RHCOMPETENCESSupplément de L’Economiste N°4359

Médecine: La 2e fac de Rabat sur les rails

n Les tuyaux pour choi-sir votre numéro deux

Page VIn Evaluation des talents: L’Assessment se généra-lise

Page VIIn La fac de droit de Mohammedia essaie de remonter la pente

Page II

ES présélections de la toute nouvelle faculté de médecine Abulcasis de Rabat sont déjà

lancées. Le concours d’accès est prévu le 27 sep-tembre. Pour commencer, une centaine d’étudiants pourront intégrer l’établissement. Les cours seront organisés au sein de l’hôpital Cheikh Zaid de Rabat, en attendant l’ouverture du campus en 2017. La fa-culté ne dispose pour l’heure que de 30 enseignants, mais elle pourra faire appelle aux vacataires de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. Une mesure qui inquiète!o

Page III

L

Pages IV & V

(Ph. Bziouat)

Les secteurs quirecrutent

Ingénieurs, techniciens, opérateurs,… l’automobile embauche en masseL’aéronautique en phase de croisière: 1.500 emplois par an IMME, BTP, textile,… toujours en convalescence

Actu

Mardi 16 Septembre 2014II

Lauréats des facs: «Un bon produit mal marketé»Doyen de la faculté de droit de Mo-

hammedia depuis 18 mois, Jamal Hat-tabi estime avoir rétabli les éléments de la fondation d’un établissement qui avait perdu beaucoup de sa crédibilité. La preuve dit-il, la rénovation des lo-caux et des examens qui se déroulent dans le temps!!! Les diplômes aussi sont remis dans les délais. Ces petits détails-là n’existaient pas auparavant. L’établissement affiche à nouveau des ambitions.

- L’Economiste: Qu’est-ce qui a été le plus dur à faire pour reconstruire la crédibilité de la faculté de droit de Mo-hammedia dont l’image était gravement abîmée?

- Jamal Hattabi: Je crois qu’il est trop

tôt de parler de rétablissement. Il est vrai que j’ai hérité un établissement dans un état de délabrement total. Et d’ailleurs, ça a été l’une des motivations de ma nomination au poste de doyen. Ce fut pour moi et mon équipe un défi. Nous l’avons relevé avec panache et aujourd’hui, le changement est visible. En l’espace d’une année à peine, nous avons procédé à une mise à niveau totale. Pour cela, nous avons agi à deux niveaux:

et de la massification tout en maintenant la qualité de la formation. Nos lauréats sont présents partout aujourd’hui : dans les métiers de la justice (magistrats, avocats, notaires, huissier de justice, etc. ) dans la fonction publique et territoriale et bien sûr, dans le domaine économique. Nous allons faire paraître notre revue scientifique qui portera le nom d’alternatives juridiques et économiques.

Notre offre de formation a été enrichie et adaptée autant que faire se peut, aux be-soins du marché de l’emploi. Nous organi-sons une consultation auprès des opérateurs économiques et institutionnels avant de procéder à la demande des accréditations de nos nouvelles filières.

- Avec 15.000 étudiants pour une ca-pacité de 5.700 places, est-il possible de maintenir un minimum de qualité?

- Au contraire, nous ne voyons pas ce nombre comme une contrainte ou un handi-cap, il faut plutôt le voir comme une chance. La qualité n’est pas souvent tributaire du nombre réduit, bien au contraire. Cela pose évidemment des problèmes de logistique et impose une gymnastique intellectuelle intense, mais nous nous sommes accom-modés de cette situation en établissant une planification rigoureuse et exemplaire que ce soit au niveau des cours ou des examens. La preuve en est c’est qu’avec ce chiffre qui constitue le tiers du chiffre global de toute l’université (avant la fusion avec Hassan II Casablanca), nous avons établi tous les di-plômes dans les temps.

- A quoi tient la très mauvaise image des lauréats des facultés sur le marché de l’emploi?

- Je crois qu’on intente un mauvais pro-cès à l’université. C’est un phénomène de mode chez tous ceux qui adorent tirer sur l’ambulance. L’université n’est pas malade, c’est la société qui veut la voir comme ça.

La majorité de ceux qui critiquent l’uni-versité en sont les lauréats. Qui dirigent aujourd’hui le pays?

A mon avis, c’est juste un problème d’image. Nous avons un bon produit que nous vendons dans un «sac noir». Je veux dire parce que nous souffrons d’un déficit en communication et nos lauréats en sont victimes.

L’université publique est une univer-sité citoyenne. Elle fait face avec le peu de moyens dont elle dispose, à tous les maux de la société. Ce n’est pas elle qui produit des chômeurs, c’est l’économie qui ne pro-duit pas assez d’emplois.

