comment surmonter l’agoraphobie et retrouver …je suis devenue hypocondriaque ! (un souci de plus...

COMMENT SURMONTER L’AGORAPHOBIE

ET RETROUVER UNE VIE SOCIALE ?

Par Séverine Cherix Créatrice du blog dédié à l’agoraphobie

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TABLE DES MATIERES

I. Mon parcours II. Comprendre le mécanisme de l’agoraphobie ? III. Quels sont les facteurs déclencheurs ? IV. Comment gérer une crise d’angoisse ? V. Quelles sont les thérapies qui marchent ? VI. Quelles sont les probables causes de l’agoraphobie ?

VII. Comment se passer de médicaments chimiques ? VIII. Devez-vous en parler à vos proches ? comment peuvent-ils vous aider ?

IX. Quelles démarches faire lorsqu’on est bloqués chez soi ? X. Quelques agoraphobes célèbres XI. Quelques conseils d’une ex-agoraphobe

XII. Bonus



CHAPITRE 1

Mon parcours

J’ai vécu presque 15 ans avec l’agoraphobie Enfant, je voulais être hôtesse de l’air … Aussi loin que je puisse m’en souvenir, tout a commencé en 1995. J’avais 20 ans… Je travaillais dans une agence de voyages située dans une grande surface commerciale. Néons au plafond, pas de fenêtre ni de vue sur l’extérieur et plutôt l'impression d'être un poisson dans un bocal … le monde passait, repassait et repassait sans cesse… je manquais d’air et je me sentais « espionnée ». Cette même année, j’ai eu une histoire sentimentale difficile à gérer (ah les amours de jeunesse !) et tout s'est enchaîné très vite. Ce sentiment de "panique" s’est aggravé le jour où je me suis rendue compte que j’étais la dernière à sortir avec ma voiture d’un tunnel, sans casse… juste derrière moi, il y avait eu un énorme accident… Quelques mois auparavant, j'avais déjà été témoin d'un accident de la circulation mortel alors que je sortais avec des amis en soirée. J’adore conduire et en règle générale, je ne suis pas trouillarde, mais là, j’ai eu plusieurs chocs à répétition. Après ces épreuves perturbantes, je me suis retrouvée au chômage. A la maison, le climat était constamment tendu… mon père souffrait d’alcoolisme et ma mère faisait de son mieux pour me protéger de l’ambiance pesante familiale. C’est à cette période que tout a évolué très vite… Je paniquais lorsque j'allais faire mes courses, j'avais ce besoin à tout prix de regarder où il y avait une sortie lorsque j'étais au restaurant. Faire la queue devant une boîte de nuit me stressait, aller à la poste, à la banque, tout devenait un vrai cauchemar, mes mains étaient moites et j'avais mal au ventre. Mon cœur se mettait à battre vite, trop vite. Je coupais carrément ma respiration (sans le faire exprès !) car je me tenais mal et mes symptômes empiraient. J'avais peur de tomber dans les pommes, d'avoir un malaise, de mourir ... oui c'est cela l'agoraphobie ! La peur des symptômes d’anxiété.



Tout était également prétexte à reporter. Des situations d’évitement comme on les appelle dans le jargon ! Je sortais tout de même de chez moi mais j'allais plus facilement faire mes courses en fin de journée (juste avant la fermeture en pensant qu'il y aurait moins de monde !), j’anticipais tout et je refusais toutes sortes d'invitations de mes amies (je leur donnais souvent une fausse excuse ou alors j’étais malade). Lorsque j’ai retrouvé un emploi, je me faisais porter pâle les jours de trop fortes angoisses dès le réveil. Bref, je n'osais pas leur dire car j'avais l'impression de devenir folle ! Certaines fois, j'arrivais sur un lieu de rendez-vous (restaurants, cafés) et je repartais aussitôt. J'ai rencontré mon petit ami de l'époque à cette période, j’avais 22 ans. C'était très difficile pour lui mais il m'a acceptée comme j'étais et il essayait, comme il le pouvait, de me rassurer ou de me motiver à bouger davantage. Malheureusement, au vu l'incompréhension qui régnait entre nous à ce sujet, c'était des crises assurées de mon côté. Impossible pour lui de se mettre à ma place et de se rendre compte de ce dont je souffrais... ma relation a été un peu chaotique même si elle a duré 7 ans. Mes médecins, mes meilleurs amis J'ai consulté bon nombre de médecins y compris cardiologue (j'avais des douleurs au bras gauche et dans la région du coeur qui me faisaient penser à une crise cardiaque), thérapeutes divers : chaman, hypnotiseur, kinésiologue, médecin chinois, acuponcteur, sophrologue, etc... Le diagnostic médical était chaque fois le même : "rien sur le plan organique, c'est du stress mademoiselle !" Le problème c'est que je ne les croyais pas ! Je ressortais du cabinet souvent frustrée, énervée, déprimée et presque déçue qu'il n'ait rien trouvé. Oui, déçue car j’aurai aimé qu’on me dise autre chose… pas forcément qu’on me trouve une maladie mais là j’avais l’impression d’être juste folle. On m'a proposé des antis dépresseurs mais rien que l'idée d’en prendre me donnait la nausée. Je suis devenue hypocondriaque ! (un souci de plus à gérer !) J’ai décidé de me battre et de comprendre pourquoi, pourquoi cela m’arrivait et savoir comment j’allais faire pour guérir était devenu ma raison de vivre. Impossible pour moi de me dire que j’allais subir cela toute ma vie ! J'ai appris la relaxation, la respiration abdominale, la gestion de pensées, la visualisation. J'ai compris qu'on pouvait effectivement causer des maux qu'avec nos pensées.



