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LES TROUBLES COGNITIFS CHEZ L’ENFANT (1) I-S.Hachem-Huet [email protected] Chambéry– Année universitaire 2013-2014

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LES TROUBLES COGNITIFS CHEZ L’ENFANT (1)

I-S.Hachem-Huet

[email protected]

Chambéry– Année universitaire 2013-2014

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PLAN

I. Types de troubles cognitifs chez l’enfantII. Le langage oralIII. Les troubles du langage oralIV. Le langage écritV. Les troubles du langage écritVI. Les dysgraphies

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant

Face à un enfant qui présente un (ou des) trouble(s) cognitif(s), on distingue deux cas de figures:

1. Cet enfant présente une anomalie cérébrale patente, visible et identifiée.

Pathologies acquises

2. Cet enfant ne présente aucune anomalie cérébrale, aucun antécédent neurologique et le (ou les) trouble(s) cognitif(s) est la seule manifestation d’un dysfonctionnement. Le trouble neuropsychologique est isolé.

Pathologies développementales

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant (suite)

1. Pathologies acquises (anomalies cérébrales patentes)

enfants victimes de lésions cérébrales précoces:

Durant la période anté ou périnatale (avant l’âge de 1 an) Les causes sont multiples et les mécanismes pas toujours élucidés.

-malformations cérébrales-Embryofoetopathies-AVC - méningites ou encéphalites- prématurité…

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant (suite)

Caractéristiques:

-Les difficultés neurologiques de ces enfants sont rattachées à l’histoire de leur première enfance.-L’atteinte cérébrale peut être objectivée et se traduire:• par un handicap neuromoteur: « IMC » (infirmité motrice cérébrale) • et/ou par des anomalies aux examens complémentaires: scanner, IRM.

Mais attention aux corrélations anatomo-cliniques chez l’enfant. Des

lésions survenant sur un cerveau immature entraînent souvent des remaniements diffus et non systématisés (Cf. plasticité cérébrale)

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant (suite)

Caractéristiques:

-Les difficultés neurologiques de ces enfants sont rattachées à l’histoire de leur première enfance.-L’atteinte cérébrale peut être objectivée et se traduire:• par un handicap neuromoteur: « IMC » (infirmité motrice cérébrale) • et/ou par des anomalies aux examens complémentaires: scanner, IRM.

Mais attention aux corrélations anatomo-cliniques chez l’enfant. Des

lésions survenant sur un cerveau immature entraînent souvent des remaniements diffus et non systématisés (Cf. plasticité cérébrale)

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant (suite)

enfants présentant des séquelles de lésions cérébrales acquises:

Age de survenue différent: plus l’âge de survenue est tardif plus on se rapproche de la neuropsychologie adulte avec possibilité de troubles focalisés.

- Traumatismes crâniens- Tumeurs cérébrales- épilepsies- anoxie…

Sur le plan clinique, il est très différent de se développer d’emblée avec un trouble (dysphasique par exemple) ou de construire normalement son langage puis de subir ensuite une perte de cette fonction (aphasie).

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant (suite)

2. Pathologies développementales (troubles neuropsychologiques isolés)

Tous les secteurs cognitifs (mémoire, langage, attention…) peuvent présenter de manière élective (isolable) une anomalie du « développement » et ce sans que le développement des autres domaines soit affecté.

Les seuls points communs à ces manifestations sont:

• l’absence d’étiologie connue• l’impossibilité actuelle de relier ces troubles à des causes certaines (même s’il existe des hypothèses)• l’absence de consensus sur l’origine et les mécanismes

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant (suite)

Les troubles développementaux peuvent se comprendre selon deux interprétations:

1. Le trouble existait d’emblée mais les premiers symptômes se manifestent que vers 3-4 ans. Pathologies qui se révèlent au cours du développement.

2. Le trouble se constitue peu à peu lors de la maturation et de la structuration de certaines fonctions, dont le développement se fait de façon atypique.

