commerce Équitable · afin d’évaluer les impacts du commerce équitable sur les groupes de...

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Centre de Ressources sur le Commerce Équitable COMMERCE ÉQUITABLE Une réponse aux défis sociaux et environnementaux Bibliographie commentée réalisée à la demande de Ritimo Novembre 2016

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Centre de Ressources

sur le Commerce Équitable

C O M M E R C E É Q U I T A B L E

Une réponse

aux défis sociaux et environnementaux

Bibliographie commentée

réalisée à la demande de Ritimo

Novembre 2016

2 CDTM de Paris

CDTM de Paris, Centre de Ressources sur le Commerce Équitable

Le CDTM de Paris, membre de Ritimo et de la Plate-Forme pour le Commerce

Équitable, est un centre spécialisé sur le commerce équitable et le tourisme solidaire. Depuis 15 ans, il

réunit des documents imprimés et numériques qui sont classés et archivés. Le fonds documentaire est

constitué d’ouvrages, d’articles de revues, de rapports, de textes législatifs et institutionnels, de

travaux de chercheurs et d’étudiants, d’actes de colloques. A cela s’ajoutent des brèves et des

communiqués qui reflètent l’histoire du commerce équitable. Publiée essentiellement sur internet, cette

documentation émane d’acteurs du commerce équitable, de travaux de chercheurs, d’institutionnels, de

journalistes,... Elle est pour l’essentiel en français, anglais, espagnol.

Le centre est ouvert au public du mardi au samedi de 11h. à 19h.

http://www.cdtm75.org/ ~ [email protected] ~ Tél : 01 42 82 07 51

RITIMO, Réseau d’information et de documentation pour la solidarité et le

développement durable

Ce réseau regroupe des centres de documentation, des lieux ressources, des médias, des projets

documentaires en ligne… Tous, ils proposent de la documentation, des informations, des conseils pour

l’animation ainsi que des pistes pour agir sur les thèmes liés à la solidarité internationale.

Actuellement, Ritimo compte 90 lieux ouverts au public.

http://www.ritimo.org/

Ce texte est consultable en ligne

http://www.ritimo.org/Le-commerce-equitable

et téléchargeable en fichier pdf : http://www.cdtm75.org/spip.php?article366

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 3

Sommaire

Textes

La démarche du commerce équitable

L’éducation au commerce équitable

Des producteurs partenaires

Des consommateurs sympathisants… et des questions

Grande distribution et grandes entreprises

La certification pour crédibiliser la démarche

Acteurs de la transition écologique

Le commerce équitable local

Une législation française qui évolue

L’engagement des collectivités territoriales

Un système d’alerte sur les dysfonctionnements économiques et politiques

Sélection bibliographique

Pour comprendre la démarche

Essais critiques

Producteurs – Etudes d’impact

Comportement des consommateurs

La certification pour crédibiliser la démarche

Grande distribution

Territoires équitables

Commerce équitable et environnement

Salaire décent

Plaidoyers

Sélection d’outils pédagogiques

Catalogues d’outils pédagogiques

Dossiers pédagogiques

Expositions

Bande dessinée

Jeux

Sitographie

Sources d’information

Réseaux internationaux

Principaux organismes français

Organismes étrangers

Centres de recherche

Sites de vente en ligne

Textes officiels

4 CDTM de Paris

La démarche du commerce équitable

Depuis son origine, le commerce équitable met en place une autre pratique du commerce afin de

permettre à des producteurs et travailleurs marginalisés des pays du Sud de vivre de leur travail en leur

offrant des débouchés sur les marchés des pays du Nord dans des conditions décentes. A l’origine et

pendant de nombreuses années, cette démarche a été pratiquée dans une dimension Sud-Nord. Depuis

quelques années, cette définition géographique s’estompe et un commerce équitable Sud-Sud et Nord-

Nord se développe. Tout récemment, la législation française a évolué pour reconnaître un commerce

équitable Nord-Nord.

La démarche du commerce équitable est fondée sur un partenariat de longue durée entre producteurs et

acheteurs et prévoit un prix « juste » c’est-à-dire équitable pour le producteur et pour le consommateur

et respectueux de l’environnement. Un cahier des charges engage les parties sur des principes stricts et

prévoit la traçabilité des produits, indispensable pour crédibiliser la démarche. A ces principes de base,

l’acheteur s’engage à ajouter une prime de développement qui sera consacrée au financement d’un

projet social ou économique au profit de la communauté des producteurs.

Il existe actuellement une pluralité d’organisations de commerce équitable qui s’accordent sur ces

principes de base mais divergent dans la pratique : certaines organisations travaillent en « filière

intégrée » (Artisans du Monde, Minga,...) où toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement sont

reconnues comme équitables ; d’autres organisations pratiquent une « filière labellisée » (Max

Havelaar/Fairtrade,...) dont l’objectif est de garantir seulement l’équité du produit et de le mettre sur le

marché le plus largement possible, y compris dans la grande distribution.

Pour mener à bien leurs objectifs, toutes les organisations de commerce équitable travaillent sur trois

axes : vendre le plus largement possible ; informer les consommateurs et l’opinion publique ; faire

pression sur les décideurs économiques et politiques pour orienter des pratiques économiques plus

équitables.

L’éducation au commerce équitable

L’éducation au commerce équitable est l’une des priorités des organisations de commerce équitable.

Celles-ci œuvrent pour faire prendre conscience des injustices du commerce conventionnel et pensent

que les principes du commerce équitable contiennent des potentialités exceptionnelles de

transformation économique et sociale au niveau mondial. Il s’agit d’un enjeu politique concernant

autant une réflexion de fond qu’une incitation à un achat régulier responsable.

Les actions de sensibilisation au commerce équitable font l’objet d’initiatives permanentes et

s’exercent à tous les niveaux : local, national et international. Elles se déclinent auprès de toutes les

catégories : opinion publique, décideurs politiques, décideurs économiques… Elles prennent des

formes très variées : manifestations, forums, plaidoyers, interventions en milieu scolaire, création

d’outils pédagogiques…

Tous les pays organisent des temps forts pour la promotion du commerce équitable : en France, la

Quinzaine du commerce équitable a lieu, depuis 2001, dans le courant du mois de mai, en Belgique

une semaine du commerce équitable est organisée chaque année en octobre,… C’est l’occasion de

nombreuses manifestations : conférences et débats, rencontres avec des partenaires, films, actions de

rue, marchés et repas équitables, interventions en milieu scolaire… Désormais, les médias relaient ces

événements et, à cette occasion, ils rappellent les objectifs et les évolutions du commerce équitable.

Souvent, ils rapportent des témoignages d’acteurs.

A ce vaste panel de manifestations, il faut ajouter que le commerce équitable est devenu une discipline

universitaire et de nombreuses facultés, grandes écoles, BTS proposent un cursus sur ce thème. Un

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 5

groupe de chercheurs, doctorants et post-doctorants, a créé le réseau Fairness qui existe aussi en

Grande-Bretagne. Et un colloque international du Commerce Equitable, le Fair Trade International

Symposium, réunit régulièrement les experts en la matière.

Des producteurs-partenaires

Les petits producteurs sont en grande majorité des agriculteurs, cultivant de petites parcelles,

éloignées, voire très éloignées de tout accès au marché pour des raisons matérielles et/ou de

connaissance du marché. Ce sont aussi des groupes d’artisans marginalisés dans leur contexte local

(femmes seules, personnes déplacées…).

Dans les pays du Nord, le contexte est un peu différent, les partenaires de commerce équitable sont

souvent des petits agriculteurs écrasés par une économie productiviste et/ou ayant fait le choix d’une

production à échelle humaine et dans le respect de l’environnement. Tous ont en commun la volonté

de vivre de leur travail. On estime que le secteur de l’équitable, dans les pays du Sud, concerne

environ 1,5 million de producteurs qui font vivre 10 millions de personnes.

Afin d’évaluer les impacts du commerce équitable sur les groupes de producteurs, des expertises sont

régulièrement menées. On constate, en règle générale, que les paysans et artisans ont gagné une

meilleure sécurité financière surtout lorsque les cours des matières premières baissent. Ils peuvent

vivre correctement de leur activité rurale ou artisanale et ne sont pas tentés par une migration urbaine,

voire un exode plus lointain. Ces groupes ont surtout réussi à améliorer leurs capacités

organisationnelle, technique, sociale et politique. Ils ont développé une autonomie, accèdent davantage

à l’information et sont donc mieux armés face au marché. L’exigence d’un fonctionnement

démocratique profite en priorité aux femmes qui ont acquis une place et des compétences reconnues

par la communauté, même si la lutte contre les discriminations reste un combat permanent.

La prime de développement prévue pour les producteurs par le cahier des charges du commerce

équitable est destinée à l’amélioration des conditions de vie de la communauté comme la création

d’une école, d’un dispensaire, l’accès à l’eau ou l’amélioration des moyens de communication. Cette

prime, élément original du mouvement équitable, est un pilier de la lutte contre la pauvreté.