A 25 ans, j’aidais mon père lors de sa cure de désintoxication … présente aux soins intensifs tous les jours malgré mes peurs. A 30 ans, j’ai perdu ma grand-mère (que j’adorais !), puis mon grand-père 9 mois plus tard (mort de chagrin) et 3 mois plus tard, mon père. Cela a été très dur pour moi… en 2 ans, j’avais perdu beaucoup trop de monde. La vie n’est pas toujours belle et les belles personnes partent toujours trop tôt … on s’en rend compte souvent trop tard et vient la période des regrets. Pour revenir à mon agoraphobie, cette situation n’a absolument pas arrangé mes affaires ni mes angoisses. J’étais constamment craintive et je me disais que je pouvais mourir dans mon sommeil. A force d’être inquiète, j’étais devenue un zombie en mode automate … je ne prenais plus de risque, j’avais peur de tout et je continuais à garder au fond de moi beaucoup de colère, de frustration et de sentiment de solitude. J’avançais toutefois dans ma quête de la guérison de l’agoraphobie mais je n’y étais encore pas… j’étais trop dure avec moi, trop exigeante, je voulais à tout prix y arriver… déterminée que je suis ! Obstinée ! En 2010, après une énième consultation, mais cette fois-ci chez mon « psy de choc », comme je l’appelle, j'ai décidé d’entreprendre un voyage… mon 1er voyage en solo : 1 mois en Thaïlande ! Oui, rien que ça ! Il le fallait… C’est à partir de cette période de ma vie que j’ai commencé à maîtriser mes crises d’angoisses. J’ai même attrapé le virus de la voyageuse ! Vous pouvez lire mes articles sur mon blog voyage : www.passionvoyageuse.com Personne n’est JAMAIS mort d’une crise de panique, aussi incommodante et intense soit-elle ! Quand j’ai compris cela et après être rentrée très fière de mon voyage en solo, j’avais fait le plus gros travail vers ma guérison… Quelques mois plus tard, je commençais à assister à des concerts, à aller au cinéma (en étant accompagnée au début !), puis seule, à aller faire mes courses seule en me rappelant le « protocole » que j’étais instauré. Le protocole des 6 étapes. Je sortais davantage et je rêvais surtout de repartir en voyage ! Je redécouvrais la vie. La vraie ! J’avais envie de croquer la vie à pleines dents, comme si, à quelque part, je rattrapais le temps perdu…


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CHAPITRE 2

Comprendre le mécanisme de l’agoraphobie ?

Le problème majeur des agoraphobes, c’est la peur… la trouille comme on dit ! Cette peur nous amène à éviter de sortir de chez nous, on ne prend plus l’autobus, ni le train, on ne va plus au cinéma ni au restaurant. On oublie les concerts, les cocktails ou les conférences intéressantes… Notre vie est carrément chamboulée. Tout devient compliqué ! Tout. La solution de l’évitement est classique et caractéristique d’une personne agoraphobe. A chaque fois que l’on choisit de rester chez soi, on se conforte dans l’idée qu’on a pris la bonne décision, mais c’est faux ! L’agoraphobie peut être résolue du moment que l’on comprend le mode de fonctionnement des crises d’angoisses. L’agoraphobie n’est pas uniquement la peur de fréquenter des lieux avec beaucoup de monde. Certaines personnes n’osent même pas sortir de chez elles voir de leur chambre à coucher. C’est en partie vrai mais ce n’est pas que ça ! L’AGORAPHOBIE C’EST LA PEUR DES SENSATIONS D’ANXIETE ET DES PENSEES D’ANXIETE. C’est la peur des attaques de panique. Ce n’est ni l’endroit ni les gens, c’est uniquement notre peur à l’intérieur de nous, l’idée de ne pas arriver à gérer la situation. MOI JE L’AI APPELEE : LA PEUR D’AVOIR PEUR ! Il existe 2 sortes d’anxiété à connaître :

- L’anxiété externe qui est l’événement externe qui peut provoquer une crise

d’angoisse (danger, animal, tempête, accident, incendie, …) -> ceci est de l’anxiété normale avec sécrétion d’adrénaline et fuite pour se protéger.

