e phase : 2010 - 2019
Partie I – Les travaux : Versailles, un immense chantier
La 1re phase du schéma directeur
8rappel du programme de la 1re phase - Un programme qualifi é d’ordinaire portant sur les travaux du bâtiment et des jardins,
pour un quart de ce budget.
- Un programme exceptionnel portant sur tous les autres chantiers, pour trois quart du budget.
Répartition du programme exceptionnel :
- 45% : mise en sécurité et modernisation des réseaux (Opéra royal, création des réseaux
primaires du Château, création du pôle énergétique au Grand Commun, travaux diffus
de mise en sécurité, création et aménagements de réserves…).
- 25% : amélioration des conditions d’accueil (pavillons Dufour et Gabriel, ailes des Ministres,
accueil dans la maison du Suisse du Petit Trianon…).
- 15% : amélioration des conditions de travail des agents (première phase d’aménagement
du Grand Commun)
- 15% : restauration et restitution (Grand Commun, Grille royale,…)
Les chantiers en cours
• Château : restauration des couvertures du corps central Octobre 2008 - avril 2010 (fi n de la tranche conditionnelle 1)
Budget : 11 M€
ACMH : Frédéric Didier
VMH : Yves Le Douarin
Le corps central du château a été réalisé à la demande du Roi Louis XIV par l’architecte
Louis Le Vau entre 1668 et 1670 et remanié, au XVIIIe siècle, par Jules-Hardouin Mansart. Tandis
que le corps central, encore représentatif du relais de chasse de Louis XIII, nous est parvenu avec
très peu de modifi cations, les cours intérieures ont, quant à elles, été continuellement transformées,
et témoignent, de ce fait, des besoins constants d’agrandissement et des nombreuses restaurations
entreprises jusqu’à nos jours.
Le chantier, d’une durée initiale de trois années, se décompose en :
- Une tranche ferme, sur 18 mois, déjà réalisée autour de la Cour de Marbre.
- Une 1re tranche conditionnelle, (actuellement en cours), regroupant les toitures autour
de l’escalier de la Reine. Pour les versants sur la cour de Marbre et la cour Royale, les brisis
sont refaits à neuf en ardoises clouées sur voliges, les terrassons recevant des tables de
plomb. L’ensemble des ornements en plomb des membrons, palmes, campanes, tournesols,
lambrequins, épis de faîtage, etc… sont restaurés à l’identique, et restitués selon le modèle
existant au Nord. Ils seront dorés à la feuille comme aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les lucarnes
et œils-de-bœuf avec leurs ornements en plomb sont restaurés et dorés. Les balustrades,
les protections en plomb des corniches, la statuaire allégorique et les pots à feu en pierre,
très fragilisés, sont restaurés en conservant les éléments originaux en place. Deux trophées
et une statue (l’Abondance), trop dégradés, seront remplacés par des copies en pierre.
- Une 2e tranche conditionnelle a été réétudiée pour tenir compte de l’insertion des locaux
techniques nécessaires à la mise aux normes des réseaux du château. Les travaux correspondants
démarreront à l’automne 2010.
Il est rappelé que le rétablissement de la dorure des ornements de la toiture du corps central
bénéfi cie du mécénat de la société Monnoyeur.
9• Château - Mise en sécurité, rénovation des réseaux techniques et mise en sûretéFévrier 2008 - fi n 2012
Budget : 27,3 M€
Mandataire : EMOC (Établissement public de Maîtrise d’Ouvrage des travaux Culturels)
ACMH : Frédéric Didier
VMH : Yves Le Douarin
BET : SETEC
Le programme de travaux porte sur les éléments suivants :
Travaux urgents de mise en sécurité du Château et de mise en sûreté (Corps Central,
Aile du Nord et Aile du Midi) :
- Refonte complète du système de sécurité incendie (SSI), généralisation de la détection
incendie et de l’alarme, recoupement des combles par des parois coupe-feu, remise à niveau
de la protection incendie (colonnes sèches, réseau incendie armé), traitements des issues
de secours donnant sur l’extérieur, désenfumage des escaliers d’évacuation, intervention
pour la mise en sûreté du site (vidéosurveillance, détection volumétrique, contrôle d’accès),
remise à niveau d’armoires électriques et mise en œuvre de protections différentielles.
- Les travaux concernant l’électricité, la CVC (chauffage - ventilation - climatisation)
et la plomberie / protection incendie sont désormais achevés. Les travaux de sécurité
incendie et sûreté ont été lancés fi n 2009, et devraient s’achever mi-2011.
Création de l’infrastructure des futurs réseaux techniques - Phase 1 :
- Création de l’artère principale de la galerie technique entre le Grand Commun jusqu’au
Pavillon d’Orléans d’une part, et entre la Vieille Aile et le Pavillon Gabriel d’autre part. Les
travaux incluent l’ensemble des émergences du socle technique jusqu’au rez-de-chaussée
(création du génie civil seulement de cette artère). Cette galerie technique est sur une partie
de son parcours doublée d’une galerie, destinée à la circulation du personnel du château
de Versailles. Pour une optimisation technico-fi nancière des travaux, cette opération contribuera
également à l’amélioration de l’accueil des visiteurs prévu dans le Pavillon Gabriel :
réaménagement complet du rez-de-chaussée du Pavillon Gabriel (sanitaires, accès
des personnes à mobilité réduite).
- La réalisation de l’infrastructure primaire s’est déroulée en deux temps, afi n de tenir compte
des contraintes du site (réalisation anticipée du tronçon de galerie technique sous la cour
Royale entre la Vieille Aile et le Pavillon Gabriel, compte tenu de la réalisation simultanée du
repavage et de la grille Royale). Le tronçon de galerie sous la cour royale est achevé,
ainsi que l’amélioration de l’accessibilité des personnes à mobilité réduite dans le pavillon Gabriel.
L’artère entre le Grand Commun et le Pavillon d’Orléans est en cours, pour un achèvement
début 2011. Le réaménagement des sanitaires dans le Pavillon Gabriel devrait être
achevé en juin 2010.
Il est rappelé qu’une partie de ce programme bénéfi cie du mécénat de compétence de Nexans
(fourniture gracieuse de câbles).
10• Grand Commun - Restauration générale et réaménagement - Phase 1Décembre 2007 - juillet 2010
Budget : 12 M€ (restauration dont 3M€ du plan de relance)
17,4 M€ (réaménagement intérieur)
Mandataire : EMOC
Maîtres d’œuvre : Frédéric Didier, ACMH et Bernard Desmoulin, architecte
BET : BETCI
Le Grand Commun, situé sur le fl anc-est du château, est construit entre 1682 et 1686 par le premier
architecte du Roi, Jules Hardouin-Mansart, pour abriter les services de la cour et les logements
de fonction des offi ciers du Roi. Il devint à partir de 1832 l’hôpital militaire Dominique Larrey,
fonction qu’il conserva jusqu’en 1986. Réintégré au sein du domaine national de Versailles,
il est destiné à recevoir l’ensemble des services administratifs de l’établissement public de Versailles.
Une importante restauration du clos et du couvert ainsi que des espaces intérieurs a débuté
en décembre 2007 par la moitié occidentale du bâtiment et s’achèvera en juillet prochain. L’autre
moitié sera traitée dans les prochaines années (2010 - 2013).
Parallèlement à cette restauration, le réaménagement intérieur complet du bâtiment, traité
de façon contemporaine, est mené par l’architecte Bernard Desmoulin, Équerre d’Argent 2009,
et lauréat du concours organisé pour cette opération.
Il est rappelé qu’une partie de ce programme bénéfi cie du mécénat de compétence de Nexans
(fourniture gracieuse de câbles).
• Grand Commun - Création d’un pôle énergétique et de réserves d’œuvres d’artDécembre 2007 - février 2010
Budget :12,32 M€
Mandataire : EMOC
ACMH : Frédéric Didier
BET : Jacobs Serete
La création du pôle énergétique constitue le cœur névralgique du programme de rénovation
des équipements techniques du château de Versailles. Ce pôle, implanté et parfaitement intégré au sein
du Grand Commun, sous sa cour intérieure, permettra prochainement de distribuer vers le château
l’ensemble des fl uides nécessaires au fonctionnement et au confort du musée (eau chaude pour
le chauffage et les sanitaires, eau glacée pour le rafraîchissement dans les espaces muséographiques
et d’accueil, électricité aussi bien pour l’éclairage normal que pour l’éclairage de sécurité…).
Cette distribution sera assurée par l’intermédiaire d’une galerie technique doublée d’une galerie
pour le personnel qui transiteront sous la rue de l’Indépendance Américaine (parties déjà exécutées)
et sous le château, celles-ci devenant ainsi une véritable épine dorsale technique. De grandes réserves
d’œuvres d’art ont également été créées dans le cadre de cette opération, permettant de conserver,
dans des conditions optimales, les œuvres de grand format du musée qui, jusqu’alors, étaient disséminées
sur plusieurs sites du domaine. Les travaux sont maintenant achevés mais la mise en service
de l’équipement est liée à l’achèvement de la liaison avec le château qui interviendra fi n 2010.
Il est rappelé qu’une partie de ce programme bénéfi cie du mécénat de compétence de Nexans
(fourniture gracieuse de câbles).
Grand Commun
Classé Monument historique
en 1929
quadrilatère de 82 m / 76 m
2350 m² de bureaux,
2200 m² d’autres activités
500 m² de réserves pour
les œuvres
11
Partie I – Les travaux : Versailles, un immense chantier
Les chantiers nouveaux ouverts grâce au mécénat
Si le mécénat de l’année 2009, marquée par le contexte économique délicat, n’a pas atteint
le niveau exceptionnel de 2008 (16 M€), il a néanmoins montré toute sa vitalité par le nombre
d’actions autour notamment de projets plus accessibles.
158 actions de mécénat et 8,6 M€ ont été menées entre janvier 2009 et janvier 2010
contre 80 opérations de mécénat pour 16 M€ en 2008.
À noter, La campagne d’adoption des statues des jardins a confi rmé son succès avec 30 nouvelles
adoptions portant à 108 les œuvres « adoptées » depuis le début de la campagne avec plus de 2,5 millions
d’euros récoltés.
En juillet 2009 l’Établissement public de Versailles a étendu cette campagne aux 170 bancs
que comptent les jardins. Depuis, 50 bancs ont été adoptés.
les opérations majeures rendues possibles par le mécénat :
• Château - Restauration du plafond de l’antichambre du Grand couvert de la ReineTravaux jusqu’à l’automne 2010
Budget : 860 000 € dont 300 000 € pour la restauration des peintures et 560 000 € pour la restauration des stucs et l’éclairage.
La restauration a commencé en avril 2009. Les peintures présentaient de graves soulèvements
de la couche picturale mais sans que les toiles soient pour autant démarouf lées. L’intervention
a consisté en une réintégration picturale limitée en ce qui concerne les voussures et les captifs,
et en une réintégration plus importante s’agissant de la peinture centrale, des tondi et des devises royales.
Cette opération a été réalisée grâce au mécénat de Martell & Co.
Les interventions sur les peintures seront complétées par une restauration des stucs dorés
du plafond, qu’il s’agisse des trophées, des écoinçons ou bien des bordures des compartiments,
celle-ci étant dirigée par Frédéric Didier, Architecte en Chef des Monuments historiques.
Les dorures seront consolidées, nettoyées avec soin et reprises ponctuellement, dans l’optique
de s’harmoniser avec les décors peints en camaïeux d’or récemment restaurés.
Enfin, un éclairage approprié permettra de les mettre en valeur aussi bien en période diurne
qu’en période nocturne.
L’ensemble de ces travaux a été validé par un comité scientifi que composé de : Olivier Bonfait, Université
de Provence, Frédéric Didier, ACMH, Sylvain Laveissière, musée du Louvre, Serge Pitiot,
CRMH (Conservateur Régional des Monuments historiques), Pierre Rosenberg de l'Académie française,
Milovan Stanic, Université Paris IV et Nathalie Volle, INHA.
restauration des décors peints de l’antichambre du grand couvert de la reine
4 900 heures de travail
14 restaurateurs
170 m² de décor peint
12• Jardin - Restauration du bosquet des Bains d’Apollon, restauration du rocher et des groupes sculptés Travaux jusqu’en avril 2010
Budget : 1,6 M€ (dont 1 M€ de mécénat)
ACMH : Pierre-André Lablaude
La restauration du groupe sculpté Apollon servi par les nymphes de Girardon et Regnaudin
et les deux groupes des Chevaux du Soleil par Guerin et les frères Marsy est aujourd’hui achevée,
selon l’état de référence de l’Ancien Régime. Un projet de présentation muséographique est en cours,
dans des espaces intérieurs (Petite Orangerie, à l’extrémité sud de l’Aile du Midi du Château).
Des moulages de ces œuvres ont été exécutés en parallèle et leur mise en place dans le Rocher,
aux implantations des œuvres originales, est programmée pour le début du mois de mars 2010.
Ces interventions sur les groupes sculptés (dépose conservatoire, restauration des œuvres
originales, exécution et pose de copies) s’accompagnent aujourd’hui de travaux sur la masse
rocheuse, au cœur du Bosquet des Bains d’Apollon, avec des travaux de confortation, d’étanchéité
et de traitement de l’écrin végétal.
La réouverture du bosquet des Bains d’Apollon est programmée pour les premières Grandes
Eaux Musicales de la saison 2010, le 3 avril prochain.
Cette restauration est rendue possible grâce au concours du mécénat de la Versailles Foundation.
• Petit Trianon - Restauration de la façade Sud, des guérites et murs d’avant-cour du Petit TrianonTravaux jusqu’en avril 2010
Budget : 470 000 €
ACMH : Pierre-André Lablaude
Une première campagne de travaux de restauration, mécénée par la société Breguet, a été menée
sur l’ensemble des intérieurs du Petit Trianon en 2007-2008. Pour la réouverture au public du Petit Trianon
en septembre 2008, le mécène a souhaité fi nancer également une partie des travaux des façades.
Travaux qui concernaient la restauration des maçonneries des ailes et perrons extérieurs, devenus
prioritaires, ainsi que les menuiseries extérieures avec, notamment, la restitution des grands
carreaux. Les façades en pierre de taille montrent aujourd’hui un état de vétusté très avancé.
Dans la continuité des travaux déjà réalisés, le présent programme prévoit donc la restauration
de la façade Sud du Petit Trianon, des guérites et des murs fermant la cour d’honneur au Sud.
C’est l’ensemble de la perspective de l’allée des Peupliers, grand axe d’accès depuis le château
de Versailles, qui sera ainsi restaurée.
Cette restauration est rendue possible grâce au mécénat de la société Breguet.
• Mise en valeur du Pavillon Frais de TrianonFin des travaux juin 2010
Budget : 1,250 M€
ACMH : Pierre-André Lablaude
Le Jardin Français de Trianon a été aménagé au milieu du XVIIIe siècle, pour Louis XV et Madame
de Pompadour. L’architecte Ange-Jacques Gabriel y construit, entre 1751 et 1753, soit environ 10 ans
avant le Petit Trianon, un petit pavillon de treillages, le Pavillon Frais. Il était destiné à servir de salle
à manger pour la dégustation des produits de la laiterie et du potager de Trianon.
Le programme actuellement engagé concerne le rétablissement, dans leurs dispositions
d’origine, du parterre et de ses deux bassins ovales, l’exécution des treillages décoratifs des façades
du pavillon et la restitution des deux piles en treillages d’entrée du parterre, premiers ouvrages
du portique de plan rectangulaire établi en périphérie de la composition.
Cette opération est rendue possible grâce au mécénat de l’association des « American Friends
of Versailles ».
