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L’oncogériatrie Qu’est-ce que le cancer ? Âge et cancer La prévention et le dépistage Le diagnostic Les traitements Les soins de support Vivre avec le cancer Les espoirs de la recherche comprendre C O L L E C T I O N

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Page 1: comprendre COLLECTION comprendre Cette brochure est le

comprendre

L’oncogériatrie

Qu’est-ce que le cancer ?

Âge et cancer

La prévention et le dépistage

Le diagnostic

Les traitements

Les soins de support

Vivre avec le cancer

Les espoirs de la recherche

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C O L L E C T I O N

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RemerciementsCette brochure a été réalisée avec le concours du Pr Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie à l’Hôpital EuropéenGeorges Pompidou (Paris) et responsablede l'unité pilote en oncogériatrie de l'ouestparisien.

Ce document participe à la protection del’environnement. Il est imprimé avec des encres à base d’huiles végétales et sur papier issu de forêts gérées durablement.

comprendreC O L L E C T I O N

Cette brochure est le fruit de la collaboration entre un éditeurscientifique de renom et une association de premier plan pourla recherche sur le cancer.

Maquette : Philippe Hofstetter / Studio GoustardImpression : Caractère – Janvier 2009

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C O L L E C T I O N

C O L L E C T I O N

comprendreLe cancer

Les cancers professionnels

Hérédité et cancer

L’oncogériatrie

prévenirLa prévention du cancer

Vivre sans tabac

dépisterLes examens de dépistage

La mammographie

Les marqueurs biologiques

soignerLe cancer de la thyroïde

Le cancer du sein

Les cancers de la peau

Le cancer du poumon

Le cancer de l’estomac

Le cancer du côlon et du rectum

Les cancers de l’utérus

Le cancer du pancréas

Le cancer de la vessie

Le cancer de la prostate

Les leucémies de l’adulte

Les leucémies de l’enfant

La chimiothérapie

La radiothérapie

L’hormonothérapie

La greffe de moelle osseuse

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La recherche est essentielle

à la lutte contre le cancer.

L’Association pour la Recherche

sur le Cancer emploie ses

ressources, issues exclusivement

de la générosité du public, au

financement des projets les plus

prometteurs.

La lutte contre la maladie passe

aussi par une meilleure

compréhension des différents

cancers, des moyens de

prévention, de dépistage et

de traitement.

L’ARC édite et met régulièrement

à jour des brochures d’information

grand public, rédigées avec

le concours des meilleurs

professionnels de la cancérologie.

C O L L E C T I O N

Des brochures pour vous informer

C O L L E C T I O N

C O L L E C T I O N

InformerPour aider le grand public à mieux com-prendre la maladie et bénéficier de lameilleure prise en charge possible, l’ARCdéveloppe un important programmed’information.

Elle édite des brochures sur les différentstypes de cancer, la prévention, le dépis-tage, les traitements ; elle diffuse desdépliants et affiches auprès des cabinetsmédicaux, participe à des expositions,et communique quotidiennement de l’information sur son site internet(www.arc.asso.fr).

Aller à l’essentielC’est consacrer plus de 75 % de nos ressources utilisées à la recherche sur le cancer.

C’est soutenir et valoriser l’excellencescientifique pour sauver davantage de vies.

C’est garantir à nos donateurs des princi-pes de rigueur et de transparence. L’ARCse soumet ainsi régulièrement aucontrôle de deux organismes externes :

- le Comité de la Charte de déontologiedont elle est membre,

- Bureau Veritas Certification, qui lui adélivré la certification de services « desorganismes faisant appel à la généro-sité du public* ». Cette démarche, trèsnovatrice pour une association carita-tive, est une garantie supplémentairepour les donateurs que l’argent verséest bien utilisé conformément auxobjectifs annoncés.

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- une richesse scientifique pleinement reconnue ;

- près de 150 experts bénévoles dans les instances scientifiques.

L’0ncogériatrie © Association pour la Recherche sur le Cancer 31

solution c’est la recherche

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Qu'est-ce que le cancer ? 4

Âge et cancer 6

La prévention et le dépistage 8

Le diagnostic 10

Les traitements 12

Les soins de support 20

Vivre avec le cancer 22

Les espoirs de la recherche 24

Lexique 26

Contacts utiles 27

L’ARC, un acteur majeur 30de la recherche sur le cancer

Les mots suivis d’un astérisque* sont définis en fin de brochure dans le Lexique.

L’oncogériatrie

S O M M A I R E

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4 L’0ncogériatrie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Qu’est-ce que le cancer ?

Le cancer est une proliférationincontrôlée de cellules sedéveloppant au détriment del’organisme. La transforma-tion d’une cellule normale en

cellule cancéreuse est la résultanted’altérations génétiques qui vont progressivement dérégler les systèmesde contrôle de la cellule.

Le terme de cancer regroupe unensemble de maladies. On compteplus de cent types de cancers.

Presque tous les tissus de notre organisme peuvent être affectés parce dérèglement dont les causes, lesévolutions et les conséquences sonttrès diverses.

Comment une cellule devient-elle cancéreuse ?Les cellules saines, qui sont l’élémentde base des tissus, naissent, sedivisent et se renouvellent d’une façonordonnée en suivant un programmeprécis défini par leur patrimoinegénétique. Ce processus permet àl’organisme de conserver son équilibre.Il arrive cependant que certainescellules perdent leur capacité decroissance contrôlée : elles se divisenttrop rapidement et croissent de façondésordonnée, formant une grosseurappelée tumeur.

Pour autant, toutes les tumeurs ne sont pas cancéreuses. Si laprolifération s’arrête, ce n’est pas un

cancer mais un phénomène normal.Mais dans un certain nombre de cas,la tumeur peut évoluer vers uncarcinome in situ, c’est-à-dire uncancer localisé.

Quand les cellules continuent à se diviser de façon anarchique, la tumeurlocale grossit au détriment des tissuset des organes sains avoisinants. Le cancer devient invasif. Pour sedévelopper davantage la tumeurproduit des substances amenant lesvaisseaux sanguins à l’alimenter enénergie. C’est ce qu’on appelle lanéovascularisation des tumeurs. Enpassant dans le sang ou dans lesystème lymphatique, les cellulestumorales peuvent diffuser dansd’autres parties de l’organisme pour yformer de nouvelles tumeurs. C’est cequ’on appelle les métastases.

Ainsi, même si une tumeur cancéreuseinitiale est enlevée, la maladie peut dece fait récidiver*. Cette capacité dediffusion dans tout l’organisme faitqu’il est essentiel de détecter le plustôt possible une tumeur et de savoirsi elle est bénigne ou maligne.

Dans tous les cas, des traitements efficaces, en vue de maîtriser lamaladie, sont possibles dès que lediagnostic de cancer est posé. ■

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De la cellule altérée à la cellule cancéreuse.

