CM2 Histoire S13

La Révolution de 1848

Observez ce document

Suffrage universel dédié à Ledru-Rollin, peint Frédéric Sorrieu 1850

Document 1 : Jeanne Deroin, La voix des femmes, n°7, 27 mars 1848

Exercice 1 : que reproche Jeanne Deroin aux hommes au pouvoir ? Pour elle,

que doit avoir le droit de faire une femme en tant que vraie citoyenne ?

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Il faut comprendre ici que comme sous la Révolution française de 1789,

certaines femmes protestaient contre les décisions des hommes qui cherchaient

à les écarter de la vie politique. Les femmes qui interviennent dans le débat

public comme Jeanne Deroin le font par presse ou pétitions mais elles sont

rares.

Car peu de femmes savent lire et écrire ce qui diminue l’ampleur de leurs propos

et peu d’hommes les soutiennent. Parmi les hommes importants et progressistes

(de gauche) de l’époque, le socialiste Joseph Proudhon déclarait en 1849 : « Le

ménage et la famille, voilà le sanctuaire de la femme ».

Document 2 : mesures sociales du gouvernement de la IIème République

(février 1848)

La révolution de 1848 contre le roi Louis-Philippe se fait grâce à l’aide des ouvriers. C’est la

raison pour laquelle les membres du gouvernement provisoire (Arago, Lamartine, Crémieux,

Ledru-Rollin…) décident de saluer leur participation aux journées révolutionnaires.

Dans cette loi du 25 février (juste après la chute de Louis-Philippe), le gouvernement

provisoire déclare le droit au travail.

Après le droit pour la liberté de la presse, la liberté de réunions et d’associations, le

gouvernement propose une loi pour le travail pour tous afin de lutter contre le chômage

(créations d’ateliers nationaux avec Louis Blanc qui s’arrêteront au bout de 6 mois…). C’est

une première mesure pour les plus démunis, nouveauté politique majeure.

Le 26 février 1848, Alphonse de Lamartine refuse le drapeau rouge devant l’hôtel de Ville

Le ministre de l’instruction Hyppolite Carnot (frère de Sadi Carnot) projetait

une loi pour une école primaire gratuite et obligatoire en 1848.

Document 3 : arguments de Schoelcher pour l’abolition, 1840

Victor Schoelcher est un ardent défenseur de l’abolition de l’esclavage mais

aussi du suffrage universel.

Document 4 : Décret d’abolition le 27 avril 1848

Le gouvernement provisoire charge Schoelcher de définir les termes de

l’abolition de l’esclavage. La France est l’un des derniers grands pays européens

à pratiquer l’esclavage (l’Angleterre l’a aboli dès 1833, En France, Napoléon

l’avait rétabli en 1802 sous la pression des planteurs). Après un débat très

difficile notamment sous la pression des exploitants de terres aux Antilles, le

décret est signé.

Exercice 2 : qui est chargé d’abolir l’esclavage en France ? En quelle année

parait le décret ?

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Document 5 : Proclamation de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises le 23 avril 1848, peint

par François-Auguste Biard

Exercice 3 : en regardant attentivement le tableau du document 5, décris ce

que ressentent les esclaves peints par l’auteur du tableau. Qu’a voulu montrer le

peintre ?

Ce que ressentent les esclaves :

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Ce que le peintre a voulu montrer :

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Le tableau de Biard met en scène symboliquement cet affranchissement : les

hommes noirs au centre se libèrent de leurs chaines.

(Il y avait d’ailleurs depuis le rétablissement de 1802, beaucoup de révoltes).

L’homme qui représente la République se trouve à gauche et tient dans sa main

le décret d’abolition ; et montrant de sa main gauche, le drapeau tricolore

symbole de tous les combats pour les droits au XIXème siècle.

Que faut-il retenir ?

- La ……………………………

- Elle permet …………………………

- le droit …………………………….

- le droit …………………………….

- la liberté ………………………………

Trace écrite : La révolution de 1848

La révolution de 1848 chasse Louis-Philippe et rétablit la République. Elle

permet de donner de nouveaux droits :

- le droit de vote pour tous les hommes : c’est le suffrage universel. Mais les

femmes n’ont pas le droit de vote.

- le droit au travail pour tous les chômeurs

- la liberté de la presse et le droit de réunion et d’association

-la liberté pour tous les esclaves dans les colonies, par l’abolition de l’esclavage,

obtenue par Victor Schoelcher.

