cm2 (2)neuropsycho enft 2014

PLAN

I. Neuropsychologie de l’enfant

II. Quelles différences avec l’adulte?

III. Maturation cérébrale

IV. Plasticité cérébrale

V. Latéralisation et localisation des fonctions

VI. Développement cognitif de l’enfant

VI. Les styles cognitifs

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Jean Piaget (1896-1980) -Psychologue, biologiste, logicien et épistémologue suisse -connu pour ses travaux en psychologie du développement

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VI. Développement cognitif de l’enfant (suite)

Informations sur la théorie du développement cognitif selon Piaget Notions de « stades » obligatoires et successifs dans le développement de la pensée. Cf. Stade sensori –moteur (bébé)… Stade des opérations formelles (fin de l’adolescence)

Chaque stade, en s’appuyant sur le précédent survient à des âges relativement fixes.

Du plus simple au plus complexe, en fonction du degré de maturation et des expériences vécues.

Piaget part de conceptions psychologiques et phénoménologiques.

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Développement cognitif selon Piaget

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Alexander Luria (1902-1977) - neurologue et psychologue russe.

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Stade de maturation cérébrale selon Luria Selon lui, elle s’effectue via l’émergence de système fonctionnel qui mettent en jeu des sites neuronaux spécifiques. Luria part de considérations neurologiques.

Il distingue 5 stades successifs qui permettent de suivre les progrès de la maturation cérébrale.

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Stade 1 Développement des capacités d’éveil et de focalisation attentionnelle Régions cérébrales: - Formation réticulée (région sous-corticale) - Présente avant la naissance - Rôle dans l’acquisition des apprentissages.

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Stade 2 (0-5ans) Coordination entre les aires motrices et sensorielles primaires et secondaires. Les réflexes initiaux laissent place au développement de l’intelligence sensori-motrice: l’enfant donne petit à petit du sens à ses perceptions. Il organise ses gestes en fonction de ces perceptions Régions cérébrales: Cortex moteur (frontal postérieur) Aires de réception sensorielle somesthésique (pariétal) Aires visuelles (occipital) Aires auditives (temporal)

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Stade 3 (5-7 ans) Permet d’affiner les perceptions et de mettre en mémoire les données en provenance de l’environnement enregistrement des perceptions Latéralisation progressive du langage au niveau de l’HG qui permet à l’enfant de traduire ses expériences à travers le langage permet à l’accès à la symbolique et représentationnelle Permet à l’enfant d’organiser des séquences motrices de plus en plus

complexe et des progrès croissants (productions phonologiques) Régions cérébrales: -Développement +++ des aires motrices primaires et secondaires.

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Stade 4 (7-12 ans) C’est grâce à l’enrichissement et la diversification des circuits entre les lobes pariétaux, temporaux et occipitaux que peut se comprendre l’intégration intermodale (auditive, visuelle, somesthésique) Permet à l’enfant de mettre en relation les diverses propriétés d’un objet. coordination des données de la perception Régions cérébrales: -Maturation des aires tertiaires des lobes pariétaux, temporaux et occipitaux

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Stade 5 (à partir de 12 ans) Impliqué dans la maîtrise des processus de pensées hypothético-déductifs et d’autorégulation des comportements. Régions cérébrales: -Maturation progressive des aires pré-frontales.

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En résumé… Pour Luria, le développement des fonctions cognitives s’explique par la mise en place de systèmes neuronaux fonctionnels de + en + complexes et qui se constituent comme les maillons d’une chaîne. Un même maillon peut participer à la mise en place de plusieurs systèmes fonctionnels différents. Plusieurs systèmes fonctionnels différents peuvent aussi être impliqués dans une seule fonction. Exemple: Ecrire un mot nouveau sous dictée: - discriminer les sons entendus, les répéter, transposer les sons perçus en unités d’écriture donc pouvoir les évoquer visuellement et les communiquer à la main implique une multiplicité de zones cérébrales (4ème stade de Luria)

PLAN

I. Neuropsychologie de l’enfant

II. Quelles différences avec l’adulte?

III. Maturation cérébrale

IV. Plasticité cérébrale

V. Latéralisation et localisation des fonctions


VII. Les styles cognitifs

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1. Luria (1973) Luria propose l’existence de 3 « unités fonctionnelles » dont la maturation s’effectue au cours des 5 stades précédemment décrit. Première unité: -Responsable de l’état de vigilance et de la capacité d’attention soutenue. - Siège au niveau du tronc cérébral et du système limbique

Tronc cérébral

Système limbique

VII. Les styles cognitifs

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VII. Les styles cognitifs (suite)

Deuxième unité: -Assure la réception, l’intégration et la mise en mémoire des informations selon des processus différents: Ces deux démarches s’effectuent à partir de processus mentaux différents mais complémentaires.

Séquentiels -Chaque élément de l’information est traité l’un après l’autre. -L’ensemble n’est pas accessible de manière globale -Gérés par les régions fronto-temporales du cortex.

