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Octobre 2014 / 7 CONFÉRENCE RÉGIONALE DE L’ICRA AU DÉBUT DU MOIS de septembre a eu lieu la 20 e conférence régionale de l’Institut canadien de la retraite et des avantages sociaux (ICRA) au Québec. Près de 650 personnes se sont ren- dues à Gatineau pour l’occasion. Afin de souligner ce jalon important, le comité organisateur avait conçu un programme exceptionnel, mariant de belles occasions d’apprentissage avec des éléments sociaux et de réseautage. L’agenda des conférences, lui, visait à passer à travers les faits saillants des deux dernières décennies, ainsi qu’à offrir divers points de vue sur la possible évolution future des avantages sociaux au Québec. Compte tenu de l’ambiance qui règne sur la province depuis le début de l’été, il n’est guère surprenant qu’une conférence sur le projet de loi 3 sur la restructuration des régimes de retraite des employés municipaux ait attiré un grand nombre des participants. Claude Lockhead d’Aon Hewitt et M e Catherine Maheu de Lavery se sont penchés sur cet enjeu important de l’actualité québécoise, dans le cadre de deux présentations. La première survolait le contexte qui a conduit au projet de loi, ainsi que le fonctionnement du fonds de stabi- lisation proposé pour ces régimes de retraite à prestations déterminées (PD). La deuxième présentation a davantage examiné le cadre légal en passant à travers certains précédents juridiques. Parmi les conférenciers, mentionnons aussi Michel Lalonde de Pratt & Whitney Canada, qui a examiné l’une des grandes tendances des 20 dernières années : le passage des régimes PD aux régimes à cotisation déterminée (CD). En s’inspirant de l’histoire de Bilbo le Hobbit, M. Lalonde a offert un récapi- tulatif des changements qu’ont subi les régimes de la société, de même que les défis auxquels l’on a dû faire face. Il a notamment été question de l’analyse de la valeur du régime offert aux employés, ainsi que différentes stratégies de pla- cements telles les fonds à date cible. Finalement, du côté de l’assu- rance collective, D re Danielle Laurier d’Hydro-Québec a présenté la stra- tégie de la société d’État pour s’attaquer aux absences des employés. La D re Laurier a proposé une liste de éléments clés pour mesure le taux d’ab- sentéisme et des ingrédients essentiels d’une stratégie pratique pour remédier ce problème. RÉMUNÉRATION : BEAUCOUP PLUS QU’UN SALAIRE LES EMPLOYEURS CANADIENS sous- estiment l’importance des aspects non monétaires de l’expérience de travail, selon le sondage 2014 sur les prévisions salariales de Towers Watson. On constate qu’en moyenne, les employeurs ont établi un budget de 3 % pour les augmentations salariales en 2015 à l’intention des employés non cadres. Les cadres supérieurs peuvent s’attendre à une augmentation de 3,1 %. Ces chiffres correspondent aux augmentations pour chacune des deux dernières années. « De nombreuses organisations ressentent une certaine pression pour augmenter leurs budgets de rémunération sinon elles risquent de perdre des employés de talent au profit d’autres entreprises », affirme Lucille Raikes, conseillère principale du secteur Rémunération globale, talents et communication au bureau de Montréal de Towers Watson. Or, nombre d’entreprises appliquent une stratégie à l’ensemble des travailleurs. « Est-on censé accorder une augmentation annuelle à des employés dont le rendement est inférieur à la moyenne lorsque cela réduit l’augmentation qui pourrait être accordée aux employés au rendement supérieur ? Le moment est venu de repenser la façon dont les programmes de rémunération et de primes s’harmonisent, et la façon d’élaborer des solutions particulières à des profils d’employés uniques », affirme M me Raikes. Selon Towers Watson, les organisations ont tendance à oublier qu’elles risquent d’être touchées défavorablement si elles ne comprennent pas – ou ne privilégient pas – les éléments que les employés considèrent les plus importants à part la rémunération. « Les employeurs doivent comprendre toute l’étendue de ce qui incite les employés à se joindre à une entreprise et à y rester », ajoute M me Raikes.

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Octobre 2014 / 7

CONFÉRENCE RÉGIONALE DE L’ICRA

AU DÉBUT DU MOIS de septembre a eu lieu la 20e conférence régionale de l’Institut canadien de la retraite et des avantages sociaux (ICRA) au Québec. Près de 650 personnes se sont ren-dues à Gatineau pour l’occasion.

Afin de souligner ce jalon important, le comité organisateur avait conçu un programme exceptionnel, mariant de belles occasions d’apprentissage avec des éléments sociaux et de réseautage.

L’agenda des conférences, lui, visait à passer à travers les faits saillants des deux dernières décennies, ainsi qu’à offrir divers points de vue sur la possible évolution future des avantages sociaux au Québec.

Compte tenu de l’ambiance qui règne sur la province depuis le début de l’été, il n’est guère surprenant qu’une conférence sur le projet de loi 3 sur la restructuration des régimes de retraite des employés municipaux ait

attiré un grand nombre des participants.Claude Lockhead d’Aon Hewitt et Me Catherine Maheu de Lavery se sont penchés sur cet enjeu important de l’actualité québécoise, dans le cadre de deux présentations.