Si les lauréats n’arrivent pas à trouver un emploi, c’est qu’il y a avant tout une pé-nurie d’emplois. Depuis la loi 00-01 (por-tant réforme), l’université a entamé une mutation profonde en vue de s’adapter aux exigences de l’évolution de la société et du marché de l’emploi. Trois réformes ont été initiées pour relever le défi. Mais, il faut reconnaitre que les résultats tardent à venir car l’université n’est pas le seul acteur dans cette relation complexe entre la formation et l’emploi. Une question se pose alors: qui est le responsable de cette inadéquation entre les lauréats de l’université et le mar-ché de l’emploi?

Nous sommes en droit de nous poser des questions sur les efforts fournis par les acteurs socio-économiques à qui on doit fournir cette main-d’œuvre. Une chose est sûre, c’est qu’en l’état actuel des choses ils en savent rien eux-mêmes. C’est malheu-reusement ce que nous avons constaté lors de la consultation que nous avons organisée à la fin de l’année dernière. Cela revient à dire qu’on intente un mauvais procès à l’université. o

Propos recueillis par Abashi SHAMAMBA

RHCOMPETENCES

Au niveau des infrastructures, où nous avons lancé un programme (achevé à presque 90%) de réhabilitation des locaux. Nous avons aujourd’hui une faculté ac-cueillante, propre et ouverte. Nos étudiants disposent d’espaces agréables. La biblio-thèque a été rénovée et informatisée et nos étudiants auront accès direct aux ouvrages dès cette rentrée. Ils disposeront également d’une cafétéria aux standards internatio-naux et d’un service de scolarité informa-tisé avec une salle d’attente et un système d’appel électronique.

Au niveau pédagogique, Nous avons mené une action rigoureuse au niveau des cours et des examens (respect des horaires, et discipline). Ce qui fait qu’aujourd’hui nous sommes la seule faculté à accès ou-vert qui affiche les résultats en même temps voire parfois avant les établissements à ac-cès régulé. Pour ce qui est de la présence des étudiants, nous avons enregistré un taux de participation aux examens de la ses-sion d’automne de l’ordre de 78%. C’est une première dans une faculté de droit.

- Quels sont les projets et les nou-veautés pour cette année universitaire?

- Cette année est une année capitale, dans le sens où elle doit incarner cette mé-tamorphose et cette mutation profonde que connaît notre faculté. Comme vous le sa-vez, nous fêtons notre vingtième anniver-saire. Notre faculté a contribué depuis sa création à la formation de presque 12.500 lauréats. La première action que nous pré-voyons pour septembre c’est de fêter cette réussite. Pour cela nous prévoyons d’orga-niser le 1er forum des Lauréats de la faculté de droit de Mohammedia. Pour la première fois, nous voulons montrer le beau visage de notre établissement. Celui de la réussite et de la performance en dépit de toutes les contraintes matérielles ou symboliques.

Nous avons relevé le défi du nombre

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Beaucoup d’étudiants diplômés en juillet dernier arrivent sur le marché de l’emploi ce mois-ci. Les entreprises se plaignent de l’inadaptation des programmes universitaires. C’est à quoi les responsables des facs répondent «qu’il s’agit d’un mauvais procès» (Ph. Mofik)

(Ph.

Mof

ik)

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JH 33 ans

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JF 24 ans

Mardi 16 Septembre 2014 III

MédecineAbulcasis «emprunte» les profs de Rabat

■ L’université a signé une convention avec la faculté de médecine de Rabat

■ Une centaine d’étudiants pour commencer

■ Les frais de scolarité dépassent 90.000 DH par an

LA faculté de médecine Abulcasis de Rabat prépare sa première rentrée uni-versitaire. La présélection des candidats a d’ores et déjà été lancée. La date du concours a été fixée pour le 27 septembre.

Cette faculté fait partie des trois éta-blissements de la toute nouvelle Univer-sité internationale Abulcasis des sciences de la santé (UIASS), fruit d’un partenariat public-public avec l’Enseignement supé-rieur. Son management tient à ce qu’il n’y

sera le même que celui des facultés de mé-decine publique avec, cependant, quelques petites différences, selon le management.

Le corps professoral est composé de 30 enseignants. Mais l’établissement compte aussi sur les ressources de la faculté de mé-

RHCOMPETENCES

ait pas de confusion, même si les études sont payantes, l’établissement n’est pas privé. «La totalité des diplômes délivrés par notre université seront donc reconnus par l’Etat», précise une source de l’UIASS.