- L’anxiété interne que l’on provoque soi-même. Lorsque vous commencez à

avoir peur des symptômes que votre corps va peut-être produire, c’est là que commence l’agoraphobie -> anxiété anormale, sécrétion d’adrénaline et fuite pour se protéger d’une fausse peur.



Dans l’exemple d’une anxiété interne, on peut imaginer que vous êtes dans la salle d’attente chez le dentiste (pas très fun le dentiste ok mais bon !). Vous devez attendre votre tour et tout d’un coup, à cause du fait que vous n’êtes pas très à l’aise ou que vous n’aimez pas vraiment le dentiste, vous commencez à avoir chaud, vos mains deviennent moites, vous avez mal au ventre… ok jusque là c’est à peu près normal car personne n’aime vraiment aller chez le dentiste… Le problème c’est que dans une crise d’angoisse liée à l’agoraphobie, votre cerveau va essentiellement se focaliser sur LES SYMPTOMES que votre corps est en train de vous envoyer plutôt que sur la peur réelle du dentiste. Et c’est là que vous allez, vous-même, déclencher une crise de panique. J’en parle davantage dans un programme audio basé sur 5 semaines que j’ai créé. Mais le principe-clé est là : vous avez peur de ce qui va (vous le pensez) se passer étant donné que vous sentez que votre corps est en train de paniquer … et là, vous mettez involontairement en marche tout un système d’effet boule de neige ! Vous vous dites : « oh non non non… pas ici, pas maintenant, mon dieu, quelqu’un va voir que je suis mal… et si je tombe dans les pommes mon dieu mais ici je peux pas, il y a trop de monde, ohhhhhh mais non …. pas maintenant … ohh mais pourquoi ça m’arrive toujours ?? …. etc » Et le cercle infernal est lancé.



CHAPITRE 3

Quels sont les facteurs déclencheurs ?

Une prédisposition familiale (voir chapitre 6) peut être bien entendu liée à l’agoraphobie. Mais il y a toujours un facteur déclencheur à une crise d’angoisse … et il faut essayer de le repérer. On se met trop de stress. On réfléchit trop. On pense toujours à plein de choses de notre passé mais aussi de notre futur et on oublie le présent. C’est pour cela qu’il faut garder un carnet de notes et un stylo sur vous et écrire à chaque fois que la crise arrive, combien de temps cela dure, où c’était et quand est-ce que vous ne vous sentiez pas bien. Noter qu’au début on focalise uniquement sur les moments où cela ne va pas mais le but de l’exercice et du programme que j’ai construit est d’arriver à noter les moments où cela va bien aussi ! Car oui il y a aussi des moments où vous allez bien et il faut les relever ! Exemples de ce que vous devez noter dans un carnet : - était-ce au bureau ? dans la voiture ? au réveil ? au resto ? - est-ce que votre chef vous en demande trop ? - vos enfants sont-ils trop agités ces temps ? - avez-vous du mal à dormir ? - quelqu’un de votre entourage est-il malade et avez-vous peur pour lui/elle ? - n’avez-vous pas encore réussi à finir votre ménage/courses (entre parenthèse, on s’en fiche, ce n’est pas si important que ça !) - êtes-vous amoureux(se) « en secret » d’une personne et attendez-vous trop de lui (elle) ? - avez-vous plein de choses à faire cette semaine et avez-vous peur de ne pas y arriver ? - êtes-vous inquiets pour vos prochaines vacances ? - avez-vous des soucis financiers ces temps ? etc… Les agoraphobes sont des personnes hypersensibles. Je ne sais pas vous, mais moi j’ai, par exemple, un odorat très développé… malgré des acouphènes, j’ai une ouie parfaite voir supérieure à la moyenne et donc, déjà rien que cela, fait que je suis constamment à l’écoute ! C’est très bien d’être comme cela (c’est même mieux que le contraire à mon avis !), mais lorsqu’on est agoraphobe, cela multiplie les sources potentielles de stress venant de l’extérieur.