La première survolait le contexte qui a conduit au projet de loi, ainsi que le fonctionnement du fonds de stabi-lisation proposé pour ces régimes de retraite à prestations déterminées (PD). La deuxième présentation a davantage examiné le cadre légal en passant à travers certains précédents juridiques.

Parmi les conférenciers, mentionnons aussi Michel Lalonde de Pratt & Whitney Canada, qui a examiné l’une des grandes tendances des 20 dernières années : le passage des régimes PD aux régimes à cotisation déterminée (CD).

En s’inspirant de l’histoire de Bilbo le Hobbit, M. Lalonde a offert un récapi-tulatif des changements qu’ont subi les

régimes de la société, de même que les défis auxquels l’on a dû faire face. Il a notamment été question de l’analyse de la valeur du régime offert aux employés, ainsi que différentes stratégies de pla-cements telles les fonds à date cible.

Finalement, du côté de l ’assu-rance collective, Dre Danielle Laurier d’Hydro-Québec a présenté la stra-tégie de la société d ’État pour s’attaquer aux absences des employés.La Dre Laurier a proposé une liste de éléments clés pour mesure le taux d’ab-sentéisme et des ingrédients essentiels d’une stratégie pratique pour remédier ce problème.

RÉMUNÉRATION : BEAUCOUP PLUS QU’UN SALAIRELES EMPLOYEURS CANADIENS sous-estiment l’importance des aspects non monétaires de l’expérience de travail, selon le sondage 2014 sur les prévisions salariales de Towers Watson.

On constate qu’en moyenne, les employeurs ont établi un budget de 3 % pour les augmentations salariales en 2015 à l’intention des employés non cadres. Les cadres supérieurs peuvent s’attendre à une augmentation de 3,1 %. Ces chiffres correspondent aux augmentations pour chacune des deux dernières années.

« De nombreuses organisations ressentent une certaine pression pour augmenter leurs budgets de rémunération sinon elles risquent de perdre des employés de talent au profit d’autres entreprises », affirme Lucille Raikes, conseillère principale du secteur Rémunération globale, talents et communication au bureau de Montréal de Towers Watson.

Or, nombre d’entreprises appliquent une stratégie à l’ensemble des travailleurs. « Est-on censé accorder une augmentation annuelle à des employés dont le rendement est inférieur à la moyenne lorsque cela réduit l’augmentation qui pourrait être accordée aux employés au rendement supérieur ? Le moment est venu de repenser la façon dont les programmes de rémunération et de primes s’harmonisent, et la façon d’élaborer des solutions particulières à des profils d’employés uniques », affirme Mme Raikes.

Selon Towers Watson, les organisations ont tendance à oublier qu’elles risquent d’être touchées défavorablement si elles ne comprennent pas – ou ne privilégient pas – les éléments que les employés considèrent les plus importants à part la rémunération.

« Les employeurs doivent comprendre toute l’étendue de ce qui incite les employés à se joindre à une entreprise et à y rester », ajoute Mme Raikes.

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LES MULTIPLES VISAGES DE LA SANTÉ MENTALE Les questions liées à la santé mentale pèsent de plus en plus sur la main-d’œuvre, tant du point de vue des coûts que du nombre de cas. Mais au-delà des coûts, il y a le côté humain. Notre colloque explorera les différentes perspectives des employeurs, gestionnaires et employés sur la santé mentale et fournira des trucs pratiques pour améliorer la santé psychologique en entreprise.

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TRAVAUX ROUTIERS : SOURCE DE STRESS POUR LES TRAVAILLEURSPLUS DE TROIS conseilleurs en res-sources humaines sur quatre (76 %) constatent que les travaux routiers ont une incidence psychologique sur les travailleurs.

C’est la conclusion d’un sondage de l’Ordre des conseillers en ressources humaines.

Plus précisément, 89 % des conseillers sondés estiment que les travaux causent du stress chez les employés; 72 % indiquent qu’il s’agit d’une source d’irritabilité, tandis que 58 % soulignent la fatigue.

Florent Francoeur, président-directeur général de l’Ordre, note que les organisa-tions peuvent adopter des mesures pour atténuer les effets néfastes des travaux routiers.

« Je pense notamment aux horaires flexibles et au télétravail qui semblent être les mesures les plus fréquemment adoptées par les entreprises québécoises, dit-il. Certaines ont même ouvert un bureau à l’extérieur de l’île de Montréal, en plus de leur siège social dans la métropole, afin de proposer aux travailleurs une solution

alternative aux problèmes de circulation et de bénéficier d’un argument d’attraction supplémentaire en période de recrutement. »

Plus de la moitié des répondants ont affirmé que le retard moyen des employés, causé chaque jour par les travaux routiers, est de plus de 15 minutes.

Près de 60 % des répondants au son-dage ont également constaté une hausse de l’absentéisme en période de travaux routiers.

« Ces retards peuvent avoir une incidence importante sur la productivité des entre-prises et engendrer ainsi une diminution de leur rentabilité », dit M. Francoeur.

Près de 30 % des conseillers affirment avoir perdu des candidats potentiels en raison de la localisation de leur entreprise et des travaux routiers et un répondant sur quatre a vu les employés quitter volon-tairement leur travail pour cette raison.

Pour en lire plus sur la gestion des absences, consultez l’article en page 13.

Pourcentage de travailleurs québécois qui affirment vivre d’une paie à l’autre

- Sondage de l’Association canadienne de la paie

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CHIFFRE DU MOIS

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