Pour la faculté de médecine, les frais de scolarité s’élèvent à 94.000 DH par an. A cela s’ajoutent 1.500 DH de frais de dos-sier et 5.000 DH pour les frais de cycle. La direction de l’établissement juge le montant «raisonnable», puisqu’il n’est pas très éloigné du coût réel de la formation d’un médecin dans les facultés publiques, soit près de 100.000 DH par an. «Près de 20 bourses d’excellence seront accordées aux meilleurs candidats», avance la même source. L’effectif de la première promotion se limitera à une centaine d’étudiants, en attendant l’ouverture du campus de l’uni-versité prévue en 2017.

Durant cette phase de démarrage, la formation sera assurée dans des locaux aménagés au sein de l’hôpital Cheikh Zaid de Rabat. L’enseignement pédagogique

decine et de pharmacie de Rabat (FMP). Une convention a été signée dans ce sens. Cela dit, la mesure inquiète. «Les rému-nérations offertes par la nouvelle structure aux enseignants seront certainement large-ment supérieures à celles accordées par les facultés publiques», souligne une ensei-gnante à la faculté de médecine dentaire de Rabat. «Des gardes fous sont nécessaires en vue de garantir que les enseignants s’ac-quittent d’abord de leurs missions aussi bien dans les facultés publiques que dans les CHU» poursuit-t-elle.

En plus de la faculté de médecine, l’UIASS inclut deux établissements qui démarreront aussi cette année. Il s’agit de la faculté des sciences de la santé et de l’Institut supérieur d’ingénierie et de tech-nologies de la santé. ❏

Noureddine EL AISSI

ACTU

L’INAUGURATION du cam-pus de la nouvelle université, dont le site sera attenant à l’hôpital Cheikh Zaid, est prévue en 2017. Sa réalisa-tion nécessitera la mobilisation d’un investissement de près 200 millions de DH, dont plus 135 millions de DH se-ront consacrés à la construction et près de 50 millions de DH pour la partie équipement. Outre les locaux univer-sitaires, le campus sera doté de deux centres de recherche et de simulation.❏

200 millions de DH pour le campus

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Responsable Restaurant Responsable Fast Food Chef Cuisinier exécutif spécialisé en restauration grand volumeResponsable qualité HACCP Responsable Achats Restauration

Manager BoutiquesVendeurs

Responsable Artistique, Animation et SpectaclesSuperviseur accueil, caisse, billetterie Agents accueil, caisse, parkingOpérateurs attractions

Soigneurs Animaliers

Responsable Administratif et FinancierContrôleur de gestionResponsable SI Cash officer

Commercial pour la vente de produit groupeCommercial pour Evènementiel, incentive et convention entreprise

Adjoint Responsable Maintenance Techniciens expérimentés en maintenance industrielle

EN RESTAURATION

EN BOUTIQUE

EN OPERATIONS

PARC ANIMALIER

recrute

Merci d'adresser vos candidatures (cv + photo récente) à l'adresse mail suivante :

recrutement@sindibad.ma

EN ADMINISTRATION

EN COMMERCIAL

EN MAINTENANCE

Situé en plein cœur de Ain Diab à Casablanca, le nouveau parc de loisirs Sindibad, inspiré des voyages et aventures du mythique marin, offrira à ses visiteurs de nombreuses attractions, un parc animalier, des restaurants et des boutiques, au sein de vastes espaces verts et d’étendues d’eau.

Ce projet est réalisé par SINDIPARK, société détenue par les groupes Alliances et SOMED, associés pour le développement de la zone de Ain Diab, en partenariat avec les différentes autorités de la ville de Casablanca.

Mardi 16 Septembre 2014 IV

Recrutement: Optez pour les métiers mondiaux!n L’automobile en euphorie a besoin de plus de bras

n L’aéronautique décolle: 1.500 emplois par an jusqu’en 2020

n L’offshoring et l’électronique recommencent à embaucher

C’EST en cette période de l’année que les chercheurs d’emploi, y compris les nouveaux diplômés, commencent à envoyer leur CV. Il est vrai que le marché ne se porte pas très bien. La croissance réalisée reste trop faible et trop pauvre en contenu d’emploi (4,4% en 2013, près de 2,5% prévus en 2014 et 3,7% pour 2015, selon le HCP). Entre le 2e trimestre 2013 et celui de 2014, 65.000 nouveaux deman-deurs d’emploi ont débarqué sur le mar-ché, alors que seulement 39.000 postes ont été créés. «2014 est une année très moyenne, cela fait près de deux ans que le marché stagne», témoigne Essaïd Bellal, DG du cabinet Diorh, conseil en RH, for-mation et recrutement.

Mais dans cette morosité, quelques sec-teurs se distinguent par leur dynamisme. C’est le cas de l’automobile, aujourd’hui en pleine ébullition. Grâce à l’implantation en 2012 de l’usine Renault à Tanger Med et au développement d’un écosystème qui gravite autour de l’opérateur, la production ne cesse de grimper. «Dans les prochains mois, des augmentations de capacité seront

réalisées par les industriels, ce qui nécessi-tera encore plus de bras», confie Abdelaziz Meftah, directeur de l’Association maro-caine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica). Depuis le mois de juin, les ingénieurs, notamment en déve-loppement, les techniciens, les opérateurs

problème serait résolu pour les prochaines années.

