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La prévention précoce des troubles du comportement de l’enfant La santé publique au service de la santé individuelle ?. Chubilleau Catherine, mardi 17 avril 2012, ASPES. La santé (selon l’OMS) - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
La prévention précoce des troubles du comportement de l’enfant
La santé publique au servicede la santé individuelle ?
Chubilleau Catherine, mardi 17 avril 2012, ASPES
La santé (selon l’OMS)« état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité »
… et ses déterminants intérieurs, intrinsèques :
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
… et ses déterminants : extérieurs, environnementaux
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Santé publique : phénomène de santé à l’échelon collectif
Santé individuelle : phénomène de santé à l’échelon individuel
Qu’est-ce que la santé publique ?
la santé individuelle
d’un individu
la santé publique
d’une population
bien-être physique,mental et social
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Quels sont les objectifs de la santé publique ?
Selon l’OMS (1985) :
1. assurer l’égalité de santé en réduisant les disparités sanitaires entre pays ou entre catégories socioprofessionnelles,
2. ajouter de la santé à la vie en donnant aux individus les moyens d’une plénitude physique et psychique optimale,
3. ajouter de la santé à la vie en diminuant la morbidité et l’incapacité,
4. ajouter des années à la vie en luttant contre la mort prématurée, en allongeant l’espérance de vie.
in Santé publique. Lévy A. Cazaban M. Duffour J. Jourdan R. Masson.1995
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Comment atteindre ces 4 objectifs ?
Pour atteindre ces 4 objectifs, la santé publique s’appuie sur :
1. l’épidémiologie
2. les actions de santé publique
3. l’organisation sanitaire et socialein Santé publique. Lévy A. Cazaban M. Duffour J. Jourdan R. Masson. 1995.
Epidémiologie : « l’étude de la dynamique des phénomènes de santé dans les populations dans le but de mettre en évidence les facteurs qui les déterminent ainsi que le rôle de ces facteurs et de mettre en œuvre les mesures de correction appropriées. »
Selon D. Schwarz, in Santé publique. Sous la dir. de G. Brücker et D. Fassin. Ellipses. 1989
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question de santé publique
analyse épidémiologique
analyse économique et organisationnelle
épidémiologie
analyse de santé publique
financementplanification
prise en charge de la question de santé publique
économie de la santé
réglementation
décision de politique publique
évaluation
Place de l’épidémiologie en santé publique
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Pourquoi l’épidémiologie ?
Objectifs de l’épidémiologie :
• mesurer, observer, surveiller, décrire épidémiologie descriptive = formuler des hypothèses
... dont la surveillance sanitaire
• comparer, analyser épidémiologie étiologique = tester ces hypothèses épidémiologie expérimentale = appréhender la
relation causale
pour agir : prévenir ou guérir
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Principaux types d’enquêtes épidémiologiques
enquêtes d’observationenquêtes expérimentales
étiologiques
• cohorte• cas-témoin• transversale
descriptives
• étude de l’incidence selon les caractéristiques des personnes, • étude de variations
géographiques et temporelles,• études écologiques• investigation d’agrégats
• essai clinique randomisé• essai préventif• essai communautaire
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Quelles situations d’étude ?
Exposé
temps
Non exposéMalade
Malade
Non malade
Non malade
Malade
Non malade
Exposé
Non exposé
Exposé
Non exposé
trouble des conduites ??????
trouble des conduites ? délinquance ?
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Quel temps d’étude étiologique ?
exposition oucomportement
maladie
temps
longitudinale prospective (cohorte)
longitudinale rétrospective(cas-témoin / cohorte)transversale
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Quel temps d’étude descriptive ?
exposition oucomportement
maladie
temps
plutôt longitudinale prospective (cohorte)
randomisée ou non
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exposition oucomportement
????
troubles des conduites
maladie
troubles des conduites
délinquance
longitudinale prospective de type cohorte
longitudinale rétrospective de type cas-témointransversale
?
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Les principaux critères de causalité d’une relation entre deux variables
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Les principaux critères de causalité d’une relation entre deux variables
1. cohérence de l’association2. force de l’association3. spécificité de l’association4. relation temporelle5. plausibilité clinique et biologique6. gradation biologique
in Epidémiologie d’intrervetion. F. Dabid. J. Drücker. A. Moren. Arnette. 1994
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La délinquance des mineurs en France
Quelques données
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Comparaison des courbes par âge des personnes condamnées en 1989-1990 et 2005-2006 (pourcentage de chaque tranche d’âge dans l’ensemble)Source : ministère de la Justice, série « Les condamnations »
http://groupeclaris.wordpress.com/2008/11/26/petite-note-sur-les-statistiques-du-ministre-de-la-justice/Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
En France : environ 4 200 000 jeunes de 13 à 18 ans
soit : 5 % des mineurs sont concernés dont 1,3% ont commis un acte grave et 98,7% des délits mineurs
soit : 7 mineurs pour 10 000 ont été mis en cause pour acte criminelChubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Quel type d’étude épidémiologique pour quelle question ?