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6 L’0ncogériatrie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Âge et cancer

La personne âgée

Senior, personne âgée, 3ème,voire 4ème âge… Il n’est pasfacile de définir la vieil-lesse. À partir de quandest-on une personne âgée ?

Grâce aux progrès de la médecine età l’amélioration de nos conditionsde vie, notre espérance de vie est deplus en plus longue. Et comme nousne sommes pas tous égaux devant lavieillesse, nous ne devenons pas tousvieux au même âge !

Pour le corps médical, les personnesâgées sont celles de plus de 75 ans.

Dans les faits, l’organisme vieillittrès progressivement, et ce quasi-ment dès que la croissance est terminée. C’est en regardant de plusprès les fonctions vitales de celui-cique l’on peut effectivement mesurerle vieillissement. Le cœur, lesartères, les reins ou le cerveausubissent les affres du temps etprésentent chacun à sa façon dessignes d’usure. Lorsqu’on évoque lavieillesse, on fait aussi bien souventréférence à une notion de perted’autonomie, qu’elle soit physique,matérielle ou psychologique.

D’un point de vue biologique, cancer

et vieillissement sont des phéno-mènes très liés. Il existe en effet desmodifications au sein même des cellules et de leur génome que l’onretrouve dans les deux processus.C’est la raison pour laquelle le cancerest considéré comme une maladiedu vieillissement.

Évolution de la population Il y a cinquante ans, la France comptait2 millions de personnes de plus de 75 ans. En 2020, ils seront trois foisplus nombreux. En 2050, plus d’untiers de la population sera âgé de plus de 60 ans (INSEE 2008). Si levieillissement n’est pas la seule causede cancer, il en augmente cependantl’incidence. En effet, pour de nombreuxtypes de cancers, le risque de survenueaugmente avec la durée d’exposition àdes facteurs de risque comme le tabacou l’alcool.

Ainsi, le risquede survenued’un canceraugmente avecl’âge, et c’estd’autant plusvrai avec lescancers les plusfréquents, cancer du sein chez lafemme, cancer de la prostate chezl’homme, cancer colorectal chez lesdeux sexes.

Par ailleurs, le taux de survie diminueavec l’âge auquel survient le cancer.En effet, d’après les données del’Institut de veille sanitaire (InVS), surles plus de 150 000 décès causés

Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS),près d’un tiers des nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque année surviennent chez des personnes de plus de 70 ans. Depuis quelques années, l’oncogériatrie est devenue une discipline à part entière. Son objectif est d’organiser et de proposer des parcours de soins adaptés aux malades âgés.

Ainsi, le risque desurvenue d’uncancer augmenteavec l’âge, et c’estd’autant plus vraiavec les cancersles plus fréquents

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chaque année par le cancer, 40 %surviennent chez des personnes âgéesde 65 à 80 ans. Le cancer est d’ailleursla première cause de mortalité pourcette tranche d’âge, devant lesmaladies cardiovasculaires.

Devant l’ampleur du cancer chez lespersonnes âgées, une nouvellediscipline se développe depuis unedizaine d’années seulement : l’onco-gériatrie. Elle est pratiquée par descancérologues qui ont reçu uneformation en gérontologie et quimettent en pratique une approcheglobale et multidisciplinaire auprès deleurs patients. ■

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Plan Cancer et oncogériatrieLancé en 2003, le Plan Cancer apermis de créer, au sein de l’Institutnational du cancer (INCa), une « mission oncogériatrie » dont l’unedes premières actions a été de faireémerger des unités pilotes de coordi-nation en oncogériatrie (UPCOG,mesure 38 du Plan Cancer, voir Lestraitements p.18 et Contacts utilesp.27). Ces UPCOG doivent permettrede développer des prises en chargeadaptées aux personnes âgées avecdes référentiels de qualité, mais ausside dynamiser la recherche clinique.

On voit aussi de plus en plus sedévelopper des modules de forma-tion en oncogériatrie destinés auxmédecins et à l’ensemble des profes-sionnels de santé. Certains sontorganisés par les UPCOG, d’autressont mis en place par les facultés demédecine.

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8 L’0ncogériatrie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Une prévention utile à tout âge

Il existe de nombreuses recom-mandations quant aux facteursde risque de cancers. Cela concernebien sûr des substances commele tabac et l’alcool ou l’exposition

au soleil, mais aussi des recomman-dations plus larges, notamment surune alimentation saine et équilibrée etla pratique régulière d’une activitéphysique. Ainsi, un « Programme national nutrition santé » (PNNS) aété mis en place ces dernières années.Il met en exergue le rôle joué par la nutrition comme facteur de protectionou de risque des pathologies les plusrépandues en France (cancer, maladiescardiovasculaires de l’obésité, dia-bète…). Ces conseils de santé sontutiles à tout âge, et le sont encore pluspour les seniors, dont l’âge à lui seulconstitue déjà un facteur de risque important.

En outre, des situations particulières(ménopause chez la femme, condi-tions de travail pour certains secteursprofessionnels) méritent que desmesures spécifiques de préventionsoient mises en place. Le médecin traitant est à même de les prodiguer.

Un dépistage adapté ?Deux tiers des cancers du sein sur-viennent après 50 ans. La maladie est

rare chez la femme de moins de 35 anset tout à fait exceptionnelle au-dessousde 20 ans.

Le dépistage consiste à recherchersystématiquement chez une personneen bonne santé apparente des signesqui peuvent faire penser à un cancer.Cela permet souvent de détecter uncancer avant que n’apparaissent lespremiers symptômes et d’optimiserla prise en charge.

Des programmes de dépistageorganisé, conçus par les autorités desanté sur la base d'études scientifiques,sont proposés à certaines populationscibles. Cependant la plupart de cesprogrammes s’arrêtent après uncertain âge. Ainsi le programme dedépistage généralisé du cancer du sein

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La prévention et le dépistage Mieux connaître les facteurs de risque de cancers,c’est permettre la mise en place d’actions deprévention afin de retarder la survenue d’un cancer et/ou d’en limiter l’étendue. Quant au diagnostic, plus il est précoce, meilleure sera la prise en charge des malades, quel que soit l’âge.

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concerne les femmes âgées de 50 à 74ans, les recommandations quant auxfrottis (dépistage du cancer du col del’utérus) s’adressent aux femmes demoins de 60 ans. Chez les hommes,le dépistage du cancer de la prostateest préconisé jusqu’à l’âge de 74 ans,et enfin le dépistage du cancercolorectal, pour lequel un programmegénéralisé est en cours de mise enplace en France, ne concerne que lespersonnes de 50 à 74 ans.

Passé l’âge de 74 ans, il n’existe doncplus aucune recommandation relativeau dépistage des cancers. Il convientalors pour les médecins traitantsd’être particulièrement vigilants, etd’adapter leurs pratiques au cas parcas, selon l’état de santé de leurspatients et les éventuels facteurs derisques identifiés. ■

Un programme de dépistage organisé du cancer colorectal pour les personnes entre 50 et

74 ans est en cours de généralisation en France. Cependant, les personnes ayant plus de 74 ans

doivent faire l’objet d’une attention toute particulière de la part de leur médecin traitant.