Le secteur qui employait en 2010 près de 65.000 personnes en fait travailler ac-tuellement quelque 85.000.

Les professionnels prévoient un chiffre d’affaire de 35 milliards de DH en 2014, soit +18% sur un an. «C’est une tendance historique que nous vivons, les exporta-tions automobiles ont dépassé pour la pre-mière fois celle des phosphates durant les sept premiers mois de 2014, après avoir doublé le textile l’an passé», se réjouit Meftah.

L’aéronautique aussi s’inscrit sur un trend haussier. «La conjoncture du trans-port aérien est très favorable, les carnets de commandes sont pleins. Nous prévoyons une croissance de l’ordre de 5% par an sur les dix ans à venir. Pour le Maroc la pro-gression se situera autour de 15% par an», relève Hamid Benbrahim El Andaloussi, président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gi-mas). Ce cercle vertueux n’est donc pas près de s’arrêter. L’aéronautique se fixe comme objectif d’employer 20.000 per-sonnes d’ici 2020, contre environ 11.000 aujourd’hui, soit un potentiel de 1.500 nouveaux postes à créer chaque année. Pour accompagner le développement du secteur, les industriels forment eux même les profils à haut potentiel. «La compo-sante de base, formée d’ouvriers qualifiés

RHCOMPETENCES

de câblage et les opérateurs de qualité sont les plus demandés. Les industriels sont également à la recherche de candidats spé-cialisés en plasturgie, à la fois dans le dé-veloppement et la production, et de profils

de middle management. Pour l’heure, l’automobile peine à trou-

ver suffisamment de ressources qualifiées. Mais avec l’ouverture prochaine de deux nouveaux instituts spécialisés à Kénitra et à Tanger, qui se rajouteront à celui de Casablanca et celui de l’usine Renault, le

qui représentent 70 à 75% des besoins, est assurée par l’Institut des métiers aéronau-tiques», précise Andaloussi. L’IMA, qui est géré par les industriels eux-mêmes, compte d’ailleurs doubler sa capacité en passant de 500 jeunes formés par an à près de 1.200. De nouvelles filières seront également lan-cées.

Entre le deuxième trimestre 2013 et celui de 2014, les services ont tourné au ralenti. Ils n’ont permis de créer que 43.000 emplois, soit deux fois moins que la moyenne des trois précédentes années. Mais ce n’est pas le cas de l’offshoring qui reprend des couleurs, avec la création de 3.000 à 5.000 postes prévus au terme de 2014, uniquement sur le segment des centres d’appels. «L’année 2013 a été la première année d’évolution négative, avec un recul de 2,7%. Nous devrions renouer avec la croissance dès cette année, avec un rythme de l’ordre de 5%, qui sera dé-passé en 2015», prévoit Youssef Chraïbi, président de l’Association marocain de la relation client (AMRC). L’arrivée en 2013 de l’opérateur Free avait secoué le marché du mobile en France, ce qui a poussé ses concurrents à opter pour des offres «low cost», sans service clients. «Une chute brutale des flux en a résulté, dont une part importante est externalisée au Maroc», ex-plique Chraïbi. Mais aujourd’hui, la tem-pête est passée. Au total, la branche emploi près de 70.000 personnes.

Autre secteur qui commence à voir le bout du tunnel, l’électronique. Après trois années difficiles, l’activité qui réalise un peu plus de 5 milliards de DH à l’export (voir illustration), remonte la pente, tirée par l’aéronautique qu’elle fournit en com-posants. «Les recrutements ont repris en 2014. Ils progresseront de 10 à 15% cette année. 2015 sera également bonne», pro-nostique Hassan Zine El Abidine, SG de l’Association de l’électronique (Asel).

Les métiers mondiaux affichent glo-balement une santé plutôt robuste, à deux exceptions près, le textile et l’agroalimen-taire qui arrivent à peine à maintenir leur activité.

Le tourisme, quant à lui, malgré le manque criant de ressources qualifiées, continue à recruter. En ce moment, avec le développement des plateformes élec-troniques des hôtels, une bonne partie des offres concerne le e-commerce. Les com-merciaux sont également très demandés, de même que le personnel de restauration.