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I. Types de troubles cognitifs chez l’enfant (suite)

«Les pathologies développementales surviennent inopinément chez des enfants sans aucun antécédent neurologique personnel, sans aucune atteinte neurologique patente, ni à l’examen clinique, ni lors des examens complémentaires »

Mazeau 2003

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PLAN

I. Types de troubles cognitifs chez l’enfantII. Le langage oralIII. Les troubles du langage oralIV. Le langage écritV. Les troubles du langage écritVI. Les dysgraphies

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II. Le langage oral

1. Définition

Le langage est une caractéristique de base de la cognition humaine qui permet d’attribuer des symboles arbitraires à des significations particulières pour exprimer les pensées et les émotions.

Le langage oral, écrit ou gestuel permet deCONCEPTUALISER et EXPRIMER nos réflexions, sentiments, pensées, émotions…

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Les opérations du langage

Réception des sons du langage compréhension oraleArticulation de sons du langage production du langage oralCompréhension du langage écrit lectureProduction du langage écrit écriture

Les opérations du langage et ses troubles

1. Les troubles du langage oral2. Les troubles du langage écrit3. Les troubles de l’écriture

II. Le langage oral(suite)

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Toute atteinte des fonctions linguistiques

expressive ou réceptiveà l’oral ou à l’écrit

Entraîne donc des difficultés d’apprentissage proportionnelles à leur gravité

II. Le langage oral(suite)

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2. Acquisition normale du langage oral

Le langage humain est un processus de transformation de la pensée en signes reliés entre eux par des règles.

Il se développe en suivant des étapes qui respectent une maturation chronologique.

Gérard (1997) propose un modèle du développement du langage en quatre étapes.

II. Le langage oral (suite)

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Modèle de Gérard (1997)

Période préverbale:

-coïncide avec les premiers mois de la vie-correspond aux premiers éléments de communication sans véritable apport linguistique

Période des premiers comportements de verbalisation:

-fin de la première année -l’enfant reconnait certains mots et commence à verbaliser. Il va progressivement associer les mots entre eux de manière pertinente (syntaxe). Vers 2 ans, la plupart des enfants maitrisent les rudiments du langage.

II. Le langage oral(suite)

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Période de la croissance exponentielle du lexique:

-entre 2 et 6 ans.-cette « explosion lexicale » va de pairs avec la maturation des éléments phonologiques, lexicaux et syntaxiques, le développement des capacités métalinguistiques et la mise en place du langage écrit.

Période d’élaboration et de sophistication du langage:

-se poursuit tout au long de la vie.

La transition entre ces différentes étapes serait fonction de la prolifération des synapses et des remaniements neuronaux et cognitifs (Voeller, 1998)

II. Le langage oral (suite)

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3 points sont importants pour la compréhension de la pathologie:

-La compréhension verbale Versant réceptif

-La construction du lexique-L’appropriation de la syntaxe

Versant expressif

II. Le langage oral (suite)

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La compréhension verbale

Il s’agit des processus permettant l‘identification des mots.

1. Rôle de la prosodie et des marques intonatives

-Amplification de la prosodie

+-Simplification des énoncés

Exemple: Lorsque l’on dispose seulement de quelques rudiments d’une langue étrangère, on demande souvent à notre interlocuteur de parler plus lentement. Nous lui demandons en fait d’allonger les pauses entre les mots, afin de faciliter ce découpage, cet isolement de chaque unité. Sinon, l’on ne percevrait qu’une suite continue de sons.

Facteurs importants qui permettraient à l’enfant d’opérer un découpage adéquat du langage oral!

II. Le langage oral(suite)

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2. Rôle de la discrimination des oppositions phonologiquesRappel: Phonologie: sons élémentaires (phonèmes) + règles qui régissent leur combinaison en mots.

« Compétences du nouveau-né »

-Les nouveau-nés ont la capacité à discriminer toutes les caractéristiques phonologiques imaginables (donc de toutes les langues)

-A partir de 6 mois, les bébés montrent des compétences de plus en plus réduites pour la discrimination des sons de leur langue maternelle (spécialisation).