Trois groupes sculptés sont concernés
Apollon servi par les Nymphes
composé de sept éléments,
d’un poids de 7 tonnes
Les deux groupes des
Chevaux du Soleil, composés
de 10 éléments, d’un poids
total de 10,5 tonnes
13• Restauration des statues du jardinDepuis 2005
Budget par statue : de 3 000 € à 60 000 €
Mis en place par Louis XIV, le décor sculpté des jardins de Versailles, réalisé par les plus grands artistes
sculpteurs de l’époque - Tuby, Girardon, Coysevox, Marsy - a été altéré par les outrages du temps. Un grand
nombre de ces chefs-d’œuvre fait l’objet depuis deux ans d’une vaste campagne de restauration, rendue
possible par une campagne originale de mécénat. Depuis son lancement, la campagne « Adoptez une statue
du parc » fédère grandes entreprises, PME, particuliers, fondations, qu’ils soient français ou étrangers.
Les six derniers donateurs qui se sont déclarés :
- Marie-France Majoie-Le Lous, mécène la restauration de la statue Le Matin, dit aussi
Le Point du Jour de Gaspard Marsy et la réalisation de sa copie.
- Jean-Louis Rémilleux, mécène la restauration du Vase de la Paix de Tuby et la réalisation
de sa copie, du Vase de la Guerre de Antoine Coysevox et la réalisation de sa copie,
du Vase du Soleil (1) de Jean Drouilly et du Vase du Soleil (2) de Jean Degoullons.
- Le Conseil régional Nord-Pas de Calais, mécène la restauration de la statue L’Europe de Pierre
Mazeline et la réalisation de sa copie.
- Charles Azerad, mécène la restauration de la statue Le Poème héroïque de Jean Drouilly.
- Bernard Garnier de Labareyre, mécène la restauration du buste Alexandre le Grand.
- Audition Conseil, mécène la restauration de la statue Faustine de Nicolas Frémery.
• Remise en état des allées du parc de Versailles Début des travaux : printemps 2010
Le parc de Versailles de 730 hectares compte plus de 43 km d’allées. Colas, leader mondial
de la construction et de l’entretien des routes a confi rmé son engagement autour d’un important
mécénat de compétences pluriannuel en faveur de la remise en état des allées du parc de Versailles.
Les priorités défi nies dans ce programme portent sur les parties les plus altérées ou soumises
à de fortes contraintes d’exploitation. Ainsi, l’esplanade autour du bassin de Char d’Apollon
et les terrasses du château feraient l’objet d’une première campagne de travaux. Suivront ensuite
des opérations sur l’Etoile Royale, les grandes allées forestières (Bailly, Tuileries). Le programme
précis sera annoncé lors du démarrage des travaux au printemps.
Cette opération sera réalisée grâce au mécénat de Colas.
• Restauration du Bassin de LatoneDébut des travaux 2011
Budget : 6,5 M€
ACMH : Pierre-André Lablaude
La restauration du bassin de Latone, situé sur l’axe majeur des jardins de Versailles, sera la première
grande intervention sur les fontaines, joyaux des jardins du Roi Soleil. Il s’agit également de la plus
importante restauration envisagée dans le parc dans les cinq années à venir.
Situé dans l’axe majeur des jardins de Versailles, le bassin de Latone illustre la légende de la mère
d’Apollon et de Diane protégeant ses enfants contre les injures des paysans de Lycie et implorant
la vengeance de Jupiter, qui transforme ces derniers en grenouilles, tortues et lézards. L’actuel aspect
pyramidal du bassin est l’œuvre de Jules-Hardouin Mansart (1687 - 1689). Il se compose de quatre
gradins de plan ovale, revêtus de marbres blancs et rouges. Chacun des trois degrés inférieurs porte
une vasque dans laquelle sont groupées des fi gures de grenouilles en plomb, mêlées dans la vasque
inférieure à des personnages en cours de métamorphose. Au sommet du gradin supérieur, la statue
de Latone entourée de ses enfants, Apollon et Diane, copie de l'œuvre des frères Gaspard et Balthazar
Marsy, domine la composition et regarde vers le Grand Canal. Au pied de la pyramide et sur son
pourtour, des tortues et des lézards. De multiples effets d’eau animent cette fontaine, se répartissant
entre les trois vasques supérieures et le bassin inférieur.
Dans le jardin, on recense :
235 vases,
86 groupes sculptés,
155 statues
À ce jour, la campagne
a permis de restaurer
108 œuvres,
grâce au concours de
80 mécènes, pour
un montant de 2,7 M €
14Le bassin de Latone est l’ouvrage clef du système hydraulique du parc de Versailles. Les eaux
collectées dans ses galeries souterraines alimentent aussi les effets d’eau d’autres bassins du parc,
notamment le jet central du bassin d’Apollon.
Cette composition décorative a fait l’objet, au cours des siècles, de nombreux travaux
d’entretien et de réparation, notamment en 1850. Aujourd’hui de nombreux désordres affectent
le bassin de Latone dans ses différentes composantes, et une intervention urgente s’impose sur
ses infrastructures, sa fontainerie et ses décors sculptés.
Une grande entreprise française a mis en œuvre l’étude de ce projet et devrait confi rmer
son engagement aux côtés de l’Établissement public en avril prochain.
• Restauration des bancs anciens en marbre et pierre des jardins de VersaillesDepuis juillet 2009
Budget : 190 000 €
ACMH : Pierre-André Lablaude
Le Jardin de Versailles conserve actuellement un ensemble de 170 bancs de marbre ou
de pierre répartis sur les 90 hectares de son territoire, qui s’intègrent parfaitement au décor statuaire
du Jardin. Ces ouvrages anciens présentent différentes altérations superfi cielles (encrassements,
développements biologiques, etc…), voire plus profondes (cassures, fractures ou défauts de stabilité),
nécessitant des interventions de nettoyage ou de consolidation. Un programme de restauration,
dirigé par Pierre-André Lablaude, Architecte en Chef des Monuments historiques, est aujourd’hui
engagé grâce la générosité de mécènes et de collectivités territoriales, accordant des dons d’un
ou plusieurs bancs.
Aujourd’hui, une première série de 50 bancs en marbre et en pierre est en cours
de restauration ; deux programmes complémentaires de 80 bancs seront lancés courant février.
Ce seront ainsi 130 bancs, présentant, parmi les 170 ouvrages du Jardin, les dégradations
et altérations les plus marquées, qui vont être restaurés d’ici septembre 2010 grâce à la campagne
« Adoptez un banc ».
Au-delà de ces restaurations, le château de Versailles proposera l’adoption de bancs neufs
en bois (refaits d’après les modèles anciens) qui seront installés dans la cour d’honneur et la cour
royale de façon à permettre au public de pouvoir s’asseoir.
Bassin de Latone
Décors sculptés en plomb :
15 tortues (dans le bassin)
15 lézards (dans le bassin)
38 grenouilles
(sur tous les gradins)
6 paysans en cours de
métamorphoses
(sur le gradin inférieur)
Effets d’eau : 76
44 jets sur la pyramides
2 gerbes dans le bassin
30 jets dans bassins
Débit de l’ordre de : 150 l/s
15
Partie I – Les travaux : Versailles, un immense chantier
Marly, une nouvelle responsabilité
Le château de Marly fut construit par Jules Hardouin-Mansart à partir de 1679 pour y abriter
les instants de loisirs de Louis XIV et de sa famille. Le domaine se composait alors
d’un château encadré par douze pavillons commandant axes et perspectives. À Marly,
le roi attacha toute son attention aux jardins. Le relief permettait divers effets de perspectives
et la machine de Marly fournissait aux bassins une abondance d’eau impossible à Versailles.
Considérés comme une merveille, Marly et ses jardins furent cependant progressivement
détruits dès le XVIIIª siècle. Aujourd’hui, seuls l’esquisse du parc et les fondations des
pavillons sont encore visibles.
Dans un souci de préservation de l’unité et de la cohérence de l’ensemble du parc, tant dans
ses aspects historiques, culturels, environnementaux que touristiques, l’Établissement public du musée
et du domaine national de Versailles et l’ONF ont passé une convention. Dans ce cadre, l’EPV
assure la gestion quotidienne des espaces et leur surveillance.
Le domaine de Marly ayant également subi la tempête de 1999 avec 1500 arbres abattus,
l’Établissement Public du musée et du domaine national de Versailles (service des Jardins de Trianon)
a immédiatement élaboré un « plan de gestion » qui prévoit la régénération des plantations
et le rétablissement de certains tracés grâce à la plantation de 2500 arbres.
Il a également été confié en 2010, à l’architecte en chef des Monuments historiques en charge
de la partie classée, M. Gabor Mester de Paradj, l’élaboration d’un schéma directeur de restauration
du site qui portera sur :
- le couvert végétal en identifi ant les besoins d’interventions urgents
- les murs de soutènement
- les bassins, fontaines et dispositifs d’adduction d’eau
- la restitution de la statuaire qui permettra de poursuivre l’effort entamé par le SIVOM
(syndicat intercommunal à vocation multiple) des Côteaux de Seine qui a fi nancé depuis
plusieurs années un programme de restitution de la statuaire (plus aucune œuvre
originale ne subsiste à Marly).
Domaine de Marly
Depuis le 1er janvier 2009
sous la responsabilité
de l’EPV
Superfi cie totale :
98 ha
Superfi cie du Domaine
national de Marly, classé
Monument Historique :
53 ha
Espace forestier géré par
l’Offi ce National des Forêts :
44 ha
16
Partie I – Les travaux : Versailles, un immense chantier
Perspectives de la 2ªphase du schéma directeur
La deuxième phase du schéma directeur devrait être initiée en 2010. Les derniers arbitrages
portant sur le périmètre, le calendrier et le budget sont en cours d’élaboration.
Il appartiendra au Ministre de la Culture, qui a été saisi de ce programme, d'annoncer
le moment venu les choix arrêtés.
Les orientations de cette phase seraient les suivantes :
- La conclusion de la modernisation des infrastructures techniques du Château.
- La restauration du monument et de ses décors.
- Le traitement de l'Aile du Midi
2010 - 2013 : une période de tuilage entre les deux phases
Les trois années à venir vont donc voir se superposer les actions liées aux deux phases du schéma
directeur, mais aussi deux opérations supplémentaires :
- Achèvement des travaux du Grand Commun
Budget : 39 M€.
Il a été décidé de lancer sans attendre les travaux sur la partie orientale du bâtiment.
Les travaux devraient être achevés fi n 2012 permettant le regroupement de tous les services
de l’EPV et l'ouverture des travaux sur le Pavillon Dufour et la vieille aile du Château.
- Aménagement du Château d’eau, construit par Mansart en symétrie du Grand Commun.
Budget évalué : 13,5 M€.
Le programme porte sur trois actions :
- le réaménagement du service des fontaines
- la création de réserves pour les éléments d’architecture
- la création d’un pôle de refroidissement alimentant les groupes de production
de froid installés dans le Grand Commun.
Un arbitrage est en cours sur les modalités de réalisation, soit en maîtrise d’ouvrage publique,
soit en faisant appel à un partenariat public / privé. Le calendrier actuel prévoit une mise en service
en 2013.
17
partie ii
le redéploiement du musée dans un monument hors pair
18
le remeublement et l’agencement des AppartementsLe remeublement et l’agencement des appartements royaux et princiers s’orienteront
en 2010 dans trois directions :
- une accélération du rythme de la restauration et de la présentation des nombreuses
acquisitions opérées ces dernières années,
- une réfl exion menée par la conservation avec le concours de Jacques Garcia
afi n de redistribuer et de compléter l’ameublement des pièces à partir d’une relecture
des inventaires, avec l’idée d’offrir au public une meilleure compréhension
des fonctions des pièces,
- et enfi n, une collaboration étroite, déjà amorcée et prometteuse, avec le Mobilier National
et le Musée du Louvre pour réaliser des échanges.
Les acquisitions
Le château de Versailles poursuit sa politique de remeublement engagée depuis les années 1950
par de nombreuses acquisitions. En 2009, le rythme des acquisitions s’est maintenu et de nombreuses
peintures, dessins, sculptures, mobilier et objets d’art ont ainsi pu rejoindre les collections.
Les acquisitions ont bénéfi cié des dispositions de la loi portant sur la protection des trésors nationaux,
du Fonds du patrimoine et de la générosité de nombreux donateurs.
• Les plus importantes sont :
- Le Tapis de la Manufacture royale de la Savonnerie provenant de la Chapelle royale
du château de Versailles
En 2009, la Fondation Total a permis l’acquisition d’un tapis de la Manufacture royale
de la Savonnerie provenant de la Chapelle royale, œuvre majeure du patrimoine national.
Ce tapis, élément central d’un des cinq tapis de la nef, est exceptionnel par sa qualité
et son parfait état de conservation. Ce tapis unique, qui ne montre aucune modifi cation
de son état d’origine, n’a pas échappé au sort des collections royales à la Révolution.
Il fut probablement donné en guise de paiement à l’un des fournisseurs du Directoire puis
vendu par celui-ci. Ce tapis est désormais exposé dans le Salon d’Apollon.
Grâce au mécénat de la Fondation Total.
- Quatre chaises du salon de compagnie de la comtesse Du Barry
Ces quatre chaises du salon de compagnie de la comtesse Du Barry, pièces historiques
reconnues « Trésor national », ont ainsi pu réintégrer les collections du château de Versailles.
Il s’agit des premières chaises à dossier à médaillon, forme qui connut un grand succès
dans l’histoire du mobilier français. Estampillées Louis Delanois, elles appartiennent à
une série de treize pièces, dont une, plus haute, destinée au Roi, fut livrée à la fi n de l’année
1769. Le salon de compagnie de la comtesse Du Barry reçut également treize fauteuils,
un grand canapé et un écran. L’ensemble était recouvert de satin blanc, encadré de satin
Partie II – Le redéploiement du musée dans un monument hors pair
La résidence royale
19
vert et brodé en soie pour l’été et de velours pour l’hiver. À Versailles, selon l’usage
au XVIIIe siècle, les maîtresses royales se meublaient à leurs frais. Ces chaises font partie
de l’ameublement personnel de la favorite. Ces quatre nouvelles chaises, ajoutées aux
six déjà conservées dans les collections du Château, retrouveront ainsi le salon pour lequel
elles avaient été créées.
Grâce au mécénat des entreprises Ponthieu Rabelais, Financière de Tournon et Financière du Bac.
- Clef de la grande porte de la Chapelle royale du château de Versailles
Une magnifi que clef, réputée ouvrir la grande porte de la Chapelle royale du château
de Versailles, a été léguée par madame Munthe, en souvenir de Liliane de Rothschild,
par l’intermédiaire de la Société des Amis de Versailles. Elle correspond en effet à la serrure
de cette porte, dont les contours semblent avoir été déterminés par la forme si particulière
de son panneton. Ordinairement ouverte ou simplement rabattue, cette porte fait
communiquer le vestibule bas à la nef de la Chapelle royale et il est probable que la clef
ne servait qu’en de rares occasions, voire que sa fonction ait été purement symbolique.
Elle sera présentée à l’occasion de l’exposition Une chapelle pour le Roi célébrant
le tricentenaire de la Chapelle royale.
Legs de madame Munthe, par l’intermédiaire de la Société des Amis de Versailles.
- L’Amour tirant à l’arc, fi gure en plomb par Louis Lerambert, 1667
(l’une des plus anciennes statues commandées pour le parc de Versailles)
En 1667, dans la partie sud des jardins de Versailles, se trouvait un bassin circulaire situé
au centre du parterre des Fleurs (qui prit alors l’appellation de parterre de l’Amour).
Il fut doté d’une fontaine en plomb sur le thème de l’Amour. La réalisation en avait été
confi ée à Lerambert, qui avait déjà eu l’occasion, entre 1664 et 1666, de sculpter douze
termes de pierre pour la clôture de ce parterre des Fleurs, ainsi qu’une statue de Faune
pour le Grand rondeau. Par la suite, Lerambert devait réaliser six groupes de plomb pour
l’Allée d’eau (1669) et, en collaboration avec Jacques Houzeau, les deux Sphinx portant
des Amours (1667-1668). De toutes les œuvres versaillaises de l’artiste, seuls ces deux Sphinx
sont restés à Versailles. Outre la rareté de l’œuvre sont principal intérêt réside sans conteste
dans sa provenance versaillaise. Le parterre de l’Amour fut entièrement reconfi guré
en 1684 : L’Amour tirant à l’arc fut alors vraisemblablement remisé dans les magasins du roi et
même aliéné, avant 1694. Seule la gravure de Lepautre, qui a permis son identifi cation,
en gardait le souvenir. Tout à fait inattendue, sa réapparition sur le marché de l’art permet
à Versailles de recouvrer la sculpture en plomb la plus ancienne provenant de ses jardins.