Avec la mise en place de 200.000 nou-veaux lits en 2020, le secteur qui assure plus de 500.000 emplois directs, devrait en créer 470.000 à échéance. o

Ahlam NAZIH

AnAlyse

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LE textile et habillement compte près de 170.000 emplois déclarés à la CNSS (sans compter les emplois informels). Son potentiel d’embauche est beaucoup plus important, selon les professionnels en attente d’un contrat-programme avec l’Etat. Ils réclament, entre autres mesures, un coup de pouce pour le lancement de nou-velles activités permettant au Maroc de sortir du statut de simple sous-traitant, du foncier industriel, des programmes de formation et de recherche,…

«Le textile est capable de réaliser des progressions à deux chiffres et de créer 100.000 emplois d’ici 2020, si les mesures d’accompagnement en cours de négo-ciation avec le gouvernement sont mises en place», souligne Karim Tazi, vice-pré-sident de l’Association marocaine du textile et de l’habillement (Amith). «En raison du redéploiement des donneurs d’ordre de l’Asie vers des pays comme le Maroc, il existe une demande importante à laquelle nous sommes incapables de répondre. L’offre marocaine a très peu évolué sur les dix dernières années», regrette-t-il.

Le secteur est, aussi, en mal de main-d’œuvre qualifiée. «Nous cherchons 300 profils qualifiés, des managers et des ouvriers, pour le développement de notre structure à la zone industrielle d’El Oulfa à Casablanca. Mais nous n’en trouvons pas», témoigne Tazi, également patron de l’enseigne Marwa. o

Le textile en mal de main-d’œuvre qualifiée

2013 2014* Valeur %Phosphates et dérivés 23.247 21.742 -1.505 -6,5Agriculture et agroalimentaire 21.283 21.543 +260 1,2Textile et cuir 19.828 20.378 +550 2,8Automobile 17.364 23.850 +6.486 37,4Electronique 4.065 5.079 +1.014 24,9Aéronautique 4.255 4.508 +253 5,9Industrie pharmaceutique 572 606 +34 5,9Produits dérivés de pétrole

Source: Office des changes7.110 7.163 +53 0,7

Janvier-juillet EvolutionSecteurs/segments

Ils cartonnent à l’export

L’automobile, qui emploie près de 85.000 personnes, se place en tête des secteurs qui réalisent les plus grosses recettes à l’export, dépassant même les phosphates. La tendance devrait se poursuivre sur les prochains mois, de même que pour l’aéronautique.

(Ph. Bziouat)

AnAlyse

Mardi 16 Septembre 2014 V

Recrutement

Les secteurs à bout de soufflen Les IMME réduisent leurs effectifs et leurs heures de travail

n En attendant leur contrat-programme, ces branches galèrent

n Gros risques pour le BTP SI les activités exportatrices s’en

sortent plutôt bien permettant de créer de l’emploi et de maintenir le taux de chô-mage à 9,3%, il n’en est de même pour celles tournées vers le marché local. Les industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME), par exemple, sont à bout de souffle depuis maintenant deux ans. «Le secteur s’est effondré. Beaucoup d’unités ont réduit leurs effectifs et ont même diminué leurs heures de travail», confie Abdelhamid Souiri, président de la Fédération des IMME (FIMME). Cette année encore, les perspectives ne sont pas bonnes.

L’année 2014 se terminera avec un net recul. Sur les deux ans passés, certaines unités (surtout dans la sidérurgie et la métallurgie) ont essuyé des baisses allant jusqu’à 20%.

Quelque 45.000 personnes travaillent dans ce secteur qui attend toujours son contrat-programme dans le cadre du plan d’émergence industrielle, au même titre que le textile et l’agroalimentaire qui pei-nent de plus en plus à s’en sortir. Pour les professionnels, des plans d’action s’imposent d’urgence afin d’éviter le pire. «Grâce au contrat-programme nous pourrons créer 30.000 postes supplémen-taires sur les prochaines années, le tout est d’agir rapidement», précise Souiri. Un mémorandum a été signé avec le gou-vernement en février 2013, mais depuis, les choses traînent.

rence des importations, sont de plus en plus mal en point. «Nous sommes dans l’expectative. Si les promoteurs immobi-

liers lancent des chantiers d’ici la fin de l’année, le 4e trimestre pourrait bien se solder. Nous en saurons plus d’ici fin oc-tobre, mais il risque d’y avoir des pertes d’emploi», pronostique Tolédano. Avec Aïd Al Adha début octobre, les chan-tiers s’arrêtent pendant des semaines, ce qui augure déjà d’un ralentissement. Le secteur est aujourd’hui loin des records réalisés entre 2000 et 2010 et ne fait plus partie des principaux réservoirs de tra-vail.

