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Entre nous N°8 Magazine interne de l’hôpital Delafontaine et de l’hôpital Casanova Mai 2014 RENCONTRE LE RECOURS CONTRE TIERS, LE RECOURS CONTRE TIERS, PENSEZ- Y ! PENSEZ- Y ! p révention, psychologie, ergonomie Les mille et une nuits de l’hôpital…

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EntrenousN°8Magazine interne de l’hôpital Delafontaine et de l’hôpital Casanova

Mai 2014

RENCONTRELE RECOURS CONTRE TIERS, LE RECOURS CONTRE TIERS, PENSEZ-Y ! PENSEZ-Y !

pprévention, psychologie, ergonomie

Les mille et une nuits de l’hôpital…

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AU CARREFOUR DES METIERS…le service restauration vous ouvre ses portes !

le mardi 17 juin et/ou

le jeudi 19 juinDe 12 H à 13H30

Retrouvez-nous au RDC du self devant les ascenseurs

Au programme : Le parcours complet de ce que vous retrouvez sur vos plateaux, de l’entrée de la marchandise jusqu’au montage des plateaux (entrée, stoc-kage, déconditionnement, habillage du person-nel, production – cuisson/préparation froide, nettoyage, montage, export).

Visite des cuisines tous les quarts d’heure !

Déjeuner offert

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3 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Entrenous

Au centre hospitalier de Saint-Denis, peut-être plus qu’ailleurs,

plusieurs langues et dialectes se côtoient chaque jour. Si nos

patients sont les premiers à diffuser cette multiculturalité, il

n’en reste pas moins que les quelques 2000 personnes qui

travaillent à l’hôpital ont toutes leur propre langage du fait des

différents métiers qu’elles pratiquent.

Que signifi e ETP ? Un fi nancier répondra qu’il s’agit d’un équi-

valent temps plein, tandis qu’un soignant répondra que c’est un

programme d’éducation thérapeutique pour les patients. Nous

pourrions multiplier les exemples mais le résultat resterait le

même : chacun d’entre nous possède son propre langage du

fait de la grande technicité des métiers qui se côtoient au sein

de notre hôpital. Pourtant, cela ne constitue pas un frein à la

compréhension d’autrui et à la construction d’une culture com-

mune à partir du moment où chacun cherche à se faire com-

prendre par son interlocuteur tout en utilisant « ses » propres

mots.

Pour travailler ensemble, il est nécessaire de se comprendre et

de faire l’effort de se faire comprendre. La rédaction de pro-

tocoles, la création de livrets, les réunions thématiques, les

portes ouvertes des services témoignent de cette volonté de

s’ouvrir à l’autre.

L’interaction sociale est alors le maître mot de la connaissance

et de la compréhension du métier d’autrui. Ainsi, un nouveau

rendez-vous, intitulé Au carrefour des métiers, viendra rythmer

vos agendas dès le mois de juin. Au carrefour des métiers sera

l’occasion pour les services qui le souhaitent d’organiser une

journée porte ouverte à l’attention de l’ensemble du personnel

de l’hôpital permettant ainsi d’expliquer les spécifi cités des

métiers de chacun. Si l’exercice fut un réel succès lors des

portes ouvertes du service de scintigraphie le 13 février dernier,

Au carrefour des métiers aura une portée institutionnelle forte

puisque ce nouveau rendez-vous sera inscrit dans le prochain

projet social de l’établissement afi n de favoriser les lieux

d’échange et de rencontre inter-services.

Alors, à bientôt dans vos services au cœur de vos métiers !

Anissa TalebDirectrice communication et clientèle

« Prochainement, des rencontres au carrefour de vos métiers ! »

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4[ ] Entrenous |Mai 2014

Entrenouspublication interne du Centre Hospitalier de Saint-Denis, 2 rue du Docteur Delafontaine, 93200 Saint-Denis.

Directrice de la publication : Catherine Vauconsant

Directrice de la rédaction : Anissa Taleb

Comité de rédaction : Brigitte Reidon, Alexandra Lelong, Michelle Virlouvet, Elisabeth Feintrenie, Sylvie Thiais, Patrick Lopez, Corinne Fromage, Catherine Vauconsant, Marianne Fournier Pelletier, Martine Boistard,

Dr Patrick Sichère, Bernard Dorland, Philippe Hermant, Patricia Martinez, Sylvie Méninat, Estelle Rousseau, Michelle Costes, Léonie Chartier, Anissa Taleb, Hélène Thin, Jennifer Brier, Anaïs Briand,Stéphanie Luangrath, Marie-Claude Dussert, Dr Ghada Hatem, Sophie Dunoyer, Dr Nicolas Garceran, François Vaussy

Conception-réalisation & photographies : Marc Boulenaz, Anissa Taleb

Impression : service interne de reprographie du CHSD

Tirage : 2000 exemplaires

Dépôt légal :Entrenous – Mai 2014.

Les articles publiés dans le Entrenous ne peuvent être reproduits sans l’autorisation expresse de la rédaction.

à Actualités Toute l'actualité de ces derniers mois

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à JeuxSudoku

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Le coin lecture ÂArticles parus dans la presse ces derniers mois

Rencontre  Le recours contre tiers,

pensez-y !

Rejoignez l’hôpital sur sa page Facebook :Hôpital Delafontaine (page officielle)

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L'image ÂUne partie de l'équipe

du plateau technique en rééducation fonctionnelle

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Dossier ÂLe déni de la douleur

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à Du côté de...Une maison des femmes, bientôt à l’hôpital

à EvénementLes mille et une nuits de l’hôpital…

C mon job ÂLe service de santé au travail

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Le coin lecture

5 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Les jeudis du Clud Les jeudis du Clud organisés le 13 février et le 27 mars derniers avaient plusieurs objectifs, rappelant notam-ment nos devoirs vis-à-vis des patients comme du personnel hospitalier. « Toute personne a le droit de rece-voir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée […] ». Par ailleurs, « les soignants doivent s’efforcer de prévenir la douleur notamment lors des soins douloureux (pansements, biopsie, rééducation…) » (article L 1110-5 du CSP).Prévenir la douleur c’est aussi savoir informer le patient des limites des traitements afi n d’éviter toute an-goisse notamment si la douleur persiste malgré les traitements mis en œuvre.Les dispositions de l’article L 1110-5 du CSP précise aussi que « la douleur doit être en toute circonstance évaluée ». Ainsi , l’absence de toute mention dans le dossier laisserait à penser, dans l’hypothèse d’une saisie du dossier par un expert judiciaire, que l’évaluation n’a pas été faite et pourrait en conclure à une défaillance, un manquement dans la prise en charge de la douleur.De plus, le code de santé publique précise que tout infi rmier (hospitalier et libéral) évalue la douleur dans le cadre de son rôle propre ; il est habilité à entreprendre et à adapter les traitements antalgiques selon des protocoles préétablis, écrits, datés et signés par un médecin ; il peut, sur prescription médicale, injecter des médicaments à des fi ns analgésiques dans des cathéters périduraux et intra-thécaux ou placés à proximité d’un tronc ou plexus nerveux. Que dit le manuel de certifi cation des établissements de santé V2010 sur la prise en charge de la douleur ? Les objectifs du critère sont de favoriser le développement d’une formation qui permet aux professionnels de faire face à la douleur des patients au quotidien, d’inciter l’établissement à s’inscrire dans des réseaux d’échanges pour améliorer la prise en charge de la douleur tout au long du parcours du patient, de favoriser l’amélioration de la prise en charge de la douleur aiguë et/ou chronique, physique et/ou morale en veillant notamment à :

• repérer les patients présentant une douleur • mettre les protocoles à disposition des équipes de soins • améliorer la mise à disposition des outils d’évaluation • rendre effective l’utilisation des différents outils.