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10 L’0ncogériatrie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Le diagnostic

Difficulté du diagnostic

Bon nombre de personnesâgées mettent sur lecompte du vieillissementleurs soucis de santé, ethésitent à aller consulter

leur médecin lorsque surviennent denouveaux symptômes. Des manifes-tations telles qu’un amaigrissement,une fatigue persistante ou des trou-bles de la digestion sont banalisées

alors qu’elles peu-vent être des signesd’alerte d’une maladieen plein développe-ment. Les médecinseux-mêmes, lorsqu’ilssont consultés, onttendance à s’orientervers d’autres patholo-gies liées à l’âge.

Le diagnostic descancers chez les

personnes âgées est d’autant plusdifficile que bon nombre des recom-mandations quant au dépistage s’arrêtent au delà d’un certain âge (voirLa prévention et le dépistage, p.8). Ilexiste donc un certain retard au diagnostic, surtout pour les plus de 74 ans. Il en découle bien souvent unegravité plus importante de la maladie

au moment où elle est diagnostiquée.En outre, ces personnes présentent biensouvent, en plus de leur cancer, despathologies liées à l’âge comme unemaladie cardiovasculaire, de l’arthrose,voire une maladie d’Alzheimer.

Facteurs de comorbidité Contrairement à une idée reçue, lescancers ne sont pas forcément moinsgraves ou moins rapides à évoluer chezles personnes âgées. La caractéristiquede l’oncogériatrie est de prendre encharge des malades atteints de cancerdont l’organisme est bien souventaffaibli par d’autres pathologies ce quien complique donc la prise en chargeet en aggrave le pronostic.

Ainsi, les médecins adaptent leurstraitements en fonction de l’état desanté de leurs malades. La présencepar exemple d’une insuffisance rénaleou d’une affection cardiovasculaire enplus du cancer amène à reconsidérerla prise en charge du cancer lui-même.C’est pour cette raison que sedéveloppe de nos jours des unitésd’oncogériatrie, dont le rôle estd’associer la prise en charge généralede l’ensemble des pathologies dupatient âgé, et celle spécifique à soncancer.

D’après un rapport du ministère de laSanté, on observe chez les patientsâgés cancéreux, une prévalence de 20 à 30 % des pathologies cardiaques,21 à 36 % des pathologies vasculaires,14 à 25 % des pathologies pulmonaires,30 à 40 % des pathologies de l'appareillocomoteur et 25 à 30 % d'altération

Chez les personnes âgées, le diagnostic est souvent porté tardivement. Selon un rapport duministère de la Santé (Rapport de la commissiond’orientation sur le cancer 2003, chap. 8),environ 20 % des patients âgés attendent près d'un an avant de consulter pour des symptômespourtant clairement définis. En cause, les nombreux facteurs de comorbidité qui brouillent le paysage sanitaire.

La caractéristique del’oncogériatrie est deprendre en charge des malades atteintsde cancer dont l’organisme est biensouvent affaibli pard’autres pathologies

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Les cancers professionnels : un développement tardifD’après l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’origine professionnelle des cancerssemble fortement suspectée dans 4 à 8,5 % des cas, ce qui représente entre11 000 et 23 000 nouveaux cas par an dont la moitié sont des cancers mortels.Pour les ouvriers, la part des cancers attribuables aux expositionsprofessionnelles serait de 20 %. De nombreux types de cancers sont concernés,notamment ceux des voies respiratoires, de la plèvre, de la vessie… Ainsi, plusde 15 % des cancers du poumon chez l’homme auraient une origineprofessionnelle.

Dans la majorité des cas, les cancers d’origine professionnelle se déclenchentplusieurs dizaines d’années après l’exposition à une substance cancérigène,il est donc bien souvent diagnostiqué lorsque le travailleur est à la retraite. Iln’est alors pas toujours évident pour le médecin à l’origine du diagnostic decancer de faire un lien avec l’activité professionnelle de son patient. Le médecintraitant pourra se procurer auprès de la CPAM une liste des professions etdes produits « à risque ».

des fonctions cognitives. Ce sontautant de symptômes qui peuventperturber la lecture des signes

cliniques lorsqu’il s’agit d’établir undiagnostic de cancer chez unepersonne âgée. ■

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Les traitements

Personne âgée et processus de traitement

Pendant longtemps, lespersonnes âgées atteintesd’un cancer étaienttraitées en fonction deleur âge et non de leur

état de santé général. Les maladesétaient alors mal traités, ce qui limi-tait leurs chances de guérison et leurespérance de survie, ou diminuaitleur qualité de vie. En effet, on craintsouvent d’utiliser des doses stan-dards de traitements, de peur queles personnes âgées ne supportent

pas certains effetssecondaires. Il y aainsi un subtil équili-bre à trouver entre lesbénéfices attendus et les risques encourus.D’autant que lorsqueles fonctions rénaleset hépatiques sontdiminuées, le corps a plus de mal à supporter les médica-ments.

De plus, jusqu’à très récemment, lesessais cliniques n’incluaient pas depersonnes de plus de 60 ans. Lesmédecins disposaient dès lors depeu de données quant à l’utilisationde la chimiothérapie ou de la radio-thérapie chez les personnes âgées.

Cette situation tend à évoluer : des « Programmes d’action concertée »se mettent en place (voir Les espoirsde la recherche, p.24).

Bien souvent lorsque la personne aplus de 75 ans et qu’elle vit seule, latendance est à l’hospitalisation systématique. Or ce n’est pas forcé-ment une bonne solution. En effet,pour bon nombre de personnesâgées, l’hospitalisation est un stressimportant qui signifie une perted’autonomie irréversible. S’engagealors un long processus de prise encharge par des structures de soinsspécialisées. Malheureusement, lescentres, notamment les maisons deretraite, sont à ce jour encore troppeu formés à l’accueil de personnesâgées atteintes de cancers.

Comme tout autre malade atteint ducancer, la personne âgée doit êtreplacée au centre du traitement,comme un acteur incontournable dela lutte contre la maladie. Elle doitrecevoir les mêmes informationsque n’importe quel patient. Si ellen’est pas en mesure de faire deschoix, ceux-ci doivent être effectuésen accord avec l’entourage.

L’arsenal thérapeutique

La chirurgie

Dans le cadre du traitement d’uncancer, une intervention chirurgicalepeut avoir pour but soit de préleverquelques cellules d’une anomalie afin deles analyser, on parle alors de biopsie*,soit d’enlever la tumeur elle-même.Aujourd’hui, la chirurgie est pratiquée

Aujourd’hui, le traitement du cancer est de plus en plus individualisé. Les méthodes, les doses,les plannings sont adaptés en fonction du patient,de sa maladie et de son stade d’avancement. Cette prise en charge repose néanmoins toujourssur la même gamme de traitements.