Les professionnels ne perdent pas espoir, malgré tout. Pour prospecter de nouvelles opportunités, un salon interna-tional du bâtiment est en préparation en partenariat avec les ministères de l’Habi-tat et de l’Industrie.o

Ahlam NAZIH

RHCOMPETENCES

L’intégration industrielle figure parmi les principales revendications des opéra-teurs. Les structures marocaines doivent,

selon eux, participer plus à la réalisation des grands chantiers lancés, à l’instar de ceux dans le ferroviaire et les énergies renouvelables.

D’après les statistiques du HCP, l’in-dustrie en général a perdu 11.000 emplois entre le trois premiers mois de 2013 et

ceux de 2014. Sur les trois dernières an-nées, elle en a perdu en moyenne 22.000 par an.

Le BTP, lui, s’est délesté de 23.000 postes par an entre 2011 et 2013 (contre une création de 63.000 en 2010). Mais entre les premiers trimestres 2013 et 2014, il en a récupéré 14.000. Cela dit, les indicateurs restent dans le rouge, avec très peu de visibilité sur l’avenir. «L’industrie du ciment devrait terminer l’année avec une baisse de 6%. Pour l’en-semble des matériaux de construction, la chute risque d’être plus importante, avec des replis à deux chiffres pour certains produits», prévoit, pour sa part, David Tolédano, président de la fédération des matériaux de construction (FMC). Les producteurs de carreaux de céramique et de marbre, qui souffrent de la concur-

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«EN ce moment, beaucoup de recrutements sont demandés vers l’Afrique subsaharienne et anglophone, dans la banque, l’assurance et l’immobilier. Les directeurs généraux et les directeurs de sites et de projets sont les plus demandés», relève Ali Serhani, directeur associé du cabinet de recrutement Gesper Services. Les profils anglophones pouvant être déployés à l’étranger, ou tout simplement capables d’évoluer dans des multinationales, ont également la cote. «Le poste de directeur financier ne meurt jamais. Les responsables juridiques sont aussi très sollicités. Dans l’industrie, ce sont plutôt les directeurs d’usine et de méthodologie industrielle qui sont les plus recherchés actuellement», précise Serhani. Selon l’expert, les re-crutements seront meilleurs en 2015. o

L’Afrique recrute

04.000

11.00014.000

-1.000-7.000

-15.000

3.000

29.000

1.000

-7.000-11.000

14.000

43.000

0

Agriculture, forêt et pêche

Industrie BTP Services Activités mal désignées

UrbainSource: HCP

Rural National

Création d’emploi: L’industrie à la traîne

De tous les secteurs d’activité, l’industrie est celle qui enregistre le plus mauvais score en matière d’emploi sur la période entre le premier trimestre 2013 et celui de 2014. Le BTP, même s’il a recommencé à embaucher, reste sur des niveaux bien inférieurs à ceux réalisés avant 2010

Mardi 16 Septembre 2014 VI

Bras droit: Un numéro deux pas facile à trouver!n Loyauté, complicité, dis-crétion … des qualités rares à dénicher

n Prendre un dauphin, c’est aussi préparer la transmission des pouvoirs

SOUVENT, les patrons ont besoin d’être secondés sur un certain nombre de tâches, notamment dans l’exécution des décisions prises. Ils peuvent ainsi compter sur leur dauphin. Mais ce n’est pas tout, prendre un numéro deux c’est aussi un moyen de préparer la transmis-sion du pouvoir. «Un bras droit est avant tout un collaborateur qui pourra porter le flambeau après le départ de l’actuel dirigeant», explique Nezha Hami Eddine Mazili, consultante coach au sein du ca-binet Cap RH.

«Cela permet, par ailleurs, au patron de rompre la solitude que lui impose sa fonction», précise l’experte.

En se dotant d’un second, le chef de l’entreprise peut également sécuriser à la fois son entreprise et son style de mana-gement.

Toutefois, ce n’est jamais facile de trouver la perle rare. L’homme de main

sens des responsabilités, de savoir com-muniquer, d’être doté d’une personnalité critique et affirmée, et en même temps, de savoir faire preuve de discrétion. Mais c’est la confiance qui détermine in fine

RHCOMPETENCES

du dirigeant doit justifier de plusieurs qualités, à commencer par la loyauté. Il doit aussi faire preuve d’engagement, d’esprit d’initiative et de d’esprit d’appar-tenance. Il est, en outre, tenu d’avoir le

la délégation de pouvoirs. «Le dirigeant doit pouvoir se confier à son bras droit», souligne Nezha Hami Eddine Mazili.

D’un point de vue opérationnel, c’est la complémentarité qui doit primer dans la relation entre le patron et son adjoint. Ainsi, un manager très porté sur la tech-nique devrait choisir un bras droit habile dans le commercial et la communication, affirme l’experte en ressources humaines.

Une fois le bras droit choisi, mieux vaut l’impliquer rapidement dans l’acti-vité, lui confier des dossiers importants ou des clients stratégiques. Il est aussi préférable de le rendre visible, aussi bien auprès des collaborateurs que des parte-naires.