-Ces capacités sont génétiquement déterminées. Or, ces circuits « précâblés » subissent des maturations physiologiques et sont soumis à l’influence de l’environnement (la langue) afin de laisser place aux processus d’identification et de décodage du sens (la compréhension).

II. Le langage oral(suite)

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La construction du lexique

En premier lieu, l’enfant comprend et produit quelques mots isolés. Puis, il étend son vocabulaire +++ (entre 18 mois et 4 ans)

Apprentissage qui se fait par imprégnation et répétition. L’enfant interroge, désigne…l’adulte dénomme…l’enfant associe et essaye de réutiliser le mot (avec ± de succès!).

L’enfant peut faire des erreurs d’interprétations de sens (généralisation ou particularisation). Dans ce cas, des corrections ou des informations lui seront fournies (rires, gronderies, contexte extralinguistique…)

Rôle primordial de la mémoire

Chaque mot doit être mémorisé et relié à l’ensemble des savoirs qui lui confère des significations (savoir sémantique)

II. Le langage oral (suite)

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L’appropriation de la syntaxeRappel: Syntaxe: règles grammaticales qui régissent l’agencement des mots en des phrases pour constituer le discours

Processus différents du lexique car ne faisant pas directement appel au stockage mnésique.

3 mécanismes à l’œuvre en ce qui concerne la syntaxe:

- L’extraction (et non l’apprentissage) des règles à partir des milliers d’énoncés auxquels le sujet est exposé («  bain de langage »).

- Le caractère implicite de ce savoir constitué (ce n’est qu’à partir de 8-10 ans que les enfants peuvent réfléchir, comprendre, manipuler explicitement… les règles syntaxiques et grammaticales).

- Leur application automatisée lors de la production langagière.

II. Le langage oral (suite)

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Toutes ces compétences, tant phonologiques que lexicales et syntaxiques, se développent sur de longues périodes chez l’enfant , à des rythmes individuels très personnalisés, influencés par l’héritage génétique, l’environnement et de multiples facteurs tant organiques que psycho-affectifs (Mazeau, 2003)

En général, l’apparition du langage suit pourtant « à peu prés » une chronologie:

1 an 2 ans 3 ans

1er mot association 1ère phrasede mots avec « Je »

II. Le langage oral (suite)

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PLAN

I. Types de troubles cognitifs chez l’enfantII. Le langage oralIII. Les troubles du langage oralIV. Le langage écritV. Les troubles du langage écritVI. Les dysgraphies

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III. Les troubles du langage oral

Ou quand le langage se révèle atypique…

1. Les signaux d’alerte:

-pas de babillage-enfant silencieux la première année-aucun mot à 18 mois- pas d’association de mots à 24 mois- pas de construction syntaxique au-delà de 36 mois

RETARD DE PAROLE et/ou LANGAGE

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III. Les troubles du langage oral (suite)

RETARD DE LANGAGE ORAL

Troubles spécifiques du développement du langage oral (TSLO)

Surdité

Troubles envahissants du développement

Retard globaux du développement

Carencesaffectives

Affections neurologiques acquises

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III. Les troubles du langage oral (suite)

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III. Les troubles du langage oral (suite)

3. Les troubles spécifiques du langage oral :

« a ou dysphasie »: tout désordre langagier en lien avec un dysfonctionnement (secondaire à une lésion ou non) des structures cérébrales (réseaux) spécifiquement mises en jeu lors du traitement de l’information langagière.

En fonction de l’origine du trouble, on distingue:

1. Les dysphasie

2. Les aphasies de l’enfant aphasie développementale aphasie acquise

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III. Les troubles du langage oral (suite)

1. Les dysphasies

Trouble primaire et durable de l’apprentissage et du développement du langage oral

Origine congénitale, bien qu’aucune lésion ou malformation cérébrale manifeste ne soit relevée.

Difficultés qui apparaissent dés les premières acquisitions langagières (babillage, premiers mots…)

Caractère persistant: Les troubles peuvent être observés jusqu’à l’adolescence voire à l’âge adulte.