Savez-vous que notre cerveau reçoit environ 10 millions d’informations par seconde provenant de nos organes sensoriels ?! Côté déclencheur, j’ai quasiment arrêté de regarder les infos à la TV. J’essaie de couper les sources de stress supplémentaire dans une journée. J’essaie d’arrêter de me focaliser sur les informations négatives que j’envoie à mon cerveau… ce sont des infos qui ne sont pas nécessaires et qui vont, je me connais, me faire angoisser davantage ! Un exemple ? Etant dans une période de chômage, je regardais à la télévision tard avant d’aller me coucher un reportage sur les chômeurs français en fin de droit. La descente aux enfers… et voilà, j’ai été bonne pour ne pas réussir à m’endormir. Il était presque 3h du matin avant que je puisse fermer l’oeil ! Je n’ai pas cessé de penser à ma situation, qu’allais-je devenir, etc… je commençais à avoir le cœur qui battait fort et je retrouvais les sensations de mes crises d’agoraphobie du début. Savoir qu’il y a de plus en plus de fous sur la planète, d’attentats, de chômage, de maltraitance, de maladies, de décès, de bombes, d’abus, d’injustice ne va pas me faire me sentir mieux dans MA VIE. Toutes ces choses sont réelles, je le sais et je les regrette mais j’ai décidé d’arrêter de m’inonder de ce genre d’informations et à choisir, je préfère regarder un bon film drôle ou une émission un peu simpliste plutôt que de regarder les infos où il y a chaque fois des mauvaises nouvelles. Nous avons tous le pouvoir de changer ce qu’on désire entendre. Vous ne pouvez pas stopper vos pensées mais vous pouvez choisir de les écouter ou pas ! Conseil : prenez le temps de vous focaliser sur les bonnes choses de la vie ! J’ai créé un blog de voyages (www.passionvoyageuse.com) pour donner un peu d’amour, de beauté et de rêves à mes lecteurs. J’aime prendre le temps d’écrire de jolis articles, j’aime les beaux proverbes et les belles citations, j’aime la photographie, boire un bon verre de rouge, passer une soirée simple avec mes amis, visionner une vidéo sur le développement personnel et écouter des parcours de vie différents, des personnes qui ont changé de vie, lire un bon livre d’Anthony Robbins, sourire dans la rue (avez-vous essayé cela ?) et bien sûr voyager… dès que je voyage, je suis heureuse ! Autres factures déclencheurs : - bannissez tout ce qui contient de la caféine si vous êtes agoraphobe ! Vous êtes déjà à la base une personne stressée et angoissée, alors évitez de boire 10 cafés par jour sinon cela va être pire !!! Vos crises d’angoisses vont débarquer sans que vous ne compreniez pourquoi !! Par contre, diminuez progressivement si vous en consommez beaucoup, n’arrêtez pas du jour au lendemain.


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- évitez tout ce qui contient de l’aspartame ! Tout ce qui est « light » !!! C’est prouvé c’est du poison. J’avais des maux de tête violents car je consommais trop de boissons light à une époque. - soyez davantage en mouvement ! Sport, activité, marche, vélo, balade… ou même rangez vos armoires, faites le ménage à fond et en musique ! Si vous êtes un(e) grand(e) agoraphobe et que vous ne sortez pas de chez vous, faites du vélo d’intérieur devant votre TV (comme moi à l’époque !) ou des abdos sur votre tapis de salon ! Dansez, mettez votre casque de musique sur les oreilles et amusez-vous ! Arrêter de stresser ! La vie est belle ! Vous êtes en vie et en pleine santé !



CHAPITRE 4

Comment gérer une crise d’angoisse ?

Tout d’abord, il faut arriver à reconnaître l’angoisse. Est-elle « externe » ou « interne » ? Ensuite il faut se donner la permission d’avoir cette angoisse (se dire ok c’est normal que je me sente stressé(e) car ……. finir la phrase

Il faut ensuite respirer profondément par le ventre (respiration abdominale 2-stop-4) et faire cela plusieurs fois de suite (ou prendre un cornet en papier et soufflez dedans pour vous calmer si c’est trop la panique !). Il faut parler positivement avec soi-même et arrêter les « je suis nul(le), je n’y arriverai jamais, j’en ai marre, je suis bon(ne) à rien ! » Ensuite évacuez le surplus d’adrénaline (en faisant quelque chose tout de suite) comme vous lever, marcher, vous étirer, crier (si vous le pouvez !), chanter, fermer les yeux et méditer 3 minutes, ….). Et dédramatisez la situation… cherchez l’humour là tout de suite (rigolez de vous-même !) C’est important ! Ouaouh je vous donne des clés là…. il faut maintenant mettre tout cela en pratique. Chaque crise d’angoisse est différente et peut durer plus ou moins longtemps (entre 5 et 20 minutes). Dans la thérapie comportementale que j’ai suivie, ma psy me demandait de me confronter à mes angoisses. La technique de l’exposition. Je devais déclencher une crise d’angoisse ! Carrément… non merci !!! Je n’ai pas réussi à faire ce qu’elle me demandait de faire au début mais au final, elle avait raison. Me confronter a été ma 2ème clé sur le chemin de la guérison. La première a été de comprendre que je ne pouvais pas mourir d’une crise d’angoisse (OK sauf cas extraordinaire d’une crise cardiaque par exemple !). Il y a une notion de fatalité qui rentre aussi en ligne de compte. Je développe cela dans mon programme de coaching.