Sa technique est conforme à celle des plombs du bosquet du Labyrinthe, réalisés durant
les années 1670. La sculpture de L’Amour est dans un état d’authenticité tout à fait émouvant.
20
• Autres acquisitions :
- Figure de Thalie, muse de la comédie, biscuit de la manufacture royale de Sèvres,
d’après Louis-Simon Boizot, vers 1785.
- Plateau losange, porcelaine de la manufacture royale de Sèvres, probablement du premier
service livré à la comtesse Du Barry en 1769.
- Deux seaux à verre, porcelaine de la manufacture royale de Sèvres, correspondant
au petit service commandé la comtesse Du Barry en 1770
- Statuette équestre de Louis XIV, réduction de la statue commandée à Etienne Le Hongre
par les Etats de Bourgogne pour Dijon, bronze, fi n du XVIIe siècle.
- Coffre aux armes du comte de Provence, antérieur à son mariage en 1771.
- Commode, par Pierre Denizot, livrée par Joubert pour l’appartement de la comtesse.
- Plan de l’Opéra royal de Versailles, par l’agence d’Ange-Jacques Gabriel, vers 1769.
- Vue de l’Orangerie et des escaliers des Cents Marches prise depuis la pièce d’eau des
Suisses, dessin par Nicolas Martial Fouacier, aquarelle, plume et encre brune et pierre noire,
1773 (Martial Fouacier, architecte, inspecteur et voyer de Versailles et maître à dessiner
de Marie-Antoinette).
- Anne d’Autriche, Marie-Thérèse d’Autriche et le Dauphin, par Henri et Charles Beaubrun,
huile sur toile, vers 1665-1666.
- Deux estampes représentant les deux cabinets de Louis XIV à marqueterie de pierres
dures des Gobelins par Domenico Cucci, vers 1683.
Les dépôts et les échanges
la nouvelle directrice Béatrix Saule, a souhaité que cette politique de dépôts et d’échanges
soit amplifiée et systématisée.
• Le Mobilier National
Depuis 2008, la concertation entre le Mobilier National et l’Établissement public a permis
de conclure le dépôt de meubles provenant du château. Le Mobilier National a donc déposé en 2009
les œuvres suivantes :
- Paire de vases en marbre blanc, porphyre et bronze doré par Valadier,
achat de la comtesse Du Barry à Rome (provenant de la Préfecture des Yvelines).
- Grande table en acajou à pupitres de la bibliothèque de Louis-Philippe à Versailles
par Charles-Joseph Lemarchand. Le Roi s’était fait aménager un appartement de jour
dans les pièces de l’ancien appartement intérieur de Louis XVI, afi n de pouvoir
suivre les travaux d’aménagement du Musée d’Histoire de France. Le mobilier mêlait
meubles de l’Ancien Régime et meubles modernes en acajou, notamment les meubles
les plus pratiques, tels que cette très grande table ovale qui était équipée de bas d’armoires
et permettait de consulter les plans et dessins de l’architecte Nepveu.
- Deux paires de girandoles en albâtre et bronze doré. Ces girandoles aux branches imitant
des fl eurs de lys au naturel furent saisies chez des émigrés pendant la Révolution ;
à Versailles elles ont pris place dans le Salon des Jeux de Louis XVI, en remplacement de celles,
d’un modèle très proche, qui avaient été placées par le Roi sur les quatre encoignures
de Riesener. Elles fi gurent à titre d’équivalent, afi n de conserver à la pièce le luxe qu’avait
voulu lui donner l’administration du Garde-Meuble royal.
21- Paire de chenets en bronze doré par Claude-Jean Pitoin. Ces chenets proviennent
de l’appartement de Louis XVI à Fontainebleau et sont identiques aux modèles que l’on trouvait
à Versailles dans l’appartement intérieur du Roi.
- Cinq lits de la fi n du XVIIIe siècle, provenant de l’ancien Garde-Meuble royal. Afi n de
redonner tout leur sens à la succession des pièces dans les appartements royaux et princiers,
il est essentiel de pouvoir replacer des lits dans les chambres ; malheureusement, ces meubles
très riches ont aujourd’hui disparu ; il est opportun toutefois de placer dans ces pièces
des lits d’une richesse peut-être moins grande mais qui permettent de restituer le volume
de ce point central d’une chambre et d’y déployer le décor textile qui en constituait la part
la plus spectaculaire.
- Pendule en bronze doré « à dessin d’architecture » par Osmond, mouvement de Lépine,
représentant deux génies se couronnant, vers 1775 ; ce modèle fi gurait en plusieurs exemplaires
dans les appartements princiers de Versailles.
- Table à jeu en acajou provenant de l’appartement de Louis XVI à Fontainebleau ;
cette table prendra place, après restauration, dans le Salon des Jeux de Louis XVI qui va faire
en 2010 l’objet d’un travail d’agencement plus particulier.
Par ailleurs, l’EPV et le Mobilier National viennent de finaliser le projet de dépôt au Château
de la grande console de Marly, pièce de mobilier exceptionnelle, créées par Lepeautre pour
les vestibules de Marly. Cette table vient d’être identifi ée dans les collections du Mobilier national.
Elle était destinée à l’un des quatre vestibules du pavillon central destiné à la famille royale.
Le château de Marly a été construit de 1679 à 1684, au même moment que la galerie des Glaces.
Ainsi, comme dans la galerie des Glaces, de grandes tables composées de plateaux d’albâtre posés
sur un piétement en bois sculpté et doré, devaient orner les vestibules. Ces piétements avaient
probablement été dessinés par l’ornemaniste Pierre Lepautre (1652-1716), qui joua un rôle important
dans la conception de meubles et la diffusion du grand goût royal, avant d’obtenir le poste
de dessinateur des Bâtiments du Roi en 1699. Il y avait en tout huit tables à Marly, deux par vestibule,
et c’est la première qui a été redécouverte. De grandes dimensions - elle mesurent en effet plus
de 2,60 m de long - elles étaient associées à des grand tableaux de bataille de Adam Frans Van der Meulen,
qui constituaient autant de paysages immenses. C’est le premier meuble de bois doré provenant
du mobilier de Louis XIV à revenir à Versailles. La table sera présentée dans le salon de Mercure
à proximité de la pendule à automates de Morand, livrée en 1708. Ainsi dans cette chambre de parade
vont pouvoir être réunies deux œuvres importantes des collections royales sous le règne de Louis XIV.
• Le Musée du Louvre
L’établissement public collabore également avec le Musée du Louvre pour réaliser des échanges.
Le Louvre a déposé la pendule en porcelaine de Sèvres en forme de lyre du Salon des Jeux de Louis XVI,
au mouvement de l’horloger Courieult. Elle fi gure désormais sur la cheminée et s’inscrit, là encore,
dans l’achèvement du remeublement de cette pièce. Par ailleurs, Versailles a également reçu
en dépôt 9 vases en porphyre provenant de la galerie des Glaces, commandés par Louis XIV à Rome
dans les années 1680 : il s’agit bien sûr d’un dépôt très important qui va permettre là encore,
après restauration des vases, de compléter le remeublement de la Galerie.
22
L’agencement des appartements
Les premières manifestations de cette nouvelle politique d’agencement concernent :
- Le Cabinet doré de la Reine qui, après la restauration de son décor en 2006, pourra ainsi
retrouver son mobilier d’origine, notamment les sièges réalisés par le menuisier Georges
Jacob. Ce très important ensemble, composé de quatre fauteuils, d’une bergère, de quatre chaises,
de deux tabourets, d’un écran de cheminée et d’un paravent, avait été vendu à la Révolution
et racheté par le Garde-Meuble impérial en 1810 pour le palais de Fontainebleau ;
c’est là qu’il a été fi nalement identifi é, il y a quelques années. Son extraordinaire sculpture
de fl eurs dans des rubans qui coure le long des montants, est caractéristique du goût
de Marie-Antoinette et de la virtuosité des sculpteurs travaillant pour Georges Jacob.
Le mobilier sera, comme à l’origine, recouvert d’un velours de soie vert anglais, la couleur
à la mode à l’époque, galonné d’or. De plus, la niche va retrouver son lit de repos
dont la restitution est en cours, redonnant à la pièce l’ensemble de son mobilier, et notamment
cet élément le plus confortable de tous. Par ailleurs, afi n d’évoquer les très nombreuses
collections que la Reine avait réunies dans son cabinet, quelques objets en laque seront présentés
sur les tables.
- Le Grand couvert de la Reine, dont Versailles souhaite renforcer l’aspect de pièce d’appartement
comme elle pouvait l’être à la veille de la Révolution par le ré-accrochage conformément
aux inventaires, d’une tenture de tapisseries des Gobelins et par l’évocation des repas publics
qui s’y déroulaient .
- Le Salon des Jeux de Louis XVI verra la restitution de sa table de jeux pour affi rmer de façon
plus visible la fonction de la pièce, et le mobilier sera complété de quatre chaises recouvertes
de brocart cramoisi et or. Le dépôt par le Mobilier National d’une table à jeu et de quatre
candélabres permet d’enrichir l’ameublement de la pièce et d’améliorer l’éclairage.
Ainsi une lampe bouillotte prendra place au centre de la table du « Jeu du Roi », vaste table
de 2,60 m de diamètre, recouverte d’un velours de soie verte galonné d’or et dont la présence
va complètement modifi er la perception de la pièce.
La restauration des décors
• La restauration des grands décors apparaît comme une priorité :
- L’achèvement du chantier de grand Couvert de la Reine à l’automne 2010. La restauration
des peintures du plafond est achevée, celle des stucs a débuté.
- La restauration de la salle des Gardes de la Reine. Il s’agit d’une opération de restauration
générale, visant à la fois les décors peints, les décors d’architecture (stucs dorés, et plombs
dorés) et l’éclairage.
- La restauration des salons (Mercure, Abondance, Vénus, Mars…) du Grand Appartement
de la Reine et du Roi qui seront fi nancés dans le cadre de la seconde phase du schéma directeur.
23
Le château de Versailles, c’est à la fois la résidence royale, avec ses appartements, ses jardins
et ses châteaux de Trianon, mais aussi les galeries historiques du Musée Louis-Philippe,
qui se déploient aujourd’hui en un parcours confus, écartelé entre l’aile du nord et
l’aile du midi.
À Versailles, il convient de privilégier l’appellation de « galeries historiques de Versailles », employée
par Louis-Philippe, qui distinguait les appartements royaux (peu à peu restitués) et les galeries qui
présentaient le fonds de peintures iconographiques du musée, rassemblé sous la Monarchie de Juillet.
C’est la raison pour laquelle Versailles a souhaité assumer cette part de son identité patrimoniale
et culturelle en rendant progressivement les galeries historiques accessibles de façon plus lisible
au public. Cette mise en valeur s’inscrira dans le processus de réhabilitation des Ailes du Midi et du Nord
du Château, ce qui suppose la mise en œuvre de travaux lourds.
Programme du déploiement des collectionsentre les ailes du Nord et du MidiLes galeries historiques ont fait l’objet en 2009 d’un travail mené avec l’appui d’un comité
d’historiens qui a abouti à un schéma général de redéploiement des collections,
tant dans l’Aile du Nord que dans l’aile du Midi remise en dotation par les Assemblées en 2005.
• Dans l’Aile du Nord
- L’histoire du Château et de ses usages, proposée en prologue à la visite.
- Les salles Louis XIV : elles constituent également une introduction à la visite du Château.
- Une galerie consacrée à « La Légende de l’Histoire » en rapport avec les salles des croisades
et les salles d’Afrique, de manière à permettre au public de comprendre le sens
du musée d’Histoire de France de Louis-Philippe, musée de la « mémoire recomposée »
distribué autour de fi gures emblématiques : Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Jeanne
d’Arc, François Ier, les derniers Valois, Henri IV.
• Dans l’Aile du Midi
le choix du XIXªsiècle – ou plus précisément de la période allant du Directoire au Traité de 1919 –
s’est imposé en raison de la présence d’espaces intangibles :
- l’enfi lade de l’épopée napoléonienne (avec œuvres encastrées), en rez-de-jardin.
- la galerie des Batailles aboutissant à la salle de 1830, à l’étage .
- la salle du Congrès du Parlement, au cœur du dispositif .
- l’appartement de l’Investiture du Président de la République.
Partie II – Le redéploiement du musée dans un monument hors pair
Les galeries historiques
les galeries historiques
6000 peintures,
portraits et scènes historiques
1500 sculptures
12 181 m2 dévolus aux galeries
historiques
Mise en ligne des collections
historiques :
www.museehistoiredefrance.fr
24
L’exercice consiste donc à distribuer les œuvres en cohérence avec ces emprises historiques.
À part quelques salles à boiseries, les espaces remis en dotation sont neutres, et leurs volumes sont
suffi sants pour une présentation des collections du XIXe siècle, de loin les plus riches et sans équivalent.
S’y déploieront donc :
- les Salles Napoléon (sur deux niveaux) : le Directoire et le Consulat (15 salles),
le Premier Empire (13 salles) ;
- la France du XIXe siècle (1815-1919) (sur deux niveaux) : la Restauration, la Monarchie
de Juillet, la Révolution de 1848 et la IIe République (17 salles), le Second Empire
et la IIIe République (11 salles dont 4 dans l’Appartement de l’Investiture, avec une ouverture
sur la salle du Congrès).
• Dans le Corps central
- Les œuvres illustrant les règnes de Louis XV et de Louis XVI demeureront en place
dans les appartements royaux et princiers qu’elles animent.
- Pour la Révolution, les deux pièces majeures de la collection (Le Serment du jeu de Paume
et le Marat assassiné) seront rapprochées de la salle du Sacre.
la galerie de l’histoire du châteauLe premier volet de ce projet consiste à créer dans l’enfi lade en rez-de-jardin de l’aile du Nord
une galerie consacrée à l’histoire du Château, qui sera une introduction à la visite.
Ces onze salles, où seront présentés des tableaux et des sculptures, ainsi que des maquettes
et des réalisations audiovisuelles et multimédias, développeront l’histoire de Versailles
depuis la création de Louis XIII jusqu’aux grandes restaurations de notre époque. Les étapes
de la construction du Château et de l’aménagement des jardins et des Trianon sous Louis XIV
et Louis XV, la vie de cour et la découverte de l’intimité au XVIIIe siècle, le départ de la famille royale
en 1789, les projets de Napoléon, la création des galeries historiques de Louis-Philippe, l’occupation
par les assemblées dans les années 1870 seront évoqués, ainsi que la renaissance du monument
et la naissance du mythe de Versailles depuis la fi n du XIXe siècle. Ces salles forment l’introduction
au parcours de visite du Château. Elles permettront aux visiteurs de mieux comprendre
l’articulation entre la résidence et le musée.
Un concours restreint, relatif à la maîtrise d’œuvre pour l’aménagement de la galerie
de l’histoire du château de Versailles, a été lancé en janvier 2010, les candidats retenus sont :
- Canal architecture
- Frenak et jullien architectes
- D.B.A. Sarl
- Projectiles
- Marianne klapish
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Pour les bosquets du Nord, le choix de la créationToute restauration renvoie à de délicates questions doctrinales qui souvent divisent
et passionnent l’opinion spécialisée. Revenir à l’un des états de l’Ancien Régime, entretenir un état
postérieur, procéder à un acte de création… voilà des choix possibles s’agissant d’un jardin
historique comme celui de Versailles. Pour débattre de ces options, Jean-Jacques Aillagon a réuni
au cours de l’année 2009 un comité de spécialistes. Les conclusions des travaux de cette commission
préconisent de ne pas tenter de revenir systématiquement à des états Ancien Régime quand
les témoignages qui en subsisteraient in situ sont devenus trop insignifi ants, et d’autre part, de ne pas juger
systématiquement sans intérêt la conservation d’état du XIXe voire du XXe siècles. C’est ainsi
que s’est dégagée l’idée que le jardin du château pourrait faire harmonieusement cœxister des états
XVIIe et XVIIIe restaurés, des états XIXe siècle requalifi és selon le degré actuel de dégradation de la
végétation et des créations contemporaines respectueuses du cadre général qui identifi e chacun des bosquets.
