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COMMENT LES JEUNES VOIENT LA VILLE DE DEMAIN Concours Cobaty "LES JEUNES ET LA VILLE DE DEMAIN" Cahiers du Cobaty N° 2 - Décembre 2005

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Page 1: COMMENT LES JEUNES VOIENT LA ILLE DE DEMAIN · AVANT PROPOS Quand le Cobaty crée l’événement Paru en septembre 2004, le numéro un des « Cahiers du Cobaty » avait pour thème

COMMENT LES JEUNES

VOIENT

LA VILLE DE DEMAIN

Concours Cobaty"LES JEUNES ET LA VILLE DE DEMAIN"

Cahiers du CobatyN° 2 - Décembre 2005

Page 2: COMMENT LES JEUNES VOIENT LA ILLE DE DEMAIN · AVANT PROPOS Quand le Cobaty crée l’événement Paru en septembre 2004, le numéro un des « Cahiers du Cobaty » avait pour thème

AVANT PROPOS

Quand le Cobaty crée l’événement

Paru en septembre 2004, le numéro un des « Cahiers du Cobaty » avaitpour thème : « Construire et faire vivre la ville ensemble ». S’appuyantsur une dizaine de contributions écrites par des auteurs d’originessocio-professionnelles différentes, ce document avait pour objectif deproposer une réflexion pour améliorer le bien construire et donc le bienvivre ensemble dans la ville. Une réflexion au cœur de la mission et del’action du Cobaty.

Le numéro deux des « Cahiers du Cobaty » que vous découvrez pour-suit ce travail sur la ville de façon très originale. En effet, à travers unConcours appelé « Comment les Jeunes voient la ville de demain » etlancé début 2005 auprès d’établissements scolaires et universitaires,Cobaty a demandé aux Jeunes d’exposer comment ils voient la ville dedemain. Celle où ils vont aimer, travailler, se distraire, s’épanouir. Ensomme : VIVRE ENSEMBLE.

Ainsi, une soixantaine de contributions réparties en trois collèges(Lycées ; CFA, Compagnonnage, Ecole de la 2ème chance ; Post-Bac)ont été réalisées par les Jeunes et examinées par un Jury d’experts.Trois Prix ont ainsi été décernés dans chacun des trois collèges, soitneuf Prix au total.

C’est le texte intégral des contributions primées par ce concours quenous vous proposons aujourd’hui dans ce document. Avec, pour cha-cun des trois collèges, quelques commentaires des «Cahiers duCobaty» sur les propositions faites.

Vous le verrez, la lecture des contributions de ces Jeunes est passion-nante. A la fois idéalistes et réalistes, elles ont la dose d’utopie qui peutpermettre d’améliorer vraiment notre cadre de vie sans jamais tomberdans la facilité ou le « délire ».

Ainsi avec le Concours « Comment les Jeunes voient la ville de demain »et ce numéro deux des « Cahiers du Cobaty » qui lui est consacré, leCobaty crée l’événement. En restant à sa place mais en prenant toutesa place.

Michel LevronResponsable éditorial des "Cahiers du Cobaty"

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INTRODUCTION

Chapeau les Jeunes !

Avec le Concours lancé auprès des Jeunes pour qu’ils nous exposent commentils voient la ville de demain, Cobaty m’a, encore une fois, réservé de belles etbonnes surprises.

- Surprise d’avoir pu et su organiser dans toute la France et dans un très courtdélai un Concours aussi sérieux (publié à la fin de ce document, son règlementen témoigne). Un grand « Merci » à la Commission nationale « Jeunesse etFormation » et à son Président Thierry Simonet pour leur très efficace action. « Merci » aussi à toutes les Associations qui se sont mobilisées et ont su entraî-ner derrière elles autant d’établissements scolaires et universitaires.

- Surprise de l’intérêt que ce Concours a suscité auprès des enseignants et deleurs élèves. Car nous ne l’oublions pas : tout le lourd travail fait par les uns et lesautres pour participer à ce Concours est venu s’ajouter au programme habituelde l’année scolaire.

- Surprise du nombre - plus d’une soixantaine - et de la qualité des différentescontributions. Même si, bien évidemment, le niveau de réflexion n’est pas lemême pour une classe de CFA et pour des étudiants post-bac, il est remarquablede constater que tous les grands défis identifiés par les dossiers sont identiques.Avec deux lourdes constantes : le développement durable dans toutes les dimen-sions de la ville ; le bien-être de l’Homme basé sur l’échange et les valeurs liés àl’Humanisme.

En m’associant aux Associations pour remettre les Prix aux auteurs des neufcontributions primées (celles qui sont reproduites dans ce numéro deux des« Cahiers du Cobaty »), j’ai pu constater combien la fierté et l’émotion de cesJeunes étaient grandes. Une émotion qui m’a souvent gagné tant je sentais tousces Jeunes très loin de l’image souvent négative que certains se plaisent àrépandre. Aussi je le dis avec conviction :

Chapeau les Jeunes ! Vous avez tout compris.

Bernard ThéobaldPrésident de Cobaty France

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"Comment les Jeunes voient la ville de demain"

Sommaire

Méthodologie 10

Thierry SimonetPrésident de la Commission Nationale « Jeunesse & Formation » 11

Le palmarès du concours 13

Collège 1 (Lycées) 15

1er PrixLycée Arago de Reims 15

2ème PrixLycée Professionnel Porte des Alpes de Rumilly 27

3ème PrixLycée Technique Benoît Fourneyron de Saint-Etienne 33

Les commentaires des « Cahiers du Cobaty » 39

Collège 2 (CFA, Compagnonnage, Ecole de la 2ème chance) 41

1er Prix CFA du Bâtiment de Pont-à-Mousson 41

2ème PrixCFA du BTP de Reims 53

3ème Prix ISCO 2 (Institut Supérieur de la Construction) Grenoble 59

Les commentaires des « Cahiers du Cobaty » 68

Collège 3 (Post-Bac) 71

1er PrixESCI (Ecole supérieure de Commerce et d’Industrie) de Bourg-en-Bresse 71

2ème Prix Ecole supérieure des Professions Immobilières (ESPI) de Paris 83

3ème PrixDUT Génie Civil à l’IUT de Reims 93

Les commentaires des « Cahiers du Cobaty » 101

Règlement du Concours 103

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Méthodologie du Concours lancé par Cobaty Franceauprès des Jeunes

d’Etablissements d’enseignement

◗ Novembre-Décembre 2004 : rédaction par la Commission Nationale« Jeunesse et Formation » du règlement du Concours : « Commentles Jeunes voient la ville de demain ».

◗ 14 Décembre 2004 : signature du règlement du Concours.

◗ Janvier 2005 : lancement du Concours par les Associations auprèsdes Jeunes des Etablissements d’enseignement répartis en 3 collèges(lycées et collèges ; apprentissages, écoles de la 2ème chance, compa-gnonnages ; post-bac).

◗ 31 Janvier 2005 : clôture des inscriptions au Concours.

◗ 15 Avril 2005 : date limite de remise des dossiers de candidatures.

◗ 25 Avril 2005 : ouverture des 64 dossiers de candidatures officielle-ment déposés.

◗ 25-26 Avril 2005 : réunion du Jury composé des membres de laCommission Nationale « Jeunesse et Formation » sous la présidencede Thierry Simonet.

◗ 26 Avril 2005 : sélection par le Jury des 15 dossiers retenus (5 pourchacun des trois collèges).

◗ 27 Avril 2005 : envoi des 15 dossiers retenus auprès des 3 Jurés-Experts (1 par collège) pour le Palmarès final du Concours.

◗ 13 Mai 2005 : sélection des 9 candidats primés par les Jurés-Experts.

◗ Juin 2005 : information des résultats du Concours par les Associa-tions Cobaty concernées.

◗ Juin-Décembre 2005 : remise officielle des Prix par les AssociationsCobaty et les Etablissements d’enseignement concernés.

◗ Décembre 2005 : parution du numéro deux des « Cahiers du Cobaty »qui publie l’intégralité des textes des 9 contributions primées par leConcours « Comment les Jeunes voient la ville de demain ».

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Thierry SIMONETPrésident de la Commission Nationale « Jeunesse & Formation »

Pour les Jeunes, la ville de demain doit être plus humaine et conviviale

Le challenge paraissait difficile mais comme toujours Cobaty a répon-du présent : en quelques mois, plus de 40 Associations ont travaillésur le concours « Les Jeunes et la ville de demain ».

Les Cobatystes ont su mobiliser les chefs d'établissement, les profes-seurs et plus de 1 000 jeunes !

Les contributions sont toutes de grande qualité, preuve que notre jeu-nesse est prête à relever les grands défis à venir avec beaucoup depragmatisme, de lucidité et également de créativité.

La difficulté a été de choisir les lauréats. Car tous méritaient unerécompense.

Plusieurs axes ont été soulevés lors des contributions mais les mêmesthèmes, les mêmes préoccupations sont souvent revenus : la HauteQualité Environnementale (HQE), le traitement des espaces verts,l'énergie propre, le tri sélectif, l'habitat moins haut, la sécurité, ledéveloppement du piétonnier dans la ville sont parmi les sujets large-ment évoqués qui trouveront un développement dans les pages sui-vantes.

Mais si nous devions retenir une réflexion et une seule de nos jeunesconcurrents, ce serait que la ville de demain soit plus humaine et queses habitants se retrouvent plus souvent ensemble.

Merci encore à tous d'avoir participé. Chefs d'établissement, profes-seurs, jeunes, Cobatystes, ce numéro deux des « Cahiers du Cobaty »que vous avez entre les mains est le vôtre. Vous pouvez en être fier !

Et l’an prochain, nous avons bien l’intention de relancer ce concoursqui permettra à nos jeunes de s'exprimer à nouveau.

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LE PALMARES DU CONCOURS

Collège 1 (Lycées)

1er Prix :Lycée Arago de Reims

2ème Prix :Lycée Professionnel Porte des Alpes de Rumilly

3ème Prix :Lycée Technique Benoît Fourneyron de Saint-Etienne

Juré-Expert : Claude PernesMaire de Rosny-sous-Bois, Conseiller Général

Collège 2 (CFA, Compagnonnage, Ecole de la 2ème chance)

1er Prix :CFA du Bâtiment de Pont-à-Mousson

2ème Prix : CFA du BTP de Reims

3ème Prix :ISCO 2 (Institut Supérieur de la Construction) Grenoble

Juré-Expert : Jacques LorthioirDirecteur de la Formation, Comité Central de Coordination de

l’Apprentissage du Bâtiment et des Travaux Publics (CCCA-BTP)

Collège 3 (Post-Bac)

1er Prix :ESCI (Ecole supérieure de Commerce et d’Industrie) de Bourg-en-Bresse

2ème Prix : Ecole supérieure des Professions Immobilières (ESPI) de Paris

3ème Prix : DUT Génie Civil à l’IUT de Reims

Juré-Expert : François PélegrinPrésident de l’UNSFA (Union Nationale des Syndicats Français

d’Architectes), Architecte, Urbaniste

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Premier Prix :Lycée Arago de Reims

Classe de 1ère collaborateur d’architecte

Dix groupes de trois élèves de 1ère collaborateur d’architecte onttravaillé sur le thème proposé par le concours. La participation àce concours a été une opportunité pour les élèves d’élaborer depetites cellules de réflexion et d’anticipation de l’avenir. Voici lesrésultats de cette réflexion.

1. La ville européenne de demainAuteurs : Clément Dupuy, Cyrielle Girardeau, Jonathan Tilleul.

Cinq sur six habitants de l’Union Européenne (UE) vivent en zoneurbaine. Les immeubles et la circulation à l’intérieur et autour desvilles sont d’énormes consommateurs et des producteurs massifs dedéchets et de pollution.

Les efforts visant à protéger l’environnement et améliorer la qualitéde la vie doivent porter sur tous sur les problèmes urgents de la vieurbaine.

Il est nécessaire d’adopter très vite dans tous les pays d’Europe desdémarches nouvelles en matière d’administration, d’aménagement etde gestion de nos villes et de protection de leur patrimoine culturel.

Quatre domaines doivent être particulièrement étudiés :

- les logements collectifs,- les systèmes de transport,- l’approvisionnement de l’eau,- l’élimination des déchets.

Environnement

Les conséquences des projets de développements publics et privésdevront êtres identifiées et évaluées.

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 1(Lycées)

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D’ici à 2008, l’UE doit réduire de 8%, par rapport aux niveau de1999, ses émissions de CO2 et de cinq autres gaz à effet de serre.

La protection de l’environnement doit être intégrée dans toutes lespolitiques et actions de l’UE.

Transports

Réduction des émissions de CO2 des voitures grâce à une économiemoyenne de carburants de 30%.

Introduction accélérée de technologies innovantes de propulsion et decarburants à faible taux d’émissions.

Soutien aux transports publics comme moyen de réduire les embou-teillages, la consommation d’énergie, le bruit ; et d’une manière géné-rale améliorer la qualité de vie.

La ville

Ville aujourd’hui

Fermée, imposante, grise, circulation dif-ficile, pollution, peu de zones piétonnes,sécurité problématique.

Ville demain

Ouverte: « respirante » ; immeublesvitrés ; utilisation de matériaux plus res-pectueux de l’environnement : bois...suppression du béton, nombreux parcs,utilisation de l’eau pluviale pour de nom-breux usages domestiques.

2 - La rue de demainAuteurs : Clement Jonathan, Beaubrun Nael, Raulot Michaël.

Le constat

Les aspects positifs de la rue d’aujourd’hui sont nombreux : lieu derencontre pour les usagers ; espace de détente où l’on peut faire dusport (ex : footing) librement dans toutes les voies et ruelles...

Malheureusement les aspect négatifs de la rue d’aujourd’hui sont éga-lement nombreux : pollution des véhicules qui circulent, embou-teillages...

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Problème de sécurité principalementle soir et dans les endroits déserts.Manque de verdure dans les villes.

L’embellissement des rues n’est pastrès développé.

Les améliorations proposées

La première amélioration serait une ville et donc une rue plus propre.Pour cela, il faudrait de nouveaux combustibles écologiques pour lesvéhicules et un ramassage des déchets plus efficace grâce à de nou-veaux moyens techniques et plus rapides. L’objectif est aussi de retrouver des zones de nature et de les intégrerdans la ville elle-même ; que les bâtiments soient verts de plantes.

Le tramway comme futur transport en commun

Dans un futur proche, les villes vont avoir une croissance encore plusforte que celle d’aujourd’hui et les transports en commun vont sedévelopper. De là l’idée que le tramway (électrique ou magnétique)prendra l'avantage sur le bus. Le tramway prenant beaucoup de place,il devra être suspendu ou intégré dans les bâtiments.

3. L’habitat de demainAuteurs : Vanessa Ferrand, Gaëlle Pia, Morgane Fournier.

La ville de demain ou d’après demain sera essentiellement concen-trique :

- le pourtour consacré aux circula-tions rapides,

- une zone moyenne où circulerontles véhicules utilitaires et les rive-rains,

- le cœur même de la ville consacréaux piétons et aux diverses zonescommerciales et culturelles.

Le tramway reliera ces trois zones. Il est également possible d’imaginer une ville à deux niveaux, les voi-tures à énergie propre étant au niveau inférieur et les piétons auniveau supérieur.

Pour accompagner le projet, quelques mobiliers urbains ont été créés :fontaines, jeux d’enfants...

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4. La cité des sportsAuteurs : Cédric Marinoni, Nicolas Rackmackers, Maxime Jacquemard.

La révolution technologique pourrait permettre aux hommes de moinstravailler et de se consacrer surtout au bien-être physique et mental.

C’est pourquoi nous avons imaginé une ville verdoyante avec de mul-tiples infrastructures destinées aux sports, à la relaxation et la détente.Cette ville ne présenterait pas forcément un aspect futuriste maisserait bel et bien un espace où l’homme (et la femme) se sentirait librede ne se soucier que de son corps et de son esprit.

Notre référence évidente du passé est bien entendu la ville grecque,où toutes les disciplines sportives étaient autant considérées que ledéveloppement de l’esprit.

L’architecture de la cité des sports

En vue aérienne, la cité ressemble à une fleur qui donne un effet denature à la ville.

Au centre de cette fleur, se trouve un complexe sportif où l’on peutpratiquer un grand nombre de disciplines. Dans les pétales de cette

fleur, se situent des quartiers de quatrepavillons ou unités d’habitation entrelesquels se trouvent des terrains pourla pratique des sports collectifs enextérieur.

Des médiathèques sont réparties dansles quartiers pour renforcer la poli-tique culturelle de la ville.

La plupart des infrastructures spor-tives se trouvent dans les quartiers.

Elles se situent au centre des terrains délimités par les quatre habita-tions. Ces infrastructures servent essentiellement aux sports collectifs,ce qui facilite et encourage le dialogue et la bonne entente entre lesvoisins d’un même quartier.

Les conditions de vie dans les quartiers sont paisibles, les habitants,équilibrés, vivent en harmonie.

Les pavillons

Outre les pièces usuelles d’un pavillon F3, on trouve dans lespavillons une vaste pièce à vivre et une salle de musculation accompa-

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gnée d’une bibliothèque. Regroupés par quatre, les pavillons dispo-sent d’un espace central important et de places de parking à l’entréedes quartiers.

5. La ville verteAuteurs : Hèlène Flucher, Gaëlle Caudro, Jimmy Vicente.

Dans la ville de nos jours, plusieurs critères pourraient être amélioréspour essayer d’éradiquer le fléau de la pollution, de la technologie, dela surconsommation d’énergie, de l’égoïsme humain et de l’importan-te différence entre les classes sociales.

Pour cela, nous avons imaginéplusieurs solutions qui pourraient« sauver notre planète». Dans lecas présent, nous allons traiter leproblème de l’habitat individuelet des espaces verts.

Aujourd’hui, l’habitat individuels’est fortement répandu en péri-phérie des villes au détrimentdes logements collectifs et autres« cages à lapins ». Malheureu-sement, les terrains sont peu disponibles et donc chers.

Les espaces verts se sont peu à peu réduits, ce qui est l’une des gravesconséquences du dispersement individuel.

Dans l’habitat individuel, nous allons essayé de développer l’utilisa-tion de quelques matériaux à haute qualité environnementale, l’orga-nisation de nouvelles recherches expérimentales et la réhabilitationdes espaces verts pour de meilleures conditions de vie. Cela ne restequ’une infime partie des changements à réaliser. Dans le futur, ilserait mieux pour une ville plus saine d’utiliser plus de terre cuite,plus de bardages bois et plus de murs et toitures végétalisés.

6. La ville concentriqueAuteurs : Antoine Miehe, Michaël Thach, Antoine Métréau.

La population mondiale ne cesse de s’accroître ; la ville est appelée à

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devenir le lieu quasiexclusif de l’habitathumain. D’abord vertical,le développement de laville va bientôt s’étendrehorizontalement à la sur-face du globe.

Développement des villes

Le centre de la ville esttraditionnellement réservéaux classes aisées alorsque les périphéries se peu-

plent de classes populaires. Dans l’avenir, le cœur de la ville deviendraune sorte de noyau-musée où le patrimoine sera sauvegardé pour lesgénérations futures. Ce cœur sera une oasis de verdure (nombreuxsquares) qui aura des prolongements sous forme de parcs en banlieue.

Le logement de demain

Il sera quasi autonome (production d’électricité, traitement de l’eau) etsera doté de matériaux et de techniques respectant la démarche de HauteQualité Environnementale (HQE). Les espaces verts omniprésents cou-vriront une grande surface. La ville deviendra un poumon de vie.

Culture, cultures

Le mélange de cultures apportera à la ville un aspect varié, où un nou-veau langage architectural pourra développer tous les métissages cul-turels.

Expansion

Les villes sont amenées dans un futur plus lointain à s’étendre et à se jux-taposer pour former de gigantesques mégapoles. Les cartes pourront selire « à l’envers », tous les points de préservation de l’environnementnaturel seront les seuls îlots non urbanisés. La ville deviendra planétaire...

7. La communicationAuteurs : Thomas Huguet, Loïc Leroy, Arnaud Pâris.

Au sujet de la « communication », les avancées technologiques sonttrès importantes (téléphonie, visiophonie, Internet).

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De nos jours on peut communiquer en voyant son interlocuteur grâceà la visiophonie, l’avenir nous réserve sans doute bien plus via l’holo-gramme par exemple ; déjà, on peut avoir accès à n’importe quel ser-veur Internet, n’importe où, n’importe quand.