CHAPITRE 5

Quelles sont les thérapies qui marchent ?

Il y en a plusieurs. Celle qui ne vous coûte rien c’est la relaxation… car vous pouvez en faire chez vous en allant sur Youtube et écouter une musique zen. La relaxation guidée existe aussi. Il faut trouver une personne sérieuse qui a une voix agréable qui vous permet de vous relaxer. Dans la méthode-audio sur 5 semaines que j’ai créée, j’ai conçu 12 minutes de relaxation guidée avec le bruit de la mer (idéal pour se visualiser loin de notre quotidien) et j’accompagne les personnes dans une pure relaxation. Quant aux autres thérapies, j’ai donc essayé une TCC (thérapie comportementale cognitive). Pour moi c’était la plus importante, la plus longue et la plus efficace. J’ai compris l’essentiel avec ma thérapeute mais cela m’a pris beaucoup de temps. J’ai ensuite essayé toutes les autres thérapies liées au syndrome de la gestion du stress. Par exemple, l’hypnose Ericksonienne (très bon pour moi car j’ai réussi à réduire l’image de la douleur ou de la crise). J’ai réussi à me voir en pleine santé et à le ressentir. Il faut quelques séances avec un excellent praticien. Attention aux charlatans. La sophrologie (apprendre à respirer par le ventre) m’a été très utile. Au début j’avais la tête qui tournait et ce n’était pas gagné. Mais par la pratique régulière, j’allais de mieux en mieux. L’acuponcture (pour soulager le stress et l’anxiété). C’est très efficace. Il faut le faire régulièrement. L’étiopathie (une médecine non conventionnelle manuelle dans la tradition des rebouteux, proche de l’ostéopathie et de la chiropratique). Idéal pour soulager les tensions accumulées dues au stress. Le reiki (une méthode de soin d’origine japonaise fondée sur des soins dits énergétiques par apposition des mains). Une excellente détente. La médecine chinoise (pour mieux me rendre compte de mes « manques » ou mes « surplus »). Quelques problèmes de vessie liés aux peurs ont été résolus. Avec les chinois, ils prennent votre pouls et arrivent à vous dire ce qui coince chez vous. C’est assez drôle mais très efficace.



La phytothérapie (médecine basée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels). Quelques mélanges pour détoxifier ou me calmer m’ont été utiles. L’homéopathie (au lieu de prendre des antis dépresseurs chimiques). J’ai en effet pris des compositions homéopathiques à base de millepertuis par exemple. Attention cela peut alterner l’efficacité de votre pilule contraceptive Mesdames. L’équithérapie (thérapie avec le cheval), une bien belle découverte. Le cheval m’a toujours impressionnée et là j’étais en contact régulier avec eux. C’est une prise en charge non conventionnelle, complémentaire aux soins médicaux qui prend en considération le patient dans son entité physique et psychologique et qui utilise le cheval comme partenaire thérapeutique afin d’atteindre des objectifs fixés en fonction de la spécialité du thérapeute. J’ai approché de près les chevaux, j’ai repris confiance en moi, j’ai dû leur faire confiance aussi ! C’était là une des clés. Le magnétiseur-guérisseur (une personne qui pratique une médecine non conventionnelle et qui utilise le magnétisme afin de soulager les douleurs). Il apposait ses mains sur mon dos, mon ventre, mes épaules afin de débloquer beaucoup de peurs et d’angoisses. C’est souvent très violent comme thérapie, ça marche ou ça ne marche pas… moi j’ai toujours ressenti un mieux-être quand je terminais la consultation. Il faut ensuite beaucoup boire et se reposer. La réflexologie (plantaire ou des mains) est pratiquée par un spécialiste. Cela vise à mobiliser les processus d’auto guérison du corps. Une pression sur des points réflexes ou sur des zones bien précises. Pour mes migraines et pour me détendre, c’était hyper efficace. Et bien pour vous dire, j’ai vu beaucoup de monde et j’ai dépensé beaucoup d’argent… tout n’est pas remboursé par les caisses maladies. Mais à chaque fois, je savais que ça allait me faire du bien. Par contre, mon erreur était de penser à chaque fois trouver LA solution (grâce à eux). Je pensais qu’ils allaient me guérir et trouver ce que j’avais mais le problème restait au fond de moi… un manque de confiance en la vie et en moi.



CHAPITRE 6

Quelles sont les probables causes de l’agoraphobie ?

Les agoraphobes peuvent avoir un parent qui a aussi ce dérèglement. Il y a aussi certaines circonstances qui prédisposent un enfant à devenir agoraphobe. Il peut s’agir notamment du fait de grandir avec des parents qui sont : 1) perfectionnistes et tout le temps dans la critique 2) sur-protecteurs et/ou 3) très anxieux au point de communiquer à leur enfant leur peur du monde qui est, selon eux, un "endroit dangereux".