C’est pour cela que des formations/actions sont mises en œuvre dans les secteurs d’activité afi n que ces derniers mettent en place l’éducation du patient à la prise en charge de la douleur, que la traçabilité des éva-luations de la douleur dans le dossier du patient soit assurée et que les professionnels de santé s’assurent du soulagement de la douleur.

Dr Patrick SichèrePrésident du Clud (Comité de Lutte Contre la Douleur)

Le mot du CLUD : ayez le réfl exe douleur !

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Le coin lecture

6[ ] Entrenous | Mai 2014

L’institut Curie(4 février 2014)

«Convention Curie Delafontaine »

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Le coin lecture

7 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Sciences et Avenir n°805(mars 2014)

«Top 15 National pour la prise en charge de l’obésité».

Le JSD n°979(06 février 2013)

«En dix ans, 8% d’obèses en plus dans la Seine-Saint-Denis»

Le JSD n°990(Du 5 au 11mars 2014)«La cause des femmes»

Delafontaine. Depuis un an à la tête de la maternité, la gynécologue-obstétricienne a fait évoluerson service pour être au plus près des patientesdionysiennes et se réjouitdu projet de Maison des femmes.

PORTRAITPar Marylène LenfantPhoto Yann Mambert

À qui passer le relais à la tête de lamaternité ? Avant de partir en retraitefin 2012, Daniel Rotten le lui avait pro-posé. Il savait qu’elle en avait les com-pétences. « Je n’étais pas enthousiaste.D’autant que je travaillais à côté de chezmoi, raconte Ghada Hatem. J’ai réfléchipendant un an. » Entre l’hôpital mili-taire de Saint-Mandé et le centre hos-pitalier Delafontaine à Saint-Denis,l’environnement, en effet, n’est pasvraiment le même. N’empêche qu’unan après sa prise de fonction, la gyné-cologue-obstétricienne a déjà bien im-primé sa marque pour adapter son ser-vice aux patientes dionysiennes. « Plusde 15 % des femmes qui accouchent icisont excisées. Ce qui peut causer incon-tinence, fistule, etc. », souligne notam-ment le Dr Hatem. Dès le début 2013,elle lance donc le projet d’une unité de

réparation des mutilations sexuelles,avec le concours de Pierre Foldès,pionnier de cette technique chirurgi-cale. « L’équipe est allée se former troisjours dans sa clinique. Nous avonsconstitué une petite équipe spécialiséedans l’accueil de ces femmes, qu’ellesaient besoin ou non d’être opérées. »

Aujourd’hui, Ghada Hatem tré-pigne d’impatience à voir aboutir unautre projet, la Maison des femmesqui réunira sous un même toit des ac-cueils et prises en charge, en grandepartie assurés à Delafontaine, mais enordre dispersé. Ainsi le Planning fami-lial et la nouvelle unité pour femmesexcisées que viendrait compléter l’ac-cueil aux victimes de violences. Pourcette Maison à structure légère, typebois, estimée à 400 000 euros, GhadaHatem a sollicité la Région, qui tarde àréagir, les villes du département, quicommencent à répondre présent, etdes fondations d’entreprise, dont Ke-ring (groupe Pinault), emballées par leprojet. « J’espère qu’on pourra démar-rer en septembre », dit-elle. Pour acti-ver le mouvement, elle a décidé de lapose d’une « première pierre symbo-lique » le 8 mars prochain sur le terrainvoisin de la maternité.

Ghada Hatem est une femme vo-lontaire. Elle l’avait manifesté à l’hô-pital militaire où elle a introduit la pra-tique de l’IVG. C’était il y a moins dedix ans. Aujourd’hui, elle se dit préoc-cupée par « la progressive remise encause de l’avortement, alors que lesfemmes qui se sont battues pour cedroit commencent à quitter la scène ».Mais « c’est une histoire que je n’ai dé-couverte qu’après », précise-t-elle. Carson parcours débute ailleurs, au Libanqui s’embrase sous ses yeux d’adoles-cente. Pour elle, « devenir médecinétait juste évident » même si le métiern’est pas jugé assez scientifique auxyeux de sa famille. Elle vient étudier enFrance en 1977. Aux urgences de l’hô-pital Boucicaut où elle est en stage,elle est témoin du savoir-faire d’unesage-femme lors d’un accouchement.« Ça a été la révélation. » Elle sera gyné-cologue-obstétricien. La spécialité « aun côté sympa, sauf en cancérologie.On a un lien très fort avec les gens »,observe-t-elle.

C’est aux Bluets, l’ex maternité desMétallos, qu’elle découvre l’action deFernand Lamaze pour l’accouche-ment sans douleur. À Delafontaine,c’est une autre découverte avec « unepatientèle pauvre, qui souffre de sur-poids, de tension. Je n’avais jamais vuautant de cas de diabète. Ce sont desgens qui demandent beaucoup plus detemps. Il faut expliquer, réexpliquer. »Ghada Hatem en a tiré les enseigne-ments, avec son projet de Maison desfemmes. �

« Plus de 15 % des femmes qui accouchent ici sontexcisées. »

GHADA HATEM La cause des femmes

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8[ ] Entrenous | Mai 2014

Le Parisien (17 mars 2014)

«L’hôpital veut offrir une maison aux femmes mutilées»

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Le coin lecture

9 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Le magazine de la santé France 5(6 mars 2014)

«La maison des femmes»

Le Parisien (17 mars 2014)

«32 victimes opérées en un an»

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Actualités

10[ ] Entrenous | Mai 2014

21janvier

Un nouveau projet social pour l’hôpital !

Le projet social 2010-2013 a pris fi n. Au-delà de la gestion quotidienne du personnel, le projet social a vocation à défi nir des objectifs généraux permettant de construire la politique sociale de l’établissement autour de grands thèmes et valeurs. Ainsi, une réunion de lancement du nouveau projet social 2014-2017 s’est tenue le 21 janvier dernier. A l’issue de cette réunion, l’ensemble du personnel de l’hôpital s’est inscrit dans différents groupes de travail qui se réuniront régulièrement jusqu’à l’été 2014. Trois grands axes seront développés et déclinés en différents thèmes et actions : garantir la santé et la sécurité au travail des agents du CHSD, accompagner le développement professionnel des agents et améliorer la qualité de vie au travail.

14 et 21janvier

A vos marques, prêts, couronnez !

Impatients, les personnels de nuit attendaient le premier rendez-vous festif de l’année avec l’ensemble de l’équipe de direction. 23h, les directeurs arrivent dans les différents services de soins à Delafontaine et à Casanova. Bonne humeur et convivialité étaient les maîtres mots de ces deux soirées du 14 et 21 janvier. Une part de galette, puis deux, puis trois… quelle ne fut pas la surprise générale lorsqu’une soignante découvre deux fèves dans une même part de galette !!! L’épiphanie aura fait de nombreux reines et rois au cours de ces deux soirées.