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La caractéristique de l’oncogériatrie est de prendre encharge des maladesatteints de cancerdont l’organisme est bien souventaffaibli par d’autrespathologies

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La chimiothérapie chez les personnes âgées est un traitement dont les effets secondaires

sont à prendre en compte selon l’état général du patient. L’hospitalisation classique est la

plus répandue.

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de la façon la moins mutilante possible,et tente bien souvent de conserver aumaximum l’organe concerné.

L’intervention peut avoir lieu en premièreintention, ou bien n’être décidée qu’aprèsune première phase de traitement àbase de chimiothérapie ou de radio-thérapie. Pour certains cancers, elleconstitue encore aujourd’hui le seultraitement envisageable.

L’âge n’est pas un facteur limitant enlui-même. Aujourd’hui, des personnesde plus de 90 ans sont régulièrementopérées par des cancérologues. C’estavant tout l’état de santé général dupatient qui détermine si l’on peut ounon pratiquer une chirurgie. En revan-che, il existe des effets secondairesdont la fréquence augmente avec l’âge.C’est le cas ainsi du risque de thrombose(formation d’un caillot de sang) oud’escarre dans les suites de l’opération.

Aussi, le chirurgien doit prendre encompte certains facteurs de risquespécifiques avant d’opérer un maladeâgé. Il peut aussi décider d’effectuerdes opérations moins lourdes oud’utiliser des méthodes ne nécessitantpas une anesthésie générale. Cesdécisions sont prises au cas par cas,selon le type de cancer et l’état généraldu patient.

La chimiothérapie

C’est un traitement qui agit sur l’en-semble du corps car il est administré

par voie générale (par voie sanguine oupar simples comprimés). Il s’agit desubstances qui sont toxiques pour lescellules cancéreuses : elles les empê-chent de se multiplier, voire les détruisentquand cela est possible.

La chimiothérapie est bien souventredoutée par les malades en raison deses effets secondaires (chute decheveux, fatigue générale, nausées...)qui sont les mêmes quelque soit l’âgedu malade mais peuvent varier d’unpatient à l’autre pour une mêmemolécule. Les éventuels effets secon-daires doivent donc être envisagés enfonction de l’état général du patientmais aussi de ses conditions de vie etde la distance par rapport au centre detraitement. Ainsi, bien qu’une chimio-thérapie soit envisageable en hôpitalde jour, on préfère bien souvent unehospitalisation classique pour lespersonnes âgées.

Les molécules utilisées sont les mêmesquel que soit l’âge du patient, mais lesdosages et le rythme du traitementpeuvent être adaptés en fonction del’état général du patient et des réper-cussions des éventuels effets secondaires.Bien souvent, les médecins ont tendanceà sous-doser les chimiothérapies pouréviter ces effets secondaires particu-lièrement invalidants chez les seniors.Cependant cela ne doit pas être fait audétriment des espoirs de guérison dumalade.

Tout est donc une question d’équilibreentre les bénéfices et les risques dutraitement mis en œuvre.

Les traitements

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La radiothérapie

Il s’agit d’un traitement local du cancerréalisé à l’aide d’un appareil qui émetdes rayons. Ces rayons, dirigés vers latumeur, la détruisent, en cassant leurADN. Les cellules saines avoisinantessont également touchées mais ellesrésistent mieux et récupèrent.

Ces rayons peuvent être émis par une source externe (appareil de radio-thérapie) ou une source interne(sources radioactives introduitesdirectement dans la tumeur). C’est cequ’on appelle la curiethérapie, parti-cul ièrement développée pour letraitement du cancer de la prostate. Cetraitement se fait dans un service

La tomothérapie, radiothérapie guidée par l’image, permet une irradiation plus précise de la

tumeur et ainsi une préservation des tissus alentours.

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Les traitements

spécialisé de radiothérapie. On parleaussi de rayons ou de séances derayons. C’est une technique nonagressive mais qui n’est pas dénuéed’effets secondaires (mucites*,alopécie, érythème de la peau…), selonla localisation de la tumeur à traiter.

Pour les malades les plus âgées, laradiothérapie peut être difficile àmettre en œuvre car elle nécessite defréquents déplacements. En effet, les

séances sont répétées quasi quotidien-nement pendant une période plus oumoins longue. Là aussi, il s’agit doncd’établir un planning de traitementsadapté au malade et à son état général.De plus, la radiothérapie est parfois trèsagressive pour la peau : il convient deprotéger plus particulièrement lespersonnes âgées chez qui la peau esttrès fine et moins protégée contre lesagressions extérieures.

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Désormais, grâce à de nouvellestechniques comme la tomothérapie,radiothérapie guidée par l’image, il est possible de cibler plus préci-sément la zone à irradier tout enréduisant les risques d’exposition destissus sains.

On citera encore la protonthérapie quiutilise les protons (la radiothérapieclassi-que utilisant les photons) etpermet une irradiation importante dela tumeur.

Jusqu’à quel momenttraiter ? La question doit être posée, même si laréponse n’est pas simple et tranchée.Le plus important pour les médecinsest d’assurer une certaine continuitédans la prise en charge des malades,sans arrêt brutal des soins, pour queles patients ne se sentent pas subi-tement abandonnés.

Lorsque l’espérance de vie moyenned’une personne est supérieure à ladurée nécessaire pour un traitementopt imal de son cancer, tous lesmoyens sont mis en œuvre et valent lapeine d’être tentés. Mais une questionreste en suspend : faut-il absolumenttraiter au détriment d’une qualité devie dif f ici le à préserver chez lespersonnes âgées ? Il s’agit ici deprendre en charge la souffrance dumalade en respectant ses souhaits.Certaines unités de cancérologiedisposent ainsi de leurs propres lits desoins palliatifs* et accompagnent lesmalades dans les meilleures condi-tions possibles jusqu’à leur fin de vie.

Vers une meilleure prise en chargeDes structures vouées à améliorer laprise en charge globale de la personneâgée se sont développées depuis ledébut des années 2000.

Les équipes mobiles en gériatrie (EMG)

Une circulaire de 2002 relative àl’amélioration de la filière gériatriquepropose que les établ issementsdisposant d’un service d’accueil desurgences se dotent d’une équipe mobilede gériatrie. Comme leur intitulél'indique, les équipes de soins de cesunités se déplacent à la demande desservices hospitaliers de court séjour,dans les services de médecine et dechirurgie qui accueillent des personnesâgées. Ces unités sont chargées de concevoirun accompagnement des patientsâgés de manière g lobale (étatphysique, mental et social), et non passeulement dans le traitement médicalde leur maladie.

Qui compose ces unités ?