Il ne s’agit pas forcément d’un seul événement déclencheur, mais il se peut qu’il y ait eu une suite d’événements angoissants ou stressants qui ont provoqué un jour un surplus d’anxiété. Pour ma part, je me souviens que j’ai eu à mes 20 ans un gros choc émotionnel suite à un accident de la circulation mortel qui s’était produit juste devant moi. J’ai été témoin et j’ai dû passer la soirée au poste de police pour témoigner. C’était affreux. Quelques temps plus tard, j’étais la dernière conductrice à sortir d’un tunnel (un accident venait de se produire juste derrière moi !). Je vivais également une histoire d’amour compliquée et mon père (alcoolique) était une source de stress importante. En mixant bien le tout et vous obtenez un cocktail explosif ! d’inquiétudes…



CHAPITRE 7

Comment se passer de médicaments chimiques ?

Votre médecin peut bien entendu vous prescrire des antidépresseurs. Je n’en ai jamais pris… j’ai dû en tester 2 et au bout de 2 jours, je me faisais tous les effets secondaires écrits sur la notice. Donc, non merci ! Par contre, c’est vrai que cela peut aider provisoirement à se détendre mais cela ne résout pas du tout le problème de votre agoraphobie. De plus, certaines personnes deviennent accros et finissent malgré tous les effets secondaires à ne plus pouvoir s’en passer. C’est très toxique tout ça. Alors attention ! Commencez plutôt par contacter une naturopathe qui comme son nom l’indique pourra vous donner quelques infos sur les médicaments naturels contre le stress. Il existe aussi les Fleurs de Bach qui sont très efficaces ou encore un traitement de phytothérapie. Quand j’étais trop « angoissée », je prenais plutôt des anxiolytiques… histoire de me calmer et mieux dormir. Je pense que c’est une bonne solution provisoire.



CHAPITRE 8

Devez-vous en parler à vos proches ? Comment peuvent-ils vous aider ?

Peu de gens peuvent comprendre un agoraphobe. Même vous, vous avez de la peine à mettre des mots sur vos maux. Il est donc évident que votre entourage se trouve limité. Avoir peur des araignées est bien plus simple finalement ! C’est clair et précis au moins ! Lorsque vous êtes agoraphobe, vous avez « peur d’avoir peur » et là, les gens ne vous comprennent plus. L'embarras joue un rôle important. La plupart des agoraphobes craignent non seulement d’avoir des attaques de panique, mais aussi de ce que les autres vont penser s’ils devaient être vus en train d’avoir une crise. Oui c’est tordu l’agoraphobie ! Les agoraphobes veulent en général avoir le contrôle sur tout ce qu’ils font. N’est-ce pas ? En tout cas, c’était mon cas !

- peur de perdre le contrôle de son corps, de ses émotions - peur du regard des autres - trop sensible, trop émotif - réagire à tout trop fort - vouloir que tout soit parfait - j’étais très exigeante avec moi - se fâcher contre soi-même - être très dur avec soi-même

C’est dur, voir impossible pour l’entourage de comprendre ce que vous ressentez et ce que vous vivez. Au début, c’est bien de demander à quelqu’un de vous accompagner ou de venir chez vous au lieu d’aller chez eux, etc… mais ce n’est qu’une béquille… c’est un pansement sur la blessure. La plaie reste toujours ouverte malheureusement. Unique solution : il faut arriver à se fixer soi-même des petits objectifs. Par exemple, notez ce que vous aimeriez réussir d’ici la fin de la semaine. Allez-y petit à petit, pas à pas mais essayez !



Il faut également arrêter de culpabiliser. Se dire que vous êtes nul et pas intéressant ne vous aidera pas. L’entourage doit :

- éviter de vous juger - éviter de vous faire du chantage affectif - éviter de vous reprocher sans cesse votre stress - éviter de vous dire que c’est dans votre tête