Bref, nous avons accès à toutes les richesses du monde lorsque nousen avons envie, avec des objets technologiques de plus en plus petits,comme un téléphone portable dont les fonctions ne cessent de croître :vidéo, photo, visiophonie...

Ainsi, dans un avenir proche, chacun pourra assouvir sa soif dedécouverte ; par exemple, un passionné d’Egypte pourra accéder à desvisites guidées de monuments par vidéo en ligne. Chacun aura « danssa poche » les plus beaux sites et les plus belles œuvres du Monde.Chacun aura accès, en temps réel, à toutes les actualités...

Cependant, toute cette merveilleuse technologie n’améliorera pas tou-jours la communication entre les personnes. Bien au contraire, ellepourrait être une nouvelle raison d’enfermement sur soi-même. Toutavoir à portée de main sans avoir besoin de sortir de chez soi priveraitde contacts et de relations vraies dont nous avons tous besoin.

Conclusion : cette évolution nous la souhaitons mais avec « modéra-tion » !

8. La rueAuteurs : Amandine Chotin, Cyrielle Boutefroy, Julien Passet.

La rue actuelle est trop encombrée ; cela est dû au manque de par-king, ce qui entraîne le stationnement gênant de certains véhicules surle trottoir et laisse peu deplace pour les piétons.

Pour diminuer ce problè-me en centre ville, on amis en place des transportsen commun comme lesbus, le tramway. Le pro-blème avec ces transportsest qu’ils sont relativementchers.

Les rues d’aujourd’huisont également sales en raison des chiens et des ordures déposées sur

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les trottoirs dû aux manques de poubelles publiques. Pour améliorerces quelques points, il faudrait imaginer des trottoirs plus grands,voire des grandes rues piétonnes.

Pour éviter le passage des voitures dans cette zone, il faudrait aména-ger des tunnels et parkings souterrains.

Une rue piétonne devrait être une rue facile à vivre, non polluante etpropre. Cette rue serait amé-nagée sur un ou plusieursniveaux pour laisser placeaux habitations au niveausupérieur et laisser l’accèslibre et ouvert aux bou-tiques.

Pour préserver la propretéde la rue, il est indispen-sable d’installer de nom-breuses poubelles. Cespoubelles seront disposées à

intervalles réguliers et de part et d’autre de la rue pour permettre auxpassants de jeter leurs ordures.

Pour que la rue soit accessible à tous (poussettes, personnes à mobilitéréduite), il faudrait créer des rampes pour accéder aux niveaux supé-rieurs. Comme des tapis roulants inclinés, des ascenseurs dans lesmagasins, des mini-rampes pour les marches éventuelles.

Pour les noctambules, la rue sera très bien éclairée avec des lampa-daires fonctionnant à l’énergie solaire.

9. La ville modulableAuteurs : Caroline Féret, MarieMizac, Soufiane Abdiche.

L’écologie, la réduction du tempsde travail, les nouvelles structuresfamiliales, le besoin de sécurité, lesnouvelles formes de travail, l’arri-vée des nouvelles technologies…,toutes ces tendances vont influen-cer fortement la conception de l’ha-bitat. Mais de quelles manières ?

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Une nouvelle organisation des infrastructures

Les infrastructures seront bien étudiées, elles devront occuper unespace moins important dans la ville, tout en desservant un maximumde lieux.

Une symbiose de la ville et de la campagne

Aujourd’hui, les populations rurales tendent à se rapprocher de laville pour remédier au problème de proximité des commerces et desservices, alors que la populations urbaine aspire à retrouver la natureet la campagne. Pour satis-faire toutes ces populations,un « mélange de la ville et dela campagne » (déjà préconi-sé par les humoristes) seraétudié dans le futur.

Une structure et des matériaux

Dans ce nouvel urbanisme,on trouvera tous les typesd’habitat pour tous les typesde besoin : immeubles, mai-sons mitoyennes ou individuelles.

Pour répondre à un besoin réel ou virtuel d’évasion, au besoin d’êtrerelié aux autres, l’architecture réalisera une fusion des styles, sorte demétissage mondial. Aussi de nombreux matériaux seront-ils utilisés :bois, verre, matériaux composites, végétation... aucun risque de céderà la monotonie.

A chacun son univers

Nous assisterons à une révolution dans l’habitat ; en effet, la tendanceà la personnalisation fera naître de nouvelles modularités, de nou-velles techniques de cloisonnement, d’ouvertures. Le locataire ou lepropriétaire pourra modifier la structure de son logement de façonsimple et réversible.

La technologie au service de l’écologie

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’écologie (pré-servation du milieu naturel), à la sécurité sanitaire. Ainsi, on verra leslogements s’équiper de techniques d’énergie solaire, de traitement desdéchets ou encore de récupération des eaux pluviales. Cette évolution

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concernera également la construction avec des matériaux sainscomme les peintures « bio »…

Un habitat jardin

La population désire avoir un habitat couvert de végétation, symbolede retour aux sources. On verra se développer des toitures terrassesaccessibles, des murs de végétation, jardins d’hiver, espaces plusouverts vers le ciel.

Toutes ces exigences de plus en plus fortes vont conditionner laconception de nos maison et apparaissent comme des facteurs qui doi-vent être pris en compte.

10. La ville d’après demainAuteurs : Amélie Prieur, Camille Lecoq, Marlène Gilbert.

La circulation

Pour la circulation, il convient de développer les transports en com-muns, afin de laisser place aux piétons dans toutes les rues de la ville

pour plus de tranquillité et desécurité.

Nous avons donc imaginé des tun-nels en verre passant d’immeubleen immeuble pour desservir des« mini-gares » se trouvant à un desétages de chaque gratte-ciel.

Les navettes, qui y circulent, sonten forme de boules de billard, ensouvenir du bon vieux temps. Les15 lignes circulant dans toute laville sont chacune associée à unnombre et à une couleur. On

retrouve dans une ligne plusieurs navettes, à quelques minutes d’inter-valle, afin de permettre le transport des citoyens. Nous avons réfléchià différents systèmes afin de faire avancer les boules et nous propo-sons un système de roulement à bille permettant le glissement de lacabine par propulsion à air comprimé.

Ainsi, les rues sont totalement libres et sans danger pour les piétons.Ils peuvent donc se promener dans les nombreux parcs de la ville et

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faire leurs achats dans les commerces qui occupent le rez-de-chausséedes immeubles sans se soucier de la circulation.

La sécurité

Pour assurer la sécurité dans la ville, notre imagination a été plutôtdébordante, puisque nous avons pensé à la conception de voituresvolantes. C’est ainsi que la police, les pompiers et les ambulancessécurisent la ville entière en se déplaçant rapidement et sans gêne.

La plupart des marchandises sont livrées par camion uniquement lanuit, et quelques marchandises sont distribuées la journée grâce à uneligne prévue à cet effet (de couleur blanche).

Le stationnement

Tous les véhicules de marchandises peuvent stationner dans les ruesuniquement entre 23 h et 6 h. Bien sûr, les voitures de sécurité ont lapossibilité de s’arrêter n’importe où et n’importe quand. Tout autrevéhicule est garé sur un des parkings qui entourent la ville.

La propreté

Nous avons principalement pensé auxdéchets, en les évacuant par le sol, comme lesystème des égouts. Lorsque l’on met undétritus dans une poubelle, il est aspiré auto-matiquement jusqu’à la déchèterie qui setrouve en dehors de la ville.

Chaque poubelle est divisée en quatre par-ties, qui permettent aux citoyens de trierdirectement leurs déchets. Ce qui facilite lerecyclage.

L’énergie

Nous avons fait disparaître les énergies nucléaires et minérales pourdévelopper les énergies solaire, hydraulique et éolienne.

Chaque toit est recouvert de panneaux photovoltaïques, qui alimententtoute la ville en électricité. Les voitures sont aussi équipées de pan-neaux solaires. Les énergies hydraulique et éolienne sont utiliséescomme dernier recours en cas d’insuffisance d’énergie solaire. Cedéveloppement permettrait la diminution de la pollution.

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 1 (Lycées)

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Deuxième Prix :Lycée Professionnel Porte des Alpes

de RumillyClasse de seconde BEP

"Technique de l’architecture et de l’habitat"

Ont travaillé à ce projet-concours :

La classe de seconde BEP "Techniques de l’architecture et de l’habitat"Groupe "Idées" : M. Bottolier, Q. Noureux, A. Picchiottino, R. TeyssierGroupe "Documentation" : J. Cordier, S. Hiblot, A. Lavy, D. SchimizziGroupe "Texte": V. Lebreton, S. Odiardo, N. Ouvrier-Buffet, A. RavierGroupe "Illustration" : M. Betemps, T. Blanchard, J. Laravoire, K. Mignon, G. SadikiGroupe "Informatique" : J. Saujot, A. Thiébault, Q. Noureux, A. Wagrez,S. Odiardo, S. Hiblot

Une équipe d’enseignantsS. Chapon : enseignant Lettres Histoire A. Honoré : enseignant Arts appliquésY. Lafoux : documentalisteY. Maudet : enseignant Techno, Projet, DAOM.F. Vesin : documentaliste

La ville de demain telle que nous l’avons imaginéeImaginer une ville n’est pas une tâche facile. En effet, différentesapproches sont possibles et plus ou moins prioritaires, toutes étantimportantes.

- Quels types d’habitat peut-on concevoir dans la ville de demain ?- Comment pourra-t-on organiser les rues pour que les citadins y

soient à l’aise et en sécurité ? Faudra-t-il mélanger les automobileset les piétons ?

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- Comment réguler la circu-lation pour minimiser lesaccidents, la pollution et letrafic automobile ?

- Quelle sera l’influence desloisirs sur l’organisation dela ville ?

- Quels nouveaux moyens de communication seront adoptés ?- Avec l’avancée des technologies, quels nouveaux métiers seront

générés ? Quelle influence les nouveaux modes de travail auront-ilssur l’organisation de la ville ?

C’est à partir de ces questions que l’on pourra tenter d’imaginer laville « idéale »...

Quelle axe traiter en priorité ?

L’axe important à traiter en premier sera probablement celui de la rue(circulation, stationnement, transport en commun...). Les raisonsessentielles de cet axe :

- Historiquement, depuis toujours les villes sont organisées autourd’axes routiers qui ont surtout pour rôle de relier les différents pôlesde la ville.

- En second lieu, le déve-loppement de l’usage del’automobile oblige àcréer des axes routiers deplus en plus importants.Cela engendre des per-turbations dans le trafic,une pollution s’ampli-fiant de plus en plus, uneforte nuisance sonore etun nombre d’accidents de la route en augmentation.

Par conséquent, il est nécessaire de mettre en œuvre de nouvellesformes de circulation pour minimiser le flux routier et améliorer lesconditions de vie en ville, occasionner moins de problèmes de santé,diminuer les accidents et bien sûr la pollution…

Pour lutter contre ces perturbations, plusieurs solutions sont pos-sibles :

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- transports en commun : davantage de lignes de métro, de tramways,de bus pour réduire l’usage de l’automobile,

- création de pistes cyclables réparties dans toute la ville avec locationde vélo dans plusieurs pôles de la ville pouvant relier le logementaux centres commerciauxet économiques.

Ces infrastructures pourréguler la circulation etl’usage de la rue aurontune incidence sur l’aména-gement de la ville ; ellesorganiseront l’espace de laville, favoriseront la créa-tion de quartiers et depôles spécialisés ou mixtesqui seront reliés entre eux et facilement accessible par les nouveauxmodes de transport.En ce sens, la rue, les axes de circulation automobiles, les couloirs detransport en commun, les stations d’accès à des métros souterrainsdéfiniront les lignes directrices autour desquelles s’organisera et devraêtre pensée la ville de demain.

La ville de demain : son organisation générale

La ville de demain, telle que nous l’avons imaginée, sera constituéede cinq parties :- le centre historique,- le centre logement, - les pôles économiques,- le périphérique et la zone verte,- la zone pavillonnaire.

Chacune de ces zones sera différenciée des autres par un rideau deverdure pour bien marquer la séparation.

Le centre historique

Le centre historique est la partie géographique centrale de la ville. Ilsera composé d’immeubles traditionnels pour conserver le patrimoine.Ils auront pour but de loger la population. Ils seront mélangés avecdes musées à l’architecture moderne.

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Le centre sera constitué de zones piétonnes accompagnées de quelquesespaces verts dans le but de conserver l’agrément de cette zone touris-tique.

Des tramways assureront tous les déplacements non piétons dans l’en-semble de cette zone. Des petits commerces et la restauration serontaménagés pour que les touristes n’aient plus besoin d’en sortir.

Le centre historique sera constitué par un espace vert. Sous cet espacevert seront construits des parkings souterrains dont les sorties pié-tonnes déboucheront dans la zone verte. On pourra alors accéder aucentre à pied.

Enfin, quelques stations de métro assureront le passage avec le restede la ville.

L’habitat, le logement collectif

Il se situe entre le centre économique et le centre historique. Il estdédié principalement à l’habitat. Cette zone sera constituée d’im-meubles collectifs, de type moderne avec un loyer à faible variationdans le but d’éviter une grande différence sociale et de créer unemixité sociale. Comme la zone économique, elle sera ponctuée deparcs.

L’intégralité de cette zone sera desservie par différents moyens detransport qui passeront régulièrement et à faible intervalle à chaque

station de métro, arrêt debus et station de tramway.

Dans chaque par tie decette zone, il y aura degrands centres scolaires etsportifs accompagnés decentre de loisirs. Des petitscommerces seront créésdans chacun des quartiers

dans le but de répondre aux besoins des habitants, pour éviter qu’ilsaient à se déplacer excessivement.

Les automobilistes seront autorisés dans ces parties de ville.

Les centres économiques

Les centres économiques seront divisés en quatre parties, répartiesaux extrémités de la ville. Ces centres seront composés de gratte ciel

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qui seront de plus en plushauts dans le but d’occupermoins d’espace au sol.

Des gares ferroviaires et rou-tières, le métro et les tram-ways desserviront l’ensemblede ces zones qui seront ponc-tuées de petits espaces vertset de fast food dans le but derendre pratique la restauration au cours de la journée.

De grandes zones commerciales seront construites à proximité desplates formes multimodales. Ces dernières comprendront des parkingsgéants.

Périphérique et ceinture verte

La zone verte est une cein-ture qui entoure la ville enlimite du périphérique. Cesera une zone de détente,coupée seulement par lesgrands axes qui sortent dela ville.

La zone pavillonnaire

Cette zone constituera la banlieue et comprendra des maisons indivi-duelles pour loger des habitants.

Ces pavillons seront construits suivant des normes écologiques : outrele bois, on utilisera de nouveaux matériaux.

Une ville idéale ?

Nous avons basé notre conception de laville de demain sur les idées suivantes :- limiter fortement la pollution,- apporter le bien-être à ses habitants,- améliorer les modes de vie des citadins,- réduire les différences sociales trop impor-

tantes.

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 1 (Lycées)

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Troisième Prix :Lycée Technique Benoît Fourneyron

Saint-EtienneClasse de 1ère GC3

Auteurs : Sébastien Faudrin, Fanélie Farjon, Sarah Desplaces.

Les axes que nous avons tout particulièrement traités sont l’environ-nement, en mettant plusieurs dispositifs en place que nous explique-rons plus loin.

Puis nous avons traité le bien-être des personnes habitant de la rési-dence. Celui qui semble le plus important c’est le confort des habi-tants donc l’environnement car les habitants ne seront bien que dansun espace sain et pur car tout est lié. Nous nous sommes inspirés de«Sciences et Vie Junior» et d’autres revues scientifiques pour traiteret améliorer la vie de nos résidents.

Pour se sentir bien dans la ville, il faut donc avoir des grands espacesà vivre ainsi que traiter l’environnement plus dignement.

Notre projet n’est sans doutepas réalisable en raison de sesdimensions. Mais nous levoyons comme une utopie, unprototype. Il compte de mul-tiples idées - elles peuvent êtrereprises dans des projetsmoins ambitieux - qui noussemblent essentielles pour lefutur.

Notre projet a pour but de per-mettre aux habitants d’être bien dans leur tête et leur corps. Nousavons essayé de traiter le problème de la pollution et de l’environne-ment et d’y trouver des solutions.

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Vivre ensemble pour moins polluer !

Dans une ville écologique, l’individualisme n’est pas de mise. Il fauttout penser en commun : la voiture, la production d’électricité renou-velable, le chauffage... Ainsi on pollue moins, on dépense moins et onse parle plus. C’est tout l’intérêt d’habiter ensemble dans un quartier,village ou ville plutôt que d’être isolé en pleine nature.Les matériaux ou énergies renouvelables proviennent de ressources

naturelles qui ne s’épuisentjamais. Le bois, la paille sont ainsides matériaux renouvelables.

Esthétique

Nous avons choisi de concevoirnotre bâtiment en forme de C, cequi crée une impression de vie enpetite communauté et pas enautarcie et évite la peur des voi-

sins présents dans les « barres » de logements. Nous avons placébeaucoup de baies vitrées pour un maximum de clarté. Le bâtimentest surélevé grâce à des pilotis pour pouvoir aller naviguer partoutsans devoir contourner les immeubles.

Nous avons mis seulement trois niveaux pour ainsi effacer l’image du« logement collectif en tour ». Nous avons veillé à ce qu’il y ait desjardins d’hiver dans les cages d’escalier avec des plantes tropicalespour que l’hiver il y ait quandmême de la verdure.

Santé et bien-être des personnes

Il y aurait une école non loin pourque les enfants puissent s’y rendreà pied, pour leur permettre de faireau moins 20 minutes de sport parjour, chose essentielle recomman-dée par les diététiciens et qui dans l’avenir le sera encore davantagepour combattre l’obésité.

Pour les adultes, nous avons pensé au stress qui est cause de nom-breuses dépressions. Nous avons mis en place, pour eux et leurs

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enfants, des espaces verts et de nombreux parkings pour que le soir,en rentrant du travail, il n’aient pas à chercher une place pour se garer.

Oasis de verdure

Des arbres de-ci de-là, un brin d’herbe, une fleur, cela égaie l’œil ettitille les narines ; c’est déjà beaucoup.

Mais les oasis vertes apportent bien plus que cela. La nature nettoiel’air ambiant : les feuillages sont en effet de formidables capteurspour les poussières et les gaz toxiques.

La végétation atténue aussi fortement le niveau sonore. Enfin, rien detel pour éviter les surchauffes estivales qu’une zone verte qui rejetteune légère et fraîche humidité sous la chaleur.

Des jardins sur les toits

L’idée peut paraître farfelue. La pratique est très courante enAllemagne, en Suisse et en Scandinavie. Faire pousser de la prairieau-dessus de sa tête offre de nombreux avantages : garder la chaleurl’hiver, conserver la fraîcheur de l’été et isoler du bruit.

Dans les villes, l’installation de verdure en toiture permet égalementde limiter les risques d’inondation des rues en cas de fortes pluies. Latoiture végétalisée joue en effet le rôle d’une éponge. Une partie del’eau est absorbée par la plante, une autre est évaporée et enfin le sur-plus est dirigé vers le bassin de rétention d’eau pour l’arrosage desespaces verts.

Des aires de jeux

Les espaces verts permettent également d’oxygéner l’air, de vivredans un espace vert. D’après des études scientifiques, cela contribue

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au bien-être des personnes. Les enfants pourront donc jouer et lesparents les regarder s’amuser tout en se détendant.

Commerces de proximité

Des commerces de proximité permettront de faire ses courses sansavoir besoin de passer des heures dans une grande surface : épicerie ;boulangerie ; local de réception des commandes faites sur Internet…

Environnement

Production d’énergie

Placement de panneaux solaires sur les cages d’escaliers et ascen-seurs. De plus, nous avons placé des capteurs solaires pour alimenterles cages d’ascenseur pourréduire les charges deslocataires, un générateurétant prévu en cas dedéfaillance du système.

Chaleur dans le bâtiment

Il est prévu une toiture ter-rasse pour que la chaleurpuisse rester dans le bâti-ment.

Une mégachaudière, gros équipement commun à tous, permettra dedistribuer la chaleur dans les habitations sous forme de vapeur trèschaude circulant dans de grosses canalisations.