La recherche d’un bras droit peut se faire en interne comme en externe. Ce-lui recruté en interne présente l’avantage d’être totalement familiarisé avec l’entre-prise, ses projets, ses stratégies ou encore ses défis. Celui embauché en externe, en revanche, dispose d’un regard neutre sur l’entreprise et sur ses équipes. Ce qui pourrait lui permettre de prendre du recul par rapport aux enjeux de l’entreprise, et de définir par la suite de nouvelles orien-tations stratégiques. o

K. A.

Stratégie

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POUR bien choisir son bras droit, mieux vaut se baser sur des critères pure-ment professionnels, conseillent les professionnels. Recruter un dauphin sur la base de liens amicaux pourrait être un vilain piège. «Il ne faut pas non plus recruter un clone», ajoute Nezha Hami Eddine Mazili. «Il ne sert à rien pour un dirigeant de recruter un bras droit qui lui ressemble. Il est préférable qu’il ait recours à des tests de personnalité pour engager un second complémentaire», précise la spécialiste. Autre erreur à éviter, c’est de transformer le poste de second en «fourre-tout». Ses champs d’action doivent être bien délimités. o

Attention au copinage !

● Movenpick Casablanca a son patronAmr Kallini vient de prendre les rênes du pre-

mier hôtel casablancais du groupe spécialisé dans l’hôtellerie haut de gamme Movenpick Hotels and Resorts. Le Belgo-Egyptien opère dans le secteur depuis une vingtaine d’années. Il était directeur du Movenpick Hotel Cairo depuis 2007.

Kallini a été notamment vice-président des opérations pour le groupe Royal Mirage au Maroc, supervisant la construction et la gestion de quatre hôtels. Depuis 1989, il a occupé dif-férentes fonctions pour le compte de nombreux établissements, dont Sheraton Brussels Airport Hotel ou encore Sheraton Casablanca Hotel. Né au Caire en 1968, Amr Kallini est diplômé de plusieurs établissement prestigieux, dont l’Uni-versité de Boston ou encore celle du Maryland.

● Nouveau DG pour le groupe Fater

Khalid Debbarh a été récemment nommé à la tête du groupe italien Fater au Maroc qui a repris la marque ACE et tous les sites de production d’eau de javel de Procter & Gamble à l’international. Diplômé de l’ins-titut des Hautes Etudes de Management de Casablanca, ce manager de 36 ans a rejoint la filiale marocaine de Mars inc en 2008 en tant que directeur d’enseignes. Il est également passé par l’ONA (2001-2005) pour le lance-ment de la chaîne de supermarchés Acima.o

● Santé : l’Université Mohammed VI lance sa 1ère écoleL’Ecole de Santé Publique et de Management des Systèmes de Santé (ESPMSS)

de l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé de Casablanca ouvre ses portes en octobre. Afin de mettre en place le plan stratégique de l’Ecole et de finali-ser le cursus des différents masters proposés, l’établissement accueille du 15 au 17 septembre une mission d’experts du prestigieux Centre Virshow-Willermé de Santé Publique Paris-Berlin.

● Screendy distinguéeLa startup marocaine spécialisée dans l’édition de logiciels de développement

d’applications mobiles, Screendy, vient de remporter le prestigieux award «Red Herring 100 Asie 2014» à Hong Kong. Le groupe a été choisi pour son potentiel d’in-novation et de croissance. Les organisateurs de l’évènement ont évalué les entreprises sélectionnées suivant différents critères quantitatifs et qualitatifs tels que la perfor-mance financière, l’innovation technologique ou encore la pénétration du marché.

● Coca-Cola Maroc soutient les enfants défavorisés Coca-Cola Maroc poursuit son programme de soutien à la scolarisation des

enfants défavorisés en organisant une opération de distribution de fournitures sco-laires aux enfants de SOS Villages d’Enfants. Une initiative entrant dans le cadre du renouvellement du partenariat durable du groupe avec l’association et qui donnera lieu à une conférence le 17 septembre prochain.

● La CNT étend son réseauLa Confédération Nationale de Tourisme (CNT) vient de s’associer au leader

international des réseaux sociaux professionnels en Afrique francophone, VIadeo. Objectif : contribuer à développer son réseau d’experts à travers le Maghreb et l’Afrique francophone. En effet, par le biais de ce partenariat, l’organisation pourra repérer et rassembler plus aisément les professionnels du tourisme grâce à l’ins-tauration d’actions spécifiques, comme l’animation de groupes de discussions, ou l’organisation d’évènements de networking autour de thèmes d’actualités dans le secteur du e-tourisme.o

Les managers qui bougent

(Ph. Fotolia)

domaines, tels que la finance ou encore le marketing. L’on peut également avoir recours à l’observation des individus en situation de travail ou encore solliciter les opinions des autres gestionnaires avec qui l’employé a des contacts réguliers.