Jean-Jacques Aillagon a souhaité d’ores et déjà engager pour un des bosquets de la partie nord
du jardin, le bosquet du Théâtre d’eau, dont les salles intérieures sont complètement vierges,
une consultation de concepteurs pour la création d’un aménagement paysager contemporain.
L’Établissement s’est par ailleurs attaché, pour la mise en œuvre de ce projet, le conseil de Guy
Tortosa, inspecteur à la Mission permanente d’inspection, de conseil et d’évaluation de la création
artistique, de la Délégation aux Arts Plastiques du Ministère de la Culture et de la Communication.
Le Bosquet de l’Étoile sera, quant à lui, rétabli selon le projet élaboré par l’ACMH Pierre-André Lablaude,
approuvé par l’administration des Monuments Historiques.
Une œuvre pour l’escalier Gabriel Jean-Jacques Aillagon avait évoqué, dès son arrivée, son intérêt pour la création d’une œuvre
contemporaine destinée aux volumes de l’escalier Gabriel. Il a, à cet effet, confi é à Martin Bethenod,
délégué aux Arts plastiques au Ministère de la Culture et de la Communication de 2002 à 2004,
et qui est, depuis 2004, commissaire général de la Foire Internationale de l’Art Contemporain (FIAC)
une mission de réfl exion et de proposition. Cette mission remettra ses conclusions avant l’été 2010.
Une œuvre pour le grand communDans le cadre de la procédure du 1% artistique, Philippe Cognée a été désigné en 2009
pour la réalisation d’une œuvre peinte qui sera présentée sur les murs de deux salles du premier
étage du Grand Commun.
Partie II – Le redéploiement du musée dans un monument hors pair
UN MONUMENT OUVErt à la création
le comité
EPV
J-J Aillagon, président,
P. Arizzoli-Clémentel, directeur
général, D. Sancho, directeur
du patrimoine et des jardins,
V. Ciampini, conduite
des travaux, J. Cottin, jardinier
en chef, G. Mabille, conservateur
en chef, A. Maral, conservateur
chargé des sculptures, et J-P Bady, président de
la commission de recollements
des dépôts d’œuvres d’art,
M. Baridon †, professeur émérite
de l’Université de Bourgogne,
V. Droguet, conservateur en Chef
au Musée de Fontainebleau,
E. Ducamp, historien de l’art,
A. Gœtz, maître de conférence
à la Sorbonne, N. Huron,
historienne de l’art,
P-A Lablaude, architecte en
chef des monuments historiques,
M. Mosser, historienne
de l’architecture et des jardins,
D. Rykner, directeur de
publication, N. Tardivier,
chargée de mission auprès
du Président Directeur du Louvre
et D. Wirth, président des parcs
et jardins de France.
Philippe CognÉe
Peintre français né en 1957.
Lauréat de la Villa Médicis
à Rome en 1990,
il est nommé au Prix Marcel
Duchamp en 2004.
26
partie iii
Le public
27
Le château de Versailles, avec une fréquentation toujours en hausse, plus de 5 millions
de visiteurs cette année, considère la qualité et les conditions d’accueil de son public
comme une priorité.
Aménagement des ailes des Ministres Sud et Nord
• Aile des Ministres NordOctobre 2009 - mars 2010
ACMH : Frédéric Didier
Architecte : Frédéric Druot
Design : Leonardo Sonnoli
Budget : 1,9 M€BET : Alternet
L’aile des Ministres Nord, bordant l’avant cour du château de Versailles, se compose de deux pavillons
édifi és par l’architecte Le Vau en 1670 et d’un corps central les reliant construit par Jules Hardouin-
Mansart à partir de 1678. Réintégrés au domaine de Versailles, les espaces, affectés depuis 1870
aux assemblées parlementaires, ont été rétrocédés en 2005. Ces espaces, essentiellement situés en
rez-de-cour, accueilleront les infrastructures d’accueil des visites conférences et du public scolaire.
Débutée en octobre 2009, l’intervention s’attache à offrir des conditions d’accueil confortables
de ces publics, dans le respect des normes d’accessibilité et de sécurité incendie, tout en garantissant
la mise en valeur patrimoniale des espaces intérieurs chargés d’histoire (appartements ministériels
lambrissés du XVIIIe siècle). Le château de Versailles permettra ainsi aux groupes scolaires de bénéfi cier
de conditions d’accueil dignes avec vestiaires et consignes, sanitaires, fontaines d’eau, salles de
préparation à la visite par les maîtres et les accompagnateurs.
• Aile des Ministres SudOctobre 2009 - juin 2010
Budget : 2,7 M€ACMH : Frédéric Didier
Architecte : Frédéric Druot
BET : Alternet
Pendant de l’aile des Ministres Nord, le projet de l’aile des Ministres Sud concerne le rez-de-cour
et l’entresol du rez-de-chaussée du corps central, également rétrocédés par les assemblées
parlementaires en 2005. Il comprend des aménagements pour l’accueil et le service du public individuel.
Une attention particulière sera portée en matière de mise en valeur patrimoniale de ces espaces
historiques qui conservent, en partie, les décors réalisés pour les ministres qui s’y sont succédés
au long des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que des réaménagements de la fi n du XIXe siècle.
Des interventions ponctuelles seront parallèlement menées sur les autres niveaux en terme de sécurité
incendie et d’accessibilité de tous les publics.
Partie III – Le public
Amélioration des équipements d’accueil
28Afin de maintenir en fonctionnement l’accueil du public installé provisoirement depuis 2006
dans ces locaux (billetterie, point information, accueil des visites conférences) les travaux
se déroulent en deux phases : la moitié occidentale du corps central sera livrée en mars 2010,
et la partie orientale en juin de la même année.
Au terme de ces travaux, les visiteurs individuels bénéfi cieront d’espaces d’accueil d’une surface
de 600m², offrant :
- six caisses manuelles et huit distributeurs automatiques de billets
- un point d’information culturelle
- des espaces d’attente
- des sanitaires et un espace famille et de change des bébés
Une démarche est actuellement entreprise pour l’intervention dans cette aile comme dans l’aile
des Ministres Nord d’un graphiste italien, Leonardo Sonolli qui investira l’ensemble des murs
à travers un programme iconographique et sémiotique visant à plonger les visiteurs dans l’univers
de Versailles et de son histoire. Le rez de cour de l’aile des Ministres Sud est par ailleurs concédé
à la Réunion des Musées Nationaux qui y ouvrira dans le courant de l’année 2010 une grande
librairie hors douane.
Poursuite du programme « sanitaires » Insuffisamment doté au regard de sa fréquentation, l’Établissement public de Versailles
a engagé, depuis 2008, l’aménagement de nouveaux blocs sanitaires.
Par souci d’obtenir une cohérence dans les nouveaux aménagements mais aussi celui
d’atteindre un niveau de qualité digne du château de Versailles, une charte d’aménagement
a été conçue par l’architecte Frédéric Druot. Elle permet de mettre en cohérence les différents
espaces de sanitaires (type de revêtements de sols, des murs, des plafonds, de l’appareillage sanitaire,
de l’éclairage et des accessoires...), tout en répondant à différents critères tels que l’ergonomie,
la durabilité, l’hygiène, la facilité de maintenance et de nettoyage, ou encore la résistance
au vandalisme. En 2010 dans le Château, on atteindra 71 WC et 19 urinoirs, contre 24 WC et 7 urinoirs
en 2007. Un nombre adéquat de sanitaires sera bien entendu affecté dans les différents espaces
aux personnes handicapées, ainsi que des espaces pour langer les nourrissons. La première tranche
de toilettes de l’aile Gabriel vient d’être ouverte, le seconde tranche (futurs sanitaires dames) sera
ouverte au mois de juin prochain.
Dans le cadre d’un mécénat de compétences, Ideal Standard, société spécialisée dans la fabrication
des sanitaires en céramique, baignoires, robinetterie et meubles a fourni gracieusement les sanitaires
en céramique pour les toilettes réalisés dans le cadre de ce programme.
La Cour des Bouches au Grand TrianonEn 2010, l’aile du Grand Trianon, appelée Trianon-sous-Bois, occupée par la Présidence de la République,
et les espaces dont le ministère des Affaires étrangères avait la jouissance, devraient être mis
à disposition de l’Établissement public.
Cette affectation permettra à l’Établissement public notamment de consacrer le rez-de-chaussée
autour de la Cour des Bouches à l’amélioration des conditions d’accueil du public (contrôle,
consigne, caisses, sanitaires, boutique, salon de thé…).
Frédéric Druotarchitecte DPLG
a notamment réalisé entre
1996 et 2001 les travaux
pour le Centre Pompidou,
puis de 2001 à 2006
le projet de l’immeuble
des Bons Enfants pour
le Ministère de la Culture
et de la Communication,
le siège de TV5 Monde
à Paris, des installations
exceptionnelles
pour l’ouverture du Musée
du Quai du Branly…
Leonardo Sonnoli
Graphiste italien,
Diplomé de l’Institut
supérieur d’arts industriels
d’Urbino, et co-fondateur
de CODEsign. Son approche
de la typographie est
minimaliste et expérimentale.
Fidèle de Mies van der Rohe,
l’architecture est très
présente dans son travail.
29
Les audioguidesA compter du 1er avril un nouveau service d’audioguidage universel sera lancé. Les 45 minutes
de commentaires en 10 langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, russe, chinois-
mandarin, japonais, portugais, et coréen) pour le circuit des Grands Appartements, seront repensés.
D’ici la fi n de l’année, 3 heures de commentaires sur l’ensemble des circuits de visite seront ajoutées.
Trois offres principales seront disponibles : l’une pour les individuels, l’autre à destination des familles
et la dernière s’adressera aux publics en situation de handicap. Une offre optionnelle sera également
déployée pour la haute saison dans les Châteaux de Trianon et au Domaine de Marie-Antoinette
et ses fabriques (le théâtre, la laiterie, le pavillon de musique, la grotte, le Hameau,...).
Les dépliants et documents d’informationEn 2009, 3 455 950 brochures et dépliants ont été distribués au public, dont 67% en langue étrangère.
Le plan d’orientation du château et du domaine est d’ores et déjà disponible en 8 langues : français,
anglais, allemand, italien, espagnol, japonais, russe, chinois-mandarin. Dans les prochains mois
des versions en portugais et en arabe seront également proposées aux visiteurs.
Nouveaux médias
le portail, une nouvelle entrée au Château
www.chateauversailles.fr
En juin 2009, le château de Versailles a proposé aux internautes un site Internet entièrement
redéfi ni. Il a obtenu le Premier prix aux Trophées de la communication 2009 (catégorie « meilleur site
Internet des organismes nationaux »).
Sa fréquentation croît de façon régulière, et le site enregistre un nombre total de visites
de 5.5 millions pour l’année 2009. Le temps moyen passé sur le site et le nombre moyen de pages vues
se sont notamment multipliés par 5, indicateurs encourageants de l’adéquation des contenus
proposés avec les recherches des internautes.
Partie III – Le public
L’offre de médiation culturelle générale
30• Sites événementsEn 2009 plusieurs sites spécifiques autour des grands événements de Versailles (Fastes de cour,
Veilhan Versailles, Louis XIV, l’homme et le roi) ont été mis en ligne, proposant un contenu
adapté à l’événement et aux demandes des internautes. Pour chacune de ces manifestations,
le château de Versailles a cherché les contenus et les modes d’accès les mieux appropriés.
À titre d’exemple :
- www.veilhan-versailles.com. Un blog sur la préparation de l’exposition Veilhan
Versailles a été confi é à une jeune auteur qui a suivi l’artiste pendant toute l’année 2009
et a partagé avec les internautes anecdotes, interrogations et photographies de la
réalisation des œuvres et du montage de l’exposition.
- www.louisxiv-versailles.com. Pour la première fois, une visite virtuelle de l’ensemble
de l’exposition Louis XIV, l’homme et le roi est proposée. A partir d’un plan 3D et d’images
360° des salles de l’exposition, les internautes peuvent approfondir leurs connaissances
en cliquant sur les œuvres les plus importantes. Ils accèdent ainsi à des images hautes
défi nition, à des vidéos de présentation des œuvres par les conservateurs, et à des images
des restaurations et du montage de l’exposition.Une vidéo cliquable, technologie utilisée
principalement dans le domaine de la publicité en ligne, permet de découvrir en détail
le chef-d’œuvre Apollon servi par les Nymphes, présenté par Jean-Jacques Aillagon. Associée
à de nombreux contenus viraux postés sur les réseaux sociaux, cette visite virtuelle
complète a été plébiscitée par près de 400 000 visiteurs en ligne.
• Offre pédagogiqueEn 2010, l’accent sera mis en priorité sur la mise à disposition en ligne d’outils pédagogiques innovants.
Un premier chantier propose la création d’ateliers pédagogiques immersifs en direct dans
les classes. Par la mise en place de ce service, Versailles souhaite proposer aux élèves une nouvelle
forme d’apprentissage à distance, immersif, et articulé autour d’un échange en direct
depuis le Château. Il s’inspire des technologies de pointe en terme de travail collaboratif en ligne.
Ainsi, l’intEraction entre les élèves et le conférencier physiquement présent au Château,
constitue une innovation importante qui ouvre de nouvelles voies pour faire vivre et entrer
l’histoire dans un environnement scolaire. L’usage lui-même sera source d’innovation : comment
le conférencier pourra utiliser au mieux l’interactivité et le fl ux vidéo dont il aura les commandes ?
Comment établir un lien à distance avec les élèves dans la classe ?
• Réseaux sociauxEngagé dans le développement de son offre culturelle en ligne, le château de Versailles
souhaite en assurer la diffusion la plus large possible et ne pas restreindre la consultation
à son seul site Internet. Les pages Facebook et Youtube sont animées régulièrement, et le château
de Versailles engage un dialogue avec les forums de passionnés et les groupes d’amoureux
de Versailles très représentés sur la toile. Dans le même esprit le château s’est rapproché
de plusieurs blogueurs inf luents, ces « Madame de Sévigné d’aujourd’hui », pour leur faire
découvrir l’actualité et les coulisses de Versailles.
31• Concours photos sur FlickrA l’occasion de l’exposition Versailles photographié 1850-2010, le château de Versailles met
à l’honneur le regard et les clichés des visiteurs, photographes amateurs ou amoureux du Château,
qui en font un lieu de création photographique permanent. Dans cette perspective, un espace
spécifi que a été créé au sein de la communauté de partage de photos en ligne Flickr. D’autre part,
en s’inspirant des concours de pictorialistes du XIXe siècle, dont certaines images sont présentées
dans l’exposition, le public et les internautes sont invités à participer à un concours de photographies
intitulé Refl ets de Versailles du 26 janvier au 25 avril 2010.
• Téléchargement de vidéos avec iTunesUUn partenariat avec iTunes University permet également de proposer plus de 200 fi chiers audio
et vidéos en huit langues sous forme de podcasts à télécharger gratuitement. 250 000 téléchargements
des vidéos de présentation des expositions, des œuvres, des spectacles ou des grands travaux
de restauration sont enregistrés chaque mois.