Grâce à la technique du puits canadien, l’air qui vient de l’extérieurpasse sous terre avant de pénétrer dans le bâtiment. Double intérêt :l’hiver, l’air froid se réchauffe au contact du sol (d’où un chauffagetotalement gratuit…) ; l’été, l’air très chaud se refroidit en passantsous la terre et arrive frais à l’intérieur (d’où une climatisation totale-ment gratuite…).

Pour réduire les pertes de chaleur par les surfaces vitrées, le doublevitrage (voire quadruple) contient un gaz rare (l’argon) plus isolant dufroid que l’air. En outre, la face intérieure du double vitrage est recou-verte d’une fine couche transparente d’argent qui retient la chaleur dubâtiment.

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Traitement des eaux

Récupération des eaux de pluie vers un bassin de rétention.

La pluie est utilisée pour la machine à laver, la chasse d’eau ou pourarroser le jardin.

Recyclage des eaux vannes en biogaz : les eaux sont partiellementépurées de façon simple et naturelle puisque plus des deux tiers de lamatière organique sont ainsi détruites.

Des plantes pour filtrer les eaux usées : l’immeuble dispose de sonpropre système naturel d’épuration des eaux usées. Elles sont déver-sées dans des bassins dans lesquels poussent des plantes de milieuhumide (roseaux, cresson, saule…).

Les racines des végétaux apportent de l’oxygène à l’eau. Cela profiteà certaines bactéries capables de transformer les excréments en deséléments dont les plantes se nourrissent.

Les saules jouent, en outre, le rôle de véritables pompes à eaux, ce quidiminue d’autant le volume final d’eau déversé dans les cours d’eau

ou dans les égouts. Ces eaux peu-vent également servir pour arroserles espaces verts.

Traitement des déchets

Aspirateur à déchets : une solutionconsiste à installer un systèmesouterrain de collecte par aspira-tion. Des bornes de collectes sontdisposées dans les rues et les

immeubles. Les sacs tombent dans un grand bac.

Régulièrement, une trappe s’ouvre et les sacs rejoignent un réseau degrosses canalisations. Ils sont ensuite aspirés vers une benne centralequ’un tramway acheminera jusqu’au centre de traitement. Il y a biensûr des bornes différentes pour trier les déchets.

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Traitement de la circulation

La surélévation du bâtiment est de 1,30 m par rapport à la route pourne pas voir les voitures circuler. Nous avons prévu des parkings à lasurface pour les visiteurs ainsi que des parkings souterrains pour lesrésidents.

Traitement de la lumière

Le soleil qui inonde toutes les pièces risque de transformer la maisonen fournaise en été. Pour la protéger de ces rayons, de la vigne vierge(sans feuillage l’hiver) court au dessus du balcon de la serre. Demême, le feuillage des arbres devant le bâtiment fait barrage au soleil.

Les pièces où l’on se tient le plus souvent, comme le séjour ou la cui-sine, sont en façade sud. Elles bénéficient ainsi durant toute la journéedu soleil qui pénètre dans les pièces, et plus particulièrement l’hiverquand le soleil est bas dans le ciel.

En conclusion, nous avons voulu imaginer un espace où on a envie devivre et où il fait bon vivre. Nous espérons que notre projet vous auraplu et qu’il vous donnera envie d’y vivre…

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Collège 1 (Lycées)

Les commentaires des « Cahiers du Cobaty »

Premier Prix : Lycée Arago de Reims. Premier remarque : pas moins de 30 élèves (trois pour chacun des dixthèmes) de la classe de 1ère collaborateur d’architecte ont travaillé surce dossier. Un dossier dont le niveau de réflexion et de propositionsest très bon. Pour les Jeunes, l’objectif est de passer d’une ville « fer-mée », grise, embouteillée, polluée, mal sécurisée à une ville « ouver-te », « respirante », verte, propre, naturelle.

Pour cela, les élèves font plusieurs propositions : des transports encommun spécifiques (tramways, navettes circulant dans des tubes enverre..) ; des voitures à énergie propre séparées des piétons ; des loge-ments HQE construits avec des matériaux sains ; de nombreuxespaces verts et équipements sportifs ; des déchets enterrés (commeles égouts) ; une ville fonctionnant grâce aux énergies renouvelables(solaire, éolien, hydraulique…).

« Une vie paisible où les habitants des quartiers sont équilibrés etvivent en harmonie ». Un dossier très riche sachant mêler le souhai-table et le possible.

Deuxième Prix : Lycée Professionnel Porte des Alpes de Rumilly. Plus d’une vingtaine d’élèves de cette classe de seconde BEP«Technique de l’architecture et de l’habitat » ont participé à ce dos-sier, une mobilisation remarquable. Pour eux, la ville de demain seraréussie si les problèmes liés à la rue sont réglés (circulation, stationne-ment, transports en commun…).

L’objectif est donc de tout faire pour limiter l’usage de l’automobileen développant des moyens alternatifs : métros, tramways, pistescyclables. Et c’est à partir de ces infrastructures que s’organiseront lescinq grandes parties de la ville : le centre historique ; le centre loge-ment ; les pôles économiques ; la périphérie et la zone verte ; leszones pavillonnaires.

Chacune de ces cinq parties aura pour ambition : une moindre pollu-tion, le bien-être des habitants, la réduction des différences sociales.Vaste programme !

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Troisième Prix : Lycée Technique Benoît Fourneyron de Saint-Etienne.Pour cette classe de 1ère GC3, l’environnement est l’axe essentiel pourla ville de demain. Car les habitants ne seront bien dans leur tête etdans leurs corps que s’ils vivent dans un espace sain et pur.

Dans cette ville écologique tout est pensé en commun et l’indivi-dualisme n’est pas de mise : esthétique des bâtiments (suppressiondes « tours »), santé et bien-être des personnes (services à proximité,verdure, toitures végétalisées), énergies propres, traitement des eaux(récupération des eaux de pluie…), traitement des déchets (collectesouterraine par aspiration), circulation sous les bâtiments, recherchepermanente de la lumière.

Une ville totalement « revisitée » sous l’angle du développementdurable...

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 2(CFA, Compagnonnage, Ecole de la 2ème chance)

Premier Prix :CFA du Bâtiment de Pont-à-Mousson

Constatée depuis plus d’un siècle mais brusquement amplifiée cesdernières années, l’urbanisation s’est largement développée en raisonde l’augmentation de la population et de l’évolution des modes de vie.La ville est donc désormais un lieu de vie au cœur d’exigences mul-tiples à la fois complémentaires et antagonistes et constitue un telenjeu qu’elle fait l’objet de nombreuses modifications et études enfonction des usages qui en sont faits et des objectifs fixés.

Le phénomène d’urbanisation caractérisé par une extension de la villeen couronne et en périphérie témoigne de cette incroyable mouvanceobservée dans et autour de la ville. Parallèlement, des problèmes etdes lacunes apparaissent et mettent en lumière les « loupés » et lesdéficiences de certaines réalisations urbanistiques. Consciente decette situation, la société se doit d’étudier les besoins et les attentes del’ensemble de la population en veillant à tenir compte de ces compo-santes démographiques et de la pyramide des âges. Les objectifs doi-vent ainsi être établis au préalable pour satisfaire chaque catégorie depopulation en aménageant la ville de manière à concilier un environ-nement propre et une économie saine qui doit se fixer des objectifscollectifs.

La problématique de la ville de demain se pose en terme de besoins,d’impératifs économiques et sociaux et surtout de développementdurable. Quels sont les aménagements susceptibles d’améliorer laville et de l’adapter à nos futurs besoin ?

L’intérêt de cette étude vise à satisfaire quatre objectifs :

- Etablir une grille générale de répartition de la population par tranched’âge afin de mettre en lumière les priorités.

- Prévoir les tendances comportementales au sein de la ville et com-prendre les attentes de la société en identifiant simultanément et har-

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monieusement, pour en conforter la cohérence, toutes les compo-santes du bilan démographique.

- Adopter une démarche préventive (prévention des comportementshumains et des attentes par rapport à la ville) et curative (remédier àcertaines déficiences urbanistiques rencontrées actuellement par lebiais d’exemples précis).

- Répondre à la fois aux besoins actuels et futurs de la populationdans la ville.

L’axe prioritaire

La démarche

Le travail a été effectué collectivement et s’est amorcé d’abord à tra-vers un débat ouvert où chacun évoquait : les problèmes rencontrésactuellement dans la ville et qu’il faudrait réussir à régler ; les ten-dances comportementales pour harmoniser au mieux les nouvellescaractéristiques de la ville avec les nouveaux modes de vie. Notrechoix s’est porté surtout sur des thèmes propres à notre formationcomme l’habitat, l’urbanisme et la rue qui sont intimement liés.

Quel est l’axe prioritaire qui doit être impérativement traité si nousvoulons nous sentir bien dans la ville de demain ?

L’objectif de cette partie est d’identifier quels seront les besoins de lapopulation dans la ville de demain en fonction des différents styles devie de chaque tranche d’âge. L’objectif étant d’en déduire quels sontles aménagements prioritaires qui faciliteraient la vie de chacun etquel est celui qui est à traiter impérativement dans les plus brefsdélais. Notre démarche s’est donc déclinée autour de trois principesmajeurs :

- S’intéresser à la répartition de la population par génération.- Identifier quels seraient les tendances au niveau des comportements

futurs de la société dans la vie de tous les jours.- Evaluer les priorités en terme de réhabilitation urbaine.

Le but final de cette étude est l’estimation des modifications à appor-ter sur le plan de l’habitat, de l’urbanisme et de la rue. Cette étape estindispensable pour apprécier les attentes de chacun et, a contrario,souligner les points vulnérables sujets à des problèmes environnemen-taux et perturbateurs du milieu pour proposer une amélioration desobjectifs de qualité.

1. Etude prévisionnelle des exigences en fonction de la répartition dela population. Compte tenu de l’augmentation de l’espérance devie, il semble évident que la population ne cessera de s’accroître.

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D’où l’apparition d’une nouvelle catégorie de population : le qua-trième âge. De plus, avec la diminution de la taille des ménages, denouvelles formes d’habitation seront requises. Parallèlement, lesgénérations plus jeunes constituent également une part non négli-geable ayant une exigence commune : satisfaire des besoins crois-sants en matière de divertissement et de loisirs.

2. L’axe prioritaire. Dans une dynamique environnementale et comptetenu du caractère éphémère et dangereux de certaines pratiquesurbaines, nous pensons qu’il serait indispensable de développer desmesures harmonieuses pour l’environnement, en n’autorisant la cir-culation qu’à certaines catégories de véhicules, et de développer lesactivités sur le territoire en s’assurant de les rendre accessiblesautrement qu’en voiture, notamment par le réseau de transport encommun, la marche et le vélo.

Plans

Plan général

En s’intéressant aux tendances lourdes de la société et de ses modesde vie, nous pourrons imaginer ce que pourrait être la ville de demainet surtout comment nous aimerions qu’elle soit conçue pour globalisertrois domaines apparaissant fondamentaux :

1. Le premier concerne l’écologie et l’environnement (énergies renou-velables, développement des moyens de transport en commun…).

2. Le deuxième tient compte des personnes âgées ou des déficients(visuels, moteurs, auditifs). La domination des effectifs du troisiè-me et du quatrième âge nécessite une prise en compte des aména-gements facilitant les conditions de vie de ces derniers etnotamment des handicapés.

3. Le troisième invente des nouvelles structures familiales et les placed’une manière stratégique au sein de la ville. En effet, l’avenir nesaurait faire fi des améliorations de confort et de divertissementd’une population toujours plus exigeante.

Améliorer la qualité de vie dans notre ville et dans notre quartier,avoir un milieu de vie agréable et convivial adapté à chaque étape dela vie, évoluer dans les milieux où il fait bon vivre : telles sont nosprérogatives.

Centre ville

Le centre ville est divisé en deux parties séparées par le fleuve, lecentre historique étant sur la rive droite. Au nord des activités et au

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sud des commerces etespaces verts. Un îlot surlequel sera édifié la cathédra-le séparera le fleuve en deuxparties et montre le cœur dela ville.

Circulation

Le centre ville est entouré deparkings car il est interditaux véhicules, sauf pour lesvéhicules de livraisons, d’ur-gence et d’entretien de laville. Monorail, pousse-pous-se, bateaux, deux roues etmarche sont les moyens de sedéplacer. La gare située au

centre distribue toute la périphérie avec des voies souterraines jusqu’àl’extérieur du centre.

Le bateau peut servir comme transport en commun et permettra lesvisites touristiques avec une boucle située à l’ouest de la ville et longeun château-restaurant-hôtel avec un arrêt couplé bateau et monorail.

Une autre boucle située à l’est permet de se rendre à un restaurant surpilotis. De l’autre côté du fleuve, on peut voir une porte d’entrée deville avec un accès vers le musée. Un chemin est situé à la bordure dufleuve.

Habitations

Ce sont des anciens bâtiments avec au rez-de-chaussée des com-merces et aux étages les habitations et les activités de type libérales…Chacun à son accès privé aux habitations.

Activités

Les commerces, les services (banques, postes, administration, mairie,police, pompiers, impôts…) sont tous à proximité pour une facilitésd’accès.

Banlieue

Le plan de la ville idéale se compose d’un centre ville, d’une banlieueet de plusieurs quartiers en dehors de la périphérie. Chaque quartierest desservi par un axe principal reliant la périphérie pour pouvoir

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Plan d’urbanisme

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contourner la ville. Les quar-tiers situés en dehors de laceinture périphérique sontdes habitations principalesavec tous les services néces-saires à la vie quotidienne despersonnes. Un transport flu-vial est mis en place pour évi-ter les encombrements dutrafic. Des voies dédiées aux diffé-rents flux de circulation cein-turent la ville. L’accès aucentre se fera depuis le péri-phérique avec les transports en commun comme le monorail aérien.Toute la ville est traversée d’est en ouest par un fleuve où une basenautique est implantée et où diverses activités sont proposées (aviron,canoë-kayak, ski nautique…).

Le centre historique, les monuments, les musées, les ponts… consti-tuent toute une zone touristique au sein de la ville. Les flux quotidiensdomicile-travail se font essentiellement des quartiers vers le centre.Donc des grands axes prioritaires sont tracés dans ce sens et ainsi lesflux de circulation sont régulés de manière à ce que l’on ait lemeilleur trafic possible.

Moyens de transportMonorail aérien

Au centre ville, le monorail se déplace enaérien sur une structure indépendante. Decette façon, le déplacement des piétons,n’étant pas au même niveau, s’effectue entoute sécurité.

Le monorail, ayant son propre dispositifde déplacement, allège nettement lesvoies de circulation et adopte une vitesse

homogène, donc un service plus fluide.

Station du monorail aérien

La gare trouve facilement sa place grâce à sa forme fluide et sa trans-parence. La possibilité de garer son véhicule dans un parking aména-

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Plan banlieue

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gé s’effectue en souterrainavec une bouche d’accès àproximité de la gare. Cela per-met d’utiliser le monorailmenant en centre ville avecdes forfaits comprenant sta-tionnement et trajet aller etretour. L’aspect haubané de lagare lui confère un aspect par-

ticulier comme un signal, sans pour autant le marginaliser par rapportaux autres bâtiments.

Logement

Logement collectif

Composition type de parcellesde l’habitat collectif. A chaqueextrêmité de la parcelle se trou-ve deux bâtiments. On y trouvedifférents espaces de ventes etde services comme une garde-rie, une poste, un magasind'habillement ou encore uneboulangerie.

Sur l’un des bâtiments se trouvel’axe entrée/sortie au parkingsouterrain qui suit l’emprise ausol des bâtiments. Un aménage-ment de type parc urbain peutoccuper le cœur de l’îlot, inté-grant aires de jeux ou jardinsouvriers.

Douze bâtiments collectifs sont disposés symétriquement sur la passe-relle. Ils sont composés de six appartements. Les logements du rez-de-chaussées disposent sur l’arrière d’une surface de jardin privative. Laséparation entre les bâtiments et les places de stationnement sur lavoirie est faite par une surface plantée.

L’accès aux étages s’effectue par un escalier extérieur desservant deuxbâtiments. Suivant la typologie (entrée des appartements sur les côtésou en façade), une galerie de distribution est placée aux étages, per-mettant un accès individualisé aux logements. Sur la façade arrière, ily a des loggias aux deux niveaux supérieurs, permettant d’ouvrir l’es-pace sur le cœur de l’îlot.

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Logement individuel

Nous envisageons des pavillons indivi-duels à deux niveaux. Une aire de station-nement est placée devant l’entrée dugarage. On utilise deux sortes de pare-ments multifonctionnels en bois qui sontécologiques et renouvelables. Ils sont enlame de mélèze : l’un a pour fonction deprotéger des intempéries et du soleil :l’autre est une isolation extérieure servantde doublage au voile béton.

En fonction des objectifs que nous nous sommes fixés, ce type d’ha-bitation pourrait servir à :

- diversifier les différents types de logements (collectifs, individuels,intermédiaires),

- permettre à chacun de trouver le logement le plus approprié à sonmode de vie et à sa personnalité.

Une amélioration de qualité de vie pourrait être trouvée grâce à la pré-sence de grandes baies vitrées associées à de vastes balcons offrant unegrande clarté à ce type de logements rompant avec le côté terne desappartements-cités que l’on trouve actuellement en banlieue. Des pan-neaux solaires situés sur toute la surface de la toiture côté jardin partici-peraient à la priorité donnée au respect de l’environnement et auxéconomies d’énergie. En revanche, pour ce qui concerne la compositiondes pavillons individuels, on propose plusieurs typologies allant de lamaison isolée sur son terrain aux maisons jumelées en passant par desmaisons mitoyennes alignées de façon à redonner l’aspect d’une rue.

Dans le cadre de la maison jumelée, elle s’organise sur un axe desymétrie permettant de ne gérer qu’un seul escalier accédant auxentrées des deux logements. Ces maisons sont organisées selon leschéma suivant : un rez-de-chaussée avec un étage et des comblesaménagés. Le rez-de-chaussée comporte l’essentiel des parties de ser-vices (garage, buanderie, chaufferie) permettant ainsi d’aménager àl’étage les pièces de vie, la séparation jour/nuit pouvant s’effectuer enplaçant les chambres sous les combles.

En revanche, dans le cadre du pavillon individuel, ce type d’habitatpermet de mettre en place un terrain privatif dont la surface peutvarier en fonction de la taille des parcelles. Un cahier des charges ouun règlement de type PLU (Plan Local d’Urbanisme) pourrait inciterà utiliser certains types de matériaux et équipements plus respectueuxde l’environnement (bois, chauffage solaire, équipements à énergiesrenouvelables).

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Une partie de ces logements pourrait être conçue pour recevoir desaménagements pour les personnes à mobilité réduite.

Handicapés

Des ascenseurs accessibles aux personnes à mobilité réduite et fonc-tionnant par énergie solaire sont intégrés entre les immeubles. Unetour entièrement conçue en verre résistant au feu sera équipée de pan-neaux solaires en toiture et sur les infrastructures voisines. L’objectifest de concevoir des logements répondant aux attentes des personnessouffrant d’un handicap et qui soient en harmonie avec l’environne-ment. En cas d’incendie, dans le respect des normes de sécurité, desescaliers sont prévus. Pour accéder à l’immeuble depuis l’ascenseur,on passera par une passerelle avec une dalle en béton et un habillageen profilés métalliques sur lesquels viendront des éléments décoratifsde même aspect que la structure de l’ascenseur. Le vitrage sera résis-tant au feu, assemblé sur une structure de l’ascenseur en aluminium.Des équipements complémentaires pourraient être installés : un cla-vier avec traduction en braille sera mis à la portée de tous ; une recon-naissance vocale sera également installée afin d’aider les déficientsvisuels.

Pour faciliter l’accès à l’intérieur des bus, il faut prévoir des passe-relles entre les bus et le trottoir lors de l’ouverture des portes. On pen-sera également à prévoir des places assez spacieuses dans les bus pourque les personnes à mobilité réduite puissent accéder à des placesréservées en tout confort. Ces passerelles serviront aux handicapés,aux personnes âgées et aux poussettes d’enfants.

La présence de rampes dans les lieux publics doit être obligatoire dansles bâtiments existants. Dans les parkings souterrains, le premiersous-sol sera équipé d’un ascenseur à énergie solaire et d’une rampeprévue en cas d’incendie avec une déclivité maximale de 5%. Pourpallier un manque quasi total d’aménagement pour les déficientsvisuels, il serait souhaitable de développer des appareils spécifiques ;ainsi une oreillette style GPS leurs permettrait de se localiser plusfacilement et de gagner en autonomie. Elle serait également conçuede manière à signaler les sites dangereux et les risques (carrefours,passages piétons) afin d’éviter les accidents de la route.