La démarche permet ainsi de repé-rer les axes des progrès individuels et de déterminer les actions de formation à programmer. Elle garantit aussi le déve-loppement des compétences et l’optimi-sation de l’efficacité individuelle et col-lective. L’Assessment est généralement utilisé lors de l’instauration de nouvelles orientations stratégiques ou d’un nouveau business plan, mais aussi au cours du lan-cement d’une réflexion stratégique sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC). o

K. A.

L’ASSESSMENT est pratiqué au Maroc depuis plus d’une dizaine d’années, affirme Houcine Berbou. Entreprises privées et établissements publics réalisent des opérations à grande échelle, notamment lors du lancement d’une GPEC et à l’occasion de promotions internes. Dans la sphère publique, plusieurs organismes y ont recours dont, entre autres, le ministère de l’Agriculture, celui des Finances, l’ONCF ou encore Bank Al-Maghrib (BAM). o

Mardi 16 Septembre 2014 VII

Assessment: évaluez vos talentsn Une méthode confrontant les compétences acquises et celles requises

n Test psychométrique, mises en situation... Les outils

LA gestion des compétences est de-venue depuis une dizaine d’années une préoccupation centrale dans les organisa-tions. Pour se différencier, les entreprises ont tendance à cultiver les compétences nécessaires au développement de leurs réactivités au changement. Mais pour déployer leurs «jokers», les structures ont besoin d’en évaluer les compétences. C’est ce que les éminences grises du ma-nagement appellent « l’Assessment », une méthode mesurant les aptitudes des individus dans le but d’évaluer leur capa-cité à réussir une mission ou à atteindre des objectifs précis. Elle permet de com-pléter les méthodes d’évaluation tradi-tionnelles, telles que l’entretien d’évalua-tion ou l’auto-évaluation.

«L’Assessment consiste plus exac-tement à apprécier les compétences acquises par rapport aux compétences

requises», explique Houcine Berbou, consultant expert en RH et directeur du pôle Conseil en RH à LMS organisation et ressources humaines. «Les savoirs, sa-voir-faire et conduites types doivent être gérés de manière prospective», ajoute le spécialiste.

L’Assessment se base sur ce que les candidats sont en mesure de faire et non pas sur ce qu’ils représentent en termes de diplômes, de niveau intellectuel ou en-core d’appartenance sociale. La démarche renseigne ainsi sur le comportement de l’employé et sur sa manière de régler les problèmes face à une situation concrète. La méthode révèle, par ailleurs, les ta-lents mis en œuvre en situation profes-sionnelle en termes de prise de décision, de délégation, de suivi des collaborateurs, d’analyse, de synthèse, d’adhésion ou en-core de capacité à remettre les choses en cause.

L’Assessment découle d’une dé-marche précise et transparente que par-tagent les candidats, les spécialistes de l’évaluation et les décisionnaires opé-rationnels de l’entreprise. «Il s’agit tout d’abord d’identifier les compétences requises et les niveaux d’exigence par compétence», précise Houcine Ber-bou. «Il faut tout d’abord identifier les compétences à évaluer et instaurer une hiérarchisation mettant en exergue les compétences clés et les compétences complémentaires», poursuit-il. Ensuite,

il est nécessaire de choisir les outils et les tests adéquats au process, avant de procéder à la mesure précise du niveau de maîtrise des compétences. Il est aussi conseillé d’identifier les écarts majeurs en termes de compétences qui constitueront la base du plan d’ajustement. Dernière étape, déterminer les points forts et les points faibles ainsi que les axes de pro-grès.

Des outils complémentaires peuvent être utilisés. Il peut s’agir de tests psycho-métriques permettant de déterminer les traits de personnalité de l’individu ainsi que ses prédispositions professionnelles. La mise en situation peut également être utile afin d’observer les réactions d’un sa-larié face à l’adversité ou d’analyser son comportement en groupe.

L’exercice le plus connu, intitulé «in basket», consiste à traiter en l’espace de quelques heures les problèmes particu-

liers tout en procédant à des entretiens avec de nouveaux interlocuteurs, tels que des clients ou des collaborateurs.

L’Assessment peut aussi se baser sur des études de cas qui mesurent les connaissances de l’individu dans certains

IdéesRHCOMPETENCES

Pour réagir à cet article:courrier@leconomiste.com

Le public aussi y a recours

De plus en plus d’entreprises ont recours à l’As-sessment, dans l’objectif de repé-rer les axes des progrès indivi-duels et de déter-miner les actions de formation à programmer

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VIII

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