Source : enHealth Council 2002.+ à +++ : niveau de pertinence du modèle d’étude ; - : modèle d’étude non pertinent. a : si étude prospective ; b : si étude en population ; c : si cohorte rétrospective ou historique.
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Intérêts et limites d’une étude cas – témoin
Intérêts :• étudier un phénomène rare,• étudier expositions et déterminants multiples• étudier un effet de santé avec une longue latence
Limites :définir les cas et choisir les « bons » témoinsqui doivent avoir autant la possibilité de devenir un cas que les cas eux-mêmes
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Pour le sociologue L. Mucchielli, l’environnement socio-économique joue un rôle-clé : dans des cités en voie de ghettoïsation, à taux de chômage et d’échec scolaire très importants, l’absence de perspectives d’avenir provoque désespoir et sentiment d’injustice. Un contexte propice au développement de la délinquance des jeunes, notamment pour les comportements les plus graves.
Pour Sébastian Roché, davantage intéressé par les causes individuelles et se référant à plusieurs disciplines (de fait, on le rangerait plutôt du côté des « criminologues »), l’origine sociale de la délinquance n’est au contraire pas toujours évidente : « Les jeunes de milieux aisés volent autant en supermarché que ceux des couches modestes, ils fument plus de cannabis et en vendent également plus souvent. » Pour lui, la délinquance dépendrait aussi de la qualité des relations parents-enfants, de la fréquentation des copains ou du rapport à l’école.
http://www.scienceshumaines.com/delinquance-comment-interpreter-les-chiffres_fr_24258.html
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Que pensez-vous de l'idée de réduire l'âge de la responsabilité pénale à 12 ans ?
Laurent Mucchielli : « Je ne suis pas du tout hostile à l'idée de responsabilité individuelle, à condition qu'elle n'exclue pas l'idée de responsabilité collective. J'estime que nous sommes tous responsables de la façon dont grandissent les enfants, parce que nous ne sommes pas simplement une collection d'individus, nous formons ensemble une société. »
Proverbe africain : « Il faut un village pour élever un enfant. »
http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/12/10/laurent-muchielli-la-delinquance-des-mineurs-n-est-pas-en-augmentation_1129156_823448.html
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent
Expertise collective INSERM de 2005de 12 expertset 7 experts auditionnésplus de 1000 articles et documents analysés
etA propos de l’expertise collective de l’Inserm sur le troubles des conduites: quelques problèmes critiques de la pédopsychiatrie contemporaine.N. Georgieff. Psychiatrie de l’enfant. 2008.
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Définitions
Trouble des conduites : « comportement dans lequel sont transgressées les règles sociales. Ce trouble se situe donc à l’interface et à l’intersection de la psychiatrie, du domaine social et de la justice. »
CIM-10 : conduites répétitives et persistantes dans lesquelles sont bafoués les droits des autres ou les normes et règles sociales, avec une notion de durée d’au moins 6 mois, correspondant à 23 symptômes
DSM-IV : définition des troubles des conduites associant trois types de critères (diagnostiques (conduites agressives), retentissement sur le fonctionnement social, scolaire ou professionnel, personnalité asociale).
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Définitions« En psychiatrie clinique, l’individu est appréhendé grâce à des catégories issues d’une généralisation mais cette approche repose sur l’exercice d’une rencontre interpersonnelle qui met en échec toute généralisation, alors réductrice ou totalitaire. »
groupe d’individus présentant des traits communs
définition d’un modèle
approche nosographique :généralisation des observations
pour définir des maladies
individu compris comme étant unique, différent etindividualisé du modèle
approche clinique :étude d’un cas
?=
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Quel objet d’étude ?
Les études épidémiologiques sur lesquelles s’appuient l’expertise collective permettent de mettre en évidence des liens entre ces troubles des conduites et d’autres facteurs…
… mais :• quelle est la cause, quel est l’effet ?• s’agit-il uniquement de troubles des conduites ?• quels sont les autres facteurs étudiés ?• quelles sont les populations d’étude ?• quels âges ?• quelles conditions de vie ?• quels troubles psychiatriques ?
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
????
troubles des conduites
troubles des conduites
délinquance
longitudinale prospective de type cohorte
longitudinale rétrospective de type cas-témointransversale
?s’agit-il d’études de causalité ?
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Quelles conclusions ?
• La prévalence du trouble des conduites est de 5 à 9 % chez les garçons de 15 ans en population générale
• Le trouble des conduites est souvent associé à d’autres troubles mentaux
• Le suivi de population d’enfants permet d’étudier les trajectoires développementales des symptômes du troubles des conduites
• Le taux d’hérétabilité génétique du trouble des conduites est proche de 50 %
• Le tempérament et la personnalité peuvent être des facteurs de vulnérabilité vis-à-vis du trouble des conduites
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Quelles conclusions ?