22janvier

Les anciens étudiants de l’IFSI présentent leur formation aux futurs bacheliers

Tout au long de la journée, les futurs bacheliers ont pu observer et questionner les anciens étudiants de l’IFSI récemment diplômés. L’équipe pédagogique s’est associée à cette journée porte ouverte pour réserver le meilleur accueil possible à l’ensemble des lycéens. Apprendre à faire une prise de sang, prendre en charge la douleur d’un patient, annoncer un diagnostic à une famille de patient…, autant de thèmes que les étudiants en soins infi rmiers devront maî-triser à la sortie de leurs études. Pour cela, l’équipe pédagogique les accompagnera durant leurs trois années d’étude dans le but de former les infi rmières de demain. Suite à cette porte ouverte et à la visite de certains services de l’hôpital spécialement organisée pour l’occasion, les lycéens sont repartis avec une vision au plus près du métier d’infi rmières ; certaines ont d’ailleurs affi rmé qu’elles seraient présentes sur les bancs de l’école l’année prochaine !

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Actualités

Mai 2014 | Entrenous [ ]

Les représentants des usagers visitent le bloc opératoire

Une commission des relations avec les usagers et de la qualité (CRUQ) s’est tenue le 4 février dernier. Tout de bleu vêtus de la tête au pied, les membres de la CRUQ sont entrés au bloc opératoire et ont écouté avec atten-tion les explications données par la cadre du service sur le parcours d’un patient au bloc opératoire. Au plus près des salles d’opération, les représentants des usagers ont découvert un bloc totalement informatisé avec notamment un écran répertoriant en temps réel l’ensemble des interventions de la journée. De la salle d’opération à la salle de réveil, les représentants de usagers ont quitté le bloc avec de nombreuses réponses à leurs questions quant à la prise en charge et au déroulement d’une opération qu’elle soit programmée ou en ambulatoire.

4février

23janvier

Bonne année 2014 !

Didier Paillard, maire de Saint-Denis, Catherine Vauconsant, directrice par intérim de l’hôpital et François Lhote, président de la CME ont souhaité à tous les membres de l’hôpital une très belle année 2014. Ce fut également le moment de remercier toutes les équipes pour leur engagement au quotidien au cours de l’année 2013 qui a été marquée, une nouvelle fois, par une forte croissance des activités réalisées : hausse de 5% des séjours hospitaliers, 7% de passages supplémentaires aux urgences, 4002 bébés nés dans notre mater-nité… De nombreux efforts ont été réalisés pour améliorer les presta-tions offertes aux usagers : les résultats de la visite de suivi de certifi -cation par la Haute Autorité de Santé en décembre 2013 en sont une des expressions.

Malbouffe et sédentarité : quelles alternatives ? Quelles solutions innovantes ?

Cette journée d’étude consacrée à « la malbouffe et la séden-tarité » a permis de favoriser les échanges de pratiques sur la ville de Saint-Denis. La volonté étant d’ouvrir la réfl exion sur cette question aux acteurs les plus divers. La journée a ainsi été l’occasion d’aborder la question de l’image de soi et l’image du corps avant et après une chirurgie de l’obésité, comprendre en quoi l’activité physique agit sur le comportement alimentaire de l’enfant et de l’adulte obèses ou encore étudier l’évolution des comportements de consommations alimentaires. Au cours de cette journée, les participants ont également pu apprécier un déjeuner équilibré et complet préparé par les ateliers cuisine de la ville de Saint-Denis.

6février

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Actualités

12[ ] Entrenous | Mai 2014

11février

L’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) rencontre la direction de l’hôpital

A l’occasion d’une rencontre offi cielle entre l’ATIH et la direction de l’hôpital, de nombreuses questions liées à la fabrication des tarifs ont été abordées. Véronique Sauvadet, chef du service de Financement des établissements de santé à l’ATIH, a présenté de façon très détaillée la manière dont l’agence fabriquait les tarifs en fonction des spécifi cités de chaque établissement (CH, CHU, CHI...). Tour à tour, les différents directeurs ont présenté les enjeux liés à la fabrication des tarifs dans les services. La journée s’est clôturée par une visite du bureau des entrées et un exposé sur le projet FIDES directement lié aux probléma-tiques de facturation.

Un service de médecine nucléaire à la pointe !

Le service de scintigraphie de l’hôpital a ouvert ses portes au public le 7 janvier 2014. Situé au rez-de-chaussée du bâtiment B (à coté de la radiologie, dans le couloir menant aux consultations externes), il est doté d’une gamma-caméra de dernière génération couplée à un scanner X 16 coupes. Pour fêter l’arrivée de ce nouveau service, l’ensemble de l’équipe était présent pour accueillir les curieux qui souhaitaient décou-vrir le service le 13 février dernier. Ce fut l’occasion pour le personnel de l’hôpital de se familiariser avec les locaux, l’appareil et les examens de médecine nucléaire que le service de scintigraphie est à même de proposer aux patients.

13février

Welcome, bienvenido, bienvenue… à l’hôpital Delafontaine

Dans le cadre d’un projet soutenu et fi nancé par la Fonda-tion de France, des fi lms d’accueil ont été réalisés par le personnel soignant de l’hôpital. Ces fi lms, à destination des patients, ont été diffusés en avant-première le 11 février dernier à l’ensemble du personnel. L’originalité du projet tient au fait que l’ensemble des clips d’accueil ont été traduits par les soignants eux-mêmes en une vingtaine de langues cou-ramment parlées par les patients à l’hôpital. Ces fi lms seront prochainement diffusés sur les télévisions présentes dans les salles d’attente et sur celles qui seront installées dans le hall d’accueil de l’hôpital. A terme, des messages de santé public seront diffusés à la suite de ces fi lms d’accueil.

11février

7février

Ensemble contre les mutilations sexuelles

Moment festif autour d’un sujet plus que sérieux : le 7 février dernier, les griots ont donné un concert exception-nel à l’hôpital à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’excision. De nombreuses associations étaient présentes pour soutenir les actions engagées par les équipes de la maternité depuis plus d’un an dans la lutte contre l’excision.

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Actualités

Mai 2014 | Entrenous [ ]

Maison des femmesLa maternité de l’hôpital Delafontaine va se doter d’une Maison des femmes qui abritera le Planning familial notamment. Le docteur Ghada Hatem, qui porte ce projet, en a réuni le 8 marsles différents financeurs autour d’une pose symbolique de « première pierre ». 190 000 €, sur les 450 000, ont été rassemblésdont 30 000 de la Ville et 50 000 du Département. M.L.

8mars

4mars

Un petit déjeuner très apprécié par les passagers du bus santé !

Pour la troisième fois depuis deux ans, le bus santé a fait escale à l’hôpital Delafontaine. Autour d’un petit déjeuner, les passagers du bus, issus du milieu médical, social et médico-social, ont été accueilli par Virginie Le Torrec, maire adjointe à la santé et Catherine Vauconsant, directrice par intérim de l’hôpital. Une présentation de l’offre de soins leur a été faite et certains médecins ont présenté leurs services. Des discussions se sont alors engagées entre les médecins de l’hôpital et leurs homologues en ville.