Si quelqu’un vous accompagne, il doit essayer de : - vous expliquer en détails votre itinéraire afin de vous rassurer (combien de temps, de km, où se parquer, etc) Il est bien difficile pour l’entourage de vous encourager et lorsque vous êtes en crise de panique, il ne peut rien faire. Je sais, je l’ai vécu. Ne soyez pas trop dur avec eux. Ma mère m’a été d’un grand soutien mais au début elle ne comprenait pas… au fur et à mesure elle a essayé d’être juste présente pour moi … elle m’a toujours aidé et soutenue. Ma mère est adorable. Même si pour elle, c’était complètement fou ce que je vivais. Souvent, elle me disait : « Oh mais c’est dans ta tête, c’est du stress, calme-toi, ça va passer ! ». Mouais, non ça ne passait pas vraiment. En fait tout le monde avait raison… c’était du stress ! Aujourd’hui je le sais bien mais je cherchais des solutions et personne n’en n’avait ! J’ai pris la vilaine habitude de trop compter sur les autres… Il faut bien se rendre à l’évidence, compter sur les autres tout le temps n’est pas une bonne idée car un jour ou l’autre, on se retrouve seul… et toujours avec de l’agoraphobie ! Après quelques temps, on lâche l’affaire et on s’enferme encore davantage… rien ne marche ! L’entourage ne comprend toujours pas, c’est de pire en pire et on perd plein de gens autour de soi… oui j’ai fait le vide dans mon réseau social ! Lorsque je recevais une invitation pour sortir le soir ou le week-end, je répondais « non merci, je suis malade » - mensonge - mais je savais que je ne pouvais pas y aller… impossible d’aller au resto un vendredi soir, trop de monde… donc, au bout d’un moment, l’entourage évite de vous proposer des choses à faire… c’est logique. Plus vous refusez, moins les gens ont envie de vous voir. Alors, ce qui est intéressant c’est de se fixer des objectifs personnels à court terme et seul :



Petit à petit oui, mais comptez que sur VOUS ! Faites des affirmations telles que :

- j’arrive à aller chercher du pain à la boulangerie 2x par semaine - je vais me balader au moins 10 minutes par jour - j’invite une amie à passer boire un thé et pourquoi pas manger avec elle - je me renseigne sur les possibilités de massages-détentes ou soins qu’il y a

dans ma ville pour la semaine prochaine et je me fais plaisir - j’appelle au moins 1x par semaine une personne que j’aime juste pour savoir

comment il (elle) va et je ne parle pas de moi Ecrivez-le mais surtout, mettez en pratique !



CHAPITRE 9 Quelles démarches faire lorsqu’on est bloqués chez soi ?

Quand on est bloqués chez soi car l’agoraphobie est plus forte que tout, il est très difficile d’envisager de s’en sortir seul et de trouver des solutions. Cela n’a pas été mon cas durant longtemps. Mais je pense qu’il existe toutefois des solutions pour ceux qui sont dans cette situation :

- certains thérapeutes font des sessions SKYPE : appelez-les et demandez-leur si c’est faisable et leurs tarifs

- il existe de nombreux forums d’entraide sur Facebook ou sur les sites dédiés à la santé, vous pourrez y trouver des personnes pour partager vos angoisses et essayer d’avancer

- trouver quelqu’un (masseur, kiné ou sophrologue) qui pourrait se déplacer à domicile

- faites vos courses via Internet le temps d’aller mieux ou demandez à vos voisins un coup de main

- faites-vous accompagner et sortez de votre zone de confort un maximum ! Tout cela devrait vous donner une raison de plus de faire les choses par vous-même ! Non ? Vous imaginez ? Vous êtes comme un enfant, incapable de faire des choses au quotidien… ce n’est pas normal et vous le savez. Vous méritez mieux, vous méritez de vivre et de faire tout ce que vous souhaitez ! Allez-y !!! Vous pouvez y arriver !



CHAPITRE 10

Quelques agoraphobes célèbres

Le saviez-vous ? Hé oui, certaines stars connues ont souffert du trouble panique :

- Drew Barrymore, actrice américaine - Marilyn Monroe, actrice américaine



CHAPITRE 11

Quelques conseils d’une ex-agoraphobe

A) STOP AUX RECHERCHES SUR INTERNET Plus vous allez regarder sur Internet les explications des maux dont vous souffrez, plus vous allez accentuer ce malaise et croire en 10 choses différentes supplémentaires. Vous êtes de nature anxieuse, ça vous le savez et votre cerveau exagère. Lire des commentaires sur les Forums Internet souvent faux n’apporte rien de concret et ne vous servent à rien. Je vous l’assure, je l’ai déjà fait ! Par contre, trouver via l’information des possibilités de vous faire aider dans la relaxation, le yoga, la respiration, la méditation, les thérapies comportementales, etc.. Ça oui, c’est important! Il faut réduire votre stress ! Faites-vous masser de temps en temps, écoutez de la bonne musique, regardez un bon film, appréciez le moment présent, rêvez, nourrissez votre cerveau de choses positives, sereines et calmes. B) STOP AUX VISITES CHEZ LE MEDECIN Après avoir fait un bilan complet chez votre médecin-généraliste (important et même obligatoire), vous vous rendrez compte (comme moi !), que vous êtes en pleine forme. Hé oui ! Pourtant vous souffrez et vous avez l’impression de devenir fou mais surtout que votre médecin passe à côté de quelque chose de grave. Lorsqu’on est agoraphobe, on a de très fortes chances de devenir également hypocondriaque! Pour ma part, j’ai consulté un cardiologue (j’avais tellement le cœur qui explosait et des douleurs dans le bras gauche!) que j’étais presque à chaque fois persuadée de faire une crise cardiaque. Après avoir écouté le fonctionnement de mon cœur et les explications du médecin, je me suis retrouvée rassurée mais toujours autant démunie. Non pas que je voulais qu’on me trouve un truc grave (non merci!) mais je ressortais du cabinet dépitée et incomprise car tous les médecins me disaient que c’était dans ma tête ! Alors là, cette phrase était insupportable ! Tous les symptômes étaient là mais ils ont raison, je n’avais rien !