La rue

Modes de déplacement remplaçant l’automobile

Transports publics plus attractifs. Au niveau des transports publics, ilfaudrait : améliorer la vitesse moyenne des transports en commun,optimiser les itinéraires, favoriser l’accessibilité aux personnes à

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mobilité réduite, répondre aux attentes des usagers actifs et passifs,qu’ils dissuadent l’utilisation de la voiture essentiellement lors desdéplacements habituels.

Amélioration des déplacements à vélo. Il y a de nombreux avantages àse déplacer à vélo. En effet ce déplacement : consomme peu d’espace ;ne pollue pas l’air (gaz, poussières…) ; ne pollue pas au niveau sono-

re; n’utilise pas d’autresénergies que musculaire ; estbénéf ique pour la santé(musculation, souplesse,souffle, endurance) ; offretoute liberté de déplacement ;sert à découvrir le paysage ;est peu onéreux.

Dispositions pour améliorerle déplacement à vélo. Fairepasser les itinirérairescyclistes à proximité de cours

d’eau tout en évitant les secteurs dangereux et accidentés. Il faudraitmettre en place des stationnement surveillés pour les vélos à proximi-té des établissements recevant du public.

Aménagements nécessaires au déplacement des piétons. Pour amélio-rer le quotidien des piétons, il faudrait que les automobilistes évitentde se garer sur les trottoirs, ce qui oblige les piétons à marcher sur lachaussée.

Amélioration des voies d’accès aux personnes handicapées :

- Handicapés moteurs. Pour ce type de handicap, il serait préférablede faire un système de rail pour les fauteuils roulants ce qui prévien-drait le risque puisqu’ils seraient prioritaires au niveau des passagespour piétons.

- Déficiences visuelles. Pour pallier ces déficiences, il faudrait, en unpremier temps, équiper les communes d’un système sonore qui pré-viendrait en cas de danger.

Il faudrait équiper tous les distributeurs soit d’un clavier en braille,soit mettre une voix pour dicter les actions à effectuer. Pour unemeilleure sécurité, il faudrait qu’il n’y ait plus de voitures en centreville pour que les non voyants puissent se déplacer librement entoute sécurité. Cela est évidemment valable pour tous les types dehandicap.

- Déficiences auditives. Pour pallier les déficiences auditives, il fau-drait mettre en place des infrastructures visibles pour remplacer cequ’ils ne peuvent pas entendre par ce qu’ils peuvent voir.

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Autres actions

Transport de marchandises

Pour le transport de marchandises, il faudrait mettre en place une voieréservée aux convois, tout en évitant que ce système ne gène dequelque façon que ce soit les piétons car on voudrait un centre villeleur étant réservé.

Evacuation simplifiée des ordures

L’organisation des infrastructures prévues à cet usage devra être pra-tique d’utilisation et d’évacuation. Au sein des logements collectifs, ily aurait quatre gaines murales qui se situeraient à chaque étage.Chaque gaine correspondrait à un type de déchets (verre, plastique,journaux, divers). L’ensembles des déchets serait collecté sous la caged’escalier dans des bennes respectives. Le concierge de la collectivitésera responsable du ramassage des déchets et devra par conséquent lesdéposer dans les bennes publiques. Pour le domaine public, les amé-nagements seraient plus nombreux. Il y aurait des emplacements des-tinés à contenir divers déchets triés par catégories. Cet emplacementserait intégré dans le sol au moyen de bacs en acier. Les camionsbennes seraient chargés du ramassage hebdomadaire pour le verre etle plastique. En revanche, pour tout ce qui est journaux et orduresdiverses, le ramassage serait effectué plus souvent (deux à trois foispar semaine selon la saison).

Maîtrise du réseau circulant

Nouvelle organisation de la circulation. L’amélioration globale desdéplacements en milieu urbain peut se faire en privilégiant les modesalternatifs à la voiture.

Stationnement et centre ville / Stationnement urbain : deux types dedéplacement :

- les déplacements pendulaires (domicile-travail et domicile-enseigne-ments) sont les principaux générateurs du trafic aux heures de poin-te, c’est essentiellement un stationnement de longue durée,

- les déplacements de courte durée sont liés aux achats, auxdémarches administratives, aux loisirs contribuant à accroître lesembouteillages durant les heures de pointe.

Stationnements proposés. La politique du stationnement répondantaux objectifs correspond à la maîtrise d’une offre de stationnementoptimisé, ainsi qu’à la maîtrise de la gestion de cette offre. Pour lamaîtrise de cette dernière, il faudrait :

- la réaffectation des stationnements publics actuels au centre ville enpériphérie,

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- l’évolution qualitative et quantitative de l’offre,

- des actions spécifiques au profit des résidents.

A ce sujet, les aspects promotionnels seraient :

- des améliorations physiques des parkings (accès, éclairage, sécurité),

- la compétitivité du prix du stationnement entre parking et voirie,

- la promotion de la fréquentation nocturne dans les parkings publics.

Conclusion

Le projet réalisé par l’ensemble de la classe a été fondé sur trois cri-tères importants.

D’une part, tenir compte de la répartition par âge et de la compositionsociologique de la population pour penser une ville adapter et cohé-rente avec les besoins de ses habitants. C’est pourquoi, dans l’optiqued’un vieillissement de la population et d’un goût accru pour lesespaces, le désir de liberté, nous avons souhaité une ville ouverte versl’extérieur et en accord avec l’environnement. Cette ville idéale attire-ra sans doute ceux qui désirent améliorer leurs conditions de vie enleur facilitant l’accès aux soins médicaux, aux emplois et aux évène-ments culturels.

D’autre part, résoudre certains problèmes rencontrés actuellement etpour lesquels la société devra certainement, dans plusieurs décennies,faire face si certains paramètres ne sont toujours pas assez pris encompte. Ainsi, nous avons élaboré des systèmes spéciaux et des prio-rités dans le domaine urbain pour faciliter la vie et l’insertion des per-sonnes déficientes (accession aux logements, aux transports, signesGPS…).

Enfin, nous ne voulions pas laisser la primauté à la campagne d’uneimage d’espace et de calme tant convoitée par les urbains. Ainsi, laréalisation d’une ville dynamique et riche de cultures se devait d’êtreharmonieuse avec l’idée de développement durable (absence de circu-lation automobile au centre ville, développement des transports encommun..). Nous avons donc conçu la ville idéale avec un esprit col-lectif de nomade, en traversant les idées comme on traverse les villeset les rues, attentifs à tout et à faire de n’importe quelle ville unconcept particulier où l’on se sent chez soi quand on est de nulle part.

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Deuxième Prix :CFA du BTP de Reims

Auteurs : Jonathan Delpouve, Olivier Vitry« Comment les Jeunes voient la ville de demain » Question prin-cipale qui nous est poséé et à laquelle nous allons essayer derépondre dans ce rapport. Dans les différents thèmes proposés,l’aspect humain nous touche particulièrement. De plus la question« Vivra-t-on mieux qu’aujourd’hui » nous paraît essentielle.

Par ailleurs « Comment se sentira-t-on bien dans la ville »dépend forcément de nos idées par rapport à elle. En effet, en ten-tant d’améliorer le cadre de vie des hommes, ils pourront dansune certaine mesure vivre « mieux qu’aujourd’hui » et se sentir« bien dans la ville ».

Enfin, la plupart d’entre nous est conscient des réalités actuelles :villes polluées, encombrées, chômage croissant, intolérance enversautrui… Ce constat peut sembler très négatif mais il est avanttout réaliste. C’est pourquoi, nous avons décidé de travailler sur« l’aspect humain », pilier principal à notre sens de la ville dedemain. Pour construire une ville, on doit tenir compte de l’êtrehumain. Ainsi nous consacrons la première partie à un constat.Puis nous proposons des solutions pratiques dans la seconde.

Constat

Tout d’abord, nous avons réfléchi sur ce qui peut rendre heureux.Réflexion assez ardue puisque le bonheur est une notion très subjecti-ve. En effet, nous ne sommes pas forcément heureux pour les mêmeschoses. Toutefois, des évidences apparaissent clairement.

Indigence

Dormir dehors, ne pouvoir manger à sa faim et se laver... enlève toutedignité à l’homme. Il s’agit des SDF. Qualifier un individu par troislettres est affreusement dégradant ! Ces personnes devraient retrouver

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 2(CFA, Compagnonnage, Ecole de la 2ème chance)

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la fierté et nous devons les y aider. Par ailleurs, les chômeurs sont tropnombreux dans la société actuelle. Même si certains sont responsablesde leurs perte d’emploi et profitent du système, la grande majorité

est honnête. Gagner sa viehonnêtement, être utile... res-tent des valeurs primordialespour se sentir mieux. Enfin,certains enfants vivent dansl’indigence la plus totale. Eneffet, leurs parents n’ayantpas de ressources suffisantes,ces « bambins » dormentbien souvent dans la mêmechambre, voire dans le mêmelit. Ils mangent peu et mal. De

plus, ils ne peuvent pas se laver régulièrement et doivent parfois por-ter les mêmes vêtements en permanence.

Nous ne pouvons pas rester indifférents à la misère des autres…Nous avons envisagé un lieu où il n’y aurait pas de différences entreles hommes. Les « richesses » seraient réparties équitablement pourque chacun puisse en profiter le plus justement possible. Ne pas pos-séder le bien de l’autre peut générer une jalousie et par conséquentune sorte de frustration pouvant aboutir à la violence, voire au vol…En somme, tout le monde devrait avoir un travail, un toit, de quoi senourrir et s’habiller.

Mixité

Aussi, souhaitons-nous que les hommes ne fassent pas de différencesentre eux. Il est inacceptable qu’une personne de couleur ne soit pasaccueilli au sein d’une société. Elle doit avoir accès au logement et autravail comme n’importe qui. Nous avons alors décidé de rédiger une« Charte du citoyen » que chaque habitant de « notre » ville devrasigner. En s’impliquant davantage dans la société, les hommesvivraient plus sereinement. Enfin, nous connaîtrons tous les vicissi-tudes de la vieillesse. Certains l’oublient car ils refusent de se projeterdans l’avenir. Il ne faut donc pas négliger les personnes âgées.

L’autre exemple illustrant nos propos sur l’équité repose sur tout typede handicap. Une personne ayant une malformation gênante dans lesactivités courantes ou étant atteinte d’une maladie mentale doit êtreaidée et soutenue de façon régulière. Les handicapés sont fatalementdésavantagés ; mais plus ils seront intégrés dans la ville, mieux ils

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accepteront leur « gêne ». Par conséquent, pour être heureux, nousdevons faire preuve de générosité : penser à l’autre, l’aider et le res-pecter.

Les solutions envisageables

Après avoir réalisé le constat de certaines réalités, nous proposons des« remèdes ». Si nous sommes parfois responsables de notre destin, lecadre de vie occupe une place capitale. En lui apportant des améliora-tions, il ne peut qu’être meilleur.

Logements

Tout le monde devrait avoir un toit. Des logements accueillant les plusdéfavorisés sont prévus. En outre, chacun devrait pouvoir soit louer,soit acheter une maison ou un appartement. Il serait alors assez oppor-tun de revoir à la baisse les prix des logements. Nous avons imaginédes maisons très vitrées, en bois ou écologiques et des immeubles decinq étages maximum. Stop aux grandes tours des banlieues qui pro-voquent fatigue et déprime ! De plus, certaines toitures seraientrecouvertes de végétaux. Enfin, des aménagements sont programméspour les handicapés et les personnes âgées. Il est nécessaire de leurfaciliter la vie.

Transports

Pour mieux respirer et préserver l’environnement, nous avons optépour une ville sans voiture. Si les habitants veulent être indépendants,ils pourront en louer une électrique ou solaire en périphérie de la ville.S’ils en sont propriétaires, ils devront la garer dans les parkings sou-terrains mis à leur disposition. Plusieurs gares ferroviaires seront éga-lement disponibles. De même, s’ils désirent se déplacer à l’intérieur dela ville, ils auront la possibilité d’utiliser les transports en commun :bus électrique, tramway, barque ou bicyclette et cyclomoteur élec-trique. Aussi, que ce soit les stations de bus ou de tramway, ellesdevront être accessibles à tous (handicapés, enfants, personnesâgées…) et de partout. Nous voulons éviter la « concentration enétoile » comme c’est le cas de beaucoup de villes. Nous avons rédigéune « Charte de l’environnement » que chaque habitant de « notre »ville devra signer. Il est capital que les hommes respectent ce qui lesentoure.

Espaces verts

Ils seront considérables et présents dans toute la ville pour que chacun

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puisse en prof iter. Desbassins avec des jetsd’eau ainsi que des voiesd’eau artificielles y serontintégrés. « Notre » socié-té sera une mixité à la foisethnique et sociale. Aussi,il nous paraissait intéres-sant de mêler diversesespèces végétales oùdomineraient les couleursvives.

Zones de vie

Elles seront nombreuse et réparties harmonieusement dans la ville.Les zones de vie remplace-raient les centres villesactuelles. Elles seront composées decommerçants, restaurateurs,cafetiers, administrations(banque, poste, Trésorpublic…). Les rues serontpiétonnes sinon organiséespour les bus, tramways,cyclomoteurs et bicyclettes.

Zones de loisirs

Elles seront importantes, dispersées de part et d’autre et organisées decette manière : salle de sport,stade, piscine, mur d’escalade,piste de rollers, cinéma,théâtre, salle de concert, cyber-café, médiathèque… Commela culture est un « cadeau »pour tous, il est crucial d’éta-blir la gratuité des loisirs.

Zones de formation

Un premier pôle réuniraitcrèche, école primaire, collè-

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ge. Ce qui permettrait une certaine continuité dans la vie d’un enfant.Un second regrouperait lycée professionnel, CFA, faculté, école d’in-génieurs… Nous tenons à « mélanger » les enseignements pourcontribuer à un meilleur choix professionnel dans la vie avec sensible-ment les mêmes « outils ».Ces lieux de formation seraitaccessible à tous et de partout.

Zones religieuses

Il est indispensable quechaque être humain puisse serecueillir dans un lieu qui luiest propre. Ainsi, Eglise,Mosquée, Temple, Synagogueseront réunis à différentsendroits de la ville. Lescitoyens pourront alors échanger leurs opinions sur divers thèmes etdonc s’enrichir. Les cimetières se trouveront dans ces zones reli-

gieuses.

Zones d’activités

Nous reconnaissons que trou-ver de véritables solutionspour enrayer le chômages’avère très diff icile.Cependant, nous restonsconvaincus que chacun doitpouvoir travailler.

Les zones juridiques (Palaisde justice, gendarmerie, com-missariat...) et médicales (cli-

nique, maternité, pharmacie, caserne de pompiers...) se trouveraientdans divers endroits. Différentes entreprises seraient réparties danstoute la ville pour que chacun s’y rende aisément. Il serait intéressantque ces dernières respectent au maximum l’environnement. Ellespourraient, par exemple, opter pour une politique de « tout recyclage ».Une entreprise fabriquant des fauteuils de bureau concevrait le pluspetit emballage possible afin de gagner le maximum de place pour letransport en camion. Cela permettrait une économie d’énergie, moinsde gaspillage, moins de déplacements sur les routes, donc moins depollution atmosphérique.

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Conclusion

Nous croyons fermement que chaque individu a le droit d’être heu-reux. Si une ville se pense et se construit, le bonheur aussi. Noussommes tous, plus ou moins, responsables de ce qui nous arrive. Eneffet, si nous tenions davantage compte de notre « voisin », la villeserait peut-être plus agréable.

Avant d’engager « la ville de demain », il faudrait « éduquer » leshommes. Par conséquent, pour mieux faire qu’aujourd’hui, deux idéessont fondamentales : former des citoyens et changer leurs habitudes ;construire la ville en pensant à l’autre.

Cependant, nous sommes tout à fait conscients, malgré notre jeunes-se, que notre projet reste utopique... Nicolas Berdiaeff, auteur fran-çais, écrivait à ce sujet : « Les utopies apparaissent comme bien plusréalisables qu’on ne le croyait autrefois. Les utopies sont réalisables.La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau com-mence-t-il... »

Il est très motivant qu’un projet peut naître et perdurer.

Nous accorder, à nous jeunes apprentis, la liberté d’imaginer « laville de demain » était formidable. Nous avons alors pensé que nousn’étions pas que des manuels au yeux de personnes « importantes »puisqu’on nous confiait un projet d’une telle entreprise. A cette occa-sion, nous avons pu laisser libre cours à notre imagination en envisa-geant un « monde » où tout serait presque parfait...

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 2(CFA, Compagnonnage, Ecole de la 2ème chance)

Troisième Prix :ISCO 2 (Institut Supérieur de la Construction)

Grenoble

L’habitat et l’aménagement dans notre ville de demainLe concept

La ville de demain, ou la ville dans laquelle nous imaginons vivredans une cinquantaine d’années, nous la voyons en superposition aveccelle que nous connaissons aujourd’hui.

Le principe de réalisation en terme de constructibilité est certes uto-piste mais l’organisation de la vie quotidienne au sein d’une villecomposée d’un niveau 0 comme celui de la ville actuelle, d’un niveau1 servant à la circulation des piétons et d’un niveau 2 servant à l’im-plantation des logements sera pour nous une ville répondant auxattentes de tous ses habitants.

La construction de notre ville future

Nous avons pensé à créer des structures compo-sées de poteaux, poutres et dalles venant sesuperposer aux immeubles d’aujourd’hui. Lespoteaux permettant le soutien de la ville super-posée seront placés à la périphérie des bâti-ments en place. Une première dalle serait fixéesur ces poteaux, située juste au-dessus du bâti-ment existant, couvrant ainsi le toit ou la toitu-re-terrasse de celui-ci. Une seconde dalle serait toujours fixée sur lespoteaux mais située à 15 m au-dessus de la première ; elle servirait àsoutenir un immeuble de logements.

Cette réalisation est actuellement impensable mais avec l’évolutiontoujours plus rapide des techniques et de la recherche, nous avons

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toutes les raisons de croire qu’une telle technique de constructionserait possible dans une cinquantaine d’années. Les poteaux pour-raient être réalisés à l’aide de tarières, ce qui permettrait de reposerles piliers de la ville superposée sur le substratum et nous pourrionsles faire monter très haut dépassant ainsi les constructions existantes.

Les dalles devront être auto-portantes et surtoutne pas reposer sur les bâtiments en place. Pource faire, nous avons pensé à des dalles précon-traintes ou style voussoirs de ponts permettantde franchir de grandes portées.

Surtout la structure porteuse de l’ensemble de laville superposée devra répondre aux contraintes

de descente de charge des logements situés sur la seconde dalle. Lapremière dalle fera ainsi office de structure de stabilité de l’ensemble.

La vie au sein de la ville suspendue

L’objectif est d’éviter une expansion démesurée de la ville.

Les voies de circulation pour véhicules resteraient au niveau 0 et lesespaces laissés libres à la périphérie de la ville permettraient d’yconstruire des rocades et des périphériques desservant ainsi toutes lesorientations de la ville.

Des ascenseurs seront installés sur les poteaux pour accéder aux diffé-rents niveaux. Ainsi le niveau 1 sera une zone piétonne et pourquoipas cycliste. Le niveau 2 (celui des logements) sera aussi desserviepar les mêmes ascenseurs. Entre les différentes structures de chaqueimmeuble, des passerelles permettront l’accès sur les autres dalles duniveau 1.

Sur toute la périphérie des dalles du niveau 1, des plantations et despanneaux vitrés serviront de protections contre les chutes. Cela per-mettra d’avoir la luminosité et la verdure que nous retrouvons auniveau 0 de l’ancienne ville.

Grâce à ces plates-formes reliés par passerelles, les citadins serontamenés à se croiser, marcher et utiliser les différentes installationsd’amélioration de la circulation comme les tapis roulant et les ascen-seurs. Sur ces plates-formes, pourront être installés des commerces deproximité et autres nécessités (boulangeries, épiceries, tabacs, com-missariats, banques, espaces verts, établissements scolaires…).

Une vie de quartier et de cœur de village pourra se créer au centreville.

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L’intérêt de la ville superposée pour l’environnement

Les logements situés au niveau 2 de la ville ainsi que les plates-formes et les structures porteuses devront répondre au développementdurable et à la Haute Qualité Environnementale (HQE). Le choixd’une ville construite en hauteur plutôt qu’en longueur évite la pollu-tion des sites propres au détriment de l’augmentation de « pollution »sur les sites déjà envahis par la ville existante.