Les élus inaugurent le bâtiment d’accueil et d’administration

Personne n’a pu passer dans le nouveau hall d’accueil du bâtiment A, devant la nouvelle cafété-ria ou encore arriver au 1er et 2ème étage du bâti-ment administratif sans se remémorer les quelques mois de travaux que ces nouveaux locaux ont nécessité. C’est ainsi avec beaucoup de plaisir que les élus ont inauguré le bâtiment d’accueil en fonctionnement depuis un peu plus d’un an. Stéphane Troussel, président du Conseil Général, Mathieu Hanotin, député de la Seine-Saint-Denis, Didier Paillard, maire de Saint-Denis et Catherine Vauconsant, directrice par intérim de l’hôpital, ont coupé le ruban symbolique bleu blanc rouge qui faisait le lien entre le nouveau bâtiment et l’ancien (bâtiment B). Cette inauguration fut aussi l’occasion de remercier le cabinet d’architectes, les maitrises d’œuvre et d’ouvrage et toutes les équipes internes de l’hôpital qui ont contribué à la réalisation de ce beau bâtiment.

5mars

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Actualités

14[ ] Entrenous | Mai 2014

Nous avons eu la tristesse d'apprendre le décès suivant.... Le Docteur Mohamed Abarah (1959-2013) travaillait depuis le 26 avril 2011 au Centre Hospitalier de Saint-Denis en tant que praticien attaché au service anatomo-pathologie. Il nous a quittés le 18 décembre 2013.

13mars

Les mille et une nuits de l’hôpital !Une belle porte bleue, des drapés couleur or, des lanternes suspendues, un pay-sage désertique… Cela vous rappelle surement la fameuse soirée tant attendue par tous : la fête du personnel 2014. Vous avez été nombreux à déguster les pâtisseries orientales et le thé à la menthe préparés par la cuisine. Le thème de la soirée a per-

mis à Talia, danseuse orientale professionnelle, d'exécuter une démons-tration de danse sans aucune fausse note. Alex, le DJ de la soirée, a fait danser les 250 personnes présentes jusqu’au bout de la nuit sur des rythmes endiablés. Enfi n, cette fête n’aurait pas pu avoir lieu sans le concours des nombreux bénévoles… A l’année prochaine

Le carnaval de la crèche !Lorsque les « petits fi lous » de la crèche du personnel se déguisent, cela se traduit en un énorme carnaval où petits et grands s’amusent tous ensemble. Conviés à ce carnaval des tout petits, les parents ont pu accompagner le cortège d’enfants déguisés pour l’occasion jusqu’aux services techniques où les enfants ont fait leur apparition. L’après-midi très festive a permis aux enfants de jouer, danser et sur-tout porter les déguisements et masques qu’ils avaient eux-mêmes fabriqués avec beaucoup d’attention.

11avril

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Actualités

Mai 2014 | Entrenous [ ]

Prochainement, à ne pas manquer...Les évènements des mois à venir :

11 septembre : Forum des partenaires du CHSD (CGOS, mutuelle complémentaire, CSF...) à l'hô-pital Casanova de 12h à 15h

9 septembre : Forum des partenaires du CHSD (CGOS, mutuelle complémentaire, CSF...) dans le hall d'accueil du bâtiment B de 9h à 16h

13 mai : Présentation de la messagerie sécurisée (projet MS Santé) à la sortie du self de 12h à 14h

Utilisez désormais la messagerie sécurisée MS Santé pour vos échanges professionnels.

Demandez à vos correspondants de créer leur adresse mail sur le site www.mssante.fr et de vous la communiquer

Les données de santé des patients sont précieuses. Protégeons-les.

esante.gouv.fr> Rubrique MSSanté

Les ordres professionnels, premiers partenaires de MSSanté

Pour + d’infos, contactez Sandrine Banchet (service informatique, poste 6284)

13 mai : Réunion inter-cadres à 14h dans la salle polyvalente

20 mai : Colloque « jeûne et diabète » pour les profession-nels de santé de 19h45 à 22h30 dans la salle polyvalente

27 mai : Une rencontre « jeûne et diabète » avec les patients dans la salle polyvalente à 14h30

3 juin : Journée AVC dans le hall d’accueil du bâtiment B

25 septembre : Journée des soins de support à l’hôpital Delafontaine

Diabète et jeûne

mardi 20 mai 2014de 19H45 à 22H00

Hôpital Delafontaine2 rue du Dr Delafontaine 93200 Saint DenisSalle polyvalente Niveau -1 (suivre fléchage)

Programme19h45 : Accueil des participants20h00 : Introduction, Dr C. Khiter20h05 : Origines du jeûne religieux et son rapport avec la maladie, Aumôniers20h20 : Questions-réponses20h30 : Le diabétique peut-il jeûner sans risque ? Pendant le jeûne, comment adapter les traitements par antidiabétiques oraux et par insuline ? Dr C. Khiter20h50 : Questions-réponses21h00 : Comment équilibrer les repas pendant la période de jeûne ? R. Shih, G. Aupetit, diététiciennes21h15 : Questions-réponses21h25 : Comment gérer le diabète quand il y a nécessité d’être à jeun pour un examen ? Dr F. Chiche21h40 : Questions-réponses21h50 : Conclusion, H. Léopold, cadre de santé

Un livret sur la prise en charge diététique pendant le jeûne vous sera remis à l’issue de la réunion.

Réunion d’information « Jeûne et Diabète » destinée aux professionnels de santé

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Dossier

16[ ] Entrenous | Mai 2014

DDDDossier

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Contrairement aux idées reçues, l’accueil de la souffrance d’autrui par les soignants ou l’entourage est une notion qui ne va absolument pas de soi.Cela tient, d’une part au caractère intime, diffi cilement partageable de l’expérience douloureuse et d’autre part à un phénomène de déni de la douleur d’autrui qui est malheureusement universellement reconnu et pose un problème éthique de santé publique.La douleur d’autrui est une expérience angoissante, plus ou moins consciente et dont on cherche à se soustraire par tous les moyens quitte à minimiser ou même à douter de la réalité de la souffrance exprimée par les patients.

La douleur pose problème. Dans un premier temps, elle peut intéresser et susciter la compassion. Surtout si elle est médicalement innovante… ou qu’on a les moyens de la maîtriser. Cela donne alors au soignant un sentiment d’effi cacité avec gratifi cation à la clé. On s’intéresse alors plus à l’objet de la douleur qu’au sujet de la douleur : il s’agit du cas le plus favorable pour le patient. En revanche si elle se met à résister, si on ne la comprend pas, que le diagnostic n’est pas clair, qu’on n’en vient pas à bout, tout se complique, la douleur dérange, lasse et fi nit par engendrer la suspicion. Commence alors la valse des indications vers un Autre, le neurologue, le rhumatologue, la consultation anti-douleur, l’ethno-psy, le psy, le yoga… les médecines parallèles.