Il s’agit d’une équipe transversaleintervenant auprès des patients âgés,en étroite collaboration avec leséquipes soignantes. E l le estgénéra lement composée d’unmédecin gériatre, d’une infirmièred’évaluation, d’une assistante sociale,d’une secrétaire, d’un cadre de santévoire d’un ergothérapeute*, d’unpsychologue, d’un psychomotricien,d’un diététicien ou d’un thérapeutefamilial.

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Quels sont leurs rôles ?

Elles ne se substituent pas aux équipesen place mais ont pour mission dedispenser un avis gériatrique et desrecommandations quant à la prise encharge de la personne âgée fragilisée,dans tous les services, y compris auxurgences. Elles s’adressent en particu-lier aux patients âgés à haut risque deperte d’autonomie présentant unecertaine fragilité médico-sociale (« chuteurs », troubles cognitifs,isolement, ré-hospitalisation). Leuraction se traduit au travers des éva-luations des situations gériatriques, del'aide à l'orientation et de la formation.

Les unités mobiles de gériatrie entre-tiennent également des liens avec lesstructures extra-hospitalières pourpréparer et sécuriser le retour à domiciledes patients : les médecins de ville, lesinfirmiers et aides-soignants des soinsinfirmiers à domicile (SIAD), et lescentres locaux d'information et decoordination (CLIC) gérontologiques.

Quels sont les résultats ?

Il existe en France près d’une centained’équipes mobiles. Elles permettentune approche globale du patient dèsson admission et lu i év i tent leclassique « parcours du combattant ».Il a été montré que ces structurespermettent de réduire la mortalité, laré-hospitalisation précoce, la durée de

séjour et le passage dans le service desurgences.

Les unités pilotes en oncogériatrie

Ces unités pilotes réunissent desservices de gériatrie et de cancérologie.Elles ont été labellisées au termed’appel d’offre de l’Institut nationaldu cancer (INCa), sur leur projet desoins, d’enseignement et de rechercheet disposent de moyens humains etmatériel dédiés à ces missions. Ellessont réparties sur l’ensemble duterritoire français (15 à ce jour) etparticipent à la structuration de l’offrede soins en oncogériatrie enconstituant un réseau. Ce modèle estunique au monde et positionne laFrance en pointe dans l’oncogériatrie. (Voir Contacts utiles, p.27). ■

Les traitements

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Mot d’ordre : pluridisciplinarité

L'oncologie gériatrique est une discipline médicale émergente dont ledéveloppement est généré par l'évolution démographique de notre société.La population âgée requiert une prise en charge adaptée, nécessitant lescompétences de deux grandes disciplines médicales : la gériatrie et l'oncologie.L'importance, la diversité et la complexité des enjeux qui y sont liés, tant dupoint de vue humain, que social et économique, rendent nécessaire la conduitede projets pluridisciplinaires. Ainsi une consultation d’oncogériatrie pourrafaire appel aux compétences de médecins cancérologues et gériatres spécialistesde la prise en charge des personnes âgées, qui en assureront la coordination.Mais, selon les besoins, pourront aussi intervenir des psychologues quiaccompagneront le patient et son entourage dans l’acceptation de la maladieet du traitement, des assistantes sociales chargées de trouver des réponsesaux patients dans le besoin, des diététiciens, des infirmières, des pharmaciens,des rééducateurs, des médecins spécialistes… Cette approche multidisciplinairepermet une prise en charge individualisée des patients.

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Les soins de support

Les soins de support rassem-blent toutes les approches,médicamenteuses ou non, quipermettent de garantir la quali-té de vie du malade pendant le

traitement de son cancer et par la suite.Il vise notamment à réduire ou sup-primer les effets secondaires des traite-ments, et sont donc particulièrementimportants chez les personnes âgées

qui sont fragiles. Lessoins de supportdoivent s’articuler enfonction de l’étatgénéral du patient, etd’éventuels facteursde comorbidité. Ilsdoivent être évaluésau fur et à mesure dela mise en place dutraitement et adaptésà chaque étape afinde minimiser d’éven-tuelles complications.Ils ne peuvent être

envisagés que dans une vision globaledu patient et non pas uniquement de samaladie.

La kinésithérapie, la prise en chargede la douleur, la mise en place d’unealimentation adaptée, des consulta-tions avec des psycho-oncologuessont autant d’approches utiles auxmalades. Cela doit être envisagé dansla continuité des traitements anti-

cancéreux. Un suivi social peut aussiêtre envisagé pour les personnes quien ont besoin. ■

Un suivi psychologiqueAlors que la recherche médicaleprogresse, l’accompagnement psy-chologique des patients atteints d’un cancer n’est pas toujours à lahauteur. Pourtant, cette maladie ne s’attaque pas uniquement àl’organisme, les conséquences psy-chologiques peuvent atteindre laqualité de vie du malade jusqu’àréduire les chances de guérison. Lesmalades traités pour un cancerdoivent souvent faire face à l’anxiété,voire à la dépression. Cette dernièreest plus particulièrement fréquentechez la personne âgée mais plusdifficile à diagnostiquer car lesmanifestations peuvent être diffé-rentes de chez le jeune adulte(agressivité plutôt que repli sur soi).Il existe des consultations spécia-lisées dans le suivi psychologiquedes malades du cancer qui peuventaussi s’adresser à leur entourage.

Pour tous les malades du cancer, et plus parti-culièrement les personnes âgées, les soins de support sont une aide considérable en matière de qualité de vie. La maladie elle même mais aussi son traitement peuvent en effet avoir des conséquences très lourdes. Il convient donc de les prendre en charge de diverses manières.

Les malades traitéspour un cancerdoivent souvent faireface à l’anxiété, voireà la dépression. Cette dernière estplus particulièrementfréquente chez la personne âgée maisplus difficile à diagnostiquer

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Vivre avec le cancer

Chaque personne vit une situation unique face aucancer. Il faut gérer les pre-miers temps, juste aprèsl’annonce du diagnostic,

faire face à de nombreuses émotionspuis à de profonds bouleversementsdans sa vie quotidienne, dans les rela-tions avec son conjoint, sa famille etson entourage. Il faut prendre des décisions, envisager l’avenir sous unnouveau jour, et ce n’est pas toujoursévident.

Les médecins et équipes soignantessont là pour en parler et envisager avecla personne âgée différentes solutionsen fonction de ses besoins. Il existepar ailleurs de nombreuses associa-tions, qui sont là pour soutenir lesmalades et leurs proches. La douleur,la fatigue, les effets secondaires destraitements mais aussi les répercus-sions psychologiques de la maladie nedoivent pas être négligés. Et c’est d’autant plus difficile que chez la personne âgée, la manifestation de ladouleur ou de certains symptômespsychologiques n’est pas toujoursfacile à identifier.

Pour les seniors atteints d’un cancer,on cherche le plus souvent à favoriserl’hospitalisation à domicile, afin de nepas provoquer une rupture trop im-portante dans la vie du malade. Après

la phase initiale du traitement, il estdonc nécessaire de s’interroger sur leretour à domicile pour qu’il s’effectuedans les meilleures conditions possi-bles. Des modifications au niveau del’habitat mais aussi de l’organisationde la vie quotidienne doivent alors êtreenvisagées.