Bien souvent, les organisations de commerce équitable ne se limitent pas à trouver des débouchés pour

les produits équitables. Elles sont aussi une aide aux petits producteurs sur le plan technique et

commercial. C’est ainsi, par exemple, que Fairtrade International, en lien avec d’autres organisations,

aide les caféiculteurs d’Amérique du Sud à s’adapter au changement climatique affectant leur

production. Et l’organisme belge Trade for Development Centre accompagne les associations

berbères, dans le sud marocain, pour la phase marketing de leur récolte d’argan dans l’objectif

d’améliorer sensiblement leurs revenus.

Dans le commerce équitable, la relation commerciale est basée sur un partenariat de longue durée. Les

producteurs sont donc des partenaires et non des bénéficiaires d’un système. C’est pourquoi les

producteurs du Sud participent, à parité, avec les acteurs du Nord, aux instances décisionnelles de

Fairtrade International. Quant à WFTO, World Fair Trade Organization, il regroupe plus de

producteurs du Sud que d’acteurs du Nord.

Des consommateurs sympathisants… et des questions

Les enquêtes auprès des consommateurs montrent, année après année, la croissance de la notoriété du

commerce équitable. En France, le volume de vente a progressé de 17,5 % entre 2014 et 2015. Son

chiffre d’affaires, pour 2015, est de 613 millions d’euros.

6 CDTM de Paris

Cependant, certains consommateurs s’interrogent sur l’efficacité de la démarche pour les producteurs.

Ne serait-ce pas pour l’entreprise une manière de se donner bonne conscience ? Les études d’impact

réalisées auprès des producteurs apportent une réponse assez positive sur la pertinence de la

démarche : stabilité et autonomisation des communautés, réduction des inégalités hommes-femmes,

meilleure gouvernance…

Une autre interrogation des consommateurs concerne la commercialisation des produits équitables

dans les réseaux de grande distribution dont les méthodes de travail sont en contradiction totale avec

les valeurs fondamentales du commerce équitable. Pourtant, c’est bien grâce à la présence de produits

équitables dans les rayons des grandes surfaces que le volume des ventes est devenu significatif.

Actuellement, 42 % des ventes de produits équitables se font en grandes surfaces. Néanmoins celles-

ci, contrairement aux boutiques spécialisées, ne sont pas des lieux propices pour expliquer la démarche

du commerce équitable. D’où l’importance des manifestations organisées par les acteurs qui éduquent

au commerce équitable.

Si le nombre de boutiques « militantes » diminue, les ventes en magasins bio – produits équitables Sud

et Nord confondus – ont fortement progressé (23 % du total des ventes). Les ventes en grandes

surfaces continuent à croître plus lentement (44 % du total des ventes). Le e-commerce, la restauration

et les achats professionnels constituent le reste des ventes.

Grande distribution et grandes entreprises

Le commerce équitable est devenu un business qui aiguise sérieusement les appétits. La grande

distribution, les géants de l’agro-alimentaire et les fast-foods s’emparent peu à peu de ce créneau qui

plaît aux consommateurs et qui redore avantageusement leur blason. En France, on compte 10 000

grandes et moyennes surfaces qui vendent des produits alimentaires équitables ce qui permet de sortir

le commerce équitable de son public traditionnel de militants et de toucher un panel de

consommateurs beaucoup plus large.

Même s’il faut reconnaître l’intérêt financier de ce créneau pour les producteurs, le rôle de ces grands

groupes est ambigu. Cela pose de nombreuses questions quant au risque de détournement des

principes fondateurs du commerce équitable. Qu’en est-il du partenariat commercial sur le long

terme ? Du prix « juste » payé aux producteurs ? Du respect des conditions de travail lors de la

production ? Quelles garanties ces grands groupes offrent-ils ? Il s’agit bien souvent de labels

« maison » bien moins exigeants que les labels des organisations de commerce équitable et non validés

par un organisme indépendant. Mais la publicité peut duper les consommateurs. Enfin, comment un

produit peut-il être labellisé « équitable » alors que les conditions de travail et de rémunération des

salariés de l’entreprise sont bien souvent déplorables ?

La certification pour crédibiliser la démarche

La démarche équitable s’appuie sur des cahiers de charges clairement définis entre le producteur et

l’acheteur. Des contrôles indépendants et récurrents authentifient la démarche, avec des critères

économiques, sociaux et environnementaux auxquels peuvent s’ajouter des critères sur le mode de

gouvernance du groupement de producteurs et sur son implication dans l’éducation au commerce

équitable. Suite à ces contrôles, un label - qui est une garantie pour le consommateur - est octroyé. Ce

label est matérialisé par un logo sur l’emballage. Il existe 2 types de labels de commerce équitable :

ceux concernant seulement la qualité technique, sociale et environnementale du produit, tels que le

label Fairtrade/Max Havelaar et ceux concernant la qualité de l’intégralité de la chaîne

d’approvisionnement du producteur au détaillant, tels que le label Artisans du Monde ou celui de

WFTO, qui depuis février 2016 est devenu un label international.

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 7

Le débat entre les différentes organisations de commerce équitable sur le degré d’exigence des

référentiels est constant. Certains acteurs pensent qu’il vaut mieux vendre plus avec éventuellement un

cahier des charges moins exigeant, d’autres souhaitent une équité « quasi » absolue, au risque de

restreindre le volume des ventes.

Le label FSP, Programme d’approvisionnement Fairtrade, mis en place en 2014 par l’organisation

Fairtrade International en est un exemple emblématique. Ce label concerne trois produits phare du

commerce équitable qui entrent dans la composition de nombreux produits agro-industriels : cacao,

sucre et coton. Il donne la possibilité aux entreprises d’obtenir le label FSP pour des produits finis

avec seulement un petit pourcentage d’un seul des ingrédients certifié Fairtrade. Ce label « light » a

soulevé de très vives protestations des autres organisations de commerce équitable. Quant à Fairtrade,

elle considère qu’une telle mesure renforce les bénéfices des petits producteurs et répond à leur

demande.

Actuellement le « Guide international des labels de commerce équitables » (pdf) publié par la PFCE

(Plate-Forme du Commerce Equitable), Fairworld Project, Fairness, reconnaît huit labels de commerce

équitable qu’il ne faut pas confondre avec les labels de développement durable moins exigeants. Ces

labels sont gérés par des organismes situés dans un pays du Nord, sauf le SPP, Symbole producteurs

paysans, Simbolo de los Pequenos Productores, qui est une initiative de 2006 du réseau sud-américain

des organisations certifiées Fairtrade, le CLAC.

La multiplicité des logos dans les rayons de produits équitables - et parfois plusieurs logos sur le

même emballage – peut laisser le consommateur perplexe. Quant au monde industriel qui a investi le

secteur équitable, il fait le plus souvent référence à une vaste terminologie : éthique, durable,

responsable... Tout cela ajoute à la confusion.

La certification est une étape lourde pour les producteurs qui en ont la charge financière. Ils doivent,

en outre, souvent recourir à plusieurs types de certification pour répartir leurs ventes entre divers

acheteurs. Les groupements de producteurs accédant à cette certification ont déjà une certaine

importance et une organisation structurée. D’où la critique faite au commerce équitable que cette

exigence de certification, nécessaire pour les consommateurs, est devenue inaccessible sur le plan

humain et financier. Elle écarte les producteurs les plus fragiles de ce commerce qui leur était pourtant

destiné.

Acteurs de la transition écologique

Les acteurs du commerce équitable mettent en place tout au long de la chaîne d’approvisionnement

des pratiques respectueuses de l’environnement. Au niveau de la production, le cahier des charges est

rigoureux et impose des pratiques agricoles sobres, respectueuses des ressources, de la gestion de l’eau

et des déchets et la réduction de l’utilisation de produits chimiques. 70 % des produits équitables sont

certifiés bio mais ils sont certainement tous bio, même s’ils n’en n’ont pas le label car les coûts des

certifications sont souvent trop onéreux.

Le problème des transports est plus compliqué d’autant plus que les produits équitables les plus

vendus sont des produits tropicaux, café, thé, sucre, bananes, coton… A part quelques expériences de

transport en bateaux à voile, ces produits sont acheminés en Europe par bateaux à moteur, les moins

polluants en émission de gaz à effet de serre. Quant aux fleurs, elles sont acheminées par avion. Les

études comparatives entre des fleurs cultivées sous serre chauffées en Europe et des fleurs

équatoriennes acheminées par avion montrent que les fleurs équatoriennes sont plus sobres en

émissions de CO2. Cependant le coût écologique du transport des produits est réel, ce qui incite les

organisations de commerce équitable à s’orienter de plus en plus vers des circuits courts de commerce

équitable local, Sud-Sud ou Nord-Nord.

8 CDTM de Paris

Les acteurs du commerce équitable sélectionnent les entreprises d’importation et de transformation en

fonction de leur démarche environnementale : transport maritime ou fluvial, énergies renouvelables,

diminution des emballages, utilisation de matériaux naturels ou recyclés,….