Le patient est alors ballotté, perdu, il se sent seul, incompris et risque de se mettre à redoubler les symptômes pour intéresser le soignant et convaincre de la véracité de sa douleur. Mais trop de douleur tue la douleur. La compassion ou l’empathie sont des sentiments qui ne résistent guère au temps et la douleur laisse l’autre dans un sentiment de désarroi. La plainte aussi est mal vécue, le patient plaintif agace. Il est d’usage dans nos sociétés de taire la plainte, de souffrir en silence, d’être courageux. Pourtant le statut de la plainte n’est pas le même dans toutes les cultures, n’a pas la même valeur, le même sens, ni la même expression et comme on vise à uniformiser les comportements cela engendre des erreurs de diagnostic, de compréhension ou alors, amène à stigmatiser les populations (voir le syndrome méditerranéen à tout propos).

Autant que sa qualité, le temps est aussi un argument décisif dans le statut de la douleur. De même qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé, il est

préférable de ne pas être malade trop longtemps. Un sentiment d’impuissance et de désinvestissement s’empare alors de l’entourage soignant ou familial. Les réserves d’énergie s’épuisent laissant la place à un évitement de la question voir dans les cas extrêmes à une sorte d’abandon de la personne. On ne rentre plus dans la chambre. A l’intérêt et l’empathie du début succèdent une sorte de banalisation voir d’agacement.Ce n’est pas par inhumanité, c’est tout simplement qu’on ne sait plus quoi faire et que l’on ne peut plus prendre sur soi, au risque de se mettre en danger soi-même.Pourtant, pour évaluer la douleur, ce ne sont pas les moyens qui manquent. La mimique, l’expression faciale de la douleur est porteuse d’une information sur le niveau de douleur ressenti même chez des sujets incapables de rendre compte verbalement de la douleur qu’ils éprouvent, comme les tout petits, les patients Alzheimer ou les étrangers. La mimique permet de solliciter l’assistance d’autrui sans avoir à recourir au langage. Cependant des études ont montré que l’intensité de la douleur diminue quand quelqu’un est observé par des personnes dont il sait ne pouvoir espérer aucun soutien.

Pourquoi méconnaît-on la douleur d’autrui ?Dans le livre de Nicolas Danzinger intitulé « Vivre sans la douleur » il explique qu’il y a une différence entre auto-évaluation et hétéro-évaluation et ce sont les individus qui souffrent le plus intensément et le plus longtemps qui ont le plus de chances de voir leur douleur sous-estimée et donc insuffi samment traitée. Il ne s’agit pas tant d’une erreur d’appréciation que

Le déni de la douleur

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Dossier

Mai 2014 | Entrenous [ ]

Dossierd’un refus délibéré de croire le patient sur parole.Toutes les douleurs ne sont pas équivalentes : seules celles rattachables à une lésion anatomique bénéfi cient d’une certaine légitimité. Les autres, dites fonctionnelles, auto-immunes, psycho-somatiques, chroniques ou hystériques celles où aucune anomalie organique n’a pu être mise en évidence, butent sur un vide représentationnel qui ouvre la voie au doute et à la dénégation. Elles sont pourtant légions et peuplent même les hôpitaux, les urgences, les cabinets médicaux, les services de neurologie ou les consultations anti-douleur. On les mettra donc, par défaut dans le registre de la cause psychologique faisant ainsi porter au patient la responsabilité de sa souffrance et des échecs thérapeutiques. Même si cela est fondé, l’adresse de ces patients vers le psy est une entreprise délicate, l’entourage se met à douter et le patient lui-même ne se sent pas entendu et compris. Est-il fou ? Aujourd’hui encore on entend dans les services parler de douleurs hystériques comme s’il s’agissait, de douleurs inventées, de simulations. La douleur n’a pas à être différenciée, elle est la même sinon le patient s’ingénie à vouloir faire de sa douleur une « vraie » douleur, reconnue par la médecine, et d’ailleurs souvent il fi nira par y arriver comme pour en faire la preuve, comme si l’autre n’en était pas une, et pourtant c’est souvent celle-là à laquelle on a à faire dans les hôpitaux et les consultations. Douleur de l’exil, de l’étranger, douleur du mélancolique, du dépressif, douleur qui ne peut pas se dire, qui ne peut que prendre corps, fracas des corps, solitude des êtres…Ce déni qui frappe de nombreux patients douloureux chroniques étrangers se trouve aggravé par le climat de suspicion concernant les bénéfi ces matériels associés au statut d’invalide. L’expertise médicale destinée à évaluer un handicap peut donner lieu à des scènes d’une grande violence psychologique où le patient, au lieu d’obtenir reconnaissance de sa douleur, se voit mis en accusation et sommé de fournir la preuve de l’authenticité de sa souffrance.Il faut s’en remettre à une position de principe, si quelqu’un dit qu’il a mal, la meilleure chose à faire c’est de le croire. Toute sensation douloureuse qu’elle qu’en soit la cause et même si celle-ci est morale, est nécessairement vraie et il faudra la traiter avec le même égard sous peine de l’amplifi er, de la déplacer ou de la rendre chronique. Ce n’est pas une question de bienveillance, c’est une question de reconnaissance.L’estimation de la douleur d’autrui est compliquée par la différence de culture entre celui qui souffre et celui qui observe.Dans une étude menée aux États-Unis et citée, toujours par Nicolas Danzinger, on voit que des

patients appartenant à une minorité ethnique et admis aux urgences ont moins de chances de bénéfi cier d’un traitement contre la douleur.

La diffi culté à comprendre la douleur d’autrui vient du fait qu’il est diffi cile de se mettre à la place de l’autre, la sensation douloureuse est un état interne impossible à objectiver, les modes d’expression sont différents selon les cultures, les religions, les éducations et il est diffi cile de faire le tri. Le partage entre la réalité et l’imaginaire disparaît complètement.

Par un effet de contagion émotionnelle, le témoin de la douleur d’autrui peut se trouver lui-même envahi par l’angoisse ; ce qui peut le conduire à un rejet de celui qui souffre. Il est tellement diffi cile de trouver les mots justes, d’avoir les bonnes attitudes, surtout devant des patients étrangers, qu’on peut être amené à fuir la situation (c’est la même chose devant la mort). On est submergé par la souffrance de l’autre, sans solution, démuni et on a envie de partir, de quitter cette situation. Est-il possible de vivre au long cours avec la douleur ? Est-ce possible, est-ce raisonnable, est ce supportable ? Le refus de s’identifi er à celui qui a mal sous prétexte qu’il appartient à une ethnie, à une culture différente sont des stratégies de défense visant à annuler l’angoisse de la contagion douloureuse.

Deux attitudes peuvent être mises en place : évitement ou déni pour contrôler ses propres affects ou bien, soutien et aide ciblée quand on peut se mettre à la place du sujet douloureux. Mais l’empathie n’est pas donnée à tout le monde. Pour autant, le comportement altruiste ne doit pas être projectif, il faut qu’une distinction claire entre soi et l’autre puisse s’opérer, il faut une aptitude à se représenter l’état affectif de l’autre.