Cette ville doit répondre à la démarche HQE. Il ne s’agit pas d’uneréglementation ni d’un label mais d’une démarche de management dela qualité environnementale des opérations de construction ou deréhabilitation de bâtiment. La démarche HQE s’appuie : - sur un système de management environnemental de l’opération, éta-

bli et conduit sous la responsabilité du maître d’ouvrage,

- sur les exigences environnementales définies à l’origine du projetselon son contexte et les priorités du maître d’ouvrage.

La qualité environnementale constitue un des critères de choix àchaque stade des nouveaux projets de bâtiments. Les exigences tech-niques et environnementales sont déclinées pour chaque projet selonune classif ication en 14 cibles.Esthétique, durabilité, fonctionnali-té, confort, réduction des consom-mations : la qualité environne-mentale prend en compte la globali-té avec pour objectif de minimiserles impacts du bâtiment sur l’envi-ronnement.

Ce qu’il faut en prendre en compte pour la conception d’une ville future

Penser à la ville de demain invite à comprendre les mouvementsd’idées et les réalités matérielles qui ont forgé celle d’aujourd’hui.

La ville de demain doit être bâtie sur la ville existante. Cette nouvellecité sera à la fois moderne et confortable, c’est-à-dire qu’il faudraapporter le confort de la vie au-dessus de celle-ci comme l’eau, lalumière et la chaleur.

Par ailleurs, les services urbains et surtout l’automobile resteront ausol, aucun véhicule à moteur ne pénétrera dans la nouvelle ville.L’usage de l’automobile et son développement massif ont profondé-ment transformé la conception des villes à partir des années 30. De

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nos jours, elle est devenue un bien envahissant, mais toujours indis-pensable ; son accès sera donc limité, c’est-à-dire uniquement pouraller et venir à son travail et pour sortir de la ville pour se détendre.Des transports en commun desserviront toute la ville et à toute heure,car il n’y aura plus de chauffeur. La conception d’une ville future doitprendre en compte de nombreux points : les réseaux, les chaussées, lestationnement, le cheminement des piétons, les jardins ainsi que lestransports.

Les réseaux

Tous les réseaux pourront être placés dans les poteaux qui soutien-dront la ville future pour rejoindre les anciens réseaux (ville existan-te). Nous trouverons l’assainissement (égouts, eau…) ainsi que lesalimentations électriques et téléphoniques. Les poteaux seront dimen-sionnés par rapport aux charges qu’ils supporteront comme aujour-d’hui, mais ils tiendront compte de la place nécessaire au passage desréseaux.

Les chaussées

L’objectif premier est de séparer les transports motorisés des voiespédestres. L’alignement des bâtiments le long de la voirie reste lameilleure solution pour la vie courante d’un quartier.

Il est cependant nécessaire de permettre l’accès des véhicules au plusprès des immeubles car les voies de stationnement ou les parkingspermettront de desservir les bâtiments qui ne sont pas trop éloignésdu périmètre. Ils se situeront au sous-sol des immeubles pour prendrele moins de place possible.

Entre la ville existante et la ville future se trouveront les chausséespiétonnes. Les déplacements se feront à pied, en tapis roulant ou àvélo. Des pistes cyclables banalisées seront aussi installées sans gênerles piétons.

Le stationnement

Placer les parkings en bordure des voies est une perte de terrain. Il estde plus peu agréable et dangereux de rouler entre deux rangées devéhicules stationnés. La solution idéale serait des stationnements ennombre restreint près des immeubles et des parkings très vastes amé-nagés pour les besoins massifs qui se situeront sur les nouvelles dallesde la ville future.

L’accès et la sortie de ces parkings se feront uniquement par desascenseurs (pour la circulation pédestre) et en extérieur par des

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rampes d’accès venant des rues de la ville du bas (pour l’accès en voi-ture).

Le chemin des piétons

Les trottoirs latéraux ont un aspect peu esthétique ; de plus, faisantvoisiner des véhicules roulant entre 30 et 60 km/h et des piétons, ilsdeviennent dangereux pour les personnes. S’ils sont trop larges, l’en-tretien n’est pas toujours bien fait et ils se transforment en pelouse outerrain vague. C’est pour cela qu’il n’y aura pas de trottoir dans notreville, mais des plates-formes avec des passerelles qui permettront depasser d’un immeuble à un autre.

Les tapis roulants

Pour des trajets longs, des dispositifs de tapis roulant permettront dese déplacer sans se fatiguer. Le tapis roulant sera un moyen très pra-tique pour les personnes qui ont des difficultés à marcher (personnesâgées, handicapées...). Il se déplacera à une vitesse d’environ 5 km/h(la vitesse de marche moyenne d’un homme). Ces tapis seront instal-lés sur la plate-forme se trouvant à mi-hauteur de la ville, ce qui assu-rera une liaison rapide entre les différente plates-formes.

Les ascenseurs

Pour passer de la ville existante à la ville nouvelle de très grandsascenseurs seront installés (environ 30 personnes comme les remon-tées mécaniques dans les stations de ski). Pour passer d’un niveau àun autre dans les logements, il est prévu des ascenseurs identiques àceux que nous connaissons dans nos immeubles.

Les passerelles

Des passerelles d’une largeur conséquente permettront de passer d’unimmeuble à un autre. Lorsque les personnes marcheront sur la passe-relle, elles ne pourront en aucun cas voir le niveau où se trouverontles voitures pour ne pas avoir peur du vide ; en revanche, au-dessus de2,40 m, il y aura de grandes impostes pour laisser passer la lumière etle plafond sera constitué d’un vitrage qui lui aussi fera office d’éclai-rage. Certaines passerelles pourront même être découvertes.

En termes de sécurité, les passerelles de circulation devront être équi-pées de garde-corps à une hauteur de 1,50 m minimum ainsi que defilets au cas où des personnes voudraient sauter dans le vide.

Les transports

La ville future aura des transports rapides, fréquents et que l’on pour-

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ra prendre à tout âge et à toute heure car les transports en communn’auront plus de chauffeur ; ils seront guidés par des systèmes de rail.Le tramway sera accessible à tous : malvoyants, fauteuils roulants,sourds et malentendants, personnes avec bagages, poussettes... Les

quais des stations sont au même niveauque les rames de tramway facilitant lamontée et la descente. Les rames dispo-sent d’un plancher bas et plat sur touteleur longueur. L’inclinaison des rampes

d’accès aux quais est de 5% maximum. Ainsi, grâce à son accessibili-té, le tramway permet aux citadins de se déplacer facilement pourfaire leurs courses. D’importants aménagements de voirie faciliterontles déplacements, offrant à tous une plus grande accessibilité auxcommerces.

Les jardins

Dans notre ville, nous voulons éviter l’expansion de la ville dans lacampagne. C’est pourquoi des espaces verts seront prévus à l’endroitoù circulent les citadins ; un dispositif de jardins suspendu sera misen place dans la ville du milieu. Les plantations pourront se trouversur toutes les structures : passerelles, dalles ou même poteaux ;arbustes et lianes courreront sur l’ensemble de la ville superposée. Laprotection des plates-formes pourra se faire en plantant de petitsarbres sur toutes les périphéries de celles-ci.

Il y aura une accumulation végétale qui fera presque disparaître lerevêtement des toitures. De nombreuses plantes s’accrocheront auxmurs et retomberont en cascades.

Urbanisme et gestion des espaces

Evolution

Grâce à des efforts remarquables et à la croissance économique, nosvilles sont beaucoup moins enclavées qu’avant la Première GuerreMondiale. Même les populations les plus défavorisées ont accès auconfort (quartiers aérés, espaces verts, normes de plus en plus exi-geantes pour les constructeurs). Mais il reste à faire…

Imbrications et interférences

L’habitat et l’urbanisme sont un vaste sujet difficile à traiter car ilsconcernent d’autres thèmes comme l’économie, le transport, l’éner-gie, les espaces verts... De plus, il est impossible de traiter les thèmes

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les uns après les autres car c’est un toutet on peut donc parler d’écosystème.Chaque thème est plus ou moins imbri-qué aux autres. Pour un projet urbainde petite échelle, on arrive à répondreaux besoins (circulation, ensoleille-ment, esthétisme...). En revanche, pourrelier les projets les uns avec les autresà l’échelle d’une ville ou d’une région,cela n’est pas évident. Il faut étudier les villes dans leur ensemble.L’urbanisme est donc un domaine qui nécessite des travaux théo-riques. Il demande la contribution de spécialistes de nombreuses dis-ciplines comme les sciences naturelles, sociales et humaines.

La ville s'étend

La ville s’étend de plus en plus dans la campagne. Une population deplus en plus mobile a entraîné un exode des citadins vers les abordsdes villes. Les villes s’étendent et se rejoignent, formant des méga-poles qui connaissent des problèmes d’alimentation en eau, de traite-ment des déchets, d’embouteillages, de logements. Pourquoi allerconstruire de plus en plus loin, alors qu’il existe des espaces laissés àl’abandon au sein des villes ?

Les problèmes d’environnement et le développement durableDes matériaux récupérables et sains

Il faut à tout prix utiliser des matériaux recyclables, d’où une grandeattention au choix initial des matériaux. Les bons choix portent surdes matériaux recyclables qui assurent une réutilisation perpétuelle.Les matériaux pour la construction doivent avoir un bas profil énergé-tique. L’objectif consiste à sélectionner des matériaux en étudiant leuréco-bilan. Prenons par exemple un produit de maçonnerie : bien qu’ilpuisse sembler propice à l’environnement, il peut faillir aux critèresécologiques car il contient des produits chimiques nocifs, engendredes déchets toxiques en cours de production et nécessite un transportdispendieux en terme de consommation d’énergie.

Les énergies

Un des grands thèmes du développement durable est le problème desénergies consommées puis rejetées par nos sociétés.

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Depuis que l’homme est sur terre,il n’a cessé d’évoluer. L’homme,grâce à ses mains, a construit châ-teaux, églises et villages... Puis, ila découvert que la nature recelaitdes énergies. Il a alors exploiter

ces énergies grâce à la machine à vapeur et au moteur à explosion.Mais il a exploité abusivement les ressources naturelles et a fondétoute son économie sur l’utilisation de ces énergies, au prix d’une pol-lution de son environnement.

Nous vivons une époque de surconsommation des énergies. Une cour-se perpétuelle vers une économie de production à outrance. Unesociété d’échange de biens et de services basée sur la théorie de crois-sance continue. Dans ce système économique, il est trop souventoublié que la nature et les espaces sont des ressources limitées. Lesprogrès technologiques du siècle précédent découlent en grande partiede l’énorme puissance dégagée par la combustion des énergies fos-siles. En effet, on constate que plus une société consomme de l’éner-gie plus son degré d’évolution est élevé. Dès lors, on parle du rapporténergie/habitant. L’utilisation d’énergie entraîne une évolution desmodes de vie qui entraîne une optimisation du bien-être et la créationde besoins nouveaux. Combien de temps avant le cataclysme ?

Les professionnels parlent de 40 ans, peut-être un peu plus...L’épuisement des ressources, le changement des climats, la fonte desglaces, le réchauffement planétaire, la pollution de l’air et de l’eau sontdes conséquences de cette consommation. Le constat est alarmant.

On le sait depuis plusieurs années, la France a fait le choix de l’éner-gie nucléaire et il existe plus de 430 réacteurs dans le monde. Un jourou l’autre ils devront tous être arrêtés. Le coût de cette opération serade 900 millions de dollars par réacteur. Le nucléaire pose le problèmedu stockage des déchets radioactifs pendant près de 30 000 ans (demi-vie du plutonium).

Dans le futur, nous disposerons peut-être de sources d’énergies nou-velles. L’énergie hydrogène est peut-être une solution. L’hydrogène estprésent partout dans la nature. De la décomposition de l’eau par élec-trolyse, on obtient de l’oxygène et de l’hydrogène. Mais les coûts dedécomposition de ce gaz sont supérieurs au rendement de celui-ci.L’hydrogène permet de stocker de l’énergie proprement. L’hydrogèneest une belle façon de stocker l’énergie, mais il reste à trouver unmoyen de fabriquer ce gaz de manière écologique.

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La question des énergies reste entière. Nous avons un petit faible pourles énergies propres : solaire, éolienne, hydraulique... Bien que peuproductives aujourd’hui, ce sont les énergies de demain.

L’écosystème urbain

L’objectif du développement durable est de réduire la consommationdes énergies pour réduire les apports et les rejets afin de moins pol-luer.

- Problème de sources :raréfaction des sources,perturbation des milieux.

- Problème interne : effetsnéfastes sur la santé, lesfonctions urbaines, lesplantes et les animaux.

- Problème des puits : pollu-tion, perturbation desmilieux.

On cherche à diminuer les apports et les rejets.

Une solution envisageable

Des villes plus compactes où l’on pourrait accomplir la plupart desfonctions quotidiennes en se déplaçant à pied ou à vélo serait envisa-geable. Cette solution nous séduit car elle apporte beaucoup d’avan-tages. Et puis quel enchantement de se rendre sur son lieu de travail àbicyclette, en disant « Bonjour » à la voisine. Aller faire les coursesà pied est peut-être le moyen le plus rationnel et le plus réaliste pourrésoudre en partie le problème des transports. Un projet développé parl’Urban Ecology Institute aux Etats-Unis.

La nature est l’avenir

Nous terminerons notre exposé sur cette espérance qui nous paraît laplus viable : et si la solution à nos problèmes de transport, d’énergie,de pollution et de réchauffement de la planète était tout simplement...la marche à pied. Cela ne serait-il pas formidable ?

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Collège 2 (CFA, Compagnonnage, Ecole 2ème chance)

Les commentaires des « Cahiers du Cobaty »

Premier Prix CFA du Bâtiment de Pont-à-Mousson. Pour les auteurs de ce dossier, l'organisation de la ville de demains'appuie sur les préoccupations de la société actuelle : écologie, envi-ronnement ; prise en compte des personnes âgées, des handicapés ;nouvelles aspirations des individus en matière d'habitat liées aux nou-veaux modes de vie (télétravail, Internet…).

Le plan de la ville reste classique (centre ville ancien, nouveaux quar-tiers en périphérie). Plus audacieux : la disparition des voitures aucentre ville, le développement important des transports en commun,notamment fluviaux et un monorail aérien.

Une large place est faite aux conditions de déplacement des handica-pés. L'architecture et le mode de construction des logements privilé-gient la démarche HQE et l'utilisation de matériaux écologiques.

Il y a dans ce dossier le souci de mettre en œuvre des solutionssimples pour faciliter la vie des citoyens, assurer leur bien-être et leursécurité.

Deuxième Prix : CFA du BTP de Reims. Partant des dysfonctionnements constatés dans la société actuelle etdes valeurs humaines (égalité, partage, respect des autres...) sur les-quelles il faudrait s'appuyer pour bâtir la cité idéale, les auteurs énon-cent des solutions pour mieux organiser la ville et y rendre la vieagréable. Une charte du citoyen est proposée comme un moyen d'im-pliquer davantage les individus dans la société, de préserver leur cadrede vie et de favoriser ainsi leur bonheur.

Les solutions techniques proposées pour l'amélioration de la vieurbaine (logements, transports, aménagement) paraissent pouvoir êtremises en œuvre. La conviction et la générosité des auteurs sont trèsémouvantes et en lisant dans leur conclusion « qu'étant manuels, ils nese sentent pas considérés comme des personnes importantes », on aenvie de les encourager.

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Troisième Prix : ISCO 2 de Grenoble. Grande imagination dans ce projet avec aussi une dose d’utopie. Ils'agit de construire une ville en hauteur (pour éviter que les villesabsorbent la campagne).

Des solutions techniques astucieuses sont proposées (les réseaux dansles poteaux). Les auteurs ont intégré leurs connaissances en matièrede qualité environnementale.

On note une certaine poésie (« Une accumulation végétale feraitdisparaître le revêtement des toitures ») et de l'humour (« Quelenchantement de se rendre sur son lieu de travail à bicyclette endisant « Bonjour » à la voisine »).

Seule réserve : la seconde partie est constituée de plusieurs chapitres(urbanisme, énergies, écosystème) qui apparaissent comme une com-pilation d'articles sans relation forte avec le sujet.

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 3(Post-Bac)

Premier Prix :Ecole Supérieure de Commerce et d’Industrie

de l’Ain (Bourg-en Bresse)

Auteurs : Mathieu Ménager, Benjamin Didomenico, Thomas Boisset,Céline Kraemer, Nabil Charifi.

Le concours du Cobaty vise à traiter différents axes de réflexionpermettant de déterminer la manière dont les jeunes imaginent« la ville de demain ». Et comment nous y vivrons.

Nous avons choisi de traiter le thème de l’aspect humain qui noussemble être à la base d’une vie plus agréable dans la ville de demain.

L’aspect humain pouvant être traité de manières très différentes, nousavons opté pour la citoyenneté des hommes dans notre société. Nousverrons comment la politique de demain nous permettra de mieuxvivre en ville.

D’abord, nous rappellerons les fondements de notre société démocra-tique. Nous analyserons qu’elles ont été les évolutions au fil dessiècles.

Puis, nous ferons un constat sur la manière dont les gens vivent enville et quelles sont les grandes préoccupations qui les concernent ?

Ensuite, nous évoquerons les orientations politiques, les nouveauxtextes de loi concernant l’habitat et l’urbanisme. Nous verrons si cesprojets répondent réellement aux attentes des citoyens.

Enfin, nous terminerons notre réflexion par un élargissement à l’inter-national en citant une expérience au Brésil qui favorise l’épanouisse-ment de chaque citoyen. Un modèle dont nous pourrions en partienous inspirer.

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La démocratie, fondement de notre société

L’apparition de la démocratie date des cités grecques. C’est en 507avant J-C qu’y est née la démocratie. Ses grands principes étaientbasés sur le gouvernement par et pour le peuple. A l’époque, environ40 000 personnes sur les 250 000 qui peuplaient l’Attique étaientconsidérées comme des citoyens.

Certains critères étaient nécessaires pour accéder au statut de citoyenet siéger à l’Ecclesia, l’assemblée du peuple : avoir plus de 20 ans,être de sexe masculin, libres (non esclaves) et nés de parents athé-niens. Ainsi, seulement une certaine « élite » était amenée à défendreses idées. Un système bien surprenant si on le compare à notre visionde la démocratie, et ce d’autant que la devise de la Cité d’Athènesétait : Isonomia, Isegoria , Isokrateïa (Egalité devant la loi, Egalité dela parole, Egalité des pouvoirs).

C’est avec la naissance de la démocratie que des évolutions significa-tives apparaissent dans les villes : tout-à-l’égout, citées protégées etorganisation qui permet la réalisation de certains travaux.

La démocratie a donc commencé à aller versle bien commun et demandait en échange descontributions de chacun. Cette logique a per-duré et a évolué vers sa complexité actuelle.

Autrefois limitée à un secteur géographique,la démocratie s’est étendue sur des territoires plus vastes qu’unesimple commune. En 2 500 ans, le progrès a profondément modifiénos façons de vivre et la démocratie a largement contribué à ces chan-gements. Mais en devenant très complexe, elle s’est éloignée ducitoyen qui, de fait, ne peut plus participer à cette démarche.

Un système a été mis en place et gère l’organisation financière et socia-le du pays. Elle a pour cela établi différents niveaux de responsabilité etde pouvoir entre l’Etat, les régions, les départements, les communes...

L’Etat a de multiples obligations. Devant s’occuper du bien commun,la dimension sociale est incontournable pour assurer une qualité devie minimale, notamment pour le logement.

Les habitations actuelles ont différents équipements tels que les sani-taires, les raccordements aux différents réseaux existants (électricité,gaz, eau) et les logements doivent respecter toutes les normes de sécu-rité qui y sont liées.

C’est avec la naissance de la démocratie que des évolutions significatives apparaissent dans les villes

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Vivre en ville aujourd’hui

Mais la satisfaction des citoyens n’est pas toujours là. Des chiffresmontrent que la qualité de vie dans les logements des Français n’estque partielle. Avec le temps, les zones urbaines se sont densifiées etétendues. Si les villes sont propres, la nature de certaines, leur fonc-tionnement interne (ex : circulation ) ou la vétusté des bâtiments peu-vent être des freins au bien-être des habitants.