Commerce équitable local

Au commencement, le commerce équitable était pensé dans une dimension Nord-Sud. Puis un

commerce équitable Sud-Sud a vu le jour. Plusieurs facteurs favorisent ce mouvement. D’une part,

certains groupes de producteurs désirent prendre plus d’indépendance vis-à-vis des organisations de

commerce équitable du Nord pour réduire les contraintes de l’exportation et compléter les débouchés

de leurs produits par une vente locale, et pour éviter les transports de longue distance en raison des

nuisances écologiques... Par ailleurs, une classe moyenne, avec un meilleur pouvoir d’achat, émerge

dans certaines régions et devient plus exigeante sur la qualité technique et sociale des produits qu’elle

achète. Les touristes, dans les zones concernées, sont eux-mêmes sensibles aux produits locaux

socialement et écologiquement certifiés.

C’est ainsi, par exemple, que le Comercio Justo est né en Mexique ; que le Brésil a promulgué une loi

en faveur d’un système brésilien de commerce équitable et solidaire ; et que tout dernièrement le

projet Equité, piloté par la PFCE, vise à monter un réseau de commerce équitable en Afrique de

l’Ouest.

Bien d’autres pays du Sud évoluent vers l’instauration d’un commerce équitable local. Des plates-

formes régionales ou nationales se constituent pour consolider ce type de commerce et accroître les

débouchés locaux, tels les forums régionaux de l’organisation mondiale du commerce équitable,

WFTO (ex-IFAT) : IFAT-LA pour l’Amérique latine, COFTA pour l’Afrique et AFTF pour l’Asie.

Désormais, le commerce équitable Nord-Nord s’instaure également en Europe. Depuis quelques

années, faisant face à la crise agricole, des petits producteurs français locaux en extrême difficulté ou

ayant fait le choix d’une production non productiviste, revendiquent de participer au mouvement

équitable. Des logos comme Faire France, Paysans d’ici, Biopartenaire,… permettent d’identifier ces

produits. Et les consommateurs répondent favorablement à ce type de produits distribués en circuit

court. La législation française a officiellement reconnu ce type de commerce équitable. Les acteurs du

commerce équitable et les associations françaises d’agriculture alternative se félicitent de cette

décision. Ils ont rédigé une charte pour le commerce équitable local. Cette charte définit 14 principes

regroupés en 3 points : Pour une relation commerciale, équitable et responsable ; Pour une agriculture

citoyenne et durable ; Pour changer les pratiques commerciales.

Une législation française qui évolue

Depuis 2005, les principes du commerce équitable sont inscrits dans la loi française (loi 2005-882 du 2

août 2005). En juillet 2014, l’article 96 de la loi sur l’économie sociale et solidaire étend le champ

d’application du commerce équitable aux échanges avec les producteurs du Nord. C’est une

opportunité historique pour la promotion du commerce équitable et le développement de modes de

production et de consommation durables. Cette décision conforte l’intérêt des consommateurs pour

l’agriculture paysanne et l’organisation de systèmes agro-alimentaires locaux de qualité. Déjà des

organisations comme Biocoop et Ethiquable avaient inclus dans leurs rayons des produits fabriqués

« équitables » en France, selon un cahier des charges similaires à ceux du commerce équitable.

Un décret d’application d’octobre 2015 instaure une Commission de Concertation sur le Commerce,

3C, qui est habilitée à étudier les systèmes de garanties du commerce équitable et à donner une

reconnaissance publique à certains labels.

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 9

L’engagement des collectivités territoriales

Les collectivités locales se sont engagées, dans le cadre de leur politique de développement durable, en

faveur du commerce équitable. En tant que bailleurs de fonds, elles peuvent appuyer les associations

dans leurs efforts d’éducation et de sensibilisation au commerce équitable. Elles sont également

acheteurs de produits issus du commerce équitable : cantines scolaires, fêtes, événements. Le code des

marchés publics en 2006 a introduit la notion du respect du développement durable puis en 2014 le

respect des conventions de l’OIT dans les procédures de passation de marché. La prise en compte des

critères du commerce équitable est donc devenue juridiquement possible lors de commandes

publiques.

Pour renforcer cette opportunité, le mouvement équitable a lancé depuis 2012 une campagne

internationale Fair Trade Towns, déclinée en France via la campagne Territoires Équitables qui

attribue le label « Territoire équitable » aux collectivités qui remplissent un certain nombre de

conditions. Cette campagne est un succès et des rencontres internationales sont organisées chaque

année. On compte à ce jour plus de 1 800 territoires labellisés équitables dans le monde.

Un système d’alerte sur les dysfonctionnements économiques et politiques

Etape par étape, le mouvement du commerce équitable agrandit son champ d’action. Depuis quelques

années, en lien avec de nombreux mouvements citoyens, il se place en observateur du comportement

sociétal et environnemental des entreprises. La course aux délocalisations, à la sous-traitance

informelle permet toutes formes d’abus et une absence juridique de responsabilité. De temps en temps,

des drames sont relayés par la presse, tel l’incendie de l’usine de textile du Rana Plaza au Bangladesh,

en 2013, qui a fait plus d’un millier de morts, chez les ouvrières et ouvriers. Dans les décombres, on a

retrouvé des traces de marques de vêtements destinés à d’importantes chaînes de magasins ce qui a

mis au grand jour les pratiques des entreprises occidentales qui sous-traitent la confection à moindre

coût et sans aucune vérification des conditions de travail, de salaire et de respect des règles de

l’Organisation internationale du travail. L’opinion publique s’en est émue ce qui a provoqué une vaste

prise de conscience. Le Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette – au niveau international Clean Clothes

Campaign – sur de solides expertises et porté par le « buzz » occasionné par ce drame, a lancé une

campagne de plaidoyer qui a eu un certain impact. Même s’il reste beaucoup de pratiques

inacceptables, des entreprises ont été amenées à les revoir progressivement pour garder leur notoriété.

Une législation - au niveau européen et français - sur le devoir de vigilance des multinationales pour

l’ensemble de leurs fournisseurs a été ébauchée. Mais, pour le moment, cette législation reste en

attente et risque d’être bien en deçà des enjeux, à force de modifications et d’allègements prônés par

les députés et sénateurs.

Au cours de ces toutes dernières années, d’autres plaidoyers ont pointé et expliqué des

dysfonctionnements scandaleux : la filière du jus d’orange en provenance du Brésil ; les pratiques

industrielles des équipementiers du sport ; le rôle inéquitable de la grande distribution et les

répercussions engendrées par cette situation…

Le mouvement équitable s’est aussi fait l’écho des impacts sur la société civile - la souveraineté

alimentaire en particulier - des accords économiques internationaux que l’Union européenne est en

train de négocier avec les Etats-Unis (TAFTA) et avec les pays africains. Afin de suivre tous ces

dossiers, le Fairtrade Advocacy Office basé à Bruxelles est en contact constant avec les dirigeants des

différentes commissions et les parlementaires de l’Union européenne.

Le commerce équitable est reconnu, au niveau des instances nationales et internationales, comme un

levier de lutte contre la pauvreté, un outil de développement durable, une réponse pertinente aux défis

de la planète…Mais force est de constater que les impulsions politiques et les accords économiques

internationaux sont bien souvent en contradiction avec la mise en place d’un système commercial

mondial équitable.

10 CDTM de Paris

Sélection bibliographique

Pour comprendre la démarche

Essais critiques

Producteurs, études d’impact

Comportement des consommateurs

Certification

Grande distribution

Territoires équitables

Commerce équitable et environnement

Salaire décent

Plaidoyers

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 11

Pour comprendre la démarche

Le commerce équitable DOUSSIN, Jean-Pierre – PARIS : PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE (Coll. QUE SAIS-

JE ?), 2009/05, 126 P.

Cet ouvrage permet d’avoir une vue assez complète sur le commerce équitable. Il présente les objectifs

des premiers acteurs et les évolutions qui ont jalonné l’histoire encore récente de ce commerce. Il

analyse les 2 types de filières qui ont dominé ces premières années 2000 : la filière intégrée, pratiquée

par Artisans du Monde et la filière labellisée pratiquée par Max Havelaar. Le commerce équitable

connaît actuellement un certain succès et a une bonne image auprès de l’opinion publique. Il faut

continuer à le développer car il peut répondre aux déséquilibres des échanges Sud-Nord.

Dictionnaire du commerce équitable BLANCHET, Vivien ; CARIMENTRAND, Aurélie - Edition. Quae, 2012, 264 p.

Cet ouvrage de référence s’adresse aux chercheurs, aux étudiants et aux militants. Il analyse les

différents courants du commerce équitable à partir de la parole des acteurs. Il définit les principes de

base et l’éthique qui sous-tend la démarche. Il clarifie les différents acteurs et analyse le

développement du commerce équitable.

Du commerce oui, mais différemment : succès et défis du commerce équitable FAIR TRADE ADVOCACY OFFICE, octobre 2006, 187 p.

Plus d’un million de producteurs et de travailleurs marginalisés des pays en développement

bénéficient des conditions du commerce équitable. Celui-ci met en évidence comment le commerce

peu contribuer au développement et à l’éradication de la pauvreté et rappelle que les décideurs

devraient s’inspirer davantage de son expérience lors d’élaboration des politiques commerciales.

Le commerce équitable : une question de justice PLATEFORME DU COMMERCE EQUITABLE, 2013, 8 p.