Même nos propres expériences douloureuses sont de peu d’aide dans ce contexte. L’éprouvé de la douleur physique échappe en général à la remémoration, car nous sommes pris par le refoulement et l’oubli. L’oubli est ce qui nous sauve, nous permet de survivre et nous n’avons pas forcément envie de renouer avec des sensations désagréables déjà vécues.Comment dès lors lutter contre le déni et le rejet ? Comme le dit encore Nicolas Danzinger « En entendant la part de souffrance mystérieuse et secrète que chacun de nous porte au fond de lui, en cherchant à capter les échos des détresses passées, à ranimer les traces enfouies de cette intime et précieuse douleur qui nous fait nous sentir vivants ».

Sophie Dunoyer, psychologue

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18[ ] Entrenous | Mai 2014

La soirée du personnel 2014, placée sous le signe de l’Orient, est cette année encore parvenue à vous faire danser jusqu’au bout de la nuit, et plus exactement jusqu’au bout des mille et une nuits !En espérant que cette soirée vous ait plu, nous vous remercions d’avoir été aussi nombreux cette année encore.

Merci à tous les bénévoles pour leur mobilisation active au cours des préparatifs et tout au long de la soirée !

Pour la logistique, les préparatifs, la décoration et le service :Chantal Agricole, Alex Alma, Jenny Aubriel, Céline Bois, Christophe Bovin, Sandrine Giffon, Marc Boulenaz, Jennifer Brier, Fatima Chamssi, Mirella Deluge, Patrice Denise, Alain Desseaux, Marie-Christine Didry, Malika Faucher, Essia Garali, Saadia Idaroussi, My-Lien Khuc, Gaëlle Lacour, Paulette Lagniaux, Felix Laxio, Hamza Unal, Daria Menuet, Fahar Mkontsi, Dominique Monstard, Jeannette Ngo Etalen, Michel Nicoly, Christiane Nsounda, Laetitia Perez, Fathy Raoudi, Aude Saad, Hawa Sacko, Carlos Silva, Chrystel Silva, Anissa Taleb, Marie-Pierre Welscher, Anaïs Briand.

Un grand merci également à Alexandre Kaikinger pour la musique.

Evénement

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19 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Evènement

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20[ ] Entrenous | Mai 2014 20 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Les missions du service de santé au travailLe rôle du service de santé au travail (SST) est d’éviter toute al-tération de la santé physique et mentale en lien avec le travail, et ce tout au long du parcours professionnel. Les acteurs du SST remplissent la fonction de conseillers de l’employeur, des représentants du personnel ainsi que des partenaires sociaux, dans la mise en œuvre de plans de réduction des risques pro-fessionnels, la prise en compte de la pénibilité au travail, mais aussi dans l’aide au retour à l’emploi après une période d’arrêt prolongé.

Le service de santé au travail (SST) accompagne l’agent tout au long de son parcours professionnel. Le SST se prononce sur l’aptitude au poste de l’agent. Il n’en reste pas moins un service de santé préventive. Ses missions relèvent en effet de niveaux différents de prévention : • anticiper l’apparition de nouveaux risques professionnels (prévention primaire)• prévenir les effets des risques professionnels existants sur la santé des agents (prévention secondaire)

• éviter enfi n l’aggravation des effets déjà existants sur la santé des agents (prévention tertiaire)

Le SST doit pouvoir s’inscrire dans un accompagnement des agents du CHSD en diffi culté. Il est aussi amené à devoir se prononcer dans une situation de reclassement d’un agent, là où la question de sa réintégra-tion dans un poste compatible avec son nouvel état de santé se pose.

Les entretiens au SST sont entièrement confi dentiels. Le secret médi-cal est nécessairement respecté comme chez tout autre praticien. Cela participe de la confi ance que doit instaurer le SST avec les agents de l’hôpital.

L’écoute, que les différents acteurs du SST proposent, permet bien sou-vent à l’agent de se repositionner par rapport à d’éventuelles diffi cultés rencontrées dans son travail, et de devenir lui-même acteur et moteur dans l’amélioration de ses situations diffi ciles, voire un recadrage de ses activités. Le SST n’est pas là pour juger mais bien pour jouer une fonc-tion de soutien et d’accompagnement.

L’équipe du SST se rend dans les différents lieux de travail afi n d’analy-ser in situ les conditions de travail des agents.

Une belle évolution pour l’équipe La question de la nécessaire pluridisciplinarité dans les SST est désormais engagée grâce à la dernière réforme de la médecine du travail de 2011. Ainsi l’équipe du SST a récemment été renforcée par un médecin collaborateur à temps plein (Dr Nicolas Garceran) et par une psychologue du travail (Karima Labssir), ayant également une formation d’ergonome. Cette belle évolution de l’équipe doit pouvoir permettre un renforce-ment de ses actions pour la santé des agents du CHSD. Il est prévu l’embauche d’un nouveau médecin dans la perspective du départ du Docteur Valensi.

Le service de santé au travail

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21 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Actuellement, l’équipe se compose de 5 personnes : - Chantal Agricole, Assistante à temps plein - Berthe Baltaze, IDE à temps plein - Dr Nicolas Garceran, Médecin à temps plein - Karima Labssir, Psychologue et Ergonome du Travail

à temps plein - Dr Jacqueline Valensi, Médecin à temps partiel, du

lundi au mercredi

Un service présent à Delafontaine et à CasanovaA Delafontaine, le SST se situe au sous-sol du BMC. Depuis août dernier, le service s’est étendu sur le site de Casanova, avec la mise en place de deux permanences le mercredi après-midi et le jeudi matin. Les locaux du SST sur Casanova sont ceux de l’ancienne radiologie. A l’occasion de ces permanences, l’infi rmière du service accueille les agents, les oriente vers le médecin en cas de consultation programmée ou de situation aiguë. Les prélèvements et vaccinations éventuels sont désormais réalisés sur place.

Le matériel est en passe d’être rénové et complété avec l’acquisition d’un logiciel spécifi que, d’un visiotest et d’un lecteur de tests urinaires.

Les modalités des visites Le dispositif en place comprend :

• les visites d’embauche qui représentent une part non négligeable du temps d’activité clinique

• les visites de pré-reprise qui sont très utiles en amont pour réfl échir aux meilleures conditions de reprise possible pour l’agent, après une période d’arrêt prolongé

• les visites de reprise : ◦après une période d’arrêt supérieure ou égale à 30 jours dans les

suites d’un accident du travail ou d’un congé maladie ordinaire ◦ou après un congé de longue durée : congés de longue maladie,

ou de longue durée pour les agents titulaires, congés de grave maladie pour les contractuels ayant plus de trois ans d’ancien-neté, congé maternité ◦ les visites médicales périodiques, s’inscrivant dans un suivi

médical de l’ensemble des agents en fonction, et devant norma-lement être effectuées régulièrement tous les 24 mois. Certaines situations de travail nécessitent un suivi plus attentif, c’est ce que l’on appelle la surveillance médicale renforcée : femmes enceintes, salariés exposés à des risques importants, travailleurs handicapés…

Enfin, n’oubliez pas que tout agent peut rencontrer à tout moment le médecin

du service de santé au travail à sa demande.

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22[ ] Entrenous | Mai 2014

Rencontre avec le Dr Nicolas Garceran- médecin du travail, et Karima Labssir - psychologue et ergonome au sein du Centre Hospitalier de Saint-Denis.