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III. Les troubles du langage oral (suite)

a. Critères diagnostiques selon Léonard (1998):

Performances inférieures à au moins 1,25 σ aux batteries de langage standardisées. Tous les aspects (phonologie, syntaxe, morphosyntaxe, en compréhension et en production) ne sont pas forcément tous touchés en même temps!

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III. Les troubles du langage oral (suite)

Quelques tests standardisés pour l’évaluation du langage oral chez l’enfant

ISADYLE (instrument pour le dépistage et l’approfondissement de l’examen des dysfonctions du langage de l’enfant)

L2MA (Batterie langage oral, langage écrit, mémoire, attention)

E.CO.S.SE (Epreuve de compréhension syntaxico-sémantique)

E.V.I.P (Echelle de vocabulaire en image)

N-E.E.L (Nouvelles épreuves pour l’évaluation du langage)

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III. Les troubles du langage oral (suite)

Efficience intellectuelle normale. Un quotient intellectuel non verbal de 85 ou plus. Certains auteurs préconisent aussi une différence significative entre les habiletés verbales et non verbales supérieure d’au moins 15 points.

Les profils cognitifs typiques ne sont en revanche pas la règle!

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III. Les troubles du langage oral (suite)

WISC-IV: Batterie d’efficience intellectuelle de Weschler

-outil d’évaluation psychométrique le plus utilisé pour les enfants entre 6 ans et 16 ans 11 mois.

-évalue les différentes aptitudes cognitives essentielles aux processus d’apprentissage.

-permet une classification de l’enfant par rapport à une courbe de normalité (moyenne = 100 ; Ecart-type = 15)

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III. Les troubles du langage oral (suite)

Le QI reflète une position relative d’un individu par rapport à sa classe d’âge et non un résultat isolé!! Permet seulement d’élaborer des hypothèses. Attention à la variable culturelle!

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III. Les troubles du langage oral (suite)

-Composé de: -10 subtests principaux- 5 épreuves complémentaires

- Permet de calculer :

1 Quotient Intellectuel Total

A la condition que les 4 indices soient homogènes

4 indices

-Indice de Compréhension Verbale-Indice de Raisonnement Perceptif-Indice de Mémoire de Travail-Indice de Vitesse de Traitement

+

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Aucun sens si les 4 indices sont hétérogènes!

III. Les troubles du langage oral (suite)

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III. Les troubles du langage oral (suite)

Audition normale et absence d’épisodes récents d’otites moyennes. un audiogramme est souvent recommandé avant de poser un diagnostic de dysphasie.

Absence de trouble neurologique. Ne doit pas être confondu avec:- des troubles aphasiques liés à une affection neurologique acquise.- le syndrome de Landau-Kleffner (troubles langagiers associés à des foyers épileptogènes dans les régions temporales du cerveau).

Absence d’anomalie de la structure de l’appareil bucco-facial et absence d’apraxie bucco-linguo-facial

Absence de déficits des interactions sociales ou de restriction des activités. Exclusion de toute symptomatologie autistique (au sens du DSM-IV) même s’il existe parfois des phénomènes de « repli sur soi » chez certains dysphasiques.

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III. Les troubles du langage oral (suite)

b. Caractéristiques du langage des enfants dysphasiques (d’après Zesiger & Majerus)

Toutes les composantes ne sont pas forcément toutes touchées en même temps!

Au niveau phonologique

difficultés de discrimination phonologique pour des phonèmes similaires sur le plan articulatoire et caractérisés par des changements acoustiques très brefs (/s/ et /z/)difficultés d’identification des consonnes surtout dans des conditions d’écoute peu optimalesdifficultés au niveau de la conscience phonologiquesur-utilisation de simplifications articulatoires (consonnes finales…)

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III. Les troubles du langage oral (suite)

Au niveau lexical

Premier mot: 23 mois Premières combinaisons de mots: autour de 37 mois Lexique des verbes particulièrement pauvre Manque du mot Compréhension meilleure que production (pas toujours)

Au niveau morpho-syntaxique

Difficultés au niveau de l’inflexion (conjugaison) des verbes Omissions de verbes auxiliaires (être et avoir) Sur-utilisation des verbes à l’infinitif et au présent Peu d’utilisation des pronoms (le, la, du…) Difficultés de compréhension de phrases complexes nécessitant une analyse hiérarchique et de la distinction actif/passif.