• Pendant la période périnatale, des évènements sont susceptibles de contribuer à la survenue d’un trouble des conduites
• La genèse et la persistance du trouble des conduites sont influencées par des facteurs familiaux et environnementaux
• Des déficits neurocognitifs sont impliqués dans le trouble des conduites
• Le diagnostic du trouble des conduites nécessite une évaluation rigoureuse plurimodale
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
troubles des conduites
délinquancetroubles à l’adolescence
conduites addictives de la personne et de son entourage
criminalité
environnement familial
troubles dans l’enfance
autres troubles psychiatriques
violences familiales
tempérament
trajectoire de vie
capacités cognitives
sexe
âge adulte
déterminisme de l’histoire de vie ?
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
conditions socioéconomiques
troubles des conduites
délinquancetroubles à l’adolescence criminalitétroubles dans
l’enfance
âge adulte
comportements individuels déterminent l’avenir d’un enfant
pourquoi les conditions économiques et sociales de viesont-elles négligées ?
… le chômage est une nécessité économique ?
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Des conclusions abusives ?
• Psychiatrie : discipline médicale ou de sciences humaines ?• Ne peut-on avoir qu’une position prédictive ?• Prédire l’évolution d’une pathologie « non psychiatrique »
est déjà difficile : qui peut prédire l’évolution d’un cas en psychiatrie ?
• Quelles sont les capacités prédictives de ces troubles ?• Le dépistage de ces troubles est-il le seul qui permettrait de
modifier une trajectoire de vie ?• Compte tenu des incertitudes... inhérentes à la psychiatrie ?• Ne commence-t-on pas à envisager une origine infectieuse
à l’autisme ?
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Tout ça pour quoi ?
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
santé publique : observation au niveau collectifsanté individuelle : observation au niveau individuel
l’exception confirme toujours la règle :le blouson doré ou le jeune qui s’en sort
La Préventionde la délinquance des jeunes
« Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. »
Socrate cité par…
… Jean-Marie Bockel, secrétaire d’état à la justice, dans son rapport au président de la République de novembre 2010
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
« Ces faits se déclinent dans trois champs principaux.
1. Dans les familles :● toute puissance de certains enfants conduisant à l’anomie,● effet d’éviction des parents dans certaines familles,● démission parentale dans d’autres,● création d’une économie intrafamiliale de survie basée sur les trafics,● crise de notre modèle d’intégration républicaine.
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
2. A l’école :● constat d’échec unanime quant aux 150.000 mineurs qui sortent
chaque année du système scolaire sans formation ni diplôme,● absentéisme et décrochage scolaire conduisant à l’émergence d’une
catégorie de jeunes sans repères, livrés à la rue, devenant des cibles privilégiées pour la délinquance et l’intégrisme religieux.
3. Sur la voie publique :● phénomène d’occupation de l’espace public par des bandes,● rajeunissement dans leur composition et apparition de groupes de
filles tournés vers la délinquance,● intensification du prosélytisme religieux via les prêcheurs. »
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
« […] Cette approche fait ainsi apparaître trois grands chantiers structurants :● Le soutien indispensable à la parentalité● La restauration de la citoyenneté par l’école et sur
l’ensemble du territoire de la République● La mise en œuvre d’une stratégie volontariste de
reconquête de l’espace public. »
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Sources de données et d’information
les données établies ponctuellement : littérature scientifique : publications scientifiques... littérature grise : rapports d’étude...
les données établies systématiquement : les données recueillies systématiquement dans un dispositif de
surveillance les données recueillies systématiquement dans un but administratif ou
médico-administratif
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
des personnes exposéesâge, sexe, habitat, famille, handicap, niveau socio-économique, profession,
travail, vie en collectivité, comportements à risque,climat, eau, air, alimentation, sols, bruit,
catastrophes naturelles, accidents industriels et technologiques...
des malades qui s’ignorent
des malades qui se soignent eux-mêmes
traitement
des malades qui meurent
diagnostic biologique
dépistages individuels et organisés...
surveillance et observationde l’environnement et de la qualité des milieux, des comportements, des conditions de travail...
médecine scolaire, universitaire, du travail...
pharmacies familiales, pharmacies...
laboratoires d’analyses médicales et d’anatomopathologie privés et publics, centres
nationaux de référence...
états civils, CépiDC...
médecins libéraux et hospitaliers,spécialistes et généralistes,
SOS médecins, Samu, urgences, pompiers...médecins du travail, médecins scolaires, registres
de maladies...
populations
diagnostic clinique
pharmacies, paramédicaux,assurance maladie, mutuelles...
sources d’information
des malades qui consultent,
un diagnostic posé, des traitements prescrits
des malades handicapés, avec des complications,
en fin de vie...
MDO
, maladies professionnelles...
collectivités, écoles, travail, handicap, vieillesse, petite enfance...
infections nosocomiales...
Sources d’informations, contextes particuliers et populations ciblesprévent
ion2
prévention prim
aireprévention tertiaire
école ?police ?
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Ces approches relèvent de la seule responsabilité individuelle.
Répondent-elles aux réelles questions ?
Apportent-elles une ou plus solutions efficaces ?
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Faut-il couper le blé tendre sans s’être interrogé sur le village qui l’a semé et le terreau qui le nourrit ?
Chubilleau Catherine mardi 17 avril 2012, Poitiers
Je vous remercie de votre attention.