Le commerce équitable n’est plus un secteur marginal mais une véritable économie et un marché en

croissance (7 000 références de produits disponibles). C’est un partenariat entre producteurs et

acheteurs. Chacune des parties s’engagent, à partir de cahiers de charges, sur des principes stricts et

des exigences de traçabilité qui donneront lieu à une certification. Le commerce équitable a prouvé

son efficacité comme instrument de développement et renforcement des groupements de paysans et

d’artisans.

http://www.commercequitable.org/ressources/le-commerce-equitable.html

Les chiffres clés du commerce équitable en France PFCE, 2015,2 p.

En 2 pages, voici les chiffres essentiels sur le commerce équitable, en France, collectés par la Plate-

Forme pour le Commerce Equitable (PFCE) : progression du marché sur ces dernières années (en

particulier les 3 dernières), une convergence renforcée avec la bio, répartition par type de produits,

répartition par lieux de vente.

http://www.commercequitable.org/lecommerceequitable/quelques-chiffres.html

La face cachée du cacao : le commerce équitable peut-il faire la différence ? BASIC, PFCE, 2016, 112 p,

Cette importante étude a été commanditée par la Plate-Forme du Commerce Equitable.

A partir d’enquêtes et expertises existantes et d’entretiens avec des acteurs de la filière, ce rapport

étudie la filière cacao au niveau mondial et analyse 2 cas particulier : la Côte d’Ivoire et le Pérou.

Globalement, la consommation augmente (3 % par an) et la production ne suit pas (croissance de

1,5 % par an). La filière représente 5 millions de petits producteurs et 7 grandes marques dominent le

marché. Ce déséquilibre a des conséquences dramatiques pour la plupart des producteurs qui vivent

au-dessous du seuil de pauvreté d’où un cercle infernal : absence de sécurité financière, travail des

12 CDTM de Paris

enfants, déforestation, migrations, incapacité d’investir dans l’amélioration des cultures, problèmes

sanitaires…

Essais critiques

Critiques et espoirs du commerce équitable : commerce solidaire ou compromis capitalistique Les renseignements généreux - mars 2008, 28 p.

De nombreux arguments permettent de douter de l’efficacité du commerce équitable pour diminuer les

inégalités Nord-Sud. La valeur ajoutée des produits reste au Nord, la pauvreté des pays du Sud est

davantage une question politique qu’économique, et la question environnementale ne peut être rejetée

sur les petits producteurs ; elle concerne tous les habitants de la planète dans tous leurs gestes

quotidiens. Par ailleurs, le commerce équitable apporte un verni éthique dont se sont emparé la grande

distribution et les grandes entreprises ce qui apporte beaucoup de confusion à la notion d’équité. Par

contre le commerce équitable a le grand mérite de poser des questions sur les réalités politiques et

économiques de la planète, à l’heure de la mondialisation.

http://www.les-renseignements-genereux.org/brochures/

Le scandale commerce équitable : le marketing de la pauvreté au service des riches NDONGO SAMBA SYLLA, Harmattan Sénégal, janvier 2013, 226 pages.

« Alors qu’il est censé rétablir un regain de justice dans les relations commerciales Nord-Sud, l’auteur

montre que le commerce équitable contribue à reproduire les mécanismes du système international. En

somme, si le commerce équitable parle au nom des pauvres, il bénéficie en réalité aux pays riches. Le

marketing de la pauvreté au service des riches, serait-ce là l’aboutissement de cette énième entreprise

de rédemption du système capitaliste ? »

Producteurs, études d’impact

Cartographie et analyse des études d’impact du commerce équitable VAGNERON, Isabelle ; ROUQUIGNY, CIRAD, UMR MOISA, février 2010, 78 p.

Cette étude a été commanditée par la PFCE. Elle a pour objectif d’effectuer une synthèse de 77 études

d’impacts auprès des producteurs participant au système du commerce équitable et d’en établir une

cartographie. Globalement, l’impact le plus fréquent est en terme de revenu, de la stabilité de revenu et

de prix. Un autre point qui apparaît est une plus grande facilité d’investissement et d’accès au crédit.

La qualité des produits s’améliore puisque les producteurs se tournent également vers une certification

bio qui les incite à améliorer leurs pratiques agricoles. Les femmes sont sous explorées dans la plupart

des enquêtes. Les ouvriers ne reçoivent guère de répercussion. Quant aux producteurs eux-mêmes ils

connaissent mal le commerce équitable.

http://www.commercequitable.org/ressources/impact-au-sud.html

Artisanat et genre : Impact de l’artisanat équitable sur l’empowerment des femmes en Inde et

au Bangladesh VEILLARD, Patrick, novembre 2014, 65 pages

Résumé : « Sur base de la littérature et d’une mission de terrain, cette étude visait à examiner /

résumer les apports de l’artisanat équitable comme outil d’empowerment des femmes au sein de 3

organisations en Inde et au Bangladesh. Les différents entretiens menés, individuels ou sous forme de

groupes de discussion, démontrent un impact significatif dans la plupart des composantes

d’empowerment examinées. L’effet semble particulièrement important dans les domaines socio-

économiques, c’est-à-dire en termes d’acquisition de ressources matérielles et humaines, de savoirs et

de compétences. »

http://www.oxfammagasinsdumonde.be/etude/artisanat-et-genre-impact-de-lartisanat-equitable-sur-

lempowerment-des-femmes-en-inde-et-au-bangladesh/

Commerce équitable et commerce durable au Pérou LAVIOLETTE, Pascal et AZRIA, Dan – Trade for Development, décembre 2011, 48 pages

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 13

Le Pérou a de nombreuses richesses (mines, pétrole, industrie agroalimentaire, tourisme,

agroforesterie) et cependant de grandes poches de pauvreté existent. C’est dans ce contexte que le

« comercio justo » s’est développé, surtout auprès des populations indigènes, oubliées de l’économie

nationale. De nombreuses initiatives ont vu le jour depuis 3 décennies pour améliorer le sort de petits

producteurs de café, d’artisans, de mineurs exploitant l’or. D’autres programmes ont concerné

l’agroforesterie et le tourisme. Ces initiatives sont basées sur les principes du commerce équitable et

des certifications adaptées au contexte ont été adoptées. Malgré des difficultés, des améliorations ont

pu être obtenues : amélioration des revenus, ouverture de nouveaux marchés à l’exportation et

localement, protection des travailleurs, prise en compte de la question environnementale. Ces

initiatives se sont insérées dans les mouvements latino-américains de commerce équitable.

http://befair.be/sites/default/files/all-files/brochure/CE-CD_PEROU_FR_Web.pdf

Comportement des consommateurs

Consommer moins, consommer mieux PAPIN, Serge ; PELT, Jean-Marie - PARIS : AUTREMENT ; LA CROIX, 2009, 124 P.

Victime de ses excès, la société de consommation serait vouée à disparaître pour laisser la place à des

consommateurs devenus « responsables ». Qualité des produits, qualité du service, prix réduits et

proximité vont-ils devenir les maîtres mots d’une nouvelle consommation à échelle humaine ?

Les Français et le commerce équitable : BVA pour Max Havelaar – Présentation des résultats MAX HAVELAAR - Avril 2015, 18 p.

Présentation des résultats d’une enquête réalisée en mars 2015 par BVA pour le compte de Max

Havelaar France sur le comportement des Français face au commerce équitable. Il en ressort, entre

autre, que les Français ont largement une bonne opinion du commerce équitable. Les principaux

objectifs des acheteurs « équitables » : l’amélioration du niveau de vie des petits producteurs, faire un

geste pour la planète, faire évoluer les règles du commerce mondial. Les principaux freins à ces

achats : le prix, la préférence pour les produits locaux, le doute sur les circuits de distribution.

http://www.bva.fr/fr/sondages/les_francais_et_le_commerce_equitable.html

Les chiffres de la consommation Responsable Edition 2015 – Evolutions et tendances MES COURSES POUR LA PLANETE, 2015, 32 pages

Cette huitième édition permet de suivre les grandes évolutions de consommation, en France, sur les

thèmes suivants : alimentation, énergie et habitat, transports, produits de consommation courante,

finance, tourisme,... Il est à noter que les consommateurs deviennent de plus en plus sensibles aux

marques « porteuses de sens » dans tous les secteurs, C’est ainsi que le bio, le commerce équitable,

l’énergie renouvelable, la finance solidaire, la mobilité partagée sont des secteurs qui se portent bien et

confirment la tendance déjà observée.

www.mescoursespourlaplanete.com/medias/pdf/chiffre2015_web.pdf

Sustainable consumption dilemmas VRINGER, K. - OECD Environment Working Papers, n°84, 16 mars 2015, 30 p.

Malgré une adhésion intellectuelle des consommateurs pour des achats éthiques, ceux-ci ne

concrétisent qu’occasionnellement leur choix. Le prix plus élevé de ces produits est un réel frein. Les

consommateurs pensent que les pouvoirs publics pourraient prendre des mesures pour mieux soutenir

ce commerce. Mais finalement le veulent-ils réellement ?

http://www.oecd-

ilibrary.org/docserver/download/5js4k112t738.pdf?expires=1429710662&id=id&accname=guest&che

cksum=1440ED1D01C2001F5B93B029B8C3FEB3

Certification

Guide international des labels de commerce équitable PFCE, FAIRWORLD PROJECT, FAIRNESS - 2015, 125 p.