Sachant qu’aujourd’hui plus d’un ménage sur deux habite dans uneagglomération de plus de 50 000 habi-tants et que 16% des ménages françaishabitent dans des grandes métropoles, laprise en compte de leurs besoins paraitévidente.

C’est pourquoi, en 2002, l’Insee a entrepris de mesurer la qualité devie dans les grandes agglomérations et des logements en zone urbaine.

Pour les logements, les critères retenues ont été: environnement peubruyant, pas d’actes de vandalisme, peu de pollution. Résultat : seule-ment 42% des ménages des grandes agglomérations vivent dans uncadre de vie satisfaisant, 20% subissent des nuisances et 10% habitentdans un logement insalubre et dans un environnement dégradé.

Le bruit est la nuisance la plus gênante puisque la moitié de ménagess’en plaignent (circulations routières, ferroviaires, aériennes). La pol-lution concerne 12% de la population urbaine (surtout Paris) et l’envi-ronnement dégradé surtout les zones sensibles. Presque 50% deshabitants des grands ensembles estiment que leur environnement estdégradé, alors que seulement 15% des habitants des zones pavillon-naires s’en plaignent.

Pour la qualité des logements en zone urbaine, les trois quart desménages estiment vivre dans un logement en bon état, bien chauffé etsain. Cela dit, 30 à 40% des logements sont considérés commehumides, mal chauffés ou en mauvais état. Ce sont principalement lespropriétaires qui sont satisfaits de leur habitation, 40% des locatairesne le sont pas...

L’étude de l’Insee montre que plus l’agglomération est peuplée, plusles conditions de vie sont dégradées. Les plus mal lotis restent leshabitants des ZUP et les plus satisfaits habitent une maison de ban-lieue résidentielle aisée.

Plus d’un ménage sur deux habitedans une agglomération de plus

de 50 000 habitants

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Les mesures prises au niveau politique

Quelles sont les choix politiques pour améliorer la vie des citoyensvia l’habitat et l’urbanisme ? Dans la perspective de la décentralisa-tion ou pour l’amélioration de l’habitat, des lois ont été adoptées.Elles vont dans le sens d’un développement territorial « localisé », lesterritoires ayant une autonomie accrue.

Certaines de ces lois ne sont pourtant pas totalement cohérentes entreelles. Les termes utilisés ne signifient pas tou-jours la même chose. D’où une compréhen-sion et une application des textes complexes.Avec la décentralisation, les territoires vontpouvoir décider eux-mêmes de leur avenir.Mais, ils ont besoin d’une cohérence globale.

C’est pourquoi, ils doivent avoir :

◗ Un dispositif administratif « global » et « cohérent ».◗ Des autorités locales en matière d’aménagement pour éviter qu’une

seule autorité prenne en charge l’ensemble.◗ De secteurs précis définis dont les périmètres ne se recouvrent pas.

Les lois de développement territorial de 1999 et 2000 allaient dansla bonne direction, mais encore trop rattachées à leur ministère.

◗ La loi Chevènement a un projet commun d’aménagement et dedéveloppement. La loi de simplification et de modernisation admi-nistrative du territoire était une évolution, mais est simplement baséesur le strict noyau urbain. Elle ne prenait pas en compte les secteursruraux.

◗ La loi Voynet dite loi d’orientation sur l’aménagement et le dévelop-pement durable du territoire a une vision géographique plus largequi ne prend pas forcément en considération les frontières institu-tionnelles. Grâce à elle, des « projets communs » plus globaux peu-vent voir le jour.

◗ La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) a également unevision de projet d’aménagement et de développement durable, demême que les SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) et les PLU(Plan Local d’Urbanisme).

Les Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) ont environ 20 ansd’existence. Ils nécessitent l’association des principaux acteurs insti-tutionnels (collectivités publiques, bailleurs sociaux et professionnelsdu secteur privé). Ils s’imbriquent avec les politiques de l’habitat, de

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Dans la perspective de la décentralisation ou pourl’amélioration de l’habitat,des lois ont été adoptées

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la planification et de l’aménagement urbain. Mais certains travaux dela FNAU montrent qu’il est difficile de concilier les travaux à courtterme (inférieur à 5 ans) avec les actions de moyen à long terme. Ilsdéplorent l’impact insuffisant des PLH (manque de stratégie et d’ac-tion foncière).

L’aspect du développement durable créé par les politiques d’aménage-ment urbain a modifié le contenu des PLH, en partie grâce à la loiSRU. La tendance va vers la transversalité des approches, avec l’émer-gence de meilleures planifications et programmations.Les questions d’habitat, de qualité de vie et d’environnement ne peu-vent plus être traitées séparément, tant elles deviennent stratégiquespour l’avenir économique et humain des villes.

Les politiques locales urbaines de l’habitat doivent ainsi : produire unenvironnement urbain durable ; maîtriser l’étalement urbain ; revitali-ser la ville agglomérée ; lutter contre la dégradation des conditions devie dans certains quartiers ; assurer un logement pour tous : loisd’orientation sur la ville (1991), Besson et De Robien.

Mais ces lois sur l’accession à la propriété vont dans le sens de l’éta-lement urbain. Elles sont donc contradictoires et surtout axées sur laconstruction neuve. De même, la valorisation des valeurs immobi-lières et foncières des quartiers populaires peut être porteuses d’autresformes de ségrégation.

Il faudrait donc des politiques foncières anticipatrices et un soutienpublic fort à l’accession aux logements anciens, en parti pour éviterd’aller chercher toujours plus loin des prix de foncier abordables. Cequi s’explique notamment par l’accélération de la mobilité des gens etla non organisation des systèmes de production foncière.

La loi SRU fait parti des textes de loi de référence en matière d’amé-lioration de l’habitat et de l’urbanisme. Elle contribue à l’améliorationde l’urbanisme et de la construction enfixant un cadre réglementaire. Elle modi-fie profondément la « philosophie » del’urbanisme et s’inscrit dans une politiquede développement durable. Cette loi du13 décembre 2000 s’appuie sur des prin-cipes comme l’équilibre urbain et un développement maîtrisé urbain,le respect de la diversité des fonctionnements urbains et la mixitésociale dans l’habitat urbain ou l’utilisation économe et équilibrée desespaces naturels, urbains et périurbains.

Les questions d’habitat, de qualitéde vie et d’environnement

ne peuvent plus être traitées séparément

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Le rôle de l’Etat n’est plus décisionnel mais d’aide fixant un cadregénéral qui permet aux communes, intercommunalités ou autresagglomérations de prendre leurs propres décisions, ce qui va dans lesens de la décentralisation.

La loi rappelle que le rôle essentiel des collec-tivités passe par moins de formalisme. De plus,l’Etat, les collectivités ter ritoriales, lesChambres de commerce et d’industrie, lesChambres de métiers et d’autres institutionssont associés à l’élaboration des SCOT et PLU.

Une meilleur approche de l’urbanisme entraîne une démarche enconcertation avec les habitants : consultation des associations et com-missions de conciliation. En effet, des progrès restent à faire à proposde la consultation du public et « la démocratie de proximité » est unenotion à maîtriser.

Différentes limites restent à souligner : les intérêts en présence restentéloignés et il est difficile de satisfaire tout le monde ; il est compliquépour les municipalités de mettre en place des méthodes pédagogiquespour appliquer la concertation, d’autant que l’ensemble de ces pra-tiques nécessitent une augmentation des délais et donc des coûts pourla réalisation des projets.

Cette loi entre dans le processus de décentralisation menée par le gou-vernement et incite les acteurs à lancer des opérations spécifiquesdans le cadre de la politique de la ville.

Si l’on compare le mode de vie actuel à celui passé, il faut reconnaîtrequ’il s’est amélioré. Globalement, toutes les mesures politiques vontdans le bon sens : la politique serait donc l’acteur majeur pour une viemeilleure en ville.

Réduire le décalage entre politique et citoyens

Malgré toutes les mesures que l’Etat met en place pour améliorer lavie des citoyens en matière d’habitat et d’urbanisme, un problèmereste fort : les citoyens ne se sentent pas assez concernés par la poli-tique, voire même souvent dépassés par des sujets dont ils se sententtrop écartés.

Les forts taux d’abstention aux élections sont une preuve que le systè-me démocratique est en crise. Mais on constate un plus faible tauxd’abstention aux élections municipales ce qui confirme l’intérêt des

Il est compliqué pour les municipalités de mettre en place des méthodes pédagogiques pour appliquerla concertation

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citoyens pour une politique de proximité. Les faits qui les concernentdirectement les intéressent davantage.

Le comportement de l’électeur dépend tout d’abord du contexte danslequel il s’inscrit et de l’intérêt qu’il porte aux programmes proposés.Le type d’élection (présidentielle, européenne, municipale), la naturedu scrutin et les partis en présence forment une offre politique àlaquelle les citoyens sont bien obligés de se plier.

Le choix dépend de l’enjeu des élections, des programmes, des candi-dats et bien entendu de leur crédibilité. Mais il repose aussi sur lesavantages que l’individu peut se procurer pour son bien-être.

Cependant une fois le scrutin passé, les électeurs deviennent inca-pables de participer à l´élaboration de l´intérêt général, puisqu´ils sonttoujours approchés via leurs intérêts particuliers ou corporatistes.

Les gens s´attachent moins à un système de penser et les politicienschangent les liens avec leur électorat : plus de médiatisations, doncplus de populisme. Mais en même temps les gens sont plus informés etmoins suivistes. Le respect pour les représen-tants diminue, notamment en raison des affaires.

La question du lien entre citoyen et politiquerenvoie à celle de la légitimité de la politique.Rétablir ce lien semble essentiel pour sortir decette démocratie ressentie comme « artificielle ». L´élection ne suffitplus, reste la méthode de gouverner... C´est là que se pose la questionde la participation, du lien entre les représentants et les électeurs, dupolitique et de la société civile.

Il s´agit de remettre la

Il faut concilier la démocra-tie participative avec la

démocratie représentative

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politique à la barre, de refaire un projet de société, de ne pas laisserl´ordre des choses au seul marché. Mais cela ne se fera pas sansrepenser la politique. La légitimité n´est pas donnée par les élections,elle est gagnée par la méthode, la procédure de gouvernement. Ils´agit de concilier la démocratie participative avec la démocratiereprésentative.

Dans un premier temps, il faudra travailler à une rencontre citoyenne,étant entendu que les individus ne sont citoyens que dans la mesure oùils sont à la recherche de l´intérêt général.

À ce niveau, nous avons fait un grand pas grâce à la décentralisation.En effet, exercer le pouvoir à plus petite échelle (région, départementet commune) se révèle beaucoup plus efficace. Les problèmes propresà chaque entité sont mieux ciblés, mieux compris. Et donc les solu-tions proposées mieux adaptées. Cependant, il faut aller plus loin.Nous pensons que le meilleur terrain de rencontre est l´espace de viequotidien : le quartier. Parce que le quartier est sans doute le lieu leplus immédiat pour rencontrer complexité et crises sociales.

Il s´agit d´élaborer le développement des quartiers en l’intégrant dansune vision lisible pour la population, commeles politiques de rénovation de logement etd’espaces publics, d´économie locale, desécurité et de solidarité, de culture, de sports,d’éducation, de santé et d’environnement...Bien entendu cela s´intègre dans une vision

globale de développement de la commune et dans une dynamiqueurbaine. Les quartiers sont le niveau où l´on peut intéresser la popula-tion et contribuer à une reconstruction du « tissu social ».

Adopter un tel système de fonctionnement permettrait à l’Etat de sesoulager, tout en continuant dans le sens de la politique de décentrali-sation. Cela permettrait aussi une meilleure gestion financière desbudgets, avec des actions plus précises et mieux ciblées, évitant ainsiles gaspillages. Une gestion plus transparente permettrait de menerbeaucoup d’actions et de résoudre plus de problèmes.

Une telle implication permettrait au citoyen de comprendre plus aisé-ment les décisions politiques. Cela inciterait le citoyen à adopter unedémarche d’engagement plutôt que de se limiter à ce qu’il apprenddans les médias. Il se forgerait une opinion plus personnelle plutôt quede « consommer » des idées toutes faites.

Les quartiers sont le niveau où l’on peut contribuer à une reconstruction du « tissusocial »

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Prenons l’exemple de l’insécurité : ce phénomène est certes réel mais ilest largement amplifié par les médias, et ce particulièrement en périoded’élection. Il serait aussi bénéfique de créer des structures qui permet-traient de faire évoluer des réunions d’informations (quartiers ou arron-dissements) vers des principes de participations. La difficulté sera de faireprendre conscience à chaque individu de l’importance de son interven-tion. Le « quartier » permettrait justement de mettre en place un systèmede communication plus ouvert allant plus loin que la diffusion médiatiqued’informations. Les rapports humainsseraient ainsi harmonisés.

L’expérience brésilienne de PortoAlegre

Une expérience menée au Brésil montre que la citoyenneté peut êtreappliquée et porter ses fruits. Avec les mandats de trois maires succes-sifs du Parti des Travailleurs (PT), se déroule, depuis dix ans, à PortoAlegre une expérience exemplaire : le budget participatif. Des struc-tures de décision parallèles au Conseil municipal ont été mises enplace, permettant aux habitants qui le souhaitent de décider vraimentpour leur ville.

Le budget participatif n’est pas seulement un exercice de répartitiondes recettes et des dépenses municipales par la population. Par sonampleur - la métropole compte 1,3 million d’habitants et le districturbain 3,3 millions - et sa méthode, il constitue une expérience dedémocratie directe sans équivalent. Et cette démarche fait la quasi-una-nimité, près de 80% des habitants estimant que c’est une bonne chose.Mais la participation reste encore limitée puisque seulement 20 000Portoalegrenses participent aux réunions, débats et prise de décision.

Pourtant la volonté est là et le discours du maire se veut clair : « Tousensemble, nous allons identifier les problèmes à régler, établir la hié-rarchie des urgences et des investissements, examiner leur compatibi-lité avec les ressources disponibles, quitte à augmenter ces dernièrespar des mesures fiscales redistribuant la richesse des plus privilégiésvers les plus démunis. Un tel exercice ne laisse aucune place à ladémagogie, encore moins au clientélisme ou à la corruption. Del’élection des délégués à la procédure de gestion des appels d’offres,tout est transparent. »

Et cette méthode porte ses fruits : le budget participatif a permis une

Dans le domaine du logement, la promotion des habitants au

statut de décideurs a inversé lespriorités habituelles

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véritable redistribution des investissements publics au profit des péri-phéries où, par exemple, les bus n’allaient pas. Dans tous lesdomaines, en particulier celui du logement, la promotion des habitantsau statut de décideurs a inversé les priorités habituelles. Deux

exemples.

◗ En plein centre ville, la villa Planetario,ensemble de cabanes habitées par desramasseurs de papier recycler, faisait «saliver » les promoteurs : il aurait suffi,comme c’est habituel, d’envoyer les bull-dozers pour libérer les espaces promis à laconstruction d’appartements haut degamme ou de bureaux. L’existence dubudget participatif a permis aux habitantsd’être relogés sur place dans des maisons.

◗ Autre exemple en cours : un groupe a construit un centre commer-cial de 52 000 m2. Mais la municipalité lui a imposé de reloger, à sesfrais, les habitants des cabanons qui se trouvaient sur l’emprise dufutur complexe. Une première tranche de 400 maisons édifiées dansun autre quartier devrait êtres livrées prochainement. Et certains desfuturs acquéreurs sans emplois ont même été embauchés pour parti-ciper à la construction de leurs futures maisons.

Cette démarche prête à la réflexion même si le Brésil et la France sontbien différents. L’expérience de Porto Alegre montre que lorsque lavolonté politique existe et que des femmes et des hommes sont dispo-sés à payer de leur personne pour le bien public, la citoyenneté peut neplus être un mot vain.

Vivra-t-on mieux demain ?

La participation des citoyens aux sujets liés à l’habitat, à l’urbanismeet à l’aménagement des territoires est essentielle.

La protection des personnes grâce à la loi SRU a dévié sur la concer-tation. En effet, davantage de concertation pourrait contribuer à ceque les citoyens se sentent mieux dans leur environnement.

Donner davantage envie aux gens de s’impliquer dans leur ville passepar une multiplication des informations et l’ouverture de débats. Ceciles incitant à entrer dans une logique d’intérêt commun. Pour cela, ilfaut que le public sache qu’il a son mot à dire.

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Donner davantage envie aux gens de s’impliquer dans leur ville passe par une multiplication des informationset l’ouverture de débats

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Il est évident qu’avec la complexité de la législation actuelle, il estdifficile de mettre en place une concertation globale. Il faut prendreen compte aussi l’individualisme de chacun. Des instances supé-rieures doivent donc décider des points importants, mais avec unecommunication accrue et tout en ne plombant pas un système déjàtrès lourd.

Vivra-t-on mieux demain ?

On serait tenté de répondre « Oui » quand on constate les progrès faitsen matière de logement ; mais des incertitudes subsistent face à l’ave-nir (hausse du marché de l’immobilier, modifications des normes,pouvoir d’achat).

« Oui », mais à condition que la démocratie redevienne démocratie,avec un pouvoir repris en main par le peuple.

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 3(Post-Bac)

2ème Prix :Ecole Supérieure

des Professions Immobilières (ESPI) - Paris

Auteurs : Marianne Kerampran ; Mathieu Aubard ; Nicolas Benes-Degeorge ; Aurélien Canneton ; Alban Dauneau.

Les villes apparaissent entre 3 500 et 1 500 avant J-C dans lesrégions fertiles où les cultures relativement intensives favorisentd'autres fonctions que l'agriculture, tout particulièrement lesfonctions religieuses, artisanales puis administratives et militaires.Ce modèle s’est adapté et développé. Actuellement, une ville estune zone urbaine étendue et fortement peuplée (par oppositionaux villages) dans laquelle se concentre la plupart des activitéshumaines : habitat, commerce, industrie, éducation, politique,culture... Pour Pierre Georges, la ville « est un groupement depopulations agglomérées défini par un effectif de population etpar une forme d'organisation économique et sociale ».

En France, l’attrait pour la vie urbaine a commencé au milieu duXIXème siècle. En 1850, 25,5 millions de personnes vivaient en ville.En 1900, ils étaient 40,9 millions. Aujourd’hui, 53 millions deFrançais vivent dans des villes d’au moins 2 000 habitants.

D'après l'Insee, cet exode rural s'est grosso modo terminé en 1975.Depuis cette date, le solde migratoire campagne/ville s'est stabilisé,voire depuis le début des années 1990 s'est inversé aux alentours desgrandes régions urbanisées. On parle maintenant de rurbanisation :des citadins s'installent à la campagne mais gardent un mode de vieurbain, un travail en ville.

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Nous sommes donc en droit de nous demander quelles seront les évo-lutions qui feront la ville de demain : comment voyons-nous la villede demain ?

L’habitat et l’urbanisme

La sécurité, l’accessibilité, le respect de l’environnement ainsi quel’adaptabilité des bâtiments sont des points qui semblent encore négli-

gés par la réglementationimposée par l’urbanisme.

On parle de place de parkingpour les personnes à mobilitéréduite mais pas d’accessibilitéaux bâtiments. Il faudra impo-ser des règles pour leur per-mettre d’avoir accès à tous lesbâtiments en obligeant, sous

peine d’amende, d’avoir des portes plus larges, des boites aux lettresplus basses et des main courantes dans les escaliers.

Les vols et la délinquance, dans les villes, sont fréquents. L’installationde caméras de surveillance et l’augmentation de policiers permettra dediminuer considérablement la délinquance. De plus, équiper tous lesbâtiments de portes coupe feu, de détecteur de fumée et de fuite de gazévitera des catastrophes.

Aujourd’hui, les citadins sont à la recherche de verdure, veulent serapprocher de la nature et de plus en plus soucieux du respect de l’en-vironnement. Cet engouement peut s’expliquer par le très fort accrois-sement de la pollution dans les villes. Il faudra impérativement penserà substituer le pétrole par des énergies renouvelables comme l’hydro-gène (ex : certains bus de Paris) et l’électricité.