Téléphonie mobile, nouveaux enjeux pour l’aide à la visite
• Site mobileAprès la mise en ligne du nouveau www.chateauversailles.fr, le château de Versailles lance
en février son site mobile et propose à ses visiteurs d’avoir en poche toutes les informations
sur le Château. La réalisation de ce site accessible sur téléphones mobiles vient compléter et enrichir
le dispositif d’information et d’enrichissement de la visite. Il a été conçu pour un usage
en situation de mobilité en tenant compte des spécifi cités de ces nouvelles pratiques, notamment
la recherche d’informations précises ainsi que des modes de navigation particuliers liés
aux terminaux mobiles. Son ergonomie attractive, intuitive et simplifi ée, donne un accès rapide
à toutes les informations pratiques sur le Château, à l’agenda, mais aussi à des contenus culturels
permettant de préparer sa visite ou de l’enrichir sur place. Il est accessible via une URL propre
– http://mobile.chateauversailles.fr - ou par détection automatique du terminal mobile.
• Versailleslab : un laboratoire d’expérimentation des technologies mobiles.En 2009, Orange et le château de Versailles ont noué un partenariat ambitieux pour créer
un laboratoire d’expérimentation des technologies mobiles appliquées à la visite : Versailleslab.
Première étape de ce partenariat, une application de visite des jardins sur iPhone a été testée
en octobre et novembre auprès de 200 visiteurs.
Cette application donne accès à de nombreux contenus audio et vidéo sur les jardins de Versailles
et intègre notamment deux modules innovants : la géolocalisation et la réalité augmentée.
- La géolocalisation permet au visiteur de recevoir automatiquement des informations
contextuelles pertinentes sur le lieu où il se trouve, et d’accéder à des vidéos sans avoir
à saisir de numéro comme sur un audioguide classique.
- Des fonctions de réalité augmentée sur mobile, mises en œuvre par les Orange Labs,
permettent aux visiteurs d’ouvrir une fenêtre virtuelle sur les jardins. Ils accèdent ainsi à
des informations en superposition à l’image fi lmée par le mobile.
Un effort tout particulier a été fait pour la réalisation des contenus vidéos accessibles
pendant la visite : les spécialistes du domaine de Versailles (conservateurs, architectes, jardiniers,
fontainiers) accueillent les visiteurs pour leur présenter un point d’histoire, un détail du décor,
une perspective signifi cative ou des aspects de la vie du domaine invisibles aux visiteurs…
Cette application multimédia offre également d’autres fonctionnalités de pré et de post visite
sur internet. En se connectant sur le site www.versailleslab.com les visiteurs peuvent préparer
leur visite et découvrir le principe de l’expérimentation avant de se rendre au Château. Par la suite,
ils pourront retrouver leur parcours sur internet, récupérer les photos qu’ils auront prises au cours
de la visite et les partager avec leurs amis. Après un test grandeur nature à l’automne, l’application
est en cours d’optimisation pour une mise en ligne au printemps 2010.
32Numérisation des collections, 3DVersailles est engagé depuis plusieurs années dans une vaste campagne d’informatisation
et de numérisation de ses collections. À ce jour, l’ensemble des collections est estimé à 60 000 œuvres,
réparties sur l’ensemble du domaine.
La présentation en ligne, aux scientifiques comme au grand public, de l’exhaustivité
des collections est une priorité pour l’Établissement. 60% des collections sont d’ores et déjà numérisées
dont des ensembles remarquables comme les estampes du Cabinet d’arts graphiques, les gravures
des albums Louis-Philippe, ou encore des sélections d’images autour de la vie de Cour.
Au-delà de cet effort de numérisation et de mise en ligne des collections, le château de Versailles
s’interroge également sur leur présentation aux différents publics et sur les usages innovants
qui peuvent en être fait. Des bases de données scientifi ques sont proposées en ligne en coproduction
avec la Réunion des Musées Nationaux :
-Versailles décor sculpté extérieur (http://www.sculpturesversailles.fr).
- La galerie des Glaces – catalogue iconographique (http://www.galeriedesglaces-versailles.fr)
Une sélection importante des œuvres des galeries historiques du château de Versailles
est proposée au public sur le site dédié : www.museehistoiredefrance.fr. Les œuvres sont mises
en perspective par les conservateurs de l’Établissement.
Enfin la nature même du château de Versailles invite à considérer la numérisation
de son patrimoine sous l’angle architectural et à utiliser de façon extensive les technologies
d’acquisition et de modélisation 3D.
Ainsi 2010 verra la poursuite du chantier de numérisation du premier étage et de l’escalier
du Petit Trianon, et la mise en ligne de la base de donnée de son mobilier. La Mission recherche
et technologies du Ministère de la Culture, qui soutient cette modélisation 3D, permet d’autre
part au Château d’engager une nouvelle tranche de ce chantier en proposant la reconstitution
de la décoration et du mobilier de ces espaces au cours du XIXe siècle.
33Les éditions Depuis 2009, une politique éditoriale soutenue complète et enrichit l’offre culturelle
à l’attention des visiteurs.
Les livres
- L’Opéra royal de Versailles, Philippe Beaussant – Photos : Philippe Chancel,
édition Xavier Barral, décembre 2009
- Regard sur Versailles, Francis Hammond (photos), Flammarion, octobre 2010
- Rose Bertin, ministre des modes de Marie-Antoinette, Michèle Sapori,
collection « Les Métiers de Versailles », Perrin, octobre 2010
- La Martinière, chirurgien de Louis XV, François Iselin, collection
« Les Métiers de Versailles », Perrin, octobre 2010
- L’histoire de France par les collections du musée de Versailles, Guillaume Picon,
album, Larousse, octobre 2010
Les catalogues d’exposition :
- Versailles photographié 1850-2010, Karine McGrath, Art Lys, janvier 2010
- Sciences et curiosités à la cour de Versailles, Béatrix Saule, Catherine Arminjon, RMN,
octobre 2010
Les guides
- Versailles « l’encyclopédie du voyage », nouvelle édition, Gallimard, février 2010
- Guide des jardins de Versailles, guide de visite, Alain Baraton, Art Lys, mars 2010
- Versailles pratique, aide à la visite, L’indispensable, avril 2010
- Visiter Versailles, nouvelle édition revue et corrigée, Béatrix Saule, guide de visite,
Art Lys, avril 2010
- Le château de Versailles en aquarelles, Valérie Bajou, Offi cina Libraria, juin 2010
- Napoléon, Trésors du château de Versailles, David Chanteranne, Ouest France, juin 2010
- Objectif Versailles (version anglaise), Brunhilde Jouannic, Liliana Tinoco,
guide de visite, Actes Sud Junior, octobre 2010
- L’Opéra royal, JP. Gousset, R. Masson, photographies, P. Tournebœuf, Art Lys, sept 2010
- Les chefs-d’æuvre de Versailles, R. Masson, EPV-Art Lys
34
Action pédagogiqueTout au long de l’année, des visites conférences sur des thématiques variées sont organisées
à l’attention des visiteurs individuels, en lien avec les expositions, les restaurations et les nouvelles
acquisitions. En 2009, elles ont accueilli 200 000 visiteurs individuels et 2 500 groupes sur réservations.
Les thématiques relatives aux usages de la Cour, à la vie quotidienne, aux grands personnages
et aux métiers d’art suscitent toujours beaucoup d’intérêt. Le public est également invité à redécouvrir
les riches collections du musée d’histoire de France de Louis-Philippe, à travers des promenades
dans les galeries historiques.
Les visites de l’Opéra royal restauré connaissent depuis septembre 2009 un grand succès,
qui engendrera une augmentation de leur nombre en 2010. Cette année, à l’occasion du tricentenaire
de la naissance de Louis XV, un cycle de visites conférences permettra de mieux connaître ce roi,
amateur d’art et de sciences.
Publics spécifiques
Publics en situation de handicap
Au-delà des multiples animations organisées par le bureau des publics spécifi ques (15 000 personnes
accueillies en 2009), l’année 2010 sera marquée par :
- La fi nalisation du bilan diagnostic d’accessibilité du site pour les personnes en situation
de handicap, en vue de la mise en conformité progressive du Château, dans le cadre
du schéma directeur.
- La mise en place progressive de nouveaux outils d’audioguidage, à compter du 1er avril,
avec des technologies adaptées aux attentes des visiteurs défi cients sensoriels et visuels
(meilleure ergonomie des appareils spécifi ques avec écran plus large et clavier à touches
plus larges et auto-éclairées,…).
- Le nouveau développement des 4 parcours promenades pour personnes à mobilité réduite
existants depuis 2007 dans les jardins.
Partie III – Le public
La médiation culturelle ciblée
35Publics éloignés des Musées, champ social
- Journées de formation pour les relais culturels : ces personnes ressources accompagnant
les bénéfi ciaires du tissu associatif sont habilitées à réaliser des commentaires pour ces publics,
avec une médiation adaptée.
- Création de nouveaux parcours ‘miroir’ avec d’autres institutions culturelles (Louvre,
Cité de la musique ou encore de l’immigration comme de l’architecture,…).
- Développement de nouvelles initiatives spécifi ques, à l’exemple de celle réalisée le 11 janvier
dernier avec la Fondation Total, au bénéfi ce de 700 personnes, éloignées du monde des musées.
Les éditions pour la jeunesse
- Je colorie Versailles, Ouest France, février 2010
- Je colorie Louis XIV, Ouest France, avril 2010
- Comment parler de Versailles aux enfants, Nicolas Milovanovic, Le Baron perché, mai 2010
- Guide des visites en famille, EPV-Actes Sud, Édition anglaise
Actes de colloques - Jules Hardouin-Mansart, CRCV
- Cultures matérielles, cultures visuelles dans les cours européennes, CRCV-IRHS
- Cultures de Cour, culture de corps, CRCV-PUPS
- Les Grandes Galeries européennes XVIIe-XVIIIe siècles, CRCV - FMSH,
Karine McGrath, Art Lys, janvier 2010
- La Galerie des Glaces de Versailles, Les Rencontres de l’École du Louvre,
Karine Mc Grath, Art Lys, janvier 2010
Journée 11 janvier 2010
Pour les publics du champ
social, organisée
avec la Fondation Total
700 personnes accueillies
30 associations
32 départs de visite
sur la journée
2h de visite par groupe
36
partie IV
La programmation
37
Versailles photographié, 1850 - 2010Du 26 janvier au 25 avril 2010 - Galerie de pierre haute, Aile Nord
À la fois hommage de Versailles à la photographie et hommage de la photographie à Versailles, cette exposition constitue une occasion inédite de présenter au Château les travaux de photographes reconnus pour avoir marqué l’histoire de leur art. Une sélection de plus d’une centaines d’images, réalisées depuis les débuts de cette technique jusqu’à nos jours, permet de faire apprécier au public les multiples facettes du Domaine. Tout au long du parcours de l’exposition, différentes visions de Versailles sont ainsi offertes, comme seule la photographie peut en proposer : Versailles en majesté ou Versailles déstructuré et fragilisé en temps de guerre ; du lieu riche en symboles au lieu d’événements politiques ou musée.
Une chapelle pour le Roi (Tricentenaire de la chapelle du château de Versailles)Du 20 avril au 18 juillet 2010 - Appartement de Madame de Maintenon
Achevée en 1710, au terme d’un chantier entrepris en 1687, la Chapelle royale de Versailles, fruit d’une longue maturation, représente sans doute la partie la plus aboutie du Château. Des efforts financiers considérables ont été consentis, alors que la France était engagée dans la guerre de succession d’Espagne, afin de permettre sa réalisation. À cette occasion, de nombreuses œuvres, dont certaines jamais présentées, seront exposées, et plus particulièrement, ce qui constitue un événement exceptionnel, le mobilier liturgique offert par Louis XIV au Saint-Sépulcre de Jérusalem. Ces pièces d’orfèvrerie et de paramentique d’une qualité exceptionnelle, témoignent de la somptuosité des liturgies dont la Chapelle royale était le cadre, alors que les accidents de l’Histoire ont fait disparaître la quasi-totalité des pièces qui furent alors en usage dans la Chapelle elle-même.
Murakami Versailles Du 14 septembre au 12 décembre 2010 - Grands appartements du Château
Le plasticien japonais Takashi Murakami sera l’invité du château de Versailles du 14 septembre au 12 décembre, pour sa première grande rétrospective en France. Ses œuvres seront présentées dans quinze salles du Château. Quinze créations spécifiques, essentiellement des sculptures, dont certaines monumentales seront présentées, ainsi que des peintures. Né en 1962 à Tokyo, Murakami est l’un des artistes phare de la scène internationale. Une conférence de presse en présence de l’artiste aura lieu début juin.
Cette exposition est présentée par le château de Versailles avec Qatar Museums Authority,en association avec « Doha Capitale Culturelle 2010 ». (A partnership with Qatar MuseumsAuthority in association with Doha Cultural Capital 2010)
Partie IV – La programmation culturelle
Les Expositions
Commissaire
Karine Mc Grath, chef du service des archives de l’Établissement public de Versailles
Commissaire
Alexandre Maral, conservateur au château de Versailles
Commissaire
Laurent Le Bon, direct eur du Centre Pompidou-Metz
Contact presse : Opus 64 Valérie Samuel - Arnaud Paintél : 01 40 26 77 94 [email protected]
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Sciences et curiosités à la Cour de VersaillesDu 26 octobre 2010 au 27 février 2011 - Salles d’Afrique et de Crimée
L’exposition tentera pour la première fois de retracer les rapports entre Versailles et les sciences. Certes le progrès des sciences servait le prestige du prince, certes la pratique des sciences était à la mode au XVIIIe siècle, certes les démonstrations devant la Cour tenaient de la science-spectacle, mais pour autant, doit-on faire fi de la contribution de Versailles dans l’avancée des sciences et des techniques ?
La tutelle du pouvoir sur les sciences s’exerçait depuis Versailles. Pas plus qu’aujourd’hui, le pouvoir ne pouvait négliger les enjeux de la recherche scientifique. La création de l’Académie des Sciences en 1666 instaurait un nouveau contrat entre le pouvoir et les savants. L’année suivante, la création de l’Observatoire – en lui-même instrument scientifique où le trésor royal investit des sommes énormes – donnait une impulsion décisive à la résolution de la question des longitudes ; cette dernière avait alors des enjeux stratégiques analogues à ceux, plus récemment, de la recherche sur l’atome. Versailles était aussi un lieu d’échanges : bien des savants, parmi les plus renommés, fréquentaient la cour, de façon assidue quand ils étaient précepteurs des princes, officiers de santé, ingénieurs des armées royales… D’autres y venaient pour une démonstration devant le roi et la Cour, consécration suprême, équivalente à un prix Nobel aujourd’hui. C’était le moyen d’obtenir des subsides pour poursuivre ses travaux ou de trouver des débouchés pour ses inventions. Parallèlement, il se trouvait des courtisans qui étaient de vrais savants.
De cette proximité, Versailles tira bénéfice pour son chantier. En retour, le domaine offrit des ressources pour la recherche : dissections d’animaux rares, création d’un véritable centre de recherche en botanique, zoologie et agronomie, naissance de l’hypiatrique... Pour les enfants princiers, de nouvelles méthodes pédagogiques furent mises au point, utilisant des outils remarquables à la pointe de la recherche ! Il en fut de même pour la pratique personnelle des souverains. Les instruments et ouvrages scientifiques de leurs collections, reconnus comme chefs-d’œuvre de l’art seront, à l’occasion de cette exposition, regardés aussi pour leur valeur scientifique et technique.
Cette manifestation conclut une étroite collaboration scientifique au sein d’un programme de recherche ; elle bénéficiera de prêts exceptionnels généreusement consentis par les grandes institutions partenaires, héritières des fondations royales : l’Académie des Sciences, l’Observatoire de Paris, le Muséum national d’histoire naturelle, le Conservatoire national des arts et métiers, la Bibliothèque nationale de France.
Commissaires
Beatrix Saule, Direct eur général du château de Versailleset Catherine Arminjon, conservateur général du patrimoine
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Partie IV – La programmation culturelle
Versailles, aux origines de la démocratie française
depuis la révolution française à aujourd’hui, versailles est un haut lieu de la vie
républicaine parlementaire, du serment du jeu de paume aux congrès de la và république.