Le Docteur Nicolas Garceran a rejoint le service de méde-cine du travail en septembre dernier, suivi très récemment (février 2014) par la psycho-logue Karima Labssir.

En quoi consiste vos métiers ?Nicolas Garceran :

- Etablir un suivi individuel des salariés- Assurer une veille permanente sur le travail des agents et prévenir en amont les risques liés à leur activité. C’est un travail qui nécessite une collaboration active avec la Direction des Ressources Humaines, la Direction des Soins et la cellule qualité.

Karima Labssir :

En tant que psychologue, j’interviens sur les deux grands pôles d’action de la médecine du travail. Nous participons activement à la mise en place d’une politique de santé globale de l’hôpital.

Ma fonction d’ergonome consiste à aménager de manière optimale les postes de travail ainsi qu’à étu-dier les différentes situations propres à chacun. Nous essayons de parvenir à une amélioration globale des condi-tions de travail de chaque salarié.

A quelles probléma-tiques ma-jeures les agents sont-ils le plus fréquemment confrontés au sein du CH de Saint-Denis ?N.G :

En tant que médecin du travail, je constate deux troubles majeurs chez les agents. Il y a d’abord les troubles musculo-squelettiques (TMS), que l’on retrouve essentiellement auprès du personnel soi-gnant, mais aussi l’ensemble des risques psycho-so-ciaux qui voient leurs origines dans le travail, et plus particulièrement dans des facteurs organisationnels et relationnels (confl its entre agents, dépression…).

K.L :

Du point de vue psychologique, je fais face à deux nuisances principales. Premièrement on constate régulièrement un phénomène de violence entre per-sonnel soignant et patients dû à la grande précarité sociale constatée sur le département. De plus, le per-sonnel doit faire face à un accroissement accru de la charge de travail, de plus en plus diffi cile à gérer.

Nous procédons actuellement à des études de postes service par service dans le but d’établir une véritable cartographie des différentes entités. On constate par exemple que certains services ne disposent pas du matériel nécessaire à l’activité d’un travailleur handicapé. Ce sont sur des problé-matiques telles que celle-ci que nous essayons de réfl échir.

Aujourd’hui, quelles sont les me-sures concrètes mises en place pour améliorer les conditions de vie au travail et le bien-être de chacun ?N.G :

Je constate une réelle dynamique d’ensemble, une volonté de cohésion de groupe. Je suis très positif quant au devenir des mesures mises en place actuel-lement. Néanmoins on peut constater une certaine latence générale, du fait de la pluridisciplinarité des acteurs qui entrent en jeu dans le processus d’amélioration. Veiller aux différentes temporalités des acteurs est essentiel et doit pouvoir être pris en compte.

K.L :

Mon travail et celui plus global de l’équipe de la médecine du travail recouvre actuellement deux fonctions :- un aspect préventif, via l’élaboration d’un document d’information unique et la conception d’une véritable cartographie des différents services de l’hôpital- une mise en place active des mesures, en les ins-crivant notamment dans un processus managérial : nous cherchons à aider les acteurs du management interne, à intégrer les différents risques possibles dans leur service et à les contenir en amont.

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23 Mai 2014 | Entrenous [ ]

VOTRE CIGARETTE, CE SONT AUSSI LES AUTRES QUI LA FUMENTL e t a b a c e s t l a p r e m i è r e s o u r c e d e p o l l u t i o n d o m e s t i q u e .

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Rencontre

24[ ] Entrenous |Mai 2014

Le Centre Hospitalier de Saint-Denis a mis en place une nouvelle procédure qui lui permet, comme la loi l’y autorise, de recouvrer par subrogation, le montant de toutes les charges qu’il a supportées du fait d’acci-dents dont vous pouvez être victime.

Rencontre avec Liliane Hernandez, adjoint administratif DRH.

Anais Briand - Qu’est-ce qu’un recours contre tiers ?Liliane Hernandez-L’accident causé par un tiers est un accident dont vous êtes la victime et qui a été provoqué par une autre personne que vous, que ce soit un particulier, une entreprise ou une administration. La res-ponsabilité de cette personne peut alors être engagée. Il peut s’agir d’une responsabilité partielle ou totale. Les accidents dont vous avez été victime au cours des dernières années peuvent également être déclarés (délai de 10 ans).

A.B - Quels types d’accidents sont concernés par ce dispositif ?L.H- Il est possible d’engager une procédure de recours contre un tiers identifi é (personne morale ou phy-sique) dans quatre cas :- un accident de travail- un accident de trajet- un accident de la vie privée - ou encore un accident vaccinal

Le recours contre tiers, pensez-y !

Interview

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Rencontre

Mai 2014 | Entrenous [ ]

A.B - En cas d’accident, quelle est la procédure à suivre par l’employé ?L.H-

- d’abord recueillir les preuves (photo, témoignage, procès-verbal)- informer votre médecin : sur votre feuille de soins et/ou avis d’arrêt de travail, il cochera la case « acci-dent causé par un tiers ».- déclarer cet accident à l’hôpital.

Grâce à cette démarche ce n’est pas l’établissement qui supportera les frais consécutifs de l’accident (à savoir : salaires, frais de soins pour un accident de trajet…), mais la compagnie d’assurance du ou des tiers responsable(s).

Cela peut aussi être utile aux agents : si vous avez une perte de prime de service à la suite d’un arrêt dû à un accident causé par un tiers, en informant la Direction des Ressources Humaines qui est habili-tée à fournir une attestation, vous pourrez récupérer cette prime auprès de votre assureur personnel.

A.B - Quels sont les informations à fournir à la Direction des Ressources Humaines pour qu’elle puisse établir un recours ?L.H-Des informations simples seront à communiquer : l’identité du tiers responsable et de son assureur, les coordonnées de l’assureur de l’agent et si c’est un accident de la circulation, copie du constat amiable.Attention, pour qu’un accident soit reconnu par un assureur, la seule déclaration ne suffi t pas, il convient d’apporter la preuve de la matérialité des faits : pho-tographies, témoignage, procès-verbal….

Quelques exemples d’accidents qui peuvent faire l’objet d’un recours et ont pour conséquences un arrêt de travail et/ou des frais de soins

• Madame Martin est victime d’un accident de la circulation causé par un tiers pendant ses vacances. • Madame Dupont est mordue par le chien de l’assistante maternelle qui garde son enfant. • Monsieur Durand est victime d’un accident de la route causé par un tiers alors qu’il se rendait à son tra-

vail en scooter. • Alors qu’il passe sous un échafaudage monté par une entreprise extérieure dans le cadre de la réfection

d’un bâtiment du Centre Hospitalier de Saint-Denis, Monsieur Raymond reçoit un objet sur la tête. • Monsieur Martin effectue ses courses dans un supermarché. Il chute sur un sol rendu glissant suite à

l’éclatement d’une brique de soupe, et non nettoyé.

Ce geste simple, utile et citoyen participe à une bonne gestion et à la sauvegarde

de notre système de santé.

Pour tout renseignement et pour procéder à une déclaration, n’hésitez pas à vous adresser à la

Direction des Ressources Humaines. (Liliane Hernandez, poste 65.18)

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Du côté de...