Dans sa recherche de confort, le citadin veut un logement polyvalent,c'est-à-dire qui s’adapte à ses besoins. Cette polyvalence sera possiblegrâce à la domotique. On parle de « bâtiments intelligents » qui, àl’aide d’une télécommande et/ou d’un ordinateur, permettra notam-ment de déplacer les cloisons ou de foncer les vitres…

La rue

Que l’on circule à pied, en transports en commun ou particulier, la cir-culation, le stationnement, la propreté, la sécurité sont des sujets épi-

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neux lorsque l’on parle des rues d’une ville. La circulation dans laville est un véritable défi. Les « bouchons » sont nombreux. Pour yremédier, il faudra élargir les routes pour éviter les ralentissementsdus à un rétrécissement des voix, sanctionner plus sévèrement lesconducteurs « opportunistes » qui perturbent le trafic et surtout amé-liorer les transports en commun pour réduire la circulation.

En outre, la diminution du nombre de transport particulier permettraitde faciliter le problème de stationnement. Agrandir les parkings ouoptimiser la place en équipant tous les parkings de passerelles électro-niques pour superposer les voitures serait une manière d’améliorer lestationnement.

Enfin il reste deux problèmes incontournables : la propreté et l’insé-curité.

Par propreté, il faut comprendre pollution qui augmente et est depuisquelques années un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur. Unegrande partie du pourcentage de pollution des villes est due à la circu-lation des voitures. Interdire la circulation des voitures dans les villesdiminuerait considérablement la pollution. En contrepartie, il faudraitaccroître et améliorer les transports en commun (améliorer l’entretienet les services de nettoyage, organiser un service de sécurité indépen-dant, augmenter le nombre de transports de nuit).

Le projet Météor, par exemple,devrait être étudié à plus grandeéchelle et fonctionner la nuit.Cela permettrait de faire dispa-raître les grèves de transport etde diminuer le nombre d’acci-dents de la route (essentielle-ment dus à l’alcool et à lafatigue), car les gens pourraient prendre le métro, le bus ou le RER aulieu de leur voiture.

Ce projet détruirait peut-être des emplois mais il en créerait autant, sice n’est plus, car il faudrait accroître le nombre d’informaticiens etd’électriciens. De plus, si un système indépendant de sécurité étaitmis en place, cela créerait d’autant plus d’emplois. En effet, il seraitindispensable de construire de nouvelles lignes de métro, de RER etde bus pour pouvoir espérer diminuer, voire faire disparaître, la circu-lation des voitures dans la ville.

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Les loisirs

Comment se divertira-t-on dans la ville de demain ?

La ville de demain ne pourra pas négliger la place que les loisirs ontpris dans notre société. Avec la réduction du temps de travail, les habi-tants auront de plus en plus de temps à consacrer à leurs loisirs. Lesvilles devront répondre à ces besoins. Mais dans le même temps, avecles avancées technologiques, il est envisageable que chacun va de plusen plus pouvoir se divertir par lui-même.Il faut donc prévoir un accroissement des espaces verts disponiblesaux publics avec, parallèlement, un accroissement des divertissementsdans la maison.

Retour au naturel

La ville de demain aura desespaces verts beaucoup plusdéveloppés qu’ils ne le sontactuellement. On constate unretour au naturel, à l’écologie.Les villes créeront de grandsparcs au cœur même des villesmais aussi aux alentours deszones résidentielles.

Les infrastructures sportives se regrouperont autour de ces espacesverts. Les transports publics seront étudiés pour rendre ces espacesaccessibles tous les jours de la semaine et quand se déroulent des évé-nements sportifs.

En suivant la même tendance, les maisons qui se construiront serontpourvues de jardin beaucoup plus importants. Elles disposeront enoutre de potagers.

Vers une progression de la technologie

Parallèlement à ce besoin d’espace et avec le développement des tech-nologies, les personnes n’auront plus à sortir de chez elles pour sedivertir. Les maisons seront équipées d’installations multimédias. Onpourra visiter des expositions, assister à des concerts ou encore regar-der les derniers films sortis sans bouger de chez soi. Le home cinémapermettra à une famille de regarder un film dans les mêmes condi-tions que dans une salle de cinéma.

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Mais pour ne pas que les gens restent toujours chez eux, les villesdévelopperont les médiathèquesqui deviendront des espaces derencontre et d’échange privilégierpour les habitants d’un mêmequartier. Ces espaces permettrontégalement les échanges intergéné-rationnels.

La ville de demain alliera desespaces de rencontres et de diver-tissement ouverts au public et desespaces privés au sein même des maisons grâce au développement destechnologies liées à Internet.

Le travail

Comment travaillera-t-on dans la ville de demain ? L’entreprise est lepoumon économique de la ville qui se doit donc d’être à l’écoute deses besoins. Comment la ville de demain prendra-t-elle en considéra-tion les besoins de développement des entreprises ?

Comment la ville de demain se souciera-t-elle du bien-être de seshabitants qui sont également des salariés ?

Nous verrons que la ville devra nécessairement se préoccuper desbesoins des entreprises mais aussi qu’elle devra s’adapter à ceux deses habitants.

Une ville conçue autour de l’entreprise

L’entreprise doit être productive et compétitive. La ville de demaindevra répondre à ces exigences. Pour cela, elle développera ses infra-structures en tenant compte des besoins des entreprises.

Dans un premier temps, les entreprises ne s’installeront plus en centreville. Elles se déplaceront vers les banlieues qui sont plus accessibleset moins encombrées. Les villes créeront des zones très bien desser-vies pour les entreprises ; pour les besoins propres de l’entreprise(livraisons) mais aussi pour que les employés puissent y accéder faci-lement et rapidement.

Puis, dans un second temps, la ville permettra un rapprochement desemployés de leur lieu de travail. Pour cela deux solutions : rapprochergéographiquement les salariés de l’entreprise avec la création de quar-

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tiers résidentiels autour des entreprises ou rendre les transports encommun beaucoup plus performant qu’actuellement ; en clair, en sedéplaçant mieux, on ne sera plus obliger de déménager pour se rap-procher de son lieu de travail.

Avec le développement d’Internet, la présence physique de certainespersonnes n’est plus indispensable au seinde l’entreprise et les salariés qui ne fontpas du travail manuel n’auront pas besoind’aller tous les jours sur leur lieu de tra-vail. Ils pourront rester chez eux pourfaire du « télétravail ». Les bureaux dans

les futures maisons prendront de plus en plus de place car les habi-tants y passeront de plus en plus de temps.

Une ville qui reste adaptée aux besoins de ses habitants

La ville de demain devra aussi permettre à ses habitants qui sont aussides travailleurs de se sentir bien.

La ville de demain créera des zones où il y aura une mutualisation desservices mis à la disposition des salariés. Elle créera des crèches, desrestaurants d’entreprises, des centres commerciaux de petite surface ettous les services dont les salariés ont besoin. L’environnement de l’en-treprise devra avoir un cadre agréable pour permettre aux salariés dese sentir bien et pour minimiser les impacts du stress (bureaux paysa-gers, couleurs douces…).

Les métiers de la construction et du cadre de vie

Demain, nous allons assister à une modification radicale de nos habi-tations. Ces modifications seront la conséquence du développementde la technologie en général et en particulier de la domotique. De pluscinq critères seront à prendre en compte : moins de main d’œuvre ;spécialisation ; rapidité de la prise de décision ; diminution du coût ;augmentation du nombre d'habitants sur la terre

La démographie

Nous allons certainement assister à une augmentation de la popula-tion. De ce fait, il va y avoir un accroissement du nombre de per-sonnes à mobilité réduite, du nombre de personnes âgées, du nombrede personnes handicapées.

Nous avons donc imaginé un label «Handibat » qui deviendrait obli-

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Avec le développement d’Internet, la présence physique de certainespersonnes n’est plus indispensableau sein de l’entreprise

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gatoire pour chaque nouvelle construction. Ce label sera le gage quel'immeuble est accessible à toutes les personnes.

L'énergie et la technologie

Suite au développement de la technologie, il va y avoir une demanded'énergie supplémentaire. La domotique va connaître un nouvel essor.Cet essor sera accompagné de progrès dans le domaine de la robotique.

Alors, d'où viendra l'énergie supplémentaire dont nous auronsbesoin ? Dans ce domaine, nous espérons une prise de conscience despolitiques des problèmes liés à l'environnement. C'est pourquoi nousestimons nécessaire de développer les énergies dites « propres ».

Évidemment, l'augmentation d’électronique résidentielle induira despannes plus complexes pour lesélectriciens. Par conséquent nousallons donc assister à l'éclosiond'une nouvelle sorte d'électriciens :les électriciens informaticiens.

Concernant les métiers de laconstruction : une standardisationdu revêtement de sol est à prévoir.Pour cela nous avons imaginé unlino, qu'il faudrait disposer unifor-mément sur toute la surface du solsous forme liquide ; au bout d'un certain temps ce liquide deviendraitsolide.

Pour disposer, ce produit nous avons pensé à un robot qui fonctionne-rait sur le même principe que les aspirateurs d'aujourd'hui. C'est-à-dire qu’en un instant il calculerait la dimension de la salle et passeraitensuite le produit.

Impact de la construction sur l'environnement

Il est certain que dans les années à venir l'homme ne sera pas à l'abrid'un dérèglement climatique. Anticiper ces changements sera certai-nement l'une des missions les plus fortes des métiers de la construc-tion. C'est pourquoi nous avons pensé à un climatologue du bâtiment.La mission de ces climatologues serait d'évaluer l'impact écologiquede la construction d'un bâtiment. Il va sans dire que la mission de cetingénieur sera particulièrement difficile.

En effet, il devra faire des concessions entre le nombre d'immeubles à

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bâtir pour loger le plus grand nombre de personnes et respecter unepolitique de reforestation des villes pour endiguer le problème de lapollution. Là encore, nous avons imaginé un label : « Ecobat ». Celabel serait le gage que l'immeuble a été construit en respectant toutes

les normes de protection del'environnement. Ce labelserait attribué par des agentsde l’Etat.

L’aspect humain

Question : vivra-t-on mieuxqu’aujourd’hui ?Excepté la destruction desvilles pendant la SecondeGuer re Mondiale, nousconstatons une améliorationconstante des conditions de

vie en ville depuis la révolution industrielle (cf Emile Zola : « Leventre de Paris » ; « Germinal »). Dans la perspective de notre villeidéale du futur, cette tendance ne peut que se poursuivre.

Le côté agréable sera procuré par la domotique et le progrès tech-nique. Les machines que l’homme créera s’intéresseront à notreconfort. Le slogan de la ville de demain sera : « Laissons l’habitats’habituer à nous ».

Le centre-ville, dans la logique romaine de l’urbanisme, restera lecœur de la cité. Les centres d’affaires et commerciaux pourraient êtreconstruits en souterrain. La banlieue, ainsi nettoyée de ses « verrues

de grande distribution », serait valorisée enaccueillant terrains de sports et de loisirsgrâce à la proximité de la ville.

Les métiers de la construction deviendrontmoins physiques, ce qui promet moins d’ac-

cidents et de maladies dues au travail. La robotique permettra unemoindre exploitation des travailleurs immigrés.

La prise de conscience de la gravité du problème de la circulation enville nous contraint à imaginer une solution de remplacement et doncd’imaginer un développement des transports en commun et une dimi-nution du transport individuel polluant, dangereux et encombrant.

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Le slogan de la ville de demainsera : « Laissons l’habitats’habituer à nous »

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La rue invitera à flâner, jouer, défiler ; elle reprendra sa place nobledans le paysage urbain.

Qui dit ville du futur doit traiter la question de la sécurité. Pour nous,la télésurveillance ne fait pas bon ménage avec les Droits de l’Hommeet il faudrait plutôt aller dans le sens de l’éducation et de la responsa-bilisation.

Les loisirs seront un aspect aussi important dans la vie sociale que letravail et la famille. Ils permettront de fédérer des individus autour dusport, de la culture, ou d’une activité associative dans un souci de serapprocher des autres. C’est pourquoi demain nous n’irons pas aucinéma seulement pour voir un film, mais pour le voir en « commu-nion » avec d’autres.

Le télétravail et la réduction du temps de travail laissent supposer quenous pourrions passer plus de temps à la maison, environnement par-ticulièrement chaleureux et humain. Que demander de mieux ? Nousarriverons enfin à travailler pour vivre et non vivre pour travailler.

Avec les nouvelles techniques de communication, nous verrons leréseau de fils téléphoniques aériens disparaître ainsi que les panneauxde pub qui polluent notre paysage urbain. Internet peut assurer la basede communication avec le monde extérieur comme les courses duquotidien. On prendra d’autant plus deplaisir à faire des courses d’appoint dansun commerce de proximité ou au marchéet à écrire une lettre à un être cher.

Il est vrai que l’aspect financier, ou le rap-port « qualité/prix », restera important. La recherche de la rentabilité estcruelle et fait vite oublier l’aspect humain et écologique, mais il ne fautpas perdre de vue que le vrai pouvoir qui dicte le marché est celui duconsommateur. Si nous demandons demain un cadre de vie humain, iln’y a pas de raison de construire des villes fantômes, sans âme, commeles débuts de Brasilia.

Comment se sentira-t-on bien dans la ville ?

L’humanisme est certainement l’axe fort de ce dossier. Aujourd’hui,les politiques se sont emparés de cette question, les lobbies ne voyantque leur intérêt. Ainsi, les constructeurs d’automobiles ne veulentmême pas entendre parler d’une ville sans voiture, les automobilistesdéfendent leurs droits à la libre circulation, les commerçants voient

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Les loisirs seront un aspect aussiimportant dans la vie sociale que

le travail et la famille

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d’un mauvais œil les nouvelles règles interdisant des magasins nonaccessibles à tous...Et pourtant, la ville de demain se doit d’être accessible à tous. Est ilencore concevable de laisser certains collègues, certains amis, certainsparents en marge de notre société parce qu’ils sont différents ? En tantque jeunes, nous ne désirons pas vivre dans un environnement commecelui-la.

Alors ensemble disons « Oui » :

- Aux villes de demain qui nous apporteront toute la quiétude àlaquelle nous aspirons.

- Aux logements dans lesquels nous aimerions rester même lors desvacances.

- Aux villes de proximité.

- Aux villes de campagne qui ne soient pas éloignées de tout.

« Oui » à nos rêves. « Oui » à notre ville idéale.

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Concours Cobaty «Comment les Jeunes voient la ville de demain»Contributions des candidats primés

Collège 3(Post-Bac)

3ème Prix :DUT Génie Civil

Institut Universitaire de Technologie de Reims

Auteur : Jérôme Baert.

"Le futur est difficile, voire impossible, à prévoir. Mais on ne perdrien à essayer quand même. Il n'y a plus de visionnaires. Il n'y aplus de futurologues. Plus personne n'ose proposer de vision cartout le monde a peur d'avoir l'air ridicule. Pourtant il est néces-saire de se projeter dans l'avenir, ne serait-ce que pour ouvrir desperspectives. Ce sont les utopies de maintenant qui une fois expri-mées peuvent bâtir la réalité de demain."

Bernard Werber

Vision du futurAu départ, imaginer la ville de demain, cela peut paraître aisé. Etpourtant... Nous ne cessons de rêver de ces mondes tirés de films descience-fiction. Les progrès technologiques sont certes impression-nants, mais guère suffisants pour nous permettre de vivre en 2050comme dans un film de Spielberg.

En effet, la ville du cinéma de science-fiction se base sur une visionextrême du futur et sur des connaissances techniques avancées.L’homme vit dans un monde équipé d’appareils conçus sur la based’une technologie perfectionnée, lui permettant de profiter au maxi-mum de l’espace à disposition, de communiquer facilement et rapide-ment et de se déplacer avec aisance dans la ville par le moyen de

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voitures volantes. Cette exagération nous fait pourtant oublier quenous rêvions déjà, il y a quelques décennies, de nous déplacer en sou-coupes volantes en l’an 2000.

Mais la voiture volante ne va pasrester qu’une simple image descience fiction pour longtemps.Des ingénieurs conçoivent depuisquelques temps des prototypesqui feront peut-être partie, dansquelques années, de notre quoti-dien. Il est aussi diff icile desavoir si c’est la fiction qui a ins-piré la technique ou le contraire,mais nous savons que bientôtl’image du trafic volant du filmle « Cinquième élément » de Luc

Besson ne sera plus de la fiction, mais bien une réalité.

Consacrons nous pour le moment à aujourd’hui et à notre avenirproche. Notre quotidien n’est pas pénible, mais l’amélioration de nosconditions de vie est toujours profitable. Pour concevoir au mieux laville de demain, il faut dans un premier temps réussir à se projeterquelques années en avant, tout en gardant une vision réaliste. La pro-blématique se résume en fait en une seule question : « Commentvivra-t-on demain ? ».

La façon de percevoir la ville de demain est forcément fondée sur laréalité d’aujourd’hui. Car même si la ville est en constante évolutionet que ce nouveau millénaire verra la création de nouvelles structuresurbaines, les plans devront obligatoirement tenir compte des basesactuelles.

Nous avons su jusqu’à présent harmoniser le nouveau et l’ancien, lefutur, le présent et le passé ; cette réflexion habituelle dans l’histoirede la construction devra rester une composante fondamentale de laville de demain. Mais pour bâtir une ville toujours plus agréable ettoujours mieux adaptée à chaque individu, il sera nécessaire d’effec-tuer des changements radicaux quant à la conception de notre envi-ronnement urbain.

Dans un premier temps, chacun devra se sentir libre et en totalesécurité. Libre dans ses déplacements. Libre dans son mode de vie.Libre dans sa vie. Et parce que l’Homme ne peut continuer à vivre

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replier sur lui-même, la ville devra favoriser ce sentiment de liberté.

Parallèlement, on constate que l’Homme d’aujourd’hui est trop stres-sé. Il ne prend plus le temps de goûter aux joies de la vie. Dans l’ave-nir, il faudra lui permettre de concilier loisirs, famille et travail. Celacommencera par la modification des déplacements urbains. En fluidi-fiant le trafic et en facilitant l’accès aux différents quartiers de laville, l’Homme aura plus de temps pour se détendre. La circulation estle point noir que l’on devra traiter en premier lieu. A quoi bon agran-dir, construire, aménager si l’on ne parvient pas à assurer les accès ?De plus, on a pu remarquer ces dernières années que la ville ne ces-sant de croître, elle empiétait de jour en jour sur la nature et masquaitles éléments naturels de notre Terre.

De peur de voir un jour le monde complètement urbanisé et la naturecéder place jusqu’à totalementdisparaître, il sera nécessaired’intégrer cette dernière au pay-sage urbain. Cela permettra deprofiter des ressources qu’ellenous offre. Chaque rue sera l’oc-casion d’un nouveau voyage.L’Homme s’évadera dès la sortiedu bureau. En changeant dequartier, le paysage urbain chan-ge, l’Homme découvre un nouvelunivers, et pourtant il n’est qu’à quelques mètres de son lieu de tra-vail. L’Homme redécouvre la joie de se déplacer en ville.

Ainsi, de cette volonté de créer un nouveau monde dans une nouvelleville, de cette vision futuriste découle une série d’interrogationsconcernant plusieurs thèmes. Comment donner vie à ce tableau ?Comment adapter ces songes à la réalité de notre monde ? Avancéestechnologiques, conditions climatiques, sentiment d’insécurité, besoinde liberté sont autant de critères à prendre en compte. D’une manièresommaire, on peut lister les composantes fondamentales de la ville dedemain ainsi :

- favoriser les déplacements,- supprimer les pollutions de tout type et améliorer le cadre de vie,- harmoniser les structures anciennes et futures.

Ces trois grands axes principaux permettront d’adapter les structuresurbaines en conséquence.

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Favoriser les déplacements urbains

La solution qui peut paraître la plus évidente pour réduire les encom-brements urbains (notamment en centre-ville) serait de... supprimer lavoiture. Oui, mais notre société devrait surmonter des contraintes detaille. D’abord, les enjeux économiques : comment convaincre les lob-bies automobiles de renoncer à leurs profits ? Comment dire auxchauffeurs de taxis de se trouver un autre métier ?

En second, interviendraient les enjeux écologiques : supprimer lavoiture pour réduire la pol-lution ? Une énergie proprene pourrait-elle pas satisfai-re aux exigences de lamajorité (usagers trop pres-sés, productivité optima-le...) ? D’autant que ladisparition des réserves depétrole nous amènera pro-gressivement à trouver uncarburant de substitution.

L’hydrogène présent en quantité quasi infinie pourrait être une bonnealternative.

Suivent ensuite les enjeux technologiques : mettre en place des trans-ports en commun pour le plus grand nombre de voyageurs serait unmoyen de donner un nouveau souffle à ce secteur industriel mais réussi-ra-t-on à faire fonctionner ces transports 24h/24 en toute sécurité ?