14 CDTM de Paris

Il existe une version papier de ce guide. Un outil indispensable pour ceux qui veulent s’y retrouver

dans la complexité des labels de commerce équitable qui certifient la production et les conditions

sociales et environnementales. Il ne pas les confondre avec d’autres labels qui ne certifie que un

aspect, en général environnemental. Il s’agit de comprendre leur utilité et ce qu’ils procurent aux

producteurs.

Il existe une version papier et une version numérique

http://www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html

Commerce équitable et éthique : opportunités et limites BRUGVIN, Thierry – Paris : L’Harmattan, 2014, 230 p.

Les organisations de commerce équitable veulent renforcer la certification de leurs produits en

développant des labels et des codes de conduite. Mais c’est au risque d’un excès de privatisation

puisque l’inspection du travail, qui relève d’une régulation publique, se voit progressivement

remplacée par une régulation privée par des organismes d’audit. Peut-on, dans ces conditions, parvenir

à améliorer le respect des normes fondamentales ?

Les 10 raisons de choisir le Symbole des Producteurs-Paysans 2015/03/05, 3 p.

Le symbole Producteurs Paysans, mis en place par les producteurs du Sud, réaffirme les fondamentaux

du commerce équitable. L’organisation Fundeppo au Mexique - gérée par des producteurs du Sud -

définit le cahier des charges mais ne contrôle pas. 8 entreprises de certification sont accréditées. Ce

label s’adresse uniquement à de petits producteurs de l’agriculture familiale. Il cherche à encourager

des circuits de commercialisation courts (si possible, les exportations sont maîtrisées par les

producteurs eux-mêmes), et exige une traçabilité physique des produits. Pour les produits composés,

au moins 50 % des ingrédients doivent être labellisés Producteurs Paysans. Les acheteurs préfinancent

la récolte à 60 %.

http://www.ethiquable.coop/page-dactualites-mag/10-raisons-choisir-symbole-producteurs-paysans

Grande distribution

Qui a le pouvoir ? Le tabou des pratiques commerciales déloyales en ligne de mire Rapport réalisé à la demande de Fair Trade Advocacy Office, Traidcraft et Fair Trade Deutschland,

novembre 2014, 61 pages. Il a été présenté le 18 novembre 2014 aux parlementaires européens.

Cette étude sur la concentration des pouvoirs dans la distribution des denrées alimentaires s’attache à

en comprendre les raisons. Puis elle analyse les conséquences d’une telle situation qui engendre un

déséquilibre économique et des pratiques commerciales inéquitables. Enfin elle donne quelques

recommandations : une meilleure répartition des pouvoirs dans les circuits de distribution, plus de

transparence, une politique européenne adaptée pour lutter contre ces pratiques et imposer les

principes du commerce équitable.

www.commercequitable.org/images/pdf/impact/qui_a_le_pouvoir-rapportvf.pdf

Le commerce équitable au super marché ? VIVAS, Esther - traduit en français par E. Roosen Les très bas coûts recherchés par les grands

distributeurs est incompatibles avec les objectifs du commerce équitable. Et pourtant de grands

groupes, Wal-Mart, Tesco,… ont réussi à commercialiser du café équitable, le moins cher du marché,

avec l’accord de Transfair USA, des roses en provenance de très grosses exploitations agricoles

kényanes qui employaient des immigrés,… Et ces produits ont permis de créer des slogans

publicitaires qui de fait ne sont que marketing mensonger et greenwashing.

http://www.ritimo.org/Le-commerce-equitable-au-supermarche

Banana value chains in Europe and the consequences of Unfair Trading Practices MAKE FRUIT FAIR, octobre 2015, 51 p.

Cette étude a été réalisée à la demande de Make Fruit Fair. Depuis quelques années, ce sont les

sociétés de supermarchés qui ont pris en main la plus grosse part de l’approvisionnement du marché

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 15

européen. Force est de constater que le prix de vente des bananes dans leurs magasins n’arrête pas de

baisser. Actuellement, ce prix moyen est de 25 % inférieur au prix moyen de la pomme qui est

pourtant un produit local. Cette situation a des impacts tout à fait négatifs sur les conditions de vie des

producteurs qui reçoivent moins de revenus alors que leurs dépenses quotidiennes (nourriture, santé,

scolarité,…) continuent à croître. Ces supermarchés n’hésitent guère à des pratiques commerciales

déloyales : climat de peur, asymétrie dans la relation commerciale,…

http://www.makefruitfair.org/wp-

content/uploads/2015/11/banana_value_chain_research_FINAL_WEB.pdf

Territoires équitables

Guide de campagnes : Territoires de commerce équitable 2012, 36 p.

Ce guide s’adresse aux collectivités locales. Il donne informations et pistes pour participer à la

Campagne internationale Territoires Equitables (Fair Trade Towns). 5 objectifs doivent être réalisés :

inscrire le projet dans une délibération du conseil, développer les achats au niveau du territoire, puis

inciter d’autres structures à faire de même, communiquer sur ces opérations et enfin créer un comité

local de commerce équitable. Si toutes ces étapes sont approuvées par le jury organisé par la

Campagne, le territoire devient Territoire Equitable.

www.commercequitable.org/images/pdf/achats_publics/guide_campagne_tdce.pdf

Comment concilier commerce équitable et relocalisation sélective ? BRUGVIN, Thierry – Les possibles (ATTAC), 2014, 4 p.

Tandis que le secteur du commerce équitable se développe doucement, l’intérêt des consommateurs

pour l’écologie, lui, s’accélère rapidement. Au point que nombre d’entre eux considèrent parfois que

l’écologie (favorisée par la consommation de proximité) et le commerce équitable s’opposent,

notamment à cause du dégagement de CO2, lié au transport, un des facteurs importants du

réchauffement climatique et de l’empreinte écologique. Or, il existe néanmoins des approches où ces

deux courants peuvent coexister, telles que le commerce équitable Sud-Sud ou la relocalisation

sélective.

Commerce équitable et environnement

Commerce équitable et changement climatique : Soutenir une transition Bulletin Equité, n° 17, avril 2015, 24 p.

Une analyse détaillée du rapport du GIEC confirme l’inévitable changement climatique si aucune

réforme n’est entreprise. Puis il dénonce 3 facteurs qui contribuent au changement climatique : les

accords économiques de libre échange, l’agro-industrie dominant le secteur agricole et l’habitude prise

par les consommateurs d’acheter au moindre coût. Ce sont les pays du Sud qui sont les premières

victimes et en particulier les petits producteurs qui doivent faire face à des dégradations de leurs

exploitations et doivent s’adapter à ce changement climatique et trouver de nouvelles techniques

agricoles. Le commerce équitable, depuis de longues années, accompagne l’agriculture paysanne et

ces petits producteurs tout le long de la production et la commercialisation de leurs produits. A ce titre,

les organisations de commerce équitable sont partenaires de la transition climatique.

http://www.artisansdumonde.org/ressources/publications/bulletin-equite-commerce-equitable-et-

changement-climatique

Comment concilier commerce équitable et relocalisation sélective ? BRUGVIN, Thierry – Les possibles (ATTAC), n°4, septembre 2014.

Tandis que le secteur du commerce équitable se développe doucement, l’intérêt des consommateurs

pour l’écologie, lui, s’accélère rapidement. Au point que nombre d’entre eux considèrent parfois que

l’écologie (favorisée par la consommation de proximité) et le commerce équitable s’opposent,

notamment à cause du dégagement de CO2, lié au transport, un des facteurs importants du

réchauffement climatique et de l’empreinte écologique. Or, il existe néanmoins des approches où ces

16 CDTM de Paris

deux courants peuvent coexister, tel que le commerce équitable local ou la relocalisation sélective.

https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-4-ete-2014/debats/article/conclusion

Commerce équitable et consommation durable : Pistes d’amélioration de l’impact environnemental d’Oxfam-Magasins du Monde via un audit carbone

ERNST, Céline ; VEILLARD, Patrick - 2013, 45 pages

Oxfam-Magasins du Monde a demandé en 2012 un audit carbone sur l’ensemble de ses activités. Ce

texte présente la méthodologie du travail, les résultats et une réflexion sur les mesures à prendre pour

réduire l’impact des activités de cette organisation sur ses émissions à effet de serre. Par ailleurs, ce

texte présente une analyse de l’importance de la consommation durable, en général et en particulier

pour le commerce équitable. Une bonne prise de conscience de la consommation durable serait un

atout pour diminuer les effets de serre.

http://www.oxfammagasinsdumonde.be/etude/commerce-equitable-et-consommation-durable/

Salaire décent

Commerce équitable et travail décent : Quand le commerce devient un levier pour les droits des

travailleurs-ses Bulletin Equité, n°19, mars 2016, 22 p.