Simultanés -Les éléments sont considérés distincts dans leurs relations les uns avec les autres. - Leurs propriétés communes sont incluent aux dépens des caractéristiques individuelles qui les différencient. -Gérés par les régions pariéto-occipitales du cortex.

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Cette deuxième unité assume la gestion de toutes les informations. Il existe des différences individuelles marquées dans la façon dont les sujets effectuent cette gestion. Unité qui regroupe les lobes du cerveau postérieur

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Troisième unité: -Assure la capacité à programmer, planifier et vérifier ses conduites en fonction de ses intentions.

Pour Luria, toute activité mentale organisée nécessite la participation conjointe de ces trois unités fonctionnelles.

Ce modèle a été conçu à partir d’observations cliniques. A permis une compréhension du fonctionnement du cerveau humain en particulier en relation avec les apprentissages. A donné naissance à une série d’études portant sur l’intégration de l’information.

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2. Flessas & Lussier: Les styles cognitifs en 4 quadrants (1995) Conception intégrative du fonctionnement cérébral. Intérêt particulier pour les notions de traitements séquentiel et simultané. Ont intégré les modalités sensorielles aux styles cognitifs de Luria.

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Permet de concevoir 4 manières différentes de percevoir, mémoriser et comprendre le monde qui nous entoure. Donc autant de façons différentes de présenter l’information à l’enfant au cours de l’apprentissage.


Ce qui donne 4 styles cognitifs: -séquentiel verbal -simultané verbal -séquentiel non verbal -simultané non verbal

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1. Le processus séquentiel verbal Permet de percevoir et de conserver en mémoire de travail un certains nombre d’éléments verbaux (syllabes, mots, chiffres…) en respectant leur ordre de présentation. 4-6-3-2 4-6-3-2 Dans le registre du raisonnement et de la pensée, elle permet d’opérer des relations de causalité, de concevoir des enchaînements logiques entre les phrases d’un discours. Processus qui s’exerce donc à travers le langage parlé ou intériorisé et qui permet d’acquérir des connaissances.


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2. Le processus séquentiel non verbal Met en jeu une activité d’analyse interne des stimuli visuels, sonores (suites musicales) ou gestuels (enchainement de mouvements) = processus multisensoriel Permet de découper un tout en ses composantes, s’appuie sur la mémorisation du rythme, d’une séquence d’étapes requises dans l’exécution d’une tâche.


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3. Le processus simultané verbal Permet de comprendre le sens des métaphores et des analogies, de faire des liens entre les connaissances et effectuer des synthèses. Permet donc de dépasser le sens littéral des énoncés et d’accéder au plaisir de la lecture.


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4. Le processus simultané non verbal Permet de percevoir des stimuli de façon synthétique et de tenir compte des positions qu’il occupe dans l’espace. Concerne la mémoire des localisations spatiales et permet la réorganisation d’éléments isolés en un tout complexe. Processus essentiellement « gelstaltique » et visuo-spatial permettant de concevoir des modèles bi-ou tridimensionnels. Indispensable à la création et à l’invention


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Julian Beever

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SEQUENTIEL VERBAL

ou « savoir comment dire »

-Utiliser à bon escient les mots du vocabulaire.

-Organiser des phrases complexes en respectant

les règles syntaxiques et grammaticales d’usage.

-Ordonner de façon logique le déroulement d’un

exposé, en tenant compte du déroulement

chronologique des faits.

SEQUENTIEL NON VERBAL

ou « savoir comment faire »

-Repérer dans un ensemble visuel ou mélodique

le ou les éléments qui sont inexacts ou

discordants pour permettre leur correction.

-Etre attentif à la qualité de l’exécution

(précision du geste, souci du détail, présentation

soignée…)

SIMULTANE VERBAL

ou « savoir organiser et créer à travers le

langage »

-Synthèse d’éléments d’information

-Raisonnement analogique ou métaphorique par

évocation d’images mentales.

-Créativité littéraire, systèmes de pensée,

organisation des connaissances…

-Schématisation d’énoncés verbaux, tableaux.

-Maitrise du vocabulaire conceptuel

SIMULTANE NON VERBAL

ou « savoir organiser et créer à travers

l’expérience »

-Organisation en un tout complexe.

-Raisonnement analogique sur une structure

d’ensemble

-Créativité artistique (compositions musicales,

sculptures…)

-Conceptions des modèles originaux à partir

d’intuitions scientifiques

-Représentation des rapports spatiaux.

4 styles cognitifs

Les styles cognitifs permettent de comprendre les différences interindividuelles en ce qui concerne les processus d’apprentissage et d’adaptation au monde. Chaque enfant présente un style cognitif de développement particulier qui résulte à la fois de prédispositions héréditaires génétiquement déterminées et des interactions entre ce potentiel génétique et son histoire clinique.

Dégager le style cognitif privilégié par l’enfant est important pour pouvoir suggérer des stratégies de compensation.

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En résumé…

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MERCI DE VOTRE ATTENTION!

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