Annexe à lire

Avec ce tableau, le peintre célèbre une grande avancée pour la démocratie que la révolution de 1848 a permise : il

chante les mérites du droit de vote : le suffrage universel. Le suffrage universel, c’est el fait que tous les citoyens de

plus de 21 ans peuvent voter.

Les Français se sont battus pour cela, pour que le vote ne soit pas réservé aux plus riches. Vous vous souvenez qu’au

temps de la Restauration, sous Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe, seuls les plus riches pouvaient voter.

Louis-Philippe, de moins en moins aimé par les Français à cause de la pauvreté du peuple, du chômage et du prix

trop élevé du pain, est obligé de quitter le pouvoir et de fuir.

La République (la 2ème République) est proclamée en février 1848 dans une ambiance de fête. Et, parmi les idées

nouvelles qu’apportent les Républicains, il y a celle qui proclame que tous les hommes peuvent voter. Les pauvres

comme les riches, ceux qui savent lire et ceux qui ne savent pas. Les savants comme les paysans. C’est une véritable

révolution.

Et c’est cette révolution que montre l’image.

On y voit tout d’abord, en plein centre (ce qui montre son importance) : une urne électorale dans laquelle on met

son bulletin de vote.

Autour de cette urne, deux personnages : le premier, à gauche, est un homme simple, avec une veste de travail

d’ouvrier. Il signifie que tout le monde peut aller voter. Des fruits sont à ses pieds, symboles des bienfaits de la

démocratie.

Et à droite, une femme que vous devriez reconnaitre : la déesse de la Liberté, une Marianne, comme sur le tableau

de Delacroix La liberté guidant le peuple que nous avons vue la fois dernière. Elle tient de sa main gauche une table

(de marbre sans doute) où sont écrits les droits de l’homme ; elle a un bonnet phrygien sur sa tête, pour bien

montrer qu’elle vient de la Révolution française. Cette femme, symbole de la liberté, tient le flambeau des Lumières

et éclaire le monde nouveau qui s’ouvre.

Maintenant, regardons mieux encore : on voit un homme qui se tient adossé à un arbre (l’arbre de la fraternité) et

qui semble contempler la scène. Il a l’air calme, tranquille, presque souriant. On sent qu’il est un peu fier de ce qu’il

regarde. Ce n’est pas étonnant : il s’agit de Ledru-Rollin, le ministre qui a organisé les premières élections au suffrage

universel.

A sa droite (c’est-à-dire à notre gauche), on voit l’ensemble des Français qui viennent voter. Ils sont tous habillés de

manière différente : ce sont des riches et des pauvres. Tous marchent côte à côte, en tenant à la main un petit bout

de papier : leur bulletin de vote, qu’ils vont mettre dans l’urne.

A l’opposé, à droite de l’image, on voit des hommes tous très bien habillés, manifestement mécontents ! Le peintre a

voulu montrer ceux qui, avant, étaient les seuls à détenir le privilège de voter, parce qu’ils étaient plus riches que les

autres. On reconnait Adolphe Thiers, le plus petit, devant.

Celui qui avait permis à Louis-Philippe d’arriver au pouvoir en 1830. On comprend pourquoi ils ne sont pas contents :

ils perdent un privilège et, en plus, ils doivent accepter l’idée qu’un homme est égal à n’importe quel autre homme

et que leurs voix comptent autant, quelle que soit leur richesse.

Mais attention ! Vous avez bien entendu, j’ai dit les hommes ! En effet, les femmes comme pendant la Révolution

française, n’ont pas le droit de vote, les hommes estiment toujours qu’elles ne sont pas capables de faire de la

politique ou de choisir les choses importantes pour leur pays.

Alors qu’a voulu montrer Sorrieu, le peintre ? Il a voulu dire que, désormais, grâce à la révolution de 1848, tous les

hommes français ont obtenu le droit de vote et que cela suscite encore beaucoup de désaccords et d’oppositions

Mais cette révolution a apporté encore d’autres droits comme nous allons le voir.

Document élève :

Décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848

Jeanne Deroin, La voix des femmes, 27 mars 1848

Proclamation de l’abolition de l’esclavage dans les colonies

françaises le 23 avril 1848, François-Auguste Biard

Décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848

Jeanne Deroin, La voix des femmes, 27 mars 1848

Proclamation de l’abolition de l’esclavage dans les colonies

françaises le 23 avril 1848, François-Auguste Biard