Le secteur textile –entièrement libéralisé depuis 2005 - constitue un excellent exemple des dérives

d’une mondialisation libérale : la course au moindre coût donc au moins disant social, les règles de

l’OIT non respectées, un climat de totale impunité et de vide juridique. Alors que les conditions de

travail et de salaire sont totalement inacceptables. Mais personne n’est responsable. Devant ce constat,

les organisations de commerce équitable dénoncent depuis plusieurs années ces abus. Elles alertent les

média, interpellent les décideurs politiques et économiques, voire mènent des actions en justice pour

pratiques commerciales abusives. Pour elles 5 points sont fondamentaux : un salaire permettant de

vivre, la sécurité dans l’emploi, l’égalité des chances entre hommes et femmes, le renforcement des

capacités, la liberté de s’organiser.

http://www.artisansdumonde.org/ressources/publications/bulletin-equite-commerce-equitable-et-

travail-decent

Salaire vital versus salaire équitable OXFAM MAGASINS DU MONDE, avril 2014, 4 p.

Le prix juste, revendiqué par les organisations de commerce équitable, permet-il de payer un salaire

vital aux producteurs ? Il existe plusieurs obstacles pour trouver le bon curseur dans l’estimation d’un

salaire vital : difficulté d’une bonne définition, variabilité des niveaux de vie, incidence sur le prix

final et risque de perte du marché. Actuellement il faut mieux parler de salaire équitable qui est au-

dessus des salaires minimum légaux mais n’atteint pas un salaire vital. Cependant progresser vers un

salaire vital demeure un objectif des plus grandes organisations de commerce équitable. Des études ont

été réalisées et ont permis de formuler des recommandations. Des ateliers de travail sont prévus lors de

la prochaine assemblée générale de WFTO.

http://www.oxfammagasinsdumonde.be/2014/04/salaire-vital-versus-salaire-equitable/

Plaidoyers

Anti-jeu : les sponsors laissent les travailleurs sur la touche BASIC, PFCE, 2016, 60 p,

A l’occasion de l’euro 2016, le Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette a lancé une campagne dénonçant

les salaires de misère payés aux ouvriers par les sous-traitants de Nike, Adidas et Puma. Pour étayer

cette campagne, ce Collectif a commandité une étude au BASIC (bureau d’analyse sociétale pour une

information citoyenne). Ce rapport part de l’histoire de ces 3 équipementiers et du

développement du sport au cours du XXème siècle. Dès l’origine, ces entreprises ont cherché

à externaliser la production pour se consacrer au design, marketing et sponsoring. La part du

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 17

sponsoring a explosé depuis les années 80 et une surenchère entre ces 3 équipementiers n’a

fait que croître cette inflation, surtout dans le secteur du football qui domine davantage le

marché. Désormais ceux-ci financent clubs, fédérations professionnelles et joueurs. Ils

sponsorisent la quasi-totalité des équipes participant à l’euro 2016. Pour compenser ces

dépenses qui ont atteint des sommes vertigineuses, la compression des coûts de fabrication

s’impose. Ils délocalisent auprès de gros fournisseurs intermédiaires asiatiques qui eux-

mêmes sont en recherche constante d’usines les moins disantes. Pour optimiser encore plus le

coût de fabrication, des recherches en robotique sont en train de créer de nouvelles usines.

Suite à plusieurs scandales ayant provoqué des mobilisations des travailleurs et des syndicats

et l’indignation de l’opinion publique, les équipementiers ont réagi et mis en place plus de

transparence et des codes de bonne conduite. Cependant leur modèle économique reste fondé

sur l’optimisation des coûts de fabrication : il y a 20 ans, les coûts de production

représentaient 4 % du prix final ; maintenant ils ne représentent plus que 2 %. Quoiqu’il en

soit ces équipementiers pourraient se permettre de verser des salaires décents aux ouvriers de

la confection. http://lebasic.com/nos-publications/

Du mal à voir l’égalité des genres. Dossier spécial inégalités hommes-femmes : Le commerce

équitable un outil d’empowerment des femmes OXFAM MAGASINS DU MONDE – 2015, 32 p.

Ce dossier a été réalisé dans le cadre de la campagne Fairchances. « Porter les lunettes Fairchances ».

C’est une invitation à changer notre regard sur le monde qui nous entoure encore discriminant envers

les femmes. L’égalité hommes/femmes se construit à partir des communautés de base. Pour accéder à

cette égalité il est important que les femmes puissent acquérir l’autonomie, le savoir, les convictions

personnelles et les capacités de décision, autrement dit « l’empowerment ». Le commerce équitable est

dans cette dynamique. De nombreux exemples à travers la planète, au Sud, au Nord, complètent le

dossier.

http://www.fairchances.org/

Pressés comme des oranges : Enquête chez les producteurs brésiliens de la filière européenne du

jus d’orange PEUPLES SOLIDAIRES - 2015, 36 pages

Cette étude publiée par Peuples Solidaires est basée sur des enquêtes menées auprès d’acteurs de la

filière (au Brésil et en Europe) et sur différentes études déjà réalisés. La filière de jus d’orange, c’est

500 millions de consommateurs, 15 000 producteurs et entre les deux bouts de la chaîne un

étranglement : au Brésil 3 géants de l’agroalimentaire et en Europe une douzaine d’embouteilleurs et

une vente à 82 % en grandes surfaces. Dans ce contexte la guerre des prix fait rage et induit des

conditions de travail indécentes pour les ouvriers agricoles et les travailleurs dans les usines de

pressage et aussi des pratiques agricoles néfastes. Après cette analyse détaillée, cette étude se termine

par des recommandations faites aux distributeurs européens et aux pouvoirs publics français.

http://www.faire-equitable.org/actualites/403-presses-comme-des-oranges/

Living Wage Now ! DE L’ETHIQUE SUR L’ETIQUETTE, Magazine, octobre 2015, 25 p.

Les ouvriers du textile sont toujours aussi mal traités : conditions de vie déplorables et salaires

indécents qui ne permettent pas de satisfaire leurs besoins fondamentaux et ceux de leur famille. Ce

rapport du Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette vient à propos pour étayer cette triste réalité. Il est

construit sur de nombreux entretiens auprès d’ouvriers du textile dans plusieurs pays (Cambodge,

Haïti, Italie, Pologne). Il permet de dresser un état des lieux sur la situation de ces travailleurs et de

leurs luttes pour obtenir de meilleures conditions de travail et un salaire décent. De nombreuses

démarches, pétitions, lettres,… pour demander à l’industrie occidentale de l’habillement d’avoir une

démarche plus responsable auprès de leurs fournisseurs directs et indirects. Quelques succès mais

18 CDTM de Paris

globalement la situation reste déplorable.

http://www.livingwagenow.eu/fr

Britain’s Bruising Banana Wars TRADE FOR DEVELOPMENT CENTRE, 2014, 31 pages

La guerre des prix qui affecte le marché de la banane génère un cycle de pauvreté parmi les

producteurs. D’où la campagne lancée par la Fondation Fairtrade « Make bananas Fair » qui alerte les

consommateurs et incite le gouvernement à prendre en considération les impacts de cette course au

low-cost.

http://www.befair.be/en/content/britains-bruising-banana-wars

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 19

Sélection d’outils pédagogiques

Catalogues d’outils pédagogiques

Dossiers pédagogiques

Expositions

Bande dessinée

Jeux

20 CDTM de Paris

Catalogues d’outils pédagogiques

Nos outils pédagogiques : Des outils adaptés à tous les âges, tous les publics FÉDÉRATION ARTISANS DU MONDE

http://www.artisansdumonde.org/education-commerce-equitable/outils-pedagogiques.html

Base de données d’outils pédagogiques OXFAM MAGASINS DU MONDE

http://www.outilsoxfam.be/

Dossiers pédagogiques

Le grand voyage d’un chocolat équitable FÉDÉRATION ARTISANS DU MONDE

Dossier pédagogique pour faire comprendre les objectifs du commerce équitable à partir de l’étude de

la filière chocolat. Ce dossier est numérisé sur une clé USB qui contient : manuel, étude, brochures, 9

vidéos, des fiches pratiques d’animation.

http://outils.artisansdumonde.org/nos-outils-educatifs/cle-usb-le-grand-voyage-dun-chocolat-

equitable.html

Mascobado, un sucre pour la liberté FÉDÉRATION ARTISANS DU MONDE

Ce dossier comprend une étude de filière, un film, un manuel pédagogique.

Pour tout comprendre sur les filières dominantes du sucre de canne et du sucre de betteraves, les

impacts sur les producteurs et comprendre l’alternative du commerce équitable,

http://outils.artisansdumonde.org/nos-outils-educatifs/mallette-pedagogique-mascobado-un-sucre-

pour-la-liberte.html

Développement durable et moi E-GRAINE - Public visé : enseignants et éducateurs pour des animations auprès d’enfants de 8-12 ans.