D’après le ministère de la Santé, sur leplan fonctionnel, 17 à 22 % des pa-tients âgés atteints d’un cancer sontdépendants pour au moins une desactivités de la vie quotidienne. Ce sontdonc particulièrement les personnesâgées « fragiles » (polypathologiques,très âgées, ayant des troubles des fonc-tions supérieures…) qui posent le plusde difficultés dans la prise en chargeoncologique. L’isolement social estaussi un facteur très important. Onsait ainsi d’après les chiffres de l’INSEE que seulement une femme surcinq âgées de plus de 75 ans vit en cou-ple alors que c’est le cas pour deuxtiers des hommes de cette tranched’âge. Le faible niveau de ressourceset l’isolement familial sont aussi àprendre en compte.

L’émergence de l’oncogériatrie enFrance depuis une dizaine d’annéesest un message d’espoir pour lesmalades les plus âgés. Cela signifiequ’ils vont pouvoir bénéficier d’unemeilleure prise en charge, adaptée à leurs conditions physiques, psy-chologiques et sociales. Cela donneaussi un nouvel élan à la recherche oncologique qui jusque là avait tendance à laisser de côté les maladesde plus de 75 ans.

À chaque malade, sa façon de vivre son cancer.Elle dépend bien sûr de la sévérité de la maladie,mais aussi et surtout du mode de vie, de l’isolement ou non de la personne âgée, de sa dépendance et de la distance des équipes médicales. Pour ces patients, le rôle de l’entourageest encore plus important que pour les autres.

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Enfin, cela signifie que de plus en plus,ces patients là seront traités non pasen fonction uniquement de leur âgemais bien de leur maladie, et donc avecde plus grands espoirs en matière deguérison et de maintien de la qualitéde vie. ■

La perception sociale du cancer chezla personne âgéeMême si la population des sujets âgésest hétérogène, l'attitude généraleenvers elle a influencé le traitementdes cancers. Malheureusement denombreux spécialistes associentencore grand âge et pronosticmédiocre, espérance de vie diminuéeet moindre valeur sociale. C'estpourquoi les personnes âgéesbénéficient d’une moins bonnesurveillance des cancers, de moinsd'investigations, de traitements moinsagressifs, voire parfois d'aucuntraitement.

D’après le ministère de la Santé,l'existence de limite supérieure d'âgedans les campagnes de dépistage ducancer concourt à semer le doutequant à l'intérêt d'un tel dépistagechez les personnes âgées, alors quecette limite est liée à une diminutionde l’incidence et du rapport bénéficesrisques du dépistage organisé. De leurcôté, les patients âgés ont plusfréquemment l'idée que le cancer estincurable, ayant une mauvaiseconnaissance des progrès réalisés.

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Les espoirs de la recherche

Si l’incidence des cancersaugmente, l’espérance devie est parallèlement enhausse. Cela n’est pas unhasard. D’importants pro-

grès ont été réalisés ces dernières années dans la prise en chargethérapeutique des cancers, en parti-culier chez les personnes âgées chezqui surviendront 60 % des cancersdans les années à venir.

Des traitements personnalisésL’âge peut influencer un traitement entermes d’efficacité mais également detolérance.Les personnes âgées, dont la faiblessene permet pas toujours de faire face,par exemple, à des traitements dechimiothérapie souvent agressifs,doivent recevoir dès lors une attentionparticulière.Actuellement, de nombreux essais cliniques sont en cours pour améliorerles protocoles existants :- chirurgie assistée par différentesméthodes d’imagerie ;- meilleure définition des zonesd’irradiation à l’aide de nouveaux appareils de radiothérapie ;- optimisation des posologies et desassociations des anticancéreux, en fonc-tion du profil génétique des tumeurs.

De nouvelles moléculesDe nouvelles molécules aux méca-nismes originaux et très spécifiquessont aussi en cours d’études. Il s’agitnotamment des médicaments dits

« anti-angiogéniques » dont la spéci-ficité est de bloquer la formation desnouveaux vaisseaux sanguins alimen-tant la tumeur. « Affamées », les cellules malignes stoppent ainsi leurcroissance et ne peuvent plus se dis-séminer dans le sang (et former desmétastases*). Compte tenu de leurmoindre toxicité que les chimio-thérapies classiques, ces moléculessemblent mieux adaptées aux seniors.

Des essais cliniques spécifiquesPendant longtemps, les patients âgésn’étaient pas ou peu intégrés aux essais cliniques. Il en résultait unemoins bonne connaissance de la ma-ladie chez ces derniers ainsi qu’uneplus mauvaise prise en charge (diag-nostic tardif par exemple). Depuisquelques années des programmes spé-cifiques ont vu le jour. Ainsi, le « Pro-gramme d’action concerté » (PAC)dénommé « GERICO », créé en 2002sous l’égide de la Fédération nationaledes centres de lutte contre le cancer(FNCLCC), met en place des essaiscliniques spécifiquement orientés versles seniors. Ce programme se focaliseessentiellement sur l’absence d’im-pact délétère des traitements sur lesparamètres d’autonomie, élément clefde la qualité de vie de la population(voir encadré ci-contre).

Sur ces progrès thérapeutiques et ces pratiques innovantes reposentbeaucoup d’espoirs pour à la fois aug-menter l’efficacité des traitements,mais aussi pour en améliorer latolérance par les personnes âgées trèsfragilisées. ■

La recherche progresse. De nombreuses pistesprometteuses sont identifiées, elles doiventtoutefois être adaptées aux seniors.

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Essais cliniques et oncogériatrieEn cancérologie, un essai clinique (ou essai thérapeutique ou étude clinique)vise à étudier l’efficacité et la sûreté de nouveaux traitements, de modesd’administrations ou encore de nouvelles méthodes de diagnostics sur lepatient atteint d’un cancer.

Les essais cliniques se déroulent en plusieurs phases, de manière à garantir lasécurité des malades et la rigueur de la démarche scientifique.

En phase I : évaluation de la tolérance de l'organisme humain au traitement testé.N’est impliqué qu’un petit nombre de volontaires (10 à 40).

En Phase II : évaluation de l'efficacité du traitement chez 50-100 personnes.

Si les résultats sont concluants, la Phase III peut démarrer : comparaison dunouveau traitement avec celui qui est habituellement utilisé. Cette dernièrephase nécessite l'inclusion de plusieurs centaines ou milliers de malades.