Les premières rencontres du Jeu de Paume
La démocr@tie d’opinion, Du siècle des Lumières à la démocratie des courts-circuits18-19 et 20 juin - Salle du Jeu de Paume et hémicycle de la salle du Congrès à Versailles (sous réserve)
C’est dans la salle du Jeu de Paume à Versailles que, le 20 juin 1789, les députés du Tiers État, auxquels se joignirent quelques députés du clergé et de la noblesse firent le serment de ne pas se séparer avant d’avoir élaboré une constitution. Le serment du Jeu de Paume est un acte fondateur de notre démocratie. C’est dans ce lieu de mémoire que Jean-Jacques Aillagon, président de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles, inaugure un rendez-vous annuel et ouvre pour la première fois la Salle du Jeu de Paume au débat et à la réflexion sur la démocratie d’aujourd’hui.
L’angle d’approche choisi, pour cette première édition, est celui de la relation entre les nouveaux modes de communication et de prise de parole en démocratie. En effet, sondages, internet, « blogs », « états-généraux », « Grenelle », expression directe des associations et des consultations populaires, institutionnalisées ou non, expression des médias, bouleversent la donne de l’expression politique dans le cadre de la démocratie représentative. Ces nouveaux modes de communication contribuent-ils à enrichir la démocratie en ce début du XXIe siècle, ou l’entravent-ils ? La question mérite d’être débattue. Ne seront pas abordées les questions classiques comme les partis politiques, les modes de scrutin, la représentation des citoyens par des élus, etc. Ces questions demeurent dans la théorie politique et la réflexion, mais elles constituent l’arrière-fond d’une situation changée du tout au tout par les nouveaux moyens de communication qui instaurent un peu partout des « courts-circuits ».
Ces premières rencontres du jeu de Paume ont été conçues par Yves Michaud, philosophe et organisateur de l’Université de tous les savoirs. L’Université de tous les savoirs, créée par Jean-Jacques Aillagon lorsqu’il était président de la mission pour la célébration de l’an 2000, fut réalisée par Y. Michaud et conduite depuis par lui.
40Avant-Programme
Vendredi matin 18 juin à 11h - Conférence inaugurale sur « la démocratie aujourd’hui »
Vendredi après-midi 18 juin, 3 sessions - Le Serment du Jeu de Paume et sa postérité - Sondages et usage des sondages : quel impact ? - Le référendum et les consultations populaires, recours démocratique ou démagogie ?
Samedi après-midi 19 juin, 3 sessions - Les « états-généraux », « Grenelle », assemblées citoyennes, le rôle des associations et des lobbies - Les médias reflètent-ils l’opinion publique ? - Internet : la démocratie à l’heure de l’auto-communication de masse.
Dimanche 20 juin à 11h, date anniversaire du Serment du Jeu de Paume, session finale dans la salle du « Parlement » de Versailles, lieu où se réunissent les Assemblées en Congrès pour voter les évolutions de la Constitution. - Questions sur la démocratie.
Personnalités ayant déjà donné leur accord :
Monique Canto-Sperber, philosophe (philosophie morale et politique), directrice de l’École Normale supérieure, Manuel Castells, professeur, Chaire de Technologie, Communication et Société à l’University of Southern California (Los Angeles) et Directeur de l’Institut Interdisciplinaire d’Internet à l’Université ouverte de Catalogne (Barcelone), Daniel Dewavrin, ex-directeur de L’UIMM 1999-2006, chef d’entreprise, Pap N’Diaye, historien, Luc Ferry, philosophe, ancien ministre, Geneviève Fraisse, philosophe, ancienne députée européenne, Daniel Innerarity, professeur de philosophie politique, directeur de l’Institut de Gouvernance démocratique de l’Université du pays basque, Laurent Joffrin, rédacteur en chef du quotidien Libération, Jack Lang, ancien ministre, constitutionnaliste, député du Pas de Calais, Thierry Ménissier, philosophe, professeur de philosophie politique à l’Université de Grenoble, Yves Michaud, philosophe, (philosophie politique) concepteur de l’Université de tous les savoirs, Nina Mitz, PDG Financial Dynamic France, Catherine Tasca, ancien ministre, sénateur des Yvelines, Brice Teinturier, directeur général adjoint de TNS Sofres.
France culture est partenaire de ce programme et en assurera la diffusion sur sa chaîne.
Le rendez-vous du 14 juillet14 juillet, de 11h à 16h - Parc du château de Versailles
À l’occasion du 14 juillet, le château de Versailles organise, pour la troisième édition et autour d’une consigne vestimentaire simple (le blanc), un grand rassemblement populaire et républicain, autour d’un pique-nique sur les rives du Grand Canal, dans le Grand Parc. Le 14 juillet sera jour de Grandes Eaux Musicales dans le Grand Parc.
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Partie IV – La programmation culturelle
Les spectacles et la musique
deux opérateurs, le Centre de Musique Baroque de Versailles (organisme associé), dirigé
par hervé burckel de tell, et Château de Versailles Spectacles (filiale de l’Établissement), dirigé
par laurent brunner, sont chargés de la programmation musicale au sein du château.
Ces deux structures déploient une offre riche et variée dans tous les espaces du Domaine.
Dans les jardins
Les Grandes Eaux de Versailles
Les Grandes Eaux de Versailles (incluant les Grandes Eaux Musicales, les Jardins et Mardis Musicaux les Grandes Eaux Nocturnes) ont connu, en 2009 une fréquentation remarquable. Plus d’un million de visiteurs ont admiré les jardins à la française et les fontaines centenaires lors de ces manifestations.
Les Grandes Eaux MusicalesProgrammation Château de Versailles SpectaclesLes samedi et dimanche du 3 avril au 31 octobre, ainsi que le vendredi 2 avril, le jeudi 13 mai, le vendredi 14 mai et le mercredi 14 juillet 2010 - Les mardis du 25 mai au 29 juin 2010Découverte des fontaines et bosquets et de leurs eaux jaillissantes, au rythme de la musique. Plusieurs parcours permettent d’apprécier nombre de chefs-d’œuvre du Jardin. Dans l’héritage de l’esprit des créateurs de Versailles, il revient à notre époque de faire vivre les arts dans ce domaine d’exception, en donnant une place primordiale aux œuvres qui y furent créées durant deux siècles. La partie musicale des Grandes Eaux Musicales a été confiée à Christophe Rousset, qui, à la tête des Talens Lyriques, est un ardent serviteur de la musique baroque. C’est aux opéras de Lully, Desmarest et Rameau que sont empruntées les ouvertures, chaconnes, danses et passacailles.
Les Jardins MusicauxProgrammation Château de Versailles SpectaclesLes mardis 4, 11 et 18 mai, ainsi que le vendredi 14 mai, et du 6 juillet au 28 septembre - de 9h à 17hPour mieux découvrir et profiter des jardins, les bosquets et endroits préservés du parc du Château sont accessibles certains mardis de mai à septembre pour une promenade musicale au cœur des jardins à la française imaginés par Le Nôtre, parmi la multitude de statues qui habitent les allées, et à l’ombre d’espaces sauvegardés par les jardiniers de Versailles.
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Les Grandes Eaux Noct urnesProgrammation Château de Versailles Spectacles À la tombée de la nuit, le Jardin de Louis XIV se transforme en un parcours visuel et sonore. Le visiteur découvre bassins et bosquets mis en eau et en lumière, mis en scène et en couleur. Cette année encore, des artistes s’empareront des jardins pour les faire rayonner de mille feux et d’installations surprenantes : des effets aquatiques au Bassin du Miroir, aux lasers qui zèbreront l’espace dans le bosquet de la Colonnade, ou à l’écrasement spectaculaire du géant Encelade. Parade Design déroulera un cheminement irréel à travers les Bosquets de la Girandole et du Dauphin. Groupe F investira le Tapis Vert de flammes monumentales et tirera un feu d’artifice devant le Grand Canal pour conclure cette soirée enrichie par les chefs-d’œuvre de la musique baroque française, interprétés par Reinhard Goebel et son orchestre Musica Antiqua Köln.
La Sérénade Programmation Château de Versailles Spectacles Juste avant les Grandes Eaux Nocturnes, le parcours des appartements du Roi, au son d’une sérénade, fait revivre les heures flamboyantes du règne de Louis XIV. Sous les ors et reflets de la galerie des Glaces, aux derniers rayons du soleil couchant, le visiteur est convié au son d’un ensemble de musiciens baroques et de couples de danseurs à un bal façon Grand Siècle.
Les fêtes de Versailles - Les Nuits du Bassin de Neptune
Les Nuits du Bassin de Neptune ont rencontré un vif succès en 2009. 70 000 spectateurs ont ainsi assisté au concert de Christophe, au récital de Roberto Alagna, au spectacle d’Angelin Preljocaj, Blanche Neige ou à la création de Groupe F, le spectacle pyrotechnique Cyrano de Bergerac et les Empires du Soleil.
Haendel : Musique pour feux d’artifi ces royauxLe Concert Spirituel - Hervé Niquet - Feux d’artifices par Groupe FProgrammation Château de Versailles SpectaclesLa célèbre « Music for the Royal Fireworks » a été composée en 1749 par Haendel pour les festivités en l’honneur du traité de paix d’Aix-la-Chapelle à la demande du Roi Georges II, pour accompagner un grand feu d’artifice tiré sur la Tamise. Haendel était alors une gloire vivante en Angleterre, et la musique somptueuse qu’il composa fit le plus grand effet : environ 80 instrumentistes étaient réunis pour interpréter ce chef-d’œuvre dans une version « de plein air ». Pour ce concert exceptionnel à Versailles, Hervé Niquet et ses troupes de « souffleurs » seront accompagnés par les magiciens de la pyrotechnie du Groupe F.
-M-Programmation Château de Versailles Spectacles Mister Mystère donnera un concert exceptionnel au Bassin de Neptune, le 29 juin, devant 7000 personnes. -M-, alias Matthieu Chedid, auteur coloré du « Roi des ombres », titre phare de son 4e opus, est l’héritier du clan Chedid, formé d’artistes de tous horizons.
Les Noces royales de Louis XIVSpectacle pyrotechnique - Groupe F - CréationProgrammation Château de Versailles SpectaclesIl y a 350 ans, en 1660, le jeune Roi Soleil abandonne sa dulcinée et commence un périple à travers les provinces françaises pour joindre l’ile des Faisans, à la frontière espagnole, lieu de ses noces avec l’Infante d’Espagne. Fastueux cortège royal de plusieurs milliers de membres, ce voyage initiatique est le lieu de toutes les audaces d’un Roi de 22 ans provoquant l’admiration des populations : entrées royales, attaque de remparts, cérémonies princières sont le prétexte aux virtuoses chorégraphies de feu du Groupe F.
Les samedis du 19 juin au 28 août de 21h à 23h20
Les samedis du 19 juin au 28 août représentations de 50 min à 18h45 et 19h45
24 juin
29 juin
3, 4, 10, 11, 17, 18 septembre
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À l’Opéra L’Opéra royal a rouvert ses portes après deux ans de travaux de mise en sécurité. Une programmation régulière, tout au long de l’année, fait aujourd’hui revivre cet écrin majestueux.
7, 9, 11, 13 février Mozart/Da Ponte : Don GiovanniProgrammation Château de Versailles SpectaclesOpéra Fuoco - David Stern - Yoshi Oïda
6, 7, 13, 14 mars Molière/Lully : Le Bourgeois GentilhommeProgrammation Château de Versailles Spectacles Le Poême Harmonique - Vincent Dumestre - Benjamin Lazar
28, 30 mars Mozart/Da Ponte : Les Noces de FigaroProgrammation Château de Versailles Spectacles Solistes, chœur et Orchestre Opéra de Rouen Haute-Normandie Oswald Sallaberger - Stephan Grogler
2 juin Bach : Concertos BrandebourgeoisProgrammation Château de Versailles Spectacles Les Musiciens du Louvre - Grenoble - Marc Minkowski
9, 10 juin Vivaldi/Rebel : 4 éléments - 4 saisonsProgrammation Château de Versailles Spectacles Akademie für Alte Musik Berlin - Cie Sasha Waltz
16 juin Era la NotteProgrammation Château de Versailles Spectacles Monteverdi : Du Lamento d’Arianna au Combattimento di Tancredi e ClorindaAnna Caterina Antonacci - Les Siècles - Juliette Deschamps
20 juin Hommage à RameauProgrammation Château de Versailles SpectaclesAlexandre Tharaud, piano
24 septembre Les Italiens à Paris. Aux sources de l’opéra françaisProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Sandrine Piau, Karine Deshayes, Les Paladins - Jérôme Correas
25 septembre Le Concert Spirituel à l’heure des révolutions. Symphonies et hist oires sacréesProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Magali Léger, Mathias Vidal, Alain Buet, Les Eléments - Joël Suhubiette, Le Cercle de l’Harmonie - Jérémie Rhorer
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17 oct obre Deux comédies lyriques - Pour l’Académie royale de musiqueProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles La Simphonie du Marais - Hugo Reyne, directionBénédicte Tauran, Isabelle Druet, Raphaël Pichon, Romain Champion, Aimery Lefèvre
30 novembre, 4 et 5 décembre Nouvelle product ion de sp ect acle de ballet Don Juan de Glück et les Petits Riens de Mozart - Le nouvel art de danser au siècle des LumièresProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Les Siècles, Compagnie de danse baroque L’Éventail - François-Xavier Roth, direction musicaleMarie-Geneviève Massé, chorégraphie, Antoine Fontaine, scénographie et réalisation des toiles peintes, Olivier Bériot, costumes, Hervé Gary, lumières
19 novembre Un past iche de Monsieur Campra - Au fi l de ses airs italiensProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles La Risonanza - Fabio Bonizzoni, clavecin et direction - Roberta Invernizzi, Cyril Auvity, Salvo Vitale
12 décembre El Cancionero de Don Luis - Enthousiasmes et querelles autour de la guitare esp agnoleProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Claire Lefilliâtre, Isabelle Druet - Le Poème harmonique - Vincent Dumestre, guitare et direction
17 décembre Recréation du dernier opéra inédit de Lully : BellérophonUne tragédie héroïque à la gloire du Roi SoleilProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Emiliano Gonzalez Toro, Céline Scheen, Ingrid Perruche, Jennifer Borghi, Evgueniy Alexiev, Jean Teitgen, Robert Getchell. Chœur de chambre de Namur, Les Talens Lyriques - Christophe Rousset, direction
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Dans le château, À Trianon17 février - Galerie des BataillesMozart : Grande messe en Ut mineurProgrammation Château de Versailles SpectaclesChœur de l’Orchestre de Paris - Orchestre National d’Ile de France
22 mars - Galerie des GlacesArie di Bravura du Cast rat Caff arelliProgrammation Château de Versailles SpectaclesAirs d’opéras extraits de Serse e Faramondo de HaendelMax-Emanuel Cencic - I Barocchisti - Diego Fasolis
25 septembre - Galerie Basse Sonates virtuoses - Par les grands violonist es du règne de Louis XVProgrammation Centre de Musique Baroque de VersaillesLeila Schayegh, Jörg Halubek
26 septembre - Cour de marbre L’âge d’or des Vingt-quatre Violons du RoiMusiques royales des règnes de Louis XIII et Louis XIVProgrammation Centre de Musique Baroque de VersaillesCapriccio Stravagante - Les Vingt-quatre Violons - Skip Sempé
3 oct obre - Galerie des Cotelle Un Dimanche à TrianonProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles11h : L’art de la transcription - Fragments d’opéras pour le clavecin12h30 : Les goûts réunis - France et Italie réconciliées sous la plume de Marais, Couperin et Forqueray15h30 : Cantates italiennes - Voix et violoncelle au service de la modernité17h : Cantates françaises - Voix et viole au service la grande tradition
4 et 5 oct obre - Galerie des Glaces De l’Europe galante aux Indes galantes - Une hist oire de l’opéra-balletProgrammation Centre de Musique Baroque de VersaillesCarolyn Sampson, dessus. Freiburger Barockorchester - Gottfried von der Goltz, violon et direction
6 novembre - Galerie des Batailles Scènes de tragédies - Aux concerts de la ReineProgrammation Centre de Musique Baroque de VersaillesLes Nouveaux Caractères - Sébastien d’Hérin, clavecin et directionSophie Marin-Degor, Nicolas Cavallier
Du 8 au 14 décembre À la Cour d’Henri IV - Commémoration de la mort du roi : 1610 - 2010Programmation Centre de Musique Baroque de Versailles
8 décembre - Galerie des Batailles Grand bal à la Cour - Un concert dansé Véronique Bourin, Doulce Mémoire Denis Raisin Dadre, bombardes, doulçaines, flûtes et direction Compagnie Il Ballarino - Bruna Gondoni et Marco Bendoni, danseurs 14 décembre - Galerie des Batailles Airs de cour à la Chambre du roi - Musiques de l’intimité Véonique Bourin, Serge Goubioud Doulce Mémoire - Denis Raisin Dadre
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lA chapelle
8 septembreClaudio Monteverdi : Vêpres Solennelles de la Vierge (1610/2010 : 400 ans)Programmation Château de Versailles SpectaclesMonteverdi Choir - English Baroque Soloists - Direction Sir John Eliot Gardiner
21 décembreJohann Sebast ian Bach : Oratorio de NoëlProgrammation Château de Versailles Spectacles Collegium Vocale de Gand - Concerto Köln - Direction Marcus Creed
22 décembreGeorg Frederich Haendel : Le MessieProgrammation Château de Versailles Spectacles Chœur et Orchestre The Sixteen - Direction Harry Christophers
21 janvier (jour anniversaire de la mort de Louis XVI)Luigi Cherubini : Requiem à la mémoire de Louis XVIProgrammation Château de Versailles SpectaclesChœur Accentus - Orchestre de l’opéra de Rouen - Direction Hervé Niquet
9 octobre Les ultimes chefs-d’œuvre sacrés - Pour la Chapelle de Louis XVProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Robert Getchell, Jean-François Novelli, Marc LabonnetteLes Pages et les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles - Olivier SchneebeliOrchestre des Musiques Anciennes et à Venir - Dominique Serve
16 octobre Petits motets - Les voix de la piétéProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Les Folies françoises - Patrick Cohën-Akenine, violon et directionBenjamin Chenier, François Poly, André Henrich, François Saint-Yves.Jean-François Lombard, Jean-François Novelli, Arnaud Marzorati
Du 4 novembre 2010 au 26 mai 2011 - Tous les jeudis de l’année scolaire, à 17h30Les jeudis musicaux de la Chapelle RoyaleProgrammation Centre de Musique Baroque de Versailles Audition des pages et des chantres du CMBV et des organistes du CNSMD de ParisDirection : Olivier Schneebeli
28 novembre La nouvelle Chapelle de Versailles en 1723 - Grands motetsProgrammation Centre de Musique Baroque de VersaillesChœur de chambre de Namur - Les Agrémens - Guy van Waas, direction
Du 8 au 14 décembreÀ la Cour d’Henri IV - Commémoration de la mort du roi : 1610 - 2010Programmation Centre de Musique Baroque de Versailles 11 décembre Henri IV : le roi de la réconciliation - La paix religieuse retrouvée Les Pages, les Chantres et les Symphonistes du CMBV - Olivier Schneebeli, direction
47 Pour plus d’informations sur les spectacles et les concerts program-més
Château de Versailles Spectacles :
www.chateauversailles-spectacles.fr ou 01 30 83 78 89Contact presse : Opus 64 Valérie Samuel - Nicolas Ponstél : 01 40 26 77 94 [email protected]
Centre de Musique Baroque de Versailles :
www.cmbv.frContact presse : Valérie Weill tél : 01 47 63 26 08
Nominations à l’orgue de la Chapelle royaleMichel Chapuis, organiste de la Chapelle royale, ayant souhaité qu’une réflexion soit engagée au sujet de sa succession, sera nommé organiste honoraire. Pour lui succéder, Jean-Jacques Aillagon a souhaité que la responsabilité musicale de cet instrument soit confiée par quartiers, à l’instar de ce que fut cette charge sous l’Ancien Régime. Quatre organistes et pédagogues, de réputation internationale, viennent donc d’être nommés pour quatre années :
- Michel Bouvard, concertiste, professeur d’orgue au conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSM de Paris), titulaire de l’orgue Aristide Cavaillé-Coll de la basilique Saint-Sernin de Toulouse - Frédéric Desenclos, concertiste, professeur d’orgue au Conservatoire d’Orléans et directeur musical de l’Ensemble Pierre Robert - François Espinasse, concertiste, professeur d’orgue au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon, organiste de l’église Saint-Séverin à Paris - Jean-Baptiste Robin, compositeur, titulaire du grand orgue historique François-Henri Clicquot de la cathédrale de Poitiers, professeur d’orgue au conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles.