Enfin les enjeux politiques : quel homme d’Etat oserait prendre lesmesures impopulaires qui s’imposent, au risque de voir sa cote de popu-larité s’effondrer ? Difficile de convaincre les gens de faire un petitsacrifice pour le bien être de leurs descendants. Difficile de changerune mentalité où l’intérêt individuel passe avant le bien-être collectif...Alors autant dire que la voiture a encore de beaux jours devant elle.

La difficulté est donc de concilier espace piétonnier et circulationautomobile. Comment réunir ces deux ensembles dans le mêmethéâtre ? Les déplacements piétonniers et notamment le déplacementdes personnes à mobilité réduite se situant au niveau du sol, la solu-tion consisterait à faire circuler le trafic automobile dans un plan hori-zontal parallèle au niveau du sol. Le cinéma nous fait dans un premiertemps penser à des tubes transparents où un fluide de véhicules se sui-

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vrait, les passants admirant ce ballet aérien depuis les ruelles deve-nues piétonnes. Mais bien qu’apparaissant comme un symbole demodernité et d’avancée futuriste, trop de contraintes nuisent à cetambitieux projet.

En effet, est-il concevable de jalonner rues et places de poteaux sup-portant une structure de verre ? Où faire stationner les véhicules dési-rant s’arrêter pour se rendre en ville ? Comment assurer l’évacuationen cas d’incendie ? Et comment intégrer cet univers futuriste dans desquartiers historiques ?

Cette idée de tube est donc irréalisable mais pas totalement folle. Onpeut en effet en tirer quelques idées comme l’isolement sonore ou laprotection de la chaussée vis-à-vis des intempéries météorologiques...

Alors, si l’idée d’un trafic aérien n’estpas envisageable, qu’en est-il d’un traficsouterrain ? La principale difficulté estd’éviter de transformer le trafic en unegigantesque fourmilière humaine.Enfermer le traf ic dans le sous-solurbain n’est guère propice au sentiment de liberté, à moins de jouersur des effets techniques ou naturels pour illuminer les artères souter-raines. On pourrait donc imaginer un trafic circulant dans une tran-chée souterraine et recouverte d’une verrière, permettant ainsi unéclairage naturel des voies de circulation. Les avantages de cetteconception urbaine sont les suivants.

Amélioration du cadre de vie

Les piétons en surface ne sont en aucun cas gênés par la circulation ensous-sol. Les deux ensembles sont totalement isolés ce qui supprimeles accidents entre piétons et automobiles ; de plus, les espaces vertsont une place prépondérante et remplacent les surfaces d’enrobés. Un plan d’eau longe la verrière, conciliant ainsi un aspect pratique(réservoir d’eau en cas d’incendie) et un aspect esthétique. On peutaisément imaginer l’implantation d’espèces animales telles que descygnes dans ces plans d’eau. La mise en place de jets d’eau permet-trait également de refroidir la température sous la verrière.

Suppression des bruits

Séparé par une verrière épaisse, le bruit de la circulation reste cloison-né en sous-sol et ne vient pas perturber les piétons.

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On pourrait imaginer un trafic circulant dans une

tranchée souterraine et recouverte d'une verrière

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Protection de la chaussée des intempéries

En cas de pluie, de neige, de verglas, la circulation n’est guère pertur-bée puisque la verrière joue un rôle de barrière avec le monde extérieur.

Faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite

Deux axes piétonniers sont situés de part et d’autre de la verrière etdes passerelles relativement planes les relient au niveau des places etcarrefours.

Augmentation du nombre de parkings souterrains

Le stationnement se situera au dessous des petites ruelles piétonnes,réservant uniquement les chaussées de grande largeur à la circulation.

Faciliter l’accès des secours et des livraisons

A distances régulières, des rampes permettront aux secours et four-gonnettes de livraisons d’accéder à la zone piétonne.

Fluidifier le trafic

La mise en place d’un Plan de Déplacement Urbain (PDU) avec desvoies de circulations à sens unique permettra aux véhicules de circulersur plusieurs files.

La circulation urbaine étant désormais fluidifiée, il faut maintenants’intéresser à la circulation périphérique. A quoi bon faciliter lesdéplacements urbains s’il reste impossible d’accéder en ville ? Lamultiplication des boulevards périphériques ces dernières années est

une bonne solution pour contourner lesmétropoles mais les embouteillages n’ont pasdisparu pour autant.

Prenons pour exemple un simple automobi-liste désirant contourner une ville. Dans l’état

actuel, il est obligé d’emprunter les boulevards périphériques et des’intégrer au flux de conducteurs désirant entrer en ville, ou toutcomme lui contourner la métropole. L’idéal aurait été pourtant de luipermettre d’emprunter le chemin le plus court, à savoir un axe nord-sud ou est-ouest.

La construction d’autoroutes souterraines sous les grandes avenuesurbaines pourrait subvenir à ce problème et ainsi alléger le fluide devéhicules en périphérie des villes.

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A quoi bon faciliter les déplacements urbains s’il resteimpossible d’accéder en ville ?

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Supprimer les pollutions et améliorer le cadre de vie

L’avenir et ses contraintes nous obligent à concevoir la ville d’unenouvelle façon. On ne construit plus pour construire mais l’on créechaque jour un nouveau monde, un nouveau rêve. Les métiers de laconstruction, du bâtiment et des travaux publics sont devenus desmétiers d’artistes. La ville est désormais une œuvre d’art à part entiè-re. Son architecture contemporaine, son design futuriste, sa modernités’intègrent parfaitement à ses vestiges histo-riques.

La mise en valeur de ces édif ices voit unaccroissement du tourisme culturel. Villelumière ou ville d’art, panorama moderne ouancien, la diversité des images urbainesdevient un atout aux yeux de tous. Comme un tableau dans un musée,la ville luit de mille feux et reflète la personnalité de ses créateurs.

Aussi, la dégradation visuelle, sonore, ainsi que la pollution laissent-elles place à un concept novateur : le développement durable. Ancrédans les mentalités, chacun veut laisser aux générations futures unmonde dont il est fier. Plus question de dégrader l’environnement enadoptant une attitude de totale inconscience. Chaque détail a sonimportance, de l’impact sur le réchauffement climatique jusqu’ausouffle du vent sur les immeubles.

Ce troisième millénaire voit la multiplication des énergies renouve-lables. Des panneaux solaires, couplés à des batteries, alimententl’éclairage public en cas de nécessité. Pavillons individuels,immeubles collectifs, bureaux, toutes les habitations disposent d’unsystème d’alimentation électrique autonome. Cellules photovoltaïquesou mini-éoliennes sur le toit, tout est bon pour favoriser la préserva-tion de nos ressources en énergie (hydrocarbures...).

Il en est de même pour l’eau. L’élévation des taux de pollution voit lesquantités d’eau potable décroître d’une façon alarmante, et la crise dupétrole risque de se doubler d’une crise de l’eau ces prochainesannées si nous ne réagissons pas au plus vite. Heureusement, la dispa-rition des carburants à base de pétrole réduira la pollution des eauxpluviales, la prolifération des énergies renouvelables verra la contami-nation industrielle décroître de manière significative et l’assainisse-ment des eaux deviendra d’une grande facilité.

L’homme profite dorénavant de tous les avantages dont il rêvait jusque

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La ville est désormais uneœuvre d’art. Son architecturecontemporaine s’intègre par-

faitement à ses vestiges historiques

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là. A moins que celui-ci ne partage le même rêve qu’un milliardaireaméricain désirant créer une ville flottante. L’ambitieux projet de cethomme est en effet de faire construire une structure navale suffisam-ment grande et suffisamment équipée pour permettre d’y travailler etd’y vivre comme dans une véritableville. Une manière eff icace deconcilier vie professionnelle, loisirset vie familiale. L’Homme ne seraitplus citoyen d’une ville mais dumonde, ce « monstre des mers » fai-sant escale aux quatre coins duglobe.

Ainsi, sur terre ou sur mer, avectous ces progrès, la ville a de quoi être fière : la nature prend sarevanche sur l’urbanisation anarchique du siècle dernier et la déser-tion des villes de cette dernière décennie fait désormais partie dupassé.

Faisons un rêve

Cette étude n’est qu’une ébauche de la ville de demain. Il est en effetdifficile de convaincre les pouvoirs publics et les économistes deprendre les mesures qui s’imposent. Tout ceci a un coût et dépenserpour gagner en qualité de vie n’est pas encore une politique suffisam-ment appliquée.

Pourtant, si les économistes commençaient à prendre en compte desparamètres habituellement oubliés, comme la beauté de l'environne-ment, ou le bonheur des gens, ou encore des coûts cachés, comme ladestruction de la nature, s’il était démontré que ces paramètres favori-sent de façon décisive la créativité, la santé, et au bout du comptel’économie, quelles seraient les conséquences dans les domaines del'environnement, l'habitat, l'urbanisme, le mode de vie...?

2050. Une nouvelle ville est apparue, au style artistique et futuriste.Les nouvelles constructions privilégient l'espace et la clarté, avec desmatériaux naturels et des formes qui s'intègrent dans le paysage. LesTerriens ont réussi à réconcilier nature et technologie, et le mondeconnaît une prospérité durable, fondée sur le respect de l'Homme et del'environnement...

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Collège 3 (Post-Bac)

Les commentaires des « Cahiers du Cobaty »

Premier Prix : Ecole supérieure de Commerce et d’Industrie de l’Ain (Bourg-en-Bresse). Pour les auteurs de cette très riche contribution, c’est en remettantl’Homme au cœur de la cité que les villes seront agréables à vivre.

Pour cela, les questions d’habitat, de qualité de vie ou d’environne-ment ne peuvent plus être traitées séparément et il convient d’avoirune approche transversale. Elle doit se faire en concertation avec leshabitants (rétablir le lien entre le politique et le citoyen comme lemontre l’exemple de Porto Alegre au Brésil) et au niveau du quartier(démocratie de proximité).

Ainsi l’idée force de ce dossier est la suivante : pour être bien dans laville de demain, les habitants doivent être intégrés aux décisions quiles concernent. Car c’est dans la mesure où chacun se sentira acteurque la vie dans la ville sera harmonieuse.

Deuxième Prix : Ecole supérieure des Professions immobilières(ESPI) - Paris. On retrouve dans ce dossier beaucoup de propositions faites dans lesautres contributions.

Quelques axes forts : développer des transports en commun non pol-luants ; donner aux rues toute leur place pour flâner, jouer et même...défiler ; faire des villes écologiques, naturelles, saines ; garantir calmeet sécurité aux habitants ; développer des infrastructures en tenantcompte des besoins des entreprises (compétitivité) et de leurs salariés(qualité de vie) ; pour les loisirs, concevoir des lieux communs(espaces verts) et privés (adaptabilité des logements aux nouvellestechnologies : Internet, home cinéma..).

Enfin, en souhaitant une ville accessible à tous (« Ne laisser personneen marge de la société »), les auteurs montrent combien les valeursd’humanisme leur sont chères.

Troisième Prix : DUT Génie Civil - IUT de Reims. « Ce sont les utopies de maintenant qui peuvent bâtir la réalité dedemain » : en s’appuyant sur une citation de Bernard Werber, l’étuderéalisée par un seul étudiant (une exception dans le concours) identifie

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trois composantes essentielles pour la ville de demain : favoriser lesdéplacements ; supprimer les pollutions de tout type et améliorer lecadre de vie ; harmoniser les structures anciennes et futures.

Et surtout l’auteur demande que les responsables des villes n’hésitentpas à dépenser plus pour que les habitants gagnent en qualité de vie.

Et de conclure : « 2050 : les Terriens ont réussi à réconcilier nature ettechnologie. Et le Monde connaît une prospérité durable, fondée sur lerespect de l’Homme et de l’environnement ». Faisons un rêve...

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Règlement du Concours 2005organisé par Cobaty France

GRAND PRIX COBATY« COMMENT LES JEUNES VOIENT LA VILLE DE DEMAIN »

Article 1 - Objet

Cobaty est une Association Nationale à but non lucratif, régie par la loi du1er juillet 1901.

Cobaty est le trait d’union naturel entre des professions complémentaires(263) rassemblées autour de l’Acte de Construire, de l’Urbanisme, del’Environnement, du Cadre de Vie et de la Gestion de l’Espace naturel.Cobaty est représenté en France par 98 Associations et est présent dans plusde 100 Pays dans le Monde.

Grâce à son éclectisme, Cobaty apporte aux Institutions, aux Femmes et auxHommes qui gèrent l’Avenir, la synergie de ses expériences et de ses compé-tences dans les domaines humain, social, culturel, économique et technique.

C’est pour cela que Cobaty a décidé d’organiser un Grand Concours ouvertaux Jeunes des différents Etablissements scolaires, secondaires, universi-taires :

« Le Grand Prix Cobaty »

sur le thème : « Comment les jeunes voient la ville de demain » afin decréer :

1. L’incitation à la réflexion.

2. Favoriser l’esprit d’Equipe parmi les jeunes au sein de leur Etablissement.

3. Favoriser la promotion des métiers participants ou dépendants de l’Actede Construire, en particulier des métiers du BTP, pour une meilleure imageauprès du Grand Public et des Médias.

4. L’apport des réflexions entreprises et des axes travaillés auprès desInstances nationales et locales publiques concernées.

Article 2 - Thème

Pour traiter le thème mentionné ci-dessus, on désignera par « candidat » unecandidature isolée ou une équipe ou classe comportant un nombre illimité demembres.Les candidats pourront éventuellement se faire aider par un ou plusieursenseignants.

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Dans ce cadre, chaque candidat proposera une contribution prenant en comp-te un ou plusieurs des 8 sujets suivants (entre parenthèses et par sujet, desaxes de réflexion sont proposés pour aider les équipes concurrentes) :

1. Habitat-Urbanisme (logement individuel, collectif, en centre ville, en ban-lieue, espaces verts, problème d’environnement...).

2. La Rue (circulation, stationnement, sécurité, propreté…).

3. Les Loisirs (quels sports demain, incidence du Home-Cinéma…).

4. Le Travail (en centre ville, en banlieue, conditions de travail, travail àdomicile, travail en groupe…).

5. La Communication (comment on se parle demain - téléphone, Internet…).

6. Les Métiers de la Construction et du Cadre de Vie (comment les voyez-vous ?).

7. L’Aspect Humain (question : vivra-t-on mieux qu’aujourd’hui ?).

8. Et il faut commencer par traiter quel axe ? Lequel est le plus important ?Comment se sentira-t-on bien dans la ville ?

Le point 8 sera obligatoirement traité.

Article 3 - Conditions d’inscription

Les candidats seront répartis dans trois collèges :

- Lycées – Collèges,

- Apprentissage – Ecole 2ème chance – Compagnonnage,

- Post Bac/Enseignement supérieur.

Tous les établissements pourront présenter une ou plusieurs équipes ouclasses sans limitation de nombre.

Cobaty a un pouvoir souverain quant à l’appréciation du droit de participerou non au concours au regard du sujet choisi et des règles énoncées précé-demment.

La participation au concours est gratuite et volontaire.

Les candidats peuvent s’inscrire dès réception du dossier d’inscription enremplissant de manière complète la fiche de candidature.

La fiche d’inscription sera adressée par courrier sur simple demande faiteauprès de Cobaty à deux adresses :

- Association Cobaty dont dépend l’équipe concourante- Siège Cobaty France, 6 rue de Clichy 75009 Paris, à l’attention de

Thierry Simonet.

Chaque équipe devra désigner obligatoirement une personne physique qui joue-ra le rôle de correspondant du concours et sera l’interlocutrice de l’organisateur.Les dossiers d’inscription devront être retournés à Cobaty par courrier avantle 30 janvier 2005.

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Les candidatures seront enregistrées et le sujet entériné par retour de courrierpar Cobaty.

Article 4 - Formalisation des dossiers « Réponse »

Les candidats devront constituer un dossier conceptualisant leur contributioncomportant obligatoirement les documents suivants :

- Un mémoire papier de 10 pages maximum,

- Un support CD,

- Un support vidéo si nécessaire.

Les dossiers communiqués par les candidats resteront confidentiels et leurcontenu ne sera diffusé qu’au seul jury tenu au secret professionnel.

Les candidats devront prévenir Cobaty sur l’éventuelle confidentialité de cer-taines informations qui, le cas échéant, ne pourront être divulguées.

Les projets resteront la propriété intellectuelle de leurs auteurs.

Deux dossiers devront être adressés, sous enveloppe fermée avant le 31 mars2005, avec intitulé :

concours « Comment les Jeunes voient la ville de demain ? »

- le premier, à l’Association Cobaty dont dépend l’équipe concourant- le second, au Siège de Cobaty France, 6 rue de Clichy, 75009 Paris, à l’at-

tention de Thierry Simonet.

Article 5 - Composition du Jury

L’analyse des candidatures, la sélection des équipes lauréates seront réaliséespar un Jury constitué comme suit :

- 1 Président d’Honneur (personnalité politique concernée par le sujet du Concours),

- 6 Membres représentatifs du secteur du BTP au niveau national.

Le jury sera présidé par Bernard Théobald, Président National de Cobaty.

Article 6 - Critères de jugement des dossiers

L’attribution des prix se fera par le jury.

Les critères de base de l’évaluation seront par ordre les suivants :

- l’originalité et la pertinence de la contribution,- la qualité formelle et la présentation du dossier,- la cohésion participative de l’équipe.

Article 7 - Dotation du concours et remises du Prix

Trois prix seront décernés par collège :

- Premier prix 1500 Euros- Deuxième prix 1000 Euros- Troisième prix 500 Euros

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Les prix seront remis par l’Association Cobaty du lieu géographique del’Etablissement dont le ou les candidats sont lauréats.

Article 8 - Communication

Cobaty autorise les équipes concourantes et leur établissement à faire état deleur participation et, le cas échéant, de leur qualité de lauréat du Prix Cobaty.

Toutefois, Cobaty se réserve le droit d’en restreindre ou même d’interdirel’utilisation à un candidat qui en ferait un usage abusif ou contraire à l’espritdu Prix Cobaty.

De son côté, le candidat, du seul fait de l’acceptation de son inscription auconcours, autorise l’utilisation de son nom au titre de candidat ou lauréatdans toute manifestation promotionnelle liée au concours ainsi que danstoute publication émanant de Cobaty et ce, sans limite de durée.

Ces publications ne pourront ouvrir d’autre droit que l’éventuel Prix rem-porté.

Il ne sera fait aucune communication externe des résultats des évaluationsréalisées par le Jury.

Article 9 - Clauses complémentaires

Cobaty se réserve le droit d’écourter, de prolonger, de modifier ou d’annulerle concours si les circonstances l’exigent.

Sa responsabilité ne saurait être engagée de ce fait ainsi qu’en cas de perte oudisparition de document transmis par courrier (candidature/dossier réponse).

La participation au concours implique l’acceptation pleine et entière durèglement de ce concours.

Tout litige éventuel relatif l’organisation du concours ou tout cas non prévupar le présent règlement sera souverainement tranché par Cobaty sans quecelui-ci ait obligation de motiver sa décision.

Fait à Paris, le 14 décembre 2004.

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- Association née en France en 1957.

- Objet : être le trait d’union, en France comme à l’International, entre des Métiers com-plémentaires réunis autour de l’acte de construire, de l’urbanisme, de l’environnementet du cadre de vie.

- 263 professions représentées.

- Carrefour de réflexion et d’action pour valoriser les Métiers, les Régions et le Cadrede vie.

- Force vive qui génère amitié et respect et s’appuie sur une forte éthique.

- Organisation d’évènements (colloques, conférences...) et de missions d’études.

- Interlocuteur des Pouvoirs publics (ministères, collectivités territoriales).

- Cobaty France : 3 500 membres, une centaine d’Associations réunies en Districts etproches des réalités locales et régionales.Des Commissions nationales et régionales : "Jeunesse et Formation", "Métiers duBâtiment", "Aménagement du Territoire", "Environnement".

- Cobaty International : créé en 1985, siège à Bruxelles, 100 pays représentés.

Cobaty France6, rue de Clichy, 75009 Paris Tél. : 01 40 23 94 13 - Fax : 01 40 82 92 40 [email protected] - www.cobaty.com

Cobaty International asblavenue Boileau 16, 1040 BruxellesTél.: (32) 2 739 15 30 - (32 2) 2 739 15 [email protected]

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