Depuis 2002, 6 essais cliniques spécifiquement appliqués aux seniors (PACGERICO, voir ci-contre) ont ainsi été mis en place. Le dernier en date, démarréen 2006 et clos en 2008, s’intéressait aux effets de l’administration, en termesd’indépendance et de qualité de vie, d’une chimiothérapie adjuvante* chez lespatientes de plus de 70 ans atteintes d’un type de cancer du sein (opéré et nonhormonosensible*). L’essai clinique a montré qu’il était possible d’administrerà la patiente un traitement standard avec une bonne tolérance globale sur leplan général mais surtout sur le plan gériatrique (avec étude de l’impact sur lesparamètres cognitifs, émotionnels, nutritionnels…).

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Lexique

AdjuvantSe dit d’un traitement qui vientcompléter un traitement principal. Parexemple une chimiothérapie qui suitune opération.

BiopsiePrélèvement d’un fragment de tissuafin de l’examiner au microscope pourrechercher d’éventuelles cellulescancéreuses et ainsi établir undiagnostic. Le médecin peut réaliserune biopsie avec ou sans anesthésie,la technique dépend de l’emplacementde la tumeur.

ErgothérapieMéthode de rééducation et deréadaptation sociale et psychologiquepar l’activité physique et plusspécifiquement le travail manuel.

HormonosensibleSe dit d’une tumeur dont la croissanceest stimulée par une hormone (lesœstrogènes par exemple dans le casde certains cancers féminins).

MétastaseFoyer secondaire formé à la suite dela dissémination de cellules can-céreuses par voie sanguine ou lym-phatique provenant d’un premier foyer(tumeur primaire ou primitive).

MuciteInflammation des muqueuses, notam-ment au niveau de la bouche, souventprovoquée par la radiothérapie et/oula chimiothérapie

Récidive ou rechuteRéapparition de cellules cancéreuses,au même endroit ou dans une autrerégion du corps. Une récidive peutsurvenir très tôt après la fin destraitements, mais aussi après unelongue période de rémission.

Soins palliatifsPalliatif se distingue de curatif (guérir).Ensemble des soins et des soutiensdestinés à accompagner une personnemalade en préservant au mieux saqualité de vie. Il existe en France desunités de soins palliatifs (USP), lieuxoù tous les traitements nécessairessont poursuivis en privilégiant leconfort et la prise en charge globaledu patient.

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Depuis 2006, 15 programmes opéra-tionnels en oncogériatrie, répartis dans12 régions de la France, se sontdéveloppés grâce au financement del’Institut national du cancer (INCa) :

Par région :

Alsace

■ Programme régional de formation et de recherche en oncogériatrie (CHU de Stras-bourg et CLCC Paul Strauss)

Centre Paul Strauss3 rue de la Porte de l’Hôpital BP 42 67065 STRASBOURG cedex Tél. : 03 88 25 24 24

Aquitaine

■ Programme d’actions pour le développe-ment de l’oncogériatrie en aquitaine (PRADO) (CHU de Bordeaux et CLCC Institut Bergonié)

Hôpital Xavier Arnozan Avenue du Haut-Lévêque33604 PESSAC cedexTél. : 05 57 65 65 53

Auvergne

■ Programme d’évaluation oncogériatrique (CHU de Clermont-Ferrand et CLCC Jean Perrin)

Centre Jean Perrin58, rue Montalembert - B.P. 39263011 CLERMONT-FERRAND cedex 01Tél. : 04 73 27 80 80

Bourgogne

■ Programme d’unité pilote de coordina-tion en oncogériatrie (CHU de Dijon etau CLCC François-Georges Leclerc)

Centre François-Georges Leclerc1 rue du Pr Marion 21000 DIJONTél. : 03 80 73 75 00

Haute-Normandie

■ Programme d’unité pilote de stratégiethérapeutique, de formation et de coordi-nation oncogériatrique au sein du pôlerégional de cancérologie (CHU de Rouenet CLCC Henri Becquerel)

Centre Henri BecquerelRue d'Amiens76038 ROUEN Cedex 1Tél. : 02 32 08 22 22

Ile-de-France

■ Programme pilote en onco-hémato-gériatrique (CHU Charles Foix et de la PitiéSalpétrière)

Groupe hospitalier Charles-Foix et Jean-Rostand7, avenue de la république94205 IVRY-SUR-SEINE CedexTél. : 01 49 59 40 00

■ Programme oncogériatrique de l’ouestparisien (POGOP) (CHU HE Georges Pompidou et CLCC Institut Curie)

Hôpital Européen Georges Pompidou20, rue Leblanc 75015 PARIS Tél. : 01 56 09 27 09

Contacts utiles

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■ Programme d’unité pilote de coordina-tion en oncogériatrie (CHU Henri Mondor)

Hôpital Henri-Mondor51 avenue du maréchal de Lattre de Tassigny94000 CRETEILTél. : 01 49 81 21 11

Limousin

■ Programme d'évaluation oncogériatrique(CEOG)

Hôpital Chastaingt2 rue Henri de Bournazel87000 LIMOGESTél. : 05.55.05.69.82

Midi-Pyrénées

■ Programme d’unité pilote de coordinationen oncogériatrie (CHU de Toulouse et CLCCClaudius Regaud)

Institut Claudius Regaud 20-24 rue du Pont Saint-Pierre 31052 TOULOUSE CedexTél. : 05 61 42 42 42

Nord-Pas-de-Calais

■ Programme d’unité pilote de coordination en oncogériatrie (CHRU de Lille et CLCCOscar Lambret)

Centre Oscar Lambret3, rue Frédéric Combemale59020 LILLE CedexTél. : 03 20 29 59 59

Pays de la Loire

■ Programme d’unité pilote de coordination en oncogériatrie (CHU de Angers et deNantes, CH de la Roche sur Yon et les

CLCC Paul Papin et René Gauducheau)

Hôpital Saint-JacquesPlateau des Ecoles, 5ème étage50 route de Saint Sébastien44093 NANTES cedex 1Tél. : 02 40 84 75 95

Picardie

■ Programme de coordination oncogéria-trique (CH de Senlis)

Centre hospitalier de Senlis14 avenue Paul Rougé60300 SENLISTel. : 03 44 21 73 01

Provence-Alpes-Côte-D’azur

■ Programme de coordination oncogéria-trique : Massilia senior programme

Institut Paoli Calmette 232 Bvd de Sainte Marguerite B.P 15613273 MARSEILLE cedex 9Tél. : 04 91 22 33 33

Rhône-Alpes

■ Programme lyonnais d'oncogériatrie(CHU de Lyon et CLCC Léon Bérard)

Centre Léon-Bérard28, rue Laennec 69 373 LYON Cedex 08Tél. : 04 78 78 28 28

Contacts utiles

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Symptomes et diagnos-L’ ARC, pour combattre le cancer, la so

Elle remplit également unemission d’information pourfaire partager au plus grandnombre les connaissanceset les avancées en matière

de recherche, de traitement et deprévention.

Ses ressources proviennent exclusive-ment de dons et de legs de particuliers.

Elle constitue donc un lien essentielentre les chercheurs qui font avancer laconnaissance, les patients qui ont besoin des progrès de la recherche etles donateurs qui rendent son actionpossible.