Une série de 4 mallettes pédagogiques sur le thème du développement durable. Il existe 4 mallettes :

l’eau, l’air, le sol ; les énergies, les déchets ; la biodiversité ; la consommation

Chaque mallette contient un film, des fiches d’expériences, des quizz, interview d’experts,...

http://e-graine.org/produit/le-developpement-durable-et-moi-coffret-4-mallettes/

La famille kiagi et le commerce équitable E-GRAINE - Dessin animé – Durée 52 minutes, 17 épisodes + 2 fiches pédagogiques – Public visé :

enfants 6-8 ans

Ce dessin animé permet d’aborder les thèmes des inégalités et de la faim dans le monde, le

fonctionnement du commerce international et du commerce équitable. L’histoire raconte un petit

garçon qui rentre de voyage, il a traversé des pays aux nombreuses ressources où les habitants

souffrent pourtant de la faim. Pour résoudre cette énigme, la famille Kiagi va alors s’interroger sur les

conséquences du système commercial actuel et découvrir les alternatives existantes, principalement le

commerce équitable.

http://outils.artisansdumonde.org/nos-outils-educatifs/dessin-anime-la-famille-kiagi-et-le-commerce-

equitable.html

Nourrir le monde

CFSI, RED (Réseau d’Éducation au Développement du Ministère de l’Agriculture), EDUCAGRI

EDIDIONS – DVD, 135 mn + 1 livret 7 pages– 5 films, 2014 - Public visé : enfants, tout public.

Comment sensibiliser à la question essentielle de l’alimentation dans le monde ? Comment les élèves

peuvent-ils s’approprier ce sujet et devenir acteurs de leur choix ? 4 thèmes abordés : Quelles

agricultures ? La faim sans fin ? Quelle agriculture pour nourrir le monde ? Quels commerces ? Quel

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 21

consom’acteur

http://www.alimenterre.org/ressource/dvd-pedagogique-nourrir-monde

Dattes de Palestine, une culture de paix FÉDÉRATION ARTISANS DU MONDE, 2014 - Mallette pédagogique

Un DVD sur la situation de la Vallée du Jourdain + 1 DVD sur la filière de la datte + 1 manuel

d’animation –– Public visé : lycéen

Sur les inégalités générées par l’occupation israélienne et les impacts du commerce de la datte pour les

Palestiniens.

http://www.comprendrepouragir.org/product_info.php?products_id=341

Qui sème le grain ne récolte pas les profits BASIC - Vidéo diffusée sur Youtube, 6,30 mn, 2015 - Public ciblé : adultes

Cette vidéo a été réalisée dans le cadre de la campagne « Qui a le pouvoir ». A l’aide de nombreux

petits dessins ludiques et pédagogiques, cette vidéo analyse l’évolution depuis le moyen âge du

marché des produits agricoles et explique comment on en est arrivé à une telle concentration des

pouvoirs dans la chaîne d’approvisionnement ce qui engendre des impacts désastreux pour les petits

producteurs.

https://www.youtube.com/watch?v=jKJAvFr6_Poe=a

Expositions

Autres échanges, autre monde FÉDÉRATION ARTISANS DU MONDE - Exposition de 8 panneaux, 2012 – Peut être utilisée lors

de salons, stands, manifestations extérieures

Panneaux avec de nombreuses illustrations sur les thèmes : Un monde inégal, le commerce en

question, le parcours des produits, un commerce équitable, une filière intégrée équitable, l’impact du

commerce équitable, un engagement militant.

http://outils.artisansdumonde.org/nos-outils-educatifs/exposition-autres-echanges-autre-monde-pour-

un-commerce-equitable.html

Exposition pédagogique Alimenterre CFSI ; ALIMENTERRE – Exposition de 8 panneaux + livrets pédagogiques

8 panneauxour comprendre les causes de la faim dans le monde et donner des pistes d’actions

concrètes et durables pour l’éradiquer

http://www.alimenterre.org/ressource/exposition-pedagogique-alimenterre

Bande dessinée

Bulles solidaires OXFAM MAGASINS DU MONDE, Bande dessinée, Public ciblé 10-12 ans

Issu d’un projet pédagogique et créatif mené avec des enfants de 4ème, 5ème et 6ème en Belgique

francophone, cet album propose d’aborder de manière originale les questions liées aux inégalités

mondiales, aux besoins fondamentaux, au commerce mondial, à la filière du cacao, à la

surconsommation, à la publicité.

http://www.outilsoxfam.be/produits/3

Jeux

Le négocio

ASSOCIATION ODDES. - PARIS : ASSOCIATION ODDES, 2006. - Jeu de simulation (2-4

joueurs).

Ce jeu a été entièrement fabriqué dans le respect des principes du commerce équitable. Tous les

22 CDTM de Paris

éléments sont réalisés avec des produits naturels (café, coton, bois).

Résumé : Vous devez créer et gérer votre entreprise de café équitable en prenant en compte le respect

des hommes et de l’environnement. L’objectif est de réunir les 5 valeurs du commerce équitable

matérialisées dans le jeu par des entrepôts destinés au stockage du café. Au cours de la partie, vous

achetez votre café à des coopératives du monde entier. Vous améliorez les conditions de travail des

producteurs et instaurez une politique environnementale. Vous lancez aussi des défis aux autres

joueurs pour développer votre entreprise et devenir ’El négociador’.

Jeu Balanza OXFAM MAGASINS DU MONDE – Public visé : 6 à 12 ans – Pour 10 à 14 ans. Permet une

animation de groupe.

Dans ce jeu de sensibilisation, les enfants incarnent des familles du monde. Ils devront poser des choix

qui influenceront leur propre situation mais aussi l’état du monde. Compétitif et coopératif à la fois, ce

jeu réussit à allier un vrai aspect ludique à un objectif de sensibilisation. Ce jeu est accompagné de six

récits sur un aspect du commerce équitable.

http://www.outilsoxfam.be/produits/5

Itinéraire bis : le jeu pour faire baisser son empreinte écologique RÉSEAU D’ÉDUCATION A L’ENVIRONNMENT DE LA LOZERE, Editeur Elka, 2013 Jeu de

cartes comportant plus de 100 questions - Public visé : à partir de 10 ans

Comportant plus de 100 questions de connaissance, cocasses et parfois étonnantes relatives à la

transition énergétique, ce jeu a pour but d’obtenir l’empreinte écologique la plus basse possible, à

partir d’un statut désigné au hasard au début du jeu (consophage, éco-sceptique, éco-sensible, éco-

débrouille, locavore ou minimaliste). Il aborde de nombreuses thématiques (changement climatique,

biodiversité, commerce équitable, consommation responsable, ressources, transports, déchets, santé

environnementale, etc.). A coup d’énigmes, de tests sous pression, de défis collectifs, de bonus ou

malus… les joueurs se défient sur le terrain de l’éco-citoyenneté !

http://reel48.org/ressources-pedagogiques/nouveautes/itineraire-bis-le-jeu-pour-faire-baisser-son-

empreinte-ecologique

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 23

Sitographie

Sources d’information

Site institutionnel

Réseaux internationaux

Principales organisations françaises

Organismes de commerce équitable étrangers

Centres de recherche

Sites de vente en ligne

24 CDTM de Paris

Sources d’information

www.cdtm75.org

Le CDTM de Paris, membre de Ritimo et de la Plate-Forme pour le Commerce Equitable, est un

centre spécialisé sur le commerce équitable et le tourisme solidaire. Depuis 15 ans, il réunit des

documents imprimés et numériques qui sont classés et archivés. Le fonds documentaire est constitué

d’ouvrages, d’articles de revues, de rapports, de textes législatifs et institutionnels, de travaux de

chercheurs et d’étudiants, d’actes de colloques. A cela s’ajoutent des brèves et des communiqués qui

reflètent l’histoire du commerce équitable. Publiée essentiellement sur internet, cette documentation

émane d’acteurs du commerce équitable, de travaux de chercheurs, d’institutionnels, de journalistes,...

Elle est pour l’essentiel en français, anglais, espagnol.

Le centre est ouvert au public du mardi au samedi de 11h. à 19h.

http://www.cdtm75.org/ ~ [email protected] ~ Tél : 01 42 82 07 51

Site institutionnel

jeconsommeequitable.fr Je consomme équitable est un site réalisé par l’Institut National de la Consommation. Ce site est

consacré à une consommation et production responsables centrées sur le commerce équitable. Il

propose une approche pédagogique et se veut un lieu de réflexion sur l’évolution de ce type de

commerce.

www.jeconsommeequitable.fr

Réseaux internationaux

WFTO, World Fair Trade Organization

WFTO, créée en 1989, est une association internationale qui regroupe quelque 350 organisations de

commerce équitable (producteurs, importateurs, distributeurs, réseaux,...) de 70 pays. Des délégations

par continent (Europe, Asie du Sud Est, Afrique, Amérique latine, Alliance Pacifique) ont été créées et

des antennes nationales se sont développées (Népal, Philippines, Inde, Kénya,...). WFTO promeut un

système de garantie « organisation » qui donne le droit aux organisations certifiées d'apposer le logo

WFTO sur leurs produits.

www.wfto.com/

Fairtrade International (FTI)

Fairtrade International est un organisme mondial regroupant 19 associations nationales de promotion

du label Fairtrade International. Il établit les standards de ce label. Les initiatives nationales (Max