Le 6 juin prochain, ces quatre grands interprètes seront présents toute la journée à Versailles autour de l’orgue de la Chapelle royale.
Juin 2011Venise Vivaldi VersaillesLe château de Versailles et Naïve s’associent pour la réalisation d’un grand événement à Versailles, à l’occasion de l’aboutissement de la publication discographique de l’intégrale des œuvres de Vivaldi.
Durant deux semaines, des concerts prestigieux réuniront au château de Versailles les plus grands interprètes de la musique de Vivaldi. Philippe Jaroussky, Jean Christophe Spinosi, la création européenne de l’opéra chinois de Vivaldi « Téuzzone » par Jordi Savall, et d’autres artistes d’exception investiront la galerie des Glaces, la Chapelle royale, l’Opéra royal et les jardins. Des enregistrements et retransmissions permettront au plus vaste public de prendre part à ces moments uniques.
Parallèlement, un grand spectacle nocturne sera présenté sur le Grand Canal : chefs-d’œuvre vivaldiens, gondoles parées et feux d’artifices s’adresseront à 10 000 spectateurs chaque soir.
Enfin, à minuit les samedis, l’Orangerie du Château abritera un Bal Masqué au thème du Carnaval Vénitien, pour 2 000 convives.Ce projet est organisé conjointement par Château de Versailles Spectacles et Naïve.
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Le Centre de recherche du Château de Versailles organise toute l’année des colloques,
et journées d’étude.
Cet organisme a pour objet la recherche et la formation sur les lieux et expressions du pouvoir tels qu’ils sont représentés à Versailles et en Europe, principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles. La civilisation de Cour est envisagée sous tous ses aspects, des modes d’exercice du pouvoir à la structure et au fonctionnement des institutions curiales, en passant par les usages et les mentalités, la circulation des hommes et des idées, le développement des arts et des sciences, la conception des palais et des jardins ou encore la signification des cérémonies, des fêtes et des spectacles.
Le centre reçoit des chercheurs français et étrangers qui travaillent ensemble à la réalisation de programmes de recherches validés par son comité scientifique.
Parmi ses activités, le centre de recherche organise et accueille des colloques,
des journées d’étude et des séminaires dont certains sont ouverts au public :
Journée d’étude Saint-Simon politique 6 mars, auditorium du château de Versailles Cycle Saint Simon avec la société Saint-Simon.
Journée d’étude Exposer l’art contemporain dans les monuments historiques 7 octobre, Paris, Institut National du Patrimoine
Colloque international Autour d’Henri IV : figures du pouvoir, échanges artistiques 17, 18, 19 et 20 novembre organisé en collaboration avec l’université de Paris I Panthéon- Sorbonne. Paris, Institut National d’Histoire de l’Art, musée du Louvre et auditorium du château de Versailles.
Colloque Joseph Werner et les miniaturistes de cour 2 et 3 décembre, Paris et Versailles (direction scientifique : Andreas Bayer / Collaboration : Centre allemand d’histoire de l’art). Paris, Centre Allemand d’Histoire de l’Art, et auditorium du château de Versailles.
Partie IV – La programmation culturelle
Activités scientifiques
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annexes
Bref historique du château de VersaillesLe château de Versailles en chiffresLe financement de l’activitéLes mécènes de Versailles 2009-2010Versailles pratique
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L’ancien pavillon de chasse de Louis XIII fut transformé et agrandi par Louis XIV grâce
à des travaux gigantesques commencés en 1668. Il y installa quatorze ans plus tard le siège
de la Cour et du Gouvernement de la France. Si le Château se vida de ses habitants à la Révolution,
il continua d’être entretenu. En 1793, la Convention ouvrit le Château au public. Louis-Philippe
en fi t un musée de l’Histoire de France en 1833.
Plus d’une centaine de pièces témoigne des fastes de l’ancienne résidence royale,
tandis qu’une centaine d’autres abrite sur plus de dix mille mètres carrés, les galeries historiques.
outre les trois demeures historiques que sont le Château, le Grand Trianon et le Petit Trianon,
le domaine de Versailles comprend le jardin baroque dessiné par Le Nôtre, les jardins du Grand
Trianon et du Domaine de Marie-Antoinette ainsi qu’un parc boisé situé de part et d’autre du Grand
Canal. À cela s’ajoutent de nombreux bâtiments et dépendances.
Patrimoine mondial de l’Unesco, ancienne résidence royale, Musée d’histoire, le Château
est également un palais national où siège le Parlement réuni en Congrès. C’est d’ailleurs
dans la salle dite du Congrès que, sous la IIIe et IVe République, les Présidents de la République
sont élus. Depuis l’élection du chef de l’État au suffrage universel, l’Assemblée nationale et le Sénat
ne s’y réunissent plus que pour réviser la Constitution.
Par décret du 27 avril 1995, le château de Versailles a été doté d’un statut d’établissement public
à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Cette dotation vise
à développer plus avant des missions essentielles telles que la conservation, l’étude scientifi que et la mise
en valeur des collections, des bâtiments et des jardins, l’éducation, la formation et la recherche
dans le domaine de l’histoire, l’histoire de l’art, la muséographie, la musique et les arts de la scène.
Ce statut lui confère également une meilleure autonomie de gestion permettant de mener à bien
de grands chantiers de restauration, d’améliorer l’accueil du public et de maintenir une activité culturelle
à la mesure du lieu.
Annexes
Bref historique du château de Versailles
51L’établissement public de Versailles entend demeurer un important foyer de création
et de manifestations culturelles. Il propose chaque année des expositions, des colloques,
des publications et des spectacles qui réunissent à l’Opéra royal, dans la chapelle ou dans les jardins,
les plus grands noms de la musique, du théâtre et de la danse.
Dans le cadre de son projet scientifique et culturel, l’Établissement public du musée
et du domaine national de Versailles a pour missions :
- de conserver, protéger, restaurer pour le compte de l’État et gérer, mettre en valeur
et présenter au public les biens culturels qui font partie des collections inscrites
sur les inventaires du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon,
et de ses annexes, dont il a la garde ainsi que du domaine constitué des immeubles
dont il est doté ou a l’utilisation suivant les conditions prévues à l’article 7 ;
- de contribuer à l’enrichissement des collections nationales par l’acquisition de biens culturels, pour le compte de l’État, à titre onéreux ou gratuit ;
- d’assurer dans les châteaux, musée et domaine dont il a la charge, et par tout moyen approprié, l’accueil du public le plus large, d’en développer la fréquentation, de favoriser
leur connaissance et celle de leurs collections, de concevoir et mettre en œuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture ;
- d’assurer l’étude scientifi que de ses collections, de l’architecture des bâtiments
et des jardins ;
- de concourir à l’éducation, la formation et la recherche dans le domaine de l’histoire,
de l’histoire de l’art, de la muséographie, de la musique et des autres arts de la scène ;
- d’organiser des spectacles notamment musicaux, de théâtre ou de ballet dans les châteaux,
le musée et le domaine.
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Le ChâteauLa surface totale : 63 154 m2 dont :
- 36 671 m2 dévolus aux espaces du musée, dont :
7 420 m2 pour l’Opéra royal
12 181 m2 dévolus aux galeries historiques
23 072 m2 ouverts à la visite (libre ou guidée),
- 2 300 pièces
- 1 944 fenêtres pour le Château.
- 18 000 m2 de surfaces vitrées
(vitres, verrières, glaces et miroirs)
Le Petit Trianon La surface totale : 1 458 m2
Le Grand Trianon La surface totale : 8 528 m2
L'Aile des Ministres Nord La surface totale : 5 951 m2
L'Aile des Ministres SudLa surface totale : 5 803 m2
Les dépendances en ville La surface totale : 56 000 m2
Les dépendances dans le domaine La surface totale : 48 000 m2
Le domaine de Versailles La surface totale : 787 ha dont :
- 4 hectares pour la Place d’Armes
- 431 hectares pour le Grand Parc
- 96 hectares pour le domaine de Trianon
- 77 hectares pour le jardin et ses bosquets
(Petit Parc)
- 39 hectares pour la Pièce d’eau des Suisses
- 66 hectares pour le terrain des Mortemets
- 24 hectares pour le Grand Canal
- 53 hectares pour le Domaine de Marly
Les structures végétales du jardin- 350 000 arbres dans le domaine
- 40 km de charmilles
- 32 hectares de pelouse
- 43 km d’allées
- 23 km de treillage
- 700 topiaires de 67 formes différentes
- 6 000 arbres taillés régulièrement
dont 1 886 tilleuls autour du Grand Canal
- 300 000 fl eurs plantées chaque année
par les jardiniers, dont 260 000 produites
dans les serres du domaine
- 1 500 arbres en caisse à l’Orangerie,
dont 900 orangers.
La Statuaire en plein air- Éléments sculptés dans le Petit Parc
(comprenant vases, vasques, termes, statues, reliefs, mascarons, bustes, candélabres,
chapiteaux, groupes), dont :
235 vases
155 statues
86 groupes sculptés
Les effets des tempêtes de 1990 et 1999
- 1 500 arbres abattus en février 1990
- 10 000 arbres décimés en décembre 1999
Les bassins et fontaines- 55 fontaines et plus de 600 jeux d’eau
- 35 km de canalisations hydrauliques
(90% en fonte et 10% en plomb)
Le domaine de Marly- 53 ha de surface totale
- 8,3 km d’allées
- 2 320 m2 de surface bâtie ancienne
- 1 557 arbres
- 185 topiaires
- 1 234 arbres à replanter
Annexes
Le château de Versailles en chiffres
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Les collections- 60 000 œuvres, dont :
7 000 peintures,
6 000 livres anciens,
4 000 meubles,
2 900 sculptures,
dont 400 en extérieur,
2 500 objets d’art,
800 cadres, 28 000 gravures,
1 330 dessins,
1 200 véhicules et accessoires.
- 2 374 œuvres déposées par le château
de Versailles dans d’autres institutions
- 4 295 œuvres déposées au château
de Versailles par d’autres institutions
Taux d’ouverture des salles en 2009 - 305 jours d’ouverture du circuit
des Grands Appartements
- 316 jours d’ouverture pour le Grand
et le Petit Trianon
La fréquentation en 2009- 5,4 millions de visiteurs
- Près de 3,5 M de brochures et de dépliants
dont 67 % en langues étrangères
- 8 langues pour le plan d’orientation du domaine
et des documents d’aide à la visite
- 5 000 audioguides disponibles en 10 langues
Les effectifs988 personnes au total, dont 607 fonctionnaires,
142 contractuels et 229 vacataires, 10 apprentis
Internet400 000 visiteurs sur l’exposition virtuelle Louis XIV,
l’homme et le roi (depuis le 20 octobre 2009)
- 250 000 téléchargements de vidéos par mois
sur le site Internet du château et sur ITunes-U
- 20% des passeports individuels vendus en 2009
ont été achetés en ligne
- 4,7 M de visiteurs en 2009 sur le site
www.chateauversailles.fr
- 61,5 % des collections numérisées,
soit 41 334 œuvres
L’entretien- 23 000 ampoules par an
- 2 500 litres de cire par an
- 600 rouleaux d’essuie-mains par mois
- 200 litres de savon liquide par mois
- 50 000 m2 de surfaces nettoyées régulièrement
- 300 tonnes de déchets par an, produits
par les visiteurs
54
Annexes
Le financement de l’activité
Fonctionnement Dépenses Recettes
Masse salariale agents EPV sur budget propre
14,2 Ressources propres 46,7
Fonctionnement courant 30,2Subventions
de fonctionnement5,6
Masse salariale agents titulaires (État)
20Masse salariale agents
titulaires (État) 20
Autres dépenses 5,8 Autres recettes 3,8
Total dépensesfonctionnement
70,2Total recettes
fonctionnement 76,1
Résultats 5,9
Capacité d’autofi nancement (CAF) 7,9
Investissement Dépenses Ressources
Travaux investissement(schéma directeur)
29,3 CAF 7,9
Restaurations de collections 1,49 Ressources propres 6,5
Investissement courant 17,7 Subventions d’investissement 25,8
Contrepartie de la valorisation des collections
6,5
Prélèvement sur fonds de roulement
1,9
Total dépenses d’investissement
48,6 Total ressources 48,6
NB : montant des reports d’investissement de 2008 rattachés au budget 2009 : 19,8M€, dont 12,8 M€ sur travaux.