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III. Les troubles du langage oral (suite)

Au niveau de la pragmatique

Difficultés pour comprendre les métaphores Difficultés d’initiation du discours dans les contextes de groupes Communication plus facile si l’interlocuteur est plus jeune Difficultés surtout pour la communication verbale

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III. Les troubles du langage oral (suite)

c. Taxonomie de Rapin et Allen

Classification neurolinguistique permettant l’identification des pathologies par l’observation des symptômes:

Touchant les sons et leur organisation à l’intérieur des mots =phonologie

Se rapportant au vocabulaire de référence=lexique

Concernant les marques grammaticales modifiant les mots=morphologie

Se rapportant à l’organisation des mots dans la phrase= syntaxe

Permettant l’utilisation du langage comme instrument de communication de manière adaptée= pragmatique

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III. Les troubles du langage oral (suite)

Permet de classer les dysphasies en 3 grandes catégories:

1. Les dysphasies mixtes (difficultés réceptives et expressives)2. Les dysphasies principalement expressives3. Les dysphasies du traitement de l’information ou de l’organisation de la signification

Incidence selon le DSM-IV:- 3-5% pour les troubles expressifs- 3% pour les troubles mixtes

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III. Les troubles du langage oral (suite)

d. Les troubles associés

-La lecture-Trouble de la perception auditive (MCT )-Trouble d’abstraction et de généralisation-Trouble de la perception du temps-Trouble praxique

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III. Les troubles du langage oral (suite)

e. Caractéristiques pouvant résulter de la dysphasie

Problèmes comportementaux en raison des troubles de la compréhension:

-Réaction inhabituelle (rigidité)- hyperactivité ou hypoactivité

Difficultés sociales: isolement, marginalisation…

Les habiletés de communication sont indispensables pour établir et maintenir des relations sociales satisfaisantes

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III. Les troubles du langage oral (suite)

f. Forces et habiletés de l’enfant dysphasique

Un grand désir de communiquer: regard, mimiques, gestes…

Grandes motivations à apprendre: persévérant.

Réussit bien les tâches qui ne requièrent pas de langage

Sens de l’observation aiguisé!

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III. Les troubles du langage oral (suite)

g. Principales hypothèses

Hypothèse perceptive (Bishop & Mc Arthur, 2004) Difficultés de perception auditive

Hypothèse phonologique (Montgomery, 2000) Trouble de mémoire à court-terme

Hypothèse d’un déficit grammatical spécifique (Van der Lely et al., 1998) Difficultés avec le principe grammatical ou dans l’apprentissage des règles

Hypothèse de capacités de traitement limitées (Leonard, 1998) Ralentissement de la vitesse de traitement

Aucune de ces hypothèses n’explique tous les types de trouble!

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III. Les troubles du langage oral (suite)

h. Bases génétiques et cérébrales

Génétique Forte agrégation familiale Chez les jumeaux monozygotes: 67-80% Chez les jumeaux dizygotes: 32-48%

Imagerie cérébrale fonctionnelleAnomalies morphologiques au niveau des régions péri-sylvienne gauche associées à une asymétrie du planum temporal

Imagerie cérébrale fonctionnelle Anomalies au niveau des processus précoces d’identification perceptives.

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III. Les troubles du langage oral (suite)

2. Les aphasies de l’enfant

Aphasie développementaleRelative aux enfants porteurs d’une lésion cérébrale anté, périnatale ou acquise dans les premiers mois de la vie.Impact de cette lésion précoce sur le développement ultérieur de la parole, du langage et de la communication?

Aphasie acquiseConcerne les enfants chez qui une lésion cérébrale survient au cours de la phase de développement du langage.Doubles conséquences potentielles:

- l’enfant peut perdre une partie des compétences langagières qu’il avait acquises au préalable (≈ adulte)

- l’enfant est susceptible d’être confronté à des difficultés dans ses acquisitions langagières ultérieures.