ChercherPour donner aux chercheurs les moyensde conduire leurs projets et couvrirl’ensemble des champs de la cancéro-logie, de la recherche fondamentaleà la recherche clinique, l’ARC met enœuvre une politique scientifiquedynamique.

L’Association subventionne des équipesde recherche à Paris et en régions, allouedes aides à de jeunes chercheurs encours de formation et finance deséquipements scientifiques de pointe.

Sur la dernière décennie, elle a soutenuen moyenne, chaque année, plus de 800projets afin de mieux comprendre lesmécanismes d’apparition du cancer,découvrir de nouveaux traitements,améliorer les thérapeutiques existanteset assurer une meilleure prévention…

InnoverAu-delà de ces financements, l’ARC veutprivilégier l’innovation en favorisantl’émergence d’idées nouvellesnécessaires pour trouver les solutionsde demain. Dans cet objectif, elle lancede nouveaux appels à projets destinésà accélérer le passage auprès despatients des données acquises enlaboratoire et à attirer des chercheursde haut niveau vers les instituts français

L'Association pour la Recherche sur le Cancer est une association reconnue d’utilité publique qui apporte aux chercheurs un soutien financierindispensable pour mener à bien leurs travaux et réaliser les progrès qui bénéficieront à ceux qui souffrent du cancer.

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Ensemble, faisons avancer la Recherche !

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Les cancers professionnels

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L’oncogériatrie

prévenirLa prévention du cancer

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dépisterLes examens de dépistage

La mammographie

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La chimiothérapie

La radiothérapie

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La greffe de moelle osseuse

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La recherche est essentielle

à la lutte contre le cancer.

L’Association pour la Recherche

sur le Cancer emploie ses

ressources, issues exclusivement

de la générosité du public, au

financement des projets les plus

prometteurs.

La lutte contre la maladie passe

aussi par une meilleure

compréhension des différents

cancers, des moyens de

prévention, de dépistage et

de traitement.

L’ARC édite et met régulièrement

à jour des brochures d’information

grand public, rédigées avec

le concours des meilleurs

professionnels de la cancérologie.

C O L L E C T I O N

Des brochures pour vous informer

C O L L E C T I O N

C O L L E C T I O N

InformerPour aider le grand public à mieux com-prendre la maladie et bénéficier de lameilleure prise en charge possible, l’ARCdéveloppe un important programmed’information.

Elle édite des brochures sur les différentstypes de cancer, la prévention, le dépis-tage, les traitements ; elle diffuse desdépliants et affiches auprès des cabinetsmédicaux, participe à des expositions,et communique quotidiennement de l’information sur son site internet(www.arc.asso.fr).

Aller à l’essentielC’est consacrer plus de 75 % de nos ressources utilisées à la recherche sur le cancer.

C’est soutenir et valoriser l’excellencescientifique pour sauver davantage de vies.

C’est garantir à nos donateurs des princi-pes de rigueur et de transparence. L’ARCse soumet ainsi régulièrement aucontrôle de deux organismes externes :

- le Comité de la Charte de déontologiedont elle est membre,

- Bureau Veritas Certification, qui lui adélivré la certification de services « desorganismes faisant appel à la généro-sité du public* ». Cette démarche, trèsnovatrice pour une association carita-tive, est une garantie supplémentairepour les donateurs que l’argent verséest bien utilisé conformément auxobjectifs annoncés.

* liste des caractéristiques sur demande.

Donner en confiance

L’ARC aujourd’hui c’est :

- 220 000 donateurs ;

- plus de 75 % de nos ressources utilisées consacrées à la recherche ;

- un « exemple à suivre dans le domaine caritatif » (Cour des comptes, Février 2005) ;

- une richesse scientifique pleinement reconnue ;

- près de 150 experts bénévoles dans les instances scientifiques.

L’0ncogériatrie © Association pour la Recherche sur le Cancer 31

solution c’est la recherche

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comprendre

L’oncogériatrie

Qu’est-ce que le cancer ?

Âge et cancer

La prévention et le dépistage

Le diagnostic

Les traitements

Les soins de support

Vivre avec le cancer

Les espoirs de la recherche

© G

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C O L L E C T I O N

Je soutiensla recherche,je fais un don.

RemerciementsCette brochure a été réalisée avec le concours du Pr Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie à l’Hôpital EuropéenGeorges Pompidou (Paris) et responsablede l'unité pilote en oncogériatrie de l'ouestparisien.

Ce document participe à la protection del’environnement. Il est imprimé avec des encres à base d’huiles végétales et sur papier issu de forêts gérées durablement.

comprendreC O L L E C T I O N

Cette brochure est le fruit de la collaboration entre un éditeurscientifique de renom et une association de premier plan pourla recherche sur le cancer.

Maquette : Philippe Hofstetter / Studio GoustardImpression : Caractère – Janvier 2009

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2902

001

C O L L E C T I O N

C O L L E C T I O N

comprendreLe cancer

Les cancers professionnels

Hérédité et cancer

L’oncogériatrie

prévenirLa prévention du cancer

Vivre sans tabac

dépisterLes examens de dépistage

La mammographie

Les marqueurs biologiques

soignerLe cancer de la thyroïde

Le cancer du sein

Les cancers de la peau

Le cancer du poumon

Le cancer de l’estomac

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Les leucémies de l’adulte

Les leucémies de l’enfant

La chimiothérapie

La radiothérapie

L’hormonothérapie

La greffe de moelle osseuse

2

La recherche est essentielle

à la lutte contre le cancer.

L’Association pour la Recherche

sur le Cancer emploie ses

ressources, issues exclusivement

de la générosité du public, au

financement des projets les plus

prometteurs.

La lutte contre la maladie passe

aussi par une meilleure

compréhension des différents

cancers, des moyens de

prévention, de dépistage et

de traitement.

L’ARC édite et met régulièrement

à jour des brochures d’information

grand public, rédigées avec

le concours des meilleurs

professionnels de la cancérologie.

C O L L E C T I O N

Des brochures pour vous informer

C O L L E C T I O N

C O L L E C T I O N

InformerPour aider le grand public à mieux com-prendre la maladie et bénéficier de lameilleure prise en charge possible, l’ARCdéveloppe un important programmed’information.

Elle édite des brochures sur les différentstypes de cancer, la prévention, le dépis-tage, les traitements ; elle diffuse desdépliants et affiches auprès des cabinetsmédicaux, participe à des expositions,et communique quotidiennement de l’information sur son site internet(www.arc.asso.fr).

Aller à l’essentielC’est consacrer plus de 75 % de nos ressources utilisées à la recherche sur le cancer.

C’est soutenir et valoriser l’excellencescientifique pour sauver davantage de vies.

C’est garantir à nos donateurs des princi-pes de rigueur et de transparence. L’ARCse soumet ainsi régulièrement aucontrôle de deux organismes externes :

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