Et il faut l’ACCEPTER. C’est un pas vers la guérison. Vous êtes votre propre remède ! Rien d’autre ! C) VOTRE ENTOURAGE… UNE AIDE ? En s’appuyant sur des personnes de votre entourage (conjoint, famille, etc), vous allez créer une dépendance encore plus forte… Croyez-moi! Au début, c’est nécessaire oui, car on se sent mieux lorsqu’on n’est pas seul. Mais attention, le jour où vous n’aurez plus votre béquille et qu’une crise d’angoisse surgira, vous serez davantage stressé et vous n’aurez toujours pas la clé pour faire stopper ces fichues angoisses. C’est ce que j’ai compris bien plus tard. Si vous avez constamment besoin de quelqu’un à vos côtés, vous aurez malheureusement davantage de peine à comprendre et à combattre vos angoisses seul. Vous allez repousser l’échéance et vous trouver des excuses. La douleur face au plaisir. C’est un classique ! A ce moment-là, on entre dans la spirale des gens qui doivent vous rassurer en permanence, vous plaindre, vous écouter et cela ne vous aidera pas sur le long terme. Les gens ne comprennent pas ce que vous vivez et vous êtes la seule personne à pouvoir trouver la clé de la guérison. Ne comptez que sur vous-même ! Vous seul pouvez arrêter cet engrenage ! D) NE RESTEZ PAS DANS L’ATTENTE Essayer d’avancer, de faire un pas après l’autre, d’écrire ce qu’il se passe, vos réactions, vos peurs, où, quand… essayez de vous relaxer, lancez-vous comme lorsque vous étiez enfant dans une activité sans trop réfléchir ! Faites-vous plaisir ! Faites de la cuisine (si vous n’osez pas sortir de chez vous), lisez un bon livre, prenez un bain aux huiles essentielles, écoutez de la musique, dansez dans votre appartement, faites du yoga… Soyez en mouvement et respirez ! Je suis devenue une Fan de développement personnel grâce à cette longue période. C’est ça aussi le côté positif !



J’ai aussi remarqué que lorsque quelqu’un comptait sur moi (comme pour délivrer une enveloppe, aller promener le chien du voisin ou arroser les plantes), je me conditionnais à réussir à tout prix car je ne voulais pas échouer. C’était un challenge, difficile certaines fois, oui, mais ce sont ces petits challenges qui mis, bout à bout, m’ont rendue fière et plus forte ! Surtout, cela prouve qu’on avance malgré les jours difficiles ! Sachez que vous n’êtes pas menacés ! Ca se saurait depuis le temps si vous alliez vraiment mourir ! Du moment que j’ai compris cela, je commençais à aller un peu mieux et mon futur s’éclaircissait ! Je vous l’assure !

BONUS

Etre victime d’une attaque de panique vous emmène dans une série de comportements difficiles à surmonter. Ces comportements « exagérés » sont à éviter afin de pouvoir calmer votre état et ne pas aggraver votre angoisse. Sachez qu’il faut arriver à accepter les 3-4 premières minutes d’inconfort qui sont inévitables. Durant cette période, stoppez toutes vos pensées négatives et acceptez la situation telle qu’elle est, sans jugement négatif et sans fuir. Ne fuyez plus. Il ne vous arrivera rien, je vous le garantis ! Ceci est une des clés de guérison hyper puissante. CE QUI EST DUR, C’EST D’ENTENDRE QUE FINALEMENT C’EST VOUS QUI DECLENCHEZ VOS CRISES DE PANIQUE …. MAIS J’ETAIS COMME VOUS ! LE JOUR OU J’AI COMPRIS QUE J’ETAIS RESPONSABLE ET QUE JE L’AI ACCEPTE, J’ETAIS SUR LE CHEMIN DE LA GUERISON ! BONNE CHANCE A VOUS ! NE LACHEZ JAMAIS ! Séverine J’espère que ce mini-livre vous aura permis de trouver des pistes pour surmonter l'agoraphobie et améliorer votre vie sociale. Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions sur vertigesdemavie@gmail et pour toute séance de coaching via mon site : www.severinecherix.com


comment surmonter l’agoraphobie et retrouver …je suis devenue hypocondriaque ! (un souci de plus...

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