26[ ] Entrenous | Mai 2014

Une maison des femmes, bientôt à l’hôpital

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27 Mai 2014 | Entrenous [ ]

Du côté de...

Un été avec les résidents de l’hôpital CasanovaLa première pierre de la Maison des femmes a été posée le 8 mars dernier lors de la journée interna-tionale des droits des femmes. Cette maison abritera prochainement le planning familial et sera égale-ment un lieu d’accueil et de soins pour les femmes victimes d’excisions et de violences. Ghada Hatem, chef de service de la maternité, a répondu à quelques questions…

Quelle réalité de l’excision peut-on constater à l’hôpital ?G.H : Nous avions l’impression, sans avoir vraiment compté, que beaucoup de nos patientes et en particulier les accouchées, étaient excisées, en cohérence avec l’origine géographique d’une grande partie d’entre elles (Mali, et Afrique Sub-Saharienne en général). Pour en avoir une idée plus précise nous avons mené un audit durant 4 mois en 2013 dont l’objectif était de recenser les femmes excisées ayant accouché, et d’évaluer les complications de leur accouchement en les comparant à une cohorte de femmes non excisées. Nous avons retrouvé un taux de 16% de patientes excisées (sur environ 4 000 naissances par an), et montré que les complications concernaient surtout les déchirures du périnée antérieur sans gravité majeure. Il y avait plutôt moins de péridurales et de forceps chez ces patientes, et pas plus de grands délabrements du périnée. Ces résultats sont un peu en contradiction avec les données de la littérature mais s’expliquent par le fait que nos patientes sont originaires de zones où les types de mutilations sont différents, et que les conditions de prise en charge des accouchements ne sont pas les mêmes qu’en Afrique. Nous rencontrons également des patientes excisées à l’occasion des prises en charge gynécologiques, consultations systématiques, bilans d’infertilité ou consultations spécifi ques. Le départ de l’équipe de Montreuil vers le Kremlin-Bicêtre nous a confortés dans notre projet d’ouvrir une unité dédiée à ces patientes sur notre territoire.

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28[ ] Entrenous | Mai 2014

Quelle est l’ambition de la Maison des femmes ?G.H : La Maison des Femmes se veut un lieu d’accueil, d’information et d’orientation pour toutes les femmes en diffi culté. Ces diffi cultés peuvent concerner une grossesse non désirée, des tensions dans le couple, des violences conjugales, des menaces de mariage forcé, et bien évidemment une demande en lien avec l’excision.

Nous l’avons imaginée directement ouverte sur la rue, afi n d’en faciliter l’accès et d’éviter aux patientes un passage obligatoire par l’hôpital. Il s’agit donc d’un planning familial aux missions élargies, qui accueillera également des consultations de sexologie et de psycho-trauma, des permanences juridiques et d’associations qui travaillent déjà dans le département.Cette maison étant dédiée à l’ensemble des femmes du département, nous avons sollicité pour la fi nancer les maires de toutes les communes de Seine Saint Denis, les députés, le président du Conseil Général, le Conseil Régional…Différentes fondations de

grandes entreprises déjà très engagées auprès des femmes nous ont apporté un soutien précieux : Kering, Raja, Elle…Nous prévoyons, au-delà de l’accueil sur site, des actions d’éducation, la possibilité de distribuer des biens grâce à un partenariat en cours de réalisation avec l’Agence du Don en Nature, et pourquoi pas le soutien d’actions en Afrique telle que la « PMI mobile », projet de l’association Marche en corps.

Quelle est la spécifi cité de votre approche ?G.H : Notre approche se veut centrée sur les besoins des patientes, plutôt que dogmatique. Pour les patientes excisées, le parcours de soins prévoit la rencontre avec différents professionnels. Aussi, nous nous attachons à ce qu’elles rencontrent selon leurs besoins un chirurgien, une gynécologue spécialisée dans les mutilations, une psychologue, un sexologue, une assistante sociale ou une sage-femme. Plusieurs sages-femmes de l’équipe sont en effet investies dans ce projet et souhaitent assurer des consultations d’accueil. La transposition chirurgicale du clitoris, sans être systématique, est une des étapes du projet de soin. Et la possibilité d’avoir recours à différentes spécialités au sein de l’hôpital permet d’enrichir notre offre : urologie, prise en charge de l’obésité, neurologie, psychiatrie.L’équipe en charge des mutilations sexuelles se réunit le premier mardi de chaque mois pour discuter des dossiers. Le premier mardi du mois est également le jour du Groupe de paroles dédié aux patientes ayant subi des mutilations sexuelles, animé par une psychologue dédiée. Enfi n, en ce qui concerne les violences faites aux femmes, la grossesse est un moment clé qui favorise l’émergence de violences latentes. C’est aussi un moment privilégié pour recueillir les témoignages des patientes, les conseiller et les orienter. La Maison sera alors une ressource précieuse !

Contacts Unité de réparation des mutilations sexuellesHôpital Delafontaine Téléphone : 01.42.35.61.60

Source : Propos recueillis par Louis Guinamard

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Une partie de l'équipe du plateau technique en rééducation fonctionnelle

L'image EntrenousRang de devant (de gauche à droite) :Olivier Cras, cadre supérieur de santé kinésithérapeuteLaëtitia Civiel, ergothérapeuteJulie Bellec, ergothérapeuteMarie-Bénédicte Trancart, orthophonisteRidha Loueslati, aide-soignant brancardier Rang arrière (de gauche à droite) :Dr Marc Sevène, médecin chef de service MPRAna Ruiz Albert, kinésithérapeuteCéline Rouif, ergothérapeuteGéraldine Sauvage, orthophonisteSophie Arquillière, kinésithérapeuteVirginie Navinel, orthophonisteEric Lalanne, kinésithérapeute

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Jeux

30[ ] Entrenous | Mai 2014

À vous de jouer...Sudoku

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Diabète et jeûne

mardi 20 mai 2014de 19H45 à 22H00

Hôpital Delafontaine2 rue du Dr Delafontaine 93200 Saint DenisSalle polyvalente Niveau -1 (suivre fléchage)

Programme19h45 : Accueil des participants20h00 : Introduction, Dr C. Khiter20h05 : Origines du jeûne religieux et son rapport avec la maladie, Aumôniers20h20 : Questions-réponses20h30 : Le diabétique peut-il jeûner sans risque ? Pendant le jeûne, comment adapter les traitements par antidiabétiques oraux et par insuline ? Dr C. Khiter20h50 : Questions-réponses21h00 : Comment équilibrer les repas pendant la période de jeûne ? R. Shih, G. Aupetit, diététiciennes21h15 : Questions-réponses21h25 : Comment gérer le diabète quand il y a nécessité d’être à jeun pour un examen ? Dr F. Chiche21h40 : Questions-réponses21h50 : Conclusion, H. Léopold, cadre de santé

Un livret sur la prise en charge diététique pendant le jeûne vous sera remis à l’issue de la réunion.

Réunion d’information « Jeûne et Diabète » destinée aux professionnels de santé

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Demandez à vos correspondants de créer leur adresse mail sur le site www.mssante.fr et de vous la communiquer

Les données de santé des patients sont précieuses. Protégeons-les.

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Les ordres professionnels, premiers partenaires de MSSanté

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