Havelaar en France) sont chargées de le promouvoir et de créer des débouchés pour les organisations

certifiées et les entreprises détentrices de la licence FTI. Les producteurs ont un rôle clé dans la

gouvernance du système Fairtrade. Membres du Conseil d’administration de la fédération Fairtrade

International avec 50 % des sièges, les représentants des réseaux régionaux de producteurs participent

activement à la prise de décisions stratégiques et à l’élaboration ou à la révision des standards. Ils

veillent à ce que la réalité des producteurs soit prise en compte, tout autant que la diversité des

situations nationales, voire régionales, ou la diversité des types d’organisations.

www.fairtrade.net

Charte du commerce équitable

WFTO et Fairtrade International ont établi une charte commune du commerce équitable qui se décline

en 10 principes. Elle expose une vision commune, donne une définition du commerce équitable et

présente les deux grandes approches de mise en œuvre du commerce équitable (certification « produits

» et garantie « organisation ».

www.wfto.com/fair-trade/charter-fair-trade-principles

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 25

FLO-Cert

FLO-Cert est une société indépendante de droit privé, répondant à la norme ISO 65. Elle contrôle

l'application des cahiers des charges par ses audits, et certifie la crédibilité du système.

www.flocert.net

Fairtrade-advocacy Cet organisme basé à Bruxelles est l’interface entre les acteurs du commerce équitable et les

institutions européennes et autres institutions officielles. Pour sa fonction de lobbying, il représente le

poids de 2 millions de producteurs dans 65 pays, 19 labels, 500 importateurs, 4 000 magasins et 100

000 bénévoles.

www.fairtrade-advocacy.org

Principales organisations françaises

Plate-Forme pour un Commerce Équitable (PFCE)

Collectif de 39 organisations de commerce équitable, adhérant à une Charte commune. Cette

association a pour mission de défendre et promouvoir le commerce équitable en France. La PFCE

collabore avec un réseau important de partenaires issus de la solidarité internationale, de l’économie

sociale et solidaire, de la consommation responsable et de l’environnement (Etat, entreprises, ONG,

collectivités territoriales, etc.). La PFCE est membre de la World Fair Trade Organisation, WFTO. La

PFCE publie de nombreux rapports.

www.commercequitable.org

PFCE a développé un portail de vente www.vitrine.commercequitable.org et un portail de vente pour

les entreprises et collectivités www.pro-equitable.fr

Fédération Artisans du Monde Coordonne un réseau de plus de 140 associations et 20 membres relais spécialisés dans la

commercialisation, l’éducation au développement et mène des actions de plaidoyer sur le commerce

international et les politiques agricoles.

Son site de vente : www.boutique-artisans-du-monde-com. Artisans du Monde publie chaque année

une revue Equité sur papier et numériquement. Il est aussi créateur et diffuseur d’outils pédagogiques.

Son catalogue se trouve sur son site.

www.artisansdumonde.org

Mouvement-equitable Site réalisé par la PFCE pour présenter les acteurs et les partenaires du commerce équitable. Rapide

présentation de ce qu’est le commerce équitable (produits et labels, enjeux et impacts). Evénements

organisés et propositions de participation.

www.mouvement-equitable.org

Max Havelaar L’association a pour mission de gérer le label Max Havelaar, label international et indépendant certifié

par FLO-Cert. Elle est pionnière dans la "filière labellisée", n’achète ni ne vend de produits. Elle

encourage les entreprises conventionnelles ou alternatives à vendre des produits équitables. Elle mène

des campagnes d’information sur le commerce équitable. En France, il existe 46

groupes locaux. L’association-mère est aux Pays-Bas. Max Havelaar est présent dans plusieurs pays

européens.

www.maxhavelaar.com

Minga Le collectif Minga regroupe une cinquantaine d’organisations de commerce équitable qui refuse la

vente de produits équitables en grande surface et cherche à développer un commerce équitable Nord-

Nord.

www.minga.net

26 CDTM de Paris

Organismes de commerce équitable étrangers

Befair Il s’agit du site du Trade for Development Centre, programme de l’Agence belge de développement.

Ce site relaie l’information de l’observatoire du commerce équitable de Belgique. On peut y trouver

des actualités, des informations et les nombreux rapports élaborés par cet organisme.

www.befair.be/

Oxfam Site de l’association belge Oxfam-Magasins du monde. Il présente des documents sur la solidarité

internationale et donc sur le commerce équitable. Il publie une lettre d’infos.

www.oxfam.be/

Fairtrade Site du commerce équitable au Royaume Uni.

http://www.fairtrade.org.uk/

Centres de recherche

Chaire de responsabilité sociale et de développement durable de l’Université de Montréal au

Québec (Canada)

« … Lieu incontournable pour penser la modernisation écologique et sociale de nos économies et

entrevoir les nouveaux modes de régulation et de gouvernance qui se dessinent. Ses chercheurs ont

développé une approche tout à fait originale de la responsabilité sociale, à la croisée des conceptions

américaine et européenne, qui permet de saisir le caractère fondamental d’un mouvement trop souvent

confiné à sa dimension organisationnelle… ».

www.crsdd.uqam.ca

Fairnessfrancophone Le réseau francophone des chercheurs sur le commerce équitable.

https://fairnessfrancophone.wordpress.com/

Fairtrade-institute.org Ce site, issu d’une collaboration américano-suisse, publie une liste des travaux de chercheurs sur le

commerce équitable.

www.fairtrade-institute.org

Sites de vente en ligne

Il existe plusieurs sites de vente en ligne de produits équitables. A titre indicatif, en voici quelques-

uns :

www.boutique-artisans-du-monde.com Ce site de vente de produits équitables a été développé par la Fédération Artisans du Monde.

www.outils.artisansdumonde.org Ce site de vente est dédié aux outils pédagogiques produits et diffusés par Artisans du Monde.

www.altereco.com « Altereco est une PME française – 15 ans d’expérience d’épicerie bio et équitable – 100 produits pour

les particuliers – 30 produits « moins emballage » dédiés aux collectivités et restaurateurs – Finalité :

la défense de l’agriculture familiale par la plus haute garantie de développement durable – Des

produits labellisé AB Agriculture bio, MH Fairtrade/max Havelaar, PCC Produit compensé carbone.

Commerce équitable : une réponse aux défis sociaux et environnementaux 27

A partir de 2011, ce site propose des produits biologiques cultivés en France selon des critères sociaux

et environnementaux rejoignant ceux du commerce équitable. »

www.artisanatsel.com « Depuis 25 ans, Artisanatsel s’inscrit dans une démarche de commerce équitable pour permettre à des

femmes et des hommes de vivre dignement de leur travail par l’échange économique. La structure

compte 8 salariés, travaille directement avec 23 groupes de producteurs d’artisanat, importe et

distribue une large gamme de produits alimentaires certifiés équitables en partenariat avec plusieurs

acteurs spécialisés européens. »

www.ethiquable.com « Ethiquable est une Société coopérative spécialisée dans la conception, la fabrication et la distribution

de produits alimentaires du commerce équitable dont la mission est double : d’une part, permettre aux

producteurs du Sud d’accéder aux marchés du Nord et d’autre part, satisfaire les exigences des

consommateurs du Nord en garantissant la provenance des produits et leurs conditions de production :

respect des normes de qualité, respect de l’environnement et des droits économiques et sociaux des

producteurs. Créée en juillet 2003, la gamme d’épicerie Ethiquable compte aujourd’hui 55 références

labellisées par Max Havelaar et distribuées dans près de 3 000 points de vente en France. »

www.pro-equitable.fr Site géré par la PFCE et destiné aux achats professionnels.

28 CDTM de Paris

Textes officiels

Principes du commerce équitable

2005 : la loi du 2 août en faveur des PME pose une première référence légale du commerce équitable

en tant que « échange de biens et de service entre des pays développés et des producteurs désavantagés

situés dans les pays en développement. Ce commerce vise à l’établissement de relations durables ayant

pour effet d’assurer le progrès économique et social de ces producteurs ». La loi prévoit la création

due Commission Nationale du Commerce Equitable.

2014 : la loi du 31 juillet sur l’économie sociale et solidaire étend le champ d’application du

commerce équitable aux échanges avec des producteurs du Nord et en particulier de France.

2015 : la loi Macron1 annule la Commission Nationale du Commerce Equitable et prévoit la création

d’une nouvelle Commission de Concertation du Commerce, 3 C, dont un des rôles devrait donner une

validation publique aux labels de commerce équitable

Code des marchés publics

2006 : le Parlement européen adopte un code des marchés publics qui, au-delà du moins disant, peut

prendre en compte en compte les qualités sociales et environnementales d’un produit.

2014 : la loi évolue et intègre des caractéristiques plus larges que la simple définition du produit tel le

respect des conventions de l’OIT,…

Devoir de vigilance des multinationales

2015 : Projet de loi sur le devoir de vigilance des multinationales. Une loi est en préparation pour

exiger des grandes entreprises de mettre en œuvre un plan de vigilance pour l’ensemble de leur

fournisseurs, c’est-à-dire incluant leurs filiales et sous-traitants en France et dans le monde. Cette loi

est toujours en attente.