Par décret du 27 avril 1995, le château de Versailles a été doté d’un statut d’établissement public
à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Ce statut lui confère notamment
une meilleure autonomie de gestion permettant de mener à bien de grands chantiers de restauration,
d’améliorer l’accueil du public et de maintenir une activité culturelle à la mesure du lieu. L’Établissement
public du musée et du domaine national de Versailles ne percevait pas, jusqu’en 2009, de subventions
de fonctionnement. Les ressources propres de l’Établissement (droit d’entrée, mécénat et partenariats,
concessions, locations d’espaces et produits fi nanciers) ont représenté, en 2009, la moitié
des recettes consolidées.
Budget éxécuté 2009 (en m€)
55
Bilan de l’exécution des recettes de 2009Les recettes de l’établissement public en 2009 ont représenté un montant total de 94,9 M €,
en 2009 :
- Les ressources propres se sont élevées à 55 ,1 M€.
- Les subventions de fonctionnement se montaient à 5,6 M€
(compensation des mesures de gratuité 18/25 ans et enseignants)
- Les subventions d’investissement étaient de 25,8 M€.
ressources propres
Les recettes de droits d’entrée
Elles représentent un montant de 35,8 M€ et sont en baisse par rapport à celles de 2008 de 11%
environ. Cette baisse est due à la mise en œuvre, à partir du 1er avril 2009, des mesures de gratuité
en faveur des 18/25 ans résidents de longue durée dans un pays membre de l’Union européenne
et des enseignants. La vente de billets en ligne a démarré en janvier 2009 et a pris de l’ampleur tout
au long de l’année pour atteindre un chiffre d’affaires cumulé de 2 M€. Un visiteur individuel
sur cinq achète aujourd’hui son passeport par ce nouveau canal de vente. Une première campagne
promotionnelle « Achetez un passeport, venez à deux » en novembre a donné des résultats
prometteurs et d’autres seront menées sur 2010.
Les recettes de mécénat
Elles ont représenté en 2009 un montant de 8,6 M€ environ ; ce montant est inférieur au
niveau exceptionnel atteint en 2008 (16 M€) mais a constitué un soutien important aux divers
domaines de l’activité de l’Établissement durant cette année marquée par un contexte économique
délicat. À noter l’exceptionnelle mobilisation de mécènes (42) à l’occasion de la réouverture
de l’Opéra royal, le 21 septembre dernier, pour un montant de plus de 300 000 €.
Plus de 2,8 M€ sont consacrés aux restaurations patrimoniales menées dans le Château
et le Parc. À noter, la contribution du groupe Monnoyeur (1 M€) au titre de la restauration
des toitures du corps central, celle de Martell & Co (200 K€ en 2009)… Et la forte mobilisation
de particuliers et d’entreprises pour la restauration de statues et de bancs du parc (108 statues
depuis le début de la campagne et 50 bancs adoptés, pour un montant global de 2,7 M€).
Les autres ressources de mécénats (3,7 M€) ont été destinées essentiellement
à la politique d’acquisition d’œuvres menée par l’établissement, dont, notamment :
- un tapis de la Savonnerie commandé par Louis XV pour la nef de la Chapelle,
acquis grâce au mécénat de la société Total (2 M€) ;
- les chaises du salon de compagnie de la comtesse Du Barry
(1,2 M€ de mécénat sur une valeur de 1,680 M€).
Il faut enfin noter que les expositions temporaires ont continué d’attirer les entreprises
et permis de récolter près de 1,2 M€.
56
Les concessions
Elles se sont élevées en 2009 à un montant de près de 4,2 M€,
La bonne tenue de ces recettes est liée aux bons résultats des concessions commerciales et, en particulier,
des espaces de restauration, qui ont connu une expansion importante au cours des dernières années
avec l’ouverture en 2008 et 2009 de deux nouveaux espaces (Grand Café d’Orléans et le salon
de thé Angélina du Petit Trianon), ainsi que des espaces commerciaux de la Réunion des Musées
nationaux.
Les recettes commerciales liées aux locations d’espaces
Cette part des ressources du château accuse une baisse importante, de plus des deux tiers
par rapport à 2008. Cette baisse est évidemment liée au contexte économique international.
Les perspectives en la matière pour 2010 semblent cependant s’améliorer, compte tenu des options
déjà posées pour 2010 et l’Établissement public escompte un meilleur résultat de ces recettes
commerciales.
Les subventions
Les subventions de fonctionnement
Elles se sont élevées à 5,6 M€, dont, en particulier :
- 4,9 M€ des ministères de la Culture et de l’Éducation nationale,
au titre de la compensation des mesures de gratuité décidées en début d’année 2009 ;
- 150 000 € pour le fi nancement des dépenses d’entretien et de fonctionnement
du domaine de Marly ;
Les subventions d’investissement
Ces sommes ont représenté un montant total de 25,8 M€ en 2009. Elles comprennent :
- La subvention du Ministère de la Culture, pour le fi nancement du programme de travaux
du schéma directeur, de 22,8 M€ ;
- La subvention versée en 2009, au titre du plan de relance, de 2,4 M€, destinée à fi nancer
des travaux liés à la rénovation du Grand Commun.
Un versement complémentaire de 0,6 M€ sera opéré en 2010.
- L’Établissement public a également perçu deux subventions de l’agence de l’eau Seine
Normandie et du Conseil général des Yvelines, pour le fi nancement d’opérations de
récupération des eaux pluviales, pour un montant total de 384 500€.
57
Fonctionnement Dépenses Recettes
Masse salariale agents EPV sur budget propre
15 Ressources propres 46,4
Fonctionnement courant 28,9Subventions
de fonctionnement6,45
Masse salariale agents titulaires (État)
21Masse salariale agents
titulaires (État) 21
Autres dépenses 2,8 Autres recettes 1,37
Total dépensesfonctionnement
67,7Total recettes fonctionnement
(yc masse salariale agents Etat) 75,2
Résultatsbénéfi ce
7,5
Capacité d’autofi nancement (CAF) 8,93
Investissement Dépenses Ressources
Travaux investissement(schéma directeur)
26,9 CAF 8,93
Restaurations de collections 1,6 Ressources propres 1,71
Investissement courant 4,8 subventions d’investissement 16,75
prélèvement sur fonds de roulement
5,8
Total dépenses d’investissement
33,2 Total ressources 33,2
Budget prévisionnel 2010 (en m€)
une offre tarifaire simplifiéeUn intérêt tout particulier est naturellement accordé à l’offre tarifaire, qui se doit d’être
lisible et cohérente pour les visiteurs. Les tarifs ont donc été repensés et simplifi és depuis
le 1er janvier 2010. C’est également la place majeure de la billetterie dans le budget de l’Établissement
qui a conduit à la mise en place d’une vente de billet en ligne, gérée directement par le château de Versailles.
nouveaux tarifs 2009
Passeport : 18 € Château, Trianon, Domaine de Marie-Antoinette, Grandes Eaux Musicales
(avril à octobre), expositions, audioguide Château en 10 langues (3 langues pour les expositions)
Billet Château : 15 € (13 € à partir de 15h sur place). Audioguide inclus
(même offre que pour le passeport)
Billet Châteaux de Trianon et domaine de Marie-Antoinette : 10 € (6 € à partir de 16h sur place). Abonnement annuel : 30 €
Abonnement annuel (Château, Trianon, Domaine de Marie-Antoinette,
Grandes Eaux Musicales, expositions, audioguide) : 50 €
Gratuité : toute l’année pour les moins de 26 ans résidents de l’Union européenne
+ pour tous les publics les premiers dimanches des mois de janvier, février, mars, novembre et décembre.
Toute l'année accès au jardin gratuit sauf les jours de Grandes Eaux Musicales.
La liste complète des exonérations est disponible sur : www.chateauversailles.fr
58
EntreprisEs
ADA BTP
Al Histo
Ariodante
Astem
Audition Conseil
Austin & White
AZ Diffusion
BETC-Euro RSCG
Boss Protection
Bucephale Finance
Butard Enescot
Capcime
Chanel
Château Fombrauge
Château Margaux
Ciments Calcia
Clear Channel
Cofi route
Colas
CP Immo
Créations Métaphores
Dammann Frères
EG Investissement
EGL Concept
Equiteam
Erco
Euro-Strat
Eurotunnel
Financière de l’Ile
Financière d’Urfé
Fleur de Mets
Four Seasons Hôtel George V
Galerie Didier Aaron
Galerie Christian Deydier
Galerie Hopkins-Custot
Generali France
GNC Media, Global Network
of Culture
Groupe Bruxelles Lambert
Historical Experience
Houlès
Ideal Standard
Juan Pablo Molyneux Studio
Kubota
KPMG
Lacour
La Française des Jeux
Lenôtre
Léon Grosse
Les Jardins du Roi Soleil
Lomarec
LVMH
Marché Biron
Martell & Co
Meljac
Moët Hennessy
Monnoyeur
Montres Breguet
Nexans
Novem Consulting
Nutrimetics
Orange
Oxileo
Philippe Villin Conseil
Prada Retail France
Raynier Marchetti
Robert Paysagiste
Saint Clair
Saint Gobain
Saur
Searl - Docteur Hervé
Sem Espaces Verts
Société Européenne
de Production
Sogefi bre
Soletanche Bachy
Sotheby’s
Tamron
Total
Tungstene Creation
Vincent Guerre
Vincent Rusé Conseils
Vinci
Xerox
Fondations, Associations, Collectivités publiques
American Friends of
Versailles
Club Essec Beaux Arts
Conseil Général des Yvelines
Conseil Régional Nord-
Pas de Calais
Département de la Charente
Maritime
Département de la Moselle
Département de l’Orne
Fondation Heydar Aliyev
Fondation Annenberg
Fondation EDF
Société des Amis de Versailles
Versailles Foundation
Ville de Versailles
Ville du Chesnay
World Monuments Fund
ParticuliersM. et Mme Jean-Claude Amselle
M. et Mme Graeme Anderson Mair
M. Bernard Aubague
M. Charles Azerad
M. et Mme Laurent Azoulai
M. Jean-Michel Azoulai
M. Thierry Berthelot
Princesse de Beauvau
Mme Orla Boulman
Mlle Laure Caillaud
Mme Chantal Canales
M. Philippe Cassang
Mme Béatrice Charon
M. Julien Couronne
Mme Thérèse Courtray
Mme Nicole Dassault
Mme Maha Debs
M. Arnauld Dubois
de La Sablonière
M. Marc Despicht
M. André R. Dunstetter
M. Alain Fayard
M. Bruno Frisoni
M. Claude Janssen
M. et Mme Kamel Douaoui
M. Steeve Douib
M. et Mme Daniel Duvoux
M. Jean Ebrard
M. Jean-Marc Forneri
M. Frédéric Forster
M. Bernard Garnier de
Labareyre
M. et Mme Gilles Fuchs
Mme Hélène Gheysens
M. Raymond Guerin
Mme Annamària Gœtz-Joo
Mme Lise Graf
M. Xavier Guerrand-Hermès
M. Hubert Guerrand-Hermès
Mme Béatrice Guillerm
M. Christophe Guillon
M. et Mme Hippolyte Henaux
M. et Mme Christopher James
M. Joël Konop
M. et Mme Claude Laplanche
Mme Florence Lefeuvre Pauly
M. Alexandre Loire
M. et Mme Jean-Jacques
Maillard
Mme France Majoie – Le Lous
Mme Ariane Malzac
M. et Mme Jean-Pierre
Marcie-Rivière
M. Gauthier Martin
Mme Denise Maubé
Mme Micheline Maus
M. et Mme Philippe Méré
M. et Mme Jacques Morau
Mme Nathalie Nordin
M. et Mme Hubert d’Ornano
M. Jean-Michel Othoniel
M. Bill Pallot
M. Bernard Perrin
Mme Posokhow-Depecker
Mme Anne Ratto-Gendre
M. Jean-Louis Remilleux
M. André-Jean Remy
M. et Mme Bruno Roger
Mme Catherine Rolland
M. Jean-Pascal Rolland
Mme Jacques Rosenthal
Mme Corinne Roumieu-Cappe
M. et MmeYves Sabouret
M. Laurent Sacchi
M. et Mme Didier Saulnier
M et Mme Julio-Mario
Santo Domingo
M. Jean-Claude Savy
M. Robert Solyom
M. Hervé Van der Straeten
M. et Mme Stéphane Thepaut
Mme Marie-Andrée Thibaudet
M. Philippe Thieblot
M. Pascal Thiout
M. Brice Thomas
M. Patrick Torti
Mme Lola Tillyaeva-Karimova
Mme Colette Tornier Beriot
Mme Janine Tristant
Mme Agnès Trouble
M. Georges Vandalle
Mme Sylvie Wargnier
Annexes
Les mécènes de Versailles 2009-2010
59
Horaires d’ouverture
• Le châteauOuvert tous les jours, sauf le lundi et certains
jours fériés.
En haute saison (du 1er avril au 31 octobre)
De 9h à 18h30 (dernière admission 18h)
En basse saison (du 1er novembre au 31 mars)
De 9h à 17h30 (dernière admission 17h)
• Les jardinsOuverts tous les jours
En haute saison (du 1er avril au 31 octobre)
De 8h à 20h30
En basse saison (du 1er novembre au 31 mars)
De 8h à 18h
• Les châteaux de Trianon et le Domaine de Marie-AntoinetteOuverts tous les jours,
sauf le lundi et certains jours fériés
En haute saison (du 1er avril au 31 octobre)
De 12h à 18h30 (dernière admission à 18h)
Evacuation des jardins à partir de 19h
et fermeture totale à 19h30.
En basse saison (du 1er novembre au 31 mars)
De 12h à 17h30 (dernière admission à 17h)
• Le domaine de MarlyOuvert tous les jours, en haute saison
(du 1er avril au 31 octobre) de 7h30 à 19h30
en basse saison (du 1er novembre au 31 mars)
de 8h à 18h - Accès libre
Accès
SNCF Versailles-Chantiers
SNCF Versailles-Rive Droite
RER Versailles-Rive Gauche
Autobus 171 Versailles Place d’Armes
Autoroute A13, 1re sortie : Versailles Château
Les personnes à mobilité réduite peuvent
se faire déposer en voiture ou en taxi à proximité
de l’entrée H dans la cour d’Honneur.
Contacts
Château de Versailles
Informations, réservations - tél : 01 30 83 78 00
www.chateauversailles.fr
Château de Versailles Spectacles
Informations et billetterie - tél : 01 30 83 78 89
www.chateauversailles-spectacles.fr
Centre de recherche du château de Versailles
tél : 01 30 83 76 76
Renseignements et inscriptions aux colloques :
tél : 01 30 83 75 12 - fax 01 30 83 77 49
http://chateauversailles-recherche.fr/
Centre de Musique Baroque de Versailles
Renseignements - tél : 01 39 20 78 10
Réservations - tél : 01 39 20 78 00
www.cmbv.fr
Annexes
Versailles pratique
Château de VersaillesÉtablissement public du musée et du domaine national de Versailles
RP 834 78008 Versailles Cedex